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isère N°135 LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L ISÈRE 10 musées d’art et d’histoire Fascinants musées LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L ISÈRE magazine mai 2013 DÉCOUVERTE Oz-en-Oisans LOISIRS L’Isère à vélo SOCIAL Stop aux discriminations

Isère magazine n°135

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Page 1: Isère magazine n°135

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LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE

10 musées d’art et d’histoire

Fascinants musées

LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE

isèreisèreisèrem a g a z i n e mai 2013

DÉCOUVERTEOz-en-Oisans

LOISIRSL’Isère à vélo

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discriminations

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Page 3: Isère magazine n°135

30 jours d’Isère 4Image du mois 10Vivre mieuxSolidarité 27Santé 28Culture 42Vie quotidienneSanté 29Expression politique 30Made in Isère 32Trésor d’Isère 33Gens d’ici 38Ils font l’Isère 40Temps libre 43C’est notre histoire 47Oz-en-Oisans : un petit paradis

TerritoireTerritoire

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>> DossierFascinants musées

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p.18N° 135sommaire

Isère MagazineIsère Magazine

Le sport, c’est la santé !

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Bien-être

Stop aux discriminations

p.12Société

Hôtel du Département, 7 rue Fantin Latour, BP 1096, 38022 Grenoble Cedex 1 - Tél. 04 76 00 38 38 poste 3758 - Fax 04 76 00 38 09 - Site Web : www.isere.fr ; Directeur de la publication : Erik Burdet ; Site Web d’Isère magazine : www.isere-magazine.fr - Rédactrice en chef : Véronique Granger ; Rédaction : Richard Juillet, Annick Berlioz, Sandrine Anselmetti ; Maquettistes : Richard Andrieux ; Stéphane Dugne ; Photographes : Frédérick Pattou, Michel Giraud ; Couverture : D.R. ; ont collaboré à ce numéro : Laurence Chalubert (rubrique temps libre), Marion Frison, Corine Lacrampe ; Coordination-Impression : ACTIS, 16/18 Quai de la Loire, 75019 Paris. Distribution : La Poste/Gestion des abonnements : ADR-Act’Isère, 38501 Voiron cedex / Tirage : 490 000 exemplaires. Dépôt légal : 1e semestre 2013 ; ISSN : 1636-4171

Isère Magazine mai 2013 N°135

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L’ÉDITO d’André Vallini

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Le bonheur est au musée !

� Avec 400 000 visiteurs en 2012, la fréquentation de nos dix

musées départementaux a presque doublé en dix ans. Aucun d’entre eux ne présente pourtant de Jo-conde ou de Picasso susceptible d’aimanter les foules. Ce succès, qui s’accompagne d’un vrai renou-vellement du public, est en fait dû d’abord à l’instauration, que j’ai décidée en 2004, de la gratuité des musées du Conseil général. En effet, une enquête récente le confirme : le prix d’accès à un site culturel est un frein pour un quart de la population. Mais la gratuité, on le sait, n’est pas suffisante, surtout à l’heure où la télévision et Internet démultiplient les possibilités d’accès à la connais-sance. La soif de savoir n’explique donc pas à elle seule cet engoue-ment. Si les Isérois sont de plus en plus nombreux dans les musées du Conseil général c’est parce qu’ils sont assurés d’y vivre des moments de plaisir et de partage. De bonheur donc. Mêlant l’histoire et les beaux-arts, animations musicales et scé-nographies innovantes, nos musées sont de plus en plus attractifs. Alors pourquoi s’en priver ?

André Vallini

Président du Conseil général

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30 jours d’Isère

Têtes d’affiche

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Le 5e rapport annuel de la Fondation de l’Abbé

Pierre sur le mal-logement en France et en Isère, dévoilé le 20 mars dernier par l’asso-ciation Un toit pour tous, fait encore un triste constat. Ab-sence de salle de bain, de WC intérieur et d’eau courante, toiture percée, plancher dé-foncé, chauffage inexistant ou défaillant… Si la part de logements sans confort de base a diminué entre 1984 et 2010, passant de 15,7 à 1,4 %, seulement 64 % des ménages considèrent leur lo-gement comme confortable. Et en France, 3,8 millions de familles consacrent plus de 10 % de leur revenu aux dépenses d’énergie. Dans les deux cas, il s’agit de ménages modestes qui n’ont pas les moyens d’entretenir leur bien ou de le mettre aux normes. “En Isère, on estime que 5 % des logements sont indignes

Pour réaliser le pro-gramme « sortir du mal-lo-gement en Isère », le Conseil Général s’est associé à quatre partenaires qui se sont engagés ensemble : l’ADIL, l’ARS, la CAF, l’ANAH. Il

a désigné un opérateur, le Pact et Habitat et développement. Sont aussi associés les maires, qui ont une bonne connaissance du contexte local, mais aussi les associations d’aide à domicile et les CCAS qui sont les mieux

à même de repérer les familles en situation de mal-logement. Le programme « sortir du mal logement en Isère » est engagé sur quatre ans. >> Contact : 0 800 300 163

Les acteurs du mal-logement mobilisés

Isère Tourisme et l’Association des gardiens de refuges de l’Isère lancent la nouvelle édition du guide Refuges des Alpes. Il présente

38 refuges gardés dans les massifs alpins de Belledonne, Vercors et Oi-sans avec toutes leurs coordonnées et toutes les infos pratiques. Soit autant d’idées de balades et de haltes sympathiques pour un goûter ou toute une nuit en immersion totale dans la montagne. Rappelons que les refuges sont ouverts à tous et accessibles à tous les niveaux de randon-neurs, les plus proches sont à une heure de marche de la route. Edité à 9 000 exemplaires – ce guide, qui est fi nancé par le Conseil général,

Le mal-logement gagne du terrain

est diffusé gratuitement dans les refuges et dans les offi ces de tourisme. Le Conseil gé-néral réaffi rme par ailleurs son soutien aux refuges isérois en débloquant une enveloppe de 450 000 euros sur trois ans pour un plan de modernisation et d’entretien.

Isère Tourisme et l’Association des gardiens de refuges de l’Isère

RandonnéesSuivez le guide des refuges

à l’habitation et que 30 000 Isérois souffrent du mal-lo-gement”, rappelle Georges Bescher, vice-président du Conseil général chargé du logement. Face à cette situa-tion, le Conseil général et l’Anah, ont lancé fin 2012 un plan d’actions pour lutter contre la précarité énergé-

tique (logement difficile à chauffer), l’habitat insalubre ou dangereux pour la santé de ses occupants et la non-décence – c’est-à-dire un logement qui ne présente pas le minimum de confort néces-saire. Le principe consiste à attribuer des aides financières aux personnes modestes habi-

Emmanuelle Loup

>> Ancienne résistante, cette habitante de Bour-goin-Jallieu vient d’être nommée au grade de Chevalier de la Légion d’hon-neur, à l’âge de 88 ans. Cette distinc-tion dédiée aux « résistants parti-culièrement valeu-reux » vient saluer le courage de cette combattante pour la Liberté, qui s’est engagée dans la Résistance alors qu’elle avait à peine 19 ans. Agent de liaison, elle fut arrêtée par la Gestapo en 1944 et échappa de peu à la déportation. Depuis 2000, elle est présidente de l’Union des mutilés et anciens combattants (UMAC) de Bour-goin-Jallieu. Elle est aussi membre de l’association Le Souvenir français et intervient dans les écoles et lycées pour transmettre le devoir de mémoire.

Odile Allard>> La co-fondatrice et PDG de Fluop-tics, jeune entre-prise grenobloise basée à Minatec, s’est vue décerner le « trophée des femmes en action 2013 » par le journal quotidien Le Pro-grès. Ce prix arrive à une étape clé du développement de la start-up : elle dé-marre ses premiers essais cliniques au CHU de Grenoble et en Angleterre pour tester sa nou-velle technologie d’imagerie par fluo-rescence optique, visant notamment l’amélioration du ciblage des tumeurs pour la chirurgie du cancer. “C’est une innovation majeure qui va offrir un nou-vel espoir de gué-rison pour des mil-lions de patients”, promet Odile Allard. Fluoptics emploie déjà 12 salariés et s’apprête à lever des fonds pour poursuivre sur sa lancée.

Pascal Oudet

>> Ce tourneur et sculpteur sur bois installé à Goncelin vient de recevoir le Grand prix de la Création de la Ville de Paris dans la catégorie « métiers d’art confirmé ». Une belle recon-naissance pour cet ancien ingénieur centralien qui a fait le choix d’une reconversion professionnelle en accord avec sa passion en 2006. Jouant sur la texture du matériau jusqu’à créer de vraies dentelles de bois avec une grande délicatesse, Pas-cal Oudet, 40 ans, a exposé dans des galeries et musées du monde entier – trois de ses pièces ont été acquises au New York Museum of art and design. Il prépare une expo personnelle à Paris à la galerie Théo de Seine en mai prochain.

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tant dans le parc privé : pro-priétaires occupants, bailleurs ou locataires qui engagent des travaux pour rendre leur logement conforme. Pour faci-liter les démarches, le Conseil général a mis en place un nu-méro vert avec un accompa-gnement personnalisé.Quelques mois après le lancement de ce plan, 860 appels ont déjà été enregis-trés. La moitié relèvent d’une situation de mal-logement ; 310 portent sur la précarité énergétique, une quarantaine sur la non-décence et une vingtaine sur l’insalubrité. La plupart concernent des personnes âgées à faibles res-sources en milieu rural, ainsi que des jeunes ayant acheté des logements non conformes ou des familles modestes. Le plan de lutte contre le mal-lo-gement du Conseil général se poursuivra toute l’année en-core. Vous pouvez appeler le 0 800 300 163.

Partout en Isère, le Conseil général réa-lise des aménagements le long des routes

départementales pour faciliter le déploiement des deux-roues. Il consacre aussi un budget an-nuel de 1,5 million d’euros aux pistes et bandes cyclables… A Bourgoin-Jallieu, sur la RD 522 (20 000 véhicules par jour), les giratoires ont été aménagés avec des îlots séparateurs de voie permettant aux deux-roues de s’insérer en toute sécurité. Une bande cyclable de 4 kilomètres a aussi été créée entre les ronds-points du Médi-pôle, à Bourgoin-Jallieu, et celui de la gare, à Saint-Savin. Un aménagement de 860 000 euros, suivi par Bernard Cottaz, conseiller général du canton de Bourgoin-Jallieu Nord, qui sera pour-suivi en 2013 par des protections pour les vélos

Les acteurs du mal-logement mobilisés

Le mal-logement gagne du terrain

Les conducteurs de motos repré-sentent moins de 2 % du trafic mais

18 % des tués sur la route en 2010 ! Pour lutter contre cette sur-représentativité, le Conseil général s’est associé au programme de prévention des accidents de la Gendar-merie nationale, intitulé, “Trajectoires de sé-curité”. Des journées d’apprentissage et d’in-formation sur le “bien rouler en sécurité” vont être organisées, avec un travail spécifique sur la prise de virage et de trajectoire. Elles se dérouleront le 18 mai à Saint-Marcellin et à Vif, avec une formation spécifique pour les conducteurs de 125 cm3, et le 25 mai à Vienne. Les détails de ces animations sont disponibles sur le site de l’Escadron dépar-temental de sécurité routière.www.edsr38.org

Agriculture

marès prouve une nouvelle fois que nous sommes pourtant un grand département agricole, dont tous les territoires sont ici distingués”, a rappelé André Vallini, président du Conseil géné-ral, lors de la réception organisée le 8 avril dernier en honneur des lauréats, en présence de Chris-tian Nucci, vice-président chargé de l’agriculture et de nombreux conseillers généraux. Le président a aussi salué chaleureusement à cette occasion Jean-Claude Darlet, nouveau président de la Chambre d’agriculture de l’Isère, qu’il connaît de longue date : “Tu es un homme combattif et courageux comme tu l’as démontré après ton accident et je suis fier que l’Isère soit le pre-mier département en France à élire une personne handicapée à la tête d’une chambre d’agriculture. Nous avons la volonté ensemble de me-ner une politique volontariste pour faciliter l’accès aux consommateurs isérois de produits locaux et de qualité !”

Des agriculteurs primés à Paris

Absinthe ou crème de cassis bio de Cherry-Rocher (mé-

dailles d’or), huile de noix vierge du Gaec de Riquetière à l’Albenc (médaille d’argent), vin blanc de Savoie bio de Chapareillan (médaille d’or), vaches Montbé-liardes de Gillonay, de Mens ou de Saint-Jean-de-Bournay, vache Abondance de Saint-Andéol, vache Prim Holstein d’Optevoz ou mou-tons de Saint-Antoine-l’Abbaye… Telles sont quelques unes des productions iséroises qui ont été mises en vedette cette année lors du 143e Concours général agricole, organisé durant le Salon de l’agri-culture à Paris. 11 agriculteurs isérois, autant d’ambassadeurs du bien manger en Isère, ont rap-porté trois médailles d’or, deux médailles d’argent et des titres de championnes pour les huit éle-veurs primés.“A Paris, l’Isère est plus connue pour ses champs de neige et ses hautes technologies que pour ses productions agricoles. Ce pal-

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SécuritéDes formations pour les motards

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Programme d’accompagnement des locataires et des propriétaires

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Routes

Vous êtes déficient visuel ou souffrez d’une maladie des yeux et vous n’arri-

vez plus à lire Isère Magazine ? Abonnez-vous à la version audio du mensuel pour ne manquer aucune information utile. Depuis quelques mois, le Conseil général a confié à l’association Valentin Hauÿs de Vienne la sonorisation des 48 pages de son magazine. De l’éditorial du président à la recette du ter-roir en passant par toutes les rubriques habi-tuelles, ce sont près de trois heures d’écoute pour découvrir la vie et l’actualité en Isère avec de nombreuses informations utiles…Contact : direction de la commu-nication du Conseil général, 04 76 00 37 58.

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⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⡺⡼⡾

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⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

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⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭

⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

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Conseil général de l’Isère

Direction de la communication

7 rue Fantin-Latour

BP 1096

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M. Rémy Closset

Association Valentin Haüy

Antenne de Vienne

www.avh.asso.fr

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⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣲⣿⣟⣶⡺⡼⡾

⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣻⣚⢬⢓⢉⡺⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⡺⡼⡾ ⣵⣿

⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⡺⡼⡾

⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾⣲⣿⣲⣿⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬

⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿

⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭

⣛⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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⣗⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾ ⣲⣿⣟⣶⣵⣿⣻⣲⣭⣛⣗⣒⣙⣠⣻⣚⢬⢓⢉⡺⡼⡾

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Logotype du Conseil général de l'Isère

Version 10 bis

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Conseil général de l’Isère

Direction de la communication7 rue Fantin-Latour BP 109638022 Grenoble Cedex [email protected]

Tél. : 04 76 00 37 58

M. Rémy ClossetAssociation Valentin Haüy

Antenne de [email protected]

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LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRELE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE

MAISONS DE RETRAITEPourquoi c’est si cher ? AGRICULTUREDes chèvres angoraTERRITOIRESaint-Chef

Une famille sur cinq en Isère

monoparentales

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Conseil général de l’IsèreDirection de la communication

7 rue Fantin-Latour BP 1096

38022 Grenoble Cedex [email protected]

Tél. : 04 76 00 37 58

M. Rémy ClossetAssociation Valentin Haüy

Antenne de Viennewww.avh.asso.fr

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Mai 2013 - N°135

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N°135

LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE

DÉCOUVERTE

Oz-en-Oisans LOISIRS

L’Isère à véloSOCIAL

Stop aux discriminations

10 musées d’art et d’histoire

Fascinants musées

LE MENSUEL DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ISÈRE

isère m a g a z i n e mai 2013

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Conseil général de l’Isère

Direction de la communication

7 rue Fantin-Latour BP 1096

38022 Grenoble Cedex 1

[email protected]

Tél. : 04 76 00 37 58

M. Rémy Closset

Association Valentin Haüy

Antenne de Vienne

www.avh.asso.fr

[email protected]

Durée moyenne : 2 h 45

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Partout en Isère, le Conseil général réa-

Bourgoin-Jallieu : le vélo plus facile

au niveau des ronds-points. Une bande cyclable a aussi été réalisée route de Meyrié, pour relier à terme Saint-Agnin-sur-Bion à Bourgoin-Jallieu. Et sur la RD 1006, la voie cyclable a été prolongée et permet de rejoindre La Grive depuis le centre de Bourgoin-Jallieu. Prochaine étape : la création, avec la Ville de Bourgoin-Jallieu, d’un passage inférieur pour faciliter la traversée de la RD 522 par les vélos.

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�163,6 millions d’euros ! C’est le budget voté, cette

année, par le Conseil général en faveur des personnes âgées dépendantes. Un budget consé-quent – le premier du Conseil général –, qui démontre l’intérêt que porte le Département à nos aînés, tant sur le plan des aides pour le maintien à domicile que pour la création de structures d’hébergement. Le 22 mars dernier, entouré de Jean Duchamp, maire de Vo-reppe et de Gisèle Perez, vice-présidente du Conseil général chargée de la solidarité avec les personnes âgées et les per-sonnes handicapées, le président du Conseil général, André Val-lini, a posé la première pierre des travaux d’extension de l’Ehpad* de Voreppe (photo). “A l’heure où le vieillissement de la population est un phéno-mène majeur de notre société, l’aide en faveur des personnes âgées reste la priorité du Dé-partement. Je considère qu’il faut tout faire pour que chacun

ments d’accueil pour personnes âgées et 8 386 places. Entre 2011 et 2015, 927 nouvelles places vont être créées dans le cadre du schéma “Autonomie” (+ 27 % par rapport à 2006).

* Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Société

André Vallini pose la première pierre de l’Ehpad de Voreppe

Le Kids FitDays, le tour à étapes de triathlon dédié aux 5-12 ans, accueille

gratuitement jusqu’à 700 enfants par jour, autour d’activités sportives, ludiques et citoyennes, partout en France. Grâce au soutien du Conseil général et des villes par-tenaires, l’Isère a l’honneur de démarrer cette tournée : entre le 1er mai et le 2 juin, le dépar-tement accueille 8 étapes, à Fontaine, Pont-charra, Villard-de-Lans, Beaurepaire, Chatte, Mens, Renage et L’Isle d’Abeau. Lors de chaque étape, 14 enfants seront tirés au sort pour représenter leur ville à la finale départementale, le 2 juin, à L’Isle d’Abeau. Les meilleurs gagneront leur place pour la finale nationale au Havre, le 22 septembre prochain.>> Renseignements : www.fitdays.fr

Tout l’été, du 1er juin au 15 septembre prochain, le Conseil général propose

des visites guidées gratuites dans ses es-paces naturels sensibles ouverts au public. Une attention particulière sera portée pour cette 10e année aux Isérois handicapés qui pourront découvrir ces sites remarquables à bord du Mobile Dream – un quad électrique adapté et développé par la société Lazelec en Isère. Le coup d’envoi de l’opération sera donné officiellement le 31 mai : les personnes intéressées sont invitées à venir tester gratui-tement, sur le site du Bois de la Batie, ces drôles d’engins silencieux et non polluants qui permettent de cheminer librement d’al-pages en étangs. L’opération est menée par le Conseil général en partenariat avec l’APF (Association des paralysés de France) et l’association Mobile Vert Evasion.>> Renseignements et inscrip-tion : 06 44 91 89 75.

LoisirsSport pour les kids

HandicapENS en fête

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notre République pourra ainsi accompagner les cérémonies of-ficielles”, précise André Vallini.Une initiative très appréciée des maires, à l’instar de Fabrice Marchiol à La Mure, qui sou-haite envoyer ce CD à tous les jeunes de sa commune qui auront 18 ans cette année. L’enregistre-

ment com-porte deux v e r s i o n s , l’œuvre intégrale (8 minutes) et un extrait d’une minute. Il est interprété par le jeune orchestre Européen Hector Berlioz, sous la baguette du chef François-Xavier Roth.

André Vallini, président du Conseil général de l’Isère,

a fait parvenir aux 533 maires de l’Isère le CD de La Marseil-laise de Rouget de l’Isle telle qu’elle fut orchestrée et revue par Hector Berlioz en 1830 avant de devenir notre hymne national en 1879. Cette interprétation avait été jouée le 28 août 2011 lors de la clôture de la 18e édition du Fes-tival Berlioz à La Côte-Saint-André. “Devant les ovations du public ce soir-là, invitant les musiciens à rejouer la par-tition, j’ai souhaité un enregis-trement inédit de cette œuvre si difficile à trouver, afin que le souvenir de cette soirée soit partagé avec l’ensemble des communes de l’Isère. Cette ver-sion berliozienne de l’hymne de

Aux maires, la Marseillaise de Berlioz Culture

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l’œuvre intégrale (8 minutes) et

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se sente accompagné, soigné, entouré dans les meilleures conditions possibles”, a déclaré le président du Conseil général. Le chantier, qui s’achèvera en mars 2014, porte sur la restruc-turation des bâtiments existants et la création d’une unité Alzhei-mer de dix places. Le Conseil général a subventionné cette opération à hauteur de 176 000 euros pour un montant global de 2,8 millions d’euros. L’Isère compte plus de 100 établisse-

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30 jours d’Isère

Télex

Aujourd’hui en Isère, une famille sur cinq est mono-

parentale. Pour savoir comment vivent ces parents solos, le Conseil général, l’Udaf et la Caf ont enquê-té auprès de 1 200 Isérois dans cette situation. L’Udaf 38, qui a piloté cette étude, a fait réaliser un spectacle théâtral à partir de leurs témoignages qui sera mis en voix par deux comédiens de la Com-pagnie de l’Arpenteur. « L’objectif est de restituer au participants leurs propos et de valoriser leur parole

auprès du plus grand nombre », explique Bernard Tranchand, pré-sident de l’Udaf 38.Le lundi 3 juin à 18 heures au TSF de Voiron (ancien Creps)>> Contact : 04 76 85 13 24.

Appel à projets. Afin d’accompagner le déve-

loppement du secteur de l’éco-nomie sociale et solidaire (ESS), le Conseil général de l’Isère lance un nouvel appel à projets à destination des structures de l’Isère : structures d’insertion

par l’économique, associations ou coopératives ayant un projet innovant, en partenariat avec les communautés d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI), du Pays Voironnais (CAPV) et du Pays Viennois (ViennAgglo). Les dos-siers sont à envoyer au plus tard le 31 mai au Conseil général. Règlement et dossier de candi-dature téléchargeables à partir du 1er avril sur : www.isere.fr, www.paysvoironnais.com, www.capi-agglo.fr, www.pays-viennois.fr

Culture

Entre le conte d’Andersen et la noix de Grenoble, la

rencontre s’imposait ! Le Grand Séchoir de Vinay (Maison de la noix) vous invite à découvrir l’his-toire d’une minuscule petite fille, Poucette, pas plus haute qu’un pouce, qui a pour berceau une jolie coquille de noix, ornée de pétales de rose et de violette. Tout au long de sa vie, elle devra franchir des obstacles bien au-dessus de sa dimension. Ecrite en 1835 par le célèbre auteur danois Hans-Christian Andersen (1805-1875), Poucette est une œuvre majeure de la lit-térature enfantine que l’on découvre à travers cette belle exposition au parcours ludique dans le parc du musée, à la rencontre des personnages du conte. Profitez-en aussi pour visiter le Grand séchoir, qui retrace avec poésie l’histoire du pays de la noix de Grenoble et des hommes qui ont fait la renommée de ce fruit délicieux et mondialement connu. Sans oublier une extraordinaire collection de noix du monde entier... Jusqu’au 13 décembre prochain.>> Contact : Maison du Pays de la noix, 705 route de Grenoble à Vinay. 04 76 36 36 10.

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Remportée l’an passé par Paul Poux, de l’équipe Saur-Sojasun, la 23e édi-

tion du Rhône-Alpes Isère Tour se disputera cette année du 9 au 12 mai. 108 coureurs, représentant 18 équipes amateurs et pro-fessionnelles, dont Europcar, Cofidis et sept formations étrangères, s’affronteront sur les routes du Nord-Isère et du Rhône. Cette course est soutenue par le Conseil général et bénéficie du label “éco-événement” pour ses actions en faveur de la protection de l’envi-ronnement. Le départ de la première étape (150,7 km) sera donné aux Eparres, à 14 h 30, avec une arrivée à Bourgoin-Jallieu. La deu-xième étape (158,7 km) conduira le peloton de Villefontaine (CCI du Nord-Isère) à Saint-Maurice-l’Exil. La troisième (181,1 km), de Saint-Maurice-l’Exil à Toussieu, et la dernière (158,6 km), de Charvieu-Chavagneux à... Charvieu-Chavagneux. Une course cycliste internationale de 650 km au total. Contact : www.rhone-alpes-isere-tour.com

CyclismeLe 23e Rhône-Alpes Isère Tour

Poucette au pays de la noix

Le 25 mars dernier, André Vallini, président du Conseil général et

Christine Crifo, vice-présidente chargée de la coopération décentralisée, ont reçu une délégation palestinienne avec pour invité d’honneur, Abdulfatah M. Hamayel, gouverneur de Bethléem. Cette visite s’inscrit dans le cadre des rencontres périodiques organisées par le Conseil général avec le Gouvernorat de Beth-léem pour faire le point sur le programme des actions engagées au titre de la coo-pération décentralisée signée entre les deux institutions en octobre 2011. Les axes retenus pour ce partenariat sont l’appui institutionnel, la santé, la culture et le patrimoine, le développement éco-nomique et touristique.

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SocialUne délégation palestinienne

Recycler le verre est l’un des gestes les plus simples et

les plus efficaces que l’on puisse faire. De nombreux points de collecte sont disposés depuis plu-sieurs décennies dans les villes et les villages... Pourtant, en Isère, 20 à 30 % du gisement de verre reste encore dans la poubelle ré-siduelle, selon une étude récente du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ména-gères du Nord-Isère*. Sachez qu’aux côtés des bouteilles, on peut aussi glisser dans les bacs

de recyclage les bocaux de corni-chons ou les pots de confiture, par exemple... Attention toutefois à ne pas introduire la vaisselle “en verre” qui est, en fait, une céra-mique transparente qui fond à une température bien plus élevée, les morceaux de vitres cassées, les miroirs brisés, les ampoules, les plateaux de micro-ondes ou encore les néons... Le verre met trois à quatre mil-lénaires pour se décomposer

dans la nature, alors qu’il peut être recyclé à l’infini. De plus, créer du verre neuf à partir de verre recyclé consomme beaucoup moins d’éner-gie — une tonne de verre recyclé permet, en effet, d’économiser une demie tonne de CO2. Cela permet aussi de réaliser des économies d’eau et de matières premières. Alors, encore un effort !* 26 kg par habitant en 2011.

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Collecte de verre : encore un effort !

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Les premiers travaux du projet “Romanche

Séchilienne”, destiné à lutter contre le risque d’inondation dû aux crues naturelles de la Romanche, viennent de démar-rer dans la plaine de Vizille. Conduits par le Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère, le Symbhi, présidé par Robert Veyret, vice-président du Conseil général chargé des poli-tiques de l’eau, ils concernent l’arasement de bancs constitués d’une accumulation de graves et de limons ainsi que le conforte-ment des digues sur deux sec-teurs : au Péage-de-Vizille, juste en amont des champs captants d’eau potable de Jouchy, et à Vizille sur le tronçon compris entre le pont Napoléon et le pont de Mésage. Les matériaux extraits de la rivière serviront à

aménager la plateforme de base de vie du chantier et au renforce-ment des digues. L’ensemble du projet “Romanche Séchilienne” – aménagements hydrauliques, environnementaux, paysagers, ingénierie et acquisitions fon-cières – concerne un territoire qui

s’étend de Jarrie à Livet-et-Ga-vet. 24,5 millions d’euros de travaux sont prévus.

Risques naturels

André Colomb-Bouvard (édu-cation et collèges) et Christine Crifo (actions de mémoire), ainsi que de nombreuses asso-ciations iséroises, pour organi-ser des manifestations autour de cet anniversaire, en direction notamment des collégiens. Au côté des commémorations offi-cielles, le musée de la Résis-tance et de la déportation, à Grenoble, l’un des dix musées du Conseil général, présentera ainsi une exposition inédite sur les actions de la résistance iséroise et sa répression, fin 1943, par les Nazis et les mi-liciens, mais aussi un film de 26 mn, consacré au docteur Gaston Valois, chef départe-mental des Mouvements unis de Résistance et un ouvrage biographique sur ce martyr de la Résistance. Une exposition itinérante sera également pro-posée sur demande.

On l’appelle la “Saint-Bar thélémy” greno-

bloise ! Entre le 25 et le 29 novembre 1943, une vague d’arrestations et d’exécutions sommaires s’est déroulée à Grenoble et dans l’Isère, vi-sant les principaux chefs de la résistance : Jean Pain, Gaston Valois, Jean Perrot, Jean Biste-si, Victor Carrier... (de gauche à droite sur la photo). Le Conseil

Commémoration

Les hépatites B et C sont des maladies transmissibles par voie sanguine ou

sexuelle, potentiellement graves et presque toujours silencieuses. En France, elles touchent 500 000 personnes, dont la moitié l’ignore, et provoquent chaque année plus de 4 200 décès. Dans le cadre de la journée nationale des hépatites, le Conseil général, l’association Prométhée et leurs partenaires organisent une grande campagne d’infor-mation et de prévention pour sensibiliser les Isérois à l’intérêt du dépistage. Au pro-gramme : dépistages anonymes et gratuits sans ordonnance ni rendez-vous, rencontres avec des médecins, expositions... Du 17 au 30 mai prochain. >> Contacts : 0 800 845 800 (n° vert) ou 04 76 76 88 36.

SantéJournée nationale des hépatites

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Projet “Romanche-Séchilienne” : premiers coups de pelles !

ÉconomieL’Isère en chiffres

L’AEPI (Agence d’études et de

promotion de l’Isère), l’organe de promo-tion économique du Conseil général, vient de réactualiser sa bro-chure bilingue sur les chiffres-clés de Isère qui donne un aperçu rapide des forces de notre département. Parmi les don-nées caractéristiques : sur 495 200 emplois en Isère, 80 900 travaillent dans l’industrie (avec une domi-nante des filières technologiques) et 102 000 dans les services aux entreprises. La population active est plus qualifiée qu’ailleurs avec 28,4 % des plus de 15 ans titulaires d’un diplômé équivalent ou supérieur à bac + 2 (contre 24,3 % en France). Autre atout : ses 61 130 étudiants et une recherche et un enseignement supérieur de renommée mondiale – la seule chaire Unesco de France est à l’université Stendhal, en « commu-nication internationale ». Avec 860 demandes de brevets par inventeur, l’Isère est aussi le département de province le plus innovant.>> www.grenoble-isere.com

La “Saint-Barthélémy” grenobloise commémorée

général et la Ville de Grenoble ont décidé de célébrer de façon conséquente le 70e anniversaire de cette “semaine rouge” et d’ho-norer, en novembre prochain, la mémoire de ces héros assassinés ou morts en déportation. André Vallini, président du Conseil général, a réuni, le 11 mars dernier, les vice-présidents du Conseil géné-ral Pascal Payen (culture),

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toutes les offres de soins et de services à domicile. “C’est un dis-positif qui repose à la fois sur des technologies de suivi, de confort et de présence humaine”, poursuit Gisèle Perez. Par exemple, la pla-teforme pourra répondre d’un be-soin de portage de repas jusqu’au suivi par télé assistance d’une per-sonne cardiaque.”

110 partenairesSi la plupart des dispositifs tech-niques et des services existent, reste à rassembler les différentes briques. “C’est avant tout un pro-blème d’organisation, explique Éric Rumeau, directeur de la santé et de l’autonomie au Conseil gé-néral. Notre système de soins en France, centré sur l’hospitalisa-tion, est bien trop cloisonné : d’un côté, on a des professionnels de la santé (infirmières, médecins, urgences…) et de l’autre, ceux du médico-social (auxiliaires de vie, kinés, services de portage des

repas…). Or beaucoup d’hospita-lisations inutiles pourraient être évitées avec une meilleure coor-dination entre les intervenants et un bon suivi à domicile !”L’objectif du Conseil général, en participant au colloque national Télésanté du 27 mars dernier, était de faire connaître son projet pour identifier les partenaires poten-tiels. Objectif atteint puisque 110 entreprises, des PME locales et des grands groupes internationaux capables de déployer la plateforme à grande échelle, étaient présents à cette occasion. “Le défi du vieil-lissement de la population impose que tous ces acteurs coopèrent pour le bien-être des personnes”, ajoute Gisèle Perez. Un grand en-jeu qui s’inscrit dans une réflexion nationale pour une prise en charge plus efficace de la dépendance. La révolution des soins à domicile pourrait bien venir de l’Isère !

Véronique Granger

vie chez elles, parmi leurs sou-venirs, doit être entendu : “Nous devons prévenir l’évolution de la dépendance, assurer la continuité de services et empêcher les hospi-talisations non pertinentes. C’est tout le sens du projet Autonom@dom”, explique-t-elle.Le Conseil général s’est attelé à ce gros chantier depuis deux ans, en s’appuyant sur la présence en Isère d’une filière santé puissante avec des laboratoires et des indus-tries de pointe, et une longue tra-dition d’innovation.Le principe du projet Autonom@dom ? Une plateforme de télésanté ouverte et accessible 7 jours sur 7 et 24 h sur 24, accessible via un numéro unique, qui mutualisera

Télésanté

D’ici à 2030, le nombre d’octogénaires va tripler en Isère ! Si 90 % aspirent à vieillir à domicile, ce

vœu devient difficilement compa-tible en présence de pathologies chroniques invalidantes – dont la fréquence augmente avec le vieil-lissement – et avec des familles souvent éloignées qui ne peuvent s’occuper d’eux au quotidien…

Éviter l’hôpitalPour Gisèle Perez, vice-prési-dente du Conseil général chargée de la solidarité avec les personnes âgées et les personnes handica-pées, ce souhait légitime des per-sonnes fragilisées par le manque d’autonomie de poursuivre leur

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30 jours d’Isère

Le Conseil général a présenté, lors d’un colloque national en mars dernier,

sa future plateforme de télésanté à domicile Autonom@dom.

Les Isérois vont l’expérimenter 500 Isérois volontaires répartis sur quatre territoires de l’Isère, urbains

et ruraux (l’agglomération grenobloise, Bourgoin-Jallieu, le Vercors et la Bièvre-Valloire) seront équipés de dispositifs adaptés en fonction de leurs besoins (capteurs de chute, suivi cardiovasculaire…), avec un suivi possible 24 heures/24 par la plateforme Autonom@dom. Une phase d’expé-rimentation qui permettra d’étudier les modalités d’une généralisation sur tout le département.

Parallèlement, tous les Isérois auront un accès à la plateforme télé-phonique 7 jours/7 pour avoir des informations sur l’offre de services de bien-être à domicile (aide à la personne, aide ménagère, portage de repas, garde d’enfants…)

>> Zoom

TélésantéL’Isère fait sa révolution !

>> Reliées 24 h sur 24 à une centrale d’appel, les personnes fragilisées pourront

bénéficier d’un suivi à domicile avec les nouvelles technologies.

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Bienvenue à la ferme !

L’image du mois

I ls sont éleveurs de chèvres, de vaches, de moutons, de lamas, d’escargots, apiculteurs, producteurs de safran, de kirsch ou

encore de légumes anciens… Les 4 et 5 mai prochains, les agri-culteurs de l’Isère vous ouvrent leurs portes, dans le cadre de l’opération “Prenez la clé des champs”, pour vous faire partager la passion de leur métier et vous faire découvrir toute la diversité des produits du terroir isérois. Cette année, 56 fermes participent à cet événement dont 11 nouvelles exploitations. Au programme : visites, discussions avec les agriculteurs, dégustations gratuites de produits fermiers et activités ludiques pour petits et grands. Favoriser la rencontre entre producteurs et consommateurs : c’est le but de cette manifestation créée en 1996 par la Chambre d’agriculture, avec le soutien du Conseil général. Une opération qui connaît un succès grandissant, à l’heure où les consomma-teurs sont en quête de confiance sur l’origine et la qualité des produits. “Elle permet de valoriser les productions locales et de promouvoir les métiers de l’agriculture en mettant en avant l’engagement des producteurs dans une démarche de qua-lité”, explique Jean-Claude Darlet, le nouveau président de la Chambre d’agriculture de l’Isère. “Le Conseil général soutient cet évènement qui s’inscrit dans notre volonté de favoriser les circuits courts et la vente directe”, souligne Christian Nucci, vice-président du Conseil général chargé de l’agriculture.Pour une visite, comptez de 1 h à 1 h 30. L’agriculteur vous expli-quera ses méthodes de culture ou d’élevage, ses outils de travail, ses secrets de transformation… avant de vous inviter à goûter ses produits. La plupart des fermes proposent des animations pour les enfants : atelier pédagogique de fabrication du pain, de moulage du fromage, découverte de la ruche, collage de poils de lamas, baptême à cheval, jeux de piste, labyrinthe en bottes de paille… Sans oublier de nombreuses démonstrations pour toute la fa-mille : tonte de brebis, traite à la main, fabrication de compost, etc. La Chambre d’agriculture a conçu huit circuits de fermes, par sec-teur géographique, avec différents types d’exploitation. Il est conseillé de venir de préférence le samedi ou le dimanche matin pour profiter pleinement de l’accueil, les visiteurs étant très nombreux le dimanche après-midi. En 2012, 40 000 Isérois ont ainsi répondu présents à ce ren-dez-vous avec le monde agricole !

Sandrine Anselmetti

Un guide gratuit édité par la Chambre d’agriculture recense par territoire les 56 fermes iséroises participantes, avec leurs activités, adresse et horaires d’ouverture. Vous y

trouverez aussi un plan des circuits de fermes proposés et pourrez préparer votre itinéraire, en réservant éventuellement votre repas à la ferme. Disponible dans les mairies, offices de tourisme, chez les producteurs et à la Chambre d’agriculture.

Renseignements : 04 76 20 67 97 ou www.prenezlacledeschamps.com

>> Découvrez le guide

Bienvenue à la ferme ! Bienvenue à la ferme ! Bienvenue à la ferme ! Les 4 et 5 mai, prenez la clé des champs

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>> Lait de jument, safran, ratafia ou escargots... Quelques unes des productions à découvrir dans les fermes iséroises.

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Bienvenue à la ferme ! Bienvenue à la ferme ! Les 4 et 5 mai, prenez la clé des champs

>> Lait de jument, safran, ratafia ou escargots... Quelques unes des productions à découvrir dans les fermes iséroises.

>> Maëlle et Yoann Peysson, producteurs de fromage de chèvre à Crémieu vous

accueilleront à la ferme La chèvre Ry, une des 56 fermes de l’Isère qui vous ouvent

leurs portes les 4 et 5 mai prochains.

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lors du recrutement ou dans l’avan-cement de carrière. En tête des motifs de discrimination, l’origine ethnique de la personne (27 %), le handicap et l’état de santé (23 %), suivis de l’âge, du sexe et de la maternité.”

19 critères interditsUne discrimination peut être directe, comme le fait de refuser à une personne handicapée l’accès à un restaurant, ou indirecte quand une entreprise réserve les jobs d’été aux enfants du personnel, par exemple. Une pratique répandue mais interdite en raison du critère de la situation de famille (lien de parenté).Malgré certaines avancées, les pra-tiques discriminatoires ont la vie dure car elles sont très difficiles à prou-ver. “Sur 200 dossiers traités chaque année en Isère par le Défenseur des droits, 80 ne relèvent pas d’une dis-crimination ou n’ont aucune chance d’aboutir par manque de preuves, rappelle Dzung Taduy. Pour les 120 restant, 96 sont réglés à l’amiable et 24, soit seulement un dossier sur dix, sont envoyés au service du Défen-seur des droits à Paris qui dispose de larges pouvoirs d’investigation : enquête, auditions, injonctions...”

Grenoble ou à Vienne (voir contacts p. 29). Leur rôle, soutenir les per-sonnes victimes de discrimination et leur donner des conseils sur les démarches à entreprendre.Enfin, en cas de preuves tangibles – témoignages, écrits… – vous pouvez saisir directement la jus-tice (Conseil des Prudhommes, Tribunal de grande instance, ou le Procureur de la République, si cela relève du pénal).De plus en plus d’entreprises signent des chartes pour lutter contre les pratiques discriminatoires. De son côté, le Conseil général de l’Isère a lancé en 2009 un premier plan de lutte contre les discrimi-nations. “L’objectif était d’agir avec les associations contre toutes les formes de discriminations, rappelle Brigitte Périllié, vice- présidente du Conseil général char-

Pour des raisons de confidentia-lité, on l’appellera Catherine. En janvier 2010, à son retour de congé maternité, cette habi-

tante de Vienne dans le Nord-Isère, cadre administratif dans une grande entreprise, se retrouve “placardisée” dans un poste subalterne. Epaulée par le défenseur des droits, elle saisit le Conseil des Prud’hommes qui recon-naît la discrimination liée à la gros-sesse et condamne son employeur à lui verser 40 000,00 euros de dom-mages et intérêts.Comme cette Iséroise, plus de 12 000 personnes ont saisi le Défenseur des droits en 2011 pour discrimination. Un délit qui, depuis la loi de novembre 2001, est passible de peines pouvant aller jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison.“La discrimination, c’est le fait de traiter moins favorablement une personne par rapport à une autre dans une situation analogue ou comparable. 19 critères ont été définis par la loi : sexe, âge, handi-cap…” explique Dzung Taduy, délé-gué départemental du défenseur des droits, chargé d’aider les réclamants (cf encadré). Dans trois cas sur 10, les faits se sont déroulés au travail,

Vivre mieux société

Discrimination ? Comment se défendreMalgré une loi votée en 2001,

les discriminations liées à l’âge,au sexe, aux origines ou à d’autres

critères sont toujours aussi nombreuses. Quelques pistes

pour mieux se défendre.

>12 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

Lorsque je suis saisi pour un cas de discrimina-tion, mon objectif premier est de réparer le préjudice subi en privi-légiant le règlement amiable : une procédure souple, informelle et rapide qui permet aux deux par-ties d’éviter les poursuites judi-caires longues et onéreuses pou-vant s’étaler sur plusieurs années

avec des issues incertaines. Dans la plupart des cas, cela donne de bons résultats. Exemple, un restaurateur d’une station de ski iséroise qui avait refusé l’accès de son établissement à une per-sonne trisomique a prononcé ses excuses et dédommagé la personne en l’invitant à déjeuner gratuitement. L’affaire a été réglée.

Dzung Taduy, Défenseur des droits

“Ma priorité : la conciliation”

>> Témoignage

Reléguerune salariée

dans un poste subalterne car

elle est enceinte peut coûter cher

à l’employeur.

Comment se défendreSi vous vous estimez victime d’une discrimination directe, que l’auteur soit une entreprise ou une institu-tion, il existe plusieurs façons de vous défendre. Vous pouvez saisir le Défenseur des droits (1), soit directement, soit par l’un de ses représentants en Isère. Sa mission est de recevoir et d’écouter les réclamants pour s’assurer que leur situation relève bien d’une discri-mination. Si c’est le cas, il rencon-trera les deux parties et tentera un règlement amiable avec dédomma-gement du préjudice subi. Si aucun accord n’est trouvé, l’affaire pourra être envoyée pour instruction au Défenseur des droits à Paris.Il est également possible de solliciter l’une des deux associations iséroises d’aide aux victimes spécialisées dans la lutte contre les discriminations, à

Page 13: Isère magazine n°135

>13 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

Discrimination ? Comment se défendre

>12 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

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n Pourquoi un deuxième plan de lutte contre les discriminations ?

Après un premier plan contre les discriminations mené entre 2009 et 2012 avec les partenaires asso-ciatifs, nous voulons passer à la vitesse supérieure en impliquant le Conseil général dans l’ensemble de ses politiques publiques. Que ce soit dans l’insertion, la culture, la petite enfance, l’éducation… notre mission première est la cohésion

sociale. Et au nom de cette cohé-sion sociale, nous nous devons de prévenir et de lutter contre toutes les formes de discriminations. Que ce soit pour motif religieux, eth-nique ou sexuel… les discrimina-tions sont contraires aux lois de la République. Nous sommes convain-cus que la diversité des origines, des générations, des expériences... est une richesse sur laquelle nous devons nous appuyer pour amélio-rer nos politiques publiques.

Brigitte Périllié, vice-présidente chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations

“Le Conseil général doit être exemplaire”

Le plan du Conseil général contre les discriminations

>> Question à

1 MIEUX INTÉGRER LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS DANS SES ACTIONS : insertion, action sociale, éducation jeunesse... Le Conseil général va introduire une clause d’insertion dans les procédures de marchés publics demandant à ses fournisseurs de respecter certains engagements. Autre exemple, le Conseil général souhaite poursuivre les actions de prévention menées auprès des collégiens dans le cadre des contrats éducatifs.

2 PUBLIER UN GUIDE DES BONNES PRATIQUESqui servira de référentiel à tous les services du Conseil général sur les 13 territoires de l’Isère et qui sera diffusé aux communes et aux intercommunalités.

3 INFORMER LARGEMENT LES ISÉROIS DE LEURS DROITS en matière de lutte contre les discriminations.

4 IMPLIQUER DAVANTAGE L’INSTITUTION CONSEIL GÉNÉRAL qui doit donner l’exemple en recrutant à partir des compétences sans tenir compte d’autres critères et doit mieux accompagner les publics fréquemment discriminés.

5 FAIRE RECULER LES PRÉJUGÉS ET LES STÉRÉOTYPES en favorisant l’accès aux droits. Cela se concrétisera par un travail commun avec les associations d’aide aux victimes et les délégués départementaux du Défenseur des droits.

gée de l’égalité entre les femmes et les hommes Aujourd’hui, nous passons à la seconde phase de ce plan en impliquant davantage l’ins-titution Conseil général dans ses domaines de compétence : l’éduca-tion, l’action sociale… L’enjeu est de mieux faire respecter la loi et pour ce faire, mieux informer les

19 critères de discrimination définis par la loi

Une banque qui refuse un prêt à une personne diabétique, une femme en surpoids à qui on stipule que sa silhouette ne cadre pas avec l’image de son métier, un employeur qui entre deux candidats recrute le plus jeune… ce sont des pratiques discriminatoires. Voici les 19 critères de discrimi-nation définis par la loi.

➔ L’origine ➔ L’appartenance

à une ethnie, à une nation, à une race

➔ L’état de santé➔ Le handicap ➔ L’âge ➔ Les activités syndicales ➔ Le sexe ➔ La situation de famille ➔ L’orientation et l’identité

sexuelles ➔ Les convictions religieuses ➔ L’apparence physique ➔ La grossesse ➔ Les opinions politiques ➔ Les mœurs ➔ Le patronyme ➔ Les caractéristiques

génétiques

n Délégué départemental du Défenseur des droitswww.defenseurdesdroits.fr Tél. 09 69 39 00 00

n Aide information aux victimes(AIV)8 rue Sergent Bobillot à Grenoble – Palais de justice, Tribunal de grande Instance, place Firmin Gautier à Grenoble

Tél. 04 76 46 27 [email protected] www.aiv-grenoble.orgn Association de prévention sociale et service d’aide aux victimes (Apress) 28-30 rue des Clercs à VienneTél. 04 74 53 58 13 www.apress.com

Isérois de leurs droits”, poursuit Brigitte Périllié. �

Annick Berlioz

(1) Le Défenseur des droits, nommé par le président de la République pour six ans, est un médiateur chargé de veiller à la protection des droits et libertés. Il a des représentants dans tous les départements.

Des adresses pour vous défendre

Voici les grandes lignes du plan du Conseil général, à l’étude aujourd’hui, qui sera proposé à l’Assemblée départementale le 13 juin prochain.

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> 14 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

“L es prairies naturelles de montagne, non semées, sont de véritables réser-voirs de biodiversité.

Elles ont longtemps été préservées grâce aux pratiques des agriculteurs, que ce soit par la fauche ou par la pâture. Mais elles sont aujourd’hui menacées”, explique Laura Jameau, chargée de mission du Conservatoire Isère-Avenir, une association de pro-tection des espaces naturels. L’abandon des secteurs trop pentus ou difficiles d’accès entraîne l’avancement des friches sur des parcelles devenues peu rentables, et la fermeture des paysages. A cela s’ajoute une pression foncière galopante sur les pieds de coteaux. On estime que 50 à 75 % des pelouses sèches ont disparu en France depuis le début du XXe siècle.Cette disparition affecte tout l’éco-

système : les insectes qui assurent la pollinisation des arbres fruitiers, comme les graminées épuratrices de l’eau. “Or, on sait que la biodiver-sité, essentielle aujourd’hui, sera vitale pour les générations futures”, rappelle Serge Revel, vice-président du Conseil général chargé de l’environnement. Au-delà, c’est la filière de l’élevage de montagne qui est menacée, alors

même que la demande de produits locaux, à forte valeur ajoutée,

offre de nouveaux débouchés aux agriculteurs.

ExpérimentationsPour préserver ces prairies, le

Conseil général a lancé une mesure, dite “Prairies fleuries”, qui vise à reconnaître l’impact positif des pra-tiques agricoles sur le paysage et à les rémunérer.

Une expérimentation est actuelle-ment conduite sur les coteaux de Belledonne, entre Saint-Maximin et Gières, sur le périmètre des pelouses sèches cartographié en 2009 par le

Conservatoire Isère-Avenir, avec le soutien du Conseil général. 85 % des exploitations de ce

territoire sont centrées sur l’élevage, valorisant ainsi les prai-

ries du massif, dont la biodiversité est connue. “On observe dans ce secteur 43 espèces végétales d’intérêt patri-monial, dont des orchidées rares”, précise Laura Jameau. Les agriculteurs peuvent percevoir 163 euros par hectare et par an. Seule obligation pour eux : la présence, dans leurs prairies, de quatre des 29 fleurs répertoriées par le Conser-vatoire Isère-Avenir. “Le Conseil général nous a remis un guide pour nous aider à identifier ces espèces, précise Didier Giroud, éleveur à

Les prairies fleuries de montagne sont aujourd’hui menacées, mettant en péril la biodiversité et les paysages, mais aussi l’élevage. Le Conseil général expérimente une mesure agro-environnementale dans le massif de Belledonne.

Nos prairies fleuriessont en danger !

Vivre mieux environnement

L’Isère est à l’avant-poste de la préser-vation de l’environnement. Après nous être intéressés aux milieux humides, nous lançons cette mesure originale, dont le double intérêt environnemental et agricole contribue à une réelle poli-tique de développement durable, et qui répond aux nombreux enjeux auquel est confronté ce territoire des balcons de Belledonne.

Serge Revel,vice-président du Conseil général chargé de l’environnement

>> Question à■ Pourquoi le Conseil général a-t-il choisi de financer cette mesure « Prairies fleuries » ?

Six fleurs rares parmi les 29 espèces menacées

Anthyllide vulnéraire Dianthus carthusianorum

Euphorbia cyparissias Lotier corniculé Thym serpolet Salvia pratensis

>> Le massif de Belledonne est le premier à expérimenter cette nouvelle mesure.

Sainte-Agnès, qui possède un trou-peau de 40 vaches laitières. Outre son intérêt financier, cette mesure signe la reconnaissance du bon sens de nos pratiques agricoles, et du rôle positif que nous jouons dans la préservation de l’environnement.”Auparavant, les agriculteurs pou-vaient bénéficier du PEZMA (Pro-gramme d’entretien des zones mena-cées d’abandon) qui n’a pas pu être reconduit. “Avec cette nouvelle me-sure, nous impliquons directement les agriculteurs dans la reconquête de la biodiversité et nous enclen-chons une nouvelle dynamique sur des territoires à enjeux environne-mentaux”, se félicite Serge Revel. A ce jour, 240 hectares de prairies sont concernés.

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Page 15: Isère magazine n°135

Vous en avez assez de randonner près de chez vous ou de refaire toujours les mêmes circuits ? Le Conseil général et le Comité

départemental de cyclotourisme vous invitent à varier les plaisirs et découvrir d’autres régions de l’Isère, à travers les 18 boucles qu’ils ont élaborées et bali-sées ensemble. Des circuits accessibles à tous, de 14 à 75 km, qui permettent de pédaler en toute sécurité, favorisant ainsi la découverte et le bien-être. 18 boucles présentant une variété de reliefs, qui comptabilisent au total 750 km. Comme celle intitulée, “Au pays des Lauzes”, dans la région de l’Isle-Crémieu. Sans difficulté, avec un dénivelé de 474 mètres, son atout principal est la qualité de ses paysages.Cette boucle de 44 km vous trans-porte dans un univers minéral, celui des carrières de calcaire et de lauze, des villages de pierre, des châteaux et maisons fortes. Au départ d’Optevoz, le circuit emprunte la D 140a en direc-tion de Courtenay, puis la D 140 vers Soleymieu – voir le four communal du XIXe siècle à proximité de l’église

Pour développer plus encore la pratique du cyclotourisme, le Conseil général vient de baliser et sécuriser 18 itinéraires, du nord au sud du département.

Un petit guide pour découvrirl’Isère à vélo !

Vivre mieux loisirs

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– et enfin, la D 54 jusqu’à Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu. Il longe en-suite, en direction de Crémieu, l’étang de Ry, dominé par l’imposant château de Saint-Julien. Après 20 km dans les jambes, la cité médiévale de Crémieu, avec sa halle, ses remparts, son châ-teau delphinal et sa petite fontaine à poussoir, distribuant de l’eau potable, place de la Nation, constitue une halte privilégiée. Le parcours se poursuit, plein nord, par dix kilomètres de plat pour atteindre Hyères-sur-Amby, son Musée-maison du patrimoine et le site archéologique de Larina. Il s’achève en revenant à Optevoz par Annoisin-Chatelans. C’est la seule partie de la boucle qui grimpe un peu. Rien de méchant : 10 km de montée à moins de 5 %.

Des circuits très variésCircuit totalement différent avec “Cols et panoramas de Chartreuse”, réservé aux cyclotouristes chevron-nés. Il affiche 75 km au compteur et un dénivelé de 1 762 mètres. Il débute à Saint-Etienne-de-Crossey et grimpe

régulièrement,via Saint-Nicolas-de-Macherin et Merlas, jusqu’au col des 1 000 martyrs, à 884 mètres d’a l t i tude , avant de bas-culer, par la D 28, j u s q u ’ à Miribel-les-Echelles. Un hors d’œuvre de 20 km destiné à se mettre en jambe, car le par-cours s’élève ensuite jusqu’au col du Cucheron, à 1 139 mètres d’altitude, via Entre-deux-Guiers, Saint-Christophe-sur-Guiers et Saint-Pierre-d’Entremont, avec des pentes jusqu’à 9 %. 15 km de descente permettent ensuite de souffler jusqu’à Saint-Laurent-du-Pont. Le retour vers Saint-Etienne-de-Crossey s’effectue par le fameux pont de Pierre Chave, construit sous Napoléon III, et le village de Saint-Aupre.

Richard Juillet

> 15 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

1. Aux abords du Rhône entre vergers et patrimoine (63,4 km) 2. Aux portes des Alpes (23,7 km)3 . Au Pays des Lauzes (44 km) 4. Des Vals du Dauphiné au Pays des couleurs (46, 5 km) 5. Le Pays de San Antonio à vélo (28,2 km) 6. Au pays de Mandrin (57,3 km) 7. En forêt de Chambaran (17,9 km) 8. Balade au Pays de Saint-Marcellin (51,2 km) 9. Par le balcon Est du Vercors (59,7 km) 10. Circuit en Trièves, aux portes de la Provence (51,1 km) 11. Parcours des quatre lacs (57 km) 12. Tour du lac de Paladru (27 km) 13. Cols et panoramas de Chartreuse (75,3 km) 14. Balcon de Chartreuse et Grésivaudan (51 km) 15. Entre Autrans et Méaudre (14,2 km) 16. Le Tour des 4 Montagnes (42 km) 17. Le tour du lac du Verney (16 km) 18. Montée de l’Alpe d’Huez, col de Sarenne et balcons d’Auris (56,3 km)

■ Pourquoi avoir créé ces 18 circuits balisés ?L’Isère est un territoire qui se prête magnifiquement à la pratique du vélo, avec une grande diversité géo-

graphique, culturelle, et une vraie richesse gastronomique que ne néglige pas le cyclo-touriste. Encore faut-il qu’il en soit informé ! Depuis plu-sieurs années, nous travaillons avec les clubs pour baliser des

itinéraires. Cette offre globale est aujourd’hui opérationnelle, avec ses 18 circuits. Elle s’adresse aux 3 000 licenciés isérois, mais également aux nombreux visiteurs qui aiment venir randonner en Isère.

l’Isère à vélo !

>> Question à

“Des bords du Rhône à L’Alpe d’Huez”

Christian Pichoud,vice-président du Conseil général chargé du tourisme

18 circuits de tous niveaux

Les• Idéal pour découvrirune région • Des circuits facilesdans leur majorité • Des routes peu fréquentées, à l’écart de la circulation • De vraies richesses patrimoniales : villages, châteaux, musées…

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>> Disponible dans les offices de tourisme courant mai.

Téléchargeable sur : www.cyclo-alpes.com

www.isere-tourisme.com.

Page 16: Isère magazine n°135

>16 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

“F aire de l’aviron ? J’en avais envie de-puis très longtemps, mais je repoussais

toujours le moment où je devais m’inscrire dans un club... Grâce au Conseil général, j’ai pu effec-tuer ma première sortie sans me soucier de rien. C’était génial.” Comme 1 300 autres Isérois, François a participé, l’an passé, à l’une des douze sorties nature, organisées par le Conseil général dans le cadre du dispositif “Isère sport & santé”. Si lui a ramé sur l’Isère à La Sône, d’autres ont découvert le parapente dans le Trièves, la course d’orientation au col d’Ornon, en Oisans, ou encore le tir à l’arc dans le mas-sif de Belledonne. “L’an dernier, la première édi-tion du Mois “Isère sport & san-té” a connu un succès considé-rable, souligne Yannick Belle, vice-président du Conseil géné-ral chargé du sport et de la vie associative. Nous avons donc décidé de reconduire cette opé-ration en juin prochain et surtout de l’amplifier, avec une augmen-tation importante du nombre de places disponibles, 3 300 contre 1 300 l’an passé, davantage de disciplines, et la création d’un stand mobile qui proposera des tests “santé”, à l’occasion de

Vivre mieux sports

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� Pourquoi avoir lancé “Isère sport & santé” ?L’Isère sportive, c’est 3 000 clubs et 245 000 licenciés. C’est dire si les loisirs sportifs tiennent une place essentielle dans la vie des Isérois ! Acteur majeur du sport

en Isère, le Conseil général a décidé d’aller au-delà d’un simple soutien aux associations, comités départementaux et clubs phares. Nous voulons aussi valoriser le sport comme un élément majeur du bien-être social, mental et physique à tous les âges de la vie. En lançant “Isère

sport & santé”, l’idée est de donner envie aux Isérois de prendre soin d’eux, de découvrir des activités qu’ils n’auraient jamais imaginé pratiquer, comme le parapente ou la spéléologie et en fi n de compte, de s’inscrire dans les clubs du département pour une activité physique sur la durée.

Yannick Belle, vice-président du Conseil général chargé de la jeunesse et des sports

>> L’avis de l’élu

Pratiquer une activité sportive régulière est bon pour la santé. Avec le dispositif “Isère sport & santé”, le Conseil général vous invite, en juin prochain, à chausser vos baskets et à vous dépenser sans compter. Inscrivez-vous vite. C’est gratuit !

“Donner envie de pratiquer un sport”

En juin : bougez-vous !

Un petit saut en duo,ça vous tente ? Le mois “sport et santé” du Conseil général est l’occa-sion idéale pour découvrir de nouvelles activités sportives. Et pourquoi pas le parapente ?

Page 17: Isère magazine n°135

aide allant jusqu’à 6 000 euros pour la mise en place d’actions ciblant prioritairement les jeunes et les seniors. Ensuite, chaque année en juin, d’un temps fort, le Mois “Isère sport & santé”, où le grand pu-blic peut découvrir gratuitement une discipline sportive de pleine nature, avec le concours des co-mités sportifs isérois et d’asso-ciations départementales comme Nautic sport ou Isère Cheval vert. Cette année, 16 activités vont être organisées en milieu naturel, les samedis et dimanches de juin, sur l’ensemble du terri-toire isérois. Inscrivez-vous, faites du sport, sans excès certes, mais suffisamment pour amélio-rer votre qualité de vie, votre bien-être et prévenir les risques de maladie.

Richard Juillet

>17 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

manifestations sportives d’inté-rêt départemental.”

Des activités gratuitesPour sensibiliser les Isérois aux bienfaits du sport pour la santé et prévenir les risques de surpoids, de maladies cardiovasculaires ou encore de diabète, le Conseil gé-néral, dans le cadre de ses com-pétences “sport” et “santé”, in-vite les jeunes et les moins jeunes à pratiquer une activité physique régulière et adaptée à leurs be-soins. Le concept “Isère sport & santé” s’appuie sur deux disposi-tifs complémentaires : un soutien aux clubs, comités sportifs, asso-ciations socioculturelles et so-ciomédicales qui développent, toute l’année, des initiatives in-novantes vers des publics parti-culiers, valorisant les bienfaits du sport pour la santé. Par le biais d’un appel à projets, le Conseil général leur apporte une

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> LES 8 ET 9 JUINTai chi chuan à AutransRandonnée thématique au col de l’ArzelierEscalade à Chantelouve

16 activités sportives à découvrir !� Le sport est un bon moyen de prévenir les maladies cardio-vasculaires car il diminue les facteurs de risque tels que l’hyper-tension artérielle, l’insuffisance cardiaque, le diabète, l’obésité et un taux de cholestérol trop élevé.Tous les samedis et dimanches de juin, le Conseil général vous invite à faire du sport. 16 activités, labelli-sées “Isère sport & santé”, vous attendent dans tout le département. Le matériel est prêté sur place, l’encadrement effectué par des professionnels et la plupart des activités sont accessibles aux personnes handicapées. Inscrivez-vous vite, en famille ou entre amis, sur www.isere.fr, à partir du 2 mai. Informations au 04 57 38 77 01 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h ou [email protected]. C’est gratuit !

* Les mineurs doivent être accompagnés d’un adulte.

En juin : bougez-vous !

> LE 9 JUINParapente à Saint-Baudille-et-Pipet (Courtet)

> LES 15 ET 16 JUINCanoë-kayak à Saint-Ismier (Bois français)

Course d’orientationà Mens (centre ville)Escalade à Saint-Pierre-de-Chartreuse (rocher du Mollard)

> LE 16 JUINPêche à Pommier-de-Beaure-paire (plan d’eau des Chaussées courbes)

> LES 22 ET 23 JUINAviron à La TerrasseVia ferrata à La Morte, l’Alpe-du-Grand-SerreVTT à Charavines(lac de Paladru)

> LE 23 JUINEquitationà Penol (ferme équestre Les Chevaliers)

> LES 29 ET 30 JUINVoile à Treffort, (lac de Monteynard)Spéléologie à Sassenage, (cuves de Sassenage)Canyoningà Saint-Gervais/Roron (canyon des Écouges)

> LE 30 JUINDisc golf et marche nordique à Vénérieux (lac de Vénérieux)

Page 18: Isère magazine n°135

>18 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

■ Les musées départementaux : à consommer sans modération !■ Les musées départementaux : à consommer sans modération !

La ruée vers les muséesOUTRE-TOMBE

>> L’une des 1 500 sépultures mises au jour au Musée archéologique Grenoble-Saint-Laurent, témoignant de 16 siècles de rituels funéraires.

mises au jour au Musée archéologique Grenoble-Saint-Laurent, témoignant de 16 siècles de rituels funéraires.

le dossier d’Isère Magazine

DÉCAPANT

>> Sculpture de Jean-Louis Bernard, au musée Hébert.

LA TERREUR

>> “L’appel des victimes de la terreur”. Tableau de 1850 de Charles-Louis Müller, au musée de la Révolution française.

Page 19: Isère magazine n°135

■ Les musées départementaux : à consommer sans modération !Les musées départementaux : à consommer sans modération !Les musées départementaux : à consommer sans modération !

La ruée vers les musées

400 000 : record de fréquentation battu ! C’est le nombre de visiteurs qui ont poussé, en 2012, les portes des dix musées du Conseil général. Un

chiffre, en augmentation de 5 % par rapport à l’an passé, qui démontre l’intérêt qu’ont les Isérois pour leur patrimoine archéologique, artistique, indus-triel ou ethnographique. D’autant qu’il a quasi-ment doublé en l’espace de dix ans !

Des lieux à consommer sans modérationIl est vrai que depuis le 1er janvier 2004, avec un accès gratuit pour tous voulu par le président André Vallini, on peut se rendre dans “ces écoles de la culture” plus souvent, en famille ou entre amis, sans contrainte de temps. “Il n’est pas rare de rencontrer les mêmes personnes plusieurs fois dans le mois, confirme Isabelle Lazier, conservatrice du musée de l’Ancien évêché, situé place Notre-Dame, à Grenoble. Un tramway manqué, quelques minutes à perdre et certains n’hésitent pas à venir dé-couvrir une nouvelle salle, ou se replonger pour la énième fois dans l’histoire de Gre-noble, avec les vestiges de la ville antique de Cularo, par exemple.” Même constat au Musée dauphinois, à Grenoble, au

Il se passe toujours quelque chose dans les 10 musées du Conseil général.

Lieux gratuits et accessibles à tous, ils témoignent de notre riche passé historique, culturel et industriel, tout

en étant bien ancrés dans notre présent. Pour preuve, les nombreuses animations

festives, expositions temporaires et ateliers pédagogiques pour

petits et grands qui ponctuent leur actualité. À découvrir

sans modération !

Il se passe toujours quelque chose dans les 10 musées du Conseil général.

ils témoignent de notre riche passé historique, culturel et industriel, tout

en étant bien ancrés dans notre présent. Pour preuve, les nombreuses animations

festives, expositions temporaires et ateliers pédagogiques pour

petits et grands qui ponctuent leur actualité. À découvrir

sans modération !

00 000 : record de fréquentation battu ! C’est le nombre de visiteurs qui ont poussé, en 2012, les portes des dix musées du Conseil général. Un

chiffre, en augmentation de 5 % par rapport à l’an passé, qui démontre l’intérêt qu’ont les Isérois pour leur patrimoine archéologique, artistique, indus-triel ou ethnographique. D’autant qu’il a quasi-ment doublé en l’espace de dix ans !

Des lieux à consommer sans modérationIl est vrai que depuis le 1er janvier 2004, avec un accès gratuit pour tous voulu par le président André Vallini, on peut se rendre dans “ces écoles de la culture” plus souvent, en famille ou entre amis, sans contrainte de temps. pas rare de rencontrer les mêmes personnes plusieurs fois dans le mois, confirme Isabelle Lazier, conservatrice du musée de l’Ancien évêché, situé place Notre-Dame, à Grenoble. Un tramway manqué, quelques minutes à perdre et certains n’hésitent pas à venir dé-couvrir une nouvelle salle, ou se replonger pour la énième fois dans l’histoire de Gre-noble, avec les vestiges de la ville antique de Cularo, par exemple.” Mêmau Musée dauphinois, à Grenoble, au

historique, culturel et industriel, tout en étant bien ancrés dans notre présent. Pour preuve, les nombreuses animations

festives, expositions temporaires et ateliers pédagogiques pour

petits et grands qui ponctuent leur actualité. À découvrir

sans modération !

400 000 : record de fréquentation battu ! C’est le nombre de visiteurs qui ont poussé, en 2012, les portes des dix musées du Conseil général. Un

chiffre, en augmentation de 5 % par rapport à l’an passé, qui démontre l’intérêt qu’ont les Isérois pour leur patrimoine archéologique, artistique, indus-triel ou ethnographique. D’autant qu’il a quasi-ment doublé en l’espace de dix ans !

Des lieux à consommer sans modérationIl est vrai que depuis le 1un accès gratuit pour tous voulu par le président André Vallini, on peut se rendre dans “ces écoles de la culture” plus souvent, en famille ou entre amis, sans contrainte de temps. pas rare de rencontrer les mêmes personnes plusieurs fois dans le mois,Lazier, conservatrice du musée de l’Ancien évêché, situé place Notre-Dame, à Grenoble. Un tramway manqué, quelques minutes à perdre et certains n’hésitent pas à venir dé-couvrir une nouvelle salle, ou se replonger pour la énième fois dans l’histoire de Gre-noble, avec les vestiges de la ville antique de Cularo, par exemple.” au Musée dauphinois, à Grenoble, au

en étant bien ancrés dans notre présent. Pour preuve, les nombreuses animations

festives, expositions temporaires et ateliers pédagogiques pour

petits et grands qui ponctuent leur actualité. À découvrir

sans modération !

■ Entrez et visitez sur www.isere-magazine.fr

Plus de photos

>19 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

■ Les Isérois sont passionnés par leur patrimoine : p. 20

■ Les 10 musées du Conseil général : p. 22

■ Adresses et horaires : p. 26

10 musées à découvrir

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et.

Page 20: Isère magazine n°135

suit Laurence Nesme, conservatrice du musée Hébert dont les extérieurs sont, justement, classés “Jardin re-marquable” par le Comité des parcs et jardins de France.

Une politique d’animation activeSites patrimoniaux uniques, di-versité des thématiques, parcours muséographiques faisant appel aux technologies numériques,

musée de la Révolution française, à Vizille, ou au musée Hébert, à La Tronche. “Tous les musées dépar-tementaux sont installés dans un environnement exceptionnel, des demeures classées, des châteaux, des édifices religieux qui disposent de magnifiques parcs et jardins. Ces derniers peuvent être l’objec-tif d’une promenade dominicale. Pendant que les enfants jouent sur les pelouses, leurs parents peuvent découvrir nos collections”, pour-

richesse des collections – plus de 100 000 objets et documents sont, par exemple, conservés au Musée dauphinois !… Tous ces paramètres expliquent le succès de fréquentation des musées dépar-tementaux. A cela, il faut bien sûr ajouter le travail quotidien des 120 agents des musées qui font preuve de compétence et d’originalité lorsqu’il s’agit d’animer leurs espaces muséographiques. Visites guidées, conférences, concerts,

> 20 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

mais surtout expositions tempo-raires s’enchaînent toute l’année, drainant un public encore plus large. En moyenne, 20 exposi-tions sont ainsi organisées par an. Les dernières, “Un air d’Italie”, “La papet”, “l’Isère en relief”, ou encore “Les Alpes de Doisneau” ont connu un réel succès. “Aucun de nos musées n’est re-plié sur une histoire patrimoniale locale, explique Jean Guibal, conservateur du Musée dauphinois.

le dossier d’Isère Magazine

Pascal Payen,vice-président du Conseil général chargé de la culture et du patrimoine

� Que vous inspire le record de fréquentation des musées départementaux ?

Le sentiment d’avoir accompli une mission ! Nous sommes passés, en dix ans, de 218 000 visiteurs à 400 000 aujourd’hui ! Le patrimoine ne vaut-il pas d’être sauvegardé pour être partagé par le plus grand nombre ? Je veux saluer, à ce su-jet, le dynamisme des équipes des musées départementaux, de vraies petites entreprises qui conservent et mettent en valeur, avec talent, le “trésor” des Isérois.

� Comment procèdent-ils ?

Le première force des musées départementaux, c’est leur travail en réseau. Tous sont complémen-taires. La deuxième, c’est leur ouverture sur le monde. Ils n’hé-sitent pas à interroger, à sortir des sentiers battus, pour élargir leur public. La troisième, c’est leur exi-gence scénographique. Il n’y a pas de musée ringard en Isère. L’utilisa-tion des technologies numériques,

les projections 3D, les mises en lumière et en son, les bornes inte-ractives… permettent au visiteur de mieux comprendre l’histoire d’un site ou d’une collection, sans en altérer ni le lieu ni l’esprit.

� Les projets ?Nous travaillons actuellement à l’organisation d’événements autour de la “Saint-Barthélémy” grenobloise, cette sombre page de la Seconde Guerre mondiale où, fin 1943, les principaux chefs de le Résistance en Isère ont été assassinés. Le musée de la Résis-tance et de la déportation, à Gre-noble, sera en première ligne pour expliquer au public les tenants et les aboutissants de cette tragédie. En 2014, comme partout en France, nous célébrons aussi le centenaire de la Grande guerre 1914-1918. Le Musée dauphinois travaille déjà à l’organisation d’une grande expo-sition. Enfin, nous envisageons, en 2017, de célébrer le 400e anniver-saire du mariage du duc de Lesdi-guières, le dernier connétable de France, avec Marie Vignon.

>>Questions à

“Nos musées sont modernes et attractifs”

� Musées départementaux ou-verts au public : 10

� Budget de fonctionnement : 2,55 millions d’euros (budget total culture et patrimoine : 18,4 mil-lions d’euros).

� Nombre d’agents : 120, avec des métiers très divers : per-sonnel d’accueil, conservateur, gestionnaire de collection,

>>Repères

Les musées du Conseil général en chiffresdocumentaliste, bibliothécaire, médiateur culturel, secrétaire-comptable, technicien d’expo-sition (menuisier, électricien, peintre…), jardinier, photo-graphe, chargé de communica-tion, webmaster…

� Fréquentation en 2012 : 399 323 visiteurs, en augmentation de 5 % par rapport à 2011.

Les Isérois sont passionnés par leur patrimoineEN DESSOUS

>> “Les Dessous de l’Isère”.La nouvelle exposition du Musée dauphinois.

Page 21: Isère magazine n°135

>21 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

On peut présenter, comme on l’a fait en 2008, une exposition sur les premiers bergers des Alpes, puis en 2009 sur le peuple tibétain, et, aujourd’hui, sur la lingerie fémi-nine, avec les “Dessous de Isère.” Cette politique d’animation est éga-lement très active auprès du public scolaire. Depuis près de 15 ans, par

exemple, le musée Hector-Berlioz, à La Côte-Saint-André, collabore avec l’association Musidauphins pour permettre aux élèves, de la maternelle à la terminale, de découvrir le musée et ses collec-tions de façon ludique. En 2012, 1 270 élèves ont ainsi participé à ces “journées musicales”, animées

par des artistes et des spécialistes de Berlioz. A Vizille, au musée de la Révolution française, des ateliers pédagogiques sont proposés aux scolaires. À partir d’œuvres origi-nales, ils peuvent s’initier à la lino-gravure, à la faïence ou aux tech-niques de la caricature, toujours dans un esprit… révolutionnaire. Le musée a ainsi accueilli, l’an passé, pas moins de 6 000 enfants !

Une politique d’édition ambitieuseEnfin, les musées départe-mentaux éditent de nombreux ouvrages, consacrés à leurs expositions temporaires et per-manentes. Ne dit-on pas que “les paroles s’envolent et les écrits restent” ? Livrets, catalo-gues ou biographies permettent ainsi au visiteur d’approfondir ses connaissances sur place ou à la maison… jusqu’à une pro-chaine visite. “Arcabas, vitraux en Rhône-Alpes”, du journaliste Philippe Gonnet, vient d’ailleurs de sortir tout comme “Chro-niques d’une abbaye au Moyen-Âge”, de Géraldine Mocellin, directrice du musée de Saint-Antoine-l’Abbaye.Pour consommer l’actualité muséale sans modération, abonnez-vous à la lettre d’information d’Isère-culture sur www.isere-culture.fr, et profitez des bonnes idées pour agrémenter vos sorties et vos week-ends.

Richard Juillet

>> Initiation à la musique au musée Hector Berlioz… ou à la faïence, au musée

de la Révolution française.

� Tous les mois, dans l’une des prestigieuses salles du Palais du Parlement à Grenoble, se réunit une bien curieuse assemblée. Conservateurs et administrateurs des musées du département dis-cutent des acquisi-tions qu’ils vont réaliser dans l’année, afin d ’ en r i ch i r leurs collec-tions et les présenter au public. Pour cela, ils disposent d’une enveloppe de 150 000 euros, qu’ils vont pouvoir dépen-ser en commun. L’an passé, le musée de la Révolution française à Vizille a, par exemple, acquis un bronze représentant le député Montagnard, Camille Desmoulins, une œuvre de 1882, signée Etienne-Henry Dumaige. Récemment, le musée de l’Ancien évêché a acquis un livre de messe du XVIIe siècle enluminé. En 2009, ce sont plusieurs pièces de mon-naies mérovingiennes en or, très rares et frappées à Grenoble aux VIe et VIIe siècles, qui ont rejoint le Musée dauphinois.Dons, legs et acquisitions par voie de vente aux enchères publiques participent aussi à l’enrichissement des collections départementales. On se souvient du don exception-nel effectué par Michel Austin et son épouse Monir Tayeb, deux uni-versitaires britanniques, au musée Berlioz de La Côte-Saint-André, il y a trois ans. Ils ont offert au musée côtois l’intégralité de leur collection privée, soit 300 enregistrements du compositeur, ainsi que de nom-breuses lettres, affi ches, manus-crits et partitions originales.

>> Zoom

Comment le Conseil général enrichit-il ses collections ?

des musées du département dis-cutent des acquisi-tions qu’ils vont réaliser dans l’année, afin d ’ en r i ch i r leurs collec-tions et les présenter au public. Pour cela, ils disposent d’une enveloppe de 150 000 euros, qu’ils vont pouvoir dépen-

Les Isérois sont passionnés par leur patrimoine

DES MILLIERS DE SCOLAIRES

>> Pièce d’or mérovingienne

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MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE

GRENOBLE-SAINT-LAURENT

MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE

GRENOBLE-

LE SITECe musée, rouvert en 2011 après d’intenses travaux, est situé sur la rive droite de l’Isère, dans l’un des plus anciens quartiers de Grenoble. Installé dans l’ancienne église Saint-Laurent, il présente près de 16 siècles d’histoire monastique et religieuse : des premiers mau-solées du IVe siècle jusqu’aux vi-traux de l’église du XIXe. Il jouxte la demeure de la famille Rey-Jou-vin, gantiers et hommes politiques célèbres au XIXe siècle.

SES TRÉSORSC’est Jacques-Joseph Champol-lion-Figeac, frère aîné de l’égyp-tologue, qui en 1803, révèle l’existence d’une salle souterraine du VIe siècle sous l’église Saint-Laurent : la crypte Saint-Oyand. Classée en 1850 parmi les pre-miers monuments historiques de France, elle fait l’objet de travaux

de restauration. Mais ce sont sur-tout les fouilles menées, entre 1978 et 1995, qui révéleront toute la complexité du site. Plusieurs églises successives sont mises au jour ainsi que des milliers d’objets, médailles, crucifix, poteries, chape-lets, pièces de monnaies et… plus de 1 500 sépultures. L’ensemble est aujourd’hui mis en valeur grâce à une scénographie spectaculaire.

SON ACTUALITÉTous les premiers dimanches de chaque mois, une visite commen-tée du site est organisée. Le musée est aussi ouvert sur le présent,

avec des manifestations origi-nales. Les 17, 18 et 19 mai, dans le cadre de la “Nuit des mu-sées”, le spectacle, Homocor-dus, met en scène les artistes de la compagnie, Les Inédits, dans un grande fresque musicale, de la Préhistoire à nos jours. N’ou-bliez pas les 7, 8 et 9 juin, de participer aussi aux Journées de l’archéologie. Le musée présente deux expositions sur les métiers de l’archéologie et l’archéolo-gie préventive. Rencontres avec des archéologues professionnels, films, documentaires et jeu de piste ponctueront ce week-end très… terre à terre.Fréquentation : 57 247 visiteurs*.

MUSÉE D’ART SACRÉ CONTEMPORAIN

MUSÉE D’ART SACRÉ CONTEMPORAIN

Ce musée-église est l’œuvre, directe et indirecte, de cinq person-nages. En premier lieu, François et Jean-Benoît Brun, deux frères, qui décident, en 1835, de financer la construction d’un lieu de culte à Saint-Hugues pour ne plus avoir à se rendre

à chaque messe, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, distant de 3,2 km. Les tra-vaux débutent en 1840 et s’achèvent en 1883, non sans d’énormes difficul-tés. Les trois autres

personnages se rencontreront dans les années 1950. Il s’agit du père Truffot, curé du village, du maire de la com-mune, Auguste Villard, et d’un jeune artiste, Jean-Marie Pirot, dit Arcabas, à la recherche d’un lieu pour peindre et exprimer sa foi. Une forte amitié se nouera entre les trois hommes et le vœu d’Arcabas sera exaucé.

Plein les yeux ! Les jeux de couleurs et de lumière constituent, sans doute, le premier trésor de l’église néo-romane de Saint-Hugues-de-Chartreuse. Arcabas a passé 33 années de sa vie à peindre, décorer et sculpter cet

> 22 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

Les dix musées du Conseil général

Plus de 1500 sépultures mises au jour au Musée

archéologique

LE SITE LES TRÉSORS L’ACTUALITÉ

MILLEFEUILLE

>> Un “trésor” a été retrouvé dans le sous-sol de l’église Saint-Laurent (Musée archéologique).

CÉLESTES>> Les œuvres colorées

d’Arcabas au musée-église de Saint-Hugues-de-Chartreuse.

* Fréquentation 2012

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MUSÉE DE LA RÉSISTANCE

ET DE LA DÉPORTATION

EN ISÈRE

MUSÉE DE LA RÉSISTANCE

ET DE LA

Inauguré en 1994 à l’occasion du cinquantenaire de la Libération du département, le Musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère – MRDI – est situé rue Hé-bert, à Grenoble, à proximité d’un immeuble où résida une certaine Jackie Kennedy, alors étudiante à Grenoble. Le musée est installé dans une maison bourgeoise du XIXe siècle qui abrita, notamment, l’École de sculpture de la ville, ainsi que la demeure de son direc-teur, le sculpteur Aimé-Charles Irvoy. Artiste de renom, on lui doit notamment l’aigle monumental de l’immeuble du Dauphiné libéré et les dix bustes qui ornent la façade de la Préfecture de l’Isère.

O b j e t s , affiches, docu-ments audiovi-suels, carte en relief interactive, témoignages, journaux e t photographies d’époque, dont un original de la proclamation de la République libre du Vercors…, le musée de la Résistance et de la déportation nous plonge au cœur de la Seconde Guerre mondiale. L’entrée en Résistance, les maquis, la répres-sion, la déportation, la Libération, la restauration des valeurs de la République… sont abordés dans une muséographie moderne qui empreinte largement à la scéno-graphie et à l’audiovisuel.

Chaque année, le musée réa-lise des expositions temporaires qui traitent de la période 1939-1945 et d’autres sujets historiques et actuels qui ont en commun la défense des Droits de l’homme. Cette année, ce sont les “Justes”

de l’Isère à qui l’on rend hom-mage. Cette exposition s’achèvera le 20 mai, avec le 18, un concert de musique klezmer, dans le cadre de l’opération Musées en fête et de la deuxième édition de “Côté cour”. Le musée inaugurera sa prochaine exposition en juin pro-chain. Elle sera consacrée à l’exil chilien en Isère durant la dictature de Pinochet.Fréquentation : 28 399 visiteurs*.

MUSÉE HÉBERTMUSÉE HÉBERT

Ernest Hébert a quatre ans, lorsque sa mère, Amélie, acquiert, en 1821, une propriété à La Tronche pour y passer les mois d’été. Jeune, il n’en profitera guère, puisque sa formation artistique le conduira à Paris, dès l’âge de 17 ans, puis en Italie où il sera, notam-ment pensionnaire et directeur de la villa Médicis, à Rome. Le mu-

sée Hébert est installé dans cette vaste demeure, donnée au Conseil général en 1979 par le légataire de Gabrielle Hébert, son épouse. Le parc de 2,5 hectares est classé “Jardin remarquable” et le musée fait partie du réseau “Maison des illustres”.

Ce musée restitue, avec grand soin, l’at-mosphère d’une maison d’artiste du XIXe siècle et présente des œuvres d’Hébert, tel le Baiser de Judas, peint en 1853, et de ses con tempora ins comme Joseph Blanc, a insi

Les dix musées du Conseil général

le dossier d’Isère Magazine

Un original de la proclamation

de la République libre du Vercors au musée

de la RésistanceÉMOUVANT

>> Le musée de la Résistance et de la déportation nous plonge dans les pages les plus sombres du XXe siècle.

INTIMISTE

>> L’atelier du peintre Ernest Hébert (1817-1908),

portraitiste de la haute société au Second Empire, avec son

projet pour la mosaïque de l’abside du Panthéon.

>23 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

édifice. 111 œuvres originales, vitraux, incrustations dans le sol, tableaux et mobilier liturgique habillent la nef et le chœur.

Le musée propose une visite guidée gratuite, le deuxième same-di du mois à l’usage des croyants et des non-croyants. Il organise également des visites sur rendez-vous, tous les jours, sauf le mardi et le dimanche. Dernièrement, et c’est une nouveauté, des visites en langue des signes françaises sont proposées aux personnes sourdes et malentendantes par Olivier Marreau, médiateur culturel. La prochaine aura lieu le 25 mai. Le 8 juin, le musée fêtera aussi les 60 ans de la présence d’Arcabas en Chartreuse, autour de nombreuses animations festives et musicales.Fréquentation : 35 682 visiteurs*.

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que des meubles et des objets singuliers acquis au cours de ses voyages : faïences italiennes du XVIIe siècle, verreries de Murano, tissus, costumes anciens… Le jar-din, où se trouve le tombeau d’Er-nest Hébert, offre une vue magni-fique sur la chaîne de Belledonne.

Dans la Grande galerie sont, actuellement, exposés, sous l’intitulé, Italiens pittoresques, les clichés de Gabrielle Hébert. Passionnée de photographie, elle réalisera, entre 1888 et 1893, de nombreux instantanés sur la vie quotidienne des Italiens. Ses images préfigurent celles des photojournalistes d’aujourd’hui. Parallèlement, on peut découvrir, dans le Cabinet des dessins, les croquis originaux du célèbre auteur néerlandais de BD, Joost Swarte, qui a réalisé un livret sur les jardins d’Hé-bert à destination des enfants. L’annexe, récemment rénovée, présente des expositions d’art contemporain comme, cet été, les œuvres de Louis Pons.Fréquentation : 33 708 visiteurs*.

MUSÉE HECTOR-BERLIOZ

MUSÉE HECTOR-BERLIOZ

Né en 1803 à La Côte-Saint-André dans une maison bourgeoise du XVIIe siècle, Hector Berlioz aurait dû devenir médecin comme son père. Sa passion pour la mu-sique en a décidé autrement ! Le jeune Hector y passera toute son

enfance, avant de partir à Pa-ris, à l’âge de 18 ans, suivre ses études de

m é d e c i n e .

Après la mort de son père en 1848, la maison familiale est vendue à plusieurs reprises, avant d’être acquise en 1932 par des admira-teurs du compositeur : les Amis de Berlioz. Un musée est créé en 1935 et la bâtisse est classée Monument historique en 1942. En 1968, les bâtiments sont cédés au Conseil général puis, en 1996, la gestion du musée. Après plusieurs chantiers de rénovation, la maison rouvre en 2003, pour le bicente-naire de sa naissance. Ce musée a été labellisé par le ministère de la Culture : “Maison des illustres”.

Le musée est entièrement dévolu à la personnalité d’Hec-tor Berlioz. Mobilier, bustes –

dont son masque f u n é r a i r e – , partitions, cor-r e s p o n d a n c e , t a b l e a u x e t instruments de musique vous t r a n s p o r t e n t au p lus p rè s

de la vie du compositeur. Une muséographie contemporaine permet de comprendre la place qu’il occupe dans l’histoire de la musique en Europe.

Le musée célèbre, à partir du 21 juin, la naissance, il y a deux siècles, d’un autre monstre sacré de la musique, contem-porain d’Hector Berlioz : Ri-chard Wagner. Grâce au musée de Grenoble, à la Bibliothèque de Grenoble et à la collabora-tion exceptionnelle du musée Richard-Wagner à Bayreuth, ta-bleaux, gravures et lithographies révéleront dans l’exposition, “Richard Wagner. La légende orchestrée”, l’univers musical du compositeur. Les planches origi-nales de la BD, “Le Crépuscule des Dieux”sensibiliseront petits et grands à la malédiction des Nibelungen. Enfin à partir du 22 août, le musée sera au centre des festivités liées au 20e anni-

versaire du Festival Berlioz.Fréquentation : 12 968 visiteurs*.

LE MUSÉE DE L’ANCIEN ÉVÊCHÉ

LE MUSÉE DE L’ANCIEN ÉVÊCHÉ

Construi t au début du XIIIe siècle contre le rempart ro-main qui ceinturait le vieux Gre-noble, l’ancien palais des Évêques abrite, depuis 1998, derrière ses élégantes baies géminées, le mu-sée départemental. Parmi les 48 dignitaires religieux qui se sont succédés dans les lieux, c’est à Monseigneur le Camus que l’on doit la belle façade de la fin du XVIIe siècle et l’escalier d’hon-neur ouvragé, digne des palais urbains parisiens de l’époque. L’édifice, classé aux Monuments historiques, a retrouvé sa superbe, mariant harmonieusement le bé-

ton, l’acier, et la pierre avec les dé-cors peints et les blasons sculptés.

La crypte archéologique et les vestiges du baptistère millé-naire, au sous-sol du musée, sont un des “clous” de la visite : on plonge dans le Grenoble des pre-miers temps chrétiens et sa litur-gie, des IIIe et IVe siècles. Aux étages, une collection d’objets prestigieux invite à remonter sept siècles d’histoire de l’Isère – dont le fameux casque mérovingien de Vézeronce ou encore, la mosaïque gallo-romaine aux perruches…

Le musée a entrepris de relooker progressivement la présentation de ses collections. Mais la grande nouveauté, c’est

sique en a décidé autrement ! Le jeune Hector y passera toute son

enfance, avant de partir à Pa-ris, à l’âge de 18 ans, suivre ses études de

m é d e c i n e .

bleaux, gravures et lithographies révéleront dans l’exposition, “Richard Wagner. La légende orchestrée”, l’univers musical du compositeur. Les planches origi-nales de la BD, “Le Crépuscule des Dieux”sensibiliseront petits et grands à la malédiction des Nibelungen. Enfin à partir du 22 août, le musée sera au centre des festivités liées au 20

versaire du Festival Berlioz.Fréquentation :

Les dix musées du Conseil général LE SITE LES TRÉSORS L’ACTUALITÉ

Cet été, Berlioz

accueille Wagner

Mais la grande nouveauté, c’est

SUPPLÉMENT D’ÂME

>> L’âme du compositeur est toujours présente dans sa maison natale

de La Côte-Saint-André.

GALLO-ROMAIN

>> La mosaïque aux perruches, l’un des fleurons

de la collection du musée de l’Ancien évêché.>> Hector Berlioz

> 24 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

Page 25: Isère magazine n°135

aussi l’introduction des tablettes tactiles au musée avec des appli-cations téléchargeables qui nous font vivre l’histoire à l’ère 2.0… L’actualité, ce sont encore deux expositions temporaires par an sur les Alpes : l’exposition “Les Alpes Doisneau”, avec 120 pho-tos inédites est prolongée jusqu’en août. A l’automne, on redécouvrira les tableaux du peintre dauphinois Diodore Rahoult.Fréquentation : 54 210 visiteurs*.

LE MUSÉE DE LA RÉVOLUTION

FRANÇAISE

LE MUSÉE DE LA RÉVOLUTION

FRANÇAISE

A Vizille, au sud de Gre-noble, sur la route Napoléon, l ’ancien château médiéval , transformé par Lesdiguières au XVIIe siècle, est le plus gran-diose du Dauphiné avec ses décroche-ments spectacu-laires et son parc de cent hectares. A l a so lenn i t é architecturale des lieux s’ajoute le poids historique : en ses murs se tint la fameuse Assemblée de Vizille du 21 juil-let 1788 qui amorça la Révolu-tion française, sonnant le déclin de la monarchie !

La grande originalité de ce musée est de rendre compte des grandes pages de la Révolu-tion et de tout ce qu’elle a ins-piré depuis deux siècles, à partir d’une collection d’œuvres d’art de l’époque - objets, tableaux, sculptures et bustes des grandes figures révolutionnaires. Dans les étages du château, au Centre de documentation-bibliothèque Albert Soboul, se trouve, outre les 27 000 ouvrages contempo-rains sur la Révolution, le Fonds ancien, autre bijou du musée avec 3 700 livres datés d’avant 1 805 – ouvert sur rendez-vous. Unique en Europe !

Pour la première fois, le Mobi-lier national va laisser en dépôt de précieux meubles et objets des an-nées 1920 et 1930, du temps où le château de Vizille servait de résidence d’été aux présidents de la République française. Deux salles seront réamé-nagées : la salle Halley et la salle de la manufacture. Quant à l’exposition de l’été, elle nous mettra au diapason des cultures populaires et des grands mythes de l’époque révolutionnaire.Fréquentation : 57 247 visiteurs pour le musée et 783 758 pour le parc*.

LE MUSÉE DE SAINT-ANTOINE-

L’ABBAYE

LE MUSÉE DE SAINT-ANTOINE-

L’ABBAYE

Au cœur du village médiéval, classé parmi les “plus beaux villages de France”, le musée occupe les an-ciens bâtiments conventuels bordant

la Grande cour et l’ancien noviciat des XVIIe et XVIIIe siècles, à deux pas de la prestigieuse abbatiale.

Le salon aux gypseries et son clavecin à deux claviers, la salle voû-tée et la cour des Grandes écuries, le jardin médiéval planté d’essences médicinales – en cours de réaména-gement –, les collections illustrant l’histoire des Hospitaliers de Saint-Antoine sont autant d’invitations à remonter les âges et les grands cha-pitres de l’histoire des Antonins…

À partir du 23 juin, le musée ouvre un nouvel espace dédié à la culture de la rose de Souss-Massa-Drâa au Maroc – connue de tous les grands parfumeurs –, issu de la coopération entre le Conseil géné-ral et de l’Isère et cette région du sud marocain. Le musée accueil-lera par ailleurs un ryad, jardin

>25 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

le dossier d’Isère Magazine

Les dix musées du Conseil général

C’est au château de Vizille que

débuta la Révolution française

RÉVOLUTIONNAIRE

>> Laurent-Gouvion Saint-Cyr, capitaine du premier bataillon

de chasseurs républicains en 1792 (tableau d’Auguste

Vinchon, 1792), au musée de la Révolution française.

LE SECRET DES PLANTES

>> Au Moyen Âge, de nombreuses plantes étaient utilisées comme

remèdes : exposition permanente au musée de Saint-Antoine-l’Abbaye.

LE SITE LES TRÉSORS L’ACTUALITÉ * Fréquentation 2012

Page 26: Isère magazine n°135

t r ad i t ionne l maroca in , en juin 2014. Enfin, le musée pour-suit son parcours du Trésor au Cabinet de curiosités, en présen-tant des objets précieux et curieux (globes terrestres de la Renais-sance, monnaies, bronzes…) dont certains ont appartenu à l’Abbaye. A découvrir dès le 7 juillet.Fréquentation : 38 589 visiteurs (de mars à novembre 2012).

MAISON BERGÈS-MUSÉE DE LA

HOUILLE BLANCHE

MAISON BERGÈS-MUSÉE DE LA

HOUILLE BLANCHE LE SITE

Nous voici au pied du massif de Bel-ledonne, à Lancey, là où l’ingénieur Aristide Bergès installa sa première conduite forcée sur un torrent et participa au développement de la houille blanche ou hydroélectricité en 1869. Le musée est installé dans la demeure familiale de cet inno-vateur-né, une ancienne maison de

meunier entièrement décorée dans le style Art nouveau de l’époque et protégée aux Monuments his-toriques – les fenêtres donnent sur l’usine papetière à côté.

Au-delà de la fabuleuse épo-pée technique et industrielle, on pénètre dans la vie intime des Ber-gès, collectionneurs et amateurs d’art. On découvrira notamment les œuvres de Maurice, dernier fils d’Aristide, lui-même ingénieur et peintre et surtout celles de son ami Alfons Mucha, chef de file du style Art nouveau et de nombreux autres objets d’art…

L’exposition “La Papet’ de 1869 à nos jours” se poursuit jusqu’à la fin août, retraçant l’his-toire de cette usine emblématique de la rive gauche du Grésivaudan. A la rentrée lui succéderont les travaux de la photographe An-ne-Marie Louvet sur l’industrie iséroise : un regard original sur

l’évolution de 35 entreprises, de 1991 à 2013.Fréquentation : 10 507 visiteurs*.

MUSÉE DAUPHINOISMUSÉE DAUPHINOIS

Dominant la ville ancienne et l’Isère, sur les flancs de la Bas-tille et de la Chartreuse, cet ancien couvent de Visitandines, fondé au début du XVIIe siècle, offre une enclave de charme et de paix hors du temps avec son cloître fleuri, ses terrasses et ses jardins en car-rés. Difficile d’imaginer que ce site classé aux monuments histo-riques en 1965, a pu servir succes-sivement de prison, de pensionnat, de caserne et de logement de for-tune pour une centaine de familles italiennes ! L’ensemble a été res-tauré en 1968 pour accueillir le Musée dauphinois – inauguré la même année par André Malraux, ministre des affaires culturelles.

La chapelle baroque de Sainte-Marie-d’en-haut, miraculeusement préservée avec son retable doré et ses peintures murales en trompe-l’œil, est en soi un joyau. Autre trésor, la collection d’objets et de photos rassemblée dès 1906 par l’ethnologue et historien Hippo-lyte Müller auprès des populations montagnardes, constituant le fonds du musée. Un fonds d’exception qui n’a cessé de s’enrichir, témoi-gnant de la mémoire collective et la richesse des gens de l’Alpe, des premiers occupants à nos jours.

Pour la première fois, le Mu-sée dauphinois nous dévoile sur 800 m2 les “Dessous de l’Isère, un siècle de lingerie féminine”, de l’ère du trousseau domestique à celle de l’industrie florissante. Une exposition joliment troussée, entre pièces anciennes ou ultra-contemporaines – comme ce bus-tier de Jean-Paul Gaultier pour Jo-siane Balasko –, photos d’ateliers ou publicités d’époque.Fréquentation : 92 997 visiteurs*.

Dossier préparé par Richard Juillet

et Véronique Granger

>> Adresses> Musée archéologique

Grenoble Saint-LaurentPlace Saint-Laurent, 38000 Grenoble

> Musée d’art sacré contemporain - Saint-Hugues-de-ChartreuseEglise Saint-Hugues-de-Chartreuse, 38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse

> Musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère/Maison des Droits de l’Homme4, rue Hébert, 38000 Grenoble.

> Musée HébertChemin Hébert, 38700 La Tronche

> Musée Hector-Berlioz69, rue de la République, 38 260 La Côte-Saint-André

> Musée de l’Ancien évêché2, rue Très-Cloîtres, 38 000 Grenoble

> Musée de la Révolution française/Domaine de VizillePlace du Château, 38220 Vizille

> Musée de Saint-Antoine-l’AbbayeLe Noviciat, 38160 Saint-Antoine-l’Abbaye

> Maison Bergès - Musée de la Houille blanche40, avenue des Papeteries, Lancey, 38190 Villard-Bonnot

> Musée dauphinois30, rue Maurice Gignoux, 38000 Grenoble

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le dossier d’Isère Magazine

HISTOIRE D’EAU

>> Le musée de la Houille blanche retrace l’épopée industrielle d’Aristide Bergès dans sa belle maison art-déco.

ETHNOLOGIQUE

>> L’histoire du couvent Sainte-Marie-d’en-

Haut abritant le Musée dauphinois.

■ Horaires, jours d’ouverture, visites guidées...

www.isere.fr

>> En savoir +

LE SITE LES TRÉSORS L’ACTUALITÉ * Fréquentation 2012

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teurs envoient un maximum de per-sonnes dans de grands complexes hô-teliers, les “solidaires” privilégient les petits groupes - entre 5 et 12 personnes – et l’hébergement chez l’habitant. Autre principe, les activités propo-sées sont toujours respectueuses des traditions locales et de l’environne-ment et font systématiquement appel pour l’organisation (hébergement, transport, restauration…) aux acteurs locaux avec un minimum d’intermé-diaires, permettant de rémunérer les prestataires au-dessus de ce qui est pratiqué dans le pays. Quant au coût des séjours, il est équivalent à ceux proposés par les tours-opérateurs classiques. Comptez 2 705 euros pour deux semaines au Laos tout compris ! L’autre intérêt est que vous apporte-rez votre pierre à l’expansion du pays, ces agences s’engageant à reverser 3 à 5 % de leur chiffre d’affaires à des associations de développement local en faveur de projets repérés sur le ter-rain. Une idée pour vos prochaines vacances à partager en famille et entre amis.

Annick Berlioz

Les courses au marché, la préparation des repas, on vivait avec les gens. Une expérience très enrichissante !”Le tourisme solidaire, nouvelle forme de voyage basée sur la rencontre avec les populations, connaît un engoue-ment. En 2010, l’association Agir pour un tourisme responsable, qui fédère une vingtaine d’agences en France, a enregistré 250 000 voya-geurs “solidaires” soit 50 000 de plus qu’en 2009. “C’est une forme de tou-risme qui séduit de plus en plus, mais qui reste encore marginale, tempère toutefois Laurent Besson, directeur de Vision du monde. Sur les dix

millions de Français qui partent à l’étranger chaque année, seulement 0,02 % la choisissent.”Pourtant, sept touristes sur dix seraient prêts à franchir le pas et 90 % des Français souhaiteraient être mieux informés. Certaines des-tinations s’y prêtent bien, comme l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est qui ont une tra-dition d’accueil, ou encore les pays francophones, comme le Maghreb et d’Afrique de l’Ouest où la rencontre est facilitée.Ces séjours reposent sur trois concepts. Alors que les tours-opéra-

“Partir dans des pays loin-tains, en groupe, faire escale dans des hôtels aseptisés et visiter des

sites au pas de course sans contact avec la population, ce n’est pas pour moi” explique Jean-Claude, 67 ans, retraité à Izeaux dans le Nord-Isère. En 2007, Jean-Claude part au Laos avec Vision du monde, une agence de voyages de Bourgoin-Jallieu spécia-lisée dans le tourisme solidaire équi-table. Il en revient émerveillé. “J’ai passé vingt jours chez des familles, j’ai pu découvrir leur vie et m’immerger dans leur culture et leurs traditions.

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>>Zoom

Partez loin avec deux agences solidaires iséroises

Vivre mieux solidarité

De plus en plus d’agences de voyages proposent des séjours à l’étranger qui privilégient la rencontre

avec les habitants. Embarquement immédiat.

Christine Crifo, vice-présidente du Conseil général chargée de la coopération décentralisée.

Ce que font ces agences solidaires va dans le sens de la politique de coopération décentralisée du Conseil général. Tous nos projets ont pour objectif d’améliorer le niveau de vie des habitants et d’apporter des revenus durables aux populations. Parmi nos actions phares, beaucoup sont basées sur des projets de développement touristique. Citons, par exemple, le soutien à la création de gîtes et d’hébergements chez l’habitant au Maroc dans la région de Tadla-Azilal ou encore les actions de formation menées en Arménie pour développer le tourisme et la mise en valeur de sites patrimoniaux.

“Des revenus durables pour

les populations locales”

>> L’avis de l’élue

Cet été, voyagez solidaire

>> Au Laos, une touriste solidaire repique des plans de

riz avec des producteurs du cru.

� Vision du monde Créée en 1993 à Bourgoin-Jaillieu, Vision du monde propose des séjours dans une vingtaine de pays avec des hébergements chez l’habitant et des temps de ren-contre avec les associations locales. “Tous les voyages sont encadrés par des guides locaux, souvent pluriactifs

(paysans, artisans…) qui complètent ainsi leurs revenus”, explique son directeur Laurent Besson. L’agence consacre 3 à 5 % de son chiffre d’affaires à des projets de dévelop-pement dans les régions visitées. À Lima au Pérou, elle a pu ainsi fi nancer la

création d’une crèche et d’une cantine dans un bidonville.Tél. 04 74 43 91 82, www.visiondumonde.org

� Amazigh trekking : le Maroc autrement Créée à Grenoble, en 2008 sous forme associative, cette agence de voyages solidaires propose des séjours au Maroc où l’accueil chez l’habitant est une vieille tradition. Le principe : des voyages sur mesure qui tiennent compte de la condition physique et de l’âge des voyageurs. L’hébergement a lieu chez l’habitant, avec participation aux tâches de la vie quotidienne parfois. L’association reverse entre 3 et 5 % de son chiffre d’affaires pour des actions humanitaires. Une coopérative d’huile d’argan, une école maternelle, un jardin de plantes médicinales… de nombreuses actions ont pu ainsi voir le jour grâce à son soutien. Tél . 06 23 32 33 14, www.amazigh-trekking.com

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bisse une myoténofasciotomie. Cette opération consiste à prati-quer des incisions dans les fibres musculaires, pour redonner de l’ampleur aux mouvements et di-minuer la rigidité des membres. “Nos médecins habituels, que nous avons consultés, étaient sceptiques, mais ils nous ont as-suré qu’Hugo ne courait aucun risque”, explique le couple. Une chaîne de solidarité s’organise alors autour de la famille, afin de financer les 6 000 euros de l’opération, non prise en charge par l’assurance-maladie. “L’as-sociation Solidarité Elisa nous a signé un chèque de 2 500 eu-ros. De leur côté, les Bikers au grand cœur, une association de Saint-Marcellin nous ont appelés un jour avec beaucoup de tact, pour nous aider à financer un fauteuil pour Hugo, et nous ont

offert 2 000 euros. Nous en avons pleuré”, se souvient Didier, en-core ému.

Opéré à BarceloneHugo a été opéré le 23 octobre der-nier à Barcelone. De l’aventure, le petit garçon ne conserve qu’un souvenir : “La boutique du Barça où on est allé acheter le ballon du club”, raconte-t-il heureux. Depuis, il marche quelques minutes chaque jour, avec un déambulateur, sous le regard protecteur de sa grande sœur, Charlotte. “Nous ne nous faisons pas d’illusion. Notre fils ne va pas se mettre à courir. Mais nous avons choisi de ne pas nous couper de la vie et de lui donner le plus d’auto-nomie possible”, ajoutent Stéphanie et Didier. Comme tous les enfants de son âge, Hugo suit d’ailleurs les cours de CP, à l’école primaire de Saint-Sauveur, avec l’aide d’une au-xiliaire de vie scolaire. “Il progresse et met en place des mécanismes de compensation”, se réjouit son papa, qui précise aussi qu’Hugo devra pro-bablement intégrer la CLIS (classe pour l’inclusion scolaire) de Tullins à la prochaine rentrée.

Marion Frison

veux central. Elle entraîne une dé-térioration intellectuelle et para-lyse progressivement les membres et les organes vitaux.

Maladie rareJusqu’à l’âge de quatre ans, Hu-go parvenait se déplacer à quatre pattes, mais depuis, ses muscles se sont contractés. “Il est main-tenant en fauteuil roulant, et ne peut pas s’habiller, manger ou aller seul aux toilettes”, précise sa maman. “Nous n’étions pas préparés à devenir parents d’un enfant différent. Nous sommes d’autant plus démunis que cette maladie est rare. Il n’y aurait que 754 cas recensés en France, et les médecins ne nous ont jamais rien proposé”, poursuit Didier. Aussi l’été dernier, il décide avec son épouse, d’aller en Espagne, à Barcelone, pour qu’Hugo su-

Vivre mieux santé >>Repères

■ Mieux prendre en charge les surcoûts liés au handicap. C’est l’objectif de la prestation de com-pensation du handicap versée par le Conseil général à 4 178 adultes et enfants isérois. Cette aide, dont le montant est défini dans le cadre d’un plan individualisé, peut fi-nancer, outre des aides humaines et matérielles : l’aménagement de la maison, de la voiture, l’achat de fauteuil roulant, des aides anima-lières… Pour compléter la PCH, il est possible de faire une demande auprès du Fonds départemental de compensation du handicap, pour mobiliser différents orga-nismes, par l’intermédiaire de la Maison départementale de l’auto-nomie du Conseil général.

>> Contact : Maison départementale de l’autonomie, 04 38 12 48 48 ou 0800 800 083

Connaître la prestation de compensation du handicap

Le combat de HugoAtteint de leucodystrophie, une maladie rare, Hugo, six ans, a l’envie

farouche de partager les jeux des petits garçons de son âge.

Quinze décembre 2012. C’est une date mémorable pour les parents d’Hugo Dezandre. Ce jour-là,

le petit garçon de six ans a fait quelques pas devant une centaine de personnes réunies à la salle des fêtes de Saint-Sauveur. Un “miracle”, puisqu’il ne s’était pas tenu debout depuis l’âge de quatre ans. “Pour nous, c’était une façon de remercier les donateurs qui nous ont aidés à financer son opé-ration chirurgicale”, expliquent ses parents, Didier et Stéphanie.Hugo est atteint depuis sa nais-sance de leucodystrophie. Cette maladie dégénérative d’origine génétique affecte le système ner-

>> À Saint-Sauveur, près de Saint-Marcellin, Hugo Dezandre et sa famille ne

plient pas devant la maladie.

>> Coup de projecteur

“Avec nous pour Hugo” a été créée en août 2012. Cette asso-ciation collecte des fonds pour fi nancer les frais qu’engendre la leucodystrophie du petit garçon. Après avoir fi nancé l’opération, elle recherche aujourd’hui des fonds pour aider la famille à amé-

nager le rez-de-chaussée de sa maison, afi n de la rendre acces-sible. L’association organise aussi des manifestations pour sensibi-liser le public à cette maladie, et publie régulièrement des nou-velles d’Hugo sur son blog.http://avecnouspourhugo.unblog.fr

Une association pour aider Hugo

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transmissibles, le diagnostic de grossesse, si besoin, l’accompa-gnement vers l’IVG… “Des jeunes fi lles nous contactent parfois dans l’urgence, comme pour une pilule du lendemain après un rapport non protégé, souligne Laurence Brahy-Riehl, médecin à La Côte-Saint-André. Nous les recevons très vite. Ensuite, nous les revoyons pour un suivi dans la durée.” Accès au soin, réactivité, travail en réseau et pré-vention : c’est là tout l’intérêt de ce dispositif innovant.

Sandrine Anselmetti

Contacts : conseillères conjugales et familiales , 06 79 46 93 23 ou 06 79 49 02 28.Mission locale de la Bièvre : 04 74 79 18 18.

ment en leur donnant accès à une contraception gratuite.Les deux conseillères “itiné-rantes” vont à la rencontre des jeunes dans les collèges et lycées. Elles reçoivent aussi en entretien individuel, dans différents lieux. “Les principaux sujets de préoc-cupation sont la contraception, les maladies sexuellement transmis-sibles, la première fois, la pilule du lendemain ou encore le risque de grossesse non désirée”, explique Sandrine Varin, conseillère.Les médecins sont aussi très impli-qués. Ils reçoivent des jeunes qui les contactent directement ou qui sont adressés par les conseillères, les infi rmières scolaires ou d’autres membres du réseau. Ils assurent la prescription et le suivi de la contra-ception, le dépistage et le traite-ment des infections sexuellement

Vie quotidienne santé

En Bièvre-Valloire, un territoire rural, le Conseil général et la Mission locale de la Bièvre ont créé un réseau de planification itinérant au plus près des jeunes.

Lucie*, 17 ans, lycéenne à La Côte-Saint-André, souhaite s’informer sur la contracep-tion. Si elle entretient une

bonne relation avec sa mère, elle trouve difficile d’aborder cette question intime avec elle. Il y a quelques semaines, une conseil-lère conjugale et familiale est intervenue dans son lycée pour informer les élèves sur la sexua-lité. Lucie a gardé son contact et décide de l’appeler. La conseillère lui propose un entretien confiden-tiel pour répondre à ses questions et l’orienter ensuite vers un mé-decin conventionné : celui-ci la recevra en consultation anonyme et gratuite pour lui prescrire une contraception et des examens san-guins également gratuits.

Des dizaines de jeunesChaque année, plusieurs dizaines de jeunes comme Lucie sont reçus par les professionnels du réseau de plani-fi cation familiale de Bièvre-Valloire, fi nancé par le Conseil général et porté par la Mission locale de la Bièvre.

>> RepèresRepères

25 centres de planification en Isère � Il existe 25 centres de plani-fi cation et d’éducation familiale en Isère, fi nancés par le Conseil général. Des lieux pour être écouté, aidé et informé sur la sexualité, la contraception, les violences, la vie familiale… Des conseillères et des professionnels médicaux vous accueillent en toute confi dentialité, quel que soit votre âge. L’Isère est un des rares départements à avoir autant de centres de planifi cation équitablement répartis sur son

territoire, pour permettre à tous les Isérois d’avoir une solution proche de chez eux.

Liste des centres : www.isere.fr, rubrique Enfance et famille.

Unique en Rhône-Alpes, il est l’un des rares en France à proposer des activi-tés de planifi cation de manière itiné-rante, en dehors d’un centre classique (voir encadré). “La Bièvre-Valloire est un territoire rural très étendu, avec 70 communes et peu de transports en commun. C’est un frein à la mobilité des jeunes et à leur accès aux struc-tures médicales ou de prévention”, explique Nathalie Chatenay, médecin et chef du service Protection mater-nelle et infantile (PMI) du Conseil général, à Beaurepaire. D’où l’idée de proposer un dispositif itinérant, au plus près des jeunes.

Accès à lacontraceptionCe réseau, créé en 2010 à l’ini-tiative des élus, regroupe deux conseillères conjugales et fami-liales, 15 médecins généralistes, 20 pharmacies et 4 laboratoires d’analyses. L’objectif : apporter une réponse aux moins de 21 ans et aux non-assurés sociaux sur toutes les problématiques liées à la vie affective et à la sexualité, notam-

Sexualité, contraception : à l’écoute des jeunes

la contraception,

les maladies sexuelle-ment transmissibles,

la première fois,

Les principaux sujets de préoccupationsdes jeunes

la pilule du lendemain,

le risque de grossesse non désirée.

>> Des conseillères et des médecins reçoivent gratuitement les jeunes de moins de 21 ans.

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Espace d’expression des groupes politiques du Conseil général

� Le projet d’achèvement de la liai-son autoroutière Grenoble-Aix-en-Provence, l’A51, est relancé. Depuis plusieurs mois, les démarches auprès du Gouvernement se multiplient, afin de le sensibiliser sur la nécessité de ter-miner enfin cette autoroute. Le président du Conseil général, An-dré Vallini, a récemment relancé le débat en Isère en affirmant sa volonté de voir achever ce tronçon. Cette prise de position, pour le moment person-nelle (l’Assemblée départementale n’ayant pas de nouveau statué sur le sujet) n’a pas manqué de créer des

remous. En effet, le président du Conseil régional, Jean-Jack Quey-ranne, cédant à la pression écologiste, vient de faire réaffirmer à sa majo-rité socialo-écolo-communiste son opposition au projet d’achèvement des 80 kms manquants… Comment peut-on aujourd’hui expliquer que ces deux majorités, pourtant de la même couleur politique, ne soient pas en phase sur un tel projet ?Il est aujourd’hui urgent de transfor-mer l’essai. Nous demandons que l’exécutif du Département propose à notre assemblée une délibération

favorable à l’achèvement de cette liai-son, pour que la position du président André Vallini ne reste pas lettre morte… Ce serait un premier pas vers le changement de position du PS que nous demandons localement depuis 15 ans.La crise des finances de l’Etat et des collectivités territoriales entraîne, à l’évidence, l’incapacité de mettre en place un financement public pour réa-ménager la RN85 et la RD1075.Si nous sommes favorables à ce pro-jet d’achèvement, c’est parce qu’il est un facteur dynamisant pour notre région et qu’il renforcera les liens et

les échanges avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il permettra aussi de créer des emplois dans le secteur des travaux publics. Ce projet pré-sente en outre l’intérêt d’être entière-ment finançable par des fonds privés, ne coûtant ainsi pas un centime aux contribuables.Aujourd’hui, nous constatons que ce sont les opposants au projet, pourtant très minoritaires dans notre départe-ment, qui se manifestent le plus auprès des pouvoirs publics. Il est grand temps que les choses changent, et que la ma-jorité silencieuse s’exprime enfin. �

A 51 : vers un achèvement indispensable

Opposition départementale ...À LA DROITE

Majorité départementaleDE LA GAUCHE...

GROUPE DES ÉLUS SOCIALISTES ET APPARENTÉS

GROUPE COMMUNISTE ET GAUCHE PARTENAIRE

� Notre Groupe souhaitait profiter de cette tribune pour dire aux Isé-rois combien nous comprenons leur colère et leur indignation au sujet de l’actualité nationale, à savoir le comportement d’un ministre de la République qui a failli dans les responsabilités qui lui avaient été confiées. Nous partageons d’autant plus cette révolte, que nous savons que la majorité des élus de France œuvrent pour le bien commun, et

non pour leurs propres intérêts.

Nous, élus socialistes solidaires du Gouvernement et du président de la République, ne nous dérobons pas devant les critiques. Nous les affron-tons, et continuerons à défendre les intérêts des Français, en portant haut leurs revendications : emploi, loge-ment, sécurité, cohésion sociale, pouvoir d’achat.

Nous avions pris position lorsque

Une réforme en profondeur

Inquiétudes pour l’égalité républicaine

le Gouvernement précédent stig-matisait et dénonçait les fraudeurs “sociaux”, alors que nous savions tous que la fraude fiscale était cinq fois plus importante que cette fraude sociale, pour laquelle nous n’avons cependant pas hésité à mettre en place des mesures de contrôle dans notre département. Rappelons qu’en 2012, les droits et pénalités corres-pondant à la lutte contre les fraudes fiscales ont représenté des recettes

d’un montant record de plus de 18 milliards d’euros, soit 10% de plus qu’en 2011.

Nous renouvelons auprès des Isé-rois notre engagement, ainsi que le contrat moral que nous avons passé avec eux lorsqu’ils nous ont élus. Nous leur assurons que nous parti-ciperons à la profonde refondation de notre système.

>> www.isere-socialiste.fr

� Le projet annoncé d’Acte III de la décentralisation est inquiétant pour l’égalité républicaine. Ce projet pré-voit de donner plus de pouvoir aux intercommunalités et aux Régions, avec dans le même temps une Eu-rope déjà très puissante. Tous ces transferts de pouvoirs (ou de com-pétences pour utiliser le terme légal) se font au détriment des communes, des Départements et de l’Etat, trois “collectivités” françaises issues de

notre histoire et de la Révolution. Ce triple décalage des lieux de pou-voirs éloigne les citoyens du cœur de la décision publique, des élus, et donc de la démocratie. Plus dange-reux encore, il crée une distorsion entre les territoires, puisqu’il les mets en concurrence. Tel Départe-ment investira plus dans les routes et tel autre dans la culture, quand il en aura les moyens ! C’est donc l’égalité républicaine qui est mise à

mal ainsi que l’héritage d’une action publique qui travaille à l’égalité et la solidarité. Enfin, où sont les ci-toyens dans ce projet ? Nous devons mettre un place un débat national pour un renouveau de la démocra-tie territoriale dans une république unie et solidaire. Il faut bien sûr une réforme des institutions décentrali-sées, mais celle qui nous est imposée recentre l’Etat dans ses missions ré-galiennes. Les collectivités doivent

jouer un rôle essentiel pour défendre les droits à l’éducation, au logement, à la santé… Les collectivités doivent relever des défis économiques, industriels, énergétiques, environ-nementaux… Il faut donc débattre et mettre en place une réforme qui mette le citoyen au centre des déci-sions et des enjeux. �>> www.groupe-communiste-front-de-gauche-cg38.fr

Page 31: Isère magazine n°135

à l’agriculture biologique en 2006. Pour faire face au supplément de tra-vail occasionné par cette pratique, son frère, professionnel du vin, l’a rejoint sur le domaine. Leurs vignes s’étendent aujourd’hui sur neuf hectares, plantés de différents cépages : Jacquère, Mondeuse, Roussette et Verdesse pour les blancs, Mondeuse, Gamay, Persan et Douce noire pour les rouges. Les deux frères travaillent dans le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique : utilisation d’engrais naturels, désherbage méca-nique, absence de pesticides… Ils ont également recours à des auxiliaires naturels pour lutter contre les maladie de la vigne, comme le mildiou. Les vendanges, entièrement ma-nuelles, permettent de préserver l’in-

tégrité du raisin jusqu’à la pressée. Elles s’étalent entre le 10 septembre et le 10 octobre pour les cépages les plus tardifs, afi n que les raisins atteignent une maturité maximale.

La culture biologique ne se limite pas au travail de la vigne. “Pendant les vini-

fi cations, nous n’utilisons que des levures naturelles,

et nous évitons au maximum l’ajout de conservateurs”, précise David Giachino.

55 000 bouteilles par anD’un Persan sur lies à un Apremont sec, en passant par un vin pétillant méthode traditionnelle, les deux vigne-rons élaborent une large gamme de vins. 55 000 bouteilles sortent de leur cave chaque année. 25 % d’entre elles partent à l’exportation, essentiellement aux USA, au Japon et en Grande-Bre-tagne. En France, ils ont séduit une clientèle de restaurateurs et de cavistes. “Les raisins ayant poussé dans des conditions naturelles, sur un terroir vivant, les vins bio sont souvent plus typés, plus concentrés, plus riches en alcool, et d’une plus grande complexité aromatique”, explique l’un d’entre eux. Depuis deux ans, ils se sont aussi lancés dans la production de vin de pays du Grésivaudan. “Nous avons récupéré des vignes dont personne ne voulait,

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Vie quotidienne agriculture

Christian Nucci, Vice-président du Conseil général chargé de l’agriculture

� Comment le Conseil général soutient-il l’agriculture biologique ?Les agriculteurs qui désirent se convertir à l’agriculture biologique bénéficient d’un diagnostic que nous fi nançons à hauteur de 50 %. Par ailleurs, nous apportons un soutien à la fi lière en subventionnant les associations qui accompagnent les producteurs bio, et les aident à promouvoir leurs pratiques. Nous avons consacré 128 000 euros à ces actions en 2012. Enfin, le Conseil général majore de 10 % les subventions aux agriculteurs qui investissent pour la transformation et la commercialisation de leur production en circuits courts, s’ils sont installés en agriculture biologique.

“Un soutien à la filière bio”

>> L’avis de l’élu

Sur les hauteurs de Chapareillan, Frédéric et David Giachino élaborent des vins bio avec amour, dans le respect de la tradition.

Sur les hauteurs de Chapareillan, Frédéric et David Giachino élaborent des vins bio avec amour, dans le respect de la tradition.

GRENOBLE

CHAPAREILLAN

Leurs grands-parents cultivaient déjà 1,3 hectare de vigne dans la zone d’appellation d’origine contrôlée des vins de Savoie.

En 1988, à l ‘âge de 18 ans, après une formation à Beaune, en Bourgogne, Frédéric Giachino prend leur succes-sion. L’exploitation n’étant pas viable, il travaille parallèlement dans un labo-ratoire d’œnologie jusqu’en 1992, date à laquelle il élabore sa première récolte, avant de se consacrer au domaine. Il travaille en culture conventionnelle, avec déjà, le souci de limiter les pro-duits chimiques. “Un bon vin résulte de l’alchimie entre un sol, un climat, un cépage, une microbiologie. Il faut travailler ces particularités, qui consti-tuent notre trésor, afi n de redonner au vin ses spécifi cités et son caractère”, estime le vigneron, qui s’est converti

De la terre au vin

� Le domaine de Giachino appartient au réseau Rhône-Alpes des fermes de démonstration en agriculture bio-logique, ouvertes aux professionnels intéressés par ce mode de produc-tion. On recense quatre autres fermes agréées en Isère : la Ferme de la Prairie (céréales) et la Ferme du May (arbo-riculture) à Vourey, la Ferme du Clos Doré (céréales et vaches allaitantes) à

>> Zoom

Découvrir la viticulture bio

que nous avons replantées de cépages locaux. C’est une autre façon de nous battre, pour faire vivre le vignoble”, concluent-ils.

Marion Frison

>> Domaine Giachino. Chapa-reillan. Tél : 04 76 45 57 11.

www.domaine-giachino.fr/

>> “Un bon vin résulte de l’alchimie entre un sol, un climat, un cépage, une microbiologie”, expliquent les frères Giachino.

Brangues et la Ferme le Mont Charvet (élevage bovin, ovin et porcin) à Velanne.

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Si l’essentiel des vestiges remonte aux XVIIIe et XIXe siècles, l’ex-ploitation industrielle du site est attestée dès le XIIe siècle, avec un pic d’activité au XVIIIe siècle. Le minerai de Pinsot est alors choisi par Colbert, ministre de Louis XIV, pour alimenter les hauts-fourneaux de la Manufacture royale des ca-nons de Saint-Gervais, au pied du Vercors. Elle cessera son activité au début du XXe siècle, faute de bois disponible, probablement.

Aujourd’hui ?Aujourd’hui, la forêt s’est reconsti-tuée et le sentier est en grande partie ombragé. Il est géré et entretenu par la commune de Pinsot et les bénévoles de l’association des Amis des forges et

Trésor d’Isère

moulins en action au pays d’Allevard. Sa visite est libre. Durant les mois de juillet et d’août, on peut bénéficier, tous les vendredis, d’une visite com-mentée par un accompagnateur de moyenne montagne, couplée avec celle du musée des Forges et moulins. A partir du 18 mai, une exposition photo de Suzanne Lee est présentée au musée sur les “Enfants mineurs de Jharia” en Inde, en lien avec le travail des enfants dans l’histoire des mines de fer du Pays d’Allevard. �* Sources : Archives de l’AFMAPA, “La fabuleuse histoire de Belledonne”, par Raymond Joffre.

Richard Juillet

>> Contacts : 04 76 13 53 59 ; www.forgesmoulins.com

le 12 mai 1996. Sa fréquentation explose rapidement. En 2006, une nouvelle signalétique, plus ludique, est installée.

En quoi est-il remarquable ?Dès l’Antiquité, le pays d’Allevard est connu pour son activité minière. Dans son ouvrage, La Guerre des Gaules, Jules César évoque cette région “où l’on forge non seu-lement des épées, mais aussi des boucliers, des fourreaux travaillés, des gardes...” A l’époque, le mi-nerai affleure le sol sur les parties sommitales de la chaîne de Belle-donne. Il n’y a qu’à se baisser pour le ramasser jusqu’à épuisement du filon. Bien plus tard, avec l’arri-vée des explosifs, les mineurs vont creuser des galeries bien plus pro-fondes et surtout horizontales. Le Sentier du fer présente, en trois heures de marche et 350 mètres de dénivelée, une vue d’ensemble de son extraction : abri des mineurs, entrée des galeries, fours à griller – le minerai est épuré par le feu du soufre et de l’acide carbonique qu’il contient. Il s’achève par un magnifique panorama sur la vallée du Haut-Bréda depuis le rocher de Marameille.

A Pinsot, près d’Allevard, le Sentier du fer vous invite à la découverte d’anciennes mines de fer, exploitées dès le XIIe siècle. Sa visite est libre.

>> Abri de mineur.

>> Au XVIe siècle, on faisait appel à des radiesthésistes pour découvrir métaux, minerais et sources souterraines.

>> Entrée de galerie. >> Four à griller.

Sur les traces des mineurs du Haut-Bréda

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■ Dans la vallée du Haut-Bréda, il existait jadis des fées naines et malé-fiques, appelées les Fayes, qui char-maient les mineurs pour les emmener dans les profondeurs de la terre. Tous en avaient peur. Un matin, un jeune marié de Pinsot en vit plusieurs qui l’attendaient de l’autre côté du pont. Il prit ses jambes à son cou et rega-gna illico son domicile. Le lendemain

>>L’anecdote

Connaissez-vous les sorcières du Haut-Bréda* ?pareil, le surlendemain aussi. L’histoire dura plusieurs années si bien que le jeune mineur ne put plus quitter son domicile. Sa jeune épouse, ne voulant pas le perdre, prit à son compte toutes les tâches du ménage : bétail, potager, bois, labour... Son jeune époux, dit-on, épargné par le travail, vécut heureux et fort longtemps. A bon entendeur…* Légende rapportée par Georges Salamand.

A Pinsot, près d’Allevard, le Sentier du fer vous invite à la découverte d’anciennes mines de fer, exploitées dès le XII

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Sentier du fer vous invite à la découverte d’anciennes

GRENOBLE

PINSOT

Où est-il situé ?Le principal accès au Sentier du fer est situé au hameau des Ayettes-Perchetan, distant de 2,5 km du village de Pinsot, à 760 mètres d’altitude dans le massif de Belledonne. Un parking vous invite à laisser votre véhi-cule. On peut aussi l’atteindre depuis Pinsot par la route de Charvin, avec un départ depuis le Jeu de Paume ou par Allevard, via le hameau de Montouvrard.

Son histoireCe sentier thématique a été ima-giné, dès 1995, par des personnali-tés locales souhaitant promouvoir l’histoire industrielle et minière de leur région. Après plusieurs études de site, c’est un ensemble de ves-tiges situés sur la rive gauche du Bréda, entre le col du Merdaret et la commune de Saint-Pierre-d’Al-levard, qui est choisi. Il présente en huit stations – 13 aujourd’hui – toutes les étapes de l’extraction du minerai de fer jusqu’à son ache-minement, vers la vallée, à dos de mules. Balisé, commenté par des panneaux en fonte imaginés par l’artiste Nicole Sibille et réalisés par la fonderie Giroud, de Bar-raux, le Sentier du fer est inauguré

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Interdits jusqu’en 2012

Alors que ses concur ren ts conçoivent encore des prototypes, Delta Drone a lancé en février 2013 la fabrication industrielle de ses modèles. 40 drones sortent chaque mois de l’usine iséroise. “Ils sont équipés de caméras, d’appareils de mesure et de logiciels développés en partenariat avec des laboratoires isérois de recherche, qui permettent de collecter de l’information, mais également de la traiter pour fournir des résultats prêts à l’emploi. Nous avons fait le choix de produire à Grenoble, pour des raisons de qua-lité et de délais”, ajoute Frédéric Serre. Delta Drone cible aujourd’hui les métiers du sport, de l’agriculture et de la montagne. “Un drone dé-ployé sur une zone d’avalanche est capable de détecter la position GPS d’une victime en un temps record, et donc de sauver des vies”, précise Frédéric Serre.

Louer un drone

Sa société travaille également avec le FC Grenoble Rugby : un drone ana-

lyse le jeu, ce qui permet ensuite, à l’entraînement, de corriger la position des joueurs. Pour démocratiser l’utilisation du drone, la société mise sur un sys-tème de location de longue durée, et propose à ses clients des aéro-nefs équipés selon leurs besoins spécifiques. “Autre clé du succès, nos drones peuvent être pilotés par des non-spécialistes grâce à une tablette tactile reliée par ondes radio avec l’aéronef, qui permet de le faire décoller ou atterrir et de

Delta Drone, le concepteur et

fabricant grenoblois de drones à usage

professionnel, vient de lancer

sa chaîne de production, avec

l’ambition de construire 500 drones par an.

Made in Isère

collecter les informations”, ajoute Frédéric Serre. Il faut néanmoins une semaine pour apprendre à piloter l’engin. Delta Drone vient d’ailleurs d’ouvrir la première école française du drone civil, afin de former les futurs télé-pilotes. La société cherche maintenant à lever des fonds pour se préparer à affronter le marché américain en 2015, quand il s’ouvrira aux drones civils. ■

Marion Frison

Delta Drone prend son envol

Il ressemble à un petit avion télé-commandé, pèse moins de 4 kg, se déplace à la vitesse de 50 km/h, à une hauteur de 150 mètres,

résiste à des rafales de 35 km/h et possède une autonomie de vol de 30 minutes. Ce drôle de véhicule volant, équipé de caméras et de capteurs, peut surveiller une zone dangereuse, rechercher une personne égarée, inspecter un ouvrage d’art, faire un relevé topographique… “Dans quelques années, les drones seront à l’aéronautique ce que le téléphone mobile est devenu à la téléphonie fixe”, pronostique Frédéric Serre, PDG de Delta Drone, la société greno-bloise qu’il a créée en mai 2011, avec trois associés.Jusqu’en avril 2012, les drones étaient exclusivement utilisés à des fins militaires. Depuis, la Di-rection générale de l’aviation civile (DGAC) les a autorisés à voler dans l’espace aérien français. En anticipant cette évolution de la législation, cet entrepreneur s’est assuré une longueur d’avance sur ce marché émergent. Une pé-riode durant laquelle son bureau d’études a conçu deux modèles de drones, l’un à voilure fixe (de type avion), l’autre à voilure tournante (de type hélicoptère).

� Date de création : mars 2011

� Nombre de salariés : 60, dont 30 ingénieurs

>> Les chiffres

>> Frédéric Serre s’est lancé sur un marché porteur. La société iséroise est la première à industrialiser des drones civils depuis le changement de règlementation en 2012.

>> Montage d’un droneChaque mois, 40 drones sortiront de l’usine iséroise à partir de juin 2013.

� 1,20 mètre Envergure

� 50 km/h Vitesse de vol max

� 30 minutesAutonomie de vol

� caméra HD, capteur vidéo, capteur

infrarouge, sirène, haut-parleur…

Équipements

� 4 kg, matériel embarqué

Poids maximum

� -20 ° à +40°

Température d’utilisation

Un drone : comment ça marche

� 2 500 euros par mois (incluant

la maintenance)

Location

Un drone (faux bourdon en anglais) est un engin volant piloté à distance.

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Territoires d’Isère

R ien à voir avec le film Le Ma-gicien d’Oz, le grand classique américain de Victor Fleming

(1946). Notre Oz isérois est bien réel. Quoique... C’est aussi de magie dont il s’agit pour ce ter-ritoire qui surplombe la vallée de l’Eau d’Olle, l’une des six vallées

de l’Oisans. Magie des paysages et de l’architecture lorsque l’on relie les différents hameaux. Magie des pano-ramas somptueux lorsque l’on s’élève à travers les alpages et les roches, de lacs en cols, de crêtes en som-mets, en bénéficiant de cette grande paix qui règne en haute montagne. L’origine du nom du village devenu une grande station de sports d’hiver

est obscure. On ne sait pas non plus pourquoi les habitants d’Oz, qui s’appelaient autrefois les Oziers, se nomment désormais les Oziens. Ceux-ci vivaient de poly-culture et de petits commerces. Ils étaient 900 en 1900, mais plus que 100 en 1975. L’exode rural avait vidé les hameaux, mais la construction du barrage de Grand-Maison, en contrebas dans la vallée, (voir encadré découverte) bouleversa et réanima le village.A 55 km de Grenoble vers Bourg-d’Oisans, on rejoint Oz-en-Oisans, 10 hameaux,

225 habitants à l’année, 4 000 à 5 000 résidents en saison, par la vallée de l’Eau d’Olle. Premier hameau : le bourg même d’Oz-en-Oisans, à 800 m d’altitude, sur un replat à proximité d’Allemont

et du lac du barrage du Verney. Préservé autour de son lavoir, son vieux tilleul et son église au clo-

cher typique, c’est un village convivial aux maisons anciennes flanquées de remises, de granges et de potagers. Les dix hameaux du bourg d’Oz sont dispersés sur 15 km, de l’Enversin d’Oz, à Sar-donne. Le plus haut est la station

Une station, deux saisons

Oz-en-Oisans : paradis du vélo et de la rando

Grandiose. Au pied du Pic Blanc et face à Belledonne, Oz - deux lettres et 25 ans d’âge – est un village mais aussi une station nature et sportive. Au menu : randonnée, VTT, course en montagne et autres acro-baties. A découvrir cet été.

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d’Oz-en-Oisans, à 1 350 m d’alti-tude. Mais la commune culmine encore bien plus haut, au Pic Blanc, à 3 330 m d’altitude ! En hiver, Oz est une agréable station familiale, ski au pied, au cœur de l’Alpe-d’Huez Grand Domaine, animée de manifesta-tions sportives et festives, dont la fameuse Pyramide d’Oz, course de ski alpinisme. Mais c’est peut-être en été que le site déploie ses plus beaux atours. Oz la piétonne est un havre de paix donnant ac-cès à la montagne sauvage. Les prairies fleurissent, les troupeaux gagnent les alpages, les sommets se dressent dans un ciel limpide...

C’est le moment de randonner vers les lacs d’altitude, de ramasser du génépi, des champignons ou des myrtilles selon la saison... Si la sta-tion d’Oz, avec ses grands chalets de bois et de pierre, offre le plus de lits touristiques, les hameaux, dont celui de Sardonne, camp de base des alpinistes, abritent de petites adresses authentiques où aiment séjourner ceux qui partent à l’aube pour de grandes courses. Les amoureux de la montagne en été sont comblés par le site tel qu’il est. Toutefois, la station d’Oz ne s’endort ni sur ses forêts

ni sur ses sommets ! Au cours des dernières années, elle s’est positionnée comme une station de sports de montagne diversifiée. En été, les activités nature sont nom-breuses. Les amateurs peuvent

pratiquer le canyoning depuis le hameau de Roberand en descen-dant le canyon d’Oz qui alterne, sur près

de 2 km, vasques et toboggans naturels pour deux heures d’une descente assez facile. La station développe aussi la course d’orien-tation avec un parcours permanent. Elle abrite également, depuis peu, un parcours dans les arbres (voir

>> Le territoire d’Oz est une station réputée pour la pratique du VTT sportif.

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Oz-en-Oisans : paradis du vélo et de la rando

>> Le hameau de Sardonne, préservé et isolé près de Villard-Reculas est apprécié des alpinistes.

>> La vue sur la vallée depuis le hameau de l’Enversin d’Oz, tout proche de Vaujany.

>> Eté comme hiver, Oz-en-Oisans est une station piétonne appréciée pour son calme.

>> Panoramas somptueux, entre alpages et roches, Oz a quelque chose de magique !,

Jeune, sportive et cosmopolite

Plus de photos d’Oz-en-Oisanssur www.isere-magazine.fr

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13 km. Quant aux Oziens actifs, ils jonglent avec plusieurs reve-nus – gîtes, chambres d’hôte, commerces touristiques, travail saisonnier – ou sont salariés dans la vallée. Le matin, ces derniers vont travailler, les enfants des-cendent à l’école, les jeunes au collège ou au lycée. Les hameaux se vident pour la journée. Restent quelques anciens qui travaillent dans leur potager. Labellisée station verte en 2008, Oz s’engage pour le respect de l’environnement, prenant soin de trier les déchets et développant une gestion durable de la belle forêt ozienne d’épicéas et de feuillus déployée sur 940 hectares jusqu’à 2 000 m d’altitude. Station piétonnière, Oz programme, en hiver, huit navettes quotidiennes gratuites entre Allemont et Oz sta-tion, qui permettent de garer son véhicule.

encadré) et propose, indoor, du badminton et de l’escalade. Les 35 voies de l’espace Bernard Fabre, du niveau 3 au niveau 7C, ont été récemment renouve-lées. Mais c’est surtout autour du VTT que s’anime Oz (voir encadré). Comme le rappelle le maire, Charles-André Zücher : “Lorsque nous nous sommes lan-cés dans cette discipline, voici 15 ans, nous étions pionniers en Oisans. Aujourd’hui, Oz est deve-nue un spot international pour le VTT.” Cette station attire les jeunes citadins sportifs et les familles alentours, mais aussi une clientèle fidélisée d’Anglais, de Belges et de Néerlandais. Les touristes et les travailleurs saisonniers gonflent les effectifs, hiver comme été. En marge, plus de 200 villageois vivent à Oz, à l’année, essen-

tiellement au village même et au hameau de Sardonne. Ils ne sont plus qu’une quinzaine à demeu-

rer dans la station désertée en dehors des saisons touristiques. Si quelques Oziens de

souche résident encore au pays, la majorité sont des nouveaux venus, installés depuis une ou deux géné-rations. Comme pour les touristes, c’est la montagne et la qualité de vie qui les attirent. Certains rési-dents secondaires ayant restauré de belles maisons dans les ha-meaux s’installent à l’année leur retraite venue, d’autres résident en été ou/et en hiver et prolongent leur séjour durant les inter-sai-sons, moments privilégiés où, les touristes partis, les Oziens sont « entre eux ». Les commerces de proximité sont alors fermés, mais ils peuvent se fournir à Allemont, à 4 km, et à Bourg-d’Oisans, à

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Territoires d’Isère

Une station verte, un village paisible…

>> Yvette et Pierre Delassus, du nord de la France, locataires au village depuis 1967, résidents secondaires depuis 1978, passent six mois par an à randonner alentour et recevoir leur nombreuse famille.

>> La dynamique Gillian Fabre, Uissane de cœur et d’adoption, vit au hameau de Sardonne où elle accueille des hôtes dans une maison réhabilitée avec son époux, Bernard Fabre, guide disparu en montagne.

>> Laetitia Matray, originaire du Vercors, a changé de massif pour vivre à Oz et s’adonner à sa passion pour la course en montagne. On lui doit la création du Trail du massif des Grandes Rousses à Oz.

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Courir à Oz-en-OisansVous connaissez le trail d’altitude ? Ce sport en condition extrême, né dans les années 1990, a séduit les amateurs d’effort et de montagne. Le trail running suppose de courir en montagne et d’avaler les dénivelés, comme d’autres le font en marchant ! La France compte 100 000 pratiquants. Le champion de la discipline, Kilian Jornet, cumule les titres de vainqueur de la Coupe du monde de ski alpin et de l’ultra trail du Mont Blanc, une référence. Dès la première édition de son “Trail du massif des Grandes Rousses”, en 2012, Oz s’est positionnée comme un site majeur pour cette discipline montagnarde. Lætitia Matray (voir portrait ci-contre), grande adepte, est partie en reconnaissance durant les loisirs que lui laisse son activité de serveuse dans un restaurant d’altitude de la station, pour tracer les parcours du Trail d’Oz. Pour la deuxième édition, le dimanche 7 juillet 2013, trois parcours sont proposés : le Trail du massif des Grandes Rousses, 45 km avec 3 800 m de dénivelé positif, pour coureurs entraînés, la Course des Lacs, 18 km avec 1 500 m, ouvert aux marcheurs, la Marche de l’AFTC38 (*), 3,5 km et 550 m, à but caritatif, pour tous, y compris les personnes à mobilité réduite qui disposent d’un parcours adapté et d’un équipement spécifique. Au-delà de ce grand jour, la station vous invite à pratiquer et vous entraîner tout l’été.>>http://coursesnature38.wifeo.com/documents/Trail-2013.pdf

(*) : Association des Familles de Traumatisés Crâniens et Cérébrolésés de l’Isère

■ Depuis la première ascension du Pic Bayle, en 1874, par le curé du

village, Joseph Bayle, Oz est un point de ralliement pour les alpinistes et les touristes sportifs. Si l’implanta-tion du village et de ses hameaux remonte au haut moyen-âge, le site de la station d’Oz-en-Oisans, à 1 350 m d’altitude, était vierge d’ha-bitation jusqu’à la fin des années 1980. Composé d’alpages, de forêts et de rochers, il était fréquenté par

les troupeaux, leurs bergers, et les randonneurs. Son destin a basculé lorsque EDF choisit de construire dans la vallée de l’Eau d’Olle, en contrebas, le barrage de Grand’Mai-son dont l’usine hydraulique (1 800 MW) fournit aujourd’hui 9 % de la puissance du parc exploité par EDF en France. A l’issue d’un chan-tier monumental, de 1977 à 1986, les villages de la vallée bénéficièrent de retombées fiscales considérables. En

1987, Oz inaugurait dans les alpages une station de ski de 5e génération, respectueuse de l’environnement, édifiée dans l’esprit montagne et le respect des paysages. Il s’agissait de ne pas renouveler les erreurs des stations bétonnées des générations précédentes. Pari gagné. La station d’Oz est constituée de grands chalets mettant le bois à l’honneur, implantés dans la pente et reliés par un réseau de ruelles et de chemins.

Sous les alpages, la station >>Découverte

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200 villageois à l’année

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C’est chaussures de randonnée au pied que l’on prend le mieux la mesure de toute cette « ver-dure ». Au choix, une quinzaine de boucles balisées, de 1 h 15 à 7 h 30 de marche : circuit des Ha-meaux ou circuit des Sangliers qui empruntent ruelles et petites routes carrossables, cir-cuit de la Cascade qui s’élève dans la fraîcheur ou circuits aériens pour rejoindre les lacs d’altitude et repérer un chamois sur la crête, le siffle-ment des marmottes, une station de lys martagon ou de sabot de

Vénus. Au départ du hameau du Bessay, on peut ainsi rejoindre le petit refuge d’altitude de La Fare (2 300 m), le seul du massif des Grandes Rousses, en 3 h 30 de marche et 1 160 m de dénivelé. Un bel itinéraire qui met la haute montagne à la portée du plus grand

nombre. Les plus courageux pour-suivront jusqu’au Pic de l’Etendard

(3 464 m) ou jusqu’au Pic Bayle (3 465 m). Le sommet du Pic Blanc (3 330 m), qui domine le grand et magnifique lac du même nom et un chapelet d’autres petits lacs

Acrobaties au Kamikaze parc...

…et sur le Grand domaine VTT

>> Vivre mieux

● Oz-en-Oisans est une commune du canton de Bourg-d’Oisans dont le conseiller général est Christian Pichoud, maire du Freney-d’Oisans. Oz est une commune qui bénéficie des retombées financières du barrage EDF qu’elle fait fructifier solidairement au sein d’un syndicat intercommunal, le SIEPAVEO, qui réunit aussi, Allemont, Villard-Reculas et Bourg-d’Oisans.Le Département est un partenaire d’Oz-en-Oisans pour des actions précises, notam-ment des travaux autour de la voirie et du patrimoine. Parmi les derniers chantiers aidés par le Département, on peut citer la réhabilitation du four communal du hameau du Boulangeard, l’accessibilité aux per-sonnes à mobilité réduite de l’église (XIXe siècle) du village d’Oz, typique avec son clocher carré coiffé d’une pyramide, ou encore la sécurisation et l’entretien de la voirie.Par ailleurs, le Conseil général finance l’entretien de la voirie départemen-tale et, durant la saison hivernale, le déneigement afin que l’accès à la station soit maintenu quelles que soient les conditions météorologiques. Le Département prend en charge le transport scolaire des deux lycéens se rendant à Vizille, celui des six col-légiens descendant à Bourg-d’Oisans et celui des 25 élèves de primaire qui rejoignent l’école d’Allemont en taxis en raison de l’éparpillement de l’ha-bitat sur cette très vaste commune. Enfin, avec Transisère, la station est desservie par trois rotations en hiver et deux en été (en lien avec la navette gratuite Allemont/Oz).

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C’est un enfant du pays, Sébastien Libéra, qui est à l’initiative de ce

magnifique parcours acroba-tique en forêt. Dans ce Kami-kaze parc, adapté à tous les niveaux, vous vous élevez et évoluez dans les arbres, avec vue sur la chaîne de Belledonne. Vous avez le choix des parcours. Balan-çoires pour les enfants sur

le parcours Marmotte, fris-sons avec le parcours aux cinq tyroliennes, adrénaline sur le parcours rouge avec saut de Tarzan, bonheur des tout-petits avec le parcours Ecureuil. S’ajoute un espace paintball - on aime... ou pas cette nouvelle activité un peu guerrière qui consiste à s’affronter par équipe avec des armes inoffensives.

Pionnière en la matière, Oz fait la part belle aux deux roues avec des stages

d’initiation au vélo en mon-tagne mais aussi de perfec-tionnement. En été, le Grand domaine Alpe d’Huez se trans-forme en Grand domaine VTT : 263 km de pistes balisées et le plus grand dénivelé au monde

(2 300 m) ! Du 6 au 8 juillet 2013, Oz accueille la Coupe d’Europe de VTT : 200 pilotes parmi les meilleurs sur la fa-meuse piste noire du Poutran : dalles de pierre, traversées de forêt, sauts, torrent et passe-relles, dans une pente à 40 % de moyenne et jusqu’à 65 %... Du grand spectacle !

d’altitude, reste le point d’orgue d’Oz. Accessible par téléphérique en quelques minutes (2 000 mètres de dénivelé !), il vous régale d’un panorama époustouflant à 360° sur les Alpes et le massif des Grandes Rousses, l’Italie et le massif Central. Mais pour cela, il faut attendre l’ouverture de la station, le 28 juin, pour la Coupe de France de VTT.

Corine Lacrampe

>> Office de tourisme d’Oz-en-Oisans : 04 76 80 78 01. Site Internet : www.oz-en-oisans.com

>> www.kamikazeparc.fr

La haute montagne accessible

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L’action du Conseil général

Voir le reportage photo complet sur www.isere-magazine.fr

Plus de photos

Facile à faire connaître

Echanger et partager

Toujours à disposition

>> Christian Pichoud, conseiller général du canton de Bourg-d’Oisans.

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“Quand je fais tourner mon projecteur 35 mm, il a l’odeur de l’huile et du chaud.

Le moteur ronronne, la bobine fait des petits cliquetis… C’est magique.” Au milieu de son “musée”, Roland Leurs, 78 ans, a les yeux qui brillent. Passionné de matériel photographique et cinématographique, cet habitant de Clonas-sur-Varèze, près de Roussillon, possède une collection exceptionnelle. 750 appareils photo de 1886 à nos jours venant de 36 pays, avec les premières plaques photographiques en verre, les chambres en bois… jusqu’au numérique. Mais aussi 40 000 diapositives, 130 caméras du 8 mm au 16 mm, des lanternes magiques, des projec-teurs à vue fixe ou à dynamo, des centaines de films et d’affiches… “Cette collection, c’est toute ma vie. Je l’ai débutée en 1949, j’avais 14 ans”,

souligne Roland. Dans le village de son enfance, dans le Nord de la France, sa mère était la seule femme à pratiquer la photographie. Sa famille a ensuite déménagé à Roubaix, une ville avec 17 cinémas ! “Gamin, je traînais dans la cabine du projectionniste. C’était mon endroit préféré”. Plus tard, Roland a rencontré Joëlle, son épouse, dont la mère et la tante travaillaient chez le plus grand portraitiste de Lille. “Un joli hasard”. Ils possèdent d’ailleurs de magnifiques photos des années 1945 à 1960, dont certaines sur papier de velours ou sur soie. Toute une collection de “trésors” que Roland a partagée durant 26 ans en faisant des expositions, et dont il parle tou-jours avec la même passion.

Sandrine Anselmetti

D’ordinaire, les camions de res-

tauration riment avec pizza, sandwichs, frites… A Vienne, Ludmilla Collet, 43 ans, a créé Côté Mar-mite, un “restaurant sur quatre roues” pas comme les autres. A la carte : une cuisine exclusivement à base de légumes, céréales et fruits, issus de l’agriculture locale raisonnée ou bio. Soupes, gratins, tartes et lasagnes de légumes, risotto, salades, compotes, desserts aux fruits… Chaque jour, Ludmilla renouvelle ses recettes et propose des plats chauds ou froids, prêts à être consommés. “J’avais envie d’offrir une alternative au snack et fast-food pour les personnes actives qui n’ont pas le temps de préparer leur repas de midi, mais qui souhaitent manger saine-ment”, explique-t-elle. Avant de créer son entreprise, Ludmilla était conseillère en développement en milieu rural. C’est dans cet esprit qu’elle s’approvisionne en circuit court pour cuisiner 60 kg de légumes par semaine qu’elle épluche, coupe, mixe, assaisonne… “C’est beaucoup de préparation, mais ça me plaît. Je cuisine avec le cœur, selon mon humeur et au fil des saisons.” Créative, Ludmilla joue avec les associations de saveurs... Sou-riante, elle aime partager ses recettes et papoter avec ses clients. “Mon camion me permet d’aller à la rencontre des gens, que ce soit sur un marché ou une zone d’activité. Cette itinérance me plaît car je suis un peu bohème… comme ma cuisine.”

Sandrine Anselmetti

Installée depuis huit ans près de Saint-Marcellin, Marie

Chioca, 32 ans, a une vie bien rem-plie ! Outre six enfants à élever, elle écrit, en moyenne, quatre livres de cuisine par an, réalise elle-même les photos de ses ouvrages et anime, depuis mai 2011, un blog, “Saines gourmandises”, où elle délivre recettes et conseils pour manger sainement. Le sain, le bio, la cuisine légère et bon marché, c’est son dada ! Mais attention, pas ques-tion de graines germées ou de tofu à profusion. Marie préfère revisiter des recettes traditionnelles comme la poule-au-pot, cuite dans son jus à basse température, ou la brandade “parmentière” qu’elle concocte sans pommes de terre, ni lait, mais avec une purée de haricots blancs. “J’ai toujours aimé cuisiner mais j’étais parfois un peu déçue par les ouvrages “bio” que j’achetais. Les recettes n’étaient pas toujours aussi gourmandes que je l’aurais voulu. Alors, sur le conseil d’amis, je me suis lancée”, explique-t-elle. Son premier ouvrage, paru en 2010, Glaces et sorbets bio, est un succès. Depuis, elle élabore, dans sa cuisine, avec ses enfants et son mari Jérôme, comme goûteurs privilégiés, des recettes à partir de produits de saison, issus de son potager, achetés au marché de Saint-Marcellin ou chez les commerçants de Vinay. Quant à son blog, il est visité par 25 000 internautes chaque mois. “C’est un contact très enrichis-sant que l’on n’a pas avec les livres. On échange avec les internautes, on se régale de leurs commentaires”, poursuit-elle. Son prochain ouvrage, édité par Terre vivante, sortira en mai. Il sera consacré aux confitures, pâtes de fruits et autres fruits séchés ou en bocaux. Encore de saines gourmandises.

Richard Juillet

Roland Leurs > cinéphiliste

Des trésors du 7e art

Gens d’Isère Gens d’ici Marie Chioca > auteure et blogueuse culinaire

Du sain et du bon ! Ludmilla Collet > cuisinière ambulante

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Pendant 30 ans, avec trois amis, André Plank, un ingénieur grenoblois, a passé ses vacances

à visiter les plantations de café, en Amérique du Sud puis en Afrique. “Malgré des horizons pro-fessionnels très différents… on avait en commun cette passion du café, et l’envie de faire quelque chose ensemble dans une démarche humaniste”, explique-t-il. Découvrant l’Ethiopie, terre d’ori-gine du précieux nectar, et ses arabicas sauvages d’exception cueillis à la main, les quatre compères tombent littéralement amoureux du pays. En 2001, alors que le marché du café subit une crise sans précédent, ils sont aussi très frappés par les consé-quences de la baisse des cours sur les populations locales… “Le café est un marché hautement spé-culatif, avec une production et une distribution monopolistiques qui profitent à quelques uns”, dénonce André Plank. Le projet de Terra Kahwa – une entreprise de commerce alter-responsable sans intermédiaire, garantissant un revenu d’au moins 40 % du prix de vente aux producteurs, avec un prix fixé à l’année – mûrit peu à peu autour de quelques bonnes tasses de Sidamo ou de Harar… A 60 ans, ce dirigeant d’une grande entreprise lâche son poste pour créer une petite SARL à Chatte avec ses trois associés. Dotée d’une capacité de torréfaction de 800 kilos par jour, Terra Kahwa (trois salariés pour démarrer), propose aujourd’hui cinq grands crus de café torréfiés à l’ancienne. L’ambition outre de prouver que les producteurs peuvent vivre de leur travail, est aussi de financer une école et une fermette en Ethiopie, avec les bénéfices. Pour le plaisir d’un bon café… solidaire !

Véronique Granger

André Plank > négociant humaniste

La passion du café

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Mélissa Vergnaud > galeristePartager les savoir-faire d’antan

Depuis l’été dernier, à Saint-Antoine-l’Ab-baye, une nouvelle enseigne a vu le jour à

quelques pas de l’abbatiale. Historienne de l’art, archéologue, spécialiste, entre autres, de l’art précolombien et de la culture japonaise, Mélissa Vergnaud a ouvert les Ateliers d’anTan, une gale-rie “coopérative” où sont exposées les œuvres d’artistes et d’artisans d’art du village et de la région. Quelques dizaines de mètres carrés, dans une maison du XVe siècle, où l’excellence et le savoir-faire renvoient aux métiers d’autre-fois, à l’époque où Saint-Antoine, la médiévale, grouillait d’échoppes, d’artisans et de pèle-rins. “Quand, en 2008, je suis venue travailler au musée départemental de Saint-Antoine, j’ai découvert, dans ce village qui est juste sublime et dont je suis tombée amoureuse, de nombreux créateurs très talentueux qui, à mon goût, man-quaient de visibilité. Pour une fois, j’ai décidé de travailler pour des artistes vivants et ouvert cette galerie, afin de valoriser leur travail et les aider à mieux diffuser leurs œuvres”, explique-t-elle. Potier, sculpteur, ébéniste, coutelier, souffleuse de verre, costumière, pastelliste, marqueteur de paille ou encore bijoutier du pays Antonin... ont ainsi trouvé en Mélissa une ardente porte-parole, doublée d’une webmas-trice, avec la réalisation d’un site de vente en ligne et d’une animatrice toujours prompte à organiser des événements autour des métiers anciens et des arts vivants. Enfin, pour rester dans l’ambiance hospitalière qui sied à ce village classé parmi les plus beaux de France, elle a adjoint à sa galerie un espace consacré au bien-être et aux soins.

Richard Juillet

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“Servir la Nation et être exemplaire dans toutes ses actions”, telle pourrait être la devise du

capitaine Estelle Bagatti, officier de l’armée de l’air. En septembre dernier, cette jeune femme de 39 ans a été nommée chef du Centre d’infor-mation et de recrutement des forces armées de Grenoble. Sa mission : coordonner le recru-tement des trois armées (terre, air et marine) sur les départements de l’Isère, la Drôme, l’Ar-dèche, la Savoie et de la Haute-Savoie. “Chaque année, 20 000 garçons et filles de 17 à 30 ans sont recrutés par l’Armée et 2 000 frappent à notre porte. Je suis chargée d’étudier leur

candidature.” L’Armée, ce sont près de 400 métiers différents qu’Estelle fait aussi découvrir aux jeunes dans les lycées et lors de salons.Etudiante en lettres modernes, Estelle n’était pas prédestinée à porter l’uniforme. Son beau-frère militaire lui donnera le

virus. La jeune femme aime servir : l’armée lui conviendra. Elle débute en tant que volontaire aspirant à l’École des pupilles de l’air de Grenoble. “J’ai ensuite postulé pour devenir officier, puis j’ai été affectée sur la base aérienne d’Orange comme chef du bureau de recrutement.” Trois ans plus tard, Estelle est mutée au centre de Nice où elle organise les Journées défense et citoyenneté. En 2009, elle est promue directeur de cabinet du colonel-commandant la base aérienne de Roquebrune-Cap-Martin. Depuis sept mois, elle est de retour à Grenoble pour sus-citer les vocations.

Annick Berlioz

Estelle Bagatti > officier

Vocation militaire

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Ils font l’Isère

Ces associations qui font

Plus d’un détenu sur deux ont des enfants. Cette situation douloureuse peut être vé-cue comme un abandon lorsque la famille

cache la vérité. “Un enfant à qui on fait croire que son parent est en voyage ou à l’hôpital ne comprend pas qu’il ne lui téléphone pas. Il perd confiance dans son entourage”, souligne Martine Noally, présidente de Relais enfants parents Isère (photo). Depuis sa création en 2001, cette association grenobloise, subven-tionnée par le Conseil général, emmène les mineurs visiter leurs parents en prison, lorsque la famille ne souhaite ou ne peut pas s’en charger. Les rencontres sont organisées à la demande des détenus avec l’accord de l’autre parent, des services sociaux, du juge pour enfants ou du juge aux affaires familiales, au rythme d’une fois par mois en moyenne - sous réserve que l’enfant n’ait pas été victime du parent incarcéré. Les bénévoles viennent cher-cher l’enfant à son domicile, le conduisent en prison, et assistent au parloir “C’est une condi-tion sine qua non. Nous nous tenons en retrait, mais nous pouvons intervenir pour faciliter le dialogue ou fixer une limite. Nous n’avons pas de rôle éducatif proprement dit, mais en rappe-lant les devoirs parentaux, nous prévenons la récidive”, poursuit Martine Noally. En 2012, 12 bénévoles ont accompagné 16 en-fants isérois de tous les âges. Contacts : 04 76 96 01 65 06 82 60 06 81. Email: [email protected]

Famille

Famille

Si autrefois, on se retrou-vait autour d’un point d’eau pour laver son

linge ou bavarder, l’association Point d’Eau, à Grenoble, porte bien son nom. Créée en 1993, agréée “Boutique solidarité” par la fondation abbé Pierre et soutenue, notamment, par le Conseil général, elle accueille en semaine, gratuitement et anonymement, des personnes en grande précarité qui peuvent prendre une douche, faire leur lessive, se poser autour d’une boisson chaude, lire la presse, se reposer et se reconstruire dans un espace sécurisé. Mais ce qui la distingue des autres structures d’accueil de jour, c’est un service de domicilia-tion postale où les personnes accueillies – 1 200 en 2012 pour 24 000 passages – peuvent recevoir leur courrier. “Avoir une adresse, c’est essentiel

Bien plus qu’un point d’eau !Solidarité

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tions”, souligne Jean-Jacques Guillamet, le président (photo). Parmi les situations les plus fréquentes : “Des parents et des adolescents en conflit, des couples qui se déchirent après une séparation, des personnes ayant subi un traumatisme qui se répercute sur leur vie familiale…” En plus de ces entretiens, “Familles en scène”

propose des ateliers d’art-thé-rapie pour les enfants et des groupes de parole et d’échanges pour les femmes enceintes. L’association, qui rayonne sur tout le Nord-Isère, reçoit en entretien à Bourgoin-Jallieu et Saint-Clair-de-la-Tour. Une antenne vient aussi d’être créée à Charavines. Contact : 06 12 63 85 67.

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Mon papa ou ma maman est au parloir

pour tous ceux qui sont sans domicile et peuvent ainsi re-chercher un emploi, garder un lien avec leur famille, l’ad-ministration ou les services sociaux”, explique Pierre-Em-manuel Duchamp, directeur de Point d’eau. A ce jour, 918 personnes “habitent” donc au 31 de la rue Blanche Monier, chiffre en constante augmen-tation. Autre caractéristique de l’association, des rencontres sont régulièrement organisées

par des bénévoles (photo), des éducateurs spécialisés et des intervenants extérieurs sur des problématiques qui, souvent, concernent le public accueilli : la toxicomanie, la santé, la jeu-nesse... Enfin, tous les mois, Point d’eau propose une sor-tie culturelle ou une balade en montagne. L’association, qui fonctionne avec trois salariés et 70 bénévoles, est à la recherche de soutiens et renforts. Contact : 04 76 44 14 04.

Ils aident les parents en difficulté Etre en couple, être parent…

une belle aventure mais qui comporte son lot de doutes,

avec parfois des difficultés ou des tensions au sein des familles. Depuis 2011, à Bourgoin-Jal-lieu, l’association “Familles en scène” propose un soutien aux personnes qui rencontrent des problèmes d’éducation ou de communication dans leur vie familiale. Elle a été créée par des professionnels expérimen-tés – éducateurs spécialisés, thérapeutes familiaux –, qui souhaitaient ouvrir un espace de parole et de prévention. Sept in-tervenants suivent une douzaine de familles du Nord-Isère. Le principe : des entretiens fami-liaux et confidentiels pour aider à dénouer les conflits. “Notre rôle n’est pas de dire aux gens ce qu’ils doivent faire mais de les aider à trouver leurs solu-

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>41 I s è r e M a g a z i n e - m a i 2 0 1 3

Urgence pour les diabétiques maliens L’association Santé Diabète, soutenue par le Conseil général, lance un appel aux dons pour les pa-tients diabétiques du Mali. Quelque 150 000 malades, ayant fui les zones de conflits, n’ont plus accès aux soins et aux médicaments. L’ONG, présente au Mali depuis 2003, a pour mission de poursuivre l’approvisionnement gratuit en mé-dicaments anti-diabétiques, et de reconstruire la prise en charge du diabète dans les zones nord du pays. Contacts : 06 24 51 82 69 , [email protected]

Courir contre la faimLe 17 mai 2013, 260 000 jeunes dans toute la France, dont 470 élèves de l’Ecole des pupilles de l’air à Mont-bonnot seront sur la ligne de départ pour la 16e édition de la Course contre la Faim. Cet événement pédagogique et sportif permet à l’association de mobiliser chaque année des milliers de jeunes face à un fléau qui tue encore chaque jour 10 000 enfants dans le monde : la sous-nutrition. Une action à laquelle s’associe naturellement l’Ecole des pupilles de l’air dans le cadre de sa vocation sociale, d’intégration d’élèves défavorisés ou orphelins. Action contre la faim recherche actuellement des bénévoles en Isère.Contact : 06 23 23 89 14 [email protected]

Banque alimentaire La Banque alimentaire de l’Isère, qui redistribue quelque 1 400 tonnes de denrées alimentaires à 74 associations iséroises au pro-fit des plus démunis tout au long de l’année, vient d’inaugurer son « es-pace froid » à Sassenage. Ce nouvel équipement frigorifique de 200 m2, financé à hauteur de 15 000 euros par le Conseil général, permettra de mieux respecter la chaîne du froid, réduisant au minimum l’exposition à la température ambiante des pro-duits récupérés quotidiennement auprès des grandes surfaces.

en bref

bouger l’Isère

Traditions

“T ot pré d’la tor à San Pierre d’Alleva, y’a de magnauds qu’sa-

vons pas plésentâ*” Tous les lundis soirs, les choristes et musiciens de l’association les Patoisans se retrouvent pour répéter dans les locaux de l’an-cienne cantine de Goncelin, village de 2 200 âmes, près de Pontcharra, dans la vallée du Grésivaudan. Créée il y a 15 ans par Marcel Binet, boucher bien connu de la commune, pour perpétuer le patois du pays, l’association a aujourd’hui élargi son répertoire et propose, aux côtés d’anciennes chansons dauphinoises comme Fais me valchi (Fais moi valser), des standards des années 1950-1960. “Nous n’avons plus, dans notre groupe vocal, que trois per-sonnes qui parlent le patois de Goncelin, explique Guy Vincent-Royere, président de l’association

Solidarité

aider à prendre du recul.” L’asso-ciation est composée de quatre professionnelles : une psychologue, deux travailleuses sociales, une hô-tesse d’accueil qui par leur écoute bienveillante savent redonner confiance. Nous les aidons à voler de leurs propres ailes. Cela passe par des conseils juridiques, un ac-compagnement dans les démarches administratives et dans l’accès à leurs droits : logement, aide alimen-

taire, RSA…” Outre ce soutien individuel, l’association orga-nise des groupes de paroles qui favorisent le lien social et propose des ateliers d’expression pour les enfants. Tout au long de l’année, elle mène aussi des actions de sensibilisation (colloques, inter-ventions dans la rue…) sur les inégalités hommes/femmes et les discriminations. Contact : 04 76 40 50 10.

Aux côtés des femmes battues

D.R.

M. G

iraud

et chef de chœur autodidacte. Alors, nous nous sommes orien-tés vers la défense de la chanson française, même si nous nous produisons toujours en habits dauphinois de l’ancien temps et poussons quelques chansonnettes en patois.” Très appréciés, les Patoisans de Goncelin chantent régulièrement dans les maisons de retraite, les fêtes locales ou lors de repas d’anciens. “Nous avons un registre festif qui rend les gens

heureux. Certains ont même les larmes aux yeux lorsqu’on les quitte”, expliquent Aimé Sou-ton, l’accordéoniste, et Roger Sukérian, dit Sussu, le guitariste de l’association, âgé de 81 prin-temps. La nostalgie de l’ancien temps, peut être ?

Contacts : 04 76 71 85 26 ou 04 76 13 24 26.

* Tout près de la tour de Saint-Pierre-d’Allevard, il y a des gens qui ne savent pas plaisanter...

Le bonheur en chansons

“A ujourd’hui en France, une femme sur dix est victime

de violence conjugale et une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compa-gnon”, rappelle Eva Peraldo, directrice de Solidarité Femmes Grenoble-Isère. “Seulement 20 % des femmes battues portent plainte. Les autres gardent le si-lence par peur des représailles ou de se confronter à la police et au système judiciaire.” Créée à Grenoble en 1981 par des militants de l’éducation populaire, Solidarité femmes aide les victimes à sortir de ce cercle infernal. “Chaque année, nous recevons 450 femmes qui subissent des agressions phy-siques, morales, économiques ou sexuelles de la part de leur conjoint, témoigne Eva Peraldo. Notre premier objectif est de les

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� Il est le premier sculp-teur au XXe siècle à s’atte-ler à la représentation de la figure humaine, délais-sée par les avant-gardes de l’époque. Admis par le mou-vement surréaliste, il en sera d’ailleurs exclu en 1935 quand

Vivre mieux culture

En acquérant en 1952 “La Cage” de Giacometti pour la valeur du bronze, deux ans après sa réalisation,

le conservateur du musée de Grenoble d’alors, Jean Lameyrie, faisait montre d’une belle clairvoyance: au contraire des grands musées américains dont le Moma de New York, les autres musées natio-naux français ont tardé à intégrer le sculpteur italien dans leurs collec-tions… et à prix d’or ! Si Alberto Giacometti de son vivant a très tôt été admiré et reconnu, il est aussi longtemps resté un artiste à part. Sans doute parce que sa ten-tative de représenter la figure humaine dans ce qu’elle a de plus absolu et d’universel, après la barbarie de la Shoah, peut paraître difficile à dépasser. L’émotion de fait nous empoigne lit-téralement face à ces personnages fasci-nants dressés nus de-vant nous, fragiles et comme rongés par le temps mais debout, qui nous dévi-

sagent en nous interrogeant sur notre condition de mortels. En bronze, en terre, en plâtre peint, en peinture, en tête ou en pied, dans leur cage ou figés sur un piédestal… les personnages de

Giacometti défilent, longilignes,

Le Musée de Grenoble consacre une exposition exceptionnelle à Alberto Giacometti (1901-1966) avec 70 sculptures,

peintures, dessins en provenance du monde entier. Rencontre avec un sculpteur majeur du XXe siècle.

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il commence à modeler ses premières têtes : “Une tête tout le monde sait ce que c’est”, lui di-ra André Breton. Alberto prouvera le contraire : ses figures évoquant parfois les primitifs sont toujours d’une saisissante modernité. Et on n’a pas fini d’en faire le tour…

En quoi a-t-il marqué l’histoire de l’art ?

Qui était Alberto Giacometti ?

Une œuvre majeure

>> Zoom

■ Alberto Giacometti naît en 1901 à Borgonovo, petit village de la Suisse italienne. Son père Giovanni, un peintre impression-niste renommé, le pousse très tôt vers l’art. Après des études aux Beaux Arts de Genève puis à Paris en 1922, il réalise ses premières œuvres surréalistes avant de quitter le mouvement en 1935, et de poursuivre la quête de représentation de la figure

humaine dans l’espace qui fera sa marque de fabrique. Il rencontre le succès à partir de 1948, avec sa première exposition personnelle à la galerie Pierre Matisse à New York. C’est là qu’il produit notamment l’Homme qui marche, l’une de ses œuvres les plus célèbres - et la plus chère au monde, acquise en 2010 à Sotheby’s pour… 74 millions d’eu-ros par un mystérieux acheteur ! En 1962, invité de la Biennale de Venise, il remporte le grand prix de sculpture avec la grande femme IV que l’on peut voir au Musée de Grenoble. Il entame ensuite une série de rétrospectives à Londres, New York et Copenhague couron-née de nombreux prix. Il décède en Suisse en 1966. Il est enterré dans son village natal.

géants ou minuscules pour jouer des effets d’échelle, vibrants toujours. D’infinies variations qui témoignent de l’obsession de l’artiste à vouloir représen-ter l’homme et à le situer dans l’espace qui nous entoure de la façon la plus dépouillée. Certains comme Jean-Paul Sartre y ont vu l’essence même de l’existen-tialisme. Mais la grande force de l’œuvre, ce qui lui procure son pouvoir de fascination, c’est de préserver cette part de mystère propre à chaque être humain. �

Véronique Granger

>> Jusqu’au 9 juin 2013 au Musée de Grenoble. Entrée : 5 euros (gratuit pour les – de 26 ans et le premier dimanche du mois).www.museedegrenoble.fr

>> La Cage, œuvre datée de 1950, acquise en 1952 par le Musée

de Grenoble est un bronze peint représentant deux sculptures : un buste d’homme sur socle et une figurine féminine placées

dans une cage.

Le socle

Le matériau � Créée à l’origine en

plâtre la sculpture a ensuite été éditée en bronze. Le matériau

grumeleux évoque une chaire vibrante.

� Frêle et fi liforme, étirée à l’extrême, elle

n’en conserve pas moins ses attributs

féminins (taille marquée, seins ronds).

La silhouette

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� Elle nous domine, telle une divinité

antique, du haut de ses 2,70 mètres. Conçue en 1960 à l’origine pour

un banquier de Manhattan à New York, cette statue

monumentale est l’une des plus grandes réalisées

par Giacometti.

La taille

La figure � Lisse, quasi sans

visage. Ce n’est pas un visage en particulier

mais celui d’une femme. La femme…

La grande femme IV Giacometti : des têtes, des figures, des humains…

VVVVivre mieuxivre mieuxivre mieux cultureculture

Une œuvre majeure

Le socle

Le matériau � Créée à l’origine en

plâtre la sculpture a ensuite été éditée en bronze. Le matériau

grumeleux évoque une chaire vibrante.

� Frêle et fi liforme, étirée à l’extrême, elle

n’en conserve pas moins ses attributs

féminins (taille marquée, seins ronds).

La silhouette

� Elle nous domine, telle une divinité

antique, du haut de ses 2,70 mètres. Conçue en 1960 à l’origine pour

un banquier de Manhattan à New York, cette statue

monumentale est l’une des plus grandes réalisées

par Giacometti.

La taille

La figure � Lisse, quasi sans

visage. Ce n’est pas un visage en particulier

mais celui d’une femme. La femme…

La grande femme IV

des figures, des humains… des figures, des humains…

� Étroit, rugueux, il évoque la terre. Un

enracinement précaire et cependant profond

qui nous relie à la nature…

Page 43: Isère magazine n°135

JARDIN

n LE GUIDE DU POTAGER BIO

n De Jean-Paul Thorez et Christian Boué. Editions Terre vivante. 512 p. 35 eurosTous les fondamentaux et conseils pour cultiver, protéger et conserver 100 légumes, plantes aromatiques, fruits et petits fruits, sont rassemblés

dans cette véritable « bible » du jardinier bio par Christian Boué, producteur de semences, et Jean-Paul Thorez, ingénieur agronome, directeur de l’Agence régionale de l’envi-

ronnement de Haute-Normandie. Des semis à la conservation, en passant par les soins, la récolte ou la production de ses propres graines, vous y trouve-rez tout pour cultiver un potager sans produits nocifs ou polluants. Le guide, qui propose également les recettes de 300 jardiniers, réunit toute l’expertise de Terre vivante en un ouvrage qui va faire référence.

MONTAGNE

n PATRICK EDLINGERn De Jean-Michel Asselin. Editions Guerin. 320 p. 56 euros.Bien que rédigé par Jean-Michel Asselin, ce livre est sous-titré “autobiographie” ! Encore imprégné des nombreuses conversations et confidences parta-gées avec son ami récemment disparu,

l’auteur grenoblois prête sa voix (sa voie) à l’ange blond des falaises, Patrick Edlinger, pionnier de l’escalade libre, figure légendaire du

«solo intégral». Entrainement, maîtrise de soi, puissance et souplesse… L’homme qui défia l’apesanteur raconte ici ses souvenirs, ses emportements et ses vic-toires, l’âge d’or de l’escalade. Au fil des pages, on rencontre Patrick Berhault, le frère de grimpe, avec qui il partagea de nombreuses aventures, Jean-Paul Le-mercier, le second, Jean-Paul Janssen, le cinéaste et bien d’autres compagnons de cordée. Les nombreuses photogra-phies font revivre l’ambiance et le look des années mythiques de la grimpe, le goût de la liberté, des grands espaces, de l’amitié.

L I V R E S

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gées avec son ami récemment disparu, l’auteur grenoblois prête sa voix (sa voie) à l’ange blond des falaises, Patrick Edlinger, pionnier de l’escalade libre, figure légendaire du

«solo intégral». Entrainement, maîtrise de

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musique... spectacle... danse... exposition... théâtre...

Temps libren

fruits et petits fruits, sont rassemblés dans cette véritable « bible » du jardinier bio par Christian Boué, producteur de semences, et Jean-Paul Thorez, ingénieur agronome, directeur de l’Agence régionale de l’envi-

ronnement de Haute-Normandie. Des

à travers la mise en scène de tables dressées de différentes époques. Il dé-couvrira également le métier d’orfèvre à travers la reconstitution d’un atelier, la présentation d’outils, et les photos d’Anne de Vandière.Château de Longpra. 04 76 07 63 48. www.longpra.com

>> Le 25 main Macadam peintureAu Touvet

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5e édition autour du thème “les 4 élé-ments” pour cette manifestation d’art pictural, réalisée en partenariat avec les acteurs sociaux, culturels, éducatifs et associatifs du village. Le temps d’une journée, enfants, adolescents, adultes et seniors, handicapés ou valides, artistes professionnels et amateurs se rencontrent pour réaliser des œuvres picturales collectives, et faire vivre le lien social et intergénérationnel. Entrée libre et gratuite.Rues du centre bourg. 04 76 92 34 34. www.letouvet.com

Théâtre>> Du 20 mai au 1er juinn LabicheA La Tour-du-Pin, Trept, Heyrieux…

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La Cie Traverses présente une adapta-tion contemporaine de deux pièces en un acte d’Eugène Labiche :Le Misanthrope et l’Auvergnat, rebap-tisée Le Misanthrope et L’Algérien et L’Affaire de la rue de Loursine. Depuis 1996, la Cie développe des projets mêlant création et actions de sensibili-

Expositions>> Les 24 et 26 main Jeux de couleurA Crémieu

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Voilà un an que l’artiste Alexandra Pe-reira est revenue en France. Pour cette nouvelle exposition, elle a misé sur l’ori-ginalité et la couleur, tout en conservant son style vif qui lui permet de “sculpter” la peinture. Des couleurs et des thèmes qui lui sont venus du monde entier, via les réseaux sociaux, et qu’elle a interpré-tés en fonction de ses émotions. Du bleu au rouge, des paysages aux sentiments présentés avec beaucoup de liberté et de poésie.Maison du Colombier. De 10 h à 19 h.07 61 46 58 27.

>> Jusqu’en octobren ChristofleA Saint-Geoire-en-Valdaine

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Longpra célèbre l’art de vivre en accueillant la célèbre marque Chris-tofle, orfèvre d’exception et acteur majeur des arts décoratifs depuis le XIXe siècle. Christofle a conquis chefs d’État, têtes couronnées, grands res-taurateurs, mais aussi compagnies de l’Orient-Express ou paquebots transat-lantiques, et jusqu’à l’Opéra de Paris et Notre-Dame de la Garde, à Mar-seille, qui ont tous passé commande auprès de cette maison française, créée en 1830. L’exposition présente 350 pièces évoquant 200 ans de créa-tion. Le visiteur y admirera des pièces exceptionnelles, illustrant les grands mouvements artistiques de l’Histoire

sation à la pratique théâtrale. Le metteur en scène Valentin Traversi et sa troupe s’adressent à ceux qui ne vont pas au théâtre, proposant répétitions publiques et rencontres qui permettent de casser les préjugés et de dévoiler comment se construit un spectacle.Sous chapiteau. Du 20/05 au 01/06 à La Tour-du-Pin. Le 6/06 à Trept. Le 7/06 à Heyrieux. 06 82 10 85 09.

>> Le 25 main Match d’improA Veurey-Voroize

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Ils sont à la fois auteurs et acteurs d’une histoire qui naît sous vos yeux. Impro-visant sans filet à partir d’un thème tiré au sort, les joueurs doivent faire preuve d’une vivacité et d’une imagination à toute épreuve ! Ils ont 20 secondes pour créer une situation, des personnages… Et c’est parti pour des histoires plus folles les unes que les autres ! Impitoyable, l’ar-bitre peut aussi corser le jeu avec des défis : improvisation chantée ou muette, à la manière de Molière, de Tarantino ou d’un dessin animé… Pour le plus grand plaisir du public, qui désignera la meil-leure équipe. La Ligue amateur de théâtre d’improvisation de l’agglomération gre-nobloise (Latiag) vous invitent à son match contre Cergy-Pontoise. Un spec-tacle à 100 à l’heure, drôle et interactif.Salle polyvalente. A 20 h. 09 72 21 09 79.

>> Le 28 main Les Fourberies

de ScapinA Gières

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Octave et Hyacinthe viennent de se marier. Léandre s’éprend de Zerbi-nette. Mais le père d’Octave et le

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musique... spectacle... danse... exposition... théâtre...

Temps libre n

père de Léandre ont d’autres pro-jets de mariage en tête. Les plans de nos jeunes amoureux se voient compromis. À moins que Scapin, le valet de Léandre, ne prépare un coup fourré : extorquer l’argent des deux pères pour aider la jeunesse. Cette version alerte, mise en scène par Kader Roubahie, s’inscrit dans le respect de l’œuvre de Molière. Joué par trois comédiens interprétant plu-sieurs rôles, le texte n’est pas trahi, ni réécrit, mais parfois écourté afin de faciliter les enchaînements. A 20 h 30. Le Laussy. 04 76 89 69 12.

>>Le28main Wally, Le Best onA Eybens

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Chanteur, musicien, humoriste, Wally présente son dernier spectacle au pro-fit de l’association Sourires d’enfants. “Le Best on”, c’est une espèce de best of, mais “on” parce que of, même avec un seul “f”, ça résonne en moi comme éteint, alors que je pense être encore allumé…”, explique l’artiste. Vincent Roca, parrain de l’association, sera présent lors de la soirée qui s’annonce comme un grand moment de bonne humeur.Centre culturel Odyssée. A 20 h 30. 04 76 62 67 47 ou 06 26 39 80 76.

Musique>>Les11et12main Moustache

poésie clubA Bourgoin-Jallieu

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Le Grandiloquent Moustache poésie club a fait l’événement en Avignon…

Composé de trois musiciens sans instrument (les slammeurs Astien, Mathurin et Ed Wood), il donne corps à une poésie audacieuse et joyeuse. Leur spectacle offre un univers dé-calé, inspiré des Monty-Python, de Gainsbourg, Baudelaire ou encore Brassens. Trois poètes à moustache qui savent manier la langue de Mo-lière tout en surfant sur une autodéri-sion permanente.A Champaret, sous chapiteau. 20 h 30, le 11/05 et 17 h, le 12/05. 04 74 28 05 73.

>>Le24main Emily LoizeauA Saint-Marcellin

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Après nous avoir emmenés à “L’autre bout du monde”, puis à la découverte de son “Pays Sauvage”, Emily Loizeau livre aujourd’hui un 3e album. Sur ce nouvel opus, elle propose des mélo-dies aussi poétiques que les mots qui les accompagnent. Entourée de ses fidèles camarades – Cyril Avèque à la batterie et Olivier Koundouno au vio-loncelle – elle expérimente des sonori-tés atypiques à découvrir “en live” sur la scène du Diapason.Le Diapason. A 20 h. 04 76 38 41 61.

>>Le25main Blues Café partyA L’Isle-d’Abeau

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Le Millénium organise sa première grande soirée blues en compagnie d’ar-tistes internationaux que vous pourrez découvrir, en plein air, tranquillement installé au jardin… Au programme : Nico Wayne Toussaint, virtuose de

l’harmonica et chanteur charismatique qui partage la scène avec Neal Black, un bluesman texan mondialement connu. Mais aussi la Finlandaise Erja Lyytinen et son groupe ; les Anglais de 24 Pesos (rythmes urbains métissés de R&B, de funk et de rock) et The Boogie ramblers, des Français, pour un blues acoustique qui puise aux racines du genre.Jardins du Millénium. A 19 h 04 74 18 51 13.

Ciné - Cirque>>Le14main Ciné-concertA Gières

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Film muet réalisé en 1927 par Boris Barnet, La Jeune fille au carton à cha-peau oscille entre humour burlesque et comédie de mœurs : un pur chef-d’œuvre destiné à tous les publics. Dans la proche banlieue de Moscou, Natacha et son croustillant grand-père fabriquent des chapeaux que la jeune fille livre chaque semaine à une modiste pingre. Courtisée par un employé des chemins de fer, elle ne rêve que d’Ilia, un ouvrier qui cherche un logement va-cant à Moscou. Pour le dépanner, elle le fait passer pour son mari… Ce joyau du cinéma russe est accompagné au piano par la musique de Stéphane Da-miano et par le récit du bonimenteur Jean-Philippe Seunevel.Le Laussy. A 20 h 30. 04 76 89 69 12.

>>Le24mai

n L’enfant quiA Salaise-sur-Sanne

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Ils sont tous venus, griots, bonimenteurs, rhapsodes, bardes, rakukogas et racon-teurs de tous poils pour cette 26e édition du Festival des arts du récit en Isère qui ouvre ses bras à toute la francophonie. Le presti-gieux Palais du Parlement de Grenoble sert d’écrin à la soirée inaugurale qui accueille en grande pompe conteurs et musiciens avant d’égrener ses 100 spectacles sur plus de 40 communes iséroises…

Cette édition voit le retour de plusieurs pointures : Yannick Jaulin avec sa toute dernière création : “Conteurs ? Conteur”, Rachid Bouali avec le dernier opus de sa saga “Le Jour où ma mère a rencontré John Wayne” et Bruno de la Salle pour “Miroirs du merveilleux”…

Également au programme : une surpre-nante rencontre entre Jeanne Ferron et les Barbarins Fourchus autour de Macbeth ; des récitals de contes dans les bibliothèques, MJC, et centres de loisirs du département ; un colloque “Raconter : une littérature ?”, des visites guidées imaginaires au Musée dauphinois et musée Archéologique Saint-Laurent. Et, tel un fil rouge, le vocalchimiste André Minvielle vous emmène aux quatre coins du département avec son expérimental “ABCD’erre”. On le retrouvera d’ailleurs pour la clôture du festival, accompagné du Big Ukulele Syndicate.

En Isère. Bureau du festival, 04 76 51 21 82. www.artsdurecit.com.

Coup de cœur>>Du13au24mai

n Les Arts du récitEn Isère.

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musique... spectacle... danse... exposition... théâtre...

Temps libre n

Audacieux spectacle de cirque acrobatique et théâtre musical, “L’enfant qui” accueille les spec-tateurs dans un espace intimiste et les plonge dans un univers libre-ment inspiré de l’enfance du sculp-teur Jephan de Villiers. Gamin hors norme, isolé, victime d’hallucina-tions, Jephan se crée un monde à partir de la nature et de la ma-tière. Les acrobates qui manient la hache et le bois, rappellent la brutalité de la vie, le déséquilibre, le danger… Diplômés de l’École supérieure des arts du cirque de Bruxelles, les circassiens de la Cie Théâtre d’un jour vous font vivre une expérience troublante, faîte de poésie et d‘émotions.Au Foyer Laurent Bouvier, À 20 h 45. 04 74 29 45 26.

Festival>> les 17,18 et 19 main Les Montagn’ArtsA Valbonnais

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La 13e édit ion du fest ival Les Montagn’Arts, se déroule dans le cadre naturel du Parc national des Ecrins. Enrichi d’installations artis-tiques et de land’art éphémères, ce décor accueille les festivaliers, autour du thème 2013 “Les Etres fantastiques”… Le territoire, déjà riche en figures légendaires et mys-térieuses (carcaris, crapauds volants, matagots et autres nanets et yasses) donne la parole aux conteurs qui vous feront découvrir les légendes de ces vallées. Egalement au programme : Yoanna et Radioloop (concerts), Papyrus (clown espagnol), cirque aérien avec le Cie les Boulons en papillons, scènes ouvertes pour les chorales amateurs, Post-scriptum (marionnettes belges)…Plan d’eau.

>> Du 13 au 17 main Culture scientifiqueA Fontaine

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Le festival de la culture scientifique et technique a pour objectif d’appor-ter un autre regard sur la science, de saisir les enjeux dont elle est por-teuse et son impact sur le quotidien. A travers films, animations, débats et spectacles vivants, cette 14e édition propose des clés utiles à la compré-hension du monde qui nous entoure. Temps forts du festivals : la pièce de théâtre “Cosmicomics”, tirée de nou-velles d’Italo Calvino (le 16/05, salle Edmond Vigne), et la Nuit du film scientifique (le 17/05 à la Source).Programme complet : 04 76 28 76 03. http://ville-fontaine.fr

>> Du 22 au 26 main Le pays se livreA Saint-Geoirs

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En Bièvre-Valloire, le “pays se livre” et crée l’événement en conviant les lecteurs à rencontrer les jeunes auteurs de la région autour du thème “Etrange, l’étranger ?”. Une programmation riche et inventive met en avant des écritures contem-poraines, propose des lectures vi-vantes dans des sites inédits, mais aussi des rencontres artistiques et des animations pour tous les âges : littéraires, spectacles, expositions et bien sûr, le grand salon des au-teurs à Saint-Geoirs. Entrées libres. 04 74 54 19 41. www.bievrevalloireselivre.fr

>> Le 25 main 2e Moidi’rockA Moidieu-Détourbe

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Pour son 2e Moidi’Rock, Moidieu-Dé-tourbe a vu grand ! Au programme, pas moins de cinq groupes de rock — dont un pour les enfants — et la présence exceptionnelle de Michael Jones, par-rain du festival. L’artiste devrait ravir les nostalgiques des années 80 avec des reprises du groupe Fredericks/Gold-man/Jones, mais aussi avec les titres de son nouvel album. Pour compléter cette manifestation : une exposition de voitures anciennes, des stands autour de l’univers rock, des jeux pour les en-fants et la possibilité de gagner “The guitare”, dédicacée par Michael JonesDe 15 h à 1 h, stade du mille-club. Programme complet sur www.moidirock.com

>> Les 1er et 2 juinn JartdinsA Saint-Etienne-de-Crossey et Saint-Aupre

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Cette année, JARTdins s’expose dans, dix jardins qui accueillent 20 artistes contemporains régionaux, photo-graphes, sculpteurs, plasticiens, dan-seurs, musiciens ou circassiens. L’ob-jectif est faire se rencontrer de façon conviviale artistes, jardiniers et public. Les visiteurs sont invités à un parcours au cours duquel, passant d’un jardin à l’autre, ils vont découvrir des lieux, parfois secrets, dans lesquels les ar-tistes dévoilent un peu de leur univers et posent un regard nouveau sur nos villages et notre cadre de vie.Association Sur un coin de table, 04 76 06 95 07. Programme complet, www.jartdins.com

L I V R E S PATRIMOINE

n LES SANCTUAIRES DE L’OISANS

n De Oleg Ivachkevitch, Bernard François et Madeleine Martin. Edi-tions Coutumes et traditions de l’Oisans. 224 p. 22 euros.Oleg Ivachkevitch, photographe, Ber-nard François, his-torien, et Madeleine Martin, passionnée d’histoire locale, ont répertorié plus de 280 édifices religieux, oratoires et chapelles, qui émaillent l’Oisans. Racontés au travers de nombreux documents d’archives et d’une riche iconographie composée de 250 photos couleurs, de quelques cartes pos-tales et de rares clichés d’édifices disparus, les 161 sanctuaires existants vous convient à une balade à travers 22 communes du massif. Un chapitre dédié aux saints patrons agrémenté d’illustrations de leurs repré-sentations et de nombreuses anecdotes historiques ou populaires complètent cet ouvrage unique sur le petit patrimoine reli-gieux de notre département.

HISTOIRE

n VERCORS, TERRE DE PRÉHISTOIRE

n De Pierre Bintz et Jean-Jacques Millet. Editions Glénat. 192 p. 18,20 euros.Découvrez l’histoire de la Préhistoire dans le Vercors… Parcouru et occupé par l’Homme depuis plus de 50 000 ans, le Vercors garde de nombreuses traces de son passé. L’ouvrage de Pierre Bintz et Jean-Jacques Mil-let, chercheurs et préhisto-riens, est à la fois exhaustif et synthétique, abordant la géographie du massif, sa morphologie, les migrations et les premières occupations humaines à travers différentes approches. Evolution du climat, taille des silex, habitat, art… Style scientifique mais aussi narra-tion historique ou fiches ludiques et édu-catives font revivre la formidable épopée du Paléolithique, des premières incursions des Néandertal jusqu’au Néolithique final. Richement illustré, cet ouvrage passion-nant vous plonge sur les traces des pre-miers Isérois.

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François et Madeleine Martin. Edi-

Découvrez l’histoire de la Préhistoire dans

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30 jours d’Isère

Vallée du GrésivaudanLe 5 maiVide-grenierA Saint-Nazaire-les-Eymes. 04 76 52 70 48. Ouvert aux professionnels, accueillant plus de 150 exposants. En intérieur et extérieur, derrière la mairie. De 7 h à 17 h. Entrée gratuite. Pour les expo-sants : inscription sur place.

Les 11 et 12 maiLes cordes aux voixAu Touvet. 04 76 08 49 66.9e concours national de la chanson en Grésivaudan. Cinq catégories pour trois épreuves publiques com-prenant une phase éliminatoire. Salle Bresson.

Les 25 et 26 maiTrompes de chasseA Allevard. 06 07 52 82 27. Rassemblement des sociétés de trompes de chasse de la région. Concert, exceptionnel en l’église à 20 h 30, le 25/05. Concours de fanfares et de sonneurs le 26/05. Concert : 8 euros. Les autres anima-tions sont gratuites. Parc thermal de 9 h à 17 h.

Les 1er et 2 juinEco-festivalA Lumbin. 06 12 91 69 46. Rencontres et échanges avec les as-sociations citoyennes et écologiques du département. Animations, expo et jeux pour les enfants. Débats sur le thème de “l’eau”, des “produits bio” et du projet du “Parc naturel régional de Belledonne”. Aire d’atterrissage du vol libre.

Le 2 juin 5e Plantes & jardins au ChâteauAu TouvetAutour du thème “Le jardin et ses créa-teurs”, en compagnie de 30 artisans et producteurs. Atelier “découverte des plantes médicinales”, “bouturage”... Création d’un jardin éphémère, “Le jardin du OUI”. Visites guidées des jardins clas-sés, manœuvre des eaux des fontaines. Parcours découverte “Du jardin du châ-teau au grand paysage du Grésivaudan”. Château du Touvet. 2 euros. Gratuit pour les moins de 18 ans.

Nord-IsèreLe 28 avril Balade dolomoiseA Dolomieu. 04 74 88 03 00.Randonnée pédestre familiale pro-

posant 3 parcours de 8, 13 ou 17 km. Départ du gymnase à 8 h. Inscrip-tion : 5 euros, gratuit pour les moins de 14 ans.

Le 28 avril30e Vienne en fleurs A Vienne. 04 74 78 30 00.Création d’une coulée végétale à l’entrée du cours Romestang. Stands de pépiniériste, jardiniers. Ateliers compostage, jardinières fleuries, hôtel à insectes… Exposition de potiers, peintres, photographes. Place Mire-mont, salle des fêtes, 9 h à 19 h.

Le 5 mai Véhicules anciens A Bourgoin-Jallieu. 06 88 74 84 78. Rassemblement de 500 véhicules anciens de plus de 25 ans d’âge orga-nisé par l’Adac. Exposition de voitures de collection période 1930, bourse d’échanges… Entrée : 2,5 euros. Gratuit pour les moins de 10 ans. De 9 h à 18 h, parking des Magasins Généraux.

Le 8 maiRallye du Muguet A Sillans. 06 78 64 38 30. Organisé par le Handball club avec 3 circuits pédestres (10 km, 15 km et 21 km) et 4 circuits VTT (15 km, 23 km, 35 km, 45 km). Tarifs pédestres : 5 eu-ros. VTT : 5 euros pour les 15 et 23 km, 7 euros pour les 35 et 45 km. Ouvert à tous. Départ 7 h 30 à 11 h, salle poly-valente.

Le 19 maiModélismeA Saint-Geoire-en-Valdaine. 04 76 07 63 48. Exposition d’hélicoptères, jets, bom-bardiers… et démonstrations de vols avec “Les ailes Valdainoises” et le club maquettiste Nord-Dauphiné. Participa-tion du pilote de rallye suisse Alexandre Mauss. Château de Longpra.

Grenoble agglomérationLe 1er maiFoire de ProveysieuxA Proveysieux. 04 76 56 84 16. Fête traditionnelle sur la détente et le divertissement. Stands d’associations du village, artisanat et produits du ter-roir, jeux (lancer d’œufs, tir de corde, jeux anciens…) Exposition sur la nature. Spectacle de danses et chants en cos-tumes. De 10 h à 18 h. Centre village.

Du 9 au 12 maiRetro game AlpesAu Fontanil. 06 65 93 03 34. L’association Wake On Lan propose une immersion dans les pixels et “boules de flipper” des années 80 et 90 avec des

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sorties... balades... ateliers... foires... brocantes...n L’agenda du mois

A Saint-Chef, lorsque fume l’alambic, on prépare la

saucisse à l’eau-de-vie, une saucisse fraîche cuite dans les vapeurs de la distillation. Dans les foyers, on prépare le saucisson en brioche. Une tradition du temps où chaque famille tuait le cochon pour faire sa charcuterie. Avant que le saucisson ne soit sec, on le poche dans un bouillon aromatisé - on parle de saucisson à cuire. Dans sa version festive, le saucisson à cuire se pare d’une pâte à brioche composée d’œufs, farine, crème fraîche, levure et sel. On verse dans un moule à cake beurré une moitié de pâte, avant de mettre le saucisson poché au milieu, de recouvrir du reste de pâte et d’enfourner. On peut agrémenter de lamelles de truffe ou de pistaches. Manger avec une salade verte et un verre de vin des Balmes dauphinoises.

>> Les bons goûts de notre terroirChaque. mois, découvrez les terroirs de l’ancien Dauphiné. Par Corine Lacrampe.

Saucisson brioché, saucisson raffiné

Temple. Rue de Saint-Jean-de-Chépy. Entrée libre.

Sud–IsèreLe 8 mai Rendez-vous au jardin A Mens. 04 76 34 26 60.Visite printanière des jardins écolo-giques du domaine de Raud. 50 hec-tares aménagés en jardins thématiques, mares, cabanes végétales, bosquets et potagers. Terre vivante, à 14 h 30. Tarif, 8,50 euros.

Les 18 et 19 mai O’bivwackA Villard-de-Lans. 04 76 95 10 38.Raid international d’orientation en auto-nomie complète. Epreuve par équipe de deux ou trois participants. De 35 à 75 km – 30 à 40 km et 28 km. Mini-raid en solo ou par équipe de 3, 6, 10 km. Inscription à l’office de tourisme.

Le 24 maiAgriculture en fête A Claix. 04 76 98 45 74. Journée intercommunale de l’envi-ronnement et de l’agriculture. Stands de producteurs locaux, animations gastronomiques, rencontre avec les agriculteurs, exposition sur le patri-moine rural… Espace Pompidou. Entrée libre.

Du 31 mai au 2 juinFestival du vélo vertA Villard-de-Lans. 09 50 69 62 48. Salon VTT outdoor avec plus de 500 VTT à essayer, 50 exposants, des parcours libres ou accompagnés, des compéti-tions, des rides de nuit, des randonnées, des essais GPS, animations et concerts tous les jours.

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expos de consoles et jeux vidéo, flip-pers, baby-foots et bornes d’arcade. Tournois, quizz retro-gaming, concours flipper, ateliers découverte, et pratique du jeu vidéo. Espace Claretière. Tarif, 3 euros pour les 4 jours.

Le 24 mai Marché local A Gières. 04 76 89 69 12.Producteurs locaux, horticulteurs et associations environnementales pré-sentent leurs produits et leurs actions. Animations ludiques et musicales, pique-nique géant convivial. De 17 h à 21 h. Parc Michal. Accès libre.

Chartreuse Sud-Grésivaudan Du 18 au 25 maiRoller Hockey A Voiron. 06 76 61 96 30.Finale du championnat de France senior de roller-hockey, organisée par Les Grands Lynx, et réunissant les neuf meilleures équipes nationale. Terrain de roller-hockey. A partir de 10 h . Gratuit.

Le 1er juinCerises en fêteA Moirans. 04 76 35 77 33.Foire traditionnelle en compagnie de plus de 150 exposants (artisanat, forains, produits locaux…). Animations autour de la cerise, lâcher de ballon, dégustation. Centre ville. Entrée libre

Le 9 juinFoire aux bouquinsA Tullins-Fures. 04 76 07 20 03.Foire aux bouquins et livres d’occasion organisée au profit d’Amnesty Interna-tional. BD, romans, beaux livres, guides, albums pour enfants… vendus à partir de 1 euro. De 8 h à 18 h. Au Moulin du

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En 1885, Pierre-Jean-Félix Brun, un négociant en grains grenoblois de 36 ans, crée une petite biscuiterie artisanale

rue de Vizille. Misant sur la clientèle de l’armée très présente dans cette ville de garnison, il se spécialise rapidement dans la production du pain de guerre ou biscuit du soldat, un mélange nourrissant de farine et de matière grasse. Pendant la Pre-mière Guerre mondiale, la demande explose, et la biscuiterie alimente des millions de Poilus. En 1915, Gaé-tan Brun, qui a succédé à son père, fait construire une nouvelle usine à Saint-Martin-d’Hères et industrialise la production. A la fi n du confl it, sa fortune est assurée. Anticipant alors la baisse de la demande militaire, il décide de diversifi er son offre. Il em-bauche des pâtissiers, qu’il charge de concevoir des biscuits plus raffi nés :

C’est notre histoire

ainsi naissent le Petit Brun Extra et le Thé Brun, qui ont assis la notoriété de la marque. En 1923, à sa mort, l’entreprise emploie 1 500 sa-lariés et produit 40 tonnes de biscuits par jour !

Du biscuit de guerre au

biscuit de luxeClaire Darré-Touche, sa légataire universelle, lui succède à la direc-tion de l’entreprise, qu’elle modernise en quelques années. Elle remplace les fours à gaz par des fours électriques, utilise pour la première foi, la feuille en alumi-nium dans l’emballage des paquets de biscuits, et investit dans l’image de la société. On lui doit notam-ment le logo jaune et bleu, connu

En 1885, Pierre-Jean-Félix Brun ouvre une petite biscuiterie à Grenoble. Ses successeurs, qui la transfèreront à Saint-Martin-d’Hères en 1915, en feront la plus grande biscuiterie européenne dans les années 1960.

dans le monde entier. En 1925, elle ouvre même une

mini-biscuiterie dans l’enceinte de l’exposition internationale de

la Houille Blanche et du Tourisme de Grenoble, s’assurant ainsi une pu-blicité exceptionnelle. Pendant 21 ans, cette femme d’affaires auto-ritaire dirige l’usine d’une main de fer, avant

de se réfugier en Suisse en 1944, en raison de son

amitié avec la famille Pétain. L’entreprise, confi squée, est alors

mise sous séquestre, et confiée en autogestion à son personnel. Claire Darré-Touche la récupère en 1947, par décision de justice. En proie à l’hostilité du personnel, elle la re-vend trois ans plus tard, à un indus-triel parisien. Ce dernier modernise à son tour la chaîne de fabrication et fait de Brun la première biscui-terie européenne, avec une produc-tion journalière de 100 tonnes. En 1968, Brun, à son apogée, est retenu comme sponsor officiel des Jeux olympiques de Grenoble. Mais la même année, pour faire face à la concurrence euro-péenne, l’entreprise fusionne avec cinq autres biscuiteries françaises, sous le nom

de Lu, Brun et associés. Trois ans plus tard, la direction annonce le regroupement de plusieurs usines, dont celle de Saint-Martin-d’Hères, sur le site de Reims, mieux desservi par les axes routiers. Un comité de défense piloté par Jo Blanchon, maire de la ville et conseiller géné-ral, obtient fi nalement le maintien de l’usine. Mais le répit sera de courte durée. Les plans sociaux se succèdent et aboutissent, le 31 dé-cembre 1989, à la fermeture de l’en-treprise iséroise, qui ne compte plus que 340 salariés. BSN (aujourd’hui Danone), devenu propriétaire de la marque, transfère les activités vers d’autres sites du groupe.

Marion Frison

>> En savoir plus : Les Biscuits Brun, Jalons sur un parcours glorieux mais… tourmenté, de Clément Bon, SMH Histoire N°5, septembre 1997.

>>Zoom

■ C’était en 1885

Pierre-Jean-Félix Brun ouvre une biscuiterie à Grenoble

Une ouvrière surveillant la sortie des biscuits

du four en 1955.

Pierre-Jean-Félix Bru

n

1968, Brun, à son apogée, est retenu comme sponsor officiel des Jeux olympiques de Grenoble. Mais la même année, pour faire face à la concurrence euro-péenne, l’entreprise fusionne avec cinq autres biscuiteries françaises, sous le nom

N°5, septembre 1997.

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Un véhicule de la biscuiterie

Brun en 1950

La façade des Biscuits Brun à

Saint-Martin-d’Hères.

■Le Petit Brun Extra. Dernier vestige de la marque, encore commercialisé sous ce nom, ce biscuit

sec nature a le goût des souvenirs d’enfance… Un classique indémodable !

■Le Thé Brun. Devenu “Thé lu”, ce biscuit emblématique de la marque, à la saveur

légèrement vanillée, servait notam-ment de base pour la recette

du Gâteau de famille, dessert très apprécié des Grenoblois dans

la première moitié du XIXe siècle.

concurrence euro-péenne, l’entreprise fusionne avec

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Devenu “Thé lu”, ce biscuit emblématique de la marque, à la saveur

légèrement vanillée, servait notam-ment de base pour la recette

Les “best-sellers” de Brun

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