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Des étoiles aux portes des résidences pour aînés dès 2014 PAR JOHANNE CLÉMENT, Responsable des communications EN COLLABORATION AVEC MATHIEU LAVALLÉE, TACT Intelligence-conseil Dans la lancée de sa planification stratégique 2010-2013, le RQRA innove en mettant sur pied un audacieux programme d’évaluation de la qualité des résidences, en partenariat avec la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). Chaque Québécois pourra bientôt juger de la qualité du milieu de vie offert dans une résidence membre du RQRA grâce aux étoiles, qui sont monnaie courante dans les établissements d’hébergement touristique. «Nous sommes très heureux de nous associer avec la CITQ, où sont les experts indépendants en classification et en certification au Québec. Avec leur collaboration, nous allons mettre sur pied ce programme qui évaluera, de façon neutre et objective, les résidences membres de notre regroupement. Cette classification donnera des indications claires pour faciliter le choix de tous les Québécois en ce qui a trait à la vie en résidence», déclare Yves Desjardins, président-directeur général du RQRA. (suite à la page 3) L’ADRESSE ÉDITION DU 15 FÉVRIER 2013 LE JOURNAL DU REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS Pignon sur l’actualité Des étoiles aux portes des résidences pour aînés dès 2014����������������������������������1 Les résidences privées membres du RQRA récoltent un taux de satisfaction de 95 % auprès des aînés���������������������������������������4 Quartier bien-être L’entraînement peut atténuer les effets de l’aphasie et des troubles cognitifs associés au pontage coronarien�������������������������������6 Zone gestion Connaissez-vous le secteur des résidences pour aînés au Québec?������������������������������ 7 Changement important aux communications du RQRA������������������8 Dans quelles circonstances est-il permis au salarié de s’absenter de son travail ?…�����������9 Voisinage « Aimer ses résidents jusqu’au bout »���������� 10 Espoir, un petit chien qui sème la joie à la résidence St-Éphrem ��������������������������11 Carrefour certification La nouvelle réglementation en matière de certification de résidences pour aînés ����� 12 Coin Formarez Formation pDSb, RCR et secourisme ���������� 14

Journal L'Adresse du 15 février 2013

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Journal du RQRA

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Des étoiles aux portes des résidences pour aînés dès 2014Par Johanne Clément, Responsable des communications

en Collaboration aveC mathieu lavallée,TACT Intelligence-conseil

Dans la lancée de sa planification stratégique 2010-2013, le RQRA

innove en mettant sur pied un audacieux programme d’évaluation de la

qualité des résidences, en partenariat avec la Corporation de l’industrie

touristique du Québec (CITQ). Chaque Québécois pourra bientôt juger de

la qualité du milieu de vie offert dans une résidence membre du RQRA

grâce aux étoiles, qui sont monnaie courante dans les établissements

d’hébergement touristique.

«Nous sommes très heureux de nous associer avec la CITQ, où sont les

experts indépendants en classification et en certification au Québec. Avec

leur collaboration, nous allons mettre sur pied ce programme qui évaluera, de

façon neutre et objective, les résidences membres de notre regroupement.

Cette classification donnera des indications claires pour faciliter le choix de

tous les Québécois en ce qui a trait à la vie en résidence», déclare Yves

Desjardins, président-directeur général du RQRA. (suite à la page 3)

L’ADRESSEÉDIT

IoN

Du

15 F

ÉVRIE

R 2

013

LE JouRNAL Du REGRouPEMENT QuÉBÉCoIS DES RÉSIDENCES PouR AÎNÉS

Pignon sur l’actualité• Desétoilesauxportesdesrésidencespouraînésdès2014���������������������������������� 1

• LesrésidencesprivéesmembresduRQRArécoltentuntauxdesatisfactionde95%auprèsdesaînés���������������������������������������4

Quartier bien-être• L’entraînementpeutatténuerleseffetsdel’aphasieetdestroublescognitifsassociésaupontagecoronarien�������������������������������6

Zone gestion• Connaissez-vouslesecteurdesrésidencespouraînésauQuébec?������������������������������7

• Changementimportant auxcommunicationsduRQRA…������������������8• Dansquellescirconstancesest-ilpermisausalariédes’absenterdesontravail ?…�����������9

Voisinage• «Aimersesrésidentsjusqu’aubout»���������� 10• Espoir,unpetitchienquisèmelajoieàlarésidenceSt-Éphrem��������������������������11

Carrefour certification• Lanouvelleréglementationenmatièredecertificationderésidencespouraînés����� 12

Coin Formarez• FormationpDSb,RCRetsecourisme���������� 14

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS2

L’équipe de rédaction

YveS DeSJarDinS, Président-directeur généralRQRA

Johanne Clément, Responsable des communicationsRQRA

Danièle marChanD, Responsable des dossiers gouvernementauxRQRA

nathalie montreuil, Responsable des partenariats Commission des normes du travail

Danielle lemieux, Gestionnaire de projetFormarez

Céline Germain, Conseillère à la formation et responsable des programmesFormarez

Pignon sur l’actualité

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER20133

Des étoiles aux portes des résidences pour aînés dès 2014 (suite)Ce programme, obligatoire pour les résidences membres du RQRA,

permettra aux établissements d’afficher sur un panonceau le nombre

d’étoiles témoignant de leur qualité. Il utilisera non seulement un signe

largement reconnu comme symbole de qualité, mais deviendra aussi un

outil permettant d’améliorer la qualité des résidences, des services et des

soins qu’elles offrent.

À ProPoS De la CitQ

La Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) est un

organisme sans but lucratif qui conçoit et gère des programmes

de classification et de certification de produits et services pour le

compte de clients publics et privés. Elle compte parmi ses clients :

Tourisme Québec pour la classification de l’hébergement touristique,

l’Association maritime du Québec pour la classification des marinas et

certification Éco-marina, l’Association des terrains de golf du Québec

pour la classification des terrains de golf, l’Association des hôteliers du

Québec pour la reconnaissance RéserVert, l’Association des hôtels du

Canada pour la certification Clé Verte, Vélo Québec pour la certification

«Bienvenue Cyclistes !» ainsi que le réseau Hôtellerie champêtre.

PréSenCe méDiatiQue Du rQra

Le lancement de cette initiative du RQRA était assorti d’une campagne

de relations de presse qui a généré une visibilité accrue pour le

Regroupement, témoignant d’un vif intérêt des médias. Durant les

deux dernières semaines de janvier, M. Desjardins a donné plusieurs

entrevues à l’antenne de TVA, sur les ondes de la radio de Radio-

Canada et des stations de plusieurs régions du Québec, notamment

Val-d’or, La Pocatière, Sherbrooke et Sept-Îles. La nouvelle a fait la

une du quotidien Le Devoir et Le Journal de Montréal a aussi couvert

la nouvelle.

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS4

Les résidences privées membres du RQRA récoltent un taux desatisfaction de 95% auprès des aînésPar Johanne Clément, Responsable des communications

À l’automne 2012, le RQRA a mandaté la réputée firme Léger Marketing

afin de réaliser une étude auprès des résidents des établissements de ses

membres. L’objectif était de connaître leur appréciation des services rendus

dans leur résidence ainsi que de leur milieu de vie en général. Les résultats

de ce sondage indiquent un très haut niveau de satisfaction des résidents.

Plus précisément, l’étude a permis d’évaluer plusieurs aspects relatifs à

l’appréciation des aînés quant à leur lieu de vie. Parmi ceux-ci, notons le

sentiment de sécurité, l’appréciation du personnel, les communications, la

nourriture et le service en salle à manger, les services de soins, l’entretien,

les activités et leur bien-être, les sentiments de bonheur et de liberté.

Soulignons que la satisfaction globale des résidents est de 95%. M. Yves

Desjardins, président-directeur général du RQRA, commentait les résultats :

«C’est tout à fait exceptionnel, d’autant que ce sondage ne reflète pas

des perceptions, mais bien la réalité vécue par ceux qui ont choisi les

établissements de nos membres comme milieu de vie. En plus, la grande

majorité d’entre eux, soit 90%, indiquent qu’ils recommanderaient leur

résidence à leurs amis. C’est significatif.»

De toutes les dimensions évaluées par l’étude, la sécurité, le respect et

la courtoisie du personnel, ainsi que le sentiment de bien-être ressortent

comme celles dont les résidents sont le plus satisfaits. Fait à souligner: plus

des trois quarts des résidents interrogés considèrent que les gestionnaires

de leur résidence sont à l’écoute de leurs besoins.

«Nous avons certains points à améliorer, comme pour la nourriture (86%

« très satisfaits»), les activités (75%) et la communication avec nos

résidents (66%). Maintenant que ces aspects sont identifiés, nous pourrons

nous y attaquer, et c’est précisément l’objectif du programme d’évaluation

de la qualité qui sera mis sur pied. Grâce à son système d’étoiles, le

programme favorisera une saine émulation entre les membres et, donc, une

amélioration de la qualité générale des résidences», ajoute M. Desjardins.

Plusieurs données intéressantes ressortent du rapport de Léger Marketing.

En ce qui concerne les soins reçus, globalement, la majorité des résidents

en sont très satisfaits. Quant à l’entretien des résidences, la performance

globale est de 66% «très satisfaits». Enfin, la dimension qui englobe la

liberté, l’épanouissement et le bien-être dans les résidences obtient une

note globale de 73% de «très satisfaits».

L’étude a également permis de dégager un profil sociodémographique des

résidents vivant dans les résidences membres du RQRA. Le tableau suivant

en illustre les faits saillants. D’entrée de jeu, soulignons la proportion

fortement inégale d’hommes (20%) et de femmes (80%). Le groupe d’âge

le plus nombreux est de 80-84 ans avec 36% des répondants. La scolarité

de 69 % des résidents est principalement de niveau primaire/secondaire,

alors que 13% détiennent un bagage universitaire.

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER20135

Profil SoCioDémoGraPhiQue DeS réPonDantS

Sexe 750 répondantS

Homme 20 %

Femme 80 %

Âge 750 répondantS

Moins de 74 ans 12 %

De 75 à 79 ans 14 %

De 80 à 84 ans 36 %

De 85 à 89 ans 26 %

90 ans et plus 10 %

nombre d’annéeS en réSidence 750 répondantS

2 ans ou moins 46 %

De 3 à 5 ans 33 %

6 ans ou plus 20 %

Scolarité 750 répondantS

Primaire/Secondaire 69 %

Collégial 16 %

universitaire 13 %

revenu 750 répondantS

19 999 $ et moins 20 %

Entre 20 000 $ et 39 999 $ 30 %

Entre 40 000 $ et 59 999 $ 12 %

60 000 $ et plus 6 %

occupation 750 répondantS

Bureau/Vente/Service 31 %

Travailleurs manuels 14 %

Professionnels/Gestionnaires 17 %

Sans emploi 32 %

L’étude a été réalisée à l’aide d’un sondage téléphonique auprès de

750 personnes âgées vivant dans les résidences membres du RQRA,

réparties dans toutes les régions du Québec, entre le 3 et le 15 octobre

2012. un échantillon probabiliste de cette taille a une marge d’erreur

de +/- 3,6% dans 19 cas sur 20.

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS6

Quartier bien-être

Par Danièle marChanD, Responsable des dossiers gouvernementaux

L’Institut universitaire de gériatrie de Montréal s’impose, au Québec,

comme le chef de file dans les pratiques cliniques, les soins spécialisés,

la promotion de la santé et le développement des connaissances sur le

vieillissement et la santé des personnes âgées. Affilié à l’université de

Montréal, l’IuGM dispose d’ailleurs d’un centre de recherche reconnu

comme le plus grand de la francophonie dans le domaine du vieillissement.

Deux de ses chercheurs ont publié, au cours des derniers mois, les résultats

de recherche suivants, qui sont extrêmement intéressants et que nous

vous résumons ici.

Le cerveau d’une personne aphasique, même si elle est âgée et atteinte

de ce trouble depuis longtemps, peut améliorer ses capacités et maintenir

ses acquis dans le temps, après six semaines d’une thérapie du langage

intensive et spécifique. C’est ce qu’a démontré la Dre Ana Inés Ansaldo,

Ph. D., chercheuse au Centre de recherche de l’IuGM et professeure au

Département d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de médecine

de l’université de Montréal. Ces résultats ont été publiés dans la revue

Brain and Language.

Chaque année, au Québec, quelque 6 000 personnes subissent un pontage

coronarien. Leur convalescence est longue et, dans la plupart des cas,

marquée par des déficits cognitifs qui affectent leur capacité d’attention

et leur mémoire pendant des semaines, voire des mois. Mais selon les

résultats d’une étude codirigée par le Dr Louis Bherer, Ph. D., psychologue,

directeur de laboratoire et chercheur à l’IuGM et le Dr Gilles Dupuis, de

l’uQAM, l’entraînement cognitif contribue à réduire de manière importante

ces complications postopératoires. L’étude a démontré que les patients

souffrant de déficits cognitifs après un pontage coronarien auraient tout

intérêt à suivre un entraînement cognitif visant à la fois l’attention et

la mémoire. Ces fonctions cognitives sont les plus touchées, après un

pontage coronarien. Selon le Dr Bherer, l’entraînement cognitif devrait

être offert aux patients, en plus du suivi médical usuel, pour accélérer

leur convalescence et améliorer leur qualité de vie. En plus, les bénéfices

obtenus par l’entraînement sont maintenus dans le temps.

la GeStion DeS ComPortementS aSSoCiéS À la DémenCe

Rappelons que la formation intitulée «La gestion des comporte-

ments associés à la démence», de FoRMAREZ, traite notamment

de l’approche à adopter avec les personnes atteintes de déficits

cognitifs et d’autres troubles associés, du type de ceux dont il est

question dans l’article ci-dessus.

Pour plus d’informations:

[email protected]

L’entraînement peut atténuer les effets de l’aphasie et des troubles cognitifs associés au pontage coronarien

Zone gestion

Connaissez-vous le secteur des résidences pour aînés au Québec?Par YveS DeSJarDinS, Président-directeur général

Histoire de parfaire vos connaissances, nous avons pensé vous présenter,

en chiffres, le monde québécois des résidences pour aînés. Pour réussir

l’exercice, nous avons analysé et compilé des statistiques et des informations

provenant des plus récentes données disponibles de la Société canadienne

d’hypothèques et de logement (SCHL), du Registre des résidences pour

aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS)

et des archives du RQRA.

Portrait Global

À ce jour, au Québec, 2 041 résidences pour aînés comprenant 118 480 unités

locatives ont pignon sur rue. De ce nombre, 88% sont des entreprises à

but lucratif. La moyenne provinciale d’unités par résidence est de 57,8. La

moyenne la plus élevée est dans la région administrative de Laval (128,4); la

plus basse, en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (20,1). on trouve le plus grand

nombre de résidences en Montérégie (333), alors que le Nord-du-Québec

n’en compte que 3.

La plus grande résidence du Québec est la résidence Cité Rive à Montréal.

Elle recense 850 unités. Les plus petites: trois résidences ont une seule

unité de location. L’entreprise qui possède et gère le plus de résidences

est le groupe Chartwell avec 186 résidences au Canada et aux États-unis,

dont 42 au Québec.

leS ServiCeS

Concernant les services offerts en résidence, on note que les services

de repas ont gagné en popularité et sont désormais la norme. 90% des

résidences offrent des services d’assistance alors que les services de soins

infirmiers sont présents dans 40% des résidences. La sécurité (88%) et les

loisirs (96%) sont les services les plus répandus.

leS réSiDenCeS Pour aînéS au CanaDa

Selon une enquête nationale réalisée en 2012 par la Société canadienne

d’hypothèques et de logement (SCHL), on inventorie au pays près de

205 000 places dans les résidences pour aînés, dont la majorité (81,8%)

sont des places standards (moins d’une heure et demie de soins par jour).

Le taux d’attraction – pourcentage de la population des 75 ans et plus –

s’établit à 8,6% au Canada alors qu’il est à 17,8% au Québec. Le taux

d’inoccupation moyen pour l’ensemble des places disponibles au Canada

est de 9,5% alors qu’au Québec, il est de 8,3%.

Le loyer mensuel moyen des studios et des chambres individuelles incluant

au moins un repas par jour s’élève à 1 966$ (en 2012). Le loyer moyen

le plus élevé est en ontario (2 699$), alors que c’est au Québec qu’on

enregistre le plus bas à 1 499$.

En terminant, mentionnons que la première résidence pour aînés au

Québec a vu le jour en 1921 à Cleveland en Estrie. La Résidence Wales fut

fondée par un riche marchand de Richmond, M. Horace Pettes Wales, et a

été construite pour accueillir 41 résidents. Le premier résident admis fut M.

C. Mackie, qui s’installa à la résidence le 17 mars 1922. (Source: Site Web

de la Résidence Wales – www.waleshome.ca)

répartition deS réSidenceS pour aînéS au Québec

Moins de 9 unités 609

Entre 10 et 49 unités 802

Entre 50 et 99 unités 288

Entre 100 et 199 unités 199

Entre 200 et 299 unités 96

Plus de 300 unités 47

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER20137

m. horace Pettes WalesFondateur de la première résidence au Québec

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS8

Changement important aux communications du RQRAPar Danièle marChanD, Responsable des dossiers gouvernementaux

une toute nouvelle responsable des communications est entrée en

fonction, le 16 janvier dernier, au RQRA. Johanne Clément succède ainsi à

Danielle Lemieux, qui n’a pas vraiment quitté le secteur de l’hébergement

des aînés, puisqu’elle occupe maintenant le poste de gestionnaire de projet

à FoRMAREZ, la mutuelle de formation des employés des résidences pour

aînés. Nous aurons donc le plaisir de continuer à côtoyer Danielle, qui se

consacrera au développement des outils de formation pour la mutuelle.

Pour sa part, Johanne Clément est une gestionnaire très expérimentée

en communications, marketing et relations publiques. Elle s’est bâti une

solide expertise en organisation d’événements et développement d’affaires

au fil des différents postes qu’elle a occupés à la Corporation des maîtres

mécaniciens en tuyauterie du Québec, au Groupe Promexpo inc., pour

Réseau environnement et, plus récemment, au Conseil québécois du

commerce de détail. Johanne dispose donc de tout le bagage et de toutes

les ressources nécessaires pour planifier, organiser et prendre en charge

les différents événements et les publications du RQRA. Elle a d’ailleurs

été à pied d’œuvre dès son arrivée, comme en témoignent les nombreux

infomembres qu’elle a envoyés depuis !

on peut la rejoindre à [email protected]

ou encore au 514 526-3777 poste 227.

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER20139

Dans quelles circonstances est-il permis au salarié de s’absenter de son travail ?Par nathalie montreuil,Commission des normes du travail

Qu’il soit à temps plein ou à temps partiel, un salarié peut s’absenter du

travail, avec ou sans salaire, dans différentes situations. De plus, la Loi

sur les normes du travail prévoit un certain nombre de congés pour des

événements liés à la famille. Dans tous les cas, le salarié doit au préalable

aviser l’employeur de son absence.

Le tableau ci-contre présente un aperçu des situations prévues par la loi.

De plus, il existe d’autres situations pour lesquelles le salarié peut

s’absenter du travail, avec ou sans salaire. Pour chacune d’elles, la durée

varie. Pour en savoir davantage sur les congés et absences, la protection

du lien d’emploi, les exceptions, le calcul des indemnités et les questions

les plus fréquemment posées, visitez la section «congés et absences»

dans le site de la Commission au www.cnt.gouv.qc.ca ou communiquez

avec le Service des renseignements de la Commission.

ServiCe DeS renSeiGnementS

• région de montréal : 514 873-7061

• ailleurs au Québec, sans frais : 1 800 265-1414

aperçu deS SituationS prévueS par la loi

Mariage ou union civile 1 jour payé

Naissance de son enfant

2 premiers jours payés* et 3 autres, sans salaire

* Pour être admissible, le salarié doit justifier au moins 60 jours de service continu.

Décès ou funérailles de certains membres de sa famille

1 jour payé et 4 autres, sans salaire

obligations familiales 10 jours par an, sans salaire

Maladie ou accident

26 semaines par an, sans salaire, à la condition que le salarié ait cumulé trois mois de service continu chez le même employeur

Prendre soin d’un membre de sa famille

Entre 26 et 104 semaines, sans salaire

Congé de maternité

•Maximum18semainescontinues, sans salaire•Lecongéparentalpeuts’ajouter au congé de maternité.

Congé de paternité•5semainescontinues,sanssalaire•Lecongéparentalpeuts’ajouter au congé de paternité.

obligations familiales:

•liéesàlagarde,àlasanté ou à l’éducation de l’enfant du salarié ou d’un enfant de son conjoint•liéesàl’étatdesantédu conjoint du salarié, de son père ou de sa mère, de son frère ou de sa sœur

•10joursparannée,sanssalaire•Cescongéspeuventêtre fractionnés en journées. La journée peut à son tour être fractionnée avec l’autorisation de l’employeur.

Présence requise:

auprès de l’enfant du salarié, de son conjoint, de l’enfant de son conjoint, de son père ou de sa mère, de son frère ou de sa sœur, de l’un de ses grands-parents en raison d’une grave maladie ou d’un grave accident

•Maximum12semaines*,sans salaire, sur une période de 12 mois•Lesalariédoitêtreàl’emploide son employeur depuis trois mois.

* L’absence peut être prolongée jusqu’à 104 semaines si son enfant mineur souffre d’une maladie grave, potentiellement mortelle.

Voisinage

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS10

«Aimer ses résidents jusqu’au bout»Par YveS DeSJarDinS,Président-directeur général

À l’aube d’une belle journée d’automne, le 19 septembre 2012, Monsieur

R., 85 ans, sort de la résidence Seigneurie de Salaberry à Québec. C’est

sa demeure depuis le 1er mai 2009. Comme à tous les matins, il prend

sa marche de santé avant le petit déjeuner.

Ce matin-là, après quelques pas seulement, il s’effondre, terrassé par

un malaise cardiaque.

une employée, voisine de l’immeuble, le voit s’écrouler et, croyant à une

chute due au pavé glacé, communique immédiatement avec la résidence.

Deux employés accourent sur place pendant qu’une troisième appelle

les secours. Réagissant rapidement, ils tentent de le réanimer, mais en

vain. Monsieur R. est aussitôt transporté en ambulance dans un centre

hospitalier où son décès est constaté.

Monsieur R. est un résident sans histoire, chaleureux et aimable, mais

discret. Il est apprécié des résidents et du personnel de la résidence. Il

s’était fait des amis. Il s’était trouvé un chez-soi et il l’appréciait.

Les propriétaires, un couple, ont été mis au courant du décès un peu

plus tard en avant-midi. Entre-temps, le directeur de la résidence était

pressé par l’hôpital, qui voulait savoir comment disposer du corps. Jusque

là, l’histoire semble banale. Les propriétaires font des recherches afin de

retracer les membres de la famille, ou des amis très proches, mais personne

n’est retrouvé. on découvre que Monsieur R. est un enfant de Duplessis.

Les résidents et le personnel de la résidence constituaient sa seule famille.

Les propriétaires ont donc retenu les services d’un notaire et d’un avocat,

à leurs frais, pour entamer des recherches testamentaires et autres

procédures légales. Aucun document n’a été trouvé. Les propriétaires ont

également fait des démarches pour disposer de la dépouille et connaître

leurs droits quant à leur intention d’offrir à leur résident un adieu décent.

Ils ont communiqué avec la curatelle publique et autres instances

gouvernementales, mais se sont butés à la même réponse : personne

ne connaissait les droits et permissions dans une telle situation. un des

propriétaires s’est rendu à l’hôpital afin de récupérer les effets personnels

de Monsieur R. : les vêtements qu’il portait, un chapelet et un recueil de

prières. Monsieur R. était croyant.

Les propriétaires apprennent alors des autorités de l’hôpital que, si rien

n’est fait, c’est la commune qui prend en charge ce type d’obsèques et

que les frais qui y sont liés sont assumés par le gouvernement. Le corps

allait donc être envoyé dans une fosse commune.

«Nous ne pouvions pas laisser notre résident se retrouver dans la fosse

commune; sa famille, c’était nous, nous devions nous en occuper, faire

quelque chose pour lui et pour sa famille, la résidence…», déclarent les

propriétaires.

Ils ont alors communiqué avec une maison funéraire afin que le corps soit

récupéré à l’hôpital et incinéré et que ses cendres soient ensuite placées

au columbarium.

Ils ont organisé des obsèques en bonne et due forme à la chapelle de la

résidence, dans le but de permettre à un plus grand nombre de résidents

d’y assister. une homélie a été prononcée, et les funérailles se sont faites

en présence des cendres, tandis qu’une photo du résident trônait à côté

de l’urne. Quelques résidents ont pris la parole, et l’animatrice a fait un

éloge touchant. Monsieur R. a eu des funérailles toutes simples, parmi sa

dernière famille. Tous les frais funéraires, fleurs, chants ont été acquittés

par les propriétaires de la résidence. Le contenu de son appartement – un

lit, un fauteuil, deux chaises et quelques vêtements – a été vidé par les

membres du personnel de la résidence. Adieu, Monsieur R.

«Être propriétaire d’une résidence, c’est souvent aller plus loin pour aimer

nos résidents jusqu’au bout.» un geste qui honore les propriétaires de

cette résidence de Québec, membre du Regroupement québécois des

résidences pour aînés.

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER201311

Espoir, un petit chien qui sème la joie à la résidence St-Éphrem Par Danielle lemieux,Gestionnaire de projet Formarez

La Résidence St-Éphrem héberge et offre des soins et services à 40 personnes

en perte d’autonomie dans la magnifique région de la Beauce. Les 25

employés de la résidence assurent l’assistance dans chacune des activités

de vie quotidienne des résidents, et ce, dans un milieu de vie sécuritaire,

chaleureux et accueillant dans le but de maintenir leurs habitudes de vie

naturelles et de viser le maintien optimal de leur autonomie. L’engagement

de Linda Roy, directrice de la résidence, et de son équipe est de répondre

aux besoins évolutifs des personnes en perte d’autonomie dans une

atmosphère familiale et agréable pour les résidents et leurs familles, en

leur permettant de s’intégrer et de vivre dans le respect et la dignité.

Très impliqués dans la communauté, les propriétaires de la résidence

St-Éphrem ont été approchés par l’organisme Les Papillons de l’Espoir,

dévoué aux enfants ayant des besoins spéciaux. L’organisme était à la

recherche de financement dans le but d’offrir un petit chien à une fillette

qui souffre d’une maladie dégénérative très rare. Afin de remercier la

Résidence St-Éphrem de son don, Les Papillons de l’Espoir lui offre un

échange intergénérationnel sous forme de zoothérapie. La petite fille et

son nouveau petit chien nommé Espoir, accompagnés de l’éducatrice

spécialisée de l’école, visiteront occasionnellement les résidents. La

première visite a duré une heure et a eu lieu le 12 décembre 2012 pour la

plus grande joie des résidents, qui ont adoré l’expérience. Tous voulaient

cajoler le petit chien, qui a été adorable. Quant à la fillette, Espoir a réussi

à lui décrocher un sourire malgré l’état que suscite sa maladie. Grâce à

cette initiative de la Résidence St-Éphrem et des Papillons de l’Espoir, une

petite fille et 40 résidents vivront beaucoup de bonheur et un bel échange.

une belle initiative qui témoigne du grand cœur des gens de la Beauce!

Carrefour certification

LEJOURNALDUREGROUpEMENTQUÉbÉCOISDESRÉSIDENCESpOURAÎNÉS12

Par Danièle marChanD, Responsable des dossiers gouvernementaux

Il y a sept ans à peine, les gestionnaires et propriétaires de résidences

privées pour aînés n’étaient encore assujettis à aucune réglementation.

Depuis, de nombreuses exigences légales ou réglementaires les concernant

ont été adoptées par les organismes publics, qu’elles proviennent du

ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, de la

Régie du bâtiment du Québec, des services de sécurité incendie ou du

ministère de la Santé et des Services sociaux. Le MSSS s’apprête d’ailleurs

à resserrer considérablement le tout premier régime de certification

des résidences pour aînés au pays, qu’il a mis en place il y a six ans.

Pendant combien de temps les gestionnaires de ces résidences pourront-

ils continuer à absorber une telle succession d’exigences sans que les

aînés, les employés des résidences et, bien sûr, la structure même de leur

secteur d’activité n’en subissent le contrecoup?

D’emblée favorable à la certification, le Regroupement québécois des

résidences pour aînés est préoccupé au premier chef par l’amélioration

de la qualité de vie et de la sécurité de ceux et celles qui ont bâti le

Québec et qui ont choisi d’habiter en résidence pour aînés. Aussi ses

responsables ont-ils appuyé sans réserve les principes à la base du projet

de loi 16 adopté l’an dernier pour resserrer le processus de certification.

C’est dans l’amélioration de la qualité de vie des aînés ainsi que dans

l’accroissement de leur sécurité et de la formation du personnel que les

nouvelles dispositions de la Loi trouvent tout leur sens. un autre aspect

éminemment positif de la nouvelle réglementation est qu’elle permettra

aux citoyens d’être mieux informés de ce qu’ils sont en droit d’attendre

d’une résidence.

La nouvelle réglementation en matière de certification de résidences pour aînés : Un équilibre fragile

L’ADRESSE-ÉDITIONDU15FÉVRIER201313

Mais plusieurs mesures de la nouvelle réglementation inquiètent les

dirigeants du RQRA et leurs membres, car elles pourraient faire modifier

l’offre de services aux résidents et augmenter le coût des loyers en

résidence. En effet, selon le type de services que leurs dirigeants choisiront

d’offrir, les résidences seront de facto classées soit dans la catégorie

des résidences pour personnes autonomes, soit dans celle des personnes

semi-autonomes. Si l’on considère les services actuellement offerts,

il apparaît évident qu’une grande majorité d’entre elles devraient être

classées dans la catégorie des résidences pour aînés semi-autonomes.

Mais cette catégorie sera assortie d’exigences plus strictes et, surtout,

plus onéreuses que celles qui seront imposées aux résidences pour

aînés autonomes. Compte tenu de la difficulté d’augmenter les loyers

de résidents dont la capacité de payer est, de toute façon, limitée, les

gestionnaires pourraient devoir choisir de ne plus offrir certains services

pour que leur résidence soit plutôt classée dans la catégorie des résidences

pour personnes autonomes.

C’est la décision corporative qu’a prise la direction des résidences Les

Jardins du Patrimoine situées à La Sarre, Amos, Rouyn-Noranda et Val-

d’or, qui accueillent une majorité d’aînés autonomes et quelques aînés

en légère perte d’autonomie. Dès que la nouvelle réglementation sera en

vigueur, ces résidences comptent mettre fin au programme de soutien à

l’autonomie qu’elles ont créé pour que leurs résidents puissent demeurer

plus longtemps chez eux sans trop taxer le système public de santé.

Concrètement, cela signifie que des services comme la distribution de

médicaments, le suivi de la glycémie ou l’aide pour mettre des gouttes

ophtalmiques aux aînés ayant subi l’ablation de cataractes n’y seront plus

offerts. Les nombreux aînés qui les requièrent devront donc faire appel

aux CSSS pour les recevoir. Cette décision accroîtra forcément la charge

des CLSC, déjà débordés, dont les ressources humaines et financières

sont limitées et à qui reviendra, en plus, la tâche d’évaluer les résidents

lorsque nécessaire.

La nouvelle réglementation de la certification incitera aussi certains

propriétaires à envisager de réduire leur capacité d’accueil, sans quoi ils

seront tenus d’embaucher et de faire former une personne de plus pour

assurer la surveillance dans leur résidence.

Ces normes de certification s’ajouteront à un autre nouveau règlement

venu modifier le Code de sécurité et obligeant l’installation de mécanismes

régulateurs de la température de sortie de l’eau dans les baignoires et les

douches de toutes les résidences privées pour aînés et tous les CHSLD.

on peut donc s’attendre à une hausse substantielle des coûts de gestion

et d’opération des résidences privées pour aînés, dans un contexte où

l’équilibre de ces entreprises est déjà fragilisé par un taux d’occupation plus

bas et une pénurie généralisée de préposés. Il y a tout lieu de craindre les

effets de ce cumul d’obligations sur cet important secteur, qui est aussi un

complément essentiel du système de santé et de services sociaux.

Coin Formarez

Formation PDSb, RCR etsecourisme : Faites nous connaîtrele nombre d’employés à former !Par Céline Germain, Conseillère à la formation et responsable des programmes

Dans le cadre des exigences de formation contenues dans le projet de

règlement lié à la certification des résidences, tous les préposés et le

personnel de surveillance devront avoir suivi la formation PDSB, RCR et

Secourisme ainsi que les mises à jour requises. Les résidences ont une

année pour se conformer à cette exigence.

Formarez souhaite vous faciliter la vie et s’affaire à contacter tous les

formateurs disponibles afin de structurer, dans toutes les régions, des

formations dans le but de répondre adéquatement et rapidement à vos

besoins. Dans la plupart des régions, ces formations seront offertes en

collaboration avec le service aux entreprises de la Commission scolaire.

Formarez souhaite recueillir vos besoins et s’assurera de contacter les

formateurs, afin de créer une cohorte dans votre région.

Faites nous savoir, le plus rapidement

possible, le nombre d’employés que vous

aurez à former ainsi que vos besoins en

termes de mises à jour (rafraîchisse-

ments). Dès qu’un nombre suffisant d’employés sera atteint dans votre

région, Formarez vous contactera pour vous donner les informations con-

cernant le coût (que nous tenterons de maintenir le plus bas possible),

l’horaire et l’endroit où la formation sera disponible.

Contactez Audrey Desjardins à [email protected] ou par téléphone au

514 526-3777 poste 243, qui vous fera parvenir le formulaire d’inscription

pour vos employés à former.

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Traduction offerte par :

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