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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES – BIMESTRIEL Le développement touristique est un enjeu crucial pour le futur. Un dossier qui fait le tour des points forts du tourisme de la métropole nantaise. Pages 11 à 16 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°28. Juillet / Août 2010 Infographie du dossier Métropole touristique P. 12 et 13 Nature Biodiversité : une verte vallée Page 22 Urbanisme Les deux ponts avancent Page 3 Mémoire Le Mémorial à l’esclavage Page 2 Tourisme, le grand défi Patrick Garçon

Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

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Nantes métropole internationale

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Page 1: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Le développement touristique est un enjeu crucial pour le futur. Un dossier qui fait le tour des points forts du tourisme de la métropole nantaise. Pages 11 à 16

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°28. Juillet / Août 2010

Infographie du dossier

Métropole touristique P. 12 et 13

Nature

Biodiversité : une verte vallée   Page 22

Urbanisme

Les deux ponts avancent  Page 3

Mémoire

Le Mémorial à l’esclavage  Page 2

Tourisme, le grand défi

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Grands événements

2 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Yanick Lahens et Jean-Marc Ayrault posent ensemble la première pierre du Mémorial, le 10 mai 2010.

Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv

Première pierre pour le Mémorial //

Il  y  avait  du  monde  et  il  y  avait de l’émotion. En ce 10 mai, sur le quai de la Fosse, entre le pont Anne de Bretagne et la passerelle Schœlcher,  la  pluie  fine  cou-vrait  de  son  manteau  gris  une cérémonie des plus importantes pour la ville de Nantes. Comme si  le  temps  offrait  ses  larmes à  ce  moment  de  tristesse  et  de mémoire.  Élus,  associations, habitants, étaient réunis ici pour la pose de la première pierre de ce  qui  sera  une  œuvre  majeure de la métropole nantaise : le futur Mémorial  à  l’abolition  de  l’es-clavage. « Cette œuvre propose un  regard  sur  le  passé  négrier de  Nantes  et  en  même  temps 

sur  l’esclavage  contemporain, déclarait alors Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Une  nation,  une  ville,  pour  se construire,  a  besoin  de  savoir d’où  elle  vient.  Nous  sommes comptables de ce qui ne doit plus être,  dire  notre  histoire,  sans 

honte,  sans  repentance.  Ainsi, nous serons forts de cette lucidité sur nous-mêmes. »Patrick  Mareschal,  président du  Conseil  général  de  Loire-Atlantique, poursuivait en insis-tant sur la dimension symbolique du Mémorial. « Cette œuvre est 

une leçon pour l’avenir. » Pour Jacques Auxiette, président de la Région Pays de la Loire, le mémo-rial incarne « la mémoire d’une ville  et  d’une  région  qui  n’ou-blient pas ».En écho à ces propos, des élèves de  Saint-Herblain,  du  collège Ernest  Renan,  lisent  ce  jour-là  des  textes  de  leur  composi-tion. Quelques bouts de phrases marquent alors les esprits et les cœurs : « L’odeur de ma peur ne peut me faire oublier l’horreur » ; «  Sans  arrêt,  je  suis  frappé  »  ; « Non à l’exploitation » ; « Je suis privé de ma liberté » ; « Ma vie est faite d’ignorance » ; « Je suis noir et fier de porter l’espoir » ; 

« Universelle fraternité » ; « Que vive la solidarité ». Un peu plus tard,  Yanick  Lahens,  écrivaine haïtienne, invitée d’honneur de cette  cérémonie,  tenait  un  dis-cours  magnifique  et  émouvant sur l’esclavage et sur les événe-ments terribles que son peuple a vécus récemment suite au trem-blement  de  terre.  «  J’éprouve une grande émotion dans ce lieu chargé d’histoire, ce lieu où mes ancêtres, captifs achetés depuis les côtes africaines, ont transité vers des terres inconnues d’eux pendant des siècles. Je remercie la Ville de Nantes de m’avoir invi-tée à partager avec elle ce moment d’émotion. » • DP

Une première pierre pour la mémoireLe 10 mai marque la Journée de la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leur abolition. Pour Nantes Métropole, en cette année 2010, cette date était aussi celle de la pose de la première pierre du Mémorial à l’abolition de l’esclavage.

Le Mémorial se bâtit sur un lieu chargé d’histoire

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Le 3 septembre prochain, le nouveau pont Léopold-Sédar-Senghor sera inauguré. Il sera ouvert à la circulation le lendemain.

Dans quelques semaines, Nantes Métropole va vivre un grand évé-nement.  Le  3  septembre  pro-chain, après 18 mois de travaux, le  pont  Léopold  Sédar  Senghor sera  inauguré.  Succédant  à  la passerelle  Schœlcher  réalisée en  2002,  et  précédant  de  peu le  futur  pont  Éric  Tabarly,  son jumeau  encore  en  gestation,  le pont Léopold-Sédar-Senghor est le quinzième franchissement de Loire du territoire de l’agglomé-ration nantaise. S’élançant d’une rive à l’autre du fleuve, il relie le boulevard  des  Pas-Enchantés  à Saint-Sébastien-sur-Loire et  le quai  Dumont  d’Urville  sur  l’Île 

de Nantes. Formé d’arcs métal-liques reposant sur cinq piles en Loire,  ce  pont  de  17  mètres  de large  s’étend  sur  une  longueur de 300 mètres. Rue fluviale.  Imaginé  par  l’ar-chitecte  Marc  Mimram,  le  pont Léopold-Sédar-Senghor  a  été conçu  comme  une  passerelle urbaine adaptée à tous les modes de  transports.  Nouvelle  rue  sur la  Loire  créée  notamment  pour améliorer  les  déplacements entre  les  différents  quartiers de  l’agglomération,  le  pont  est en effet accessible aux voitures, aux  transports  collectifs,  aux cyclistes et aux piétons. De part 

et  d’autre  des  voies  routières, de larges trottoirs recouverts de platelage  bois  permettront  aux piétons  de  cheminer  en  toute quiétude  et  de  profiter  pleine-ment  du  beau  panorama  offert par  ce  balcon  flottant  entre  air et eau. Le long du boulevard des Pas-Enchantés, une promenade dédiée aux piétons et aux vélos a été aménagée sous le pont. De là, les promeneurs pourront admi-rer le nouvel ouvrage d’art dont la belle silhouette élancée se fond si  bien  dans  le  paysage  ligérien qu’elle  semble  presque  trans-parente.  Comme  un  fil  de  soie tendu entre les deux rives. •  CP

Le pont Léopold-Sédar-Senghor

Grands événements

Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 3

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Nouvelle étape, nouvel horizonLa métropole nantaise a connu 20 ans de développement, 20 ans d’un dynamisme qui l’a conduite dans le peloton de tête des métropoles françaises. Mais comme les autres, depuis deux ans, elle subit les effets de la crise, et doit réagir pour sortir au plus vite de ses difficultés actuelles. En même temps, elle doit réfléchir à son avenir et construire un lendemain pour tous. Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, et le temps est venu de penser les 20 ans qui viennent. Nous devons dessiner un nouvel horizon, franchir une nouvelle étape. C’est pourquoi nous lançons, dès maintenant, Horizon 2030, une démarche qui nous éclairera sur notre devenir. La Conférence des maires, qui rassemble les 24 maires des communes de la métropole, sera l’instance de référence de ce projet, dont l’animation sera confiée à l’Agence d’Urbanisme de la Région Nantaise (Auran). Citoyens, élus, chefs d’entreprise, représentants d’associations ou de la société civile, nous aurons des choix collectifs à faire pour notre avenir. Cette démarche Horizon 2030 aidera chacun à les faire. Comment la métropole nantaise doit-elle continuer à grandir et à se transformer ? Quelles seront les grandes lignes de son destin ? Quel futur pour chacun ? Quel horizon commun pour les générations futures ? Demain se prépare aujourd’hui, et ensemble.

Jean-Marc AyraultPrésident de Nantes Métropole

Formé d’un tablier de 210 m de long par 28 m de large et d’un pylône de 57 m de haut, le pont Éric Tabarly est actuellement en cours de construction. Au printemps 2011, ce pont haubané reliera le quartier Malakoff à l’Île de Nantes. Le 7 juin dernier, après l’installation des deux tiers du tablier réalisée en avril et en mai, le mât du pont a été levé. Cette délicate opération a nécessité la construction de deux tours de 42 m de haut. Une fois mis à la verticale, le mât a été hissé au-dessus du tablier, puis redescendu, positionné précisément et fixé. Dominant désormais le fleuve, le mât du pont Éric Tabarly est un nouveau repère dans le paysage de la métropole nantaise.

La montée du mât du pont Éric Tabarly

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Renseignements sur www.nantesmetropole.fr

Au sud de Rezé, dans le quartier de  Ragon,  il  est  un  jardin  peu ordinaire  où  les  hommes  et  les légumes se cultivent de concert. Tandis que salades, radis, tomates et autres carottes croissent pai-siblement  grâce  aux  bons  soins prodigués  par  les  maraîchers, ceux-ci  renaissent  et  s’épa-nouissent aussi. Ce jardin, c’est celui  d’Oser  Forêt  Vivante,  une association  d’insertion  et  d’ac-compagnement  social  destinée aux personnes éloignées de l’em-ploi. Créé en 1999 sur un terrain de 1,5 hectare mis à disposition par la Ville de Rezé, le Jardin Oser emploie aujourd’hui six hommes et cinq femmes en contrats aidés 

directrice  de  l’association.  En parallèle de  leur emploi au  jar-din, ils se forment, réfléchissent à leur avenir, et mettent en œuvre leur projet professionnel. Notre objectif ultime est bien évidem-ment  le  retour  à  l’emploi,  mais il s’agit aussi de permettre à nos salariés  de  se  resocialiser,  de reprendre confiance, de rompre leur isolement en créant des liens avec d’autres, et de retrouver un rythme de vie quotidien. » Culture.  Depuis  sa  création,  le Jardin Oser a ainsi accompagné plus de 120 personnes, dont 57% sont ensuite partis vers un emploi ou une formation. Subventionné notamment par l’État, le Conseil général  de  Loire-Atlantique  et Nantes  Métropole,  Oser  Forêt Vivante tire également une partie de ses ressources de son activité.  «  Nous  produisons  environ 20  tonnes  de  légumes  par  an que  nous  vendons  sous  forme de  paniers  à  la  semaine  ou  à  la quinzaine  aux  70  adhérents  de l’association,  explique  Jean-Marc Bouyer,  le responsable du jardin. Une autre partie de notre production  est  transformée  et mise  en  conserves  par  l’Atelier Méli  Mélo,  un  autre  chantier d’insertion d’Oser Forêt Vivante. Enfin, nous approvisionnons les épiceries sociales de Rezé et de Bouguenais. » À l’avenir, la pro-duction de légumes d’Oser Forêt Vivante est amenée à se dévelop-per encore, puisque la commune de Bouguenais vient tout juste de lui confier une nouvelle parcelle de plus de 2 hectares. De quoi poursuivre encore long-temps ce travail essentiel : nour-rir les hommes et leur donner des racines solides. • CP

Dix bougies Nantes Initiative a fêté ses dix ans le 17 juin dernier. Soutenue par Nantes Métropole, cette structure a financé plus de 800 entreprises et permis la création ou le maintien de plus de 2500 emplois. Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr et aussi www.nantes-initiative.org

Village D’artisansInauguré en septembre 2009, le village d’artisans-TPE de Bouaye accueille sa première entreprise. Basé à Rezé, Noroit déménage pour s ’installer dans l’un des bâtiments modulaires conçus pour répondre aux besoins immobiliers des entreprises artisanales du territoire métropolitain. Fondée fin 2006, l’entreprise Noroit fabrique du matériel de traitement d’air pour les laboratoires destiné à protéger à la fois le manipulateur, sécuriser la manipulation et l’environnement.Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

Oser le jardinÀ Rezé, le jardin d’insertion de l’association Oser Forêt Vivante permet à des personnes en difficulté de repartir du bon pied.

de 6 à 24 mois. Orientés vers l’as-sociation par le Conseil général, la Mission locale ou la Maison de l’Emploi  de  la  métropole  nan-taise, les salariés du Jardin Oser travaillent 26 heures par semaine et bénéficient d’un accompagne-ment social et professionnel. 

«  Le  jardin  sert  de  support  à l’insertion.  Il  nous  permet  de proposer à nos salariés une acti-vité technique et manuelle pour qu’ils  se  réhabituent  au  monde du travail, confie Pascale Bosque, 

« Le jardin sert de support à l’insertion. » Pascale Bosque, Directrice de l’association Oser Forêt Vivante

Jardiner, travailler ensemble : une bonne façon de se réinsérer.

Pascal Sidaner et Gilles Mahé.

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actualités

Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 5

Située  aux  portes  du  vignoble nantais et baignée par la Loire, la commune de Basse-Goulaine bénéficie d’un patrimoine natu-rel de près de 58 ha formé d’es-paces boisés classés, de marais, de  cours  d’eau,  d’étangs…  Ce cadre de vie d’une qualité excep-tionnelle, à quelques encablures du  centre  de  l’agglomération nantaise, attire chaque année de nombreux nouveaux Goulainais. Pour  faire  face  à  cet  afflux  de population et satisfaire tous ses besoins, Basse-Goulaine déve-loppe  actuellement  son  offre d’habitat.  «  Près  de  300  loge-ments répartis sur 9 opérations différentes  sont  actuellement en  train  de  sortir  de  terre. Nous sommes particulièrement attentifs à ce que ces nouvelles constructions  s’harmonisent avec  l’existant,  explique  Alain Vey,  maire  de  Basse-Goulaine. Construire  des  logements  est nécessaire  pour  accueillir  de nouveaux  habitants,  mais  il  ne faut pas dégrader tout ce qui fait l’attractivité  de  la  commune  : la qualité du cadre de vie. Voilà pourquoi nous encourageons la construction de petits collectifs et de pavillons, plutôt que celle de vastes immeubles. » 

Situé  dans  le  centre-ville  de Basse-Goulaine,  le  parc  de  la Grillonnais, un écrin de verdure d’une superficie de plus de 7 ha, est  sur  le  point  d’accueillir  13 maisons  et  3  immeubles,  s’éle-vant chacun sur 3 niveaux. Nichés sous  les  frondaisons  d’arbres 

centenaires, ces petits collectifs comprendront 65 appartements, du studio au quatre pièces, dont 43  logements  sociaux.  «  Deux des trois  immeubles   abriteront des  logements  sociaux,  mais nous avons tenu à ce que la qua-lité des constructions et le choix 

des matériaux soient strictement les  mêmes  pour  tous  les  loge-ments.  Cette  opération  privée, importante pour Basse-Goulaine, illustre  bien  notre  objectif  : construire des logements de qua-lité et accessibles à tous dans un cadre de vie préservé. » • CP

Le parc de la GrillonnaisAu cœur du parc de la Grillonnais de Basse-Goulaine, 78 logements, dont 43 sociaux, sortent actuellement de terre. Ils accueilleront leurs premiers occupants en avril prochain.

Le succès du BusWay

Insertion : aller plus loin

Pont Tabarly : le mât monte

Le clin d’œil au web // Trois vidéos sur www.nantesmetropole.fr

Aux portes du vignoble, près de 300 logements sortent de terre dont 43 logements sociaux.

Page 6: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

La reconquête piétonne

Entre  les  rues  Jean-Jacques Rousseau  et  Crébillon, les  rues  Suffren,  Rameau et  Grétry  s’apprêtent  à connaître  une  importante 

mutation.  À  partir  du  mois  de juillet,  ces  rues  du  centre-ville de  Nantes  où  cohabitent  bars, restaurants, galeries d’art, bou-tiques  de  créateurs  et  échoppes d’objets rares, vont être réamé-nagées  pour  devenir  entière-ment  piétonnes,  restant  toute-fois  accessibles  aux  riverains  et aux livreurs. « Nous souhaitions cette  piétonnisation  depuis longtemps  et  nous  sommes ravis qu’elle voie le jour, confie Hugues  Frioux,  président  de Plein  Centre,  l’association  des commerçants du centre-ville de 

Nantes. Plus confortables et plus agréables, les rues piétonnes sont un atout pour le commerce. Elles laissent les passants plus dispo-nibles pour flâner et regarder les vitrines, et elles permettent aux commerces  d’investir  l’espace public et d’être plus visibles. » 

Convivialité.   Réalisée  par Nantes  Métropole,  la  transfor-mation des rues Suffren, Rameau et Grétry va consister à créer un vaste  plateau  continu  de  façade à façade, sans aucune dénivella-tion. Afin d’apporter de la lumi-nosité à ces rues étroites bordées de  hauts  immeubles  de  tuffeau, ce  plateau  sera  formé  de  dalles de granit beige clair. Par ailleurs, les luminaires seront remplacés et la station Bicloo située dans le 

bas de la rue Suffren sera dépla-cée.  «  La  transformation  des rues  Suffren,  Rameau  et  Grétry s’inscrit dans un mouvement de fond  engagé  depuis  plusieurs années  par  la  Ville  de  Nantes pour  piétonniser  son  centre-ville  et  le  rendre  plus  vivant  et animé,  explique  Alain  Robert, adjoint  au  maire  de  Nantes,  en charge  de  l’urbanisme  et  du commerce.  Après  le  réaména-gement des places Fernand Soil et  Royale,  ainsi  que  celui  des rues  de  la  Fosse  et  d’Orléans, nous poursuivons la reconquête du haut de la ville, dont l’une des principales étapes sera le réamé-nagement de la place Graslin en 2013.  Ainsi,  progressivement, par petites touches, nous redes-sinons  le centre-ville en créant des  espaces  publics  conviviaux et  agréables  à  vivre  pour  tous les  habitants  de  l’aggloméra-tion. » • CP

Nantes Métropole actualités

La piétonnisation du centre-ville de Nantes facilitera l’accès aux commerces.

Dans le centre-ville de Nantes, les rues Suffren, Rameau et Grétry s’apprêtent à devenir piétonnes.

« Nous sommes ravis que la piétonisation voie le jour. » Hugues Frioux, Président de Plein-Centre.

nantes, capitale Verte ? Depuis 2009, la Commission européenne attribue le titre de Capitale verte européenne qui chaque année, récompense une ville pour ses bonnes pratiques en matière de développement durable et de protection de l’environnement. Cette année, 17 villes européennes ont présenté leur candidature et seules 6 sont encore en lice : Barcelone, Malmö, Nuremberg, Reykjavik, Vitoria-Gasteiz, et Nantes, seule représentante française. La ville lauréate, qui succédera à Stockholm en 2010 et à Hambourg en 2011, sera désignée en octobre prochain. www.nantesmetropole.fr

nouVelle statueÀ l’occasion des célébrations du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, une statue du général de Gaulle a été inaugurée le 18 juin dernier. Elle trône désormais à Nantes, sur l’esplanade des Villes compagnons de la Libération, face au monument des 50 otages, qui nous rappelle que de nombreux Nantais s’engagèrent dans la Résistance.

bicloo, les stations qui rapportentDéposez votre Bicloo dans l’une des huit stations bonus du réseau et bénéficiez de 15 min. gratuites. Les abonnés annuels peuvent cumuler jusqu’à deux heures de crédit temps supplémentaires, attribuées automatiquement sur leur compte Bicloo. En savoir plus : www.bicloo.nantesmetropole.fr

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112,8 millions de voyages ont été faits en  transports collectifs en 2008,  dont 72 millions par des  abonnés Tan. 

Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 7

Nantes Métropole

Zapping

PrixDans le cadre des 3e Rencontres nationales Risques et Secteur Public des  8  et  9  juin  derniers,  Nantes  Métropole,  à  travers  sa  Mission risques et pollutions, a remporté le Prix de la gestion des risques publics, catégorie «Gestion de risque et résilience», qui récompense la capacité d’une collectivité à gérer une crise d’importance.

FleuveLes Rencontres du fleuve étaient au Pellerin le 10 juin dernier. Une journée riche en animations et spectacles, tout près du canal de la Martinière, l’un des joyaux de notre métropole. 35 000 personnes ont assisté aux spectacles des Rencontres du Fleuve.

+ 35,6%C’est l’augmentation du  nombre de voyages effectués  sur le réseau Tan entre  2000 et 2008. 

37% des habitants de Nantes Métropole utilisent quotidiennement les  transports collectifs,  la marche à pied, le vélo  ou le covoiturage. 

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8 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Un Institut hospitalo-universitaire pour NantesLe Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, l’Université de Nantes et Oniris, soutenus par Nantes Métropole, la Région des Pays de la Loire et le PRES UNAM, annoncent leur candidature pour la création d’un Institut hospitalo-universitaire (IHU).

Le  Centre  hospi-talier  universi-taire  (CHU)  et l’Université  de Nantes,  soutenus 

par  Nantes  Métropole et  la  région  des  Pays de  la  Loire,  ont  décidé de  joindre  leurs  forces pour  la  création  d’un IHU  (Institut  hospita-lo-universitaire)  pro-visoirement  intitulé  : 

«  European  Center  for Transplantation Sciences and Immunotherapy ». Cinq  IHU  seront  créés en France à l’issue d’une sélection  hautement compétitive dans le cadre des  appels  du  grand emprunt lancé par l’État.«  Le  pôle  de  recherche en  santé  nantais  s’est affirmé  en  moins  de 10  ans  comme  l’un  des 

plus  importants  de France,  assure  Jean-Marc  Ayrault,  Président de  Nantes  Métropole. Il  a  aujourd’hui  une reconnaissance  inter-nationale  dans  de  nom-breux  domaines.  » Immunologie  et  trans-plantation,  cancérolo-gie,  cardiologie,  gastro-entérologie,  nutrition humaine,  thérapies  cel-

lulaire  et  génique,  bio-matériaux, les domaines d’excellence  de  ce  pôle ne  manquent  pas.  Il  est désormais un élément clé de  l’attractivité des Pays de la Loire et un moteur du  développement  de  la recherche  dans  toute  la région. 

Le  succès  de  son  déve-loppement  repose  sur une  étroite  collabora-tion  entre  le  CHU,  le monde  de  la  recherche, l’Inserm,  l’Inra,  Oniris et  l’Université,  et  les entreprises  de  biotech-nologies ainsi que sur le soutien  apporté  par  les collectivités locales.«  Le  projet  d’IHU  est centré  sur  le  malade, la  compréhension  et  la guérison  de  sa  maladie, explique  le  professeur Jean-Paul  Soulillou, médecin  et  chercheur de  renommée  interna-tionale dans le domaine. Le projet fédère à ce jour plus de 1 000 personnes, dont  près  de  200  cher-cheurs.  Il  s’affirme comme  le  premier  pro-gramme  européen  dans le domaine des Sciences de  la  Transplantation  et de l’imunologie. » • CP

Une Métropole d’avance

George Karam, chirurgien, et le professeur Jean-Paul Soulillou.

les Machines De l’Île Le 1er juillet 2007, les Machines de l’Île ouvraient leurs portes au public. Trois ans après cette inauguration, le Grand Éléphant et la Galerie des Machines ont gagné leur pari en dépassant de 71% les prévisions initiales de fréquentation. En 2009, ils ont accueilli 261 450 personnes, dont 10 % de visiteurs internationaux. Aujourd’hui, les Machines de l’Île font route vers la deuxième étape du projet : Le Carrousel des Mondes Marins qui va bientôt s’ancrer au pied de la grue jaune sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes. lesmachines-nantes.fr

52 417C’est le nombre de kilomètres parcourus par l’ensemble des participants au Défi vélo de Nantes Métropole du 1er au 6 juin dernier, soit une économie de plus de 11 tonnes de CO2.

Ce projet rassemble 1000 personnes

Page 9: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 9

Les couleurs du temps

2007, 2009, 2011. Estuaire Nantes-Saint-Nazaire,  c’est  impair. Pourtant, il y a quelques semaines, la  biennale  d’art  contemporain a fait escale sur l’Île de Nantes. À l’angle du boulevard Léon Bureau et du quai François Mitterrand, l’im-meuble Harmonie Atlantique est en complète rénovation depuis 2008. Vu l’exceptionnelle situation géo-graphique du bâtiment, la Mutuelle Atlantique, propriétaire des lieux, a souhaité donner une dimension artistique à cette réhabilitation de grande ampleur. «  Nous  avons  voulu  intégrer  une œuvre d’art à notre bâtiment pour nous inscrire dans l’état d’esprit de la pointe Ouest de l’Île de Nantes, nouveau Quartier de la création de la métropole nantaise, et partici-per, à notre niveau, à l’embellisse-ment de la ville », explique Marie-Christine  Arthuis,  directrice  des affaires  générales.  Ainsi,  depuis la fin du mois de mai, le bâtiment d’Harmonie  Atlantique  accueille 

la  seizième  œuvre  pérenne  d’Es-tuaire.  Née  de  l’imagination de  l’artiste  choletais  François Morellet,  cette  œuvre  se  déploie désormais sur les façades Nord et Ouest de ce bâtiment érigé en 1975. Peintre, graveur et sculpteur inter-nationalement reconnu, François Morellet est considéré comme l’un 

des acteurs majeurs de l’abstraction géométrique  et  un  précurseur  du minimalisme. Pour Estuaire et  le bâtiment de la  Mutuelle, l’artiste a proposé une œuvre utilitaire faite de tubes de néons, son matériau de prédilection depuis 1963. Soleil rouge. Intitulée De temps en temps,  cette  création  de  François Morellet  est  une  sorte  de  baro-mètre  géant  indiquant  le  temps qu’il fera quatre heures plus tard. Symbolisant  respectivement  les nuages,  la  pluie  et  le  soleil,  des arcs blancs, de courtes diagonales bleues et un demi-cercle rouge sont accrochés aux façades du bâtiment. Reliés en permanence à une station 

météorologique, ces néons s’allu-ment ou s’éteignent selon ce que le ciel nous réserve. « Avec De temps en temps,  j’ai  voulu  inventer  une œuvre qui change, qui évolue avec le temps et qui crée des surprises chez celui qui la regarde », explique François Morellet. Ainsi, à douze mois du dernier opus d’Estuaire, ces trois robes couleur du  temps  viennent  compléter  la collection  des  œuvres  pérennes de  la  biennale  d’art  contempo-rain. « En 2011, au terme des trois éditions  d’Estuaire,  vingt-deux œuvres pérennes seront réparties sur toutes les communes riveraines de  la  Loire,  de  Nantes  à  Saint-Nazaire.  Formant  un  monument dispersé, cette collection va iden-tifier  notre  territoire  dorénavant marqué  par  la  présence  de  l’art, explique Jean Blaise,  initiateur et chef d’orchestre d’Estuaire. En  rejoignant  L’Absence,  Manny et  Les Anneaux,  les  trois  œuvres d’Estuaire déjà présentes sur l’Île de Nantes, De temps en temps com-plète  un  parcours  saisissant  qui met en valeur l’architecture et  les nouvelles activités de l’île, autrefois industrielles. » • Carole Paquelet

Les Goûts uniquesLes  4  et  5  septembre prochains,  la  1re  édi-tion  du  Festival  les Goûts Uniques inves-tit  Nantes.  Durant deux  jours,  ce  nou-veau  festival  invite  le public à rencontrer les meilleurs producteurs de la région, et convie les  plus  grands  chefs français, dont l’illustre Michel  Troisgros,  à travailler  les  produits du  terroir.  Ainsi,  les Goûts  Uniques  vont faire  des  Pays  de  la Loire le théâtre unique de  tous  les  goûts,  le point  de  convergence national des meilleurs acteurs de la gastrono-mie  contemporaine. Au  programme  de  ce week-end : Le Champ des  Producteurs  pour goûter et découvrir les meilleurs  produits  de la  région  ;  La  Tablée unique, un dîner fes-tif  pour  800  convives dans  la  cour  du  Lieu Unique  ;  Le  Grand Chaud, 9 cours de cui-sine  donnés  par  des grands  chefs  ;  et  Les Ateliers  du  Goût,  des conférences  convi-viales sur des produits exceptionnels  suivies de dégustations. • CPInformations et réservations : lelieuunique.com

Soleil ou pluie ? Sur l’Île de Nantes, « De temps en temps » de François Morellet, la seizième œuvre pérenne d’Estuaire, nous dit tout.

« J’ai voulu inventer une œuvre qui change avec le temps. » François Morellet, artiste.

Le bâtiment des mutuelles Harmonie Atlantique éclairé à la lumière de l’œuvre De Temps en Temps.

Page 10: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

Une Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Coup de pouce aux jeunes chercheursPlus d’une vingtaine de jeunes chercheurs nantais ont été distingués en obtenant des allocations de recherche ou des prix de thèses attribués par Nantes Métropole et le Conseil général de Loire-Atlantique.

Lénaïc MadecDoctorant en première année de thèse

L’objet de la thèse de Lénaïc Madec renvoie à une certaine actualité, en l’occurrence l’apparition des voitures

électriques. « Pour le moment, il y a un problème de recharge des batteries, souvent lente. Par ailleurs, ces batteries donnent une faible autonomie aux véhicules

électriques. Mon travail va porter sur ces différents problèmes. » Axées sur « le greffage moléculaire de

matériaux d’électrode », ses recherches tendent vers la réalisation de « batteries au lithium à ultra-haute

efficacité ». « L’objectif est d’optimiser les contacts entre les différents constituants d’une électrode afin que les

transferts électroniques soient plus rapides et que la batterie se recharge ainsi plus vite. »

Thomas VincentDoctorant en première année de thèsePas facile de présenter votre travail de recherche quand l’objet de votre thèse se décline comme suit : « Résolution efficace de programmes linéaires multi-objectifs en variables mixtes. » « Je suis d’accord avec vous, c’est tout à fait barbare », s’amuse Thomas Vincent, tout en s’employant à donner des pistes de compréhension. En résumé, il s’agit de résoudre des problèmes de logistique « en modélisant ces problèmes d’une façon mathématique ». Un travail de recherche qu’il mène au Laboratoire d’Informatique de Nantes Atlantique et pour lequel il bénéficie, comme cinq autres doctorants, d’une allocation annuelle de 28 666 euros octroyée par Nantes Métropole, pour une durée de trois ans.

Soutenir,  coûte  que  coûte,  la recherche : une nécessité soulignée par Patrick Mareschal, président du Conseil  général,  et  Yannick  Guin, vice-président de Nantes Métropole 

en  charge  de  l’enseignement  supérieur  et de  la  recherche  lors  de  la  remise  des  prix de thèses, en mai dernier. « La recherche contribue  au  développement  du  territoire 

et  au  progrès  de  la  société,  a  rappelé  le premier.  C’est  dans  la  matière  grise  et  la recherche que l’argent est le mieux investi. » Le  second  a  relevé  quant  à  lui  quelques contradictions : « On parle beaucoup de la recherche,  mais  sans  forcément  lui  don-ner  les  moyens.  Un  pays  comme  la  Chine y  consacre  5  %  de  son  PIB.  En  France,  ce pourcentage est de 2,3 %. Localement, nous devons  faire  en  sorte  que  Nantes  compte dans le domaine de la recherche. »

Voilà  pourquoi  les  deux  collectivités  sou-tiennent  la  recherche  nantaise,  dont  Yves Lecointe,  président  de  l’Université  de Nantes,  a  livré  un  instantané  en  quelques 

chiffres  :  «  L’université  nantaise  compte 1  300  doctorants  et  73  laboratoires  de recherche  accrédités  par  le  ministère  de l’Enseignement.  Deux  cent  soixante-dix thèses sont soutenues en moyenne chaque année. »Du  côté  du  Conseil  général,  les  dotations Atlanthèse  (12000  euros  par  thésard) financent cette année les travaux de 10 étu-diants. Pour ce qui est de Nantes Métropole, 6  allocations  de  recherche  pour  des  doc-torants (28 666 euros par an et par docto-rant pendant trois ans), 4 bourses Hampaté Bâ  destinées  à  des  chercheurs  africains (7622 euros chacune) et 3 prix de thèse (un de 5000 euros, deux de 2500 euros) ont été attribués. • Isabelle Corbé

Un clin d’œil à la Web TV : // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv

Thèses à la nantaise : les jeunes chercheurs primés !

Portraits

1 300 doctorants et 73 labos

Page 11: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 11

« Nous sommes en train de revoir  la  façon dont nous proposons de faire du tourisme sur la métropole nantaise, explique Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme. C’est une nouvelle étape. C’est une mise en tourisme de l’ensemble de la métropole. Il y a tout ce qu’il faut, mais il faut le rendre plus lisible. Il faut proposer des parcours, des  itinéraires,  des  incontournables,  des  formules  à thème, art, architecture, patrimoine historique, nature, gastronomie, vignoble, fleuve. » Une façon d’y voir plus clair et de mieux profiter de tout ce que l’on a.La destination Nantes doit aussi se démarquer des autres destinations touristiques pour renforcer son attrait, « son attractivité » disent les spécialistes. Notre pays, pour ne citer que lui, recèle en effet nombre de cités aux charmes bien connus, aux identités fortes, qui attirent à elles la planète entière. « Il se passe ici des choses qui ne se pas-sent nulle part ailleurs, estime Valérie Demangeau. Les Machines de l’Île, la Folle Journée ou Estuaire témoignent de notre créativité et surtout de notre originalité. Avoir un château comme celui des Ducs de Bretagne, au cœur de la ville, est aussi une chance inouïe. Combien de villes peu-vent en dire autant ? » Autre atout qui permet aussi de se distinguer ? « Nous avons un vignoble, avec une identité forte, un vin que tout le monde connaît, le Muscadet, c’est aussi un atout pour une métropole d’avoir des vignes à ses portes, constate Valérie Demangeau. Nos communes du vignoble portent cette identité et il faut la valoriser et la faire mieux découvrir. » Cette démarche pour le tourisme rejoint en fait les autres politiques  publiques  menées  par  Nantes  Métropole. «  Dans  les  transports,  les  déchets,  l’économie,  l’ur-banisme,  entre  autres,  Nantes  Métropole  développe des  politiques  innovantes,  assure  Valérie  Demangeau. Notre métropole a ainsi une image de territoire innovant et moderne. Dans  le  tourisme, nous devons continuer à aller de l’avant pour proposer des choses originales à nos habitants et à nos visiteurs d’où qu’ils viennent. » Cet effort aura évidemment des conséquences positives pour demain. « Donner envie aux gens de venir nous découvrir, c’est aussi parfois leur donner envie de s’ins-taller, de créer leur entreprise ici, de créer des emplois, et ainsi participer à la dynamique de notre métropole. » • David Pouilloux

Lorsque l’on fait du tourisme, il faut bien avouer que l’on aime être un peu pris en main. C’est un moment de détente, de flânerie, de repos, de plaisir, et  tout ce qui peut nous faciliter  la  tâche est bienvenu. La métropole nantaise ne manque pas d’atouts pour donner envie de la visiter. Art, culture, verdure, gastronomie, vignoble, hôtellerie, rien ne fait défaut pour que le plateau touristique soit aussi sédui-sant qu’un plateau de fruits de mer un soir d’été au bord de l’eau. Mais il parfois difficile de savoir par où commencer. 

Nantes, Métropoletouristique

De la page 11 à 16

• Un enjeu économique crucial• Rencontre avec Jean Blaise• Un trophée pour le Baron• Tourisme : une question à Valérie Demangeau

Pages 20 et 21

• Découvrez la tribune des expressions politiques

Le tourisme porte des enjeux économiques très importants. Votre métropole souhaite faciliter

la découverte de son territoire et attirer de nouveaux visiteurs.

Nantes Métropole mise sur

le tourisme

Page 12: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

Un beauvignobleAvec 10 000 hectares de vignes et environ 600 viticulteurs, le vignoble porte l’identité nantaise, et ne manque pas d’attirer les amateurs de promenades et de bons vins.

Estuaire 2007-2009-2011L’art contemporain dans le paysage naturel ou urbain, et pour tous, c’est la réussite de cette biennale qui a vu plus de 800 000 personnes la découvriren 2009. 

Nantes, métropole touristique

Une vie culturellericheLes Allumées, Royal de Luxe, Scopitone, la Folle Journée, le Lieu Unique,Musée des Beaux-Arts,Estuaire, etc. Nantes est une place-fortepour la culture en France. 

Le tourisme est l’un des enjeux les plus importants pour l’avenir de la métropole nantaise. Tourisme de proximité, tourisme international ou tourisme d’affaires, votre métropole accélère son attractivité. Pour cela, elle peut compter sur de solides atouts.

Une gastronomiecréativeLe Prix Charles Monselet met à l’honneur la gastronomie nantaise, ses vins, et surtout ses meilleurs chefs ! Produits du terroir, saveurs venues d’ailleurs, le mélange fait «miam-miam» !

Les Machines de l’ÎleLe Grand Éléphant, la Galerie des Machines, et bientôt les Mondes Marins, les Machines de l’Île font partie de l’imaginaire commun nantais.  

Deséquipements à la hauteurPour le tourisme d’affaires, les équipements métropolitainsseront mis au niveau des standards européens, pour attirer des événements internationaux. 360 manifestations 

accueillies chaque année par la Cité internationale des Congrès, et 80 par le Parc des Expositions.

La mer à deux pas, la Loire et ses belles rives, la Sèvre nantaise, l’Erdre, le lac

de Grand-Lieu, les maraisde Couëron, de Goulaine,

la métropole nantaise est riche de son eau, pour les loisirs, plage ou voile, et le plaisir. Le Belem est l’emblèmede l’identité maritime

et fluviale de Nantes.

2 millions 

de visiteu

rs 

en 2009 

Nombred’emplois directs estimé (hôtellerie comprise)

9800 

Nombrede nuitéeshôtellerieannuelles :

1,5 million 

109 nationalités 

126 000 

visiteurs a

ccueillis 

dans les b

ureaux de

l’Office de

 tourisme

(+6% par 

rapport

à 2008) 

Progression de la fréquentationtouristique (2006-2008):

+23%

Étrangers Français

+42%

Chiffred’affairesestimé: 

500 millions d’euros 

L ’ e a u   e s t   l à   p a r t o u t

    Le Château  des ducs de BretagneUn château de cette beautéen plein centre-ville, c’est une aubaine ! Le joyau de pierre de Nantes accueille plus de 1,2 millions de visiteurs   par an.

Un patrimoineurbain d’exception

Cathédrale Saint-Pierre,Île Feydeau, passage Pommeraye, les Nefs,les châteaux, Tour Lu, Tour à plomb, Maisonradieuse, Muséed’histoire de Nantes, immeuble Manny… Les empreintesde l’histoireet l’architecture contemporainesont des atouts pour fairevenir des visiteurs. 

Lesbalades 

vertes Les 24 communes de la métropole regorgent de promenades, souvent au fil de l’eau, à découvrir à pied ou à vélo.

Page 13: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

Un beauvignobleAvec 10 000 hectares de vignes et environ 600 viticulteurs, le vignoble porte l’identité nantaise, et ne manque pas d’attirer les amateurs de promenades et de bons vins.

Estuaire 2007-2009-2011L’art contemporain dans le paysage naturel ou urbain, et pour tous, c’est la réussite de cette biennale qui a vu plus de 800 000 personnes la découvriren 2009. 

Nantes, métropole touristique

Une vie culturellericheLes Allumées, Royal de Luxe, Scopitone, la Folle Journée, le Lieu Unique,Musée des Beaux-Arts,Estuaire, etc. Nantes est une place-fortepour la culture en France. 

Le tourisme est l’un des enjeux les plus importants pour l’avenir de la métropole nantaise. Tourisme de proximité, tourisme international ou tourisme d’affaires, votre métropole accélère son attractivité. Pour cela, elle peut compter sur de solides atouts.

Une gastronomiecréativeLe Prix Charles Monselet met à l’honneur la gastronomie nantaise, ses vins, et surtout ses meilleurs chefs ! Produits du terroir, saveurs venues d’ailleurs, le mélange fait «miam-miam» !

Les Machines de l’ÎleLe Grand Éléphant, la Galerie des Machines, et bientôt les Mondes Marins, les Machines de l’Île font partie de l’imaginaire commun nantais.  

Deséquipements à la hauteurPour le tourisme d’affaires, les équipements métropolitainsseront mis au niveau des standards européens, pour attirer des événements internationaux. 360 manifestations 

accueillies chaque année par la Cité internationale des Congrès, et 80 par le Parc des Expositions.

La mer à deux pas, la Loire et ses belles rives, la Sèvre nantaise, l’Erdre, le lac

de Grand-Lieu, les maraisde Couëron, de Goulaine,

la métropole nantaise est riche de son eau, pour les loisirs, plage ou voile, et le plaisir. Le Belem est l’emblèmede l’identité maritime

et fluviale de Nantes.

2 millions 

de visiteu

rs 

en 2009 

Nombred’emplois directs estimé (hôtellerie comprise)

9800 

Nombrede nuitéeshôtellerieannuelles :

1,5 million 

109 nationalités 

126 000 

visiteurs a

ccueillis 

dans les b

ureaux de

l’Office de

 tourisme

(+6% par 

rapport

à 2008) 

Progression de la fréquentationtouristique (2006-2008):

+23%

Étrangers Français

+42%

Chiffred’affairesestimé: 

500 millions d’euros 

L ’ e a u   e s t   l à   p a r t o u t

    Le Château  des ducs de BretagneUn château de cette beautéen plein centre-ville, c’est une aubaine ! Le joyau de pierre de Nantes accueille plus de 1,2 millions de visiteurs   par an.

Un patrimoineurbain d’exception

Cathédrale Saint-Pierre,Île Feydeau, passage Pommeraye, les Nefs,les châteaux, Tour Lu, Tour à plomb, Maisonradieuse, Muséed’histoire de Nantes, immeuble Manny… Les empreintesde l’histoireet l’architecture contemporainesont des atouts pour fairevenir des visiteurs. 

Lesbalades 

vertes Les 24 communes de la métropole regorgent de promenades, souvent au fil de l’eau, à découvrir à pied ou à vélo. Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 13

Page 14: Journal Nantes Métropole n°28 Juillet août 2010

14 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Nantes, Métropoletouristique

« Un Japonais et un Nantais peuvent aimer la même œuvre artistique »

1. Récemment l’œuvre de François Morellet pour le bâti-ment des mutuelles Harmonie Atlantique a été installée. C’est la seizième du parcours des

œuvres pérennes d’Estuaire. En quoi, alors que nous sommes à mi-distance entre Estuaire 2009 et Estuaire 2011, est-ce symbolique ?C’est  la démonstration que l’on passe de l’événement au « monu-ment ». Estuaire est aujourd’hui ce  que  j’appelle  un  monument dispersé, qui jalonne les 120 km de  rives  entre  Nantes  et  Saint-Nazaire.  En  2011,  nous  aurons une  collection  d’une  vingtaine d’œuvres que l’on pourra décou-vrir  tout  au  long  de  l’année,  et pas seulement durant deux mois, tous les deux ans. Les communes qui  ont  l’une  des  œuvres  d’Es-tuaire sont, je crois, contentes de l’avoir. À l’avenir, il faudra entre-tenir, enrichir et exploiter cette précieuse collection.

2. Vous parlez évidemment d’exploitation touristique. Est-ce important de miser sur le tourisme pour le dévelop-

pement économique d’une métropole ?Dans le monde,  la France est  le pays qui accueille le plus de tou-ristes  (près  de  76  millions  par an). C’est donc la première des-tination mondiale et c’est l’un des premiers secteurs économiques de notre pays. Les grandes villes ne peuvent se passer des retom-bées économiques du tourisme. Le tourisme participe activement à  l’économie  d’un  territoire. Nantes doit devenir une destina-tion forte du tourisme en France et à l’international.

3. Comment attirer en particu-lier les touristes étrangers ?Pour  Estuaire,  le  fait  que  des artistes  internationaux  aient réalisé  les  œuvres  est  détermi-nant. Ils sont reconnus mondia-lement et leurs noms attirent les amateurs d’art où qu’ils soient. Si l’on ajoute les Machines de l’Île, le Château des Ducs, le Musée des 

Beaux-Arts  ou  le  Lieu  Unique, on peut dire que Nantes fait aux étrangers  l’une  des  plus  belles propositions artistiques et cultu-relles de province.

4. Justement, comment se démarquer de Lille, Bordeaux ou Lyon ?Toutes les métropoles régionales ont  bien  entendu  une  même ambition  touristique,  mais  pas les  mêmes  atouts.  L’important, c’est de miser sur sa singularité, sa différence, son côté atypique. Estuaire  est  une  manifestation artistique inédite,  les Machines de l’Île sont uniques au monde. D’ailleurs,  c’est  la  marque  de fabrique de Nantes d’être capable d’exporter  ses  événements,  qui sont des prototypes, comme les Allumées  devenues  les  Nuits Blanches à Paris, Royal de Luxe qui fait des tournées mondiales ou la Folle Journée qui essaime à l’étranger. C’est une constatation 

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Jean Blaise, nouveau directeur de l’office de tourisme. Les douves du château des Ducs de Bretagne.

C’est l’été et sûrement le moment idéal pour découvrir sa propre métropole. Une idée ? Découvrez donc le parcours des œuvres pérennes d’Estuaire, le Château des Ducs, l’incroyable richesse architecturale de l’Île de Nantes ou la beauté du vignoble. Vous hésitez ? Dans ce cas, pour vous donner envie, on vous propose une rencontre avec Jean Blaise, nouveau directeur de l’Office de tourisme Nantes Métropole, et bientôt directeur de Nantes Culture et Patrimoine.

« Nous travaillons sur une destination Grand-Ouest qui réunira Nantes, Saint-Nazaire et Rennes. Ce sera une façon de renforcer notre proposition pour les touristes étrangers. Une marque de territoire sera créée pour 2011. »Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme.

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Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 15

Nantes, Métropoletouristique

« Un Japonais et un Nantais peuvent aimer la même œuvre artistique »évidente : il faut faire une propo-sition décalée, originale.

5. Le patrimoine historique est aussi un capital précieux pour attirer les touristes ama-teurs de « vieilles pierres ». Comment se situe Nantes ?Le quartier du Bouffay, le passage Pommeraye,  l’île  Feydeau  ou  le Château sont très intéressants de ce point de vue-là. Mais Nantes n’est pas Bordeaux. Notre ville a été  bombardée,  son  patrimoine d’hier a souffert. Mais ce que l’on construit aujourd’hui, sur l’Île de Nantes en particulier, est le patri-moine  de  demain.  La  richesse architecturale de notre métropole est aussi un atout. Elle a une image de  ville  moderne  et  innovante. C’est une chance formidable.

6. Attirer les étrangers, oui, mais peut-on séduire en même temps les habitants de la métropole nantaise ?

Je pense qu’Estuaire montre que c’est possible. Les artistes recon-nus mondialement font venir des amateurs d’art du monde entier. Mais  ils  ont  inscrit  leur  œuvre dans le paysage local. On ne peut pas  les  déplacer.  Le Pendule  de Roman  Signer  parle  de  l’his-toire  des  sablières  de  Rezé.  Le « bateau mou » d’Erwin Wurm au Pellerin donne à voir le canal de la Martinière. La Villa cheminée de Tatzu Nishi révèle la beauté de l’estuaire de la Loire. Ces œuvres deviennent  les « tours Eiffel » locales. Les habitants,  les com-munes, se les approprient com-plètement.  Un  Japonais  et  un Nantais peuvent aimer la même œuvre artistique.

7. On parle d’art, de culture, mais l’art de vivre aussi peut attirer des visiteurs ?C’est vrai. Mais Nantes n’est pas vue  comme  une  place  forte  de la gastronomie en France. C’est 

www.nantes-tourisme.fr

notre faille. Nous avons pourtant des  produits  locaux  extraordi-naires, issus de la mer et de nos maraîchers, et des chefs de talent. En septembre, nous organiserons le  festival  des  Goûts  Uniques, avec  d’immenses  tablées  de 800  personnes,  un  grand  mar-ché et des grands chefs français et d’ici, ainsi que des partenaires privés. Nous avons aussi un beau vignoble, c’est une chance. Il faut mettre en place un parcours tou-ristique  mêlant  gastronomie  et vins.

8. Vous avez pris la tête de l’Office de tourisme de Nantes Métropole et serez bientôt le directeur de Nantes Culture et Patrimoine qui regroupe, entre autres, les Machines de l’Île et le Château des Ducs de Bretagne. Est-ce une façon de donner une cohérence plus forte à cet ensemble et une image plus lisible ?

Jusqu’à  présent,  nous  avions une offre riche mais éparpillée, et une offre récente puisque les Machines ou le Château des Ducs de  Bretagne  ne  sont  ouverts  au public que depuis 2007. Mon rôle est de donner du liant à tout cela, avec une bonne coordination de chaque proposition, une harmo-nisation des horaires, une bonne communication,  une  excel-lente signalétique. Des parcours lisibles qui se feront facilement : parcours Nantes-Saint-Nazaire, parcours  de  l’Erdre,  parcours sur la Loire en amont de Nantes, parcours  Route  des  vins.  Les lieux  d’accueil  pour  l’Office  de tourisme doivent aussi être plus séduisants,  mieux  placés,  plus évidents à trouver. Estuaire 2011 arrive, les Mondes Marins seront livrés dans deux ans. Notre objec-tif, c’est que tout soit en place en 2012. •Propos  recueillis  par  David Pouilloux

Le Pendule de Roman Signer. La Villa Cheminée.

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16 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Nantes, Métropoletouristique

Un trophée pour le BaronSous la houlette de l’Office de Tourisme Nantes Métropole et d’Inter-Loire Nantes, le Grand Prix 2010 Charles Monselet a été attribué à Jean Charles Baron de la Maison Baron Lefèvre. Cette belle table concourait dans la catégorie « brasserie ».

Jean-Charles  Baron  avait  les larmes aux yeux et une bien petite voix  pour  ce  ténor  de  la  cuisine nantaise lorsqu’il a reçu le Grand Prix  Charles  Monselet  2010  des mains de Jean-Marc Ayrault, pré-sident  de  Nantes  Métropole.  Le chef est enfin honoré à la hauteur de son talent et de son investisse-ment pour défendre une cuisine de terroir, une cuisine qui marie simplicité,  élégance  et  goût.  Sa femme  Isabelle  qui  donne  son nom  de  jeune  fille  à  la  Maison Baron Lefèvre dira de lui ce soir : « Je suis fière de lui. » L’établissement  est  situé  dans une  ancienne  halle  maraîchère. Cette splendide brasserie-épice-rie se trouve dans le quartier du Champ de Mars, à Nantes. Jean-Charles Baron dit : « Je fais une cuisine de produits. C’est-à-dire que  l’on  reconnaît  ce  qu’il  y  a dans l’assiette. Si c’est un sandre, 

une anguille ou un brochet. Une carotte,  des  petits  pois  ou  du fenouil.  »  Ici,  la  blanquette  de veau, le bœuf bourguignon ou le pot-au-feu  sont  mitonnés  avec soin. Les poissons de la Loire ou de l’Atlantique sont cuits à point. 

Les produits maraîchers sont eux dorlotés comme il se doit. Quant à la carte des vins, elle rend hom-mage  aux  meilleurs  domaines, en  particulier  à  nos  muscadets.Durant  cette  même  soirée, conduite  de  main  de  maître  par Emmanuel  Torlasco,  d’Inter-Loire  Nantes,  le  prix  de  la  table « étonNantes » 2010 a été donné à  2  restaurants  ex  aequo.  L’un  à Patrick Giraud (L’Orée du Bois), 

Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme.

Nantes Métropole accélère son développement touristique. Pourquoi miser sur ce secteur en particulier ?

C’est d’abord un moyen de créer de la richesse et des emplois. En temps de crise, il faut avoir conscience qu’aucun secteur d’activité ne doit être négligé. Le tourisme est l’une des filières économiques les plus importantes dans notre pays. Ensuite, le tourisme est un moyen de faire rayonner l’image de la métropole nantaise, en dehors de nos frontières. Nantes a vocation à s’internationaliser. Nantes est une citadelle de la culture, de l’art, et c’est aussi une métropole verte et bleue, qui a des atouts pour le tourisme de plein air. Il est donc important de développer des projets touristiques et culturels comme les Machines de l’Île ou Estuaire, deux projets qui font venir des gens du monde entier, mais qui plaisent aussi aux habitants de la métropole. Et en même temps, chaque commune de la métropole a également un rôle à jouer, un visage touristique à affirmer. C’est pour cela que nous développons aussi le tourisme de découverte et de loisirs. Enfin, nos équipements pour accueillir le tourisme d’affaires montent en gamme pour attirer davantage de professionnels.

dans la catégorie « gourmande ». L’autre à Patrick Hervy (L’ardoise) dans  la  catégorie  «  bistrot  ». Enfin,  Le  Domaine  d’Orvault  a raflé le Prix du public. Nathalie et Sylvain Lejeune étaient extrême-ment émus. « Notre équipe, c’est 60 personnes. Je salue leur travail. Je remercie aussi notre nouveau chef, Antoine Lainé, qui, depuis deux ans, fait une cuisine formi-dable. » Le  monde  viticole  était  lui  aussi dûment  représenté.  Pierre-Marie  Luneau-Papin  (Domaine Luneau-Papin),  Pierre-Jean Sauvion  (Château  du  Cléray), Jérémie  Mourat  (Domaine J.  Mourat),  Catherine  Bouin-Jacquet  (Domaine  de  Bel  Air), entre autres, étaient de la partie, et  ont  pu  faire  découvrir  leurs meilleurs crus. • David Pouillouxen savoir plus sur : www.nantes-tourisme.fr

« Les chefs et les vignerons nantais font honneur à leur territoire. » Rachel Bocher, Présidente de l’OTNM.

Jean-Charles Baron et sa femme Isabelle, lors de la soirée de remise du Grand Prix Monselet.

www.cuisineetvinsdenantes.fr

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Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 17

Les élus répondent aux citoyens

Le Plan de déplacements urbains (PDU) est une véritable feuille de route des actions qui seront réa-lisées en matière de transports. Afin  d’associer  les  habitants  à cette révision, les élus de Nantes Métropole ont organisé un ate-

Pour garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole révise son Plan de déplacements urbains (PDU). Elle associe actuellement les habitants dans le cadre d’un atelier citoyen.

lier citoyen. Objectif : connaître les  habitudes  de  déplacements des habitants et  leur vision sur la mobilité de demain. À l’issue de  cet  atelier,  les  citoyens  ont rendu leur avis auquel les élus ont répondu le 3 juin dernier tout en 

dévoilant les grands axes du futur PDU 2010-2015. Priorité piéton.  Selon  les citoyens,  «  le  piéton  doit être  une  priorité  absolue  et  la marche,  considérée  comme  un vrai  mode  de  déplacement  ». Pour répondre à cette demande, les espaces publics des centres-villes  seront  sécurisés  et  amé-nagés afin de modérer la vitesse des  voitures  et  permettre  ainsi aux piétons de s’imposer. « Un plan piéton sera réalisé d’ici 2015 et  une  signalétique  spécifique indiquant des itinéraires proté-gés et des temps de parcours sera déployée sur l’ensemble de l’ag-glomération », a également indi-qué Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Petite reine. Concernant le vélo, les participants aux ateliers sou-haitent que sa pratique devienne plus courante. En conséquence, 

Christian LepageCarquefolien « Participer à cet atelier m’a permis de donner mon avis et de contribuer à la réflexion sur les déplacements de demain. Avec les élus, nous avons parlé le même langage, et aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir été entendu. En tant qu’habitants, nous avons

conforté les élus dans leurs intuitions, un consensus s’est dégagé et nous avons réalisé un vrai travail de coproduction. Participer à une telle démarche est très enrichissant. Cela oblige à réfléchir et à comprendre l’environnement dans lequel on vit. Chaque citoyen devrait pouvoir prendre part à une telle expérience au moins une fois dans sa vie. »

Anne Pinot Bouguenaisienne

« J’utilise ma voiture chaque jour, mais j’aimerais pouvoir m’en passer. J’ai donc saisi

l’occasion de cet atelier pour réfléchir à d’autres modes de déplacements. Pendant l’atelier, tout le monde a pu

s’exprimer et il y a eu une vraie écoute. À huis clos, nous

avons pu travailler ensemble et partager alors que nous ne nous connaissions pas. De ce point de vue, l’expérience est incroyable.

Aujourd’hui, nos préconisations ont été retenues et je m’en réjouis. Je crois que les élus doivent multiplier les expériences de démocratie participative pour impliquer davantage les citoyens et

prendre en compte leur expertise. »

La Métropole avec vous

Nantes Métropole va développer les services de location et réali-ser des axes cyclables continus, lisibles  et  sécurisés.  D’autre part,  le PDU 2010-2015 prévoit la  création  de  7  500  nouvelles places  de  stationnement  d’ici 2014. Chronobus.  «  Les  transports collectifs sont performants mais il faut poursuivre leur développe-ment », estiment les habitants. Ainsi, le PDU prévoit la création de 10 lignes Chronobus, dont 7 avant 2014. « Circulant de 5h à minuit, ces bus seront plus fré-quents et plus réguliers que les bus classiques, a expliqué Jean-François  Retière.  Couvrant plus de 100 km, ces lignes vont considérablement  améliorer le  maillage  du  territoire.  Par ailleurs, nous allons renforcer le service des transports collectifs en soirée et pendant les vacances scolaires. » • CP 

ils ont participé à l’atelier citoyen

Concertation : le PDU de A à Z

Clin d’œil à la Web TV // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv

Les citoyens et les élus se sont rencontrés pour parler du PDU.

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En  novembre  2009,  le  Plan Déchets  de  Nantes  Métropole  a été adopté à  l’unanimité. Les 24 maires  ainsi  que  leurs  équipes municipales  partageaient  un constat  identique  doublé  d’une volonté  commune  :  réduire  la fréquence de collecte des déchets devenait nécessaire.Ce projet d’envergure se justifie pour  plusieurs  raisons.  «  Nous avons  conscience  que  cela  va changer  les  habitudes  de  nom-breux habitants, explique Michèle Gressus,  vice-présidente  de Nantes  Métropole  déléguée  à  la collecte, au traitement et la valo-risation  des  déchets.  Mais  c’est aussi  parce  qu’ils  ont  modifié leurs  comportements  que  nous devons nous adapter. Ces dix der-nières années,  les habitants ont fait de gros efforts pour trier. » 

En  effet,  chaque  métropolitain produit  moins  de  déchets  non recyclables destinés à être inciné-rés (260 kg par an et par habitant en 2009 contre 310 kg en 1999), et  donc  plus  de  déchets  recy-clables (53 kg en 2009 contre 35 kg  en  1999).  Autre  constat  :  les habitants  de  la  métropole  nan-taise fréquentent beaucoup plus les  déchetteries  où  la  collecte progresse (185 kg en 2009 contre 125 kg en 1999). Cette augmen-tation  des  éco-gestes  peut  être rapprochée  d’un  autre  constat  : la deuxième collecte des déchets est globalement moins utilisée. La plupart des foyers (environ 70 %) ne sortent leur bac qu’une fois par semaine au lieu de deux, et, lors de  ce  deuxième  passage,  le  taux de remplissage des bacs avoisine souvent seulement 20 à 35%.

Passage partiel pour cinq com-munes. Les zones pavillonnaires et  les  petits  immeubles  d’habi-tation  représentent  72  %  de  la population. Ils sont directement concernés  par  la  réduction  des fréquences de collectes. 

En revanche, pour certaines zones à  forte  densité  ou  concentrant certaines  activités  (commerces, restaurants…), les collectes vont perdure,  notamment  à  Nantes, Rezé,  Orvault,  Saint-Herblain et  Saint-Sébastien-sur-Loire. Conséquence  positive  :  moins de  collectes  induit  un  nombre moindre  de  camions  de  ramas-sage dans les rues, donc moins de ralentissements de la circulation et  moins  de  nuisances  sonores. Sur  le  plan  environnemental, avec une réduction de 30 % des kilomètres effectués sur certains secteurs, environ 600 tonnes de CO2 par an vont être économisées. Un résultat en totale adéquation avec les objectifs du Plan Climat de  Nantes  Métropole.Enfin, grâce aux nouveaux marchés des collectes, une économie d’envi-ron 700 000 euros par an va être réalisée.  Celle-ci  sera  réinjec-tée  dans  le  Plan  Déchets.  But  : participer  aux  investissements nécessaires  au  développement du  tri  sélectif  des  déchets,  à  la réhabilitation  des  déchèteries, au  développement  des  réseaux de chaleur, à l’amélioration de la qualité environnementale. Cette économie  financera  la  subven-tion de 20 euros pour l’achat d’un composteur. • Isabelle Corbé

53 kg de déchets triés par an et par habitant en 2009, contre 40 kg en 2001

303 291 tonnes de déchets ménagers produits par les 580 000 habitants de la métropole

106 456 tonnesde déchets collectées dans les déchèteries(soit 35% du tonnage global des déchets ménagers), avec environ 1 687 000 visites par an.

522 kg de déchets ménagers      produits      par chaque      habitant      par an.  

Le taux de refus sur les collectes sélectives a diminué en passant 

de plus de 28% en 2003 à moins de 21% en 2009.

335 000  habitants en collecte sélective en porte à porte sur l’agglomération.

125 000  habitants en collecte sélective Tri’sac.

Les chiffresclés 2009des déchets de NantesMétropole 

12  déchèteries

4  éco-points

18 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Communauté urbaine

Le Plan Déchets entre en actionÀ l’automne 2011, une seule collecte par semaine des déchets sera effectuée sur les 24 communes de la métropole nantaise. Cette nouvelle phase de réduction de fréquence de la collecte commence dès septembre 2010. C’est une mesure phare du Plan Déchets de Nantes Métropole, lui-même inscrit dans le Plan Climat territorial visant à réduire les émissions de CO2.

Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole déléguée à la collecte, au traitement et la valorisation des déchets.

En dehors du passage de 2 jours à un jour de collecte, quelles sont les autres actions majeures du Plan Déchets?

D’ici à 2013, la collecte sélective en porte-à-porte devrait être généralisée sur toute la métropole, par le biais des sacs ou bacs, jaunes et bleus. Des investissements vont aussi être réalisés pour moderniser les chaînes de centres de tri d’Arc en Ciel. Autre grand chantier d’un coût de 5 millions d’euros : réhabiliter, améliorer et sécuriser les déchèteries. En 2011 et 2012, les déchèteries de Vertou et Rezé vont être concernées, précédant Saint-Herblain, Saint-Sébastien et Carquefou, en 2013. Au terme de cette opération, qui se prolongera les années suivantes, les 12 déchèteries métropolitaines seront toutes réhabilitées ou rénovées. Enfin, la réalisation d’une ligne de séparation supplémentaire pour le tri optique des sacs jaunes et bleus TRI’SAC sur le site Valoréna, à Nantes, est programmée en 2013.

600 tonnes de CO2 seront économisées

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Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 19

Communauté urbaine

Achat d’un composteur : une aide de 20 eurosUne aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur ou d’un lombricomposteur est mise en place à compter du 5 juillet par Nantes Métropole. Ce  dispositif  s’inscrit  dans  une démarche de responsabilisation des ménages  : en effet, un tiers des déchets non recyclables sont organiques  (déchets  issus  de  la cuisine ou des jardins) et biodé-gradables. Après  transformation  (décom-position  grâce  au  composteur), ils  peuvent  être  utilisés  comme produit fertile naturel pour le jar-dinage. Par conséquent, le déve-loppement de la filière du com-postage  individuel  a  un  impact sur  la réduction du tonnage des ordures ménagères. Condition  pour  bénéficier  de cette aide : être domicilié sur la métropole. Pièces  à  fournir  :  justificatifs d’achat  du  composteur  et  de domicile,  RIB  et  formulaire  de demande  téléchargeable  sur  le site www.nantesmetropole.fr.

Septembre 2010 : les communes concernées sont Couëron, Indre, Saint-Herblain, Sautron, Orvault, Carquefou, Mauves-sur-Loire, Basse-Goulaine, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Rezé et Bouguenais.

À partir de janvier 2011, la deuxième phase va toucher les communes de La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin.

Prévue mi-juin 2011, la troisième phase s’attachera exclusivement à la ville de Nantes.À noter qu’à Bouaye, Saint-Léger-les-Vignes, Brains et Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, les collectes sont déjà hebdomadaires, et qu’aux Sorinières le passage de deux à un passage s’est déroulé en 2009.

Piles,batteries, etc.Dépollution

Emballagesen carton, 

papiers, journaux, prospectusCartons

d’emballageet journaux

Bouteilleset flacons

en plastique Pulls, tuyaux,

bacs decollecte, etc.

Emballages en métal (cannettes, boîtes de conserve, etc.) Outils, vélo,carrosserie, 

etc. 

Bouteilleset bocaux en verreVerre

Encombrants(matelas,

chaises, etc.) Valorisationmatière eténergétique

GravatsComblementde carrières

Déchetsélectriques 

et électroniques Réemploi

ou dépollution et valorisation

matière 

Déchets verts (tontes de pelouse, 

branches, feuilles, etc.)Compostage 

Modifications des collectes : le calendrier

Déchets : un plan en marche

Clin d’œil à la Web TV // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv

Que deviennent vos déchets ?

Composter, c’est réduire le volume de ses ordures ménagères.

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Expressions politiques

20 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Tourisme : Une ambition pour tousGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate.Avec 9800 emplois et 500 millions d’euros de  chiffre  d’affaire,  la  filière  touristique occupe une place importante dans la métro-pole  nantaise.  En  2009,  notre  territoire  a accueilli  ainsi  2  millions  de  visiteurs,  soit une augmentation en deux ans de 20% pour la  clientèle  française  et  de  25%  pour  l’in-ternationale. Dans un contexte difficile, où les familles ont dû faire des choix pour leurs vacances, Nantes Métropole confirme donc son statut de destination jeune, originale et attractive en étant une des seules destina-tions françaises à progresser.Une destination en plein développementLa force de Nantes Métropole repose sur une offre locale de qualité et sa fonction de porte d’entrée du territoire en direction du litto-ral atlantique, des châteaux de la Loire et de la Bretagne Sud grâce à sa gare TGV et son aéroport. Initialement  porté  par  la  curiosité  susci-tée par l’effervescence culturelle de Nantes (Royal  de  Luxe,  Biennale  Estuaire,  Folle Journée),  l’intérêt des visiteurs pour notre territoire  a  été  relayé  et  renforcé  par  l’ar-rivée  d’équipements  majeurs  comme  le Château des Ducs de Bretagne rénové ou Les Machines de l’Île. Renforcer le tourisme de proximitéDerrière ces grands équipements, qui ser-vent de locomotive au territoire et qui font la joie de tous, notre métropole bénéficie d’une grande richesse qu’il faut découvrir. Canal de la Martinière,  lac de Grand-Lieu, vignoble nantais, rives de Loire, balades sur  l’Erdre ou le long de la Sèvre nantaise, les opportuni-tés de sorties et de découvertes seraient trop longues à  lister. Sans oublier  la Cuisine et les Vins de Nantes : le Prix Charles Monselet vient chaque année récompenser le travail et la passion des professionnels. Cette diversité correspond à la demande des familles pour une offre facilement accessible et authen-tique. Nantes Métropole va donc travailler avec les communes pour que cette richesse 

de notre territoire soit encore mieux connue par tous. Investir dans l’attractivité internationaleLes Britanniques, les Allemands et, de plus en plus, les Espagnols et les Québécois sont les  principales  nationalités  qui  nous  ren-dent visite chaque année. Aujourd’hui,  les touristes  qui  recherchent  une  destination originale,  le temps d’un week-end ou d’un congrès, découvrent l’estuaire de la Loire, un environnement magnifique au carrefour de paysages à fortes identités comme les vignes du  Muscadet  ou  les  marais  de  Guérande. Nantes Saint-Nazaire doit donc jouer sur ses atouts : sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs. Pour cela, nous devons doter le territoire d’outils mieux adaptés et ne pas disperser nos énergies. C’est pour cette rai-son que nous voulons regrouper les moyens de l’Office de Tourisme, du Château des Ducs de Bretagne, des Machines de l’Île et de  la Biennale Estuaire, et que nous avons décidé de travailler avec Saint-Nazaire et la Chambre de Commerce et d’industrie sur une marque de territoire unique à l’international.En  matière  de  tourisme,  il  faut  travailler localement, car  les habitants sont  les pre-miers  ambassadeurs  de  Nantes  Métropole lorsqu’ils emmènent leurs proches pour une balade ou une visite de notre patrimoine. Il faut  également  continuer  le  travail  engagé pour susciter la curiosité et l’intérêt au-delà de nos frontières afin d’attirer visiteurs et activité économique.Contact : [email protected]

Nantes Métropole, fer de lance d’un tourisme nouveau ?Groupe Verts, régionalistes et solidaires. Avec  une  offre  de  découvertes  qui  s’étoffe Château, Musées, Machines, avec des évé-nements qui (d)étonnent Estuaire, spectacles de rue, avec des professionnels imaginatifs, Nantes Métropole devient une destination touristique majeure. Il nous faut faire grandir harmonieusement cette réalité, car  l’enjeu 

en termes d’emplois est réel, mais surtout parce que l’accueil de visiteurs signifie l’ou-verture à l’autre. Ce pan de notre économie doit  être  durable,  équitable  et  facteur  de cohésion  sociale  :  un  tourisme  pour  tous, avec des offres plus variées et mieux valori-sées, ne délaissant pas les budgets modestes.Cette nécessaire évolution va de pair avec le respect  de  l’environnement,  qui  donne  la priorité aux déplacements doux. Ainsi, très vite, il faut que notre métropole ne constitue plus le chaînon manquant du magnifique cir-cuit « Loire à vélo », si populaire et abouti, depuis sa source jusqu’à l’océan.Nous devons accompagner les gestionnaires d’équipements  dans  les  indispensables adaptations à cet écotourisme, que chacun appelle de ses vœux. L’exemple du camping nantais du Petit Port est emblématique : tri des  déchets,  chauffe-eau  solaire,  récupé-ration d’eau de pluie pour l’arrosage ou les chasses  d’eau,  éclairage  économe,  maté-riaux sains y seront implantés cet automne. Gageons que cela serve d’exemple, avant de devenir tout simplement la norme.Mais  les  meilleurs  prescripteurs  et  les meilleurs guides de notre métropole en sont ses habitants. Nous en sommes les « décou-vreurs », les premiers à pouvoir profiter de ce territoire élargi qu’est le cadre estuarien, 

Question : « Quel projet touristique pour la Métropole nantaise ? »

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roviaires, routières et aériennes compétitives mais aussi par une gamme hôtelière de stan-ding répartie sur l’agglomération encourage-rait de plus longs séjours et serait la voie vers une reconnaissance internationale. Mais ce projet touristique ne peut être une réussite  que  si  la  concertation  avec  tous les  partenaires  (communes,  associations, citoyens…)  est  garantie.  Ce  dont  on  peut douter  au  regard  de  l’opacité  et  de  la  pré-cipitation entourant  la mise en place de  la nouvelle structure en charge du tourisme et de la culture à Nantes Mé[email protected]

Développer le tourisme fluvial et maritime Centre Démocratie et Progrès. La Loire maritime et fluviale est notre principal atout.C’est l‘image forte qui nous manque, inter-nationalement reconnue, facilement iden-tifiable  avec  le  premier  des  châteaux  de  la Loire.Elle nous différencie et nous authen-tifie, avec l’Erdre, la Sèvre, les rus et zones humides.Coordonnons toutes nos offres touristiques, autour de l’eau et des activités maritimes et nautiques, avec des animations permanentes.Ce tourisme fluvial et maritime générera des emplois  :  aménagement  des  installations, construction, entretien, remise, pilotage des bateaux.Tourismes écologique, industriel et d’affaires  doivent  être  inclus.Le  tourisme d’affaires requiert davantage de foires, salons et congrès internationaux, et donc de déve-lopper nos infrastructures.Le  tourisme  industriel  bénéficie  d’atouts importants  :  laboratoires  et  industries  de haute technologie de niveau international, PME et artisans de grand talent.La décou-verte  de  l’écosystème,  élément  majeur  de notre tourisme, doit se faire avec les asso-ciations locales ayant déjà de solides actions éducatives et ludiques.Mais un véritable port de plaisance est [email protected]

ristiques soucieuses de l’accès du plan grand nombre est à privilégier. L’appropriation par les habitants de leur patrimoine culturel ne saurait être qu’un objectif,  il nécessite des choix politiques en matière de tarification, d’anticipation des attentes… Il nécessite en même temps l’évolution des infrastructures, la protection de l’environnement, le droit aux vacances pour [email protected]

Une identité touristique concertée Groupe Équilibre et Démocratie. L’offre touristique proposée par Nantes Métropole ne  peut  se  résumer  aux  Machines  de  l’Île ou  aux  richesses  patrimoniales  de  la  ville centre. Ce constat s’impose puisque Nantes n’a  même  pas  été  candidate  au  label  de Capitale européenne de la culture. Cela pose par ailleurs la question de la notoriété de la manifestation  Estuaire.  À  présent,  Nantes Métropole doit se poser les bonnes questions pour impulser  la dynamique que mérite sa politique touristique. Nantes  Métropole  possède  de  nom-breux atouts, mais donne-t-elle à ses par-tenaires  les  moyens  de  les  valoriser  effi-cacement?  Le  territoire  est  composé  de 24  communes  aux  identités  et  aux  patri-moines naturel, urbain mais aussi humain (citoyens, associations, élus, professionnels du tourisme et de  la culture) d’une grande richesse. L’offre touristique à réinventer doit être concertée et adaptée aux spécificités des communes pour aboutir à un plan de mise en  valeur  et  de  découverte  de  notre  terri-toire. Un tourisme de proximité de qualité et accessible à tous est une clé de réussite et ne signifie pas le repli. Au contraire,  le besoin d’identification, de lisibilité et  de promotion des offres est ainsi confirmé. Notre  agglomération  peut  développer  une palette touristique variée :  tourisme écolo-gique, de plaisance, urbain, d’affaires, cultu-rel ou de terroir. Ainsi, une offre diversifiée et identifiée confortée par des dessertes fer-

avec ses formidables richesses environne-mentales naturelles. Faisons-en profiter tous les visiteurs, pour encourager un tourisme solidaire et équitable, intelligent et durable. Contact : [email protected]

Pour et avec les habitantsGroupe des élu-e-s communist-e-s.L’agglomération  dispose  d’atouts  incon-testables au plan touristique par la richesse de son patrimoine architectural, naturel et historique. Un aspect important est d’appro-fondir une démarche partenariale avec l’en-semble des acteurs de la filière touristique, tout en considérant la place singulière du ser-vice public et donc de nos collectivités locales. Qu’il  s’agisse  d’espaces  naturels,  de  sites historiques,  d’équipements  publics,  voire d’événements  culturels,  la  place  et  le  rôle du service public donnent du sens à l’orien-tation politique en la matière. Le tourisme ne saurait en effet n’être qu’un support de commercialisation, voire de « marchandisa-tion ». Le développement de politiques tou-

Question : « Quel projet touristique pour la Métropole nantaise ? »

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Grand angle sur la biodiversité

Biodiversité : dans le sens du Cens

Les  plus  grandes  beautés  du monde  sont  souvent  discrètes. Pour observer celles du monde naturel, flore et faune de concert, on pourrait penser qu’il faut par-tir loin, très loin de chez soi. Lors d’une récente visite de la vallée du  Cens,  on  a  pu  observer  que cette idée était toute faite et que la  beauté  et  la  richesse  de  nos zones  humides,  de  nos  forêts alluviales, de nos rives de Loire, étaient bien là, sous nos yeux qui ne savent plus regarder. En effet, au pied de nos maisons et de nos immeubles, aulne, frêne, saule, 

œnanthe  safranée,  iris  jaune, héron, héron bihoreau, foulque, brochet, sandre, anguille, truite, témoignent de la diversité biolo-gique, plus communément appe-lée biodiversité, qui règne sous nos fenêtres.Fin mai, sous  le soleil et  le ciel bleu,  nous  avons  donc  pris  le bateau,  vogué  sur  l’Erdre,  cap vers  le  Cens.  À  quelques  bat-tements  d’ailes  de  héron  du centre-ville de Nantes,  la végé-tation  sur  les  rives  est  impres-

sionnante.  «  La  métropole nantaise s’est engagée dans une série  d’actions  de  préserva-tion de la biodiversité, explique Christian  Couturier,  vice-pré-sident  de  Nantes  Métropole  en charge de  la qualité des eaux et de  l’assainissement.  Les  diffé-

rentes  actions  que  nous  avons conduites  ici,  dans  la  vallée  du Cens, entre 2005 et 2010, réha-bilitation des berges, construc-tion  d’une  passe  à  poissons, amélioration  des  continuités piétonnes,  s’inscrivent  dans  le cadre de la trame verte et bleue de la métropole. »Trame verte et bleue ? Une expli-cation s’impose. « La notion de trame verte et bleue découle du Grenelle  de  l’environnement, une feuille de route de l’État qui fixe entre autres les grands prin-cipes d’action pour la protection de  l’environnement,  explique Clarisse Paillard, chef du service eaux et espaces naturels à Nantes Métropole.  Prenons  l’exemple de notre métropole. Vu du ciel, sur  une  carte,  on  distingue  des masses  vertes,  des  réservoirs riches  en  biodiversité,  et  des masses “ bleues”, rivière, fleuve, lac. Le principe de la trame verte et bleue consiste à se fixer pour objectif de connecter les réser-

voirs  de  biodiversité  entre  eux par  le biais de corridors écolo-giques, comme les cours d’eau, les haies, les talus, etc. Ces cor-ridors permettent aux espèces de se déplacer, aux membres d’une même  espèce  de  se  trouver,  de se reproduire, et bien sûr de se nourrir. » De  la  trame  verte  et  bleue  à  la métropole verte et bleue, il n’y a bien sûr qu’un pas que nous fran-chissons allégrement. D’ailleurs les  chiffres  parlent  d’eux-mêmes.  La  métropole  nantaise compte  plus  de  47  ruisseaux, 250  km  de  rives,  quatre  zones classées Natura 2000, 15 500 ha d’espaces  naturels,  dont  9  500 de  zones  humides,  15  000  ha d’espaces agricoles. « C’est une richesse extraordinaire, estime Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. C’est aussi un patrimoine qu’il faut préserver et protéger. »La première étape de la préser-vation repose sur le droit. « Des 

Nantes Métropole a mené à bien une opération de restauration du milieu naturel dans la vallée du Cens. Entre frênes et passe à poissons, entre hérons et œnanthes safranées, une visite au cœur de la nature, là où la biodiversité nantaise s’épanouit follement.

« Le monde naturel est un espace à préserver et à protéger. » Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole.

L’œnanthe safranée montre son ombrelle blanche sur les rives du Cens. L’iris jaune déploie ses pétales pour attirer les insectes.

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Biodiversité : dans le sens du Censespaces remarquables comme la Petite  Amazonie  sont  protégés au  niveau  européen,  rappelle Maryline  Guillard,  directrice du  service  énergie  et  environ-nement  à  Nantes  Métropole. Les espaces agricoles sont aussi préservés  grâce  au  document d’urbanisme. » Ensuite, il s’agit de mener à bien des opérations concrètes  de  protection  de  la biodiversité.  Un  programme de  plantation  de  trois  forêts urbaines représentant 1 400 ha est en cours.La  restauration  de  la  vallée  du Cens est elle achevée. Les moyens mis en œuvre pour protéger une telle coulée verte sont nombreux. « On retire les espèces invasives, des  espèces  exotiques  qui  nui-sent aux espèces locales, raconte Clarisse  Paillard.  Parmi  elles, la  renouée  du  Japon,  la  jussie ou le laurier. On retire aussi les espèces  qui  n’ont  pas  d’intérêt écologique important pour pré-server  les  zones  humides  inté-

pour les truites notamment. « Le Cens est une rivière magnifique et  ce  qui  a  été  fait  ici  par  les équipes  de  Nantes  Métropole est  remarquable,  estime  André Yardin,  président  de  la  Gaule nantaise, association de pêcheurs qui regroupe 10 000 adhérents, la  plus  importante  de  l’Hexa-gone. Nous allons tout faire pour que cette rivière soit classée en première catégorie. »La protection de la biodiversité est  un  enjeu  majeur  pour  les villes  de  demain.  «  Une  étude nationale  menée  par  douze laboratoires est en cours actuel-lement  pour  définir  ce  qu’est une ville verte et bleue, rapporte Jacques  Soignon,  directeur  des espaces verts de Nantes. Nantes fait partie des villes qu’ils regar-dent  de  près  sur  les  questions du  climat.  Quelles  actions  sont menées  et  quels  résultats  sont obtenus  ?  »  Il  suffit  parfois  de regarder autour de soi. • David Pouilloux

ressantes.  On  protège  aussi  les espèces  rares  ou  endémiques, c’est-à-dire ne poussant qu’ici, comme la fritillaire pintade ou la dorine à feuilles opposées. » Plus généralement, la protection de  la  biodiversité  a  un  impact important.  «  La  biodiversité assure des tas de services, aussi bien  à  nous,  humains,  qu’aux animaux et aux végétaux, pour-suit Clarisse Paillard. Elle four-nit  de  la  nourriture,  de  l’eau, des  minéraux,  régule  le  climat, limite  les  inondations,  permet le recyclage naturel de l’eau, des nutriments. Elle offre aussi des services  récréatifs,  comme  les balades,  la  pêche.  Une  partie de notre travail consiste ainsi à assurer les continuités piétonnes et aménager des espaces d’obser-vation. » Plusieurs  associations  ont  été associées  dans  le  cadre  de  la restauration  du  Cens,  pour  la construction en particulier d’une passe à poissons, sorte d’escalier 

Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv

Dans le sens du Cens //

Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge de la qualité de l’eau et de l’assainissement.

Quel lien entre la protection de l’eau et la protection de la biodiversité ?

On ne peut pas rejeter n’importe quoi dans le milieu naturel. Depuis plusieurs années, Nantes Métropole affiche sa politique de l’eau à travers la réalisation des Programmes Neptune, contrats d’agglomération passés avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Depuis 1994, 3 contrats Neptune se sont succédé. Neptune 1 a consisté à adapter le transfert et le traitement des eaux usées à la croissance urbaine. Neptune 2 devait assurer la restauration hydro-écologique des cours d’eau dans la concertation. Neptune 3 a pris fin en 2009. Il était consacré au cycle de l’eau, à l’assainissement , ainsi qu’à la restauration et la mise en valeur des milieux aquatiques. Des études et des travaux par bassins versants ont ainsi pu être menés, en particulier sur le Cens, l’Aubinière et l’Ilette. Neptune 4, en cours de préparation, porte la politique de l’eau de Nantes Métropole, articulée autour du cycle de l’eau, avec trois volets : eau potable, assainissement et milieux aquatiques, avec l’objectif de protéger la ressource en eau et les milieux aquatiques, conformément à la directive cadre européenne sur l’eau.250 km de rives pour la métropole. Les élus de la métropole ont travaillé ensemble sur ce projet « biodiversité » .

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Sautron. Prenant sa source à Vigneux-de-Bretagne, le Cens traverse les communes de Sautron, d’Orvault et de Nantes, avant de se jeter dans l’Erdre, « la plus belle rivière 

Nantes. Du 6 juillet au 13 août, Aux heures d’été, le festival des cultures d’ici et d’ailleurs, investit Nantes. Pour sa 6e édition, le festival propose un riche programme de créations artistiques et accueille plus de 70 artistes venus du monde entier. Concerts, contes, projections de films et bals s’installent dans les parcs, les jardins, et sur les places, ainsi transformés en lieux de spectacle chaleureux et conviviaux. L’Heure à deux. Une heure pour découvrir des duos musicaux intimistes, des duos d’ici et d’ailleurs formés d’artistes émergents ou confirmés. Les 6, 13, 20 et 27 juillet, et les 3 et 10 août à 20h au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. L’Heure du conte. Une heure où l’on s’assoit sous l’arbre à palabres pour se laisser raconter des histoires et des mythes venus du monde entier. Les 7, 21 et 28 juillet, et les 4 et 11 août à 16 h dans le Val de Chézine, au pied du pont Jules César, à Nantes. Aux heures et caetera. La fête républicaine à la nantaise avec concert, animations, grand repas et feu d’artifice. Une soirée de fête et de partage sur les bords de la Loire. Le 14 juillet à partir de 18h sur le quai de la Fosse à Nantes. L’Heure du ciné. Le cinéma prend l’air dans les parcs nantais avec un cycle consacré au thème « Voisins, voisines ». Les 7, 15, 21, 28 juillet et les 4 et 11 août à la tombée de la nuit. La Mix’Heure. Une heure dédiée à la rencontre entre artistes des musiques du monde. Des concerts riches, originaux et multiculturels. Les 8, 22, 29 juillet, et le 5 août à partir de 18h, square du Maquis de Saffré à Nantes. L’Heure du bal. Une heure pour chalouper et guincher dans une ambiance guinguette et cabaret. Le 13 août à 20h au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. plus d’infos : www.auxheuresete.com

La Vallée du Cens

Aux heures d’été

Agenda

de France », selon François 1er. S’écoulant sur une distance de 23 kilomètres, le Cens recèle de nombreuses surprises. En prenant le temps de flâner au cœur de sa vallée 

préservée, on peut découvrir une faune et une flore variées. À la belle saison, au détour des sentiers, on pourra tour à tour admirer des jonquilles, des jacinthes des bois, et même quelques asphodèles. En levant un peu les yeux, il n’est pas exclu d’apercevoir des faucons crécelles ou des hérons cendrés. Pour préserver cette biodiversité et ce patrimoine naturel exceptionnels, Nantes Métropole a entièrement mis en valeur l’ensemble de la vallée du Cens. Sur la commune de Sautron, les sentiers désormais balisés et restaurés permettent aux promeneurs de profiter pleinement du charme des lieux. Après avoir emprunté les petits ponts de bois permettant de franchir la rivière, certains d’entre eux seront sûrement tentés par une halte bien méritée autour des tables et des bancs installés sous les frondaisons des arbres. Chut… Seuls le murmure du vent et le clapotis de l’eau viennent troubler le silence. À quelques mètres de là, truites, anguilles, lamproies et gardons reprennent possession du Cens grâce à la nouvelle passe à poissons dont les pierres blanches luisent sous le soleil. 

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Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 25

Wilfredo Lam, voyages entre Caraïbes et avant-gardes

Sortie

www.chateau-nantes.fr

26 juin > 7 novembre 2010

FRANCE-CHINE [1700-1860]

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Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication.

Exposition réalisée avec la collaboration scientifi que du musée Guimet

Les EscalesSaint-Nazaire. Puisant leurs racines en Afrique, les musiques noires sont de tous les continents et ont donné naissance à de nombreuses esthétiques musicales : blues, jazz, spirituals, gospel, ragtime, swing, be-bop, rythm and blues, soul, reggae, rap, électro. Dans leurs exils, les musiques d’Afrique ont toujours su rester populaires et vivantes. Musique du continent noir ou musique de diaspora, musiques et chants de griots tra-ditionnels ou musiques actuelles. Pour sa 19e édition, le festival Les Escales réunit la singularité des musiques noires : la force, la vitalité, l’inventivité, la diversité, la moder-nité. Ainsi, durant 2 jours, les Escales 2010 accueillent de nombreux artistes venus de 14 pays différents : Salif Keita, Youssou N’Dour, Electro Bamako, Rokia Traoré, etc. Les 6 et 7 août dans le port de Saint-Nazaire. Tarifs : de 9 à 28 euros. Rens. : www.les-escales.com

La Soie et le CanonNantes. En octobre 1700, L’Amphitrite, premier navire français à commercer avec la Chine, revient à Nantes pour vendre sa cargaison. C’est ainsi que se développe en France un goût pour la Chine de grande ampleur et que l’Europe devient sinophile. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ce commerce est dominé par les Chinois. La Chine attire de plus en plus les convoitises, mais, peu à peu, le mythe s’écorne. Les guerres de l’Opium au XIXe siècle et le sac du Palais d’Été à Pékin en 1860 achèvent la bascule du rapport économique au profit des Européens et participent au déclin de l’empire du Milieu. L’exposition « La Soie et le Canon » met en lumière les relations franco-chinoises entre 1700 et 1860 et montre l’évolution du regard porté sur l’Extrême-Orient, en présentant objets et documents prestigieux. L’exposition éclaire aussi notre rapport à la Chine d’aujourd’hui, toujours fascinante et souvent critiquée. Jusqu’au 7 novembre au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : www.chateau-nantes.fr

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Nantes. Le Musée des Beaux-Arts de Nantes présente la première grande rétrospective de Wilfredo Lam (1902-1982) organisée en France depuis 1983. Né à Sagua la Grande à Cuba, d’un père chinois et d’une mère afro-hispanique, Wilfredo Lam a fait de son métissage la ligne directrice d’une œuvre très originale. Peuplés de créatures hybrides et envahis d’enchevêtrements végétaux, ses tableaux portent les noms évocateurs de divinités afro-cubaines. Ailleurs, hommes et forêts  tropicales se confondent dans d’étranges paysages. Wilfredo Lam a construit son espace pictural en dialoguant avec l’art le plus spéculatif de son temps. En alchi-miste doublé de passeur inspiré, il a su créer un langage singulier, riche de plusieurs héritages et affranchi de ses antécédents. Jusqu’au 29 août au Musée des Beaux-Arts, rue Clemenceau à Nantes. Rens. : www.nantes.fr

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26 - Nantes Métropole - juillet / août 2010

Agenda

Les Rendez-Vous de l’ErdreMétropole. Incontournable rendez-vous de la fin de l’été et point d’orgue de la saison culturelle estivale nantaise, les Rendez-vous de l’Erdre célèbrent le jazz et la belle plaisance. Installé le long des berges de l’Erdre, le festival accueille plus de 150 000 spectateurs de Nantes à  Nort-sur-Erdre,  en  passant  par  Sucé-sur-Erdre,  La  Chapelle-sur-Erdre et Carquefou. Chacun peut assister à l’un ou l’autre des 85 concerts gratuits, flâner parmi les stands des villages associatifs et culturels et admirer les fleurons du patrimoine fluvial. Depuis 2005, le festival propose une programmation internationale de tous les jazz, du jazz traditionnel à l’électrojazz, du blues au jazz contemporain. Le festival défend et soutient les rencontres créatives, les artistes locaux, les groupes émergents ainsi que les pratiques amateurs tout en invitant des musiciens de renommée internationale. Grande fête populaire du jazz, Les Rendez-vous de l’Erdre permettent l’accès du plus grand nombre à une musique présentée parfois comme élitiste. Du 26 au 29 août sur les bords de l’Erdre. Entrée libre. Plus d’infos : www.rendezvouserdre.com

Rétrospective/Prospective Nantes. Artiste internationalement reconnu, Pierrick Sorin réalise des courts métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’autofilmage, il est souvent l’unique acteur de ses histoires. Enfant de Méliès, il crée des petits théâtres optiques, mélanges  d’ingénieux  bricolages  et  de  technologies  nouvelles. Exposé dans les hauts lieux de l’art contemporain du monde entier comme la Tate Modern de Londres et le Musée Guggenheim de New York, Pierrick Sorin fait cet été une longue escale à Nantes, sa ville natale où il vit encore aujourd’hui. Le Lieu Unique lui abandonne 2 000 m2 pour une rétrospective, et la Galerie Mélanie Rio expose ses Curiosités Domestiques. Jusqu’au 29 août au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes et jusqu’au 30 juillet à la Galerie Mélanie Rio, boulevard Gabriel Guist’hau à Nantes. Entrée libre. Plus d’infos : www.lelieuunique.com et www.rgalerie.com

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Nantes Métropole - juillet / août 2010 - 27

Sortie

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.frwww.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Écrivains en bord de merLa Baule. Après New York et Tokyo, « Écrivains en bord de mer » met Mexico à l’honneur. Philippe Ollé-Laprune fera office de guide à travers les méandres de la littérature mexicaine. Il sera accompagné par de nombreux jeunes auteurs. Parmi ceux-ci, le groupe Inculte, rassemblé autour de la revue du même nom, fait souffler un vent nouveau sur la littérature. Représenté à La Baule par Maylis de Kerangal, Mathieu Larnaudie, Olivier Rohe et Hélène Gaudy, ce groupe, dont le talent et la pertinence sont remarquables, élabore une réflexion ouverte et enrichissante. D’autres auteurs à l’œuvre déjà conséquente tels que Stéphane Audégy, Pierre Senges et Philippe Adam seront également présents. Du 14 au 18 juillet à la Chapelle Sainte-Anne, avenue Charles de Gaulle à La Baule. Entrée libre. Plus d’infos sur www.ecrivainsenborddemer.fr

ReconstructionNantes. Réhabilitations, transformations, constructions neuves… l’Île de Nantes est un véritable terrain d’aventure pour les architectes. À ce titre, l’une des principales qualités de ce quartier en mouvement est la diversité des formes architecturales que  les  interventions contemporaines viennent conforter, avec l’ambition de faire une ville pour tous dans un environnement de qualité. C’est dans le cadre de ce projet urbain que s’inscrit « Reconstruction ». Présentant une vingtaine de maquettes d’opérations en cours ou achevées, cette exposition montre toute la diversité des projets menés sur l’Île de Nantes, que ce soit dans la fonction des bâtiments ou dans leurs formes architecturales. Jusqu’au 5 septembre au hangar 32, quai des Antilles à Nantes. Entrée libre. Plus d’infos sur www.iledenantes.com

Le Sourire du ChatNantes. Pour fêter ses 10 ans, le Fonds régional d’art contemporain (Frac) à Carquefou s’associe avec l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole pour présenter « Le Sourire du chat », une exposition d’art contemporain. Fidèle compagnon d’Alice au pays des merveilles, le sourire du chat du Cheshire disparaît et réapparaît à volonté pour mieux attester d’une présence troublante, captivante et, malgré son invisibilité « chronique », de son omniprésence. Alighiero Boetti, Etienne Bossut, Anne-Marie Jugnet, Fabrice Hyber, Thomas Locher, Jonathan Monk, Bernard Piffaretti… « Le Sourire du Chat » rassemble une soixantaine d’œuvres, qui posent la question du sujet de la peinture à travers différents supports. De monochromes en monochromes, de polyptyques en polyptyques, les œuvres affichent un goût charnel pour la couleur, le rythme, et la lumière. Jusqu’au 29 août au Hangar à Bananes, quai des Antilles à Nantes. Du mercredi au dimanche, de 14 à 18h. Entrée libre. Rens. : www.fracdespaysdelaloire.com ou www.esba-nantes.fr

Grande roue Jusqu’à la fin du mois d’août, la pointe Ouest de l’Île de Nantes accueille une grande roue. Pour découvrir Nantes sous un angle différent, embarquez et envolez-vous à 28 mètres de haut !

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Esprit métropolitain

28 - Nantes Métropole - mai / juin 2010

Saint-Nazaire voilà 35 ans. « Nous vivions près du port. Il y avait de grands espaces sans rien. Je promenais mon chien. Je m’ennuyais. J’allais dans les blockhaus avec mes copains. » Aujourd’hui,  il  vit  à  Nantes  et  enseigne  les mathématiques  au  collège  Sainte-Anne  de Carquefou. C’est dire si c’est un enfant de chez nous, un enfant de la métropole. « Mes romans se passent toujours à Nantes, même si je ne cite pas le nom de la ville », explique l’auteur de Grande Faim et de Vingt et un aux éditions Perséides. Pourquoi cet attachement ? « J’ai un esprit abstrait, et j’ai du mal à inventer des lieux que je ne connais pas. Je me sers de ce que j’aime dans mes descriptions. Un Nantais reconnaîtra sa ville dans mes livres. Mon der-nier roman, L’Institut Klémentine commence lui 

L’écrivain  est  un  être  qui  côtoie  la  soli-tude, une compagne dont il a besoin pour plonger dans l’écriture, nager dans une mer de mots et faire remonter à la surface quelques phrases, un héros, un décor, une 

aventure. Jean-François Kierzkowski possède cette  discipline  du  raconteur  d’histoires  qui sait prendre le temps de s’isoler pour créer un monde à part. « C’est un passage obligé, mais agréable. J’ai plaisir à écrire. J’aime aussi courir seul sur les bords de l’Erdre et imaginer mes histoires. »Nous avons rencontré le jeune écrivain nantais à Mauves-sur-Loire lors du dernier festival du polar qui déroule ses pages « noires » tous les ans sur les bords de la Loire. Blond, grand, élé-gant, beaux yeux bleus, Jean-François est né à 

à Carquefou. »  Carquefou, pour lui, c’est avant tout un collège, des élèves de cinquième et de troisième, et les maths. Un métier qu’il aime. « J’adore la pédagogie. » Les élèves ? « De grands bébés en manque de sommeil. » Il les réveille parfois en promettant un Carambar à celui qui répondra à sa question. Le prof ose parfois un tour de magie « avec une chaus-sure » pour attirer l’attention jusqu’au fond de la classe… 

Dans la vie d’un écrivain, il y a évidemment le mystère de la création. Qu’est-ce qui pousse un homme, une femme, à raconter des his-toires aux autres ? Chacun a son explication. « J’ai simplement envie de le faire, dit-il. Ce qui a pu jouer aussi, c’est que j’ai cinq frères et sœurs. On jouait beaucoup, on imaginait plein de choses ensemble. J’aimais inventer des his-toires. » Mais les auteurs sont aussi souvent la voix de celles et ceux qui les précèdent, et qui ne se racontent pas. « Mon père est d’origine polonaise. Contrairement à ce que l’on peut penser, il n’est pas venu ici travailler dans les chantiers navals. En réalité, il était étudiant et a rencontré ma mère à Berlin, en 1969. Ils sont devenus tous les deux professeurs d’allemand et se sont installés à Saint-Nazaire. Il est resté en France vingt ans avant d’oser retourner en Pologne à l’été 1990, après la chute du mur de Berlin en 1989. Il ne l’a pas fait avant de peur de ne pouvoir revenir… Vingt ans sans voir ses parents, ses frères et sœurs, ses cousins… Mon père parlait peu. »  L’écrivain remplit les blancs et les silences de l’histoire familiale avec son imagination avant de partager cela avec ses lecteurs. Comment ça commence, une histoire ? « Je pars sou-vent  d’une  situation  quotidienne,  mais  un grain de sable fantastique dérègle tout. » Pas de recette, mais un choix. « J’aime utiliser le “ je ”, explique-t-il. La première personne du singulier permet de rompre la distance avec le lecteur.  Le  narrateur  omniscient,  l’écrivain, disparaît. Cela donne l’impression que le héros s’adresse directement au lecteur. » Mais « je » reste un autre. « Je ne me prends pas pour une fillette de douze ans, comme mon héroïne dans L’Institut Klémentine, quand j’écris “ je ”. » Un écrivain est aussi un amoureux des livres. « Je lis un livre par semaine. Qui ? Knut Hamsun, John Fante, Henry Miller. » Leur point com-mun ? « J’aime la pensée des autres. Leur façon de voir différente. Leur univers qui n’est pas le mien. » Un sans-faute, pour le professeur. • David Pouilloux

Jean-François Kierzkowski est professeur de mathématiques, mais aussi écrivain jusqu’au bout de la ligne. Un point, c’est tout.

Sur la piste de l’écrivain

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NB : Le Bibliomane, le prochain roman de Jean-François Kierzkowski, sort début juillet aux éditions Perséides. La suite de L’Institut Klémentine devrait sortir début 2011, aux éditions Mangeclous. Succès oblige, le premier volume, est réédité.

« Un grain de sable fantastique dérègle tout. »