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A la une de ce numéro : Un monde de déchets Au sommaire : Nantes capitale verte européenne 2013 Événement : Une semaine énergétique Service : Ligne express pour Le Pellerin Infographie du dossier : Les déchets à la une Mais aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo...
Citation preview
L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L
Trier, collecter, valoriser les déchets, c’est l’affaire de tous et l’une des missions les plus importantes de Nantes Métropole. Un dossier pour faire le tour du monde des déchets. Pages 11 à 17
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
N°30. Novembre / Décembre 2010
Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers
Chauffage
Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.
TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite
déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique
vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,
il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres
pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est
préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.
Emballagescarton
Rouleauxde papier
Tuyauxde plastique
Pullsen polaire
Dépôtsdes particuliers
STOCKAGE
COLLECTEECOTOX
Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.
DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...
Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.
DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES
DÉCHETS VERTSGRAVATS
MÉTALCARTONSPAPIER
ENCOMBRANTS
VERRE
Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).
Flux des déchets recyclables
Flux des déchets non recyclés(incinération)
Flux du verre (recyclable à 100%)
COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.
LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.
Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,
plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,
du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.
UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.
UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS
Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,
et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion
de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.
Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant
16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais
et de sous-couche pour les routes.
LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.
Recyclage
Valorisation
Filière verre
PRODUITSFINIS
USINES DE RECYCLAGE
METALPAPIERPLASTIQUE
Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés
DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.
Les déchets sont triés en 2 catégories :
19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...
Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.
Infographie du dossier
Les déchets à la une P. 12 et 13
Multimédia
Le nouveau site nantesmetropole.fr Page 5
Transport
Ligne express pour le Pellerin Page 4
Événement
Une semaine énergétique Pages 2 et 3
Un monde de déchets
Patri
ck G
arço
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Grand événement
2 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
« Économie d’énergies et éco-gestes, des gestes pour l’envi-ronnement »: c’est la thématique autour de laquelle la sixième édi-tion de la Semaine de l’éner-gie va se dérouler entre les 15 et 20 novembre. En réponse à un appel à projets lancé par Nantes Métropole, les communes inté-ressées ont initié des animations et des rencontres, en prenant appui sur leur Agenda 21, afin de coller ainsi au plus près des inter-rogations et préoccupations des habitants. « Nantes Métropole a choisi cette année de donner les
moyens aux communes de mettre en valeur les éco-gestes durant la Semaine de l’énergie, explique Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. Pour les aider à améliorer leur pratique, il faut être au plus près des habitants. Chacun de nous doit savoir que ce qu’il fait n’est pas inutile. » Une visite de la plate-forme mobile Alisée à la Chapelle-sur-Erdre; l’inauguration de la chau-dière bois du réseau de chaleur collectif à Saint-Aignan-de-
Grand-Lieu; des groupes de travail avec les habitants autour des éco-nomies d’énergie à Bouguenais, des portes ouvertes de la Maison 21, bâtiment passif en termes énergétiques, actuellement en construction à Carquefou… Un grand nombre d’animations
sont prévues, certaines mises en œuvre grâce au soutien d’asso-ciations comme Alisée, Grain de Pollen, l’espace Info Energie et les Petits Débrouillards. À Saint-
Herblain, le calendrier est un brin chamboulé, la manifestation se déroulant du 6 au 12 décembre, avec, entre autres temps forts, des visites de la nouvelle produc-tion de chauffage du Château de la Gournerie et de la chaufferie urbaine de Bellevue. Ce décalage herblinois traduit ce que cette Semaine de l’énergie a vocation à devenir à terme : un temps fort émaillé de rendez-vous sur plusieurs mois, de novembre à février, et non pas exclusivement organisé sur une semaine. •Isabelle Corbé.
Une semaine pour tout savoir sur les éco-gestesDu 15 au 20 novembre, « La Semaine de l’énergie » innove cette année. Pour remplacer l’habituel stand associatif dressé place Sainte-Croix à Nantes, des animations vont se dérouler dans la dizaine de communes participantes. Objectif : informer et sensibiliser autour des économies d’énergie et des éco-gestes.
Mettre en valeur les éco-gestes
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Audits énergétiques : les particuliers aussi
À Carquefou, durant deux jours, un expert de l’agence Apave de Saint-Herblain, équipé d’une caméra thermique, va être à dis-position des Carquefoliens afin d’effectuer gratuitement une douzaine d’audits. « Les pro-priétaires nous expliquent quelle est la composition des parois de leur logement (structure et isola-tion) afin que nous menions une première analyse du bâtiment et mettions en évidence les déper-ditions énergétiques, explique Donatien Rojouan de l’Apave. Nous les conseillons ensuite sur les travaux d’amélioration à réa-liser. » Depuis un an, à l’initiative du Conseil régional, 3500 audits énergétiques ont été effectués par l’Apave dans tous les Pays de la Loire (coût : 150 euros pour le
Sensibles à la question de la déperdition énergétique dans leur habitat, de plus en plus de propriétaires commandent des audits. Durant la Semaine de l’énergie, plusieurs actions vont aborder ce sujet.
propriétaire, déductibles pour partie en crédit d’impôt). Sur le thème des audits énergétiques, Habitats et énergies naturels, association départementale forte de 250 adhérents, propose de son côté un atelier à Bouguenais, basé sur le partage d’expériences et la mutualisation des informations : le diagnostic de performance énergétique, l’audit énergétique, qu’est-ce que c’est et pour quoi faire ? Comment choisir ? Qu’en faire après ? « Cet atelier s’ins-crit logiquement dans le cadre de l’Agenda 21 de la municipalité de Bouguenais et de son action : inciter les Bouguenaisiens à réduire la consommation éner-gétique de leur habitat », précise Thierry Grudé, animateur per-manent de l’association fondée en 1999. • ICDouble vitrage, une bonne solution pour faire des économies d’énergie.
Programme complet sur www.nantesmetropole.fr
• De quelles aides financières puis-je disposer pour isoler mon logement?
• Comment trouver un trajet de covoiturage?
• Quelleassociationpourrait récupérermes meubles?• J'aimerais consommer des produits locaux, où puis-je me renseigner?
• Où puis-je trouverun installateurde chaudière à bois?
• Que puis-je faire pour améliorer l’efficacité energétique de mon logement?
AIDES FINANCIÈRES
ÉNERGIESRENOUVELABLES
VIE QUOTIDIENNE
ÉCONOMIESD’ÉNERGIE
• Où puis-je faire marquer mon vélo?
• Quelles aides pour l'installation de panneaux solaires ?
• Quelles différences entre les ampoules LED et fluocom-pactes?
• Des panneaux solaires,combien ça coûte?
DÉPLACEMENTS
Grand événement
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 3
édit
oCapitale verteLe défi des métropoles est partout le même dans le monde. Arriver à concilier l’économie et l’écologie, l’attrait du territoire et la qualité de vie, la liberté de se déplacer et le devoir de réduire notre consommation d’énergie. Que l’on soit habitant ou élu, chef d’entreprise ou responsable d’une association, chacun de nous a un rôle à jouer dans la réussite du projet de métropole durable que nous construisons ensemble. La Semaine de l’énergie est l’occasion de nous interroger sur l’impact de nos gestes quotidiens sur notre environnement. Trier nos déchets, prendre les transports en commun, réhabiliter son logement, acheter des produits locaux en vente directe, sont autant de gestes qui préservent nos ressources et permettent de faire des économies. Ce travail collectif vient d’être récompensé au plus haut niveau. En effet, Nantes Métropole a été désignée par un jury de la Commission européenne « Capitale verte de l’Europe 2013 ». Nous succéderons à Stockholm qui l’est en 2010, à Hambourg qui le sera en 2011, et à Vitoria-Gasteiz qui le sera en 2012. C’est une magnifique reconnaissance des efforts que nous faisons tous, et c’est un encouragement à continuer sur le chemin que nous avons choisi. Jean-Marc AyraultPrésident de Nantes Métropole
« C’est un grand honneur de recevoir ce prix de Capitale verte de l’Europe 2013, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de
Nantes Métropole. Depuis plus de vingt ans, nous avons fait des choix stratégiques en dévelop-pant les transports publics, en préservant les espaces agricoles,
et en tissant la trame verte et bleue. Nous avons fait des choix de politiques de développement qui préservent l’avenir. » À ses
cotés lors de la remise du prix à Stockholm (Capitale verte de l’Europe 2010), le 22 octobre, Ronan Dantec, vice-président de Nantes Métropole en charge
de l’Agenda 21, souligne, lui, que c’est « une reconnaissance for-midable de notre action. Face aux défis du changement climatique, face aux limites de nos ressources naturelles, les métropoles ont le devoir d’agir et d’agir fortement. Pour cela, elles doivent repenser toutes leurs politiques publiques à l’aune des enjeux environne-mentaux. » Pour attribuer ce prix, douze cri-tères (déchets, espaces verts, eau, assainissement, biodiversité, transports, etc.) ont été exami-nés par le jury de la Commission européenne. « Cette reconnais-sance démontre que la voie nantaise vers le développement durable est devenue une réalité, conclut Jean-Marc Ayrault. 2013 sera l’occasion de partager et d’enrichir cette expérience avec les citoyens européens. » Durant un an, en effet, chaque ville gagnante est invitée à mettre en valeur ses actions et à partager son expérience avec d’autres villes en Europe et dans le monde. • EB et DP
Nantes, capitale verte européenneDécerné par la Commission européenne, le Prix de capitale verte de l’Europe distingue chaque année une ville engagée de manière exemplaire dans un développement respectueux de l’environnement. Pour 2013, c’est Nantes Métropole qui est récompensé !
« allo Climat » répond à vos questionsVous souhaitez recycler votre vieux réfrigérateur, entrer en contact avec des producteurs bios, vous équiper en photovoltaïque, en savoir plus sur les diagnostics énergétiques ou les subventions destinées à un projet de rénovation ? Ayez le bon réflexe : appelez tout de suite allo Climat ! Au bout de la ligne, une dizaine d’animateurs formés pour répondre aux questions des particuliers en termes d’énergie et énergies renouvelables au quotidien, ou encore pour diriger ces derniers vers les interlocuteurs et structures compétents selon le problème exposé ou la question posée. Ce service est lancé à partir du 15 novembre.allo Climat : 02 40 415 555. De 8 h à 19 h, du lundi au vendredi, de 8 h à 13 h le samedi.
Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr
Capitales vertes de l’Europe : Stockholm en 2010, Hambourg en 2011, Vitoria-Gasteiz en 2012 et Nantes en 2013.
Cérémonie de remise des Prix Capitale verte de l’Europe à Stockholm.
Nantes Métropole actualités
4 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
Une ligne de bus qui fait gagner du temps
« Quand on part du Pellerin en voiture, on ne sait jamais en combien de temps on va rejoindre Nantes », déplore Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole. Pour ce qui est de la durée du trajet, aucune incertitude avec la ligne express Le Pellerin-Nantes : en envi-ron 36 minutes, l’usager rejoint Pirmil, première plate-forme multimodale avec ses lignes de bus et ses deux lignes 2 et 3 de tramway. Pour pouvoir sauter dans un BusWay, depuis l’arrêt Gréneraie, il faut compter 38 à 40 minutes de trajet. Dans le
Rejoindre Pirmil en moins de 40 minutes au départ du Pellerin, pour ensuite gagner son lieu de travail à Nantes, en bus ou tramway, c’est désormais chose possible, grâce à une ligne express. Opérationnelle depuis le lundi 23 août, elle fait aussi halte à Saint-Jean-de-Boiseau, La Montagne et Bouguenais.
même temps, la ligne 99 conti-nue toujours à relier Le Pellerin à l’arrêt Neustrie, avec des haltes et détours beaucoup plus nom-breux. Tous les jours, y compris pen-dant les vacances scolaires, le bus express circule aux heures de pointe et d’affluence, du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 8 h et de 16 h 30 à 19 h 30, avec quatre départs le matin et sept horaires différents pour le retour en soi-rée. Fonctionnelle depuis le 23 août pour une période d’essai d’un an, la ligne express fait plusieurs haltes sur son parcours : deux au Pellerin, trois à Saint-Jean-de-
Boiseau, trois à La Montagne et une à Bouguenais. • IC
Stéphane Boissinot : « Le bus plus souvent »Dans le cadre du Plan de déplacement entreprise mis en place par l’agence France Télécom où il est salarié, Stéphane Boissinot prenait déjà le bus, mais moins souvent que la ligne express : « Je gagne 15 à 20 minutes pour rejoindre mon lieu de travail à Nantes. C’est plus tranquille et confortable que de prendre la voiture. Je suis sûr d’arriver à
l’heure. Et puis, cela coûte moins cher. » Autre attrait pour François Boissinot, qui prend la ligne express régulièrement : « Le matin, on croise certains visages familiers. De temps en temps, on discute, ça crée du lien. »
Elisabeth Pichon : « Un gain de temps »
Infirmière à l’Hôpital Laënnec à Saint-Herblain, Françoise
Pichon doit parfois se rendre dans les centres hospitaliers
Saint-Jacques ou Hôtel Dieu, à Nantes, pour des
formations. « Avant, je prenais la ligne 99 jusqu’à Neustrie,
puis un autre bus. Le fait que cette ligne aille jusqu’à Pirmil
est intéressant. Je gagne du temps. » Ce bus express, elle l’emprunte aussi quand elle ne travaille pas. « Quand je vais à Nantes pour faire des courses, je ne prends jamais ma voiture. » Elle a repéré la possibilité d’aller jusqu’à Gréneraie : « C’est très
pratique pour aller au centre commercial Beaulieu ».
Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole.
Quels sont les attraits de la ligne express?
Les habitants des communes éloignées de Nantes consacrent beaucoup de temps à leurs déplacements afin d’aller travailler, rejoindre leur lieu de résidence, aller chercher leurs enfants à l’école. Pour inciter les personnes actives à choisir les transports collectifs, il est nécessaire de mettre en place des lignes de bus performantes et pertinentes. Outre son efficacité, la ligne express présente un attrait environnemental ainsi qu’un gain financier non négligeable : la voiture coûte en effet cher, à cause du prix de l’essence et du stationnement. Troisième atout : une amélioration de la qualité de vie grâce à une vie sociable plus agréable. Quand ils se rendent sur leur lieu de travail ou à l’accueil périscolaire, les usagers des transports en commun sont moins stressés.Valérie Demangeau.
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actualités
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 5
Entre septembre 2012 et septembre 2013, sept lignes rapides Chronobus empruntant des axes à fort potentiel de fréquentation vont être mises en place, avec des standards proches du réseau tramway et BusWay.
Les nouveaux quais d’Indre
Débuté en mars 2008, le réaménagement des quais d’Indre s’est achevé en novembre 2009. Inscrit dans le
programme « Rives de Loire » lancé par Nantes Métropole en 1997, cet important chantier avait pour objectif de renforcer le lien qui unit la ville et le fleuve. « La Loire baigne 14 des 24 com-munes de l’agglomération. Elle est un élément essentiel de notre patrimoine commun. Avec le
programme de rénovation “Rives de Loire ”, nous apportons une plus grande qualité de vie à tous les habitants, et nous mettons en valeur notre territoire et ses pay-sages. Cette politique est garante d’attractivité pour l’avenir », a expliqué Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole, lors de l’inauguration des quais. Désormais réorganisé en lon-gueur, le marché est séparé du fleuve par un espace vert. Cette nouvelle configuration a permis de
créer une jolie promenade dédiée aux piétons et aux cyclistes et inté-grée au parcours « Loire à Vélo ». Dans le prolongement du marché, une vaste esplanade a été aména-gée pour recevoir des manifesta-tions festives et culturelles. Juste à côté, un petit jardin clôturé doté de jeux et d’une pataugeoire est à la disposition des petits Indrais. Enfin, l’accès au bac a été déplacé vers l’aval et les bâtiments autre-fois dispersés ont été rassemblés et clôturés de saules tressés pour
mieux s’insérer dans le paysage ligérien. L’aménagement végétal de l’ensemble est très soigné, et au sol, la nouvelle promenade au revêtement minéral est ponctuée de passerelles de bois permettant de franchir des fossés plantés. Des gradins permettant de contem-pler le dernier fleuve sauvage d’Europe remplacent désormais les garde-corps. De-ci de-là, des bancs invitent également les pro-meneurs à profiter du paysage. De l’autre côté du quai, la place Ligonday a été entièrement réa-ménagée autour d’un espace vert central. « Chaque dimanche, les quais d’Indre accueillent plus de 5 000 badauds pour le plus grand marché dominical de l’agglomé-ration. Ces quais ont donc une grande importance à l’échelle de Nantes Métropole, a souli-gné Jean-Luc Le Drenn, maire d’Indre. Autrefois lieu de transit pour les ouvriers qui se rendaient aux forges d’Indret, ces quais sont aujourd’hui transformés en espace de loisirs, de détente et de rencontre que tous les habitants de Nantes Métropole vont pouvoir s’approprier. » Réalisés pour un montant de 3,2 millions d’euros, ces travaux ont été financés par l’État, le Conseil général de Loire-Atlantique et Nantes Métropole, à hauteur de 1,7 million d’euros. • Carole paquelet
Le 19 septembre dernier, la Ville d’Indre inaugurait ses nouveaux quais. Un espace public revu dans le cadre du programme Rives de Loire et intégré au parcours Loire à Vélo.
Un nouveau nantesmetropole.frPlus pratique, plus d’infos, plus de découvertes, plus international, le nouveau site web de Nantes Métropole a été revu de fond en comble. Son but : vous faciliter la vie en vous donnant le mode d’emploi de la métropole nantaise. Quatre grandes parties : 1. L’actualité des projets de la métropole : articles, photos, vidéos intégrées au sein de la web TV, infographies… 2. La présentation de la communauté urbaine et des 24 communes est améliorée et actualisée. 3. Les informations pratiques qui facilitent la vie quotidienne sont plus complètes, ciblées et accessibles dès la page d’accueil. 4. La découverte de notre territoire pour les habitants et pour ceux qui veulent le connaître. Découvrez-le vite ! www.nantesmetropole.fr
Inauguration des quais d’Indre, qui reçoivent plus de 5000 visiteurs chaque dimanche lors du marché.
De la ferme à l’assiette
Lorsqu’on arrive sur les terres de Guillaume Clouet, on est un peu étonné de découvrir une ferme si près de la ville. À peine est-on sorti du quar-
tier de la Chabossière de Couëron que l’on aperçoit la Ferme de La Chab’. « Mon grand-père s’est installé ici en 1940. Mon père lui a succédé et en 2002, à 29 ans, j’ai à mon tour repris l’exploitation familiale, explique Guillaume Clouet. Depuis 2007, je suis asso-cié avec Anthony Vaillant, éleveur bovin comme moi. » S’étendant sur 85 ha, la Ferme de La Chab’ abrite un cheptel de 100 bêtes, dont un tiers de vaches limou-sines, et deux tiers de vaches laitières. « Chaque année, nous produisons 320 000 litres de lait et nous abattons 9 vaches
limousines. 80% de nos reve-nus proviennent du lait, et 20% de la viande que nous écoulons depuis peu en vente directe », détaille Guillaume Clouet. Depuis janvier 2010, Guillaume Clouet et Anthony Vaillant ont en effet ouvert un magasin au sein de leur ferme. « Lorsque nous avons participé à “Un samedi chez mon producteur” en 2009, nous avons accueilli près de 1 000 personnes. Cette forte affluence nous a beaucoup surpris et nous avons alors décidé d’ouvrir notre magasin », raconte Guillaume Clouet. Depuis, les deux éleveurs se sont associés à un caviste et ont noué des liens avec d’autres pro-ducteurs fermiers de la région. Résultat : le magasin de la Ferme de La Chab’ propose aujourd’hui
de la viande, du lait cru, du vin, des escargots, des terrines et pâtés en tout genre, des œufs et quelques fruits. Filières courtes. « La vente directe est une vraie vitrine. Cela nous permet de faire connaître notre métier et nos produits, et de rencontrer les consommateurs. Nous pouvons ainsi expliquer la façon dont nous travaillons, les difficultés que nous rencontrons et informer sur les prix. Grâce à ces rencontres, un rapport de confiance s’établit entre consom-mateurs et producteurs », sou-ligne Guillaume Clouet. Et cela fonctionne. Aujourd’hui, la Ferme de La Chab’ ne par-vient pas à satisfaire toutes les demandes. « Nous sommes vic-times de notre succès. Mais pour moi, démontrer au public que
Nantes Métropole actualités
Guillaume Clouet, éleveur et producteur de lait à Couëron.
Le 9 octobre, Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique organisaient « Un samedi chez mon producteur fermier ». Participant à cette opération et pratiquant la vente directe tout au long de l’année, Guillaume Clouet nous a reçus dans sa ferme.
6 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
nos produits sont de bonne qua-lité et que leur prix est juste est notre plus grande réussite. Avec la vente directe, tout le monde est gagnant. Les consomma-teurs sont rassurés sur ce qu’ils achètent et les agriculteurs vivent mieux, insiste Guillaume Clouet. Je suis convaincu que les filières courtes doivent être dévelop-pées. En permettant le main-tien d’une agriculture locale de proximité, elles sont une vraie solution d’avenir. Aujourd’hui, même si le métier est difficile, et les conditions économiques déli-cates, mon associé et moi avons le moral grâce à notre magasin de vente directe. Nous savons que demain, c’est lui qui nous per-mettra de vivre correctement de notre activité. » • CP
DU renfort SUr LeS raiLS Pour améliorer la qualité de service du tramway, Nantes Métropole passe commande de 8 nouvelles rames pour un montant de 22 millions d’euros.Livraison prévue pour fin 2012.
aiDe à L’aChat D’Un véLo éLeCtriqUe La subvention pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) neuf est accordée à toute personne habitant sur le territoire de Nantes Métropole. Elle représente 25% du prix TTC du vélo dans la limite de 200 euros par vélo et par personne. Elle est portée à 300 euros pour les salariés inclus dans un plan de mobilité entreprise. Retrait du dossier de demande de subvention auprès de Nantes Métropole sur : www.nantesmetropole.fr.Pour plus de renseignements : Tél. : 02 40 99 52 24 [email protected]
téLéthonLe Téléthon 2010 se tiendra du 4 au 5 décembre. Pour remplir sa mission, l’AFM organise de nombreux événements destinés aux familles et professionnels concernés par ces pathologies, mais aussi au grand public.
Pour participer : www.afm-telethon.fr
vente directeEt si vous passiez un samedi chez votre producteur fermier ?
1 vidéo sur nantesmetropole.fr
Plus d’infos : http://lafermedelachab.fr
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Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 7
Nantes Métropole
Zapping
Autoroute de la merUne nouvelle ligne de transport reliant Saint-Nazaire à Gijon en Espagne permet désormais aux camions et voitures de faire la grande boucle par l’océan et non par la route. Gain de temps et moins de CO2.
3600Athènes et Berlin étaient sur les rangs, mais c’est Nantes qui a remporté l’organisation du congrès mondial de l’EAIE (Universités grandes écoles), qui a réuni 3 600 personnes de 82 pays en septembre à la Cité Nantes Event Center.
ScopitoneL’édition 2010 de Scopitone est une belle réussite : près de 31 500 spectateurs ont découvert pendant 5 jours, à Nantes, un florilège de formes artistiques mêlant cultures électroniques et arts numériques.
Clauses d’insertionEmploi : quand Nantes Métropole sert de modèle aux autres villes.
entre roches et vinsLe millésime 2010 du muscadet : entre géologie et œnologie.
L’autoroute de la merEt si vous passiez par l’océan pour aller en Espagne ?
3 vidéos sur nantesmetropole.fr
8 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
Une Métropole d’avance
Femmes innovantesSi Atlantic Pionnières n’existait pas, il faudrait le créer. C’est ce qu’a fait Hedwige Schaepelynck, responsable de ce dispositif porté par les technopoles de la région qui accompagne les femmes créatrices d’entreprises innovantes. À l’instar aujourd’hui de Nadya Jahan, qui vient de fonder «Mandala Games».
«Atlantic Pionnières, c’est une attention particulière aux créatrices d’entreprises innovantes. Seules 10% des créations d’entreprises innovantes et ambitieuses sont portées par des femmes, alors que beaucoup d’entre elles ont fait de longues études. Leur donner confiance, c’est aussi un des challenges d’Atlantic Pionnières !» affirme Hedwige Schaepelynck, à l’initiative du lancement d’Atlantic Pionnières en novembre 2008.
Issue du monde de la recherche génétique et de celui de l’industrie pharmaceutique, Hedwige Schaepelynck accompagne la création d’entreprises innovantes des biotechnologies et de la santé depuis 2002 au sein d’Atlanpole, l’incubateur régional d’entreprises inno-vantes. Pendant plus de vingt ans, Hedwige a rencontré des chefs d’entreprise ancrées dans la région des Pays de la Loire. Son but : les conseiller et les aider à financer leurs projets innovants, tous secteurs confondus. Aujourd’hui, Atlantic Pionnières et Atlanpole soutiennent Mandala Games, une entreprise qui crée des jeux pour les réseaux sociaux, tel Facebook. Nadya Jahan, à peine âgée de 32 ans, la dirige depuis août cette année. « Je suis une vraie joueuse, “ addict ” du social gaming depuis longtemps! Avec l’équipe de “ Mandala ”, nous avons sorti notre premier jeu au cours du mois d’octobre. Comment faire une étude de marché personnalisée ? Me positionner ? Pourquoi créer une entreprise ? Comment manager une équipe ? Atlanpole m’a aidée à répondre à toutes ces questions, ainsi que ma marraine,
Isabelle Simon, choisie tout particulièrement pour moi par Atlantic Pionnières.». Des questions qu’Hedwige Schaepelynck connaît bien: «Dès le début, l’équipe d’Atlanpole a été très enthousiaste à propos de ce projet d’entreprise ambitieux porté par une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux, et dans un domaine porteur, très investi par les hommes. C’est rare!» souligne-t-elle. C’est aussi un défi pour Nadya Jahan, comme pour toutes les Pionnières à qui l’innovation réussit aussi bien qu’aux hommes. •Cécile Faver
Hedwige Schaepelynck accompagne Nadya Jahan.
Déjà la 3e édition du Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest, qui rassemble chaque année chefs d’entreprise, porteurs de projets innovants, auto-entrepreneurs, créateurs et repreneurs d’entreprise. Au programme, des conférences, des ateliers pour s’informer et se former, des espaces rencontres pour bénéficier de conseils d’experts, et la présence de 150 professionnels. Parmi eux, l’Adie, la Boutique de Gestion Ouest, Oséo, plusieurs groupes bancaires et sociétés d’assurances, des spécialistes des franchises, regroupés par village thématique. Tous réunis pour nourrir, renforcer et développer la fibre entrepreneuriale des hommes et des femmes!
17 et 18 novembre. La Cité Nantes Events Center, 5 rue de Valmy, Nantes. Tél : 0825 36 38 40. www.salondesentrepreneurs.com
Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest 2010
www.atlanticpionnieres.org et www.atlanpole.fr
Pourquoi crééer une entreprise ? Comment manager une équipe ?
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 9
Une entreprise citoyenne dans la zone franche
Créé en octobre 2009 par Bertrand Marc, Yann Conan et Antoine Vallée, Exeis Conseil se reven-dique comme « le plus
important cabinet de conseil indépendant en région Ouest ». Quarante consultants accom-pagnent les entreprises dans leurs projets de transformation, dans les secteurs de la banque, de l’assurance et de l’industrie agroalimentaire. « Nous sommes issus de la région Ouest. Nos expériences nous apportent une réelle com-préhension des enjeux locaux. Nous proposons donc un service de proximité à des clients ayant une dimension nationale », assure Bertrand Marc, PDG. Une volonté d’ancrage local dou-blée d’un engagement citoyen :
Le jeune cabinet de conseil aux entreprises Exeis s’implante dans la zone franche de Bellevue, à Nantes, au cœur d’un quartier populaire. Avec beaucoup de volonté, les consultants s’impliquent auprès de la Maison de l’emploi.
Bertrand Marc, PDG d’Exeis, a implanté son entreprise dans la zone franche de Bellevue, à Nantes.
en s’implantant sur la zone franche urbaine de Bellevue, Exeis Conseil bénéficie du dis-positif d’exonérations fiscales et sociales de l’État, soutenu par Nantes Métropole. En contrepar-tie, le cabinet de conseil a mar-qué son implication en nouant un partenariat avec la Maison de l’emploi de Bellevue. « Tous les deux mois, des consultants seront détachés pour conseil-ler et orienter des demandeurs d’emploi dans leurs démarches. Nous interviendrons en fonc-tion de leurs besoins : travail sur leur CV, simulation d’entretien d’embauche, développement de leur réseau… »En juin 2010, le cabinet a embau-ché comme consultant un habi-tant des Dervallières, recom-mandé par la Maison de l’emploi.
Saluant la démarche de l’entre-prise, Jean-Marc Ayrault, prési-dent de Nantes Métropole, sou-ligne que, « si les collectivités locales ne peuvent pas tout, elles se doivent de fédérer les éner-gies pour permettre l’insertion sociale et économique des plus défavorisés et empêcher les personnes précaires de devenir pauvres. La cohésion sociale est menacée ; notre objectif est de construire un véritable bouclier social ».Depuis son lancement en 2004, la zone franche urbaine a accueilli plus de 500 entre-prises, dont 73% en création. Ce dispositif, prévu pour s’appli-quer jusqu’à fin 2011, a permis la création de 219 emplois pour des personnes résidant en zones urbaines sensibles. • Emmanuel Bouvet
www.exeisconseil.com
Fédérer la matière griseLes Pres (ou Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) reposent sur une idée simple : fédérer l’enseignement supérieur et mutualiser les moyens dédiés à la recherche, pour une meilleure visibilité internationale. Réunissant les Universités, les écoles et les centres hospitaliers universitaires de la région des Pays de la Loire, le Pres Unam (Université de Nantes, Angers, Le Mans) a pris possession de ses nouveaux locaux au sein de l’immeuble Manny sur l’Île de Nantes. « L’installation du Pres au sein du Quartier de la création est un symbole fort. En visant l’excellence et en prenant toute sa place dans l’économie de la connaissance, le Pres va contribuer à l’édification de la métropole créative. Avec le Pres, nous pouvons regarder l’avenir de la recherche avec confiance », a assuré Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. « L’objectif du Pres Unam est de fédérer les domaines scientifiques régionaux, d’identifier sous le même label les productions scientifiques, de promouvoir la qualité de la formation doctorale, et de conduire des projets internationaux, a expliqué Daniel Martina, Président du Pres Unam. Campus pluridisciplinaire régional, le Pres Unam permettra de construire pour ses membres un avenir commun garant de l’attractivité et de la visibilité internationales ». • CP
Une Métropole d’avance
10 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
La faculté de médecine s’agranditSur le quai de Tourville à Nantes, à deux pas du CHU, un nouveau bâtiment est sorti de terre. Habillé d’une résille métallique, ce cube de 60 mètres de côté abrite l’extension de la faculté de médecine de l’Université de Nantes.
Actuellement en cours de fini-tion, cet édifice d’une surface de 21 000 m2 sera investi par les étudiants à la rentrée 2011. Comprenant un auditorium, une quarantaine de salles de cours et une bibliothèque de 6 000 m2 d’une capacité de 600 places assises, ce nouveau bâti-ment de 7 niveaux va permettre aux étudiants de travailler dans de meilleures conditions qu’au-jourd’hui. Dans le vaste hall, un impressionnant escalier en coli-maçon cohabite avec une fresque peinte au plafond. Financés par l’État, la Région, le Département et Nantes Métropole, les tra-vaux s’élèvent à un montant de
44 millions d’euros. « Nous devons avoir un secteur santé et recherche de très haut niveau. C’est essentiel pour les habitants qui doivent pouvoir accéder à des soins de qualité et c’est très
important pour le développe-ment de notre territoire. La santé est un secteur clé en peine muta-tion et les biotechnologies, un secteur industriel majeur pour notre économie de demain. Voilà
pourquoi nous devons investir et innover dès à présent », explique Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. • CP
D’une capacité de 1 400 élèves, ce grand lycée proposera des classes spécialisés en langues étran-gères et relations européennes, mais aussi un cursus général et un pôle de formations technolo-giques tertiaires de haut niveau. L’enseignement des langues étrangères sera développé dans les écoles primaires et les col-lèges du secteur. « Financé par la Région des Pays de la Loire à hauteur de 72 millions d’euros, et par la Ville de Nantes et Nantes
Sur la pointe Est de l’Île de Nantes, entre le Conservatoire et le stade Michel Lecointre, un lycée international ouvrira ses portes à la rentrée 2014.
Un lycée international sur l’Île de Nantes en 2014
Métropole à hauteur de 5 millions d’euros, ce lycée international va participer à l’attractivité de notre territoire et renforcer sa cohé-sion sociale, explique Johanna Rolland, adjointe au maire de Nantes en charge de l’éducation et de la jeunesse. De par son ouver-ture internationale, ce lycée atti-rera des cadres et des chercheurs étrangers soucieux de la qualité du cadre de vie et de celle des services publics. Accueillant des élèves de passage à Nantes, les filières
internationales du lycée seront aussi destinées à des jeunes de l’agglomération. » Dans des bâti-ments Haute Qualité environne-mentale, ce lycée sera doté d’une résidence pour l’hébergement des élèves et d’un double gymnase qui sera ouvert au public et aux asso-ciations sportives en dehors des cours. Également équipé d’un amphithéâtre, le futur lycée pour-ra accueillir l’Orchestre national des Pays de la Loire pour des répé-titions. • Carole Paquelet
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 11
ciel, c’est un bond important vers l’avenir. « Grâce à ces nouveaux équipements de haute technologie, Arc en Ciel redonne vie aux 258 000 tonnes de déchets qu’elle récep-tionne chaque année, explique Michèle Gressus, vice-pré-sidente de Nantes Métropole en charge du traitement et de la valorisation des déchets. Les innovations technologiques mises en œuvre par Veolia améliorent les conditions de travail des 150 salariés, créent des emplois et permettent de mieux recycler les déchets. Avec Arc en Ciel Génération 2, l’un des centres de tri les plus sophistiqués d’Europe, nous relevons le défi du développement durable de notre territoire en faisant de nos déchets une ressource. » 100 000 bouteilles. En arrivant à Couëron, les déchets jetés en bacs jaunes subissent un traitement de choc. Expulsés des sacs, ils sont entraînés par des tapis roulants qui les convoient d’abord vers un trommel. Sorte de vaste tambour de lave-linge, cette machine sépare les déchets selon leur taille. Ensuite, le crible balistique les trie selon leur poids, et enfin le tri optique reconnaît les différentes matières. Désormais, 80% du tri est mécanique. Les sala-riés de Veolia n’effectuent plus qu’un contrôle qualité en bout de chaîne pour s’assurer que les matières récupérées soient les plus pures possible. À l’arrivée, chaque déchet a parcouru plus d’un kilomètre en tapis roulant et 8 caté-gories de matières recyclables sont isolées les unes des autres : papier, bois, acier, aluminium, différents types de plastiques. Ainsi, l’usine Arc en Ciel recycle chaque année 3 000 tonnes de plastique, soit 100 000 bouteilles. « Capable de traiter 10 tonnes de déchets à l’heure, cette nouvelle chaîne de tri automatisée permet de valoriser 100 % des déchets issus des collectes sélectives et 80 % des déchets ménagers, explique Antoine Frérot, direc-teur de Veolia Environnement. Par ailleurs, nous recy-clons 70 % des déchets industriels banals. Ainsi, grâce à ces nouveaux équipements réalisés pour un montant de 18 millions d’euros, nous avons doublé la capacité de tri, et triplé le taux de valorisation des déchets. » Si ces résul-tats sont impressionnants, il reste des déchets non recy-clables. Pour ceux-ci, Arc en Ciel est doté d’un incinéra-teur qui produit 19 000 mégawatts d’électricité par an, soit la consommation annuelle des trois lignes de tramway de Nantes Métropole. Mais la politique « déchets » de Nantes Métropole ne s’arrête pas là. Optimisation des collectes, réduction des déchets à la source, sensibilisa-tion du grand public avec le projet Villa Déchets, soutien aux entreprises innovantes, le chantier est vaste et porteur d’avenir. • Carole Paquelet.
Située sur la commune de Couëron, l’usine de traitement et de valorisation des déchets Arc en Ciel domine l’hori-zon des bords de Loire. Cette usine appartenant à Veolia vient de se doter de deux nouvelles chaînes de tri, dont l’une est dédiée aux déchets issus de la collecte sélective des ménages, et l’autre aux déchets industriels banals. En 2006, c’était l’usine Valoréna de Sita-Suez Environnement qui accueillait le nouveau système de tri par lecture optique Tri’Sac dédié à la séparation des sacs bleus ou jaunes de la collecte sélective en porte-à-porte. Pour l’usine Arc en
tout sur nos déchetsdossier
De la page 11 à 17
• Nouvelle chaîne de tri pour Arc-en-Ciel, page 11• Une collecte unique, page 14• L’incroyable Villa Déchets, page 16• Innover avec les déchets, page 17
Pages 20 et 21
• Tribune politique
Après celle de Valoréna en 2006, c’est au tour de l’usine de traitement des déchets Arc en Ciel d’être modernisée en
intégrant deux nouvelles chaînes de tri. Ces nouveaux équipements de pointe permettent de
mieux valoriser les déchets de Nantes Métropole.
Faire du déchet
une ressource
Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers
Chauffage
Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.
TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite
déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique
vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,
il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres
pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est
préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.
Emballagescarton
Rouleauxde papier
Tuyauxde plastique
Pullsen polaire
Dépôtsdes particuliers
STOCKAGE
COLLECTEECOTOX
Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.
DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...
Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.
DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES
DÉCHETS VERTSGRAVATS
MÉTALCARTONSPAPIER
ENCOMBRANTS
VERRE
Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).
Flux des déchets recyclables
Flux des déchets non recyclés(incinération)
Flux du verre (recyclable à 100%)
COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.
LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.
Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,
plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,
du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.
UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.
UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS
Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,
et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion
de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.
Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant
16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais
et de sous-couche pour les routes.
LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.
Recyclage
Valorisation
Filière verre
PRODUITSFINIS
USINES DE RECYCLAGE
METALPAPIERPLASTIQUE
Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés
DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.
Les déchets sont triés en 2 catégories :
19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...
Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.
Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers
Chauffage
Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.
TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite
déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique
vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,
il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres
pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est
préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.
Emballagescarton
Rouleauxde papier
Tuyauxde plastique
Pullsen polaire
Dépôtsdes particuliers
STOCKAGE
COLLECTEECOTOX
Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.
DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...
Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.
DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES
DÉCHETS VERTSGRAVATS
MÉTALCARTONSPAPIER
ENCOMBRANTS
VERRE
Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).
Flux des déchets recyclables
Flux des déchets non recyclés(incinération)
Flux du verre (recyclable à 100%)
COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.
LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.
Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,
plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,
du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.
UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.
UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS
Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,
et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion
de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.
Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant
16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais
et de sous-couche pour les routes.
LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.
Recyclage
Valorisation
Filière verre
PRODUITSFINIS
USINES DE RECYCLAGE
METALPAPIERPLASTIQUE
Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés
DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.
Les déchets sont triés en 2 catégories :
19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...
Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.
14 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
tout sur nos déchetsdossier
Nouveau passage à une collecte unique
La deuxième vie des déchets
Après une première vague en septembre 2010, six nouvelles communes métropolitaines passent de deux à une collecte hebdomadaire des déchets en janvier 2011 : La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin.
Une fois triés et conditionnés, les déchets peuvent être recyclés. Sortant de l’usine de tri, ils sont acheminés vers des usines pour y être transformés en produits destinés à la consommation. Un aperçu de ces différentes filières et de ce qu’on y fabrique.
Au sortir de l’usine de tri Arc en Ciel à Couëron, que deviennent les déchets traités? Représentant plus de la moitié des matières triées sur la métropole nantaise (environ 11 700 tonnes en 2009), les journaux, revues et magazines sont repris par deux usines en France, comme Norske, située dans les Vosges, qui les trans-forme en papier utilisé pour fabriquer le journal Ouest-France.Autre filière importante, celle du plastique (7,7 % des déchets triés, 1527 tonnes en 2009), trié selon la couleur (clair, foncé,
blanc) et qui est acheminé vers 8 sites différents. Les objets fabriqués sont légion : 12 bou-teilles de soda pour un oreiller, 27 flacons de liquide vaisselle pour une veste polaire, ou encore 67 bouteilles d’eau transformées en une couette.Parmi les autres matières pre-mières recyclées : le carton (7,9 %, 1688 tonnes en 2009), l’acier (1 kilo d’acier néces-saire pour fabriquer dix boîtes de conserve), le verre (16 792 tonnes collectées), ou encore le bois, dont 5 600 tonnes ont été
récupérées l’an dernier avant d’être transformées en pan-neaux de bois aggloméré près de Bordeaux.Outre le fait de donner une seconde vie aux déchets, ces filières présentent un autre atout : celui de générer des écono-mies d’énergie. « On consomme moins d’énergie en travaillant avec des matières recyclées plu-tôt qu’en utilisant des matières premières », souligne Pascale Boutault, du Service déchets de Nantes Métropole. •Isabelle Corbé
Bien accueillie par les usagers de douze communes en septembre dernier, la modification de la fré-quence des collectes des ordures ménagères connaît un deuxième temps fort, à partir du lundi 17 janvier 2011. Parmi les six com-munes concernées, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire vont aussi connaître une hausse de la fréquence de la collecte des déchets recyclables : chaque semaine au lieu de tous les quinze
jours. Ces différents changements s’imposent car les comporte-ments ont évolué, notamment dans les gestes de tri au quotidien : les habitants produisent moins de déchets non recyclables et plus de déchets recyclables, et ils fréquentent beaucoup plus les déchèteries. Conséquence : la deuxième collecte des déchets ne fait pas le plein, environ 70% des foyers ne sortant leur bac qu’une fois par semaine. Mi-2011, la
Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Quel défi représente le traitement des déchets ?« Le traitement des déchets
est un défi économique et environnemental. L’ambition de Nantes Métropole est de valoriser les déchets. De multiples filières sont mises en place. Les déchets ménagers et industriels sont triés et valorisés au plus près de leur lieu de production. La valorisation des collectes va monter jusqu’à 50 % grâce à la modernisation des chaînes de tri. Cela conforte notre politique mise en œuvre par Veolia à Arc en Ciel (amélioration du recyclage) et par Sita-Suez Environnement à Valoréna (réseau de chaleur pour le chauffage urbain). C’est important d’apporter des réponses concrètes aux habitants et aux entreprises du territoire qui font beaucoup d’efforts en matière de tri. »
Michèle Gressus, Antoine Frérot et Jean-Pierre Fougerat.
arc en CielVisite du centre de tri le plus moderne d’Europe
1 vidéo sur nantesmetropole.fr
prochaine étape de ces modifi-cations de collectes des déchets concernera exclusivement la ville de Nantes. Rappelons le dispositif mis en place depuis septembre en vue d’inciter les ménages à déve-lopper de nouveaux éco-gestes : une aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur destiné à transformer les déchets organiques. 1 500 demandes ont d’ores et déjà été enregistrées par Nantes Métropole. • IC
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 15
tout sur nos déchetsdossier
Compostez avec Compostri ! Réduire le volume de nos poubelles tout en rendant nos quartiers plus conviviaux, c’est le défi que relève l’association Compostri en développant le compostage collectif. Exemple dans le quartier de Trentemoult à Rezé.
Depuis janvier dernier, un drôle de petit cha-let en bois trône sur le quai de Trentemoult à Rezé. Tous les samedis matin, lors du marché qui se tient à deux pas de là, cette cabane est le théâtre d’un curieux manège. Chargés de seaux et de pelles, des Trentemousins vont et viennent. Ce cabanon, c’est le premier com-posteur collectif de quartier de l’aggloméra-tion. Et en ce samedi pluvieux d’octobre, c’est jour de récolte. « En 9 mois, plus de 50 familles ont rejoint notre collectif et nous avons collecté 4 000 litres de déchets qui ont produit plus de 1,5 m3 de compost, explique Géraldine Béguec, l’une des responsables du projet. En contrepartie de l’utilisation du composteur, nous deman-dons à chaque membre d’assurer deux per-manences dans l’année. Notre pavillon de compostage n’est en effet accessible que le samedi de 10 à 12h. Ainsi, on peut veiller à la bonne qualité des dépôts de déchets et appor-ter aides et conseils. De plus, ce système per-met de créer du lien. Les membres du collectif se rencontrent, font connaissance, échangent des nouvelles. Pour moi, ce composteur contribue à faire de Trentemoult un quartier encore plus convivial et chaleureux. » 125 kg par an. Initiée par des habitants, l’installation de ce composteur de quar-tier a été réalisée en lien avec l’association Compostri. Créée en 2007, celle-ci a pour objectif de développer le compostage collec-tif sur l’agglomération nantaise, et de créer du lien social et des emplois de proximité. « Le compostage est une vraie solution pour réduire nos déchets. Marc de café, éplu-chures de fruits et de légumes, feuilles de
thé… Les déchets fermentescibles repré-sentent le tiers du volume de nos poubelles, soit 125 kg par an et par foyer, explique Pascal Retière, président de Compostri. Déjà, nous avons mis en place 12 composteurs collectifs sur le territoire de Nantes Métropole et 10 nouveaux pavillons vont être installés d’ici la fin de l’année. Dédié à un quartier et non à un immeuble, celui de Trentemoult est le premier du genre, mais il fait des émules. Les quartiers de Haute-Île et de Pont-Rousseau
à Rezé sont très intéressés. » Financée par Nantes Métropole et le Conseil général de Loire Atlantique, Compostri, qui compte déjà deux salariés, souhaite déployer ses pavillons de compostage sur tout le département. « À terme, nous voulons constituer un réseau de guides composteurs pour former et accompa-gner les usagers, sensibiliser le public, pro-poser des animations et suivre le fonction-nement de chaque pavillon de compostage », indique Pascal Retière. • CP
Compostri a mis en place 12 composteurs collectifs sur Nantes Métropole
Achat d’un composteur : une aide de 20 eurosUne aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur est mise en place par Nantes Métropole. Ce dispositif s’inscrit dans une démarche de responsabilisation des ménages : en effet, un tiers des déchets non recyclables sont organiques (déchets issus de la cuisine ou des jardins) et biodégradables. Après transformation (décomposition grâce au
composteur), ils peuvent être utilisés comme produit fertile naturel pour le jardinage. Par conséquent, le développement de la filière du compostage individuel a un impact sur la réduction du tonnage des ordures ménagères. Condition pour bénéficier de cette aide : être domicilié sur la métropole. Pièces à fournir : justificatifs d’achat du composteur et de domicile, RIB et formulaire de demande téléchargeable sur le site www.nantesmetropole.fr.
Plus d’infos sur www.compostri.fr
Nante
s, ca
pitale verte
européenn
e
16 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
Comment vous est venue l’idée de ce projet ?Cela fait plusieurs mois que j’y pensais. Au printemps, après quelques recherches, j’ai décou-vert une expérience menée en 1975 à San Francisco : la Scrap House, une maison construite avec des déchets. Je m’en suis inspiré et j’ai monté ce projet avec Yann Falquerho qui est scénographe. J’en ai parlé à un ami, journaliste à Presse Océan, et le projet a mûri. Je suis nantais et il se passe beau-coup de choses à Nantes. Il a fallu trouver un lieu, des partenaires, et déployer beaucoup d’énergie. Mobiliser 200 bénévoles par jour afin de construire à Nantes, en un temps record, la première villa d’architecte en France exclusive-ment à partir des déchets urbains,
c’est un défi. Nantes Métropole et Maisons du Monde, dont le siège social se trouve à Vertou, sont nos principaux partenaires. L’ADEME (Agence de l’Environ-nement et de la Maîtrise de l’Éner-gie) soutient également notre pro-jet, qui tombe en pleine Semaine européenne de la réduction des déchets (du 20 au 28 novembre 2010).
Pourquoi avoir choisi ce nom de Villa Déchets ?J’aime le choc de ces mots. Pour faire venir les gens, il fallait les accrocher avec une idée. « Villa » fait penser au luxe, alors que « déchets », pas du tout. C’est une façon d’interpeller les gens, comme nous l’avons fait avec la Villa Hamster.
Qu’est-ce qui vous plaît autant dans ce genre de projet franchement décalé ?Je suis un mouton à cinq pattes. J’aime la complexité. J’aménage des intérieurs de maison avec un arbre au milieu, j’ai construit une maison qui roule, un ascen-seur pour micro-ondes. La Villa Déchets est une véritable villa d’architecte, construite à partir des déchets collectés (palettes, cartons, bouteilles, déchets verts, etc.), qui seront triés et transformés par plus de 7 000 bénévoles de la région. Le mobilier et les équipements intérieurs seront aussi fabri-qués à partir de déchets. C’est une maison durable, elle sera donnée à une association après l’événement.
Qu’est-ce qui vous porte à réaliser cette maison ?Je vais être très franc. Comme beaucoup de gens de ma généra-tion, j’ai le gène de la consomma-tion. Mais je sais que si on conti-nue comme ça, on va pourrir la planète avec nos déchets. Mon fils me dit souvent : « Papa, ferme le robinet, éteins la lumière ». Il est important que l’on nous sensibi-lise et que l’on nous éduque à la réduction des déchets, au tri, et dès le plus jeune âge. C’est pour cette raison que j’invite les enfants de Nantes et de Navarre à venir voir la Villa Déchets, à faire des pro-positions. Les enfants auront plus d’idées pour cette maison que les adultes. Ils sont vraiment la géné-ration du développement durable.
Quel est votre objectif ?Le message de la Villa Déchets, c’est en gros « Arrêtons de consommer n’importe com-ment ». Par exemple, durant l’événement, nous allons offrir des cafés aux bénévoles. Nous allons acheter 18 000 gobelets. En carton ou en plastique ? En fait, les gobelets en carton sont un enfer à recycler alors que ceux en PVC, broyés, peuvent servir d’iso-lant. On doit apprendre à calculer notre impact sur la planète.
Cette réalisation est vraiment hors du commun. Que représente-t-elle pour vous ?Cette Villa Déchets sera un sym-bole européen de la réduction des déchets et du recyclage, et ce sera à Nantes. L’autre symbole que j’aime bien, c’est le fait que cette maison soit construite là où on construisait des navires, à deux pas des cales de lance-ment. • David Pouilloux
« Un symbole européen de la réduction des déchets et du recyclage » Si vous ne savez pas quoi faire fin octobre, prenez rendez-vous à la Villa Déchets. Cette maison extraordinaire sera entièrement construite avec des déchets sur le site des Chantiers de l’Île de Nantes. Soutenue par Maisons du Monde et Nantes Métropole, cette construction hors du commun sera l’événement phare des mois de novembre et décembre 2010. Entretien avec Frédéric Tabary, architecte designer nantais, co-concepteur de cette villa pas du tout comme les autres.
La Villa Déchets est un défi réalisé en 35 jours seulement : 20 jours de collecte et 15 jours de construction (du 10 au 28 novembre). Si vous souhaitez être bénévole : www.villa-dechets.org
Frédéric Tabary, architecte designer, pilote le projet Villa Déchets.
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Petits déchets, grand avenir…
Arbalange : en route vers des crèches «écolo»
Déjà au bout d’une semaine, tous ces petits déchets multi-pliés prennent de plus en plus de place, et risquent de finir inci-nérés dans des bacs à ordures ménagères, alors qu’ils pour-raient être recyclés. Or recy-cler a un coût. Comment faire lorsqu’on est chef d’entreprise? Faire appel à plusieurs profes-sionnels qui recyclent chaque
tout sur nos déchetsdossier
Changez bébé avec des couches jetables ? Plus de 5 000 seront nécessaires jusqu’à son troisième anniversaire. Des couches que l’on retrouve dans les poubelles, en particulier celles des crèches, qui sont, tous les jours, vite remplies. Que faire? Arbalange propose un service innovant.
déchet distinctement? Ceux-ci ne s’y intéressent généralement que lorsqu’il y a plusieurs tonnes! «Il y avait un vide en ce qui concerne les petites quantités de déchets. Le tri et la collecte, c’est une équation complexe, sauf si on fait preuve de bon sens et d’optimisation. Nous avons créé une logistique précise et souple qui s’adapte aux entreprises. Nos
clients sont avant tout des chefs d’entreprise engagés!» affir-ment Olivier Humeau et Alexis Raillard. Solution Recyclage, l’entreprise qu’ils codirigent depuis 2008, ancrée à Saint-Herblain, recycle une gamme de trente déchets différents, produits en petites quantités par des PME-PMI métropolitaines, mais aussi des établissements plus importants tels l’École des Mines, la Cité des Congrès, les hôtels Ibis, les restaurants Courtepaille ou
L’idée? Proposer, louer et livrer en triporteur électrique de douces couches-culottes « tendance » en tissu, lavables, aux crèches métropolitaines, comme « Le Petit Oranger » (60 enfants) qui jette en moyenne 240 couches par jour. Mais pas seulement ! Sachant en plus qu’une couche met 300 à 500 ans pour se décompo-ser naturellement, et que les couches souillées enfouies dans une déchèterie produisent des substances toxiques, comment diminuer, voire faire dispa-raître, ces déchets? La petite équipe de l’association nantaise
plus récemment les magasins Biocoop. Chacun dispose entre ses murs d’un meuble de tri, qu’il remplit à son rythme avec tous ses déchets recyclables. Solution Recyclage collecte ensuite l’en-semble, grâce à ses véhicules, en fonction d’un planning établi avec l’entreprise-client, puis les expédie par lots chez des recy-cleurs sélectionnés. À la manière d’une plate-forme de services qui s’occupe aujourd’hui de la planète de demain. • Cécile Faver
Arbalange - Anne, Nathalie, Ludovic, « l’expert », Caroline et Frédéric, le « cycliste » - a osé prendre le problème à bras-le-corps.« C’est un service clés en main écologique. Quand une crèche utilise des couches lavables, elle contribue à réduire ses déchets, avant la mise en place de la redevance incitative en 2014. Lorsque les couches textiles sont trop usagées, nous les recyclons, grâce aux Relais Emmaüs et à la Plate-Forme Technologique de Créativité Industrielle à Saint-Nazaire. Arbalange, c’est de la logistique ! Qui, en plus, crée des emplois à
Alexis Raillard et Olivier Humeau, co-dirigent Solution recyclage.
Ludovic Plisson, directeur d’Arbalange, propose des couches lavables.
Nantes, les nôtres ! » explique Ludovic Plisson, directeur d’Ar-balange. Incubée par Atlanpole depuis 2009 et dotée d’une marraine (Murielle Cazaubiel, gérante de Biofortis et membre
d’Atlantic Pionnières), l’asso-ciation Arbalange, depuis le 1er octobre cette année, a changé de peau: cinq crèches de la métro-pole nantaise ont décidé de s’en-gager, dont récemment la «Boîte à Musique» sur l’Île de Nantes, et Arbalange est devenue une jeune éco-entreprise qui ne connaîtra probablement pas la crise. • CF
Gobelets à café, bouteilles en plastique, cartouches d’encre empoisonnent les poubelles des entreprises. Solution Recyclage a trouvé une idée inédite pour les utiliser. Explications.
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Construire un nouveau modèle de société moins émetteur de CO2, tel est le défi lancé par l’Atelier Climat de Nantes Métropole. Démarche de démocratie participative inédite lancée en juin dernier, l’Atelier Climat a pour objectif de mobiliser les habitants pour coproduire des politiques publiques plus respec-tueuses de l’environnement per-mettant d’atteindre les objectifs du Plan Climat de Nantes Métropole. 94% des émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération nantaise sont imputables aux habitants, aux entreprises. Voilà pourquoi Nantes
Métropole a besoin du concours de chacun. 150 foyers. C’est pour répondre à cette nécessité que Nantes Métropole a convié 150 foyers à suivre pendant un an, un atelier citoyen sur les enjeux cli-matiques et les bonnes pratiques en matière de développement durable. L’objectif : échanger entre habi-tants, experts et élus pour identi-fier les freins et les leviers rencon-trés pour adopter un mode de vie moins émetteur de CO2, et mesu-rer les changements opérés au cours de l’année à l’aide d’un bilan carbone réalisé au début et à la fin de l’expérience. Le 18 septembre dernier, les 70 foyers ayant choisi la formule la plus soutenue de l’atelier (7 rencontres dans l’année contre 3 pour les autres), se sont retrouvés pour échanger sur les déplacements et la consommation.
Bilan carbone. Travail en petit groupes, discussions avec les élus, échanges sur le bilan carbone, ce premier atelier a été riche d’en-seignements. « Nous ne pensions pas que notre bilan carbone serait aussi mauvais, confient de nom-breux participants. Nous avons été surpris par le poids de l’alimenta-tion et plus particulièrement de la viande rouge ». « En matière de déplacement, on a déjà l’impres-sion de faire beaucoup et on ne voit pas bien ce que l’on pourrait faire d’autre. Pour autant, il faudrait développer les aires de covoiturage et mieux sécuriser les parcours vélo. Et puis les transports collectifs restent chers », soulignent d’autres parti-cipants. « Les transports collectifs coûtent chaque année 115 millions d’euros. Nantes Métropole les sub-ventionne à hauteur de 85 millions d’euros. Les usagers n’acquittent que 30% du coût réel, a expliqué Jean-François Retière, vice-pré-sident de Nantes Métropole en
L’Atelier ClimatLe 18 septembre dernier, le foyer des Jeunes travailleurs de Beaulieu recevait la première séance thématique de l’Atelier Climat de Nantes Métropole.
18 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
charge des déplacements. Si l’on souscrit un abonnement annuel, on peut se déplacer de façon illi-mitée pour 0,66 euros par jour ». Speed-dating. Pour finir, les membres de l’Atelier Climat ont participé à une séance de « speed-dating » au cours de laquelle ils ont rencontré des habitants ayant adopté des modes de déplace-ments et de consommations peu émetteurs de CO2. Parmi les ini-tiatives présentées : le bicloo, le pédibus, les plans de déplacements entreprise, les amap et la vente directe, le troc… « Nous avons découvert beaucoup de choses, reconnaissent de nombreux par-ticipants de l’Atelier Climat. Nous ignorions qu’un tel foisonnement d’initiatives existait. Si l’on veut vraiment adopter des modes de vie préservant davantage la planète, c’est possible ! » Sur cette note assez optimiste, les participants se quittent et se donnent rendez-vous en novembre pour une séance plénière. • CP
Les émissions de CO2 des ménages
Source : INSEE, juin 2010
Logement Transport
31%
Hôtels, cafés,restaurants,loisirs, cultureAlimentation
Autres
9%
14%12%
35%
Menu 1 = 0,6kg eqCO2
Le menu 1 émet autantde gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle
20 centilitres d’essence
Le menu 2 émet autantde gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle
2 litres d’essence
Menu 2 = 5,6kg eqCO2
1 litre d’eau
du robinet
1 cuissede poulet
200gde haricotsverts frais
1/4 d’ananasfrais de Côted’Ivoire parbateau
1 litre d’eauminérale en
bouteille
150gde bœuf
200gde haricotsverts surgelés
1/4 d’ananasfrais de Côted’Ivoirepar avion
Nantes Métropole avec vous
150 ménages participent à l’Atelier Climat.
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Pourquoi participez-vous à l’Atelier Climat ? « Nous avons voulu participer à l’Atelier Climat de Nantes Métropole parce que nous sommes soucieux d’écologie. Nous pensons qu’en faisant part de nos opinions et de nos attentes, nous pouvons influencer les prises de décision des élus, influer sur les politiques publiques. Par ailleurs, l’Atelier Climat est un lieu ouvert où nous pouvons dialoguer avec d’autres habitants et rencontrer des élus. C’est aussi un lieu où nous avons déjà appris des choses alors que nous sommes plutôt bien informés sur toutes ces problématiques de développement durable. »
Dans votre vie quotidienne, que faites-vous pour protéger la planète ? « Nous n’avons qu’une voiture et nous nous en tiendrons là. Quand c’est possible, nous nous déplaçons en vélo et en transports col-lectifs. Nous sommes sur liste d’attente pour
obtenir un vélo à assistance électrique. Et puis, bien sûr, nous trions nos déchets. Par ailleurs, nous sommes très vigilants vis-à-vis de notre consommation quotidienne. Nous sommes membres d’une Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne), boycottons les produits contenant de l’huile de palme, achetons des vêtements en coton bio. Mais attention, il vaut mieux acheter des produits locaux que des produits bios provenant de l’autre bout du monde ! Voilà pourquoi, nous nous définissons volon-tiers comme des “ locavores ”. Enfin, nous essayons de faire un maximum de choses par nous-mêmes, du pain aux cosmétiques. »
Quel regard votre entourage porte-t-il sur vous ? « Nous passons un peu pour des extra-ter-restres ! Pour beaucoup, le bio, l’écologie sont un peu rétrogrades, ennuyeux. Nous n’avons pourtant rien de beatniks ! Les gens ne com-
prennent pas que nous nous inscrivons dans une démarche militante. D’ailleurs, il faut être très volontaire, car les aides sont rares. »
Pensez-vous que les politiques publiques pourraient en faire plus pour inciter les habitants à agir davantage en matière de développement durable ? « Les gens ne se mettront pas au développe-ment durable sans contrainte. Ensuite, il faut sensibiliser et éduquer, particulièrement les plus jeunes d’entre nous. Concrètement, les politiques publiques pourraient aller beau-coup plus loin en matière d’éco-construction et d’éco-quartier. Les transports collectifs sont performants et pratiques, mais ils restent un peu chers. Pour une famille qui n’a pas souscrit d’abonne-ment, se déplacer en voiture est souvent plus
économique. Par ailleurs, il est très difficile et parfois dangereux de se déplacer à vélo, surtout avec un bébé. Il faudrait plus sécuriser les parcours. Pourquoi ne pas créer des rues exclusive-ment cyclables ? Les voitures électriques vont bientôt arriver sur le marché. Pour inciter les habitants à s’équiper, on pourrait par exemple leur réserver des places de station-nement gratuites. »
Et demain, comptez-vous aller encore plus loin ? « Nous sommes en train de faire construire notre maison BBC (bâtiment basse consom-mation). Chauffage solaire, isolation ther-mique et phonique renforcée, panneaux photovoltaïques… Nous nous investissons beaucoup dans ce projet qui est plus coûteux que ce que nous pensions au départ. Pour ne pas être contraints d’acheter une autre voiture, nous avons opté pour un plus petit terrain en ville, proche des transports collectifs et de notre lieu de travail. » • CP
Bruno et Ophélie Piola participent à l’Atelier Climat. Parents du petit Timéo, ils sont sensibles aux questions d’écologie et de développement durable. Entretien.
« Nous passons un peu pour des extra-terrestres ! »Bruno et Ophélie font construire une maison proche des transports en commun.
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Expressions politiques
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Pour mieux valoriser nos déchetsGroupe socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Inscrite au Plan Climat de Nantes Métropole, la politique publique des déchets illustre les défis que nous voulons remporter dans notre métropole : respon-sabilité individuelle et collective peut rimer avec qualité de vie.C’est un cercle vertueux qui s’enclenche entre les citoyens de l’agglomération et la collectivité : parce que nous trions mieux et produisons de moins en moins de déchets, la réduction de la fréquence de collecte a pu démarrer dans certaine communes cette ren-trée. Cette évolution va par la suite gagner le cœur d’agglomération. On en perçoit intuitivement les bienfaits écologiques. Une question légitime se fait alors jours : où va l’économie financière réalisée ? Elle va être rendue aux habitants sous la forme d’une amélioration du service. En effet, c’est dans le Plan déchets qu’est réinjectée cette éco-nomie, notamment à la réhabilitation et la sécurisation des déchèteries de l’aggloméra-tion, dont la fréquentation par les habitants a fortement augmenté. Cinq millions d’euros vont y être consacrés. Cela n’est pas la seule amélioration prévue : un service public performant est un service qui anticipe. La collecte sélective en porte à porte, que l’on appelle Tri’sac, va s’étendre dans les zones d’habitat dense de l’agglomé-ration d’ici 2014. Cette extension générale du tri implique d’augmenter la capacité de traitement des déchets de l’usine Valoréna. Participer équitablement au financement du service publicParce que tout le monde va gagner à l’amé-lioration de ce service public, qu’il réside en maison ou en appartement, au centre ou en périphérie, tout le monde doit contri-buer équitablement au financement de ce service public. Comme cela a été fait pour l’eau, les taux de la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagère, très disparates selon les communes, doivent converger. Certains vont monter, d’autres descendre. Bien sûr,
ils n’augmenteront pas en moyenne. Les citoyens ne doivent cependant pas tout payer et un bras de fer s’engage avec les entreprises qui emballent les produits pour qu’elles mettent aussi la main à la poche pour finan-cer notre service public.
Les déchets : les citoyens peuvent agir eux-mêmes !Nous ne sommes donc plus aujourd’hui dans la société du gaspillage. Nous avons conscience que les ressources ne sont pas inépuisables, ce qui ne doit pas nous empê-cher d’être toujours confiants dans le progrès technique. C’est lui qui permet de faire des déchets une ressource par la valorisation des matières. Rappelons que l’énergie produite avec les déchets à l’usine Arc en Ciel, récem-ment modernisée, est l’équivalent de ce que consomme le tramway pendant un an ! Cette énergie réutilisée, c’est une économie pour tous.Mais la collectivité ne peut pas être la seule actrice de ce changement : les citoyens peuvent changer le cours des choses en ayant une approche nouvelle des déchets : refuser le suremballage, donner une seconde vie au déchet, faire du compost, collectif ou indivi-duel grâce à la dotation de 20 euros qu’offre Nantes Métropole pour l’achat d’un com-posteur. C’est sur l’ensemble de ces gestes que sont en train d’expérimenter les citoyens engagés dans l’Atelier Climat, une expérience où des familles représentatives de la métro-pole réfléchissent à la manière dont nous pouvons mieux protéger notre environne-ment. Nous sommes nous-mêmes les meil-leurs acteurs de notre qualité de vie !
Des idées à recycler pour diminuer les déchetsVert, régionalistes et solidaires. Les déchets c’est l’affaire de tous. Les traiter est l’affaire de tou-te-s et la responsabilité de chacun-e. Nous jetons trop : le premier
objectif consiste à trier nos déchets pour le recyclage. Le premier geste pourrait être le compost : un tiers de nos poubelles est constitué de déchets valorisables en « or brun ». Comme le proposaient les élus éco-logistes depuis longtemps, Nantes Métropole vient de lancer une aide à l’achat de compos-teurs. Mesure positive certes, mais modeste. pour celles et ceux qui habitent en immeubles, les composteurs collectifs sont encore trop rares. Ce type de projet forme à la citoyen-neté et favorise le « vivre ensemble ». Après avoir largement sensibilisé au tri ces der-nières années, nous devons maintenant agir pour que les industriels limitent les embal-lages. Nous agissons au niveau national, y compris s’il le faut pour une taxe sur les suremballages, si aucun effort n’est fait. Une politique plus innovante peut res-ponsabiliser chacune et chacun. De plus en plus d’agglomérations font ainsi le choix de prendre en compte le volume des déchets pour calculer le montant de la Taxe d’Enlè-vement des Ordures ménagères (TEOM). Cette «redevance incitative» donne de bons résultats : elle nécessite de la péda-
« Quelles pistes pour améliorer la collecte, le tri, le trait ement et la valorisation des déchets ? »
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 21
nécessaire de réaliser une enquête de qua-lité. La politique environnementale ne doit pas être considérée uniquement comme une contrainte mais un défi qu’il faut relever pour le bien-être commun. Il est encore une fois vraiment dommage de ne pas avoir saisi une occasion de le faire comprendre à nos conci-toyens.
Communiquer, sensibiliser, être pédagogue, innoverCentre Démocratie et Progrès. La filière déchets, avenir du développement durable et de la protection de l’environnement, doit constamment être améliorée.Quelques pistes.Communiquer largement sur les consignes de tri et le devenir des déchets recyclables.Inciter à mieux identifier les déchets dange-reux des ménages et des artisans pour éviter le mélange avec les recyclables.Imposer des locaux-poubelles adaptés et suffisamment grands dans les nouvelles constructions.Sensibiliser les syndics de copropriété, les associations et les particuliers au compos-tage.Encourager la collecte pneumatique de déchets, par aspiration fixe ou mobile, dans les nouveaux quartiers comme l’île de Nantes ;Encourager la méthanisation des déchets organiques et des boues de traitement pro-duisant du biogaz utilisable pour le chauffage, l’industrie et la production de carburant.Favoriser les produits recyclés dans les appels d’offres et les marchés publics.Pénaliser les grandes et moyennes surfaces sans efforts importants d’éco emballage de leur part.Encourager financièrement, en particu-lier par la TEOM, les habitants de Nantes Métropole.
oublier l’importance de ce service en termes d’hygiène, de propreté, d’environnement. Nos quartiers ont besoin de plus de ser-vice public et de proximité, les usagers sont en droit d’attendre une égalité de traite-ment. Il faut partir des besoins et y associer les citoyens pour à la fois faire des choix et le responsabiliser.Loin du principe « pollueur-payeur »: la taxe d’enlèvement des ordures ménagères tire la fiscalité vers le haut. Cette participation financière ne doit pas augmenter mais au contraire être atténuée en modulant les taxes et redevances existantes dans un objectif de réduction des déchets en incitant à davantage de tri. Il est en même temps nécessaire d’inciter les industriels à réduire les emballages, à intégrer le recyclage dès la conception. Groupe des élus communistes
Une occasion manquéeGroupe équilibre et démocratie. Depuis quelques semaines le ramassage des ordures ménagères a été réduit de deux passages à un passage par semaine. Ceci est le résultat d’une mobilisation des habitants en faveur du tri sélectif, notam-ment dans les communes qui ont initié ce débat depuis longtemps.C’était une occasion rêvée de donner un signal à la population que ses efforts avaient porté leurs fruits et que, par conséquent, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) pouvait être réduite. Sans doute la réduction ne pouvait pas être très importante car il reste beaucoup à faire notamment en termes de déchèteries dont les rénovations sont impatiemment atten-dues sur certaines communes. Mais c’est vraiment une occasion manquée de ne pas avoir opéré une réduction de la taxe d’enlè-vement des ordures ménagères.Il faut également être vigilant quant à la mise en place du système Tri Sac. Celui-ci démontre aujourd’hui ses limites et il serait
gogie et suppose de prendre en compte la composition des familles. Nous propo-sons de l’étudier à l’échelle de Nantes Métropole et pourquoi pas de l’expéri-menter dans une commune ou un quartier. Dans l’immédiat, l’amélioration des déchèteries est très attendue pour trier davantage encore, pour créer des reflexes : leur réhabilitation prochaine doit associer les habitants-usagers. L’objectif est bien de limiter le volume des déchets, de réduire le recours de l’incinéra-tion et d’éviter le gaspillage. Tri, recyclage et économies feront alors bon ménage.Contact: Jean-François Tallio
Un service public de proximité !Goupe des élu-e-s communistes. Les choix financiers imposés par la suppression de la taxe professionnelle ne doivent pas faire
« Quelles pistes pour améliorer la collecte, le tri, le trait ement et la valorisation des déchets ? »
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Grand angle sur le handicap
L’intégration des personnes handicapées au travail, dans la vie culturelle, dans tous les aspects du quotidien, est l’affaire de tous. Dans leur entreprise ou au sein d’associations, des habitants de la métropole portent cet engagement. Focus sur trois initiatives en faveur du bien vivre ensemble.
Engagés en faveur des per sonnes handicapéesHandirect, la franchise citoyenne
La laverie d’Aquasim pour l’innovation technique et sociale
Handirect développe l’emploi des travailleurs handicapés. Elle propose des services administratifs aux entreprises : saisie et expéditions de documents, gestion de fichiers, mailings… A priori, rien de militant. Et pourtant, ce réseau de franchise s’est construit autour d’un engagement : faire reconnaître les travailleurs handicapés comme des salariés à part entière.
Au Centre scientifique et technique du bâtiment de Nantes (CSTB), le nouveau laboratoire de dimension internationale Aquasim étudie les innovations pour mieux gérer la ressource en eau dans les constructions. Trois personnes handicapées assurent un service de lavage et de repassage payant pour le personnel du CSTB.
Chaque « atelier boutique » de Handirect emploie de 30% à 80% de personnes en situation de han-dicap. Une aventure profession-nelle et citoyenne qui a immédia-tement séduit Dominique Leroy. Il y a tout juste deux ans, cette nan-taise spécialiste du B to B (service aux entreprises) a créé la première agence Handirect de province,
Au Centre scientifique et tech-nique du bâtiment de Nantes (CSTB), des chercheurs tra-vaillent notamment sur le recy-clage des eaux grises provenant des douches et lave-linge. Après avoir envisagé de fabriquer des eaux synthétiques, le CSTB a ima-giné d’installer une laverie dans Aquasim. Le projet a été monté en partenariat avec l’établissement et service d’aide par le travail ESAT
dans le quartier Sainte-Thérèse, à Nantes. Sébastien, 33 ans, a poussé la porte de la boutique fin 2009, intrigué par l’enseigne. Ce grand sportif était soigné en hôpital de jour pour des problèmes neurolo-giques. « J’avais envie de sortir des structures de soins. Mme Leroy m’a embauché à mi-temps. Le tra-vail est motivant. Je peux prendre
Tournière services, de Carquefou. Trois personnes handicapées tra-vaillent sur le site. Moyennant une participation financière, le per-sonnel du CSTB bénéficie d’un service de lavage et repassage du linge personnel. Les eaux usées de la laverie sont récupérées pour les expérimentations des chercheurs. « Scientifiquement et sociale-ment, l’expérience fonctionne bien ! La qualité du partenariat
de plus en plus de responsabilités. Je retrouve confiance et autono-mie. »Handirect Nantes emploie une autre personne handicapée, en télétravail pour des travaux de saisie. Une nouvelle embauche est prévue fin 2010. « Nous n’irons pas au-delà de 5 employés. Il faut savoir rester petit pour continuer à apporter un service sur mesure
entre l’ESAT Tournière services et le CSTB a abouti à une relation gagnant/gagnant dans laquelle le bien-être, la valorisation et l’épanouissement des personnes handicapées sont primordiaux », apprécie Jean-Michel Axès, direc-teur du CSTB de Nantes. Patrice Bourcier, directeur de l’ESAT Tournière Services acquiesce : « Les travailleurs de l’ESAT sont intégrés à la vie de l’établisse-
aux clients et bien accompagner nos collaborateurs handicapés jusqu’à ce qu’ils puissent partir travailler en milieu ordinaire. Nous sommes des passeurs », déclare Dominique Leroy, dont le prochain challenge est d’obte-nir le statut d’entreprise adaptée, indispensable à son développe-ment. • EB
ment ; ils partagent le quotidien des employés du CSTB. Nous ne sommes pas dans la recherche absolue de l’intégration et de l’insertion professionnelle. Ce qui nous intéresse, c’est de mener des expériences, d’innover dans l’ac-compagnement des personnes. Nous ne vendons pas du handicap mais une prestation et une qualité de service. C’est par l’exigence que l’on est reconnu. » • EB
Handirect services, 25 route de Vannes. Tél. 02 40 74 92 50
http://nantes.handirect.com
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Engagés en faveur des per sonnes handicapées
Liliane Plantive, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du handicap.
Quelle est la responsabilité d’un élu face au handicap?
Une de nos responsabilités d’élus est de garantir l’usage de l’espace public, de l’habitat et des transports à toute personne éprouvant une gêne du fait d’une incapacité permanente ou temporaire. Il faut ainsi faciliter l’accessibilité aux personnes handicapées et leur faciliter l’insertion dans le monde professionnel. Mais plus encore, notre devoir de citoyen est d’œuvrer au changement de regard que porte notre société sur le handicap, notamment sur nos lieux de travail, et ceci en permanence.
La Folle Journée tisse du lien durableAu Centre d’accueil et d’activité de la Rabotière ADAPEI, à Saint-Herblain, la Folle Journée, c’est toute l’année !
Hervé Bouin anime un atelier d’expression musicale pour de jeunes adultes handicapés mentaux. Depuis 2004, il s’est emparé de l’événement. Une réponse formidable à la volonté des organisateurs d’ouvrir la musique classique à la diver-sité des publics et de créer une proximité unique avec les musi-ciens. D’abord spectateurs des concerts, les jeunes handicapés sont devenus acteurs d’un projet qui s’étoffe au fil des éditions. En 2009, ils ont joué avec les musiciens du Renegades Steel Band avant de créer leur propre spectacle à la Cité des Congrès. Cette même année, l’équipe de
la Folle Journée a développé le partenariat avec d’autres struc-tures liées au handicap. En 2010, le groupe d’Hervé Bouin a répondu à l’appel à écriture de Véronique Sauger (France Musique) et publié deux lettres imaginaires dans le recueil de correspondance amoureuse entre Frédéric Chopin et George Sand. Les jeunes ont aussi vu un spectacle théâtralisé sur la vie du compositeur, une autre initia-tive dans le sillage de la Folle Journée. En juin dernier, les Nantais Françoise Rubellin et Thierry Pillon ont souhaité leur offrir leur lecture-spectacle sur Chopin coquin. Et déjà voici
l’édition 2011 qui approche… Hervé Bouin ne formule qu’un souhait : « Que les autres centres d’accueil se saisissent de la Folle Journée. Nous avons montré que c’est possible ! » En coulisse, Michèle Guillossou, directrice générale de la Folle Journée, poursuit son travail de Pénélope pour mettre l’art en partage, soutenant les actions sociales et solidaires dans toutes les directions autres que la programmation. « La Folle Journée, c’est un grand métier à tisser. On noue des liens entre le public d’aficionados de la musique et les publics éloignés de la culture. » • EB
www.follejournée.fr
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À deux pas du bourg de Saint-Jean-de-Boiseau, surplombant un magnifique parc boisé de 7 hectares, le château du Pé achève sa mue, et vous pouvez déjà profiter de sa beauté. Acquise par la mairie boiséenne en 1997 après moult tentatives, la propriété a nécessité une longue rénovation, rendue difficile du fait de l’état de certaines parties d’un bâtiment resté à l’abandon durant près de 20 ans. « L’objectif était de sauvegarder, voire sauver ce château, de préserver ce lieu de villégiature et de promenade en plein cœur de Saint-Jean-de-Boiseau », rappelle Pascal Pras, le maire. Commencés fin 2003 et ache-vés en 2010, les travaux ont coûté 3,7 millions d’euros, les deux tiers financés par Saint-Jean-de-Boiseau, 382 000 euros par le Conseil
Le château du Pé fait peau neuve
Nantes. Du 23 au 30 novembre prochain, Le Festival des 3 Continents investit Nantes pour la 32e année consécutive. Avec le retour cette année du séminaire Produire au Sud et du rendez-vous nocturne avec le cinéma de genre, le Festival des 3 Continents renoue avec ses ambitions : accompagner les mouvements de la création contempo-raine, approfondir notre connaissance historique du cinéma. Et une volonté farouche d’affirmer un esprit cinéphile ouvert à tous ceux que la capacité de figuration et de pensée du cinéma interpelle. La compétition officielle de cette 32e édition regroupe 12 longs-métrages, fictions et documentaires, en première française en provenance de d’Afrique, d’Asie, et d’Amérique latine. La sélection officielle permettra aux cinéphiles de découvrir une dizaine de films récents n’ayant pas fait l’objet d’une sortie française ou des films du patrimoine mondial présentés dans leur version restaurée. Par ailleurs, la Chine sera mise à l’honneur à travers la projection de longs-métrages rares ou inédits. En une dizaine de films de réalisateurs peu connus, les spectateurs pourront mieux appréhender la cartographie complexe et nuancée des transformations de la société chinoise d’aujourd’hui et celle du cinéma qui s’y fait. Du 23 au 30 novembre à Nantes. www.3continents.com
Agenda
général, 515 000 euros par Nantes Métropole, 360 000 euros par l’Union européenne (fonds FEDER). Dans les salles de taille modeste, des spectacles et des expositions prendront place. Dès février prochain, les salons pourront être loués pour des séminaires. De plus, certains partenariats sont déjà envisagés, notamment avec le FRAC Pays de la Loire, pour la tenue régulière d’expositions, ou encore l’ensemble baroque Stradivaria. Lieu culturel métropoli-tain, le château du Pé fera également office de
gîte d’étape, et accueillera, au printemps 2011, les randonneurs des bords de Loire dans ses neuf chambres, dont six vont être intégrale-ment investies par des artistes contemporains invités par la manifestation artistique Estuaire. Venu inaugurer le site lors des Journées du Patrimoine à la mi-septembre, Jean-Marc Ayrault s’est réjoui de la renaissance d’un bien patrimonial qui va « donner une image attractive de la métropole nantaise ». Bonne balade. • Isabelle Corbé
À l’issue de travaux de rénovation débutés en 2003, le château du Pé vient de retrouver son lustre d’antan. Courant 2011, ce lieu à vocation culturelle devrait accueillir les randonneurs des bords de Loire dans des chambres aménagées par des artistes contemporains.
32e Festival des 3 Continents
Entouré de 7 ha de verdure, le château du Pé a bénéficié de fonds européens pour sa restauration.
The Spaghetti Western OrchestraSainte-Luce-sur-Loire. Les Australiens de The Spaghetti Western Orchestra rendent hommage à Ennio Morricone. « Il était une fois dans l’Ouest », « Et pour quelques dollars de plus », « Le Bon, la Brute et le Truand »… Les musiques de film d’Ennio Morricone sont d’inoubliables classiques. The Spaghetti Western Orchestra redonne vie aux airs de ces westerns de légende. Sur scène, les musiciens utilisent de nombreux instruments et objets incongrus pour recréer l’univers au souffle épique de Sergio Leone. Aux musiques et bruitages viennent s’ajouter répliques cultes, gags visuels et improvisations. Ces cinq multi-instrumentistes deviennent un gang hors la loi, des maîtres comiques qui
proposent une véritable théâtralisation de l’univers du célèbre compositeur italien. Un spectacle original, burlesque et inventif. Le 18 novembre à Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-sur-Loire.
Tarifs : de 11 à 16 €. Rens. : 02 40 68 16 39 ou www.sainte-luce-loire.com
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 25
DéBaTaillesSaint-Herblain et Carquefou. Du débat à la bataille, il n’y a qu’un pas ! Cinq danseurs en costume-cravate s’affrontent dans une succession de défis dansés aux thématiques variées et déjantées. Le principe est celui des battles : les bruns sont opposés aux blonds et la danse devient un jeu où chacun veut gagner en impressionnant l’adversaire. Les musiciens orchestrent le tout sur des airs jazz et rock. Aussi cruel qu’un débat politique, l’arène de DéBaTailles est un nouvel espace de confrontation. Le spectacle est une vraie compétition. Comme dans un débat, les candidats s’opposent avec élégance, mais tous les coups bas sont permis. Ils se lancent dans des batailles qui oscillent entre acrobaties et cocasseries. Leurs armes : fantaisie, ingéniosité, dérision et humour. De quoi presque oublier la technicité et la qualité artistique des chorégraphies. Le 23 novembre à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain, et le 24 novembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou.
Tarifs : de 8 à 22 €. Rens. : www.onyx-culturel.org et www.carquefou.fr
Agenda
Habbe et MeikOrvault. Depuis leurs débuts au milieu des années 1980, le talent d’Habbe et Meik n’a pas pris une ride ; bien au contraire, il s’est bonifié jusqu’à atteindre une rare virtuosité comique acquise sur les scènes d’Europe. Les spectacles des deux clowns allemands ne connaissent aucune barrière, que ce soit celle des langues ou celle des générations, et leurs sketches se développent dans un souci de perfection. Dans ce pot-pourri de leurs précédents spectacles, Habbe et Meik interprètent des personnages naïfs aux prises avec les travers mesquins et inattendus de la vie. Et voilà comment ils conquièrent un public de 8 à 88 ans et le font rire aux larmes. Le 16 décembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr
Une Flûte très enchantéeRezé. « Difficile de surpasser le charme, l’esprit et le foisonnement de cette pièce », c’est ainsi que la presse a salué cette version de La Flûte enchantée. Contrairement à d’autres mises en scènes de cette célèbre œuvre de Mozart, le théâtre de marionnettes de Nuremberg Thalias Kompagnons mise sur le côté féérique du jeu et des décors, et crée une complicité avec le public. Le public peut suivre l’histoire sur plusieurs niveaux : s’émerveiller devant les prouesses de l’orchestre et des marionnettistes, et vivre sur un écran-cadre au-dessus du castelet, les jeux d’illusions du grand opéra féerique. Un spectacle à voir en famille, à partir de 10 ans. Le 3 décembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 10 à 25 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.l’arcareze.fr
Les Semaines de la Solidarité Internationale 2010Nantes. Du 4 au 16 novembre, l’Espace Cosmopolis accueille Les Semaines de la Solidarité Internationale. Coordonnée par La Maison des Citoyens du Monde depuis 8 ans, cette manifestation se prolonge dans le département jusqu’au 30 novembre. Participative et décentralisée, elle fédère associations, collectivités, universités, écoles. Le thème de cette année : « Ecologie et solidarité internationale ». La terre et ses ressources n’étant pas inépuisables, nous devons interroger l’avenir de notre planète de manière globale en tenant compte des interdépendances, des inégalités. Croiser l’écologie et la solidarité internationale est un moyen de poser la question d’un autre modèle de société. Au fil de ces trois semaines d’animations et d’information, la Maison des Citoyens du Monde vous invite à échanger sur l’accès et la préservation des ressources, la gestion des déchets et la lutte contre le gaspillage, l’alimentation ici et là-bas, la biodiversité. De nombreux échanges et animations sont organisés afin de permettre une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons et d’agir pour réduire ces inégalités.
Du 4 au 16 novembre à l’Espace Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Rens. : www.mcm44;org
Journées de la carte postale. Les 20 et 21 novembre, les Cartophiles du Pays Nantais organisent les Journées nantaises de la carte postale et du timbre postal au Parc des expositions de la Beau joire à Nantes. Thème : « Nantes, Venise de l’Ouest ». Plus d’infos sur www.exponantes.com
26 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
Agenda
Tissé MétisseNantes. Spectacles, concerts, expositions, débats, animations, jeux, restauration… Tissé Métisse est un temps, populaire et festif, culturel et engagé, intergénérationnel, qui se déroule chaque année depuis 18 ans. Autour d’une programmation artistique métissée et engagée, des pôles associatifs thématiques proposent le soir de la fête des ani-mations et informations auprès du public. Tissé Métisse est un temps convivial, fait de rencontres et d’échanges entre publics et acteurs.
Le 11 décembre à la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, rue de Valmy à Nantes. Rens. : www.tisse-metisse.org
Tranches de VianCouëron. Chenu et les Joyeux Bouchers de la Compagnie Paradoxe rendent hommage à Boris Vian. Bal d’acteurs et d’instrumentistes où chacun est tour à tour chanteur, percussionniste, danseur, pianiste et acteur. Soit vingt chansons revisitées, découpées en tranches et servies saignantes. Trompettiste, auteur et chanteur, importateur du rock en France, Boris Vian reste un poète décalé, dégainant aussi bien le solo de jazz que le polar. Aujourd’hui, la Compagnie Paradoxe lui rend hommage le temps d’un florilège de chansons tout en rire et en insolence. Vian, 50 ans plus tard, est toujours là, comme un poil à gratter en chansons et en textes, servis par des artistes uniques et farceurs. Le 10 décembre au Théâtre Boris Vian, rue Jean Rostand à Couëron. Tarifs : de 6 à 13 €. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr
C’est à Rennes que ça se passe !
Nouveau couventÀ Rennes, l’ancien couvent des Jacobins entre aujourd’hui dans une phase importante : celle du début des travaux de sa reconversion en centre des congrès. Si quelques années sont encore nécessaires à la réalisation du futur centre des congrès, une exposition prend place dès ce mois-ci pour présenter, notamment, le projet retenu. Une exposition à découvrir du 15 novembre au 18 décembre. En savoir plus : www.rennes-metropole.fr
Mettre en scèneDu 4 au 20 novembre, le festival Mettre en scène profite de l’annonce de l’hiver pour chauffer les planches. Théâtre et danse, impromptus ou œuvres marathons, un événement majeur dont l’écho porte bien au-delà des limites de la métropole rennaise. Métropolitain nantais, ce genre d’événement vaut bien un déplacement ! Pour en savoir plus : www.t-n-b.fr
Sortie(s)
Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 27
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18
Police : 17
SOS médecins : 02 40 50 30 30
Allô Enfance Maltraitée : 119
Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
Infocirculation
www.infocirculation.fr
Allô Propreté
Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94
Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)
0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
Alex BeAupInChanson. Alex Beaupin est un des plus subtils auteurs et compositeurs de la scène française. Paradoxalement, c’est le cinéma qui l’a révélé à travers ses collaborations fructueuses aux films de Christophe Honoré, et notamment Les Chansons d’Amour. Son univers est peuplé de mélancolie, d’amour, d’absence, d’états d’âme, de tendres fièvres. Alex Beaupin est un esthète, raffiné et généreux. Le 27 novembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 8 à 16 euros. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr
lA ReIne des CouleuRsSpectacle de marionnettes pour enfants à partir de 4 ans, par la Compagnie Les Voisins. En trois coups de crayon, la Reine des Couleurs naît et s’anime. Sous ses ordres, un musicien et une dessinatrice réalisent chacun de ses caprices. Un lit, un jardin, un ballon… Quand elle demandera la couleur, son royaume pourrait bien finir en gribouillis ! Apprendra-t-elle l’équilibre entre désirs et réalité ? Un conte initiatique frais et drôle. Mêlant marionnettes à tiges et système vidéo, ce spectacle ingénieux donne le pouvoir au dessin. Le 8 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarif : 5,4 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr
ARno
Arno, c’est avant tout un bonhomme, un monsieur plutôt, un Belge, une voix, qui chante aussi bien en français, en anglais qu’en ostendais, un rockeur
empreint de blues, une gueule d’ange qui aurait croisé le diable. Après plus de trente albums en autant d’années de carrière, Arno revient à Nantes, toujours le cœur sur la main. Le 16 novembre à l’Olympic, place Jean Macé à Nantes. Tarif : 30 euros. Rens. : 02 40 43 20 43 ou www.olympic.asso.fr
le pRÉjugÉ vAInCuPièce de Marivaux par le Théâtre du Caramel Frou, mise en scène par Jean-Luc Revol. Dorante est riche mais roturier. Il aime Angélique mais n’ose pas le lui avouer car celle-ci est aristocrate et veut épouser un homme de haut rang. Pour rendre compte de la modernité du texte, Jean-Luc Revol transpose l’action dans les années 1950. La vivacité des séquences dansées rencontre celle des dialogues. Tout est affaire d’équilibre entre respect de la prose et audace de la mise en scène. Marivaux sur un air de mambo ? Et pourquoi pas ? À voir en famille, à partir de 12 ans. Le 10 décembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 17 à 22 euros. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr
HoCus poCusDepuis 15 ans, les Nantais d’Hocus Pocus ont tout connu, de la cassette autoproduite aux vinyles à collectionner… jusqu’au disque d’or. Cette reconnaissance récompense une ligne de conduite artistique impeccable et le carton de leurs albums, Place 54, et le tout récent 16 Pièces. Ce dernier opus donne le sourire au hip-hop français et résume parfaitement la
griffe Hocus Pocus : un rap acoustique, groovy et positif, technique et référencé, joué avec de vrais instruments. Le 19 novembre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain. Tarifs : de 8 à 20 euros. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org
les dIABloguesComédie déjantée de Roland Dubillard par la Compagnie du Sphinx. Duos chics, duos chocs, duos clowns. Dans cet affrontement verbal, flirtant avec l’absurde et les situations loufoques, quatre comédiens se renvoient la balle pour le plaisir de nos zygomatiques. Dialogues diablement déjantés et gestuelle cocasse. Sont-ils frapadingues ou juste terriblement humains ? Les jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 20 novembre au Théâtre du Sphinx, rue Monteil à Nantes. Tarifs : de 8 à 12 euros. Rens. : 02 40 89 19 09 ou www.theatredusphinx.com
FAnFAn l’ÉlÉpHAnTConte musical pour enfants à partir de 2 ans par la Compagnie Nid de Coucou. Fanfan est un petit éléphant curieux et plein de vie qui explore maladroitement les objets qui l’entourent. Patatras ! Une bêtise en entraînant une autre, le voilà perdu dans un monde de verre où vit une éléphante rose. Arriveront-ils à trouver l’harmonie ? Ce spectacle, qui explore l’univers du conte musical et de la marionnette, fait découvrir aux enfants comment les sons deviennent bruit, musique, magie ou miroir de nos âmes. Le 17 novembre à Capellia, chemin de la Roche
Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 3 à 7 euros. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr
sHoeBIzDanse par la JetStep Company. Cinq danseurs de claquettes, champions du monde, proposent un spectacle de « Tap Dance » associant maîtrise technique et humour. Ils mêlent les pas traditionnels en référence au grand Franck Sinatra, en passant par des mises en scène drôles sur la vie quotidienne. À voir en famille. Le 9 décembre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr
CIRCuM gRAnd oRCHesTRACe maxi-ensemble dirigé par Olivier Benoit fête ses dix ans. Rassemblant quelques figures importantes de l’improvisation, notamment le clarinettiste Christophe Rocher ou les frères Orins, le Circum Grand Orchestra a tout pour être une formation d’exception avec ses douze musiciens, sa double section rythmique (deux guitares, deux basses, deux batteries et un piano) et ses cinq vents des plus énergiques. Au final, cela donne une musique dense et puissante, entre jazz, musiques improvisées, rock et free music… Un jazz actuel et européen ! Le 1er décembre au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : de 5 à 13 euros. Rens. : 02 51 72 10 10 ou www.pannonica.com
sI lA TeRRe…Spectacle de chansons pour enfants, à partir de
5 ans. De sa voix pure et dynamique, Geneviève Laloy chante des histoires simples qui distillent un subtil parfum d’enfance vécue à pleins poumons. Au fil des paroles et des musiques tissées de multiples influences, elle convie enfants et parents à un véritable tour du monde en chansons. Elle est entourée d’une juteuse brochette de musiciens de haut vol, et tous complices, ils s’en donnent à cœur joie. Entre jazz et folk aux accents bretons et irlandais, « Si la Terre … » est un voyage à travers les styles. Le 14 novembre à L’Odysée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 6 à 8 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr
lA esCuCHA InTeRIoRSur des musiques de Julien Lallier et des chorégraphies de Karine Gonzalez, le spectacle La Escucha Interior est la rencontre fascinante de cinq artistes qui se laissent porter par leurs rêves et leur imaginaire. À travers une trame musicale et chorégraphique en six tableaux, les complicités se nouent, les univers et les couleurs fusionnent. À la confluence du jazz et du flamenco, les frontières disparaissent. Qu’elles soient tristes ou gaies, écrites ou improvisées, les musiques et les danses se font l’écho d’un feu intérieur, d’une vitalité contagieuse. Le 2 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr
MoIReMarionnettes pour adultes et adolescents par la
Compagnie du Funambule. Des marionnettes nous parlent avec humour et tendresse de la vieillesse. Elle, c’est Lucienne. Lui, c’est Georges. Ils ne se sont jamais rencontrés et ne se rencontreront pas. C’est comme ça, c’est la vie. Ils ont l’air de voyageurs égarés, perdus sur un quai, à attendre un navire qui tarde. Mais à leur âge, on ne navigue plus, on échoue. On est là où l’on est. Les 26 et 27 novembre au Cabanier, rue Ameline à Nantes. Tarifs : de 5 à 10 euros. Réservations obligatoires : 09 64 17 70 40.
TAke 6Concert vocal. Six choristes de renom, ayant chanté avec les plus grands artistes américains, de Stevie Wonder à Mickael Jackson en passant par Ray Charles, seront sur la scène de L’Embarcadère pour un show très classe comme seuls les américains en ont le secret ! Récompensés par de nombreux prix, ces choristes vous envoûteront. Le 23 novembre à L’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr
sACCo eT vAnzeTTIPièce de théâtre d’Alain Guyard, mise en scène par François Bourcier. Leurs deux noms auront à jamais marqué l’histoire de l’injustice et de l’intolérance, mais aussi symbolisé la fraternité et l’idéal de liberté. Le 16 novembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 9 à 23 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr
Esprit métropolitain
28 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010
d’une voiture. Aujourd’hui, la vendre, c’est une manière de relever un petit défi qui a du charme! Comment se déplacer sans voi-ture, quand on est deux, qu’on a chacun un travail, et deux enfants en bas âge qui vont à l’école? Nous sommes en train d’expéri-menter ! » Tous les matins, chacun enfourche son vélo, pour aller en douceur jusqu’à son lieu de travail respectif. Madame traverse la ville en seulement trois quarts d’heure, de la porte de Carquefou à la porte de Rezé, où est situé Solar Ener Jade (installations d’équi-pements producteurs d’énergies renouve-lables), l’entreprise où elle travaille. Sauf les jours de pluie, où elle opte pour le tram-way et le bus ! Tandis que monsieur rejoint
Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer ont décidé en septembre de vendre leur voiture. Pourquoi ? « La voiture, c’est un luxe loin de notre réalité; ce n’est que des contraintes, d’au-
tant plus que nous vivons en ville! » répond Nils Lunkenheimer. « Nous avons aussi depuis plusieurs années davantage l’habi-tude de ne pas avoir de voiture que d’en avoir une», souligne Gwenaëlle Lunkenheimer. Et pour cause ! Avant de s’installer à Nantes en 2004, ils ont vécu à Paris et Berlin. « Ce sont deux grandes villes bien desservies par les transports en commun, très pratiques pour se déplacer », affirme Gwenaëlle Lunkenheimer. « À Nantes, avec la nais-sance de nos enfants, nous avons eu besoin
en dix minutes la succursale française de Phoenix Solaire (installations solaires) qu’il dirige, ancrée depuis 2004 dans le quar-tier de l’Eraudière. De la transformation de l’énergie solaire à la production d’énergie physique, tout aussi naturelle et renouve-lable, il n’y avait donc qu’un pas à faire, ou plutôt deux roues à activer en pédalant, et ils l’ont fait!
Étonner les voitures. Tous les matins également, avant de partir travailler, Nils Lunkenheimer est au volant - et aux pédales! - d’un étrange tricycle, doté d’une cabine à l’avant, recouverte d’une capote rouge vif. Un ovni ? Non, un Nihola, un triporteur, conçu par un ingénieur danois il y a une dizaine d’années, et qu’on fabrique et vend à Nantes, chez Urban Cycle. « Nos enfants sont contents ! Ils peuvent jouer pendant le trajet, et ils sont aux premières loges. Les voitures sont très étonnées, ça crée beau-coup de positif autour de nous, racontent Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer. Nous uti-lisons ce triporteur depuis six mois, pour emmener les enfants à l’école, mais aussi pour faire les courses avec eux. C’est un bon compromis entre la marche à pied et la maî-trise du temps avec la voiture, et cela apporte un peu de fantaisie tous les jours. » Être éco-citoyen naturellement. La petite famille Lunkenheimer - qui parle autant allemand que français - vit dans une jolie maison rénovée, située « stratégique-ment » à deux pas de commerces et de la station Haluchère où se croisent bus et tramways. Une maison équipée de panneaux solaires thermiques et de murs isolés avec de la laine de bois. « Nous essayons de trou-ver des solutions qui répondent à nos aspi-rations. Nous avons conscience que vivre dans une telle maison et nous déplacer sans voiture, c’est contribuer à réduire les émis-sions de gaz carbonique en ville. Ce sont des gestes éco-citoyens, mais nous les faisons naturellement, sans militantisme. C’est un vrai plaisir, et nous souhaitons que cela le reste », déclarent à l’unisson Gwenaëlle et Nils Lunkenheimer. Qui n’en oublient pas moins d’imaginer une éco-ville de demain où chacun aurait trouvé un nouvel art de vivre au quotidien en accord avec le bien-être de la planète. • Cécile Faver
Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer vont à leur travail à vélo, emmènent leurs enfants à l’école en triporteur, et habitent une maison économe en énergie. Rencontre avec des métropolitains qui pensent à la ville de demain.
La vie sans voiture
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« Énergie solaire et énergie physique. »
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