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62 L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN PLEINE ACTION Nantes Métropole vient de lancer sa nouvelle feuille de route de l’économie sociale et solidaire. Une économie dynamique, créative et innovante au cœur de notre territoire. 221 300 établissements employeurs 2,3 millions 10 % des salariés Domaines les plus fréquents Plus de 600 acteurs coopératifs au sein du réseau de l’économie sociale et solidaire 5 secteurs porteurs priorisés 12 % des emplois privés 16 % des emplois privés de Nantes Métropole L'économie sociale et solidaire représente 2 819 établissements employeurs 36 000 salariés dans dont 2 438 associations 263 coopératives 105 mutuelles 13 fondations A C T I V I T É S FIN ANCIÈRES ET D'A S S U R A N C E ENSEIGNEM EN T ACTION SOCIALE SANTÉ L'économie sociale et solidaire dans la Métropole En France Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économie sociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communes de la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteurs aussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale. L'ESS représente Les emplois dans l’ESS à Nantes Métropole S E R VICES À LA PERS O N N E DÉCHETS NU M ÉRIQUE HABITAT C I R C U IT S COURTS ET ALIM E N T A T I O N Santé Agriculture, industrie et construction Communication, activités immobilières commerce, transports et services aux entreprises… Art, culture, sports, loisirs et associations de multi- activité… Enseignement Aide à domicile, accompagnement d'adultes, d'enfants, médico-social et social, services à la personne Activités financières et d’assurance 33% 15% 19% 15% 13% 4% 1% 10 % du PIB projets soutenus depuis 2006 par l'appel à projets de Nantes Métropole 140 Participatif P. 6 Elle fait des vêtements avec ses clients ! International P. 19 à 23 Nantes et Québec Une semaine très numérique Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL N°62 // MARS / AVRIL 2016 Photo : Christiane Blanchard DOSSIER P. 10 à 18 Infographie /dossier P. 14 et 15 www.nantesmetropole.fr

Journal Nantes Métropole n°62 – Mars / Avril 2016

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Au sommaire : L'économie sociale et solidaire en pleine action International : Nantes et Québec, une semaine très numérique Participatif : Elle fait des vêtements avec ses clients ! Infographie du dossier : L'économie sociale et solidaire dans la Métropole Et aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo nantaise.

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L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN PLEINE ACTIONNantes Métropole vient de lancer sa nouvelle feuille de route de l’économie sociale et solidaire. Une économie dynamique, créative et innovante au cœur de notre territoire.

221 300établissements

employeurs

2,3 millions

10 %des salariés

Domaines les plus fréquents

Plus de 600acteurs coopératifsau sein du réseaude l’économiesociale et solidaire

5 secteurs porteurs priorisés

12 %des emplois

privés

16 %des emplois privés de

Nantes Métropole

L'économie socialeet solidaire représente

2 819établissements employeurs

36 000salariés dans

dont

2 438associations

263coopératives

105mutuelles

13fondations

ACTI

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INANCIÈRES ET D'ASSU

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ENSEIGNEMENTACTION SOCIALE

SANTÉ

L'économie sociale et solidairedans la Métropole

En France

Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économiesociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communesde la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteursaussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.

L'ESS représente

Les emploisdans l’ESSà Nantes

Métropole

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SantéAgriculture,industrie etconstruction

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Art, culture,sports, loisirset associationsde multi-activité…

Enseignement Aide à domicile,accompagnementd'adultes,d'enfants,médico-socialet social, servicesà la personne

Activitésfinancièreset d’assurance

33%

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10 %du PIB

(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)

projets soutenusdepuis 2006 par l'appel

à projets de NantesMétropole

140

Participatif P. 6

Elle fait des vêtements avec ses clients !

International P. 19 à 23

Nantes et Québec Une semaine très numérique

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

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Chaque jour, notre Métropole façonne son destin et invente son avenir. Et cet avenir, je veux qu’il cultive la singularité de notre métropole, de chacune de nos 24 communes. Notre destin commun, c’est d’être une Métropole qui refuse l’uniformisation, qui concilie l’ambition des grands projets et l’attention au quotidien, dans un souci constant de fournir des réponses concrètes et d’inventer des solutions innovantes.Pour y parvenir, nous devons dessiner une forme nouvelle de la Métropole. La Loire repré-sente pour cela une chance formidable. Au terme du grand débat mené à l’échelle de toute la Métropole, 30 décisions ont été prises, avec l’ensemble des maires, pour la remettre au cœur de notre agglomération. C’est une véritable mutation du cœur de notre Métropole qui va ainsi s’opérer, par de belles perspectives, comme celle qui mènera de la gare à la Loire, et par de grands projets, dessinés en cohérence, comme ceux de l’Île de Nantes, Bas-Chantenay et Pirmil-les-Isles. Et c’est une dynamique qui concerne toute la Métropole, grâce par exemple à des franchissements facilités ou à des activités nautiques développées.Je veux également dessiner une Métropole moins minérale, qui offre une large place à la végé-tation tout en se développant et en menant une politique du logement offensive.Notre Métropole, c’est aussi une Métropole en pointe sur les transitions écologique et numé-rique. Dans tous ces domaines, nous agissons à notre manière, pour transformer ces évolutions en opportunités pour le territoire et ses habitants. Et nous menons une politique offensive d’in-vestissement, qui prépare l’avenir et améliore la qualité de vie tout en soutenant le dynamisme économique et l’emploi local. Cette politique volontariste permet la réalisation d’infrastructures essentielles, comme la gare rénovée, le nouveau CHU, ou encore le MIN au cœur d’un pôle agroalimentaire d’excellence. Et ces investissements, ce sont aussi bien sûr des aménagements de proximité, dans toutes les communes, au plus près des besoins des habitants.Cette Métropole de demain, je la veux également au profit de toutes et tous, je veux qu’elle soit à la fois une Métropole facile et une Métropole du commun.La Métropole facile, c’est celle qui simplifie la vie du quotidien, avec par exemple des transports publics de qualité. C’est pour cela que nous construirons une nouvelle ligne de transport en commun en site propre entre le Nord et le Sud de l’agglomération et que nous augmentons la capacité du BusWay d’un tiers.La Métropole du commun, c’est celle qui crée du lien et qui donne du sens. C’est celle que l’on construit collectivement, avec les acteurs, avec les habitants. Elle s’illustrera à nouveau, dès 2016, par un grand débat sur la transition énergétique, pour faire de Nantes un territoire de référence en ce domaine.Action, audace, ambition sont donc les maîtres mots pour construire une Métropole singulière, innovante et solidaire, agréable à vivre, pour construire la Métropole que nous aimons, notre Métropole.

Johanna Rolland,

Présidente de Nantes Métropole

Façonner la Métropole de demain

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Grand événementChampionnat du monde de handball

CHAMPIONNAT DU MONDE DE HANDBALL 2017

Les Bleus seront à Nantes !S’il y a un rendez-vous sportif à ne pas me manquer en 2017, c’est bien le Championnat du monde de handball, dont 4 matchs de l’équipe de France se dérouleront à Nantes. À vos agendas !

Les festivités pour annoncer le Cham-pionnat du monde de handball qui se déroulera en 2017 ont

démarré en janvier dernier, offi-cialisant l’ouverture au grand public de la billetterie. 650 000 billets étaient disponibles via le site officiel www.tickets.francehandball2017.com. Des packages sont ainsi proposés à partir de 51 euros pour 3, 4 ou 5 matchs que l’on peut sélec-tionner par ville (par exemple uniquement sur les rencontres à Nantes) ou par équipe. Puis, dès septembre 2016, des billets à l’unité seront proposés à par-tir de 9 euros ! Une première, et une intention forte des orga-nisateurs, Édouard Donnelly (DG du comité d’organisation France Handball 2017) et Olivier Krumbholz (directeur de la compétition) de remplir tous les matchs et toutes les salles.Alors, en attendant l’événe-

ment, rien de mieux que de se mettre dans l’ambiance ! Ainsi, début janvier, le public pou-vait déjà découvrir la mascotte officielle du Mondial, place du Commerce, avec, dans la fou-lée un tournoi exceptionnel au Grand Palais du parc des Expositions de la Beaujoire, et la participation de 750 jeunes, dont une quarantaine en situa-tion de handicap, cause numé-ro un soutenue par le Mondial avec Handicap International.D’autres événements à venir seront proposés par la Ville de Nantes, Nantes Métropole, le Conseil départemental de Loire-Atlantique, la Région des Pays de la Loire et la Ligue régionale de handball.

Le Hall XXL peut accueillir 10 800 spectateursEntre le 12 et le 19 janvier 2017, les Nantais auront aussi l’occa-sion d’assister, dans le Hall XXL de la Beaujoire à Nantes, à

14 matchs de phases de poules, dont 4 de l’équipe de France. Une rencontre avec le sport de haut niveau sur Nantes qui, selon Stevann Pichon, représen-tant de la Ligue de handball des Pays de la Loire, s’explique faci-lement : « Le choix de Nantes pour recevoir l’équipe de France est en partie dû à la capacité d’accueil de l’équipement métro-politain et ses 10 800 places disponibles dès le tour préli-minaire. » Il faut dire que, avec ses 40 120 licenciés actuels, la Ligue de handball des Pays de Loire est la première ligue de France. Une ligue dynamique qui compte bien surfer sur l’évé-nement et créer 10 à 15 clubs supplémentaires et accueil-lir 4 000 nouveaux licenciés.Même enthousiasme pour le vice-président de Nantes Métropole en charge du sport de haut niveau, Pascal Bolo, qui espère profiter de l’arrivée de milliers de supporters étran-

gers « pour booster l’activité économique du territoire. Si les supporters prennent le car, assistent au match et repartent, ce sera une déception ! Nous devons leur présenter tous les atouts de notre territoire afin qu’ils aient l’envie de revenir en tant que touristes. Outre l’engouement que ce grand événement sportif peut susci-ter auprès des habitants, il y aura peut-être un après-2017, car nous serons candidats pour le Championnat d’Europe de hand féminin de 2018 ! » Nantes Métropole soutiendra la Fédération Française de Handball à hauteur de 286 000 euros pour l’organisation de ce mondial. Mais avant d’ouvrir les paris sur l’avenir et les matchs, il faudra patienter jusqu’au 23 juin 2016 pour connaître le tirage au sort des 24 équipes participantes.

• Stéphanie Morandière

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Nantes Métropole actualités

Dans un programme d’investissements de 170 millions d’euros, un tiers (53,7 M d’euros) est financé à l’aide du Contrat État Région. L’État, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil départemental, Nantes métropole, la Carène et le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire ont ainsi cofinancé cette partie portuaire du programme.

La stratégie du Grand Port maritimeAvec son plan stratégique 2015-2020, le port de Nantes-Saint-Nazaire ambitionne de devenir un port de référence de la transition énergétique et écologique. D’un coût total de 53,7 millions d’euros, ce plan se décline en 28 actions qui visent au développement de l’activité industrielle et économique, tout en respectant la qualité environnementale de l’estuaire.

La valorisation du site du Carnet, la création d’un guichet unique de contrôle du trafic mari-time, la mise en place de

chartes de type « ville-port » avec

les métropoles nantaise et nazai-rienne, la poursuite de l’optimisation des dragages, la mise en œuvre de plates-formes fluviales connectées, l’implantation de nouvelles filières industrielles telles que les énergies marines renouvelables : ce sont quelques-unes des 28 opérations que comporte le projet stratégique du Grand Port maritime Nantes-Saint-Nazaire.Trois grands axes stratégiques se dégagent : le développement des filières actuelles et émergentes, la performance de l’outil industriel por-

tuaire et le développement durable des espaces portuaires estuariens. Ces différents projets visent à posi-tionner le port de Nantes-Saint-Nazaire au premier plan en matière de transition énergétique et écolo-

gique, en s’attelant au défi que Jean-Pierre Chalus, président du direc-toire du port, résume en ces termes : « Garantir la possibilité d’accueillir des activités commerciales et indus-trielles tout en préservant la qua-lité environnementale du territoire estuarien. »D’où les études programmées sur le site du Grand Tourteau en vue d’un possible aménagement, le Plan de gestion à Bouguenais à vocation envi-ronnementale, réalisé en partenariat avec Nantes Métropole, ou encore l’aménagement de la zone logis-

tique à Cheviré. « À Cheviré, nous souhaitons continuer à développer le trafic fluvial et maritime. » Autre enjeu auquel le Grand Port mari-time doit faire face : la valorisation de son patrimoine foncier. « Dans les

ports Nord-européens, par exemple en Belgique ou en Angleterre, les recettes pérennes proviennent à 60-70 % de leurs actifs immobiliers. À Nantes, ce pourcentage est de 30 %. Nous devons mettre au point une stratégie foncière pour mieux gérer nos actifs. » Sur les 2 700 hectares du domaine terrestre appartenant au Grand Port maritime, 1 350 sont aménagés en zones portuaires, logis-tiques et industrielles, 1 055 ayant une vocation environnementale, « ce qui nous laisse 295 ha de foncier disponibles ». • Isabelle Corbé

Concours photo autour de la biodiversité

Dans le cadre de la 3e édition des 24 heures de la Biodiversité, qui se déroule du 3 au 5 juin, Nantes Métropole et Bretagne Vivante organisent un concours photo sur le thème « Printemps en bord de Loire », ouvert à tous les amateurs, enfants et adultes. Les photos devront être prises entre le 21 mars et le 21 avril 2016, date limite d’envoi. Une seule photo par participant. 10 photographes primés (cinq adultes et cinq enfants) seront sélectionnés et les meilleurs clichés exposés sur les grilles du Jardin des plantes, du 25 mai au 15 juin, puis, sur les grilles du square du Muséum d’histoire naturelle, du 1er juillet au 28 août. Règlement sur nantesmetropole.fr.

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Nantes Métropole actualités

Plus d’infos sur les travaux ? Numéro vert : 08 05 24 44 40 (gratuit depuis un poste fixe)http://erena-nantes.reseau-chaleur.com/www.nantesmetropole.fr

La chaleur du réseau se répand en villeLe réseau de chaleur Centre Loire est entré dans sa troisième phase de travaux d’extension, qui s’achèvera à l’automne 2016. Cette extension permettra, à terme, de chauffer 50 % des logements sociaux de la ville de Nantes, de nombreux équipements publics et des bâtiments accueillant des activités tertiaires.

Depuis 2012, Nantes Métropole s’ac-tive pour déployer son réseau de cha-leur Centre Loire sur la ville de Nantes et les communes voisines. Des travaux d’extension du réseau et de construc-tion de chaufferies bois ont permis, petit à petit, de raccorder davantage de bâti-ments sur la ville de Nantes, du quar-tier Donatien jusqu’à l’Île de Nantes, en passant par Saint-Clément ou Bottière. Ils s’étendront prochainement jusqu’à la ZAC des Isles à Rezé, notamment.

Engagée dans la transition énergétique au travers de ses politiques publiques de l’énergie et de son plan Climat, « la Métropole s’est fixé comme objectif de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre par habitant de 30 % d’ici à 2020 par rapport à 2003 et de 50 % d’ici à 2030, souligne Julie Laernos, vice-prési-dente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique et de la transition énergétique. Pour atteindre cela, nous

devons nous réapproprier notre mode de consommation et de production de l’éner-gie. Cela commence en se chauffant avec la chaleur du réseau qui, d’un point de vue énergétique, est beaucoup plus effi-cace. C’est, d’une part, bon pour le climat et, d’autre part, cela permet de maîtriser, le coût de l’énergie pour les habitants de la Métropole. Enfin, cela crée aussi de l’activité via la filière bois qui se struc-ture, et les chantiers qui demandent de nouvelles compétences ».Grâce au réseau global, qui fonctionne principalement aux énergies récupé-rables (déchets) et renouvelables (bois)la Métropole chauffe aujourd’hui plus d’une centaine de ses équipements publics. En parallèle de l’extension, la chaufferie bois Malakoff a été construite pour une mise en service en avril.Pour 2016, les travaux de déploiement se poursuivent donc, avec la réalisa-tion de travaux du côté notamment des facultés, de Michelet, Miséricorde, rond-point de Rennes et boulevard du Général de Gaulle à Rezé. La cir-culation sera par conséquent réduite dans ces secteurs, en particulier sur le boulevard du Général de Gaulle, dont les travaux s’étendront jusqu’en juin et auront un impact important sur le trafic automobile.En 2017, le réseau de chaleur Centre Loire s’étendra sur 85 km des facultés jusqu’au nord de Rezé, et profitera à près de 15 000 logements, mais aussi à plus de nombreux équipements publics. Cette extension est réalisée par ERENA, filiale de ENGIE. • Gwenaëll Lyvinec

*Les riverains sont informés par courrier des rues impactées par les travaux.

UN APPEL À CONTRIBUTIONS AUTOUR DE CLIMATE CHANCE

Climate Chance, sommet mondial des acteurs du climat, se déroulera du 26 au 28 septembre à Nantes. Collectivités, citoyens, associations, entreprises, syndicats ou organismes scientifi ques sont invités à proposer des projets pour l’occasion.La question du climat est un enjeu crucial aujourd’hui. Profitant de la dynamique mondiale amorcée lors de la COP21, la métropole nantaise a lancé Climate Chance, sommet mondial des acteurs du climat. Il aura lieu du 26 au 28 septembre et entend associer tous les acteurs non étatiques engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique.Un appel à contributions est ouvert depuis le 22 janvier jusqu’au 7 avril à tous ces acteurs afin qu’ils présentent et partagent leurs initiatives, leurs réflexions, leurs innovations, etc. Le programme du sommet sera ensuite établi sur les bases des contributions retenues. Plusieurs thématiques sont proposées : économie et emploi, coopération territoriale, forêt, transports, énergie… Pour répondre à cet appel, une plate-forme de dépôt des contributions est ouverte. Un appel à contributions détaillé ainsi qu’un tutoriel sur l’utilisation de la plate-forme sont disponibles en téléchargement.L’appel à contributions s’achève le 7 avril 2016. L’annonce des propositions retenues aura lieu en mai et le programme définitif du sommet début juin.

Contact pour les contributions : [email protected]

En tout, 85 km de canalisations serontinstallés sur la Métropole.

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Nantes Métropole actualités

Atao recycle les véhicules usagésL’association de réinsertion Atao recherche des véhicules usagés qui puissent être réparés de types berline ou petits utilitaires (toutes marques et tous kilométrages). Ses salariés les remettent en état et l’association les vend peu cher aux personnes à faible revenu dans le cadre de leur projet professionnel. Ces dons permettent une activité professionnalisante dans les métiers de la mécanique automobile et de l’accueil, ce qui permet le retour à l’emploi des salariés. Une fois remis à neuf, ces véhicules offrent aux bénéficiaires de minima sociaux la mobilité nécessaire pour accéder à l’emploi. Les dons donnent droit à une déduction fiscale : 60 % du montant pour les entreprises et 66% pour les particuliers. ATAO Loc’Auto. 7 rue du Lamineur, 44086 Saint-Herblain. Tel. 02 40 92 28 91.

Des vêtements participatifsJulie Laurent est styliste-modéliste. Elle vient de lancer une ligne de vêtements participatifs à son nom sur le Net. Un nouveau type de collaboration entre les internautes et le créateur.

Je ne suis pas une fashio-nista », annonce d’emblée Julie Laurent, jeune styliste-modéliste. Et pourtant… La Nantaise vient de lancer

sa première collection d’hiver sur le Net avec la marque à son nom de vêtements féminins. Des robes, chemisiers et autres vestes qu’elle crée, et en même temps un nouveau concept : le vêtement participa-tif. Participatif ? « Ce sont les clientes qui proposent ce qu’elles souhaitent porter », explique Julie. Une démarche collaborative qui s’inscrit pleinement dans l’air du temps et dans l’état d’esprit métropolitain. « C’est un travail d’équipe, qui apporte un nou-veau souffle à chaque collection », précise la

jeune femme. Six mois avant chaque collec-tion, Julie lance ainsi « Le grand méchant concours » où chacune peut proposer le dessin d’une robe, d’un chemisier, d’une veste de face et de dos, avec un descrip-tif de la coupe, du type de tissu, voire des motifs. « Ensuite, les internautes votent pour leurs modèles préférés, et je choisis un ou plusieurs coups de cœur. » Résultat ? Pour sa collection de printemps, 4 modèles ont été retenus sur les 14 propositions des internautes. « Il faut que les vêtements cor-respondent au style que je propose et à un certain de degré de complexité, explique la styliste. L’idée étant de faire des vête-ments originaux à un coût raisonnable avec des tissus de qualité, de créateurs comme

Lanvin, Vuitton ou autres. » Les gagnantes du concours recevront 5 % sur chaque vente de leur vêtement sur le Net, ledit vêtement portera leur prénom, et elles auront 10 % en moins sur l’achat du vêtement. Elles pour-ront également participer à la séance photo de la collection en portant leur vêtement. Une fois choisis, les modèles sont réalisés par Julie sur papier, puis en réel, sur un tissu léger, et retranscrit en détail sur carton avec toutes les pièces nécessaires (col, poignets, ceinture, etc.), avant de faire la gradation, c’est-à-dire les différentes tailles de la pièce réalisée. « J’envoie ensuite le tout à deux couturières nantaises avec qui je travaille et qui réaliseront chaque modèle dans les tailles standards. » • Gwenaëll Lyvinec

www.julielaurent.fr

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Au cœur du réseau de chaleur

Visite du Startup Palace

Zoom sur DoYouBuzz

L’Araignée, nouvel hôte des MachinesChaque année apporte son lot de surprises aux Machines de l’Île. Phobiques s’abstenir ! Cette fois, une araignée géante de 4,5 mètres de haut et 7,5 mètres d’envergure est venue montrer le bout de ses mandibules lors des vacances de février. Elle peut supporter 4 visiteurs sur son abdomen en plus des trois machinistes qui la pilotent. Pour l’heure, elle prend place aux côtés de la Fourmi et de la Chenille, au sein de la galerie des Machines.

Nom de code : Rob’Autisme ! Des ateliers d’une heure d’initiation à la robotique ont permis à des adolescents souffrant de troubles autistiques de communiquer par l’intermédiaire du robot humanoïde Nao. Une opération originale menée grâce aux efforts conjoints du CHU de Nantes, de Stereolux, de l’École centrale de Nantes et de sa chercheuse Sophie Sakka (photo) par ailleurs en charge de l’association Robots!.

Nantes Métropole Zapping

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

La Folle Journée, de la nature à la dansePour sa 22e édition, La Folle Journée proposait plus de 350 concerts autour du thème de la nature. Plus de 147 000 billets ont ainsi été vendus et plus de 900 œuvres jouées. Des tambours du Burundi à Beethoven ou Vivaldi, les amateurs n’ont pas boudé leur plaisir. L’année 2017 s’annonce sous le thème de la danse.

Guillaume Rolland fait sensation à Las VegasOn l’avait quitté fin 2014 avec un beau projet : le Sensorwake ou réveil olfactif. Guillaume Rolland, Nantais de 19 ans, en a parcouru du chemin depuis… Lauréat du prix Léonard de Vinci au Concours Lépine en 2015, il a été sélectionné par la Google Success Engine et est maintenant entrepreneur, fondateur de la société Sensorwake, avec 4 salariés aujourd’hui, et trois fois plus envisagés pour la fin 2016. Il a également été récompensé d’un Award de l’innovation au salon Consumer Electronics Show de Las Vegas en automne dernier et a fait le buzz dans la presse américaine !

10-vins et sa Dvine, vedettes à Las Vegas !La start-up nantaise 10-vins a été consacrée à Las Vegas grâce à la Dvine, une machine à distribuer des verres de vin à la bonne température pour la bonne quantité. L’entreprise a été récompensée du prix de la meilleure start-up au salon Consumer Electronics Show à Las Vegas. Une consécration pour 10-vins, qui emploie huit salariés.

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Nantes Métropole d’avance

De nouveaux BusWay électriques et plus grands dès 2018De nouveaux BusWay, plus grands et fonctionnant à l’électricité, viendront remplacer la fl otte actuelle de la ligne 4 à partir de 2018. Une innovation qui permet à la Métropole de faire un pas supplémentaire vers la transition énergétique.

Aujourd’hui, 38 000 voyageurs emprun-tent cha que jour le BusWay sur la ligne 4 qui va de

la station Foch-Cathédrale, à Nantes, jusqu’à Vertou. Aux heures de pointe, 18 des 23 véhicules circulent, avec une fréquence de 2 min 45 en moyenne. Malgré tout, la ligne 4 est saturée et les voyageurs parfois contraints d’attendre le bus suivant faute de place. Afin d’améliorer ce service de transport en commun, Nantes

Métropole a décidé d’innover en proposant un nouveau BusWay plus grand – il passe ainsi de 18 m à 24 m – biarticulé. Les bus de 24 mètres permettront de véhiculer 150 voyageurs sur les 230 trajets par sens chaque jour, contre 110 voyageurs pour les bus de 18 mètres. « Le chan-gement se fera progressivement, avec un premier bus en 2018, explique Damien Garrigue, le chef de projets BusWay à Nantes Métropole. Une vingtaine de nouveaux véhicules seront ainsi mis en service petit à petit d’ici à 2019 et remplaceront les BusWay actuels. »Autre point fort de ce nouveau BusWay : il fonctionnera entière-ment à l’électricité. « Ce BusWay nouvelle mouture réunit les qualités de différents véhicules découverts en Europe », assure Eric Chevalier, directeur général délégué à la cohérence territo-riale à Nantes Métropole. « C’est un projet qui s’inscrit dans la

transition énergétique, souligne Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. On reste dans un mix énergétique, puisqu’en parallèle nous allons renou-veler 80 bus au gaz d’ici 2017. Seuls resteront les six véhicules hybrides qui utilisent encore le diesel en complément de l’élec-

trique. » Le fait de choisir l’élec-tricité plutôt que le diesel per-met en outre de réduire le bruit du véhicule ainsi que ses dégage-ments en CO2. « On économisera

1 300 tonnes de C02 par an avec ces nouveaux BusWay. »Les bus se rechargeront en jour-née « par opportunité », c’est-à-dire sur certaines stations et en terminus, le temps que les voyageurs montent ou que les conducteurs changent. La forme que prendront ces rechar-gements n’est pas encore défi-nie et fera partie du cahier des charges du constructeur qui sera choisi pour réaliser ces bus du futur. Il pourra s’agir de lignes aériennes, d’un bras articulé qui viendra recharger le bus, d’un pantographe fixe, d’une recharge par le sol , etc. « Nous sommes ouverts à toutes les technolo-gies », précise Damien Garrigue. Le coût du projet (véhicules et infrastructures) est de 43,2 mil-lions d’euros TTC. 6,65 millions d’euros sont financés par l’État via la Caisse des dépôts grâce au programme Éco Cité Nantes Saint-Nazaire. D’autres finance-ments, notamment européens, sont envisagés pour compléter une partie de la somme.Côté travaux, le terminus de la place Foch sera modifié et péren-nisé avec un aménagement défi-nitif. La station Duchesse Anne et son accessibilité seront amé-liorées. La station Île de Nantes verra son quai rallongé, afin de pouvoir accueillir un véhicule de 24 mètres en plus du C5 (qui fera 18 m). Enfin, la station Chapeau Verni, sur la route de Clisson, sera revue pour facili-ter le croisement et l’accostage des bus. Un nouveau dépôt pour accueillir ces nouveaux BusWay est également en projet. • Gwenaëll Lyvinec

de co2

1300 tréduction de

8 - Nantes Métropole - Mars / Avril 2016

Tel ce véhicule test, les futurs BusWay seront biarticulés et mesureront 24 m, mais tout électrique.

Forum des Métiers de l’Industrie. Le 17 mars, de 8 h 30 à 13 h, au Piano’cktail à Bouguenais, la maison de l’emploi et ses partenaires organisent ce forum à l’adresse des demandeurs d’emploi et des salariés et intermédiaires de l’emploi. En amont du forum, des ateliers préparatoires CV et entretien sont proposés du 1er au 15 mars (rens. sur www.maisondelemploi.org et inscription au 02 51 70 32 17).

Page 9: Journal Nantes Métropole n°62 – Mars / Avril 2016

La Métropole, partenaire de villes africainesDu 7 au 10 décembre dernier s’est tenu à Nantes un séminaire international de gestion des services urbains. Son objectif : approfondir et démultiplier les exemples de décentralisation réussie en Guinée e t au Cameroun.

Que de chemin parcouru depuis 2006, date des premières coopérations entre Nantes Métropole, Kindia en Guinée et Dschang au Cameroun ! Les deux villes africaines sont maintenant organisées pour offrir à leurs habitants des services d’eau potable, d’as-sainissement, de gestion des déchets, mais aussi pour prévenir les inondations, voire produire de l’énergie renouvelable. Ainsi, ont vu le jour l’Agence municipale de l’eau et de l’énergie à Dschang et l’Agence commu-nale de l’eau et de l’assainissement à Kindia.En décembre 2015, se tenait à Nantes un séminaire international, pour faire le point sur ces partenariats et réfléchir au moyen de changer d’échelle. Une occasion d’identifier les freins à lever afin de renforcer ces acquis, et d’esquisser un nouveau programme pour que l’expérience de Kindia et celle de Dschang profitent à d’autres communes. Étaient donc réunis des élus de ces deux villes et du pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire, mais aussi le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE-Platforma), et l’Associa-tion internationale des maires francophones (AIMF). Les associations nationales des com-munes de Guinée et du Cameroun étaient également présentes. Particulièrement actives, elles œuvrent pour renforcer les capacités des communes, via des actions de lobbying auprès des États et la mise à dispo-sition de personnels et de moyens au service des mairies. La Commission européenne, en

plus d’apporter un soutien financier à cette rencontre, est également venue expliquer la politique de coopération de l’Europe, à laquelle le futur programme devra contribuer pour bénéficier d’un cofinancement. L’enjeu a été résumé par Frédéric Vallier, secrétaire général de CCRE : « Même en Europe la décentralisation a pris du temps, mais il faut inciter les gouvernements centraux à donner davantage de moyens pour que les collectivi-tés du Sud aient leurs ressources propres et puissent se développer » .

Dschang et Kindia : 2 villes référentes en AfriqueEt ce n’est pas le maire de Dschang, Beaudelaire Donfack, qui le contredira sur ce point, puisque, avec l’appui de Nantes Métropole, sa ville est devenue un exemple à suivre au Cameroun : « Dans 4 ans, nous serons en mesure de traiter 10 000 tonnes par an de déchets compostables. Quant aux énergies renouvelables, avec la création de 2 centrales hydro-électriques, Dschang croule sous les demandes de stage, parfois de per-sonnes vivant à plus de 6 000 km de là. » Même constat en Guinée, dont plusieurs grandes villes s’inspirent dans les domaines de la gestion des déchets, de l’hygiène et de la prévention des risques sanitaires. La ville équipe notamment ses écoles de toilettes et d’eau potable, contribuant ainsi à la propa-gation de l’hygiène plutôt que des épidémies.

« À l’heure du changement climatique, les collectivités locales ont un rôle essentiel, elles peuvent être moteurs et attirer d’autres communes pour essaimer ces expériences de gestion durable », insiste Marie-Hélène Nedelec, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la coopération décentralisée. Le personnel est qualifié et mobilisé. » C’est d’ail-leurs une des attentes des villes africaines de mieux former leurs élus et cadres, mais aussi que les associations soient reconnues d’utilité publique. Elles souhaitent voir se consolider les échanges Sud-Sud en incluant d’autres pays comme le Sénégal, tout en permettant aux villes qui partagent leurs compétences avec d’autres de ne pas se trouver à court de ressources humaines. L’objectif des futurs

partenaires est également de s’organiser pour rechercher les financements nécessaires au développement durable des villes du Sud.En conclusion du séminaire, l’annonce d’un nouveau programme piloté par la Commission européenne en 2016, doté de 10 millions d’euros sur « 10 villes pilotes africaines zéro carbone », a su renouveler s’il en était besoin l’énergie « verte » de tous les participants. • Stéphanie Morandière

UN PROGRAMME ZÉRO CARBONE POUR DIX VILLES AFRICAINES

Mars / Avril 2016 - Nantes Métropole - 9

Nantes Métropole soutient des villes africaines pour déployer le développement durable.

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L’économie sociale et solidaire en action !

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L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN PLEINE ACTIONNantes Métropole vient de lancer sa nouvelle feuille de route de l’économie sociale et solidaire. Une économie dynamique, créative et innovante au cœur de notre territoire.

établissementsemployeurs

Domaines les plus fréquents

Plus de 600acteurs coopératifsau sein du réseaude l’économiesociale et solidaire

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Nantes Métropole

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INANCIÈRES ET D'ASSURANCE

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L'économie sociale et solidairedans la Métropole

En France

Le territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économiesociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communesde la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteursaussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.

L'ESS représente

Les emploisdans l’ESSà Nantes

Métropole

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ICES À LA PERSONNE

DÉCHETS

NUMÉRIQUEHABITAT CIRC

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et social, servicesà la personne

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10 %du PIB

(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)

projets soutenusdepuis 2006 par l'appel

à projets de NantesMétropole

140

Participatif P. 6

Elle fait des vêtements avec ses clients !

International P. 19 à 23

Nantes et Québec Une semaine très numérique

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIELN°6

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DOSSIER P. 10 à 18 Infographie /dossier P. 14 et 15

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L’économie sociale et solidaire en action !

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« LA FEUILLE DE ROUTE VA PERMETTRE D’ANCRER ENCORE DAVANTAGE LES ACTEURS DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE DANS L’ÉCOSYSTÈME ÉCONOMIQUE. » Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN ACTION !Nantes Métropole a lancé une nouvelle feuille de route pour l’économie sociale et solidaire. Objectif : développer cette économie à forte utilité sociale et créatrice d’emplois.

antes Métropole mène une politique active de développement de l’écono-

mie sociale et solidaire depuis 15 ans. « Sur la métropole nantaise, l’économie sociale et solidaire a une histoire forte, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. C’est la tradition mutualiste, syndicaliste, citoyenne, coopérative, et puis c’est un mou-vement qui a su se renouveler, qui compte dans notre économie locale. 16 % des emplois du secteur privé du territoire sont liés à l’économie sociale et solidaire. »« L’économie sociale et solidaire est une économie engagée pour le terri-toire, pour les humains – hommes et femmes – et pour l’environne-ment, déclare Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’économie sociale et solidaire. Elle couvre tous les sec-teurs de l’économie. » Qu’il s’agisse du numérique, de finances, de ser-vices à la personne, de filières du recyclage, de culture, d’habitat ou de solidarité internationale, l’éco-nomie sociale et solidaire est par-tout et contribue au développement économique, à la création d’emplois et à la cohésion sociale. Sur le ter-ritoire, elle représente plus de 2 800 établissements employeurs et plus de 36 000 emplois (obser-vatoire de la CRESS).Forts de leurs acquis, la métropole nantaise et les acteurs du territoire se donnent une nouvelle feuille de

route. Objectif : favoriser l’entre-preneuriat social dans les secteurs porteurs générateurs d’emplois, notamment par le développement des coopérations. « Nous allons également lancer un prix annuel de l’innovation sociale pour pro-mouvoir l’ESS », annonce Johanna Rolland.« Avec cette feuille de route que nous avons partagée et coécrite avec les acteurs de l’économie sociale et soli-daire, mais également avec d’autres partenaires économiques, 300 entreprises et réseaux, poursuit Mahel Coppey, nous allons nous diriger, à l’horizon de 2020, vers une ambition politique commune : le changement d’échelle. Ce chan-gement d’échelle vise à augmenter le nombre de projets, à favoriser les collaborations entre structures, voire à les inciter à se regrouper pour conforter leurs activités, et cela au service de l’emploi. » Cinq secteurs sont ciblés en particulier : déchets/ressources, les services à la personne, le numérique, l’habitat et l’alimentation et circuits courts. Pour mettre en œuvre cette feuille de route, Le Solilab des Écossolies et ses partenaires seront mobilisés (incubateur, plate-forme d’inno-vation sociale, etc.). « Nous nous sommes donné comme objectif, sur la période de 5 ans, la création de 200 nouveaux projets collectifs, précise Marc Richard, directeur des Écossolies. J’insiste sur une notion importante. Il faut oser

innover, oser entreprendre, dans le champ de l’économie sociale et solidaire. Mais pour donner toutes ses chances au porteur de projet, à l’entrepreneur, il faut faciliter son parcours. Nous sommes là pour cela. »« La feuille de route va permettre d’ancrer encore davantage les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans l’écosystème écono-mique, dans la gouvernance éco-nomique de la Métropole, conclut Johanna Rolland. Concrètement, il s’agit de soutenir des entreprises, la création d’emplois et des initia-tives citoyennes. » • Gwenaëll Lyvinec

N

Sur le territoire, l’économie sociale et solidairecomprend plus de

2 800établissementsemployeurs

36 000c’est le nombred’emplois de l’économie sociale et solidaire dans la Métropole.

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L’économie sociale et solidaire en action !

UNE RUCHE POUR LES PROJETS SOLIDAIRESLes Écossolies, Pôle territorial de coopération économique (PTCE) de l’économie sociale et solidaire, fait le lien entre les porteurs de projets, les entreprises locales, les institutions et les fi nanceurs. En 10 ans, elle a permis la concrétisation de plus d’une centaine de projets et d’emplois.

À quelques encablures de la pointe de l’Île de Nantes, sur une friche industrielle, de grandes structures de bois et de tôles s’im-posent dans le paysage. Au sein des bâti-ments, un magasin collectif de fripes et de

brocante annonce la couleur : ici, la solidarité, le collectif et le participatif sont les maîtres mots. Les Écossolies, c’est tout cela. C’est aussi une grosse ruche de plus de 4 000 m2

qui au Solilab héberge 90 entreprises ou associations de l’ESS et près de 200 per-sonnes. Solidaires, innovantes, en émergence, encore accompagnées via la pépinière ou déjà lancées, elles œuvrent dans le réemploi des ressources, imaginent des produits naturels, proposent du financement participatif ou des services aux personnes. Elles mutualisent leurs moyens sur un espace qui facilite les échanges et les interactions.Popcorn et incubateur« L’association Les Écossolies est née d’un besoin de territoire et des acteurs de l’éco-nomie sociale et solidaire de se fédérer pour promouvoir, soutenir et développer les projets dans l’économie sociale et solidaire, explique Marc Richard, directeur de la struc-ture. Elle accompagne les porteurs de projets de l’innovation sociale via plusieurs outils et complète ainsi les besoins d’accompagne-ment déjà existants sur le territoire (réseau d’accompagnement ESS, chambres consu-laires, etc.) ». Concrètement, les porteurs de projet sont d’abord informés sur l’écosystème de l’ESS sur le territoire. « Ils sollicitent Les Écossolies puis sont préorientés sur la thématique qui correspond à leur activité. Ensuite, on organise des temps collectifs

avec le référent secteur, ce qui permettra de les aiguiller et de leur donner une vision sur leur secteur », précise encore le directeur. L’étape suivante se déroule au gré de réu-nions d’échange et d’information, d’ateliers, de débats proposés par l’association. Elle permet aux porteurs de projet de s’intégrer au réseau de plus de 600 acteurs engagés sur la métropole. Au sein du Labo des Écossolies mis en place en 2014, ils peuvent tester leur idée, trouver des conseils ou faire évoluer leur projet lors d’ateliers « Popcorn » . Une trentaine d’idées sont ainsi explorées chaque année. Une sur six en moyenne se concrétise. Celles qui développeront leur projet pourront le faire notamment au sein de l’incubateur des Écossolies, avec un accompagnement individuel et collectif, des ateliers, des mises en contact de partenaires, une aide à l’accès au financement, etc. Enfin, dès lors que l’acti-vité est concrète et la structure créée, « si le projet a besoin d’avoir un lieu de travail », celle-ci peut intégrer la pépinière d’entre-prise au sein du Solilab. Près de 140 projets ont ainsi été accompagnés depuis 2006 et ont permis de consolider près de 130 emplois par an. Deux cents projets supplémentaires doivent voir le jour d’ici à 2020. • Gwenaëll Lyvinec

Petite histoire de l'économie sociale et solidaire métropolitaine

logo

2016 Depuis sa création 140 projets soutenus, 390 adhérents et 650 acteurs coopératifs

Créationde l’inter-réseaude l’ESS :25 structuresde l’ESS

NantesMétropole et l’inter-réseaucréentLes Écossolies,association pourstructurer leréseau de l’ESS

Le premierévénement

avec570 structureset30 000 visiteurs

Les Écossoliesdeviennent

permanentd’innovationet de co-développement

Structuration

Écossolies

Ouverture duSolilab, un lieumulti-activitépour ledéveloppementet le changementd’échelle de l’ESSsur la métropole

Nouveau pland'action2015-2020pour l'économiesocialeet solidaire

Diagnostic surl’économiesocialeet solidaire

Serviceaux

personnes

Tourismede

proximité

Solidaritéinterna-tionale

Habitat etvieillissement

Transitionénergétique

et construction

DiversAide audéveloppement

d’entreprisessociales

Réemploides

déchets

Égalité etcitoyenneté

Numériquesocial

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2001 2003 2004 2006 2008 2009-13 2014 2015

5 5 5 5 3617 15 13 12 1017

200nouveaux projetssoutenus d’ici à cinq ans.

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COMPOSTRI, PIONNIER DU COMPOSTAGE COLLECTIFL’association Compostri a développé les composteurs collectifs dans les quartiers et au pied des immeubles en initiant les habitants à valoriser leurs déchets organiques.

Compostri, association d’habitants « qui développent le compostage de proximité », est l’une des premières structures citoyennes dans le domaine des déchets épaulées par la Métropole. Née en 2007, elle a prouvé que chaque habitant du territoire peut faire de l’engrais naturel au quotidien, recycler ses déchets (épluchures, pain, restes de légumes, coquilles d’œuf, marc de café...) et en faire bénéficier la planète. Un premier composteur collectif installé à Rezé, puis une demande croissante d’habitants de copropriétés ont permis à l’association de se faire connaître. « Nous intégrons ensuite le réseau Écopôle des acteurs de l’environnement », explique Pascal Retière, directeur de Compostri. Nantes Métropole s’appuie alors sur l’association pour le pan « compostage » de son nouveau plan de prévention des déchets visant à réduire le volume des poubelles des habitants de la Métropole. Avec ses 4 salariés, Compostri continue de former, d’installer des composteurs dans les quartiers, les zones pavillonnaires, et finit par intégrer Les Écossolies, réseau de l’économie sociale et solidaire. L’association développe aussi la vente d’équipements de compostage sur tout le pays et est sollicitées par les établissements scolaires, maisons de retraite et entreprises. C’est là, qu’en 2014, émerge l’idée de créer Compost in situ, entreprise qui se chargerait de ces installations et de leur suivi. L’idée : fournir aux agriculteurs déchets verts et organiques compostés issus de cantines d’entreprises et de collectivités. « On est aujourd’hui dans l’incubateur des Écossolies, qui nous accompagne pour avoir un statut coopératif », précise Pascal Retière. Compostri a ainsi installé 145 composteurs collectifs sur la Métropole et Compost in situ plus de 30. Et depuis trois ans, l’association forme des jeunes au compostage, de Saint-Herblain jusqu’au Cameroun, en passant par la Guinée ! • GL

Une boulangerie solidaire à NantesImplantée dans le quartier Nantes Nord, la boulangerie Ma part du gâteau est une SARL singulière : sur les 7 salariés qu’elle emploie, trois sont en insertion, un quatrième en contrat aidé. Ma part du gâteau est la troisième boulangerie solidaire existante en France.

Salarié pendant dix ans dans les secteurs du marketing et du conseil à la formation, Richard Ponthou désirait « donner du sens à son activité professionnelle et dévelop-per un projet innovant sur le plan social ». Dimension artisanale importante, utilisa-tion de produits nobles, contribution à la vie de quartier : ces critères ont influé sur sa décision d’ouvrir une bou-langerie, mais pas n’importe laquelle. Ma part du gâteau emploie trois salariés dans le cadre d’une insertion par l’acti-vité économique, un quatrième bénéficiant d’un contrat aidé. Au préalable, la SARL a décro-ché l’agrément Entreprises d’insertion. « Nous essayons aussi de développer une démarche de développement durable, en travaillant notamment en circuits courts », ajoute Richard Ponthou, désormais gérant.

Initié il y a deux ans, le projet a eu le soutien de plusieurs partenaires institu-tionnels et économiques, parmi lesquels la Fédération des entreprises d’insertion, le Conseil départemental et Les Écossolies. Il s’agit de la troisième boulangerie soli-daire en France. Président de la Maison de l’emploi de la métropole nantaise,

Pascal Bolo salue la création d’un commerce de proximité supplémentaire. « Ce pro-jet de qualité présente une pertinence, puisqu’il crée de l’emploi et de l’activité écono-mique. En plus, il démontre qu’une SARL peut se déve-

lopper dans le champ de l’économie sociale et solidaire. » • Isabelle Corbé

Ma part du gâteau, 46 boulevard Einstein, 44300 Nantes. Du lundi au vendredi, de 7 h 30 à 19 h 30. Rens. : 07 81 57 27 41.

« CRÉER DE L’EMPLOI ET DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE »

Richard Ponthou a créé Ma part du gâteau et emploie 7 salariés.

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16 %des emplois privés de

Nantes Métropole

L'économie socialeet solidaire représente

2 819établissements employeurs

36 000salariés dans

dont

2 438associations

263coopératives

105mutuelles

13fondations

L'économie sociale et solidairedans la MétropoleLe territoire métropolitain regorge d'une grande diversité de secteurs d'activités de l'économiesociale et solidaire (ESS). Plus de 36 000 salariés travaillent ainsi dans les 24 communesde la Métropole au sein d'associations, mais aussi de coopératives ou de mutuelles dans des secteursaussi variés que les transports, la communication, l'assurance, l'enseignement ou l'action sociale.

Les emploisdans l’ESSà Nantes

Métropole

SantéAgriculture,industrie etconstruction

Communication,activitésimmobilièrescommerce,transports etservices auxentreprises…

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(Sources : CRESS-Observatoire de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)

projets soutenusdepuis 2006 par l'appel

à projets de NantesMétropole

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221 300établissements

employeurs

2,3 millionsde salariés

10 %des salariés

Domaines les plus fréquents

Plus de 600acteurs coopératifsau sein du réseaude l’économiesociale et solidaire

5 secteurs porteurs priorisés

12 %des emplois

privés

ACTI

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INANCIÈRES ET D'ASSU

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ENSEIGNEMENTACTION SOCIALE

SANTÉ

En FranceL'ESS représente

SERV

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DÉCHETS

NUMÉRIQUEHABITAT

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Art, culture,sports, loisirset associationsde multi-activité…

Enseignement Aide à domicile,accompagnementd'adultes,d'enfants,médico-socialet social, servicesà la personne

Activitésfinancièreset d’assurance

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10 %du PIB

(Sources : CNCRES- Observatoire national de l’ESS, d’après Insee, Clap 2013)

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MATIÈRE SOCIALE vers le réemploi des matériaux de bâtimentLe projet Matière sociale est incubé dans le Labo des Écossolies que Pierre-Marie Bozec-Claverie, ingénieur en bâtiment de formation, a rejoint en octobre 2015. « Mon objectif est de créer une filière profession-nelle de récupération et de réemploi des matériaux de bâtiment de second œuvre, comme les radiateurs, fenêtres, planchers et luminaires, sur l’agglomération nan-taise. Cette plate-forme logistique de maté-riaux de réemploi disposera de ressources intellectuelles et physiques, mon souhait étant de collaborer avec des profession-nels du bâtiment plus traditionnels, sans me restreindre aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. »En phase avec l’objectif de réemploi et recyclage de 70 % des déchets à l’horizon 2020, Matière sociale ambitionne d’ame-ner les professionnels à rénover et démolir différemment. « Nous savons faire preuve d’intelligence lors de la construction d’un bâtiment, moins au moment de sa déconstruction. »

[email protected]

RECYCLER DES

MATÉRIAUX, C’EST DU BOULOT !

Elles sont cinq et toutes désireuses de se faire connaître du grand

public. Elles œuvrent dans le champ du réemploi de matériaux et de l’habitat écoresponsable. Pour

cela, elles ont mis sur pied une journée de sensibilisation et de

pratique, sous forme de rencontres, conférences, exposition photo et

ateliers proposés dans les locaux rezéens de Stations Services. Un

moment pour petits et grands !

La Katapulte, pour rénover en récupérantFondée à Nantes en 2014, comptant une trentaine d’adhérents, La Katapulte met à disposition des matériaux récupérés dans des bâtiments en rénovation ou en cours de destruction. « Nous accompagnons les particuliers dans leur projet de rénova-tion à partir d’éléments de second œuvre, que nous récupérons et revendons à un prix dérisoire, explique Florian d’Oliveri-ra. Nous privilégions les produits nobles, comme le bois, et évitons certains maté-riaux, comme la laine de verre. »Parmi leurs projets, l’achat d’un camion pour le transport et l’ouverture d’une res-sourcerie dans le Nord-Ouest de l’agglomé-ration nantaise. « Nous souhaitons aussi diffuser les pratiques de recyclage de cer-tains matériaux, loin de leur fonction pre-mière. À titre d’exemple, cela peut prendre la forme d’un bardage réalisé à partir de portes », précise Anaïs Vaillant.

katapulte.org

Pierre-Marie Bozec-Claverie. Anaïs Vaillant et Florian D’Oliverira.

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16 - Nantes Métropole - Mars / Avril 2016

Page 17: Journal Nantes Métropole n°62 – Mars / Avril 2016

ECLAt guide les auto-constructeursComptant une douzaine de membres, essen-tiellement des professionnels, l’association ECLAt accompagne et conseille les éco- ou auto-constructeurs dans la conception et la réalisation de leur projet d’habitat. « Nous les informons sur les aspects assurantiels et juridiques de ce type de projets, déblo-quons certaines situations, organisons des visites-conseils, indiquons quand il faut contractualiser avec certains profession-nels, détaille Cédric Marzelière. En résumé, notre structure apporte des conseils aux auto- et éco-constructeurs dans la gestion de leur projet. »Depuis sa création en 2011, l’association a accompagné huit familles. « Toutes sont à des stades très différents de leur projet d’habitat, certains étant toujours en cours ou finalisés, d’autres n’ayant pu aboutir. »

www.eclat1901.fr

APALA et son poêle fusée à inertieCréé en 2013, APALA (Aux Petits Acteurs L’Avenir !) compte une quinzaine de membres, la plupart détenteurs d’un DUT en génie thermique et énergie. Hébergée à l’Atelier des Initiatives, l’association pro-meut la construction du Rocket Stove ou Poêle fusée à inertie par les particuliers eux-mêmes, deux prototypes (localisés à Nantes et dans le vignoble nantais) et un chantier référence étant à leur actif. « Grâce un mélange de terre, d’argile, de sable et d’eau entourant le système de chauffage, le poêle fusée à inertie fonctionne selon le principe d’inertie thermique, souligne Jonathan Guéguen, salarié de l’association. Il est plus efficace qu’un poêle classique, pour un prix moindre, de 3 à 4 fois moins cher. »Vis-à-vis des particuliers, APALA assure le rôle d’assistance à maîtrise d’œuvre . « On leur donne la liste des matériaux néces-saires et on les aide à construire leur poêle fusée à inertie. Notre objectif premier est de rendre ce dernier accessible. »

www.apala.fr

Stations Services approvisionne les artistesDepuis début juillet 2015, date de l’inau-guration de leurs locaux, les trois salariés de Stations Services n’ont pas chômé, avec près d’une trentaine de tonnes de déchets valorisés en 6 mois. S’adressant dans un premier temps aux étudiants en arts plas-tiques ou en architecture ainsi qu’aux artistes, l’association propose également, depuis novembre dernier, au grand public, d’acquérir des matériaux très divers à un tarif bas. « Nous sensibilisons aussi les per-sonnes à ce qu’elles peuvent fabriquer par elles-mêmes et les accompagnons dans leur créativité », explique Philippe Comtesse, l’un des cofondateurs.Les déchets sont récupérés auprès des entreprises, dont une petite dizaine sont adhérentes.Parmi leurs projets : en plus de l’entre-pôt-magasin à Rezé, ouvrir une succursale sur l’Île de Nantes, au plus près des étu-diants, qui représentent la moitié de leurs 500 adhérents.9 rue de la Bauche Thiraud, Rezé. 02 28 96 11 65 ou [email protected]

Textes : Isabelle CorbéPhotos : Christiane Blanchard

Cédric Marzelière, d’ECLAt. Philippe Comtesse et son associé.Jonathan Guégan.

L’économie sociale et solidaire en action !

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LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES PLUS FRAGILESPierre Durand et Frédéric Deruet ont créé Humaid, une plate-forme de fi nancement participatif sur Internet qui aide les plus fragiles ayant déjà tout essayé.

On peut avoir mouillé sa chemise dans le monde des affaires. On peut avoir mis sur son CV quelques grandes

firmes internationales. Et puis, on peut décider d’un coup de tout quitter et d’utiliser l es compétences acquises au service des plus fragiles. Pierre Durand était avocat en droit des affaires, spécialiste des opérations de fusion-acquisition. « Un domaine qui n’amène pas naturellement à la soli-darité », dit le trentenaire. Frédéric Deruet a, lui, marné dans le marke-ting et les négociations commerciales pour un géant de l’électronique coréen. « Un monde pas super humain », lance le cofondateur de Humaid, une plate-forme de financement participatif au service des plus fragiles.Humaid ? « Le nom rassemble les mots “humain” et “aide” », explique Pierre Durand. « Il y a aussi un jeu de mots qui nous plaît : Humaid, c’est aussi you made it (Tu l’as fait !) », rapporte

Frédéric Deruet. Et fait quoi exac-tement ? « Via notre plate-forme de financement participatif, nous faisons appel aux dons pour apporter une solu-tion à ceux qui n’en ont plus, estime Pierre Durand. Cela peut changer le cours d’une vie. Et pour le donateur, c’est une nouvelle expérience du don : il sait à qui il donne, pour quel projet et il sait que son argent est utilisé cor-rectement. C’est concret et ce geste a

un impact immédiat sur les personnes qui sont aidées. Et, important, il y a un suivi permanent du projet pour le donateur. » Récemment trois projets ont été finan-cés avec succès : « Aliou, pour un loge-

ment ; Nathan, pour une thérapie, car il est atteint d’une maladie neurolo-gique rare ; Simon, pour financer son intégration à un centre de formation de football, rapporte Frédéric Deruet. Comment les projets viennent à nous ? Nous travaillons avec des partenaires, des associations, des collectivités, qui sont des experts au quotidien de l’aide sociale : le Secours populaire, Saint Benoît Labre, le chantier d’inser-tion Atao, les CCAS de Sautron, de Couëron, de La Chapelle-sur-Erdre ou de Nantes, etc. Ils font une pré-instruction du dossier. Et quand les solutions classiques d’aides publiques ou sociales sont épuisées, il reste une réponse, c’est Humaid. C’est une solu-tion complémentaire, elle n’a pas voca-tion à remplacer ce qui se fait déjà. » Humaid œuvre dans le domaine du numérique social au sein de l’écono-mie sociale et solidaire. Ils sont déten-teurs d’un agrément ESUS : entreprise solidaire d’utilité sociale. Toute jeune entreprise de moins d’un an, Humaid est la première co-incubée par la grande école de commerce Audencia et Les Écossolies. Pour l’heure, Humaid avance à petits pas et ne souhaite financer que quelques projets à la fois. Mais l’ambition est là. « D’ici à trois ans, nous voulons financer 1 500 pro-jets par an, déclare Pierre Durand. Notre voie de développement princi-pale est le système de parrainage que nous mettons en place. Le parrain est un ambassadeur, il mobilise autour de lui ses amis, ses relations, sa famille pour aider à financer un projet qui lui tient à cœur. Notre idée est de mettre en place un maillage de parrains à l’échelle de la France. » Une autre voie de développement s’ouvre également : le partenariat avec des entreprises dans le cadre de leur stratégie RSE. « Humaid sera un moyen de mobiliser des salariés en interne pour financer un projet, explique Frédéric Deruet. Première possibilité : si un salarié donne un euro, l’entreprise donne un euro. Autre possibilité : si les salariés financent une partie, l’entreprise s’en-gage à financer le reste. » • David Pouilloux

« NOUS TRAVAILLONS AVEC DES PARTENAIRES, ASSOCIATIONS ET COLLECTIVITÉS, QUI SONT DES EXPERTS DE L’AIDE SOCIALE. »

Pierre Durand et Frédéric Deruet, co-fondateurs de Humaid.

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Grand angle Québec

Début avril, une délégation d’une centaine de personnes, notamment des scientifi ques et des entrepreneurs du Web, ira à Québec lors de la Semaine du numérique. Un moment fort d’échanges politiques, économiques, culturels et scientifi ques, entre la métropole nantaise et Québec.

De l’autre côté de l’Atlan-tique, la Belle Province accueillera bientôt une foultitude de Nantais. La ville de Québec, du 4 au 9 avril prochain, verra débarquer une impor-tante délégation nantaise constituée de chercheurs, d’entrepreneurs et d’une poignée d’élus, dans le cadre de la Semaine du numérique. Les cher-cheurs viendront pour la conférence Intelligences Numériques, menée sous la houlette de l’Université de Nantes et de l’Univer-sité Laval à Québec qui coopèrent pour l’occasion. L’un des autres moments forts de cette semaine sera le Web à Québec (WAQ). « Le WAQ est l’équiva-lent du Web2day, un évé-nement annuel qui se déroule à Nantes et qui rassemble 2 500 passion-nés du Web », explique Francky Trichet, adjoint au maire de Nantes et

conseiller communautaire en charge du numérique et de l’innovation à Nantes Métropole. Mais le monde du Web ne sera pas le seul à représenter Nantes-Saint-Nazaire, ainsi que Rennes et Saint-Malo, éga-lement présents. « Cette semaine est une opportu-nité pour nos entreprises,

grands groupes, PME et surtout start-up, explique l’élu. Pour les plus petites d’entre elles, notamment, c’est plus facile d’y aller en délégation pour découvrir un nouveau marché que de tenter l’aventure seules. Le Québec est une belle porte d’entrée pour s’ouvrir le marché de l’Amérique du

Nord, soit pour s’y implan-ter, soit pour trouver des partenaires économiques. » La CCI International et la Région Pays de la Loire sont d’ailleurs parties prenantes de ce déplace-ment où des rendez-vous business seront organi-sés. Car l’un des autres aspects importants de ces

rencontres transatlan-tiques est là : donner envie à des entreprises québe-coises de venir s’installer sur la métropole nan-taise. « Promouvoir notre territoire à l’international est un moyen d’attirer des entreprises et de créer des emplois, estime Johanna Rolland, présidente de

Nantes Métropole. Mais au-delà des échanges éco-nomiques, il y a aussi la volonté de renforcer les liens politiques, culturels et scientifiques entre nos deux villes. »« Nous avons beaucoup de points en commun avec Québec, rappelle Francky Trichet. C’est une ville d’une taille comparable, en pleine mutation, au bord d’un fleuve, avec un écosystème économique porté sur le numérique et les industries culturelles et créatives. Il est important de croiser nos façons de penser et nos manières de faire, de marier nos écosys-tèmes. De part et d’autre, il y a l’ambition de fabriquer la smart city à la nantaise ou à la québécoise, c’est-à-dire une ville des intel-ligences partagées. » Une différence néanmoins entre Nantes et Québec ? « Eux ont les baleines, nous on a l’Éléphant. » • D. Pouilloux

C’est quoi la Semaine du numérique à Québec ?

Du 4 au 9 avril 2016, environ 1 000 participants convergeront à Québec pour la Semaine du numérique. Cinq événements à se mettre sous la dent : le Web à Québec (6e édition), Pixel Challenge, une compétition de création de jeux vidéo, Pixel Média, la plate-forme d’échanges de contenus multiécrans, Opportunités digitales, un rendez-vous pour faire des affaires, et Intelligence numérique, le congrès scientifique.

capitale des échanges numériques

QUÉBECQUÉBEC

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Grand angle Québec

Structures en pleine lumièreStructures, entreprise nantaise, imagine des lampes connectées et des aménagements de luminaires pour les grandes enseignes. Elle sera présente à la semaine du numérique à Québec.

Au départ, il y a une lampe qui peut s’enrouler, se tenir droite sur ses 2 m de haut et

s’adap ter aux usages du quo-tidien. Imaginée par Nicolas Pichelin, navigateur, elle est à l’origine de la création de Structures, entreprise nantaise créée par Nicolas et son ami d’enfance, Jean-François Michon, président de l’entreprise.Née en 2012, Structures est déjà dans une dynamique ascendante. Tourné vers l’innovation, elle uti-lise des matériaux (composites, carbone…) et des systèmes d’ac-croche (ventouses…) inspirés des bateaux pour réaliser des lampes originales et fonctionnelles. Sa particularité : elle a créé et fait

breveté un support connecté qui s’adapte à différentes têtes illu-minées. Une idée dans l’air du temps qui lui vaudra d’être lau-réate de la Creative Factory au Quartier de la création, puis de signer une convention d’accom-pagnement avec Atlanpole, pépi-nière de projets innovants de la

métropole nantaise. La vente de la lampe WAaF, du designer nan-tais Pierre Stadelmann, confirme d’ailleurs cet essor : mascotte de l’entreprise, elle est maintenant

en vente partout dans le monde. « Nous voulons rester inno-vants », assure Jean-François, ancien directeur merchandising dans le textile. Nous sommes aussi créateurs d’ambiance sur de l’aménagement de lumières sur mesure pour les hôtels, restaurants, cafés, grandes enseignes », révèle-t-il, dévoilant la dernière création, une lampe inspirée de la fleur de pissenlit (la Wish) éclairée de 540 fibres optiques.L’entreprise, en pleine croissance, a plus que doublé son chiffre d’af-faire en 2015. « Nous projetons d’embaucher six personnes d’ici 3 ans, précise le quadragénaire. Nous sommes d’ailleurs en train de faire une levée de fonds pour passer à la phase d’accélération. »

Pour développer sa clientèle, Structures parcourt les salons, mais sera également à Start West, le rendez-vous de l’Ouest des investisseurs organisé par Atlanpole le 30 mars à Nantes, et au WAQ, Semaine du numé-rique à Québec, en avril. « C’est une opportunité pour nous, s’enthousiasme Jean-François. Aujourd’hui, nous avons des partenaires qui nous permettent de vendre en Scandinavie, en Corée, au Japon, à Singapour, au Mexique et aux USA. Participer au WAQ nous permet de nous ouvrir à un nouveau marché, de rencontrer des entrepreneurs et de potentiels clients. » • Gwenaëll Lyvinec

http://structures.me

« LE WEB À QUÉBEC NOUS PERMET DE NOUS OUVRIR À UN NOUVEAU MARCHÉ. »

G. H

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Les Termites à Québec !La Termites Factory ? Une start-up nantaise qui concocte des histoires pour tous les supports. Elle sera à Québec à la conquête d’un marché francophone très friand de

dessins animés. « C’est une chance pour nous d’être du voyage, déclare Rémi Guérin, directeur général de la Termites Factory. Nous allons pouvoir expliquer là-bas qui nous sommes et ce que nous faisons à Nantes. » Romanciers, dessinateurs, scénaristes, l’équipe de la Termites Factory veut apprendre de l’ailleurs. « Nous avons des métiers en commun, mais une culture différente, continue

Rémi Guérin. Le Québec est une province francophone. Beaucoup de jeunes artistes talentueux, notamment des Français, s’y sont installés et travaillent dans le domaine de l’animation. On a une envie folle de les rencontrer et de monter des projets avec eux. Le Québec fait beaucoup d’efforts pour attirer les talents. Pour nos élus français, c’est un bon moyen de savoir pourquoi ça marche aussi bien au Québec et, pourquoi pas, ainsi leur donner l’idée d’importer ce modèle chez nous, en France. Le Québec est une porte vers le Canada et vers les États-Unis. Mais nous pensons que Nantes est le bon endroit pour rayonner à l’international. » DP

Une start-up sportive !L’École centrale de Nantes héberge l’une des plus prometteuses start-up de la métropole nantaise : Sport In Town. Sa raison d’être : rendre le sport accessible à tous.

Lorsque l’on arrive sur le site verdoyant de ce haut lieu de la formation d’ingénieurs, on découvre au sein de la pépinière d’entreprises de l’École centrale de Nantes, le visage tran-chant comme une lame de David Lalès. À 28 ans, ce handballeur à ses heures est un jeune patron aussi décontracté qu’intaris-sable sur Sport in Town. Pour celles et ceux qui ne pratiquent pas l’anglais, Sport in Town signifie « Sport en ville » . « Sport in Town est une application destinée aux organisateurs d’événements sportifs, explique ce natif de Cherbourg, ancien élève de l’École centrale. Cette application leur permet de gérer les

inscriptions en ligne, de promouvoir cet évé-nement et d’attirer plus de participants. »Dans le monde très concurrentiel des applica-tions pour événements, Sport in Town affirme sa singularité en misant tout sur la pratique sportive. « On est vraiment spécialisé dans le sport, c’est notre marque de fabrique, insiste David Lalès. Notre application est un site web, une plate-forme qui s’adapte à chaque événement sportif et aux besoins des orga-nisateurs. Elle concerne tous les sports, à commencer par les sports d’équipes (rugby, handball, football, etc.), mais aussi les sports individuels, comme la course à pied, le judo

ou le tennis. » Un défi sur le papier, mais une formalité sur le Web !Actuellement, Sport in Town assure plusieurs centaines d’inscriptions par jour pour environ 500 événements sportifs se déroulant dans

l’année. Les clients ? « On travaille avec des grandes écoles, des clubs, des fédérations, des comités départementaux ou régionaux. Notre objectif est de rendre le sport accessible à n’importe quel amateur. »L’esprit de l’entreprise est celui d’une start-up en pleine croissance. Une équipe d’une dou-zaine de personnes aujourd’hui, sans doute vingt à la fin de l’année, profite d’une table

de ping-pong, d’un distributeur de boissons et de consoles de jeux vidéo, et tout ça en tenues sportives. « On peut travailler efficacement sans avoir de chaussures cirées », lance David Lalès. Le départ au Web à Québec ? « C’est

une première visite du continent nord-amé-ricain sur lequel je n’ai jamais mis les pieds, une façon de m’imprégner de l’état d’esprit, de découvrir les mentalités, de rencontrer d’éven-tuels partenaires. Aller là-bas, c’est aussi créer des relations humaines. Les affaires ne se font pas par téléphone. Et puis, il faut pen-ser à notre développement à l’international. » • David Pouilloux

« ALLER AU QUÉBEC, C’EST CRÉER DES RELATIONS HUMAINES. »

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WORDZIT, UN PETIT OUTIL POUR DEVENIR DE GRANDS POLYGLOTTESWordzit a conçu une extension ultra-pratique et simple, qui se greffe sur tout navigateur web, pour apprendre en douceur des mots dans une langue étrangère ou améliorer son niveau de vocabulaire.

Are you really bilingual ? Êtes-vous vrai-ment bilingue? Avec Wordzit, vous n’aurez plus à vous poser la question chaque fois que vous lirez un texte ou un article écrit dans une autre langue que votre langue d’origine. Wordzit est, dans le jargon des informaticiens, un « add-on » ou en fran-çais dans le texte une « extension », qui vient se greffer sur le navigateur web. L’utilisation est simple : avant de lire un texte dans une autre langue – allemand, anglais, néerlandais, français, italien espagnol ou turc, pour l’instant –, il suffit de cliquer sur l’icône « W » pour se connec-ter, de choisir ses deux langues – mater-nelle et de traduction – dans un menu déroulant, puis de surligner, dans le texte en cours de lecture, le mot (ou une expres-sion jusqu’à 100 caractères) que l’on sou-haite traduire immédiatement. Ce mot vient s’ajouter à une liste bilingue sur la plate-forme Wordzit, où se forme au fur et à mesure une communauté de lycéen(ne)s,

d’étudiant(e)s, de lecteur(rice)s de presse étrangère, etc. Et ce n’est que le début ! Wordzit, créé en janvier 2016 par Romain Morvan et Alexandre Chainer, ex-étu-diants d’Audencia tout juste âgés de 25 ans, est une très jeune start-up Nantaise prometteuse. Ses premiers pas – 1 400 utilisateurs en moins de trois mois, 22 000 mots listés – l’ont portée tout naturelle-ment vers Atlantic 2.0, au cœur de l’éco-système numérique du territoire. « Aller à Québec, après avoir remporté le prix du public du 303 Tour, c’est l’occasion d’être plus visible ! expliquent les cofondateurs. L’événement va réunir des investisseurs nord-américains, du Canada et du Québec, qui sont tous de vrais bilingues anglais-français. Nous y allons en mode décou-verte ! En plus, représenter la région, la métropole nantaise et l’écosystème nan-tais nous fait plaisir. » •CF

www.wordzit.com

FLEX-SENSE, OPÉRATEUR DE TÉLÉMÉTRIE SANS FIL EN MERFlex-Sense, jeune entreprise innovante, a développé plusieurs solutions de télémétrie sans fi l en milieu marin et industriel.

Imaginez une huître qui ressemble presque à s’y méprendre à toutes celles d’un parc à huîtres, mais dont le rôle est de protéger le bassin ostréicole et de donner l’alerte en cas de vols. Aujourd’hui, une telle « huître-espion » existe, conçue en plastique recyclé et « truffée » d’électronique. Grâce au savoir-faire haute-ment technologique de la jeune société ven-déenne Flex-Sense, nichée entre les murs du Pôle numérique de La Roche-sur-Yon. Cette pépite a été coachée par la Cantine numé-rique, à Nantes, avant son départ vers la Belle Province.Fondé en juillet 2015 par Emmanuel Parlier, Sylvain Dardenne et Thierry Deschamps de La Paillette, Flex-Sense, spécialisé dans la trans-mission numérique, développe plusieurs nou-velles solutions de télémétrie qui permettent d’effectuer des mesures à distance, collecter des données, les faire remonter afin de prévoir un phénomène, à l’instar d’un bulletin météo.

Nantes choisie par l’Organisation internationale de la Francophonie comme ville de célébration du 20 mars, Journée mondiale de la francophonie, dédiée cette année au Pouvoir des mots. La Secrétaire Générale de la Francophonie, Mickaelle Jean, viendra à Nantes accompagnée de Michel Robitaille, Délégué général du Québec en France. Les animations de Nantes en francophonie se tiendront du 9 au 24 mars. Plus d’info sur nantesmetropole.fr

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Grand angle Québec

Et ce, en plus, en fonction du milieu dans lequel elles sont placées à l’aide d’un dispositif de cap-teurs, en particulier des milieux hostiles à tout être humain ou loin d’une source d’énergie, notamment le milieu maritime (zone de grosse houle, conditions climatiques extrêmes…). Les solutions de Flex-Sense ont un grand sens de l’adaptation ! Parmi les clients de cette start-up : le Comité régional de la conchyliculture Poitou-Charentes (et ses 1 200 membres), mais aussi, entres autres, des industries éoliennes et de l’énergie, pour qui les solutions innovantes mises au point par Flex-Sense, qui permettent d’avoir une vision globale, sont également des outils d’aide à la prise de décision. « La cinétique nantaise est excellente ! affirment Emmanuel Parlier et Sylvain Dardenne. Le WAQ a en cela trois avantages, celui de ren-contrer les acteurs d’Atlantic 2.0 qui, d’ores et déjà nous apportent de la visibilité, d’aller avec une délégation française substantielle représenter l’écosystème régional dont nous faisons partie et de profiter de cette syner-gie pour mieux connaître les codes du marché nord-américain, et parler autant le langage technique que le langage applicatif. C’est aussi une belle opportunité pour rencontrer des par-tenaires et, peut-être, nous déployer davantage à l’international. » • CF

www.flex-sense.com

SHOPOPOP, QUAND LA LIVRAISON COLLABORATIVE CIBLE LES E-COMMERÇANTSShopopop, une application mobile, doublée d’une plate-forme web, est un nouveau service de « click&collect » made in Nantes.

Alimentation, textile, petit électromé-nager… Comment être livré chez soi lorsque l’on a effectué ce type d’achats sur un site Internet ? Shopopop a trouvé une solution, à la croisée de l’e-commerce, du métier de coursier et de la plate-forme d’annonces. Grâce à une application, deux personnes qui ont effectué un achat chez un même commerçant, l’une en ligne, l’autre en magasin, sont mises en rela-tion. La première parce qu’elle désire être livrée à prix modique, la deuxième parce qu’elle souhaite rentabiliser son trajet en voiture. Et il arrive souvent que ces deux personnes soient voisines, sans le savoir ! Après un an de réflexion, Antoine Cheul, Alexis Santini, Prashant Pereira et Johan Ricaut ont eu cette idée de livraison par-tagée. Nées officiellement en octobre 2015, la plate-forme web et l’application mobile Shopopop grandissent vite. Tous les indi-cateurs sont au vert ! Les e-acheteurs fixent le prix de la livraison (à partir de 5 €); Shopopop prend 10 % du montant de

ladite livraison et les shoppers véhiculés bénéficient d’un compte sur la plate-forme qui est crédité lors d’une livraison. Facile ! D’autant plus que Shopopop propose son e-service de livraison à domicile à des par-tenaires (commerçants, entreprises, orga-nismes de service d’aide à domicile pour personnes âgées). Primée lors du concours 303 Tour, la start-up sera ambassadrice de l’écosystème numérique du territoire lors du WAQ. « Nous y allons pour décou-vrir Québec, Montréal et leurs environne-ments numériques, déclare Johan Ricaut, copilote avec Antoine Cheul de Shopopop. Mais aussi pour renforcer notre vision du numérique à l’international. Cela sera source d’apprentissage et d’échanges avec des entrepreneurs et des investis-seurs potentiels. En plus, ce sera pour nous l’occasion de porter nos super pulls rose fuchsia à capuche by Shopopop ! » • CF

www.shopopop.comTextes : Cécile FaverPhotos : F. Tomps

Nantes Digital Week 2016 . Du 15 au 25 septembre, se tiendra le grand rendez-vous des acteurs du numérique à Nantes, la Nantes Digital Week.

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Nantes Métropole Tribunes politiques

Quel projet pour l’économie Travailler autrement dans notre métropole !Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. L’Économie Sociale et Solidaire est une opportunité pour notre métropole. Elle représente près de 2570 structures et 35 700 emplois dans notre agglomération, soit 16 % des emplois privés - au lieu de 12 % sur le territoire national. L’ESS, c’est du concret : elle irrigue déjà notre société. Ce sont les services de proxi-mité à la personne, la création d’entreprises par des demandeurs d’emploi - aidée par les acteurs de la micro-finance-, l’achat raison-né de produits et services (commerce équi-table, ressourceries, filières de recyclage), les banques mutualistes où les sociétaires sont aussi les décideurs, les organismes mutualistes de santé, de prévoyance et d’assurance...C’est pourquoi, afin de soutenir le déve-loppement de cette économie d’avenir et créatrice d’emplois pérennes, notre majo-rité, aux côtés de Johanna Rolland, a initié un nouveau plan d’action. Il vise à accom-pagner et à structurer cette dynamique, pour lui offrir une nouvelle dimension sur l’ensemble de notre territoire. Car, il s’agit bien, pour nous, d’un changement d’échelle à l’horizon 2020. Et, comme ailleurs, à Lille par exemple, notre action permettra de soutenir ce secteur porteur de valeurs humaines, sociales et environnementales, qui donnent un autre sens à notre société.Ainsi, nous conforterons la diversité de notre économie, en soutenant, par exemple, la création d’entreprises, grâce à des dispo-sitifs spécifiques. Et, une attention particu-lière sera portée aux projets des habitants des quartiers les plus modestes. De même, nous renforcerons l’accès des entreprises de l’ESS aux marchés publics, grâce à l’in-

sertion de clauses spécifiques, en lien avec la responsabilité sociétale des entreprises. Il s’agit là d’une demande forte à laquelle nous répondons.Notre feuille de route envisage aussi le lancement d’un prix annuel de l’innovation sociale, qui sera d’ailleurs décerné une pre-mière fois dans les semaines à venir.Elle prévoit, de plus, un mécanisme spéci-fique facilitant l’accès aux financements des entrepreneurs et porteurs de projets. Nous continuerons, aussi, de soutenir le déve-loppement du Solilab, lieu de travail et de projets de l’économie sociale et solidaire, pôle d’innovation sociale de notre métro-pole. Enfin, nous sensibiliserons les jeunes à l’existence et aux atouts de l’ESS. Nous les informerons, en lien avec ces entreprises et les partenaires de l’emploi et de la for-mation, des différents métiers du secteur. Leurs recherches de stages et d’emplois seront ainsi facilitées.L’ESS est une économie de redistribution plus juste, d’émancipation réelle. Elle per-met d’entreprendre, d’innover, de produire et de consommer autrement, dans un souci permanent de progrès, de solidarité, et de partage, mais aussi de respect environne-mental. Elle replace l’humain au cœur de notre société, au cœur de notre économie.Elle est un secteur d’avenir, sur lequel notre territoire doit savoir compter pour dévelop-per, dès aujourd’hui, les emplois de demain.www.elusgauchenm.fr

Plus de démocratie dans l’économieGroupe Écologistes et citoyens. Soutenir, innover, partager, c’est notre ambition pour l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).Cette économie du lien, de la proximité nous concerne au quotidien. Historique sur notre territoire, elle y emploie déjà 35 700

personnes. En réconciliant les enjeux éco-nomiques, sociaux et environnementaux, l’ESS permet d’accélérer la transition éco-logique.Elle propose un modèle économique qui place l’humain au centre de l’activité et crée des emplois locaux. Cinq secteurs sont ciblés pour répondre aux besoins des habitants : l’habitat, le numérique, les cir-cuits courts, les déchets et les services à la personne. Nous souhaitons anticiper ces métiers d’avenir et les formations qui les accompagnent, notamment les faire connaître auprès des jeunes.Nous devons rendre visibles les projets et les acteurs de l’ESS, en déployant leurs compétences sur le territoire. Dans tous les quartiers, dans toutes les communes, la feuille de route ESS nous engage à accom-pagner 200 projets d’ici 2020.www.elusecoloscitoyensnantesmetropole.org

24 - Nantes Métropole - Mai / Juin 2015

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Nantes Métropole Tribunes politiques

sociale et solidaire ?

Contribuer pleinement au dynamisme économiqueUnion du centre et de la droite. L’Economie Sociale et Solidaire rassemble des entre-prises « organisées sous forme de coopé-ratives, mutuelles, associations, ou fonda-tions, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale » comme l’explique le ministère de l’économie et des finances. On trouve dans ce concept des réalités très diverses : SCOP, associations, banques… Dans notre Métropole, l’ESS représente environ 35 700 emplois. Elle

contribue à la diversité du tissu économique et démontre son utilité en période de crise par son rôle d’amortisseur car elle accorde une place prépondérante à l’emploi pour tous, aux services à la personne, aux cir-cuits courts, à l’agriculture, aux énergies renouvelables, au tourisme solidaire ou au numérique. Mais, il ne faut pas oublier que les entreprises de l’économie ‘tradition-nelle’ remplissent aussi ce rôle essentiel d’insertion sociale et professionnelle. C’est tout le monde de l’entrepreneuriat qui doit être encouragé pour cela. Aussi, est-il un peu surprenant qu’en décembre 2015 la Majorité métropolitaine ait indiqué pré-voir une augmentation du taux de CFE de 0,96 point en 2017. Curieuse manière de saluer les efforts des entrepreneurs.Enfin, l’ESS est en grande partie financée par des subventions allouées notamment par la Métropole qui agit en sa faveur à travers ses politiques publiques (mise en place de

plans d’actions, soutien aux Ecossolies…). Pourtant, sa dynamique demeure trop confinée en cœur de Métropole alors que l’ensemble du territoire doit être irrigué en projets pourvoyeurs d’emplois pour toutes les tranches d’âge. De même, l’ESS doit davantage participer à la valorisation et la reconnaissance de nos savoirs faire locaux. Aussi, afin d’apporter plus forte-ment sa contribution au rayonnement du territoire, l’ESS devra se démarquer lors du débat sur la transition énergétique par des propositions innovantes et simples à mettre en place au service des habitants et du territoire. Enfin, un bilan annuel des actions soutenues par la Métropole devra être présenté au [email protected]

Un nouveau mode économiqueGroupes des élu(e)s communistes. Les communistes ont depuis toujours l’ambition de remettre en cause le capitalisme pour un partage égal des fruits du travail, com-battre le court-termisme et l’appât du gain, tels qu’ils sont pratiqués aujourd’hui. Si désormais, les 1% les plus riches possèdent plus que les 99% restant, la démonstration qu’une autre économie est possible reste à faire. Nous sommes convaincus que les salariés doivent être directement associés à la ges-tion de leur entreprise pour que le partage des richesses crées soit une réalité mais aussi car ils sont souvent plus à même de cerner les évolutions, connaître les difficul-tés et proposer des solutions. L’Économie Sociale et Solidaire et ces pratiques ver-tueuses doivent polliniser l’économie capi-taliste en restant vigilant a ce que ce ne soit pas l’inverse.

Mai / Juin 2015 - Nantes Métropole - 25

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Sortie(s)

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Conçu en vue d’accueillir un restaurant au sein d’une zone d’activité proche de Cheviré, le rez-de-chaussée du bâtiment sis au 49 quai Emile Cormerais, construit en 2012, n’a jamais été occupé. Jusqu’à ce que Bruno Guibert et Christophe Merrot le découvrent et choi-sissent d’y monter leur première affaire, L’Estacade, il y a un an.Il faut dire que le lieu dispose d’une situation enviable, en bord de Loire, à laquelle s’ajoute un attrait supplémentaire : la présence du ponton d’origine, lequel, restauré et équipé de deux kiosques, accueille désormais une terrasse de 300 m2. « Le ponton crée comme une avancée sur le fleuve, avec une vue sur le pont de Cheviré et le port maritime, observe Bruno Guibert. De plus, notre restaurant contribue à la réhabilitation de ces bords de Loire. »Également de belles proportions, la salle intérieure, dotée de baies vitrées côté Loire, peut accueillir jusqu’à 90 convives. Lesquels, entre

menu du jour et propositions à la carte, peuvent déguster une cui-sine maison et traditionnelle à base de produits locaux, fournis par le MIN ainsi que des producteurs locaux, la mâche et les légumes de saison provenant, par exemple, de l’exploitation Ferme Vallée à la Chapelle-Basse-Mer. « Nous proposons des grillades, faisons des suggestions, par exemple des plats à base d’anguilles ou de homard. Le saumon est fumé par nos soins », précise Christophe Merrot, cuisinier.Côté vins, les productions des bords de Loire se taillent la part du lion aux côtés de quelques vins du Sud de la France. • Isabelle Corbé

49, quai Emile Cormerais, Saint-Herblain. 02 40 85 49 49.Du lundi au vendredi, de 10 h à 20 h. Les jeudis et vendredis, soirées planchas et tapas.Aux beaux jours, ouverture le soir. Possibilité de privatiser le lieu.

Printemps des jardins. Dans les parcs et jardins de Nantes, du 21 au 24 avril, une cinquantaine de concerts, près de 500 musiciens et des propositions artistiques très variées, le tout mené par René Martin, directeur artistique de La Folle Journée.

La Loire, ingrédient phare de l’EstacadeProposant une cuisine traditionnelle, le restaurant L’Estacade se singularise par son emplacement, au coeur d’une zone d’activité tertiaire et artisanale située à Saint-Herblain, près du pont de Cheviré. Son atout ? Une vaste terrasse occupant un ponton long de 30 mètres, qui offre une vue imprenable sur la Loire et le port maritime nantais.

Bruno Guibert et Christophe Merrot, cofondateurs de l’Estacade, un restaurant sur la Loire.

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Le meilleur des antiquités à la CitéSitué au cœur des puces de Saint-Ouen, à Paris, le marché Paul Bert Serpette voit, chaque week-end, près de 5 000 chineurs et passionnés d’art, d’antiquités et de design venus du monde entier, déambuler dans ses allées.Sous l’impulsion de son propriétaire depuis 2014, Jean-Cyrille Boutmy, le marché Paul Bert Serpette exporte son savoir-faire et son expertise en s’invitant dans plusieurs villes provinciales, en 2016, et, à partir de 2017, hors de France, dans des grandes villes internationales.Coup d’envoi du Tour de France à Nantes, où, dans le cadre de ce premier Salon des Antiquités et du Design, une soixantaine d’exposants, sélectionnés avec rigueur et exigence, vont présenter moult pièces de mobilier classique et design, d’arts graphiques, d’horlogerie, de verrerie, de mode vintage...

Du vendredi 4 au dimanche 6 mars, de 10 h à 19 h, à la Cité des Congrès. www.paulbert-serpette.com

Les littératures du monde à NantesPour sa quatrième édition, le festival Atlantide bouscule légèrement ses habitudes, optant, cette année, pour une programmation au mois de mars plutôt que mai. Pour le reste, la manifestation littéraire tient le cap, toujours placée sous l’autorité d’Alberto Manguel, son directeur artistique.Durant quatre jours, au Lieu Unique, au Château des ducs de Bretagne et dans de nombreuses librairies, bibliothèques et médiathèques nantaises, Les Mots de Monde vont résonner lors d’entretiens, conversations et lectures, en présence d’une cinquantaine d’écrivains d’ici et d’ailleurs, parmi lesquels les Français Nathalie Azoulai, Didier Daeninckx, Charles Dantzig, Philippe Forest, Martin Veyron, Cyril Pedrosa et Régis Jauffret, le Turc Hakan Günday, le Britannique David Lodge, l’Italienne Valeria Parrella, l’Américano-Roumain Norman Manea, l’Algérien Boualem Sansal...Des lectures par des comédiens, dont Anouk Grinberg, Robin Renucci, Delphine Rich, et Rufus, la remise du Prix Bermond-Boquié (prix jeunes lecteurs) en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Nantes et l’exposition « Les Machines Célibataires » concoctée par l’artiste Marie-Pierre Bonniol vont également émailler le festival des littératures nantais.

Du jeudi 10 au dimanche 13 mars, au Lieu Unique et dans différents lieux nantais.Renseignement sur www.lelieuunique.comwww.atlantide-festival.org

Des runneuses dans la nuit nantaiseAprès une première édition durant laquelle environ 1 000 femmes avaient couru sur les Îles de Saint-Sébastien-sur-Loire en mars 2015, la Starting Girls Run est de retour dans l’agglomération.Toujours 100% féminine et nocturne, cette course va emprunter un itinéraire de 5 kilomètres, sans chrono. Débutant près du Miroir d’eau et reliant quartiers historiques et monuments emblématiques du centre-ville nantais (place Graslin, rue Crébillon, place Royale, Jardin des plantes, château Anne de Bretagne), ce parcours sera jalonné de zones à thèmes lumineuses et d’un village festif très « girly » (ateliers beauté, sports, santé et DIY, animation musicale avec le djette nantaise Jess K, stands de street food).Courant en équipe, en duo ou en solo, 3 000 runneuses sont attendues samedi 30 avril, la course étant programmée à la tombée de la nuit, entre 20 h et 21 h.

Inscription en ligne sur www.startingirlsrun.com. Tarif : à partir de 17,50 € (dont 1 € reversé à l’association caritative Toutes à l’école).

MUSIQUE INDÉPENDANTE SUR LES BORDS DE SÈVRE

Proposé par l’association nantaise Melos Nova, dévolu à la musique indépendante, le festival L’ère de rien se déroule sur les bords de Sèvre, à Rezé, durant trois jours. Entre autres singularités : le prix de l’entrée est libre, une façon pour l’équipe de bénévoles de sensibiliser et responsabiliser le public, et l’un des deux chapiteaux est intégralement investi par des graphistes et des dessinateurs.En outre, la manifestation rezéenne s’emploie à séduire les papilles des festivaliers, en faisant appel à de nombreux food trucks travaillant à partir de produits locaux, et développe également diverses actions éco-responsables (tri des déchets, incitation aux modes de déplacement doux ou en covoiturage, éclairage de la scène par des LED).En préambule à cette 5e édition de L’ère de rien, un ciné-concert autour du cultissime documentaire Les Yeux dans les bleus de Stéphane Meunier, consacré à la Coupe du monde en 1998, réunira les formations locales Bantam Lyons, Djokovic, Woodrow, Slow Sliders et Classe Mannequin, le jeudi 21 avril, à la Ressourcerie Stations Services, à Rezé.Suite des festivités le vendredi 22 avril, avec Born Idiot (FR), Hein Cooper (Aus), Liss (Danemark), Francis Lung (GB), C Duncan (GB), puis, le samedi 23 avril, Requin Chagrin (FR), Loyle Carner (GB), Twin Peaks (US), The Big Moon (GB), Rat Boy (GB).

Du 21 au 23 avril, quai Léon Sécher, sur les bords de Sèvre, Rezé. Prix libre.http://festival-lerederien.com

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Brains aux couleurs de l’EspagneVoilà un parti-pris audacieux : la commune de Brains a décidé d’insuffler un petit air hispanisant à sa saison culturelle et sportive 2015/16. Inaugurée en septembre 2015, la manifestation « Viva España » a d’ores et déjà donné lieu à une conférence, une exposition photo, un concert et une soirée cinématographique. Programmée le samedi 19 mars, à la bibliothèque municipale, une « Heure du conte » consacrée à la littérature enfantine ibérique va précéder un temps fort plus conséquent, lequel, s’étalant du samedi 23 au samedi 30 avril, va combiner, entre autres, un Carnaval des enfants (samedi 23, en matinée, dans les rues de Brains), une initiation au flamenco (dimanche 24, en matinée, salle municipale), une projection de courts-métrages repérés durant le dernier Festival de Cinéma espagnol de Nantes (lundi 25, à 19 h 30, salle de l’Union), une dégustation de vins sélectionnés par un caviste de La Montagne (mardi 26 avril, à 19 h), et diverses soirées aux ambiances variées (jeux de cartes, le jeudi 28 ; bodega, le vendredi 29 ; dîner avec le spectacle de la Pena Flamenca « Planta tacon », samedi 30).Cette programmation thématique au long cours va se prolonger à l’occasion de la Foire de Brains, le samedi 21 mai.

Programme complet sur www.mairie-brains.fr, renseignement au 02 40 65 51 30.

Depuis 26 ans, le cinéma espagnol a rendez-vous à Nantes. Manifestation incontournable du genre en France, le festival nantais programme près de 70 films inédits en version originale sous-titrée à chaque édition, lesquels sont classés en quatre sections : compétition officielle (longs-métrages de fiction), documentaires, opera prima (premiers films) et courts -métrages.Entre autres cycles thématiques, « Les 80 ans de la Guerre civile » seront abordés au travers de

débats, rencontres et films, ces derniers, de Anna et les loups de Carlos Saura (1973) à Cartas à Maria de Maite Garcia Ribot (2015), en passant par Land and Freedom de Ken Loach (1995) montrant comment la représentation de cet événement majeur de l’histoire politique du pays a évolué au fil du temps.Durant la dernière édition du « Festival du Cinéma Espagnol de Nantes », 25 300 spectateurs, dont 7 000 collégiens, lycéens et étudiants venus de toute l’académie, ont assisté aux 200 séances cinématographiques en VO sous-titrée en français programmées.

Du jeudi 17 au mercredi 30 mars, au Katorza, au Théâtre Graslin et à Cosmopolis, à Nantes. www.cinespagnol-nantes.com

Du théâtre de rue à La MontagneAu gré de ses tournées, l’association La Compagnie du Deuxième, installée à La Montagne et composée de professionnels du théâtre de rue, repère les meilleurs spectacles afin de les programmer dans le cadre du festival gratuit La Montagne en Vue, qu’elle organise depuis 7 ans.Le samedi 16 avril, à 14 h 30, Le Bar à mômes par la compagnie Babane Cerise ouvre la manifestation, laquelle comporte cinq autres spectacles, dont Batman contre Robespierre par Le Grand colossal théâtre, révélation du festival d’Aurillac en 2015 (samedi 16, à 20 h), 15, la suite des aventures d’un couple de Français moyens déjà abordées dans 14, précédent spectacle de la compagnie Trétofort (dimanche 17, à 15 h), et À vendre, farce grinçante de la compagnie Thé à la rue, où l’espace public est considéré comme une marchandise (dimanche 17, à 17 h).Par ailleurs, un catapultage de bonbons pour les enfants, une inauguration très décalée et un banquet dominical vont ponctuer la manifestation.

Les samedi 16 et dimanche 17 avril, place de l’Eglise, La Montagne. Gratuit. Banquet le dimanche midi : 10 €.Renseignements www.compagnie-du-deuxième.fr ou au 02 40 43 29 75.

LE CINÉMA ESPAGNOL EN FORCE À NANTES

Visiter le Belem. Des visites publiques sont proposées les 19-20 et 26 au 28 mars de 10 h à 17 h 30 à bord du Belem. Rendez-vous en centre-ville sur le ponton du Belem. Possibilité de navigation de Nantes à Brest du 31 mars au 3 avril. Rens. Fondationbelem.com

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Après avoir marqué une pause en 2015, le festival Eurofonik fait peau neuve en inaugurant un format inédit pour sa quatrième édition. Plus uniquement circonscrite à la Cité des Congrès, la manifestation dédiée aux musiques du monde d’Europe se déroule également au Nouveau Pavillon à Bouguenais, au Théâtre municipal de Rezé (en coréalisation avec la Soufflerie) et à Stereolux à Nantes. De surcroît, sa durée gagne en amplitude, passant à 4 soirées musicales, durant lesquelles onze concerts à forte tonalité féminine vont se succéder.Parmi lesquels une soirée « Grandes voix de l’Europe », avec la Hongroise Márta Sebestyén et l’Irlandaise Nuala Kennedy (mercredi 9 mars, à la Cité des Congrès), la prestation de l’Espagnole Rocío Márquez, figure de proue du « nuovo flamenco » (jeudi 10 mars, Théâtre de Rezé), la première rencontre « transeuropéenne » autour de la chanteuse grecque Maria Simoglou (vendredi 11 mars, au Nouveau Pavillon) et, point d’orgue du festival, la soirée « Eurofonik Fest-Noz System » en compagnie, notamment, de la Galicienne Mercedes Peón, de la Bretonne Marthe Vassallo, des Napolitaines d’Assurd, de l’Asturienne Clara Diez Marquez.

Du dimanche 6 au samedi 12 mars. www.eurofonik.fr

Eurofonikle retour des voix du monde

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Sortie(s)Mauves-sur-Loire se pare de noirPour la quinzième année consécutive, les amateurs de romans noirs, polars et thrillers ont rendez-vous à Mauves-sur-Loire, pour un week-end de rencontres, de débats et d’animations, en présence d’une grosse trentaine d’auteurs, parmi lesquels Michel Embareck, Dominique Forma, Sylvie Granotier, Nicolas Lebel, Hervé Le Corre, Jérôme Leroy, Jean-Bernard Pouy, Hervé Sard.Précédé d’une soirée d’ouverture, le vendredi 22 avril, à Nantes, Mauves sur noir met cette année la langue de Goethe à l’honneur, grâce à la venue de trois auteurs allemands : Mechtild Borrmann, Marc Raabe et Bernhard Jaumann.Parmi les nombreuses animations proposées : des sessions de jeux de rôles et des jeux de société, un café-polar en allemand animé par le Centre culturel franco-allemand, une balade naturaliste et littéraire en compagnie de l’auteur Pascal Dessaint (dimanche 24 avril, à 9 h 30), une exposition photo sur le thème « Un trou noir, c’est troublant » .Autre temps fort du festival malvien : la table ronde réunissant les auteurs du Prix de la Ville (samedi 23 avril, à 14 h).En amont de « Mauves sur noir », la pièce originale Le Refuge, écrite par Fanny Poulain et Christophe Hamon, sera représentée samedi 26 mars, à 20 h 30, salle du Vallon.

Les samedi 23 et dimanche 24 avril, à la salle du Vallon, 1 avenue de Bretagne, à Mauves-sur-Loire. www.mauvesennoir.com/

Le Petit Futé nouveau est arrivé ! L’édition 2016 du city guide vient de paraître. Des nouveaux bars à chats aux food trucks qui sillonnent la Métropole en passant par les bâtiments contemporains aux architectures étonnantes, le nouveau guide offre un regard à 360 degrés de la Métropole. Vous imagineriez-vous manger sur la Loire à Saint-Herblain ? La terrasse sur pilotis du jeune et vaste restaurant-bar à vin-brasserie L’estacade propose des produits de saison à déguster quasiment les pieds dans l’eau. Penseriez-vous pouvoir déguster un bon plat tout en admirant les vignes nantaises au cœur de Nantes ? C’est possible dans le quartier Bouffay, en plein centre-ville de la cité des Ducs de Bretagne, aux Frères Toqués-vignes du Bouffay, place Athimon. Et pour les

mordus de chocolat, voilà une adresse qui en fera saliver plus d’un : le choc hola, bar à chocolat, a ouvert ses portes rue Saint-Léonard à Nantes… Le Petit Futé version 2016 suggère ainsi 140 nouvelles adresses, gastronomiques, sportives, vestimentaires, décoratives... Réactualisé chaque année, il est écrit par deux auteurs Sandrine Lemoalle et Isabelle Pin, qui ont parcouru le territoire pour y dénicher les bonnes adresses, rien que pour vous.

Un printemps « seventies » à ThouaréLancé l’an dernier, le festival du Printemps de Thouaré, qui se veut populaire, convivial et intergénérationnel, invite les habitants à se rencontrer et échanger alors que les beaux jours font leur apparition. Lors de cette deuxième édition, programmée les 23 et 24 avril, les festives années 70 seront à l’honneur, ressuscitées par l’homme-orchestre Rémy Bricka, lesté d’une vingtaine d’instruments sur le dos, et le sosie de Joe Dassin, Arthur Jorka, pour un one-man show.Le samedi 23 avril, salle du Pré Poulain, 11 artistes vont s’employer à restituer l’ambiance du mythique festival de Woodstock dans le spectacle Le Meilleur des années 70 : hippies connection.Foire aux vinyles, expositions d’objets et de voitures anciennes, animations-jeux et séances cinéma complètent le programme du Printemps de Thouaré.

Les samedi 23 et dimanche 24 avril, salle du Pré Poulain, rue de Carquefou, Thouaré-sur-Loire.Billetterie et réservations auprès du service culture, espace la Morvandière, tél. : 02 40 68 06 05.www.thouare.fr

M A C H I N E S D E L ' Î L E I N A N T E S

w w w . h a n d i c l a p . f r

HANDICLAP FAIT LA PART BELLE À LA DIFFÉRENCEÀ l’aube de son trentième anniversaire, Handiclap persiste dans sa démarche d’ouverture aux autres et de mixité des publics. Abordant diversement la thématique de la différence, une douzaine de spectacles sont à découvrir, du 17 au 20 mars, sous les deux chapiteaux de Madame Suzie et Mobil Casbah plantés à proximité des Machines de l’Île. Certains insistent sur l’accessibilité des publics, bénéficiant, par exemple, d’une traduction en langue des signes, d’autres mettent en scène des personnes handicapées ou abordent la question du handicap, à l’instar de Légume vert par la com-pagnie Les Barbus. « Beaucoup des spectacles s’adressent aux familles, Handiclap étant un fes-tival ouvert à tous. 20% de notre public est en situation de handicap », précise Juliette Pédard, chargée de la programmation.Outre plusieurs têtes d’affiche, dont la chanteuse irrévérencieuse GiedRé, Le Bal des Variétistes pour une boum délurée et l’humoriste Guillaume Bats, la 29e édition d’Handiclap programme éga-lement les Percujam, troupe de jeunes autistes orginaires de la région parisienne, en concert de clôture. Sont également proposés des ateliers de découverte du théâtre pour le jeune public (les jeudis et vendredis matin) et une exposition d’arts plastiques à la Maison des Hommes et des Techniques, du 17 au 25 mars. • ICDu jeudi 17 au dimanche 20 mars, Parc des Chantiers, à Nantes. www.handicap.fr

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Une nouvelle boîte à musique à Rezé

L’AUDITORIUM, 2 avenue de Bretagne, Rezé.Renseignements et programme complet à www.lasoufflerie.org et au 02 51 70 78 00.

Les prochains concerts

Au Théâtre Municipal

• Rocio Marquez, jeudi 10 mars

• Arthur H., samedi 12 mars

• Egyptian Project Grand Ensemble, jeudi 18 mars.

À l’Auditorium

• Emotional Landscapes Extented Play, mardi 22 mars

• Cabadzi, jeudi 31 mars

• Danbé, jeudi 21 avril

• Topkapi, mardi 26 avril, à 20 h 30

• L’avoir, ode chantée au savon, samedi 30 avril.

La Barakason

• Vaudou Game Moh ! Kouyaté, jeudi 21 avril

• A-Wa Acid Arab, jeudi 28 avril.

Inauguré en janvier dernier, l’Auditorium contribue à la refonte de la politique culturelle de la ville de Rezé, grâce à un projet musical porté par La Souffl erie. Imaginé par l’architecte Rudy Ricciotti, faisant la part belle au bois et au béton, ce bâtiment sobre en forme de boîte d’une capacité de 299 spectateurs est implanté à l’entrée du quartier populaire Château de Rezé.

« Avec son enveloppe en acajou et ses angles recouverts de cuivre, cette salle-auditorium res-semble à la boîte d’un instrument de musique. On y entre comme dans un écrin, en découvrant son hall tendu de velours », commente Clarisse Crouigneau, architecte nantaise ayant suivi le chantier pour le compte de Rudy Ricciotti. Pri-vilégiant le béton, son matériau de prédilec-tion, l’architecte célèbre pour sa réalisation du MuCEM, à Marseille, a choisi d’enterrer pour moitié le bâtiment de l’Auditorium, afin de ne pas gêner les habitants proches qui résident dans le quartier Château de Rezé, à deux pas de l’arrêt de tramway Balinière. Un parti pris architectural qui contribue, par ailleurs, à ren-forcer la qualité acoustique de l’équipement et amène les spectateurs à entrer dans la salle de concert par le haut.Dotée de 299 sièges, cette dernière est dotée d’une scène de 12 mètres d’ouverture et 7 mètres, sur laquelle 80 choristes et 55 musi-ciens peuvent se tenir. Monochrome, couleur gris anthracite, la salle se distingue également par l’excellence de son acoustique, étayée par des médiums posés sur les parois latérales côté public et un système de conques modu-lables côté scène.Pour le reste, le bâtiment au toit plat, environné de patios et d’un jardin en espaliers, se par-tage entre 5 loges de superficies variées et un

espace catering ainsi que des bureaux, locaux techniques et salle de réunion destinés aux 18 salariés de La Soufflerie.Soutenu par la ville de Rezé, le département et la Région, cet Établissement public de coopéra-tion culturelle (EPCC), qui fusionne deux struc-tures rezéennes, l’ARC (Art et culture à Rezé ) et l’ARIA (Académie de recherche et d’interpré-tation ancienne) va s’atteler à un projet musical autour de la voix, qui prend appui sur 3 lieux culturels : l’Auditorium ainsi que le théâtre municipal et la Barakason pour les musiques actuelles.« Avec ce projet transversal, nous souhai-tons promouvoir la diversité, décloisonner les approches musicales, favoriser la circulation des publics d’une salle à l’autre », déclare Mau-rice Cosson, ancien directeur de l’ARC désor-mais à la tête de La Soufflerie.« Dans ces trois lieux, le public pourra entendre et découvrir toutes les expressions musicales et vocales », ajoute Gérard Allard, maire de Rezé. Équipement très attendu, de dimension à la fois de proximité et régionale, l’Auditorium est l’un des éléments de la redéfinition de la politique culturelle de Rezé. « Cet objet très particulier va rayonner au-delà de Rezé et de la métropole nantaise. »• Isabelle Corbé

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Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Stéphanie Morandière, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30

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Olivier Robé et Thomas Georgelin lancent ShareMySea, un service pour rendre la mer accessible à tous et qui pourrait devenir le BlaBlaCar de la mer.

Aucun homme ou femme n’est une île. Il ou elle appartient au continent de l’humanité. On pourrait dire aussi que nous sommes tous dans un seul et même bateau, qu’il file droit sur l’eau, qu’il tangue ou qu’il coule. Olivier Robé et Thomas Georgelin sont unis par l’ami-tié, la mer et une entreprise créée en commun il y a 20 ans, ImagesCréations. Mais depuis quelques mois, ces pionniers d’Internet se sont lancés dans une nouvelle aventure qui a la force et l’immensité du monde de l’eau. Ces deux passionnés d’océan ont envie de mettre tout le monde sur le pont grâce à une application mobile ShareMySea (Partage la mer) et une plate-forme web du même nom. « Nous voulons démocratiser la mer, déclare Thomas Georgelin. La mer est difficile d’accès. Je vous livre un chiffre : 5 % des Français ont mis le pied sur un bateau en 2015. Aux États-Unis, c’est 45 %. Cela montre que, dans notre pays, beaucoup de personnes ne franchissent pas la première marche vers la mer. Pour quelle raison ? Entre autres, parce qu’elles n’en ont pas forcément les moyens, pas le permis ou pas la culture. » Olivier Robé, cofon-dateur et directeur de l’agence ImagesCréations, ajoute : « Dans un port, un bateau sort en moyenne 2 à 4 jours par an. Il est facile d’imaginer qu’il pourrait servir davantage. »Ce dernier, né au Gabon, entou-ré de dauphins, de baleines et de tortues luths, a connu très

tôt les joies des flots. « Mon père avait un bateau, et c’est souvent comme ça que la passion se transmet, raconte-t-il. À 13 ans, j’ai eu le mien et je partais toute

la journée. Plus tard, j’ai fait partie de ceux qui étaient sur les ports à regarder les bateaux par-tir au large et rentrer au port, sans avoir les moyens de m’of-frir un bateau. »

L’idée de ShareMySea som-meillait sans doute là, de cette frustration de ne pouvoir par-tir. Pour son alter ego de l’eau, Thomas Georgelin, les souve-nirs maritimes les plus mar-

quants remontent à ses jeunes années passées sur l’Île d’Yeu. « J’y vais depuis que je suis né. De mes cinq ans à mes dix ans, tous les matins, je prenais mon petit vélo pour aller suivre mes cours à l’école de voile qui s’appelait C.A.V.A.L, tout au bout de l’île. C’était le début de l’aventure, de la navigation, de l’autonomie, de la responsabilité et du plaisir d’être sur l’eau. »Une vingtaine d’années sont passées et les deux enfants ont laissé la place à deux hommes ayant découvert que deux de leurs grands-pères avaient tra-vaillé à la même époque dans les Chantiers de l’Atlantique. Les deux petits-enfants ont, eux, fait leurs études et créé ensemble une entreprise qui a survécu aux tempêtes d’Inter-

net, là où bon nombre de start-up du Web ont sombré dans les années 2000. Ils conçoivent avec leur équipe d’une quinzaine de personnes des sites et des appli-cations pour les entreprises et les collectivités. En avril pro-chain, ils installeront officiel-lement, après déjà 6 mois de présence, leur première filiale au Canada.Ils ont les reins solides aujour-d’hui et l’appétit de quadras au regard porté vers le large et le partage. Le monde du digi-tal secoue l’économie comme jamais, change les usages, notamment de particulier à particulier. Cette vague numé-rique déferle aujourd’hui sur le monde de la mer. « Airbnb, Le bon coin ou BlaBlaCar sont des réponses aux usages d’aujourd’hui, estime Thomas Georgelin. ShareMySea pour-rait être le BlaBlaCar de la mer. » « Share my sea est prin-cipalement une application mobile, précise Olivier Robé. Je dis “principalement”, car le service sera aussi porté sur un site web. C’est une plate-forme de mise en contact de plaisan-ciers avec des personnes qui n’ont pas obligatoirement de bateaux. Il s’agit de proposer des sorties en mer, soit gratui-tement, soit en partageant les frais (“la caisse de bord”), sans bénéfice possible. Pour nous qui offrons ce service, il y a une commission sur chaque tran-saction réalisée. Nous pensons que des millions de personnes, sur les quais des ports, se sont dit un jour : “tiens, je monterais bien dans ce bateau qui passe devant moi”. D’autres, sur les bateaux, se disent qu’ils aime-raient partir plus souvent, avec de la compagnie à bord. Notre application permettra la mise en relation. » ShareMySea ? La mer pas si chère. • David Pouilloux

PARTAGER LA MER, LA RENDRE MOINS CHÈRE

Dans le même bateauRencontre

www.sharemysea.fr

P. Ga

rçon