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Culture // Loisirs // Tourisme // Habitat // Tendances // Jeune public // Agenda Jean Jullien expose à l’Espace des arts de Colomiers, voir page 26. Culture grand format et loisirs extra larges en Midi-Pyrénées zéro euro N°38 / Janvier-Février 2011

Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

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Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011 - Culture grand format, loisirs extra larges en Midi-Pyrénées

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Culture // Loisirs // Tourisme // Habitat // Tendances // Jeune public // Agenda

Jean Jullien expose à l’Espace des arts de Colomiers, voir page 26.

Culture grand format et loisirs extra larges en Midi-Pyrénées zéro euro

N°38 / Janvier-Février 2011

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L’illustration de couvertureJean Jullien est un « graphic designer » venu de Nantes et installé à Londres. Il aime toutes les formes de graphisme comme l’illustration, la photographie, la vidéo, le stylisme, l’édition... Il sera l’invité de l’Espace des arts de Colomiers à l’occasion de l’exposition L’Odyssée de l’Espace (voir page 26).

CultureL’année culturelle débute en fan-fare, péplums à la Cinémathèque, pléthore de festivals sur les plan-ches, dernier lever de rideau au Centre des arts à Colomiers, ques-tionnements au Musée Calbet…

En 2010, on apprenait en regardant le documentaire d’Anthony Orliange que nos enfants seraient bientôt réduits à manger des criquets. L’ère du Global Steak* est arrivée, mais elle ne pourra pas servir de la chair fraîche à tout le monde. En 2010, au Sommet de Cancùn, le climatologue Hervé Le Treut nous enseignait que le monde allait changer. Et qu’il allait bien falloir s’adapter aux inéluctables modifications du climat. Allez dire ça en Haïti, au Pakistan et ailleurs... En 2010, on tombait des nues avec Claude Chabrol, Laurent Fignon et Mano Solo, en découvrant que la vie n’était pas éternelle. En 2010, le gouvernement faisait les fonds de tiroirs et finissait les restes. Il bazardait dans une loi fourre-tout, un panaché de mesures toutes plus incommodantes les unes que les autres. Le nom de ce plat sans délice ? Loppsi ou comment tout à la fois, augmenter le nombre de caméras vidéo, durcir le droit pénal ou filtrer certains sites Internet... Et avec Loppsi, tous au abri, car l’addition est salée. Cet inventaire sécuritaire s’attachant même à entrer dans les maisons quand bien même la société bien pensante s’imaginait que nous n’avions plus le droit ni-d’avoir-faim-ni-d’avoir-froid. Désormais, on ne pourra plus se loger n’importe comment. Fini le temps béni où la yourte affichait ses rondeurs ! Adieu, la roulotte et tous ses adeptes. Aujourd’hui, les habitats hors-norme, qu’ils se trouvent sur terrain public ou privé, sont priés de se faire la malle. Alors deux choses l’une. Ou bien tous les mal-logés doivent se frotter les mains. Ou bien tous les habitants atypiques - dont nous avions brossé le portrait avec Alexa et Irène Brunet** à l’occasion de leur exposition à Toulouse en mai dernier - ont du souci à se faire. Loppsi montre, sans que nous n’en éprouvions vraiment le besoin, que plus que jamais,

l’altérité est un plat qui ne se mange pas (ou plus). Mais ça c’était en 2010... Maintenant nous sommes en 2011 et on ne nous y reprendra plus. Cette fois-ci, pas question de laisser tomber les bonnes résolutions prises au douzième coup de minuit, l’esprit à peine plus clair que l’eau d’une huître. Fini donc les bonnes intentions qui ont la gueule de bois et celles qui sont aussi lourdes qu’une plume. C’est décidé, cet été, nous nous retrouverons tous à l’un des stages de désobéissants organisés par Xavier Renou et sa bande (p. 46). Ne sachant pas à quelle sauce, nous serons mangés, apprenons au moins à nous indigner***. \ Léa Daniel \

* Global Steak : demain nos enfants mangeront des criquets, documentaire d’A. Orliange ** Habitants atypiques, livre d’Alexa et Irène Brunet, paru en novembre dernier aux éditions Images En Manoeuvres*** Indignez-vous ! C’est le titre d’un tout petit essai de Stéphane Hessel, grand résis-tant, publié aux éditions Indigène

Échappée belle Quand on pose ses valises à la Casa Camper, en plein cœur de Barcelone, commence alors la découverte d’une ville entre histoire et modernité, à la fois catalane et cosmopolite. Una cerveza con tapas ? ▼

Ma maisonUne grande de Laguépie retrouve une seconde jeunesse grâce à l’intervention experte de deux architectes primés. ▼

ShoppingDévaler les pistes en luge de luxe, prendre des photos à 360°, se couvrir de mérinos. Coup de chaud ou coup de cœur, en hiver, il faudra être dans le coup !

Entre nousJusqu’en 2016, Tugan Sokhiev reste à la tête de l’orchestre du

Capitole, pour offrir à la mélomane Toulouse, le meilleur d’elle-même.

Une rencontre impressionnante avec un homme nommé musique.

PortfolioLe centre photographique de

Lectoure, rassemble Depardon, Nauczyciel et Damez pour une évocation de la vie rurale et du

rapport au temps, qui rythme la vie des hommes, des bêtes et ▼ des choses à la campagne.

Jeune publicDes sentiers imaginaires aveyron-

nais à la yourte du plateau de Beille, en passant par le salon du livre, les

petits sont invités au voyage.

En lieu sûrUn rugbyman servant des muffins,

une ferme vendant ses produits d’à côté, un atelier de cuisine où

l’on peut faire des coktails, du branché plein les vitrines… Les

nouvelles enseignes nous en font voir de toutes les couleurs.

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KARIBOO est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com18 rue des couteliers 31000 Toulousetel. + 33 561 14 03 28 - fax + 33 561 14 25 [email protected]

Directeur de la publication : Laurent BuoroDirecteur du développement : Loïc BlancRédaction : Léa Daniel, Carole Lafontan, Maylis Jean-PréauGraphisme : Fabienne Gabaude, Cécile Fauré, Christophe GentillonOnt collaboré à ce numéro : Violaine Belle-Croix, Thomas Delafosse, Ludovic Deleu, Isabel Desesquelles, Nicolas Fleuré, Youness Hamelat, Alex Masson, Ariane Melazzini-Dejean, Nicolas Mathé, Cécile Maury, Christian Nève, Raphaël Nieujwaer, Mickaël Nogal, Baptiste Ostré. Publicité : Stéphanie Ganet, Sophie Hemardinquer + 33 561 14 78 37 / [email protected] : [email protected]

Imprimerie : Roularta (Belgique). Papier issu des forêts gérées durablement (PEFC)

Dépôt légal : à parution

L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. tous droits d’auteur réservés pour tous pays. toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales.

Ne pas jeter sur la voie publique.

Inclus le supplément Skirail, le plus court chemin vers les

Pyrénées : le guide des stations de ski accessibles en train. Pl

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ThéâtrePali L’Italie nous réjouit parfois. Surtout au théâtre, grâce à quatre personnages accrochés à des poteaux, qui prennent de la hauteur et racontent les injustices, les humiliations et les rêves. C’est surtout qu’ils veulent nous faire rire. Seul le théâtre sicilien pouvait être capable de faire autant parler les corps ! Seuls les complices Spiro Scimone et Francesco Sframeli pouvait être capables d’exprimer des sentiments tra-giques tout en faisant mourir de rire l’assistance. Au théâtre Garonne.> page 28

MusiqueDétours de chant !J’ai dix ans ! Il le clame à qui veut l’entendre et pour fêter cet anniversaire événement, le festival toulousain de chanson française a fait appel à des grandes pointures, Hindi Zahra, Jacques Higelin, Madjo et les autres. En tout, 45 artistes, dont une palette de jeunes talents et de stars venues du Québec ou de pas très loin, vont souffler les bougies et mettre le feu à 17 scènes toulousaines prévues pour l’occasion. > page 30

ArtOdyssée de l’espaceL’Espace des arts à Colomiers aura connu une odyssée, celle de 22 ans d’existence dans sa salle de cinéma. Avant de changer d’adresse et d’inves-tir le Pavillon Blanc, il revient sur les nombreux chapitres de son épopée : des œuvres acquises année après année, comme autant de traces des expositions passées. Au milieu de tout ça, le graphiste Jean Jullien tisse son fil d’Ariane. Attention, dernière séance avant déménagement.> page 26

JeunePublicPréhistoire(s) l’enquêteL’enquête sur la sépulture à deux squelettes découverte au Muséum se poursuit. Le mystère plane toujours autour de cette scène de crime vieille de 7 400 ans. Un véritable polar dans lequel les tout-petits sont eux aussi invités à mener leur propre investigation, en suivant un parcours qui leur est dédié en compagnie d’un drôle de personnage…> page 36

CinémaWomen Are HeroesLe photographe JR affiche des portraits de femmes excep-tionnelles avec ses immenses collages sur les murs de leurs villes ou de leurs quartiers. Elles vivent dans les favelas de Rio, dans les bidonvilles du Kenya ou encore en Inde. Dans ces univers cernés d’embûches, dont elles sont victimes, elles portent l’espoir et ne lâchent rien au com-bat. JR les rencontre, son art sublime leurs destins et le film, dès le 12.01, donne l’espoir d’une vie meilleure. > page 24

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S’il fallait en retenir 5, voici les événements qui méritent une place dans votre agenda.

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Du bout du mondeIl n’y a pas d’arbres en Pa-tagonie, seulement le vent, la pampa, la pluie… C’est d’ailleurs pour mieux affronter les éléments que Patagonia créé des vêtements tout ter-rain. On trouve dans ce refuge pour voyageur, randonneurs ou citadins amateurs de belles choses, le nécessaire de sur-vie. Un nécessaire amélioré : des polaires en polyester ultra légères, des chaussettes grand froid, des sac-à-dos adapta-bles à tous types de randon-nées, des doudounes garnies. Mais comme on peut aussi avoir envie d’affronter le détroit de Magellan tout en gardant la classe, il y a des habits plus smart : chemise en coton bio, veste qui ne fait pas de com-promis entre style et confort… C’est au cœur des Carmes, que la célèbre marque de spor-twear Patagonia a décidé de s’installer, tout de bois vêtue. Elle ouvre ainsi son 5e magasin en France. Les Toulousains ont donc beaucoup de chance.

Patagonia // 2 rue du Coq d’Inde, 05 61 28 00 78

American dreamPour ceux qui connaissaient déjà le temple du sportswear Carhartt, il n’y aura pas trop de dépayse-ment. On le retrouve à trois pas de son ancienne adresse, le 52 rue des Tourneurs. Le magasin a déplacé au numéro 56, ses vêtement mixtes et ses accessoires pour skateboarders. L’espace anciennement occupé par Violette a été entièrement revu et corrigé. Les 175 m2 ont été aménagés d’une main de maître par l’architecte Fred Naulin, pour donner une ambiance béton et bois, où les collections n’ont (presque) plus de limites. Ici les rayons sont exclusivement dédiés à Carhartt. Cette marque américaine fondée en 1889, était alors spécialisée dans la confection de vêtements de travail… Aujourd’hui, les choses ont un peu changé mais les lignes restent simples et les matériaux robustes. Côté chaussures, on trouve aussi la marque londonienne Pointer. Simple et innovant, comme le lieu.

Carhartt // 56 rue des Tourneurs, 05 34 30 68 83

Comme à la maison Que font les rugbymen quand ils ne courent pas en short sur un terrain ? Et bien, ils font la popote ! Ouvrir un resto est à la mode chez les joueurs du Stade Toulousain. Cette fois-ci, c’est au tour de Grégory Lam-boley. Il co-gère avec sa com-pagne Julie, initiatrice du pro-jet, un tout nouveau concept de coffee shop aux saveurs maison, à deux pas de la place Saint-Étienne. Ici on laisse ses crampons aux vestiaires, l’am-biance est cosy. Les banquet-tes de velours rouge et les por-traits de stars accrochés aux murs de briques, font flotter le parfum des années 70. Néan-moins chez Seven Tea, pas de chichis, les petits-déj s’af-fichent très traditionnels avec l’infernal trio tartines-beur-re-confitures. Les déjeuners croustillent autour de tartines salées et de salades, alors que les goûters s’étalent eux-aussi, mais plutôt au Nutella ! À la carte aussi : smooties, milk shakes et boissons gour-mandes chaudes ou frappées. Essai transformé !

Seven Tea // 7 rue Riguepels, 05 61 14 07 66

Tous toqués !Depuis peu, L’Office a rejoint le réseau de L’Atelier des Chefs, pionnier et leader des cours de cuisine nouvelle génération de-puis 2004. Au menu ? Un superbe atelier rue Idrac, dans un es-pace de plus de 200 m2 agencé autour d’une cour intérieure tout en verrière, avec une cuisine, un espace dégustation et même une boutique pour dénicher les ustensiles ou produits coups de coeur. Mais aussi un deuxième atelier de 50 m2 au sein du ma-gasin Lafayettte Maison, délicieusement lové à l’abri du grand escalier historique. Ces deux ateliers, qui ont déjà trouvé leur pu-blic, proposent des cours à thème ludiques et conviviaux où la technique se conjugue avec le plaisir. Cours en 60’ chrono, cours cocktails, recettes détox (indispensables après les huîtres et le foie gras), ateliers célibataires pour la Saint-Valentin... Les formu-les sont modernes, ouvertes à tous et pour toutes les bourses... La recette du succès ?

L’Atelier des Chefs Toulouse Idrac // 5, rue Idrac, 05 61 47 71 23, www.atelierdeschefs.frL’Atelier des Chefs Toulouse Lafayette Maison // 77, rue Alsace Lorraine, 05 61 23 60 32, www.atelierdeschefs.fr

Dans la pailleLes rats des villes et les rats des champs ont trouvé un ter-rain d’entente. Il se situe en-tre les cafés de Saint-Étienne et les boutiques de la Place Saint-Georges. Son nom, la Ferme Attitude, le premier ma-gasin fermier local à s’installer dans le centre-ville de Toulou-se. Derrière la vitrine où s’affi-chent de bonnes victuailles, se cachent 19 associés dont 18 agriculteurs de Midi-Pyrénées, qui ont décidé de mutualiser la mise en vente de leur produc-tion. Pas d’intermédiaires mul-tiples à la Ferme Attitude, le producteur se retrouve au plus près du consommateur. De la vente quasi directe, qui as-sure la traçabilité des produits et le juste prix. Côté boutique, le lien est parfait. On fait son marché dans 150 m2 : du jus de pomme, des charcuteries, du beurre, des yaourts, du vin… Tout n’est pas bio, mais les produits sont tous issus d’une agriculture très raisonnée.

La Ferme Attitude // 2 rue d’Astorg, 05 34 33 51 55, www.fermeattitude.com

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Tugan Sokhiev,Toulouse a trouvé son chef

Tugan Sokhiev impressionne. Son regard sur les affiches qui jalonnent la ville rose vous attrape. Dans les programmes, son visage avale la page. Tugan Sokhiev impressionne ses musiciens aussi, le public qui le veut lui et nul autre. Directeur musical de l’Orchestre National du Capitole depuis 2008, Tugan Sokhiev poursuit jusqu’à l’été 2016. C’est loin ? Non, c’est demain, tant ce jeune chef talentueux a à faire avec la ville rose qu’il porte haut et loin, se riant des frontières. Saint-Pétersbourg où il dirige chaque mois au moins une soi-rée lyrique, l’Espagne, l’Italie où il sera en tournée au printemps. Berlin, où il vient là encore d’être nommé directeur musical du Deutsches Symphonie-Or-chester de Berlin. Oui, Tugan Sokhiev impressionne son monde. Et le nôtre.

Son ACTuAliTé

Le 15.01, l’orchestre national du Capitole joue Mozart, à la Halle aux Grains à 20 hLe 13.02, le Mahler Chamber orches-tra joue Beethoven, au Théâtre des Champs-élysée à Paris, à 20 h. Le 25.02, l’orchestre national du Ca-pitole joue Strauss, Haydn et Brahms, à la Halle aux Grains, à 20 h.

Tugan Sokhiev en 5 daTeS

octobre 1977 naissance en ossétie

Septembre 1984 Entrée à l’école musicale de Vladikavkaz

Septembre 1996 Arrivée au Conservatoire de Saint Pétersbourg

décembre 2001 dirige son premier opéra au Théâtre Mariinski. le voyage à Reims de Rossini

octobre 2003 premier concert à la Halle aux grains. Roméo et Juliettede Prokofiev

de ma responsabilité de l’entraîner à la musique, vers elle. Voilà ce que je veux pour mon orchestre et pour moi.

Vous devez consacrer quinze semaines par an à l’orchestre toulousain. Vous vous organisez comment ? Et d’abord, vous vivez où ? Dans l’avion ! Je vis ici, je vis à Saint-Pétersbourg, je vis à Lon-dres, mais soixante dix pour cent de mon temps revient à Tou-louse. La réalité de cette présence, on l’entend, je crois, quand on vient nous écouter.

Vous avez déclaré vouloir poursuivre vos rêves artistiques en travaillant à Toulouse. On salue ici et là, une osmose, une en-tente faite de respect mutuel entre vous et vos musiciens.Je le répète, je veux placer cet orchestre à son meilleur niveau. On y est presque. Il y a une énergie commune. Qui vient de la ville

En quoi cela consiste d’être le directeur musical de l’Orches-tre National du Capitole ? Qu’allez vous faire de ces cinq pro-chaines années où vous êtes reconduit à votre poste ?Je suis en charge de la vie musicale, artistique d’un orchestre. En charge de son développement. Il y a un intérêt public là-dedans. Ces concerts, ils existent pour ceux qui viennent nous écouter. Les Toulousains sont mélomanes. Il y a une tradition de qualité dans cette ville, elle autorise une programmation innovante avec une place pour la musique contemporaine. Ces cinq années de plus à la direction de l’orchestre, c’est le temps nécessaire pour porter à son sommet le niveau musical et artistique de l’orchestre. Il y a une ambition permanente. Notre image est forte en France, en Europe, elle peut l’être encore davantage et avec elle, celle de Toulouse. Je souhaite aussi renforcer la programmation des concerts gratuits pour les étudiants et pour les scolaires. Ils sont plusieurs milliers chaque année. Il est là le public de demain, il est

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« J’ai tout pris de la musique. Elle me suit et j’ai envie de croire qu’elle croit en moi » ©

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aussi, de sa tradition musicale, son public exigeant. Tout cela est très vivant, sur scène et dans la salle. L’alchimie est bien là. Avec l’orchestre, nous parlons la même langue, notre biorythme est identique. C’est rare. Cela autorise un échange spécial, un esprit unique. Cet orchestre réalise tout ce que je veux faire. Pourquoi, je ne sais pas. C’est là, tous les jours, c’est important.

Combien y a-t-il de musiciens dans votre orchestre ? Actuellement, il y a cent seize musiciens et il y en aura treize de plus avant la fin de cette année. L’époque pourtant ne veut pas ça. On assiste ici et là, à des coupes sombres et la culture s’en trouve maltraitée. C’est précieux de pouvoir s’appuyer sur cet engagement de la Ville de Toulouse. Avec l’orchestre, nous som-mes à la fois une grande famille et une équipe. Et plus. Il n’y a pas de mot pour définir notre lien. Certains musiciens sont là depuis trente-cinq ans. Ils donnent un héritage aux jeunes qui arrivent. On ne sent aucune résistance, il y a un même allant.

On vous a vu à la tête des orchestres philharmoniques de Rotterdam, d’Oslo pour ne citer qu’eux, vous avez dirigé l’Or-chestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome. Vienne, Milan, Moscou, Houston, vous menez votre monde à la baguette ! Combien de concerts avec ou sans l’Orchestre National du Capitole dirigez-vous chaque année ?Je dirige une trentaine de concerts à Toulouse et en région et une quarantaine de plus dans ces lieux que vous citez. En 2012, je serai aussi souvent à Berlin.

Saragosse, Madrid puis Perugia et Turin, vous serez en tour-née en Espagne et en Italie au printemps, dirigez-vous diffé-remment selon les pays, les cultures, les publics ?Selon les publics oui. Si vous prenez un public d’enfant ou des étudiants, il faut réfléchir à comment leur présenter la musique, aider à la rencontre. On ne triche pas avec cette innocence des première fois. Il faut qu’il y ait une évidence. Pour un jeune pu-blic, je vais chercher une musique que je qualifierai de crue, sur-tout pas abstraite. À Pleyel ou avec un public éduqué comme ici, on sera davantage dans une couleur, une performance avec l’orchestre. À chaque fois de toute façon, on respecte la musique et ceux venus pour elle.

Comment se passe la programmation annuelle de la Halle aux grains et la venue d’autres chefs ?J’ai la chance de partager cette tâche avec Thierry d’Argoubet, le délégué général de l’orchestre. Nous travaillons véritablement ensemble, je ne suis jamais seul. Nous formons un bon tandem. Il pousse beaucoup ce bel outil, l’orchestre et la salle que nous avons entre les mains et réussit un travail de lobbying pour attirer les talents et les œuvres jusqu’ici.

Quelques mots sur Les Fiancailles au couvent, l’opéra que vous dirigez ce mois-ci au théâtre du Capitole. Prokofiev et vous, c’est une longue histoire. Il y a dix ans, vous remportiez le premier prix du Concours international Prokofiev.

Cela nous amène à Toulouse où j’ai commencé avec le Roméo et Juliette de Prokofiev pour mon premier concert en 2003. Et puis ces jours-ci, paraît chez Naïve, un disque sur lequel on pourra écouter les Danses symphoniques de Rachmaninov mais aussi le concerto pour violon n°2 de Prokofiev avec la so-liste Geneviève Laurenceau. Les Fiancailles au couvent que je dirige en ce moment, c’est de l’opéra comique, du burlesque, un hommage à l’opéra bouffe. J’aime ça. Ensuite en février, nous donnerons quatre représentations à l’Opéra Comique sur Paris avec la même distribution.

Vous faites l’unanimité. Ce n’est pas exagéré de le dire, c’est assez rare pour être souligné. Comment expliquez-vous non pas vos succès mais ce respect que vous suscitez chez tous, musiciens et public ?Peut-être ce que j’essaie avec l’orchestre. Sa qualité. Nous avons une activité sociale, pédagogique même. On donne sans comp-ter et moi j’essaye de prendre part à tout cela. Rester ouvert à la musique, être avec elle, pour elle. Alors, tout va. L’avenir, je le vois ainsi, continuer avec la musique à ma manière.

Le mot « pureté » appliqué à Tugan Sokhiev, vous en pensez quoi ?J’ai tout pris de la musique. Elle me suit, j’ai envie de croire qu’el-le croit en moi. Je suis déterminé et confiant dans ce que j’entre-prends avec elle, pour elle. Vous servez la musique et elle vous le rend. Toutes mes actions, ma pensée tendent à cela, c’est un état naturel où nous sommes, la musique et moi.

Justement, vous vivez avec la musique depuis quand exactement ?Elle a toujours été là. Depuis que je suis haut comme ça (ndlr se représenter la hauteur d’une table basse). L’Ossétie où je suis né est un pays très musical, aimant le folklore, le jazz. Ma famille, mes parents aiment la musique, elle était dehors et dedans, chez nous. J’ai été élevé avec elle. Je peux dire qu’elle m’a élevé. Tout commence avec l’enfance, non ?

On voudrait en savoir plus. On voudrait demander à Tugan So-khiev quel est son livre de chevet ou l’oeuvre du peintre Raphaël qu’il a le plus contemplé. On voudrait lui demander dans quelle salle, quelle scène encore inconnues de lui, il voudrait passer deux heures avec son orchestre. Et qu’un concert, un seul, alors, devienne un souvenir inaltérable. Seulement, la musique n’attend pas, l’heure de la répétition a sonné. Et on est là, non plus face à lui, mais dans son dos. On l’écoute en-core, on l’entend, on voudrait que cela ne s’arrête pas. On regarde un chef dévoué à son art diriger, dans une salle vide, un ensemble qui lui est dévoué. On n’est plus à un mètre d’une scène, on est dans une forêt, juste avant l’aube, c’est le silence et ce n’est pas le silence, c’est incomparable, c’est une musique. Alors, on s’éloi-gne, on emporte l’image de cet homme et ces hommes unis dans un clair obscur sonore qui longtemps fait écho.

\ propos recueillis par Isabel Desesquelles \

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C’est en rêvant à un casse-croûte de Pata negra, de coqs et de Cava que je me retrouve à réserver un Toulouse-Barcelone. Grand bien m’a fait, partie en gourmande je reviens conquise par les charmes de cette ville qui offre tout d’une grande. Architecture, gastronomie, culture, shopping ou vie nocturne, on a envie de tout dans cette grandiose catalane et l’on comprend à la fois Woody (Allen) et Cédric (Klapisch) partis la filmer dans des opus devenus mythiques.

Il fait frais et beau quand j’arrive à l’aéroport de Barcelone, vingt cinq minutes après, je me trouve en plein centre-ville posant mes petits paquets à la Casa Camper. À ce moment-là, dans beaucoup de capitales, on serait déjà harassé, énervé par les embouteillages, l’aéroport hyper lointain, le concierge de l’hôtel qui ne trouve pas la réservation et le serveur qui nous oublie. À Barcelone on est tout détendu. L’aéroport est tout près, le chauffeur de taxi parlote le français. Bref à Barcelone, il fait bon d’être touriste.

\ Casa sweet casa \Surtout quand on a installé son QG à la Casa Camper. Car séjourner à la Casa est non seulement confortable, mais aussi hautement stratégique, car elle se trouve à seulement quelques mètres du Musée d’art contemporain, de la Rambla et de la place de Catalogne, deux centres névralgiques de la ville largement desservis par les transports. Pour autant, la Casa Camper est parfaitement au calme dans une petite carrer quasi-piétonne. C’est un hôtel moderne construit par la marque éponyme de chaussures, avec une vraie volonté de révolutionner l’hôtellerie classique. Si le service vaut celui de ses confrères plus « chics », la Casa offre un service plus moderne car plus discret, plus familier (au bon sens du terme) dans un cadre contemporain pensé par quelques pointures du design espagnol. Toute la journée, un bar est à la disposition des résidents qui peuvent se servir à l’envi de salades, de sandwichs, de boissons fraîches ou chaudes, de chips ou encore de gâteaux sucrés. Chaque chambre dispose de sa « salita », petite pièce avec télé, canapé et hamac pour se reposer, écrire son road book ou caser ses chérubins pendant leur sieste. Toutes les salles de bains donnent sur un jardin vertical, immense construction de fer accueillant quelques 117 pots d’aspidis-tra qui ont des airs de jungle « tourist friendly ». Ce mur est le poumon de l’hôtel et l’expression de son engagement écolo qui va du recyclage des eaux à l’utilisation de l’énergie solaire. L’hôtel n’est ouvert qu’aux clients, ce qui lui confère une petite ambiance home sweet home. Il est d’une facture très moderne mais dans un immeuble typiquement barcelonais datant de 1850 et classé par la ville. De la terrasse où l’on peut prendre l’apéro dans une chaise longue, on domine la ville et profite du soleil couchant. Un régal.

\ Un peu d’hier, beaucoup d’aujourd’hui \De la Casa, Barcelone est à nos pieds. La ville est grande, mais l’on s’y repère très bien, elle ba-lance tranquillement entre ses racines et son époque sans se prendre la tête. Ici, ça regorge de petites échoppes à l’ancienne, charmantes où vous pourrez trouver un peu de tout ; des collants, des produits d’entretien, des maracas, vendus pèle-mêle avec le plus grand sérieux par de vieilles Catalanes. Ces « bazars » sont restés dans leur jus cachés dans de petites ruelles qui se protègent des quelques grandes artères transformées au gré de la mondialisation. Un brin « délocalisées », ces avenues offrent toutefois l’avantage de garantir la ration minimale de Zara, de Desigual, de Custo et de Barça, autant de sports nationaux reconnus d’utilité publique. À Barcelone, on flâne aussi dans les galeries, les fondations ou les musées, on trempe les pieds dans l’eau de la mer et l’on découvre une fine cuisine de poissons et de crustacés… Barcelone est une belle cosmopolite et gourmande qui aime la vie et ses plaisirs. Et la fête ! >

Texte Violaine Belle-Croix - Photos Benoît Musereau

11échappée belle

Version originaleAttention, c’est à découvrir sur place ! les Catalans sont

très à cheval sur la langue. Eux, ils ne parlent pas le

castillan de Madrid mais bien une version catalane de la

langue espagnole. Et ça n’a pas grand chose à voir. Voici

donc quelques mots en catalan pour fayoter un peu.

Cava : mousseux catalan servi glacé produit dans la

région de Penedès au sud de la ville

Bon día : bonjour

Tot bè : super

Molt bo : très bon

Moltes gracies : merci beaucoup

Sis us plu : s’il vous plaît

Quina passada : c’est super

Tancat : fermé

on molt de gust : avec grand plaisir

Mi casa es su casa

CaSa CaMPeR // l’hôtel se situe dans le quartier du Raval. C’est lE quartier

bohème et culturel de Barcelone. Authentique mais pas

antique le Raval s’ouvre depuis quelques années à une

grande réhabilitation. la Casa Camper en est l’exemple.

initié par lorenzo Fluxà, patron des chaussures Camper,

l’architecte Fernando Amat et Jordi Tio, c’est un hôtel

moderne où il fait bon vivre, un peu à l’image de ces

guest house thaï où la confiance règne. À la Casa on

a envie de décrocher un vélo du lobby pour partir en

randonnée urbaine et on se lève le matin en rêvant de

grignoter des noisettes en regardant le coucher de soleil

sur le toit de l’hôtel. le prix de chambre est certes élevé

(164 ¤ la double), mais il comprend tout plein de services

qui mis bout à bout comptent : les petits-déjeuners, la

possibilité de s’emporter gratuitement un pique-nique,

l’accès à la Salita, aux vélos… la seule chose qui n’est pas

comprise c’est la petite bière de l’apéro...

> Adresse // Elisabets 11 ; www.casacamper.com

TRanSPoRTS // Toulouse – Barcelone. Deux villes, 3 possibilités. D’abord, il y a

la voiture. Pratique avec ses 3 heures 30 de trajet, elle devient

vite encombrante arrivée en terre catalane. Sans compter

que les rues n’ont pas toujours bonne réputation et que les

parkings longue durée sont chers. Ensuite, il y a l’avion qui

affiche 45 minutes au compteur. Depuis mars dernier, Air

Nostrum propose 7 vols par semaine (de 28 à 250 ¤). Vueling

a également annoncé son intention de relier les deux villes

dès le 22.04. Dernière option, le minibus. Départ le vendredi

soir, retour le dimanche dans un van 8 places. Temps de trajet

garanti : 3 heures. Alors on se dit, pourquoi pas ?

(http://gotobarcelona.blog4ever.com)

Barcelone, mode d’emploi

Barcelone

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Quelques tapas de base_Patatas bravas : quartiers

de pommes de terre frits servis

avec une sauce tomate bien relevée

_Pescaito frito : petite friture

de poisson

_Escalivada : poivron, aubergine

et oignon marinés

_Pulpo a la gallega : littéralement

le Poulpe de Galice, mariné dans

l’huile et le papikra

_Jamón de bellota, traduit le jambon

des glands puisque ce fruit

du chêne a servi de principale

alimentation aux cochons

à l’origine de cette charcuterie

_Pan con Tomate

Tapas y mas

À Barcelone, on passe à l’heure espagnole dès l’atterrissage. Car à l’image des autres villes du bassin méditerranéen, elle est le temple des saveurs, du goût et des arts de la bouche. On y trouve mille adresses pour déguster à toutes heures des tapas et autres délices catalans. Alors sans perdre de temps, voici un bon stock d’adresses branchées, tradi, ou insolites pour déjeuner, goûter et dîner à la mode barcelonaise.

\ esprit es-tu là ? \Bar Lobo est l’un des endroits tenus pas les frères Tragaluz (l’équivalent catalan de nos Costes parisiens). C’est un bel en-droit, haut de plafond fait de beaucoup de bois. Il y règne une ambiance bistrot très sympa. On y croise des hommes lisant le journal, des copines en pleine discussion ou des touristes qui dégustent des tapas ou des plats catalans de riz sauvage ou de cochon de lait délicieux. Le rapport qualité-prix est parfait et il est idéalement placé entre le marché de la Boccaria, la Rambla et la Casa Camper.Bar Lobo // Pintor Fortuny 3, tous les jours de 9h à 00h, www.grupotragaluz.com

\ Sans mentir... \Une institution que cette guérite à l’entrée du marché de la Boc-caria ! Elle sert tous les jours une cuisine catalane de qualité qui varie selon les arrivages du marché. Chez Pinotxo, il faut de l’ap-pétit et de la patience. Car qui dit institution, dit locaux + touristes donc trop de monde pour les quelques tabourets à disposition. Mais Pinotxo (en personne) est là, avec son petit mètre 60, ses rides et son sourire pour détendre l’atmosphère. C’est d’ailleurs impossible de refuser l’assiette de lentilles aux poulpes qu’il nous propose de resservir pour la troisième fois dans un élan d’hospi-talité ; déjà parce qu’il est charmant et ensuite parce que la bois-son de rigueur ici, c’est la Cava et comme on ne sait pas lui dire non, on en est déjà à trois ! Attention cependant, à ne pas y aller le lundi, il n’y aurait pas de fruits de mer.Pinotxo // La Rambla, 91.

\ Self-service \Dans un local populaire du quartier du Born ; la Paradeta est une cantine de poissons et de fruits de mer. D’abord on s’arme de patience, on attend son tour, on choisit son poisson sur l’étal au poids ou à la portion puis son mode de cuisson ; grillé ou frit. Enfin on va chercher son plateau à la sortie de la cuisine et on dé-guste son poisson ou ses crustacés tout frais dans une ambiance joyeuse et populaire.La Paradeta // Pla del Palau, 2 (fermé le dimanche et le lundi midi)

\ Chaud devant \Contrairement aux apparences, on ne boit pas que de la cava ou du gin tonic en Catalogne. À l’heure du thé ou pour le petit-déjeuner, on savoure aussi un bon suis : chocolat chaud et fondu arrosé d’un déluge de crème fouettée. Rien à voir avec un bol de Banania. En plus, M. Viader a la réputation de servir le meilleur de la ville. Les plus courageux accompagnent ce délire gourmand de bons churros bien gras. Mais peuvent aussi en rester là !Granja M. Viader // Xucla 4-6

1001 TAPAS

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13échappée belle

Cultura \ guide et visite \

Le Musée d’art contemporain de Barcelone se dresse rond et immaculé dans un quartier de petites ruelles sombres. Sa grande esplanade est le rendez-vous préféré des skateurs et des étu-diants. Les espaces d’exposition laissés en blanc mettent en va-leur les collections permanentes ou temporaires. L’exposition en cours sur la télévision est difficile à appréhender pour des fran-cophones – bien qu’on y aperçoive « Môssieur » Godard – , mais les collections permanentes valent le détour. Macba // Plaça Àngels 1, www.macba.cat

Impossible de parler de Barcelone sans évoquer Gaudí ! Pour ne pas enfoncer des portes ouvertes, il ne sera question ici ni du Parc Guell ni de la Sagrada Familia, mais bien de la Perdrera. C’est l’un des immeubles construits par le maître. La bâtisse est aujourd’hui est occupée par des particuliers – les chanceux (!) – alors que le dernier étage a été conservé dans son jus pour satisfaire la curiosité des visiteurs. Tout y est, notamment le mo-bilier qui constitue un vrai parcours guidé permettant de mieux comprendre l’usage que l’on attribuait à l’époque aux différentes lieux de vie. La visite des combles et du toit est tout simplement géniale. On se frotte ici au génie organique et révolutionnaire de l’architecte catalan. Du toit on aperçoit la Torre AgBar, création de notre frenchy préféré, j’ai nommé Jean Nouvel. Cette tour ovoïde se dresse dans le ciel de Barcelone telle une fusée toujours prête à décoller. La Perdrera // Provença 261, www.obrasocial.caixacatalunya.com

Cosas\ objets à rapporter \

À la frontière de Gracia, une petite boutique noire se fait l’écrin de chaussures faites main. Cuirs andalou, modèles intemporels et artisanat sont les crédos du créateur qui distille ses conseils avec une patience d’ange et une humilité digne des plus grands.Cobblerblack // Via Augusta 14-16, www.2046shoes.com

Petite boutique d’époque, La Moda vaut le coup rien que pour ses vitrines et son architecture. À l’intérieur vous retrouverez pleins de trucs, de zinzins, de cho-ses, de curiosités d’ici et de là pour les grands restés enfants, ceux que l’on nomme les kidults. La moda // Goya 20.

Cette galerie de mobilier et d’objets des années 30 à 60 n’a rien de plus que ses homologues fran-çaises, mais reste très agréable à visiter en se disant que tous les chefs déco de la ville vont chez Gotham louer du mobilier pour tel ou tel film ou en admirant les merveilles 50’s du lieu. Gotham // Cervantes 7, www.gotham-bcn.com

Chez Vinçon, on trouve tout pour la maison à tous les prix. C’est une institution à Barcelone, les shopping bag Vinçon sont d’ailleurs dessinés deux fois par an par des artistes et ils se collection-nent… à bon entendeur ! Vinçon // Passeig de Gràcia 96, www.vincon.com

Copas\ où sortir \

Ce bar qui de l’extérieur ne paye pas de mine sert le meilleur gin tonic et le plus incroyable pan con tomate de la ville. Le gin est français – Citadelle - et le siroter à Barcelone lui donne un petit supplément d’âme. Tout en bois et en longueur, Ubeda est un bon endroit pour atterrir après le festival de saveurs offert par le Bar Mut, juste en face. Ubeda Córcega // carrer Córcega 339, www.ubedagintapas.com

Ancien bar clandestin, le Pipa Club est un bar branché et surtout connu des habitués, car il a la particularité d’être dans un vieil ap-partement au 3e étage. Il suffit de sonner en bas, pour y accéder.

Différents salons se succèdent, chacun avec son ambiance. Une grande amitié pour Sherlock Holmes règne dans ce pub qui est devenu le QG de tous les fumeurs de pipe. En plus, c’est un lieu où l’on peut écouter des concerts de jazz et chiller tranquille, his-toire de se glisser le temps d’une soirée dans la peau d’un « vrai » Barcelonais ! Les consommations sont un peu plus chères que la moyenne mais ça vaut le coup de boire una coppa en regardant la Plaza Reial bouillonner en bas. Pipa Club // Plaça Reial, 3

Dans cette boutique sur deux étages au bel escalier double ; des bougies, des bougies, des bougies… de toutes les longueurs, largeurs, couleurs, en forme de paquebot même. Cet artisan fa-brique des bougies depuis bien longtemps maintenant et sait de quoi il parle. Les couleurs sont subtiles, la cire n’est pas grasse et elle ne coule pas. Cereria Subirà // Baixada Llibretaria 7.

Du sol au plafond des espadrilles de toutes les couleurs fabri-quées selon les principes le plus anciens en vigueur dans le milieu de la savate. Gaston s’en pâmerait. La vente est assurée par des Catalanes qui connaissent l’espadrille comme personne. Profi-tons également de cette visite pour se perdre dans les ruelles du Born, quartier historique de Barcelone qui regorge de boutiques, de belles places et de ruelles si étroites que l’on hésiterait pres-que à s’y engager… Espadrilles Manual Alpargatera // c/ Avinyó 7.

Recuerdo\ souvenirs \

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À l’emporte-pièceÀ Laguépie, dans le Tarn-et-Garonne, une grange se change en une belle demeure en pierres du pays. À Toulouse, le projet rencontre un vif succès et reçoit une récompense dans le cadre des prix d’architecture Midi-Pyrénées. Entrons dans une maison pas comme les autres. Côté cour, il y a un couple de Hollandais. Ensemble, ils sont bien décidés à faire leur grange un lieu de vie. Lui, est potier. Elle, consultante en informatique. Et tous deux travaillent à demeure. À l’énoncé de cette situation, on comprend bien vite que l’aménagement de leur maison allait être une question de la plus haute importance. Si délicate, qu’ils décident d’ailleurs de prendre dès le départ le taureau par les cornes. Ils dessinent eux-mêmes les plans installant au gré de leur envies ou de leurs besoins les pièces qui structureront l’ensemble. Au rez de jardin, les ateliers et un immense salon. À l’étage, un puits de jour, une chambre et un bureau. Au total plus de 360 m2 habitables. De l’espace, il y en a. De la lumière ? C’est un autre problème. Côté jardin, il y a Nicolas San et Frédéric Rivière. Quand ces deux architectes toulousains arrivent à Laguépie, c’est pour résoudre un cas d’école : « Notre mission était assez simple finalement. Il nous fallait ouvrir les murs de cette grange d’usage agricole et qui n’avait quasiment pas d’accès à la lumière naturelle ». Au départ, c’est donc un projet ordinaire. « Tous les architectes apprennent au cours de leur formation l’art du percement d’ouvertures sur les façades », poursuit Nicolas San. Une ruine à retaper et de la lumière à puiser. Rien de bien compliqué en apparence, mais quand les murs mesurent 60 centimètres d’épaisseur, c’est une autre affaire.

\ Percer à jour \« La difficulté, a été de trouver la bonne technique pour percer sans abîmer ces murs très épais, mais il a surtout fallu trouver le bon emplacement pour placer les différentes ouvertures ». Ainsi s’exprime l’architecte qui le temps d’un projet se transforme en sculpteur qui enlève avec son emporte-pièce la pierre pour faire entrer la lumière. Un architecte qui se change en photographe et travaille le cadrage. « À chaque fois que nous voulions implanter une fenêtre, explique Nicolas San, nous nous demandions ce que nous allions donner à voir ». Toutes ces réflexions ont mené à une démarche originale où les vitrages deviennent des tableaux vivants ouverts sur les paysages environnants. Les deux architectes ont également tenu compte de l’orientation, des parcours et des usages du bâtiment. C’est ainsi que les quatre façades n’ont pas reçu le même traitement. Finalement la pierre et le métal s’associent pour une parfaite intégration dans l’environnement. Les travaux ont duré six mois. Dont trois mois rien que pour le travail de maçonnerie. « Nous n’avons gardé que les murs », se souvient Nicolas San. La légende raconte même que le maçon en charge du percement a quitté femme et enfant pour installer sa caravane sur le chantier et surveiller la pierre comme le lait sur le feu.

Texte Léa Daniel - Photos DR

15ma maison

Fiche techniqueLieu : Laguépie (82250)

Département : Tarn-et-GaronneArchitectes : nicolas San, Frédéric Rivière

Surface utile : 365 m²Coût HT des travaux : 109 500 ¤ HT

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16 ma maison

1 Les architectes ont décidé de ne garder de l’ancienne grange que les murs et les poutres métalliques porteuses du bâti. La toiture a été déposée et les façades ont été per-cées à la scie pour la plupart, pour une découpe la plus nette pos-sible. À l’est, une extension a été aménagée et une baie de plus de 5 mètres de haut a été créée.

2 À l’étage, comme on pourrait le faire avec un emporte-pièce, la pierre a été extrudée pour créer des vues sur le paysage ; ces ouvertures de différentes formes sont entourées de cadres en acier fabriqués sur mesure chez un arti-san de Moissac.

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3 À l’intérieur un puits de jour mo-numental augmente la sensation de profondeur. Gardée dans son état le plus brut, cette découpe du plancher confère à l’endroit un ca-ractère hyper-contemporain.

4 - 5 Au rez-de-chaussée au sud, les ouvertures existantes, avec des arcades en anse de panier, ont été conservées.

6 Au nord, dans les zones de cir-culation, du rez-de-chaussée au plafond, les murs massifs et ap-pareillés en pierre du pays ont été percés par de grandes fentes de tailles différentes qui, par un jeu de séquences, créent un rythme et augmentent la sensation de mou-vement et de rapidité. Dans cer-tains cas, l’épaisseur a été utilisée pour permettre de s’asseoir sur le rebord.

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1 - La gamme de vêtements techniques dévelop-pée par la marque néo-zélandaise Icebreaker est parmi les plus efficaces du marché. Le secret ? La laine de mérinos, qui tient chaud naturellement. // Icebreaker, disponible dans les shops spéciali-sés, www.icebreaker.com

2 - La Porsche des luges adopte un look old school, mais adapte sa technologie. En aluminium, elle ne pèse que 4 kilos. Port du casque obligatoire ! // Design exclusif issu du Studio Porsche Design, livrée avec son sac de transport, 226,13 € ; shop3.porsche.com

3 - Rien de tel qu’un bon objectif pour être enfin content de photos captées à la volée avec son Iphone. La preuve par 3 avec les optiques de Di-gital King qui de déclinent en 3 versions : fish eye, pour des clichés très grand angle ; macro pour tout prendre au plus près, zoom x 6. // Digital King, environ 20 € et 70 € pour le zoom. En vente sur l’excellent site dédié à la photogra-phie : photojojo.com

4 - La riche collaboration entre Converse et Sneakersnstuff a donné naissance à « Lovikka », une basket tout en laine ! On croirait presque du fait-maison !// Converse Chuck Taylor All Star x Sneakersnstuff « Lovikka », série limitée disponible chez Colette (Paris) ; 110 € !

5 - Cette platine vinyle portable accueille un transmetteur sans fil, des haut-parleurs stéréo, et un port USB qui permet une connexion de la platine à un ordinateur afin de numériser ses meilleurs disques.// Crosley Radio CR6002A, 110 €

6 - La collection de lunettes de soleil de Trussardi s’adresse aux hommes qui aiment aussi bien le rock que les grands classiques. // Tru Trussardi Eyewear, TR12812, 199 €

7 - De A à Z et de Rock à Jazz... pour classer les cd (s’il vous en reste encore), il n’y a rien de mieux !// Séparateur de CD en carton épais, 12,4 x 16,8 cm, 26 € chez www.suck.uk.com

8 - Il suffit de tirer la corde puis de la relâcher pour faire tourner l’ensemble de l’appareil et prendre une photo à 360°. // Lomography Spinner 360°, 125 €, shop.lomography.com

9 - Ces chaussons rigolos sont l’œuvre de deux jeunes créateurs finlandais Aamu Song & Johan Olin qui débordent d’imagination et de poésie. // Dance Shoes by Company, 95 €, www.com-pa-ny.com

1Dans le coup

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21Portfolio

« J’aime l’arrière-pays, les saisons indéterminées, être en admiration sur les chemins. Je reste un visiteur, un mar-tien, un parisien certes, mais aussi quelqu’un originaire de ce que l’on appelle péjorativement la Province. On y vient, on la fuit, on la méprise, on y revient, elle nous attire, on la regrette, un peu comme ces paysans de la Vie Moderne. La disparition de la classe paysanne est une réalité. Je suis très lié avec eux, j’ai eu la chance de les connaître, c’est un plaisir immense que d’arriver dans une ferme sans m’annoncer, de papoter, boire un café ». En 2009, à l’occasion d’une commande patrimoniale sur la région Languedoc-Roussillon, nous avions interrogé le photographe-cinéaste Raymond Depardon sur La terre des paysans, somme pelliculaire de plus de 15 années d’incursion dans les fermes du Massif Central, synthétisée par la trilogie cinématographique Profils Paysans. C’est ce travail, à la croisée du documentaire sans fard et d’une esthétique nostalgique qui sera prochainement exposé dans les nouvelles salles du Centre de photographie de Lectoure. Maintes fois présenté, ce témoignage d’un monde qui bascule et d’une population aussi épuisée que la terre qu’elle cultive, prend au fil du temps un sens de plus en plus manifeste. Celui du processus irrémédiable d’une génération qui disparaît presque sans bruit. Mais si Depardon pourrait être la « tête d’affiche » de cette triple exposition sur le thème de la ruralité, il sera éga-lement l’arbre qui cache d’autres captivants « paysages » photographiés. Ceux de Frédéric Nauczyciel et Jacques Damez. Les Paysages au vent d’autant de ce dernier, possèdent des similitudes avec l’observation lente et sereine de Depardon. Un projet dans le temps, fixé au début des années 90 dans les environs de Lectoure qui se concen-tre uniquement sur la terre, unique et riche sujet de ses clichés. Soit 13 lieux choisis par l’artiste, saisis plusieurs fois dans l’année avec les mêmes cadrages, comme autan de points de vue et de séquences transformées par le labeur de l’homme ou par l’autorité naturelle des saisons et des climats. Une antithèse photographique de la nature morte et d’une certaine photogénie pittoresque de nos campagnes. Quant à Fréderic Nauczyciel, il affine cette exposition avec sa série Le Temps devant, qui pourrait être le chaînon manquant et fortuit des ouvrages de ses deux contemporains. Invité en résidence à Lectoure en 2010, il a lui aussi pris le temps de flâner, rencontrer et échanger pour composer des images où l’homme et son environnement se tutoient. Avec une part de fiction et une brillante maîtrise de la lumière, son objectif joue avec les topiques de la ruralité pour finalement magnifier sa simplicité. Trois regards sur une Vie Rurale que l’on croit souvent connaître, mais qui ne se dévoile véritablement qu’à ceux qui prennent le temps de l’observer. \ Ludovic Deleu \

La Vie Rurale : Raymond Depardon : La terre des paysans ; Frédéric Nauczyciel : Le temps devant ; Jacques Damez : Paysage au vent d’autan // Du 16.02 au 27.03 au Centre de photographie de Lectoure (32), du mercredi au dimanche, de 14h à 18h, 05 62 68 83 72, www.centre-photo-lectoure.fr -

Des racineset des hommes

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Photo 1, 2 & 3 : Jacques Damez, Paysage au vent d’autan, Lectoure.Photo 4 : Frédéric Nauczyciel, Frère Pacifique, Aurenque 2010.

Photo 5 : Frédéric Nauczyciel, Fidelme, Montfort 2010.Photo 6 : Frédéric Nauczyciel, Béatrice, Richevolte 2010.

Photo 7 : Frédéric Nauczyciel, Sœur Alexis, Lectoure 2010

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Petite révolution dans le monde de l’art contemporain en 2010 : JR est passé au cinéma. Le plasticien jusque-là connu pour ses installations de photos aux formats variés – avec une prédilection pour des portraits en king size - rendant plus visibles les points noirs de la planète, change de cadre avec Women are heroes. « Faire un film s’inscrit dans une continuité : j’ai toujours complété mes projets par des livres ou de la vidéo parce que je me suis ren-du compte que je pouvais être piégé par mes photos : combien de gens m’ont dit « j’ai vu ce que tu as fait ». Alors qu’en fait ils n’ont vu que les photos dans des médias ? Ils ne connaissent pas les gens dont elles parlent, ni l’endroit où ils vivent, alors que c’est justement ce qui donne la dimension à une œuvre. Ça m’a fait me demander pourquoi je faisais ça : pour des pages dans des maga-zines ou pour agir ? Il était donc fondamental que les gens puis-sent voir ce qu’il y a derrière ces photos. Le cinéma est idéal pour ça : un film peut voyager et donc parvenir à des personnes dans le monde entier, et en plus Women are heroes, procure quasiment le ressenti que l’on peut avoir face à ces photos in situ ».

\ Mise en lumière \À l’écran, on voit donc des femmes parler de leur quotidien. Celui d’une favela à Rio, d’un bidonville à Kibera au Kenya, au Cam-bodge ou en Inde. JR avait déjà rendu visibles, ces femmes or-dinairement invisibles, en collant leur portraits démesurés sur les murs de leurs voisinages. Mais même lorsqu’il revient les filmer, l’artiste reste dans l’ombre. « Je tenais à réaliser Women are he-roes : un autre sur mon travail vient d’être diffusé sur TV5 monde. Il ne parle finalement que de moi et mon équipe, ne se pose pas la question des personnes que l’on voit dans le film. Or, j’ai besoin que les gens que je rencontre se réapproprient mon travail, c’est un axe essentiel pour que mes œuvres aident à changer le regard sur leurs conditions de vie. C’est aussi pour ça que j’ai fait le choix de travaux éphémères. En évoluant puis disparaisssant, ces

dernières soulèvent des questions. Mais c’est plus aux autres qu’à moi d’y apporter des réponses… ». Women are Heroes comme les précédents travaux de JR posent cependant des questions. Celle par exemple du regard porté sur des endroits et des gens généralement ignorés par les médias (notamment les JT). JR fe-rait-il office de journaliste moderne ? : « Contrairement à ce qu’on peut penser, je ne suis pas surinformé. J’aime arriver quelque part avec le regard naïf de celui qui n’a pas tout compris d’une situa-tion. Qu’elle soit expliquée par les gens qui la vivent change tout. J’ai besoin de rester un spectateur du monde lambda pour pou-voir le comprendre ».

\ Images du monde \Reste le souci d’un malentendu, d’une incompréhension des spectateurs : Women are heroes a beau être filmé dans des en-droits où règne la misère, JR les rend beaux par l’image. « On peut se poser la question de l’esthétisme, de faire du beau dans des endroits où les conditions de vie sont terribles. Mais je signe un contrat moral avec les gens que je photographie où que je filme. L’impact de ces images est évalué en amont, comme une potentielle revalorisation de leur quotidien. Mes photos ont be-soin d’être commentées pour trouver leur sens, mais pas le mien, plutôt celui des gens. Une fois qu’elles ont été installées dans la favela à Rio, je suis parti, et j’ai laissé les journalistes venus me rencontrer interviewer ses habitants. Ils n’avaient pas le choix, parce qu’ils ne pouvaient pas revenir sans matière. Au final, il y a maintenant un centre culturel officiel à Providencia… ».

\ Alex Masson \

Women are heroes // De JR, Pyramide Distribution, sortie le 12.01

Le PRix deLa RenoMMéedepuis 2005, le Ted Prize* récom-pense des personnalités dont le travail peut changer le monde. Cette année, c’est JR qui l’a reçu. alors heureux ?« Recevoir le Ted Prize, c’est incroyablement gratifiant, mais ça change aussi la donne. d’un côté, entre la somme d’argent qu’il pro-cure et l’ouverture à un réseau mon-dial de contacts qui vont m’appuyer, il y a une réelle liberté. de l’autre, ce prix va me poser la difficulté de trouver un sujet qui soit encore plus en adéquation avec son principe : je ne me suis jamais lancé dans des travaux en me disant qu’ils allaient changer le monde. À l’origine de chaque projet, il y a l’envie de voir quelles sont ses limites. générale-ment, elles ne sont pas où je pensais qu’elles seraient ».

* Les 100 000 dollars du Ted Prize

récompensent une personnalité qui a

marqué l’année par son implication dans

la technologie, le divertissement et le

design : www.tedprize.org

droit dans les yeuxDepuis bientôt dix ans, JR bouscule l’art contemporain en lui ajoutant une bonne dose d’éthique. Après des drôles d’expos photos mettant en avant la vie dans les coins les plus tendus du monde, il prolonge son travail au ciné-ma avec Women are heroes.

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L’Antiquité au présent

Qui dit péplum, dit soldats en jupettes, acteurs bodybuildés, jeux du cirque et complots de cour. C’est sur cette représentation de l’Antiquité que se penche la cinquième édition du festival Zoom Arrière : Ave Peplum !. La Cinémathèque approfondit l’approche d’un genre souvent réduit à des superproductions kitsch. Une exposition des costumes de la créatrice Gabriela Pescucci rend ainsi hommage à la tentative de l’Agora d’Alejandro Aménabar de faire accéder le genre à l’âge adulte, près de cinquante ans après le Spartacus de Kubrick. Outre une programmation foison-nante (la Cinémathèque a du faire le tri entre 2000 films produits de 1914 à aujourd’hui), Zoom Arrière se décline aussi en ciné-concerts. Mais aussi : colloque, programmation jeune public… Avec toujours la même ambition de faire découvrir le patrimoine cinématographique au plus grand nombre. \ Baptiste Ostré \Zoom Arrière // 15 au 26.02. Cinémathèque, 05 62 30 30 10, www.lacinemathequedetoulouse.com

La prog : Intolérance, Les Dix Commandements, Fellini Satyricon, Oedipe Roi, Ulysse, Cléopâtre, colloques, ciné-concerts, expositions, Zoom Arrière Junior...

Arriver à bon portDans un petit port de pêche, un gars bourru et une fille revêche vont apprendre à se découvrir, s’aimer. La base d’Angèle et Tony pourrait faire fuir, tant elle ressemble à la collusion incongrue entre un pitch de roman chez Harlequin et les pages Carnets d’un hebdo local. Le premier film d’Alix Delaporte est pourtant tout le contraire lorsqu’il suit le parcours d’un couple mal assorti pour redresser leurs vies cabossées. Tout en pudeur, Angèle et Tony a des airs de cousin du Nord du cinéma de Robert Guédi-guian quand il porte le même regard lucide, mais compassionnel sur les combats au jour-le-jour des gens ordinaires. \ Alex Masson \Angèle et Tony // D’Alix Delaporte, Pyramide Distribution, sortie le 26.01

De film en film, on commence à percevoir une vision globale du cinéma de Darren Aronofsky. À première vue, peu de choses pourraient lier les mises en bou-cle d’images, proches de ce qui se fait dans le sample en musi-que, de Requiem for a dream et la tranche d’Americana de The wrestler. Black Swan fait pourtant le lien entre les deux. Cette chronique de la plongée dans la démence schizophrène d’une danseuse de ballet ron-ge jusqu’à l’os les thèmes du cinéaste : douloureux mal-être, manque d’amour et d’estime de soi, pression sociale et sur-tout le point de rupture, voire de non-retour qui s’en suit. Il est question d’une représen-tation du Lac des cygnes dans Black Swan, donc évidemment de la transformation d’un vilain petit canard. Mais vue sous l’angle d’une face obscure qui engloutirait tout. Aronofsky re-joint sur ce point Polanski (Re-pulsion) ou De Palma (Carrie) d’une manière un peu trop lisi-ble. Ses choix très audacieux de mise en scène ramènent le

film sur un terrain plus person-nel, notamment dans une fas-cinante dernière demie-heure, réel ballet d’images où virevol-te une exceptionnelle Natalie Portman, prise entre les feux de l’ambition de ses proches pour elle et sa propre quête d’absolu. Jusque-là doloriste, Black Swan devient alors un film profondément émouvant, sur le sacrifice de soi pour la cause des autres. \ Alex Masson \

Black Swan // De Darren Aronofsky, Twentieth Century Fox, sortie le 9.02

Crise de foiÀ quoi sert la religion ? C’est sans conteste la question la plus importante que pose ce début de XIXe siècle. La réponse de Burhan Qurbani est particulièrement cen-sée : il est très difficile de le savoir. Ce jeune réalisateur allemand d’orgine afghane suit dans Shahada, trois musulmans vivant à Berlin aujourd’hui, essayant cha-cun à sa manière de faire les bons choix dans leurs vies en se référant à l’Islam. Qurbani complique la donne en abordant des sujets délicats pour tout pratiquant,

quelque soit son culte, comme le recours à l’avortement, le meurtre et l’homo-sexualité. La parenté de Shahada avec le cinéma d’Alejandro Gonzalez Inarritu (Amours chiennes, Biutiful) est évidente mais tout comme celle avec celui de Fatih Akin (Head-on). Qurbani utilisant le sens d’une structure morcelée du premier et l’âpreté sans mélo du second. Il trouve sa place à part entière avec un film refusant de se limiter à un prêche de bons sentiments. Au contraire, Shahada est aussi désemparé que ses personnages face au poids d’une religion, alors que celle-ci démontre que ses voies sont de plus en plus impénétrables. Si l’on pourra repro-cher à ce film choral d’avoir un peu de mal à imbriquer ses éléments, il n’en révèle pas moins un cinéaste européen à suivre quand il sait monter au créneau contre les stéréotypes. \ Alex Masson \Shahada // De Buhran Qurbani, Memento Films, sortie le 26.01

Ciné-concert Voilà de quoi (re)découvrir un chef-d’œuvre du ci-néma muet allemand réalisé par Robert Wiene en 1919. Ça se passe avec le concours des talen-tueux batteurs Baptiste de Chabaneix et Daniel Dumoulin à l’occasion du lancement du festival Zoom Arrière (voir ci-contre) et du Drums Sum-mit. Une double ouverture qui va faire du bruit !

\ Carole Lafontan \ Le Cabinet du Dr Caligari // 15 et 16.02, Cinémathèque de Toulouse, 05 62 30 30 10, www.drumssummit.com et www.lacinemathequedetoulouse.com

Festival LGBTC’est parti pour la 4e édition du festival lesbien, gay, bi et trans de Toulouse, organisé par l’as-sociation Arc-En-Ciel. Cette année, pas moins de 27 films du monde entier - jamais projetés dans la ville rose pour la plupart - seront au pro-gramme ainsi que des rencontres avec des réa-lisateurs, des débats...

\ Carole Lafontan \ Des images aux mots // 7 au 13.02, Cinéma ABC, Utopia, Cinémathèque, Institut Cervantès, Goethe Institut, Librairie Ombres Blanches, Tlse et région, www.des-images-aux-mots.fr

25 cinéma

Mais aussi : sur les écrans cet hiver

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Il suffira d’un cygne

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\ Commentaire graphique \Mais la simple exposition des œuvres ne satisfaisait pas Arnaud Fourrier et son équipe. Ils souhaitaient installer une cohérence, dessiner une orientation commune pour cet ensemble, certes re-marquable mais finalement disparate. C’est à Jean Jullien, artiste invité, qu’incombe cette tâche, explique le directeur du centre : « Une œuvre devient un objet indépendant de l’artiste, qu’on a envie ou pas de recevoir, mais qu’on a le droit d’interpréter. L’autorité du public c’est sa capacité à interpréter, à être acteur d’une signification. C’est ce qu’on a demandé à Jean Jullien, de faire parler les œuvres, tout simplement. Il a réagi aux œuvres et créé un texte en rapport avec elles, qui viendra directement sur les murs, soit en peintures, soit en papiers découpés. Ou des pe-tits dessins. L’idée c’est que les œuvres se mettent à parler. »Ce commentaire graphique de l’exposition constitue pour le jeune artiste nantais, un tout nouveau type de commande. On y reconnaît l’intérêt certain de la ville pour la création contempo-raine, également confirmé par le choix de l’architecte créateur de la nouvelle médiathèque. C’est en effet l’excellent Rudy Ricciotti qui a conçu ce très beau « Pavillon blanc » installé place Alex-Raymond, au cœur de la ville. Il faut courir voir ses murs « voi-les » en béton ajouré et se dire, en souvenir du bon vieux ciné le Central, que, s’agissant de Colomiers, cette exposition charnière aurait pu s’intituler Retour vers le futur…

\ Christian Nève \

L’Odyssée de l’Espace // 12.02 au 16.04, exposition de fermeture du 43 rue du centre avant intégration du Pavillon Blanc.

Soirée FMR le 4.03 de 18 h 30 à 21 h + Soirée pour la sortie du magazine Multiprise le 18.03 de 17 h à 22 h.

À Colomiers, on sait apprécier l’art contemporain. Il y a 22 ans déjà, cette commune de 36 000 habitants, limitrophe de Toulouse, s’est dotée d’un Espace des arts, installé dans une salle réhabilitée du cinéma « Le Central ». Pour soutenir et promouvoir la création contemporaine, Henri Molina, premier adjoint au Maire, appliqua une politique simple : exposer des artistes, éditer leur catalogue, leur acheter systématiquement une œuvre. De quoi constituer un joli trésor de guerre qui comprend une soixantaine d’œuvres. « Cette collection constitue le socle d’une exposition en forme de rétrospective qui aura lieu juste avant que l’Espace des arts ne quitte son cinéma pour intégrer la nouvelle médiathèque.Une grande révolution qui en cache une autre. En effet, depuis cinq ans, la ville n’achète plus d’œuvres aux artistes, préférant les rémunérer. C’est que le monde de l’art a changé. La conservation des œuvres est contraignante. Il n’empêche, le fonds municipal existe, avec des signatures aussi célèbres que Ben, Pierrick Sorin ou Arcangelo, mais aussi des œuvres moins connues. Comme l’explique Arnaud Fourrier, le jeune directeur du centre, c’est une aubaine pour le public : « Pour nous, acheter représente un incon-vénient. On n’est pas un FRAC (Fonds Régional d’Art Contempo-rain, ndlr), notre première mission c’est d’expérimenter, de soutenir les artistes et de proposer au public la rencontre avec l’exposition, la création. » C’est d’ailleurs le point de vue du public que privilégie l’exposition, organisée à la manière d’un cabinet de curiosités : pas de large déploiement au sol, mais une présentation serrée des œu-vres, avec, sur les murs, peintures et dessins en mosaïque. Il s’agit de faire ressentir au public l’histoire de ce lieu, d’en faire ressurgir la mémoire, notamment par la projection continue d’un diaporama des expositions précédentes. Une façon de raviver la perception rétinienne de l’histoire du lieu. De raconter cette « Odyssée » de l’Espace des Arts dont l’ensemble des catalogues édités figurera - à côté des œuvres et consultables - sur une grande table peinte.

Retour vers le futur

Jean JuLLien, La gueST STaRD’origine nantaise, installé à

londres, Jean Jullien est diplômé de

la Central Saint Martin et du Royal

College of Art.

ludique et coloré, son univers

s’inspire des cartoons, de la science-

fiction, de la bande dessinée, d’une

culture populaire liée à l’enfance.

Son œuvre, prolifique, traverse les

genres : illustration, photo, mode,

vidéo, etc. Mais même dans ses

clips pour son copain musicien

niwouiwouin, il privilégie le côté

tactile, préférant les pinceaux,

les ciseaux, l’encre et la colle, la

plastique impeccable des images

par ordinateur. Question de tex-

ture, et d’humour : la jovialité de ce

jeune artiste le rapproche de grands

affichistes comme Savignac. Des

magazines, des grandes marques

lui ont d’ailleurs commandé leurs

affiches et publicité, mais aussi des

institutions comme la Yale university

ou le Centre Pompidou.

Son intervention à Colomiers sera la

première dans un centre d’art.

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Avant son déplacement dans un tout nouvel espace, le Centre d’art contem-porain - L’Espace des arts de Colomiers présente, du 16 février au 12 avril, une rétrospective de ses vingt deux ans d’existence. Malicieusement baptisée « L’Odyssée de l’espace », l’expo regroupe des œuvres du fonds municipal et reçoit, en guest star, le graphiste designer Jean Jullien…

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Don Quichotte et Sancho Panza sont les héros d’une exposition signée Jean-Pierre Rodrigo Subirana. Tout comme l’ingénieux hi-dalgo de la Mancha, Rodrigo a deux visages. Celui du musicien autodidacte de jazz et celui du peintre. Son vocabulaire pictural, c’est l’architecture, qu’elle soit antique ou renaissance. En pein-ture comme en musique, il garde une même façon de faire, celle de la série. Autour d’un même thème, Rodrigo aime décliner une suite de variations, jusqu’à l’infini. Aucune vérité n’est fixée. À l’origine, en 1999, le thème choisi c’est le moulin, un élément architectural particulièrement difficile à retranscrire de façon hé-térogène. Il s’amuse avec : moulins en couple, armée de moulins, combat de moulins… Du moulin à Don Quichotte, il n’y a qu’un pas, surtout quand l’artiste est aussi le fils d’exilés espagnols. Pendant quatre ans, Rodrigo s’attaque au Quichotte, jusqu’à le décliner en une centaine de peintures à l’acrylique. Sur des pay-sages grandioses de Castille, dominent les ocres, les gris et le noir. « J’ai voulu réinterpréter à ma façon un sujet déjà très ex-ploré en peinture » raconte t-il. En 2003, après la disparition de sa femme, Rodrigo abandonne à ses moulins son Don Quichotte, en peignant la dernière toile de la série La quitoquesca batalla con los molinos de viento. \ M. J.-P. \Don Quijote, Sancho y los Molinos // Jusqu’au 25.02, Institut Cervantès, 31 rue des chalets, Toulouse, 05 61 62 48 64

Le Quichotte à l’infini\ déclinaisons picturales \

Occitània boulega ti ! \ l’art de dire les choses \

C’est une première pour Benjamin Vautier, dit Ben. Jusqu’au 22.01, aux Carmes, la galerie Sollertis dévoile une exposition entièrement dédiée à l’Occitanie, une cause chère à son engagement qui rythme son travail depuis plu-sieurs décennies. Car s’il est connu dans le monde entier avec son écriture enfantine ronde et blanche, il met un point d’orgue à utiliser sa notoriété pour transmettre un message politi-que, porteur de valeurs telles que l’écoute, la tolérance ou le partage. « Cu perde la lenga perde son païs » résume cette attachement de l’artiste, souvent exacerbé, à la liberté et l’in-dépendance des peuples dans une identité qui leur est propre. Son leitmotiv ? Rendre fierté et espoir aux peuples soumis et opprimés. Ben s’épanouit dans un univers déjanté comme en témoigne sa maison et lieu de travail près de Nice où un crocodile rose trône près d’un siège auto ou d’un bidet. Mais derrière cette négligence et cette superficialité apparentes, Ben fait figure d’avant-gardiste. Tel un joueur de mots quelque peu mégalo mais pas démago, Ben est un personnage intriguant à (re)découvrir à travers des tableaux spécialement réalisés pour l’occasion. \ Mickaël Nogal \

Ben 100 % en occitan // Jusqu’au 22.01, galerie Sollertis, 12 rue des Régans, Toulouse, 05 61 55 43 32, www.sollertis.com

Zeste sans amertume\ affiches vintage \

Après À table !, le Centre de l’affiche poursuit son exploration du thème gastronomique. Du fameux zeste d’orange à l’eau miné-rale Perrier, Villemot a marqué une génération d’affiches publi-citaires. Né en 1911, il commence par réaliser des affiches pour le cinéma et les pouvoirs publics. Formé à l’école Paul Colin et proche de son confrère Savignac, sa carrière s’envole dans les années 50 quand il devient l’affichiste attitré d’Orangina. Le zeste d’orange décliné en maillot de bain, en chevelure ondoyante, en parasol… plus qu’un logo, devient un symbole. Avec ses des-sins épurés et ses couleurs chaudes, Villemot privilégie le travail artistique en gardant toujours dans ses réalisations un clin d’œil humoristique. Cet artisan marque la fin d’une époque. Dans les années 70, les affichistes prennent le maquis car « le pays était occupé par les armées du marketing. » Cette rétrospective de ses

affiches illustrées, devenues les fétiches de la mode vintage du XXIe siècle, aurait certainement fait sourire l’homme. \ Maylis Jean-Préau \Un zeste de Villemot // Jusqu’au 11.03, Centre de l’affiche de Toulouse, 58, allées Charles-de-Fitte, 05 61 59 24 64

Art en stock\ peintures manipulables \Bertrand Segonzac innove avec Perfect § Perfect. Il s’installe avec ce projet dans deux lieux aux antipodes, le BBB, centre régional d’initiatives pour l’art contemporain et le musée Calbet, d’art et traditions populaires. Deux espaces pour une même réflexion sur l’idée de conservation et de mémoire. Au BBB, il propose une ex-position intitulée The Tate Croquette et s’interroge sur ce qui peut ou pas, être intégré à une collection institutionnelle. Au musée Calbet, avec Racks, il déballe des peintures très réalistes d’objets industriels, stockés dans des rayonnages comme elles pourraient l’être dans les réserves d’un musée. Alors même que le musée a rassemblé une collection essentiellement constituée d’ustensiles de la vie quotidienne régionale, de la préhistoire à l’après-guer-re – et a stoppé ses acquisitions avec l’apparition d’objets plus

technologiques –, l’artiste interroge. Un aspirateur, un couteau électrique… ont-ils leur place dans cet espace ? C’est en manipulant ces toiles, que le public sera libre d’y répondre à la manière d’un conservateur. \ M. J.-P. \Perfect § Perfect // Du 20.01 au 27.03, Musée Calbet, 15, rue Jean de Comère, Grisolles (82), 05 63 02 83 06, BBB, 96 rue Michel-Ange, Toulouse, 05 61 13 37 14.0

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28 spectacles vivants

Psycho disco \ comédie \

Les états d’âme de la bourgeoi-sie new-yorkaise passionnent Woody Allen qui a signé, en 1995, Central Park West, une célèbre comédie de mœurs sur fond de psychanalyse. Ima-ginez maintenant ces mêmes bourgeois dans les années 70, en mode disco jusqu’au bout des ongles, dans un ap-partement psychédélique. Un couple chic et sans histoire reçoit des amis à dîner… Deux femmes au bord de la crise de nerfs s’épanchent sur leur vie de couple. Très vite, la situation dérape et se transforme en rè-glements de comptes. L’une est victime d’adultère, l’autre est la maîtresse cachée du mari. Les maris, eux, sont dépassés. Un joyeux pétage de plombs de la compagnie Linéa.

\ Ariane Mélazzini-Déjean \

Central park west // 1er au 26.02, 21 h (mardi au sam), Théâtre Le Fil à Plomb, Toulouse, 8 à 12 e, 05 62 30 99 77, lefilaplomb.free.fr

À hauteur d’âmes\ à l’italienne \

Le théâtre des Siciliens Spiro Scimone et Francesco Sframeli sonde activement depuis quinze ans l’intimité des êtres dans la douleur, la joie comme l’amertume. Dans ce théâtre contemporain, plus proche de Beckett et de Kafka que de Pirandello, Scimone et Sframeli inventent dans chaque pièce des personnages sans passé, ni futur, parachutés sur scène tels des héros de tranches de vie intemporelles, d’une intense humanité, qui s’en vont comme ils sont arrivés, sans laisser d’adresse. Le tout selon des habitudes bien réglées : Scimone signe les textes, Sframeli interprète, parfois aux côtés de Scimone. C’est le cas dans Pali (les poteaux, en italien), leur dernier petit chef d’œuvre mettant en scène quatre personna-ges, échappés de l’univers beckettien, accrochés à leurs poteaux pour mieux prendre de la hauteur et raconter le vide, les humiliations, les injustices de notre temps. En s’extirpant d’un quotidien médiocre et aliénant, ces quatre compagnons d’infortune se découvrent de biens étranges envies : rêver, rire, jouer, chanter… Et à ce jeu-là, les Siciliens nous prennent toujours par surprise : on a envie de rire, mais plutôt jaune. \ A.-M.-D. \Pali // 26 au 29.01, 20 h (mar et jeu), 20 h 30 (vend et sam), Théâtre Garonne (spectacle en italien surtitré en français), Toulouse, 12 à 21 e, 05 62 48 54 77, www.theatregaronne.com

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Piste aux étoilesNez rouges, le bien nommé fes-tival des arts du cirque, fête sa 16e édition en grandes pompes de clown et à grands coups de mimes, jongleries et autres fan-taisies circassiennes. Aux jeunes artistes du Lido d’ouvrir la piste aux étoiles. Suivis de huit com-pagnies, dont le grand Howard Buten (au profit des enfants autistes), les Acrostiches, la com-pagnie Amédée Bricolo ou les Ukrainiens déjantés de Mimirichi. Que le spectacle commence !Nez rouges // 8 au 19.02, salle Alti-gone, Saint-Orens de Gameville (31), 8 à 19 e, 05 61 39 17 39, www.altigone.fr

C’est de la balle ! Le 7e édition de C’est de la danse contemporaine se décline, cette année, en deux parties et sur deux mois. Le festival consa-cre le mois de février à trois chorégraphes et danseurs de haut vol : le Français Alain Buf-fard, l’Américaine Trisha Brown et l’Allemand Raimund Hoghe. L’occasion de revenir sur leurs brillants parcours et de présen-ter leurs dernières performan-ces. Le mois d’avril sera dédié aux créations internationales, toujours très prometteuses. C’est de la danse contemporaine // 2 au 18.02, Studio du CDC, TNT, Musée des Abattoirs, Théâtre Garonne, Mai-son de la musique Cap’découverte (81), Parvis de Tarbes (65), L’Estive (09), 15 à 27 e, 05 61 59 98 78, www.cdctoulouse.com

Corée du Sud mon amourDanse, cinéma, opéra, arts plastiques, théâtre, littérature, cuisine, médecine tradition-nelle, la Corée du Sud n’a pas fini de nous surprendre. Invitée d’honneur de la 4e édition de Made in Asia, festival des cultu-res d’Asie en Midi-Pyrénées, le pays du Matin calme jouit d’une bouillonnante scène artistique à découvrir d’urgence ! Made in Asia // 4 au 20.02, Toulouse, 6 à 27 e, 06 04 41 01 54, www.festivalmadeinasia.com

Le feu aux planches Quand les amateurs brûlent les planches comme de vrais pros, c’est souvent une réussite. Et c’est là tout le pari du festival Théâtres d’hiver. 33 spectacles dans 12 salles sont à se met-tre sous la dent pour cette 13e édition. De Dario Fo à Georges Perec, en passant par le Ca-pitaine Fracasse, Un air de fa-mille et de folles créations his-toriques, tout est permis ! Théâtres d’hiver // 10 au 13.02, Tou-louse, 5 e, 05 62 27 44 53, http://theatresdhivers.toulouse.fr (résa-tions auprès des salles de spectacles)

Céline, seul sur scène\ biopic \

Qui est Céline ? Le docteur Destouches, un visionnaire, ou un sombre collaborateur antisémite ? L’auteur du Voyage au bout de la nuit ou celui de Rigodon ? Celui qui révolutionna l’écriture en introduisant la langue parlée en littérature, en façonnant cette « petite musique célinienne » incom-parable ? Céline voulait « faire danser les alligators sur la flûte de Pan ». C’est chose fait puisque désormais, cette expression est reprise par Émile Brami, le grand bio-graphe célinien, pour nommer sa dernière création. Faire danser les alligators... est une sorte de collage composé d’innom-brables extraits de la correspondance de Louis-Ferdinand Céline, des lettres à son éditeur Gaston Gallimard, à sa femme, des textes sur Sartre et sur Gide, sur l’avenir de la littérature… Dans une mise en scène si-

gnée Ivan Morane, Denis Lavant interprète Céline, homme com-plexe, drôle, insupportable, injuste et génial, qui continue, 50 ans après sa mort, de balancer : « je vais dire tout ce que je pense ; et personne ne m’empêchera de parler ». \ Maylis Jean-Préau \Faire danser les alligators sur la flûte de Pan // 16, 17 et 18.02, 20h et 21h, Théâtre Sorano, 8 à 19 e, 05 34 31 67 16, www.theatresorano.com.

humour noir \ création \

En 1936, Brecht écrit cette pièce fantaisiste peuplée de clowns noirs, comme une satire des théories raciales nazies. L’action se déroule dans le pays du Yahoo où la situation économique fait sombrer les fermiers dans la misère. Pour éviter la révolte, une seule solution : diviser le pays en deux peuples ennemis. L’un sera désigné responsable de tous les maux et deviendra la vic-time expiatoire.

\ Maylis Jean-Préau \Têtes rondes et têtes pointues // 15 au 20.02, 19h30 (mer, jeu), 20h30 (mar, ven, sam), 16h (dim), TNT, Toulouse, 8,50 à 22 €, 05 34 45 05 05, www.tnt-cite.comU

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La Belle de Cadix\ opéra déjanté \

Après 60 ans passés à faire tourner les tê-tes, elle avait bien besoin d’être un peu dé-poussiérée la Belle de Cadix avec ses yeux de velours. Et bien c’est chose faite grâce à l’excellent collectif Opéra Éclaté (10 choris-tes, 4 danseurs, 12 musiciens). Sans déroger aux nombreux airs à succès qui ont fait la renommée de cette carte postale idyllique – et légèrement cliché – d’une Andalousie folklorique, Opéra Éclaté propose une mise en scène moderne et impertinente basée sur l’univers visuel de la publicité touristique. Une approche caustique et parfois loufoque qui donne une nouvelle vie à la célébrissime opérette imaginée par Francis Lopez. Tchik atchik atchik ayayaï !15 et 16.01, 21h et 15h, 21 à 35 e, Odyssud, www.odyssud.com

Les Yeux Noirs\ tzigano rock \

Rien à voir avec la ritournelle d’Indochine, Les Yeux Noirs – du nom d’une chanson traditionnelle russe –, c’est un groupe formé par deux frangins (et composé en tout de neuf musiciens) qui s’attèlent depuis 1992 à explorer toute la richesse et la diversité des musiques d’Europe de l’Est et à les confron-ter avec des sons plus modernes. Bien avant le boom balkanique qui a déferlé sur le monde ces dernières années dans le sillage des Kusturica, Bregovic et consorts donc, c’est à signaler. Premier prix du Conservatoire royal de Bruxelles en poche – ce qui laisse présager de la virtuosité des loustics –, Éric et Olivier Siablak ont commencé par écumer

les cabarets et restaurants afin d’apprendre leur métier avant que leur périple tzigano-rock yiddish-pop ne les mène sur les scènes du monde entier. C’est donc un grand plaisir que de voir ces nomades de la musique po-ser un instant leurs valises à l’Union pour un voyage express aux pays des roms et des poètes.19.01, 20h30, 20/35 e, Grande Halle de l’Union, 05 34 31 10 00, www.box.fr

Ebony \ clarinette \

Ex (et futur nouveau ?) bassiste de Zebda, Joël Saurin continue à imposer son rendez-vous musical de la pause déjeuner. C’est la Pause Musicale, tous les jeudis, et désor-mais réputée pour offrir à chaque fois une brèche buissonnière synonyme de décou-verte sonore dans la routine du quotidien. Et ce jeudi, c’est Ebony qui vient satisfaire les oreilles curieuses, un quintet qui s’est donné pour mission de promouvoir la richesse de la clarinette à travers un répertoire varié. Ça mérite bien un petit détour. 20.01, 12h30, grat, Salle Sénéchal, www.toulouse.fr

Concert de soutien aux Faucheurs Vo-lontaires d’OGM \ solidarité ! \

Le collectif des Faucheuses et Faucheurs Volontaires se bat, depuis 2003, contre les firmes multinationales qui veulent imposer les plantes OGM, à travers des actions de désobéissance civique. Quatre groupes so-lidaires de ce mouvement se font ici une joie d’investir la scène du Bikini pour une soirée festive et engagée à souhait. Au menu de cette contamination phonique ? Les locaux de Bruit qui Court, de tous les combats, viendront rappeler qu’« aujourd’hui, un mec qui lutte, pour eux, c’est un terroriste… ». Les libre-penseurs de l’O.P.A. (Orchestre Poéti-que d’Avant-Guerre) made in Bordeaux, les ch’tis gars de Z.E.P. (Zone d’Expression Po-pulaire) emmenés par le volcanique Saïdou (du MAP) et surtout MeLL, la belle messine qui navigue habilement entre chanson fron-deuse et punk acerbe dont on attend, avec hâte, Western Spaghetti, son 4e album qui devrait sortir au printemps. Une belle affiche pour une bonne cause.22.01 à 20h30, 10 e, Bikini, Ramonville, 06 30 50 56 63, www.lebikini.com

Food Sound system\ cuisine, musique et vidéo \

On prend les paris, vous n’avez jamais vu un spectacle de la sorte auparavant. Daniele De Michele, alias don Pasta est un person-nage pour qui le mot « atypique » aurait pu être inventé. Né dans le sud de l’Italie et aujourd’hui installé à Toulouse, Don Pasta est, pour résumer, à la fois chef en cuisine et chef d’orchestre, Dj, gastronome, écolo-giste… Sans oublier une âme de poète et de rêveur qui lui a permis d’avoir la folle idée de rassembler tous ses talents pour délivrer des spectacles d’un autre genre. À Castanet, il

présente une sorte de road movie dans lequel il chante et conte des histoires pendant que poivrons et aubergines fondent et diffusent des parfums qui éveillent les sens. Les musiciens utilisent les sons de cuisine tandis que la vidéo est elle-même actrice. Le message écolo, lui, apparaît en filigrane car monsieur est contre les fast food, les OGM et les ingrédients hors saison… Au-delà de tout ça, le spectacle se présente comme un hymne au mélange et à la tolérance. Faites passer le plat.24.01, 20h30, 8/10 e, Ciné 113, Castanet-Tolosan, 05 62 71 70 44

Julien Lourau Quartet\ jazz bigarré \

Le credo de Julien Lourau depuis son appa-rition sur la scène jazz française en 1995 est simple, à chaque album, une nouvelle expé-rience. Armé d’une solide base classique et d’une connaissance profonde de la tradition du jazz, Julien Lourau s’est ainsi baladé du côté du funk avant par exemple de découvrir l’électro sur l’album Gambit en 2000, croise-ment de house et de transe sur des rythmi-ques jungle. Avec son dernier opus Saigon, il revient aux fondamentaux avec une forma-tion quartet, ce qui ne l’empêche pas de dis-tiller de subtiles touches funk, latino-améri-caines voire électro.25.01, 20h30, 18/20 e, Salle Nougaro, 05 61 93 79 40, www.sallenougaro.com

Boudu les Cop’s\ chanson et humour \

Autoproclamé « groupe humoristico-érotico-acoustique », Boudu les Cop’s jongle depuis plus de 10 ans déjà entre chanson et humour sans que jamais l’un ne l’emporte sur l’autre. Et c’est bien la force de ces trois Toulousaines. En attendant la sortie d’un quatrième album, elles viennent présenter leur nouvelle création « C’était mieux demain ! ». Une nouvelle cop’s est arrivée mais la mission, elle, est toujours la même, boudufier le public !28.01, 21h, 8 à 18 e, Altigone, Saint-Orens de Gameville, 05 61 39 17 39, www.altigone.fr

Détours de Chant !\ festival de chanson \

Pour sa dixième édition, Détours de Chant ! s’offre une durée somme toute logique, dix jours. Et une programmation à la hauteur de l’événement, riche et condensée. En chiffres, cela donne 45 artistes répartis dans 17 salles sur Toulouse et alentours. Pas de révolution toutefois, le seul festival de Haute-Garonne à faire la part belle à la chanson française continue à suivre la voie tracée par l’association Voix Express et la Salle Nougaro. À savoir un savant mélange entre découvertes et talents confirmés et une ligne directrice toujours plus proche de la scène alternative que la variété. Présents cette année, des artistes com-me Barcella, Aldebert ou encore Coco Guimbaud. Mais aussi des têtes d’affiche : Jacques Higelin, Moriarty, Yael Naim, Hindi Zahra ou encore Dick Annegarn pour lequel une soirée spéciale est consacrée le 29.01 au théâtre des Mazades. La scène locale est bien sûr présente avec Yvan Cujious ou Marie Sigal ainsi qu’une charmante soirée en perspective regroupant une dizaine d’artistes féminines de la région (Toulouz’elles, le 31.01 à l’espace Croix-Baragnon). Au programme également, des spectacles jeunes public ainsi qu’une conférence sur la chanson contemporaine. Un état des lieux réjouissant de la chanson made in France. 28.01 au 5.02, différents tarifs, horaires et lieux sur Toulouse et alentours, www.detoursdechant.com

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Herencia – Vicente Pradal\ poésie et f lamenco \

Né en 1957 à Toulouse, Vicente Pradal est fils d’un peintre andalou, petit-fils d’un dé-puté républicain et arrière petit-fils du maître d’école de Federico García Lorca. Le genre d’hérédité qui plante le décor. Pas étonnant donc qu’il ait passé son temps à mettre en scène et en musique les textes des grands poètes hispanophones comme García Lorca ou Neruda et qu’il vienne se produire au So-rano accompagné de ses enfants Paloma (chant) et Rafael (piano). Son spectacle He-rencia mêle extraits de son répertoire ainsi que des nouvelles chansons. Familial, un spectacle intense et profond.3.02 à 20h, 4 et 5.02 à 21h, 10 à 19 e, Théâtre Sorano, 05 34 31 67 16, www.theatresorano.com

Cuba Hoy !.. Terres de rencontres\ festival caliente \

Créée il y a 15 ans, l’association Yemaya, promeut la richesse culturelle des Caraïbes, d’Afrique et d’Amérique Latine. Du 4 au 6.02 prochain, elle organise la 14e édition du fes-tival Cuba Hoy !.. Terres de rencontres qui aura cette année pour fil conducteur la Cor-dillère des Andes. Au programme, comme à chaque fois, théâtre, musique, peinture, conférences, spectacles jeune public… Avec notamment comme point d’orgue, la soirée du samedi au Phare au cours de laquelle 11 musiciens de Tempo Forte, groupe de jazz cubain, précèderont les meilleurs djs salsa de la scène toulousaine.Du 4 au 6.02, plusieurs lieux à Tournefeuille, 05 61 11 28 29, www.yemaya.asso.fr

Made in Asia \ festival pluridisciplinaire \

Après le Vietnam l’an passé, le festival Made in Asia, rendez-vous unique en France avec le continent asiatique, poursuit son travail de décryptage de l’Asie contemporaine en consacrant une grande partie de sa pro-grammation à la Corée du Sud. Pour rappel,

Made in Asia, organisé par l’association Tchin-Tchine, est le fruit du travail d’une équipe de passionnés tous tombés amoureux de ce continent au gré de leurs différents voyages. Et encore une fois, théâtre, opéra, danse, musique, arts plastiques, cuisine, littérature et même médecine traditionnelle vont se croiser pour démontrer tout le foisonnement culturel qui agite le continent en général et la Corée du Sud en particulier, premier pays émergent à avoir accueilli le G20, tout récemment. Il sera également beaucoup question de cinéma durant cette quinzaine, domaine dans lequel le pays se montre à la fois prolifique et novateur. Côté musique, le pansori, chant profond emblématique de la Corée, sera à l’honneur avec la venue événement de sa plus grande spécialiste Myn Hye-Seong (le 8.02 à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines). Enfin, les concerts du japonais Ken Ishii, légende de la techno depuis les années 90 (le 4.02 au Bikini) et de Jiang Nan, virtuose du guhzeng, sorte de cithare chinoise (du 15 au 19.02 au théâtre du Grand Rond), exprimeront parfaitement la réalité du continent, entre modernité et tradition.Du 4 au 20.02, différents lieux à Toulouse, festivalmadeinasia.com

Spank + The Wills\ rock \

Le secret d’une soirée réussie ? Deux groupes locaux bien rock qui n’en finissent pas de monter et un lieu atypique qui dégage incontestablement une aura particulière. Rien de plus. Indie, pop, garage, heavy, appelez-ça comme vous voudrez mais pour Spank, comme pour The Wills, c’est d’abord une sacrée énergie qui saute à la figure. Parfait pour ce genre de lieu où l’on pardonne les imperfections tant que les intentions sont là. Et si ça ne suffisait pas, voici pêle-mêle quelques influences citées par les deux groupes : Nirvana, Gossip, White Stripes ou encore Tings Tings… De quoi faire tanguer la péniche.5.02, 22h, nc, Cri de la Mouette, 05 62 30 05 28, www.lecridelamouette.com

L’Aire du dire\ musique nouvelle \

Voici un spectacle qui réunit deux des personnages les plus aventuriers et prolifiques que compte la ville rose en terme de musique. Pierre Jodlowski d’un côté, compositeur, fonda-teur du collectif éOle et du festival Novelum, Joël Suhubiette, de l’autre, chef d’orchestre du chœur de chambre Les Eléments et infatigable activiste pour le décloisonnement de la musique classique. Sur commande du Théâtre du Capitole, le premier a confectionné une œuvre dont le but est de réveiller la mémoire collective par les mots, les grands discours de l’Histoire et les gestes primitifs. À la limite de l’installation et de la performance, l’Aire du dire réunit sur scène chanteurs, archives audiovisuelles et voix électroniques. Inclassable.5.02 à 20h et 6.02 à 15h, 10 à 20 e, Théâtre du Capitole, 05 61 63 13 13

Louis Chedid\ chansons intimes \

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime, un titre d’album qui a le mérite de la clarté et un message contre lequel pas grand monde ne pourra s’ériger. Casse-gueule donc. Pourtant Louis Chedid s’en sort avec des louanges unanimes. Car l’artiste discret qui a fait preuve tout au long de sa carrière d’une belle lucidité se livre comme jamais dans ce dernier opus tout en évitant l’écueil de la mièvrerie. Et plus il se dévoile, plus il touche à des sentiments universels. Joli paradoxe. Côté musique, le choix de l’épurement sert à merveille l’entreprise. Une économie d’instruments et un univers sobrement classe que l’on doit bien sûr à Mathieu, le rejeton mais avant tout « meilleur collaborateur et musicien » qu’il ait ren-contré selon les propres dires du pater. L’homme qui n’a jamais cédé aux modes s’apprête désormais à défendre son seizième album studio sur scène pour des concerts assurément intimistes ou chacun devrait pouvoir capter sa part de chaleur et d’émotion dégagés par ce monsieur profondément humain.9.02, 20h, 41 e, Casino Théâtre Barrière, 05 34 31 10 00

Paolo Fresu \ jazz \

Et non, le jazz ne s’arrête jamais à Marciac. Même loin des projecteurs internationaux qu’attirent le célèbre festival, les plus grands artistes actuels du genre continuent à ve-nir se produire dans la commune du Gers comme en pèlerinage à La Mecque du jazz. Au rythme d’un concert par mois, les organi-sateurs entretiennent la flamme et en février, c’est le trompettiste et bugliste italien Paolo Fresu qui vient soulager l’attente de la grand messe estivale. Festival ou pas, le label Mar-ciac reste un gage de qualité et ce n’est pas Paolo Fresu qui fera mentir l’adage, ce grand trompettiste dans lequel tous les spécialis-tes reconnaissent du Miles Davis et du Chet Baker. Enseignant, compositeur pour le bal-let, l’opéra, le théâtre ou le cinéma, l’homme est en plus un touche-à-tout et nous rappelle que l’Italie est un grand pays de jazz.12.02, 21h, 25 e, Salle des fêtes de Marciac (32), 08 92 69 02 77 (0,34 e /mn)

Bertrand Belin\ chanson \

Oreilles distraites, passez votre chemin. L’élégant Bertrand Belin est un artiste exi-geant envers le public. D’un point de vue bassement pratique d’abord, pénétrer son univers nécessite un état d’écoute avancé, ne serait-ce que pour se laisser envahir par le susurrement de cette voix grave et chau-de. Et une fois bien concentré, le défi n’est toujours pas entièrement relevé, car com-me il le dit si bien, même l’auditeur le plus averti « n’est pas récompensé par une im-médiate clarté, par des slogans qui claquent aux oreilles ». Celui qui a été présenté dès son premier album en 2005 comme l’un des chanteurs les plus lettrés de sa génération, manie en effet l’art du texte à tiroir, du genre à laisser l’auditeur faire la moitié du chemin restant. Même si cette fois, avec son der-nier album Hypernuit, comme pour ne pas se laisser enfermer dans ce ghetto intellec-tuel, Bertrand Belin n’a pas écrit les textes mais les a laissé couler, une fois devant le micro. Un retour aux sens qui s’accompagne musicalement d’une austérité bienvenue et savamment orchestrée. Dans ce domaine, le nom des personnes avec qui il a travaillé soit comme guitariste, soit comme auteur (Néry, JP Nataf, Bastien Lallemant, Philippe Dé-couflé…) garantissent une certaine maîtrise. Un pur moment de raffinement en perspec-tive au Bijou.15 et 16.02, 21h30, Le Bijou, 05 61 42 95 07, www.le-bijou.net

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Family of the Year\ folk \

Repérés l’an dernier seulement, Family of The Year débarque avec Our Songbook, un album solaire qui risque fort de faire revenir le soleil dans nos contrées. Leur truc ? Une folk assu-mée, enjouée, légère et mature à la fois, que l’on sent héritée du meilleur de la culture mu-sicale américaine. Un voyage entraînant dans le flower power des années 60 qui s’autorise des détours vers une électro-pop plus moderne mais tout aussi psyché. Un nouveau phare dans l’indie américaine à découvrir absolument sur scène.17.02, 20h, La Dynamo, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com

The Rabeats\ beatles revival \

Mais qu’est-ce qui fait courir ces Rabeats ? Et à quoi est donc doit-on l’effervescence qui précède chacune des prestations de ces quatre garçons dans le vent ? Une chose est sûre, ces gars-là ne mentent pas sur la marchandise et soignent jusqu’aux moindres détails leur ressemblance avec le mythique groupe anglais. Plus que de simples pastiches donc, les Rabeats sont de vrais passionnés qui parviennent à faire revivre les Beatles le temps d’une soirée en rassemblant au passage plusieurs générations. Mais c’est évidemment bien plus qu’un concert de sosies... 18.02, 20h, 32/35 e, Le Phare, Tournefeuille, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com

Le couronnement de Poppée\ opéra \

Premier opéra de l’histoire du genre à abandonner la mythologie au profit d’une action histo-rique, Le couronnement de Poppée, créé en 1642, marque un tournant dans l’histoire de la musique. Monteverdi au sommet de son art y met en scène Poppée, une courtisane prête à tout pour devenir impératrice à la place de l’impératrice, avec une liberté de ton inédite pour l’époque. Christophe Rauck s’est appuyé sur cette fraîcheur et le caractère pittoresque des personnages du Couronnement pour livrer une sublime mise en scène très épurée tout en restant particulièrement humaine. 18.02, 20h30, 12 à 31 e, Le Parvis, Ibos, 05 62 90 06 03, www.parvis.net

De l’oxygène pour les oreilles\ festival \

Comme chaque année en février, l’équipe de Première Pression quitte son fief toulousain pour prendre de la hauteur le temps du fes-tival De l’oxygène pour les Oreilles qu’elle organise à Ax-les-Thermes. Et sa réputation n’est plus à faire. Après quatorze Garorock et huit O2 pour les Oreilles, les affinités avec certains artistes sont solides et le nez tou-jours plus affûté pour repérer plus vite que tout le monde les nouvelles sensations. Et c’est dans les tous genres musicaux pareil. Car s’il y a bien une signature Première Pres-sion, c’est l’éclectisme. Parmi les moments forts de cette nouvelle édition, on note le concert de Blake Worrel, échappé des Pup-petmastaz, qui devrait valoir son pesant de cacahuètes tant son émancipation solo est fracassante. On notera d’ailleurs cette année une légère préférence faite au hip-hop avec le rap US de Doom, Dj Netik ou encore le blues hip-hop de Syncopera. Après avoir fait son retour lors du dernier Garorock, Ragga-sonic est encore de la partie, fidèle au poste, tandis que la touche reggae sera assurée par Omar Perry, le fils du fantasque Lee Scratch. Allez, un petit peu d’électro pour se réchauf-fer de la journée ski avec IPhaze et Nasser avant une dernière soirée qui s’annonce plus que décalée. Sorti des aventures Massilia et Oai star, Gari Greu présentera son projet solo puis ce sera au tour du complètement détraqué Didier Super de clore les festivités avec sa comédie musicale Et si Didier Su-per était la réincarnation du Christ ?. Som-mes-nous vraiment en droit de nous poser la question ?Du 18 au 20.02, voir la page Facebook de l’Oxygène pour les Oreilles

Mirage Trio\ musique classique persane \

Composé de Taghi Akhbari, l’un des meilleurs ambassadeurs de la culture persane, au chant, de Pierre Blanchut au santour et de Bruno Talavera au zarb, Mirage Trio part à la rencontre de la musique classique persane en mélangeant œuvres de compositeurs ira-niens et compositions originales. Appuyée sur le dialogue entre les deux instruments à percussion que sont le santour et le zarb, la voix chaude de Taghi Akhbari saura à coup sûr envoûter les oreilles curieuses. Une dé-couverte pleine de virtuosité et de profon-deur.24 et 25.02, 20h30, 5 à 10 e, Salle Bleue, Espace Croix-Baragnon, 05 62 27 60 60

32 en live

Cocoon\ pop folk \

Leurs balades proprettes - presque trop parfaites - peuvent agacer, mais avouons qu’il est difficile de résister au cocon musi-cal douillet et confortable que ce duo tricote track après track. Les douces voix joliment accordées de Mark Daumail et Morgane Im-beaud, ainsi que l’orchestration très soignée de chacun de leurs morceaux campent une ambiance de miel. Mais les histoires que le duo raconte ne sont pas si bisounours que ça. Et c’est certainement cet alliance du chic et du choc qui leur réussit. Parti de Clermont-Ferrand, Cocoon a cartonné d’entrée dans un marché en crise et a réussi à exporter sa folk chantée en anglais aux États-Unis, en Chine ou en Australie. Un succès troublant qui n’a pourtant pas altéré la créativité du duo, puisque leur nouvel album Where The Oceans End est un trésor d’imagination. Un album concept sur le thème de la mer ou chaque chanson est une île aux formes et aux pouvoirs différents et qui mises bout à bout racontent une seule et même histoire, celle de la baleine Yum Yum. N’allez pas imaginer que Mark Daumail et Morgane Im-beaud ont abusé des psychotropes, ils ont juste fait un beau voyage et ils n’aspirent maintenant qu’à nous y inviter.16.02, 20h, 22 e, Le Bikini, 05 62 73 44 77, www.bleucitron.net

Drums Summit\ festival de batterie \

Une fois n’est pas coutume, la batterie sera sur le tout devant de la scène pendant la semaine du Drums Summit, l’unique festival en Europe dédié à cet instrument tellement indispensable. Cet événement n’est pas uni-quement réservé aux initiés. La salle Nou-garo et la prestigieuse école Dante Agostini, organisatrices du festival, ont une nouvelle fois réussi à concocter une programmation transversale et innovante en créant notam-ment des passerelles vers d’autres domai-nes culturels comme ce ciné-concert en par-tenariat avec le festival Zoom Arrière. Deux batteurs, Baptiste De Chabaneix et Daniel Dumoulin, mettront en musique un classique du cinéma muet allemand, Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene (le 15.02 à la Cinémathèque). Autre temps fort : la pres-tation des virtuoses André Ceccarelli, Ari Hoenig et Minino Garay qui seront aussi de la partie, histoire de montrer tout l’éventail des possibilités. C’est également dans avec le Drums Summit qu’Ali Baba et les 40 bat-teurs tirera le rideau le 18.02 à la Halle aux Grains. Enfin, le 17.02, il faudra avoir le don d’ubiquité puisque la soirée se déclinera en 5 concerts dans 5 endroits de la ville. Voilà une occasion pour la batterie de venger tou-tes ces années passées à l’ombre des guita-res et autres basses.Du 15 au 22.02, différents lieux et horaires, Toulouse, 05 61 58 17 93, www.drumssummit.com

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Espace Paul Éluard à Cugnaux

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horAires d'ouverturelun. – ven. : 15h – 18h30mer. : 9h-12h / 15h-18h30sAm. : 9h-12h

Page 34: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

Pour les sportifs du dimanche \ jeu vidéo \

l’indique, plusieurs disciplines sont au programme : basket, volley, hockey-sur-glace et balle au prisonnier (épreuve olympique au pays des cham-pignons) ainsi que pléthore de mini-jeux qui feront durer le plaisir. Côté graphisme, les développeurs usent une fois de plus de la recette qui fait le succès de leurs party-game, à savoir une ambiance dynami-que et colorée avec de multi-ples références à l’univers de Mario. On notera toutefois la présence de quelques guests issus des séries Final Fan-tasy et Dragon Quest (Square Enix©) qu’il sera possible d’in-carner. Avec sa prise en main intuitive et sa bonne humeur toujours de mise, Mario Sports Mix endiablera les soirées des sportifs du dimanche, même si nous restons convaincus que ce plombier est dopé.

\ Youness Hamelat \

Mario Sports Mix // Disponible dès le 28.01 sur Nintendo Wii, 49 €, tous publics (dès 3 ans)

Toujours enclin à démontrer ses prouesses sportives malgré un embonpoint marqué, Mario nous revient, plus en forme que jamais avec Mario Sports Mix. Las de piloter des karts, le plombier moustachu et sa ban-de s’improvisent sportifs de haut niveau pour s’affronter - jusqu’à quatre joueurs (en ligne ou en écran splitté) - sur Nin-tendo Wii©. Comme son nom

Question-réponse \ livre \ Une même question a été posée à 1609 personnes de 5 à 90 ans à travers le monde entier : « Et pour toi c’est quoi l’art ? » 600 cartes postales décorées ont répondu à l’association « En-trez sans frapper » à l’initiative de ce projet participatif. Les 100 plus belles ont été sélectionnées. Imprimées en double, car dé-tachables, elles constituent un livre-objet où chacun donne son avis sur un sujet, en général, seulement abordé par les experts. « Entrez sans frapper » n’en est pas à son premier coup d’essai (voir le Catalogue de la Déroute). Depuis dix ans, elle organise des actions artistiques dans le quartier Empalot à Toulouse avec la participation des habitants du quartier ou d’ailleurs. Une ex-pression de la pluralité artistique qui prend corps dans ce livre en forme d’aboutissement.

\ Maylis Jean-Préau \

Et pour toi c’est quoi l’art ? // De l’association « Entrez sans frapper », 20 €

L’enfer cool \ livre \Dérive méticuleuse dans le monde contem-porain, London Orbital est une somme, la lutte opiniâtre d’un arpenteur pour donner sens à une ville dantesque. Héritier de la psychogéographie situationniste, Sinclair (encore inconnu en France) a suivi à pied la M25, soit 188 km de périphérique, à la fois artère (au sens organique) et ceinture de la ville. Entre archéologie foucaldienne nourrie par une érudition transversale (sé-ries TV, historiens et artistes en tous genres) et poétique ballardienne (flux/béton/chair), émerge une vision de Londres en enfer cool. Constructions gigantesques (le Millenium Dome de Blair) vs Holocauste animal (nous sommes au détour du millénaire et les ca-

davres de la fièvre aphteuse brûlent encore). Fugue dans le temps et les refoulés de l’idéologie touristique, London Orbital est aussi un superbe exercice de descriptions : Heathrow, les parkings et les aires de repos, ou les villages patinés au rétro-chic pour les profits du marché immobilier. « Par les banlieues la nuit, par les bas-côtés le jour, nous étions là : nous trottions, suçant l’eau d’une bouteille en plastique, essayant de trouver un moyen de démêler la syntaxe de Londres. » Rimbaud en enfer.

\ Raphaël Nieujwaer \

London orbital // de Iain Sinclair, 656 p., 25 e, Éd. Inculte

34 dans les bacs

Chat room \ dvd \ Depuis Panic Room et Zodiac, chaque film de David Fincher semble vouloir réinventer un genre hollywoodien. Après le mélodrame du mitigé Benja-min Button, place donc à la Screwball comedy, réactuali-sée à l’heure du web 2.0. Les acteurs s’y expriment avec un débit de mitraillette comme s’ils voulaient condenser en deux petites heures toute une saison de série télé. Il y a en-core des sceptiques pour croi-re qu’un film sur la création de Facebook ne peut être intéres-sant. Las pour eux, The Social Network est probablement le meilleur film américain de 2010. Et une preuve qu’il est encore possible de faire des comédies drôles et intelligentes à l’heure des Very Bad Trip en série.

\ Baptiste Ostré \

The Social Network // De David Fincher, Sony Pictures Entertainment, 19,99 €, sortie le 16.02

Marchand de biens\ cd \Amateurs de soul-jazz-funk-folk, vous êtes fatigués de retrouver les éternels mêmes morceaux sur les compilations qui inon-dent le marché ? Ce disque est donc pour vous. Pour ses 20 ans d’existence, le très prisé maga-sin de disques Groove Merchant basé à San Fransisco propose une sélection d’introuvables ré-servés habituellement aux inté-gristes du vinyle qui n’hésitent pas à claquer un quart smic dans un 45 tour original US. Ce n’est pas là le seul argument, bien heureusement. La sélection musicale y est du meilleur goût : raffinée, diversifiée mais terrible-ment cohérente dans les choix et les atmosphères. Cerise sue le gâteau : en achetant le vinyle, le cd et une affiche sont offerts, la classe !

\ Thomas Delafosse \

Groove Merchant Turns 20 – 14 selections from behind the classics // Ubiquity records

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EXPOSITIONoctobre 2010juin 2011

www.museum-toulouse.fr

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’état.

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I n s t i t u t o C e r v a n t e s d e B o r d e a u x

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Cours d’espagnol

Activités culturellesExpositions, spectacles, lectures, cinéma...

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Deux sessions : mai et novembre

Du 13 janvier au 25 février 2011

Peintures de Rodrigo Subirana

Exposition

Prochaine session de cours : février 2011

I n s t i t u t o C e r v a n t e s d e B o r d e a u x I n s t i t u t o C e r v a n t e s d e L y o n I n s t i t u t o C e r v a n t e s d e P a r i s

h t t p : / / b u r d e o s . c e r v a n t e s . e s

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Diplômes d’espagnol

Don Quijote, Sancho y los Molinos

Bibliothèque-MédiathèqueLivres, presse, films, musique d’Espagne et d’Amérique latine

Page 36: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

après l’écoleDes bons plans pour toute la famille

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D’autres surprises attendent ceux qui oseront pénétrer dans la forêt magique de Taussac. Les bois y livrent quelques précieux secrets. Le dernier sentier se trouve à Thérondels et tourne autour du thème « Et le paysan créa la prairie ». Ici, le sujet c’est les animaux, leur habitat, la culture et l’économie traditionnelle du Carladez. Les surprises, ce sont : la fourmilière, la visite de la coopérative laitière et d’autres découvertes. Tout au long des parcours, on jouit de vues superbes sur le massif cantalien et comme chaque circuit dure autour d’une heure, on peut même en faire deux dans la journée. Tous les topo guides se trouvent à l’office de tourisme.

\ Maylis Jean-Préau \

Les Sentiers de l’imaginaire // Office de Tourisme, 12 Grand’Rue, 12600 Mur-de-Barrez, gratuit, ouvert toute l’année, 05 65 66 10 16, www.carladez.fr

Do you speak english ? \ initiation polyglotte \C’est bien connu, plus l’apprentissage de la langue se fait tôt et moins il est périlleux ! Les écoles de langues toulousaines l’ont bien compris et ont développé pour les bambins des cours très ludiques. Espagnol, italien… et même japonais, au sein de l’association franco-japonaise de Labège, tout est possible ! Au choix : leçons de chinois avec Langues Power, ou initiation à l’esperanto au centre culturel Esperanto ? Chez les Petits Bi-lingues, les enfants de trois à douze ans sont initiés à l’anglais par des animateurs. Les petits participent à une session hebdo-madaire le mercredi ou le samedi, ou alors en fin de journée les autres jours, sur une période allant d’octobre à juin. Par groupes de 5 à 10, selon leur âge, ils abordent chaque mois un thème différent : les animaux, la ville… Tout en s’amusant, les jeunes apprentis anglophones, s’initient à la langue et à la découverte d’une autre culture. Jeux, chansons, marionnettes, dessins ani-més en VO, ou encore sessions cuisine sont de la partie pour transformer ce temps d’apprentissage en divertissement. Pen-dant les vacances scolaires, les Petits Bilingues organisent des goûters à l’anglaise. Tea time ! \ Maylis Jean-Préau \

Cours de langues // www.languespower.com ; esperanto.toulouse.free.fr ; www.lespetitsbilingues.com

La preuve par six\ chemins de découverte \ C’est une proposition qui laisse rêveur : une balade sur les sentiers de l’imaginaire en Carladez. Non, il ne s’agit pas d’un voyage sur l’île de Peter Pan, mais bien d’un véritable itinérai-re, où l’imagination, les matériaux et le savoir-faire des gens du pays ont façonné de nombreuses surprises. Le Carladez, c’est un territoire situé au nord de l’Aveyron, entre l’Auvergne et l’Aubrac, un pays riche de traditions. Ici, les habitants sont devenus peintres ou sculpteurs pour concevoir six jolies façons de découvrir leur région. Les 6 sentiers de l’imaginaire traver-sent les villages, guidés par 6 thèmes différents. À Bromat, l’eau est à l’honneur, le sentier suit un charmant parcours le long du Siniq. Pour parcourir sans trop de dénivelé la route de la pierre à Lacroix-Barrez, Binocle « La Taupe » guide les marcheurs en terre de volcans. Ceux qui voudraient connaître le chevalier et troubadour Guilhem de Bur, doivent retrouver le sentier d’histoi-re du Mur-de-Barrez qui propose une visite des rues du village médiéval aux toits de lauzes, dominé par le château endormi. Le fer s’expose à Murols, grâce à d’extraordinaires sculptures jalonnant le parcours. On peut même croiser Blaise le dragon !

Page 37: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

Inutile d’aller jusqu’à Oulan-Ba-tor, pour goûter aux plaisirs de l’aventure en famille. La yourte, cet habitat traditionnel mon-gol, est encore d’actualité pour plus d’un million de personnes au pays de Gengis Khan,. Il a traversé les frontières pour faire de nos rêves d’évasion une réalité. On retrouve cette grande tente circulaire para-chutée sur le plateau de Beille, à 1800 mètres d’altitude pour apprécier, comme il se doit, l’hospitalité mongole. Pour en profiter, il y a de multiples for-mules proposées par l’office de tourisme. Il est possible par exemple de commencer son séjour par une courte randon-née en raquettes à la nuit tom-

bée pour découvrir des pentes douces et une nature préser-vée à la lueur du flambeau ou du clair de lune. L’arrivée au campement est saluée par un apéritif suivi d’un dîner. La nuit en yourte prend fin au lever du jour pour une nouvelle journée de glisse. Ceux qui ont ensuite envie d’aller faire un petit tour en Laponie, peuvent se diriger du côté des igloos, construi-re eux même leur maison et s’échapper sur un traîneau tiré par des chiens.

\ Maylis Jean-Préau\

Office de tourisme des vallées d’Ax // 05 61 64 68 10, www.vallees-ax.com. Environ 90 e par personne pour la for-mule randonnée + dîner + nuit en yourte

Voilà trente ans que le Prince de Motordu ra-conte de belles « lisses poires ». Pour son an-niversaire, il s’invite au festival en compagnie de Pef, son créateur. La 9e édition s’articule autour du thème « Des filles, des livres et des garçons » afin de tordre le cou aux stéréotypes et mettre fin à la guerre des genres, encore bien présents dans la littérature jeunesse. Parce que des minettes qui veulent devenir pompier et des gars qui jouent à la poupée, ça existe ! En plus de la présence de nombreux auteurs et illustra-teurs, les jeunes lecteurs pourront s’essayer à la création de livres ou à l’illustration. Une men-tion spéciale est à attribuer aux P’tits reporters du Livre. Sous la houlette d’un journaliste, ils rédigeront le magazine du festival, tiré à 1 500 exemplaires ! Au programme aussi, des expo-sitions, notamment une sur l’histoire de la bd et des spectacles pour parler d’histoires entre

filles et garçons. À ne pas manquer le samedi à 17h15, la venue des Nébuleuses sur leurs échasses, accompagnées de la fanfare La Pêche O Boucan.

\ Maylis Jean-Préau \

Festival du livre de jeunesse // 29 et 30.01, Lycée Pierre-Paul-Riquet, Saint-Orens, 05 34 63 98 83, www.association.flj.free.fr

L’ivre de français\ festival \

Le monde de deux mains\ découverte scientifique \Il y a 27 000 ans, des hommes peignirent leurs mains sur les parois de la grotte de Gargas. Aujourd’hui encore, ces 200 mains aux doigts incomplets continuent d’interroger les scientifiques. C’est pour cette raison qu’en juillet dernier, a ouvert le centre d’interprétation numérique et préhistorique de Gargas, NEST-PLORI@. Depuis, à Gargas, la préhistoire non seulement s’admire mais aussi s’explique de façon ludique et interactive. Après la visite de la grotte, NESTPLORI@ propose un autre parcours plus aventureux, en utilisant des outils numériques innovants, comme la paroi virtuelle qui permet d’accéder à des endroits inaccessi-bles de la grotte et même de laisser une empreinte (virtuelle) de sa main. Pour étudier les mystères des mains peintes et com-prendre les menaces qui pèsent sur cette grotte ornée, il faut traverser quelques étapes : « Il était une fois Gargas, Un monde de mains, Dessine-moi un mammouth, Donne-moi ta main… » Un expérience qui permet de « toucher du doigt » le monde pré-historique.

\ Maylis Jean-Préau \

Les Grottes de Gargas et NESPLORI@ // Aventignan (Hautes-Pyrénées), entrée grotte 4 à 7 €, entrée grotte et NESPLORI@ 7-12 €, 05 62 98 81 50, http://grottesdegargas.free.fr

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La bonne aventure\ nuitée \

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après l’école - jeune public

Le petit dinosaure\ enquête au musée \Autour d’une sépulture à deux squelettes, retrouvée dans les réserves du muséum, une en-quête est menée et les visiteurs ont tout intérêt à y prendre part s’ils veulent en apprendre de belles sur leurs propres origines. La préhistoire, c’est trop com-pliqué pour les enfants ? Pas vraiment, surtout quand Méo, un drôle de personnage tout en rondeur promène les tout-petits de salle en salle pour leur faire

découvrir une toute autre pré-histoire. Méo est à la recherche de Vénus, son amoureuse et il faut l’aider à la retrouver. Em-barquement immédiat dans un univers mystérieux où le poids de l’imaginaire est aussi impor-tant que celui de la science.

\ Maylis Jean-Préau \

Muséum de Toulouse // 35, allée Jules-Guesde, 5/8 €, gratuit pour les moins de 6 ans, 05 67 73 84 84, www.museum.toulouse.fr.

Page 38: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

Nous les Minipouss !/ cinéma /

et aussi :

Le rêve de leur vieTrois petits Rwandais traver-sent l’Afrique à pied pour se rendre à l’inauguration de la Coupe du Monde de foot 2010. Africa United part sur un bon pied : présenter l’Afrique aux enfants comme un continent d’espoir. Sa manière d’abor-der sans en avoir l’air certains sujets (le Sida, le pouvoir mili-taire, la corruption) est habile mais parfois prise en étau par un scénario naïf. Cette fable reste cependant attachante et a le mérite d’une présenta-tion pédagogique d’un endroit complexe.

\ Alex Masson \

Africa United // De Debs Gardner-Pater-son, Pathé Distribution, sortie le 19.01, dès 6 ans

de ses scénarios dans l’aven-ture d’une adolescente ap-prenant à grandir malgré elle. Arrietty… ayant de plus l’in-telligence de se détourner des sentiers battus pour aborder avec justesse les difficultés de certains rites de passage. Une réussite à tous les niveaux.

\ Alex Masson \

Arrietty, le petit monde des chapar-deurs // D’ Hiromasa Yonebayashi, Walt Disney, sortie le 12.01, dès 6 ans

Certains se souviennent en-core des Minipouss, la série d’animation sur un peuple de tous petits êtres vivant sous nos pieds et vivant de chapar-dage chez les humains de taille classique. Ces personnages extrêmement populaires au Ja-pon sont au centre de la nou-velle production Studio Ghibli. L’histoire est revisitée avec l’humanisme habituel du studio d’Hayao Miyazaki. On retrouve autant son trait que la richesse

Coin-coin !\ livre-cd \ Il y a 50 ans, un drôle de clown chanteur ravissait les petits québécois. Les chansons du conteur et poète Claude Lé-veillée sont revisitées par des jeunes interprètes de la Belle Province et mises en images dans un livre où l’on retrouve les aventures de Noireau le chien, de l’âne Babouche et de leurs compères. Les textes sont indémodables et mieux encore, ces animaux de la fer-me aux sentiments si humains, transportent les petits bouts dans un monde à mi-chemin entre réalité et imaginaire.

\ Maylis Jean-Préau \ Clo-Clo-rico ! // Éd. La montagne secrète, 19,50 €, tous publics

Chat’alors !\ manga \Chi est un petit chat zébré au caractère bien trempé. Égaré, il a été recueilli par une famille ja-ponaise qui vit dans un immeu-ble où les chats sont interdits. Petit à petit, il faudra bien qu’il oublie ses sales manies. Dans ce manga tout en couleur, Chi et Zohei, son petit compagnon de jeu sont au top du kawai : de grands yeux expressifs, des colères explosives, des souri-res incisifs ! Entièrement dans le sens de lecture français, c’est un manga idéal pour les fans comme les néophytes.

Chi, une vie de chat, Tome 1 // de Konami Kanata, Glénat Kids, 10,55 €

Pok’n foot\ jeu vidéo \ Qui eut cru que transposer le joyeux monde des Pokémon à celui du football pouvait donner un jeu ? C’est en tout cas ce qu’il s’est passé au Japon en 2008 avec la sortie d’Inazuma Eleven. Alors que c’est déjà un phénomène au pays du soleil levant, le soft débarque à peine sous nos latitudes. Dans Inazu-ma Eleven, on incarne Mamoru Endou, capitaine d’une équipe de foot amateur, qui souhaite remporter un grand tournoi de collégiens. Le principe est sim-ple et calqué sur celui d’un jeu de rôle assez classique (Poké-mon ?), à savoir, composer une équipe et la faire évoluer. Vous parcourez donc la carte à la recherche de nouvelles recrues, les entraînez pour améliorer leurs capacités et tentez de gagner le tournoi. Un système linéaire mais qui a fait ses preuves. Deman-dez aux bestioles de Nintendo©. \ Youness Hamelat \

Inazuma Eleven // disponible dès le 28.01 sur Nintendo DS, 39,90 €, dès 3 ans

Pierre qui roule... Rolling et les statues-menhirs c’est d’abord un très bel album qui raconte l’histoire d’un galet échoué en Aveyron, là où l’eau ruisselait il y a bien long-temps. Ce petit « bili » (galet en breton) n’a qu’un seul rêve : revoir la mer ! À force de conviction, il parvient jusqu’au rivage en entraînant dans se course folle un jolie brochette de belles pierres. Les dessins en noir et blanc d’Oli-vier-Pierre Douzou ont la force de l’épure et la douceur de l’aquarelle. Les textes sont justes, drôles et jouent avec les mots pour mieux décrire la vie du minéral. Rolling, c’est aussi une exposition qui entraîne les curieux de tous les âges sur les pas du géologue Henri Mattuse. Voilà donc une belle occasion de découvrir le musée Fenaille de Rodez qui s’est taillé une belle réputation dans le monde de la pierre.

Rolling et les statues-menhirs // d’Olivier Douzou aux éditions du Musée Fenaille, dès 6 ans, 13 €

En poésie\ livre \Des écoliers haïtiens écrivent des poèmes et les envoient à un éditeur, alors qu’à quelques jours près, l’artiste québécois Rogé effectue la même démar-che avec ses portraits d’en-fants haïtiens. Un duo de textes et d’images dont le destin était de se rencontrer sur les pages d’un beau livre. Un seul mot en tête : Haïti. Car comme le dit le petit Judson Eliona, ici « Tout naît, tout vit, tout périt. Cette nature beauté exceptionnelle, je la voudrais immortelle ».

\ Maylis Jean-Préau \Haïti mon pays // Les Éditions De la Bagnole, 19 €, pour tous

38 Chroniques - jeune public

Un manga écolo \ dvd \Forêt enchanteresse, animaux magiques et message écologi-que : non Yobi, le renard à 5 queues n’est pas la dernière pro-duction du Studio Ghibli mais l’adaptation d’une légende co-réenne. Inédit chez nous malgré la notoriété de son réalisateur, auteur du très beau Mari Iyagi (Grand Prix à Annecy en 2002), ce conte de 2007 sort directement en dvd. Malgré des thèmes pro-ches, ce renard n’atteint certes pas la réussite d’un Miyazaki. Lui manque cette touche lyrique qui fait la recette du Japonais. Pas de quoi bouder pour autant. Le soin apporté aux dessins et la découverte d’une histoire inconnue (un renard prenant ap-parence humaine, des extraterrestres en panne dans la forêt) suffisent à remporter l’adhésion. \ Baptiste Ostré \

Yobi, le renard à 5 queues // Éd. Montparnasse, 15 €, dès 5 ans

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15h : ALBAN MINVILLEHervé Suhubiette

CREATION «Le Grand Manège des petits riens» Chanson - ciné - concert autour d’un manège pas comme les autres.Tout public à partir de 5 ans.

> 5€ / 4€ (tarif réduit)

02mercredi

15h : LE BIKINI Le Bal des Bouskidou

Grand bazar pour petits et grands, un spectacle à dérider un nounours dépressif ! Enfants de 5 à 12 ans / Adulte.

> 12€ Adulte / 10€ Enfant

18h30 : HALLE AUX GRAINS

Aldebert

«Enfantillages» Chansons espiègles pour les enfants … et leurs parents.Tout public à partir de 6 ans.

> 14€ Adulte / 10€ Enfant

> PASS Famille: Le Bal des Bouskidou2 adultes + 1 enfant: 26€ 2 adultes + 2 enfants: 34€

02mercredi

06dimanche

1ère Course populaire de ski de fond des Pyrénées, style libre et classique,

tous les niveaux, de 5 à 42 km ! Dim. 13 mars 2011

Spectacle merveilleux et international de course de chiens de traineau. Lun. 31 janv. & Mar. 1er fév. 2011

Instant convivial à partager… et à déguster ! Tous les samedis de la saison à Beille. Dimanches des vacances au Chioula.

Beille & Chioula (page officielle)

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www.beille.fr (réservation en ligne)

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Mythique en Pyrénées ariègeoises

Réservez votre samedi¸ ça va être grandiose !

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Janvier

Patafils et patatoiles\ de 4 à 10 ans - Marionnettes \ Un spectacle de marionnettes pour raconter des histoires, des légendes, des contes… d’araignées ! Au secours ! L’animal est mal aimé et aussi bien méconnu des enfants. C’est aussi ce que pense Gaston. Jusqu’au jour où dans la forêt, il tombe nez à nez avec le professeur Patafil, étrange araignée bleue, virtuose en cabriole qui va lui racon-ter de merveilleuses histoires et lui faire pénétrer le curieux monde des araignées et leur étroit rapport à la nature.5 au 29.01, les mer., sam. et dim. à 10h - 6 e - Théâtre de la Violette - 05 61 73 18 51

Plume, branche, plouf ! Drôles d’espèces\ dès 3 ans – danse \La Compagnie Bipède recrée un voyage sensoriel et poétique où le corps est le seul décor. De la danse contemporaine qui in-vite les enfants à propulser leur imaginaire sur les pas des danseurs s’inspirant des oiseaux à grandes pattes et longs becs... 12 au 29.01, les mer. et sam. à 15h - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

L’incroyable histoire de Cony le sapin\ dès 5 ans – Théâtre \La compagnie Les Astronambules prolonge le rêve de Noël avec une histoire de tolé-rance au pays des conifères ! Cony le sapin est choisi pour orner le salon des parents de Millie. La fillette, elle aussi déracinée, promet au sapin de retrouver sa forêt…18 et 19.01 à 10h et 14h30, le 19.01 à 15h - 4 / 6 e - Espace St-Cyprien Le Chapeau Rouge - 05 61 22 27 77

Petit’Ô\ de 18 mois à 5 ans – Théâtre / danse / chant \C’est un parcours initiatique que suit la compagnie Le Rideau à Sonnette en ex-périmentant l’éveil des sens par l’eau, l’air et la terre. Trois comédiennes tissent les fils d’une mise au monde onirique, celle de Petit’Ô. Une belle expérience poétique pour les yeux et les oreilles. 19.01 à 10h30 et 17h - 5,50/6 e - Centre culturel de Ramonville - 05 61 73 00 4822.01 à 17h, 5/7 e - Médiathèque de Tournefeuille - 05 62 13 21 61

Mira, Mirabelle\ dès 4 ans – Théâtre \« Je m’aime, un peu, beaucoup… pas du tout ». Voilà, pour Mirabelle, c’est trop dif-ficile de se regarder dans une glace. Mais un jour, tout bascule, Mirabelle se retrouve face à son reflet, un reflet en chair et en os qui parle et qui dit qu’il voudrait bien être aimé. C’est l’occasion pour Mirabelle de découvrir ses multiples facettes et peut-être même d’apprendre à se réconcilier avec son reflet ? Le thème de l’image de soi marquera les plus grands par ses mé-taphores délicates, alors que les situations burlesques réjouiront les plus petits. 19.01 et 28.02 à 10h30 et 15h30 - 6 e - Centre culturel des Minimes - 05 61 22 51 77

L’intrépide soldat de plomb\ dès 7 ans – Théâtre \Mettre en scène Andersen pour entrer dans la merveilleuse ironie de ses contes, voilà

un audacieux pari. Alors, Andersen, en dan-dy, entraîne les spectateurs dans un espace énigmatique où, au rythme d’une boîte à musique, le petit soldat de plomb affronte une suite vertigineuse d’obstacles. 19.01 à 14h30 et 22.01 à 19h30 - 6/12 e - TNT - 05 34 45 05 29

Les Contes de la Renarde\ dès 4 ans - Contes \Sybille Bligny se met dans la peau de Max, la petite renarde au geste gracieux et à l’esprit facétieux, qui conte, joue et chante tout en poésie les histoires et les légendes de sa lignée renard. « J’ai sous les pieds un chemin, dans la tête un re-frain, des histoires dans le cœur à dire partout et ailleurs ». Personnage aux mille visages, cette renarde entraîne ceux qui l’écoutent sur des chemins imaginaires : Pourquoi le soleil vit-il dans le ciel ? Pour-quoi le renard est-il roux ? Pourquoi Gre-nouillo et Serpento devraient-ils rompre leur amitié ? Chaque histoire est joyeuse-ment illustrée avec un petit instrument. 20 au 29.01, les mer. et sam. à 15h30 - 5 e - Théâ-tre du Fil à Plomb - 05 62 30 99 77

La tête à l’envers\ dès 7 ans – Théâtre / musique \Comment faire quand, après un horrible cauchemar, on se réveille la tête à l’en-vers ? La réponse est donnée par Catheri-ne Pineur dans son livre Les petits rituels. Pour découvrir tous ces petits conseils qui permettent d’apprivoiser, non seule-ment les cauchemars, mais aussi, petits soucis et disputes, deux comédiennes et un musicien utilisent une malicieuse ar-moire et des accessoires rigolos qui vont chasser les peurs.21.01 à 10h et 15h, 22.01 à 16h - 4, 5 et 6 e - Es-pace Bonnefoy - 05 67 73 83 62

Le petit Claus et le Grand Claus\ dès 7 ans – Théâtre \ Les contes d’Andersen, concernent autant les enfants que les adultes. La preuve en image avec le récit du voyage initiatique de Petit Claus, un jeune homme espiègle et plein d’ingéniosité, capable de tous les stratagèmes face à l’adversité. Pour lut-ter contre son frère Grand Claus, bête et cupide, il va inventer des histoires mer-veilleuses.22.01 à 19h30 - 6/12 e - TNT - 05 34 45 05 29

Zygomatique tactique\ dès 4 ans – Théâtre / musique \ Pour rendre la vie plus z’amusante, Pitrouille et Sivoine jouent de la musique, entonnent des chansons de Ricet Barrier et déclament des poèmes d’Apollinaire, de Prévert… El-les jouent avec les mots, les sons, les sylla-bes et rendent la vie plus zolie.23.01 à 16h30, 5/6 e - Salle des fêtes de Lauzer-ville (31) - 05 62 24 86 92

À temps\ de 3 à 6 ans - danse et théâtre visuel \ En résidence à l’Usine, le Carré Blanc/Com-pagnie Michele Dhallu, s’est mis en tête de parler aux enfants de la vieillesse. Pour cela, quoi de mieux qu’un trio composé d’une lectrice et de deux danseurs qui en livrent une image scénique et chorégraphique. 27.01 à 20h - grat.- L’Usine, Tournefeuille - 05 61 07 45 18

40 agenda - jeune public

Johnny\ dès 8 ans - Marionnettes \ Du théâtre de marionnettes pour retracer une histoire de Jack London, une réflexion sociale même, sur le droit à l’enfance. L’en-fant, c’est Johnny, le fils aîné d’une famille américaine du début du XXe siècle. Les autres vont à l’école, lui, il courbe l’échine à l’usine. Jusqu’à en tomber malade : fiè-vres, délires... « Si tu t’lèves pas Johnny, j’te donne rien à manger ! » Mais au réveil, Johnny retrouve une énergie toute nouvelle, celle du rêve, de la révolte et prend la route. Le Tara Théâtre offre une mise en scène ci-selée pour un texte à la fois fort et gai.30.01 à 17h – 2,50 e - Théâtre Paul Éluard, Cu-gnaux – 05 61 76 88 99

Février

Le grand manège des petits riens\ dès 5 ans – Ciné concert \Hervé Suhubiette brode des chansons naï-ves, accompagné au piano par Philippe Gel-da. Ensemble, ils tapent et crissent autant qu’un singulier manège. Car à l’origine du manège d’Hervé Suhubiette, il y a une histoi-re vraie. Celle de Petit Pierre, presque sourd et muet à la bouche tordue. On le croit idiot et on l’installe à garder les vaches. Il va pas-ser 40 ans à récupérer des matériaux pour construire un gigantesque manège.2.02 à 15h – 4/5 e - Centre Culturel Alban Minville - 05 61 43 60 20

La balle rouge\ dès 5 ans – Théâtre d’objet \Pas de paroles, seulement un bandonéon pour accompagner des formes géométri-ques en mousse qui deviennent de vérita-bles personnages. Ce spectacle retrace les différentes étapes de la vie amoureuse, de la rencontre à la naissance d’un enfant, de l’ennui à la séparation. 2.02 à 15h – 6/12 e - Le Parvis, Tarbes (65) - 05 62 90 06 03

Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu\ dès 7 ans – Théâtre \Un spectacle ludique et poétique, en noir et lumière, qui tisse des liens d’humour et de tendresse entre l’enfance et la vieillesse. Une petite fille devient en quelques minutes une vieille dame, mais porte toujours ses chaussures d’enfant…2 au 19.02, les merc. et sam. à 15h - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

Derrière les paupières\ dès 4 ans – Spectacle musical \Un voyage dans le monde de Derrière les Paupières, imaginé par une petite fille d’après ses lectures. Quand elle ferme les yeux, elle entre dans un univers coloré, ponctué de chansons, qui hésite entre rêve et réalité. Elle entend : « Dame Lune habite sur la Lune, elle porte une robe couleur de prune ». Cette Dame Lune adore les livres, elle lit même tout le temps, son livre préféré parle de la Forêt aux Papillons, une forêt qui se situe juste Derrière les Paupières. 2 au 26.02, merc. et sam. à 15h30 - 5 e- Théâtre du Fil à Plomb - 05 62 30 99 77

Page 41: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

Quel avenir pour les jeunes ?

Si nous voulons que nos enfants consomment encore du poisson,nous devons faire le pari d’une pêche responsable, respectueuse de la biodiversité marine et créatrice d’emplois

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© 1986 Panda Symbol WWF - World Wide Fund For nature (Formerly World Wildlife Fund) ® “WWF” & “living planet” are WWF Registered Trademarks / “WWF” & “Pour une planète vivante” sont des marques déposées. WWF – France. 1 carrefour de Longchamp. 75016 Paris.

Notre raison d'être

www.wwf.fr

Arrêter la dégradation de l'environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

Agissons ensemble maintenant pour offrir à nos enfants une planète vivanteRetrouvez-nous sur www.wwf.fr et www.planete-attitude.fr le 1er réseau social nature-environnement

Quel avenir pour les jeunes ?

Si nous voulons que nos enfants consomment encore du poisson,nous devons faire le pari d’une pêche responsable, respectueuse de la biodiversité marine et créatrice d’emplois

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© 1986 Panda Symbol WWF - World Wide Fund For nature (Formerly World Wildlife Fund) ® “WWF” & “living planet” are WWF Registered Trademarks / “WWF” & “Pour une planète vivante” sont des marques déposées. WWF – France. 1 carrefour de Longchamp. 75016 Paris.

Notre raison d'être

www.wwf.fr

Arrêter la dégradation de l'environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

Agissons ensemble maintenant pour offrir à nos enfants une planète vivanteRetrouvez-nous sur www.wwf.fr et www.planete-attitude.fr le 1er réseau social nature-environnement

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42 agenda - jeune public

Petit Bond\ dès 2 ans – Théâtre d’ombres \Ce spectacle arrivé tout droit d’Italie avec le Teatro Gioco Vita, parle de ceux qui doivent devenir grands et qui chaque jour réalisent les problèmes que grandir comporte. Ainsi Petit-Bond regarde le monde de ses grands yeux simples et naïfs, il s’étonne et s’émer-veille. Lui et ses amis, abordent les grandes questions et les petits drames de la jour-née. Dans la vie quotidienne, le fait de de-venir grand pose bon nombre de dilemmes existentiels. Mais ce théâtre d’ombre aux personnages attachants, apporte toujours une réponse positive. 5.02 à 16h30 et 18h - 5,50/6 e - Centre Culturel de Ramonville - 05 61 73 00 48

Toutouïe\ dès 3 ans – Création visuelle et sonore \Que font les poissons quand ils ne bul-lent pas ? Pour le savoir, un petit poisson nous entraîne à la découverte d’un drôle de monde aquatique. En fil rouge de cette création visuelle et sonore, la course-pour-suite amoureuse entre un petit poisson et une anémone de mer. 6.02 à 15h et 17h, 10,80/12 e - Théâtre Musical de Pibrac - 05 61 07 12 11

Viens faire le bal \ dès 2 ans – Rock \Les quatre lascars de Bouskidou l’ont an-noncé : ce sera un spectacle à dérider un nounours dépressif ! Dans le cadre du fes-tival Détours de chant !, le groupe de rock pour enfants Bouskidou, lance une invita-tion à mettre le bazar dans un bal où il ne faut pas hésiter à danser. Un concert dé-janté et festif envahit ainsi la salle du Bikini. Le groupe le plus populaire de l’ouest vient de sortir son dernier album et reste inépui-sable... Inaltérable ! 6.02 à 15h - 10/12 e - Le Bikini - 05 62 24 09 50

Contes\ dès 4 ans – Cinéma \Frédéric Black s’est inspiré du folklore ca-nadien pour créer une série de films d’ani-mation, quelques années avant son célè-bre film, L’homme qui plantait des arbres. Les thèmes sont propres à aiguiser l’ima-gination des enfants : libération du soleil kidnappé par un magicien, difficulté pour les enfants d’assister à la parade, peur du Loup-Hurleur, les histoire entre les premiers hommes et les animaux, celles des enfants contre un magicien bétonneur…6.02 à 15h30, le 12.02 à 15h - 3 e - Cinémathèque de Toulouse - 05 62 30 30 10

Le tablier de maman\ dès 2 ans – Conte musical \Pour aborder le thème de la parole et du langage, de la nature et des animaux, une conteuse et une musicienne suivent comme une farandole, l’histoire d’un tablier oublié dans le jardin, où toutes les bêtes de la forêt viennent se réfugier. 7.02 à 15h, le 8.02 à 9h30, 10h30, 15h30 - 5/6 e - Espace Bonnefoy – 05 67 73 83 62

Pogo\ dès 3 ans – danse \Cette chorégraphie est un voyage porté par la danse énergique de Florence Bernard, qui mêle toute la technique des acrobaties, passages au sol, portés et suspendus, au bonheur du jeu et de la bagarre de cour de récréation ! Un grand garçon et une pe-tite fille, évoluent dans une forêt d’images projetées. Accompagnés par leur lapin, ils

traversent une nature tantôt lointaine, tan-tôt proche, peuplée d’animaux sauvages : des ours du Kamtchatka, des renardeaux des Vosges… Perchés comme des oiseaux, ils vont confondre les plumes et la neige, regarder les bêtes féroces passer, compter les étoiles filantes et poursuivre le voyage imaginaire. 8 au 12.02, mar., jeu., ven. à 10h, mer. à 15h, sam. à 17h - 6/9 e - Odyssud - 05 61 71 75 15

Court-Miracles\ dès 8 ans – Cirque & marionnettes \La cie Le Boustrophédon est née en 2006, lors d’un séjour avec « Clown sans frontiè-res » dans un pays en guerre. Son spec-tacle, c’est un camp de rescapés avec les gardiens, les infirmiers, les blessés. Les hommes et les marionnettes se côtoient tout autant que la monstruosité et l’héroïsme, car le parti pris du Boustrophédon, c’est de traiter de sujets graves de façon décalée, avec humour et surtout avec espoir. 11.02 à 20h30, 12.02 à 18h - 13/15 e - Salle Nou-garo - 05 61 93 79 40

Zoom arrière\ Tout public – Festival de cinéma \L’antiquité est à l’honneur avec cette 5e édi-tion du festival. Ave Péplum ! Un beau titre pour de belles découvertes, notamment au sein de la Cinémathèque junior : des films, mais aussi des rencontres et de la musique. L’occasion également de découvrir des ciné-concerts, ceux-là mêmes qui ont fait le bonheur de vos grands-parents.15 au 26.02 – Cinémathèque de Toulouse - 05 62 30 30 10

Je me souviens\ dès 5 ans – Théâtre de papier \En partenariat avec le festival Made In Asia, une étrange histoire nous est contée en sui-vant le cours du fleuve Han. Eun-Young vient de retrouver son album de photos d’enfan-ce. Alors, elle va jouer à le reconstituer, à la manière d’un livre pop-up. Elle manipule des mobiles de cartons, crée des silhouettes de papier dessinées à l’encre de Chine, des visages, des histoires qui transportent le spectateur loin, bien loin, dans les Terres du Milieu, au temps de l’enfance d’Eun-Young, là-bas à Séoul ou dans les lointaines riziè-res. Un spectacle en forme de voyage.16.02 à 10h30 et 17h - 5,50 / 6 e - Centre culturel de Ramonville – 05 61 73 00 48

Za Ni Mo sans queue ni tête\ dès 4 ans – danse \La Cie Myriam Naisy-L’Hélice, convie les spectateurs dans une pension de famille à la Jacques Tati où se croisent un singe maître d’hôtel, une cochonne maniaque de la pro-preté, un lézard paresseux et une vieille pie croqueuse de diamant. Sans oublier la gre-nouille qui se lance dans une danse sur l’iné-narrable « Serpent Piton » de Charles Trenet. 17.02 à 10h et 14h30 - 4/5 e - Centre culturel Alban Minville - 05 61 43 60 20

Tremblements de tête\ dès 6 ans – Spectacle musical \Hervé Suhubiette fait ressurgir en musique et en image des histoires de tempêtes, de celles qui provoquent des « tremblements de tête ». Pour se rassurer contre le vent qui se déchaîne, on fait un goûter de nuit, on mélange cornichon et confiture de groseille et on transforme le lit en bateau alors que l’eau envahit la chambre.18.02 à 10h, 14h30 et 19h - 5/6 e - Espace Bonne-foy - 05 67 73 83 62

C’est pas pareil\ dès 3 ans – Théâtre d’objet \Au rythme des petits, une comédienne froisse le papier, le découpe et fabrique un monde musical en clair obscur où il est question de tolérance et d’acceptation de l’autre. 21 au 26.02 à 10h, mer. à 10h et 15h, sam. à 10h et 17h - 6/9 e - Odyssud - 05 61 71 75 15

Contes du loup qu’en dit long \ dès 3 ans – Contes & théâtre \« Il m’arrive d’être loup », raconte le conteur Frédéric Naud. Tout ça, c’est à cause de sa grand-mère aux yeux féroces, qui portait toujours une carabine parce qu’elle aimait seulement la soupe d’ogre ! Alors par ma-gie, quand le petit-fils raconte des contes d’ogre, il devient loup. 23.02 au 5.03 - horaire variable - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

Seule dans ma peau d’âne\ dès 8 ans –Théâtre \Une enfant sous sa peau d’âne devient une jeune fille. Pour relire le conte à la lumière de l’étrange difficulté de grandir, la danseu-se s’exprime en langue des signes, accom-pagnée d’une voix off. 25.02 à 20h30 - 5,50/ 8/10 e - Centre Culturel de Ramonville – 05 61 73 00 48

Les exposIllusions, ça trompe énormémentC’est l’occasion pour les enfants d’expéri-menter leurs cinq sens, et même peut-être plus. Cette exposition créée à Paris au Palais de la Découverte en 2007, invite le visiteur, jeune ou pas, dans son univers étonnant et poétique. Le parcours à la fois réel et fantas-tique, passe par la Maison Perchée, le Grand Déballage… Là, on fait l’expérience d’illu-sions spectaculaires révélant la fragilité de notre perception : mirages visuels, auditifs et tactiles qui jouent avec nos sensations, pour nous faire faire de surprenantes et déroutan-tes découvertes. 11.01 au 23.04, Odyssud, 05 61 71 75 15

Tutus et pointesLes premiers tutus, ceux du siècle de Louis XIV, pesaient 14 kilos et se portaient plus longs. Symbole de la danse et costume poé-tique, ce « bleu de travail » des petits rats de l’opéra, traverse les siècles et s’allège, jamais très loin des fameux chaussons à pointes. Dessous grivois de cabaret ou cercle magi-que des ballets chorégraphiques, l’objet fait du bruit et fait aussi rêver. Pour entrer dans son histoire, le Théâtre du Capitole propose une exposition à la portée de tous. 7 au 26.02, Centre d’Animation Soupetard, 05 61 58 35 54

Matérialiser l’émotionDans le cadre de la thématique, « Le corps comme terrain d’exploration », les personna-ges sculptés par Chantal Thomas, montrent par leurs attitudes, plusieurs formes d’émo-tions. 8.02 au 3.03, Espace Saint-Cyprien, 05 61 22 27 77

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des et exercices adaptés à l’âge des enfants (3-4 ans, 5-6 ans, 7-9 ans). En compagnie d’une formatrice native.Jeu. ou ven. à partir de 17h en fonction de l’âge – nc - ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. - 05 62 30 11 80

De 7 à 12 ans [Théâtre]SUR LES PLANCHES A partir de jeux et d’exercices ludiques, approche des différentes techniques du jeu théâtral et construction d’une pièce qui sera jouée en fin d’année. Par la Cie Plume d’Ours.Un samedi par mois de 10h à 17h - 90 e par trim - renseignements et inscriptions - THEATRE DU CHIEN BLANC - 06 63 69 90 66

De 4 à 9 ans [Théâtre]ATELIER THÉâTREDe 4 à 6 ans – mar. à 17 hDe 7 à 9 ans – mar. à 18 hMise en scène, expression corporelle et vocale, initiation aux décors… - Trimestre soit 10 séan-ces/80 e – ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. - 05 62 30 11 80

Tous âges [Cirque]ATELIER CIRQUEActivités au sol : acrobatie, mini trampoline, portés acrobatiques, expression corporelle, danse. Activités aériennes, équilibre sur matériel. Du lun. au ven., toute la journée et en soirée – Autour de 200 e l’année - ÉCOLE DE CIRQUE - BLAGNAC – 05 61 44 79 68

Tous âges [Sport]COURS DE TAEkWONDOLe club agréé Jeunesse et Sports initie les

enfants aux arts martiaux et au taekwondo (cours enfant et ado).Mer. et sam. de 14h à 17h – TOULOUSE ÉCOLE D’ARTS MARTIAUX - TOUL. – 06 09 74 23 40 et http://teamtkd.free.fr

De 4 à 15 ans [Sport]COURS DE CAPOIERAL’association Ginga Nagô Toulouse donne des cours par classe d’âge dans les MJC de la ville (Croix-Daurade, Ancely, Patte d’oie, Croix-de-Pierre, Pont-des-Demoiselles, Montaudran, Route de Saysses, Bagatelle)Tous les jours - DIVERS LIEUX - TOUL. – 06 99 04 49 38 / 06 12 95 68 19 et www.ginganagotou-louse.com

De 7 à 13 ans [Théâtre]COURS DE THÉâTRETravail sur une pièce, apprentissage de la scène, formation d’une troupe. Mer. de 17h à 18h30 – ÉCOLE DE THEATRE FITE – TOUL. – 05 62 16 00 78

De 5 à 12 ans [arts plastiques]ATELIER DESSIN ET PEINTUREA partir d’une oeuvre qui change à chaque séance, les enfants apprennent des techni-ques de l’art plastique. Mer. de 9h15 à 12h30 et sam. de 9h30 à 12h30 – À partir de 32 e - LE GRIBOUILLARD – TOUL. – 09 54 45 18 29

De 6 à 15 ans [arts plastiques]ATELIER D’APPRENTISSAGE DE L’ARTCours hebdomadaires et stages mensuels (une fois par mois le samedi après-midi) d’initiation aux techniques de l’art plastique.À partir de 90 e - FJEPS - BLAGNAC - 05 61 71 43 81

Toute l’année :De 5 à 7 ans et 7 à 10 ans [arts plastiques]ATELIER DU MERCREDIRencontre triangulaire entre un public, des oeuvres et une artiste intervenante. Un bel espace d’expérimentation.De 15h à 17h - Rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 07

De 3 à 9 ans [Musique]INITIATION MUSICALEJeux musicaux adaptés à la maturité de cha-que enfant. Les enfants abordent la musique de l’expérimentation sensorielle (corps, voix, instrument) jusqu’au solfège.Se renseigner pour horaires et tarifs - DO RE MI FA SOLEIL – MURET - 05 61 51 50 00

Moins de 3 ans [Musique]MUSICOTHÉRAPIELa musique utilisée de façon active et ludi-que en tant que soutien thérapeutique. En accompagnement individuel ou collectif.Se renseigner pour horaires et tarifs - DO RE MI FA SOLEIL – MURET - 05 61 51 50 00

De 2 à 14 ans [animaux]À LA FERMEUne journée complète à la ferme : traite des ânesses, façonnage des savons, etc.Mer. de 15h à 18h - 13 e – Sur réservation – PAYS’ANERIE - L’ISLE JOURDAIN

Dès 4 ans [Sport]ESCALADECours d’escalade pour les petits. Grimper,

c’est apprendre à se connaître ! Se renseigner pour horaires - À partir de 85 e - SOLO ESCALADE - L’UNION – 05 34 25 01 45

Tous Publics [Pluridisciplinaire]LES SENS DU SAVOIR Icatenga est un concept unique situé aux portes de Toulouse. Un espace de 150 m2 pour faire le plein d’activités. Au menu, cours de cuisine, ateliers arts créatifs, des-sin, spectacle, cours de langues étrangères (anglais, espagnol, chinois), sport, santé... Un lieu pour échanger et partager.Se renseigner pour tarifs et horaires selon activité - ICATENGA – SAINT-JEAN – 05 34 25 32 31

De 2 à 3 ans [arts plastiques]ATELIER DE LOISIRS CRÉATIFSApprentissage de différentes disciplines adaptées aux tout-petits : peinture, collage, modelage…Jeu. à 9h30 – nc – ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. - 05 62 30 11 80

De 4 à 6 ans [Théâtre & Musique]INITIATION ARTISTIQUE Initiation artistique au théâtre et à la musique par la Cie Plume d’Ours. Découverte des instruments, apprentissage des notions de scène, construction des premiers personna-ges...75 e par trim - renseignements et inscriptions - CIE PLUME D’OURS - Quartier Médiathèque Marengo - TOUL. - 06 63 69 90 66

De 3 à 9 ans [anglais]SPEAk ENGLISHAteliers d’éveil à l’anglais avec des métho-

15h – 2,50 e/pers - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

2, 9, 16, 23/02De 5 à 10 ans [arts]LES ATELIERS DU MERCREDIUne rencontre triangulaire entre un public, des œuvres et une artiste intervenante. Conçus comme un espace d’expérimenta-tion, ces ateliers permettent une approche plastique des différents processus de créa-tion de l’art moderne et contemporain.De 15h à 17h - rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2, 9, 16, 23/02De 4 à 6 ans [découverte]JE SUIS LIVREDes ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les pro-ductions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples.De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2, 9, 16/02De 6 à 12 ans [environnement]NOS AMIES LES ABEILLES«Les mercredis de l’environnement», c’est un atelier pédagogique, un conte mais aussi la construction collective d’une ruche et sa dé-coration... Pour tout savoir sur les z’abeilles !De 14h à 16h30 – grat sur rés. - MAISON DE L’ENVIRONNEMENT – TOUL. – 05 34 31 97 00

2, 9, 16, 23/02De 5 à 12 ans [arts plastiques]ExPRESSION PLASTIQUEInitiation aux différents domaines de l’art plastique sous la houlette de Florence Tar-bouriech.De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

5/02Dès 7 ans [arts]

Janvier12, 19, 26/01De 5 à 12 ans [arts plastiques]ExPRESSION PLASTIQUEInitiation aux différents domaines de l’art plasti-que sous la houlette de Florence Tarbouriech.De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

12, 19, 26/01De 4 à 6 ans [découverte]JE SUIS LIVREDes ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les pro-ductions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples.De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

10, 17, 24, 31/01Enfants [Théâtre]L’ATELIER THÉâTRE DE LABèGEL’association A Vent-Scène propose un parcours de techniques théâtrales adapté aux enfants pour amener à une meilleure connaissance de soi.Les lun à 17h30 - SALLE DES FETES - LABEGE – 06 03 50 69 48

15/01De 7 à 10 ans [arts plastiques]AUTOPORTRAIT IMAGINAIREInitiation ludique au modelage, à partir des sculptures du musée, en compagnie de Laure Giraudeau, artiste plasticienne.14h – 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAY-MOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

15/01De 9 à 12 ans [art créatif]J’INVENTE UN DÉCORDans le cadre du ballet présenté au Théâtre du Capitole, Alice aux pays des merveilles, les enfants sont invités à prendre la place du dé-

corateur pendant un atelier haut en couleurs.Sam. à 14h - rés. oblig. - THEATRE DU CAPITOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

15/01De 6 à 12 ans [nature]DÉCOUVERTE LUDIQUE DES OISEAUx PYRÉNÉENSÀ 14h, on se penche sur le coq de Bruyère et à 16h sur les grands rapaces.Sam. à 14h et 16 h- rés. oblig. - grat. - OBSERVA-TOIRE DE LA MONTAGNE – ORLU - 05 34 44 18 18

15/01Dès 7 ans [arts]L’ATELIER DES P’TITS ARTISTESDessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques ar-tistiques. Au programme du jour, un atelier intitulé « Pour qui sont ces serpents ».De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

15/01Parents / Enfants de 0 à 6 ans [Lecture]QUELLE HISTOIRE ! Un moment de partage et de découverte ou chacun pourra intervenir dans la lecture du livre par le biais d’éléments hétéroclites. Ce temps sera suivi d’une visite ludique du musée.De 15h30 à 17h - MEDIATHEQUE DES ABAT-TOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

16/01Dès 7 ans [découverte opéra]LES FICELLES DU SPECTACLELes familles sont invitées à découvrir la scé-nographie, les éléments techniques et histo-riques de l’opéra Les Fiançailles au couvent.Dim. à 10h45 - rés. oblig. - THEATRE DU CAPI-TOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

19/01De 4 à 6 ans [visite découverte]LE JEU DES ANIMAUxLes animaux jouent à cache-cache sur les

œuvres du musée. Les enfants sauront-ils les retrouver ? Présence d’un adulte obligatoire.14h30 – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAY-MOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

19/01De 7 à 10 ans [Jeux]À QUOI JOUE-T-ON ?Le musée Saint-Raymond invite les enfants à découvrir et manipuler des jeux et jouets des enfants grecs et romains de l’Antiquité.14h30 - 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAY-MOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

26/01De 9 à 10 ans [dessin]ATELIER AVEC L’ILLUSTRATRICE JUDITH GUEYFIERAprès une visite commentée de l’exposition « Martin des colibris », Judith Gueyfier in-vitera les enfants à prolonger ce travail en explorant les thèmes présents dans le livre pour un atelier de dessin et de découverte d’une technique, le monotype, proche de la gravure.De 15h à 17h – grat – rés. oblig. – BIBLIOTHEQUE FABRE – TOUL. - 05 62 26 79 16

29/01Dès 7 ans [arts]L’ATELIER DES P’TITS ARTISTESDessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedi pour s’initier aux pratiques artisti-ques. Aujourd’hui les enfants auront le plaisir de s’attaquer à la terre avec l’atelier « His-toire de bêtes ».De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

Février2/02De 3 à 4 ans [visite découverte]A PETITS PASCette visite permet aux tout-petits (3-4 ans) de développer leur sens de l’observation. Présence d’un adulte obligatoire.

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L’ATELIER DES P’TITS ARTISTESDessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques ar-tistiques. L’atelier du jour intitulé « Famille en scène » nécessitera l’utilisation de techni-ques mixtes.De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

5/02De 4 à 6 ans [arts plastiques]AUTOPORTRAIT IMAGINAIREEn compagnie de Laure Giraudeau, artiste plasticienne, les plus jeunes découvrent la technique du modelage. Les parents peuvent assister à l’activité.14h30 – 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAY-MOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

7, 14, 21, 28/02Enfants [Théâtre]L’ATELIER THÉâTRE DE LABèGEL’association A Vent-Scène propose un parcours de techniques théâtrales adapté aux enfants pour amener à une meilleure connaissance de soi.Les lun à 17h30 - SALLE DES FETES - LABEGE – 06 03 50 69 48

9/02De 7 à 10 ans [arts plastiques]LES PETITS MOSAïSTESUn atelier ludique pour s’initier à la technique de la mosaïque antique.14h – 4, 60e - rés. oblig. – MUSEE SAINT- RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

12/02Dès 7 ans [arts]L’ATELIER DES P’TITS ARTISTESDessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedi pour s’initier aux pratiques ar-tistiques. Au menu du jour un travail sur le carnet de voyage via l’aquarelle.De 14h30 et 17h – 10 e - res. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

12/02Dès 8 ans [Chant]CHANTER EN CHœUR ET EN FAMILLEAutour de l’opéra Les Fiançailles au couvent, le théâtre du Capitole propose de partager en famille le plaisir de chanter en associant les voix des parents et des enfants. Sam. à 17h - Rés. oblig. - THEATRE DU CAPI-TOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

13/02Parents / Enfants [arts plastiques]LES ATELIERS DU DIMANCHEAdultes et enfants se retrouvent pour me-ner une expérience singulière autour des œuvres. Une heure dans le musée suivie d’une heure en atelier encadré par l’artiste-médiatrice Florence Carbonne pour se faire un regard sur la proposition artistique des Abattoirs.De 15h à 17h - Rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

16/02De 4 à 6 ans [visite découverte]LE JEU DES ANIMAUxLes animaux jouent à cache-cache sur les œuvres du musée. Les enfants sauront-ils les retrouver ? Présence d’un adulte obligatoire.10h30 – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT- RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

19/02Dès 7 ans [arts]L’ATELIER DES P’TITS ARTISTESDessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques artis-tiques. L’atelier du jour s’intitule « Tarot des

monstres » .De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

19/02Parents / Enfants de 0 à 6 ans [Lecture]QUELLE HISTOIRE ! Un moment de partage et de découverte ou chacun pourra intervenir dans la lecture du livre par le biais d’éléments hétéroclites. Ce temps sera suivi d’une visite ludique du musée.De 15h30 à 17h - MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

23/02De 3 à 4 ans [visite découverte]A PETITS PASCette visite permet aux tout-petits (3-4 ans) de développer leur sens de l’observation. Présence d’un adulte obligatoire.10h30 – 2,50 e/pers - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

23/02De 7 à 10 ans [découverte musée]PASSE TON DIPLôME D’ARCHÉOLOGUESix épreuves sont à réaliser pour approcher ce passionnant métier tout en découvrant de manière ludique le musée.14h – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT- RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

28/02 et 1/03De 7 à 10 ans [Stage]AMUSONS NOUS AU MUSÉECe stage de deux jours propose les activités suivantes : Le jeu des animaux, Sur les pas d’Hercule, Je m’habille comme un Romain, Le prisonnier des Dieux et Les petits mosaïstes.De 10h30 à 12h et de 14h à 16h – 18,40 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

28/02 au 2/03Dès 8 ans [Sport]STAGE D’ESCALADE EN SALLEDurant trois après-midi successives, ce stage tous niveaux permet d’essayer l’es-calade en continu tout en l’abordant de manière ludique et sécurisée. Stage pour les moins de 8 ans aux même dates de 10h30 à 12h (30 e).De 14h à 17h – 54 e - SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45

28/02 au 4/03De 9 à 13 ans [audiovisuel]TV NEWSTout en permettant aux enfants de s’appro-prier les outils de la production télévisuelle, ce stage sera aussi pour eux l’occasion de réinventer le genre du journal télévisé et de réaliser leurs propres émissions. Au menu, lecture d’images, conceptions de magazines, trucages, création de jingles, tournage et montage vidéo…De 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h – 50 e - CENTRE CULTUREL BELLEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

28/02 au 4/03Collégiens [Langue étrangère]Stage intensif d’allemandLes différents types d’exercices et de sup-ports utilisés permettent de renforcer les capacités et de combler les lacunes en renforçant la motivation de l’apprentissage. Dernier délai pour inscriptions et test : une semaine avant début des cours.De 9h à 12h15 – 198 e - GOETHE INSTITUT – TOUL. - 05 61 23 28 27

28/02 au 4/03De 5 à 12 ans [arts plastiques]LE MOYEN- âGEPendant les vacances, ce stage, qui prend

appui sur l’exposition du moment, invite les enfants à découvrir les œuvres et à s’ex-primer en expérimentant des techniques variées. Le thème de cette session est le le Moyen- Âge.De 10h à 12h (5/7 ans) et de 14h à 17h (8/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

28/02 au 4/03De 8 à 12 ans [arts plastiques]CONSTRUCTION PLASTIQUELe service Action Culturelle de Blagnac pro-pose aux enfants de participer à l’élaboration collective d’un film d’animation. Lors de ce stage, ils pourront façonner et modeler des décors et personnages.De 9h à 12h et de 14h à 17h – grat – SERVICE ACTION CULTURELLE – BLAGNAC – 05 61 71 75 38

28/02 au 11/03Tout public [Création]FABRICATION DE JEUxEn écho à l’exposition « Illusions, ça trompe énormément », la ludothèque propose pen-dant les vacances de février des ateliers de fabrication de jeux d’optique.Grat – LUDOTHEQUE – BLAGNAC – 05 61 71 75 30

Mars1er et 2/036 à 8 ans [arts]AVENTURIERS DE L’ARTÀ partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ».Mar. de 10h à 12h et de 14h à 16h30 et mer. de 10h à 12h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

1er au 3/03De 10 à 18 ans [Théâtre]INITIATION AU THÉâTRELe théâtre Jules Julien propose une nouvelle session de formation aux techniques du théâtre contemporain qui sera conclue par une représentation publique le jeudi à 19h.De 10h à 17h – 50 e - Théâtre Jules Julien – TOUL. - 05 61 25 79 92

2 et 3/039 à 11 ans [arts]AVENTURIERS DE L’ARTA partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ».Mer. de 14h à 16h30 et jeu de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

2 au 4/03De 5 à 10 ans [art]LES ATELIERS VACANCESCes ateliers-stages pensés sur trois après-midi consécutives proposent aux enfants une démarche contemporaine liée à l’actua-lité des Abattoirs. Avec une artiste média-trice, ils élaborent un travail créatif depuis la conception jusqu’à la réalisation.De 15h à 17h - rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2 et 9/03De 4 à 6 ans [découverte]JE SUIS LIVREDes ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les pro-

ductions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples.De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2 et 9/03De 5 à 12 ans [arts plastiques]ExPRESSION PLASTIQUEInitiation aux différents domaines de l’art plastique sous la houlette de Florence Tar-bouriech.De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

7 et 8/03De 7 à 10 ans [arts plastiques]PORTRAIT ET COULEURSLes enfants sont invités à réaliser un portrait en bas-relief d’après les oeuvres du musée. Il sera peint en employant des pigments et du lait. Ce stage est animé par Soraya Hen-riques.Lun. de 14h à 17h, mar. de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h – 25 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

7 au 9/03+ et - de 8 ans [Sport]STAGE D’ESCALADE EN SALLEDurant trois après-midi successives ce stage tous niveaux permet d’essayer l’escalade en continu tout en l’abordant de manière ludi-que et sécurisée. De 10h30 à 12h (pour les moins de 8 ans) – 30 e - SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45De 14h à 17h (pour les plus de 8 ans) – 54 e - SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45

7 au 11/03De 6 à 12 ans [arts plastiques]JEUx DE FILS ET DE COULEURSPour approcher la matière textile, les enfants sont invités à réaliser diverses expérimen-tations comme des colorations de tissus à l’encre ou à la peinture ou l’utilisation de fils de couture pour colorer des surfaces papier.De 14h à 17h – 30 e - CENTRE CULTUREL BEL-LEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

7 au 11/03De 4 à 6 ans [arts plastiques]MES HABITS EN COULEURCette semaine les enfants vont se fabriquer une nouvelle garde-robe pour le moins inso-lite, poétique, imaginaire et surtout haute en couleurs. Ils imaginent et réalisent leur ves-tiaire idéal en utilisant le dessin, les crayons de couleur, la peinture et le collage.De 10h à 12h – 25 e - CENTRE CULTUREL BEL-LEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

8 et 9/036 à 8 ans [arts]AVENTURIERS DE L’ARTÀ partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ».Mar. de 10h à 12h et de 14h à 16h30 et mer. de 10h à 12h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

9 et 10/039 à 11 ans [arts]AVENTURIERS DE L’ARTÀ partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ».Mer. de 14h à 16h30 et jeu de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

45STAGES & ATELIERS \ JEUNE PUBLIC

Page 46: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

Quand on lui demande à quand remonte son goût pour le militantisme, Xavier Renou répond qu’il est engagé politiquement depuis ses douze ans et demi. Un inté-rêt précoce qui le place inévitablement sur le chemin

de la contestation. Originaire de Caen, il s’inscrit à Sciences-Po Paris et profite de ses années d’études pour se frotter aux luttes syndicales, le plus souvent aux côtés de, plutôt qu’au sein des organisations militantes – à l’exception du groupe antifasciste et libertaire Scalp-REFLEX, dont il est membre. En 1998, peu porté sur la chose militaire, il part en coopération en Afrique du Sud, où il occupe un poste d’enseignant-chercheur pendant deux ans. La politique et notamment le mouvement altermondialiste restent au cœur de ses préoccupations et, de retour en France, il participe à l’édition de jeux de société engagés comme « Atomic Business » sur le thème de la prolifération nucléaire ou « Des thunes et des ur-nes », où les joueurs doivent utiliser tous les moyens mis à leur dis-position (« démagogie, magouilles, promesses en l’air et coups de poignards dans le dos ») pour devenir président de la République.

Après un passage dans l’humanitaire en Algérie où il gère un projet d’aide aux enfants victimes du tremblement de terre de 2003, Xa-vier Renou devient chargé de campagne chez Greenpeace France qui vient alors de remettre en place sa campagne historique contre la relance de l’arme nucléaire. Dix-huit mois plus tard, Greenpeace met un terme à la campagne. Lui, décide de poursuivre la lutte. Epaulé par un groupe de militants, il organise une première action, de manière informelle, contre le premier tir d’essai du missile fran-çais M51. « Cette action échoue puisqu’on ne retarde le tir que de vingt minutes. C’est là que l’on prend conscience de la nécessité de se former à l’action et que l’on décide d’organiser le premier stage des Désobéissants en décembre 2006. » Dans les stages de désobéissance, qui s’adressent aussi bien aux militants expérimentés qu’aux débutants, on apprend à pré-parer une action et à interpeller les médias, on découvre des techniques de blocage et de résistance et on révise ses droits en cas d’interpellation par la police. « La désobéissance civile, ce n’est pas quelque chose de nouveau mais on a oublié les victoires et les outils. Il faut revenir à des formes de lutte qui étaient cel-les du mouvement ouvrier avant la bureaucratisation des syndi-

cats ». Première différence avec le militantisme à l’ancienne, chez les Désobéissants, on trouve des gens venus de tous horizons, « des gens qui luttent pour des causes différentes mais qui ont en commun des valeurs et des adversaires ». Un activisme nouvelle génération donc, multicarte et ouvert à tous – « les gens qui par-ticipent à nos actions peuvent être membres de partis politiques, d’ONG, d’associations. On ne leur demande pas d’où ils viennent ni pour qui ils votent ». Pas plus qu’on n’exige d’eux qu’ils en-dossent le rôle du moine-soldat qui sacrifie toute vie privée. « Il y a beaucoup de gens qui veulent respecter un équilibre entre leur engagement et leur vie personnelle et qui ont peur de rentrer dans une organisation qui va réclamer beaucoup de leur part. Nous, nous relayons des appels à l’action et les gens peuvent décider de mettre un pied dans l’engagement en participant de manière ponctuelle. C’est une porte d’entrée vers le militantisme. »

Une porte d’entrée d’autant plus séduisante que, loin d’être ta-bou, le plaisir d’être et d’agir ensemble fait partie intégrante de la démarche des Désobéissants – « si on n’est pas heureux quand on milite, on s’essouffle très vite ». D’où une créativité exacerbée et une préférence pour les actions décalées – et parfois tordantes – qui, en donnant une saveur particulière au message, permettent non seulement de désamorcer la violence mais aussi de recruter de nouveaux militants. Les stages s’exportent d’ailleurs en Belgi-que, en Italie, au Québec, au Liban et en Palestine. « On s’enrichit des luttes des autres, on va mener des actions à l’étranger et des étrangers viennent ici lutter avec nous. Il y a une dynamique qui s’amplifie très clairement. »

Une bonne nouvelle pour cet activiste venu au militantisme parce qu’il était, dit-il, trop heureux. « J’ai eu une enfance formidable et je n’ai jamais manqué de rien. Mais j’ai eu très tôt la conscience que c’était à la fois du pur hasard et une injustice profonde que certains, comme moi, bénéficient de tout cela alors que d’autres n’y avaient pas droit. Dans une société qui a pourtant les moyens de donner à tout le monde les mêmes chances. Je ne peux pas être heureux dans une société où tant de gens sont malheu-reux. Militer rend mon bonheur acceptable. »\ Cécile Maury \

Le bonheur manifeste

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46 plan rapproché

Entre deux stages de formation à l’action directe non-violente, Xavier Renou, le chef de file des Désobéissants, revient sur son parcours de militant et sur la nécessité de renouer avec un activisme à la fois radical et ludique.

Petit manuel de désobéissance civile, de Xavier Renou, éd. Syllepse (2009)

La collection désobéir : un retour his-torique sur les actions de résistance menées dans les 30 dernières années et des pistes d’actions à mener de manière individuelle ou collective.

Désobéir à la pub ; Désobéir par le rire ; Désobéir pour le service public ; Désobéir pour le logement ; Désobéir au nucléaire ; Désobéir dans l’entreprise ; Désobéir avec les sans-papiers - éd. le Passager Clandestin (2009-2010)

Plus d’info et dates des stages à venir sur le site des Désobéissants : www.desobeir.net

Page 47: Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

www.cuisines-teisseire.fr

RN 20 - à cô té de DégR iff électROméNAgeR1, route de lézat - 31860 Pins-Justaret - 05 62 14 11 60

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