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S S o o m m m m a a i i r r e e Le journal Bimestriel de l'IDEN de Kédougou numéro 1 OctobreNovembre 2012 300 FCFA Directeur de publication: Inspecteur Sory Danfakha Rédacteur en chef Inspecteur Amédy Dieng Comité de rédaction: Inspecteur Cheikh Ndiaye Inspecteur Mamoudou Oumar Guèye ... Mise en page Adama Diaby Pédagogie : Les langues nationales à l’école : problématique et enjeux page 5 Le Règlement intérieur de l’école: Implication et centralité de l’élève page 6 Editorial : Le ministère de l’Education Nationale du Sé- négal conscient de l’ importance de la com- munication pour la bonne marche du système éducatif en fait un pilier central sur lequel s’ap- puie tout le pilotage aux différents niveaux du secteur. C’est donc tout à fait logique que l’ Inspection Départementale de l’Education Nationale de Kédougou, fidèle à cette orientation et en co- hérence avec les politiques fixées s’est décidée de créer un bimestriel d’informations intitulé « Kédougou Infos Education ».C’est un journal destiné à partager les informations et les expé- riences éducatives saillantes de l’Inspection dé- partementale de l’Education de Kédougou. Quelle est la finalité poursuivie par KIE ? Suite page 2 Ecole et milieu: Les résultats au CFEE (2012) : une ana- lyse technique des forces et des faiblesses page 7 Hommage: Enseignants, El Hadj Aliou Sylla est parti mais il continue de vous parler page 9 Ecole à la une : Focus sur l’école Bakary Dansokho la plus vieille école de Kédougou page 3 Partenariat: Les partenaires se font désirer dans le secteur de l'Education page 10 Coin du rire et/ou du poète: L’Avenir des parents La leçon de dictée Poser trop de questions ennuie page 14 Préparation de la rentrée scolaire : un guide pour réussir l’entrée en matière page 2 Opinion: Un danger permanent pour les élèves de l'école élémentaire de Bandafassi page 9 KEDOUGOU INFOS EDUCATION secteur non formel: alphabétiser pour l' éveil des consciences page12 Enseignement Moyen:focus sur les réalisa- tions du projet Usaid/EDB page 13 chronique les grossesses précoces,obstacle à la qualité page 13

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SSoommmmaaiirreeLe journal Bimestriel de l'IDEN de Kédougounuméro 1­ Octobre­Novembre 2012 ­ 300 FCFA

DDiirreecctteeuurr ddee ppuubblliiccaattiioonn::Inspecteur Sory DanfakhaRRééddaacctteeuurr eenn cchheeffInspecteur Amédy DiengCCoommiittéé ddee rrééddaaccttiioonn::Inspecteur Cheikh NdiayeInspecteur Mamoudou OumarGuèye...MMiissee eenn ppaaggeeAdama Diaby

PPééddaaggooggiiee :Les langues nationales à l’école :problématique et enjeux ppaaggee 55Le Règlement intérieur de l’école:Implication et centralité de l’élèveppaaggee 66

EEddiittoorriiaall:

Le ministère de l’Education Nationale du Sé-négal conscient de l’ importance de la com-munication pour la bonne marche du systèmeéducatif en fait un pilier central sur lequel s’ap-puie tout le pilotage aux différents niveaux dusecteur.C’est donc tout à fait logique que l’ InspectionDépartementale de l’Education Nationale deKédougou, fidèle à cette orientation et en co-hérence avec les politiques fixées s’est décidéede créer un bimestriel d’informations intitulé «KKééddoouuggoouu IInnffooss EEdduuccaattiioonn ».C’est un journaldestiné à partager les informations et les expé-riences éducatives saillantes de l’Inspection dé-partementale de l’Education de Kédougou.Quelle est la finalité poursuivie par KIE ?SSuuiittee ppaaggee 22

EEccoollee eett mmiilliieeuu::Les résultats au CFEE (2012) : une ana-lyse technique des forces et des faiblessesppaaggee 77

HHoommmmaaggee::Enseignants, El Hadj AliouSylla est parti mais ilcontinue de vous parlerppaaggee 99

EEccoollee àà llaa uunnee :Focus sur l’école BakaryDansokho la plus vieille écolede Kédougou ppaaggee 33

PPaarrtteennaarriiaatt::Les partenaires se font désirerdans le secteur de l'Educationppaaggee 1100

CCooiinn dduu rriirree eett//oouu dduu ppooèèttee::L’Avenir des parentsLa leçon de dictéePoser trop de questions ennuieppaaggee 1144

Préparation de la rentrée scolaire : unguide pour réussir l’entrée en matièreppaaggee 22

OOppiinniioonn::

Un danger permanent pour les élèvesde l'école élémentaire de Bandafassiippaaggee 99

KEDOUGOUINFOS

EDUCATION

sseecctteeuurr nnoonn ffoorrmmeell::alphabétiser pour l' éveil des consciences ppaaggee1122

Enseignement Moyen:focus sur les réalisa-tions du projet Usaid/EDB page 13chronique les grossesses précoces,obstacleà la qualité page 13

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PPrrééppaarraattiioonn ddee llaa rreennttrrééee ssccoollaaiirree :: uunngguuiiddee ppoouurr rrééuussssiirr ll’’eennttrrééee eenn mmaattiièèrreeLe gouvernement du Sénégal, attachéaux idéaux d’équité, de démocratie et derespect des droits humains, valeurs surlesquelles est assise la République, avoulu faire de l’Education une réalitépour tout citoyen.Ce faisant, les poli-tiques qu’il a déclinées sont en cohérenceavec les différentes conventions et re-commandations souscrites au plan inter-national.C’est donc dans cette dynamique que leDirecteur de l’Enseignement Elémen-taire, par correspondance n°895/MEN/SG/DEE/Dir du 19 Sep-tembre 2012, adressée aux Inspecteurs

d’Académie, Inspecteurs Départemen-taux de l’Education Nationale, a instruitles différents acteurs à prendre les dispo-sitions utiles pour la réussite de la rent-rée. En effet, la rentrée des classesconstitue un moment clé de l’agendascolaire et sa réussite nécessite l’inter-vention efficace de toute la communau-té. C’est cela que le Directeur del’Enseignement Elémentaire traduit ences termes : « Afin de réussir les condi-tions d’ une bonne rentrée scolaire, il estimportant que chaque acteur concernépuisse cerner de façon précise les tâchesqui lui incombent pour les accomplircorrectement et à temps… »Cette recommandation n’aura pas d’effi-

cacité si chaque acteur n’ a pas une claireconscience des missions qui sont atten-dues de lui.Voilà tout ce qui explique lapertinence du guide de la rentrée. Pourne pas dénaturer ou travestir l’esprit del’autorité nous préférons reproduire leguide dans son intégralité sans en modi-fier les éléments de contenu.Nous atten-dons donc de toute la communautééducative une bonne appropriation de ceguide qui pourra faire l’objet d’une largediffusion dans les CODEC, Cellulesd’Animation Pédagogique et Culturelle,équipes pédagogiques et rencontres avecles parents d’élèves ou partenaires.AAmmeeddyy DDiieenngg ,,iinnssppeecctteeuurrddee ll’’EEdduuccaattiioonn NNaattiioonnaallee

Quels sont les acteurs ciblés ? Quels sontles contenus de KIE ?Relativement aux finalités il faut rappelerque la communication joue un rôle de lu-brifiant au sein des organisations. Ellepermet de rapprocher les différents ac-teurs et de créer entre eux une synergiesans laquelle aucune performance du-rable n’est possible.La création de KIEn’est pas étrangère à ce dessein.En plusde cela ,c’est un espace d’échangespermettant de vulgariser et de partagerles meilleures pratiques en matièred’Education sans compter la promotionde l’excellence et les ponts qu’il jetteentre l’école et la communauté.Les acteurs ,ce sont les acteurs institu-tionnels(IDEN,CDEPSCOFI,CL,CO-DEC, CODEPE …),les gestionnaires dusystème(Directeurs, Principaux…) maisaussi les praticiens de classe, la commu-nauté, les partenaires…Bref c’est unjournal qui offre aux différents acteurs lapossibilité de partager leurs expérienceset savoir-faire susceptibles de contribuer àl’ amélioration des performances sco-laires.L’Inspecteur Départemental del’Education Nationale de Kédougou enappelle à l’engagement de tous à œuvrer

pour l’ atteinte de cet objectif ô combiennoble. Du point de vue de son contenuou de sa structuration, KIE comprend sixrubriques.Il s’agit d’abord d’ « EEccoollee àà llaauunnee ». Cette partie du journal permet demettre le focus sur une école. Ce qui estune opportunité pour visualiser les per-formances mais surtout pour faire unplaidoyer afin d’apporter des solutionsaux problèmes rencontrés.La rubrique « PPééddaaggooggiiee » qui suit consti-tue un cadre de renforcement de capaci-tés des maîtres. C’est le coin réservé auxspécialistes de certainesquestions(Inspecteurs, CODEC, Direc-teurs) pour approfondir la réflexion surun aspect de la formation continuée.Elleoffre des axes pertinents servant de guideà la formation et à l’ autoformation desenseignants.Dans « EEccoollee eett mmiilliieeuu » ,le journal opèreune ouverture de l’école au milieu enmettant en relief les interventions fon-damentales de la communauté dans lesecteur de l’ Education.On peut parexemple y aborder des questions relativesaux APE ,CLEF ,OSC ,CGB etc...La rubrique « PPaarrtteennaarriiaatt » est un prolon-gement de l’ouverture de l’ école vers l’extérieur. Ici s’offre l’ occasion de nouer

,diversifier, pérenniser le partenariat au-tour de l’école. Qu’ils soient du secteurprivé, de la société civile ou des parte-naires techniques ,les différents interve-nants peuvent décliner leurs programmes, objectifs et stratégies d’intervention encohérence avec les priorités éducativesexprimées par l’IDEN.Ensuite vient la rubrique «PPooiinntt ddee vvuuee ».Sur une question déterminée liée à l’ac-tualité, les acteurs peuvent donner leurpoint de vue, leur opinion.Enfin il y a le « CCooiinn dduu rriirree eett//oouu dduuppooèèttee ».Naturellement ,on comprend lavisée didactique de cette rubrique.Sortir par la gaieté de cœur, s’éclater uti-lement mais aussi promouvoir de poten-tiels artistes(élèves, maîtres …)parminous, sont entre autres, des objectifspoursuivis à ce niveau.En définitive, l’Inspecteur Départementalde l’Education de Kédougou espère quece journal sera un cadre de promotion dela concertation de rapprochement desacteurs et surtout de partage desmeilleurs standards en matière d’ Educa-tion.LL’’IInnssppeecctteeuurr DDééppaarrtteemmeennttaall ddeell’’EEdduuccaattiioonn ddee KKééddoouuggoouu ,,SSoorryy DDaannffaakkhhaa

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EEccoollee àà llaa uunnee ::FFooccuuss ssuurr ll’’ééccoollee BBaakkaarryy DDaannssookkhhoo llaapplluuss vviieeiillllee ééccoollee ddee KKééddoouuggoouu..DDeeppuuiiss 11990044 pplluussiieeuurrss ggéénnéérraattiioonnss dd’’ééllèèvveesseett dd’’eennsseeiiggnnaannttss ssoonntt ppaassssééeess ddaannss cceetttteeééccoollee qquuii ffaaiitt aauujjoouurrdd’’hhuuii llaa ffiieerrttéé ddeeKKééddoouuggoouu mmaaiiss lleess ddiiffffiiccuullttééss nneemmaannqquueenntt ppaass..L’ école Bakary Dansokho est la pre-mière école de la région de Kédou-gou.Elle a été créée en 1904 .

Cette année a coïncidé avec la transfor-mation de Kédougou en chef-lieu decercle .Son premier maitre fut M BakaryDiabé Ndiaye.

L’école était située sur l’ emplacementactuel du marché central de Kédougoudans sa partie nord- ouest et partageaitle lieu à l’ époque avec la poste et ledispensaire. Il n’ y avait pas de construc-tion, une grande case foulah servait desalle de classe. Comme les populationsétaient hostiles à l’ école, l’ effectif étaitfaible et on obligeait les parents à ame-ner leurs enfants à l’ école.L’ école aconnu une extension grâce à l’ arrivéedes fonctionnaires et aussi l’ extensiondu chef-lieu de cercle. C'est ce qui aentrainé une augmentation de la popu-lation.A partir de 1946 le cycle est devenucomplet (6 classes) et l’école a été dé-nommée « école régionale » avec unSaint-Louisien du nom d’El hadj Ma-moudou Diallo comme Directeur donton disait qu’il était le premier instituteuren Guinée .Les élèves qui arrivaient auCE2 passaient un examen et on en-voyait les meilleurs à Tambacounda .Mady Cissokho ,ancien ministre d’Etat ,

Mamba Guirassy ,ancien président duconseil économique et social, El hadjBocar Sidibé, ancien maire de Kédou-gou et Mady Cissokho n°2, anciendocteur vétérinaire faisaient parti deceux-là. A partir de 1946 ,elle recevaitles élèves de Saraya qui ne verra sa pre-mière école qu’ en 1908.

En 1947 ,l’ école a présenté ses premierscandidats au CEPE (Certificat d’EtudesPrimaires Elémentaires) avec M MassalGuèye,instituteur natif de Pout(Thiès).Les plus grands élèves admis ont aussi-tôt été recrutés comme moniteurs .Il s’agissait de M Dembo Danfakha,Toumani Cissokho, Mady Dabo, SaïbaCissokho, Idrissa Diallo.En 1948 ,3élèves ont été envoyés au lycée Faid-3

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herbe de Saint-Louis ( Fily Sadia-khou,Moro Cissokho et MamadianDiallo) qui ont été commis au ministèredes affaires étrangères .En 1956 l’ écolea commencé à déménager pour occuperles lieux actuels avec la construction de2 salles qui ont abrité le CP1 et le CP2.Le transfert ne sera complet qu’ à par-tir de 1962 .Son directeur de l’époque, M Moha-med Maalo était déchargé et desmaîtres lui ont été envoyés sans forma-tion.Plusieurs directeurs se sont succédésdont M El hadj Dièye, Hamidou Kane,Mamba Guirassy ,Adama Bodian ,FilySadiakhou.Après la nomination de FilySadiakhou comme sous-préfet de Missi-rah en octobre 1983 ,Moro Cissokholui succéda comme directeur.C’est sousMoro Cissokho que le décret N° 84 -10-58 du 18 septembre 1984 que l’écoleinitialement appelée école régionale de-viendra école Bakary Dansokho aveccomme parrain vieux Dansokho.Ledoyen Moro va à la retraite endécembre 1994. De cette date jusqu’ enoctobre 1995 l’ intérim sera assuré parKallé Moctar Diallo. actuellement sur-veillant au lycée Maciré Bâ . A partir de1994, M Amadou Diallo deviendra ledirecteur titulaire .L’ école Bakary Dansokho est une pépi-nière de cadres.De nombreux élèves qui sont passésdans cette école sont aujourd’hui deve-nus des cadres. Parmi ceux-ci nous pou-vons citer M Fily Sadiakhou, MadyCissokho,ancien ministre de l'inté-rieur,Mamba Guirassy,ancien présidentdu conseil économique et social ,Siri-condy Diallo,inspecteur général d'Etatau conseil constitutionnel,la plus hautejuridiction de l’Etat,inspecteur SoryDanfakha, actuel inspecteur départe-mental de l'Education de Kédougou …MM AAmmaaddoouu DDiiaalllloo,,llee ddiirreecctteeuurr dd''ééccoolleessee pprroonnoonnccee ssuurr ll''oorrggaanniissaattiioonn dduu ttrraavvaaiilleett lleess rreellaattiioonnss hhuummaaiinneess àà BBaakkaarryy DDaan-n-ssookkhhoo::"Le directeur anime le travail des enseignantsassisté par l’ enseignant le plus gradé . Il effec­tue la visite des classes et assure l’ encadre­ment des jeunes maitres candidats ou non.

L’école organise des essais pour mettre lesélèves dans le bain .Sur le plan social ,c’estune école solidaire qui partage les joies et lespeines des populations. En cas de maladie oude décès d’un camarade, on initie les élèves àla solidarité .On s’est toujours manifesté àl’union ensemble pour montrer le droit che­min aux enfants .Nous sommes en bon termeavec l’ APE qui ne ménage aucun effort pournous venir en aide .Relations avec les maitres,ils sont charmants engagés .J’ ai eu la chanced’avoir un groupe qui écoute. Les bagarres etles injures n’ont pas de place à l’ école .On ytrouve toujours des solutions. Pour dispenserune éducation il faut une bonne dose de cela.Je salue l’ engagement des uns et des autres.Surtout l’ engagement concret de feu BoubaDiallo qui nous a soutenu sans contrepartienon sans oublier Demba Diallo ,le déléguéde quartier Amath Sène ,Koly Cissokho etAdja Aïssatou Aya Ndiaye…Il ne faut pas que je parte avec le peu que j’ aifait avec vous".RRééssuullttaattss ssccoollaaiirreess ddeess cciinnqq ddeerrnniièèrreessaannnnééeess:

Dans ce lot figurent des élèves qui ontvraiment fait la fierté de l'école BakaryDansokho mais aussi de toute la région.Parmi ceux là ,on peut citer fily Cisso-kho qui, en 2009 a été élue reine auFestival au Royaume des En-fants(FARE).La même année DembaSeyni Diallo et Ibrahima Diallo ont re-présenté la région de Kédougou à Saint-Louis au concours des dix mots de lafrancophonie.Et en 2010, Moussa Sall a aussi re-présenté la région au concours de la dic-tée PGL(Paul Gérin Lajoie).Ce processus de promotion de l'excel-lence se poursuit à l'école notammentavec l'ouverture d'une salle équipée en20 ordinateurs pour former élèves etéquipe pédagogique dans les TIC (Tech-

nologies de l'Information et de la Com-munication. Dans les prochainsjours,cette salle informatique serafonctionnelle.

EEvvoolluuttiioonn ddeess eeffffeeccttiiffss ddeess cciinnqq ddeerrnniièèrreessaannnnééeess

DDiiffffiiccuullttééss :Les cotisations annuelles des élévesn'arrivent pas à règler tous les problèmesde l'école . Le paiement des factures d'-électricité reste une équation à résoudre.Et depuis 2012 ,le gardien n' a bénéficiéd'aucun traitement salarial.L'école ne dispose que d'un seul bloc delatrines pour ses 503 élèves. Ce qui posed’énormes difficultés pour le bon fonc-tionnement de l’école.

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PPééddaaggooggiiee:LLeess llaanngguueess nnaattiioonnaalleess àà ll’’ééccoollee :: pprroobblléémma-a-ttiiqquuee eett eennjjeeuuxx..L’introduction des langues nationalesdans les programmes scolaires susciteencore de nombreuses polémiques.Pourtant des progrès notoires ont étéenregistrés dans ce domaine. Ainsibeaucoup de pays africains ont entamédes réflexions sur la place des languesnationales dans leurs programmes d’en-seignement. En effet, les résultats issusdes recherches menées dans la didac-tique des langues et dans la psychopé-dagogie montrent le rôle irremplaçablede la langue maternelle pour assurer lacontinuité du développement psycho-moteur, affectif et cognitif de l’enfant.Aussi la problématique de l’introduc-tion des langues nationales dans les pro-grammes scolaires ne se pose t- elle plusen termes de sa pertinence ou non, maisdans l’efficacité de l’approche choisiepour mener cette réforme des pro-grammes.Certains pays, passent par l’al-phabétisation des adultes avantd’appliquer les acquis dans l’enseigne-ment élémentaire en langue nationale.Mais attention, les résultats des re-cherches en andragogie (pédagogie ap-pliquée aux adultes) ne sont pastransférables au domaine de la pédago-gie. Il y a en effet la spécificité de l’en-fant qui fait objection.D’autres paysconfient la réforme des programmes àl’université. Cependant, les objectifs duchercheur ne coïncident pas toujoursavec les préoccupations du pédagogue.Ildevient donc nécessaire, de prendrel’introduction des langues nationales àl’école comme un problème global quisurpasse les querelles de spécialistes.Latroisième voie revient donc, à confieraux instituts d’éducation et aux péda-gogues la coordination de tous les tra-vaux de mise en œuvre pédagogique.C’est en effet, sur l’enseignant que re-pose le succès ou l’insuccès de toute ré-novation.II..LLeess ggrraannddeess oorriieennttaattiioonnss::L’UNESCO a contribué à placer le dé-bat sur l’introduction des langues natio-nales à l’école en Afrique à un niveauinternational.Déjà en 1947, une première réunion «

des experts chargés d’étudier les prob-lèmes linguistiques relatifs à l’éducationde base » s’est penchée sur la question.(Doit-on pour faire acquérir aux élèvesles idées essentielles de la civilisationmoderne, se servir de leur langue mater-nelle ou d’une langue auxiliaire ?)Ensuite, le réseau LINGAPAX del’UNESCO a posé comme nécessitél’enseignement des langues nationales àl’école pour améliorer les performancesdes élèves et promouvoir la solidaritéentre les communautés. Dans les années90 la banque mondiale, a fait de l’intro-duction des langues africaines dans l’en-seignement, avec l’adaptation desenseignements aux problèmes de déve-loppement économique et social del’Afrique une condition du développe-ment des systèmes éducatifs africains.La Francophonie ne considère plus leslangues nationales comme un obstacle àl’expansion du français en Afrique maisplutôt « des langues partenaires » face àl’hégémonie de l’anglais.La CONFEMEN pose cette introduc-tion des langues nationales comme unedes conditions d’amélioration de laqualité des apprentissages.Enfin le Séné-gal qui a pour objectif de faire deslangues nationales, des langues deculture et, par la même occasion, dedonner plus de moyens et d’efficacité àl’éducation, à la modernité et aux effortsde développement, exige que ceslangues soient écrites, introduites dans lesystème éducatif et utilisées dans la vieofficielle et publique.IIII..LLaanngguuee nnaattiioonnaallee eett ddéévveellooppppeemmeenntt ::L’exigence du développement durablepour les pays africains est devenue, au-jourd’hui, le nouveau paradigme. Celapasse par la satisfaction effective dudroit à l’éducation, le développementdes ressources humaines, l’émergence etle renforcement de la démocratie.L’école devient ainsi, dans ce contexte,le centre d’incubation d’idées pour satis-faire les besoins socio-économiques descommunautés bénéficiaires. Pour sefaire, l’Afrique n’a pas d’autre choixque celui de l’introduction des languesnationales à l’école, pour donner àl’élève l’occasion de trouver sa placedans son environnement, pour contri-

buer à son évolution.En effet, des études ont montré que ledéveloppement psychologique de l’en-fant s’effectue en alliant langue mater-nelle et langue d’enseignement.Sous cerapport, les langues nationales doiventavoir un statut pédagogique plénier.IIIIII..LLeess ffoorrcceess ::Les conclusions auxquelles les spécia-listes (psychologues linguistes péda-gogues etc.…) ont abouties prouventque tout enfant d’âge scolaire devrait,dans les premières années au moins, re-cevoir l’enseignement dans sa languematernelle. Il est nécessaire d’accompa-gner le besoin d’apprendre qui est innéchez l’enfant en lui fournissant les outilslangagiers capables d’exprimer en touteauthenticité son besoin fondamental deconnaissance et de créativité.Il ne s’agit pas, loin s’en faut, d’évincerle français. Mais, comme le suggèrel’UNESCO, d’instaurer un bilinguismeou le trilinguisme scolaire en respectantles principes suivants :Promouvoir l’ensei­gnement de la langue maternelle afind’améliorer la qualité de l’éducation­favoriserl’éducation bilingue, multilingue à tous lesniveaux de l’éducation en tant que moyend’instaurer et de respecter dans les sociétés ladiversité linguistique­contribuer et encourager,à travers les langues, l’éducation intercultu­relle.IIVV..LLeess ffaaiibblleesssseess ::Les obstacles qui semblent se posersont: l’insuffisance des moyens-lesobstacles politiques et la réticence desélites intellectuelles.Il importe de les surmonter avec des ar-guments techniques.VV..PPrrooppoossiittiioonnss dd’’aamméélliioorraattiioonn ::En 1917, déjà,Jean Dard notait «Il est detoute nécessité de commencer l’instruction desafricains par les langues maternelles » Vingtans plus tard dans une conférence à lachambre de commerce de Dakar, leprésident de la république Léopold Sé-dar Senghor avait préconisé l’introduc-tion des langues nationales.L’enjeu estdonc de taille car une langue n’estjamais neutre, elle véhicule une culture,une civilisation, une idéologie. L’écoledoit fonder son action sur la culturenationale totalement désaliénée. Pour sefaire une solide décision politique est5

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nécessaire. En effet, le pouvoir doit per-cevoir la multiplicité des langues commeune richesse et non comme un problèmeà gérer.Les populations doivent soutenirles efforts de promotion des langues na-tionales à l’école. Les élites intellec-tuelles doivent éviter de retirer leurs

enfants des classes expérimentales enlangue. L’Etat doit veiller au respect dela législation en matière d’écriture deslangues nationales.Il est égalementimportant d’employer les langues natio-nales dans la vie officielle.Il faut soutenirla politique d’édition et de production

d’ouvrages en langues nationales.CChheeiikkhh NNddiiaayyee ,,iinnssppeecctteeuurr ddee ll''EEdduucca-a-ttiioonn NNaattiioonnaallee

LLee RRèègglleemmeenntt iinnttéérriieeuurr ddee ll’’ééccoollee::IImmpplliiccaattiioonn eett cceennttrraalliittéé ddee ll’’ééllèèvveeL’école constitue une communautéplurielle composée des élèves, des per-sonnels (enseignants et non ensei-gnants) et des parents d’élèves.Sa mission repose sur des valeurs etdes principes spécifiques adoptés parles lois de la République. Et ces valeursont pour noms neutralité, goût du tra-vail, assiduité, ponctualité, devoir detolérance, respect d’autrui, égalité deschances et de traitement entre filles etgarçons, protection contre toute vio-lence physique, psychologique ou mo-rale, entre autres. Ces valeurs etprincipes ont été depuis longtemps despréoccupations de la communautéinternationale à travers la DéclarationUniverselle des Droits de l’Homme etdu Citoyen et de la Convention Inter-nationale des Droits de l’Enfantdispose que « Les Etats prennent toutes lesmesures appropriées pour veiller à ce que ladiscipline scolaire soit appliquée à unemanière compatible avec la dignité de l’en­fant en tant qu’être humain… ». Pourprendre en charge ces préoccupationsau sein de l’espace scolaire, l’élabora-tion d’un règlement intérieur s’avèredès lors nécessaire.Le règlement intérieur est un documentécrit qui définit les règles de fonction-nement ainsi que les droits et les obli-gations de chacun des membres de lacommunauté éducative.Le paradoxe de beaucoup de règle-ments intérieurs est qu’ils ne relèventpas d’un consensus entre les différentesparties concernées. Pour que les objec-tifs ambitieux d’un règlement intérieursoient atteints, il faut que tous les ac-teurs soient impliqués lors de son éla-boration. Cela fera qu’il sera accepté‚ou rejeté.L’adoption du règlement intérieur doitêtre suivie d’une politique de com-munication vers les familles, vers les

élèves, avec vérification d’une bonnecompréhension du texte.Que peut-on interdire et que peut-onpermettre ? Seule l’implication de touspeut répondre à cette interrogation.Dans l’établissement scolaire, la fin estl’action éducative, le moyen est le droit.Au quotidien l’action implique deprendre en compte le droit mais c’estpour agir en toute légalité et responsa-bilité au service de l’usager.Les objectifs de l’éducation que sontl’épanouissement de la personnalitéhumaine et le respect de droits del’homme ne sauraient être atteints sansla participation de ceux-là mêmes à quil’éducation est destinée.De plus, même si en Afrique nous don-nons la primauté au groupe, non sansvaloriser l’individu, même si le respectque l’enfant doit à l’adulte est unilaté-ral, il faut reconnaître que l’enfant a saplace dans le groupe. Il participe danssa communauté. Des dictons, pro-verbes montrent que l’enfant participeaux décisions : exemple : " un enfant quia les mains propres s’assied à la table desadultes " la vérité est comme une ai-guille perdue dans une meule de foins,un adulte peut la retrouver comme unenfant ".La participation est au cœurdu processus éducatif dans toutes lesactivités d’enseignement/apprentissageen classe, dans les activités para et péri-scolaires, dans les structures mises enplace à l’école. Elle est donc fon-damentale pour développer l’autono-mie de l’élève et le respect des droits del’homme. Les parents qui jouent unrôle de premier plan dans l ‘éducationdes enfants, la famille étant la premièrecellule d’éducation, doivent participeren encourageant les enfants à ap-prendre, s’intéresser à la vie de l’école,participer aux réunions, en prenant desdécisions, en prenant position, en co-opérant avec les autres partenairescomme les enseignants et les membres

de l’administration.La participation àla vie de l’école s’inscrit dans le cadrede la démocratisation de la vie scolairequi se concrétise entre autres dans lacogestion de la classe et de l’école(entre maître et élèves), dans l’ouver-ture à la diversité des façons d’être et depenser. Cette démocratisation doitdonc être fondée sur le pluralisme, lacoopération et le respect des droits del’autre dans le quotidien.Toutes les actions menées au sein del’établissement scolaire devraientconcourir à améliorer l’existence desapprenants. Autrement dit, la centrali-té de l’élève devrait motiver les activitésmenées par toutes les composantes del’école. Or, dans la plupart des règle-ments intérieurs existants, cette centra-lité est négligée, voire occultée. Eneffet, cette négligence se manifeste deplusieurs manières :•Les élèves ne participent pas à l’élabo-ration des dispositions du règlementintérieur qui, pourtant, sont pour laplupart d’entre elles destinées à eux. Ilest dans ces conditions difficile pour lesélèves de se l’approprier car, souvent,ils ne s’y retrouvent pas ;•La non prise en compte des intérêts etdes besoins de l’apprenant par lesdispositions existantes, ce qui cause unmanque d’intérêt des élèves qui neconsidèrent le règlement intérieur quecomme un outil du et pour le maître etnon comme un code de conduite desti-né à tous ;•La durabilité des règlements intérieursque l’on photocopie et reconduit d’an-née en année sans tenir compte del’évolution spatiale et temporelle del’environnement scolaire ni de la pro-gression des mentalités des différentsacteurs. Dans ces conditions, l’appre-nant ne peut se l’approprier ;• Le manque de sensibilisation desélèves autour de l’utilité et de l’impor-tance du règlement intérieur. En effet,6

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EEccoollee eett mmiilliieeuu::LLeess rrééssuullttaattss aauu CCFFEEEE ((22001122)) :: uunnee aanna-a-llyyssee tteecchhnniiqquuee ddeess ffoorrcceess eett ddeess ffaai-i-bblleesssseess..

A l’instar des autres Inspections Dépar-tementales de l’Education Nationale duSénégal, Kédougou a publié la liste desadmis(es) au CFEE pour la session de2012. Les statistiques fournies par le bu-reau des Examens et Concours ( BEX-CO) sont révélatrices à ce propos desperformances et contreperformances dela circonscription.Qu’est ce qui en termes de résultatsconstitue un acquis et mérite d’êtreconsolidé ? Quelles sont les faiblesses ?Quelles sont les mesures correctives sus-ceptibles d’inverser la tendance et d’ins-crire l’IDEN de Kédougou sur la penteascendante qu’on lui a connue dans lepassé ?La présente réflexion ne se veutni une batterie de leçons à donner à despraticiens de classe parfois rompus à latâche, ni une suite de recommandationssans assise matérielle. C’est juste un re-gard technique porté par un acteur sco-laire afin d’encourager par ci, aider àrectifier par là pour qu’en fin decompte l’IDEN de Kédougou puisseêtre citée parmi les meilleures au Séné-gal. Au total sur 1718 inscrits au CFEE,1670 candidats dont 799 filles se sontprésentés aux examens . Et 48 absentsont été notés, soit un taux de 2,7%.La faiblesse du taux d’ absence ne doitpas cacher le regret de voir de jeunes ci-toyens, après six ans d’études rater cetteéchéance qui certainement impacteraitsur leur avenir.Le taux de réussite global est estimé à58,68% désagrégé comme suit : 53,69%

chez les filles et 63,26% chez les gar-çons. Comparée aux autres IDEN, Ké-dougou occupe la troisième place auniveau régional derrière Saraya et Salé-mata respectivement première etdeuxième.Comparée aux sessions antérieures, Ké-dougou régresse parce que le pourcen-tage d’admis au CFEE recule d’annéeen année. Cette situation préjudiciable àla renommée de la circonscription et àune bonne motivation des élèves exigede chacun de nous une réflexion pro-fonde quant aux voies et moyens àsuivre pour la redresser.Faudrait-il avant d’esquisser des pistesde résolution du problème comprendrequelles sont les causes sous-jacentesd’un tel phénomène ?S’agit-il d’une insuffisance de la forma-tion continuée chez les maîtres ?Les difficultés relèvent-elles du manquede suivi des élèves à la maison ? Sont-elles issues des perturbations en-démiques qui gangrènent l’espace sco-laire ?Les faits sont complexes et les raisonsexplicatives nombreuses.Mais chacun de nous au niveau où il setrouve (classe, direction, CODEC, com-munauté ) doit se dire quelle responsabi-lité a-t-il par rapport à la situation ?La communauté est un puissant facteurde progrès mais aussi peut constituer unfrein à l’épanouissement de l’ enfant sielle n’est pas consciente de ses devoirsenvers celui-ci. La baisse de niveau desélèves ou leurs contreperformances peutrésulter d’un cadre familial insouciantde l’encadrement et du suivi à la mai-son.Une bonne jonction ou connexiondoit être opérée entre l’ école et le mi-lieu, des échanges réciproques se nouersur le travail de l’ élève. C’est à cettecondition que l’enfant pourra augmen-ter ses chances de réussite au CFEEaprès six ans d’études.La réussite des élèves est pure utopie sicelui qui est chargé de la mission d’édu-

quer, pour une raison ou pour une autre,ne remplit pas son cahier de charges.C’est dire que le maître craie en mainjoue un rôle inégalable dans la réussitede l’enfant. Les maîtres des écoles deThiobo, Madina Bousra, Marcel Paravy,Ninéfécha, Bara et Dimboli semblentavoir compris cela pour nous avoir don-né des taux de réussite de 100% auCFEE. Voila des exemples qu’il fautsaluer et encourager même si l’on peutnous rétorquer que le taux peut souventcacher des faiblesses. Ainsi six (6) sur 65écoles ayant présenté des candidats ontdonné des taux de 100% de réussite. Sice nombre était porté à vingt ou trente ,le taux global s’en trouverait nettementamélioré.A l’opposé 31 écoles ont eu des taux deréussite inferieures à 50% c'est-à-direqu’elles n’ont pas donné satisfaction.Pour l’essentiel on peut dire que ce sontdes écoles qui ont tiré l’IDEN, et par ri-cochet l’Académie, vers le bas. Leséquipes pédagogiques sont invitées àfaire un diagnostic sans complaisanceau niveau interne afin de remédier àcette faiblesse des taux de réussite.La situation de l’une des écoles (Bom-boya) mérite d’être méditée . Avec uneffectif très réduit de 6 élèves présentés,elle a donné un taux de réussite de 0%traduisant ce qu’il est communémentadmis d’appeler « capotage » .Les exemples de cette nature doiventêtre dépistés et découragés car ils ne mi-litent pas en faveur des bons standardsen matière d’Education que l’IDEN deKédougou veut promouvoir.Comme précédemment annoncées, lesperformances des filles ont été moindresque celles des garçons avec respective-ment des taux de réussite de 53,69% et63,26% soit un écart de 9,57%.Des efforts doivent être alors entreprispour combler ce gap ce qui faciliteraitune plus grande équité dans les rende-ments scolaires.Au titre des mesures à prendre afin

le maître qui affiche son règlement inté-rieur se soucie, dans la plupart des cas,à satisfaire aux exigences de l’affichageréglementaire plus qu’à le faire adopter

par les élèves ;Ainsi, la prise en comptede la centralité de l’élève participerait àaméliorer l’existence de ce dernier ausein de l’école.

MMaammoouuddoouu OOuummaarr GGuuèèyyee,,iinnssppeecctteeuurrddee ll''EEdduuccaattiioonn NNaattiioonnaallee

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d’améliorer les résultats scolaires pour leséchéances à venir, il faut :Au niveau de l’équipe pédagogique :-renforcer les rencontres de partage sur ladidactique, les outils et leçons d’essai-échanger les outils et les supports ou ladocumentation disponible-donner autant que possible aux élèves deCM2 la possibilité d’être accompagnés parun maître non titulaire de la classe afin desusciter davantage de motivation en eux-partager le cahier de charges des maîtres-rencontrer assez souvent les parentsd’élèves pour les sensibiliser sur le suivi à lamaison.Au niveau du directeur :-renforcer le contrôle et l’ encadrement desmaîtres conformément au cahier de chargesdu directeur-identifier les besoins de formation àprendre en charge dans les CODEC et lescellules d’animation pédagogique-contractualiser avec les maîtres tenant lesclasses sur les objectifs à atteindre-affecter les classes en tenant compte duprofil des maîtres-veiller à une bonne conduite des leçonssurtout dans les premières étapes.Au niveau du CODEC :-Accroitre les visites d’encadrement desmaîtres-veiller au bon fonctionnement des cellulesd’animation pédagogique).Au niveau de l’IDEN : Après un diagnosticobjectif de la situation, il a été retenu de :-faire régulièrement des inspections ordi-naires,-visiter toutes les cellules d’animation pé-dagogique,-former tous les maîtres de CM2 à la didac-tique des disciplines,-renforcer les capacités des maîtres deCI/CP ,-appliquer en toute objectivité des sanctionspositives ou négatives selon le cas.-Organiser deux essais départementaux du-rant l’année scolaire à des dates qui serontretenus consensuellement.AAmmeeddyy DDiieenngg ,,iinnssppeecctteeuurr ddee ll’’EEdduuccaattiioonnNNaattiioonnaallee

AAsssseemmbbllééee ggéénnéérraallee ddee rreennoouuvveelllleemmeennttdduu bbuurreeaauu ddee llaa CCOOSSYYDDEEPP ,,llee mmaaiirreepprroommeett uunn tteerrrraaiinnLLaa ccooaalliittiioonn ddeess ssyynnddiiccaattss eenn ssyynneerrggiieeppoouurr llaa ddééffeennssee ddee ll’’EEdduuccaattiioonn ppuubblliiqquuee((CCOOSSYYDDEEPP)) aa tteennuu ssoonn AAsssseemmbbllééeeggéénnéérraallee ddee rreennoouuvveelllleemmeenntt ddeessiinnssttaanncceess aauu nniivveeaauu llooccaall.. YYaayyaa BBaaddjjiirreemmppiillee ppoouurr uunn sseeccoonndd mmaannddaatt..Créée depuis 2008, la CO-SYDEP est une organisa-tion qui se bat pour l’amélioration de la qualitéde l’Education en facilitantl’ échange et le dialogue entre les dif-férents acteurs du système, en promou-vant la recherche-action …entre autres.Tout cela est parti d’un constat : « Nousavons senti une instabilité chronique àtravers les grèves répétitives des ensei-gnants qui font que le temps d’ appren-tissage n’est jamais conséquent. Il y’aaussi le problème de l’inefficience dusystème et de son inefficacité,la démo-tivation des communautés ».a révélé MCheikh Mbodj, le coordonnateur natio-nal de la COSYDEPC'est pourquoi,depuis sa création ,laCOSYDEP a eu à réaliser plusieurs ac-tivités notamment la célébration de lajournée de l’ éducation des filles ,la for-mation sur les violences faites aux filles,l’organisation de la semaine sur la gou-vernance scolaire au cours de laquellesemaine plusieurs rencontres ont été ef-fectuées avec les PCR, les Directeursd’école et les autorités administratives).Malgré les difficultés dans la mise enoeuvre de certaines activités,la COSY-DEP a désormais le soutien de l’admi-nistration scolaire.« Je trouve pertinente la démarche dela COSYDEP, l’entrée par la rechercheaugmente la crédibilité de l’ investiga-tion. Je suivais toujours la COSYDEPabattre un travail important de sensibi-lisation .Nous avons un regard sur ceque vous faites et nous allons vous sou-tenir » a laissé entendre M MamoudouOumar Guèye, inspecteur de l’Educa-tion Nationale en service à l’IDEN deKédougou.Ce message réconfortant de l’ inspec-teur a été un ouf de soulagement pour

les membres de la COSYDEP qui ontconsenti beaucoup de sacrifices dans laréalisation de leurs activités.Pour alléger davantage une partie deleurs souffrances ,M Tama Bindia ,le1er adjoint au maire de la commune deKédougou leur a fait une promesse.«Cette rencontre vient à son heure, ellereste importante pour moi car noussommes interpellés à nous intéresser àl’Education. Noussommes en retarddans le domaine del’Education du fait desconsidérations cultu-relles et de notre éloignement de Dakar.Je souhaite que ce bébé qu’est la CO-SYDEP soit le y en a marre de l’ Edu-cation .Je promets un terrain pourabriter des locaux de la COSYDEPpour prôner son indépendance ».Suite à son élection pour un deuxièmemandat à la présidence de la COSY-DEP,M Yaya Badji a décliné sa feuillede route : « Nous allons rendre la CO-SYDEP encore plus visible dans la ré-gion .Nous voulons avoir uneéducation de qualité pour tous et par-tout . Mais sans une Education de qua-lité ,on ne peut pas avoir un bonpeuple. Un bon peuple se construit parla qualité. Seul je ne pourrai pas toutfaire. Nous attendons vos réactions vossuggestions pour aller vers la re-construction de l’école sénégalaise.»La COSYDEP entend aussi effectuerdes tournées sensibilisation dans la ré-gion pour lutter contre le travail des en-fants notamment dans les sitesd’orpaillage traditionnel, pour exhorterles parents d’élèves à construire desabris améliorés, pour redynamiser lescellules d’animation pédagogiques carl’enseignant est le principal intrant pouravoir une éducation de qualité .Un accent particulier sera mis sur lepartenariat local avec KEOH ,Actionaide pour la capacitation des acteurspour une gouvernance du système .En terme de communication interne etde communication externe la presse lo-cale sera impliquée . AAddaammaa DDiiaabbyy

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EEnnsseeiiggnnaannttss,, EEll HHaaddjj AAlliioouu SSyyllllaaeesstt ppaarrttii mmaaiiss iill ccoonnttiinnuuee àà vvoouussppaarrlleer

«Pourquoi aller à l'école? Pourquoi l'E-ducation?La première réponse nous la tenons deDieu lui-même notre créateur parce quele premier ordre, la première instructionqu’il a donnée à son prophète(PSL) est

« ikh raa » (Lis)Pourquoi Dieu a-t-il donné cette instruc-tion ? Justement parce qu’il sait quec’est l’instruction, le savoir qui est lesoubassement de tout dans ce monded’ici-bas.Partout où il n’y a pas de savoir il n’y apas de développement.C’est pourquoi ,les pays développés ont compris eux quiont mis en avant l’Education. C’est çaqui manque dans nos pays.Il faut que les parents comprennent quel’Education est le pilier du développe-ment."Vous, enseignants, vous devrezcomprendre que vous êtes les premiersagents de développement de cepays.Acceptez donc des sacrifices enayant la conscience que le salaire qu’onvous paie n’est rien que simplementpour vous permettre de fonctionnermais qu’on ne peut pas vous payer."

Dans l’au-delà les enseignants serontinterrogés plus que les autres. Les res-ponsabilités qu’ils ont assumées ici lesont-ils assumées pleinement ?C’est laquestion qu’on va vous poser. Alors fai-sons tout pour répondre à cette question"oui nous les avons assumées pleine-ment parce que nous avons travaillédans les difficultés tout le temps quinous était imparti. En plus, nous avonsaccepté des heures supplémentairespour faire en sorte que nos élèves réus-sissent. "El hadj Aliou Sylla , tout le monde vouspleure encore, mais reposez en paix,votre relève est assurée car le systèmeéducatif est entre de bonnes mains.SSoouurrccee ::aarrcchhiivveess aauuddiioo rraaddiioo ccoommmmnnaau-u-ttaaiirree ddee KKééddoouuggoouu

HHoommmmaaggee::En hommage à notre regretté El hadjAliou Sylla Inspecteur Départementalde l’Education National de Kédougouqui nous a brusquement quitté le 24Novembre 2011,il y a juste un an.Kédougou Infos Education vousreplonge dans l’Univers de cet illustrehomme qui a marqué d’une encre

indélébile son nom dans l’histoireéducative de la circonscription. Atravers ce texte retranscrit d’uneintervention audio faite en 2007 lors dela cérémonie d’ouverture des activitésdu foyer scolaire du CEM deBandafassi, l’on perçoit la hauteconscience que l’homme avait de samission d’éveiller ses compatriotes, de

les guider sur la voie du progrès maissurtout le caractère ô combien sacréqu’il donnait de l’Education desenfants. Lisons-le et faisons de sesenseignements notre crédo.SSoorryy DDaannffaakkhhaa,,iinnssppeecctteeuurr

ddééppaarrtteemmeennttaall ddee ll''EEdduuccaattiioonn NNaattiioonnaalleeddee KKééddoouuggoouu

PPooiinntt ddee vvuuee ::RReennttrrééee ddeess ccllaasssseess ,,ll’’ééccoollee éélléémmeennttaaiirree ddeeBBaannddaaffaassssii ssee mmeeuutt ddaannss ddeess ddiiffffiiccuullttééss

Aujourd’hui baptisée Tamba MansaNdiawla Kéïta, l’école élémentaire deBandafassi a été créée en 1945 . Le 6septembre 2012, le bâtiment qui abritaitdepuis lors deux salles de classe s’est fi-nalement effondré sous le poids de sonâge. Les signes annonciateurs de cet ef-fondrement étaient pourtant visiblespuisque depuis quelques années, les tôlesqui formaient la toiture de ce bâtiment sielles ne se tordaient pas ,commençaienta s’envoler au gré des intempéries .Laconstruction du bâtiment traditionnelqui fait aujourd’hui parler de lui a débu-

té en 1946 . C’est la rentrée des classes lasituation de ce bâtiment inquiète etcontinue d’ alimenter les débats .Les au-torités locales de Bandafassi peinent àlui trouver des solutions malgré les nom-breuses démarches effectuées.Nous avons recueilli le point de vue desacteurs principaux face à cette question :MM TTiiddiiaannee SSiiddiibbéé,, DDiirreecctteeuurr ddee ll’’EEccoolleeddee BBaannddaaffaassssii

« Ce bâtiment a 64 ans. C’est depuis2011 que nous avions commencé à ob-server certaines fissures .Et un simplecoup de vent suffit pour que les tôless’envolent . C’est très dangereux d’yaccepter les enfants.Dans chacun de nos

rapports, nous avons écrit à l’ inspecteurdépartemental de l’ Education mais pasde suite. En 2011 comme les partenairesespagnols avaient réfectionné le bâti-ment, le budget prévu par le conseil ruraldans ce sens a été orienté vers un autresecteur. Lorsque nous avions constatél’effondrement du bâtiment, j’ ai adresséaussitôt une correspondance au pré-sident du conseil rural ,à l’ inspecteurdépartemental de l’Education et au sous-préfet pour rendre compte de la situa-tion.Le sous-préfet m’ a promis derendre compte à la hiérarchie.C’est en1994 que la banque mondiale a construitles autres salles de classes qui nouspermettent de fonctionner. C’était vrai-ment dangereux d’y faire entrer lesélèves.Il va falloir construire d’ autresabris provisoires .L’année dernière jem’étais opposé à ce que ce bâtiment soitutilisé pour abriter des salles de classescar c’est une lourde responsabilité d’ ex-poser les enfants au danger. L’ écolecompte 193 élèves et nous n’ avons9

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PPaarrtteennaarriiaatt::EEnnttrreettiieenn aavveecc ll''iinnssppeecctteeuurr MMaammoouuddoouuOOuummaarr GGuuèèyyee,,cchhaarrggéé dduu ddoossssiieerr ppaarrtte-e-nnaarriiaatt..

VVoouuss êêtteess rreessppoonnssaabbllee dduu ddoossssiieerr ppaarrtte-e-nnaarriiaatt,, qquueellllee eesstt aauujjoouurrdd’’hhuuii llaa ssiittuuaattiioonn

dduu ppaarrtteennaarriiaatt aavveecc llee sseecctteeuurr EEdduuccaattiioonnddaannss llee ddééppaarrtteemmeenntt eett qquueelllleess ssoonntt lleessrrééaalliissaattiioonnss ddeess ppaarrtteennaaiirreess??J’ai hérité de ce dossier partenariat suiteà la nomination de inspecteur Danfakhacomme inspecteur départemental del’Education de Kédougou .Il n’y’avaitque deux à trois partenaires qui interve-naient véritablement dans la circonscrip-tion. Les partenaires de l’école deNiéméniké qui ont beaucoup investi àNiéméniké mais malheureusement il y ‘aeu un problème de suivi de ces investisse-

ments. L’année dernière, nous avions re-çu une correspondance par rapport auxchangements intervenus en Europe no-tamment avec la crise économique, ilsont décidé d’arrêter ce partenariat.L’autre partenariat que nous avons c’estau niveau de l’école Alpha MamadouSadio Bâ avec les espagnols, « amis deDiakha Madina » .Ce partenariat aabouti à la création d’un centre des res-sources communautaires au niveau deKédougou.

même pas de latrines.Vraiment c’est uneécole vieille du chef-lieu de sous –préfec-ture et elle ne doit pas mériter cette situa-tion ».

MMoouussssaa TThhiiaamm,, aaddjjooiinntt aauu SSoouuss--pprreeffeettddee BBaannddaaffaassssii

« Ce bâtiment qui abritait deux classes aété construit en banco. Et dans un pre-mier temps la toiture était en paille etquelques années après en tôles. Depuis l’année dernière des fissures ont étéconstatées au niveau de quelques en-droits .Ensuite l’ administration scolairea demandé à ce qu’on libère le bâtiment.Les élèves ont étudié le reste de l’ annéescolaire dans des abris provisoires . A lafin de l’ année ,nous avons interpellé ledirecteur pour enlever les tôles et démolirle bâtiment malheureusement rien n’ aété fait par la suite.Les cours vont démar-rer dans quelques jours et le dangerreste permanent car la moitié du bâti-ment s’est effondré et l’ autre moitié ré-

siste encore.Toutes les informationsrelatives à la situation de ces deux sallesont été inscrites dans les rapports quenous avons transmis à la hiérarchie.Pourmettre les élèves à l’ abri du danger,lesresponsables du campement le relaiss’étaient engagés pour réfectionner le bâ-timent ,mais on a senti que ce n’ était pasfaisable .Maintenant il reviendra auxconseil rural et aux autorités en chargede l’ éducation de les appeler à nouveauet les mettre à l’ épreuve.Il faudrait queces responsables du campement le relaisen tant que partenaires du conseil ruralde Bandafassi se décident, ils doivent seprononcer sur ce qu’ils voulez faire poura Bandafassi.Il ne sera plus question de réfection, cebâtiment est irrécupérable.Et ce qu’il vafalloir faire c’est de démolir le reste dubâtiment pour pouvoir récupérer le ter-rain .L’ administration ne va pas accep-ter que les enfants soient exposés enpermanence à des dangers dans lessalles pareilles. »EEll hhaaddjj AAmmaaddoouu DDiiaalllloo ,,pprrééssiiddeenntt dduuccoonnsseeiill rruurraall

« En son temps le sous-préfet a eu uneréunion de sécurité avec le préfet et legouverneur .Ils avaient promis de mettrecela sur la table pour informer les plushautes autorités du pays pour pouvoir ré-gler la situation.A notre niveau comme

communauté rurale ,nous n’ avons pasles moyens financiers pour régler uneécole parce que le budget est régi par lataxe rurale . Et dans la communauté ru-rale de Bandafassi la taxe rurale n’ estmême pas recouvrée à 5%.Mais ,nousavons saisi le sous-préfet qui ,à son tour ainformé le préfet et le gouverneur pourque le ministère de l’ Education puissefaire quelque chose avant le démarrageeffectif des cours.Le recouvrement de lataxe rurale est impossible« Nous avionsdonné des cahiers de villages et demandéà tous les chefs de villages d’ effectuer lerecensement des personnes imposablesdans leurs villages respectifs.Pendant lapériode de commercialisation du cotonnous avons voulu profiter pour quechaque village puisse payer la taxe rurale.La collecte et la commercialisation desproduits de cueillette(madds ,tamarins,pain de singe…) aussi sont des occasionsà ne pas rater pour s’ acquitter de la taxerurale .Mais ,nous nous sommes battuscorps et âme pour faire entrer la taxe ru-rale que l’on dit pas obligatoire. Nous n’avons vraiment pas un moyen coercitifpour les obliger à payer la taxe ru-rale.Cette année encore nous allonsnous focaliser sur les fonds de dotationque nous recevons de l’ Etat pour donnerdes fournitures scolaires aux écoles. J’ aipersonnellement saisi le responsable dela planification de l’ IDEN pour suivreles dossiers des écoles de la communautérurales ciblées pour bénéficier de sallesde classesconstruites ».pprrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy

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C’est un centre qui commence à fonc-tionner avec une bonne documentationet beaucoup de matériels didactiques.Un personnel a été mis à disposition à ladisposition de ce centre et dans les joursà venir ,les activités vont démarrer àtemps plein .L’autre partenaire c’estl’APECEK( Association pour la Pro-motion de l’Education de la Culture etdes Echanges avec Kédougou). C’estune association créée par des ressortis-sants kédevins établis en France etd’autres membres de différentes natio-nalités qui viennent pour appuyer l’as-sociation.Depuis quelques années ,l’APECEKest en partenariat avec le collège Ké-dougou commune 1 et l’ accent est missur le parrainage des jeunes filles. Unautre type de parrainage se déroule aussiavec des élèves de l’ élémentaire notam-ment avec des enfants déficients .Entre autres nous pouvons citer une fillequi se trouve à Koboye ,une fille albinosà Thiokéthian et Oumou Djiba Dialloqui avait échappé de justesse au mariageforcé et précoce, qui s'était classée pre-mière du Sénégal à l'entrée en sixième etqui étudie actuellement au lycée Ma-riama Bâ de Gorée .Il y a aussi cinqjeunes non-voyants, tous parrainés parl’APECEK qui sont actuellement àl’Institut National de Formation desJeunes Aveugles (INFJA)de Thiès.A ceux –là s’ajoute Cheikhou, jeuneparrainé par APECEK qui a déjà fini saformation de tissage à l’INFJA de Thiès. Aujourd’hui APECEK cherche à l’in-sérer dans le tissu socio-économique no-tamment en l’ aidant à ouvrir un atelierde tissage.A notre connaissance APECEK et lesespagnols Amis de Diakha Madina ontfait beaucoup d'actions dans le cadre del’Education au niveau du départementde Kédougou.En plus de ces différentesactions sur le terrain,l'ong World Vision

vient de crèer un cadre formel avecl'inspection départementale de l'Educa-tion Nationale de Kédougou.QQuueell eesstt ll’’iinnttéérrêêtt dduu ppaarrtteennaarriiaatt ddaannss lleeddéévveellooppppeemmeenntt ddee ll’’EEdduuccaattiioonn ??Le partenariat est très important.Comme le vous savez l’Education estune compétence transférée aux collecti-vités locales, cela suppose l’interventiond’ autres partenaires parce que l’Etat nepeut pas tout faire.Il y a une partie que les collectivités font,une autre partie que les partenairespourront faire. A mon avis si on pouvaitavoir des partenaires extérieurs pourtoutes les écoles ce serait une bonnechose. Si les moyens de l’Etat et ceuxdes collectivités locales sont limités, il vafalloir faire appel aux partenaires exté-rieurs pour aider à renforcer et à équiperles écoles.QQuueelllleess ssoonntt lleess ddiiffffiiccuullttééss rreennccoonnttrrééeessddaannss llee ppaarrtteennaarriiaatt ??Nous rencontrons surtout des prob-lèmes de suivi . Des partenairesviennent mais le suivi laisse à désirer .Et comme les enseignants bougentbeaucoup cela suppose que les popula-tions autochtones doivent être impli-quées pour assurer la continuité.Souvent quand les relations vont trèsvite ,les populations peuvent penser quece sont les directeurs d’écoles qui font dela chose un bien personnel alors que cesderniers ne sont là que pour faciliter.Les populations doivent comprendreque tout ce que font les partenaires leurreviendra .Il faudrait comprendre aussique l’ Europe traverse une période decrise, c’est pourquoi depuis un certaintemps, l’aide des partenaires a connuune certaine baisse.IIll eesstt ffrrééqquueenntt ddee ccoonnssttaatteerr qquuee cceerrttaaiinnssddiirreecctteeuurrss dd''ééccoolleess nnoouueenntt ddeess ppaarrtteenna-a-rriiaattss aavveecc ddeess ppeerrssoonnnneess oouu ssttrruuccttuurreesseexxttéérriieeuurreess àà ll''iinnssttiittuuttiioonn ssaannss pprreennddrree lleessooiinn ddee rreennddrree ccoommppttee àà llaa hhiiéérraarrcchhiiee,,qquueellss rriissqquueess ccoouurreenntt --iillss ??L’Administration étant écrite, à chaquefois, il faut rendre compte. Si parfoiscertains directeurs font des choses dansles écoles avec des intervenants exté-rieurs sans que l’inspecteur départe-mental de l’Education ne soit informé,

un jour ou l’autre il sera au courant.Il y a des choses qui ne peuvent pas pas-ser inaperçues. Les directeurs oublientsouvent qu’ils doivent toujours rendrecompte à la hiérarchie de toutes les ini-tiatives qu’ils prennent au sein de leursécoles. Et ils ne doivent pas perdre devue que nous avons d’ autres sourcesd’information pour savoir ce qui sepasse dans les écoles. Parfois l’ autoritén’est saisie que lorsque des problèmes seposent dans le partenariat . C'est en cemoment que les directeurs d’écoles sedéplacent vers l’IDEN pour l’informer.Les directeurs d’écoles doivent com-prendre que l’école est celle de la com-munauté et eux ils sont les représentantsde l’IDEN .Tout ce qui se passe àl’école, ils doivent prendre le soind’informer l’autorité. En matière departenariat à un certain niveau ,il estimpossible de cacher les choses .QQuueelllleess ppeerrssppeeccttiivveess ppoouurr llee ddéévveellooppppe-e-mmeenntt dduu ppaarrtteennaarriiaatt aavveecc ll’’ééccoollee ddaannss lleeddééppaarrtteemmeenntt ddee KKééddoouuggoouu ??C’est de toujours souhaiter la bienvenueà beaucoup plus de partenaires pour ap-puyer l’école. En prenant commeexemple de l’APECEK à chaque débutd’année, les jeunes élèves qu’elle par-raine reçoivent des appuis financierspour assurer certains frais (frais d’ins-cription, fournitures scolaire…).Cela réconforte bien les parents quin’ont pas toujours les moyens de s’oc-cuper de l’Education de leurs enfantssurtout s’ils ont des déficiences. Les unssont parfois laissés à eux même sans au-cun soutien .Je crois beaucoup au parte-nariat c’est mon souhait le plus grand .Kédougou est une région en construc-tion ,une région enclavée par rapport aureste du pays mais aussi enclavée à l’in-térieur d’elle-même avec un relief trèsaccidenté ce qui fait que les populationsont vraiment besoin des apports du par-tenariat. Je pense à tous ceux quiœuvrent dans le secteur touristique àcréer des mécanismes qui vont inciterles touristes à aller visiter les écoles et àles soutenir.pprrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy

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SSeecctteeuurr nnoonn ffoorrmmeellAAllpphhaabbééttiisseerr ppoouurr ffaavvoorriisseerr ll’’ éévveeiill ddeessccoonnsscciieenncceessAA KKééddoouuggoouu,, llee sseecctteeuurr nnoonn ffoorrmmeell nn’’eessttppaass uunn ppaarreenntt ppaauuvvrree dduu ssyyssttèèmmee éédduucca-a-ttiiff ..LL’’iinnssppeeccttiioonn ddééppaarrtteemmeennttaallee ddeell’’EEdduuccaattiioonn ddee KKééddoouuggoouu ss’’eeffffoorrccee ààggéérreerr uunnee pplluurraalliittéé ddee pprrooggrraammmmeess ppoouurrrreennffoorrcceerr ccee sseecctteeuurr vviittaall dduu ddéévveellooppppe-e-mmeenntt dduu ddééppaarrtteemmeenntt..

Dans le domaine de l’éducation, en de-hors du secteur formel ,le non formel oc-cupe une place de choix . Les autoritéséducatives traduisent cela par la mise enplace de différents programmes d’alpha-bétisation déroulés dans l’IDEN de Ké-dougou .Il s’agit du budget consolidéd’Investissement(BCI 2010 ), du PAJEFet du PCD .Le budget consolidé d’In-vestissement(BCI 2010) a pour objectifd’enrôler 1620 auditeurs et auditrices à

travers une alphabétisation fonctionnelleaccompagnée d’ activités génératrices derevenus.Dans ce programme, l’IDENgère 7 centres d’ alphabétisation avec 210auditeurs au total. Ces différents centressont gérés par des enseignants du formel.Et pour une permettre à la société civilede s’impliquer dans ce combat contre l’analphabétisme, une partie de ce pro-gramme leur est revenue à la suite d’unappel d’offres.Il s’agit de l’ ASC Dalaba(10 centres , un superviseur et 10 facilita-teurs à mobiliser pour 60 auditeurs à en-rôler) et de l’Ong GADEC (10 centres ,10 facilitateurs et un superviseur à mobi-liser, 600 auditeurs à enrôler…)Pour fairemieux, ce programme d’alphabétisationest accompagné d’un sous-programmeNutrition Education Sécurité Alimen-taire(NESA).Il a pour objectif de sensi-biliser et d’éduquer les femmes et leshommes pour le suivi des enfants dansla lutte contre la malnutritionAinsi le programme NESA en partena-riat avec l’ITA a doté le GIE Koba-club1de Kédougou d’une unité de production. Aujourd’hui grâce à la formation reçuede cette collaboration ,le GIE Koba-club

1 œuvre dans la fabrication de bouillieenrichie « rouyy Xaalel » poly vitami-née qui lutte efficacement contre la mal-nutrition infantile.Le NESA est utilepour le secteur non formel utile parcequ’il aide à la mobilisation des cibles . Acôté du NESA, se développe le PAJEF (Programme en Alphabétisation desJeunes Filles et des Femmes) qui cibleprincipalement les filles et les femmesâgées de 15 à 49 ans et est entièrementgéré par les structures déconcentrées.Les activités du PAJEF se déroulentdans 6 centres qui enrôlent 30 jeunesfilles et de femmes par centre.Il faut parailleurs signaler l’existence du pro-gramme culture et Développement(PCD) ,un programme de type nouveaudans sa démarche dont les objectifs s’ar-ticulent autour de l’ enracinement et dela découverte notre culture, la protectionde l’environnement.Il vise aussi le déve-loppement du brassage culturel et laculture de la tolérance en vue de rentabi-liser le patrimoine culturel qui est d’unegrande richesses à garder les jalouse-ment en prônant l’ouverture aux autres.SSeelllloouu DDiiaalllloo

EEnnsseeiiggnneemmeenntt MMooyyeenn:AAtteelliieerr dduu ccoommiittéé tteecchhnniiqquuee rreessttrreeiinnttdduu pprroojjeett UUssaaiidd//EEDDBB ..LLee pprroojjeett UUssaaiidd //EEDDBB ttiirree uunn bbiillaannssaattiissffaaiissaanntt ddee sseess aaccttiivviittééss ddéérroouullééeessddeeppuuiiss ssoonn ddéémmaarrrraaggee eenn 22000088..EEnncceettttee ddeerrnniièèrree aannnnééee ddee ccaappiittaalliissaattiioonn,,lleess aacctteeuurrss ccoommpptteenntt mmeettttrree eenn œœuuvvrreeddiifffféérreenntteess aaccttiioonnss ppoouurr ooppttiimmiisseerr lleessrrééssuullttaattss..

Présent dans la région de Kédougou de-puis 2008 ,le projet Usaid /Education deBase (EDB) intervenait jusque là dans 11collèges d’enseignement moyen . Sonobjectif est d’appuyer la politique éduca-tive du Sénégal à travers le PDEF ,la loi

d’orientation…).Le projet est dans sadernière phase. D’ici en fin 2013, toutesles activités du projet doivent être dérou-lées et atteintes. C’est pourquoi ,en cetteannée de capitalisation, le 15 novembre2012 ,différents membres du ComitéTechnique Restreint( CTR )se sont re-trouvés en réunion pour faire le bilan desannées précédentes ,un bilan nécessairequi permettra de se projeter pour les an-nées à venir. Plusieurs acquis ont été no-tés jusque là au niveau des 5composantes du projet dans lesquelles laplupart des activités prévues ont été réa-lisées.Dans la composante Enfance vul-nérable, sur les 11 observatoires à lavulnérabilité de la déperdition scolaireinitialement prévus ,les 5 ont été mis enplace . Ainsi ont-ils identifié et appuyédes enfants qui s’il n’y avait pas ces ob-servatoires allaient quitter le sys-tème.Pour le curriculum en ce quiconcerne la formation intensive rappro-chée, toutes les activités programméesont été réalisées à savoir les 27 demi-

journées pédagogiques . Celles-ci ont fa-vorisé le bon déroulement des cellulesd’animation pédagogique . Ainsi toutesles cellules d’animation pédagogiquedans les cinq disciplines ciblées tellesque les sciences à la vie de la terre( svt ) ,les maths entre autres ...Tout le dispositifmis en place a fonctionné normalementet les outils du curriculum mis à ladisposition des professeurs ont été utili-sés dans les différentes séances d’ ensei-gnements /apprentissages. Au niveaudes 7 collèges TIC équipés, les comitésde pilotage installés ont fonctionné tantbien que mal. Les guides ont permis delire les programmes et de préparer les le-çons, les boites à outils ont facilité lamise en œuvre des séances d’évaluationformative. 44 outils de bonne gouver-nance ont été mis à disposition dans lesdifférents collèges ciblés par le projet.Lebilan de l’ an 4 a été satisfaisant dansbeaucoup de domaines .Cependant ,celacache mal les obstacles rencontrés dansle déroulement des activités de ce projet .

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CChhrroonniiqquuee::LLeess mmaarriiaaggeess pprrééccoocceess ccoonnsstti-i-ttuueenntt oobbssttaaccllee àà llaa ssccoollaarriissaattiioonnuunniivveerrsseellllee eett àà llaa qquuaalliittéé ddeess aap-p-pprreennttiissssaaggeess??

C'est une évidence au Sénégal dedire que l'école est une priorité desautorités en charge du secteur.Les écoles se multiplient, le corpsenseignant se massifie, les projetséducatifs s'accroissent et se généra-lisent sur l'ensemble du territoire na-tional.Les objectifs du millénairepour le développement en matièred'éducation semblent à portée parcequ'à la lisière de l'universel.Pourtantla qualité apparait terriblement etnégativement atteinte et l'approchegenre à vrai dire gravement compro-mise.Si de plus en plus les effectifsentre garçons et filles s'équilibrent àl'entrée, il en est de tout autre au fildes années. La cause la plus plau-

sible, en tout cas dans la région deKédougou, est le phénomène desmariages précoces. Combien de foisentend-t-on que des élèves du coursmoyen 2ème année ou en classe de6ème ou 5ème se marient par andans nos contrées respectives? Incal-culables! Cette situation rentre dé-sormais dans nos mœurs etn'émeut, à mes yeux,personne.Toutle monde "fait avec" sans s'inquiéteroutre mesure des conséquencesdrastiques sur notre système, sur nospolitiques de développement, sur lasanté des gamines, sur Kédougoudemain. Que sera la région sans desfilles qui vont au bout de leursétudes? Ce qui est le plus exécrable,beaucoup de parents semblent s'ycomplaire et nouent des pseudo-ma-riages à tout bout dechamp.Unanimement, ils se mur-murent qu'il ne faut pas avoirconfiance aux filles, surtout en leurcapacité de préserver leur virginité.Ce sont, raconte-t-on, des incons-cientes qui se montrent si gé-néreuses qu'elles ressortent toujoursavec un bambin au dos au moindrecontact charnel. Alors en les laissantà la maison, elles y répandront lahonte et augmenteront les chargesfamiliales parce que l'enfant qui nai-tra de ces contacts n'est ni le fruit del'amour ni de pères responsables.Mais faut-il pour autant donner rai-

son aux parents et pour ainsi direbazarder leur progéniture à l'auteldes "France naabés" et autres chan-ceux des "diouras"?Cherche-t-on àse garantir une petite retraite endonnant nos filles au plus offrant?C'est ce me semble une façon sa-dique de jouir de son manteau depère ou de mère.Sans faire le procèsde qui que ce soit, je suis persuadéau moins d'une chose:les mariagesprécoces anéantissent les efforts detous les amoureux de l'école et despartisans de l’approche genre en fai-sant couler des milliards sur des ar-rangements au dos des mômes. Lesstatistiques sont là pour le prouveret actuellement la plus grave pan-démie qui gangrène nos collèges estsans conteste ces "crimes odieux".CCaarriimm CCaammaarraa,,ssuurrvveeiillllaanntt aauu cceemm

ddee DDiinnddééffèèlloo

« Le ventre mou se situe au niveau dupartenariat public/privé où aucune acti-vité n’ a été déroulée. Il y’ a une faiblessenotée dans la collecte et la transmissiondes données que nous devons recueillirpour le rapportage Problèmes rencontres. A cela s’ajoutent l’ inaccessibilité de

certaines zones déplacement et la fai-blesse de nos moyens . Nous avons desmoyens limités que nous mettons en gé-néral en commun avec ceux des IDENet des IA. Kédougou étant une régionqui vient de naitre, les IDEN et l’IA ontdes moyens très limités notamment lesmoyens logistiques .Nous avions aussi rencontré des difficul-tés dans la mise en place et le fonction-nement de certaines structures(le paquetd’intervention du projet , gouvernementsscolaires clubs Works(monde du tra-vail…) » a précisé M Moustapha Thiam,le coordonnateur du projet Usaid/EDB.Il reviendra à la charge pour dire que le

grand défi qui reste à relever c’est la re-mobilisation des troupes. L’éducationétant une compétence transférée ,ce n’est plus l’ affaire de l’IA, de l’Iden, desenseignants et des principaux . C’est rai-son pour laquelle, nous invitons tout lemonde ,même les journalistes à nousaccompagner pour que nos activitéssoient visibles, que les rôles et responsa-bilités de chacun soient clairement défi-nis afin que tous les acteurs puissentjouer leurs rôles de façon efficiente et ef-ficace.L’ engagement est manifesté ,resteà savoir si tout le dispositif mis en placepermettra de relever le reste des défis.AAddaammaa DDiiaabbyy

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LLaa lleeççoonn ddee ddiiccttééee ::Au cours d’une dictée, le maitrea lu la phrase suivante : « Les oi-seaux ont dévasté le champ dupaysan… », pendant que lesautres élèves écrivaientSamba levait les yeux au plafonden mâchait le bout de son styloet se disait tout bas mais « zoi-seaux » est ce que c’est du fran-çais ? Non ,je pense que le maîtres’est trompé. Au même momentM Diallo a dit : Hé ! Samba,pourquoi tu n’écris pas hein ?Aussitôt il répondit à haute voix :Monsieur j’ai des problèmes avecle mot « zoiseaux » ça n’existepas en français.Aussitôt a-t-il fini de prononcerce mot que tous ses camaradesde la classe se sont mis à rire auxéclats.AAtttteennttiioonn ,,les liaisons dérangent par­fois surtout lorsqu’elles sont fan­tômes.

PPoosseerr ttrroopp ddee qquueessttiioonnss eennnnuuiieeM D est un enseignant affectédans un village de la commu-nauté rurale de Bandafassi.Deux mois après son arrivéedans le village ,M D voulait toutsavoir sans poser de question .Mais quatre mois plus tard, il netrouva pas de réponse à cettequestion qu’il ne cessait de seposer intérieurement : « où estl’emplacement des cimetières duvillage ? » .M D a profité d’une de ses le-çons pour poser la question à sesélèves. Il a été surpris d’ap-prendre que les cimetières setrouvaient juste derrière sa case.Aussitôt,il regretta d’avoir posécette question. La nuit, il n’arrivapoint à fermer l’œil. Au fil dutemps et par contrainte, il s’habi-tua à vivre à proximité des cime-tières pendant trois ans.Toutes les questions ne se posent pas .AAddaammaa DDiiaabbyy

AAnnnnoonnccee ::Chers(es) lecteurs/tricesVous êtes enseignants(es) : Maître (sse) craie en main,Directeur d’école, CODEC, partenaire ou acteur del’école, vous voulez contribuer au développement del’Education dans le département de Kédougou,Postez vos articles au format électronique (Word, ouautre… sauf les formats protégés) ,vos questions et sug-gestions à l’adresse suivante :kkeeddoouuggoouuiinnffoosseedduuccaattiioonn@@ggmmaaiill..ccoommAu besoin ,accompagnez vos articles de photos pourillustration .Vous pourrez aussi déposer vos articles(textes de contri-bution en version papier format A4) au secrétariat del’IDEN de Kédougou.Vous êtes libres de choisir un sujet lié à l’Educationdans le département de Kédougou ,le traiter et l’envoyeravant 25 de chaque mois)Tous les articles non signés(portant identification desauteurs, adresse de l’école, numéro de téléphone, siègedu partenaire, adresse civile) ou appelant à la xénopho-bie, l’incitation au soulèvement populaire, ou à la dif-famation ne seront pas publiés. Le comité de rédactionse réserve le droit de choisir les articles à publier.Bonne lecture .

CCooiinn dduu rriirree eett//oouu dduu ppooèèttee :LL’’AAvveenniirr ddeess ppaarreennttssJe suis enfant,Je suis un Avenir pour mes parents.L’école m’a mis dans les rangs,Et la réussite m’ambitionne.Oh parents !Ne me chargez pas de travaux domestiques,Ne jouez pas avec votre Avenir,Ne faites pas de moi une fille de ménage ou un garçon de maison.Je suis un Avenir et un Espoir pour vous ;Et je demande encore votre soutien.N’enflammez pas ma vie en m’épuisant,Ne favorisez pas la précocité sur mon Etre mineur,Et sachez que je suis un phare pour éclairer votre futur.Plus j’avance, plus le chemin s’éclaircit.Aidez moi donc,Car l’analphabétisme est une ignorance.Parents !L’Avenir de mon pays est dans mes mains,Et le développement est ce qu’il faut pour un peuple ;Laissez moi donc me défendre pour que :Demain vous vous essayez sous mon ombre fraiche...

MMaahhaammaaddoouu BBââ,, llee ffuuttuurr ppooèèttee dduu XXXXII ssiièèccllee..