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~enter en bas I'amplitude de la flexion de 1 attire et de la diminuer en haut. D'autre part, l'a. f6morale profonde intervient scion Son niveau d'origine, dont on sait qu'il est ~ s variable [7]. Dans les cas ofa elle nait es ttaut ou tr6s bas, l'a. f6morale profonde renforce la fixation de l'a. f6morale et aCcentue l'amplitude de l'angulation la plus prOche de son origine. Le segment art6riel tnterm6diaire de l'a. f6morale devient ainsi Plus mobile. I1 subit de ce fait des modifl- O, n s morphologiques plus amples et plus 'tactics h syst6matiser. Dans tousles aatres cas, qui correspondent ~t la disposi- tion la plus habituelle, l'a. f6morale Profonde agit comme un hauban, emp6- Chant la mobilisation du segment art6riel ~nterra6diaire (fig. 5). _ La bifurcation de l'a. iliaque commune ~esemble pas repr6senter un point fixe [11] ~tts elle est mobile avec l'a. iliaque eXterne, comme le montre l'examen des ~ art6riels et comme l'avait d6jh nstat~ Von Havek [3] En revanche, l'a. Orale " ^ " semble etre fix6e lors de son passage sous le ligament inguinal par ses branches collat6rales : a. honteuses externes sup6rieure et inf6fieure, a. circon- flexe iliaque superficielle, a. 6pigastrique superficielle. Le nombre et la disposition orthogonale par rapport au tronc art6riel des branches collat6rales expliquent peut-6tre ce r61e. Darts ces conditions, l'a. f6morale ne peut pas ~tre mobilis6e par la flexion de l'articulation de la hanche. Aussi l'espace cellulo-adipeux sous-crural [2] ne semble pas jouer le rble d'un espace de glissement, mais il semble 8tre plut6t un moyen de maintien et de protection de l'a. f6morale [3, 6]. Conclusion Sur le cadavre, quand la hanche passe de la position d'extension ~t la position de flexion ~t 90 ~ des modifications de forme et de direction de l'a. f6morale apparaissent en 2 points diff6rents de son trajet. Si des modifications semblables se produisent chez le sujet vivant, on peut imaginer qu'elles repr6sentent la meilleure adaptation fonctionnelte possible pour l'a. f6morale; avec notamment le fait qu'aucune angula- tion st6nosante n'appara~t sur le trajet de l'art6re [9]. D'autre part, ces modifications dynami- ques de l'a. f6morale pourraient jouer un r61e dans la gen6se des an6vrysmes proth6- tiques. Mais le point d'implantation d'une proth~se vasculaire ne peut se faire qu'en fortction du niveau d'origine de l'a. f6morale profonde, c'est pourquoi, bien souvent, le site o0 devra 6tre implant6e la proth~se ne sera pas le meilleur site anato- mique. En effet l'origine de l'a. f6morale profonde se trouve rarement ~t 6gale distance des 2 points du trajet de l'a. f6morale au niveau desquels se produisent les mouvements de flexion et de torsion sur son axe. Mais 6rant donn6 la complexit6 des ph6nom~nes mis en jeu chez le sujet vivant, toute conclusion concernant la dynamique des proth~ses vasculaires, ~t partir de ces seules donn6es cadav6riques, serait 6videmment hasardeuse. L arhculation temporo-mandibulaire humaine : donn6es actuelles anatomiques et physiologiques Le Toux, JM Duval et P Darnault lC~ dans son anatomie, sa physio- ,. ugle, son exnloration l'articulation ~P~ (ATM), apparue ~ez les reptiles mammaliens pour faire ,~ce aux imp6ratifs de la vie a6rienne, est la ~le articulation chez l'homme ~t synergie l:tat6rale obligatoire. Depuis Dubecq [ 10], s' ra6nisque articulaire n'est plus une ~l_~P le lentille biconcave mais devient s~c.e ~t ses rapports avec le muscle pt6ry- l.tl!en lat6ral l'616ment central de I'ATM. ~l~ire [9] en 1974, continuant les travaux ach~ubecq [10], est ~ l'origine de la th6orie L,~Uelle de la physiologie de l'articulation. t-~naPortance des m. temporaux et mass6- ~rs daris le d6veloppement de I'ATM a 6t6 Ulign6e en 1975 oar Coulv [6]. L'int6r6t s travaux de Couly et coil (1975) est , avoir d6crit l'anatomie de l'articulation ~e~P~ humaine en fonction sa physiologie et nous adopterons ici la u~ propos6e par ces auteurs. , c~Otre travail a oour but d'appr6hender ~ atomo-physiolog'ie de l'espace m6nisco- a~SCulo-articulaire d'apr~s les donn~es uatomiques r6centes. 1Vlat~riel et m6thodes A'lat~riel pies pi~ces anatomiques 6tudi6es ont 6t6 r~lev6es sur i0 cadavres dont 5 frais, et 5 caclavres i ' ' de c nject6s avec des prodults ~rlservation. Les 6tudes de 20 articulations ie_n~P~ ont 6t6 r6alis6es. ~s Sujets (4 femmes et 6 hommes) 6taient *g6s de 40 h 70 ans. Mdthodes La dissection et le pr61~vement de l'articu- lation temporo-mandibulaire sont r6alis6s apr~s un large d6collement cutan6 ainsi que du cuir chevelu, parotidectomie totale: A ce stade, Ia dissection du mass6ter est entreprise. Les chefs superficiel et moyen sont r6s6qu6s. Le chef m6nisco-mass6t6rin d6pendant de la partie profonde du muscle est gard6 solidaire de la lame pr6m6niscale. L'ost6otomie condylienne basse est r6alis6e ainsi que l'ost6otomie de l'arcade zygomatique en avant au niveau de sa suture temporo-malaire et en arri~re au niveau de la base d'implantation du processus temporal de l'os zygomatique (apophyse zygomatique). La dissection du chef capsulo-m6niscal dum. temporal est r6alis6e, tandis que le m. temporal rugin6 au niveau de ses insertions hautes cranio- temporales est r6s6qu6. Le m. pt6rygo'fdien lat6ral d6couvert est sectionn6 au plus pros de ses attaches pt6rygoidiennes. La capsule articulaire est cliv6e de ses attaches ~ la base du cr~ne. La piece est alors pr61ev6e. R6sultats Les dissections effectu6es sur les cadavres humains nous ont permis de confirmer l'existence de la lame pr6m6niscale telle que Couly [6] l'avait d6crite. Cette lame tendineuse paraR &re le prolongement ant6- rieur du m6nisque que nous avons mis en 6vidence en sectionnant le m6nisque en son centre. Le m6nisque se d6compose alors en une partie post6rieure continu6e par le frein m~niscal post6rieur, et une partie ant6rieure prolong6e par la lame pr6m6niscale [5, 6, 7, 8] correspondant au frein m~niscat ant6rieur des auteurs classiques (figs. 1 et 5). Le m6nisque appara~t comme une lame biconcave, de couleur blanc nacr6, bril- /ante, dont les extr6mit6s ant6rieures, post6rieures et lat6rales sont arrondies (fig. 2). I1 s6pare l'espace interarticulaire en 2 compartiments isol6s l'un de l'autre : l'un sup6rieur temporo-m6niscal, l'autre inf6rieur m6nisco-mandibutaire, ce que tousles anatomistes s'accordent ~ d6crire. Notre 6tude nous a permis de pr6ciser quelques d6tails qui semblent importants quant ~ la physiologic de l'articulation. Le frein m6niscal post6rieur et la capsule articulaire sont form6s de fibres parall~les qui macroscopiquement semblent en continuit6 avec le m6nisque sans qu'une limite nette puisse ~tre retrouv6e. Les fibres du frein m6niscal post6rieur p6n~trent dans la scissure de Glaser et se fixent en bas sur le col du condyle, tr~s bas, d6terminant un compartiment synovial post6rieur 6tendu. La lame pr6m6niscale comporte 2 parties, l'une post6rieure qui unit le m6nis- que ~ la capsule articulaire avec laquelle elle m~le ses fibres, l'autre ant6rieure extra-capsulaire ofi ses fibres s'individuali- sent et servent d'insertion aux chefs m6nisco-musculaires. La capsule s'ins&e en haut et en avant sur le bord ant6rieur du condyle temporal,

L' articulation temporo-mandibulaire humaine: données actuelles anatomiques et physiologiques

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Page 1: L' articulation temporo-mandibulaire humaine: données actuelles anatomiques et physiologiques

~enter en bas I'amplitude de la flexion de 1 attire et de la diminuer en haut. D'autre part, l'a. f6morale profonde intervient scion Son niveau d'origine, dont on sait qu'il est ~ s variable [7]. Dans les cas ofa elle nait es ttaut ou tr6s bas, l 'a. f6morale profonde

renforce la fixation de l'a. f6morale et aCcentue l'amplitude de l'angulation la plus prOche de son origine. Le segment art6riel tnterm6diaire de l'a. f6morale devient ainsi Plus mobile. I1 subit de ce fait des modifl-

O, n s morphologiques plus amples et plus 'tactics h syst6matiser. Dans t o u s l e s

aatres cas, qui correspondent ~t la disposi- tion la plus habituelle, l 'a. f6morale Profonde agit comme un hauban, emp6- Chant la mobilisation du segment art6riel ~nterra6diaire (fig. 5). _ La bifurcation de l'a. iliaque commune ~esemble pas repr6senter un point fixe [11]

~tts elle est mobile avec l'a. iliaque eXterne, comme le montre l 'examen des

~ art6riels et comme l'avait d6jh nstat~ Von Havek [3] En revanche, l 'a.

Orale " ^ " semble etre fix6e lors de son

passage sous le ligament inguinal par ses branches col lat6rales : a. honteuses externes sup6rieure et inf6fieure, a. circon- flexe iliaque superficielle, a. 6pigastrique superficielle. Le nombre et la disposition orthogonale par rapport au tronc art6riel des branches collat6rales expliquent peut-6tre ce r61e. Darts ces conditions, l 'a. f6morale ne peut pas ~tre mobilis6e par la flexion de l'articulation de la hanche. Aussi l'espace cellulo-adipeux sous-crural [2] ne semble pas jouer le rble d 'un espace de glissement, mais il semble 8tre plut6t un moyen de maintien et de protection de l 'a. f6morale [3, 6].

Conclus ion

Sur le cadavre, quand la hanche passe de la position d'extension ~t la position de flexion ~t 90 ~ des modifications de forme et de direction de l 'a. f6morale apparaissent en 2 points diff6rents de son trajet. Si des modifications semblables se produisent chez le sujet vivant, on peut imaginer

qu'elles repr6sentent la meilleure adaptation fonctionnelte possible pour l'a. f6morale; avec notamment le fait qu'aucune angula- tion st6nosante n'appara~t sur le trajet de l'art6re [9].

D'autre part, ces modifications dynami- ques de l'a. f6morale pourraient jouer un r61e dans la gen6se des an6vrysmes proth6- tiques. Mais le point d'implantation d'une proth~se vasculaire ne peut se faire qu'en fortction du niveau d 'or igine de l 'a. f6morale profonde, c'est pourquoi, bien souvent, le site o0 devra 6tre implant6e la proth~se ne sera pas le meilleur site anato- mique. En effet l 'origine de l 'a. f6morale profonde se trouve rarement ~t 6gale distance des 2 points du trajet de l 'a. f6morale au niveau desquels se produisent les mouvements de flexion et de torsion sur son axe. Mais 6rant donn6 la complexit6 des ph6nom~nes mis en jeu chez le sujet vivant, toute conclusion concernant la dynamique des proth~ses vasculaires, ~t partir de ces seules donn6es cadav6riques, serait 6videmment hasardeuse.

L arhculation temporo-mandibulaire humaine : donn6es actuelles anatomiques et physiologiques

Le Toux, JM Duval et P Darnault

l C ~ dans son anatomie, sa physio- ,. ugle, son exnlora t ion l ' a r t icula t ion ~P~ (ATM), apparue ~ez les reptiles mammaliens pour faire ,~ce aux imp6ratifs de la vie a6rienne, est la ~ l e articulation chez l 'homme ~t synergie l:tat6rale obligatoire. Depuis Dubecq [ 10], s' ra6nisque articulaire n'est plus une ~l_~P le lentille biconcave mais devient s~c.e ~t ses rapports avec le muscle pt6ry-

l.tl!en lat6ral l'616ment central de I 'ATM. ~l~ire [9] en 1974, continuant les travaux ach~ubecq [10], est ~ l'origine de la th6orie L,~Uelle de la physiologie de l'articulation. t-~naPortance des m. temporaux et mass6- ~rs daris le d6veloppement de I 'ATM a 6t6

Ulign6e en 1975 oar Coulv [6]. L'int6r6t s travaux de Couly et coil (1975) est

, avoir d6crit l 'anatomie de l'articulation ~e~P~ humaine en fonction

sa physiologie et nous adopterons ici la u~ propos6e par ces auteurs. , c~Otre travail a oour but d'appr6hender ~ atomo-physiolog'ie de l'espace m6nisco-

a~SCulo-articulaire d'apr~s les donn~es uatomiques r6centes.

1Vlat~riel et m6thodes

A'lat~riel

pies pi~ces anatomiques 6tudi6es ont 6t6 r~lev6es sur i0 cadavres dont 5 frais, et 5

caclavres i ' ' de c nject6s avec des prodults ~rlservation. Les 6tudes de 20 articulations ie_n~P~ ont 6t6 r6alis6es. ~ s Sujets (4 femmes et 6 hommes) 6taient *g6s de 40 h 70 ans.

Mdthodes

La dissection et le pr61~vement de l'articu- lation temporo-mandibulaire sont r6alis6s apr~s un large d6collement cutan6 ainsi que du cuir chevelu, parotidectomie totale: A ce stade, Ia dissection du mass6ter est entreprise. Les chefs superficiel et moyen sont r6s6qu6s. Le chef m6nisco-mass6t6rin d6pendant de la partie profonde du muscle est gard6 solidaire de la lame pr6m6niscale.

L'ost6otomie condylienne basse est r6alis6e ainsi que l'ost6otomie de l'arcade zygomatique en avant au niveau de sa suture temporo-malaire et en arri~re au niveau de la base d ' implantat ion du processus temporal de l 'os zygomatique (apophyse zygomatique). La dissection du chef capsulo-m6niscal d u m . temporal est r6alis6e, tandis que le m. temporal rugin6 au niveau de ses insertions hautes cranio- temporales est r6s6qu6.

Le m. pt6rygo'fdien lat6ral d6couvert est sectionn6 au plus pros de ses attaches pt6rygoidiennes.

La capsule articulaire est cliv6e de ses attaches ~ la base du cr~ne. La piece est alors pr61ev6e.

R6sultats

Les dissections effectu6es sur les cadavres humains nous ont permis de confirmer l'existence de la lame pr6m6niscale telle que Couly [6] l'avait d6crite. Cette lame tendineuse paraR &re le prolongement ant6- rieur du m6nisque que nous avons mis en

6vidence en sectionnant le m6nisque en son centre. Le m6nisque se d6compose alors en une partie post6rieure continu6e par le frein m~niscal post6rieur, et une partie ant6rieure prolong6e par la lame pr6m6niscale [5, 6, 7, 8] correspondant au frein m~niscat ant6rieur des auteurs classiques (figs. 1 et 5).

Le m6nisque appara~t comme une lame biconcave, de couleur blanc nacr6, bril- /ante, dont les extr6mit6s ant6rieures, post6rieures et lat6rales sont arrondies (fig. 2). I1 s6pare l'espace interarticulaire en 2 compartiments isol6s l 'un de l'autre : l 'un sup6rieur temporo-m6niscal, l'autre inf6rieur m6nisco-mandibutaire, ce que tousles anatomistes s'accordent ~ d6crire.

Notre 6tude nous a permis de pr6ciser quelques d6tails qui semblent importants quant ~ la physiologic de l'articulation.

Le frein m6niscal post6rieur et la capsule articulaire sont form6s de fibres parall~les qui macroscopiquement semblent en continuit6 avec le m6nisque sans qu'une limite nette puisse ~tre retrouv6e. Les fibres du frein m6niscal post6rieur p6n~trent dans la scissure de Glaser et se fixent en bas sur le col du condyle, tr~s bas, d6terminant un compartiment synovial post6rieur 6tendu.

La lame pr6m6niscale comporte 2 parties, l 'une post6rieure qui unit le m6nis- que ~ la capsule articulaire avec laquelle elle m~le ses fibres, l'autre ant6rieure extra-capsulaire ofi ses fibres s'individuali- sent et servent d ' insertion aux chefs m6nisco-musculaires.

La capsule s'ins&e en haut et en avant sur le bord ant6rieur du condyle temporal,

Page 2: L' articulation temporo-mandibulaire humaine: données actuelles anatomiques et physiologiques

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en bas et en avant au pourtour de la surface articulaire du condyle.

Les fibres des freins m6niscaux forment des replis au niveau de leurs insertions osseuses permettant ainsi la mobilit6 contr61Ee du m6nisque.

La membrane synoviale des 2 comparti- ments (temporo-m6niscal et m6nisco- mandibulaire) recouvre le pErioste au niveau des surfaces osseuses intracapsu- laires et les fibres profondes de la capsule, mais ne tapisse pas les surfaces cartilagi- neuses ar t icula i res ni les surfaces mEniscales (figs. 3 et 5).

Le bord antEro-externe de la lame prEmEniscale volt s'insErer le chef capsulo- mEniscal d u m . massEter (figs. 4 et 6).

La dissection fine d u m . massEter fait dEcouvrir un chef profond oblique en haut et en arri~re, mesurant entre 20 et 30 mm de long et 10 mm de large. Ses fibres tendineuses s'ins~rent en bas sur la partie centrale de l'6chancrure sigmoide unique- merit sur le versant lat6ral. De direction postEro-sup6rieure, les fibres se fixent sur le versant lateral de la lame tendineuse prEmEniscale ainsi que sur la face lat6rale de la capsule articulaire.

Un chef capsulo-mEniscal d u m . temporal issu des fibres du tiers postErieur du chef profond du m. temporal s'ins~re sur la pattie antErieure et mEdiane de la lame prEm6niscale. Ces fibres de direction oblique en bas et en arri~re au voisinage de leurs insertions musculaires Emanent de la partie post6rieure et infErieure de l'Ecaille du temporal (fig. 6).

Le chef capsulo-mEniscal d u m . ptEry- go'idien lat6ral depend de la partie tendi- neuse sup6rieure du chef supErieur de ce muscle.

Nous confirmons les travaux de Dubecq [10] et de Delaire [9] qui mettaient d6j~t en Evidence la rEpartition des fibres du chef sup6rieur en une partie ins,~r6e sur le bord antErieur du mEnisque et l'autre partie sur le tiers sup6rieur de la fossette d'insertion homonyme (fig. 6).

Quant au chef inf6rieur du m. pt~rygoi- dien lateral, originaire des deux tiers inf6- rieurs de I'aile lat6rale de t'apophyse pt6ry- goide, de la face lat6rale de l'apophyse pyramidale de l 'os palatin et de la portion adjacente de la tub6rositE maxillaire, il apparait plus 6pals que le chef supErieur et se termine par plusieurs faisceaux tendi- neux nacr6s sur les deux tiers inf6rieurs de la fossette d'insertion du pt6rygoidien lateral.

Discussion

D'ores et d6j~, nous pouvons pr6ciser que I'ensemble des dissections effectu6es ~ la fois sur cadavres inject6s et sur cadavres frais retrouvent syst6matiquement les chefs mEnisco-musculaires et la lame pr6mE- niscale telle que les avait d6crit Couly [5, 6, 7, 8]. De plus, elles dEmontrent qne non seulement le m. pt6rygoi'dien lat6ral mais aussi le m. mass6ter et le m. temporal ont une action sur le m6nisque par l'interm6-

diaire de la lame prEm6niscale au cours des d6placements mandibulaires.

Les travaux sur le cadavre frais offrent l'avantage d'une r6alisation plus aisEe et plus efficace et en outre permettent d'observer des formations anatomiques qui ont conserv6 une coloration, une consis- tance et des propfiEt6s biomEcaniques assez proches de celles du sujet vivant.

Les prEcisions anatomiques apportEes servent de support aux nouvelles th6ories de la physiologic de I'ATM.

Les auteurs classiques pensaient que le condyle mandibulaire entralnait en avant la pattie temporo-m6niscale de l'articulation, ceci gr~ice ~t I'ElasticitE du frein postErieur. La partie infErieure mEnisco-mandibulaire permettait la rotation pure initiale sur l 'axe charni~re.

Delaire [9] en 1974, reprenant les travaux de Dubecq [10], 6met des hypotheses sur la physiologic de l'articu- lation. Son travail est rEalis6 sur cadavre uniquement. Selon cet auteur, au repos le mEnisque articulaire est d6tendu et se moule sur la cavitE glEnoi'de et sur le versant post6rieur du condyle temporal. La contraction du chef sup6rieur du m. pt6ry- go'idien lateral tend progressivement le mEnisque, le redresse, et en m~me temps abaisse et d6senclave le condyle mandibu- laire de la cavitE glEnoide o~ il peut seulement effectuer des mouvements de rotation. Le m6nisque tendu r6alise un plan inclin6 en bas et en avant, le condyle mandibulaire peut avancer grace ~t Faction du chef inf6rieur du ptErygoidien lateral, et glisser en avant jusqu'~ sa situation sous le condyle temporal, ~ sa verticale ou en avant de lui.

Testut [20] avait dEj,~t envisage que le condyle mandibulaire glissait sous la face inf6rieure du m6nisque jusqu'~ son bord ant6rieur.

Le rel~chement du m. ptErygoidien lat6ral entraine le recul du condyle mandi- bulaire sous l'effet de la traction vers le haut et l'arri~re des m. 61Evateurs de la mandibule.

Cette nouvelle approche a l'avantage de prendre en considerat ion l ' appare i l mEnisco-musculaire dans son ensemble contrairement aux autres theories qui grou- paient le mEnisque, les condyles temporal et mandibulaire ensemble, indEpendamment du m. pt6rygo'idien lat6ral.

Sur le plan chirurgical et orthopEdique, les orientations sont d6sormais : le respect du complexe m6nisco-ptErygoidien lat6ral contrairement aux m6niscectomies qui 6talent effectu6es; l'abandon de la m6ca- noth&apie passive au profit de la mEca- 'nothErapie active dans le traitement des f rac tures condy l i ennes Evitent les ankyloses; l'instauration de la myoth6rapie et de la rEEquilibration occlusale.

La mEcanoth6rapie active consiste essentiellement en des tractions en avant et lat6ralement suivies de rel~tchements. Cette m6canoth6rapie dolt ~tre prudente et mesurEe, pour Eviter la reprise de l'inflam- mation musculo-articulaire.

La myoth6rapie peut s'aider de coura0ts excito-moteurs dont les temps de repos de contraction sont r6gl6s sur les muscles tonifier.

L'61ectroth6rapie antalgique est con~!~ t6e lors de s6quelles algiques ainsi que ~ infrarouges, les ultrasons, les ionisationS u~ substances m6dicamenteuses.

L'616ctromyophysiologie et l'Elect~l, gnathographie trouvent leur place da~. s ~ diagnostic et la surveillance th6rapeu.ttq~r~ de la dysfonction cranio-mandibulal (DCM) [3, 17].

A partir de cette thEorie, la phyS~ pathologic de la dysfonction cranio -ffian~176 bulaire et plus particuli6rement des craq ue~ ments articulaires s'explique par une d~SY~" chronisation des mouvements mEnisr176 condyliens. Les craquements articul~ircs' souvent pr6c6dEs d'un oed~me intraca.P!u 0, laire pass6 inaper~u, sont au depart l~rl[ diques, intermittents puis deviennent c~l~c ~ niques. Quand le mEnisque est dEpla~ u ant6fie, urement, te frein postErieur est ten.~ darts 1 espace interarticulaire. Si la situation' perstste et se r6p6te syst6matiquement',lS~

~ asculuarisa~i~ a dtUan sn~6onimSqtie n [ lf~l~re;;;

d6bute alors. Cette th6orie physiologique, au~

sErieuse soit-elle, ne tient pas compte ", ' " ' a ] g |

1 action des chefs mEmsco- tempor .~ ra~nisco-massEt~rin ins6r6s sur la t ~"~ pr6mEniscale.

Le chef capsulo-m6niscal du .~' massEter tendu entre la face sup6ro-extern~ de l'6chancrure sigmoi'de et le bord a n t ~ lat6ml de la lame pr6m6niscale dolt av~ une action dans le premier temps '~,~ l'ouverture buccale. I1 contribue ~t ten .d.re~ ~. m6nisque permettant l'action du chef i ~ rieur du m. pt~rygoi'dien lateral. Rappr que l'orientation du chef mEnisco-mass" t6rin est oblique en haut et en arri~re, pltlS Epais et plus large ~t sa base mandibulaite"

Quant au chef capsulo-mEniscal dti I~. temporal form6 de quelclues fibres djr direction oblique, il s;ins~re sur le bort, antErieur et m6dian de la lame pr~7~ niscale. On peut penser que son actl0 complete celle du chef m6nisco_massEtEr19 ajoutant une composante m6diane ~t la traction du m6nisque.

L'existence de ces 2 chefs a EtE raise ~r 6vidence chez le foetus de 65 mm po~ ~ chef m6nisco-mass6tErin, de 105 mm po~ le chef m6nisco-temporal [8].

Le r61e dum. pt6rygoidien lateral est ~ la fois mEcanique et morphog6nEtiqt!, e" Petrovic et Stutzmann [19], grace ~ de nombreux travaux chez le jeune rat, o~' d~crit 1 action morphog6n6tioue du m. pt." rygo'idlen lateral sur le cartilage du condY mandibu la i re , car t i l age secondair_~ Washburn [22] avait d~crit d~s 1947 l,arr~' de la croissance du processus coronO'/d~ apr~s section du muscle temporal Avis [ J constate apr~s ablation du m. mass6ter ~o~ augmentation de l'ang!e mandibulaire, d~

un arr6t de solhc~tation du cartilag angulaire.

Charlier et coil [4] accordent au r~.

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ia ati~ non assujettis sp6cifiquement ii Uorrnone somatotrooe, mais d6pendant de C t e u r s - �9 - ~: . locaux m6canlques et peut-~tre

"tutrtlques. L' la,~ axe de traction du m. pt6rygoidien

~,teral coincide aooroximativement avec ~.axe de croissance'du condvle mandibu- ~tre Ce �9 " v ~ pendant, Petrowc et coil [18]

-uent que le m. pt6rygo'idien lat6ral est utl rn6diateur essentiel des processus %atr61ant la croissance condylienne, mais I] ~" .

i! dolt exister un ou plusieurs autres ;_.~nateurs musculaires. Le m. pt6rygoidien d~teral serait chez le rat le dernier 6Mment ~ lOd~le cybern6tique de la croissance d u - tlage eondylien. Mais ce module exp6ri- '.u.ental 6labor6 chez le rat est-il transpo- Sable chez l 'homme ? ~,o L'6tude structurale pr6 et post-natale du

.dy.le mandibulaire permet de discemer ,,ungmalit6 de I 'ATM. Entre la 10e et la ,_'+e semaine anoaraissent les oremi&es lUall'- �9 - " d tlestat~ons de l'ossificafion enchondrale e la t~te condylienne. Un tissu conjonctif

fibreux entoure la t6te du noyau condylien, puis devient fibrocartilagineux h la diff6- rence des autres articulations h synoviale o~ c'est le cartilage hyalin qui entoure les surfaces articulaires [2].

Pour Couly [5], la branche condylienne du frein m6niscal post&ieur d6crite par Petrovic [19] chez le rat semble 8tre une coiffe conjonctive d'origine m6niscale p6n6trant dans la zone des prr jusqu'au centre du condyle par une invagi- nation.

Les r6sultats des travaux de Petrovic [18, 19] chez le rat ont 6t6 confirmCs chez Ie chien par Vitton [21], la transposition chez l 'homme doit 6tre prudente surtout qu'il n'est pas fait mention chez l 'animal des chefs mass6t6rins et temporaux que nous venons de d6crire.

Pour notre part, nous pensons que les chefs, l 'un mass6t6rin et l'autre temporal, jouent aussi un r61e sur la croissance adaptative du condyle mandibulaire.

L'6tude anatomique r6alis6e ne met pas en 6vidence des points d'ancrage cartilagi- neux au niveau du condyle mandibulaire. puisque ces 2 chefs s'ins~rent sur la lame pr6m6niscale. Chez le f~etus de 65 mm, on distingue l'6bauche du m6nisque continu6e

en avant par un blast, me sur lequel s'ins~re le muscle mass6ter. C'est doric in utero que ces 2 chefs doivent remplir un r61e sur la dynamique de l'articulation.

Conclusion

L'articulation temporo-mandibulaire situ6e ~t la fronti~re du neurocrfine et du visc6ro- crfinc pr6sente une anatomic fonctionnelle qui ne peut 6tre comprise dans le seul cadre d 'un syst~me bicondylien. Malgr6 les progr~s anatomiques et chirurgicaux, son approche s6miologique reste encore obscure. I1 semble logique de consid6rer ainsi l 'ensemble fonctionnel centr6 sur le m6nisque articulaire: premi~rement un appareil suspenseur du m6nisque (capsule et freins) et deuxi~mement des haubans actifs (chefs m6nisco-musculaires) qui guident le m6nisque dans ses d6placements au cours de mouvements de I 'ATM.

Par ce travail, nous avons voulu montrer l 'importance des m. manducateurs duns la dynamique de I 'ATM, ce qui incite de plus en plus h u n traitement occlusal et kin6siologique des troubles articulaires.

Les branches cutan6es lat6rales des n. rachidiens de la charni~re thoraco-lombaire

Uae 6tude anatomique sur 37 coupes

JY Maigne, jp Lazareth, H GuCrin Surville et R

s branches post6deures des n. rachidiens t SUscit6 de nombreuses 6tudes portant e.ntiellement sur le trajet de leur rameau

i~,~ ml- Lazorthes et Gaubert [10], puis ~ r s e n et coil [13] montr~rent que ce "'~,eau innervait l'articulation zygapophy- ~aire. Les premiers soulign~rent les '~Pports ~troits de ce neff avec ces m~mes ~ieulations Ces travaux furent ~ l'origine ~_tt9 e mei l leure compr6hens ion des ~ateurs rachidiennes, et particuli~rement ~s lombalgies.

Par contre, le territoire cutan6 de leur ~,r~. eau lat6ral ne semble pas avoir fait 10bjet d'6tudes syst6matiques, en particu- Jet au niveau lombo-fessier. tie L'un de nous (Maigne [12, 13]) a

PU~s Ion f~. gtemps attir~ 1 attention sur le ~,ut que certaines lombalgies basses sont

douleurs projet6es h parer d 'un syn- 1~ ~ des facettes de la charni~re thoraco- re. ~balre (fig. 1). La douleur n'est pas ~seutie ~t ce niveau, mais plus bas dans le ~rraatome de la branche postCrieure cor- I ~ u d a n t e . Quelques dissections pr6a- ~uies avaient montr6 que le territoire "uttlOUreux correspondait bien ~t celui des ~ rfs T12 et LI , et qu'iis croisaient la cr~te

U ~ q u e .

cr~ Cependant, dans les grand trait~s consa- ~,. s au syst~me nerveux p6riph6dque, ' ~ataervation des lans cutanCs fessiers Ctait P

Maigne

attribu6e aux branches post&ieures de LI, L2 et L3 [2, 5, 14]. La participation de la b r an ch e p o s t 6 r i e u r e de T12 ~tait mentionn6e par Hirschfeld [7], par Boppe et Brouet [1] et par Hovelaque [8]. Keegan et Garett [9] 6tudi~rent la douleur irradiCe et la perte de sensibilit~ r6sultant de la compression d 'une racine par une hemie discale lombaire. Leur carte de dermatomes est reproduite fig. 2. Foerster [4] sectionna des nerfs rachidiens, et put remarquer l'importance du dermatome L1 sous la cr&e iliaque. I1 en est de m6me des dermatolo- gistes qui 6tudi~rent les 6ruptions zost6- r i ennes . Il appara i t donc que les dermatomes sont mal connus au niveau lombaire et que les variantes de la normale ne sont pas connues. C'est la raison pour laquelle nous avons entrepris cette 6tude.

Materiel et m~thode

Nous avons pratiqu6 37 dissections (24 hommes et 13 femmes), en 6tudiant les branches post6rieures qui assuraient l ' inner- vation des dermatomes situ6s sous la cr~te iliaque. Les rameaux nerveux furent exposes en rr lat6ralement le fascia thoraco-lombaire le long de son insertion rachidienne. Ils furent alors diss6qu6s vers le haut jusqu'au foramen intervertCbral, et

vers le bas jusqu'h leurs plus fines ramifi- cations. Nous avons utilis6 une loupe binoculaire lorsque cela 6tait n6cessaire.

Chaque nerf a 6t6 situ6 par rapport ~ la 12~me c6te. Lorsqu'un doute subsistait, les c6tes ont 6t6 num6rot6es/x partir de la 1 ~re, la jo.nction cervico-thoracique servant de rep~re.

Nous avons particuli~rement 6tudi6 leur croisement avec la cr~te itiaque et teur distribution.

R~sultats

Nous avons mis en 6vidence 3 modes d ' innervat ion de la peau sous-iliaque (fig. 3).

Dans le type 1 (fig. 4), le nerf le plus m6dial 6tait LI, le plus lateral T12; cette disposition nous a sembl6 de loin la plus fr6quente (22 cas sur 37, soit 60 %). Dans le type 2 (fig. 5) (10 cas, 27 %), le neff le plus m6dial &ait L2, le plus lat&al soit LI (type 2a, 5 cas), soit TI2 (type 2b, 5 cas). Dans le type 3 (5 cas, 13 %), le neff le plus m6dial 6tait L3, le plus lat6ral L1 (type 3a, 4 cas) ou Tl2 (type 3b, 1 cas). En fait, L3 s'anastomosait souvent h L2, au-dessus (2 fois) ou au-dessous (1 fois) de la cr~te iliaque. Le rameau lat6ral des branches post6rieures de L4 et L5 n'avait pas de