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LA BANDE DESSINEE REPERES HISTORIQUES Prologue : La bande dessinée étant un art narratif, graphique et séquentiel, on peut considérer que son origine daterait de l'ère Paléolithique Supérieur soit 35 000-10 000 avant JC (Art rupestre). On cite également les récits en séquences d'images telles que la tapisserie de Bayeux (1066-1077) aux manuscrits enluminés au Moyen Age. La bande dessinée désignée comme « neuvième art » naît en 1827 en Suisse. Un certain Rodolphe Töpfer a l’idée d’inscrire une légende sous ses dessins. En France, on cite Caran d’Ache un dessinateur d’origine russe. Dès 1896, aux Etats-Unis, les strips (fractions de pages sous forme de bandes de quelques images) apparaissent dans les quotidiens. La première vraie bande dessinée est « Yellow kid » de Richard Felton Outcault. En France, c’est surtout la presse illustrée infantine qui se développe. En 1890, George Colomb est publié avec « La famille Fenouillard ». En 1905, Languereau et Pinchon créé le personnage de Bécassine, une bretonne un peu naïve qui, aujourd’hui, séduit encore un grand nombre de lecteurs. En 1908, les Pieds Nickelés naissent sous la plume de Louis Forton, ils ont été publiés jusqu’en 1990 par plusieurs éditeurs. Entre 1910 et 1925, la BD se développe en Europe et aux U.S.A, les séries américaines sont plutôt à caractère humoristique et sont nommées « comics », nom donné aujourd’hui à la bande dessinée américaine. De 1929 à 1934, on assiste à l’âge d’or du comic strip américain (Mickey Mouse, Popeye, Tarzan, Flash Gordon etc.). En 1934, les BD qui étaient imprimées sous différentes formes et formats se standardisent grâce à un homme d’affaire Max Gaines, il a l’idée de créer des albums en couleur avec la standardisation de l’agencement des images, ce sont les « famous funies ». 1935-1939 : L’ère des Super-héros. Phantom en 1936, Prince Valiant, Superman, Batman, Wonder Woman etc. Les aventures de ces super-héros font rêver les lecteurs. En Europe, en 1929, l’effet de la concurrence contraint la presse à se moderniser. La bande dessinée francophone va connaître un bouleversement radical avec l’entrée en lice de nos voisins belges. Hergé qui, avant Tintin donnera le jour à Quick et Flupke, deux gamins farceurs. Tintin, une des figures emblématiques du « neuvième art » est donc inventé par Hergé, il est une légende, va parcourir le monde entier et entrer surtout dans tous les foyers, car tout le monde connaître Tintin ! Après la guerre, la BD américaine s’essoufle, en revanche, l’école franco-belge s’envole. Les européens sont particulièrement créatifs, aussi bien en Grande-Bretagne qu’en Italie, avec Hugo Pratt par exemple, le futur papa de Corto Maltese. Trois revues vont remporter un immense succès en France, Le journal de Spirou, Tintin, le journal des aventuriers & le journal Pilote créé par Uderzo, Goscinny, Charlier (Astérix : 280 millions d’albums vendus dans le monde). Les Pilote verront naître les Tanguy & Laverdure, Achille Talon, Valérian,

La bande dessinée : repères historiques

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LA BANDE DESSINEE REPERES HISTORIQUES

Prologue : La bande dessinée étant un art narratif, graphique et séquentiel, on peut considérer que son origine daterait de l'ère Paléolithique Supérieur soit 35 000-10 000 avant JC (Art rupestre). On cite également les récits en séquences d'images telles que la tapisserie de Bayeux (1066-1077) aux manuscrits enluminés au Moyen Age. La bande dessinée désignée comme « neuvième art » naît en 1827 en Suisse. Un certain Rodolphe Töpfer a l’idée d’inscrire une légende sous ses dessins. En France, on cite Caran d’Ache un dessinateur d’origine russe. Dès 1896, aux Etats-Unis, les strips (fractions de pages sous forme de bandes de quelques images) apparaissent dans les quotidiens. La première vraie bande dessinée est « Yellow kid » de Richard Felton Outcault. En France, c’est surtout la presse illustrée infantine qui se développe. En 1890, George Colomb est publié avec « La famille Fenouillard ». En 1905, Languereau et Pinchon créé le personnage de Bécassine, une bretonne un peu naïve qui, aujourd’hui, séduit encore un grand nombre de lecteurs. En 1908, les Pieds Nickelés naissent sous la plume de Louis Forton, ils ont été publiés jusqu’en 1990 par plusieurs éditeurs. Entre 1910 et 1925, la BD se développe en Europe et aux U.S.A, les séries américaines sont plutôt à caractère humoristique et sont nommées « comics », nom donné aujourd’hui à la bande dessinée américaine. De 1929 à 1934, on assiste à l’âge d’or du comic strip américain (Mickey Mouse, Popeye, Tarzan, Flash Gordon etc.). En 1934, les BD qui étaient imprimées sous différentes formes et formats se standardisent grâce à un homme d’affaire Max Gaines, il a l’idée de créer des albums en couleur avec la standardisation de l’agencement des images, ce sont les « famous funies ». 1935-1939 : L’ère des Super-héros. Phantom en 1936, Prince Valiant, Superman, Batman, Wonder Woman etc. Les aventures de ces super-héros font rêver les lecteurs. En Europe, en 1929, l’effet de la concurrence contraint la presse à se moderniser. La bande dessinée francophone va connaître un bouleversement radical avec l’entrée en lice de nos voisins belges. Hergé qui, avant Tintin donnera le jour à Quick et Flupke, deux gamins farceurs. Tintin, une des figures emblématiques du « neuvième art » est donc inventé par Hergé, il est une légende, va parcourir le monde entier et entrer surtout dans tous les foyers, car tout le monde connaître Tintin ! Après la guerre, la BD américaine s’essoufle, en revanche, l’école franco-belge s’envole. Les européens sont particulièrement créatifs, aussi bien en Grande-Bretagne qu’en Italie, avec Hugo Pratt par exemple, le futur papa de Corto Maltese. Trois revues vont remporter un immense succès en France, Le journal de Spirou, Tintin, le journal des aventuriers & le journal Pilote créé par Uderzo, Goscinny, Charlier (Astérix : 280 millions d’albums vendus dans le monde). Les Pilote verront naître les Tanguy & Laverdure, Achille Talon, Valérian,

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Bleuberry, Lucky Luke… Trois éditeurs toujours en activité aujourd’hui sont lancés, Dupuis, Le Lombard, Dargaud. Dans les années 70, la bande-dessinée s’adresse enfin aux adultes, Corto Maltese, Barbarella etc. Bilal, Giraud et Moebius crééent la science-fiction dans la BD. En 1980, les européens tels que Bilal, Manara accèdent à une diffusion internationale. Les Etats-Unis voient poindre des créateurs très talentueux, l’incontournable et immense « Maüs » d’Art Spiegelman est publié. Le phénomène le plus marquant est l’explosion des mangas (bande dessinée en japonais) avec des héros de dessins animés (Goldorak, Albator, Dragon Ball), ils séduisent un large public. C’est aussi à cette époque que la BD atteint des records de vente (XIII, La quête de l’oiseau du temps, Titeuf). En 1974 est créé le Festival International de la bande dessinée à Angoulême. Au départ, le succès du festival est très mitigé, mais au fil du temps, il a pris une ampleur considérable. Angoulême a primé des auteurs tels que Marjane Satrapi, Jirô Taniguchi ou encore Baru. Les années 90 sont celles de la diversification dans la bande dessinée. Des œuvres originales et très personnelles voient le jour, elles abordent tous les genres et aucune école ne cherche plus à s’imposer. Le genre « Heroïc Fantasy » explose avec des succès comme Lanfeust de Troy. La bande dessinée s’est enrichie et évolue au rythme de notre société. Elle est enfin considérée comme un « genre ». 1990 : Naissance de la maison d’édition « L’association » créée par Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, David B., Matt Konture, Patrice Killofer, Stanislas et Mokeït sous le statut d’une association (statut qu’elle conserve toujours). Elle domine la bande dessinée alternative depuis des années et publie des bd originales, sous des formats très divers, parfois en noir et blanc (véritable parti-pris). Elle a contribué à faire connaître des auteurs majeurs de la BD, Joann Sfar, Marjane Satrapi (la nouvelle bande dessinée). Si les séries classiques de divertissement dominent toujours les marchés à la fin des années 2000, la bande dessinée a exploré depuis les années 1980 tous les champs abordés par les autres arts narratifs, et s'est vue de plus en plus légitimée, malgré les récriminations récurrentes de ses acteurs sur la lenteur de cette reconnaissance (romans graphiques). Sources : Wikipedia http://fraphael.free.fr/ A lire pour compléter ses connaissances :