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32 pratique conseil Actualités pharmaceutiques n° 500 Novembre 2010 Le cheveu joue un rôle important dans l’esthétique, la chevelure et la façon de se coiffer permettant à chacun d’affirmer sa personnalité. Aussi la perte des cheveux peut-elle constituer un véritable traumatisme. Mais grâce à quelques recommandations et produits conseils, la chute des cheveux peut vite devenir un vieux souvenir. L a croissance du cheveu est assurée par la multiplication des cellules génératrices de la racine dont l’acti- vité mitotique varie d’un cycle à un autre. Physiologie du cheveu Le cycle pilaire est subdivisé en trois phases : anagène, catagène et télogène. La phase anagène, encore appelée phase de croissance active, dure de 2 à 6 ans, et correspond à 85 % des cheveux d’une chevelure normale. La phase catagène, dite de régres- sion, se prolonge durant 2 à 4 semaines et correspond à 1 % des cheveux d’une chevelure normale. La phase télogène, qui persiste entre 2 et 4 mois, correspond à 14 % des cheveux d’une chevelure normale. Le che- veu mort, remonté à la surface, est expulsé par un nouveau cheveu. Un nouveau cycle peut alors commencer. Différents paramètres de croissance sont reconnus et constituent un critère de choix pour caractériser la chevelure et évaluer quantitativement de nombreux désordres. La densité est l’un des premiers critè- res retenus. Une chevelure normale est constituée de 100 000 à 150 000 cheveux, dont 15 à 100 se renouvellent chaque jour. Sa densité, très élevée à la naissance (1 135 cheveux/cm 2 ), diminue au fil du temps pour atteindre, à l’âge adulte, 200 à 300 cheveux/cm 2 . La vitesse de croissance linéaire traduit l’activité d’un follicule pileux. Elle est en moyenne de 0,35 mm/jour. Ses variations sont très utiles pour détec- ter un processus alopéciant et en esti- mer l’évolution. Il existe, selon les zones du cuir chevelu, une modulation de la vitesse de croissance : les cheveux de la “couronne” ont une vitesse de crois- sance supérieure à ceux des zones fron- tale et temporale. Chez l’enfant, le nombre de cheveux en phase anagène est souvent impor- tant, tandis qu’après 30 ans, leur pour- centage commence à diminuer pour laisser place à des cheveux en phase télogène. Le statut hormonal influence énor- mément la physiologie du cheveu. Ainsi, les hormones thyroïdiennes contribuent à maintenir l’activité biochimique de la phase anagène : – l’hypothyroïdie entraîne, le plus souvent, une chute diffuse des cheveux qui sont ternes et fragiles ; – certaines hyperthyroïdies provoquent également une alopécie. Les estrogènes ralentissent la crois- sance des cheveux pendant la phase anagène, tandis que les androgènes provoquent, à la puberté, la transforma- tion du cheveu intermédiaire en cheveu terminal. Définition et épidémiologie de l’alopécie À l’état physiologique, il existe une chute quotidienne relativement discrète, concer- nant une cinquantaine de cheveux, qui n’a pas de conséquence en raison de l’acti- vité cyclique pilaire. Dans le cas où un processus local ou systémique vient rompre cet équilibre, une perte excessive de cheveux se produit et, si le processus est irréversi- ble, une alopécie franche. Les mécanis- mes et les causes sont nombreux et de fréquence inégale. L’alopécie androgénétique, ou calvitie, est un processus de chute anormale des cheveux touchant l’homme et la femme, et provoquant des dégarnissements plus ou moins importants du sommet du cuir chevelu. Cette alopécie est d’origine hormonale et génétique. L’incidence de l’alopécie androgénéti- que est plus fréquente chez les individus de race blanche que chez les person- nes de race noire ou asiatique. Chez les sujets de race blanche, le pourcentage d’hommes atteints de calvitie augmente avec l’âge : – 25 % à 25 ans ; – 40 % à 40 ans ; – 50 % à 50 ans. L’âge de survenue est variable. En effet, une alopécie androgénéti- que peut débuter dès la puberté. Plus elle est précoce, plus elle risque d’être importante. La chute des cheveux , comment la prévenir ou la ralentir ? L’alopécie androgénétique touche 40 % des hommes âgés de 40 ans. © Fotolia.com/MaSpi

La chute des cheveux, comment la prévenir ou la ralentir ?

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32pratique

conseil

Actualités pharmaceutiques n° 500 Novembre 2010

Le cheveu joue un rôle

important dans l’esthétique,

la chevelure et la façon

de se coiffer permettant

à chacun d’affirmer

sa personnalité. Aussi la perte

des cheveux peut-elle constituer

un véritable traumatisme.

Mais grâce à quelques

recommandations et produits

conseils, la chute des cheveux

peut vite devenir un vieux

souvenir.

La croissance du cheveu est assurée par la multiplication des cel lules génératrices de la racine dont l’acti-

vité mitotique varie d’un cycle à un autre.

Physiologie du cheveuLe cycle pilaire est subdivisé en trois phases : anagène, catagène et télogène. La phase anagène, encore appelée

phase de croissance active, dure de 2 à 6 ans, et correspond à 85 % des cheveux d’une chevelure normale. La phase catagène, dite de régres-

sion, se prolonge durant 2 à 4 semaines et correspond à 1 % des cheveux d’une chevelure normale. La phase télogène, qui persiste entre

2 et 4 mois, correspond à 14 % des cheveux d’une chevelure normale. Le che-veu mort, remonté à la surface, est expulsé par un nouveau cheveu. Un nouveau cycle peut alors commencer.Différents paramètres de croissance sont reconnus et constituent un critère de choix pour caractériser la chevelure et évaluer quantitativement de nombreux désordres. La densité est l’un des premiers critè-

res retenus. Une chevelure normale est constituée de 100 000 à 150 000 cheveux, dont 15 à 100 se renouvellent chaque jour. Sa densité, très élevée à la naissance (1 135 cheveux/cm2), diminue au fil du temps pour atteindre, à l’âge adulte, 200 à 300 cheveux/cm2. La vitesse de croissance linéaire

traduit l’activité d’un follicule pileux. Elle est en moyenne de 0,35 mm/jour. Ses variations sont très utiles pour détec-ter un processus alopéciant et en esti-mer l’évolution. Il existe, selon les zones du cuir chevelu, une modulation de la vitesse de croissance : les cheveux de la “couron ne” ont une vitesse de crois-sance supérieure à ceux des zones fron-tale et temporale.Chez l’enfant, le nombre de cheveux en phase anagène est souvent impor-tant, tandis qu’après 30 ans, leur pour-centage commence à diminuer pour laisser place à des cheveux en phase télogène. Le statut hormonal influence énor-

mément la physiologie du cheveu. Ainsi, les hormones thyroïdiennes contribuent

à maintenir l’activité biochimique de la phase anagène :– l’hypothyroïdie entraîne, le plus souvent, une chute diffuse des cheveux qui sont ternes et fragiles ;– certaines hyperthyroïdies provoquent également une alopécie.Les estrogènes ralentissent la crois-sance des cheveux pendant la phase anagène, tandis que les androgènes provoquent, à la puberté, la transforma-tion du cheveu intermédiaire en cheveu terminal.

Définition et épidémiologie de l’alopécieÀ l’état physiologique, il existe une chute quotidienne relativement discrète, concer-nant une cinquantaine de cheveux, qui n’a pas de conséquence en raison de l’acti-vité cyclique pilaire. Dans le cas où un processus local ou systé mi que vient rompre cet équilibre, une perte excessive de cheveux se produit et, si le processus est irréversi-ble, une alopécie franche. Les mécanis-mes et les causes sont nombreux et de fréquen ce inégale.L’alopécie androgénétique, ou calvitie, est un processus de chute anormale des cheveux touchant l’homme et la femme, et provoquant des dégarnissements plus ou moins importants du sommet du cuir chevelu. Cette alopécie est d’origine hormo na le et génétique. L’incidence de l’alopécie androgénéti-

que est plus fréquente chez les individus de race blanche que chez les person-nes de race noire ou asiatique. Chez les sujets de race blanche, le pourcentage d’hommes atteints de calvitie augmente avec l’âge :– 25 % à 25 ans ;– 40 % à 40 ans ;– 50 % à 50 ans.

L’âge de survenue est variable. En effet, une alopécie androgénéti-que peut débuter dès la puberté. Plus elle est préco ce, plus elle risque d’être importante.

La chute des cheveux, comment la prévenir ou la ralentir ?

L’alopécie androgénétique touche 40 % des hommes âgés de 40 ans.

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33 pratique

conseil

Actualités pharmaceutiques n° 500 Novembre 2010

Classification des différents types d’alopécie Les alopécies congénitales

Les alopécies congénitales regroupent les affections caractérisées par une absence de cheveux et/ou de poils, diffu se ou localisée dès la naissance. Rares, elles peuvent être associées à d’autres pathologies. Les alopécies acquises

Les alopécies acquises sont soit circons-crites, ou localisées, soit diffuses.Les alopécies circonscrites, ou locali-sées, se définissent par l’absence totale ou partielle de cheveux sur une ou plu-sieurs aires bien délimitées. Elles peuvent être : – non cicatricielles et, dans ce cas, les cheveux sont absents ou courts, le cuir chevelu est souple et la repousse du cheveu est possible, comme c’est le cas lors de pelades ou de teignes ;– cicatricielles, donc secondaires à des processus inflammatoires et associées le plus souvent à une disparition du folli-cu le pileux interdisant toute repousse. Ces alopécies succèdent à certaines maladies dermatologiques, divers trau-matismes ou infections virales ou encore bactériennes. Les alopécies diffuses aiguës

Représentant la forme la plus couram-ment rencontrée, les alopécies diffuses aiguës se traduisent par des chutes bruta les et impressionnantes de cheveux au niveau des tempes et autour des oreilles. Ces alopécies sont réversibles en 4 à 6 mois s’il n’existe pas d’autre cause susceptible de s’opposer à une repousse normale. Diverses origines peuvent les expliquer :– la grossesse ;– certaines maladies infectieuses telles que la grippe ;– des carences importantes succédant à un choc émotionnel important ou dans certains cas de stress. Les alopécies diffuses chroniques

L’alopécie est dite diffuse chronique lors-que la chute des cheveux évolue depuis

plus de 6 mois. La forme la plus connue est l’alopécie séborrhéique, ou alopécie androgénétique, mais l’alopécie diffu se peut également être témoin d’une patho-logie générale (diabète, hyper- ou hypo-thyroïdie, carences alimentaires, mal-absorption…).

Conseils hygiéno-diététiquesAvant d’envisager un traitement, certains conseils hygiéno-diététiques peuvent être proposés aux patient(es)s présentant une alopécie. Aussi, afin d’offrir un conseil adapté, il est essentiel d’établir un dialogue avec la personne. Ce dernier a pour objectif de déterminer à la fois l’état du cuir chevelu et des cheveux, mais également l’existence éventuelle d’un déséquilibre et, s’il est sans gravité, sa cause. Simultanément, il est souvent nécessaire de pratiquer un examen visuel et même, quelquefois, tactile (mise en évidence de rougeurs, de squames).Quelques questions peuvent aider à poser un diagnostic sur le type d’alopécie.– l’aspect de la chevelure en général : est-elle fournie ou clairsemée ?– l’aspect des cheveux eux-mêmes : sont-ils fins ou épais, secs ou luisants ?– la racine des cheveux : est-elle grasse, sèche ou normale ?– est-il possible d’observer la présence de lésions ? Si oui, sont-elles circonscrites ou non ?– depuis quand la chute des cheveux a-t-elle commencé ? L’évolution est-elle rapide ?– un traitement médicamenteux est-il en cours ?– l’alimentation est-elle équilibrée ?– quelles sont les habitudes d’hygiène du cuir chevelu ? L’utilisation de sham-pooings riches en tensioactifs peut, en effet, provoquer une séborrhée importante et favoriser la chute des cheveux.L’alimentation jouant un rôle essentiel dans la physiologie du cheveu, quelques conseils alimentaires peuvent être prodi-gués au patient.

Il doit lui être conseillé de rééquilibrer les repas en :– limitant la consommation de lipides, notamment les aliments riches en choles-térol (œufs, charcuteries, fritures…) ;– réduisant l’apport de glucides d’assi-mi la t ion rapide (sucre, bonbons, pâtisseries…) ;– privilégiant l’apport en protéines (pois-sons, viandes grillées, laitages…) ;– privilégiant l’apport en fruits et légumes.Les boissons caféinées et certains plats épicés doivent, par ailleurs, être évités. Une alimentation riche en diverses vitami-nes est vivement conseillée :– les vitamines B5 et B8 pour leur action stimulante sur le follicule pileux et la régu-lation de la séborrhée ;– la vitamine B6 qui est une coenzyme indis-pensable à la synthèse de la kératine ;– la vitamine A qui relance le cycle cellulaire ;– la vitamine E, antioxydante, qui lutte contre le vieillissement du cheveu et favorise l’oxygé na tion et la circulation capillaire.Afin d’activer la production de kératine, des dérivés soufrés (cystéine, méthionine) peuvent être délivrés (Lobamine cystéine®). Certaines spécialités associant vitamines du groupe B et dérivés soufrés sont actuel-lement commercialisées (Cystine B6®). Enfin, afin d’améliorer la synthèse de kératine et de limiter la séborrhée, une ali-mentation enrichie en zinc est conseillée : haricots secs, lentilles, foies de veau et de porc, germes de blé, pain complet, soja…

Traitements Le minoxidil

L’une des molécules couramment utili-sées dans la prise en charge de l’alo pécie

L’alopécie androgénétique,

autrefois appelée séborrhéique

ou calvitie commune, correspond

à un processus de chute anormal

des cheveux, chez l’homme comme

chez la femme.

À retenir

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34pratique

conseil

Actualités pharmaceutiques n° 500 Novembre 2010

est le minoxidil, dont le mécanisme d’ac-tion, dans ce cas précis, est assez mal connu. En effet, diverses études in vitro ont démontré des effets sur la croissance des cellules folliculaires. Cependant, le sulfate de minoxidil, métabolite principal du minoxidil, possède une action vaso-dilatatrice au niveau des fibres muscu-laires lisses. Ce métabolite serait actif au niveau des follicules pileux. L’hyper-polarisation résultante interférerait avec le flux calcique transmembranaire, ce qui pourrait expliquer le ralentissement de la sénescence des kératinocytes induit par le minoxidil.Indiqué dans les alopécies androgénéti-ques d’intensité modérée chez l’homme et la femme, il se présente sous une forme à 2 % (en vente libre) et à 5 % (sur pres-cription médicale). Ce produit à usage externe s’utilise à raison de deux appli-cations de 1 mL/jour sur le cuir chevelu sec, en prenant pour point de départ le centre de la zone à traiter. Le produit est ensuite étendu du bout des doigts de façon à couvrir l’ensemble de la zone à traiter (1 mL équivaut à six pulvérisa-tions – pulvé ri sa teur – ou à une pression – tampon applicateur –). L’aminexil

Pour prévenir et traiter la chute des cheveux , l’aminexil (Aminexil Energy®, Aminexil SP94®) peut être utilisé. Cette molécule assure une réduction de la perte capillaire en inhibant l’expression de la lysyl hydroxylase, enzyme responsable de la rigidification du collagène autour du follicule pileux.Une formule dédiée à l’homme (dépour-vue de vitamines PP, B5 et B6) et aux fem-mes est utilisée dans les cas de chutes importantes (une ampoule par jour pen-dant 2 mois) ou de chutes modérées (trois ampoules minimum par semaine, en cure de 2 mois, dans la période précédant la chute saisonnière).

Anastim®

Anastim®, indiqué dans l’alopécie andro-génétique chez l’homme et la femme, et dans les alopécies diffuses, est à base de RTH 16, un extrait de Ruscus ayant la particularité de stimuler la produc-tion d’un facteur de croissance appelé Vascular endothelial growth factor (VEGF), ou facteur de croissance endo-thélial vascu lai re au niveau des cellules de la papille dermique en induisant le développement du réseau vasculaire, permettant ainsi l’apport de tous les élé-ments nutritifs dont le cheveu a besoin pour sa croissance. Entre également dans la composition d’Anastim®, l’ex-trait de Sabal serrulata qui agit comme un inhibiteur de la 5α-réductase (enzyme responsable de la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone) et permet la régulation de la sécré-tion séborrhéique. Enfin, le nicotinate de tocophérol permet de potentialiser l’action des deux précédents princi-pes actifs, permettant d’augmenter la multiplication des cellules de la papille dermique.Anastim® s’applique une fois par jour en traitement d’attaque, ou trois fois par semaine pour les épisodes saisonniers, sur cheveux humides ou secs. Les deux phases du produit doivent être mélan-gées et agitées avant chaque applica-tion, puis le produit est réparti, raie par raie, en effectuant dix pressions suc-cessives. Il est conseillé de masser le cuir chevelu jusqu’à complète pénétra-tion du produit qui ne nécessite aucun rinçage. Chronostim®

Chronostim® (association d’extrait de Sabal serrulata et de tocophérol) est un traitement antichute tenant compte des rythmes naturels des métabolismes influençant la chute et la pousse des cheveux . Les sécrétions sébacées et

l’activité enzymatique qui en est respon-sable sont plus importantes le matin, ce qui explique que pour inhiber ces phéno-mènes favorisant la chute des cheveux, il est nécessaire de bloquer l’activité enzymatique le matin. Le soir et la nuit, une augmentation de l’activité cellulaire, en particulier de l’activité mitotique, ainsi qu’un accroissement de la perméabilité cutanée ont été mis en évidence. De ce fait, afin d’optimiser l’action des stimulants cellulaires qui agiront sur la production de VEGF au sein de la papille dermique du follicule pileux, il semble plus propice de les appliquer le soir, au moment où les cellules sont naturellement en phase de multiplication.Chronostim® se présente sous la forme de deux flacons. La solution doit être appli-quée matin (Chronostim® matin) et soir (Chronostim® soir), sur cuir chevelu sec ou légèrement humide, en réalisant sept pulvérisations. Ces derniè res doivent être suivies d’un massage léger, mais pas de rinçage. �

Nicolas Clere

Pharmacien, Angers (49)

[email protected]

La guérison est-elle possible ?Actuellement, aucun traitement ne permet

de guérir totalement l’alopécie, exceptée

la technique chirurgicale des implants

capillaires. Cette dernière est indiquée dans

les alopécies “rebelles” et les processus

alopéciques avancés.