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EHESS La Cité séculière by Harvey Cox Review by: F. A. I. Archives de sociologie des religions, 14e Année, No. 27 (Jan. - Jun., 1969), pp. 170-171 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30120422 . Accessed: 18/06/2014 13:53 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.78.244 on Wed, 18 Jun 2014 13:53:49 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La Cité séculièreby Harvey Cox

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La Cité séculière by Harvey CoxReview by: F. A. I.Archives de sociologie des religions, 14e Année, No. 27 (Jan. - Jun., 1969), pp. 170-171Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120422 .

Accessed: 18/06/2014 13:53

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

de l'Eglise, la sup~riorit6 du sacerdoce et la primaut6 du Saint-Siige.

S'il nous 6tait permis de formuler des vceux pour un perfectionnement des 6ditions prochaines de ce savant ouvrage, nous souhai- terions un introduction sur l'ecclksiologie de l'Antiquitb, qui permit de mieux comprendre la tradition patristique, un index chronologique de l'ex~ghse des textes fondamentaux des Evangiles, et un appendice qui justifiet ou tent~t de justifier le refus du droit, au profit de la seule morale, dans les textes et les actions, refus dont un canoniste, peut-&tre plein de pr~jugks, ressent quelque peine.

G.L.B.

128 CONNOLLY (James M.). Le Renouveau th6ologique dans la France contemporaine. Paris-Fribourg, Ed. Saint- Paul, 1966, 239 p. (Trad. de l'ambricain. Avant-propos de Pierre-Albin Martel).

D~cid~ment, non: je ne rbussis pas ? partager l'admiration du pr~facier pour l'information, (( d'une extraordinaire ampleur )), de l'auteur. Nous ne devons pas user de la m~me mesure. Il est peut-4tre vrai que nul aux Etats-Unis ne connait mieux que lui la pens&e religieuse frangaise contemporaine, et on lui doit cette justice qu'il la connait bien. Mais on ne peut juger de la mime manikre un livre sur la France destin6 aux Am~ricains et ce m~me livre traduit pour les Frangais, g moins de ne s'attacher ? lui que comme t~moin d'un effort pour se repr&- senter et comprendre une pens~e 6trangbre, pour l'image qu'il nous renvoie de nous-m~mes. Premier problkme, done: devant un ouvrage de ce genre, I'6diteur qui le traduit doit-il laisser passer les erreurs, voire les bourdes de l'auteur, au risque de les accrbditcr dans un large public, ou doit-il les corriger, au risque de d~former l'keuvre et de s'engager lui-mdme dans un nettoyage on~reux ? Tout au moins devait-il ne pas se porter garant d'une comp- tence qui trouve vite ses limites. Parmi ces erreurs, il en est de v~nielles, dont le nombre fait poids ; il en est qui sont graves ou 6normes. Je n'ai pas l'intention d'en faire le catalogue pas plus que de m'attarder aux enseignements livrbs par la bibliographie (c'est pourtant (( un travail de bibliothbque n, p. 9): nous ne sommes pas ? une soutenance de thbse.

Deuxi~me problkme: l'ouvrage a paru aux Etats-Unis en 1961, done avant le Concile; en France, aprbs le Concile. Le pr~facier reconnait que ((l'extraordinaire ouverture)) produite par cet 6v6nement aurait sans doute conduit l'A. L i modifier certaines perspectives

s'il avait 6crit apris lui. Mais alors que vaut un systLme de r~f~rence ainsi soumis aux fluctuations de la conjoncture ? La liberti de juger - qu'on ne songe pas ici L contester - ne doit-elle pas s'accompagner d'une 6gale rdflexion 6pist~mologique pour se mettre au clair avec soi-mbme ? Dbji avant le Concile, il ne me semble pas que J.M.C. se soit suffisam- ment soucib de la coherence de ses critLres: il lui arrive, par exemple, de cr~diter une g~n~ration pour les vues qu'il vient de condamner chez la prac~dente. Un seul exemple: Loisy, qu'il 6crase, ( 6tait un escha- tologiste convaincu et quand il s'oppose L Harnack, c'est en tant que tel qu'il agit, plut6t qu'en chr~tien convaincu des enseignements traditionnels n (p. 49-50); que viennent la Formgeschichte, Dibelius et Bultmann, rien n'est moins 6tonnant que leur grande influence sur les ex(gLtes catholiques, qui sont tous ((a redevables aux travaux des non-catholiques qui ont marqub l'ensemble du monde occi- dental, L leurs suggestions, a leur erudition ex~gttique et L leurs hypotheses amples et audacieuses n (p. 60). Autre exemple: tout ce qui est dit du P. de Lubac; le lecteur fera l'exercice.

La mythologie des pr~tres-ouvriers s'enrichit ici de quelques pages. On y apprend aussi que (( les faits sociologiques et les statistiques font apparaitre une France essentiellement catholique n, oh ((75 % des Frangais sont baptisss (p. 190-91). (Que devrait-on dire puisque le taux est stable L plus de 90% de la population totale ?). C'est (( une science nou- velle * qui l'enseigne, ( la sociologie religieuse, dont Gabriel Le Bras a 6t6 le pionnier s, aujourd'hui relay6 par Frangois Houtart (p. 186): on s'6l1ve L l'image d'Epinal.

E. P.

129 Cox (Harvey). La Cit. s~culibre. Tournai, Casterman, 1968, 288 p. (( Cahiers de l'actualit religieuse )).

L'A., militant politique, autant que partisan d'une Eglise renouvel~e, s'6l1ve avant tout vigoureusement contre l'attitude pejorative adopt~e g(n~ralement par les Eglises - et particuli~rement l'Eglise baptiste dont il est issu - L l'6gard de la s~cularisation et de l'urbanisation, les deux processus ~tant lids.

S~cularisation et christianisme vont au contraire de pair selon lui. Et I'histoire de l'Eglise est faite de s~cularisations successives qui sont surtout de d(senchantements au sens wb~brien du terme. Car le christianisme est avant tout une rupture introduite dans la religion, cette religion tribale que s'est

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BULLETIN DES OUVRAGES

perpbtube jusqu'd nous et continue / hanter le christianisme lui-mame, en lui conservant une l1gion d'idoles.

L'urbanisation a 6t6 un puissant facteur de sdcularisation, tous les sociologues l'ont montr6, et par consequent, il faut renverser la valeur gdndralement accord6e g ce processus. Loin de rompre le christianisme, la rupture des commu- nautds villageoises a permis h l'homme de se ddbarrasser de ses idoles, l'a aide h accdder a la libert6 des enfants de Dieu. Ainsi la substitu- tion des relations electives aux relations forc6es de voisinage rural a introduit un nouveau sens de l'homme pour autrui.

Est-ce h dire que la " cite sdculibre a devienne ipso facto chrdtienne ? Certes non. Et ceci, pour deux raisons principales. La premiire est que la citd sdculibre secrete ses propres idoles. Certaines pages de l'A. sur l'idolitrie de la sexualit6 sont h rapprocher de celles de l'Hom- me unidimensionnel de Marcuse, oh sont d&- noncdes les contraintes qui p~sent sur l'homme sur ce terrain par le truchement de la publicit6. Mais il y a aussi les idoles idbologiques, poli- tiques... Curieusement, il est peu question de I'idolitrie de l'argent.

L'autre cause est l'incomprdhension de l'Eglise elle-mcme h I'dgard de la sdcularisa- tion. Car le combat entre la sdcularisation, la bigoterie qui veut que le nom de Dieu soit partout proclamb, accompagn6 de sa presence manifestee par l'Eglise contribue ? rejeter dans les tdnbbres ceux que la sdcularisation rend aptes h recevoir le message du Christ.

Au contraire, sans abandonner le Ktrygme, il faut comprendre la mutation linguistique du christianisme. Le Dieu cache, on ne peut plus en parler en termes de sacristie, mais en termes politiques ou sociologiques. Dieu se manifeste par la lutte contre les discriminations, les oppressions de la cite actuelle. En un mot, le Kdrygme est rbvolutionnaire dans le sens le plus rbaliste du terme. Que devient alors le r61e de l'Eglise ? On pourrait croire que H. C. l'invite h disparaitre. Non point. I1 demande a l'Eglise d'etre le tdmoin et le prddicateur d'une revolution authentique, fraternelle et non-idolatrique, en traduisant l'Evangile en langage actuel. Le sens m~me du nom de Dieu peut alors changer. La pr6dication peut redevenir explicite par la modification radicale des connotations du langage religieux de ces si~cles derniers.

On voit que la pensde de Cox diffbre radi- calement de cellede Benhoffer oude Robinson, auxquels on l'a parfois indhment assimilb. Certes, il les connait et les estime. Mais ili refuse le primat de la thbologie: c'est h une conception pratique aucunement incompatible

avec une predication chrdtienne explicite si celle-ci sait changer sa langue.

L'ouvrage de Cox contient dans sa partie critique des pages excitantes, encore que tout n'y soit pas nouveau. Mais telle n'6tait pas son intention et il fut le premier 6tonn6 de voir qu'un essai modeste devenait un best-seller.

Mais 1 oh le sociologue, particuli~rement, se sent g~nd, c'est lorsque l'analyse semble tourner court au nom mbme de la sociologie. Car dans la revolution ? entreprendre, les exemples sont pris dans des faits 6tudids par les sociologues ambricains, comme la s6gr&- gation des banlieues, et semblent bien loin des grandes causes rdvolutionnaires du monde actuel. Si on ne connaissait pas le r6le de Cox comme militant de l'action contre la guerre des U.S.A. au Vietnam et pour la liberation des Noirs, on pourrait se demander s'il ne canalise pas l'blan rdvolutionnaire vers de sages objectifs ddfinis par des socio- logues tranquilles. En particulier, le tournant est pris lorsque l'A. substitue au terme de < revolution s, difficilement assimilable par une sociologie fonctionaliste, celui de S rapid change s qui nous porte en plein r6formisme.

On est dtonnd que l'A. ne se situe pas par rapport aux grands courants rdvolutionnaires cubain, chinois ou m~me russe. Est-ce par peur des idnoltries ? On peut en tout cas lui poser la question du ddveloppement rdvolu- tionnaire dans la cit6 sdculibre et de la position de l'Eglise qu'il priconise, devant les grands mouvements r6volutionnaires modernes. La perception sans ddguisement des revolutions, c'est aussi de la sociologie.

F.A.I.

130 DAMPIERRE (1ric de).

Un Ancien Royaume Bondia du Haut- Oubangui. Paris, Plon, 1967, 602 p. (Re- cherches en Sciences Humaines, sdrie jaune, 24).

Dbdibe h E.E. Evans Pritchard, cette these principale de doctorat d'Etat As lettres est une oeuvre d'envergure qui s'ajoute h la collection d6j? bien 6toff6e que dirige M. de Dampierre. L'A. sdjourna en Haut-Oubangui h deux reprises: 1954-1955 et 1957-1958. Ii publia Pontes nzakara en 1963 et un lexique sur la langue nzakara est ? sortir ultbrieure- ment. L'ORSTOM, le Centre national de la recherche scientifique et l'Ecole pratique des Hautes Etudes supporthrent la charge des travaux de cette mission sociologique.

Pourquoi les Nzakaras, rdputbs en voie de disparition, depuis une cinquantaine d'anndes, engendrent-ils si peu d'enfants ? L'A. se livre B des considerations ddmographiques

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