La communication financière au Maroc demeure insuffisante

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La communication financire au Maroc demeure insuffisante. Le circuit de distribution, les moyens associs, les chiffres communiqus ... autant d'lments qui laissent dsirer et qui ne permettent pas la communication financire de jouer son rle. Au Maroc, l'instar des pays dvelopps, on accorde de plus en plus d'importance la communication financire. Des circulaires du CDVM ainsi que celles de BAM, on en voit tous les jours. L'objectif est de rappeler aux socits cotes de se mettre jour, et ce via la publication de leurs rsultats semestriels. En Europe, en dehors des obligations lgales, les objectifs de la communication financire sont multiples. Elle vise principalement l'amlioration de la valorisation du titre, la conqute de nouveaux investisseurs institutionnels ( notamment pour les grosses capitalisations), la fidlisation des investisseurs institutionnels et des actionnaires individuels. De faon moins prononce viennent ensuite les objectifs de conqute de nouveaux actionnaires, de diversification de l'actionnariat et pour faciliter l'accs au march boursier afin de lever des fonds. En ce qui concerne les moyens de communication, on assiste au dveloppement de sites web exclusivement ddis l'information financire et un fort recours l'outil " presse". Comparativement certains pays dvelopps, la communication financire au Maroc est encore ses balbutiements et n'arrive pas raliser les objectifs escompts. De mme, les moyens utiliss pour la publication des rsultats demeurent insuffisants, et les rsultats publis sont condenss sur une seule page et, partant, sont illisibles. Pis encore, certaines socits sont plus futes et publient leurs rsultats dans des quotidiens un jour de week-end pour passer inaperus. Les socits cotes en bourse publient leurs rsultats conformment la loi en vue d'tre transparentes. Toutefois, on remarque que la communication financire n'arrive pas raliser les objectifs qui lui sont dvolus, savoir la valorisation du titre et l'attrait de nouveaux actionnaires. Selon M. Ayyouch, de Finaccess: "La communication financire au Maroc n'est pas suffisante, dautant quelle fait fi de la stratgie adopte, des prvisions...". Ainsi, on remarque que, la plupart du temps, aprs la publication des rsultats des socits cotes en Bourse, le cours de l'action reste quasiment inchang. A cet gard, M. Ayyouch estime que si les conditions du march sont dfavorables, l'impact sur le titre n'est pas immdiat, et parfois le titre ragit la hausse mme si les rsultats ne sont pas communiqus, cause d'une

conjoncture favorable. Il considre aussi que les supports adopts par les entreprises restent trop limits. Un autre point mrite d'tre soulign, la non sincrit des rsultats. Peut-on dduire dans ces conditions que les investisseurs potentiels doutent que les rsultats financiers publis soient un vrai thermomtre de la sant financire de la socit ? C'est ce qui explique leur comportement. Il est rappeler que le march boursier a t le thtre de plusieurs valeurs qui ont enregistr des volutions parfois paradoxales. En outre, de multiples cas de dtournements ont t enregistrs dans des entreprises aussi bien publiques que prives, alors qu'elles faisaient l'objet depuis la nuit des temps de missions des commissaires aux comptes. Il s'avre ainsi indispensable de revenir sur le systme de contrle des entreprises cotes en bourse afin de protger l'pargnant, la partie la plus faible dans ce contrat. Les responsabilits civile, pnale et professionnelle du commissaire aux comptes ne permettent pas de rparer des prjudices de cette taille. Une chose est sre: selon M. Ayyouch, si nous voulons que la communication financire puisse jouer le rle qui est le sien, il s'avre indispensable de procder des restructurations du monde de la communication financire, et il entend par l la presse, les agences de communication, les services de communication en interne des entreprises pour un meilleur respect du timing. Il pointe aussi du doigt les analystes financiers qui ne font plus assez de recherches approfondies sur les entreprises faute de moyens de leurs socits.