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Posters B139 Conclusion.— D’étiologie et de gravité très variables, les patholo- gies dermatologiques représentent un motif de consultation très fréquent dans la population pédiatrique et les pédiatres ont recours à un avis dermatologique dans un nombre non négligeable de cas. Cela souligne l’importance d’une bonne formation et d’une colla- boration étroite entre pédiatres et dermatologues pour une prise en charge optimale de l’enfant. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.197 P043 La dermatite atopique vue par les mamans : résultats d’une enquête nationale. Prévalence en France et évolution de la maladie chez l’enfant H. Aubert a,, J.-F. Stalder a , C. Paul b , C. Segard c , J.-F. Nicolas d a Service de dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France b Service de dermatologie, CHU de Toulouse-Larrey, Toulouse, France c Pierre-Fabre, Toulouse, France d Service d’immunologie clinique, CHU de Lyon, Lyon, France Auteur correspondant. Mots clés : Dermatite atopique ; Eczéma ; Prévalence ; Algérie Introduction.— La dermatite atopique (DA) est une dermatose chro- nique inflammatoire dont la prévalence est mal connue en France. Dans le cadre d’une réflexion sur les actions à mettre en place pour une meilleure prise en charge de la DA une enquête populationnelle a été réalisée sur la prévalence de la DA chez l’enfant. Matériel et méthodes.— L’étude a été menée en décembre 2011 sur un échantillon représentatif de 4000 mères d’enfants de 0 à dix ans au moyen d’un auto-questionnaire administré par internet dans trois classes d’âge : 1092 mères d’enfants de 0 à deux ans, 1456 mères d’enfants de trois à six ans, 1452 mères d’enfants de sept à dix ans. Les questions concernaient la prévalence de l’eczéma et les fac- teurs associés. Il s’agissait d’une enquête déclarative faite par les mamans sur la base d’un diagnostic de DA posé par le médecin traitant de l’enfant. Résultats.— Cinq cent vingt-cinq mamans parmi les 4000 mères d’enfant de moins de dix ans interrogées ont déclaré le diagnostic de DA porté chez leur enfant par un médecin (13,1 %). La DA était plus fréquente : — chez les enfants de trois à quatre ans (16,5 %) par rapport aux enfants de moins de deux ans (10,4 %) ; — chez les garc ¸ons que chez les filles (14,9 % vs 11,4 %, p < 0,05) ; — chez les enfants de parents avec un niveau d’étude plus élevé (14,7 % pour les enfants de parents diplômés supérieur à bac+2 vs 11,2 % chez les enfants de parents n’ayant pas le bac). Les facteurs d’environnement suivants n’avaient aucune influence significative sur la prévalence : animal domestique, moquette/tapis, chauffage électrique, présence d’un fumeur au domicile. L’âge de survenue se situait avant un an pour 57,9% des enfants, et dans ce groupe six fois sur dix avant six mois. La gravité de la maladie exprimée par les mères d’enfant atopiques était la suivante : 1,9 % rapportaient un eczéma très sévère, 9,2 % un eczéma sévère, 42 % modéré et 46,8 % très modéré L’impact de l’eczéma sur la qualité de vie des enfants était signalé par les mamans chez 25 % de l’ensemble des enfants atopique, mais souligné dans 71 % des formes sévères. Les facteurs déclenchant les poussées les plus souvent rapportés étaient : le climat et les changements de température (37,1 %), le stress (29,5 %). Conclusion.— Cette étude permet de mieux connaître la prévalence et les caractéristiques de la DA en population générale chez l’enfant en France aujourd’hui. Environ 13,1 % des enfants de 0 à dix ans présente une DA ce qui est concordant avec les résultats des études en population générale réalisées dans d’autres pays européens. C’est une dermatose de début précoce et dans la plupart des cas il s’agit de formes légères. Déclaration d’intérêts.— H. Aubert : aucun ; J.-F. Stalder : consul- tant pour le conseil scientifique de la fondation pour la dermatite atopique ; C. Paul : consultant pour le conseil scientifique de la fondation pour la dermatite atopique ; C. Segard : employé de la fondation pour la dermatite atopique ; J.-F. Nicolas : consultant pour le conseil scientifique de la fondation pour la dermatite atopique. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.198 P044 Profil épidémiologique et évolutif des dermatoses immuno-allergiques chez les enfants en milieu hospitalier à Cotonou H. Adegbidi a,, B. Dégboé-Sounhin a , A. Elegbede a , F. Atadokpèdé a , C. Koudoukpo b , F. Akpadjan a , H.G. Yédomon a , F. do Ango-Padonou a a Service de dermatologie, CNHU Cotonou, Cotonou, Bénin b Service de dermatologie, CHU Parakou, Parakou, Bénin Auteur correspondant. Mots clés : Dermatoses immuno-allergiques ; Enfants ; Épidémiologie Introduction.— La prévalence des dermatoses immuno-allergiques (DIA) chez les enfants est l’objet de controverse dans le monde et particulièrement dans les pays en voie de développement. Des études antérieures réalisées dans ces pays ont montré une prédo- minance des dermatoses infectieuses chez les enfants. L’objectif de ce travail était d’étudier le profil épidémiologique et évolutif des DIA chez les enfants en milieu hospitalier. Matériel et méthodes.— Nous avons mené une étude descriptive rétrospective dans le service de dermatologie du CNHU de Coto- nou sur une période de dix ans. Étaient inclus les patients âgés de 0 à 15 ans chez qui le diagnostic de DIA a été retenu par un der- matologue. Était considérée comme DIA toute dermatose dont la physiopathologie fait appel à un processus immuno-allergique. Les données recueillies à l’aide d’une fiche d’enquête ont été analysées par le logiciel Epi-Info 6. Résultats.— Nous avons colligé 2437 dossiers d’enfants. La pré- valence des dermatoses pédiatriques était de 20,2 %. Les DIA représentaient 37 % des dermatoses pédiatriques et venaient en première position suivies par les dermatoses infectieuses (24 %). Le sex-ratio était de 0,78. Les tranches d’âge les plus touchées étaient : 1—30 mois (25,39 %), 150—180 mois (19,73 %). Les dif- férentes DIA étaient : eczéma (47,9 %) dont dermatite atopique (29,3 %), prurigo strophulus (40,7 %), lichen (5,1 %), toxidermie (3,8 %), urticaire (1,5 %), érythrodermie (1 %). Nous avons retrouvé une prédominance féminine pour toutes les DIA sauf la toxidermie. La prévalence des DIA chez les enfants est passée de 9,8 % en 2000 à 14,6 % en 2009 (p < 0,01). Discussion.— En milieu hospitalier à Cotonou, les DIA occupaient le premier rang au sein des dermatoses pédiatriques. Nos résultats sont contraires à ceux obtenus dans la plupart des pays africains où les dermatoses infectieuses prédominaient. L’eczéma et le prurigo strophulus représentaient 88,6 % des DIA. Quelle que soit la tranche d’âge, ces deux affections étaient les principales DIA. Mais elles touchaient avec prédilection les nourrissons et les petits enfants. La forte prévalence de ces deux DIA pourrait s’expliquer par le fait qu’elles sont des dermatoses plus ou moins chroniques donc préoc- cupantes pour les parents. En dix ans, les DIA ont augmenté de près de 50 %. Conclusion.— Les DIA sont plus prévalentes que les dermatoses infectieuses chez les enfants à Cotonou, et leur prévalence a aug- menté au fil du temps. L’eczéma et le prurigo strophulus étaient

La dermatite atopique vue par les mamans : résultats d’une enquête nationale. Prévalence en France et évolution de la maladie chez l’enfant

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P043La dermatite atopique vue par les mamans :résultats d’une enquête nationale. Prévalence enFrance et évolution de la maladie chez l’enfantH. Aubert a,∗, J.-F. Stalder a, C. Paul b, C. Segard c, J.-F. Nicolas d

a Service de dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, Franceb Service de dermatologie, CHU de Toulouse-Larrey, Toulouse,Francec Pierre-Fabre, Toulouse, Franced Service d’immunologie clinique, CHU de Lyon, Lyon, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Dermatite atopique ; Eczéma ; Prévalence ; AlgérieIntroduction.— La dermatite atopique (DA) est une dermatose chro-nique inflammatoire dont la prévalence est mal connue en France.Dans le cadre d’une réflexion sur les actions à mettre en placepour une meilleure prise en charge de la DA une enquêtepopulationnelle a été réalisée sur la prévalence de la DA chezl’enfant.Matériel et méthodes.— L’étude a été menée en décembre 2011 surun échantillon représentatif de 4000 mères d’enfants de 0 à dix ansau moyen d’un auto-questionnaire administré par internet dans troisclasses d’âge : 1092 mères d’enfants de 0 à deux ans, 1456 mèresd’enfants de trois à six ans, 1452 mères d’enfants de sept à dix ans.Les questions concernaient la prévalence de l’eczéma et les fac-teurs associés. Il s’agissait d’une enquête déclarative faite par lesmamans sur la base d’un diagnostic de DA posé par le médecintraitant de l’enfant.Résultats.— Cinq cent vingt-cinq mamans parmi les 4000 mèresd’enfant de moins de dix ans interrogées ont déclaré le diagnosticde DA porté chez leur enfant par un médecin (13,1 %).La DA était plus fréquente :— chez les enfants de trois à quatre ans (16,5 %) par rapport auxenfants de moins de deux ans (10,4 %) ;— chez les garcons que chez les filles (14,9 % vs 11,4 %, p < 0,05) ;— chez les enfants de parents avec un niveau d’étude plus élevé(14,7 % pour les enfants de parents diplômés supérieur à bac+2 vs11,2 % chez les enfants de parents n’ayant pas le bac).Les facteurs d’environnement suivants n’avaient aucuneinfluence significative sur la prévalence : animal domestique,moquette/tapis, chauffage électrique, présence d’un fumeur audomicile.L’âge de survenue se situait avant un an pour 57,9 % des enfants, etdans ce groupe six fois sur dix avant six mois.La gravité de la maladie exprimée par les mères d’enfant atopiquesétait la suivante : 1,9 % rapportaient un eczéma très sévère, 9,2 %un eczéma sévère, 42 % modéré et 46,8 % très modéré L’impactde l’eczéma sur la qualité de vie des enfants était signalé parles mamans chez 25 % de l’ensemble des enfants atopique, maissouligné dans 71 % des formes sévères.Les facteurs déclenchant les poussées les plus souvent rapportésétaient : le climat et les changements de température (37,1 %), le

stress (29,5 %).Conclusion.— Cette étude permet de mieux connaître la prévalenceet les caractéristiques de la DA en population générale chez l’enfanten France aujourd’hui.

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nviron 13,1 % des enfants de 0 à dix ans présente une DA ce qui estoncordant avec les résultats des études en population généraleéalisées dans d’autres pays européens. C’est une dermatose deébut précoce et dans la plupart des cas il s’agit de formes légères.éclaration d’intérêts.— H. Aubert : aucun ; J.-F. Stalder : consul-ant pour le conseil scientifique de la fondation pour la dermatitetopique ; C. Paul : consultant pour le conseil scientifique de laondation pour la dermatite atopique ; C. Segard : employé de laondation pour la dermatite atopique ; J.-F. Nicolas : consultant poure conseil scientifique de la fondation pour la dermatite atopique.

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. Atadokpèdé a, C. Koudoukpo b, F. Akpadjan a, H.G. Yédomon a,

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Service de dermatologie, CNHU Cotonou, Cotonou, BéninService de dermatologie, CHU Parakou, Parakou, BéninAuteur correspondant.

ots clés : Dermatoses immuno-allergiques ; Enfants ;pidémiologientroduction.— La prévalence des dermatoses immuno-allergiquesDIA) chez les enfants est l’objet de controverse dans le mondet particulièrement dans les pays en voie de développement. Destudes antérieures réalisées dans ces pays ont montré une prédo-inance des dermatoses infectieuses chez les enfants.

’objectif de ce travail était d’étudier le profil épidémiologique etvolutif des DIA chez les enfants en milieu hospitalier.atériel et méthodes.— Nous avons mené une étude descriptive

étrospective dans le service de dermatologie du CNHU de Coto-ou sur une période de dix ans. Étaient inclus les patients âgés deà 15 ans chez qui le diagnostic de DIA a été retenu par un der-atologue. Était considérée comme DIA toute dermatose dont lahysiopathologie fait appel à un processus immuno-allergique. Lesonnées recueillies à l’aide d’une fiche d’enquête ont été analyséesar le logiciel Epi-Info 6.ésultats.— Nous avons colligé 2437 dossiers d’enfants. La pré-alence des dermatoses pédiatriques était de 20,2 %. Les DIAeprésentaient 37 % des dermatoses pédiatriques et venaient enremière position suivies par les dermatoses infectieuses (24 %).e sex-ratio était de 0,78. Les tranches d’âge les plus touchéestaient : 1—30 mois (25,39 %), 150—180 mois (19,73 %). Les dif-érentes DIA étaient : eczéma (47,9 %) dont dermatite atopique29,3 %), prurigo strophulus (40,7 %), lichen (5,1 %), toxidermie3,8 %), urticaire (1,5 %), érythrodermie (1 %). Nous avons retrouvéne prédominance féminine pour toutes les DIA sauf la toxidermie.a prévalence des DIA chez les enfants est passée de 9,8 % en 2000 à4,6 % en 2009 (p < 0,01).iscussion.— En milieu hospitalier à Cotonou, les DIA occupaient

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