3
11 JEUX DE THÉÂTRE Au théâtre, on joue. Mais comme pour jouer à n’importe quel jeu, il faut en connaître les règles. Pour cela il existe des exercices ou plutôt des jeux qui permettent de se familiariser avec les règles du théâtre. On s’entraîne comme avec un instrument de musique sauf que là, l’instrument, c’est nous. On a besoin d’un espace de jeu dont la taille varie selon le nombre de participants. Il est conseillé de porter une tenue confortable. On n’hésite pas à reprendre les mêmes jeux sur plusieurs séances pour le plaisir de jouer encore mieux !

La fabrique à théâtre

Embed Size (px)

DESCRIPTION

La nouvelle bible du théâtre jeune public.

Citation preview

Page 1: La fabrique à théâtre

11

JEUX DE THÉÂTRE

Au théâtre, on joue. Mais comme pour jouer à n’importe quel jeu, il faut en connaître les règles. Pour cela il existe des exercices

ou plutôt des jeux qui permettent de se familiariser avec les règles du théâtre. On s’entraîne comme avec un instrument de musique sauf que là, l’instrument, c’est nous. On a besoin

d’un espace de jeu dont la taille varie selon le nombre de participants. Il est conseillé de porter une tenue confortable.

On n’hésite pas à reprendre les mêmes jeux sur plusieurs séances pour le plaisir de jouer encore mieux !

THEATRE_11M.indd 10-11THEATRE_11M.indd 10-11 26/04/11 16:5726/04/11 16:57

Page 2: La fabrique à théâtre

12

L’ATELIER THÉÂTRE JEUX DE THÉÂTRE

13

Le torse : Les bras tendus sur les côtés, essayer de faire bouger les côtes, vers la gauche puis vers la droite. Ni les épaules ni les hanches ne doivent bouger en même temps !Les hanches : Les mains sur la taille comme pour une danse folklorique, on fait tourner les hanches, ventre et fesses compris, dans un sens et dans l’autre. Il vaut mieux fl échir un peu les genoux. Les genoux : On démarre jambes fl échies et on fait tourner les genoux (sans les fesses et le reste). On peut poser les mains juste au-dessus des genoux pour accompagner le mouvement.Les chevilles : Une jambe tendue en avant (inutile de la lever au plafond !), on fait tourner le pied sur l’axe de la cheville dans un sens puis dans l’autre.

Les petits sauts

Après l’échauffement des articulations, on effectue quelques petits sauts sur place. Se laisser rebondir comme une balle en relâchant le corps, la mâchoire, en émettant un son.

La voix

Commencer par des bâillements vrais ou faux en ouvrant bien la bouche, en étirant la mâchoire et en produisant des sons.Faire des sons bouche fermée : un air de chanson ; faire l’abeille, les cigales, le cheval, la moto, le canard, la vache, le crapaud.

Bien campé face au mur, inspirer et laisser sortir un son sur une longue expiration (une voyelle, par exemple) en dirigeant ce son vers le mur comme pour le transpercer.Reproduire un « Oh » de surprise, un « Aaah » de terreur, dire bonjour à une personne un peu sourde.

La respiration

Elle permet de se détendre et de mieux utiliser sa voix. Pour dire un texte, il faut savoir doser sa respiration et avoir de l’air jusqu’au bout de la phrase !Inspirer profondément par le nez en gonfl ant le ventre comme un ballon puis expirer par la bouche en dégonfl ant le ventre-ballon. Cette respiration que l’on appelle « ventrale » dimi-nue le trac et recharge en énergie.Il est possible d’exprimer des attitudes et des sentiments par la respiration. Respirer norma-lement, puis réagir à un sentiment en modifi ant la respiration : essouffl é, triste, timide, joyeux, détendu, en colère, méprisant, malade, etc. On peut choisir une phrase à dire selon ces différentes attitudes respiratoires.EXEMPLE : « C’est une journée idéale pour la marche à pied. »Dire une longue phrase à haute voix sans reprendre sa respiration : « Au fond d’une forêt ténébreuse et profonde se cachent les loups gourmands qui mangent des bonbons parfu-més aux enfants pour bien passer le temps sans avoir faim souvent en regardant à la télé des fi lms animaliers et des séries gnangnan. »

Étirements

Debout, les jambes légèrement écartées, les pieds bien « plantés » dans le sol, les bras déten-dus le long du corps, la tête droite, le regard vers l’horizon.On commence par s’étirer : en inspirant, lever les bras en l’air et les tendre le plus possible, jusqu’au bout des doigts. Expirer en souffl ant par la bouche, en laissant retomber les bras et en fl échissant légèrement les genoux. Recom-mencer 3 fois.

ArticulationsToujours avec la posture de départ, on va échauffer les articulations pour ne pas risquer de se coincer quelque chose en jouant.Le cou : Laisser doucement tomber la tête en avant, puis la faire tourner doucement sur l’axe du cou, sur le côté, en arrière, de l’autre côté et revenir devant. Changer de sens. Il faut faire ce mouvement lentement. Garder les yeux ouverts pour ne pas perdre l’équilibre. Ne pas crisper les épaules.Les épaules : Monter les épaules et les relâcher comme pour hausser les épaules. Les faire tourner d’avant en arrière et de l’arrière vers l’avant, l’une après l’autre ou ensemble.Les poignets : Un bras tendu soutenu par la main opposée, faire tourner la main sur l’axe du poignet, dans un sens puis dans l’autre ; changer de bras.Les mains : Secouer les mains comme pour les égoutter ou faire le signe qu’il se passe quelque chose de grave…

Se préparer

Avant de commencer les exercices ou la répétition d’un spectacle, il est bon de s’échauffer pour mobiliser

l’énergie du corps et se rendre disponible.

THEATRE_11M.indd 12-13THEATRE_11M.indd 12-13 26/04/11 16:5726/04/11 16:57

Page 3: La fabrique à théâtre

14

JEUX DE THÉÂTRE

15

L’ATELIER THÉÂTRE

une arrestation… ou bien un geste sans signi-fi cation particulière. Le joueur suivant doit reproduire exactement le geste du premier joueur et ajouter le sien à la suite. Au fur et à mesure des joueurs, il faut mémoriser de plus en plus de gestes. Après le dernier joueur, on peut reprendre la série complète en enchaînant tous les gestes.

L’objet imaginaireEn cercle, les joueurs se passent un objet imaginaire qui change à chaque fois de poids et de forme. EXEMPLES : une plume, un lingot d’or, une serpillière, un gâteau, un haltère, une valise, un oiseau, un foulard de soie, un couteau…

La machine

Il s’agit d’être un des rouages d’une machine imaginaire. Le premier participant se place au centre et propose un geste répétitif, en restant au même endroit. Le suivant va le rejoindre et propose un geste qui s’associe au premier geste. Les autres participants à tour de rôle complè-tent la machine en proposant leurs gestes. On peut partir d’un thème en imaginant à quoi sert la machine : machine à laver, à coudre, à nuages, à vagues, machine à briques, à gâteaux, à livres, machine à rire, à peur, machine amou-reuse… On peut aussi accompagner chaque mouvement répétitif d’un son lui aussi répétitif qui précise de quelle sorte de machine il s’agit. On peut jouer avec le rythme : la machine fonctionne au ralenti, en accéléré, puis retour au rythme normal.

Ambiance sonoreReproduire une ambiance à plusieurs voix, avec paroles et bruitages : le marché aux légumes, un feu d’artifi ce, la cour de la ferme, la cour de récréa-tion, la gare, l’aéroport, un match de foot…

La chorale de sons

Chacun choisit un son à reproduire. Le chef d’orchestre se place devant le groupe et désigne les participants dans l’ordre qu’il désire et selon différents rythmes pour composer sa musique. Il peut désigner plusieurs participants ou tous les participants à la fois. Avec ses gestes, il indique le volume, les arrêts et les reprises. CHOIX DES SONS : sur des voyelles, des syllabes, des cris d’animaux, des bruitages divers.

Le volume sonore

Se placer en deux groupes face à face, très pro-ches. Chaque groupe choisit une phrase à dire. EXEMPLES : � Tu as fait bon voyage ? � Tu as reçu ma carte ?Au départ, les phrases sont échangées en chu-chotant, puis les deux groupes s’éloignent de deux ou trois pas et recommencent en ajustant le volume de la voix à la distance qui les sépare. On continue jusqu’aux extrémités de la pièce.Une variante consiste à échanger les phrases en imaginant que l’on est séparés par un torrent bruyant, ou que l’on est placé sur les sommets de deux montagnes séparées par une vallée.

Les prénoms Les participants se placent en cercle. L’un d’eux commence en énonçant son prénom bien arti-culé et avec un bon niveau sonore. Son voisin répète le prénom qui vient d’être dit et ajoute le sien. Ainsi de suite jusqu’à la fi n du cercle. Plus on avance dans la liste des prénoms, plus on a intérêt à se concentrer pour les retenir et, à la fi n du tour complet, on recommence… dans l’autre sens !

L’observationOn s’observe face à face avec un partenaire, des pieds à la tête. Au bout de 20 secondes, on se met dos à dos et chacun à son tour décrit l’autre tel qu’il l’a vu. À la fi n, les spectateurs relèvent les manques et les erreurs.

Le courant électriqueEn cercle, les joueurs se donnent la main. Celui qui commence doit envoyer le courant électrique en pressant la main de son voisin de droite, qui fera de même avec son voisin et ainsi le courant va circuler dans le cercle de

joueurs jusqu’à revenir au point de départ. Une fois le groupe bien concentré sur le passage du courant, un joueur peut décider de changer de sens, puis un autre, etc. Et là, il faut suivre !

Marche en aveuglePar deux, l’un ferme les yeux et se laisse diriger sur scène par le second. Au fur et à mesure de la promenade, celui qui dirige doit prendre plus de risques, marcher plus vite, changer plus souvent de direction, faire courir son par-tenaire, lui faire perdre le sens de l’orientation. Cet exercice se déroule en silence.

Les gestes à la fi leEn cercle, un joueur propose un geste simple : croiser les bras, faire signe avec la main, se tâter le front, mettre ses mains en l’air pour

Se connaître

Pour jouer ensemble, il faut s’adresser à l’autre, être à l’écoute, réagir à ses propositions.

Plus on est nombreux, plus on joue !

THEATRE_11M.indd 14-15THEATRE_11M.indd 14-15 26/04/11 16:5726/04/11 16:57