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La flore du Palatinat (Bavière rhénane) comparée àcelle de Belgique Author(s): François Crépin Source: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique / Bulletin van de Koninklijke Belgische Botanische Vereniging, T. 4, No. 2 (1865), pp. 109-128 Published by: Royal Botanical Society of Belgium Stable URL: http://www.jstor.org/stable/20790354 . Accessed: 22/05/2014 08:55 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Royal Botanical Society of Belgium is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique / Bulletin van de Koninklijke Belgische Botanische Vereniging. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.108.33 on Thu, 22 May 2014 08:55:49 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La flore du Palatinat (Bavière rhénane) comparée à celle de Belgique

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La flore du Palatinat (Bavière rhénane) comparée àcelle de BelgiqueAuthor(s): François CrépinSource: Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique / Bulletin van de KoninklijkeBelgische Botanische Vereniging, T. 4, No. 2 (1865), pp. 109-128Published by: Royal Botanical Society of BelgiumStable URL: http://www.jstor.org/stable/20790354 .

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( 109 ) cotyl?don de la fleur et fournit les classes, enfin dans le

verticille de f?condation, les ?tamines, l'ovaire et les pla centaires qui donnent Ye caract?re des ordres et des fa

milles. Si, dans cet expos? des lois de la nature et de la th?orie de la classification bas?e sur la synth?se des ver

ticilles concentriques des plantes, nous sommes parvenu ? montrer la voie qu'il faut suivre pour arriver? la coordi

nation naturelle des plantes, nous aurons coop?r? ? attein

dre le but d?j? indiqu? par la grande ?cole des Jussieu, but dont la science n'aurait jamais d? s'?carter, pour tom

ber, soit dans l'annulation de la m?thode naturelle que Linn? proclamait le point le plus ?lev? de la science, soit dans les classifications collectives et endospermiques, qui ne laissent rien ? l'esprit, d?go?tent le botaniste et le pla cent dans un labyrinthe sans fil conducteur pour l'en tirer.

La flore du Palatinat (Bavi?re rh?nane) compar?e ? celle de Belgique, par Fran?ois Cr?pin.

L'?tude attentive de la v?g?tation d'une contr?e voisine au point de vue g?ographico-botanique est toujours pleine

d'int?r?t; "elle nous apprend ? mieux appr?cier le carac

t?re de notre propre flore, elle nous met sur la voie de

l?ouvelles d?couvertes, elle nous r?v?le souvent des faits

curieux de distribution. En jetant un coup d' il sur la

flore du Palatinat, il pourra se faire queje sois assez heu

reux pour arriver ? l'une ou l'autre consid?ration utile

pour la n?tre.

Je dois cependant pr?venir qu'il me manque beaucoup de donn?es pour- ?tablir un parall?le d?taill? et complet entre ces deux pays. C'est ainsi que l'orographie, la g?olo

gie et la climatologie du Palatinat me sont ? peu pr?s in

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( 110 ) connues. Aussi devrai-je me borner presque exclusivement

? la statistique v?g?tale et aux simples faits de dispersion. Heureusement que, pour ceux-ci, j'ai une excellente base

dans le r?cent ouvrage de notre confr?re, M.F. W. Schultz, intitul? : Grundz?ge zur Phytostatik der Pfalz. Comme

cette Florule ne se borne pas aux fronti?res politiques, j'ai d? y d?m?ler ce qui concerne le Palatinat et ?carter les

esp?ces seulement signal?es dans les d?partements de la

Moselle et du Bas-Rhin, le grand-duch? de Bade, la

Hesse-Darmstadt et la Prusse rh?nane : ce travail pr?limi naire a ?t? quelque peu p?nible. A ce propos, je r?p?terai ce que j'ai d?j? dit ailleurs, c'est que les auteurs de Flores et de Florules devraient dor?navant borner rigoureusement leur champ ou bien aux fronti?res politiques, ou bien ?

des limites naturelles. Agir autrement, c'est embarrasser

beaucoup le travail du botaniste-g?ographe (1). La partie de la Bavi?re connue sous le nom de Pala

tinat est situ?e sur la rive gauche du Rhin qu'elle longe imm?diatement depuis le 48?,55' jusque vers le 49?,35' de

latitude bor?ale; elle forme une sorte de quadrilat?re irr?

gulier ou plut?t de triangle dont la base, plac?e ? peu pr?s sous le 49e degr?, s'appuie sur les d?partements de la Mo

selle et du Rhin et dont le sommet, touchant presque ? Kreusnach, atteint environ le 49?,45'.

Sur la rive gauche du Rhin et jusqu'au pied des col lines qui suivent une ligne passant par Weissenburg,

Neustadt et D?rkheim, s'?tend une longue et large plaine d'alluvions. Dans toute la partie centrale et m?ridionale, la roche g?ologique appartient aux terrains triasiques qui

(1) Ce reproche n'atteint cependant pas l'ouvrage de M. Schultz qui embrasse toute la r?gion qui composait le Palatinat de l'ancien empire

germanique, le Palatinat de Pollich.

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( 111 ) d?pendent de l'?tage p cilien. L?, celui-ci est largement

repr?sent? par le gr?s des Vosges, dans lequel est enclav?, entre Zweibr?cken, Pirmasenz et Herschberg, un massif

d?pendant du gr?s bigarr?, qui lui-m?me enserre des ter

rains conchyliens. L'?tage triasique dont il vient d'?tre

question commence o? finit la plaine d'ailuvion et s'?tend au sud-ouest jusqu'au del? de la fronti?re, puis jusqu'? une

ligne qui, partant de Jagersburg, rentre en dedans de la

fronti?re; en laissant beaucoup ? droite Landstuhl et

Otterberg, et va se terminer vers Neu-Leiningen, apr?s avoir d?crit un arc de cercle. Entre cette ligne et la fron

ti?re, se rencontre la partie orientale du vaste massif des

terrains anthraxif?res ? travers lequel le Nahe re?oit et

r?pand ses eaux. Ces terrains anthraxif?res, qui appar tiennent au syst?me houiller, pr?sentent ?? et l? au milieu

d'eux et sur leurs lisi?res de nombreux lambeaux de ter

rains porphyriques. Enfin, au Nord, surtout dans le voisi

nage du mont Tonnerre ( Donnersberg ), s'?tendant de

Kirschheim, G?lheim, Ramsen et se prolongeant jusque Weilerbach, s'observe une assez grande ?tendue de ter

rains p?n?ens. Entre Billigheim et Landau, se remarque un lambeau de terrain form? de gr?s de Fontainebleau, terrain qu'on retrouve formant une longue languette qui commence ? Muschbach et va s'?largissant en coin en se

poursuivant au Nord entre Kirschheim et Dahlsheim. ?? et l? sur la lisi?re orientale du massif triasique, se trou

vent diss?min?s quelques points porphyriques. Comme on se le figure ais?ment, toute la r?gion des

alluvions constitue une plaine basse; mais en la quittant et

en se dirigeant ? l'Ouest, on doit s'?lever assez brusquement pour gagner le vaste plateau ondul? qui occupe le centre

de la contr?e et dont l'altitude moyenne est de 400 m?tres.

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( 112 ) Ce plateau va s'?largissant vers le Nord en entourant

tous les environs de Keiserlautern et en embrassant le

mont Tonnerre dont l'altitude est de 678 m?tres. Le

Kropsberg, situ? au sud-ouest de Neustadt et mesurant

675 m?tres, est plac? sur le bord oriental du m?me pla teau. Une autre ?l?vation, le Potzberg, existe ? l'est de

Kusel, mais j'en ignore l'altitude. Autour de ce plateau central, qui est form? par le prolongement de la cha?ne

des Vosges et que, pour cette raison, on d?signe sous le

nom des Basses-Vosges, le sol s'abaisse sensiblement

surtout au Sud-Ouest et n'a plus en moyenne que 200 m?

tres d'altitude.

Par ses terrains assez anciens et siliceux, par son massif anthraxif?re et par sa cha?ne mon tueuse, le Palatinat res

semble beaucoup ? notre zone calcareuse et ? notre r?gion ardennaise.

Sous le rapport hydrologique, la Bavi?re rh?nane est

richement dot?e, surtout en petits cours d'eau qui descen

dent de toutes parts de son plateau central. Le versant

oriental de celui-ci envoie dans le Rhin un assez grand nombre de petites rivi?res. La plus importante est le Lauter,

qui limite au Sud une partie de la fronti?re. Apr?s lui, viennent l'Erlen, le Queich, le Speier, le Reh, sans compter

cinq ou six autres cours d'eau dont je ne connais pas les noms. Sur le versant sud-occidental, coulent les diverses branches du Blies (Wiesbach, Erbach, Hornbach, etc.), qui va se jeter dans le Saar ? Saargem?nd. A l'Ouest, des

cend le Glan et le Wald-Lauter qui vont, apr?s s'?tre

r?unis, se jeter dans le Nahe en aval de Sobernheim.

Enfin, au Nord, coule l'Alsenz qui, prenant ses sources

aux flancs du Matzenberg, va m?ler ses eaux ? celles du Nahe en amont de Kreusnach.

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( 115 ) Le Palatinat poss?de des salines, dont les plus impor

tantes sont celles de D?rkheim, ce qui fait que cette con

tr?e comprend plusieurs esp?ces halophiles dans sa flore (i ). Tout d'abord, voici quel est le personnel floral du Pala

tinat compar? ? celui de la Belgique.

DICOTYLE

DONES.

MONOCOTYLE*

DONES.

CRYPTOGAMBS

VASCULAIRES.

TOTAL des

esp?ces indig?nes ou

compl?tement naturalis?es.

Palatinat . .

Belgique . .

940

792

50G

32G

40 128G

HG2

Comment se fait-il que le Palatinat, dont l'?tendue

est bien moindre que celle de la Belgique, est cependant riche de plus de cent esp?ces? C'est ce que je t?cherai de d?couvrir plus loin. Dans les deux tableaux suivants, je vais ?num?rer les esp?ces qui se rencontrent en Palatinat et non en Belgique, et les esp?ces de Belgique qui man

quent au Palatinat.

Esp?ces du Palatinat qui font d?faut en Belgique (2). * Thalictrum sylvaticum.

? Jacquinianum.

? Nestleri F. S. * Anemone vernalis.

Adonis vernalis.

Ranunculus Petiveri. ?

lanuginosus. Papaver hybridum. Glaucium corniculatum.

Hypecoum pendulinum.

(1) Dans ce court aper?u sur la g?ographie physique du Palatinat, il

n'y aurait rien d'?tonnant ? ce qu'il se f?t gliss? des erreurs, n'ayant pu r?tablir que sur des cartes, et des documents qui sont loin d'?tre suffisants.

(2) Les esp?ces marqu?es d'un ast?risque se retrouvent en Lorraine.

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( iU ) Corydallis cava.

Arabis auriculata. ? Gerardi.

Sisymbrium Loeselii.

Erysimum crepidifolium. Erucastrum Pollichii.

Diplotaxis muralis.

Alyssum montanum.

Lepidium latifolium.

Hutchinsia petraea. Isatis tinctoria.

Rapistrum rugosum. Ifelianthemum Fumana.

Vida arenaria. ? Schultzii. ?

persicifolia Schreb. ?

pumila, ? elatior.

Drosera obovata.

Polygala amara.

Dianthus superbus. Cucubalus baccifer. Sil?ne Otites.

? Armeria.

Spergula pentandra. ?lsine viscosa.

? Jacquini.

Cerastium anomalum.

Elatine Hydropiper. Acer monspessulanum. Dictamnus alba.

Trifolium alpestre. ? rubens.

Tetragonolobus siliquosus.

Astragalus Hypoglottis. ? Cicer.

Coronilla varia.

Vicia pisiformis. ? cassubica.

Vicia lutea.

Lathyrus niger. ? vernus.

Spiraea Aruncus. Potentina Schultzii Ph. M?ll.

Potentilla leucopolitana Ph. M?ll. ? collina. ? incana. ?

opaca. ? alba. ? micrantlia.

Rosa hybrida Schleich. * ?

gallica. * Amelanchier vulgaris. * Circaea alpina. * Trapa natans.

Myricaria germanica.

Polycarpum tetraphyllum. Sedum maximum. ? vi?losum.

* Ribes alpinum. Trinia glauca. * Falcar?a sioides {F. Rivini). Seseli Hippomarathrum. ? annuum.

Cnidium venosum.

Peucedanum officinale.

Cervaria. ? Oreoselinum, ? alsaticum.

* Laserpitium latifolium.

? pruthenicum. *

Chaerophyllum bulbosum. ? aureum.

* Galium parisiense. * ? boreale.

Dipsacus laciniatus. * Knautia sylvatica.

* Scabiosa suaveolens.

* Aster Amellus. Inula germanica. ? hirta.

* Filago gallica. Achillea nobilis.

* Cota tinctoria.

Tanacetum corymbosum. * Calendula arvensis.

Cirsium medium. ? tuberosum.

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( 115 ) Juriiiea cyanoides. Centaurea maculosa.

Tragopog?n major. ? orient?lis.

Chondrilla juncea. ? latifol?a.

' Prenanthes purpurea. * Cr?pis praemorsa. Hieracium fallacinum.

? Villarsii. ? Rothianum. ?

prealtum. ? Schmidtii.

* Jasione perennis.

Arctostaphyllos Uva-Ursi. Erica carnea.

Pyrola chlorantha. ? media. ? secunda.

* ? uniflora. ? umbellata.

Clilora ser?tina. Gentiana utriculosa.

* Heliotropium europaeum. * Lithospermum purpureo-caeru

leum.

Scrophularia canina. Veronica spicata. Orobanche procera.

? rubens, ?

major. Phelipaea arenaria.

* Melampyrum cristatum.

* Rhinanthus angustifolius. * Euphrasia lutea. Scutellaria hastifolia.

* Prunella grandiflora. * -Utricularia intermedia.

* Androsace maxima.

Polycnemum arvense.

Atriplex tatarica. Kochia arenaria.

* Daphne Cneorum. Thesium intermedium.

* Thesium alpinum. * Euphorbia palustris.

? Gerardiana. ? falcata.

* Ulmus campestris. Salix daphnoides. ? incana. -?

nigricans. * Alnus incana.

* Pinus sylvestris. * ? Abies.

* Potamoget?n fluitane.

Typha minima. *

Orchis sambucina.

Gymnadenia densiflora. * ? odoratissima.

* Ophrys aranifera.

* Cephalanthera rubra.

Goodyera repens.

Spiranthes acstivalis. Gladiolus palustris. Iris sibirica. ?

germanica. * Lilium Martag?n. * Gagea pratensis. ? saxatilis.

Allium acutangulum. ? rotundum. ?

Scorodoprasum. Muscari racemosum.

* ? neglectum. * ? comosum.

Tofieldia calyculata. Juncus atratus. ?

alpinus. Scirpus supinus.

? Duvalii. *

Carex Davalliana. ? Buxbaumii. ? obtusata.

* Carex ericetorum.

* Andropogon Ischaemum.

* Phleum asperum.

Calamagrostis littorea.

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( m ) Stipa pennata. ?

capillata. Koeleria glauca. Sclerochloa dura. Bromus racemosus (typus).

Equisetum pratense. ? ramosuni.

Marsilea quadrifolia. Asplenium lanceolatum (

(1) Au sujet de certaines esp?ces qui avaient ?t? admises dans nos Flores et dont je n'ai pas tenu compte dans ce travail de statistique , ou que j'ai explicite ment exclues de nos plantes indig?nes, Messieurs les commissaires charg?s d'exa miner cette notice ont critiqu? ces exclusions. Voici ce que l'un d'entre eux

?crivait dans son rapport: ? J'adh?re a l'opinion ?mise par mes deux honorables ? confr?res, que les esp?ces d?couvertes jadis et dont l'indig?nat a ?t? bien ? constat? par nos devanciers doivent ?tre maintenues dans nos ouvrages de ? botanique. En effet, de ce qu'une plante n'a plus ?t? retrouv?e dans le pays ? depuis un certain laps de temps, est-ce une raison pour la bannir de nos Flores ? ? Je ne le pense pas. De nouvelles recherches peuvent en amener la d?couverte ? dans des localit?s encore inexplor?es ; l'esp?ce peut m?me ?tre retrouv?e, ainsi ? que j'en ai l'exp?rience, ? sa station primitive, soit qu'elle ait plus tard ?chapp? ? aux recherches des botanistes, soit.qu'ayant momentan?ment disparu de cetle ? localit? elle y reparaisse de nouveau, gr?ce ? des circonstances favorables. Je ? pense aussi que les plantes, dont l'indig?nat est douteux , ne doivent pas ?tre ? mentionn?es. Mais quelles sont les esp?ces douteuses, et quelles sont celles qui ? sont vraiment indig?nes ? Dans la solution de cette question r?side peut-?tre en ? grande partie la divergence d'opinions qui existe entre l'auteur et MM. les com ? missaires au sujet de certaines esp?ces que le premier rejette de la Flore belge ? et que ces derniers voudraient y voir conserv?es. Or, cetle question peut ?tre ? r?solue de diff?rentes mani?res et donne lieu ? controverse. ?

En th?se g?n?rale - j'admets la fa?on de voir de l'honorable rapporteur, poor ce

qui concerne les esp?ces autrefois constat?es en Belgique ? l'?lat vraiment indig?ne. Ces esp?ces doivent encore ?tre mentionn?es dans nos Flores, bien qu'on puisse se passer deles d?crire, parce que leur mention permet au botaniste g?ographe de

reconna?tre l'aire d'extension qu'elles ont pu avoir jadis dans une contr?e quel conque. Mais je n'ai eu en vue dans ma notice que le personnel actuel et connu

de notre flore. Ces notes donc indiquant les plantes indig?nes perdues sont

utiles; mais quand il s'agit d'esp?ces introduites, fugaces, on peut sans inconv?

nient les passer sous silence. Mais, comme le dit mou honorable confr?re, la

difficult? est de distinguer les plantes indig?nes des plantes exotiques On s'ac

corde sur les principes, mais quand on descend aux d?tails commence la contro

verse. Pour ce qui concerne la Belgique, j'ai supprim? un assez grand nombre

d'esp?ces dites indig?nes qui tra?naient dans nos flores, et qui depuis longtemps n'avaient plus ?t? observ?es. Bon nombre d'entre elles n'avaient du reste ?t? in

troduites dans nos livres que par suite de mauvaises d?terminations ou sur la

d?couverte de rares individus trouv?s dans des localit?s suspectes.

Trop souvent, le d?sir d'enrichir son canton ou sa province fait fermer les yeux

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Esp?ces de Belgique qui

Adonis auctumnalis.

Ranunculus Baudotii. ? hololeucos.

Aconitum Napellus.

Papaver Lecoqii. Glaucium flavum.

Corydallis claviculata.

Fumaria capreolata. Barbarea intermedia.

Sisymbrium supinum. ? austriacum.

Draba aizoides.

?hlaspi neglectum. ? calaminare.

Subularia aquatica. Biscutella laevigata. Lunaria rediviva.

(147 )

font d?faut dans le Palatinat (1).

Helianthemum polifolium. * Viola mirabilis.

* ? lutea. Dianthus caesius.

Arenaria verna. *

Empetrum nigrum. * Helodes palustris. Geranium phaeum. * Medicago maculata. Trifolium subterraneum.

? scabrum. ?

filiforme! T.micranth in * Vicia dumetorum.

Rosa.micrantha. ?- arduennensis. ? coronata.

Callitriche truncata.

au fioriste et lui fait placer, parmi les types indig?nes, des plantes plus que dou teuses et dont m?me il n'a r?colt? qu'un seul pied, et cela au grand d?triment de la g?ographie botanique. On doit se mettre en garde contre cette faiblesse, et ne

jamais comprendre parmi les esp?ces incontestablement autochthones ces ?chap p?es des jardins, ces exotiques qui se rencontrent aux abords de certaines villes et dont l'existence est souvent ?ph?m?re. Leur introduction, leur subspontan?it? peut souvent ?tre parfaitement constat?e par l'?tude attentive des lieux et par des recherches sur leur aire naturelle de dispersion. Malheureusement, beaucoup de r?dacteurs de Florules n'ont que des id?es tr?s-obscures sur la g?ographie bota

nique , manquent des ouvrages g?n?raux, ne connaissent que la v?g?tation dSm

espace tr?s-restreint. Pour eux, tout ce qui ne cro?t pas exclusivement dans les

jardins est plantes sauvages, esp?ces indig?nes, et si des objections leur sont faites sur ces pr?tendues plantes indig?nes, ils les ?cartent avec une assurance

qui t?moigne d'une profonde ignorance de la g?ographie botanique. On doit

cependant constater qu'en Belgique les amateurs deviennent plus d?fiants pour ce qui regarde toutes ces esp?ces exotiques dont bien des anciens Aoristes avaient coutume de gonfler leurs ouvrages, et que, d'autre part, les principes de la g?ographie botanique commencent ? ?tre g?n?ralement mieux connus.

(1) Les esp?ces marineset maritimes ne sont pas comprises dans cette liste. Celles qui sont pr?c?d?es d'un ast?risque s'observent aussi en Lorraine.

Tome IV. 10

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( 118 Corrigiola littoralis.

Tillaea muscosa.

Sedum rubens. ? aureum. ?

dasyphyllum. Sax?fraga hypnoides. Helosciadium inundatum.

Oenanthe pimpinelloides. Petroselinum segetum. Torilis nodosa. Meum Athamanticum. Cornus mas.

Filago neglecta. Artemisia camphorata. Cineraria palustris. Senecio Jacquinianus. Cirsium anglicum. Carduus tenuiflorus.

Sonchus palustris. Hieracium mosanum.

Lobelia Dortmanna.

Erica cinerea. Trientalis europaea. Gentiana amarella.

* Linaria striata.

Lathraea clandestina.

Lycopus exaltatus. *

Lamium hybridum. * Galeopsis intermedia.

? versicolor. *

Pinguicula vulgaris. Utricularia neglecta. * Anagallis tenella.

Plantago Coronopus. Myrica Gale.

* Daphne Laureola.

* Thesium humifusum.

* Parietaria ramitlora (P. diffusa). * Buxus sempervirens. * Taxus baccata. Stratiotes abides.

* Alisma natans. ? ranunculoides.

) *

Potamoget?n compressus. ? trichoides.

Lemna arrhiza. *

Aceras anthropophora. * Orchis Simia.

* Gymnade.nia albida.

* Coralliorrhiza innata.

* Ruscus aculeatus.

* Tamus communis. Narthecium ossifragum.

Gagea spathacea. * Endymion nutans.

* Juncus filiformis.

Cladium Mariscus. *

Heleocharis multicaulis. *

Scirpus caespitosus. ? carinatus. ? Holoschoenus.

Carex depauperata. ? binervis. ?

laevigata. * Calamagrostis montana.

Ammophila arenaria.

Agrostis interrupta.

Deschampsia discolor.

Poa rigida. * Festuca tenui?lora.

? bromoides. Bromus arduennensis.

Brachypodium distachyon.

Lycopodium complanatum. * ? annotinum. * ?

alpinum. *

Polystichum cristatum.

Aspidium aculeatum {A. angulare Auct. belg.).

-? Lonchitis.

Asplenium Halleri.

Struthiopteris germanica. * Allosoms crispus.

Hymenophyllum tunbridgense. isoetes echinospora.

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( 119 ) Parmi les esp?ces du Palatinat qu'on ne rencontre pas

en Belgique, il s'en trouve un certain nombre d'orientales

qui jusqu'ici n'ont pas d?pass? la cha?ne des Yosges, le Hundr?ck et l'Eifel. Telles sont les suivantes :

Viola percicifolia. ? elatior.

Sisymbrium Loeselii.

Erysimum crepidifolium. Potentina incana.

? opaca.

Myricaria germanica. Cnidium venosum.

Peucedamim alsaticum. Achillea nobilis. Inula germanica. Jurinea cyanoides.

Pyrola media.

Chlora ser?tina.

Gentiana utriculosa.

Alriplex tatarica. Kochia arenaria.

Thesium intermedium. Gladiolus palustris. Iris sibirica. ?

germanica. Gagea saxatilis.

Tofieldia calyculata. Juncus atratus. Carex obtusata.

Koeleria glauca.

Equisetum pratense.

Ces esp?ces ont-elles ?t? arr?t?es vers l'Ouest par les

cr?tes montueuses dont il vient d'?tre question, ou bien

les conditions climat?riques cessent-elles d'?tre favorables sur leur extr?me limite d'extension? ?l est bien difficile de

r?pondre ? de semblables questions pour le moment. Je

serais cependant assez port? ? croire que l'obstacle form?

par les Vosges, le Hundr?ck et l'Eifel est la principale cause de cet arr?t vers l'Ouest. De m?me que ces monta

gnes ont limit? un certain nombre d'esp?ces parvenues

jusque sur la rive gauche du Rhin, de m?me ce fleuve a d? borner bien des esp?ces dans leur migration vers l'Ouest C'est ce que j'?tudierai un jour dans un travail ult?rieur, 11 est peu probable que ces esp?ces se retrouvent en

Belgique. En Lorraine, o? aucune d'elles n'est connue

jusqu'? pr?sent, il pourrait se faire que par la suite l'une

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( m ) ou l'autre remont?t les bords de la Moselle, comme on le voit dans la vall?e du Nahe.

Bien qu'il soit port? au Nord presque autant que la

Belgique, le Palatinat compte un assez grand nombre d'es

p?ces que nous ne poss?dons pas et dont la dispersion s'est faite du Midi vers le Nord. Telles sont les suivantes (i ) :

Arabis Gerardi.

Alyssum montanum.

Hutchinsia petraea. Helianthemum Fumana.

Sil?ne Armeria. Alsine Jacquini. Acer monspessulanum. Dictamnus alba.

Tetragonolobus siliquosus. Astragalus Cicer. ' Coronilla varia. Potentina alba. Rosa gallica. Polycarpon tetraphyllum. Trinia glauca. r Falcar?a sioides.

' Peucedanum Cervaria.

? Oreoselinum. r Laserpitium latifolium. r Chaerophyllum bulbosum.

? aureum. ' Galium parisiense. ' Scabiosa suaveolens.

* Aster Amellus.

* Filago gallica. * Cota tinctoria.

Tanacetum corymbosum. Centaurea maculosa.

* Chondrilla juncea. * Cr?pis praemorsa.

Arctostaphyllos Uva-Ursi. * Heliotropium europaeum.

Scrophularia canina. * Melampyrum cristatum.

* Euphrasia lutea.

* Androsace maxima.

Euphorbia falcata. * Gymnadenia odoratissima.

* Lilium Martagon. Allium acutangulum.

Scirpus supinus. * Andropogon Ischaemum.

* Phleum asperum.

Stipa capillata. ?-

pennata.

X)n peut juger, d'apr?s ce tableau, combien le caract?re de la flore du Palatinat est plus m?ridional que celui de

Belgique. A quoi doit-on attribuer cette diff?rence, cette

plus grande richesse? Est-ce ? une situation de quelques minutes plus au Sud, ou bien au climat continental, ou

(1) Les esp?ces pr?c?d?es d'un ast?risque existent aussi en Lorraine.

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( 121 ) bien enfin ? la situation du pays par rapport aux contr?es avoisinantes? Il me semble que ces trois causes ont agi concurremment. En effet, la vall?e du Rhin de Lauter

burg ? Worms offre une temp?rature plus ?lev?e en ?t? que celle de notre pays, temp?rature qui doit donc favoriser

l'extension vers le Nord de certaines esp?ces m?ridio

nales; d'autre part, bien des esp?ces de la plaine de la

Suisse et du pied oriental du Jura ont d? peu ? peu des cendre vers le Nord et peupler, en aval, la grande vall?e

du Rhin. De ce que les esp?ces pr?c?dentes n'ont point encore ?t?

trouv?es en Belgique, ou n'y ont ?t? rencontr?es qu'acci

dentellement, on ne peut rigoureusement en conclure

qu'elles n'y existent pas ? l'?tat indig?ne. Je suis convaincu

que plusieurs d'entre elles seront d?couvertes plus tard, soit dans notre r?gion jurassique, soit dans notre zone

calcareuse, mais je pense toutefois que le tr?s-grand nombre ne s'avancent pas naturellement jusque sur notre

territoire.

Voici les principales esp?ces montagnardes qu'on observe

dans le Palatinat (1) :

Anemone vernalis. * Ranunculus platanifolius

t Arabis auriculata. * Thlaspi alpestre. Spiraea Aruncus.

* Circaea intermedia.

? alpina.

Sedum villosum.

Doronicum Pardalianches. *

Arnica montana.

* Centaurea montana.

Hieracium Schmidtii. Jasione perennis. * Vaccinium ulig?nosum.

f Pyrola ehlorantha. ? media. ? secunda. ? uniflora.

t ? umbellata. *

Digitalis ambigua.

(1) Les esp?ces pr?c?d?es d'un ast?risque se rencontrent en Belgique; celles marqu?es d'une croix n'existent point en Lorraine.

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m ) Rhinanthus angustifolius. * Ajuga pyramidalis.

Daphne Cneorum.

f Thesium intermedium,

t Salix daphnoides. f

? incana.

t ?

nigricans. Pinus sylvestris. ? Abies.

Orchis sambucina.

Goodyera repens. *

Polygonatum verticillatum.

t Juncus alpinus. *

Carex pauciflora. * Calamagrostis sylvatica. Festuca sylvatica.

t Equisetum pratense.

Les Arnica montana, ??rola chlorantha, secunda, uni

flora, umbellata, Daphne Cneorum, Thesium interme

dium existent en m?me temps dans la plaine de la vall?e

rh?nane et dans la partie montagneuse de la contr?e. Les

Salix daphnoides, incana, nigricans et Juncus alpinus,

esp?ces qui ne s'observent pas dans les Vosges, ne se

trouvent que dans la plaine o? ils sont probablement des

cendus sporadiquement des r?gions plac?es en amont.

Quant aux esp?ces propres aux terrains et aux eaux

contenant du chlorure de sodium, leur nombre est assez

restreint.

Ranunculus Petiveri.

Althaea officinalis.

Spergula marina.

Apium graveolens. Aster Tripolium.

Glaux maritima. Salsola Kali.

Triglochin marit imum. Juncus Gerardi.

Glvceria di s tan s.

Les marais salants de la Lorraine comptent une esp?ce de plus, le Salicorniaherb?cea. M. Godron, dans sa Flore

de Lorraine, indique dans les eaux saum?tres le Ranunculus

Baudotii, tandis que M. Schultz signale dans le Palatina! le R. Petiveri. Il est cependant probable qu'il n'existe

qu'un seul type sous ces deux noms.

Ces m?mes esp?ces, ? l'exception du Salsola Kali, s'ob

servent sur les bords des mares d'eau saum?tre dans l'in

t?rieur des terres de la Flandre occidentale : elles sont

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( 125 ) assez souvent accompagn?es des Statice Limonium et

Suaeda maritima. Il est vraisemblable que dans les marais

salants de l'int?rieur des terres, de m?me que dans les

alluvions maritimes modernes plus ou moins ?loign?es des

rivages de la mer, les esp?ces dont il vient d'?tre question sont les restes d'une ancienne flore maritime qui ont

persist? l? o? ils trouvaient encore suffisamment du sel

marin pour prosp?rer, et que les autres esp?ces plus exi

geantes ont op?r? leur retraite avec les eaux des mers.

Dans un prochain article, je me propose de rechercher

quelles sont les plantes halophiles qui peuvent se contenter d'une m?diocre salure et vivre dans l'int?rieur des terres.

Ce que je viens d'?tablir pour comparer le Palatinat ? la

Belgique, je vais le faire pour comparer la Belgique au Palatinat.

La Belgique ?tant plac?e plus ? l'Ouest que le Palatinat, on doit s'attendre ? ce qu'un certain nombre de nos es

p?ces ne parviennent pas dans ce dernier ? "cause de leur

caract?re ou de leur dispersion sudo-occidentale.

Itanunculus hololeueos.

Corydallis claviculata. Fumaria capreolata.

Sisymbrium supinum. Trifolium filiforme.

Petroselinum segetum. Linaria striata.

Lathraea clandestina. Carex binervis. ?

laevigata. Poa rigida.

Aspidium aculeatum (A. angulare Auct. belg.).

Des esp?ces pr?c?dentes, les Sisymbrium supinum et Linaria striata seuls existent en Lorraine. Pour ces plantes

occidentales, leur dispersion vers l'Est est arr?t?e par le m?me obstacle qui limite certaines esp?ces orientales vers l'Ouest.

Comme esp?ces d'origine plus ou moins m?ridionale

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( 124 ) s'?levant au Nord en Belgique et faisant d?faut dans le

Palatinat, on peut citer :

Sisymbrium austriacum.

Draba aizoides.

Biscutella Iaevigata. Sedum dasyphyllum.

Artemisia camphorata. Buxus sempervirens. Festuca bromoides.

Brachypodium distachyon.

Chez nous, ces plantes, ? l'exception du Festuca 6ro

moides, habitent les rochers calcaires des chaudes vall?es

de la Meuse, de l'Ourthe et de l'Ambl?ve, qui pr?sentent dans leur florule un caract?re plus ou moins m?ridional.

En Belgique, on observe les esp?ces montagnardes sui vantes (1) :

Ranunculus platanifolias. Dianthiis caesius.

Alsine verna.

Empetrum nigrum. Thlaspi alpestre.

? calaminare. Viola lutea.

Circaea intermedia.

Meum Athamanticum.

Sax?fraga sponhemica. Trientalis europaea.

Digitalis ambigua.

Ajuga pyramidalis. Vaccinium uliginosum. Centaurea montana.

* Arnica montana.

Senecio Jacquinianus. * Polygonatum verticillatum.

Gymnadenia albida.

Coralliorrhiza innata. Juncus filiformis.

* Carex pauciflora.

* Calamagrostis sylvatica.

? montana. * Festuca sylvatica. Allosoms crispus. Aspidium Lonchitis.

Lycopodium complanatum. ? annotinum. ?

alpinum.

Les esp?ces non pr?c?d?es d'un ast?risque n'existent pas dans le Palatinat. En Belgique, les Empetrum nigrum, Vaccinium uliginosum et Juncus filiformi^ ont ?t? con

stat?s dans la plaine base de la zone campinienne. Notre flore montagnarde offre, en g?n?ral, un caract?re plus alpestre que celle du Palatinat, ce qui s'explique peut ?tre par l'?l?vation un peu plus consid?rable de notre

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( 125 ) petite cha?ne des Ardennes et par sa position un peu plus bor?ale.

Le peuplement des plateaux ?lev?s et des montagnes du Palatinat a probablement eu lieu en grande partie parles

Vosges fran?aises qui poss?dent toutes les esp?ces alpes tres du Palatinat, ? l'exception des Pyrola chlorantha, Salix daphnoides, incarta, nigricans, Juncits alpinas el

Equisetum pratense. Quant aux trois Salix et au Juncus, ils ne se rencontrent que dans la vall?e rh?nane o? ils ont

?t? vraisemblablement introduits des r?gions sup?rieures du Rhin.

Comme l'auteur des Grundz?ge zur Phytostatik der

Pfalz a ?tudi? la flore du Palatinat depuis plus de qua rante ans et conna?t bien la dispersion des esp?ces euro

p?ennes, il n'est pas sans int?r?t de voir de quelle fa?on il

envisage certaines esp?ces au point de vue g?ographico

botanique. Les esp?ces suivantes sont admises comme indig?nes

dans le Palatinat :

Anemone Hep?tica. Glaucium corniculatum.

Hypecoum pendulum. Arabis Turrita,

Brassica nigra. Isatis tinctoria.

Sil?ne Armeria.

Onobrychis sativa.

Fragaria magna. Rosa pom?fera.

Trapa natans.

Ribes nigrum.

Foeniculum capillaccum. Stenactis annua.

Artemisia pontica. Xanthium Strumarium. Anchusa officinalis. Verbascum Blattaria. Veronica persica. Leonurus Cardiaca.

Amarantus sylvestris. ? Blitum. ? retroflexus.

Allium Scorodoprasum.

En Belgique, je consid?re les esp?ces pr?c?d?es d'un

ast?risque comme ?tant introduites. Ces m?mes esp?ces, ?

l'exception des Xanthium Strumarium, Verbascum Blat

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( 126 ) tarta et Veronica persica sont donn?es comme telles dans

la Flore de Lorraine. Quant aux Anemone Hep?tica, Arabis Turrita, Rosa pom?fera, Trapa natans, Foenicu

lum capillaceum et Anchusa officinalis, leur indig?nat est

douteux chez nous. J'ai peine ? croire que les Isatis tinc

toria, Sil?ne Armeria, Onobrychis sativa, Amaranthus

sylvestris et retroflexus soient vraiment indig?nes en Pala

tinat. Quant au Stenactis annua, c'est un type am?ricain

dont l'introduction ne laisse aucun doute. Enfin, les Glau

cium corniculatum et Hypecoum pendulum sont des es

p?ces bien m?ridionales, sont trop ?cart?es de leur aire naturelle de dispersion pour ne pas avoir quelques doutes

sur leur indig?nat.

Esp?ces consid?r?es comme introduites dans le Palatinat :

r r r

i

Cheiranthus Cheiri.

Cochlearia Armoracea.

Geranium pyrenaicum. Oxalis stricta.

Ulex europaeus. Vicia Ervillia.

Mespilus germanica.

Myricaria germanica.

Bryonia dioica.

Portulaca oler?cea.

Sempervivum tectorum. ? soboliferum.

Ribes rubrum.

Lonicera Caprifolium. Rubia tinctorum.

Valerianella incrassata Chaub. {V.

eriocarpa Auctor. non Desv.).

Erigeron canadensis.

Artemisia Absinthium.

Pyrethrum Parthenium.

Centaurea solstitialis.

Helminthia eehioides.

Tragopog?n porrifolius. Crepis setosa.

Crepis nicaeensis.

Collomia ochroleuca.

t Cuscuta Trifolii.

f ?

corymbosa. t

* Borrago officinalis.

+ * Datura Stramonium,

f *

Antirrhinum majus. i *

Linaria Cymbalaria. t

* Nepeta Cataria.

Lysimachia punctata. / Plantago arenaria,

t *

Blitum virgatum. Aristolochia Clematitis.

Parietaria erecta.

Castanea vulgaris. Acorus Calamus.

Iris squalens. Fritillaria Meleagris.

Ornithogalum nutans.

Avena strigosa.

Eragrostis megastachya. ?

pilosa. Elymus arenarius.

' Lolium italicum.

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( 127 ) Les Aoristes sont bien loin de s'entendre entre eux sur

l'indig?nat de certaines esp?ces : la liste pr?c?dente le

prouve suffisamment. Les esp?ces pr?c?d?es d'un ast?

rique me paraissent bien introduites en Belgique o? elles sont naturalis?es ou seulement subspontan?es; celles qui sont marqu?es d'une croix sont ?galement consid?r?es

comme introduites en Lorraine. Au contraire, celles pr? c?d?es de la lettre / sont admises par M. Godron ? titre

d'esp?ces indig?nes en Lorraine. Enfin, en Belgique, les

Geranium pyrenaicum, Valerianella incrassata, Cr?pis

nicaeensis, ne me paraissent pas, jusqu'? pr?sent, faire

partie de nos esp?ces autochthones. Je ne me livrerai pas ici ? des consid?rations sur ces esp?ces, parce que cela

m'entra?nerait dans des d?veloppements que ne comporte

pas cette notice.

A propos des types compris dans le tableau pr?c?dent, je dois ajouter quelques mots. Le Myricaria germanica descend de la Suisse sur les bords du Rhin, entra?n? par les eaux. Le Planlago arenaria, aujourd'hui r?pandu dans les terrains sablonneux de la vall?e du Rhin, entre

Harthausen jusqu'? Schifferstadt, n'avait point ?t? observ?

par Pollich, ce qui fait supposer ? M. Schultz que cette

plante s'est introduite dans le Palatinat depuis la mort de cet auteur.

J'aurais pu augmenter la richesse du Palatinat, si j'avais voulu comprendre dans ces listes comparatives les nom

breuses esp?ces nouvelles appartenant aux genres Rubus et Mentha; mais j'ai pr?f?r? les passer sous silence, parce que ces m?mes formes doivent aussi exister dans notre pays.

De tout ce qui pr?c?de, on peut tirer les conclusions suivantes, qui ne sont pas sans int?r?t pour la g?ographie botanique.

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( 128 ) Io Le Palatinat, quoique beaucoup moins ?tendu que

la Belgique, offre une flore indig?ne sensiblement plus riche, c? qui est d? ? sa situation plus favorable sous le rapport du climat et de la position g?ographique. En

effet, la vall?e rh?nane, en Palatinat, est g?n?ralement

plus chaude que la Belgique, ce qui convient mieux aux

esp?ces d'origine m?ridionale; d'autre part, cette contr?e, arros?e par un fleuve qui descend du Midi, plac?e dans le

voisinage de plusieurs cha?nes de montagnes, a d? se peu

pler plus richement que la Belgique, plac?e dans des con ditions moins favorables.

2?? La flore du Palatinat pr?sente un caract?re plus m?

ridional que celle de Belgique; ce qu'elle doit moins ? sa position plus rapproch?e de l'?quateur qu'? l'action excerc?e par le Rhin et ? son climat plus continental.

3? Elle comprend un certain nombre d'esp?ces orien

tales qui n'ont pas d?pass? l'Eifel, le Hundr?cketies

Vosges. 4? Elle manque de certaines esp?ces occidentales exis

tant en Belgique, et qui n'ont point encore d?pass? les

montagnes qui s?parent la Belgique et le nord-est de la France de la r?gion rh?nane.

5? La flore montagnarde du Palatinat offre un carac

t?re moins subalpin que celle de Belgique. En terminant, je dois faire remarquer que la Belgique

a ?t? moins explor?e que le Palatinat, et que par suite il

reste plus de d?couvertes ? faire chez nous que l?. Cepen

dant, quelles que soient les nouvelles trouvailles que l'on fasse encore en Belgique, il est tr?s-probable que la

flore du Palatinat restera la plus riche en esp?ces indi

g?nes.

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