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La Foi dans la présence réelle.

« Dieu ne nous demande pas de l'aimer à notre manière mais à la

sienne. » Madeleine Delbrel.

Donne-moi la ferveur.

« Je te demande, Seigneur, la ferveur. Elle est le couronnement de tous les dons et de toutes les vertus.

En demandant la ferveur, Seigneur, Je te demande la force, la constance et la persévérance,

Je te demande la foi, l'espérance et l'amour. En demandant la ferveur,

Je demande à être délivré de toute crainte et de tout désir d'être loué.

Je demande le don si doux de la prière. Je demande tout à la fois la sainteté, la paix, la joie…

Seigneur, en demandant la ferveur, Je te demande Toi-même.

Je ne demande rien d'autre que toi, ô mon Dieu qui t'es donné entièrement à nous.

Entre dans mon cœur et remplis-le de ferveur en le remplissant de Toi.

Toi seul peux remplir le cœur de l'homme, comme tu as promis de le faire.

Tu es la flamme vivante qui brûle toujours d'amour pour les hommes.

Entre en moi et, pour que je sois semblable à toi, enflamme-moi de ton feu. »

Cardinal John Henry Newman

Acte de foi : Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Eglise, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper.

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« La présence du véritable Corps du Christ et du véritable Sang du Christ dans ce sacrement, ‘on ne l’apprend point par les sens, dit S. Thomas, mais par la foi seule, laquelle s’appuie sur l’autorité de Dieu’. C’est pourquoi, commentant le texte de S. Luc, 22, 19 : ‘Ceci est mon Corps qui sera livré pour vous’, saint Cyrille d’Alexandrie déclare : ‘Ne va pas te demander si c’est vrai, mais accueille plutôt avec foi les paroles du Seigneur, parce que lui, qui est la Vérité, ne ment pas’ » : Adoro te devote, latens Deitas, Quæ sub his figuris vere latitas : Tibi se cor meum totum subjicit, Quia te contemplans totum deficit. Visus, gustus, tactus in Te fallitur, Sed auditu solo tuto creditur : Credo quidquid dixit Dei Filius : Nil hoc Veritatis verbo verius.

Je T’adore profondément, divinité cachée, vraiment présente sous ces apparences ; à Toi mon cœur se soumet tout entier parce qu’à Te contempler, tout entier il défaille La vue, le goût, le toucher ne T’atteignent pas : à ce qu’on entend dire seulement il faut se fier ; je crois tout ce qu’a dit le Fils de Dieu ; rien de plus vrai que cette parole de la Vérité. Catéchisme de l’Eglise Catholique § 1381

« Bien divers sont, nous le savons tous, les modes de présence du Christ à son Eglise. Il est utile de reprendre un peu plus largement cette vérité si belle que La Constitution sur la Sainte Liturgie a brièvement exposée. Le Christ est présent à son Église qui prie, étant Lui-même Celui qui « prie pour nous, qui prie en nous et qui est prié par nous : il prie pour nous comme notre Prêtre; il prie en nous comme notre Chef ; il est prié par nous comme notre Dieu » ; c'est lui-même qui a promis : « Là où se trouveront réunis en mon nom deux ou trois, je m'y trouverai au milieu d'eux ».

Il est présent à son Eglise qui accomplit les œuvres de miséricorde, non seulement parce que, quand nous faisons un peu de bien à l'un de ses frères les plus humbles nous le faisons au Christ lui-même, mais aussi parce que c'est le Christ lui-même qui opère ces actions par le moyen de son Eglise, y venant toujours au secours des hommes avec sa charité divine. Il est présent à l'Eglise qui dans son pèlerinage terrestre aspire au port de la vie éternelle, puisqu'Il habite en nos cœurs par la foi et qu'Il y répand la charité par l'action de l'Esprit Saint que lui-même nous a donné.

D'une autre façon, non moins véritable, Il est présent à son Eglise qui prêche, puisque l'Evangile qu'elle annonce est Parole de Dieu et que cette Parole est proclamée au nom et par l'autorité du Christ, Verbe de Dieu incarné, et avec son assistance, afin qu'il y ait « un seul troupeau se confiant à un unique berger ».

Il est présent à l'Église qui dirige et gouverne le Peuple de Dieu, puisque le pouvoir sacré découle du Christ, et que le Christ, « Pasteur des Pasteurs », assiste les Pasteurs qui exercent ce pouvoir selon la promesse faite aux Apôtres. De plus, et d'une manière plus sublime encore, le Christ est présent à son Eglise qui en son nom célèbre le Sacrifice de la Messe et administre les Sacrements. A propos de la présence du Christ dans l'offrande du Sacrifice de la Messe, laissez-

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Nous citer ce que saint Jean Chrysostome, transporté d'admiration, dit avec justesse et éloquence : « Je veux ajouter une chose vraiment étonnante, mais ne soyez point surpris ni troublés. Qu'est-ce donc ? L'offrande est la même, qui que ce soit qui la présente, ou Paul ou Pierre ; cette même offrande que le Christ confia aux disciples et que maintenant les prêtres accomplissent : celle-ci n'est pas inférieure à celle-là, parce qu'elle ne tient pas sa sainteté des hommes mais de Celui qui la fit sainte. Comme les paroles dites par Dieu sont celles-là mêmes qu'à présent le prêtre prononce, ainsi l'oblation est la même ».

Personne non plus n'ignore que les Sacrements sont action du Christ qui les administre par le moyen des hommes. Pour cette raison ils sont saints d'eux-mêmes, et par la vertu du Christ ils confèrent la grâce à l'âme en atteignant le corps.

On reste émerveillé devant ces divers modes de présence du Christ et on y trouve à contempler le mystère même de l'Eglise. Pourtant bien autre est le mode, vraiment sublime, selon lequel le Christ est présent à l'Eglise dans le Sacrement de l'Eucharistie. C'est pourquoi celui-ci est parmi tous les Sacrements « le plus doux pour la dévotion, le plus beau pour l'intelligence, le plus saint pour ce qu'il renferme » ; oui il renferme le Christ lui-même et il est, « comme la perfection de la vie spirituelle et la fin à laquelle tendent tous les Sacrements ».

Cette présence, on la nomme "réelle", non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas "réelles", mais par excellence ou "antonomase", parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Homme-Dieu, se rend présent tout entier. »

Paul VI, Mysterium Fidei.

Le corps et le sang du Seigneur

« Nous croyons que la messe célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre, et offerte par lui au nom du Christ et des membres de son Corps mystique, est le sacrifice du calvaire rendu sacramentellement présent sur nos autels. Nous croyons que, comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur à la Sainte Cène ont été changés en son Corps et son Sang qui allaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre sont changés au Corps et au Sang du Christ glorieux siégeant au ciel, et Nous croyons que la mystérieuse présence du Seigneur, sous ce qui continue d’apparaître à nos sens de la même façon qu’auparavant, est une présence vraie, réelle et substantielle. Le Christ ne peut être ainsi présent en ce sacrement autrement que par le changement en son corps de la réalité elle-même du pain et par le changement en son sang de la réalité elle-même du vin, seules demeurant inchangées les propriétés du pain et du vin que nos sens perçoivent. Ce changement mystérieux, l’Église l’appelle d’une manière très appropriée transsubstantiation. Toute explication théologique, cherchant quelque intelligence de ce mystère, doit pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que, dans la réalité elle-même, indépendante de notre esprit, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration, en sorte que c’est le Corps et le Sang adorables du Seigneur Jésus qui dès lors sont réellement devant

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nous sous les espèces sacramentelles du pain et du vin, comme le Seigneur l’a voulu, pour se donner à nous en nourriture et pour nous associer à l’unité de son Corps mystique. L’unique et indivisible existence du Seigneur glorieux au ciel n’est pas multipliée, elle est rendue présente par le sacrement dans les multiples lieux de la terre où la messe est célébrée. Et elle demeure présente, après le sacrifice, dans le Saint Sacrement, qui est, au tabernacle, le cœur vivant de chacune de nos églises. Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous. »

Paul VI, Credo du peuple de Dieu, 1968.

« Dans la Messe, la représentation sacramentelle du sacrifice du Christ couronné par sa résurrection implique une présence tout à fait spéciale que – pour reprendre les mots de Paul VI – « on nomme “réelle”, non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas “réelles”, mais par antonomase parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Homme-Dieu, se rend présent tout entier ». Ainsi est proposée de nouveau la doctrine toujours valable du Concile de Trente : « Par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang ; ce changement, l'Église catholique l'a justement et exactement appelé transsubstantiation ». L'Eucharistie est vraiment « mysterium fidei », mystère qui dépasse notre intelligence et qui ne peut être accueilli que dans la foi, comme l'ont souvent rappelé les catéchèses patristiques sur ce divin Sacrement. « Ne t'attache donc pas – exhorte saint Cyrille de Jérusalem – comme à des éléments naturels au pain et au vin, car ils sont, selon la déclaration du Maître, corps et sang. C'est, il est vrai, ce que te suggèrent les sens ; mais que la foi te rassure ». »

Jean Paul II, L’Eglise vit de l’Eucharistie, § 15.

« Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé (cf. Jn 13, 25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière », comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien ! »

Jean Paul II, L’Eglise vit de l’Eucharistie, § 25.

« Toutes ces dimensions de l’Eucharistie se rejoignent dans un aspect qui, plus que tous les autres, met notre foi à l’épreuve, à savoir celui du mystère de la présence «réelle». Avec toute la tradition de l’Église, nous croyons que, sous les espèces eucharistiques, Jésus est réellement présent. Il s’agit d’une présence qui - comme l’a si bien expliqué le Pape Paul VI - est dite « réelle » non par exclusion, comme si les autres formes de présence n’étaient pas réelles, mais par antonomase, car, en vertu de cette présence, le Christ tout entier se rend

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substantiellement présent dans la réalité de son corps et de son sang. C’est pourquoi la foi nous demande de nous tenir devant l’Eucharistie avec la conscience que nous sommes devant le Christ lui-même. »

Jean Paul II, Reste avec nous, Seigneur, § 16

« Puisse l’adoration eucharistique en dehors de la Messe, constituer un souci tout spécial des communautés paroissiales et religieuses ! Restons longuement prosternés devant Jésus présent dans l’Eucharistie, réparant ainsi par notre foi et notre amour les négligences, les oublis et même les outrages que notre Sauveur doit subir dans de nombreuses parties du monde. Dans l’adoration, puissions-nous approfondir notre contemplation personnelle et communautaire, en nous servant aussi de textes de prière toujours imprégnés par la Parole de Dieu et par l’expérience de nombreux mystiques anciens ou plus récents ! Le Rosaire lui-même, entendu dans son sens le plus profond, biblique et christocentrique, que j’ai recommandé dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ, pourra être une voie particulièrement adaptée à la contemplation eucharistique, réalisée en compagnie de Marie et à son école. »

Jean Paul II, Reste avec nous, Seigneur, § 18

« ‘Il est grand le mystère de la foi !’. Par cette expression, prononcée immédiatement après les paroles de la consécration, le prêtre proclame le mystère qui est célébré et il manifeste son émerveillement devant la conversion substantielle du pain et du vin en corps et sang du Seigneur Jésus, réalité qui dépasse toute compréhension humaine. L'Eucharistie est en effet « le mystère de la foi » par excellence : « Elle est le résumé et la somme de notre foi ». La foi de l'Église est essentiellement une foi eucharistique et elle se nourrit de manière particulière à la table de l'Eucharistie. »

Benoît XVI, Sacramentum caritatis, § 6

« ‘L'Eucharistie nous attire dans l'acte d'offrande de Jésus. Nous ne recevons pas seulement le Logos incarné de manière statique, mais nous sommes entraînés dans la dynamique de son offrande’. Il ‘nous attire en lui’. La conversion substantielle du pain et du vin en son corps et en son sang met dans la création le principe d'un changement radical, comme une sorte de « fission nucléaire », pour utiliser une image qui nous est bien connue, portée au plus intime de l'être, un changement destiné à susciter un processus de transformation de la réalité, dont le terme ultime sera la transfiguration du monde entier, jusqu'au moment où Dieu sera tout en tous (cf. 1 Co 15, 28). »

Benoît XVI, Sacramentum caritatis, § 11

« Un signe convaincant que la catéchèse eucharistique est efficace chez les fidèles est certainement la croissance, en eux, du sens du mystère de Dieu présent parmi nous. Cela peut être vérifié à travers des manifestations spécifiques de respect envers l'Eucharistie, auxquelles le parcours mystagogique doit introduire les fidèles. Je pense, d'une manière générale, à l'importance des gestes

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et des postures, comme le fait de s'agenouiller pendant les moments centraux de la prière eucharistique. En s'adaptant à la légitime diversité des signes qui sont posés dans le contexte des différentes cultures, que chacun vive et exprime la conscience de se trouver dans toute célébration devant la majesté infinie de Dieu, qui nous rejoint de manière humble dans les signes sacramentels. »

Benoît XVI, Sacramentum caritatis, § 65

« Il y a dans l’Eucharistie, dit saint Augustin, ce que l’on voit et ce que l’on croit. Ce que l’on voit, ce sont les apparences, les propriétés physico-chimiques, bref les « espèces » ou « accidents », du pain. Après les paroles du Christ, sous ces apparences inchangées du pain, ce qui est là c’est le corps du Christ. Un changement profond s’est produit. On a passé d’une réalité à une autre réalité, d’une substance à une autre substance. Passer, en latin, se dit : trans. D’où le mot : transsubstantiation. « Parce que le Christ notre Rédempteur a dit que ce qu’il offrait sous l’espèce du pain était véritablement son corps », l’Eglise a toujours cru, et le concile de Trente déclare à nouveau « que, par la consécration du pain et du vin, se produit une conversion de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ Notre-Seigneur, et de toute la substance du vin en la substance de son sang… Conversion que l’Eglise catholique appelle, c’est le mot juste, transsubstantiation. »

Cardinal Charles Journet, La présence sacramentelle du Christ, § 6.

« Plus encore que la maison du peuple chrétien, l'église est la maison du Christ. Un mystère, une présence, remplit la plus pauvre des églises catholiques. Elle est habitée. Elle ne vit pas d'abord du mouvement que lui apporte le va-et-vient des foules. Elle est elle-même, antérieurement, source de vie et de pureté pour ceux qui franchissent son enceinte. Elle possède la présence réelle, la présence corporelle du Christ, le « lieu » où le suprême Amour a touché notre nature humaine pour contracter avec elle des noces éternelles, le foyer de rayonnement capable d'illuminer tout le drame du temps et de l'aventure humaine.

Chacun peut entrer là et rencontrer personnellement, silencieusement, intimement le Jésus de l'Évangile. Chacun, quelles que soient ses ignorances, les fautes dont le souvenir peut l'accabler, ses secrètes détresses intérieures, ose l'approcher, comme jadis la pécheresse dans la maison de Simon le Pharisien. Chacun peut crier vers lui comme l'aveugle de Jéricho, et dire : Seigneur, que je voie !

Quand un homme loyal s'enquiert auprès de vous de ce qu'il doit faire pour trouver la Vérité, avant même peut-être de lui expliquer le catéchisme et les mystères chrétiens, avant aussi de le jeter dans la foule des croyants où il se sentirait comme étranger et où l'Église risquerait de lui apparaître comme un groupe communautaire pareil à tous les autres, demandez-lui d'aller s'asseoir un moment chaque jour dans une église avec l'Évangile, à l'heure où il n'y a personne. C'est plus tard qu'il pourra comprendre que la Présence réelle est la raison d'être de la permanence de l'Église dans l'espace et le temps jusqu'à la Parousie. »

Cardinal Charles Journet, La présence sacramentelle du Christ, § 13.

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« Jésus me demande de Le manger avec son désir de sauver le monde :

un désir de feu, c’est manger du feu ! c’est être consumé soi-même ! » Cardinal Charles Journet, Méditations sur l’Eucharistie.

« Sans la transsubstantiation, il n'y aurait dans l'Eucharistie que du pain et du vin par le moyen desquels on chercherait à s'unir au Christ, présent seulement au ciel. Seule la transsubstantiation rend possible l'union au sacrifice du Christ, non seulement par la foi et l'amour, mais encore par la consommation de la victime, présente sous les signes sacramentels : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn, 6, 56).

L'union par manducation et par assimilation, où le vivant change en soi ce qu'il consomme, est la plus intime qui se puisse observer dans l'univers des choses sensibles. Si elle est voulue ici par le Christ, - mais alors il sera, lui, le Vivant qui assimile, - c'est pour en faire, par sa toute-puissance, le signe et l'instrument d'un contact où à chaque fois pourra s'approfondir et s'intensifier l'union d'amour de l'âme fervente avec la Passion rédemptrice. Ces rencontres sensibles avec le Sauveur sont toujours brèves. Elles durent le temps d'une liturgie, celle de la Messe, où le Christ maintenant en gloire nous touche à travers sa Croix sanglante ; et la présence corporelle du Sauveur en ceux qui communient ne dure que l'espace de temps où les espèces sacramentelles sont encore inaltérées. Mais de telles visites sont des traits de feu. Elles nous invitent à suivre les apôtres entrant au soir de la Cène dans le drame de la Rédemption du monde. »

Cardinal Charles Journet, L’Eucharistie, sacrement et sacrifice du Christ.

« Il faut beaucoup aimer Jésus. Dans cette petite hostie que l’on reçoit à la messe, il y a contenus toutes les réponses et tous les amours. »

Cardinal Charles Journet, Comme une flèche de feu.

« Il y a deux points autour desquels se rassemble l’Eglise, l’Eucharistie et le Souverain Pontife. Et dans nos cœurs la prière à la Vierge. Avec cela l’Eglise restera plus forte que le monde. Elle a ses racines dans le ciel et ses feuilles dans les tempêtes. »

Cardinal Charles Journet, Comme une flèche de feu.

« Qu’on le sache bien, une civilisation grandit ou décroît en fonction de son culte pour la divine eucharistie. »

S. Pierre Julien Eymard

« Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. Le martyre n’est rien en comparaison : c’est le sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie ; la messe est le sacrifice que Dieu fait pour l’homme de son Corps et de son Sang. »

Saint Jean Marie Vianney, Curé d'Ars

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« Vivre d'Amour, c'est vivre de ta vie, Roi glorieux, délice des élus.

Tu vis pour moi, caché dans une hostie Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !

A des amants, il faut la solitude Un cœur à cœur qui dure nuit et jour

Ton seul regard fait ma béatitude Je vis d'Amour !… »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : Vivre d’Amour.

« Mon ciel est de pouvoir attirer sur les âmes Sur l'Église, ma mère, et sur toutes mes sœurs Les grâces de Jésus et ses Divines flammes

Qui savent embraser et réjouir les cœurs. Je puis tout obtenir lorsque dans le mystère Je parle cœur à cœur avec mon Divin Roi.

Cette douce oraison tout près du sanctuaire Voilà mon Ciel à moi !…

Mon ciel, il est caché dans la petite Hostie Où Jésus, mon Époux, se voile par amour.

A ce foyer Divin je vais puiser la vie Et là mon Doux Sauveur m'écoute nuit et jour.

Oh ! quel heureux instant lorsque dans ta tendresse Tu viens, mon Bien-aimé, me transformer en toi.

Cette union d'amour, cette ineffable ivresse Voilà mon Ciel à moi !… »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : Mon ciel à moi !

« Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie, O Mystère sacré ! que l'Amour a produit…

Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie Rien que pour aujourd'hui. »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : Mon chant d’aujourd’hui.

« Toi qui connais ma petitesse extrême Tu ne crains pas de t’abaisser vers moi !

Viens en mon cœur, ô blanche Hostie que j’aime, Viens en mon cœur, il aspire vers toi ! Ah ! je voudrais que ta bonté me laisse

Mourir d’amour après cette faveur. Jésus ! entends le cri de ma tendresse. Viens en mon cœur ! »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus