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La foi en Dieu face au paradoxe du narcissisme. Dans un monde où la technologie permet à des nations d’accumuler des armes biologiques et nucléaires, de simples malentendus peuvent dégénérer en catastrophes, car les religions furent de tout temps l’une des pires causes de violentes dissensions, qu’au nom de la foi en Dieu, la rationalité est rationnée et distribuée selon des versets entendus comme sacrés. Comme souvent, les judéo-chrétiens occidentaux dans leur nouvelle lignée de la réflexion nihiliste pensent que les musulmans ne peuvent accepter pleinement la civilisation occidentale que s’ils rejettent 80% du Coran, puisque pour eux aucune religion n’est plus virulente aujourd’hui que l’Islam, au point de considérer que l’intégrisme n’est pas seulement la maladie de l’Islam, mais y est son intégralité et que l’Islam avec son Coran et son Prophète figurent parmi les plus fameuses impostures de l’histoire de l’humanité, car il est riche en illusions et sortilèges. Maintenant que dans le monde judéo-chrétien on considère souvent que l’Islam est une doctrine qui charrie les plus abjectes agressions, car le musulman est souvent considéré comme une personne qui prête plus de foi à des mots qu’à la vie humaine, puisqu’il est, à leur vision, enrégimenté par une conscription inaltérable dans l’armée d’Allah et qu’il est un soldat fanatique conditionné à tuer sans merci afin de témoigner de sa bonne foi à son Dieu, malgré que l’Islam ait déjà mentionné dans le Coran que « Celui qui tue une âme, c’est comme s’il a tué l’humanité entière et que celui qui sauve une âme, c’est comme s’il a sauvé l’humanité entière » et cela depuis bien plus de quinze siècles, quand les guerres de religions faisaient rage en Occident entre les judéo-chrétiens et que les religieux dominaient le pouvoir politique. Malgré que l’étymologie du mot fanatisme (fanum) vient de l’Occident, car elle renvoie à l’esprit religieux quand les prêtres du culte de Bellone « déesse de la guerre » défilaient armés et vêtus de noir dans la Rome antique et même si le monde contemporain est devenu comme un village grâce à Internet et aux chaînes de télévisions par satellites, les nihilistes occidentaux continuent toujours à voir en Dieu de l’Islam une créature d’un dément au narcissisme mégalomaniaque et 1

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La foi en Dieu face au paradoxe du narcissisme.

Dans un monde où la technologie permet à des nations d’accumuler des armes biologiques et nucléaires, de simples malentendus peuvent dégénérer en catastrophes, car les religions furent de tout temps l’une des pires causes de violentes dissensions, qu’au nom de la foi en Dieu, la rationalité est rationnée et distribuée selon des versets entendus comme sacrés.

Comme souvent, les judéo-chrétiens occidentaux dans leur nouvelle lignée de la réflexion nihiliste pensent que les musulmans ne peuvent accepter pleinement la civilisation occidentale que s’ils rejettent 80% du Coran, puisque pour eux aucune religion n’est plus virulente aujourd’hui que l’Islam, au point de considérer que l’intégrisme n’est pas seulement la maladie de l’Islam, mais y est son intégralité et que l’Islam avec son Coran et son Prophète figurent parmi les plus fameuses impostures de l’histoire de l’humanité, car il est riche en illusions et sortilèges.Maintenant que dans le monde judéo-chrétien on considère souvent que l’Islam est une doctrine qui charrie les plus abjectes agressions, car le musulman est souvent considéré comme une personne qui prête plus de foi à des mots qu’à la vie humaine, puisqu’il est, à leur vision, enrégimenté par une conscription inaltérable dans l’armée d’Allah et qu’il est un soldat fanatique conditionné à tuer sans merci afin de témoigner de sa bonne foi à son Dieu, malgré que l’Islam ait déjà mentionné dans le Coran que « Celui qui tue une âme, c’est comme s’il a tué l’humanité entière et que celui qui sauve une âme, c’est comme s’il a sauvé l’humanité entière » et cela depuis bien plus de quinze siècles, quand les guerres de religions faisaient rage en Occident entre les judéo-chrétiens et que les religieux dominaient le pouvoir politique.Malgré que l’étymologie du mot fanatisme (fanum) vient de l’Occident, car elle renvoie à l’esprit religieux quand les prêtres du culte de Bellone « déesse de la guerre » défilaient armés et vêtus de noir dans la Rome antique et même si le monde contemporain est devenu comme un village grâce à Internet et aux chaînes de télévisions par satellites, les nihilistes occidentaux continuent toujours à voir en Dieu de l’Islam une créature d’un dément au narcissisme mégalomaniaque et prêchent même qu’Allah est autre que le Dieu de leurs religions ancestrales, que pratiquaient leurs ancêtres judéo-chrétiens, puisqu’ils disent qu’un Dieu régnant sur l’univers ne saurait s’abaisser au point de commander des génocides et que si les musulmans ont toujours agi en tant que « djihadistes », et cela même pour les nobles combats afin d’acquérir leurs indépendances contre le colonialisme, ils ne sont que des mercenaires et des fanatiques sans cœur ni foi et qu’ils ne peuvent être vraiment des gens de religion comme ils le prétendent et cela depuis 1492, l’année de la découverte du continent américain et la chute de la ville de Grenade en Andalousie.Cette mauvaise interprétation de l’Islam, qui est véhiculée à travers les pays qui ont su profiter pour succéder à la civilisation musulmane, est venue pour changer la donne de l’histoire afin de prouver au monde contemporain que les musulmans ne sont pas des gens de civilisation et cela au point de transformer même les noms des grands savants musulmans, du temps de la domination de la civilisation musulmane, en noms de savants occidentaux comme Averroès et Avicenne, qui s’appelaient réellement Ibn Rochd et Ibn Sina et que c’est grâce à l’Unesco qu’ils ont pu retrouver leurs vraies identités islamiques.

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L’histoire nous apprend que du IXe au XVe siècles et même après durant la domination des Moghols en Orient et des Ottomans en Occident, le grand centre de la civilisation et du progrès du monde était bien situé sur la terre de l’Islam, car en cette période, au moment où le monde parlait arabe, l’Islam, qui dominait le monde occidental par ses découvertes, n’avait rien à envier à l’Europe du Moyen-Age, car il était même bien en avance, tant sur le plan scientifique que dans les domaines des arts, de la littérature et de l’architecture, comme l’a reconnu l’écrivain Bernard Lewis dans son livre L’Islam, l’Occident et la modernité, où il a affirmé que les sciences de l’Antiquité furent compilées et développées en terre d’Islam avec de nouvelles industries qui furent créées et que grâce au développement du commerce chez les musulmans, qui atteignit une ampleur sans précédent dans l’histoire du monde, cette période fut celle de la liberté de la pensée et d’expression où put s’épanouir pour la première fois les juifs persécutés et les chrétiens dissidents, car ils trouvèrent refuge auprès des musulmans et avaient même le droit d’y accéder aux hautes fonctions du pouvoir sur la terre de l’Islam, parce que la loi Islamique, inspirée des versets coraniques, prévoyait déjà la protection et le respect des minorités religieuses, ce qui est encore souvent difficile dans certains pays démocratiques même aujourd’hui, puisque pour les chrétiens palestiniens, qui représentaient jusqu’en 1947 plus de 20% de la population globale, en ce début du XXIe siècle, ne représentent plus que moins de 2% et que même à Bethléem, où ils étaient toujours majoritaires, ils sont devenus minoritaires.L’apport des musulmans dans l’épanouissement des sciences et du savoir a été également confirmé dans l’essai rédigé par Condorcet, mathématicien, économiste, philosophe et homme d’Etat français, suite à l’esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, parce que déjà au Xe siècle, au moment où le corps humain demeurait encore un mystère pour les chrétiens du Moyen-Age, les progrès de la médecine musulmane avaient déjà résolu pas mal d’énigmes du corps humain, grâce à la maîtrise de l’élaboration des planches médicales et cela bien longtemps avant que Léonard de Vinci n’ait fait ses premiers travaux sur l’anatomie humaine.Si la civilisation musulmane avait su atteindre des niveaux de progrès considérables au moment où les Européens vivaient encore sous la domination des religieux fanatiques, c’est parce que l’Islam avait su permettre aux nomades du désert d’apprendre à tolérer et de faire perpétuer le savoir des Grecs, qui était abandonné et oublié par leurs successeurs les Romains, puisque la révélation coranique avec son premier verset « Lis au nom de ton Dieu » est venue comme une injonction divine pour faire perpétuer la science du savoir et de réinventer la tolérance entre les peuples, car comme disait le Prophète Mohamed (QSSSL) : « Les savants sont les dignes successeurs des prophètes », puisque ces deux catégories de personnes sont pour l’Islam transcendantis et que l’Islam en tant que religion de savoir, de paix, de justice et de tolérance est venu dans ce monde dominé par des guerres et des massacres de fanatiques afin que la connaissance et la foi en Dieu soient le vecteur de la tolérance des hommes à travers les âges.La vieille Europe du XVe siècle, qui a pu avoir le savoir-faire pour atteindre le génie du progrès et de la civilisation occidentale contemporaine, n’est parvenue que parce que les musulmans ont su devenir durant des siècles la nation des lumières et que durant cette période civilisationnelle, ils ont su maîtriser l’utilisation du papier et ils ont créé des moyens de transmission du savoir pour toutes les nations du monde, comme les bibliothèques et les écoles de sciences à l’instar de celles que possédaient Baghdad et Cordoue. Malgré cet apport civilisationnel de l’Islam à l’humanité durant son apogée au Moyen-âge, suite à sa chute civilisationnelle, la nation musulmane est restée pendant longtemps exclue des bienfaits de la modernité occidentale, comme par ingratitude ou par crainte, au point même qu’elle est aujourd’hui même assimilée à la pire des atrocités

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du fanatisme religieux et cela même si depuis quelques années des vérités occidentales commencent à se souvenir que dans un passé par très lointain l’Islam a su perpétuer la tolérance durant plus de cinq siècles en Espagne et ailleurs.Cette exclusion des musulmans ne peut être assimilée que comme un justificatif pour contrer les dérives historiques des Occidentaux, quand, suite au transfert des richesses de l’Islam vers l’Europe occidentale médiévale, au nom de la foi des millions de musulmans furent massacrés par des armées sous la bannière de la religion judéo-chrétienne et cela durant toutes les différentes périodes de la reconquête et des croisades ainsi que durant les longues années du colonialisme. Parce que la vérité pour faire la gratitude à l’apport civilisationnel de l’Islam au monde contemporain ne peut qu’attendre dans la lignée du temps et de la réussite des changements de mentalité des différentes tendances fanatiques des Occidentaux que des médias danois ont tenté une nouvelle fois de répéter l’offense portée aux sentiments et aux symboles sacrés des musulmans dans le monde entier, après la publication des caricatures du Prophète Mohamed (QSSSL) en 2005, afin de faire déclencher une nouvelle flambée de violence dans le monde musulman et de la subtiliser par les médias occidentaux dans le but de faire juger le droit de réponse des musulmans comme des comportements fanatiques d’islamistes contemporains.Aujourd’hui que le monde occidental est au summum de la technologie et que les terres de l’Islam ont atteint le summum du sous-développement, suite aux conséquences des longues années du colonialisme et de l’éloignement des musulmans des préceptes civilisationnel de la religion musulmane, même s’ils ont toujours gardé en eux la richesse de leurs ancêtres comme une fierté de leur passé glorieux, l’image du musulman en Occident est devenue celle du fanatique, au moment où le christianisme et le judaïsme sont présentés comme les deux véritables berceaux de la laïcité de tous les temps, tout en oubliant qu’au cours de l’histoire, l’Islam, au Moyen-âge, avait connu des périodes de sécularisation extrêmement fécondes, lorsqu’il avait dominé le monde, comme celle quand les Moravides et les Almohades avaient dissocié le pouvoir religieux du pouvoir politique et que grâce à la liberté d’expression, Ibn Rochd avait attesté dans ses écrits que « rien dans la révélation que la raison, par ses propres moyens, ne pourrait trouver » et cela bien longtemps avant que Spinoza fut persécuté par des religieux au pouvoir politique, pour son rationalisme.Si des nomades du désert arabique ont réussi à faire de l’Islam une des plus grandes civilisations de tous les temps, au point de devenir la source instigatrice du progrès contemporain des Occidentaux et des Asiatiques, ce n’est pas un hasard, car comme disait le savant arabe du Moyen-âge Ibn Khaldoun : « Les Arabes sont un peuple farouche qui en eux sont ancrées les habitudes de sauvagerie qui sont devenues leur nature et leur tempérament et que même si cette disposition naturelle exclut la civilisation et la contredit, ils sont les gens les plus prompts à recevoir la vérité et à suivre la bonne voie, puisque leurs âmes sont exemptes des déformations nées des qualités acquises et à l’abri de toute vilenie naturelle, parce que leur caractère farouche est un défaut curable avec une disposition au bien du fait même qu’il est resté à l’état de nature ». Puisque aucune religion ne parvient à s’imposer sans le soutien d’une forte radicalisation et qu’il est tout aussi vrai qu’aucune radicalisation ne peut l’emporter durablement qu’à condition que sa force soit augmentée par un prêche, que les Arabes, grâce au Prophète Mohamed (QSSSL), qui était leur meneur, ont réussi à soutenir la cause de Dieu dans un but de faire disparaître leurs défauts et de mettre en valeur leurs qualités, afin de faire triompher la vérité grâce à leur union qui deviendra parfaite dans un dessein de permettre à la religion musulmane d’enfanter la grande civilisation islamique du moyen-âge.

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Comme l’autorité se fonde souvent sur l’esprit du corps et que cet esprit, qui est l’émanation de groupes nombreux afin que le plus fort affirme sa suprématie sur tous les autres et les domine au point de les absorber, qu’aujourd’hui certains groupes de tendances musulmanes ont préféré de se payer les tentations d’un Islam radical, restant loin de choisir un Islam de la tolérance comme celui de leurs ancêtres de la civilisation du Moyen-Age et agir dans une continuité historique aux préceptes de la révélation coranique, loin des orientations d’une doctrine de guerre contre son prochain afin de ne pas négliger que l’Islam, de sa valeur primordiale, décèle tout simplement l’amour de l’autre. Parce que l’interrogation douloureuse sur son être, son origine et sa filiation, devient une interrogation existentielle sur la reconnaissance que l’on peut attendre du monde extérieur, qu’une personne peut devenir fanatique, car le fanatique ne cherche pas le pouvoir ou l’argent mais à imposer sa vérité afin d’être la seule chose qui lui permette d’exister car, suite à un vide idéologique et une absence de perspective, il recherche dans une application sans failles des règles religieuses pour transmettre le salut, puisque inquiet et torturé par le doute dans une société à laquelle il ne s’adapte plus, il recherche dans le passé un ancrage et des solutions à son inadaptation parce que le fanatique rejette le monde extérieur pour se créer son propre monde et ses propres références deviennent un univers de prothèse, d’autant plus confortable qu’il est en continuité avec une tradition survalorisée et souvent fantasmée par une action narcissique, qui désigne souvent communément l’amour d’une personne qui vit pour elle-même car même si une telle sollicitude envers soi-même est le fondement d’une bonne santé, toutefois, lorsque l’investissement de soi devient fermé et figé, il génère chez l’individu une tendance à interpréter la réalité en fonction de sa propre personne parce que le narcissisme est comme une fixation affective sur soi-même car la faille narcissique engendre le désastre fanatique.Le mot narcissisme trouve ses origines dans la mythologie grecque, quant Narcisse qui était un jeune homme dont s’éprit la nymphe Echo, comme Echo ne savait que répéter la dernière syllabe des mots qu’elle entendait, elle fut incapable de lui exprimer son amour et à défaut de pouvoir lui parler, pour entrer en contact avec lui, elle voulut le toucher mais après qu’il eût repoussé ses avances, elle mourut. Face à cette impossible communication, Narcisse se croit indigne d’amour et incapable d’aimer, mais quant il a voulu se retrouver en regardant le reflet de son visage dans une mare, à force de soupirer après son image, sans échange humanisant de paroles vivantes, il finit par mourir. Le terme de narcissisme est introduit en psychopathologie pour la première fois en 1898 par le médecin anglais Henry Havelock Ellis, pour caractériser un comportement pervers en relation avec le mythe de Narcisse. Avec Freud, le narcissisme est devenu l’un des concepts les plus importants pour la compréhension des maladies mentales car pour Freud, le terme narcissisme peut être considéré comme le complément libidinal de l’égoïsme.En analysant plusieurs formes de psychoses, Freud devait découvrir que le narcissisme, décrit d’abord comme perversion, correspond en réalité à une étape de la sexualité infantile que l’on peut observer avant que l’enfant puisse choisir un objet d’amour dans le monde extérieur, ce qu’il appela de narcissisme primaire sain, pour désigner une période de l’enfance où le bébé investirait préférentiellement son « moi », par ailleurs mal différencié de celui de l’objet et que dans les cas les plus graves, cet investissement se fait en circuit fermé.En élargissant cette théorie, Freud a été amené à penser que la schizophrénie était une modalité du narcissisme, car la schizophrénie ou la paranoïa sont un narcissisme secondaire, qu’on retrouve dans les maladies mentales graves où le sujet s’enferme dans un monde imaginaire, dans lequel il est en proie au délire avec un fantasme le plus

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parlant de la régression narcissique, qui est le fantasme de la destruction du monde, où avec de tels fantasmes, le malade se construit un monde intérieur dans lequel il peut vivre pour autant et il ne sortira jamais de son délire sauf par la voie d’une vraie foi pour faire le bien comme celle de croire en Dieu parce que la guérison des malades narcissiques par la foi en Dieu est souvent dans des regroupements religieux des miracles prononcés.Pour Freud, la psychanalyse est en principe neutre par rapport à la religion car celle-ci affirme cependant aussi qu’en tant que doctrine de l’inconscient psychique, elle peut devenir indispensable à toutes les sciences traitant de la genèse de la civilisation humaine et de ses grandes institutions telles que la religion et l’ordre social car du point de vue de la psychanalyse, la religion est comprise comme un destin collectif dans l’histoire de la culture et comme une fonction psychique dans le rapport individuel au monde parce que malgré la diversité des religions, elles sont apparemment souvent fausses l’une par rapport à l’autre mais elles restent malgré les différentes critiques antagonistes, vraies chacune en elle-même.Pour la religion, la foi est une intuition spirituelle de la présence de Dieu au fond de nos cœurs mais ne s’agit pas d’une expérience produite par les sens comme il ne s’agit pas d’une expérience psychique dont l’objet serait donné par l’intelligence ou l’imagination parce qu’il ne s’agit pas non plus de la simple expérience de notre intériorité, car l’expérience de la foi est l’intuition spirituelle de l’altérité divine qui nous donne à chaque instant d’exister en tant que sujet personnel puisque la foi est un concept universel parce que avant même que l’homme n’y soit religieux ou irréligieux et avant même que l’homme ne se considérait comme catholique, protestant, juif ou musulman, l’homme était déjà engagé dans des problèmes de foi puisque nous étions déjà concernés par ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue bien que le plus souvent nous cherchions à aimer et à être aimés, à honorer et à respecter ce qui a le pouvoir de soutenir notre être puisque dans les sens anciens, le langage de la foi n’était pas ce qui correspond à notre terme moderne de croyance car la foi impliquait un alignement du cœur, de la volonté, un engagement de la loyauté et de la confiance.Même si la foi est plus profonde et plus personnelle que la religion, la croyance peut être une des manières dont la foi s’exprime, mais on n’a pas la foi dans une proposition ou un concept puisque la foi est une relation de confiance et de loyauté à la transcendance (Dieu), car l’être humain dans sa quête du « Bonheur » n’épargnera aucun effort dans la recherche du bien-être. Dans un monde où les hommes civilisés pensent que les appartenances religieuses et claniques empêchent l’émergence de l’individu, pour faire partie du village planétaire, il faut avant tout savoir apprendre à tolérer la foi des autres car si pour les Occidentaux, l’Islam, en tant que nouvelle foi en Dieu, est comme un dinosaure et ressemble à une survivance, qui voudrait ramener le monde entier vers leur obscurantisme moyenâgeux, la foi en Islam est avant tout la croyance qu’il n’y a qu’un Dieu puisque l’Islam serait une voie d’accès au bonheur spirituel, loin de se cantonner dans le cultuel pur parce que l’Islam se soucie de l’intelligence du cœur et des élans de l’âme car les pratiques religieuses de l’Islam sont une union du croyant avec lui-même et avec ses semblables pour se transcender vers Dieu « Allah » parce que la prière est une médiation solitaire pour retrouver « Dieu », mais c’est aussi un acte social qui met l’être en relation avec les autres.L’Islam ne s’apparente ni au capitalisme ni au socialisme et condamne le gain et le profit au détriment des autres car la religion musulmane fait primer le social sur l’acte religieux même et défend les droits du citoyen quels que soient sa race, sa religion ou son sexe, comme le confirme la parole du Prophète Mohamed (QSSL) qui disait : « Si vous êtes

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juge de vos semblables, rendez justice en toute équité car il n’y a pas de différence entre Arabe et Persan sauf en droiture et dans la profondeur de sa foi. » Parce que l’Islam, qui se proclame de l’universalisme abrahamique, qu’il a toujours protégé, l es autres croyances, et en particulier les monothéistes, puisque même en cas d’agression, les musulmans devraient respecter les préceptes des versets coraniques qui leur ordonnent en leur disant : « Combattez dans le chemin de ceux qui vous combattent et n’agressez point », car il n’y a « pas de contrainte dans la religion». Au moment où la religion semble avoir du mal à survivre dans la plupart des sociétés démocratiques, au point de se demander si vraiment elle serait incompatible avec la démocratie, l’Islam continue à porter en lui-même son renouvellement au point de devancer la première religion du monde en nombre de croyants, puisque aujourd’hui l’Islam a plus d’un milliard d’adeptes et cela grâce au large éventail de l’interprétation que lui confère le génie de la langue arabe et à ses optiques humanistes, qui avaient déjà étonné les historiens même en ses débuts lorsque l’Islam avait conquis en un laps de temps d’un demi-siècle, plus de territoire et d’adeptes que le Christianisme en un siècle. Parce que pour l’Islam tous les apports des autres civilisations sont considérés comme un enrichissement et que pour les musulmans, il n’y a pas de civilisation supérieure ni de civilisation inférieure, que la propagation spontanée et rapide de l’Islam est souvent oubliée d’être mentionnée dans les manuels de l’histoire contemporaine malgré que l’Islam a toujours été solidaire des autres religions du livre même s’il les contrecarre sur certains points comme la Trinité dans la religion chrétienne, puisque pour l’Islam, Moïse, Jésus où Mohamed (QSSL) sont les promoteurs d’une pensée divine source du bonheur humain.C’est bien les manipulations humaines qui ont faussé l’idéalisme suprême de ces religions révélées, d’où ont découlé tant de périodes sombres. Si en Janvier 2008 à Madrid lors du forum visant à contrer « l’intolérance, le radicalisme et le fondamentalisme », l’alliance des civilisations prétendait démontrer qu’il existe des voies pratiques de collaboration entre le monde islamique et le monde occidental qui démentent l’idée supposée d’affrontement inévitable entre civilisations et cultures, il est encore difficile de parler de confiance mutuelle, de tolérance, d’amitié interculturelle sur le terrain car il est encore impossible de traduire ces mots en actions malgré que le dialogue d’aujourd’hui n’est plus seulement un luxe intellectuel mais une nécessité urgente car les enjeux sont immenses et que la nécessité de dialoguer est devenue pressante parce que la terrible intolérance dont souffre le monde d’aujourd’hui, victime d’attaques, d’assassinats et d’atrocités massives qui sont commises au détriment en premier lieu de tous les bienfaits que l’Islam a su donner à l’humanité à travers son histoire, même si les barbaries que commettent les fanatiques des différents bords des religions monothéistes et des idéologies nihilistes, ne sont ni prétendues manifestations rationnelles de lutte de l’Orient contre l’Occident ni une confrontation entre l’Islam, le judaïsme et la chrétienté mais seulement la représentation abjecte et abominable de la barbarie la plus cruelle et irrationnelle contre la civilisation humaine, par la voie de la faille narcissique du désastre fanatique loin de la foi réelle en Dieu.

Meziane Abdellah, Ancien élève de l’Ecole des sciences philologiques de la Sorbonne.

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