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La France & toute vapeur D es l’introduction, nous sommes tout de suite dans le bain. Claude Villers, ce conteur extraordinaire, nous d&it, en quelques mots simples, ses premieres evolutions dans les trams de l’apres-guerre : la revelation de son engouement pour ce mode de transport, acquis lors de la commemoration du centenaire du chemin de fer amtricain transcontinental, puis ses combats et sa vision d’ardent defenseur du rail. Car la source de ce livre est fort simple : nous permettre de decouvrir - par les mots et l’image - la France au travers des plus representatifs de ses chemins de fer touristiques a traction vapeur, afin que : fl les uolutes et les panaches de fumde aureolent ces “roule et r&e” sur les rails de vos Claude VILLERS $ditions du chzne-France Inter le parcours nous amenant pres du Puy-du-Fou ; non sans avoir franchi, entre Mortagne et les Herbiers, l’impressionnant viaduc de Barbin, demesure sur une si petite ligne d’interet local : 300 mbtres de long, quatorze arches hautes de 38 metres (!) et admire les mou- lins a vent qui gamissent les c&es avoisinantes. C’est la 230 G 353 qui nous attend pour un trajet Paimpol- Pontrieux, au cceur du Tregor breton. C’est l’occasion d’entrer dans la =chapelle n, sacro-saint endroit oti chauffeur et chef de trac- tion.donnent vie a la Pacific, puis d’en apprendre un peu plus sur cette locomotive. a Nee en 1922, derniere et unique machine h vapeur - en &at de marche - de la SNCF, sauvh. entre autres. grace h la pression des auditeurs de France Inter, elle devait, thdori- quement, finir sous le chalumeau aprb une circulation exception- nelle a la t&e du “train du P&e Noe” organise par la station. Restauree en 1975, devenue une star de cinema, disputant la vedette a Peter Ustinov dans “Le Crime de 1‘Orient-Express “, a Alain Delon dans “Monsieur Klein” ou h Isabelle Adjani dans “Camille Claude1 ‘0 parmi Ees nombreux films de sa nouvelle carridre. (...) Fait moins connu, elle fut 1‘une des premieres matrices aptkdtrer dans le tunnel sous la Manche, bien avant que 1 ‘Eurostar n’ose s ‘LJ engager, pour tester, grace a sa fumde gene- reuse, les detecteurs d’incendie, avant m&me 1 ‘inauguration de 1 ‘ouvrage. n Ses premieres apparitions sur la ligne, en 1998, firent un tel souvenirs ou de votre decou- verte n. Apres une x petite histoire du train * fort bien troussee, suivie d’un survol du monde associatif qui sauva tant de lignes et de materiels, c’est par le Chemin de fer des Landes de Gascogne que dtmarre ce singulier tour de France. En melant anecdotes his- toriques, details gtographiques, un zeste de technique, un rien de verve bucolique, Claude Villers plante le decor de chaque tron- Gon ; ainsi, pour cette premiere visite a la ligne n entre les pins n, vous saurez que vous pouvez effectuer un aller retour dans une voiture a Palavas w (tiree par une 030 T Meuse ou Corpet-Louvet) en prenant, tout simplement, un ‘ticket d’entree pour visiter l’ecomuste de la Grande Lande a Marqutze. Remontons vers le nord, en depassant l’estuaire de la une 241 P 9 (un mastodonte de 214 tonnes), des 030 T et des Gironde, pour retrouver le train touristique de Guitres-Marcenais autorails De Dion Bouton de 1935. Avant, nous conseille l’auteur, pour une promenade a la campagne proche des vignobles de Saint- d’achever la journee devant le spectacle son et lumiere de la bataille de Castillon. Emilion et un &ret au mu&e en plein air ; vous pourrez y admirer Le chemin de fer de Vendee doit sa construction aux efforts de congregations religieuses locales. Claude Villers nous en retrace l’histoire avant de nous d&ire les paysages somptueux jalonnant gare de Pontrieux. Claude Villers nous d&it superbement les pay- triomphe (trains complets tous les jours) qu’il fallut, d’une part sages que parcourt ce train (la for&t de Penhoat, le manoir de Traou Nez, le chateau de la Roche Jagu, le viaduc de Freynaudour, la ville de Pontrieux ; son magnifique chemin des quarante lavoirs et ses maisons anciennes remarquablement restaurees). allonger l’exploitation de mi-juin a fin septembre, et d’autre part prevoir certains amenagements, en particulier le reequipement de la La remontee vers le nord se continue. Nous d&&sons les Cotes d’Armor pour la baie de Somme oti un autre fantastique chemin de

La France à toute vapeur

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La France & toute vapeur

D es l’introduction, nous sommes tout de suite dans le bain. Claude Villers, ce conteur extraordinaire, nous d&it, en quelques mots simples, ses premieres evolutions dans les

trams de l’apres-guerre : la revelation de son engouement pour ce mode de transport, acquis lors de la commemoration du centenaire du chemin de fer amtricain transcontinental, puis ses combats et sa vision d’ardent defenseur du rail. Car la source de ce livre est fort simple : nous permettre de decouvrir - par les mots et l’image - la France au travers des plus representatifs de ses chemins de fer touristiques a traction vapeur, afin que : fl les uolutes et les panaches de fumde aureolent ces “roule et r&e” sur les rails de vos

Claude VILLERS $ditions du chzne-France Inter

le parcours nous amenant pres du Puy-du-Fou ; non sans avoir franchi, entre Mortagne et les Herbiers, l’impressionnant viaduc de Barbin, demesure sur une si petite ligne d’interet local : 300 mbtres de long, quatorze arches hautes de 38 metres (!) et admire les mou- lins a vent qui gamissent les c&es avoisinantes. C’est la 230 G 353 qui nous attend pour un trajet Paimpol- Pontrieux, au cceur du Tregor breton. C’est l’occasion d’entrer dans la = chapelle n, sacro-saint endroit oti chauffeur et chef de trac- tion.donnent vie a la Pacific, puis d’en apprendre un peu plus sur cette locomotive. a Nee en 1922, derniere et unique machine h vapeur - en &at de marche - de la SNCF, sauvh. entre autres. grace

h la pression des auditeurs de France Inter, elle devait, thdori- quement, finir sous le chalumeau aprb une circulation exception- nelle a la t&e du “train du P&e Noe” organise par la station. Restauree en 1975, devenue une star de cinema, disputant la vedette a Peter Ustinov dans “Le Crime de 1 ‘Orient-Express “, a Alain Delon dans “Monsieur Klein” ou h Isabelle Adjani dans “Camille Claude1 ‘0 parmi Ees nombreux films de sa nouvelle carridre. (...) Fait moins connu, elle fut 1 ‘une des premieres matrices aptkdtrer dans le tunnel sous la Manche, bien avant que 1 ‘Eurostar n’ose s ‘LJ engager, pour tester, grace a sa fumde gene- reuse, les detecteurs d’incendie,

avant m&me 1 ‘inauguration de 1 ‘ouvrage. n Ses premieres apparitions sur la ligne, en 1998, firent un tel

souvenirs ou de votre decou- verte n. Apres une x petite histoire du train * fort bien troussee, suivie d’un survol du monde associatif qui sauva tant de lignes et de materiels, c’est par le Chemin de fer des Landes de Gascogne que dtmarre ce singulier tour de France. En melant anecdotes his- toriques, details gtographiques, un zeste de technique, un rien de verve bucolique, Claude Villers plante le decor de chaque tron- Gon ; ainsi, pour cette premiere visite a la ligne n entre les pins n, vous saurez que vous pouvez effectuer un aller retour dans une voiture a Palavas w (tiree par une 030 T Meuse ou Corpet-Louvet) en prenant, tout simplement, un ‘ticket d’entree pour visiter l’ecomuste de la Grande Lande a Marqutze. Remontons vers le nord, en depassant l’estuaire de la

une 241 P 9 (un mastodonte de 214 tonnes), des 030 T et des

Gironde, pour retrouver le train touristique de Guitres-Marcenais

autorails De Dion Bouton de 1935. Avant, nous conseille l’auteur,

pour une promenade a la campagne proche des vignobles de Saint-

d’achever la journee devant le spectacle son et lumiere de la bataille de Castillon.

Emilion et un &ret au mu&e en plein air ; vous pourrez y admirer

Le chemin de fer de Vendee doit sa construction aux efforts de congregations religieuses locales. Claude Villers nous en retrace l’histoire avant de nous d&ire les paysages somptueux jalonnant

gare de Pontrieux. Claude Villers nous d&it superbement les pay-

triomphe (trains complets tous les jours) qu’il fallut, d’une part

sages que parcourt ce train (la for&t de Penhoat, le manoir de Traou Nez, le chateau de la Roche Jagu, le viaduc de Freynaudour, la ville de Pontrieux ; son magnifique chemin des quarante lavoirs et ses maisons anciennes remarquablement restaurees).

allonger l’exploitation de mi-juin a fin septembre, et d’autre part prevoir certains amenagements, en particulier le reequipement de la

La remontee vers le nord se continue. Nous d&&sons les Cotes d’Armor pour la baie de Somme oti un autre fantastique chemin de

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fer now attend avec impatience. C’est par sa frequentation (60 000 passagers par an), son parcours Lcologique au milieu des herons, aigrettes, poules d’eau et cygnes sauvages (le part omithologique de Marquenterre est a deux pas), son histoire (anciennement RCseau des bains de mer au nom si explicite) en font le chemin de fer touristique certainement le plus ctlebre de I’Hexagone, moteur privilegie de l’animation touristique de la region. Arrives si haut, il nous faut redescendre sur Saint-Quentin afin de rendre visite au chemin de fer touristique du Vermandois que l’auteur d&it ainsi : a Gela sent le train de plaisir. Pas le luxueux. le pretentieux, entre de grandes cites prestigieuses et des stations balne’aires ou de montagne h la mode. Non, le tout simple, le rus- tique. pour ne pas dire le rustaud : celui qui fleure bon les corps ser- res contre Ees paniers de pique-nique en osier, les clins d’ceil com- plices, les plaisunteries Cquiuoques des hommes, les rires fausse- ment g&n& des femmes pretextant la presence des enfants. ou les chansons reprises en chceur. Le train de plaisir du dimanche “seule- men t “, car le patron n’accorde pas plus d’un jour de repos par semaine JJ. Eh oui, ce train existe bien avant l’obtention des conges pay&, il s’appelle mCme * Ch’ train des minteux n (le train des men- teurs) car parmi les voyageurs, figurent maints ptcheurs hableurs. Autre particularit de ce train, la presence d’une magnifique voi- ture-restaurant de la CIWLT restaurte avec tant de difficult& ptcu- niaires que les benevoles de l’association durent organiser une col- lecte de fonds afin de convaincre les autorites du bien fond6 de creer un chantier-Ccole de restauration de materiel ancien. Vous dtcouvrirez dans ce livre tout ce que les ouvriers ont eu I’agreable surprise de trouver lors du demontage initial. Cap a l’est avec la dtcouverte du chemin de fer forestier d’ilbreschviller, a l’endroit m&me oti se tourna l’un des films les plus celebres de Robert Enrico a Les Grandes gueules n (avec Bourvil, Line Ventura, Jesse Hahn, Michel Constantin, Marie Dubois...). Mais l’histoire, dans cette for& vosgienne, ne dtbute pas la : des 1871 1’Alsace et cette partie de la Lorraine passent sous l’autorite germanique qui decide de completer ce chemin de fer forestier par des lignes a tcartement de voie de 0,70 m, le termi- nus central ttant situ6 dans la ville precitee. Ce sera, dans la region, une veritable revolution dans l’acheminement des troncs d’arbres abattus. L’histoire de ce chemin de fer est exemplaire : indispensable a cette Cpoque puis progressivement range par la route, il ne doit sa survie qu’a l’entetement (et I’endettement !) d’une poignte d’amateurs. Grace a eux, vous pouvez decouvrir l’un des plus beaux sites forestiers de France ; tract& que vous &es par une Mallet 02-20 T allemande de 1906 ou une 030 T Decauville de 1928 ou encore une 030 Jung construite pour l’armte allemande, destinte au front russe, mais sortie un peu tard de l’usine en 1944. En redescendant vers le sud, nous delaissons (pour l’instant) le mu&e du chemin de fer de Mulhouse pour nous rapprocher de la frontiere suisse oti regne le s Coni’fer 1, entre la halte de Fontaine- Ronde et la gare de Jougne-les-Hopitaux-Neufs (b&tie sur l’empla- cement d’un ancien refuge des moines de saint Bernard, pionniers du secours en montagne). Cette ligne, historique a plus d’un titre, connaitra un ultime tvenement puisque c’est de la gare des Hopitaux-Neufs qu’en avril 1945 l’ex-marechal P&in, quittant la Suisse en automobile, embarquera a bord d’un train pour Paris afin d’y etre jug&. Du sapin des Vosges aux pins mtditerrantens il n’y a qu’un pas que nous sautons allegrement. I,e train des Pignes dont l’appella- tion a trois explications possibles : e La pdnurie pendant la guerre

14-18 etait telle que, pour alimenter le foyer des locomotives, il fal- lait brtiler des pignes de pin ama.ssCes en cows de route ; le tor- tillard &it si lent que lhn auait le temps, disait-on. de descendre pour ramasser des pignes de pins destindes h allumer le fiu le soir chez soi : les enfants, iL la creation de la ligne. fascines par le train, fabriquaient un jouet en attachant des pignes de pin l’une derriere 1 ‘autre et les tiraient auec une ficelle pour l’imiter. h uous de choi- sir... ” permet de dtcouvrir l’arriere-pays nigois avec, en particulier, le passage vertigineux du viaduc de Coulomp dans des voitures a voyageurs datant de 1892. A peu pres sur la m&me latitude mais plus vers le centre, entre Anduze et SaintJean-du-Gard, trone le train a vapeur des Cevennes : sa patiCU~dIit6 est de rouler sur une ligne longtemps jug&e impos- sible a construire, pour laquelle six ans d’efforts perilleux seront necessaires. Sachez que sur sa faible longueur (13,5 km) vous pas- sez quatre tunnels, un pont metallique de 108 metres, cinq viaducs en maGonnerie, d’innombrables murs de soutenement tout au long de ce parcours chaotique. Notre hate suivant est le chemin de fer du Haut-Quercy, reliant l’extremite de la Dordogne (Cazoules) au departement du Lot voisin (Saint-Denis-pres-Martel). Claude Villers, citant les kits du quotidien departemental u L’Avenir de la Dordogne I, nous en raconte l’inauguration et tout ce que le gouver- nement de la III” Republique en attendait...ce dont la SNCF ne tien- dra aucun compte puisque la ligne ferme en 1980. C’est encore grace a l’obstination et a la determination de nostalgiques passion- nes que la voie, apres douze an&es d’inactivite, est rendue a la cir- culation dans cette majestueuse vallee de la Dordogne. Queiques kilometres plus au nord, vers Lyon, se tapit le Mastrou (autre nom du chemin de fer du Vivarais) dont la description de la naissance prend une dimension inoubliable dans son htroique tra- gedie. Nte dans la banlieue lyonnaise, l’association (Chemin de fer touristique de Meyzieu) est contrainte, dans les an&es soixante, d’immigrer vers d’autres cieux. Le Chemin de fer du Vivarais devant fermer, elle prend le risque insense, vu le trace, de reactiver cette ligne construite entre 1886 et 1891 afin de relier 1’Ardeche a la Haute-Loire. Les chiffres parlent d’eux-memes : la premiere annte (quatre mois d’exploitation) huit mille voyageurs ; l’annee suivante, douze mille ; en 1998, pres de soixante-cinq mille ! On vient de l’etranger pour admirer ce parcours exceptionnel a travers gorges et canyons oti le train se faufile a en s’epoumonant entre la Pierre et 1 ‘eau U. Le materiel (une dizaine de locomotives a vapeur, des autorails, locotracteurs Diesel, draisines et une cen- taine de vehicules remorquts dont une splendide voiture-salon uti- lisee pour les tres grandes occasions) est a l’unisson de la beaute du paysage. Claude Villers s’autorise une pause dans son tour de France avec l’evocation de l’association de la 141 R 420 qui parcourt, au gre des evenements, 1’Hexagone et les pays limitrophes. La qualite de sa restauration est telle qu’elle est adoubee a Objet mobilier du patrimoine historique franGais n decernt par le minis&e de la Culture. A vous de la guetter dans ses d&placements alln de ne pas la manquer. L’avant-derniere &tape de ce ptriple nous entraine vers le chemin de fer des Combes t&s ttroitement lie, nous dit I’auteur, a l’his- toire du Creusot, Fun des sites les plus prestigieux de fabrication de locomotives depuis 1856, et a son entreprise la plus celebre : Schneider. Cette sock% possede un chemin de fer prive. Elle decide - et ce n’est certes pas son action la plus envieuse - de rem- plir de detritus industriels une e combe x, vallee large et profonde

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entre les collines des = Crouillottes x vers la rivibre Mesvrin. En rai- son de l’absence conjugute, a cette epoque, de ministere de 1’Environnement et de responsabilite individuelle ecologique la dtnivellation importante est vite comblee (en 1941, la saignte pri- mitive a totalement disparu) et la ligne devient operationnelle. Le train peut rouler alors sur un vaste plateau oti les rouleaux com- presseurs nivellent chaque arrivage m&me si le travail des chauf- feurs et des mtcaniciens reste, sur certains endroits de la ligne, ardu pour ne pas ~planter un thou n et tomber en rade. En 1950, a le p’tiot train w (comme on l’appelle alors) s’arrete et ce n’est qu’en 1986 qu’une association locale de modelisme ferroviaire tente de ressusciter la ligne. Les Ccueils sont nombreux (voie Ctroite de 0,60 m, quatre niveaux de parcours, multiples tours, detours et rebroussements...) et apres une premiere annte en trac- tion Diesel, la vapeur arrive en 1994 sous la forme d’une antique 040 DFB de 1908. 11s esperent developper encore leur action en utilisant la 241 P 17 en tours de refection pour bien affronter le troisieme mill&ire.

Ce tour de France touche a sa fin avec la visite au chemin de fer touristique de la Sarthe dont l’histoire, une fois de plus, est exem-

plaire : ligne modble puis lente erosion des trafics, provoquant la fermeture, avant une reprise par une poignte d’acharnes et succes touristique. La boucle est immuable mais 8 combien exaltante ! Ces dix-huit kilometres, reliant Connerre a Bon&able, pourraient paraitre bien derisoires mais ils sont a l’image des gens que defend Claude Villers dans ce livre : essentiels pour la mtmoire des gtnt- rations futures. Ce livre se termine avec la visite au Mu&e du che- min de fer de Mulhouse, caverne d’Ali Baba de chemins de fer oublits. 11s restent les mots de l’auteur, emplis d’une potsie rejouissante, et les images, toutes plus belles les unes que les autres, du photographe Patrick Delance. Et si, comme moi, lorsque vous rangerez ce livre dans votre bibliotheque (dans la rangee des livres d’art) vous pensez que, peut-etre, en l’an 2100, une associa- tion fera voyager a 300 km/h des generations d’enfants dans un TGV restaure, sur une portion de ligne sauvegardte par la seule volonte d’une poignee de btnevoles, alors oui, les deux signataires de ce livre auront reussi leur pari : vous faire aimer ces chemins de fer un rien desuets qui sont leur passion.

Thierry ESCOLAN