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La lettre de l'Université de la Méditerranée #156 Fév 2011

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La lettre de l'Université de la Méditerranée #156 Fév 2011 Magazine de l'ex-Université de la Méditerranée (Université Aix-Marseille). Comprend un article sur l'excellence en imagerie qui évoque et décrit CERIMED.

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DOSSIER

À SAVOIR

AU CŒUR DU CAMPUS

DIRECTIONS

À L’HONNEUR

L’ÉCHO DES LABOS

LA SCIENCE POUR TOUS

PARTAGER

INNOVATION

ITINÉRAIRE

INSTANTANÉS

|| La recherche en imagerie médicale à l’Université de la Méditerranée ..

|| Décisions des Conseils .....................................................................

|| Learning by doing : les étudiants mettent la «main à la pâte» ........

|| La plus grande image du ciel jamais obtenue ...................................

|| Hommage à Francis Giraud .............................................................

|| Une maquette pour mieux comprendre le plan de modernisation

du campus de Luminy .....................................................................

|| L’information à tout prix ..................................................................

|| 6èmes journées nationales JURISUP ....................................................

|| IPRO ................................................................................................

|| Politique de rémunération pour les personnels contractuels .............

|| Collaboration fructeuse franco-cambodgienne ................................

|| Collecte papier à l’Université de la Méditerranée ..............................

|| SIFAC : lancement réussi ! ...............................................................

|| Rencontre avec Maryse Massabo, assistante sociale à l’Université .....

|| L’Université de la Méditerranée ouvre l’unique Centre de Bilan

de compétences en région PACA .....................................................

|| Aziz Moqrich, Dominique Chatain ...................................................

|| Que peut-on apprendre sans le sixième sens ? .................................

|| Sur un problème de Gelfond : la somme des chiffres

des nombres premiers .....................................................................

|| L’alimentation méditerranéenne entre au patrimoine mondial

de l’UNESCO ...................................................................................

|| La qualité : atout ou contrainte pour les établissements de santé ? ..

|| Détection précoce et innovante du cancer de la peau : SKINAN .......

|| La filière mode prend des galons .....................................................

|| Les universités distribuent un Passeport pour l’avenir .......................

|| Du corps au sport ! .........................................................................

SOMMAIRE

lettre n°156 - février 2011

DIRECtEUR DE LA PUBLICAtIONYvon BERLAND

DIRECtEUR DE LA RéDACtIONPatrice VANELLE

RéDACtRICE EN CHEFElisabeth BERNARD

CONSEILLERJosé SAMPOL

RéDACtIONStanie LOUARN, Delphine BUCQUET

CONCEPtIONpiquetdesign

INFOGRAPHIStEFrédéric ESCALIER

IMPRIMERIELouis Jean Imprimeur

UNIVERSITé DE LA MéDITERRANéE58 bd Charles Livon13284, Marseille Cedex 07tél. 04 91 39 65 00 - fax. 04 91 31 63 74mail : [email protected]

CPPAP N° 0904 B 05378 / tirage : 2500 ex.

Dépôt légal : 66 - Février 2011 - ISSN 1291 - 309X

toute représentation ou reproduction intégrale

ou partielle faite sans le consentement de l’auteur

ou de ses représentants est illicite (art. A du Code

de la Propriété Intellectuelle).

BLOC NOTESsalon des masters aix-marseilleuniversité / université d’avignonDu 9 au 10 mars - Seconde édition du salon détaillant l’offrede formation en Masters d’Aix-Marseille Université et del’Université d’Avignon - Espace Bargemon, MarseilleRENSEIgNEMENTS

[email protected]

starfac : finale10 mars à 18h - Les vainqueurs des qualifications de chacunedes composantes de l’Université de la Méditerranée s’affrontentdans la grande finale du quizz étudiant - Amphi Bernard,Faculté de PharmacieRENSEIgNEMENTS

www.univmed.fr/starfactour.asp

rencontres de galien17 mars à 18h - Conférence grand public sur le thème «L’aide humanitaire : de l’intention à l’action», par le Dr. Stéphane Pichon (Président du Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens PACA - Corse) - Amphi Pastor, Faculté de PharmacieRENSEIgNEMENTS

[email protected]

journée de la recherche, de l’internatet de l’innovation pharmaceutique (ri2p)23 mars, à partir de 12h - Faculté de PharmacieRENSEIgNEMENTS

[email protected]

tournoi de jeu d’entreprise24 mars à 18h - Faculté des Sciences économiqueset de Gestion, MarseilleRENSEIgNEMENTS

http://jeudentreprise.univmed.fr

groupe de travail du cirmDu 28 mars au 1er avril - Structures binaires primitives - CIRMRENSEIgNEMENTS

[email protected]

conférence d’infectiologie31 mars à 18h - Conférence grand public dans le cadre de l’Annéede l’Infectiologie sur le thème «Bactéries multirésistantes : réalités»,par le Pr. Jean-Marc Rolain - Amphi Pastor, Faculté de PharmacieRENSEIgNEMENTS

[email protected]

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photo de couverture : © cnrs / cea - dsv / hubert raguet

Illustration d’une image de tractographie, montrant une série de faisceaux majeurs du cerveau humain. L’imagerie de diffusion par IRM permet de mesurer in vivo la diffusion des molécules d’eau dans les tissus et de visualiser leur structure. Appliquée au cerveau, elle permet d’étudier l’organisation de la matière blanche en faisceaux de fibres reliant les différentes régions du cerveau. Des techniques de tractographie sont ensuite utilisées, à partir des images acquises, pour reconstruire en trois dimensions les faisceaux de fibres avec dans la partie basse les faisceaux pyramidaux (bleus) recouverts par les fibres transverses ponto-cérébelleuses (rouge/vert).

www.univmed.fr

écranswww.googleartproject.comL’événement de ce début d’année : google Art project ! google offre aux internautes une visite gratuite de17 musées de part le monde et l’accès à 1 061 célèbres tableaux photographiés en très haute résolution. Vivement les autres tableaux en ligne !

www.nasa.gov/mission_pages/stereo/main/index.html Le soleil en stéréo : L’observation du Soleil franchitun nouveau cap. A l’aide de deux satellites jumeaux, baptisés Stereo, la Nasa offre en ce moment auxastrophysiciens une vue complète de l’astre du jour.

www.canalu.mobiPour bien commencer l’année, emportez Canal-Usur votre smartphone ! Rappelons que Canal-U estla vidéothèque numérique de l’enseignementsupérieur. C’est le site de référence pour les ressources audiovisuelles de l’enseignement supérieur, avec des programmes enrichis de documents pédagogiqueset validés par les conseils scientifiques des Universités Numériques Thématiques.

ÉDITOL’imagerie médicale est au premier rang des innovations qui ont révolutionné les pratiques médicales. Il suffit d’un court passage dans un service hospistalo-universitaire de radiologie ou de médecine nucléaire pour en mesurer l’importance.

L’impact en médecine est considérable avec la possibilité d’adapter les méthodes d’exploration aux cas individuels, du diagnostic au suivi thérapeutique. Les innovations en imagerie ont été réalisées grâce à une recherche interdisciplinaire allant de la physique à l’évaluation des pratiques médicales en passant par la biologie et les sciences de la santé.

Le site de Marseille dispose des structures et des compétencesqui doivent en faire un site internationalement reconnu.Cet objectif peut être atteint avec la collaboration de tous les acteurs de l’imagerie médicale sur des programmes de rechercheet de formation.

Les retombées d’une Imagerie Médicale reconnue auront un très fort impact, non seulement sur les disciplines qui y contribuent en physique, biologie et santé, mais aussi sur l’attractivité de notreUniversité auprès d’autres universités européennes et auprès d’industriels, avec, à terme, plus de débouchés pour nos étudiants.

Charles oliverConseiller du Président Yvon Berland

CONSEILS ET COMMISSIONSmars 2011 / sous réserve de modifications

1 10h30 Bureau du Conseil Scientifique Salle 128

14h30 Conseil des études et de la Vie Univ. Sale du Conseil

8 14h Bureau du Conseil d’Administration Salle du Conseil

15 14h30 Conseil Scientifique Salle du Conseil

22 14H30 Conseil d’Administration Salle du Conseil

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édito | dossier | À savoir | au cŒur des camPus | directions | À L’Honneur L’écHo des Labos | La science Pour tous | PartaGer | innovation | itinéraire | instantanés

L es examens de radiologie (rayons X, tomodensitométrie ou scanner, écho-graphie, optique, imagerie par réso-

nance magnétique) et de médecine nucléaire (tomographie par émission de positons, scin-tigraphie) ont gagné en sensibilité et en spé-cifi cité. Il est possible aujourd’hui de détecter des lésions de très petite taille, une dizaine de microns, mais surtout de déterminer le carac-tère agressif ou non de ces lésions en utilisant l’imagerie moléculaire permise grâce aux tech-niques d’imagerie de médecine nucléaire.

L’imagerie médicale a bénéfi cié des pro-grès de la physique, de l’électronique, de l’informatique, de la biochimie et de la biologie. D’autres perfectionnements sont encore attendus pour améliorer non seule-ment la performance des examens, mais aussi le confort et la sécurité des patients et des per-

sonnels. Sur notre site marseillais, les forces sont vives en matière de recherche en imagerie médicale. Nous disposons des structures et des compétences indispensables à la prise en charge des malades et à la participation signi-fi cative aux progrès de la discipline :• En biologie-santé :

- Sur le campus santé timone sont regroupés le Centre de Résonance Magnétique Bio-logique et Médicale (CRMBM), le Centre d’IRM fonctionnel et le Centre Européen de Recherche en Imagerie MEDicale (CERI-MED), qui ouvrira ses portes à l’été 2012.

- Dans les hôpitaux, le pôle d’imagerie de l’AP-HM comprenant les services hospitalo-universitaires de radiologie et de médecine nucléaire, ainsi que le Centre d’Exploration Métabolique par Résonance Magnétique (CEMEREM) et le Centre d’Imagerie de l’Institut Paoli Calmettes.

- Dans les UFR, en Santé et en Sciences, avec les laboratoires de biologie.

• En physique :- Le Centre de Physique des Particules de

Marseille (CPPM), le laboratoire Plasma et Procédés Photoniques (LP3), le Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique (LMA) et l’Institut Fresnel.

Ce dossier présente schématiquement et suc-cessivement : • Les structures existantes sur le site d’Aix-

Marseille avec l’imagerie par résonance magnétique (CRMBM et CEMEREM, IRM fonctionnelle).

• Les services hospitalo-universitaires en imagerie médicale.

• Les laboratoires de physique et biologie ayant une activité en imagerie médicale.

• Le projet du CERIMED.

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

imagerie médicaleÀ L’université de La méditerranée

la recherche en

L’imagerie médicale qui comprend les techniques de radiologie et demédecine nucléaire s’est considérablement développée ces dix dernières années. Elle est en effet indispensable dans la plupart des pathologies pour le diagnostic, le suivi thérapeutique et la thérapeutique elle-même dans un nombre croissant de cas. Elle est essentielle aussi en recherchebiomédicale pour des études fondamentales et précliniques sur laphysiopathologie et pour le développement de nouveaux médicaments.

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le crmbm et le cemerem

Comptant 70 personnes sous la direction du Pr. Patrick Cozzone, l’Unité Mixte deRecherche n° 6612, Université de la Médi-terranée - CNRS, constitue un laboratoire pilote pour la recherche en imagerie par réso-nance magnétique fondamentale, pré-cliniqueet clinique.

Elle réunit des compétences pluridiscipli-naires : génie physique, électronique, infor-matique, physiologie, biochimie, biophysique, et plusieurs spécialités médicales (neurologie,

cardiologie, rhumatologie, chirurgie et can-cérologie) avec une intégration verticale des savoirs de l’animal à l’homme à travers les disciplines.Elle se compose de deux structures :• Le Centre de Résonance Magnétique Bio-

logique et Médicale (CRMBM) est dédié aux protocoles d’imagerie sur le petit animal et les activités de spectrométrie de résonance magnétique à haute résolution (étude de la fonction musculaire, étude du système cardiovasculaire, étude du système nerveux central). Il est équipé de deux spectromètres imageurs à 4,7 teslas et 11, 75 teslas.

• Le Centre d’Exploration Métabolique par Résonance Magnétique (CEMEREM) où sont réalisés des protocoles de recherche clinique nationaux et internationaux. Le CEMEREM constitue l’implantation hospitalière de l’UMR 6612 et il est lié par convention à l’AP-HM, faisant partie de son pôle d’imagerie médicale. Il est équipé de deux IRM à 1,5 et 3 teslas.

Les équipes des deux centres développent et appliquent les instruments et les méthodes de la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) pour l’exploration morphologique, métabo-lique et fonctionnelle de l’animal et l’homme.

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dossier6 La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

Ces méthodes concernent l’IRM anatomique et les applications de la RMN pour l’exploration métabolique et fonctionnelle en physiopatho-logie musculaire, cérébrale et cardiovasculaire.

Les principaux thèmes de recherche en précli-nique et clinique portent sur : • le cerveau : l’épilepsie, les tumeurs céré-

brales, la sclérose en plaques, l’ischémie (ac-cidents vasculaires cérébraux), les maladies neurodégénératives et les encéphalopathies métaboliques ;

• le cœur : l’ischémie et l’infarctus du myo-carde, la cardiomyopathie diabétique, les études sur la conservation des greffons car-diaques ;

• le muscle : les myopathies métaboliques, l’hyperthermie maligne, l’entrainement mus-culaire pour les sportifs de haut niveau, la fatigue musculaire.

La collaboration avec les services hospitaliers proches permet d’optimiser la recherche cli-nique basée sur une méthode d’imagerie in vivo, non irradiante et non invasive.

Pour développer sa recherche clinique, les locaux du CEMEREM ont été agrandis avec la construction d’un nouveau bâtiment pour ac-cueillir en 2008 des équipements de dernière génération. Deux spectromètres imageurs à 1,5 et 3 teslas permettent aujourd’hui l’explo-ration du corps entier en un seul examen, y compris pour les patients obèses ou claustro-phobes grâce à un aimant de 70 cm de dia-mètre, le premier de ce type installé en France (coût total du projet : 6,6 millions d’euros). Certains des développements conduits au CE-MEREM bénéfi cient du soutien de la société Siemens dans le cadre d’une convention de collaboration de longue durée.

L’IRM offre depuis 25 ans des approches d’ima-gerie multimodale et translationnelle. Sur le cerveau, elle se place aujourd’hui à la pointe des avancées technologiques en matière d’analyse des accidents vasculaires. Depuis peu, une nouvelle technique d’IRM dévelop-pée au CEMEREM permet une meilleure com-préhension, voire le dépistage, des maladies neurodégénératives, notamment la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer et l’épilepsie (Cf. La Lettre n°150 - Juin 2010).

L’enjeu est d’obtenir des mesures objec-tives de la fonction, de l’activité et de la morphologie du cerveau, directement et rapidement, sans méthode irradiante, en limitant ainsi le danger potentiel associé à l’obtention d’images, comme le recommande une directive européenne de 1998.

le centre d’irmfonctionnelle

Installé dans les locaux du CHU timone le centre IRMF de Marseille est une plate-forme d’imagerie cérébrale dirigée par lePr. Guillaume Masson. Sa vocation : permettre à la communauté scientifi que et médicale (locale, nationale et internationale, publique et privée) de mener à bien des recherches dans le champ des neurosciences fonda-mentales et cliniques ainsi que de la psycho-logie cognitive.

Le centre est équipé d’un système IRM 3 tesla permettant l’étude avec une grandeprécision de l’anatomie cérébrale, de la structure de la substance blanche et des acti-vations cérébrales induites par toutes sortes de stimulations ou tâches comportemen-tales. Les travaux portent notamment sur les bases neuronales des fonctions sensorielles, motrices ou cognitives chez l’homme. Ces recherches fondamentales ou méthodolo-giques s’articulent avec celles menées par les équipes de neurosciences utilisant l’électro-physiologie ou l’imagerie photonique chez l’homme et chez l’animal.

L’IRMF sera administrativement rattaché, à partir de 2012, à l’Institut de Neurosciences de la timone.

Le Pr. Patrick Cozzone, Directeur du CRMBM, fait la démonstration de l’utilisation d’un PET scan (tomogra-phie par émission de positons).

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les serviceshospitalo-universitaires d’imagerie medicale

Ces services disposent des équipements les plus récents et les plus performants pour la meilleure prise en charge des malades, du dia-gnostic jusqu’au suivi thérapeutique. Ils sont aussi le lieu de mise au point et d’évaluation de nouvelles techniques d’imagerie, ainsi que d’une recherche clinique intense, déclinable en deux points : • En radiologie, avec l’équipe du Pr. Jean-Mi-

chel Bartoli, l’utilisation de l’élastoplastie (en partenariat avec la Compagnie SuperSonic Imagine) pour l’exploration du sein, de la thy-roïde et de la prostate, ainsi que pour celle des lésions abdominales chez l’enfant, et le per-

fectionnement des techniques d’imagerie interventionnelle en médecine vasculaire.

• En médecine nucléaire, avec l’équipe du Pr. Olivier Mundler, l’utilisation du TEP-TDMCT et les progrès de la scintigraphie ont notam-ment permis des études originales sur le sys-tème nerveux (base de données normatives du cerveau sain, maladies neurodégénératives, fi bromyalgies...) et sur les tumeurs endocrines, grâce à l’utilisation de nouveaux radiotraceurs.

Des progrès sont aussi attendus avec le déve-loppement de l’imagerie interventionnelle et la mise au point de techniques d’imagerie encore plus sensibles et précises, tout en améliorant le confort et la sécurité des malades. A noter également la participation à de nombreux protocoles de recherche clinique dans toutes les disciplines médicales et chirurgicales,

l’imagerie médicale étant incontournable dans un très grand nombre d’études. Il y a ré-gulièrement une cinquantaine de protocoles de recherche clinique impliquant l’imagerie dans ses deux aspects.

les laboratoires dephYsique et de biologieavec une activité enimagerie médicale

Leur contribution en amont pour la mise au point de nouvelles techniques d’imagerie de-vrait s’accentuer avec l’activité prochaine du CERIMED. La synergie avec les biologistes, les médecins et les pharmaciens sera facilitée. Les laboratoires de Physique associés au CNRS ont chacun leur spécifi cité :

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l’apport précieux de la phYsique

La recherche de l’équipe imXgam du Centre de Physique des Particules de Marseille se situe dans le contexte des applications sociétales de la physique des particules. Concrètement, ses expertises et réalisations en instrumentation pour les grandes expériences de physique des particules sont valorisées via le développement de projets interdisciplinaires dirigés vers les sciences de la vie et des matériaux.

Les travaux s’articulent autour d’une rupture technologique constituée par le développement de détecteurs à pixels hybrides pour le comptage de rayons X. Ils permettront d’améliorer la détection de petites lésions à faible contraste dans les tissus mous et de diminuer la dose d’exposition en tomodensitométrie, mais surtout de développer une approche spectrale de cette technique pour une modalité d’imagerie à la fois anatomique et fonctionnelle. Il sera alors possible de distinguer plusieurs agents de contraste à base d’iode, de gadolinium ou d’or, déjà éprouvés en tomodensitométrie pour leur radio-opacité et par exemple de détecter une tumeur grâce à des anticorps marqués avec des nanoparticules d’or et d’étudier simultanément sa vascularisation grâce à un marquage à l’iode. Ainsi, la corrélation entre l’apport sanguin local et la progression de la maladie, donnera une dimension métabolique et fonctionnelle à une technique d’imagerie jusqu’à présent uniquement anatomique.

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dossier8

• Le Centre de Physique des Particules de Marseille (CPPM - UMR 6550 CNRS/IN2P3-Université de la Méditerranée) pour la méde-cine nucléaire conduit le projet tomXGam (encart 3). Le Pr. Christian Morel participe aussi à la mise en place du master Physique Biolo-gie dont le continu facilitera le dialogue entre physiciens et spécialistes de biologie-santé.

• L’Institut Fresnel (UMR 6133 - CNRS-Ecole Centrale de Marseille, Aix-Marseille I et III)dont les activités en optique sont internatio-nalement reconnues, porte le projet POCASI, instrument de diffraction optique pour les applications en sénologie et en neurosciences.

• Le Laboratoire de Mécanique et d’Acous-tique (LMA - UPR 7051 - CNRS, lié par con-vention à Aix-Marseille I et II et école Cen-trale de Marseille) dont les travaux sur les ultrasons sont bien intégrés à la construction du ClearPem Sonic, instrument hybride asso-

ciant tEP et élastographie pour l’exploration des nodules du sein.

• Le Laboratoire Lasers, Plasma et Procédés Photoniques (LP3 - UMR 6182 - CNRS - Aix-Marseille II) avec le projet dans les prochaines années de l’implantation dans le CERIMED d’un laser femtoseconde de haute puissance pour la production de rayons X.

Plusieurs laboratoires de biologie ont développé des techniques d’imagerie adaptées à leur thème de recherche. Parmi eux : l’Institut de Biologie des Développements de Marseille Luminy (UMR 6216), où l’imagerie des tumeurs cérébrales est étudiée en collaboration avec le CPPM dans des modèles expérimentaux et le CRO2 (Centre de Recherche en Oncologie biologique et Onco-pharmacologie - UMR-S 911) où l’imagerie intravitale est utilisée en oncologie.

le cerimed

Sur le Campus Santé timone, le Centre Euro-péen de Recherche en Imagerie MEDicale est en cours de construction. Il sera proche des la-boratoires de recherche, des facultés de santé, du CRMBM et du CEMEREM, en bordure de l’hôpital universitaire où sont concentrées les forces vives en imagerie médicale. Cette locali-sation doit favoriser l’interdisciplinarité pour une recherche en imagerie adaptée aux besoins de la recherche biomédicale et à ceux des patients, en synergie avec les partenaires industriels.

Le concept du CERIMED a été élaboré par le Dr. Paul Lecoq, physicien senior au CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire) dans le continuum du réseau européen Crystal Clear. Ce réseau avait été constitué pour pro-mouvoir le transfert de la recherche issue

des grandes expériences de physique vers la biologie et la santé. Projet porté par l’Université de la Méditerranée depuis 2005, le CERIMED aura deux missions : • La validation de nouvelles techniques

d’imagerie médicale : développement ou optimisation de nouveaux instruments, mise au point et validation de nouveaux radiophar-maceutiques pour l’exploration et le suivi de différentes pathologies. Les études seront réa-lisées dans des modèles animaux de patho-logie humaine avant le transfert à l’homme.

• La mise à disposition des laboratoires acadé-miques et des sociétés de biotechnologies d’une plateforme complète d’imagerie préclinique et clinique in vivo.

Le futur bâtiment comprendra 5 secteurs, avec des locaux spécifi quement aménagés :• Un secteur industriel du radiopharma-

ceutique géré par la société Advanced Accelerator Applications) comprenant 2 cyclotrons 16Mev, l’un pour leur produc-tion commerciale et l’autre pour la mise au point de nouveaux radiotraceurs en parte-nariat avec l’Université de la Méditerranée (convention du 25/06/2009). Et dans ce même secteur, un laboratoire de recherche en radiopharmaceutiques CERIMED.

• Un secteur technologique comprenant plusieurs ateliers, une salle grise et un hall d’intégration.

• Un secteur préclinique composé de deuxparties, l’une pour rongeurs et l’autre pour gros animaux, chacune comprenant des salles de stabulation de chirurgie et d’imagerie. Le laboratoire de Physiologie et Pathologiethérapeutique Vasculaire, dirigé par Vincent Vidal à la Faculté de Médecine (timone), intè-grera ce secteur. Il développera des techniques de radiologie interventionnelle permettant,

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

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advanced acceleratorapplications

La Société Advanced Accelerator Applica-tions a été créée en 2002. Cette compa-gnie spin-off du CERN est implantée à Saint Genis (Ain), et mène une très forte politique de recherche et de développe-ment de nouveaux radiotraceurs permet-tant un abord spécifi que des pathologies en oncologie, neurosciences et dans le domaine cardiovasculaire. Un des deux cyclotrons installés dans le CERIMED sera strictement affecté à la synthèse des nouveaux radiotraceurs. Les interactions avec les laboratoires de l’Université et les sociétés régionales de biotechnologies devraient être fructueuses.

projection du futur bâtiment du cerimed, sur le campus timone.Le CERIMED vise à développer les échanges européens autour de la recherche en imagerie médicale.

entre autres, de traiter des lésions tumorales sans intervention chirurgicale lourde.

• Un secteur clinique pour la validation de pro-totypes développés dans le CERIMED et des nouveaux instruments d’imagerie proposés par les industriels, ainsi que pour le développe-ment de protocoles cliniques à partir de nou-veaux radiopharmaceutiques par exemple.

• Une salle de conférences de 100 places, des bureaux pour les personnels du CERIMED et pour l’accueil de chercheurs étrangers et de partenaires industriels.

Dans le cadre du Contrat de Projet Etat Région (CPER) 2007-2013, l’Université de la Méditer-ranée bénéficie d’une subvention de 11,6 millions d’euros pour l’infrastructure et de 3,7 millions d’euros pour l’acquisition des équipe-

ments. Les subventions du CPER proviennent essentiellement de la Ville de Marseille, du Conseil Général 13, du Conseil Régional PACA et du Fonds Européen de Développement Eco-nomique Régional.

Par ailleurs, un Groupement d’Intérêt Scienti-fique est en cours de constitution entre notre Université, l’AP-HM, l’Institut Paoli Calmette et l’école Centrale de Marseille. Avant même la livraison du bâtiment, plusieurs opérations du CERIMED ont été mises en place dans tous les secteurs, en partenariat avec plusieurs ins-titutions européennes et avec des industriels. Il en va ainsi de 5 projets de développement de nouveaux instruments d’imagerie et de 15 pro-tocoles de recherche clinique. Le projet CERIMED s’intègre à 3 pôles de compétitivité : OPtItEC,

Eurobiomed et Solutions Communicantes Sécu-risées. Il fait aussi partie de l’axe VI Recherche en technologie du Cancéropôle PACA.

La complémentarité de ces sites doit assu-rer à Aix-Marseille une plus grande lisibi-lité et une plus forte reconnaissance dans la recherche translationnelle en imagerie médicale. Si le développement de nouvelles techniques d’imagerie va encourager l’in-novation en recherche clinique et en biolo-gie, l’excellence de la recherche dans cette discipline, typiquement interdisciplinaire, doit être complétée par un enseignement transversal et original pour apporter aux physiciens d’utiles connaissances en biolo-gie-santé, et réciproquement.

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À SAVOIR10

décisions des conseiLs

Le Conseil d’Administration a approuvé

• Le texte stratégique portant sur le volet de poli-

tique générale et le volet formation du Contrat qui

sera passé entre Aix-Marseille Université et l’Etat

pour la période 2012-2017. La délibération sur le

volet recherche a été repoussée, le texte n’étant

pas encore fi nalisé.

• Les indicateurs d’auto-évaluation de l’AERES pour

le bilan du Contrat Quadriennal 2008-2011.

• Les critères d’attribution et les montants (maxima

ou fourchettes entre un minimum et un maximum)

des différents dispositifs d’intéressement ouverts

aux personnels de l’Université de la Méditerranée.

• Deux modifi cations à la campagne d’emplois 2011,

volet enseignants : nouvel intitulé d’un poste pro-

posé par la Faculté des Sciences Economiques et

de Gestion et la transformation d’un poste de

professeur affecté à la Faculté de Pharmacie en

poste hospitalo-universitaire. Concernant le volet

BIAtOSS : transformation d’un emploi de CASU

en emploi d’ADAENES ouvert à la mobilité à la

Faculté de Médecine pour la fonction de respon-

sable administratif et transfert d’un emploi de l’IUt

vers les services centraux, dans le cadre de la réor-

ganisation administrative et technique.

• La politique de rémunération des personnels

contractuels exerçant des fonctions pérennes au

sein de l’établissement, dans la limite de la soute-

nabilité budgétaire, avec deux volets :

- évolution indiciaire minimale par périodes de

trois ans ;

- Activation d’un système indemnitaire.

• La décision budgétaire modifi cative n°3 de l’exer-

cice 2010 qui :

- Prévoit 8 892 069,56 € de recettes nouvelles,

dont 8 474 009,56 € en masse de fonctionne-

ment et 418 060 € en masse d’investissement ;

- Autorise 9 602 069,56 € de dépenses nouvelles,

dont : 9 169 841,56 € en masse de fonctionne-

ment et 432 228,00 € en masse d’investissement ;

- La différence, soit 710 000 €, représentant un

prélèvement prévisionnel sur le fonds de roule-

ment de l’établissement.

• Le budget prévisionnel 2010 de la Fondation Médi-

terranée traumatisme.

• Les modalités proposées pour solder les conven-

tions anciennes, gérées en ressources affectées.

• La signature de la lettre d’engagement de l’Univer-

sité de la Méditerranée dans le projet de «Société

d’Accélération du transfert de technologie Pro-

vence-Alpes-Côte d’Azur et Corse - SAtt PACAC»

(la participation de la Corse reste à confi rmer). Les

SAtt constituent un des appels d’offres ouverts

dans le cadre du «Grand Emprunt».

• L’attribution, au titre du fonds d’intervention

pédagogique, pour les années 2010 et 2011, de :

- 120 000 € pour le projet «Enseignements pra-

• Statuts d’Aix-Marseille Université

• Texte stratégique Contrat Quadriennal 2012 - 2017

• Indicateurs AERES Auto-Evaluation

• Dispositifs d’intéressement (critères d’attribution)

• Campagne d’emplois 2011 (compléments)

• Politique de rémunération des personnels

contractuels

• Débat d’orientation budgétaire (budget 2011)

• DBM 3

• Modifi cations budgétaires des opérations

gérées en ressources affectées du 1er avril au 3

novembre 2010

• Budget 2010 de la Fondation Méditerranée

traumatisme

• Solde de conventions gérées en ressources

affectées

• Election d’un membre représentant les ensei-

gnants-chercheurs au bureau de l’Université

• Contrat d’objectifs et de moyens avec l’IUT

• Lettre d’engagement (Société d’Accélération du

transfert de technologie)

• Fonds d’intervention Pédagogique

• Modalités de contrôles des connaissances (com-

plément)

• FSDIE (liste 8)

• Questions diverses

Conseil d’Administration | 23 novembre 2010

ORDRE DU JOUR RELEVÉ DE DÉCISIONS

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Retrouvez les procès-verbaux des Conseils dans leur intégralité sur www.univmed.fr/public/administration.aspx

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

11

• L’Université a procédé à une augmentation

importante du montant du BQR et du Preciput

ANR réservé au fi nancement des projets de re-

cherche des unités qui seront développés en 2011 :

700 000 € pour le BQR et 1 million d’euros pour

le Preciput ANR. Concernant le BQR, le Conseil

Scientifi que a examiné 69 dossiers et en a sélec-

tionné 59 pour un montant total de 685 500 €.

Les fi nancements sont destinés à l’acquisition

d’équipements ou à des dépenses de fonction-

nement pour les laboratoires non expérimentaux,

à l’accueil de nouvelles équipes dans les domaines

prioritaires de l’Université au titre du Contrat Qua-

driennal, à l’organisation de colloques et l’instal-

lation d’enseignants-chercheurs nouvellement

recrutés. Au titre du Preciput ANR, 20 projets ont

été déposés parmi lesquels le Conseil en a retenu

18 pour un montant de 987 000 €. Les opérations

fi nancées portent sur la mise en place d’infras-

tructures des laboratoires, en réponse directe aux

besoins des équipes conduisant les projets ANR et

sur la jouvence des plateformes et plateaux tech-

niques existants.

• Le Conseil a proposé de retenir en priorité 3 candi-

dats pour leur décerner le titre de Docteur Honoris

Causa de l’Université :

- William Catterall, chercheur américain de répu-

tation internationale, est le scientifi que le plus

cité dans le domaine des canaux ioniques (2004-

2009) et l’un des pionniers de sa discipline. Des

collaborations de longue date existent entre ce

scientifi que et l’UMR_S 641 (Neurobiologie des

canaux ioniques) de l’Université.

- John Volkman, scientifi que australien de renom

dans son domaine, a reçu plusieurs distinctions

dans sa discipline. Il collabore avec l’Université

(LMGEM) depuis plus de 10 ans.

• Examen des demandes en réponse à l’Appel

d’offres BQR et Préciput ANR 2011

• Sélection des Docteurs Honoris Causa 2011

• Demandes de dispense de master et co-tutelle

de thèse

• Avis sur le texte stratégique du volet recherche

du prochain Contrat Quadriennal de l’université

unique d’Aix-Marseille

Conseil Scientifi que | 7 décembre 2010

ORDRE DU JOUR RELEVÉ DE DÉCISIONS

tiques en dosimétrie, radioprotection et détec-

tion de rayonnements » (Faculté des Sciences de

Luminy - Porteur de projet : J. Busto) ;

- 55 300 € pour le projet «Equipement d’une

salle pour tD et tP en analyse du mouvement»

(Faculté des Sciences du Sport - Porteur de

projet : C. Bourdin) ;

- 76 885 € pour le projet «Atelier P. Hy. SIC» (Pilo-

te Hygiène et Sécurité Industrielle des Compo-

sites) (IM2 - Porteur de projet : J. Payan).

• Les règlements d’examens et modalités de contrôle

des connaissances (année 2010-2011) des di-

plômes suivants :

- Masters du domaine Sciences de la Santé (Fa-

culté de Médecine) ;

- DUt GEA formation continue (IUt) ;

- Licence professionnelle Systèmes informatiques

et Logiciels (SIL) spécialité Développement et

Administration Internet et Intranet (DA2I) (IUt).

• L’attribution, au titre du FSDIE 2010, d’une sub-

vention de 3 000 € pour le projet présenté par

l’association AEM2 portant sur l’initiation à la

langue des signes française.

• L’organisation, dans le cadre de la manifestation

destinée à fêter les 80 ans de la Faculté de Mé-

decine, d’une loterie, dont les bénéfi ces seront

reversés à la fondation universitaire Santé, Sport,

Développement Durable et la fi xation à 5 € du prix

des billets de tombola émis.

Le Conseil d’Administration a été informé

• Sur les modifi cations budgétaires des opérations

gérées en ressources affectées pour la période du

1er avril au 30 novembre 2010, pour un montant

total de 3 267 367,31 €.

Le Conseil d’Administration a débattu

• Des statuts d’Aix-Marseille Université (dont l’adop-

tion sera proposée en décembre aux membres

du Conseil).

• De l’orientation budgétaire pour l’exercice 2011,

après que le cadre général prévu pour le budget

à venir lui ait été présenté.

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• Actualités

• Pédagogie

• Vie étudiante

Conseil des Etudes et de la Vie universitaire | 7 septembre 2010

ORDRE DU JOUR RELEVÉ DE DÉCISIONS

À SAVOIR12

• Campagne des Diplômes d’Université rentrée

2010 : les modifi cations des tarifs pour la Faculté

de Pharmacie et la Faculté des Sciences du Sport

sont approuvées à l’unanimité.

• Fonds d’Intervention Pédagogie

- Lancement de la future campagne ;

- Rappel des critères de fi nancement : projets

d’envergure et innovants ;

- L’année 2011 sera la dernière année de fi nan-

cement dans le cadre du contrat 2008-2011.

Vie étudiante

• Les demandes de domiciliation des associations

suivantes sont approuvées à l’unanimité :

- tutorats Associatifs Marseillais (tAM) - Faculté de

Médecine - regroupe les associations existantes

avant la mise en place de la Première Année

Commune aux Etudes de Santé et réunies sous

cette nouvelle appellation ;

- BDE Lumin&Sciences - Faculté des Sciences de

Luminy ;

Actualités

• Les statuts de la future université unique sont en

voie de fi nalisation.

• Les dossiers «primes d’intéressement» du volet

formation seront examinés sur la base de critères

proposés par le CEVU.

Pédagogie

• Contrat Quadriennal 2012/2015

- Rapports sur maquettes (L LP M) : une deuxième

série de rapports est présentée ;

- Les projets du domaine Sciences et technolo-

gies sont examinés lors de séances de travail

propres à ce domaine, dont les conclusions

sont communiquées aux Conseils des trois éta-

blissements, afi n qu’ils puissent effectuer une

validation formelle ;

- Les discussions relatives au domaine Droit Eco-

nomie Gestion (dont les fi lières Information et

Communication) vont déboucher très prochai-

nement sur une offre commune ;

- Les différents rapporteurs sont remerciés pour

la qualité de leur collaboration dans des délais

très courts.

• Le livret de procédures LMD mis en place en 2004

fait l’objet d’une mise à jour. Il est approuvé à

l’unanimité sauf une abstention.

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

- Mike Drummond, fi gure incontestée de l’écono-

mie de la santé au niveau mondial, est l’un des

fondateurs de cette discipline au Royaume-Uni

et a contribué à placer le centre, qu’il a dirigé

pendant plus de 10 ans, en tête des laboratoires

mondiaux spécialisés dans le domaine. Il a coo-

péré avec l’UMRS 912 SE4S de l’Université dans

le cadre d’un projet européen.

- Franck Wilczek, américain, Prix Nobel de phy-

sique en 2004, actuellement professeur au MIt,

est un candidat exceptionnel mais en raison de

l’absence de collaborations avec les laboratoires

de l’Université, le Conseil l’a classé 4ème puisqu’il

ne satisfaisait pas aux critères de l’Université pour

recevoir la distinction de Docteur Honoris Causa.

• Le Conseil a émis un avis favorable sur le texte

stratégique du volet recherche du futur Contrat

Quadriennal de l’université unique d’Aix-Marseille

par 12 voix Pour et 4 voix Contre.

13

déroule en deux étapes : après un temps de for-mation à la vulgarisation scientifi que, les étu-diants interviennent dans des classes d’école primaire pour retransmettre ces expériences.

Il s’agit d’une unité optionnelle : 5étudiants ont répondu présents cette année pour observer, comprendre et expliquer des expériences scienti-fi ques vulgarisées décrivant des phé-nomènes physico-chimiques.

La démarche pédagogique se veut expérimentale. Les phénomènes ne sont pas abordés de manière théorique mais par le biais d’un questionnement qui conduit à l’ex-périmentation. Les animations ne nécessitent pas de matériel com-plexe ou onéreux mais du matériel de la vie quotidienne ou de récupé-ration. Ainsi, les expériences seront reproductibles à l’école pour un coût modique et permettront une appropriation rapide aussi bien des professeurs que des enfants.

Cette Unité d’Enseignement, en favo-risant l’engagement étudiant dans la diffusion du savoir scientifi que, a pour

objectif d’apporter des idées et des connais-sances aux étudiants pour faire découvrir les sciences aux enfants de façon ludique... et susciter ensuite des vocations.

C e programme met l’ac-cent sur la démarche d’investigation : avoir une

approche expérimentale plutôt que transmettre un savoir théorique. L’accompagnement en sciences et technologie à l’école primaire (AStEP) constitue un des aspectsdu dispositif. Dans ce cadre, des enseignants de l’école primaire re-çoivent dans leur classe des scienti-fi ques ou des étudiants en sciences qui les assistent dans leur pratique del’enseignement scientifi que sans, bien entendu, se substituer à eux.

de nombreuses actionspilotées par desuniversités ont vule jour en france.on Y compte désormaisl’université dela méditerranée.

Dans le cadre de l’Unité d’Enseignement«Diffusion scientifi que», la Faculté des Sciences de Luminy propose cette année, aux étudiants de 3ème année en Licence Physique et Chimie, de participer à cette action. Le programme se

learning bY doing :les étudiants mettent la “main À la pâte”«La Main à la Pâte» est un programme éducatif innovant, créé en

1996 par Georges Charpak, qui a contribué à renouveler en profon-

deur l’enseignement des sciences à l’école.

Faculté des Sciences de Luminy

AU CŒUR DU CAMPUS

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La collaboration Sloan Digital Sky Survey-III à laquelle participentdes chercheurs marseillais du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille,le Centre de Physique des Particules de Marseille (CPPM) et le Centre de

Physique Théorique (CPT), vient de mettre à la disposition de la communau-té scientifi que internationale le plus grand relevé du ciel jamais effectué.

Faculté des Sciences de Luminy

AU CŒUR DU CAMPUS14 La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

la plus grande image du ciel Jamais obtenue

Ce relevé a pu être effectué grâce à l’instal-lation, dès 1998, de la caméra numérique la plus puissante au monde sur le télescope de 2,5 m de diamètre de l’observatoire d’Apache Point au Nouveau Mexique (états-Unis). Cette caméra a permis de constituer une image en une dizaine d’années de plus du tiers de tout le ciel. Il n’est pas possible de couvrir davan-tage le ciel dans de bonnes conditions depuis un seul site de prises de vue (ici, le Nouveau Mexique). Le relevé est donc terminé. L’image est désormais le point de départ d’études spectroscopiques ambitieuses ayant pour but de caractériser des sources extragalactiques sélectionnées grâce à leurs couleurs et d’en faire le spectre à l’aide d’un spectrographe ca-pable d’observer plus de mille objets à la fois.

L’une de ces études, SDSS-III Baryon Oscilla-tion Spectroscopic Survey (BOSS) ou recherche spectroscopique des oscillations baryoniques, a débuté il y a plus d’un an et durera cinq ans. Elle a pour but de mesurer la distance de mil-lions de galaxies et quasars afi n de mettre en

évidence les structures de l’Univers à grande échelle. Elle permettra d’obtenir de nou-veaux éléments pour comprendre la nature de l’énergie noire, l’un des grands mystères de la physique actuelle.D’autres informations issues de l’image ser-viront également à compléter les données scientifi ques accumulées sur la structure de notre Galaxie, enrichissant ainsi le catalogue des étoiles du relevé SEGUE-2 (Sloan Exten-sion for Galactic Understanding and Evolu-tion). Ce dernier contient les mesures spec-troscopiques de 118 000 étoiles à différentes latitudes. Il concerne à la fois des mesures des vitesses des étoiles et des mesures de proprié-tés intrinsèques (température, luminosité et composition chimique) qui vont permettre de tracer la structure, la dynamique et caractéri-ser l’évolution de la composition chimique de notre Galaxie. Avec ce relevé, les chercheurs souhaitent obtenir de nouvelles informations sur la formation et l’évolution de notre Ga-laxie, ce qui permettra de mieux comprendre la formation des galaxies dans l’Univers.

P ublié à l’occasion de la réunion annuelle de la Société Américaine d’Astronomie qui s’est tenue à

Seattle du 10 au 13 janvier, ce relevé a per-mis de construire une image dont on a extrait un catalogue de sources d’une grande partie du ciel en cinq couleurs et d’une qualité sans précédent (couverture du ciel, profondeur, précision de la mesure des luminosités). Ce catalogue, qui contient environ 470 millions d’objets (galaxies, étoiles, quasars…), fait l’objet d’une publication dans la revue Astro-physical Journal Supplements.

L’image du ciel obtenue est d’une résolution d’un térapixel (mille milliards de pixels) et en cinq couleurs. Comme le prestigieux relevé du ciel Palomar Sky Survey des années 1950, elle devrait être la référence des observateurs pour de nombreuses années à venir. Elle per-mettra aux astronomes de trouver dans le ciel les objets qui leur serviront à appréhender un grand nombre de questions astronomiques restées sans réponse jusqu’à maintenant.

15

Cette collaboration scientifique vise à cartographier, analyser et cataloguer les objets du ciel dans une qualité et une précision jusque-là ignorée. Forte de plus de 470 millions d’objets, cette image servira de point de départ à de nouvelles observations extragalactiques. Les scientifiques font un pari sans précédent : en apprendre plus sur l’énergie noire, l’évolution de notre galaxie ; bref, délier un peu plus les mystères de notre Univers...

Faculté de MédecineAU CŒUR DU CAMPUS16

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La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

hommage À

francis giraud

A vec une authenticité qui ne se cachait pas, Francis Giraud savait d’un mot rappeler d’où il venait,

ce qui l’habitait et ce qui lui faisait aimer la vie. Une sorte de bon sens tranquille ramenait toujours les arguments les plus compliqués à des mots simples. En fait, cet homme aimait les hommes. Sa vie entière en est une démons-tration aussi simple qu’éclatante.

Il avait reçu de ses parents la foi du charbon-nier, le sens de la famille et le goût de la mé-decine. Il y avait, réunis chez cet homme, les ingrédients d’une vie heureuse. Sa foi, il n’en parlait qu’en confi dence en distinguant bien ce qui revenait à la laïcité républicaine. Il s’atta-chait à une grande tolérance pour ne jamais s’éloigner de la douleur des gens quelles que soient les circonstances. Le sens de la famille était son second héritage. S’il en parlait par-fois, c’était avec réserve tant il savait le bon-heur d’être privilégié. Il le ressentait davantage encore quand il rencontrait la souffrance de familles et d’enfants désorientés. «Heureu-sement que j’ai Monique», disait-il, parfois devant des situations dramatiques. Sa famille

était bien le secret de sa sérénité. Ces deux héritages sont, l’un et l’autre, les compagnons de route de son métier de médecin.

S’il décida de consacrer sa vie à la médecine et plus particulièrement à la pédiatrie, ce n’était pas pour faire comme son père, pionnier de la Pédiatrie, mais pour poursuivre l’œuvre entre-

Il émanait de la personne de Francis Giraud une empathie naturelle qui retenait son interlocuteur. D’emblée, celui-ci était mis en confi ance et livrait ce qu’il n’avait jamais encore eu la possibilité de dire. Cette allure bonhomme ne devait pourtant pas tromper : derrière cette avenance, une volonté affi rmée d’aller de l’avant.

francis giraud1932 - 2010

prise et la marquer de sa propre personnalité. Il possédait pour cela le viatique paternel : l’oubli de soi, l’ardeur au travail et le souci de ne ja-mais déconnecter la recherche de la clinique.

En plus de la pédiatrie générale qu’il n’aban-donna jamais, il s’orienta vers la génétique médicale, aidé par le professeur René Ber-nard dont il fut l’adjoint (1963-1974) ainsi que par le Professeur Pierre Royer qui, à Paris, avait succédé à Robert Debré. La génétique découvrait les anomalies chromosomiques. Il fallait démontrer l’originalité de la démarche du conseil génétique dans sa dimension fami-liale, accompagner la clinique par des analyses chromosomiques innovantes, développer un enseignement nouveau.

C’est dans ce but qu’il créa un laboratoire de cytogénétique (1966), des consultations spé-cialisées et un Centre de Génétique (1974) afi n de faire converger les efforts de l’équipe qui très vite l’entoura. La réussite fut au rendez-vous et le Centre de Génétique devint rapidement un Département à part entière de l’Hôpital de la timone au Centre Hospitalo-Universitaire

de Marseille. Quant au laboratoire, il donna naissance à une Unité de l’INSERM dédiée à la physiopathologie chromosomique (1980-1992). Francis Giraud fut alors élu dans la section 28 du CNRS (1982-1990) et en devint le président. Il fi t aussi partie de toutes les ins-tances nationales qui comptent en Médecine, Pédiatrie et singulièrement en Génétique où il fut le complice de Jean Frézal.Déjà soucieux de l’intérêt général, il fut as-sesseur du Doyen de la Faculté de Médecine, Maurice toga pendant de longues années (1974-1987). Ayant reçu beaucoup, fi dèle à l’engagement hippocratique, il forma de nom-breux élèves qui sont tous fi ers de l’avoir eu

pour Maître. En Génétique médicale, comme en Pédiatrie, il leur a transmis le souci du ma-lade et de sa famille, la référence au bon sens, la recherche de l’innovation et la nécessaire probité morale. C’étaient pour lui les prérequis indispensables dans l’exercice d’une profession vécue comme un engagement au service des autres.

Servir les autres. C’est avec cette idée qu’il devint Maire de Roquefort-la-Bédoule en 1983. Ce nouvel engagement inattendu ne faisait pas partie de sa tradition familiale. Il innova donc et le fi t si bien qu’il fut confi rmé dans cette fonction élective pendant 26 ans.

Sa réussite et la reconnaissance de ses qualités s’imposèrent. Il devint Sénateur des Bouches-du-Rhône en 1998, mandat qu’il honorera pendant dix années marquées par ses travaux sur notre système de santé, la Bioéthique et le développement des Centres Hospitaliers et Universitaires.

L’homme laisse sa trace dans bien des domaines et ses qualités d’humaniste sont une référence. Malgré son départ, il reste très présent.

jean-françois mattéi, jean-marc garnier,jacques sarles, nicole philip

17

En juillet 2009, Francis Giraud avait été élevé au rang de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur à l’Université de la Méditerranée, en présence de sa famille, de ses proches et de nombreux élus, venus saluer l’homme d’action et de convictions.

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Plan Campus

AU CŒUR DU CAMPUS La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

une maquette pour mieux

comprendre

une maquette pour mieux

comprendre

de pointe et les nouvelles technologies don-neront au campus «une visibilité internatio-nale et une attractivité plus fortes encore auprès des chercheurs et des étudiants».

L’équipe-projet a ensuite dévoilé les grandes lignes du campus qui verra le jour fi n 2016. Impressionnante de réalisme, la maquette présente de nombreux détails : les bâtiments construits et à venir, les voiries, la végéta-tion... Afi n de permettre une meilleure com-préhension du futur campus, la maquette utilise beaucoup la couleur. Le cœur du nou-veau campus où sera implantée la nouvelle médiathèque dans le bâtiment dit hexa-gone, lieu de rencontres, est mis en exergue

en rouge. Juste à proximité, en bleu, on distingue la partie sportive du campus et le nouveau gymnase. La partie mauve dédiée à l’Enseignement et la Recherche indique la prochaine réhabilitation des bâtiments dits tPR1 et tPR2, ainsi que le futur bâtiment Océanomed implanté près des entreprises. La partie pôle de services est, quant à elle, repérable en vert d’eau sur la maquette (Am-phi A et BU actuels).

La maquette est exposée au moins jusqu’au 25 février prochain dans le hall de la Faculté des Sciences, alors n’hésitez pas, faites un détour par Luminy !

C’ est dans une ambiance cha-leureuse que de nombreux Luminiens sont venus écouter

le Président Yvon Berland faire cette présen-tation. Parmi eux, l’architecte René Egger, concepteur du campus dans les années 1960. Déjà à l’époque, il projetait un ensemble d’inté-gration globale selon les normes des campus anglo-saxons. Le Président a rappelé la réussite scientifi que et pédagogique du projet initial, le besoin actuel d’équiper le campus pour 14 000 usagers, la volonté de l’insérer dans le tissu so-cio-économique régional et son caractère struc-turant et dynamisant pour le territoire local. La problématique environnementale est prise en compte dans ce projet dont les équipements

Deux mois après l’exposition 12 Campus du 21ème siècle à la Cité de l’Architecture

à Paris en présence de Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse, Yvon Berland a

présenté le 17 janvier dernier, à la Faculté des Sciences de Luminy, la maquette

du futur campus, modernisé dans le cadre de l’Opération Campus.

Le PLan demodernisationdu camPusde LuminY

18

19

Lionel Fleury nous présente son dernier essai sur l’économie de l’information.

l’information À tout PriX

U ne information nous par-vient si quelqu’un y trouve un intérêt. L’évolution des

technologies, de l’imprimerie au nu-mérique, a favorisé la profusion d’inté-rêts à informer, les médias se créant pour les canaliser et les monnayer. Leur légitimité venait de leur rôle de fi ltre et de hiérarchisation capable de refléter la diversité dialectique des contributions. Le web permet désor-mais un fi nancement intégral de la mise en forme et de la diffusion par les acteurs intéressés et la possibilité d’atteindre directement l’utilisateur fi nal avec une information quasiment

gratuite. Dans les médias classiques, cette évolution est mal ressentie et la contraction publicitaire, structurelle et conjoncturelle, précipite les dif-fi cultés de la presse à fi nancer deux outils industriels parallèles, imprime-rie et web. Alors, les rédactions aban-donnent tout débat pour s’enfoncer dans l’autocensure, attitude réductrice de plus en plus mal supportée par le public. Seule pourrait inverser la ten-dance une éducation des individus à la consommation d’information. Pour l’instant, on leur apprend trop à communiquer et peu à analyser et à réfl échir.

lionel fleury

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Lionel Fleury est Docteur en géophy-sique et ancien élève de l’ENA. Entré à l’Agence France Presse en 1986, il en est devenu PDG en 1993. En 1996, il est Se-nior VP chez Alcatel-Space, puis en 2000, Directeur des Systèmes d’Information de Hachette-Filipacchi Magazines. En 2008, Lionel Fleury est nommé Directeur de l’école de Journalisme et de Communi-cation de Marseille, l’EJCM.

École de Journalisme et de Communication de Marseille (EJCM)

Affaires Générales

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DIRECTIONS20 La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

N é de la volonté de plusieurs char-gés d’affaires juridiques d’établis-sement public d’enseignement

supérieur de partager leurs compétences et leurs expériences, le réseau JURISUP regroupe aujourd’hui les «juristes» de plus d’une cen-taine d’universités et écoles. Les trois Univer-sités d’Aix-Marseille ont ainsi eu le plaisir de collaborer à l’organisation de ce colloque, basé cette année sur le thème Enjeux juridiques de la coopération des établissements d’enseignement supérieur.

Après les traditionnels discours d’ouverture prononcés par les Présidents, la fusion fut le premier des sujets abordés lors de la journée du 26 janvier. Le retour d’expérience, présenté par le premier Vice-Président de l’Université unique de Strasbourg, fut très apprécié par les participants réunis sur le Campus St. Charles. Les trois Directeurs Généraux des Services des Universités d’Aix-Marseille ont ensuite eu

l’occasion de décrire les modalités de fusion de ces établissements, ainsi que l’état d’avan-cement des travaux en la matière.

Damien Verhaeghe a présenté la future organi-sation administrative d’Aix-Marseille Universi-té, tout en détaillant les missions des différents groupes de travail mis en place, l’après-midi étant consacré aux thématiques PRES et par-tenariats public / privé.

C’est à la Faculté de Droit que se sont ensuite retrouvés les membres du réseau JURISUP, pour évoquer tout naturellement la problématique de la responsabilité pénale des établissements d’enseignement supérieur et de ses agents.

Après un moment de détente passé à visiter la ville et le repas de gala pris sur le Vieux-Port, c’est dans les locaux fl ambants neufs de la Faculté d’Odontologie que s’est poursuivi le colloque.

L’approche sociologique (et originale) du déve-loppement du recours à la juridiction adminis-trative exposée, plus d’une centaine de par-ticipants ont ensuite eu le plaisir d’entendre l’intervention du Vice-Président du tribunal Administratif sur l’évolution du contentieux des marchés publics.

Ces trois journées studieuses, encadrées par des intervenants de renom, et baignées par le soleil marseillais, furent clôturées par les trois Présidents, Yvon Berland rappelant à l’assis-tance, conquise, que «les questions juridiques sont la pierre angulaire de la construction» de la future Université unique.

Cette 6ème édition de JURISUP fut, au fi nal, une belle expérience de travail interuniversitaire : participants, services juridique et communi-cation en gardent tous un excellent souvenir. Rendez-vous l’an prochain à Rennes pour la 7ème édition...

6èmes JournéesnationaLes jurisup

Les 26, 27 et 28 janvier 2011

s’est tenue à Marseille

la 6ème édition des Journées

Nationales du réseau JURISUP.

Études et Vie Etudiante

21DIRECTIONS

L’ insertion professionnelle est une des préoccupations majeures de l’Uni-versité de la Méditerranée. Depuis sa

création, elle forme les étudiants aux métiers de la santé, des sciences et technologies, de l’éco-nomie et de la gestion. Par la multiplication des formations professionnalisantes, licences professionnelles, masters professionnalisants et diplômes d’ingénieurs, l’Université de la Médi-terranée a développé de nombreux partena-riats avec le monde socio-économique et rendu lisibles ses diplômes sur le marché de l’emploi.

En collaboration avec les chargés des relations entreprises des composantes, le bureau d’aide à l’insertion professionnelle met en place un espace d’information consacré à l’emploi et aux stages, une CVthèque, des offres d’emplois et de stages et d’ici la fi n de l’année universitaire, l’accès à un véritable réseau de diplômés grâce à l’appui de cette plateforme en ligne.

les services dédiésaux étudiants

L’étudiant accède à iPro à partir de son ENt, il possède un Espace Candidat via lequel il va pouvoir : • Accéder à un vivier d’offres de stages et

d’emplois, ciblé en fonction de sa fi lière grâce à un moteur de recherche multicri-tères. Les offres sont déposées soit par les entreprises, soit par les diffuseurs d’offres :

Jeunedipcampus, iQuesta, Direct Emploi, eFinancialcareers, Hobsons ;

• Postuler aux offres en ligne depuis la plate-forme ;

• Suivre ses candidatures et en conserver un historique (détails sur l’offre, le CV et la lettre de motivation envoyée) ;

• Demander une autorisation de stage à son responsable pédagogique à partir d’une offre sur la plateforme ou d’une offre extérieure

• Remplir une convention de stage en ligne.

les services dédiésaux recruteurs

tout recruteur qui dépose une offre sur la plateforme possède un compte utilisateur, au sein de son espace recruteur. Il dispose d’un historique des offres déposées et des candidatures associées.

Il peut consulter la CVthèque et accéder aux informations provenant des administrateurs de la plateforme (emailing, actualités). Les recruteurs peuvent également être invités à participer à des événements organisés par les composantes ou par l’Université.

les services dédiésaux gestionnairesdes composantes

Le dépôt des offres et la génération de conven-tions permet la constitution d’un annuaire en-treprises propre à chaque composante (fi che entreprise et contacts liés). Les administra-teurs possèdent ainsi un suivi statistique des relations avec les entreprises (nombre d’offres de stages et d’emplois, nombre de contacts, nombre de convention éditées).

Pour accéder à ce nouveau service :• A partir de l’ENt, depuis la page d’accueil du site de l’Université : www.univmed.fr onglet «orientation/ insertion professionnelles».

• Ou directement à ce nouveau service http://ipro.univmed.fr.

De nouveaux services en ligne dédiés aux stageset à l’emploi pour les étudiants et les entreprises.

ipro

Ressources Humaines

DIRECTIONS22

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P ourquoi cette évolution était-elle nécessaire ? Les modalités de ges-tion des personnels contractuels ont

évolué au sein de l’Université de la Méditerra-née en 2010, avec l’instauration du passage en CDI pour les agents des catégories B et C après six ans de présence dans l’établissement. Cette situation nouvelle entraînait la nécessité de dessiner un cadre minimal d’évolution pour ces collaborateurs permanents de l’établisse-ment. Par ailleurs, des pratiques hétérogènes avaient été notées entre les composantes de l’établissement.

Cette volonté d’homogénéisation dans le trai-tement des personnels, quel que soit leur lieu d’affectation, s’est par ailleurs inscrite dans le souhait de conserver aux titulaires une situation plus favorable, afi n de maintenir l’attractivité des concours, voie traditionnelle de recrutement.

l’évolution indiciaire

Les agents contractuels bénéficieront tous les trois ans d’une évolution de la réfé-rence indiciaire servant à calculer leur trai-tement brut.

Qui est concerné ?• tous les agents en CDD qui comptent trois

ans d’ancienneté dans l’établissement

• Les agents en CDI, dans deux cas :- s’ils n’ont pas eu d’évolution de rémunéra-

tion pendant trois ans ;- ou s’ils n’ont bénéfi cié d’aucune évolution

au moment de leur passage en CDI.

Quelle est la date d’effet ?• L’effet sera au 1er septembre 2010 (avec un

effet rétroactif sur la paye, quand les ave-nants aux contrats auront été signés).

Quelles sont les modalités retenues ?• Une évolution différenciée selon le niveau

équivalent Fonction Publique :- Pour les personnels de catégorie C :

3 points à 3 ans, 3 points à 6 ans, puis5 points tous les 3 ans ;

- Pour les personnels de catégorie B :7 points à 3 ans, puis 10 points tousles 3 ans ;

- Pour les personnels de catégorie A :8 points à 3 ans, puis 13 points tousles 3 ans.

• Des évolutions plus rapides seront possibles, mais sur décision expresse du Président au vu d’un dossier argumenté. Un personnel qui aurait bénéfi cié par ailleurs d’un dispositif plus favorable depuis son recrutement dans l’établissement ne le cumulera pas avec ce nouveau dispositif.

PoLitiQue deremuneration

pour les personnelscontractuels

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

L’Université a souhaité mettre en place une véritable politiquede rémunération pour les personnels contractuels exerçant des fonctions permanentes au sein de l’établissement. Elle comprend deux volets : une évolution indiciaire et un dispositif indemnitaire.

23

Quelques exemples :• Vous êtes personnel contractuel avec au

moins 3 ans d’ancienneté au 1er septembre 2010 : vous bénéfi cierez automatiquement de l’augmentation indiciaire, avec effet ré-troactif (paye de février 2011) ;

• Vous êtes passé en CDI en 2010 sans chan-gement de rémunération : vous bénéfi cierez aussi automatiquement de l’augmentation indiciaire ;

• Vous êtes personnel contractuel avec 2 ans d’ancienneté : l’évolution de votre salaire interviendra dans un an.

le dispositif indemnitaire

Il s’agit, dans ce cas, de la mise en œuvre d’un système de primes mensuelles.

Qui est concerné ?• tous les personnels contractuels en activité,

occupant une fonction pérenne dans l’éta-blissement, qui comptent 12 mois de pré-sence dans l’établissement.

Quelle est la date d’effet ?• La mesure s’applique à partir du 1er janvier

2011.

Quelles sont les modalités retenues ?• Les indemnités versées seront basées sur

la prime de participation à la recherche scientifique (PPRS) du grade équivalent, avec application d’un coefficient 2/3 au taux de base ministériel (se référer au ta-bleau ci-contre pour les primes versées). Les agents qui bénéficiaient jusque là d’un dispositif plus avantageux le conservent, mais il ne se cumulera pas avec le nou-veau. Les rémunérations versées pour des

heures supplémentaires effectivement réalisées perdurent. En revanche, les dis-positifs propres à certaines composantes seront supprimés.

Le coût du déploiement de ces mesures repré-sentera pour l’établissement en 2011 près de 350 000 €.

Ainsi, en un an, l’Université se sera atta-chée à améliorer sensiblement les condi-tions de recrutement et de rémunération des personnels contractuels, puisqu’elle aura fait porter son effort sur l’ensemble des points suivants :• Passage de 10 à 12 mois de la durée des

CDD ;• Possibilité de passage en CDI pour tous,

avec des conditions de durée ;• évolution indiciaire de la rémunération ;• Création d’un dispositif indemnitaire.

Equivalent catégorie de recrutement Montant de l’indemnité (brut, en euros)

IgR hors classe 355,60 IgR 1ère classe 326,47 IgR 2ème classe 247,73 IgE hors classe 168,53 IgE 2ème et 1ère classes 138,93 ASI 92,60 TECH 75,57 ATRF (tous les grades) 64,21

tableau d’attributiondes primes selon le grade

Relations Internationales

DIRECTIONS24

E n décembre, nous avons eu l’honneur d’accueillir Mme tep Rainsy, récem-ment élue Doyenne de la Faculté de

Pharmacie de Phnom Penh.

Une collaboration fructueuse et pérenne en formation et en recherche est développée depuis 1995, à l’initiative et grâce à l’investis-sement soutenu du Docteur Hot Bun. Les Pro-fesseurs Philippe Charpiot et Evelyne Ollivier et plus récemment le Docteur Sok Siya Bun sont fortement impliqués dans cette coopération.

La Faculté de Pharmacie de Phnom Penh est francophone, ce qui est un atout dans la région du sud-est asiatique où la langue française recule notablement depuis quelques années.

Depuis 1997, 71 thèses ont été soutenues en Français à Phnom Penh et 7 Doctorats ont été effectués à Marseille par des étudiants cam-bodgiens, qui sont maintenant en charge de responsabilités dans le système de santé du Cambodge et particulièrement dans la Faculté de Pharmacie de Phnom Penh. Depuis 2007, des tP coordonnés entre Mar-seille et Phnom Penh ont été mis en place et les étudiants peuvent ainsi travailler sur

l’ensemble d’un projet, comme le cycle de vie d’un médicament. Nos étudiants bénéfi cient également de cette coopération. En effet, ils peuvent effectuer leur stage de fi n d’études de DES ou une partie de leur stage de 5ème année, pour une période de 3 à 12 mois, chez notre partenaire cambodgien.

Un projet de Master international en sciences pharmaceutiques est à l’étude, qui donnera à cette collaboration, un rayonnement sup-plémentaire.

La visite à Marseille de Madame Tep Rainsy, nouvelle Doyenne de la Faculté de Pharmacie de Phnom Penh a permis de réaffi rmer les liens qui unissent la Faculté de Pharmacie marseillaise à celle du Cambodge.

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collaboration fructueuse

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

franco-cambodGienne

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L’ appel d’offres relatif à la mise à disposition de moyens de collecte pour les papiers quotidiens et ar-

chives est arrivé à son terme. C’est la société BEAVER qui a été sélectionnée et s’engage à équiper l’ensemble de l’Université de moyens de collecte du papier et des archives.

comment Ça marche ?

Chaque bureau sera équipé d’une poubelle à papier qu’il faudra régulièrement vider dans des consoles sécurisées mises à disposition de l’établissement.

un geste simple

En effet, aucun tri préalable ne sera désormais nécessaire. Les agrafes, trombones, spirales plastiques ou feuilles cartonnées pourront di-rectement être jetés dans la console. La société BEAVER se chargera d’en récupérer le contenu et de le broyer afi n qu’aucune information confi dentielle ne puisse circuler.

quand ?

Dès la fi n du mois de janvier les services cen-traux seront équipés, dans la foulée timone, Luminy et les autres campus bénéfi cieront de ce processus de collecte. Cette mise en place se fera en collaboration étroite avec les services logistiques de chaque site.

et les archives ?

Elles pourront également être régulièrement enlevées et détruites. Il suffi ra d’en faire la demande auprès de la Cellule Développement Durable.

Ce système simple, effi cace et sécurisé per-mettra à l’Université, à son personnel et à ses étudiants de recycler son papier et de partici-per ainsi au respect de notre environnement. Merci à tous de votre participation.

collecte papierÀ l’université de laméditerranéeLe papier représente 80% des déchets produits au bureau, la cellule développement durable en a fait une priorité et lancé très rapidement un appel d’offres pour effectuer son recyclage qui constituait un véritable enjeu écologique.

Cellule Développement Durable

Affaires Financières

DIRECTIONS26

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La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

B ien entendu, comme pour toute mise en place d’un nouvel outil de gestion, quelques diffi cultés sont apparues

liées aux modifi cations induites par le passage à SIFAC mais aussi à la nouvelle organisation administrative, ainsi qu’à la mise à jour des procédures fi nancières et comptables. Elles peuvent être d’ordre informatique et/ou bu-reautique : harmonisation des versions de logi-ciel (excel, acrobat…), manque de mémoire vive sur certains postes, nécessité d’installer des écrans plus larges permettant de travailler sur 2 tableaux à la fois, formation.

Un nombre important de demandes de créations de tiers (un tiers étant l’entité ou la personne physique qui contracte avec l’Uni-versité ou ses composantes, c’est-à-dire un fournisseur, agent ou étudiant bénéfi ciaire d’un paiement, prestataire de services, autre entité publique...), a été satisfait.

Au fi l des premières semaines de janvier, l’acti-vité des gestionnaires s’est accrue avec une augmentation progressive du nombre de for-mulaires de demande (de création/modifi ca-

tion de tiers, de bons de commande, d’ordres de mission, de recettes, etc.) saisis dans l’ENt sans savoir encore quelle sera la «vitesse de croisière».

L’utilisation de ce nouveau logiciel a nécessité une phase d’appropriation des nouvelles pro-cédures ; la cellule d’assistance a su répondre avec effi cacité à toutes les interrogations des gestionnaires polyvalents ou qualifi és «iso-lés» (par mél, appel téléphonique, venue sur le site…).

Pour la gestion dématérialisée des factures, les fournisseurs adressent les factures au point unique de réception, le service facturier, en indiquant bien le numéro du bon de com-mande. L’avertissement collé sur les bons de commande semble donc effi cace. Le nombre de factures reçues est croissant.

En résumé, les débuts de SIFAC à l’Univer-sité de la Méditerranée sont très encou-rageants.

Après 3 semaines de déploiement du progiciel, des premiers constats peuvent être tirés avec des retours plutôt positifs en provenancedes utilisateurs (gestionnaires polyvalents dans les composantes,gestionnaires qualifi és dans les composantes et sur DAF Campus).

sifac :lancement réussi !

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les formations :

• Formations recettes / restitutions(module de 3 jours à l’attention desgestionnaires qualifi és).

• Ateliers sur site (4 DAF Campus)animés par la cellule d’assistance SIFAC :- Pour les gestionnaires polyvalents

(module d’une demi-journée enpetit groupe, autour d’opérationsspécifi ques),

- Pour les gestionnaires qualifi és (module individualisé d’une demi-journée)

27

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

élodie barniaudcellule assistance

Je travaille au sein de la cellule d’assistance (avec Rodolphe

MOREAU sous la direction de Claude RENIER). Ma mission

est d’aider les gestionnaires pour tous les problèmes qu’ils

peuvent rencontrer dans SIFAC ou sur l’E.N.T., et cela tant

au niveau technique qu’au niveau métier. Nous prenons en

charge 10 à 25 tickets par jour environ actuellement et de

nombreux appels. Nous gérons bien la nouveauté de cet outil

et nous sommes pour le moment assez satisfaits du dérou-

lement et de la performance du traitement des demandes.

////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

vanessa thaveaugestionnaire polYvalente sifacÀ la faculté des sciences

J’utilisais Nabuco et le fait de passer à l’interface SIFAC

m’a un peu déstabilisée au départ. Mais, l’apprentissage

s’est fi nalement fait très rapidement. Je trouve cet outil

facile d’accès.

élodie barniaud

vanessa thaveau

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

hélène guYresponsable du bureau des contratsÀ la direction des affaires financières

Après un temps d’appropriation de l’outil, SIFAC permet

d’avoir une meilleure vision de la gestion de projets : par

exemple pour un contrat de recherche ou une convention,

on peut rattacher plusieurs fi nanceurs à un seul et même

projet. La remontée des informations ainsi que le traitement

des données par SIFAC assureront un meilleur pilotage des

conventions tant au niveau des bénéfi ciaires, que des fi nan-

ceurs ou décisionnaires.

hélène guy

SCASCDIRECTIONS28

rencontre avecmarYse massabo

assistante sociaLe À L’université

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Dès l’accession aux Responsabilités

et Compétences Elargies par

l’Université en janvier 2009, le SCASC

a pris en charge l’action sociale

autrefois gérée par le Rectorat.

Dans le cadre de cette nouvelle

mission, Maryse Massabo a été

recrutée à mi-temps depuis

le 1er septembre 2010.

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

université (u2) : Pouvez-vous préciser les missions de l’assistante sociale ?marYse massabo (mm) : elles sont multiples : l’accueil, l’écoute, l’information, l’orientation, la médiation et le soutien lorsque le person-nel de l’Université rencontre des diffi cultés d’ordre professionnel, fi nancier ou personnel.

u2 : Pouvez vous décrire égalementvos domaines d’interventions ?mm : Ils sont très nombreux, et la liste serait loin d’être exhaustive!Par exemple dans le domaine économique et fi nancier, il peut être de l’ordre de la de-mande de secours ou de prêts, d’ailleurs 25 d’entre eux ont été alloués en 2010, mais également du suivi budgétaire, de l’élabora-tion de dossiers de surendettement, ou en-core de l’ouverture ou du maintien des droits sociaux.

Dans le domaine de l’information je peuxrenseigner sur les accès aux droits, aux sta-tuts, sur la législation. Il en est de même pour les problématiques personnelles ou fami-liales : en cas de rupture, de problème de logement, de recherche de crèche, sur les retraites ou encore aux suites liées à un décès.

Dans le domaine de la santé, on attire mon attention sur les diffi cultés sociales et profes-sionnelles résultant d’un problème de san-té, sur les congés maladie, d’invalidité, sur l’inaptitude au travail, en cas de dépendance, de handicap.

Enfi n, dans le domaine professionnel, je suis sollicitée pour les diffi cultés liées au travail : confl its, horaires, trajet, parking, mutation, adaptation du poste ou handicap.

u2 : Comment intervenez-vousau sein de l’Université ?mm : Mon action se situe à l’interface du pro-fessionnel et du privé. Mes interventions se font essentiellement à la demande du per-sonnel qui me contacte directement, mais elles peuvent aussi être initiées par l’Universi-té (le SCASC principalement, la hiérarchie ou les services administratifs) ou même par un tiers, d’autres administrations par exemple.

u2 : Constatez-vous une évolution vers des demandes peu exprimées en début de fonction ? Et si votre réponse est positive en connaissez vous les raisons ?mm : Le motif évoqué le plus souvent est une diffi culté fi nancière pour laquelle une demande de secours est souhaitée. On m’in-terpelle sur des questions d’accès aux droits, avec des demandes multiples et pointues

29

nécessitant parfois l’intervention de techniciens au sein même de l’Université ou de partenaires extérieurs : avocat, mutuelle, CAF. Ensuite, lorsque la relation de confi ance est établie, la véritable diffi culté de l’agent est réellement abordée. Elle dépasse souvent largement la première demande d’ordre fi nancier.

u2 : Quels sont les appuis institutionnels dont vous disposez ?mm : Le travail peut se faire en lien avec l’ensemble de l’équipe du SCASC, mais éga-lement avec les personnels de ses secteurs (la DRH, la médecine du travail, le médiateur...). Il ne faut surtout pas oublier que l’assistante sociale est tenue au secret professionnel (cf. art 226-13 et 226-14 du Nouveau Code Pé-nal) et que la déontologie du métier garantit la confi dentialité des entretiens.

u2 : Que préconisez-vous pour quetous les personnels aient connais-sance de vos interventions ?mm : Il faut continuer à communiquer sur l’existence et la présence de l’assis-tante sociale à l’Université. Il faut déve-lopper le réseau partenarial au sein même de l’Université pour faciliter les rencontres. L’ensemble du personnel, sans distinction de statut ou de catégo-rie peut avoir besoin d’informations, de soutien, d’aides.

Consultez régulièrement les panneaux d’affi chage sur lesquels paraissent mes dates et lieux de permanence sur 3 mois. Lisez la newsletter hebdomadaire dans laquelle le SCASC diffuse ses informa-tions. Pensez enfi n à visiter la rubrique «soutien» du SCASC sur le site de l’Uni-

versité : www.univmed.fr/scasc.

Je dispose également d’un téléphone pro-fessionnel personnel : le 06 37 35 33 06, facile à retenir, sur lequel je suis facilement joignable. Je réponds à tous les messages lors de ma présence à l’Université, les mardis après-midi, et les jeudis et vendredis toute la journée.

maryse massabo

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lieux de permanence

• Campus Timone : Faculté de Médecine- Timone - Bureau du SCASC - Rez-de-chaussée

niveau courrier- Site Nord - Bât. J - Salle 905

• Campus Luminy : Faculté des SciencesSalle derrière le bâtiment A des amphis - Em-prunter la coursive

• Aix-en-Provence : IUT Couloir de l’administration - Rez-de-chaussée Bureau A 06

• Services Centraux : Pharo Contactez l’assistante de service socialqui vous précisera le lieu

• L’Étoile : IM2 - UNIMECA1er étage - Bureau 320D

• Sciences Économiques et de Gestion - Marseille 14 rue Puvis de Chavannes 13001 Marseillese rapprocher de l’accueil.

• Médecine Préventive Joliette

SUFA

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DIRECTIONS30 La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

L’ ouverture du Centre de Bilan de Compétences est l’aboutissement d’un projet initié au Service Univer-

sitaire de Formation tout Au long de la vie, depuis plus d’un an. Ce projet a pu aboutir grâce à la politique soutenue par le Président Yvon Berland dans le cadre du développement des nouvelles missions de l’Université de la Méditerranée.

Le Centre de Bilan s’inscrit dans le contexteactuel visant à renforcer les liens et les syner-gies entre l’entreprise, les collectivités territo-riales, les établissements hospitaliers publics et l’Université de la Méditerranée. Cette der-nière a obtenu les agréments des organismes suivants : FONGECIF, ANFH, UNIFORMAtION, UNIFAF. Ce Centre est un atout, dans la mesure où l’Université de la Méditerranée est le seul établissement du supérieur agréé Centre de Bilan de Compétences.

Le bilan de compétences découle de lamission générale qui a été confi ée à l’Uni-versité : former des techniciens et cadres, et les accompagner dans leur évolution professionnelle. Avec la création du Centre de Bilan de Compétences, l’Université se dote

d’un nouveau service, distinct des dispositifs existants (accueil, orientation, bureau d’aide à l’insertion professionnelle, validation des acquis, formations courtes qualifi antes...) tout en étant complémentaire.

le bilan de compétencesen bref

Véritable outil de dynamisation dans une car-rière, le bilan de compétences s’adresse à tous les salariés et travailleurs non salariés (travail-leurs indépendants, professions libérales, com-merçants, artisans…) quels que soient leur sec-teur d’activité ou leur niveau de qualifi cation.Le Bilan permet d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, ses aptitudes et motivations, afi n de défi nir un projet pro-fessionnel et, le cas échéant, un projet de for-mation (article L.6313-10 du Code du travail).La durée totale du bilan est de 24 heures.

Pour les salariés, le bilan de compétences est pris en charge totalement par l’OPACIF (Orga-nisme Paritaire Agréé au titre du Congé Indivi-duel de Formation) ou par le Plan de Formation de l’entreprise.

Très attendu, le Centre de Bilan de Compétences permet dorénavant d’offrirun nouveau service d’accompagnement et d’orientation professionnelle des

salariés souhaitant identifi er leurs compétences et dynamiser leur carrière.

L’université de La méditerranée ouvrel’unique centre universitaire de

bilan de compétences en région paca

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////

centre de bilan decompétencesde l’université de la méditerranée

Directeur : Jean-Pierre Coudereau

site marseille : Centre de Bilan de CompétencesUniversité de la MéditerranéeLes Docks - 10 place de la Joliette13002 Marseille

site aix-en-provence :Centre de Bilan de CompétencesUniversité de la MéditerranéeIUT - 413 avenue gaston Berger13090 Aix-en-Provence

Un seul numéro de téléphone :04 91 13 45 00

À L’HONNEUR 31

cHercHeurs, PersonneLs universitaires... ils font l’actualité

azizmoqrich

Aziz Moqrich, chercheur au sein de l’Institut de Biologie du Dévelop-pement de Marseille-Luminy (unité mixte de recherche Université de la Méditerranée, CNRS) vient d’être dis-tingué par le Conseil Européen de la Recherche, dans la catégorie «Jeune Chercheur» 2010, pour son projet de recherche fondamentale de très haute qualité, intitulé «Paineurons» (les neurones de la douleur). Cette récompense de l’ERC se fonde sur le seul critère de l’excellence scientifi que du chercheur et de la force innovante de son idée. Aziz Moqrich a obtenu un doctorat dans l’équipe dirigée par A. Monneron (Groupe des Labora-toires de Marseille), puis a rejoint le

responsables de la diversité des neu-rones sensoriels somatiques. Il a per-mis le clonage et l’identifi cation de nouveaux canaux ioniques «Transient receptor potential» impliqués dans la sensation thermique et mis au point une technique «VelociGene» permet-tant de cibler effi cacement un gène que l’on souhaite inactiver. Ses résul-tats ont été publiés dans les meilleures revues internationales. En 2006, il a créé une équipe de recherche sur la biologie de la douleur, au sein de l’Ins-titut de Biologie du Développement de Marseille-Luminy et obtenu par ailleurs, le soutien Action thématique et Incitative sur Programme (AtIP) du CNRS ainsi que de l’ANR et de la FRM.

laboratoire du Dr Patapoutian à San Diego pour un stage post-doctoral. Il a brillamment contribué au déco-dage des mécanismes moléculaires

Dominique Chatain, Direc-teur de Recherche CNRS dans l’unité Propre de recherche UPR 3118 «Centre Interdis-ciplinaire de Nanoscience de Marseille» associée à Aix-Mar-seille Université, vient de rece-voir la médaille d’argent du CNRS 2010, qui la distingue pour l’originalité, la qualité et l’importance de ses travaux, reconnus sur le plan national

et international. Elle commence sa carrière comme chargée de Recherche au Laboratoire de thermodynamique et de Physico-Chimie Métallurgiques de Grenoble, en 1983. Elle sou-

tient une thèse d’Etat es Sciences Physiques à l’Université et à l’Institut National Polytech-nique de Grenoble en 1984. En 1991, elle intègre le Centre de Recherche sur les Méca-nismes de Croissance Cristalline (CRMC2) UPR du CNRS conventionnée avec les universités d’Aix-Marseille II et III à Luminy, pour y déve-lopper ses recherches sur les phénomènes de mouillage à haute température et les interfaces dans les matériaux inorganiques. Son approche interdisciplinaire allie la physique du mouillage à l’échelle macroscopique et la chimie des interfaces à l’échelle atomique. Depuis 3 ans, elle anime le département Nano-Matériaux et Réactivité du Centre Interdisciplinaire de Na-noscience de Marseille, (CiNaM ).

dominiquechatain

L’ÉCHO DES LABOS32

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La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

Que Peut-on aPPrendresans le sixième sens ?

Sarlegna FR, Malfait N, Bringoux L, Bourdin C, Vercher JL. Force-

field adaptation without proprioception : Can vision be used

to model limb dynamics? Neuropsychologia - 2010, 48 : 60-67

L a vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût sont les 5 sens classiquement connus pour guider nos actions quotidiennes.

Il existe cependant un 6ème sens qui contribue parti-culièrement à la coordination de nos gestes : la pro-prioception, le sens de la position des segments corporels. Afin de savoir si le cerveau humain a besoin des signaux proprioceptifs pour adapter le comportement moteur aux conditions envi-ronnementales, nous avons organisé la venue d’une patiente québecoise unique au monde puisque dépourvue de proprioception suite à une neuropathie. Nous avons montré, en collabora-tion avec une chercheuse CNRS de l’Université d’Aix-Marseille I, que malgré des déficits moteurs évidents, la patiente pouvait s’adapter en très peu de temps, comme des personnes normales de même âge, aux contraintes biomécaniques générées par notre plateforme expérimentale qui s’apparentent à celles rencontrées par les spationautes. L’apprentissage observé illustre la capacité du cerveau à compenser un déficit par les autres ressources disponibles, les informations visuelles dans notre étude, pour la réhabilitation du comportement.

Jean-Louis VercherInstitut des Sciences du Mouvement

Tél. : 04 91 17 22 55 [email protected]

33

sur un ProbLème de GeLfond :la somme des chiffres desnombres premiers

Sur un problème de Gelfond : la somme des chiffres des

nombres premiers, C. Mauduit, J. Rivat, Annals of Mathematics,

Vol. 171 (2010), No. 3, 1591 - 1646

Les nombres premiers (par exemple 2, 3, 5, 7, 11... 1789...) sont les nombres entiers divisibles seulement par eux-mêmes et par 1. De nom-breux problèmes arithmétiques concernent les nombres premiers et la plupart d’entre eux sont

sans réponse, parfois depuis plusieurs siècles. Par exemple, on sait depuis Euclide que la suite des nombres premiers est infinie, mais on ne sait toujours pas s’il existe une infinité de nombres premiers p tels que p+2 est aussi un nombre pre-mier (problème des nombres premiers jumeaux). En 1968, le mathématicien russe Alexandre Gel-fond a posé plusieurs questions concernant la fonction somme des chiffres. Par exemple, est-il vrai qu’il y a en moyenne autant de nombres pre-miers dont la somme des chiffres décimaux est paire que de nombres premiers pour lesquels elle est impaire ? Nous répondons aux questions de Gelfond concernant la somme des chiffres des nombres premiers en introduisant des méthodes alliant combinatoire, théorie analytique des nombres et analyse harmonique et qui devraient ouvrir la voie à la résolution d’autres problèmes difficiles concernant la représentation de cer-taines suites de nombres entiers. En complément de leur intérêt théorique, ces travaux sont liés à la construction de suites de nombres pseudo-aléatoires et ont des applications importantes en simulation numérique et en cryptographie.

Christian MauduitInstitut de Mathématiques de Luminy

Tél. : 04 91 26 96 65 [email protected]

LA SCIENCE POUR TOUS

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34

l’alimentation méditerranéenne entre au Patrimoine mondiaL de L’unesco

Depuis le mois de novembre 2010, la diète

méditerranéenne est inscrite au Patrimoine

Mondial immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

Pour Denis Lairon, directeur de recherche

à l’Institut national de la santé et de la

recherche médicale (INSERM Marseille),

«c’est véritablement un grand pas en avant

qui devrait servir de levier pour renforcer et

développer des actions futures en région !»

M ais qu’entend-on au juste par diète méditerranéenne ? Il s’agit d’un ensemble de savoir-faire,

connaissances, pratiques et traditions allant du paysage à la table, y compris les cultures, la récolte ou la moisson, la pêche, la conserva-tion, la transformation, la préparation et, plus précisément, la consommation d’aliments.

Cela se caractérise surtout par un modèle nutritionnel qui est demeuré constant dans le temps et l’espace et dont les principaux ingré-dients sont l’huile d’olive, les céréales, les fruits et légumes frais ou secs, une proportion limi-tée de poisson, peu de produits laitiers et de viandes, et de nombreux condiments et épices, sans oublier le vin ou les infusions. Néanmoins, la diète (du Grec diaita ou mode de vie) méditerranéenne recouvre bien plus que la seule nourriture. Elle va notamment favoriser les contacts sociaux, donner nais-sance à un corpus de savoirs, chants, maximes, récits et légendes, s’enraciner dans le respect

du territoire et de la biodiversité, et assurer la conservation ainsi que le développement des activités traditionnelles et de l’artisanat liées à la pêche et à l’agriculture. Aussi, les principaux pays directement concernés sont l’Espagne, la Grèce, l’Italie et le sud de la France, ainsi que les pays du Moyen-Orient et du Maghreb comme le Maroc.

une situation paradoxale

Chaque année, l’UNESCO établit une liste des pratiques et expressions culturelles du patri-moine qui composent le Patrimoine immatériel de l’Humanité. Cette liste refl ète principale-ment les traditions et expressions vivantes transmises de génération en génération, tout comme la tradition orale, les arts, les pratiques sociales, les rites et les événements. Au total, 47 éléments ont été ajoutés au palmarès de 2010 et c’est la première fois que des pratiques relatives à l’alimentation et à la cuisine y sont intégrées.

Dans ce contexte, les experts de l’alimenta-tion méditerranéenne ont élaboré de nouvelles recommandations sous la forme d’une pyra-mide qui actualise les éléments essentiels d’un régime méditerranéen sain. Par ailleurs, Denis Lairon explique: «Il y a un paradoxe car on note de plus en plus d’études scientifi ques et médicales qui montrent les bienfaits de l’ali-mentation méditerranéenne et dans le même temps, on assiste à sa disparition.»

C’est pourquoi ce chercheur est fi er d’avoir contribué à faire retenir le thème «cuisine et alimentation méditerranéennes» dans le pro-gramme offi ciel de Marseille-Provence capitale européenne de la culture en 2013.

guillaume faivreMaster 2 Médias, Santé,Communication - EJCM

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

PARTAGER

La Chaire de Management de la Santé, organisait fin janvier un colloque

à la Faculté d’Odontologie.

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La QuaLité : atout ou contrainte Pour Les étabLissements de santé ?

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

L’ objectif de cette journée était de redéfinir les fondamentaux de la qua-lité, de mettre en évidence l’émer-

gence de la qualité, dans les politiques publiques et dans les institutions sanitaires, d’évaluer l’im-pact de la qualité dans les stratégies médico-éco-nomiques, dans le cadre d’une table ronde, de mesurer la place des indicateurs de qualité dans les décisions prises par les institutions.

Le premier thème développé par le Dr. Stépha-nie Gentile et le Pr. Marius Fieschi, portait sur les fondements théoriques de la qualité, décrivant l’approche «processus» et le système d’infor-mation comme les principaux éléments structu-rants du système de management de la qualité.

Le deuxième thème, qui comportait 3 ses-sions présentées par Norbert Nouriant, Jean-Paul Gassend et le Pr. Roland Sambuc a mis en exergue la recherche croissante d’objectifs quantifiés et mesurables.

Le troisième thème comportait une pré-sentation du projet du Pr. Vincent Vidal sur l’apport de l’innovation technologique dans le domaine de la radiologie, avec une chro-nologie d’évolution technologique, notam-ment avec les scanners hélicoïdaux. Le Pr. Jean-Paul Moatti a insisté sur les spécificités de la régulation médico-économique dans le secteur de la santé, notamment dans le domaine de l’innovation. Le Pr. Laurent De-gos, ancien Président de la Haute Autorité de Santé, a insisté quant à lui sur l’évolu-tion souhaitable des indicateurs de qualité actuellement orientés sur les processus de soins des établissements de santé vers des indicateurs de résultats portant sur l’en-semble du parcours de soins des patients.

La quatrième session, une table ronde animée par le Pr. José Sampol, Directeur de la Chaire Management de la Santé, a porté sur le rôle des indicateurs de qualité dans la prise de dé-cisions institutionnelles. Les membres conviés à débattre étaient M. Norbert Nabet, Direc-teur adjoint de l’ARS, le Pr. Laurent Degos, Président de la HAS, M. Jean-Paul Segade, Directeur Général de l’APHM, le Pr Guy Mou-lin, Président de la CME de l’AP-HM, le Dr. Henry Escojido, Président de la conférence des CME du privé, et le Pr. Yvon Berland, Pré-sident de l’Université de la Méditerranée.

Ce débat a permis de mettre en évidence que le développement des indicateurs de qualité dans le domaine de la santé, leur standardi-

sation et leur diffusion publique, répondent bien au souhait des institutionnels de pou-voir disposer de données objectives et com-parables pour étayer les prises de décisions. Par ailleurs, si tout le monde s’accorde sur la nécessité de disposer d’indicateurs, il semble important de choisir ceux dont la pertinence est démontrée et de rester prudent sur les conséquences de leur utilisation.

INNOVATION36

détection précoce et innovantedu cancer de la peau : skinan

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Grain de beauté ou cancer de la peau ? Il est parfois difficile de s’y retrouver, mais le dermatologue expérimenté, identifiera un mélanome avec 75 % d’efficacité. Le projet SKI-NAN, «skin analyser» est un procédé de diagnostic du mélanome assisté par ordinateur, qui devrait aider le clinicien (spécialiste ou non spécialiste), de manière non invasive et peu coûteuse à détecter au plus tôt des naevi (grains de beauté) malins.

L e mélanome malin est la plus grave des tumeurs cutanées. C’est aussi le cancer dont l’incidence augmente le

plus vite (doublement du nombre de cas tous les 10 ans). Pour le détecter, les dermatologues se fient à l’observation de caractéristiques de contour, de texture et de couleur. La dermatos-copie, qui est une technique d’observation par une loupe munie d’un éclairage annulaire, a fait apparaître certaines structures cachées de l’épiderme et a permis d’affiner le diagnostic.Dès le début des années 90, l’informatisation des méthodes de classification a donné lieu aux premières applications d’aide au diagnos-tic des mélanomes.

«L’apparition sur le marché d’appareils photo numériques d’un prix abordable et produisant des images de bonne qualité, a rendu possible la mise au point de systèmes travaillant sur des images acquises en temps réel. En particulier,l’association du dermatoscope, des modules de traitement d’images, liés au dossier clinique du patient et des appareils photo numériques doit permettre de construire un outil efficace pour le dermatologue.» indique le Dr. Bernard Fertil, responsable du projet SKINAN et qui tra-vaille au sein de l’équipe Images et Méthodes du Laboratoire des Sciences de l’Information et des Systèmes (LSIS, UMR 6168), situé à l’Ecole Supérieure des Ingénieurs de Luminy.

Le développement d’un système d’analyse des naevi a posé de multiples problèmes notam-ment liés à la complexité des images à ana-lyser, à la grande variabilité des conditions d’acquisition des images et à la complexité de la synthèse à effectuer pour poser un dia-gnostic. Dans le cadre d’un projet de recherche financé de 2001 à 2004 par un contrat du Ministère de la Recherche, l’équipe du Dr. Fertil a exploré les possibilités d’analyse des naevi à partir d’images dermoscopiques qui ont été obtenues avec un appareil reflex muni d’un objectif dermoscope HEINE.

En présence d’une nouvelle image à analy-ser, un classifieur spécifiquement conçu pro-pose un diagnostic argumenté en quelques secondes. Cette approche a été validée : sur l’ensemble des données de la base d’images (qui comprenait 32 mélanomes), les perfor-mances du classifieur sont comparables à celles des dermatologues.

Parallèlement, deux études de Jean-Jacques Grob, des Services de Dermatologie Hôpital timone et Hôpital Ste Marguerite, Marseille et du Centre de Recherche en Oncologie Biologique et Oncologie Pharmaceutique de Marseille ont montré l’intérêt, tant des points de vue diagnostic que pédagogique, de la reconnaissance de malignité par apprentis-

sage à partir des images (apprentissage par l’exemple), validant en quelque sorte, l’ap-proche retenue pour développer le système d’analyse des naevi. Suite à cette preuve de concept positive, l’équipe a démarré un projet financé par l’ANR, à hauteur de 200 000 euros sur 3 ans, le projet SKINAN, afin d’améliorer les moyens d’acquisition et d’analyse tout en vali-dant l’utilisation de méthodes dans un contexte plus opérationnel d’aide au diagnostic.

Ces résultats ont fait l’objet d’une valorisa-tion par Protisvalor Méditerranée, assistée de Valorpaca , le dispositif mutualisé de la valo-risation en région PACA. Valorpaca a ainsi financé trois mois de salaire d’un ingénieur pour l’industrialisation de la partie acquisition des images.

Protisvalor Méditerranée et Valorpaca ont également déterminé le positionnement de la technologie par rapport au marché exis-tant et évalué la technologie sur le marché cible des praticiens. Une option de licence d’exploitation des résultats a été concédée à la société VISOON, jeune entreprise innovante spécialisée dans l’édition de logiciels d’aide à la décision par analyse d’images dans le sec-teur de la santé. VISOON travaille actuellement sur l’édition et la commercialisation d’un pro-duit innovant basé sur cette technologie.

La Lettre université de la méditerranée

février 2011 numéro 156

la filière modeprend des galonsÀ L’UNIVERSITÉDE LA MÉDITERRANÉETous les partenaires de la Cité Euroméditerranéenne de la Modese rencontrent chaque année pour faire un bilan des actionsengagées en termes de formation et de création dansl’industrie de la mode afin de mettre en place des stratégiesd’avenir, celles à l’horizon 2013 en l’occurrence.

R oland Kazan, Vice-Président de l’Université de la Méditerranée délégué à l’Insertion Pro-fessionnelle, a animé le volet formation de

la filière mode. Son objectif était de présenter notre filière mode et plus particulièrement son programme Master 1 et 2 des métiers de la mode et du textile.

Le Master va ouvrir ses portes au sein de la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode en sep-tembre 2011. La formation propose un programme unique en France et en Europe. Les étudiants auront en effet accès à des prestigieux laboratoires de re-cherche de l’Université de la Méditerranée (Cret-Log, Sciences du Mouvement, Centre Interdisciplinaire des nanosciences de Marseille) et à des cours enseignés par des professionnels de la mode et du luxe.

Les étudiants auront pour la première fois l’oppor-tunité d’avoir de solides connaissances du processus créatif (stylisme, modélisme), des connaissances tech-niques des tissus et des matières (étude des textiles à usage technique) et seront formés à toutes les ma-tières du management (marketing, finance, achats, logistique, droit...).

Le programme a reçu un excellent accueil de la part des professionnels de la mode présents ainsi que des écoles et Universités étrangères. Au cours de ces ren-contres, nous avons étudié la possibilité d’effectuer des échanges d’étudiants avec l’école de mode Citex de Porto et d’envoyer des étudiants Master en stage au Maroc dans des usines de fabrication textile.

itinéraire 37

INSTANTANÉS38

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p armi les 200 exposants qui représentaient leurs fi lières et les métiers que nos jeunes

voudront exercer plus tard, les trois universités d’aix-marseille ont dévoilé tous leurs atouts, lors du 23ème salon du lycéen et de l’étudiant.

«Ce salon était, une nouvelle fois, l’occasionpour les universités de montrer que le monde académique a le souci de délivrer des forma-tions pour des métiers» a déclaré Yvon Berland, Président de l’Université de la Méditerranée.Pour Jean-Paul Caverni, Président de l’Univer-sité de Provence, l’université est une chance :

«tous ceux qui choisiront l’université auront fait le bon choix !» tandis que pour Marc Pena, Président de l’Université Paul Cézanne, la présence des universités sur ce salon se légi-time par son offre de formations riche, variée et adaptée aux jeunes d’aujourd’hui qui ont envie et besoin d’appendre, d’acquérir des connaissances et des compétences. «On ne choisit plus l’université par défaut, mais pour réussir !»

Pour aider les étudiants dans leur orien-tation, les trois universités d’Aix-Marseille ont édité et distribué un Passeport pour l’Emploi recensant toutes les formations

qu’elles dispensent et les métiers concernés. Les trois Présidents ont reçu un trophée pour la quatrième place d’Aix-Marseille au palmarès de l’Etudiant des «métropoles où il fait bon vivre».

La Lettre université de la méditerranée

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Les universités d’aiX-marseiLLedistribuent un passeportpour l’avenir /////////////////////////////////////////////////////////////////

de gauche à droite : marc pena, Yvon berland, jean-paul caverni et jean-paul de gaudemar ont présenté le passeport pour l’emploià l’occasion du salon du lycéen et de l’étudiant.

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L e rapprochement entre indus-triels et universitaires est une réelle opportunité. Depuis plus

de trois ans le partenariat entre l’Uni-versité de la Méditerranée et le groupe Oxylane, s’est construit sur des liens de confi ance et des liens durables.

Ce rapprochement dans le cadre des chaires a permis aux deux acteurs de développer une recherche fondamen-tale à but applicatif, afi n de répondre aux nouveaux besoins industriels.

L’objectif de cette chaire sera de propo-ser des produits sportifs innovants ba-sés sur une recherche fondamentale de pointe dans le domaine de l’homme en mouvement. Les travaux de recherche traiteront directement de probléma-tiques que le sportif peut rencontrer dans sa pratique, notamment les aspects de locomotion et de perception d’infor-mations pertinentes. Cette nouvelle chaire prolonge les travaux menés dans le cadre d’une première chaire «Perfor-mance Motrice et Modélisation».

L’échange de compétences entre les deux partenaires est gagnant-gagnant puisque l’objet de cette chaire est bien l’interaction fructueuse entre les scien-tifi ques de l’Université de la Méditerra-née et Oxylane avec la mise en commun des travaux de recherche et des nou-veaux concepts sportifs.

du corpsau sport !

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/////////////////////////////////////////////////////////////////le 24 janvier dernier, Yvon berland, président de l’université dela méditerranée,représentant la faculté des sciences du sport,et laurent balY,directeur rechercheet développement du groupe oxYlane, ont conclu la création d’une deuxième chaire intitulée du corps au sport.