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LES VERTS SONT EGOISTES ! Le mercredi 16 décembre 2009 M.Sarkozy - Président de la République française - affirmait que les Verts sont égoïstes... Pour celui qui y est engagé par humanisme, solidarité entre les habitants du monde et les générations futures, ça interpelle. ...Égoïstes car prônant la décroissance, ils ferment la porte aux pays en voie de développement et aux 9 % de chômeurs... suite des propos. La décroissance ? Oui, M. le Président, les Verts souhaitent voir décroître l’empreinte écologique des sociétés humaines. Sans conteste ! Mais aussi décroître les inégalités. Par contre, pour ce qui est du Produit Intérieur Brut (PIB) – votre seul indicateur de la santé d’une société – à vrai dire, on s’en moque un peu ! 1 339 000 000 000 $ de dépenses militaires en 2009 dans le monde : combien d’entreprises -entre autres françaises – se sont grassement enrichies sur l’armement ? A quelle hauteur cela a-t-il bénéficié au PIB ? La production d’armes (Rafale par exemple), les accidents de voitures, les délocalisations, l’absence de normes environnementales... Tout cela peut servir votre fichu PIB ! Alors, votre vision réductrice de la croissance, on vous la laisse ! C’est bien là le problème de notre hyperprésident et de l’UMP : l’incapacité à intégrer que les problèmes qu’ils soient sociaux, environnementaux, économiques, financiers sont liés entre eux. Le réchauffement climatique, tout comme le chômage trouve des causes dans le libéralisme... Localement l’UMP est incarné par M. Remiller. Notre député a distribué, courant novembre, un journal affligeant, tant sur le fond que sur la forme. Tout d’abord la présence d’une publicité surabondante est très discutable d’un point de vue déontologique lorsque le même journal met en avant le logo de l’assemblée nationale. Respectons un peu plus nos institutions... À trop vouloir être d’accord avec tout le monde l’auteur de ce journal se contredit lui-même de nombreuses fois. Un exemple : M. le député prend la défense des producteurs de lait alors même qu’il fait la publicité de SODIAL, Yoplait, Candia : structures largement mises en cause par ces producteurs. Certains doivent « rire jaune » dans leurs fermes. M. Remiller, vous qui m’aviez affirmé, sur un marché à Beaurepaire, que vous étiez écologiste et que je pouvais me retrouver dans votre parti – l’UMP, je vous réponds aujourd’hui : non vous n’avez jamais été écologiste ou alors vous avez tout oublié : vous êtes bien trop incohérent ! Arnaud BOUCHENY 14 octobre 2009 : Plusieurs kilos de plutonium – quantité suffisante pour produire plusieurs bombes - ont été découverts sur le site de Cadarache lors d’une opération de démantèlement des zones de stockages du Commissariat à l’Energie Atomique. Cet incident très grave n’a été signalé à l’Autorité de Sécurité Nucléaire que la semaine précédente alors que la découverte date du mois de juin. 10 novembre 2009, communiqué de presse de FNE (France-Nature-Environnement) (extrait) : Éoliennes : le vent tourne ! : L’Espagne vient, ce week-end, d’adresser un signe d’espoir énorme à quelques jours des négociations sur le climat : dimanche, 50% de l’électricité produite sur son territoire était éolienne ! De quoi tordre le cou à certains faux-arguments sur le peu de productivité des éoliennes et redonner de l’espoir pour Copenhague. … Energies renouvelables en Communauté de Communes du Territoire de Beaurepaire Une mission d’analyse et de réalisation de bilans énergétiques des équipements intercommunaux a été confiée à un stagiaire dans le cadre de la préparation de son Master en management de l’environnement. Il sera indemnisé à hauteur de 300 euros /mois. Une demande est faite pour une réflexion commune sur les énergies renouvelables au regard de sollicitations à plusieurs reprises pour l’implantation d’éoliennes. Opération PRODEPARE Le conseil général de l’Isère et l’ONF organisent sur l’ensemble du territoire départemental un programme de chantiers d’insertion, à vocation environnementale. Les travaux concernent la res- tauration de la ripisylve dans le cadre de la réhabilitation des berges et du lit des cours d’eau. Les OGM et la démocratie Tout Conseil général peut dorénavant intervenir par rapport à la culture des OGM dans son dé- partement. C’est déjà une petite victoire pour la démocratie mais Il nous faudra malgré tout rester très vigilant. MONSIEUR LE CONSEILLER GENERAL JE VOUS ÉCRIS … (Lettre envoyée au Vice-Président du Conseil Général chargé des transports le 6 octobre 2009) Suite à la lecture de Isère Magazine 103, nous avons l’honneur de vous apporter quelques échos de notre canton. Les transports en commun y sont essentiellement prévus pour les scolaires, encore que collège et lycée pourraient être de « proximité » au lieu de devenir énormes et éloignés des habitations. Et ceux qui ne sont plus des scolaires ? Au dos de la revue, une réclame du Conseil général : « Transisère partout, pour tous, tous les jours » Publicité « pour accrocher le public » a-t-il été répondu au téléphone. Réussie la pub ! Elle accroche par son contenu mensonger, pour nous. Un exemple : pas de car pour Vienne le samedi après-midi et la journée du dimanche. Aller voir quelqu’un à l’hôpital, faire des courses, aller au spectacle, musée, c’est voiture, taxi. Et pour prendre le train ces jours-là ? Savez-vous, Monsieur le Conseiller Général, que nous eûmes une gare à Beaurepaire, une ligne ferroviaire pour aller à Grenoble et aux gares de la Vallée du Rhône ? Un tronçon existe encore … pour les céréales. Voitures, cars ont remplacé le train avec tous les problèmes de circulation et de pollution que nous déplorons. Vous nous parlez de Itinisère pour nous aider à mieux nous déplacer ! Connaître tous les moyens de transport, on les connaît ; les conditions de circulation, aussi ; le covoiturage, c’est fait. Quant à faire des recherches personnalisées : on sait lire les horaires, c’est vite fait. Itinisère, peut être à la mode, infantilisant. Il ne s’agit pas, Monsieur le Conseiller Général de surfer sur un ordinateur mais de circuler en citoyen conscient de son empreinte écologique, tout simplement. L’article nous dit : à vous de juger ! c’est tout jugé : de la poudre aux yeux pour une double page du journal en autosatisfaction. C’est cela que nous ressentons, nous qui sommes loin de l’« Agglo ». Nous sommes bien obligés de constater une fois de plus, que dans le do- maine des transports en commun, il n’y a pas de changement : Grenelle, développement du- rable, rien n’y fait. La rentabilité passe avant le service public et le souci de préserver la planète. Il y a des solutions étroitement liées à des choix politiques. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Vice Président du Conseil Général, d’avoir des initiatives plus perti- nentes. Nous vous en remercions et vous présentons nos respectueuses salutations. Monsieur le Conseiller général chargé des transports n’a pas daigné répondre à cette lettre. MoL LA FEUILLE VERTE DE BV DU CASTOR À LA VALLÉE D’OR La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 12 « Bons vœux » Janvier 2010 LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDAN MAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23 Édito... BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS Il était interdit à l’humanité d’échouer à Copenhague. Et c’est pourtant ce qui s’est produit. Pourquoi : l’incapacité à remettre en cause un mode de vie basé sur le culte du « toujours plus » Même lorsque l’on sait que ce sont des centaines de millions de migrants climatiques que cela va engendrer. Des famines accrues. Des tensions géopolitiques. Des guerres. Des bouleversements agricoles. La Chine est responsable ; les Etats-Unis sont responsables ; l’Europe est responsable. Ce n’était pas agité qu’il fallait aborder le sommet comme l’a fait notre président, mais uni avec l’ensemble des Européens. Seule lueur d’espoir, la montée en puissance des pays du sud, les altermondialistes et écologistes du nord et du sud qui connaissent une nouvelle impulsion commune. Forts du constat que nous ne devons rien attendre des dirigeants des nations, agissons localement. Communes, intercommunalités, départements et régions doivent enclencher d’urgence la vitesse supérieure concernant les transports en commun, l’isolation des bâtiments, l’aménagement du territoire, l’agriculture, l’industrie, la production d’énergies renouvelables. Cela doit s’articuler dans un projet cohérent de territoire qui ne laisse ni la place aux improvisations comme nous le connaissons, par exemple, dans Chambaran, ni au moindre gâchis comme nous pourrions le connaître avec la Rocade Nord... AB QUOI DE NEUF POUR L’HUMANITE ET LA PLANETE ? OU LE FIASCO DE COPENHAGUE.

La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 12

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La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 12

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LES VERTS SONT EGOISTES !

Le mercredi 16 décembre 2009 M.Sarkozy - Président de la République française - affirmait que les Verts sont égoïstes...Pour celui qui y est engagé par humanisme, solidarité entre les habitants du monde et les générations futures, ça interpelle....Égoïstes car prônant la décroissance, ils ferment la porte aux pays en voie de développement et aux 9 % de chômeurs... suite des propos.La décroissance ? Oui, M. le Président, les Verts souhaitent voir décroître l’empreinte écologique des sociétés humaines. Sans conteste ! Mais aussi décroître les inégalités. Par contre, pour ce qui est du Produit Intérieur Brut (PIB) – votre seul indicateur de la santé d’une société – à vrai dire, on s’en moque un peu !1 339 000 000 000 $ de dépenses militaires en 2009 dans le monde : combien d’entreprises -entre autres françaises – se sont grassement enrichies sur l’armement ? A quelle hauteur cela a-t-il bénéficié au PIB ? La production d’armes (Rafale par exemple), les accidents de voitures, les délocalisations, l’absence de normes environnementales... Tout cela peut servir votre fichu PIB ! Alors, votre vision réductrice de la croissance, on vous la laisse !

C’est bien là le problème de notre hyperprésident et de l’UMP : l’incapacité à intégrer que les problèmes qu’ils soient sociaux, environnementaux, économiques, financiers sont liés entre eux. Le réchauffement climatique, tout comme le chômage trouve des causes dans le libéralisme...

Localement l’UMP est incarné par M. Remiller. Notre député a distribué, courant novembre, un journal affligeant, tant sur le fond que sur la forme.Tout d’abord la présence d’une publicité surabondante est très discutable d’un point de vue déontologique lorsque le même journal met en avant le logo de l’assemblée nationale. Respectons un peu plus nos institutions...À trop vouloir être d’accord avec tout le monde l’auteur de ce journal se contredit lui-même de nombreuses fois. Un exemple : M. le député prend la défense des producteurs de lait alors même qu’il fait la publicité de SODIAL, Yoplait, Candia : structures largement mises en cause par ces producteurs. Certains doivent « rire jaune » dans leurs fermes.

M. Remiller, vous qui m’aviez affirmé, sur un marché à Beaurepaire, que vous étiez écologiste et que je pouvais me retrouver dans votre parti – l’UMP, je vous réponds aujourd’hui : non vous n’avez jamais été écologiste ou alors vous avez tout oublié : vous êtes bien trop incohérent !

Arnaud BOUCHENY

14 octobre 2009 : Plusieurs kilos de plutonium – quantité suffisante pour produire plusieurs bombes - ont été découverts sur le site de Cadarache lors d’une opération de démantèlement des zones de stockages du Commissariat à l’Energie Atomique. Cet incident très grave n’a été signalé à l’Autorité de Sécurité Nucléaire que la semaine précédente alors que la découverte date du mois de juin.10 novembre 2009, communiqué de presse de FNE (France-Nature-Environnement) (extrait) :

Éoliennes : le vent tourne ! : L’Espagne vient, ce week-end, d’adresser un signe d’espoir énorme à quelques jours des négociations sur le climat : dimanche, 50% de l’électricité produite sur son territoire était éolienne ! De quoi tordre le cou à certains faux-arguments sur le peu de productivité des éoliennes et redonner de l’espoir pour Copenhague. …Energies renouvelables en Communauté de Communes du Territoire de Beaurepaire

Une mission d’analyse et de réalisation de bilans énergétiques des équipements intercommunaux a été confiée à un stagiaire dans le cadre de la préparation de son Master en management de l’environnement. Il sera indemnisé à hauteur de 300 euros /mois.

Une demande est faite pour une réflexion commune sur les énergies renouvelables au regard de sollicitations à plusieurs reprises pour l’implantation d’éoliennes.Opération PRODEPARE

Le conseil général de l’Isère et l’ONF organisent sur l’ensemble du territoire départemental un programme de chantiers d’insertion, à vocation environnementale. Les travaux concernent la res-tauration de la ripisylve dans le cadre de la réhabilitation des berges et du lit des cours d’eau.Les OGM et la démocratie

Tout Conseil général peut dorénavant intervenir par rapport à la culture des OGM dans son dé-partement. C’est déjà une petite victoire pour la démocratie mais Il nous faudra malgré tout rester très vigilant.

MONSIEUR LE CONSEILLER GENERAL JE VOUS ÉCRIS …(Lettre envoyée au Vice-Président du Conseil Général chargé des transports le 6 octobre 2009)

Suite à la lecture de Isère Magazine 103, nous avons l’honneur de vous apporter quelques échos de notre canton.Les transports en commun y sont essentiellement prévus pour les scolaires, encore que collège et lycée pourraient être de « proximité » au lieu de devenir énormes et éloignés des habitations. Et ceux qui ne sont plus des scolaires ? Au dos de la revue, une réclame du Conseil général : « Transisère partout, pour tous, tous les jours » Publicité « pour accrocher le public » a-t-il été répondu au téléphone. Réussie la pub ! Elle accroche par son contenu mensonger, pour nous. Un exemple : pas de car pour Vienne le samedi après-midi et la journée du dimanche. Aller voir quelqu’un à l’hôpital, faire des courses, aller au spectacle, musée, c’est voiture, taxi. Et pour prendre le train ces jours-là ? Savez-vous, Monsieur le Conseiller Général, que nous eûmes une gare à Beaurepaire, une ligne ferroviaire pour aller à Grenoble et aux gares de la Vallée du Rhône ? Un tronçon existe encore … pour les céréales. Voitures, cars ont remplacé le train avec tous les problèmes de circulation et de pollution que nous déplorons. Vous nous parlez de Itinisère pour nous aider à mieux nous déplacer ! Connaître tous les moyens de transport, on les connaît ; les conditions de circulation, aussi ; le covoiturage, c’est fait. Quant à faire des recherches personnalisées : on sait lire les horaires, c’est vite fait. Itinisère, peut être à la mode, infantilisant. Il ne s’agit pas, Monsieur le Conseiller Général de surfer sur un ordinateur mais de circuler en citoyen conscient de son empreinte écologique, tout simplement. L’article nous dit : à vous de juger ! c’est tout jugé : de la poudre aux yeux pour une double page du journal en autosatisfaction. C’est cela que nous ressentons, nous qui sommes loin de l’« Agglo ». Nous sommes bien obligés de constater une fois de plus, que dans le do-maine des transports en commun, il n’y a pas de changement : Grenelle, développement du-rable, rien n’y fait. La rentabilité passe avant le service public et le souci de préserver la planète. Il y a des solutions étroitement liées à des choix politiques. C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Vice Président du Conseil Général, d’avoir des initiatives plus perti-nentes. Nous vous en remercions et vous présentons nos respectueuses salutations.

Monsieur le Conseiller général chargé des transports n’a pas daigné répondre à cette lettre. MoL

LA FEUILLE VERTE DE BVDU CASTOR À LA VALLÉE D’OR

La Lettre des Verts de Bièvre-Valloire - N° 12 « Bons vœux »

Janvier 20

10LES VERTS-BEAUREPAIRE : 172, CHEMIN DE GAMBALOUP – 38270 REVEL-TOURDANMAIL : [email protected] BLOG : WWW.LESVERTS-BEAUREPAIRE.FR - 04 74 79 51 23

Édito...

BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS

Il était interdit à l’humanité d’échouer à Copenhague. Et c’est pourtant ce qui s’est produit. Pourquoi : l’incapacité à remettre

en cause un mode de vie basé sur le culte du « toujours plus » Même lorsque l’on sait que ce sont des centaines de millions de migrants climatiques que cela va engendrer. Des famines accrues. Des tensions géopolitiques. Des guerres. Des bouleversements agricoles.La Chine est responsable ; les Etats-Unis sont responsables ; l’Europe est responsable. Ce n’était pas agité qu’il fallait aborder le sommet comme l’a fait notre président, mais uni avec l’ensemble des Européens.Seule lueur d’espoir, la montée en puissance des pays du sud, les altermondialistes et écologistes du nord et du sud qui connaissent une nouvelle impulsion commune.

Forts du constat que nous ne devons rien attendre des dirigeants des nations, agissons localement. Communes, intercommunalités, départements et régions doivent enclencher d’urgence la vitesse supérieure concernant les transports en commun, l’isolation des bâtiments, l’aménagement du territoire, l’agriculture, l’industrie, la production d’énergies renouvelables.Cela doit s’articuler dans un projet cohérent de territoire qui ne laisse ni la place aux improvisations comme nous le connaissons, par exemple, dans Chambaran, ni au moindre gâchis comme nous pourrions le connaître avec la Rocade Nord...

AB

QUOI DE NEUF POUR L’HUMANITE ET LA PLANETE ? OU LE FIASCO DE COPENHAGUE.

DE L’AIR ! DE L’AIR ! MAIS DU BON !

CENTER PARCS DE ROYBON

CET aménagement touristique n’a de « durable » que la façade des cottages en bois. Nous vous

avions déjà fait part de notre profond désaccord sur ce projet dans l’Echo Vert n°65 de mars 2009. Rappelons que la consommation énergétique est estimée entre 16 et 20 GWh/an. A lui seul, l’Aquamundo de 3 000 m² (espace principal du complexe aquatique), absorbera 80 % de la chaufferie bois pour que l’eau atteigne 29°C toute l’année.Derrière ce type de tourisme maquillé à la mode « verte » se cache Pierre & Vacances, grand groupe immobilier qui accroît ses bénéfices en 2008-2009, ce malgré la crise (1,45 Md €). Lors d’une réunion publique, son directeur adjoint déclara, sans ambages, à propos du projet : « la crise semble passée, nous espérons pouvoir construire les 1021 cottages d’un coup ». Alors que nous, militants et élus des Verts, émettions d’importantes réserves sur ce type de projet (en terme d’aménagement du territoire, d’insuffisance des infras-tructures existantes et d’un meilleur usage de l’argent publique), celui-ci continue. En juillet dernier, malgré le vote contre des élus régionaux verts, le Conseil Régional a exprimé (droite et gauche traditionnelle confondues) son soutien au projet pour un montant de 7M€. Cette aide comprend le recrutement, la formation et le suivi des demandeurs d’emploi (1,5M€), le développement des énergies renouvelable et la maîtrise de l’impact environ-nemental (3,5 M€), le développement de la filière bois en Rhône-Alpes (1 M€), ainsi que la mobilisation de Rhône-Alpes Tourisme pour en faire la promotion (1M€). En octobre, le Conseil Général de l’Isère a voté les 15 M€, que son Président avait promis depuis longtemps sans aucune forme de débat démocratique : 8M€ sur la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement et 7 M€ en aides directes à l’entreprise. Au moment où tous les budgets sont drastiquement di-minués et au moment où il manque 118 millions d’euros pour boucler le budget 2010, on aurait pu espérer des choix plus responsables et surtout plus respectueux des isérois et des rhône-alpins.

BÉATRICE JANIAUD Conseillère régionale verte

L’AIR dans lequel nous vivons est devenu un horrible cocktail que nous sommes obligés de respirer pour des besoins vitaux. On y retrouve les fumées de nos véhicules et des usines dont celles de la chimie bien présentes dans la vallée du Rhône, des traces de gaz radioactifs venus d’ailleurs et relevées par les capteurs de la Criirad de Péage-de-Roussillon, de fines particules carbonées, des pollens * divers. Même les monuments datant de plusieurs siècles souffrent de cette mixture. Le constat du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’environnement (LGGE, CNRS/ Université Grenoble 1) est sans appel : la combustion de biomasse (feux de cheminée, feux agricoles et feux de jardins) est responsable de 50 à 70% de la pollution particulaire carbonée hivernale en Europe.L’arrêté préfectoral de l’Isère qui interdisait ces feux en plein air a subi quelques aménagements en fin 2008 afin de prendre en compte les contraintes locales. A noter que ces contraintes locales retenues par l’autorité préfectorale se sont révélées prioritaires sur la santé. Etrange !Ainsi, on observe toujours des feux** en plein air au champ ou au jardin,

allumés avec papier, petit bois ou paille voire hydrocarbures

ou plastiques (on en profite pour éliminer ses déchets) sans se soucier du voisinage. Les déchets verts ne sont souvent pas secs et les périodes autorisées non respectées. IL y a également l’écobuage ***. Nous devons absolument changer nos habitudes, faire autrement. La santé doit primer sur tout le reste. Pour faire face aux contraintes locales, des solutions individuelles ou collectives sont réalisables dès lors que l’on en a la volonté ; volonté citoyenne et/ou volonté politique : compostages avec l’aide de guides composteurs proposés par le SICTOM. Unités de broyage.Les coupes de gazon, de haies, d’arbres sont encore récupérées dans les déchetteries de Beaurepaire et de Monsteroux-Milieu. Autant en profiter même s’il faut y aller avec son véhicule, le bilan pollution sera toujours intéressant. Développer les transports collectifs non polluants, exiger des entreprises qu’elles ne rejettent plus leurs effluents gazeux dans l‘atmosphère. A ce sujet, nous intervenons quand il le faut, au côté des associations qui veillent sur les analyses de l’air et participent aux CLIS (Comité local d’information et de surveillance) d’entreprises.

Aménagement des cheminées in-dividuelles déjà existantes, pour l’amélioration du rendement calori-fique et de la filtration des fumées. De plus cela représente une masse importante de gaz à effet de serre qu’il faut absolument réduire.

MAL

* Parmi les pollens, on retrouve ceux qui se révèlent allergisants. On sait que l’augmentation du taux de CO2 favorise la production de ces pollens allergisants et l’extension de l’implantation des espèces végétales qui les produisent. Au cours de l’année 2009, année de sécheresse, on a pu constater que là où les autres végétaux périclitaient, l’Ambroisie se portait très bien et occupait rapidement la place laissée vacante, ren-dant pour les agriculteurs, la tâche de destruction de cette plante pratiquement impossible. On sait aussi que les pollens en général, associés aux restes de la pollution de l’air s’avèrent lors de la floraison, encore plus pénibles pour les personnes souffrant de gênes respiratoires.

** Les feux de végétaux émettent du gaz carbonique (CO2), des oxydes d’azote (NOX), des dioxines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques et des pous-sières ; ceci aggravé par le fait que les végétaux sont souvent humides ou verts. Un seul feu peut polluer plusieurs km2. 50 kg de matière végétale brûlés polluent autant que 100 véhicules diesels parcourant chacun 5 km en ville.

*** L’écobuage : une pratique agricole ancestrale en-core pratiquée de nos jours, qui s’avère en pratique régulière dangereuse pour le sol et ses microorga-nismes, même si certains avantages peuvent apparaître profitables momentanément. Le sol ne doit plus être considéré comme un simple support mais comme un véritable milieu de vie à protéger.

NON AUX MAUVAISES ODEURS ! MAIS …

LA plateforme de compostage installée au sud de Beaurepaire mélange aux déchets verts récupérés, des quantités de boues provenant de stations d’épuration. Il s’en suit de fortes odeurs qui gâchent l’environnement de nombreux résidents des alentours : quartier de la gare de Beaurepaire, Marcollin, Beaufort, Saint-Barthélémy. Leur colère est légitime ; ces désagréments qui pourrissent la vie de ces riverains doivent cesser.Le problème du traitement des boues que nous produisons, reste une charge qui nous incombe et demeure actuellement sans solu-tion autre que l’épandage agricole, l’incinéra-tion après séchage (déshydratation par filtre-presse) et le compostage.Ces déchets proviennent aussi bien des sta-tions d’épurations communales ou intercom-munales que des stations individuelles (fosses toutes eaux ou fosses sceptiques) qui doivent être régulièrement vidées (4 ans obligatoires).La population est à juste titre, de plus en plus hostile à la solution incinération qui produit toujours des rejets de dioxines et de furanes, même si les nouvelles techniques de filtration sont plus efficaces. Il faut aussi stocker les déchets générés : les résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (réfiom) hautement toxiques et les mâchefers, impropres à toute utilisation de travaux pu-blics, également toxiques, dans un centre tech-nique d’enfouissement de classe 1, le pire, que personne ne voudra près de chez lui. De plus, l’incinération coûte très cher à tout le monde.En pays roussillonnais, à Salaise-sur-Sanne précisément (voir Isère Magazine de novembre 2007 page 25) il existe une autre plateforme de compostage à partir d’un mélange déchets verts/boues de stations d’épuration pâteuses. Le compost obtenu serait de bonne qualité et bien accepté par les agriculteurs. On ne parle pas des odeurs. Y aurait-il un autre savoir faire à communiquer aux responsables de la plate-forme de Beaurepaire ?La meilleure solution est de toute évidence l’unité de compostage méthanisation en cuve close, transformant les boues, les déchets verts finement broyés, les huiles et graisses végétales, et les déchets ménagers fermentescibles collectés à part : pas d’odeurs ni de gaz à effet de serre, mais production de gaz naturels et de compost. Avec le gaz purifié, on peut produire de l’électricité et de la chaleur, faire rouler des véhicules utilitaires et autres ; avec le compost, on dispose d’un excellent engrais-amendement. Mais cela demande d’investir davantage, de développer le tri chez l’habitant. Il reste bien sûr le problème des métaux lourds que l’on peut diminuer en changeant nos habitudes de consommateurs… et en obligeant les entreprises à traiter leurs propres déchets.Irréalisable ? oui si on choisit de continuer « tranquille » sans prendre de risques immédiats, mais en accumulant les retards : odeurs pour tous, risques pour l‘eau et les sols, gestion des déchets allant vers l’impossible. Pour nos déchets de toute nature, c’est un vrai service public qu’il faut mettre en marche.

MAL

2010 ANNEE DE LA BIODIVERSITE ? CA COMMENCE BIEN !

L’assèchement de Chambaran et l’étalement urbain insolite !

Ah oui ! 2010 c’est l’année de la biodiversité !200 hectares inondés par l’arrivée de milliers de personnes parachutées, via l’aéroport de st Etienne de St Geoirs dans une infrastructure à visée aquatique et non rurale, (y a sans doute une vie microbienne intense et variée dans un aquamondo à 29°C, une faune à évaluer dans le recensement des espèces menacées, peut-être un corridor biologique nanométrique à incorporer au projet ? Psuiit, pas de jaloux ! Balayés les microbes ! La serre sera aseptisée ! Et puis un séjour de trois jours à 29°C ça favorise la chaleur humaine et ça permet de tisser du lien social !?)Adieu biodiversité banale ou rare, malgré l’inventaire faunistique ou floristique, on s’en fiche pas mal.2010 c’est aussi faire le deuil de l’espoir que représentait Copenhague : le deuil va être lourd dans Chambaran. Ici, en Bièvre-Valloire, au lieu d’être opportuniste, on aurait pu réfléchir pour agir modérément, en concevant des projets à taille humaine, non artificiels, non profitables à merci aux mêmes, en valorisant des emplois. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. La population n’accepte pas ce projet naïvement. Pour préserver la vie sur cette belle terre de Chambaran, une dernière marche au sein de la forêt a rassemblé plus de quatre-vingt personnes le 11 novembre dernier. Les promeneurs découvraient les méandres du chevelu de la zone humide dont l’eau va disparaître, asséchant le sol pour l’avènement d’une zone propre de 200 hectares.La montagne a déjà été défigurée au nom du tourisme blanc, nombreux sont ceux qui ne peuvent se résigner à l’idée d’un équilibre touristique par l’urbanisation « verte » de nos contrées rurales !

VR

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