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LA FEUILLE VERTE DE BV DU CASTOR À LA VALLÉE D’OR La lettre d’Europe Ecologie Les Verts de Bièvre-Valloire N°19 « Pesticides & Co » Retour vers le futur de la terre … sans pesticides Europe Ecologie Les Verts de Bièvre-Valloire : 172 chemin de Gambaloup – 38270 Revel-Tourdan mail : [email protected] blog : www.eelv-bievrevalloire.fr Tél : 04 74 79 51 23 (Beaurepaire) – 04 74 79 98 70 (La Côte-St-André) Novembre 2011 E urope-Ecologie-les Verts (EELV), par sa Commission santé à participé avec d’autres organisations de gauche et syndicales à la rédaction du texte suivant qui dénonce bien la remise en cause de notre système de santé et la nécessité d’empêcher son dé-tricotage : « La mise en œuvre par le gouvernement de la loi HPST-Bachelot- Sarkozy frappe de plein fouet nos hôpitaux, nos maternités, nos centres d’IVG … C’est tout notre service public de santé qui se détériore, tant pour celles et ceux qui en ont besoin que pour celles et ceux qui y travaillent. Usagers, Personnels, Elus, il est temps de réagir, ensemble ! Les franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, las restructurations hospitalières, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance, la mise à mal de la psychiatrie publique … remettent en cause l’accès aux soins pour des millions de nos concitoyens. Le pacte, approuvé à l’unanimité par les états généraux du Service Public (Orly 29 et 30 janvier 2011) intègre désormais cet appel du 2 avril 2011. Organisations associatives, syndicales et politiques nationales représentant usagers, personnels et élus, Syndicats, Sections, Comités et Collectifs « locaux » et régionaux Se mobilisent pour défendre, promouvoir et construire démocratiquement un système de santé public, solidaire, pour toutes et tous, partout sur le territoire. • Appellent la population et les professionnels à se mobiliser contre la politique gouvernementale mise en place par les Agences Régionales de Santé (ARS) » Il est bien évident que nous sommes partie prenante dans ces actions unitaires, mais la défense de la santé ne s’arrête pas là. Il est de plus en plus reconnu que la qualité de l’environnement, de la nourriture, des conditions de vie et de travail, participent à sa détérioration. Ce numéro spécial de la Feuille verte de BV tient à démontrer par diverses informations, locales, nationales et mondiales, combien la santé de chacun(e) n’est jamais prise en compte dans quelque action que ce soit. C’est finalement la santé et son système de protection qu’on laisse se détériorer ; la plupart du temps pour des raisons de profits. Ce n’est que politiquement et éthiquement, et d’une façon globale, que l’on pourrait les préserver ! Maurice LE CALVEZ Édito… BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS C enter Parcs : Le tribunal administratif a décidé de répondre favorablement au recours déposé par l’association PCSCP (Pour Chambaran Sans Center Parcs), et a annulé le PLU. Les deux autres recours concernant le permis de construire et le permis de défrichage ont été rejetés. A noter que le permis de construire était devenu sans objet du fait de l’annulation du PLU. Or une nouvelle approbation de la révision simplifiée du PLU de ROYBON a été adoptée par une délibération du Conseil Municipal du 23 septembre 2011. Le conseil municipal passe derechef outre les recommandations du Schéma directeur… L’ENFANT ET LES PESTICIDES D ’après un article de l’agence Reuters du 21 avril de cette année : « Les enfants qui, lorsqu’ils étaient dans le ventre de leur mère, ont été exposés à des pesticides, risquent d’avoir un quotient intellectuel nettement inférieur aux autres vers l’âge de sept ans, selon trois études distinctes rendues publiques jeudi. Les résultats de ces études – deux menées à New York et une autre dans une communauté agricole de Californie – donnent à penser que l’exposition prénatale à des pesticides peut avoir un effet durable sur l’intelligence ». « L’une de ces études, menée par une équipe de l’université de Berkeley en Californie, établit qu’un décuplement de l’exposition prénatale aux pesticides organophosphorés a pour conséquence une baisse de 5,5 points dans les tests de QI des enfants en question à l’âge de sept ans. Deux études, celle de Berkeley et celle du Centre médical Mount Sinai, ont analysé les résidus de pesticides contenus dans l’urine maternelle, tandis que l’équipe de l’université de Columbia a testé le niveau de chlorpyrifos dans les cordons ombilicaux. Le chlorpyrifos appartient à une catégorie de pesticides appelés les organophosphorés, dont la toxicité pour les cellules du cerveau a été démontrée. Jusqu’à l’interdiction de son utilisation à l’intérieur des habitations, décidée en 2001 par l’Agence américaine de protection de l’environnement, le chlorpyrifos était l’un des insecticides les plus largement répandus dans les maisons ». 1

La lettre d’Europe Ecologie Les Verts de Bièvre-Valloire n°19

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« Pesticides & Co » Retour vers le futur de la terre … sans pesticides

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LA FEUILLE VERTE DE BVDU CASTOR À LA VALLÉE D’OR

La lettre d’Europe Ecologie Les Verts de Bièvre-ValloireN°19 « Pesticides & Co » Retour vers le futur de la terre … sans pesticides

Europe Ecologie Les Verts de Bièvre-Valloire : 172 chemin de Gambaloup – 38270 Revel-Tourdan mail : [email protected] blog : www.eelv-bievrevalloire.fr

Tél : 04 74 79 51 23 (Beaurepaire) – 04 74 79 98 70 (La Côte-St-André)

Novem

bre 2011

Europe-Ecologie-les Verts (EELV), par sa Commission santé à participé avec d’autres organisations de gauche et syndicales à la rédaction du texte suivant qui dénonce bien la remise en cause de notre système de santé et la nécessité

d’empêcher son dé-tricotage : « La mise en œuvre par le gouvernement de la loi HPST-Bachelot-Sarkozy frappe de plein fouet nos hôpitaux, nos maternités, nos centres d’IVG … C’est tout notre service public de santé qui se détériore, tant pour celles et ceux qui en ont besoin que pour celles et ceux qui y travaillent.

Usagers, Personnels, Elus, il est temps de réagir, ensemble !Les franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, las restructurations hospitalières, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance, la mise à mal de la psychiatrie publique … remettent en cause l’accès aux soins pour des millions de nos concitoyens.Le pacte, approuvé à l’unanimité par les états généraux du Service Public (Orly 29 et 30 janvier 2011) intègre désormais cet appel du 2 avril 2011.

Organisations associatives, syndicales et politiques nationales représentant usagers, personnels et élus, Syndicats, Sections, Comités et Collectifs « locaux » et régionaux

• Se mobilisent pour défendre, promouvoir et construire démocratiquement un système de santé public, solidaire, pour toutes et tous, partout sur le territoire.• Appellent la population et les professionnels à se mobiliser contre la politique gouvernementale mise en place par les Agences Régionales de Santé (ARS) »

Il est bien évident que nous sommes partie prenante dans ces actions unitaires, mais la défense de la santé ne s’arrête pas là. Il est de plus en plus reconnu que la qualité de l’environnement, de la nourriture, des conditions de vie et de travail, participent à sa détérioration.Ce numéro spécial de la Feuille verte de BV tient à démontrer par diverses informations, locales, nationales et mondiales, combien la santé de chacun(e) n’est jamais prise en compte dans quelque action que ce soit.C’est finalement la santé et son système de protection qu’on laisse se détériorer ; la plupart du temps pour des raisons de profits. Ce n’est que politiquement et éthiquement, et d’une façon globale, que l’on pourrait les préserver !

Maurice LE CALVEZ

Édito…BRÈVES D’ICI ET D’AILLEURS

Center Parcs : Le tribunal administratif a décidé de répondre favorablement au recours déposé par l’association PCSCP (Pour Chambaran Sans Center Parcs), et a

annulé le PLU. Les deux autres recours concernant le permis de construire et le permis de défrichage ont été rejetés. A noter que le permis de construire était devenu sans objet du fait de l’annulation du PLU.Or une nouvelle approbation de la révision simplifiée du PLU de ROYBON a été adoptée par une délibération du Conseil Municipal du 23 septembre 2011. Le conseil municipal passe derechef outre les recommandations du Schéma directeur…

L’ENFANT ET LES PESTICIDES

D’après un article de l’agence Reuters du 21 avril de cette année : « Les enfants qui, lorsqu’ils étaient dans le ventre de leur mère, ont été exposés à des

pesticides, risquent d’avoir un quotient intellectuel nettement inférieur aux autres vers l’âge de sept ans, selon trois études distinctes rendues publiques jeudi. Les résultats de ces études – deux menées à New York et une autre dans une communauté agricole de Californie – donnent à penser que l’exposition prénatale à des pesticides peut avoir un effet durable sur l’intelligence ».« L’une de ces études, menée par une équipe de l’université de Berkeley en Californie, établit qu’un décuplement de l’exposition prénatale aux pesticides organophosphorés a pour conséquence une baisse de 5,5 points dans les tests de QI des enfants en question à l’âge de sept ans.Deux études, celle de Berkeley et celle du Centre médical Mount Sinai, ont analysé les résidus de pesticides contenus dans l’urine maternelle, tandis que l’équipe de l’université de Columbia a testé le niveau de chlorpyrifos dans les cordons ombilicaux. Le chlorpyrifos appartient à une catégorie de pesticides appelés les organophosphorés, dont la toxicité pour les cellules du cerveau a été démontrée.Jusqu’à l’interdiction de son utilisation à l’intérieur des habitations, décidée en 2001 par l’Agence américaine de protection de l’environnement, le chlorpyrifos était l’un des insecticides les plus largement répandus dans les maisons ».

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UNE VILLE SI PROPRE !

Mardi 19 avril, vu à St jean de Bournay rue Pasteur cet après-midi à 14 h30 le désherbage des trottoirs d’une façon très raisonnée : une seule personne portant combinaison et masque, mais assurant à la fois le conduite du tracteur (d’une main) et l’application du désherbant à la lance (de l’autre main). Le tracteur roule sur la route, le trottoir fait 2 m de large et les herbes visées sont à

la limite des trottoirs et des clôtures privatives, soit à environ 2 m à 2.50 m de la lance. Résultat : à peu près 10 % du produit arrive effectivement sur le feuillage des plantes, le reste atterrit sur le goudron, surface imperméable ce qui signifie qu’à la prochaine pluie, le produit sera entrainé vers les caniveaux et la rivière. D’autre part les piétons marchant sur les surfaces traitées, peuvent ramener quelques doses de produit dans leur voiture ou leur appartement.

Claude THIERY

LE CRUISER ENCORE LUI !

Le Cruiser vient d’être à nouveau homologué par le Ministère de l’Agriculture, l’autorisation du Cruiser OSR composé de trois substances actives, thiaméthoxam (insecticide), fludioxonil et métalaxyl-M (fongicides), destinées au traitement des semences de crucifères oléagineuses (colza par exemple) a été délivrée le 3 juin 2011 par la direction générale de l’alimentation.

Les seules recommandations de l’ANSES* sont d’enfouir les graines, de ne pas de cultiver sur deux ans de productions mellifères, de mettre en place des déflecteurs sur semoir. Or en Italie le produit est interdit, le déflecteur se révélant inutile. En savoir plus sur le Cruiser : Garantissant l’action insecticide tout au long de la vie de la plante, à partir du seul traitement préalable de la semence et après son absorption par les racines, l’insecticide est transféré par la sève dans toutes les parties de la plante, pendant toute sa durée de vie. Il est persistant, sa stabilité chimique est importante dans les sols et dans la plante et enfin son large spectre d’action lui permet d’agir sur des populations d’insectes aussi divers que coléoptères, lépidoptères, pucerons, myriapodes, diptères, et hyménoptères tels que l’abeille domestique. D’autre part ce traitement est décidé au semis, à un moment où il n’est le plus souvent pas possible de savoir s’il y aura nécessité ou non de traiter des ravageurs de la culture. Au moment de la floraison, l’insecticide est donc présent dans les parties florales à des concentrations susceptibles d’impacter les pollinisateurs. L’insecticide contamine les sols d’une année sur l’autre, de façon à rendre toxiques pour l’abeille tantôt les cultures à intérêt apicole, même non traitées, tantôt les adventices de la culture, poussant dans ces sols. Les poussières toxiques dégagées au moment des semis, par certains lots mal pelliculés, ont déjà causé la décimation de dizaines de milliers de ruches en Europe. Qu’en est-il de la chaîne alimentaire empoisonnée et des rémanences dans la terre et l’eau de surface et des nappes phréatiques ?Le Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne soutenu par la Fédération Française des Apiculteurs Professionnels et la Confédération Paysanne interpellent les élus pour leur signifier que l’homologation du produit n’a pas fait suite à une évaluation des conséquences sur les populations d’abeilles mellifères.

Véronique RATAT

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TOURNESOLS MUTÉS (MUTAGENÈSE) : OGM OU PAS ?Cette étrange affaire commence par l’existence d’une plante très allergisante que l’on a baptisée du doux nom d’Ambroisie : substance délicieuse dont se nourrissaient les dieux de l’Olympe.

L’AMBROISIELes Ambrosia, de la famille des Marguerites comptent en France une vingtaine d’espèces venues des Amériques ( le Nord et le Sud). Leurs fruits s’accrochent facilement aux vêtements ; elles auront certainement profité de cet avantage pour s’inviter en Europe.Celle qui nous préoccupe dans notre région est « Ambrosia artemisiifolia » simplement appelée Ambroisie, pour sa responsabilité dans un « rhume des foins » particulièrement handicapant lors de son fleurissement en août et septembre.

SON EXPANSIONElle est apparue dans la région de Lyon vers 1860. Après être restée très discrète pendant près d’un siècle, son expansion a été provoquée par les changements de pratiques agricoles et les grands aménagements du territoire (autoroutes ; TGV, extension urbaine) laissant de grandes surfaces à nu.

COMMENT STOPPER SON EXPANSION ET RÉDUIRE SON EMPRISENe pouvant l’éradiquer ou stopper son expansion, on doit et on peut déjà réduire son emprise. Les entreprises de travaux publics enherbent leurs chantiers ;Les Communes fleurissent et enherbent les espaces publics ;Les agriculteurs pratiquent le binage mécanique ;Les particuliers arrachent à la binette ou à la main ces plantes indésirables.

LES CAUSES AGGRAVANTESCe rhume des foins peut aussi être généré ou aggravé par les activités humaines qui produisent des particules charbonneuses et des molécules toxiques (dioxines et furanes) : moteurs thermiques, feux divers –y compris les végétaux humides ou secs en plein air … Certains pollens de graminées sont également à craindre. Tout feu de particulier est dorénavant strictement interdit sur le département de l’Isère dès lors qu’il existe une déchetterie sur le territoire concerné. (voir dernière production préfectorale du 31 mai 2011 obligatoirement visible dans toute Mairie)

EN SYSTÈME CAPITALISTE LE MALHEUR DES UNS PEUT PROFITER À D’AUTRESFace à ce fléau, les semenciers dont le souci est plus tourné vers le profit immédiat que vers l’intérêt sanitaire de la population ont encore bricolé le vivant pour en tirer de la semence (tournesol) et du chimique (herbicide destructeur de l’Ambroisie et autres) qui aggravera encore plus les causes environnementales agissant sur l’état de notre santé.Ils appellent cela la MUTAGENESE. Rien à voir avec les OGM, et tout est naturel, qu’ils disent. C’est même indiqué sur le sac d’emballage des semences !Il faut s’attendre à ce qu’ils nous refassent le coup des OGM indispensables contre la mucoviscidose, en affichant la MUTAGENESE comme solution miracle contre l‘Ambroisie. Cette année, 20 à 30% des surfaces de tournesol en Bièvre-Valloire comme ailleurs étaient en MUTAGENESE.

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CE Q’EN PENSE LE MONDE PAYSANPar rapport à cette MUTAGENESE, voyons déjà ce que la Confédération paysanne de l’Isère en pense : « Sous prétexte de lutte contre l’ambroisie, la campagne de propagande pour imposer aux paysans et aux consommateurs les variétés de tournesol (et bientôt de colza) tolérantes à un herbicide bat son plein.La Confédération Paysanne de l’Isère tient à rappeler que la Directive Européenne 2001/18, dans son article 2, classe bien dans la catégorie des OGM tout organisme, à l’exception des êtres humains, « dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou recombinaison naturelle ». En ce qui concerne les tournesols, dans une première phase, la mutation est bien obtenue par voie chimique ou par rayonnement ionisant (1.000.000 de fois la dose présente dans l’environnement). On est donc bien en présence de plantes mutées par des procédés non naturels pour acquérir des caractéristiques nouvelles ; dans ce cas, une résistance à un herbicide.Étrangement, les plantes mutées ou issues de fusion cellulaire ont été retirées du champ d’application de cette même directive (article 3). On voit bien là qui a dirigé la plume du législateur quand on sait que les grands groupes financiers travaillaient déjà sur ces plantes. De ce fait, elles ne sont soumises à aucune réglementation : pas d’évaluation, pas de traçabilité, pas d’étiquetage, alors qu’elles posent les mêmes problèmes que les OGM obtenus par transgénèse : perturbation importante du génome, ignorance des conséquences de ces biotechnologies sur la plante, impact sur la santé et l’environnement, contaminations, confiscation du vivant et dépendance accrue des paysans.Nous dénonçons la volonté des semenciers de ne pas informer les paysans producteurs de tournesol sur la vraie nature de ce tournesol, ces semences étant étiquetées comme « issues de sélection classique ». Dès l’année prochaine, le colza muté risque d’arriver avec tous les problèmes spécifiques liés à cette culture (dissémination importante de pollen, croisement avec d’autres crucifères dans la nature, risque d’intoxication des abeilles,...). À l’heure de la publication de ce communiqué, des chercheurs américains confirment que la chrysomèle a développé une forme de résistance à une variété de maïs OGM Monsanto créée pour produire une toxine contre cet insecte. Il est grand temps de cesser de jouer aux apprentis sorciers.Face au rouleau compresseur des firmes semencières soutenues par les pouvoirs publics, nous continuerons à nous battre pour exiger le droit des peuples à définir leur propre politique agricole et alimentaire sans porter préjudice aux autres humains et aux ressources naturelles.Cessons enfin d’invoquer le mythe de la vocation à nourrir le monde de l’agriculture française par des chimères génétiques. En prenant soin de la biodiversité cultivée, en développant des techniques culturales adaptées à chaque terroir, en se réappropriant partout dans le monde les savoir-faire locaux, nous avons aujourd’hui tous les moyens de mettre en œuvre la souveraineté alimentaire ».

LA MOBILISATION SOUS TOUTES SES FORMESRejoindre le CIRO (Coordination Iséroise de Résistance aux OCM)c/o Confédération Paysanne de l’Isère : MIN 117 Rue des Alliés 38100 GRENOBLEContacter les victimes de ce « rhume des foins ». Comme dit notre ami Guy Germain l’un des trois célèbres faucheurs de St Georges des années 1990/2000 : pulvériser un désherbant classé très toxique, soit disant pour régler un problème d’allergie, où est la cohérence ? Aller voir : www.resogm.org

Maurice LE CALVEZ

GAZ DE SCHISTE : ABROGATION DE 3 PERMIS… SUR 64

Lundi 3 octobre 2011 on apprenait que le Président de la République lui-même était intervenu lui-même pour demander l’abrogation de 3 permis d’exploitation et de recherche de gaz de schiste, essayant ainsi de mettre fin, avec les honneurs, à une situation créée par son propre gouvernement, et plus particulièrement Mr Borloo alors qu’il était Ministre de l’écologie.

Plus près de chez nous, le permis de Montfalcon reste d’actualité, mais qu’on ne s’y trompe pas sous un nom qui pourrait nous faire penser que l’exploitation se fera uniquement sur cette petite commune des Chamba-ran, ce permis s’étale sur la moitié du département de l’Isère, le nord de la Drôme et le sud du Rhône pour une surface de 5900 km2. Plus simplement il s’agit d’un triangle recouvrant Lyon – Grenoble – Valence.Au delà les effets désastreux pour l’environnement de l’exploitation de ses gisements (pollution des nappes

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phréatiques, émission de gaz à effet de serre, rejet massif de CO2…), on notera l’entêtement de l’industrie pétrolière et gazière et de l’Etat de poursuivre vaille que vaille l’exploitation des énergies fossiles au nom de l’indépendance énergétique.Il est aujourd’hui important que les élus locaux de tout bord soient informés du désastre qui se prépare, et qu’ils prennent dès aujourd’hui toutes les mesures nécessaires pour interdire la recherche et l’exploitation de gaz de schiste sur leurs communes. Pour plus d’info voir le site : http://nonaugazdeschistelyon.wordpress.com/

Sébastien LECOEUR

SÉNATORIALES 2011 : COMMUNIQUÉ D’EELV 38

Le basculement à gauche du Sénat démontre que l’attente d’une alternative à la majorité de M. Sarkozy est réelle, jusqu’à avoir imprégné les «grands électeurs», conscients qu’une grande majorité de la population souffre des politiques de droite.En Isère, malgré la pression au vote utile du fait de cet enjeu, les «grands électeurs» ont marqué l’ancrage

de l’écologie politique dans notre département. Malgré un mode de scrutin et un corps électoral défavorable, assis essentiellement sur les résultats des municipales de 2008, les écologistes progressent, comparativement à 2001, et passent devant la liste conduite par le président de l’Association des Maires de l’Isère. Nous avons désormais une responsabilité à l’égard de celles et ceux qui se sont engagés sur et autour de la liste, une responsabilité à l’égard des «grands électeurs» qui ont fait le choix du pluralisme. Nous continuerons notre action et engagement en créant prochainement un réseau des élus isérois attachés à l’écologie et à la justice sociale.L’absence de rassemblement de la gauche et des écologistes, dont André Vallini et le Parti Socialiste ont pris la responsabilité, a empêché que la poussée de la gauche en Isère soit à la hauteur du reste de la France. Pour créer une réelle dynamique en 2012, Europe Ecologie les Verts de l’Isère appelle la gauche à ouvrir enfin le dialogue avec les écologistes. Nous invitons d’ores et déjà les gauches à participer aux Conventions de l’alternative que nous organiserons. C’est en travaillant, en partenariat, dans le respect de nos différences, que nous réussirons à être à la hauteur de nos responsabilités communes.

Pour la liste «Démocrates, Ecologistes, Républicains - Isère», Raymond Avrillier, tête de listePour Europe Ecologie les Verts de l’Isère, Yann Mongaburu, porte-parole

LES AGRICULTEURS VICTIMES DES PESTICIDESLES PESTICIDES, FACTEURS DE TUMEURSTel est le titre d’un article paru dans le Monde du 8 octobre 2011. On y lit ceci :« Deux tiers des tumeurs chez les agriculteurs sont associés à une exposition professionnelle aux pesticides, selon un rapport de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).Réalisée chaque année à partir de données recueillies par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles qui compte 32 centres en France, le document précise que les tumeurs représentent 12 % des pathologies en relation avec le travail dans le secteur « agriculture, pêche et sylviculture ». Il constate aussi une multiplication par trois de la part de ces tumeurs dans les pathologies signalées entre 2001 et 2009. L’Anses pointe une « surnotification » des tumeurs chez les agriculteurs. »L’auteur de cet article poursuit :« Une autre enquête, baptisée Agrican et présentée à la mi-septembre par la Mutualité Sociale Agricole (MSA), fait également état, mais moins catégoriquement, de risques liés aux pesticides. Lancée en 2005 et menée sur 180 000 personnes dans douze départements agricoles, elle relève une légère surmortalité observée pour les mélanomes de la peau, qui pourrait s’expliquer par le travail en plein air. « Les facteurs de risque (pesticides, exposition à l‘ensoleillement) expliquent très certainement cette légère surmortalité » pointe la MSA, dont l’enquête conclut que, globalement, les hommes et les femmes du monde agricole risquent moins que les autres de mourir d’un cancer »

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LES PESTICIDES ET LA MALADIE DE PARKINSONUne équipe de chercheurs de l’unité « neuro-épidémiologie » à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche médicale) et de L’UPMC (Université Pierre et Marie Curie) montre que l’exposition aux pesticides double le risque de survenue de la maladie de Parkinson parmi les agriculteurs. Ce risque augmente avec le nombre d’années d’exposition et, chez les hommes, est principalement lié à l’usage d’insecticides, notamment de type organochloré. Ces résultats posent également la question du rôle d’une contamination résiduelle de la population générale par les pesticides.

DES PESTICIDES DANS LE CORPS

Tel est le titre d’un article paru dans Que Choisir 492 de mai 2011. Et cette question : « sommes-nous imprégnés de substances chimiques ? » Les réponses émanent de l’institut de veille sanitaire (InVS) qui a réalisé des prélèvements de sang, d’urine et de cheveux sur un échantillon de la population pour y mesurer les teneurs en polluants venant de l‘alimentation

ou de l’environnement.La recherche s’est focalisée sur : onze métaux (plomb, cadmium, mercure pour les plus toxiques), six PCB (pyralènes), des polluants peu biodégradables, et trois familles de pesticides.Résultats ? Une bonne nouvelle (si on peut dire) et une mauvaise nouvelle.Commençons par la bonne : les concentrations en métaux lourds sont basses, notre contamination par le plomb a chuté de 60% en dix ans.Continuons par la mauvaise : côté PCB et pesticides, ça va plutôt mal. La paradichlorobenzène que l’on utilise contre les mites nous imprègne quatre à cinq fois plus que les Américains, les PCB aussi. La population est contaminée à 90% par les organophosphorés (insecticides neurotoxiques) et imprégnée à plus de 80% de pyréthrinoïdes (pesticides très courants en agriculture et … en usage domestiques ; une contamination trois fois plus élevée qu’aux Etats-Unis ou en Allemagne.Quand on sait que la France se place dans le peloton de tête dans le domaine de l’utilisation des produits phytosanitaires et que rien est fait sous le couvert du « plus, plus, plus », comment s’en étonner ?

SORTIR DU NUCLÉAIRE

Faut-il revenir sur les risques du nucléaire ! Catastrophe après catastrophe, même s’il reste de soi-disant experts pour proclamer qu’il n’y a nul danger, l’évidence s’impose. Non seulement il y a des risques immédiats, particulièrement évidents lors d’incidents de plus ou moins grande importance qui frappent aussi les centrales installées en France, mais surtout, ces risques sont

de long terme et nul n’en connaît vraiment les effets sur l’environnement, le sol comme le sous-sol. La question récurrente des déchets dont personne ne sait vraiment que faire, en est un exemple flagrant. En outre, un récent rapport parlementaire a mis en évidence que le coût réel de l’énergie nucléaire, qu’il s’agisse de la production ou de l’entretien des centrales, était beaucoup plus élevé qu’il n’était dit. En effet, Areva notamment, cherche à le minimiser alors qu’il serait de plusieurs centaines de milliards.Reste, nous dira t-on, que le nucléaire assure, en France, entre 70 et 80% de la production électrique. C’est vrai. Pour autant cela n’élimine ni ne diminue les risques, les dangers et le prix.Dès lors, il convient d’agir simultanément dans trois directions. Tout d’abord, engager un démantèlement des centrales en sachant que ce processus ne peut se faire que dans la durée, et qu’il faut le faire sans tarder. Ensuite, la mise en œuvre de politiques d’économies d’énergie systématiques devrait être développée notamment dans les domaines des bâtiments, publics et privés. Enfin, la promotion de sources alternatives d’énergies, renouvelables, comme le solaire, l’éolien ou le bois s’impose. Outre leurs impacts écologiques, ces différents chantiers sont potentiellement créateurs d’emploi et de richesses nouvelles.En tout état de cause, il est urgent qu’un large débat s’engage, débat national, débat public, afin que tous les éléments soient connus, que tous les points de vue s’expriment. Il serait très dangereux de continuer à nous laisser bercer par ces mêmes experts qui déclaraient sans rire que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à nos frontières.

Pierre SAVIGNAT

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