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REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - SEPTEMBRE-OCTOBRE - N°405 // 77 gestion DROIT I GESTION I FINANCES I PATRIMOINE I TEXTES JURIDIQUES I ECHOS PARLEMENTAIRES Management La maîtrise du changement Nous changeons tous d’univers de réfé- rence : changement de métier, d’activité, passage d’un statut de type individuel ou libéral à celui de société industrielle ou de services, nouvelles réglementations juridiques, fiscales, organisationnelles… Qui peut se vanter aujourd’hui d’échapper au changement ? Personne. Que signifie, dans ces conditions, le changement ? D’abord l’acceptation de trois principes de base, simples mais qui nous gênent beaucoup, parce qu’ils nous font peur et nous n’y sommes pas habitués. Celui de l’apprentissage de la com- plexité, qui fait qu’on ne peut plus toucher à rien sans déclencher un processus de réaction en chaîne. Où est l’effet caché de nos actions ? Celui de l’apprentissage de la précarité : tout bouge si vite qu’il devient impossible de prévoir ; or, comme le disait le vieil adage gouverner c’est prévoir, et sans prévision, la gestion relève alors de la boule de cristal. Celui de l’apprentissage de la vitalité : désormais, il faut être prêt à tout. C’est la capacité de réaction et d’adaptation face à une situation qui fera de ceux qui la subissent des acteurs qui gagnent, ou des passifs qui perdent. Subir ou agir, il va falloir choisir ! Face à ces enjeux du changement, que faut-il savoir et admettre pour y faire face sans triomphalisme béat ni défaitisme systématique ? Je vous propose trois règles du jeu. 1. D’abord l’information Celui qui ne sait pas ne peut pas agir. L’information devient le nerf de la guerre. Fini l’époque de la rétention d’informa- tion, qui permettait d’assurer son pouvoir. Nous entrons dans l’ère de la transpa- rence de l’information, avec un objectif : transformer les gens en acteurs, car l’ignorance conduit automatiquement à l’impuissance. 2. Ensuite la formation Nul individu ne ressemble à un autre. Aucune catégorie sociale ne ressem- ble à une autre. Comment, dans ces conditions, concevoir l’information sans la formation ? Pour former, il faut savoir prendre le temps et les moyens de se mettre à la portée de l’autre pour communiquer et échanger. Savoir faire savoir, voilà l’objectif. En cette période trouble de changement, la formation doit, en apportant de nouvelles métho- des de travail, calmer le jeu en clarifiant les règles. 3. Enfin la transformation Si les produits ou les sociétés industrielles qui restent en course sont désormais tou- tes dans un mouchoir de poche au niveau économique ou technologique, comment dès lors, faire la différence ? Par les ressour- ces humaines. Ce qui suppose de passer d’une société industrielle à une société de service, c’est-à-dire de la qualité du pro- duit à la qualité de la relation. Seules les sociétés qui sauront valoriser les ressources humaines, en en faisant un élément essen- tiel de valeur ajoutée, sauront en interne mobiliser leur personnel et satisfaire en externe leurs clients. Personnel ou clients, même contrat. Tout ceci suppose une nouvelle forme de pensée d’une part, et d’action d’autre part. Objectif : fédérer les individus autour de nouvelles méthodes de travail, sachant que tout projet pour réussir doit faire l’objet d’un défi collectif auquel cha- cun, individuellement, doit adhérer. C’est la seule garantie de succès que nous connaissons. C’est le défi auquel nous convions chaque biologiste conscient des changements qui s’opèrent aujourd’hui dans sa discipline, sa profession et son métier. nullité de la vente conclue au mépris du pacte et la substitution du bénéficiaire à la place de l’acquéreur, elle considère que la promesse unilatérale de vente n’engage que le vendeur, qui est seulement tenu d’une obligation de faire, le bénéficiaire n’ayant droit qu’à des dommages-intérêts en cas de rétractation ou de vente à un tiers. C’est ce que confirme l’arrêt de la Cour de cassation du 27 mars 2008 qui, après avoir énoncé le principe selon lequel les parties à une promesse unilatérale de vente sont libres de convenir que le défaut d’exécution par le promettant de son engagement de vendre peut se résoudre en nature par la constatation judiciaire de la vente, a jugé que le bénéficiaire d’une promesse de vente immobilière n’était pas fondé à demander l’exécution en nature et ne pouvait qu’ob- tenir des dommages-intérêts du promettant qui, en consentant un bail commercial à un tiers, avait rendu impossible la vente, dès lors que la promesse ne stipulait pas que l’inexécution par le promettant de son engagement ferme et définitif de vendre se résoudrait par une autre voie que celle prévue à l’article 1142 du Code civil. Ce faisant, la Cour de cassation reconnaît la validité de la clause d’une promesse uni- latérale de vente prévoyant que la rétrac- tation du promettant peut être sanctionnée par la réalisation forcée de la vente, ce qui peut être utile. « Des biologistes qui assurent des biologistes » MADP assureur confraternel et partenaire d’Entreprise labo

La maîtrise du changement

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REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - SEPTEMBRE-OCTOBRE - N°405 // 77

gestionDROIT I GESTION I FINANCES I PATRIMOINE I TEXTES JURIDIQUES I ECHOS PARLEMENTAIRES

Management

La maîtrise du changementNous changeons tous d’univers de réfé-rence : changement de métier, d’activité, passage d’un statut de type individuel ou libéral à celui de société industrielle ou de services, nouvelles réglementations juridiques, fiscales, organisationnelles… Qui peut se vanter aujourd’hui d’échapper au changement ? Personne. Que signifie, dans ces conditions, le changement ?

D’abord l’acceptation de trois principes de base, simples mais qui nous gênent beaucoup, parce qu’ils nous font peur et nous n’y sommes pas habitués.

Celui de l’apprentissage de la com-plexité, qui fait qu’on ne peut plus toucher à rien sans déclencher un processus de réaction en chaîne. Où est l’effet caché de nos actions ?

Celui de l’apprentissage de la précarité : tout bouge si vite qu’il devient impossible de prévoir ; or, comme le disait le vieil adage gouverner c’est prévoir, et sans prévision, la gestion relève alors de la boule de cristal.

Celui de l’apprentissage de la vitalité : désormais, il faut être prêt à tout. C’est la capacité de réaction et d’adaptation face à une situation qui fera de ceux qui la subissent des acteurs qui gagnent, ou des passifs qui perdent. Subir ou agir, il va falloir choisir !

Face à ces enjeux du changement, que faut-il savoir et admettre pour y faire face sans triomphalisme béat ni défaitisme systématique ? Je vous propose trois règles du jeu.

1. D’abord l’informationCelui qui ne sait pas ne peut pas agir. L’information devient le nerf de la guerre.

Fini l’époque de la rétention d’informa-tion, qui permettait d’assurer son pouvoir. Nous entrons dans l’ère de la transpa-rence de l’information, avec un objectif : transformer les gens en acteurs, car l’ignorance conduit automatiquement à l’impuissance.

2. Ensuite la formationNul individu ne ressemble à un autre. Aucune catégorie sociale ne ressem-ble à une autre. Comment, dans ces conditions, concevoir l’information sans la formation ? Pour former, il faut savoir prendre le temps et les moyens de se mettre à la portée de l’autre pour communiquer et échanger. Savoir faire savoir, voilà l’objectif. En cette période trouble de changement, la formation doit, en apportant de nouvelles métho-des de travail, calmer le jeu en clarifiant les règles.

3. Enfin la transformationSi les produits ou les sociétés industrielles qui restent en course sont désormais tou-tes dans un mouchoir de poche au niveau

économique ou technologique, comment dès lors, faire la différence ? Par les ressour-ces humaines. Ce qui suppose de passer d’une société industrielle à une société de service, c’est-à-dire de la qualité du pro-duit à la qualité de la relation. Seules les sociétés qui sauront valoriser les ressources humaines, en en faisant un élément essen-tiel de valeur ajoutée, sauront en interne mobiliser leur personnel et satisfaire en externe leurs clients. Personnel ou clients, même contrat.

Tout ceci suppose une nouvelle forme de pensée d’une part, et d’action d’autre part.Objectif : fédérer les individus autour de nouvelles méthodes de travail, sachant que tout projet pour réussir doit faire l’objet d’un défi collectif auquel cha-cun, individuellement, doit adhérer. C’est la seule garantie de succès que nous connaissons. C’est le défi auquel nous convions chaque biologiste conscient des changements qui s’opèrent aujourd’hui dans sa discipline, sa profession et son métier.

nullité de la vente conclue au mépris du pacte et la substitution du bénéficiaire à la place de l’acquéreur, elle considère que la promesse unilatérale de vente n’engage que le vendeur, qui est seulement tenu d’une obligation de faire, le bénéficiaire n’ayant droit qu’à des dommages-intérêts en cas de rétractation ou de vente à un tiers.

C’est ce que confirme l’arrêt de la Cour de cassation du 27 mars 2008 qui, après avoir énoncé le principe selon lequel les parties

à une promesse unilatérale de vente sont libres de convenir que le défaut d’exécution par le promettant de son engagement de vendre peut se résoudre en nature par la constatation judiciaire de la vente, a jugé que le bénéficiaire d’une promesse de vente immobilière n’était pas fondé à demander l’exécution en nature et ne pouvait qu’ob-tenir des dommages-intérêts du promettant qui, en consentant un bail commercial à un tiers, avait rendu impossible la vente,

dès lors que la promesse ne stipulait pas que l’inexécution par le promettant de son engagement ferme et définitif de vendre se résoudrait par une autre voie que celle prévue à l’article 1142 du Code civil.

Ce faisant, la Cour de cassation reconnaît la validité de la clause d’une promesse uni-latérale de vente prévoyant que la rétrac-tation du promettant peut être sanctionnée par la réalisation forcée de la vente, ce qui peut être utile.

« Des biologistes qui assurent des biologistes »

MADP assureur confraternel et partenaire d’Entreprise labo