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LA RÉDACTION D’UN ARTICLE SCIENTIFIQUE MERCEDES EURRUTIA CAVERO Universitat d’Alacant La science progresse de publication en publication, chacune s’appuyant sur les conclusions des précédentes. Une recherche scientifique ou technique ne peut être consiérée comme achevée tant que ses résultats ne sont pas publiés (Benichoux, R., 1985: 19). La communication des résultats d’un projet de recherche est aussi importante que la réalisation des expériences qui sont à l’origine des données, et tout aussi importante est la forme sous laquelle ces résultats sont présentés. De même qu’il est nécessaire d’apprendre à réaliser des expériences scientifiques, il est également essentiel pour le chercheur d’apprendre la structure et le style d’une communication scientifique. La publication d’un travail scientifique devient donc une obligation professionnelle à laquelle nul chercheur en possession de résultats ne doit se dérober. Pour ce faire, la correcte rédaction d’un article scientifique est importante dans la mesure où elle suppose une valorisation des résultats obtenus dans le travail de recherche effectué. Le but de notre étude est de donner certaines directives sur la manière de présenter un article scientifique sous une forme qui répond aux standards de la communauté scientifique internationale. Mais sur les grandes sections qui forment l’ossature de notre travail (introduction, résumé, matériel et méthodes, discussion...) se greffent des éléments complémentaires (titre, mots-clés, illustrations...) que nous évoquerons également au cours de notre exposé. Finalement, la réfléxion que nous proposons ici sur la rédaction d’un article scientifique peut constituer un point de référence pour toutes les autres formes de communication écrites propres à ce domaine spécifique. L’aspect rédactionnel de la communication scientifique a fait l’objet de nombreuses études qui l’ont souvent qualifié en tant qu’essentiel et accessoire; ce paradoxe apparent n’est pas difficile à comprendre: l’intérêt qu’il convient de lui attribuer est primordial mais la rédaction ne constitue pas pour autant un objectif en soi car personne ne s’intéresse à un article scientifique pour son aspect. Pourtant le rapport entre contenu et style rédactionnel a été mis en évidence au cours de l’histoire des sciences par différents auteurs (Bacon au XVII siècle, Lavoisier en 1768...) qui ont insisté sur l’impossibilité de dissocier langage et science dans la détermination des caractéristiques d’un article scientifique. La raison est évidente: apprendre à rédiger permet d’apprendre à mieux lire. Le lecteur entraîné trouve dans un article bien rédigé, c’est-à-dire, précis, clair et concis, un intérêt particulier. Si par contre l’article est imprécis, opaque, avec des digressions, le lecteur devra consacrer un long temps pour tenter, parfois en vain, d’en découvrir le contenu. L’expérience montre donc qu’il y a souvent une cohérence entre le fond et la forme. Si l’on considère que l’objectif spécifique de la rédaction scientifique est de transmettre un message scientifique dont la forme habituelle est l’article original ou le compte rendu de M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002

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MERCEDES EURRUTIA CAVEROUniversitat d’Alacant

La science progresse de publication en publication, chacune s’appuyant sur les conclusionsdes précédentes. Une recherche scientifique ou technique ne peut être consiérée commeachevée tant que ses résultats ne sont pas publiés (Benichoux, R., 1985: 19).

La communication des résultats d’un projet de recherche est aussi importante que laréalisation des expériences qui sont à l’origine des données, et tout aussi importante est la formesous laquelle ces résultats sont présentés. De même qu’il est nécessaire d’apprendre à réaliserdes expériences scientifiques, il est également essentiel pour le chercheur d’apprendre lastructure et le style d’une communication scientifique. La publication d’un travail scientifiquedevient donc une obligation professionnelle à laquelle nul chercheur en possession de résultatsne doit se dérober. Pour ce faire, la correcte rédaction d’un article scientifique est importantedans la mesure où elle suppose une valorisation des résultats obtenus dans le travail de rechercheeffectué.

Le but de notre étude est de donner certaines directives sur la manière de présenter un articlescientifique sous une forme qui répond aux standards de la communauté scientifique internationale.Mais sur les grandes sections qui forment l’ossature de notre travail (introduction, résumé,matériel et méthodes, discussion...) se greffent des éléments complémentaires (titre, mots-clés,illustrations...) que nous évoquerons également au cours de notre exposé. Finalement, laréfléxion que nous proposons ici sur la rédaction d’un article scientifique peut constituer unpoint de référence pour toutes les autres formes de communication écrites propres à ce domainespécifique.

L’aspect rédactionnel de la communication scientifique a fait l’objet de nombreuses étudesqui l’ont souvent qualifié en tant qu’essentiel et accessoire; ce paradoxe apparent n’est pasdifficile à comprendre: l’intérêt qu’il convient de lui attribuer est primordial mais la rédactionne constitue pas pour autant un objectif en soi car personne ne s’intéresse à un article scientifiquepour son aspect. Pourtant le rapport entre contenu et style rédactionnel a été mis en évidenceau cours de l’histoire des sciences par différents auteurs (Bacon au XVII siècle, Lavoisier en1768...) qui ont insisté sur l’impossibilité de dissocier langage et science dans la déterminationdes caractéristiques d’un article scientifique. La raison est évidente: apprendre à rédiger permetd’apprendre à mieux lire. Le lecteur entraîné trouve dans un article bien rédigé, c’est-à-dire,précis, clair et concis, un intérêt particulier. Si par contre l’article est imprécis, opaque, avecdes digressions, le lecteur devra consacrer un long temps pour tenter, parfois en vain, d’endécouvrir le contenu. L’expérience montre donc qu’il y a souvent une cohérence entre le fondet la forme.

Si l’on considère que l’objectif spécifique de la rédaction scientifique est de transmettreun message scientifique dont la forme habituelle est l’article original ou le compte rendu de

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recherche, il faut aussi accepter la rédaction scientifique comme une technique dérivée de lascience et non de la littérature qui se caractérise par le bon usage des verbes, la suppressiondes variations élégantes, des expressions émotionnelles, l’emploi du passif de modestie, etc. ainsique par être guidée par des principes qui relèvent de la rigueur scientifique elle-même: 1) réponseà une logique, et non pas à des dogmes imposés; 2) respect des règles grammaticales; 3) caractèrenon inné: il ne suffit pas de savoir écrire dans une langue pour rédiger correctement un articlescientifique.

Le second objectif de la rédaction d’un article scientifique ne lui est pas spécifique: c’estd’être lu. En littérature grâce à la richesse du vocabulaire, du style... ce but est atteint par l’auteur.En sciences, où il s’agit de rendre compte de l’ensemble des travaux spécifiques à ce domaine,les fonctions référentielle et dénotative occupent une place prédominante. Ces appréciationsnous permettent de conclure que le meilleur style pour un article scientifique, c’est justementl’absence de style: "Bien que l’on puisse affirmer que la langue technique et scientifique tendà neutraliser l’aspect esthétique, il serait inexact de dire que l’aspect esthétique au sens largelui fait entièrement défaut. Ce serait négliger le fait qu’il existe en techniques et en sciencesun certain idéal linguistique, par exemple la précision du contenu, la concision de la forme,l’élégance et la systémicité de la terminologie employée, la réduction de la synonymie et del’ambigïté, en bref toutes les propriétés idéales liées à l’intellectualité et à la particularité decette langue" (Kocourek, R., 1982: 20). Comme indique Kocourek dans son livre La languefrançaise de la technique et de la science, quatre qualités sont fondamentales pour atteindrela neutralité stylistique: rigueur, précision, clarté et concision qui doivent impregner la diversitédes textes et articles scientifiques (article original, éditorial, revue générale, mise au point,analyse commentée, livre, article didactique...); cette diversité répond à la diversité de leursobjectifs. En corollaire, le classement des articles scientifiques en divers types apporte auxlecteurs une information sur l’objectif général de l’article, donc une première orientation dansun choix de lecture. Chaque type d’article a une spécificité dont le non-respect traduit un manquede rigueur. Les exemples sont nombreux:— Parfois la partie analythique centrale du plan l’emporte trop sur les deux parties synthétiques

extrêmes, l’introduction et la conclusion. Ces dernières sont trop souvent lacunaires etinsuffisantes. De plus, la partie analythique centrale est souvent morcelée, par abusd’analyse, en une multitude de paragraphes mal reliés malgré un ordre superficiel dû à lanumérotation.

— Par rapport au style, on remarque la présence des phrases longues et lourdes, procédantpar accumulation plus que par articulation, truffées de mots techniques et assez difficilesà lire.

— Quant à la lisibilité documentaire du texte, elle laisse à désirer, par exemple, le titre etrésumés insuffisants, sommaire absent ou constitué d’interdites assez vagues ne favorisantl’intérêt du lecteur.

— Les figures et visuels sont souvent trop compliqués et mal reliés au texte, et ne bénéficientpas d’une légende suffisante pour être lus indépendamment de celui-ci.Cette médiocrité qu’on constate fréquemment dans la rédaction des articles scientifiquesrépond à différents facteurs:

— Le poids de l’héritage scolaire fondamentalement littéraire.— La méconnaissance d’un style scientifique de la part des spécialistes alors qu’ils sont à la

pointe des sciences. Ils imitent parfois inconsciemment le style médiocre des rapports qu’ilslisent à longueur d’année, et assimilent ce style "traditionnel" et pompeux à du bon "style".

— La peur de s’exprimer clairement. Par ce phénomène de surcompensation, on trouve souventl’inverse: l’auteur qui écrit pour impressionner son lecteur.

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— La bureaucratisation de la recherche: il y a des patrons qui demandent d’écrire sur tel sujet,mais ils ne prennent pas toujours bien la peine de préciser quelle est la cible, la longueur,le genre, le but...

— La dominance dans la majorité des scientifiques des facultés littéraires qu’il faut compléterprogressivement par des facultés scientifiques, telles que: le goût de la logique, du factuel,du chiffré, de l’analyse; le sens de l’ordre, de la méthode, de la technique, de la précision;la capacité de synthèse.La rigueur scientifique doit marquer la rédaction d’un article scientifique depuis son

élaboration jusqu’à son terme; "l’absence de rigueur amène le lecteur à s’interroger sur la rigueuravec laquelle le travail a été conduit" (Jacobi, D., 1999: 39). La précision, vertu essentielle dela rigueur scientifique, doit se traduire dans l’exposé des méthodes de travail et des résultatsce qui impose de vérifier la cohérence de tous les chiffres dans le texte et dans les tableaux.Le nombre des articles qui sont publiés dans les revues scientifiques oblige les lecteurs à fairedes choix. Ces choix sont guidés par la langue dans laquelle les articles sont écrits, le contenuspécialisé ou non de la revue, et sa réputation, enfin par la clarté des articles eux-mêmes.Rappelons que le but d’un article scientifique n’est pas de montrer la richesse de son vocabulairemais de faire connaître des travaux. Tout auteur doit constamment se demander s’il ne peut pasutiliser un terme encore plus simple, plus facile à comprendre. Cette règle est d’autant plusimportante que le langage scientifique déforme l’usage de certains mots, crée des néologismes,voire un jargon. Quant à la concision, la chasse aux noms, adverbes, adjectifs creux estessentielle. Par contre, l’excès de concision aboutit parfois à la suppression des mots ou desidées indispensables à la compréhension de la phrase ou du texte; il faut alors les deviner. Cetteellipse peut nuire à la clarté d’un exposé scientifique et donner lieu à des ambiguïtésd’interprétation de règles de logique. Trouver un équilibre entre ces différents paramètresconstitue donc l’idéal dans la rédaction d’un article scientifique.

Faites ces remarques sur ces caractéristiques générales qu’on trouve à la base de tout articlescientifique, on passe à préciser les démarches à suivre dans sa rédaction. Tout d’abord c’estla recherche de la revue dans laquelle on projette de faire paraître l’article, le domaine du travailque l’on veut privilégier, c’est-à-dire, l’aspect technique, mécaniste ou appliqué, la lecture desrecommandations aux auteurs de la revue à laquelle on envisage d’envoyer l’article et toutparticulièrement le contenu et l’expression du message qui s’impose. Il s’agit après dedéterminer le plan: "Réussir un plan conditionne la qualité d’un écrit, surtout dans le domainede la communication écrite scientifique et technique. Le plan est, en effet, un indicateur de laclarté du raisonnement" (Timbal-Duclaux, L., 1990: 43).

La tradition de la publication scientifique telle qu’elle est conçue aujourd’hui remonte ausiècle dernier: voulant faire accepter par la communauté scientifique la découverte du polonium(élément radioactif) et du radium, Mme Curie et son mari ont dû publier les résultats de leurstravaux, en indiquant d’abord ce qu’ils recherchaient et pourquoi, et sur quels principes ilss’appuyaient. Ils ont ensuite décrit avec minutie la technique employée de manière qu’elle puisseêtre reproduite par tout chercheur. Puis ils ont montré leurs résultats, en les assortissant d’unediscussion fondée sur un raisonnement logique dont les arguments s’enchaînaient de façonsuffisamment claire pour que chacun puisse dès lors admettre leurs conclusions. On reconnaîtlà le plan d’un article scientifique, facile à assimiler au plan que les Américains appellent IMREDet qui se compose des parties suivantes: Introduction - Matériel et méthodes - Résultats -Discussion. Même si l’organisation discursive d’un article techno-scientifique varie d’unediscipline à l’autre (c’est ainsi que The American Institute of Physic (AIP) à travers son guideAIP Style Manual est devenu un modèle à suivre par les spécialistes en Physique. Quant à

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American National Standars Institute, connu comme ANSI publie un guide dont le but est celuide faciliter la rédaction d’un article techno-scientifique: American National Standard for thePreparation of Scientific Papers for Written or Oral Presentation) le format IMRED est devenule plus connu dès la fin du XIX siècle, c’est lui qui s’est imposé peu à peu dans le domainescientifique: "Son varios los autores que han estudiado la organización discursiva del artículode investigación (Kinneavy, 1971; Hutchins, 1977; Hill et al., 1982, 1983; Stanley, 1984). Sinembargo, para Swales (1990) el modelo de organización discursiva que mejor responde a unaargumentación lógica es el de Introducción - Procedimiento - Discusión propuesto por Hill etal. (1982) que de alguna manera engloba el modelo más extendido y utilizado por Bruceconocido como IMRAD (Introducción, Métodos, Resultados y Discusión)" (Duque García, Mªdel M., 2000: 83).

En nous appuyant sur le modèle d’organisation discursive IMRAD on passe à développerles éléments que nous considérons indispensables à la rédaction d’un article scientifique; oncommencera par le titre.1. Le titre. Considéré comme la version la plus condensée de l’article, le titre est un bon

exemple de contraction de texte (ex. Douleur, anesthesie et toxicomanies). R. A. Day définitle titre dans ces termes: "¿Qué es un buen título? Yo lo defino como el menor número posiblede palabras que describen adecuadamente el contenido de un artículo (...) Un artículotitulado de forma inapropiada puede perderse prácticamente y no llegar nunca al públicoa que se destina" (Day, R. A., 1996: 15).Bâti à partir des mots-clés, le contenu de l’article est exprimé dans le titre de façon précise

et rationnelle sous la forme d’un syntagme ou d’une phrase. Un bon titre doit être court maisspécifique et clair. Rappelons que c’est lui qui détermine le choix du lecteur. Dans les revuestechniques pratiques et dans les revues de vulgarisation scientifique, le titre emprunte parfoisla forme d’une phrase complète ou infinitive: Comment fonctionne une centrale nucléaire?/Fracture du sacrum par insuffisance osseuse chez une femme enceinte... On y trouve aussi deuxsyntagmes juxtaposés, le second servant de sous-titre: Le haricot ailé. Autorisation de décollageen attente. Comme montrent les exemples cités ci-dessus, la longueur des titres semble avoir,entre huit et neuf mots; des chiffres qui sont en bon accord avec les recherches sur la lisibilité.Malgré sa concision, le titre d’un article scientifique ne doit pas contenir d’abréviations, il doitêtre suffisamment détaillé pour refléter le message de l’article et le type d’étude sans présenterni les résultats ni la conclusion du travail réalisé.2. L’auteur est un autre élément à considérer dans la rédaction d’un article scientifique.

Rappelons que l’acceptation d’un article par une bonne revue est une reconnaissance dusérieux et de la pertinence d’un travail dont la publication en est l’aboutissement. Il estnormal que les auteurs de ce travail soient connus. Pour cette raison le nom d’un ou deplusieurs auteurs est indiqué en dessous du titre.La désignation des auteurs répond à des règles précises. On entend par premier auteur celui

qui a eu la charge pratique de la réalisation ou de la coordination du protocole et a rédigé lesdifférentes versions de l’article. Quant il s’agit de plusieurs signataires il faut établir un ordre.Cet ordre sera fixé à la rédaction du projet de recherche où la tâche de chacun est précisée.Puis, en fonction de leur quantité de travail produit ou de la qualité de l’apport on décideraleur rang dans la liste. Le nom et le prénom sous lesquels chaque auteur est connu doit êtreinscrit avec précision selon les directives données aux auteurs de la revue à laquelle est destinél’article. Il est nécessaire également d’indiquer l’adresse professionnelle actuelle de tous lesauteurs, celle où s’est déroulé le travail de recherche ainsi que le nom et l’adresse de l’auteurqui accepte d’envoyer les tirés-à-part (souvent le premier). Une fois le manuscrit rédigé, chaque

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auteur doit le lire, le commenter, le corriger et accepter ou non d’en être le signataire.La signature engage la responsabilité de l’auteur à communiquer au besoin aux éditeurs de larevue toutes les données sur lesquelles l’étude sera fondée en certifiant également qu’aucunmatériel qu’il contient n’a été publié antérieurement. Pour ce faire les auteurs doivent avoirobtenu l’approbation de leur institution pour leur protocole de recherche. Lorsqu’il s’agit d’untravail portant sur du matériel animal ou humain, il faut en plus l’autorisation du comitééthique.3. Les mots clés. Afin d’être bien compris, le contenu de l’article scientifique peut être exprimé

comme une liste de termes essentiels établis par l’auteur, c’est-à-dire "des termes quiindiquent grossièrement les domaines dont il s’agit" (Kocourek, R., 1982: 48). Les motsclés se situent donc, en ce qui concerne le niveau de contraction, entre le titre et le résumé.L’ensemble des mots clés donnent un signalement utile du contenu du texte qui a étéapprofondi pour servir aux buts de la documentation.

4. Le résumé. Vient ensuite le résumé, un micro-texte à plusieurs phrases, dérivé du textesource: "Le résumé complète l’information donnée par le titre. Il n’a pas pour but deremplacer la lecture du document lui-même, mais de permettre d’atteindre un nombre plusgrand de lecteurs, notamment grâce au signalement documentaire, et d’éviter l’insatisfactiondes lecteurs mal orientés" (Timbal-Duclaux, L., 1990: 117).Dans la rédaction du résumé on suit le même plan que dans la rédaction de l’article. Le

but: permettre au lecteur d’identifier le contenu de base du document rapidement mais de façonprécise et ainsi de décider s’il lui est nécessaire de lire ce document intégralement. Le résumédoit présenter au lecteur la substance des informations de l’article, c’est dans ce sens une formecondensée de celui-ci. Écrit, généralement avant l’article, le résumé est susceptible d’êtrereproduit dans de nombreux documents avec le titre, sans faire partie de l’article proprementdit. De ce fait le titre et le résumé doivent être compréhensibles en eux-mêmes, c’est-à-direséparés de l’article. Il s’agit de la partie de l’article qui est la plus lue, surtout depuis que lesrésumés sont disponibles sur des systèmes informatiques.

Du point de vue du contenu le résumé doit être informatif et répondre aux quatre questionsfondamentales de l’article: Pourquoi ce travail a été fait? Comment ce travail a été réalisé?Qu’est-ce qu’on a trouvé? Quelles conclusions ont été apportées? La réponse à chacune de cesquatre questions doit être donnée en une ou deux phrases. Il est logique de n’employer quedes temps passés pour les trois premières sections du résumé. Le temps présent n’apparaît quepour les conclusions ou les hypothèses. Ce résumé est complétement différent du résuméindicatif des revues générales qui indique seulement aux lecteurs le contenu général de l’articleet le plan suivi. Le résumé indicatif ne peut pas remplacer la lecture de l’article, contrairementau résumé informatif.

Certains conseils à suivre:— Les résumés ne doivent pas contenir d’appels à des références, des figures, des tableaux,

des notes, voire des abréviations qui seraient seulement expliquées dans le texte.— Une méthode pour bien faire un résumé informatif d’un article original consiste, lors de

son élaboration, à écrire les têtes de chapitre: introduction, matériel et méthodes, résultatset conclusions. Une fois le résumé ainsi élaboré, les têtes de chapitre sont effacées avantla rédaction finale.

— Un résumé partiellement indicatif dans un compte rendu de recherche est une erreurcommune qui ne donne pas au lecteur une idée précise du contenu de l’article.

— Il est aussi assez grave d’exposer des résultats qui ne sont pas dans l’article. Cela arrivesouvent quand le résumé a été écrit plusieurs mois après l’article.

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— En ce qui concerne la longueur du résumé elle est impérativement limitée à un volumeprécis, de l’ordre de 250 mots en général; l’auteur devra en soigner particulièrement larédaction de manière à ne pas perdre les informations importantes.Nous présentons ci-dessous d’autres schémas possibles de résumé informatif:

1) But de l’étude / Protocole, méthode d’étude / Lieu de l’étude / Sélection des participants/ Méthodes / Critère(s) de jugement principal / Résultats / Conclusions.

2) But de l’étude / Origine des données / Sélection des études / Extraction des données /Synthèse des résultats / Conclusions.Certaines revues française, désireuses d’étendre la diffusion de leurs publications, demandent

que le résumé en français soit accompagné de sa version en anglais. Selon les recommandationsaux auteurs, cette version sera soit la stricte traduction du résumé français avec ou sans versionabrégée de l’article, soit une version plus détaillée du résumé français, appelée résumé étendu.Ce texte devra être particulièrement soigné dans sa formulation et revu par un correcteur anglaisspécialisé.

Il est à remarquer le résumé d’auteur ou abstract. Il s’agit d’un résumé résultant de lacontraction de tout le texte, très condensé qui doit, si possible, donner les conclusions du travaileffectué. On le rédigera en style direct en évitant les tournures passe-partout qui n’apportentpas d’information. Un bon résumé doit pouvoir être intégré directement dans un systèmedocumentaire sans travail de rédaction supplémentaire du documentaliste. Il doit en principeavoir moins de 200 mots et comporter uniquement un texte linéaire autonome, à l’exclusionde formules chimiques ou mathématiques, renvois au texte ou signes difficiles à reproduire.5. L’introduction. Le but de l’introduction est celui de présenter le sujet, la question à l’origine

du travail de telle façon que le lecteur puisse suivre le développement de la pensée et dutravail étape par étape. Il s’agit surtout d’attirer l’attention du lecteur et de lui expliquerle choix du sujet et son importance. Pour ce faire une documentation solide et pertinentes’impose. Si des articles qui ont un rapport très direct avec le sujet ont été ou vont êtrepubliés ailleurs, il faut le dire dans l’introduction, en général à la fin, ou près de la fin.

6. Le matériel et les méthodes. Le matériel et les méthodes doivent permettre au lecteur dereproduire le travail tel qu’il est présenté et lui fournir les moyens de juger de la qualitéet des défauts du travail de recherche. On peut distinguer différentes parties:Le protocole qui doit être décrit de façon précise tel qu’il a été conçu pour permettre au

lecteur de se faire une idée objective des éventuels défauts abordés dans la discussion. Il estconseillé de prendre connaissance des méthodes déjà publiées dans la revue dans laquelle onsouhaite publier. La description du protocole comprend: le lieu, la période de l’étude et le typed’étude, le matériel, les sujets inclus dans l’étude ainsi que les motifs et les critères de jugement.

Par rapport aux méthodes de mesure on peut distinguer entre mesures objectives etsubjectives. En principe, toute variable doit être précisée sans ambiguïté de façon à pouvoirêtre reproduite par d’autres expérimentateurs. L’opérateur de la mesure doit également êtreprécisé. Quant aux mesures subjectives il faut définir l’échelle d’évaluation et le choix deslecteurs.

Finalement, la méthodologie de l’analyse statistique doit être prévue dans les sciencesexpérimentales. Il s’agit de méthodes descriptives puis comparatives. Toute comparaisoneffectuée entre plusieurs groupes d’individus ou d’unités expérimentales doit être associée àune méthode statistique définie sans ambiguïté. Il faut indiquer toute méthode dont le résultatsera présenté.7. Les résultats. Le but de cette section est de présenter au lecteur les résultats obtenus au cours

de l’étude, c’est à dire ceux obtenus par les méthodes qui sont présentées et ceux qui sont

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discutés dans la section Discussion, en suivant la logique du déroulement du protocole.Il s’agit de rapporter les faits observés de façon objective et impersonnelle sans faire aucuncommentaire, aucune comparaison ou aucune explication, laissant au lecteur la possibilitéde tirer ses propres conclusions avant de les confronter avec celles de l’auteur.

8. Les illustrations. Pour donner une présentation synthétique et détaillée ou visuelle etfocalisée sur un petit nombre de résultats on se sert des illustrations: "Reprises iconographiquesdu texte, complément ou reformulation, les représentations graphiques ou illustrationspermettent de visualiser des données et des phénomènes ainsi que d’exprimer clairementce qui serait difficile à rédiger, et fastidieux à lire" (Eurin Balmet, S. et Henao de Legge,M., 1992: 140). Les illustrations (tableaux, figures...) sont la partie des résultats qui est lueen premier. Avec le résumé, les illustrations doivent permettre de connaître les résultatsmajeurs de l’article; elles doivent pouvoir se comprendre indépendamment du texte. Dansles publications scientifiques, quelles que soient les représentations choisies, elles sontdésignées le plus fréquemment par le mot figure et sont numérotées. Les règles deprésentation diffèrent selon qu’il s’agit d’un tableau ou d’un figure. Les tableaux sontcomposés en caractères d’imprimerie, ils précisent les notations chiffrées et fournissent desvaleurs numériques de façon précise et exhaustive; ils ont un aspect plus statique que lesgraphiques. De facile lecture, ils présentent un problème: le résultat jugé important par lesauteurs sera plus difficile à souligner dans un tableau. Les figures sont faites de tous lesmatériaux qui ne peuvent être transcrits en caractères d’imprimerie: dessins au trait, courbes,diagrammes, reproductions de documents, courbe, tableau, graphe, graphique, aire,histogramme, nuage de points, diagramme à bâtons / à barres, diagramme polaire,diagramme à bandes, diagramme circulaire ou secteurs (dits camemberts car leur formeressemble au célèbre fromage français)... Elles offrent par contre un aspect dynamique etun effet visuel privilégié. Alors que la communication interactive utilise plus volontiers lesphotos ou les camemberts, la communication spécialisée et concrètement la communicationscientifique fait appel à toute une panoplie de représentations graphiques. Les figures etles tableaux peuvent aussi bien être utilisés dans un article original que dans un articledidactique ou de vulgarisation scientifique. Néanmoins, leur usage ne constitue pas uneobligation: ils n’ont d’intérêt que s’ils apportent un gain dans la qualité de l’information.Quant au choix entre figure et tableau dépend en partie de l’objectif visé. Dans un articleoriginal l’auteur souhaite que l’on puisse juger et contrôler son travail. Il fournit plusvolontiers des données chiffrées sous forme de tableau. Dans un article de vulgarisationla figure a un intérêt didactique plus efficace que le tableau. Pour une situation qui évolue,une figure comme une courbe montre cette évolution mieux que ne le feraient les chiffresd’un tableau. Ces propositions ne sont pas absolues: le choix dépend aussi du nombre etde la nature des données mais ce qu’il ne faut pas négliger c’est qu’une même informationne doit pas être fournie à la fois sous forme de figure et de tableau.

9. La discussion. "La Discusión resulta más difícil de definir que las demás secciones. Poreso, es también, normalmente, la sección más difícil de escribir. Y, lo sepa usted o no,muchos artículos son rechazados por los directores de revistas a causa de una Discusióndeficiente, aunque los datos del documento sean válidos e interesantes. Más probable resultaaun que el verdadero sentido de esos datos se vea completamente oscurecido por lainterpretación hecha en la Discusión, lo que se traducirá asimismo en un rechazo" (Day,R. A., 1996: 43). Il s’agit peut-être de la section la plus délicate à rédiger car une discussionfaible peut entraîner le refus des résultats en principe valables et intéressants. L’objectif dela discussion est de donner une signification aux résultats présentés dans le but de convaincre

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le lecteur de la fiabilité et de l’originalité des résultats pour la contribution au débatscientifique. La discussion doit montrer les relations entre les faits observés, sans étendreces relations au-delà des conditions de l’expérimentation; il s’agit plutôt d’une réponse àla question posée dans l’introduction où il convient d’exprimer personnellement ce que l’onpense. Sa qualité et son intérêt reflètent la culture scientifique et l’intelligence des auteurs.Il n’y a pas de plan type d’une discussion mais des guides en facilitent sa rédaction. D’aprèsces guides, la discussion doit être construite en paragraphes, suivant un plan personnel quicomprend les idées directrices. Pour finir, la discussion peut présenter une petite conclusionsur la signification du travail et ses implications soit pratiques soit théoriques.

10. Conclusion. La conclusion peut alors être comprise dans la section Discussion ou bien fairepartie d’une section indépendante. Les auteurs exposent dans la conclusion les résultatsétablis au cours de leur recherche. La conclusion permet de rappeler les idées essentiellesau lecteur. C’est pour cela que l’information apportée ne peut être utile qu’après la lecturede l’article concerné. C’est aussi le moment de faire des suggestions sur l’avenir et lespossibles conséquences de l’étude réalisée ainsi que de délimiter les voies ouvertes sur denouvelles recherches.

11. Les remerciements. Il est conseillé de remercier tous ceux qui sans être co-auteurs, ontparticipé à la réalisation de cette recherche: soutien financier, technique (éditoriale,traduction, documentation...), contribution intellectuelle (conseils scientifiques, analysecritique du protocole d’étude, réalisation des examens, recueil des données...), etc.

12. Les références. Le but des références dans un article scientifique est de justifier tout faiténoncé et dans ce sens il faut considérer comme un principe fondamental de la démarchescientifique. La référence permet au lecteur de vérifier ces faits, et de trouver des précisionss’il veut par exemple connaître les méthodes qui ont permit d’établir cette affirmation. Onne peut pas citer les auteurs dans un article scientifique sans donner la référence précisede leur travail; pour ce faire il faut suivre les recommandations aux auteurs de la revuechoisie. Après une correction demandée par l’éditeur, en cas de modification des références,il faut les renuméroter dans la liste et dans le texte. En cas de rejet de l’article par une revue,il faut adapter la présentation des références aux normes demandées par la nouvelle revueà qui on l’adresse. La référence est appelée le plus tôt possible après l’énoncé du fait: ellepeut être placée au milieu d’une phrase ou à la fin. On trouve parfois une référence citéeplusieurs fois dans l’article. Les références peuvent être citées dans l’introduction (faitsayant amené les auteurs à formuler l’objectif de leur travail), dans le paragraphe matérielet méthodes (renvoi à des méthodes ayant déjà été décrites dans une autre publication), dansla discussion (arguments pour critiquer ses propres résultats et pour les comparer à ceuxde la littérature). Il ne doit pas y avoir de référence dans les résultats où les auteurs exposentuniquement ce qu’ils ont observé. Lors de la discussion, les hypothèses de travail, lesraisonnements sont exposés sans références. Il ne doit pas y avoir de références dans letitre, à quelques exceptions près, ni dans le résumé qui sont des éléments susceptibles d’êtreconsultés sans le corps de l’article. Des références peuvent être citées dans les figures oules tableaux. Dans les articles originaux, il n’y a pas de références dans les titres et sous-titres du corps de l’article. Les références doivent être distinguées de la bibliographie.Rappelons que l’auteur d’un article scientifique doit sélectionner les références et retenircelles des études qui lui ont paru être les plus pertinentes et les plus facilement accessiblespar le lecteur. Il consulte ces références dans la bibliographie sur le sujet. Le terme référencesbibliographiques est impropre. Les références peuvent renvoyer le lecteur à des articles,des livres, des chapitres de livres, des monographies, des documents officiels, des banques

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de données ou toute autre forme de publication facilement accessible. Trois systèmes sontprincipalement utilisés:

• Le système numérique séquentiel, qui a une variante connue sous le nom de système deVancouver: 1º dans le corps du texte: les références sont numérotées avec un chiffre arabepar ordre d’apparition dans le texte. Si une référence est citée plusieurs fois, elle conservele numéro qui lui a été attribué lors du premier appel. Les numéros sont cités entreparenthèses. Si plusieurs références sont citées dans la même parenthèse, elles sont classéespar ordre croissant et séparées par des virgules; 2º dans la liste des références: les référencessont dans l’ordre de leur numéro d’appel dans le texte et n’apparaissent pas dans l’ordrealphabétique de la première lettre du nom du premier auteur. Ce numéro d’ordre est enchiffre arabe. Les références sont ainsi regroupées en fonction des thèmes successivementexposés dans le texte.

• Le système Harvard aussi appelé système"auteur-date" est le plus ancien: 1º dans le corpsdu texte: l’auteur ou les auteurs avec l’année de la publication sont cités dans le texte avecdes variantes selon le journal; 2º dans la liste des références: les références sont classéessans numéro d’ordre, selon l’ordre alphabétique de la première lettre du nom du premierauteur de l’article. S’il existe plusieurs références avec le même premier auteur, elles sontclassées selon l’ordre alphabétique de la première lettre du nom du deuxième auteur et ainside suite. S’il existe les mêmes auteurs pour des références différentes, les références sontclassées dans l’ordre de l’année de publication, en commençant par l’année la plus ancienne.

• Le système alphabétique-numérique, qui est un système hybride: 1º dans le corps du texte:les références sont citées par leur numéro d’ordre qui est indiqué entre parenthèses. Siplusieurs références se suivent dans la même parenthèse, elles sont citées par ordre croissantet séparées par une virgule. Si plusieurs références successives sont citées, seuls les numérosde la première et de la dernière sont citées, séparés par un trait d’union; 2º dans la listedes références: les références sont classées par ordre alphabétique de la première lettre dupremier auteur et le numéro d’ordre (chiffre arabe) est attribué selon ce classement. Cesystème qui combine les deux systèmes précédents est fréquemment utilisé par les revuesfrançaises.Si le texte comporte une bibliographie, il faut y donner des références très complètes pour

que le lecteur puisse se procurer les documents cités.13. Bibliographie. Face aux références, la bibliographie concerne l’ensemble des articles et des

livres écrits sur un sujet précis ou sur un auteur. Il faut considérer que "Un refritobibliográfico es estéril para el lector pero si además es anticuado, también resulta frustrante"(Arroyo, C. y Garrido, Fco. J., 1997: 506).Pour la présentation de la bibliographie on se reportera à la norme internationale ISO 4966,

dont les idées essentielles peuvent être résumées comme suit:1. L’ordre dans lequel on cite les différents éléments du texte doit être respecté.2. Les noms des publications (livres, revues) doivent être en italique dans le texte imprimé,

sans comporter de guillemets. Par exemple, quand le document cité est un livre ou un extraitde livre: auteur(s) individuel(s) ou collectif(s): nom et prénom (ou initiale) / titre du livre(dans sa langue originale; puis en français) / numéro d’édition / éditeur / lieu et date depublication.

3. À l’inverse, le nom des articles dans ces documents doit être entre guillemets.4. Pour un extrait, on indiquera le numéro et le titre du chapitre et les pages concernées. Par

exemple, lorsque le document cité est un article de revue: auteur(s) individuel(s) ou collectif(s) /"titre de l’article"/ titre de la revue / date de la publication (et/ ou numéro du volume

M. C. Figuerola et al. (eds.), La lingüística francesa en el nuevo milenio. Lleida, 2002

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et du fascicule) / pages du fascicule.Le résumé, le matériel et méthodes, la discussion, les mots clés, la phrase titre... tous ces

éléments à considérer dans la rédaction d’un article scientifique représentent un systèmecomplexe d’expressions cibles même de textes cibles, liés par un noyau sémantique commun:favoriser la compréhension, la transmission de l’information; en définitive, rendre efficace lacommunication scientifique.

BIBLIOGRAPHIE

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