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Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 S329 Conclusion.– Le nombre important de sujets devrait permettre de mettre en évi- dence des expositions professionnelles associées à des augmentations modérées de risque, et d’évaluer les risques associés à des expositions peu fréquentes. Il sera possible d’étudier les effets conjoints de plusieurs expositions profes- sionnelles, les interactions entre expositions professionnelles, tabac, alcool, et facteurs de susceptibilité génétique, et d’estimer en France la proportion de cas de cancers respiratoires attribuables à des facteurs de risque professionnels. doi:10.1016/j.respe.2008.06.239 P12-9 Facteurs modifiants du risque de cancer du poumon associé au radon au sein de la cohorte franc ¸aise des mineurs d’uranium B. Vacquier a , A. Rogel a , S. Caer b , A. Acker b , D. Laurier a a Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), Fontenay-aux-Roses, France b Areva NC, Paris, France Objectif.– Le radon a été classé cancérigène pulmonaire certain pour l’homme, mais des questions persistent sur ses effets pour de faibles expositions. Nous présentons les nouveaux résultats de l’analyse de la relation « radon–cancer du poumon » et les effets de facteurs modifiants sur cette relation au sein de la cohorte franc ¸aise des mineurs suivie jusqu’en 1999. Méthodes.– La cohorte inclut tous les mineurs employés au moins un an dans le groupe CEA-COGEMA entre 1946 et 1990. L’exposition au radon s’exprime en working level month (WLM). Avant 1956, l’exposition a été reconstituée rétros- pectivement par un groupe d’experts. Depuis 1956, l’exposition est estimée à partir d’enregistrement individuel. La relation exposition–risque est estimée par un modèle linéaire d’excès de risque relatif (ERR). Les facteurs modi- fiants analysés sont : le délai depuis l’exposition, la période, la durée et le débit d’exposition. Résultats.– Cette cohorte inclut 5098 mineurs représentant 153 272 personnes- années. Au total, 4134 mineurs sont exposés au radon avec une exposition cumulée moyenne de 36,5 WLM. La moyenne de l’exposition annuelle a forte- ment diminué passant de 21,3 à 1,7 WLM respectivement avant et après 1956 suite à la mise en place de la ventilation. Cette analyse confirme l’excès de mortalité par cancer du poumon associé significativement avec l’exposition cumulée au radon (ERR = 0,58 pour 100 WLM ; 95 % CI = 0,2–1,17). L’ERR associé à la période d’exposition est dix fois plus élevé après 1956 qu’avant 1956. Une diminution du risque a été observée avec le délai depuis l’exposition et le débit d’exposition, mais il disparaît lorsque la période d’exposition est prise en compte. Conclusion.– Cette analyse confirme que le risque de cancer du poumon dif- fère selon la période d’exposition. Une meilleure précision dans la mesure d’exposition après 1956 pourrait expliquer cette différence. doi:10.1016/j.respe.2008.06.240 p13 – surveillance épidémiologique P13-1 Dispositif de surveillance des cas groupés d’infections respiratoires aiguës basses dans les collectivités de personnes âgées de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur J. Berbis a , C. Six a , J.-C. Delarozière b , F. Charlet c , B. Masini c , A. Armengaud a , S. Vaux d , P. Malfait a a Cellule interrégionale d’épidémiologie Sud, Marseille, France b Antenne régionale Paca CClin, Marseille, France c Ddass des Bouches-du-Rhône pour les Ddass de la région, Marseille, France d Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Objectifs.– Le risque épidémique lié aux infections respiratoires aiguës (IRA) dans les établissements avec hébergement pour personnes âgées (EHPA) est élevé. Les objectifs du projet visent à réduire la mortalité et la morbidité dues aux IRA chez les personnes âgées en EHPA par l’identification précoce des cas groupés, des procédures de signalement vers les CClin et Ddass, des mesures de contrôle appropriées, l’investigation des épidémies et l’évaluation du dispositif. Méthodes.– Pour la troisième année consécutive, la diffusion d’outils (préven- tion, autosurveillance, signalement, mesures de contrôle) a été adressée aux 740 EHPA de Paca. Le dispositif des saisons hivernales des deux années précédentes a été évalué par questionnaire adressé aux EHPA et la saison 2007–2008 le sera à l’été 2008. Résultats.– Le taux de participation a fortement progressé, de 39 à 69 %. L’évaluation a montré une amélioration de l’utilisation des outils, notamment pour la mise en place du système d’autosurveillance des IRA et d’un stock de masques à disposition, de l’identification d’un laboratoire effectuant les tests de diagnostic de la grippe. Trente-trois épisodes de cas groupés ont été notifiés rétrospectivement, mais quatre ont été signalés en temps réel aux Ddass. Des tests et des prescriptions de Tamiflu ® ont été réalisés dans un EHPA. La cou- verture vaccinale antigrippale est de 91 % pour les résidents et de 40 % pour le personnel et antipneumococciques de 21 % pour des résidents. Conclusion.– Les EHPA doivent améliorer leur dispositif de prise en charge des cas afin de réaliser un diagnostic rapide pour établir un traitement précoce, appliquer les procédures de signalement et respecter les mesures préconisées. La couverture vaccinale des résidents en EHPA est relativement élevée pour la grippe, mais insuffisante pour le pneumocoque. En revanche, le message de la vaccination altruiste du personnel ne semble pas avoir vraiment pénétré dans certains établissements. Un travail de sensibilisation de santé doit être réitéré au vu de ces résultats. doi:10.1016/j.respe.2008.06.241 P13-2 La santé des étudiants étrangers en 2006 C. Chenaf a , M. Wluczka b , A. Perrève a , L. Gerbaud a,c,d a Service de santé interuniversitaire (SSIU), Clermont-Ferrand, France b Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem), Paris, France c Département de santé publique, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France d Faculté de médecine, Clermont-Ferrand, France Contexte et objectif.– Dans le cadre de l’agence nationale de l’accueil des étran- gers et des migrations (Anaem), une visite médicale est obligatoirement proposée à l’ensemble des étudiants étrangers venant en France. L’objectif est de permettre de faire le point sur leur état de santé, de bénéficier d’examens de dépistage et d’obtenir une orientation pour une prise en charge médicale, si nécessaire. Nous présentons les principales caractéristiques de santé de ces étudiants. Méthode.– Recueil transversal entre septembre et décembre 2006, de l’ensemble des résultats de cette visite médicale dans 16 centres Anaem, à partir d’un questionnaire standardisé. Résultats.– Les 1505 étudiants provenant d’Asie (33 %), du Maghreb (23 %), des Amériques (19 %), d’Afrique (16 %), d’Europe (8 %) et d’Océanie (1 %) ont un taux de morbidité globale de 14,3 %. La morbidité la plus élevée est en Afrique Subsaharienne (50,2 %) ; cela concerne avant tout les hommes (51,1 %), la morbidité féminine étant plus faible pour le Maghreb (45,2 %) et l’Afrique (43,5 %) mais c’est en Amérique qu’elle est nettement la plus marquée (58,8 %). En dehors du paludisme (85,9 % de la population africaine subsaharienne), les pathologies sont peu spécifiques : la tuberculose a une prévalence de 0,3 %, l’obésité de 12,3 %, le diabète de 6 %. Cependant, à l’issue de la visite, 39 % des étudiants sont orientés vers des structures de prise en charge (vaccinations...). Conclusion.– L’exploitation des données relatives à l’état de santé des étudiants étrangers constitue une veille sanitaire utile, notamment compte tenu de la pré- valence de la tuberculose. Le taux d’étudiants orientés à l’issue de la visite est élevé et dépasse la seule morbidité, illustrant le rôle qu’elle joue dans l’accès au système de santé. doi:10.1016/j.respe.2008.06.242

La santé des étudiants étrangers en 2006

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doi:10.1016/j.respe.2008.06.242

Communications affichées / Revue d’Épidémio

onclusion.– Le nombre important de sujets devrait permettre de mettre en évi-ence des expositions professionnelles associées à des augmentations modéréese risque, et d’évaluer les risques associés à des expositions peu fréquentes.l sera possible d’étudier les effets conjoints de plusieurs expositions profes-ionnelles, les interactions entre expositions professionnelles, tabac, alcool, etacteurs de susceptibilité génétique, et d’estimer en France la proportion de case cancers respiratoires attribuables à des facteurs de risque professionnels.

oi:10.1016/j.respe.2008.06.239

12-9

acteurs modifiants du risque de cancer du poumonssocié au radon au sein de la cohorte francaise desineurs d’uranium

. Vacquier a, A. Rogel a, S. Caer b, A. Acker b, D. Laurier a

Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN),ontenay-aux-Roses, FranceAreva NC, Paris, France

bjectif.– Le radon a été classé cancérigène pulmonaire certain pour l’homme,ais des questions persistent sur ses effets pour de faibles expositions. Nous

résentons les nouveaux résultats de l’analyse de la relation « radon–cancer duoumon » et les effets de facteurs modifiants sur cette relation au sein de laohorte francaise des mineurs suivie jusqu’en 1999.éthodes.– La cohorte inclut tous les mineurs employés au moins un an dans le

roupe CEA-COGEMA entre 1946 et 1990. L’exposition au radon s’exprime enorking level month (WLM). Avant 1956, l’exposition a été reconstituée rétros-ectivement par un groupe d’experts. Depuis 1956, l’exposition est estiméepartir d’enregistrement individuel. La relation exposition–risque est estimée

ar un modèle linéaire d’excès de risque relatif (ERR). Les facteurs modi-ants analysés sont : le délai depuis l’exposition, la période, la durée et le débit’exposition.ésultats.– Cette cohorte inclut 5098 mineurs représentant 153 272 personnes-nnées. Au total, 4134 mineurs sont exposés au radon avec une expositionumulée moyenne de 36,5 WLM. La moyenne de l’exposition annuelle a forte-ent diminué passant de 21,3 à 1,7 WLM respectivement avant et après 1956

uite à la mise en place de la ventilation. Cette analyse confirme l’excès deortalité par cancer du poumon associé significativement avec l’exposition

umulée au radon (ERR = 0,58 pour 100 WLM ; 95 % CI = 0,2–1,17). L’ERRssocié à la période d’exposition est dix fois plus élevé après 1956 qu’avant956. Une diminution du risque a été observée avec le délai depuis l’expositiont le débit d’exposition, mais il disparaît lorsque la période d’exposition est prisen compte.onclusion.– Cette analyse confirme que le risque de cancer du poumon dif-

ère selon la période d’exposition. Une meilleure précision dans la mesure’exposition après 1956 pourrait expliquer cette différence.

oi:10.1016/j.respe.2008.06.240

13 – surveillance épidémiologique

13-1

ispositif de surveillance des cas groupés d’infectionsespiratoires aiguës basses dans les collectivités deersonnes âgées de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

. Berbis a, C. Six a, J.-C. Delarozière b, F. Charlet c, B. Masini c, A.rmengaud a, S. Vaux d, P. Malfait a

Cellule interrégionale d’épidémiologie Sud, Marseille, FranceAntenne régionale Paca CClin, Marseille, FranceDdass des Bouches-du-Rhône pour les Ddass de la région, Marseille, France

Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France

bjectifs.– Le risque épidémique lié aux infections respiratoires aiguës (IRA)ans les établissements avec hébergement pour personnes âgées (EHPA) estlevé. Les objectifs du projet visent à réduire la mortalité et la morbidité dues

et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 S329

ux IRA chez les personnes âgées en EHPA par l’identification précoce des casroupés, des procédures de signalement vers les CClin et Ddass, des mesures deontrôle appropriées, l’investigation des épidémies et l’évaluation du dispositif.éthodes.– Pour la troisième année consécutive, la diffusion d’outils (préven-

ion, autosurveillance, signalement, mesures de contrôle) a été adressée aux 740HPA de Paca. Le dispositif des saisons hivernales des deux années précédentesété évalué par questionnaire adressé aux EHPA et la saison 2007–2008 le seral’été 2008.ésultats.– Le taux de participation a fortement progressé, de 39 à 69 %.’évaluation a montré une amélioration de l’utilisation des outils, notammentour la mise en place du système d’autosurveillance des IRA et d’un stock deasques à disposition, de l’identification d’un laboratoire effectuant les tests

e diagnostic de la grippe. Trente-trois épisodes de cas groupés ont été notifiésétrospectivement, mais quatre ont été signalés en temps réel aux Ddass. Desests et des prescriptions de Tamiflu® ont été réalisés dans un EHPA. La cou-erture vaccinale antigrippale est de 91 % pour les résidents et de 40 % pour leersonnel et antipneumococciques de 21 % pour des résidents.onclusion.– Les EHPA doivent améliorer leur dispositif de prise en chargees cas afin de réaliser un diagnostic rapide pour établir un traitement précoce,ppliquer les procédures de signalement et respecter les mesures préconisées.a couverture vaccinale des résidents en EHPA est relativement élevée pour larippe, mais insuffisante pour le pneumocoque. En revanche, le message de laaccination altruiste du personnel ne semble pas avoir vraiment pénétré dansertains établissements. Un travail de sensibilisation de santé doit être réitéré auu de ces résultats.

oi:10.1016/j.respe.2008.06.241

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a santé des étudiants étrangers en 2006. Chenaf a, M. Wluczka b, A. Perrève a, L. Gerbaud a,c,d

Service de santé interuniversitaire (SSIU), Clermont-Ferrand, FranceAgence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations (Anaem),aris, FranceDépartement de santé publique, CHU de Clermont-Ferrand,lermont-Ferrand, FranceFaculté de médecine, Clermont-Ferrand, France

ontexte et objectif.– Dans le cadre de l’agence nationale de l’accueil des étran-ers et des migrations (Anaem), une visite médicale est obligatoirement proposéel’ensemble des étudiants étrangers venant en France. L’objectif est de permettree faire le point sur leur état de santé, de bénéficier d’examens de dépistage et’obtenir une orientation pour une prise en charge médicale, si nécessaire. Nousrésentons les principales caractéristiques de santé de ces étudiants.éthode.– Recueil transversal entre septembre et décembre 2006, de l’ensemble

es résultats de cette visite médicale dans 16 centres Anaem, à partir d’unuestionnaire standardisé.ésultats.– Les 1505 étudiants provenant d’Asie (33 %), du Maghreb (23 %),es Amériques (19 %), d’Afrique (16 %), d’Europe (8 %) et d’Océanie (1 %)nt un taux de morbidité globale de 14,3 %. La morbidité la plus élevée est enfrique Subsaharienne (50,2 %) ; cela concerne avant tout les hommes (51,1 %),

a morbidité féminine étant plus faible pour le Maghreb (45,2 %) et l’Afrique43,5 %) mais c’est en Amérique qu’elle est nettement la plus marquée (58,8 %).n dehors du paludisme (85,9 % de la population africaine subsaharienne), lesathologies sont peu spécifiques : la tuberculose a une prévalence de 0,3 %,’obésité de 12,3 %, le diabète de 6 %. Cependant, à l’issue de la visite, 39 % destudiants sont orientés vers des structures de prise en charge (vaccinations. . .).onclusion.– L’exploitation des données relatives à l’état de santé des étudiants