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L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens (www.acmts.ca) Numéro 118 Mars 2012 Notes sur les technologies de la santé en émergence Sommaire La thermographie est une technique d’imagerie diagnostique non effractive, qui repose sur la technologie thermique infrarouge et qui vise à détecter des différences de température à la surface de la peau, peut-être attribuables au cancer. Aucun essai randomisé visant à comparer l’efficacité de la thermographie avec celle de la mammographie dans le dépistage du cancer du sein chez les femmes bien portantes n’a déjà été mené, et il n’existe pas de données probantes sur la rentabilité de la thermographie utilisée dans le dépistage. Les études de cohortes, prospectives, menées chez des femmes présentant des symptômes ou ayant des mammogrammes ou des échogrammes anormaux ne fournissent pas le type de données probantes nécessaires pour justifier le recours à la thermographie dans le dépistage du cancer du sein. D’après les résultats, le rendement de la thermographie est moins élevé que celui de la mammographie en ce qui concerne la sensibilité, la spécificité et les valeurs prédictives ; toutefois, certains auteurs d’études estiment que la thermographie pourrait jouer un rôle comme examen diagnostique complémentaire dans certains cas. Contexte Le cancer du sein est la forme de cancer la plus fréquente chez les femmes au Canada. D’après la Société canadienne du cancer, 1 femme sur 9 devrait être atteinte du cancer du sein au cours de sa vie et 1 femme sur 29 en mourra 1 . Le dépistage du cancer du sein a pour but d’améliorer le pronostic par la détection précoce de lésions malignes ou de lésions précancéreuses lorsque les chances de succès du traitement sont meilleures. Depuis plus de 40 ans, la mammographie s’est imposée comme examen de référence dans la détection du cancer du sein 2 . Toutefois, des questions ont été soulevées dernièrement dans les médias et dans des revues médicales sur l’efficacité de la mammographie comme outil de dépistage 3-5 . L’une des préoccupations a trait au rôle de la mammographie dans la réduction de la mortalité liée au cancer du sein; avec des estimations variant de 15 % 6 à 40 % 5 , l’ampleur de son effet est incertaine. La mammographie est associée à des taux élevés de diagnostic par excès et de traitement excessif 3-5 ainsi qu’à des taux élevés de faux négatifs et de faux positifs 7 . En outre, la pertinence du recours à la mammographie chez les jeunes femmes 2 et chez les femmes ayant des seins denses 8 a été remise en question. Ces préoccupations ont donc suscité un nouvel intérêt à l’égard d’autres techniques de dépistage et de diagnostic du cancer du sein. La thermographie mammaire est une technique d’imagerie diagnostique non effractive conçue pour détecter le cancer du sein et des lésions précancéreuses. Si la thermographie a pu être présentée au départ comme une solution de rechange à la mammographie, aujourd’hui elle est surtout considérée comme un outil diagnostique complémentaire en raison de l’insuffisance de données probantes à l’appui de son efficacité 4 . La thermographie a été conçue initialement à des fins militaires dans les années 50. Dans les années 70, elle a fait l’objet de recherche comme outil de diagnostic dans la détection du cancer du sein 9 . Toutefois, l’intérêt à l’égard de cette technique comme outil de dépistage a diminué en 1977, après qu’un rapport eut La thermographie infrarouge comme outil de dépistage et examen de diagnostic du cancer du sein dans la population

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L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens (www.acmts.ca)

Numéro 118 Mars 2012

Notes sur les technologies de la santé en émergence

Sommaire

La thermographie est une technique

d’imagerie diagnostique non effractive,

qui repose sur la technologie thermique

infrarouge et qui vise à détecter des

différences de température à la surface de

la peau, peut-être attribuables au cancer.

Aucun essai randomisé visant à comparer

l’efficacité de la thermographie avec celle

de la mammographie dans le dépistage du

cancer du sein chez les femmes bien

portantes n’a déjà été mené, et il n’existe

pas de données probantes sur la

rentabilité de la thermographie utilisée

dans le dépistage.

Les études de cohortes, prospectives,

menées chez des femmes présentant des

symptômes ou ayant des mammogrammes

ou des échogrammes anormaux ne

fournissent pas le type de données

probantes nécessaires pour justifier le

recours à la thermographie dans le

dépistage du cancer du sein. D’après les

résultats, le rendement de la

thermographie est moins élevé que celui

de la mammographie en ce qui concerne la

sensibilité, la spécificité et les valeurs

prédictives ; toutefois, certains auteurs

d’études estiment que la thermographie

pourrait jouer un rôle comme examen

diagnostique complémentaire dans

certains cas.

Contexte

Le cancer du sein est la forme de cancer la plus

fréquente chez les femmes au Canada. D’après la

Société canadienne du cancer, 1 femme sur 9 devrait

être atteinte du cancer du sein au cours de sa vie et

1 femme sur 29 en mourra1.

Le dépistage du cancer du sein a pour but d’améliorer

le pronostic par la détection précoce de lésions

malignes ou de lésions précancéreuses lorsque les

chances de succès du traitement sont meilleures.

Depuis plus de 40 ans, la mammographie s’est

imposée comme examen de référence dans la

détection du cancer du sein2. Toutefois, des questions

ont été soulevées dernièrement dans les médias et

dans des revues médicales sur l’efficacité de la

mammographie comme outil de dépistage3-5

. L’une

des préoccupations a trait au rôle de la

mammographie dans la réduction de la mortalité liée

au cancer du sein; avec des estimations variant de

15 %6 à 40 %

5, l’ampleur de son effet est incertaine.

La mammographie est associée à des taux élevés de

diagnostic par excès et de traitement excessif3-5

ainsi

qu’à des taux élevés de faux négatifs et de faux

positifs7. En outre, la pertinence du recours à la

mammographie chez les jeunes femmes2 et chez les

femmes ayant des seins denses8 a été remise en

question. Ces préoccupations ont donc suscité un

nouvel intérêt à l’égard d’autres techniques de

dépistage et de diagnostic du cancer du sein.

La thermographie mammaire est une technique

d’imagerie diagnostique non effractive conçue pour

détecter le cancer du sein et des lésions

précancéreuses. Si la thermographie a pu être

présentée au départ comme une solution de rechange

à la mammographie, aujourd’hui elle est surtout

considérée comme un outil diagnostique

complémentaire en raison de l’insuffisance de

données probantes à l’appui de son efficacité4.

La thermographie a été conçue initialement à des fins

militaires dans les années 50. Dans les années 70, elle

a fait l’objet de recherche comme outil de diagnostic

dans la détection du cancer du sein9. Toutefois,

l’intérêt à l’égard de cette technique comme outil de

dépistage a diminué en 1977, après qu’un rapport eut

La thermographie infrarouge comme outil de dépistage et

examen de diagnostic du cancer du sein dans la population

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fait état d’une sensibilité inférieure à celle de

l’échographie et de la mammographie2.

Des améliorations apportées à la précision des

caméras thermographiques infrarouges et

l’utilisation de logiciels évolués ont renouvelé

l’intérêt à l’égard de la thermographie comme outil

de diagnostic potentiel dans la détection du cancer

du sein8,9

.

La technologie

La thermographie est une technique d’imagerie non

effractive, conçue pour détecter et enregistrer les

différences de température à la surface de la peau,

et pour fournir une représentation visuelle des

rayons infrarouges émis par les tissus corporels. La

thermographie est aussi connue sous le nom

d’imagerie thermique ou d’imagerie infrarouge.

Le principe sous-jacent à la thermographie

mammaire est que l’activité métabolique et la

circulation sanguine dans les tissus anormaux du

sein sont plus élevées que dans les tissus normaux

du sein, et qu’elles pourraient être révélatrices

d’une maladie ou d’une infection. La technique

repose sur l’utilisation de caméras infrarouges à

haute résolution, qui prennent des images de chacun

des seins. Les données recueillies par les images

sont ensuite analysées par des algorithmes

informatisés qui comparent des configurations

infrarouges. L’examen prend de 15 à 20 minutes.

La thermographie mammaire ne comporte pas de

compression du sein ni d’exposition à des

rayonnements2. Bien que la thermographie permette

de localiser une zone anormale, elle ne peut

indiquer la profondeur, le siège et la grosseur réels

d’une tumeur2.

Stade de la réglementation

La thermographie mammaire n’est pas autorisée au

Canada et elle n’est pas recommandée par Santé

Canada comme examen de dépistage du cancer du

sein. Voici en quels mots Santé Canada exprime sa

position : « De nouvelles technologies, comme le

balayage thermique (thermographie), sont évaluées

afin de déterminer si elles sont efficaces et sans

danger. Les allégations selon lesquelles la

thermographie permettrait de diagnostiquer le

cancer du sein n'ont pas encore été prouvées, et

l'équipement utilisé n'est pas autorisé au Canada

pour le dépistage du cancer du sein. »10

La thermographie est utilisée à des fins d’imagerie

dans différentes affections, y compris le cancer du

sein, dans des centres médicaux privés, partout au

Canada11

. On annonce même dans certains de ces

centres que la thermographie devrait compléter la

mammographie.

La Food and Drug Administration (FDA), aux

États-Unis, a inscrit la thermographie comme examen

complémentaire dans la détection du cancer du sein,

dans la catégorie de matériel médical de classe II12

.

En juin 2011, la FDA a publié une mise en garde à

l’intention du public selon laquelle la thermographie

ne remplace pas la mammographie de dépistage et

qu’elle ne devrait pas, à elle seule, servir au

diagnostic du cancer du sein13

. La mise en garde a été

publiée en réaction au fait que certains praticiens

présentaient la thermographie comme une solution de

rechange à la mammographie plutôt que comme un

examen complémentaire, et aux préoccupations que

l’allégation a suscitées.

Groupe cible

Au Canada, 80 % des nouveaux cas de cancer du sein

s’observent chez les femmes âgées de plus de

50 ans14

. L’admissibilité aux programmes de

dépistage du cancer du sein, en population générale,

partout au Canada, dépend de l’âge et des facteurs de

risque. Toutes les provinces et tous les territoires

offrent actuellement la mammographie de dépistage

aux femmes âgées de 50 à 69 ans. L’admissibilité au

dépistage est portée jusqu’à l’âge de 79 ans, chez les

femmes, en Colombie-Britannique. À l’Île-du-Prince-

Édouard et en Saskatchewan, le dépistage est proposé

aux femmes jusqu’à l’âge de 75 ans. Le Manitoba et

l’Ontario offrent le dépistage aux femmes jusqu’à

l’âge de 74 ans.

En ce qui concerne les femmes âgées de 40 à 49 ans,

il existe des programmes de dépistage en Colombie-

Britannique, en Alberta, à l’Île-du-Prince-Édouard,

en Nouvelle-Écosse, dans les Territoires du Nord-

Ouest et au Yukon. En Ontario et au Québec, les

femmes âgées de 40 à 49 ans doivent obtenir une

recommandation d’un fournisseur de soins. Quant

aux femmes non visées par ces plages d’âge, elles

doivent obtenir une recommandation d’un médecin

ou se présenter spontanément, selon les

gouvernements. Les provinces Maritimes, la

Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest et le

Yukon acceptent actuellement les demandes

d’examen sans recommandation15

.

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Pratique actuelle

L’outil de détection recommandé le plus souvent

dans le dépistage du cancer du sein est la

mammographie16,17

. Il existe d’autres outils de

dépistage, comme l’imagerie par résonance

magnétique (IRM), l’échographie et la tomographie

par émission de positons (TEP), qui jouent un rôle

complémentaire.

Le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé

préventifs, dans ses nouvelles recommandations de

2011, fondées sur des données probantes, conseille

aux femmes présentant un risque moyen de cancer

du sein de commencer le dépistage par

mammographie, à l’âge de 50 ans, et de le

poursuivre aux deux ou trois ans jusqu’à l’âge de

74 ans. Quant aux femmes âgées de 40 à 49 ans, qui

connaissent un risque moyen de maladie, il est

recommandé de ne pas entreprendre le dépistage

systématique par mammographie, et le Groupe

d’étude incite les femmes à discuter avec leur

médecin des bienfaits et des risques du dépistage14

.

Les recommandations ont reçu l’appui du Collège

des médecins de famille du Canada et de la Société

canadienne du cancer18

, et elles vont dans le même

sens que celles formulées par l’United States

Preventive Task Force, qui se prononce contre le

dépistage systématique chez les femmes avant l’âge

de 50 ans14

.

Méthode

Stratégie de recherche documentaire Une recherche de documents évalués par les pairs a

été entreprise dans les bases de données

bibliographiques suivantes : MEDLINE, PubMed,

la Bibliothèque Cochrane (numéro 11, 2011) ainsi

que dans les bases de données du Center of

Reviews and Dissemination (CRD) de l'Université

de York. La documentation parallèle (« grise ») a

été recensée à partir de recherches effectuées dans

des sections pertinentes de la liste de vérification

Grey Matters19

. Aucun filtre méthodologique n’a

été appliqué. La recherche a été limitée aux

documents de langue anglaise, publiés entre le

1er janvier 2007 et le 3 novembre 2011. Des

signalements périodiques ont été établis dans

MEDLINE et PubMed, et l'information ainsi

recueillie était à jour au 3 janvier 2012.

Critères de sélection

Les études susceptibles d’être retenues dans la partie

« Données probantes » du présent rapport

comprenaient tous les plans d’étude qui visaient à

comparer l’efficacité de la thermographie infrarouge

avec celle de la mammographie en ce qui concerne la

sensibilité et la spécificité. Par contre, les résumés,

les éditoriaux, les lettres et les analyses

documentaires ont été écartés.

Données probantes

Quatre études : Wishart8, Kontos

9, Arora

12 et Wang

20,

portant sur l’évaluation des caractéristiques de

rendement de la thermographie infrarouge avec celles

de la mammographie et/ou de l’échographie chez des

femmes présentant des masses douteuses au sein ont

été relevées dans la documentation. Les études

Wishart et Kontos ont été menées au Royaume-

Uni8,9

; l’étude Arora, aux États-Unis12

et l’étude

Wang, à Taïwan20

. Nous n’avons pas relevé d’essai

comparatif, randomisé, portant sur la sensibilité et la

spécificité de la thermographie. Aucune des études

retenues n’a fait état d’effets indésirables. L’étude

Wang a été financée par le secteur de l’industrie20

. Un

des coauteurs de l’étude Wishart était également un

cofondateur de l’entreprise ayant fourni le dispositif

thermographique vérifié dans la recherche8. Les

résultats des études sélectionnées se prêtaient peu à la

généralisation, étant donné que la population de

chaque étude se composait de femmes présentant des

symptômes. En effet, ce type de résultats ne fournit

pas d’information sur l’utilité potentielle de la

thermographie dans des populations en bonne santé

ou dans des populations dans lesquelles la

mammographie a une faible sensibilité. Aucune étude

de rentabilité n’a été relevée ne comparant la

thermographie avec d’autres examens de dépistage.

Dans l’étude prospective de Konto, formée d’une

cohorte de 63 patientes, les auteurs ont évalué la

thermographie numérique dans le contexte de la

détection du cancer du sein9. La sélection des sujets

en vue de l’étude reposait sur la présence de

symptômes unilatéraux et suivait la consultation d’un

chirurgien du sein. Les masses ont été examinées par

thermographie numérique avant la biopsie, puis

comparées avec les images obtenues par échographie

et mammographie. L’étude a fait état d’une

sensibilité, d’une spécificité, d’une valeur prédictive

positive (VPP) et d’une valeur prédictive négative

(VPN) de 25 %, 85 %, 24 % et 86 %, respectivement,

en ce qui concerne la thermographie. Pour ce qui est

de l’échographie, la sensibilité, la spécificité, la VPP

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et la VPN se sont établies respectivement à 88 %,

91 %, 79 % et 95 %. Quant à la mammographie, les

valeurs étaient de 84 %, 97 %, 89 % et 96 %,

respectivement.

Wang a eu recours à la thermographie pour évaluer

276 femmes en vue d’un diagnostic de cancer du

sein après que la mammographie ou l’échographie

eurent donné des résultats douteux20

. La

thermographie a été pratiquée avant la biopsie. Un

technicien en radiologie et un radiologiste ont

indiqué le siège et la grosseur des masses douteuses

à partir des images obtenues par mammographie

et/ou échographie. Deux autres radiologistes ont

interprété les images thermographiques d’après les

renseignements fournis par les techniques

classiques d’imagerie. La grosseur des masses a été

appréciée à l’aide de l’échelle d’évaluation

infrarouge de Ville-Marie. Les auteurs ont examiné

le lien entre les signes infrarouges diagnostiques et

le degré d’évolution de la maladie confirmé en

cours de chirurgie, à l’aide de modèles de

régression logistique, unidimensionnels ou

multidimensionnels. D’après l’analyse des auteurs,

les résultats élevés sur l’échelle infrarouge étaient

associés positivement à la présence du cancer du

sein. La sensibilité et la spécificité variaient selon

les nombreuses valeurs seuils utilisées par l’auteur.

Ainsi, à une valeur seuil de 0,3, la sensibilité, la

spécificité, la VPP et la VPN se sont établies

respectivement à 72,4 %, 76,6 %, 81,3 % et 66,4 %,

dans l’ensemble de la population à l’étude.

Dans l’étude prospective de Wishart, les chercheurs

ont eu recours à la thermographie numérique pour

évaluer la présence du cancer du sein chez

100 patientes présentant des symptômes8. Les

femmes devant subir une biopsie à la suite de

résultats douteux à la mammographie, à

l’échographie ou à l’IRM étaient admissibles à

l’étude. Étaient exclues de l’étude les patientes qui

avaient déjà été traitées pour un cancer du sein, qui

avaient subi l’ablation d’un mamelon ou des deux,

qui pesaient plus de 113 kg ou qui présentaient une

inflammation aiguë du sein. Les résultats des

examens par thermographie ont été analysés à l’aide

de quatre instruments : les rapports de dépistage

après la thermographie numérique, l’analyse du

réseau neuronal (outil d’aide à la décision clinique,

qui analyse un grand nombre de données), l’examen

du manuel de l’expert et un logiciel d’intelligence

artificielle (utilisé pour analyser de petits

changements observés dans la configuration de la

chaleur des seins). Sur 106 biopsies, 65 ont révélé

la présence de tumeurs malignes; et 41, de tumeurs

bénignes. La sensibilité des instruments utilisés s’est

établie comme suit : 55 % pour les rapports de

dépistage; 48 % pour l’analyse du réseau neuronal;

78 % pour l’examen du manuel de l’expert; et 70 %

pour le logiciel d’intelligence artificielle. Chez les

femmes âgées de moins de 50 ans, la valeur de la

sensibilité obtenue avec le logiciel d’intelligence

artificielle était de 78 %; et celle de la spécificité, de

75 %. Il se peut que l’examen du manuel de l’expert

se soit montré plus sensible que les autres instruments

du fait que l’expert en thermographie connaissait le

siège de la biopsie et avait analysé la région touchée.

Dans l’étude prospective, avec cohortes, d’Arora,

92 patientes ont été soumises à la thermographie

numérique en vue de la détection du cancer du sein12

.

Des biopsies du sein avaient déjà été recommandées

chez ces femmes, à la suite de résultats douteux de la

mammographie ou de l’échographie. En raison de

contraintes techniques, les personnes présentant une

obésité morbide, portant des soutiens-gorge plus

grands que DD ou ayant déjà subi une mastectomie

controlatérale ont été écartées de l’étude. Trois types

de résultats ont été produits : le risque global, l’état

clinique et une évaluation du réseau neuronal

artificiel. Sur 94 biopsies, 60 se sont révélées

malignes; et 34, bénignes. La thermographie

numérique a permis de repérer 58 tumeurs malignes

sur 60. L’étude a fait état d’une sensibilité, d’une

spécificité et d’une VPN de 97 %, 44 % et 82 %,

respectivement, selon le mode utilisé.

Figurent au tableau 1 la sensibilité, la spécificité, la

VPP et la VPN indiquées dans les études de Kontos,

Wishart, Arora et Wang.

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Tableau 1. Sensibilité, spécificité, VPP et VPN enregistrées dans les études sur la thermographie infrarouge

en vue de la détection du cancer du sein chez des femmes ayant obtenu des résultats anormaux à la

mammographie ou à l’échographie, ou présentant des masses douteuses Étude Sensibilité Spécificité VPP VPN

Kontos et coll.,

20119

25 % 85 % 24 % 86 %

Wishart et coll.,

20108

DS : 53 %

RNS : 48 %

EME : 78 %

SC : 70 %

DS : 41 %

RNS : 74 %

EME : 48 %

SC : 48 %

DS : 59 %

RNS : 73 %

EME : 69 %

SC : 67 %

DS : 36 %

RNS : 48 %

EME : 59 %

SC : 51 %

Arora et coll.,

200812

97 % 44 % NP 82 %

Wang* et coll.,

201020

72,4 % 76,6 % 81,3 % 66,4 %

*Résultat obtenu dans l’ensemble de la population à l’étude, à une valeur seuil de 0,3.

DS : dépistage sentinelle; EME : examen du manuel de l’expert; NP : non précisé; RNS : réseau neuronal sentinelle; SC : sans contact; VPN : valeur

prédictive négative; VPP : valeur prédictive positive.

Effets indésirables

La thermographie est une technique d’imagerie non

effractive, dépourvue de contact. Aucune donnée

n’a été trouvée sur les risques associés à cette

technique. Les dangers possibles de la

thermographie utilisée à des fins de détection du

cancer du sein découlent du nombre de diagnostics

faussement positifs ou faussement négatifs.

Coût

D’après Meditherm, le coût d’achat d’une

installation complète de thermographie s’élève à

environ 30 000 $US. Le coût moyen d’un examen

est de 150 $US pour un balayage d’une partie du

corps; de 250 $US pour un balayage de la moitié du

corps; et de 350 $US pour un balayage du corps

entier. D’après le fabricant, la thermographie ne

comporte ni coût de fonctionnement ni matières

consommables.

Le coût affiché d’un examen par thermographie

mammaire, dans un centre médical privé, au

Canada, est de 250 $21

. Le coût moyen d’un examen

par mammographie est de 80 $22

.

Les installations commerciales de thermographie

comprennent le CRT 2000 Thermographic System

(Eidam Diagnostics Corporation, Richmond

[Colombie-Britannique]), le BSC 2100

(Computerized Thermal Imaging, Ogden [Utah]), le

Sentinel BreastScan (Stony Brook, New York) et le

med2000 (Meditherm, Summerland Key [Floride]).

Nouvelles techniques concurrentielles

La mammographie est l’examen pratiqué le plus

souvent pour le dépistage et le diagnostic du cancer

du sein23

. Il existe d’autres techniques courantes de

détection des lésions, dans le dépistage du cancer,

utilisées en complément de la mammographie au

Canada, notamment l’auto-examen des seins,

l’examen clinique des seins, l’échographie et l’IRM24

.

Toutefois, d’après les nouvelles recommandations du

Groupe d’étude, le dépistage de la maladie par l’auto-

examen des seins, l’examen clinique des seins ou

l’IRM, chez les femmes présentant un risque moyen

ne réduirait pas la mortalité attribuable au cancer du

sein14

.

La tomographie plane et la tomographie par émission

de photon unique (TEPU) ainsi que la TEP sont

d’autres techniques utilisées aux fins de détection du

cancer du sein, mais pas expressément aux fins de

dépistage23

.

De nouvelles techniques expérimentales d’imagerie

mammaire sont en voie d’élaboration, par exemple

l’imagerie moléculaire du sein, le balayage par

impédance électrique, l’imagerie optique, la

tomodensitométrie du sein, la tomosynthèse

numérique du sein et l’imagerie par

biomarqueurs23-25

.

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Taux d’utilisation

L’adoption de la thermographie en médecine

traditionnelle dépendra sans doute de l’existence de

données probantes tirées d’études bien conçues sur

la fiabilité diagnostique et l’efficacité clinique des

techniques de dépistage, et d’études sur la

rentabilité. La présence de personnel agréé,

compétent dans la réalisation de l’examen et

l’interprétation des images, la réglementation et les

normes visant à assurer des résultats précis et

convergents ainsi que l’intérêt des fournisseurs de

soins à l’égard de cet examen de diagnostic sont

d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le

rythme de diffusion de la technique.

Questions d’implantation

Comme la fiabilité diagnostique de la

thermographie dépend de la température à la

surface de la peau, de nombreux protocoles doivent

être mis en place afin de maintenir la précision des

résultats. Par ailleurs, il faudrait informer les

personnes de ne pas faire d’activités susceptibles

d’élever la température à la surface de la peau,

avant l’examen, par exemple les bains de soleil;

l’application de lotion, de crème, de maquillage, de

désodorisant ou d’antitranspirant près de la région à

visualiser; l’activité physique; la physiothérapie ou

la stimulation des seins; fumer ou encore boire de

l’alcool. Les menstruations, la grossesse et le

traitement hormonal substitutif peuvent également

modifier la température à la surface des seins26

. Les conditions du milieu influent aussi sur la

température à la surface de la peau et peuvent

altérer la qualité des images. Les appareils

d’imagerie thermique devraient être utilisés dans

des lieux où il est possible de régler la température

ambiante, l’humidité et les sources de courant26

.

Enfin, la fiabilité diagnostique des appareils

d’imagerie thermique dépend de l’habileté et de la

compétence de l’opérateur et du respect rigoureux

des protocoles normalisés d’intervention26

.

Références

1. Société canadienne du cancer [Internet].

Toronto: Canadian Cancer Society. Breast

cancer statistics at a glance; 2011 May 18

[recensé le 3 janv.2012]. Disponible à :

http://www.cancer.ca/canada-

wide/about%20cancer/cancer%20statistics/

stats%20at%20a%20glance/breast%20canc

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2. Kennedy DA, Lee T, Seely D. A

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breast cancer screening technique. Integ

Cancer Ther. 2009 Mar;8(1):9-16.

3. Brodersen J, Jorgensen KJ, Gotzsche PC.

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cancer with a focus on breast screening. Pol

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4. Plotnikoff G, Carolyn T. Emerging

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place for thermography? Minn Med. 2009

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Citer comme suit : Morrison, A. La thermographie

infrarouge comme outil de dépistage et examen de

diagnostic du cancer du sein dans la population [Notes sur les technologies de la santé en émergence

numéro 118]. Ottawa : Agence canadienne des

médicaments et des technologies de la santé; 2012.

L’ACMTS tient à remercier la réviseure externe qui a

fourni ses commentaires sur une version préliminaire

précédente de ce bulletin. Réviseure : Dre Verna Mai, présidente du groupe

consultatif sur le dépistage du Partenariat canadien

contre le cancer, et responsable de la santé publique pour Action Cancer Ontario.

******************************

Les Notes sur les technologies de la santé en émergence est

une série de bulletins précis qui met en relief des

médicaments et des technologies non médicamenteuses qui

ne sont pas encore utilisées (ou bien répandues) au Canada.

Le contenu reflète l'expérience préliminaire concernant la

technologie en question ; toutefois d'autres données probantes à son sujet pourraient s'ajouter à l'avenir. Ces

sommaires ne sont pas conçus pour tenir lieu d'expertise

médicale professionnelle. Les renseignements techniques

sont rassemblés à titre de service d'information offert aux

personnes participant à la planification et à la prestation des

soins au Canada.

Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à

l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu en date de décembre 2011, elle décline toute responsabilité à cet

égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou

omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des

préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de

l’information contenue ou sous-entendue dans le présent

document ou dans la documentation de source.

Ce document et l’information y fournie sont préparés et

destinés à être utilisés dans le cadre du système de soins de santé canadien. D’autres systèmes de soins de santé sont

différents et les problèmes ou les informations relatifs au

sujet faisant l’objet de ce document peuvent varier dans

d’autres secteurs de compétence ; tout usage (ou mésusage)

de ce document en dehors du Canada se fait au propre risque

de l’utilisateur. Les modalités d’utilisation et toute question

ou cas de toute nature résultant du contenu ou de l’utilisation (malveillante ou non) de ce document seront régies par et

interprétées selon les lois de la province de l’Ontario et les

lois canadiennes applicables. Tout litige découlant des

présentes modalités sera tranché exclusivement par une cour

relevant de la compétente de la province de l’Ontario.

La production de ce document a été rendue possible grâce à

l’apport financier de Santé Canada et des gouvernements

d’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, des

Territoires du Nord-Ouest, de la Nouvelle-Écosse, du

Nunavut, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Saskatchewan et

du Yukon. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la

forme et du contenu définitifs du présent document. Les

énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne

représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou

d’un gouvernement provincial ou territorial. © 2011, ACMTS. Vous pouvez utiliser, télécharger ou

imprimer ce document à des fins personnelles non

commerciales ou à des fins de recherche et d’étude privées

uniquement, pourvu qu’il ne soit pas modifié et que

l’ACMTS soit dûment mentionnée. Il vous est autrement

interdit de copier, de reproduire, de modifier, de traduire, de

télécharger, d’enregistrer électroniquement, de publier à nouveau ou de redistribuer tout contenu de ce document de

quelque façon ou par quelque moyen que ce soit, sans avoir

obtenu le consentement écrit exprès de l’ACMTS.

Veuillez contacter la vice-présidente des Services généraux

de l’ACMTS à [email protected] pour toute demande au

sujet de cet avertissement ou toute autre question juridique

relative aux services de l’ACMTS.

ISSN: 1488-6324 (en ligne)