17

Click here to load reader

La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

La Valorisation du Capital Humain au Maroc face àune Croissance Economique Insuffisante

Les études théoriques et les travaux empiriques ont tous souligné le rôle si important et sifondamental de l’éducation et de la formation dans le développement économique d’unenation.

En effet, au Maroc pendant les années post-protectorat, l’éducation était un moyen de grimperl’échelle sociale et de faciliter l’accès à des professions meilleures. D’ailleurs, les études quiont été menées dans ce domaine ont montré qu’il y avait une corrélation positive entre lecapital humain -approché par le niveau de scolarité et l’expérience professionnelle-, et lesalaire.

Cependant, depuis les années 80 cette situation a été renversée. Les personnes à niveaud’éducation1 supérieur se sont retrouvées dans l’engrenage du chômage. La gravité de lasituation de l’emploi et du chômage a pris des proportions importantes dans la mesure où lefléau du chômage, qui affectait auparavant des personnes sans formation et sans grandequalification sévit de plus en plus parmi les diplômés et les lauréats des instituts supérieurs. Ils’agit pour le moins d’une situation paradoxale pour un pays en développement comme leMaroc où les besoins à prendre en charge sont énormes, où les potentialités naturelles richeset diverses sont à mettre en valeur et où les ressources humaines importantes sont à mobiliseret à mettre en œuvre dans le cadre d’une véritable stratégie de développement économique,social et culturel.

Pourquoi le chômage des diplômés –particulièrement les jeunes- prend-t-il chaque année desproportions de plus en plus inquiétantes au Maroc ? S’agit-il d’une demande d’emploi en fortecroissance; ou d’une offre d’emploi en faible croissance ; ou tout simplement, d’uneinadéquation entre l’éducation, la formation et l’emploi ?

Avant de répondre à ces interrogations très épineuses, nous avons estimé utile de montrer lelien si fort entre d’une part, le capital humain d’un pays dont la valorisation est confiée ausystème de la formation et de l’éducation, et la croissance économique dont les retombées nepouvant être que bénéfiques sur l’emploi, d’autre part.

I- Relation capital humain et croissance économique au Maroc

Il est primordial de penser à une relation qui ne peut être que positive entre le capital humainet la croissance économique. Mais l’établissement d’une telle relation rencontre un problèmed’évaluation du capital humain. Pour le résoudre un certain nombre de chercheurs se sontpenchés sur la question et ont proposé des approches très disparates.

a- Quantification du stock du capital humain

La quantification du stock du capital humain est une tache très difficile à accomplir car lanotion de capital humain est fonction de plusieurs variables telles la qualité de l’éducation, lesdépenses consacrées à la formation et aux recherches développement, les investissements

1 - Cependant, l’éducation a eu un impact social important en agissant positivement sur la mortalité infantile, lafertilité et la distribution des revenus.

1

Page 2: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

alloués à l’enseignement… Le concept de capital humain a été appréhendé différemmentselon les auteurs.

Première approche

Wößmann (2000), Fuente et Doménech (2000) considèrent le taux d’alphabétisation commeun moyen de mesure du stock du capital humain et comme un critère de différence dedéveloppement entre les pays. Il est défini comme la proportion d’adultes sachant lire etécrire.

Deuxième approche

Selon un deuxième courant de pensée, le taux de scolarisation peut servir comme outilquantifiant le stock du capital humain. Ce taux est défini par rapport à un niveau d’étudedonné. Ainsi, pour un niveau déterminé, le taux de scolarisation désigne le nombre d’élèvesscolarisés à ce niveau rapporté à la population du groupe d’âges correspondant.

Troisième approche

Selon R. Barro (1998) et Lee (2000), le stock du capital humain peut être évalué à travers laquantification de l’investissement en éducation, mise en valeur dans la force du travaildisponible sur le marché. Cette démarche consiste à déterminer un coefficient synthétique ducapital humain comme le montre l’équation suivante :

PH it

p

iitt

1

Avec :

- Pit est la part de la population ayant le niveau d’éducation i, - i est le poids affecté à la catégorie Pi qui traduit, soit le salaire relatif de la catégorie, soit

le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever le niveau d’éducation i.

D’autres auteurs comme Mankiw, Romer et Weil (1990) avaient considéré le stock du capitalhumain comme étant un indice mesurant la proportion de la population active dont le niveaud’enseignement est le secondaire. Nehru et al (1993) ont évalué le stock du capital humain parun autre indice estimant le nombre d’années moyen de scolarité de la population active. Ainsi,selon le premier indice, le Maroc est classé 70ème

sur 113 pays, et selon l’indice Nehru, il est àla 75ème place parmi 83 pays.

Durant la période 1984-2003, l’indice du capital humain2 au Maroc a enregistré unaccroissement de 1% par an. Ce résultat est en contradiction avec la théorie de la croissanceendogène selon laquelle les pays enregistrant un faible niveau de stock initial en capitalhumain devaient normalement réaliser des indices de capital humain plus élevés3. Cettethéorie explicite en fait que les pays faiblement développés ont de larges marges de manœuvrepour améliorer leur stock de capital humain ; et par conséquent, rattraper le retard endéveloppement économique et social.

2 -Il s’agit des résultats de travaux empiriques réalisés au Maroc sur la base du modèle de Barro et Lee.3 R . J. Barro et X. S. I-Martin : « La croissance économique » Ed science international, 1996

2

Page 3: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Généralement, les modèles de croissance4 relient le niveau de production (output) aux facteursde production -Capital et Travail- (inputs). En plus de ces deux facteurs, la théorie de lacroissance endogène intègre dans ses modèles deux autres variables : le capital humain et leprogrès technologique.

b- Le capital humain et la croissance économique au Maroc.

Il existe deux principaux cadres de référence théorique qui expliquent la relation entre lecapital humain et la croissance5:

1. l'approche néoclassique qui stipule que le capital humain joue le même rôle que lecapital physique et partant l'accumulation du capital humain a un impact positif surl'efficacité de la force de travail et donc sur la croissance ;

2. l'approche plus technologique du rôle de l'éducation dans la croissance économique àtravers l'innovation dans le cas des pays développés et l'assimilation des nouvellestechnologies dans le cas des pays en développement.

La relation capitale humaine et croissance économique au Maroc sera étudiée selon l'approchenéoclassique. Celle-ci met en relation la production au stock du capital humain.- La fonction de production, intégrant le capital humain, selon le modèle de Slow se présentecomme suit :

)2()(1

HLKAY

Avec, Y : est le PIB, K : est le capital physique, L : est la population active occupée, H : est le capital humain et

est l’élasticité de la production par rapport au capital physique.

L'équation (2) peut être réécrite sous la forme suivante:

)3(

HL

K

HL

YA

L’introduction du logarithme à l’équation (3) permet d’avoir :

)4(LogLLogHLogKLogALogY

L’équation (4) peut s’écrire sous la forme suivante :

(5)δ.lβ.hα.kctey

4 - Particulièrement la théorie marginaliste des néoclassiques.5 - Voir Topel (1999), Temple (2001), Krueger, et Lindahl (2001) et Wöβmann (2000) pour un exposé desthéories et des études empiriques qui ont analysé le rôle du capital humain dans la croissance économique.

3

Page 4: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Pour l’estimation des paramètres de cette équation nous avons pris en considération troispériodes :

De 1970 à 2004 ; De 1970 à 1984 ; De 1985 à 2004.

La régression de « Y » par la méthode des moindres carrés ordinaires a donné les résultatssuivants :

4

Page 5: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

1970-2004 1970-1984 1985-2004ConstanteEcart- typet- Student

-15,11(0,08)

(-187,6)

-14,54(0,05)(-270)

-15,44(0,06)

(-250,9)Capital Physique

Ecart -typet- Student

24.91(0,11)

(233,1)

24,59(0,06)(386,8)

25,35(0,08)

(328,13)Capital Humain

Ecart -typet- Student

-0,015(0,01)(-5)

0,02(0,01)(4,7)

0,002(0,004)(0,54)

Population activeEcart- typet- Student

0,04(0,01)(9,93)

-0,03(0,01)(-2,57)

0,003(0,005)(0,84

N 35 15 20R² 0,99 0,99 0,99

DW 1,037 1,93 0,52

)6(04,0015,091,2411,15 lhky

Comme on peut le constater à travers le tableau des estimations ci-dessus, le capital physiqueexplique la part la plus importante de la croissance sur les trois périodes considérées ; alorsque la contribution du capital humain est très minimale parfois même négative (1970-2004).En effet, le coefficient associé au capital humain a un signe négatif, contrairement à la théorieprétendant que le capital humain et le capital physique agissent, ensemble, positivement sur lacroissance. Tel n’est pas le cas dans notre modèle (6). Cette situation nous interpelle àremettre en cause la relation entre la variable endogène (PIB) et le capital humain (variableexogène) ; est-il donc probable que c’est plutôt la croissance économique (PIB) qui devraitexpliquer le capital humain ? Ou, pourrions nous avancer que cette situation reflète unedétérioration du niveau d’instruction de la population active ou un déséquilibre du marché detravail marocain ? Une description de la réalité du marché du travail au Maroc nous guidera,peut être, vers une compréhension de la situation.II- Diagnostic de la situation du marché du travail au Maroc

Le Maroc possède un potentiel démographique très important tant par son effectif que parl’extrême jeunesse de sa structure. La population a doublé en l’espace de trente annéespassant de 15 millions en 1970 à presque 30 millions en 2004. Cette population est largementcaractérisée par une forte proportion des jeunes qui sont en âge actif.

La croissance démographique sera encore plus importante dans les années à venir (33,2millions en 2010 et 35 millions en 2014)6 et beaucoup plus rapide en milieu urbain qu’enmilieu rural sous les effets de l’urbanisation et de l’exode rural.

La population active âgée de 15 ans et plus a dépassé, en 2004, le niveau de 11 millionspersonnes, soit une hausse de 2,9% par rapport à l'année 2003. Les jeunes marocains âgés de15 à 34 ans, en 2004, représentent presque 38% de la population totale. Ils continueront àreprésenter une part importante de la population en dépit de la baisse progressive de la

6 - Direction de la Statistique. Activité, Emploi et Chômage, Années 1999-2003. Haut Commissariat au Plan.Rabat, Royaume du Maroc.

5

Page 6: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

fécondité. Cette situation montre que les besoins liés à l’entrée dans la vie adulte en termesd’emploi, de formation et de logement seront plus grands pour ces jeunes.

1- La situation du chômage au Maroc.

Les jeunes marocains sont confrontés à un marché de travail détérioré et plein dechamboulements. Face à ce contexte difficile il y a lieu de s’interroger sur la réalité desdonnées et des dimensions du phénomène du chômage au Maroc.

6

Page 7: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Tableau 2 : Taux de Chômage selon le sexe et l’age et le milieu de résidence2003 2004

Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble

ACTIVITE ET EMPLOI (15ans et plus)Population active (en milliers) 5 384 5 323 10 707 5 554 5 461 11 015- Taux d'activité

45,9% 61,0% 52,4% 45,8% 62,0% 52,6% . Selon le sexe

Hommes72,6% 84,3% 77,7% 72,5% 84,1% 77,5%

Femmes20,9% 37,3% 27,7% 20,8% 39,3% 28,4%

. Selon l’âge

15 – 24 ans32,1% 55,8% 43,8% 32,1% 56,3% 44,0%

25 – 34 ans61,3% 68,0% 64,0% 61,5% 69,2% 64,7%

35 – 44 ans57,8% 70,2% 62,2% 57,5% 71,6% 62,4%

45 ans et plus36,6% 56,7% 44,9% 36,1% 57,8% 44,8%

. Selon le diplôme

Sans diplôme40,3% 61,5% 51,9% 40,3% 62,7% 52,3%

Ayant un diplôme52,3% 58,2% 53,3% 52,2% 57,7% 53,2%

- Population active occupée (en milliers)4 343 5 141 9 484 4 533 5 289 9 822

- Taux d’emploi37,1% 59,0% 46,4% 37,4% 60,1% 46,9%

Chômage

Population active en chômage (en milliers)1 041 182 1 223 1 021 172 1 193

- Taux de chômage19,3% 3,4% 11,4% 18,4% 3,2% 10,8%

. Selon le sexe

Hommes17,4% 4,2% 11,1% 16,6% 3,9% 10,6%

Femmes25,8% 1,6% 12,2% 24,3% 1,4% 11,4%

. Selon l'âge

15-24 ans 34,5% 5,5% 16,2% 33,2% 5,0% 15,4%

25-34 ans 27,7% 4,3% 17,5% 26,0% 4,1% 16,4%

35-44 ans 10,3% 1,9% 6,9% 10,4% 1,7% 7,0%

45 ans et plus4,2% 0,9% 2,5% 3,8% 0,7% 2,2%

. Selon le diplôme

Sans diplôme11,3% 2,2% 5,4% 10,5% 2,0% 5,0%

Ayant un diplôme26,5% 11,8% 23,7% 25,6% 10,7% 22,6%

Source: Enquête Nationale sur l'Emploi, Direction de la Statistique (2004)

En effet, en 2004, l’effectif des chômeurs, âgés de 15 ans et plus, a dépassé le seuil de 1,193million personnes, soit un taux de chômage de 10,8% contre 11,4% en 2003. La baisse dutaux de chômage a concerné surtout le milieu urbain où celui-ci a reculé de 19,3% à 18,4%,alors qu'il a quasiment stagné en milieu rural (de 3,4% à 3,2%). Ce taux a atteint, 15,4% pourles jeunes de 15 à 25 ans et 16,4% pour ceux dont l’âge est entre 25 et 34 ans. En terme destructure, la part des jeunes des deux classes d’âge dépasse de loin les trois quarts (3/4) del’ensemble des chômeurs au niveau national.

Soulignons aussi que les 40% des chômeurs habitent les régions du grand Casablanca et deRabat-Salé-Zemmour-Zaer avec 21,6% et 18,2% des chômeurs localisés respectivement à lapremière et à la deuxième région.

7

Page 8: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

En matière de chômage des jeunes, il y a des disparités par milieu, par sexe et par niveaud’instruction. Le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural mais ilest plus accentué chez les femmes urbaines et chez les hommes en milieu rural.

Lié à d’autres indicateurs comme l’âge des chômeurs, les chômeurs qui n’ont jamais travaillé,ou ceux dont le chômage est de long terme, ce phénomène dévoile le revers de la médaille.Ainsi, l’âge moyen de la population active en chômage est de 28 ans, 52 % de cettepopulation n’ont jamais exercé un travail et presque le 1/3 des chômeurs sont des femmes.

Evalué sous d’autres angles, le chômage apparaît beaucoup plus alarmant et nécessite desthérapeutiques plus audacieuses de la part de l’Etat, du secteur privé et de toute la société. Lasituation du chômage est tellement préoccupante dans la mesure où elle touche aussi bien lespersonnes sans formation et sans qualification que les jeunes diplômés du supérieur. Le tauxde participation des diplômés dans le taux du chômage est de 22,6%, en 2004, alors que leschômeurs sans instruction n’en participe qu’à raison de 5% seulement. Plus encore, lechômage demeure nettement important chez les plus jeunes et les diplômés supérieurs, avecrespectivement 15,6% et 28,1%. On constate alors, que le taux de chômage augmente avec leniveau d’instruction.

Tous ces indicateurs révèlent, encore une fois, que le chômage des jeunes, n’est pas dû auhasard, non plus à une conjoncture défavorable ; il est un phénomène complexe qui trouve sonorigine dans différentes causes fondamentales.

2- Evolution de la population active occupée

L’augmentation de la population active s’est accompagnée d’un certain accroissement de lapopulation active occupée, une augmentation réelle mais néanmoins insuffisante. Ainsi en1960, il y avait 3 millions d’actifs occupés, 8 millions en 1998. Aujourd’hui ils sont d’environ9,822 millions. Il s’agit là d’un progrès indéniable, mais la tendance générale dégage uneoffre qui ne répond pas à une demande de plus en plus croissante. L’écart s’estprogressivement creusé pour atteindre plus d’1 million de chômeurs en 2004, comme lemontre le graphique suivant.

L'Evolution de l'écart entre population active et population occupée

0

5000

10000

15000

20000

25000

1960 1971 1982 1994 1998 2004

8

Population Active

Population ActiveOccupée

Chômage

Page 9: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Nous pouvons dès lors affirmer que la demande d’emploi est en progression géométriquealors que l’offre est en progression arithmétique. Cette régression de l’offre d’emploi estconditionnée par le niveau et la structure de la production nationale, elle même largementfonction de la conjoncture économique. A cet égard, il convient de souligner les tendancesmodérées voir régressives des principaux indicateurs macro-économiques : le PIB réel estpassé de 3,8% entre 1965-1980, à 4,2% entre 1990-1997 et à 4,7% entre 1998-2002.

A ces tendances quantitatives, marquées par la capacité limitée d’absorption de la populationactive à la recherche d’un emploi s’ajoute des facteurs qualitatifs peu favorables à l’insertiondes personnes diplômées et qualifiées. Face aux mutations structurelles que connaît le Maroc ;les exigences de compétitivité interne et externe de l’économie nationale imposent desqualifications plus performantes de ses ressources humaines en vue d’affronter la nouvelledonne de l’environnement international. Cette problématique nous conduit à nous interrogersur le lien entre éducation-emploi et croissance économique. Cette question est d’autantcruciale que le Maroc peine à réaliser des taux de croissance élevés et durables à l’image desautres pays émergents.

3- Analyse économétrique du chômage au Maroc

La résolution du problème du chômage est un enjeu majeur qui a nécessité la mise en placed’une stratégie de l’Etat visant la création de 5,6 millions d’emplois à l’horizon 2014, et ce,grâce à une croissance annuelle de 6,6% qui pourrait absorber 419 000 demandes d’emploi.Malheureusement, l’Etat marocain semble incapable de réaliser un tel niveau de croissance. Sile taux de croissance annuel reste aux alentours de 4%, 250 000 demandes d’emploiuniquement, seront satisfaites. Cette situation est la conséquence de l’aggravation du déficitbudgétaire qui s’établit à 5,1% plus la succession des années de sécheresse ainsi que le climatdéfavorable pour un investissement générateur d’emploi.

Afin de mieux cerner la relation croissance - chômage, l’élaboration d’un modèleéconométrique s’avère d’une grande utilité. Les facteurs qui expliquent le taux chômage sontmultiples et leur degré d’influence est différent d’un facteur à un autre.

En effet, nous avons essayé d’expliquer le taux de chômage par les variables suivantes : lePIB réel, l’investissement, le déficit budgétaire, l’inflation , le capital humain, et l’effet de lasécheresse. Le modèle estimé par les moindres carrées ordinaires a permis d’avoir :

(3,18)3,64)((3,44)2,08)((2,02)2,24)((3,39)

0,24X0,28X0,97X0,87X0,10X0,09X4,41Y 654321

Avec ;

Y1 : Log taux de chômage ; X1 : Log du taux de croissance économique PIBr ;X2 : Log taux d’inflation ; X3 : Log du taux d’investissement (Investissement/PIB) X4 : Log du capital humain ; X5 : Log taux du déficit budgétaire (déficit budgétaire/PIB) X6 : la sécheresse (variable proxy)

Les résultats de l’estimation ont permis d’avoir une corrélation acceptable (plus de 84%) entrele chômage et les variables explicatives choisies. Les principales remarques que nous avonspu dégager du modèle expliquant le chômage au Maroc, peuvent être résumées de la sorte :

9

Page 10: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

-Le coefficient du PIB a un signe négatif (-0,09) ce qui suppose qu’une augmentation de lacroissance économique de plus de 100% ne pourrait engendrer qu’une baisse du chômage d’àpeine 9%. Par conséquent, L’impact du PIB sur la résorption du chômage reste donc trèslimité. La raison réside dans le fait que l’évolution du PIB au Maroc est conditionnée par lesaléas climatiques du moment que l’économie marocaine est basée essentiellement surl’agriculture.- Ce qui explique, par la même occasion le signe positif du coefficient de la sécheresse. Eneffet, les années de sécheresse se sont répercutées négativement sur l’économie marocainetributaire du secteur primaire qui fait travailler plus que 50% de la population active. Cesannées de sécheresse engendrent une diminution de la productivité et une hausse du chômage,de l’exode rurale, une baisse du taux de croissance ( cercle vicieux).- Cependant, le signe positif du capital humain laisse présager que la qualité del’enseignement aboutit à une hausse du chômage, ce qui rejoint le constat dégagéantérieurement. Le chômage au Maroc est aussi question d’inadéquation entre le systèmeéducatif et les besoins du marché du travail ce qui nécessite l’adoption de mesures derapprochement entre les lauréats du système d’enseignement et de formation avec lesexigences de l’économie. En outre, pour une relance effective de la création de l’emploi, unrenforcement des capacités d’adaptation des deux systèmes productifs et éducatifs estindispensable, ainsi que l’émergence d’une stratégie économique intégrant l’emploi etfavorisant le capital humain.

En définitive, nous tenons à signaler que seule une croissance économique soutenuefavorisera la création d’emploi et diminuera le taux de chômage qui affectera actuellement,presque un quart de la population active urbaine. Cependant, et depuis maintenant deslurettes, les conditions nécessaires à la réalisation d’une forte croissance au Maroc tardent à serassembler. Pour cela, Il faut doubler les efforts dans les domaines administratif, législatif, réglementaire,fiscal pour attirer les investissements créateur de richesse et générateur d’emploi.

D’un autre point de vue, certains analystes expliquent l’état actuel du chômage au Maroc parl’inadéquation entre les profils existant et les offres d’emploi par le secteur privé. Là encorec’est le système éducatif marocain qui (responsable) est montré du doit, du fait qu’il est axésur les filières encourageant l’emploi dans le public, au lieu de développer des nouvellesformations permettant d’acquérir des compétences dont le secteur privé a un grand besoin.Malgré que le recrutement dans le secteur public a fortement diminué durant les dernièresannées et nous avons même assister, dernièrement, à un phénomène contraire, l’Etat aencouragé ses fonctionnaires à quitter la fonction publique par l’intermédiaire de l’opération(départ volontaire), la structure du marché de travail demeure largement segmentée. Leschômeurs continuent à être attirés par les avantages non salariaux tels que la sécurité d’emploiet la protection sociale, ce qui les incitent à attendre leur tour à intégrer l’emploi public.

III- les nouvelles exigences en éducation face à la mondialisation

L’accélération de la mondialisation s’est affirmée avec la progression impressionnante desinnovations technologiques et avec des découvertes scientifiques importantes dans plusieursdomaines. Ces innovations facilitent évidemment les échanges, augmentent la productivité dutravail et la production en volume physique. Elles propagent dans la plupart des pays dumonde de nouveaux procédés et de nouveaux savoir-faire productifs.

10

Page 11: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Les incidences de la mondialisation sur l’évolution du système éducatif sont difficilementperceptibles à l’heure actuelle. Cela tient au fait qu’il y a une rupture presque nette entre lesystème éducatif et les exigences du nouveau contexte du travail à l’aune de lamondialisation. L’influence de la mondialisation sur le système éducatif comporte plusieurscomposantes interdépendantes et la moindre perturbation sur les programmes d’enseignement,sur la politique et les financements de l’éducation, peut avoir des transformations radicales surl’ensemble du système éducatif.

L’inadéquation des compétences des ressources humaines aux nouvelles exigences du marchéde l’emploi provoque incontestablement des distorsions entravant le développementéconomique d’un pays. Cela est dû aux mutations profondes et irréversibles du marché detravail. Le travail-emploi qui serait à l’origine de toutes les richesses, dans le sens social,juridique et économique devient une denrée rare qui élimine une bonne partie de la populationà la fois de la production et de la consommation. Par contre le travail-action représente lenouveau type de travail sur lequel repose le développement actuel des diverses sociétéscomme les activités associatives, le partenariat, les investissements de mise à niveau…7

Actuellement dans le cadre de la mondialisation, le monde du travail exige des ressourceshumaines talentueuses, créatrices et coopératives. Dès lors, le système éducatif doit setransformer pour participer à l’instauration d’une société productive où toute les personnessont associées aussi bien à la production qu’à la consommation. Les pouvoirs publicsoeuvrant constamment pour la cohésion sociale ne doivent plus se contenter d’assurer uneconnaissance générale et de base qui sert comme point de départ à la formation continue. Ilsdoivent également encourager l’initiative et l’autonomie individuelle. Une politique éducativecohérente suppose la préparation des jeunes pour affronter une vie en constante mutation etévolution, où le travail ne serait plus l’unique facteur qui assure un statut social. Dans le cadrede la mondialisation la vie nous impose un travail – action à la place d’un travail – emploi quia toujours été synonyme de création de richesses d’identité et de reconnaissance sociale.

Pour contrecarrer les conséquences néfastes de la mondialisation sur l’économique et lesocial, l’éducation de demain doit présenter d’autres finalités8 pour fixer et atteindre d’autresobjectifs conformes aux exigences de la mondialisation. En d’autres termes, ces nouvellesoptions constituent la base des réformes de l’éducation dans le cadre de la mondialisation.L’éducation doit permettre à l’individu d’acquérir des connaissances pour comprendre,manipuler et interpréter les nouvelles valeurs imposées par la mondialisation et s’adapter àl’évolution et à la transformation de son environnement. IV La révision de la relation formation emploi au maroc.

Le Maroc comme la plupart des pays en voie de développement fait face à un défi socialmajeur, celui de la création des emplois et de la lutte contre le chômage. La mise en placed’une politique cohérente de l’emploi et de la formation s’impose pour amener l’écart entre lesystème éducatif et le système productif à un niveau raisonnable.

L’importance du chômage des jeunes témoigne du faible rendement du système éducatifmarocain. En effet le système d’enseignement marocain reste toujours loin de remplir sesobjectifs. Ce dernier se caractérise par le faible taux de scolarisation et surtout au niveau dumilieu rural, qui dépasse à peine 50% au niveau de l’enseignement primaire. Le nombre des

7 W.Leontief, A.P. carter et P.Petri « the future of world economy » A. united nations study New york oxforduniversity press 1977.8 Sunkel. O. Fuenzalida : « Contribution de l’enseignement supérieur au N.O.I » -Revue d’économie dudéveloppement 1999. Paris.

11

Page 12: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

scolarisés quittant le système au niveau primaire est très important. Ce qui paralyse ledéveloppement et renforce de plus en plus le phénomène d’analphabétisme.

Ajoutant à cela, les différences et les faiblesses que présentent le système de formationmarocain au niveau de la qualité de la formation. La situation de l’enseignement supérieur estpréoccupante. En manifestant une faiblesse à plusieurs niveaux : le contenu des programmespeu pratique et professionnel, la faiblesse des moyens pédagogiques, le faible niveau desétudiants en langue d’apprentissage (français), causé par l’arabisation de l’enseignementprimaire et secondaire alors que l’enseignement supérieur est en français9.

La dégradation du niveau de l’encadrement dû à l’importance des effectifs au sein de certainesfilières. Ces entraves d’apprentissage limitent chez les étudiants l’initiative privée et lapossibilité d’innovation. De cela résulte la détérioration des niveaux, en condamnant lesefforts éducatifs à l’échec avec le risque d’un investissement sans rendement. Alors lapromotion d’une dynamique de la recherche scientifique nécessite une formation de qualitéqui demeure très difficile à réaliser.

Un autre élément qui renforce l’inadéquation provient du faible taux d’encadrement parl’entreprise. Ces dernières investissent peu en capital humain, en fixant les objectifs en termede marché et rarement en terme de compétence.

Aujourd’hui plus que jamais, la compétitivité dépend étroitement de la qualité du personnel.Cependant la nature du secteurs privé marocain est complexe se constitue dans sa majorité desentreprises familiales. Le chef de l’entreprise chargé de la gestion est souvent le propriétairede capital, ce qui perturbe l’insertion des cadres diplômés capables de mieux rationaliser lagestion de l’entreprise.

Conclusion

« Si tu veux des résultats durant l’année, sème les grains, si tu veux des résultats durant dixans, plante des arbres, si tu veux des résultats durant la vie, développe les Hommes »

Cette citation du chinois Kuan Chung Tzu datant de l’antiquité (7ème Siècle AJC),incontestable aujourd’hui plus que jamais, atteste le rôle si grandiose joué par le système de laformation et de l’éducation dans la préparation des compétences qui édifieront le Maroc duIIIème millénaire. La capacité d’assurer un développement soutenu et durable de l’économienationale dépend largement de la valorisation de ses ressources humaines.

La formation en tant que facteur décisif de la compétitivité internationale par l’acquisition desavoir, de qualification et de nouvelles compétences qu’elle assure, a également une fonctionmotrice de la croissance économique. En effet, en accroissant l’efficacité du capital fixe, elleprocure un avantage comparatif aux pays qui disposent d’un stock de capital appréciable. Ilest donc légitime de s’interroger sur la capacité du système éducatif à relever les défis de lamondialisation et de la globalisation. Et de ce fait, il est important de former pour l’emploi etse focaliser sur l’intégration des exigences du monde professionnel en terme de profils et decompétences dans la préoccupation du système éducatif et de la formation.

9 M.BOUGROUM: «Fonctionnement du marché du travail et relation Education- Formation- Emploi auMAROC, une étude analytique et empirique»; thèse d’Etat en sciences économiques, Université Cadi AyyadMarrakech; 1999.

12

Page 13: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

En conclusion, la mise en place de manière efficace d’un système de formation cohérent etpertinent, est tributaire du développement du tissu économique et de son élargissement parl’incitation aux investissements productifs clés de développement durable

Annexe 1 :

Résultats de l’estimation de l’équation expliquant le taux de croissance par le capital humain,le capital physique et la population active occupée, Dependent Variable: PIBMethod: Least SquaresDate: 03/23/06 Time: 18:01Sample: 1970 2004Included observations: 35

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C -15.10953 0.080541 -187.6014 0.0000

KH -0.015846 0.003163 -5.009105 0.0000KPH 24.91268 0.106849 233.1579 0.0000

POPACT 0.039701 0.003996 9.935635 0.0000R-squared 0.999989 Mean dependent var 10.95124Adjusted R-squared 0.999988 S.D. dependent var 0.170471S.E. of regression 0.000600 Akaike info criterion -11.89198Sum squared resid 1.12E-05 Schwarz criterion -11.71423Log likelihood 212.1097 F-statistic 914769.1Durbin-Watson stat 1.037882 Prob(F-statistic) 0.000000

Dependent Variable: PIBMethod: Least SquaresDate: 03/23/06 Time: 18:00Sample: 1970 1984Included observations: 15

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C -14.54114 0.053858 -269.9906 0.0000

KPH 24.59307 0.063577 386.8206 0.0000KH 0.014642 0.003113 4.703015 0.0006

POPACT -0.024921 0.009692 -2.571233 0.0260R-squared 0.999997 Mean dependent var 10.78430Adjusted R-squared 0.999997 S.D. dependent var 0.102122S.E. of regression 0.000186 Akaike info criterion -14.11975Sum squared resid 3.80E-07 Schwarz criterion -13.93094Log likelihood 109.8981 F-statistic 1408539.Durbin-Watson stat 1.931583 Prob(F-statistic) 0.000000

Dependent Variable: PIBMethod: Least SquaresDate: 03/23/06 Time: 18:02Sample: 1985 2004Included observations: 20

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C -15.44150 0.061534 -250.9442 0.0000

KH 0.002269 0.004170 0.544148 0.5938KPH 25.35042 0.077258 328.1277 0.0000

POPACT 0.003955 0.004693 0.842925 0.4117R-squared 0.999990 Mean dependent var 11.07644Adjusted R-squared 0.999988 S.D. dependent var 0.076274S.E. of regression 0.000266 Akaike info criterion -13.44650Sum squared resid 1.14E-06 Schwarz criterion -13.24735

13

Page 14: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

Log likelihood 138.4650 F-statistic 519287.0Durbin-Watson stat 0.528327 Prob(F-statistic) 0.000000

Annexe2 :

Résultats de l’estimation de l’équation expliquant le taux de chômage par le PIB , lasécheresse, l’investissement, l’inflation, le capital humain, et le déficit budgétaire.

Dependent Variable: LOG(CHOM)Method: Least SquaresDate: 03/24/06 Time: 17:01Sample: 1980 2004Included observations: 18Excluded observations: 7

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 4.409098 1.301420 3.387913 0.0061

LOG(PIB) -0.090119 0.040175 -2.243170 0.0464LOG(INF) 0.102126 0.050434 2.024931 0.0678LOG(INV) -0.871269 0.418021 -2.084268 0.0612LOG(KH) 0.969300 0.281533 3.442935 0.0055

LOG(DEFBUD) -0.279849 0.076805 -3.643614 0.0039SECH 0.240464 0.075664 3.178041 0.0088

R-squared 0.844231 Mean dependent var 2.825837Adjusted R-squared 0.759266 S.D. dependent var 0.216153S.E. of regression 0.106055 Akaike info criterion -1.364420Sum squared resid 0.123724 Schwarz criterion -1.018164Log likelihood 19.27978 F-statistic 9.936226Durbin-Watson stat 1.316746 Prob(F-statistic) 0.000665

14

Page 15: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

BIBLIOGRAPHIE

BARRO, R.J., J-W LEE,. "International Data on Educational Attainment”: Updatesand Implications". http://post.economics.harvard.edu/faculty/barro/workpapers.html2000.

BARRO. et X. S. I-MARTIN: «La croissance économique» Ed science international,1996

BLANG M : « L’éducation et le problème de l’emploi dans les pays en voie dedéveloppement ». Geneve BIT 1974.

BOUTATA M. « Le troisième millénaire de notre jeunesse. Les défis de l’emploi etdes compétences » Rabat, 1999

CERED, « Les Données de Base pour la Construction du Modèle INMA ». MinistèreChargé de l'Incitation de l'Economie. Rabat, Royaume du Maroc 1994.

AUTUME (D’) A., MICHEL P. : « Education et croissance » revue d’économiquepolitique n° 104-1994.

FUENTE (De la), ANGEL, R DOMÉNECH,. "Human Capital in Growth Regressions:How Much Difference Does Data Quality Make?". CEPR Working Paper n° 2466-2000-.

Département de l'Education Nationale : « Stratégie en matière d'éducation ».<http://194.204.205.38/Den/Right/Strategie/>. Ministère de l’éducation nationale, del'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la recherche scientifique.Rabat. Royaume du Maroc 2004.

Direction de la Statistique : « Activité, Emploi et Chômage, Années 1999-2003 ».Haut Commissariat au Plan. Rabat, Royaume du Maroc.

Direction de la Statistique : « Enquête Nationale sur l'Emploi » 2004 Direction de la Statistique. « Indicateurs Sociaux. Années 1997, 1998 et 2001 ».

Ministère de la Prévision Economique et du Plan. Rabat, Royaume du Maroc. Direction de la Statistique : « Recensement 1994: Les caractéristiques Socio-

économiques et Démographiques de la Population » Ministère Chargé de laPopulation. Rabat, Royaume du Maroc 1996b.

FERNANADEZ, E ET P.MAURO, "The Role of Human Capital in EconomicGrowth: The Case of Spain". IMF Working Paper WP/00/8. IMF, Washington, D.C2000.

FUENZALIDA. E : « Contribution de l’enseignement supérieur au N.O.I » – Revued’économie du développement Paris 1999.

LEONTIEF. W, CARTER A.P, PETRI P, The future of world economy. A UnitedNations study New York, - Oxford University Press 1977.

MANKIW, N. GREGORY, DAVID ROMER, DAVID N. WEIL,. "A Contribution tothe Empirics of Growth". NBER Working Paper n°.3541. NBER, Cambridge 1990.

MOURJI F ET A HEFNAOUI, "Investissement en Education et Croissance auMaroc". Communication au séminaire sur "les Stratégies du Développent Régionale etNational: le Cas du Maroc". Marrakech, 21-22 octobre 1993.

NEHRU, VIKRAM, E SWANSON, A DUBEY, "A New Database on Human CapitalStock: Sources, Methodology, and Results". World Bank Policy Research WorkingPaper 1124. World Bank, Washington, D.C 1993.

ONUDI: “Industrial Development Report 2004”. United Nations IndustrialDevelopment Organization. Vienna 2004..

15

Page 16: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

PISSARIDES, CHRISTOPHER: "Labor Markets and Economic Growth in the MENARegion". London School of Economics. <http://www.erf.org.eg/html/grp/GRP_Sep03/Chris.pdf > 2000.

PRITCHETT, LANT, "Has Education Had a Growth Payoff in the MENA Region?".MENA Working Paper Series n°18. World Bank, Washington, D.C 1999..

PSACHAROPOULOS G. A.M ARRIAGADA. “The Educational Composition of theLabour Force: An International Comparison. International” Labour Review 125(5)1986.

SCHOULTZ T : « La reconstruction et la transformation de l’éducation. Défi pour leXXIème siècle », UNESCO, janvier 1998.

BOUGROUM M. :« Fonctionnement du marché du travail et relation Education-Formation- Emploi au MAROC, une étude analytique et empirique » ; thèse d’Etat ensciences économiques, Université Cadi Ayyad Marrakech 1999.

SENHADJI A.: “Sources of Economic Growth: An Extensive Growth AccountingExercise,” IMF Working Paper WP/99/77. IMF, Washington, D.C 1999,

SUNKEL. O. FUENZALIDA : « Contribution de l’enseignement supérieur au N.O.I »-Revue d’économie du développement 1999. Paris

TEMPLE, JONATHAN,. "Effets de l'éducation et du capital social sur la croissancedans les pays de l'OCDE", Revue Economique de l'OCDE n°33, OCDE, Paris 2001.

TOPEL, ROBERT "Labor Markets and Economic Growth".1999. WÖΒMANN, LUDGER: "Specifying Human Capital: A Review, Some Extensions,

and Developments Effects". Working Paper n°1007. Kiel Institute of WorldEconomics, Kiel, Germany , 2000..

Y. ZOUHAR : «capital humain et croissance économique au Maroc» XXI journées del’ATM 2005

16

Page 17: La Valorisation du Capital Humain au Maroc face à une ...d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/537db423008ae.pdf · le nombre d’années d’éducation nécessaire pour achever

17