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Un magazine de partage - Numéro 27 Un magazine de partage - Numéro 27 Hiver 2008/2009 Hiver 2008/2009 POUR Y AVOIR PART CROIRE V IE Chrétienne LA V IE Chrétienne LA INTERIEUR LVC27nico.qxd:INTERIEUR LVC27.qxd 4/02/09 17:46 Page 1

La Vie Chrétienne 27

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Croire pour y avoir part

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Un magazine de partage - Numéro 27Un magazine de partage - Numéro 27 Hiver 2008/2009Hiver 2008/2009

POURY AVOIR PART

CROIRE

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LA VIE CHRETIENNE est une revue ayant pour éditeur LA PRUDENTIELLE, 53 rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, tél.: 01 43 22 60 84 - Tél. 06 81 14 83 22, site Internet: www.lemondeavenir.com, e-mail: [email protected]. ISSN: 1062-0532. LA PRUDENTIELLE est bienfaitrice de l’ EGLISE UNIVERSELLE DE DIEU / LE MONDE A VENIR.COORDINATEUR DE LA PRODUCTION: Dominique Alcindor - COMITE ASSOCIE A LA PRODUCTION ET A LA REDACTION : Gérard Claude, Roger Guilbert, Marie-Angélique Picard, Gérard Stévenin- COMITE DE LECTURE: Catherine Aubel, Françoise Avouac, Sylviane Brunet, Marie-Hélène Fontaine, Sabine Pelletingeas TRADUCTEURS : Jean-Pierre Roche, Michel Vatry DOCUMENTATION: MarcMangonot - PHOTOS: Sabine Pelletingeas, Françoise Stévenin, Istockphotos - SECRETARIAT: Marie-Hélène Fontaine - MISE EN PAGE PROMOTION ET RELATIONS LECTEURS: Marie-Angélique Picard COLLABORATION A CE NUMERO: Patrice Dutrois, Dominique Greenwood, Baxter Kruger, Michael Morrison, Jeannine Putin, Jean-Pierre Roche, Joe Tkach, Michel Vatry - Imprimé en France : IMPRIMERIERECTO VERSO, 23 rue Waldeck Rousseau, 94400 Vitry-sur-Seine. © Copyright, La Prudentielle 2009 - Tous droits réservés.COORDONNEES DES ASSOCIATIONS CULTUELLES MEMBRES DE L’UNION des EGLISES UNIVERSELLES DE DIEU - LE MONDE A VENIR: En FRANCE METROPOLITAINE, contacter LA PRUDENTIELLE - En MARTINIQUE: B.P. 710 - 97207 Fort-de-France Cedex, 69 Rocade du Bel Horizon, Ravine Vilaine - 97200 Fort-de-France - En GUADELOUPE: Attn. M. et Mme Klock -B.P. 110 - 97130 Capesterre-Belle-Eau - En BELGIQUE : B.P. 12 - 1410 Waterloo.

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Les références et les citations bibliques dans ce numé-ro sont tirées de la Sainte Bible, Louis Segond, versionrevue 1975, sauf exceptions qui sont alors mentionnées.

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VIE ChrétienneLA

p4.p4. IL S’APPELLE JESUS-CHRIST

p6.p6. L’EVANGILE REVELE : ETUDE DE GALATES 1

p8.p8. UN POUR TOUS

p10.p10. CROIRE POUR Y AVOIR PART

p12.p12. UNE HABITATION DE DIEU EN ESPRIT

p13.p13. PIERRE, PAUL, JACQUES ET LES AUTRES...

p14.p14. DIEU EST-IL CONTRE LE PROFIT ?

p15.p15. JESUS EST-IL LE PLAN B ?

p16.p16. LA LUMIERE DES HOMMES

p17.p17. L’AMITIE EN CHRIST

p18.p18. QUE TA VOLONTE SOIT FAITE

Dans ce numéro...Dans ce numéro...

©Istockphoto

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En entrant dans Césarée de Philippe, Jésus demanda à Ses disciples : «Qui dit-on que Je suis ?»(Marc 8 : 27-29). Si Jésus-Christ pose cette question, ce n'est pas qu'Il a besoin d'être rassuré. Il tient sur-tout à ce que Ses disciples réfléchissent sur Son identité, Lui qu'ils suivent maintenant depuis plusieurs

mois. Dans un premier temps, les disciples Lui rapportent ce qui se disait dans la rue, qu'Il était la réincarnationde Jean-Baptiste ou d'Elie. Mais ce qui intéressait le Christ en premier lieu était de connaître le point de vue deSes disciples. En s'adressant alors spécifiquement à eux, Il réitère Sa question : «Mais qu'en est-il de vous ?» C'estalors que Pierre, fidèle à sa réputation de meneur du groupe, répondit au nom de tous les autres : «Tu es le Christ,le Fils du Dieu vivant !» Quelle déclaration !

Et selon vous, qui est Jésus-Christ ? Le connaissez-vous ? Certes, vous savez des choses sur Lui, mais que signi-fie-t-Il pour vous ? La question se conjugue au présent car Jésus-Christ existe toujours. Au passé, la question :«qui était Jésus-Christ ?» pourrait laisser croire qu'Il n'est plus ou qu'Il a été englouti dans l'histoire. Or, Jésus-Christ est plus qu'un simple personnage historique.

A travers les pages de ce magazine, nous souhaitons vous faire découvrir Jésus. Pas seulement le Jésus historique,Celui dont beaucoup admettent à la rigueur l'existence, mais aussi et surtout le Jésus Sauveur, réconciliant toutel'humanité avec Dieu, le Père.

Le Jésus que nous annonçons est Celui qui est venu, en s'incarnant, réconcilier tous les hommes à Dieu. En Lui,c'est déjà fait. C'est ce que l'article de Joseph Tkach nous explique : Jésus-Christ a accompli à notre place ce qu’ilnous était impossible de faire. Il représente l'homme parfaitement obéissant et en complète harmonie avec Dieule Père. C'est pourquoi les Ecritures exhortent chacun à se détourner de ses propres voies et de ses critères de jus-tice pour se tourner vers Lui. Jésus-Christ est le Sauveur de tous les hommes et pas seulement des chrétiens. Il apris la place de tous dans la mort pour nous en délivrer et pour nous offrir en échange Sa vie et Sa plénitude.

Le salut n'est pas un concept théologique auquel il nous est demandé d'adhérer, mais une rencontre à laquelle noussommes invités à participer. Cette rencontre est un partage, le partage de la vie même de Dieu, de la qualité devie qui existe entre les trois Personnes de la Trinité. Par l'incarnation de Jésus-Christ, il nous est donné d'entrerdans cette relation. Lorsque nous acceptons notre inclusion dans cette relation avec le Père, par Jésus-Christ, lavie même de Dieu nous est communiquée par la présence du Saint-Esprit dans nos cœurs. Car accepter Jésus-Christ signifie en même temps que nous acceptons de renoncer à nous-mêmes. Cette mort, comme les Epîtresl'enseignent, est un processus qui se produit tout au long de la vie, alors que nous découvrons la bonté de Dieu ànotre égard, le fait qu'Il nous aime et que nous pouvons Lui faire confiance.

Cette relation peut être comparée dans une certaine mesure à une amitié : cette relation forte et authentique quenous espérons tous connaître, surtout lors de moments difficiles. Jésus-Christ est devenu notre Ami. Il ne travaillepas contre nous. Il n'est pas non plus venu pour atténuer une soi-disant colère que Dieu aurait contre les humains.Il est venu révéler ou nous montrer le Père tel qu'Il est vraiment et tel qu'Il a toujours été, depuis toute l'éternité.

A la question de «qui est Jésus ?» il est certes important de connaître les faits historiques Le concernant. L'histoirede Jésus ne peut pas être dissociée de Son œuvre et de Sa personne. Car, si Jésus est plus qu'un homme, qu'est-ce que cela implique dans les choix de notre vie ? Si Jésus se comparait à la lumière - et quelle lumière ! celle dumonde - et qu'Il n’était qu'un homme, ce serait très présomptueux de Sa part. La fonction de la lumière est denous montrer des choses que nous ne pourrions pas percevoir autrement. La lumière n'est pas ce qui fait que ceschoses existent, mais ce qui rend leur existence visible ou perceptible. De même, les Ecritures déclarent que Dieun'est pas loin de nous qui trouvons en Lui la vie, le mouvement et l'être (Actes 17 : 27-28). Par l'incarnation, Dieune s'est pas rapproché de nous, dans le sens qu'Il aurait été auparavant lointain. Mais par l'incarnation, Jésus-Christ nous révèle Sa proximité pour nous ouvrir les portes d'une intimité avec Lui.

A travers les pages de La Vie Chrétienne, nous souhaitons vous aider à répondre personnellement à la questionde qui est Jésus-Christ. Les multiples références bibliques servent à vous encourager à Le découvrir par vous-mêmes à partir des Ecritures. Lisez-les. Méditez sur la parole de Dieu. Demandez-Lui qu'Il se révèle à vous et sic'est déjà le cas qu'Il vous aide à encore mieux Le connaître.

La rédaction

EDITORIALEDITORIAL

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Il est triste de constater que l'hommemoderne ne sait plus ce qu'est véritable-ment le christianisme, ce qu'il représente,

ce qu'il implique vraiment ou ce qu'il peutchanger dans sa vie.

De nos jours, la foi chrétienne a complète-ment été vidée de sa substance. L'Occidentvit un christianisme «culturel» fait dequelques rites et cérémonies auxquels onparticipe de temps à autre comme un baptê-me, une communion, un mariage, desobsèques, une messe, ainsi que quelquesfêtes religieuses telles que Noël, Pâques,l'Ascension ou la Pentecôte.

Le drame, c'est donc qu'aujourd'hui, aprèsdeux mille ans d'ère chrétienne, le Christ soitencore méconnu. «Or, la vie éternelle, c'estqu'ils te connaissent» dit-Il dans les évangiles(Jean 17 : 3) et Le connaître ouvre la porte àune immense espérance.

Jésus est la forme grecque du prénom hébreu«Josué» qui signifie «Dieu sauve». Christn'est ni le nom de famille de Jésus, ni undeuxième prénom, mais plutôt un titre venantd'un terme grec Khristos qui signifie «oint».Dans l'Ancien Testament, on désignait ainsile grand prêtre et le roi qui recevaient l'onc-tion sainte en étant oints d'huile consacrée.Selon les Evangiles, Jésus est le Sauveur del'humanité, le Fils de Dieu, le Messie préditpar les prophètes. Il est également Dieu,deuxième Personne de la Trinité.

Conçu par l'opération du Saint-Esprit dans lesein de la vierge Marie, épouse de Joseph,Jésus vint au monde dans une étable deBethléem, petite bourgade des environs deJérusalem, vers l'an 4 ou 5 de notre ère. PourLe soustraire au massacre des nouveaux-nésordonné par le roi Hérode, ses parentsL'emmenèrent en Egypte. Quelques annéesplus tard, la famille s'établit à Nazareth enGalilée. On ne connaît rien de Sa vie entre 12et 30 ans. C'est alors que Jean-Baptiste donneà Jésus le baptême et Le désigne à la foulecomme le Messie. Sa prédication transmisedans les évangiles dura environ trois ans.Jésus parcourt alors la Galilée et la Judée,annonçant au monde la bonne nouvelle(Evangile) du plan de salut divin.

Sans rompre avec le Judaïsme, Le Christdéveloppe des thèmes nouveaux essentielle-ment basés sur l'amour d'autrui. Souvent, Ils'adresse aux humbles et, pour se faire com-prendre, Il use de paraboles issues de la viecourante. Il opère de nombreux miracles, lepremier étant le changement de l'eau en vinaux noces de Cana. Bientôt, à la suite deSimon (futur Pierre), onze autres disciples sejoignent à Lui ; ce seront Ses apôtres. Deretour à Jérusalem, Jésus voit se dressercontre Lui les princes des prêtres, les phari-siens. Trahi par Judas, Il est amené devant legrand prêtre Caïphe qui Le condamne à mortcomme blasphémateur pour s'être déclaréFils de Dieu. Ponce Pilate, procurateurromain deJudée, se refuseà confirmer cetarrêt, tout enabandonnantJésus à Son sort.Celui-ci est cru-cifié sur le montGolgotha entredeux larrons à laPâque de l'an 30ou de l'an 33.

Décroché de la croix, Il est enseveli. Maistrois jours plus tard, malgré la présence degardes romains, le tombeau est trouvé vide :Jésus est ressuscité. Pendant quarante jours,Il apparaît à de nombreuses personnes, dontbien sûr, les apôtres, pour leur donnerdiverses instructions. Ensuite, Il monte auciel (Ascension) devant un groupe nombreuxde disciples promettant de revenir aux tempsde la fin en les assurant qu'Il ne les laisserapas seuls. Il leur affirme qu'Il leur enverra unautre consolateur pour la Pentecôte, le Saint-Esprit, qui sera à leurs côtés pour les guider,les instruire et les transformer en des cœursnouveaux remplis de tous les bons fruits del'Esprit (patience, tolérance, amour, bonté,générosité, altruisme, etc.) et rendus aptes àfaire les volontés de leur Père Eternel.

De tous les hommes qui ont compté dansl'histoire, il est certain que Jésus de Nazaretha marqué le monde comme jamais personnene l'a fait ; même les plus incrédules sur leplan de la foi restent impressionnés par la

qualité de Sa vie et de Sa pensée. A la ques-tion de savoir quel est l'homme (ou lafemme) qui a le plus influencé l'histoire del'humanité, certains évoquent un chef reli-gieux ou un philosophe, un grand conquérantmilitaire, un homme d'état, un scientifiquecélèbre, un chef politique… L'influence deJésus a été, et reste sans pareille, de telle sorteque, même aujourd'hui, la chronologie dumonde et notre calendrier sont calculés à par-tir de la date supposée de Sa naissance.

Comment Jésus-Christ a-t-Il pu exercer unetelle influence ? Quelle étrangeté que la vieextraordinaire de cet homme appelé Jésus-Christ ! Il naquit dans un village obscur,

enfant d'une mère paysanneet d'un père adoptif charpen-tier. Il grandit dans un autrevillage où Il travailla dans unatelier de menuiserie jusqu'àl'âge de trente ans environ.Puis pendant trois ans, Il futun prédicateur itinérant.Jamais Il n'a écrit de livre, nin'a exercé de fonctionpublique, Il n'a pas davanta-ge eu de famille, ni possédé

de maison. Jamais Il n'est allé à l'université,ni n'a visité de grandes villes, Il ne s'estjamais éloigné de plus de trois cents kilo-mètres de Son village natal, Il ne fit rien dece qui d'ordinaire est l'apanage des grands. Iln'avait d'autres lettres de créances que Lui-même et Il n'avait que trente-trois ans lorsquela marée de l'opinion publique déferla surLui : Ses amis s'enfuirent, Il fut livré à Sesennemis et dut subir le simulacre d'un procèsinique. Il fut cloué sur une croix entre deuxbrigands, pendant Son agonie Ses bourreauxtirèrent au sort Ses vêtements, Ses seuls bienssur terre. Après Sa mort, Il fut enseveli dansun tombeau d'emprunt grâce à la compassiond'un ami.

Presque vingt siècles ont passé et Il estaujourd'hui la figure dominante du genrehumain et l'image du progrès de l'humanité.Tous les scientifiques, tous les gouverne-ments, tous les philosophes, tous les rois etprésidents ayant jamais vécu n'ont puinfluencer la vie de l'homme sur cette terrecomme cette Vie unique. Alors, vous devez

Il s’appelleIl s’appelleJESUS-CHRISTJESUS-CHRIST

Même les plus incrédules

sur le plan de la foi

restent impressionnés

par la qualité de Sa vie

et de Sa pensée

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vous demander comment ce Jésus-Christ aréussi à exercer dans la vie de l'hommeune influence qui perdure aujourd'huiencore. Quand on pose cette question auxgens : «D'après vous, qui est Jésus-Christ?» plusieurs réponses sont souventdonnées : il était un homme très sage etplein de bonté, un pédagogue hors pair, ungrand maître spirituel, voire même un pro-phète. Certains se souviennent assez biend'un enseignement religieux pour dire qu'Ilest le Fils de Dieu, souvent même sanssavoir ce que cela signifie vraiment, ni ceque cela implique.

En fait, Jésus, un Juif parmi les Juifs, par-lait de Lui-même comme étant Dieu. Ilaffirmait pouvoir pardonner les péchés, Ildisait aussi avoir toujours existé, et quefinalement Il reviendrait un jour pour jugerle monde. Lorsque vous comprenez ceci,alors il est facile de voir que cet hommedisait l'une des choses les plus choquantesjamais dites par une bouche humaine.D'ailleurs, les Juifs ne s'y trompèrent paslorsqu'ils tentèrent de Le lapider pour blas-phème, car Jésus-Christ prétendait bienêtre Dieu. Ne faites pas preuve de condes-cendance en disant que Jésus était ungrand homme, un grand maître d'éthiqueet de morale, Il ne nous en a pas laissé laHiver 2008/2009 5

liberté, Il n'en avaitpas l'intention. Jésusn'est semblable àpersonne d'autre. Il aaff i rmé quelquechose d'inouï, quepeu de personnagesreligieux ont oséavancer. Mahometdéclarait n'être qu'unprophète humain auservice d'une divini-té, Allah. Bouddhap r o c l a m aseulement avoirtrouvé comment sor-tir de la misère de cemonde en atteignantl ' i l l u m i n a t i o n .Confucius cherchaseulement à trans-mettre la sagesse dessages antiques, riende plus. Le messagede Jésus est radicale-ment différent, Ilaffirme être plusqu'un simplehomme, Il affirmeêtre Dieu, être leSauveur de l'huma-nité ; Il certifie qu'Il

est venu sur terre pour annoncer le pardondes péchés de l'humanité et pour que l'hom-me puisse, par son Sacrifice, être réconciliéavec Dieu.

Naturellement, aucun de nous n'a vu Jésusmort et ressuscité. Aussi, on pourrait tout demême se demander si cet événement a réel-lement eu lieu, si les disciples n’ont pasinventé cette histoire pour attirer du monde.Réfléchissons à ce que cela voudrait dire. Sila résurrection n'avait pas eu lieu, les dis-ciples n'auraient pu manquer de le savoir. Ilsauraient donc risqué leur vie pour une histoi-re qu'ils savaient mensongère. Cela n'a pasde sens. Si l'on nous trompait, nous pour-rions donner de l'argent, du temps et peut-être même notre vie, pour une certaine cause.Mais si nous savions que c'était un menson-ge, serions-nous prêts à subir des humilia-tions, des coups ou la torture ? Serions-nousprêts à tout perdre et à mourir pour cettecause ? Sûrement pas ! A quoi cela servirait-il ? En 64, accusé d'avoir provoqué l'incen-die de Rome, Néron rejeta son crime sur leschrétiens qu'il fit persécuter. C'est ainsi quedes centaines de chrétiens évangélisés parl'apôtre Paul, et très probablement Paul lui-même, furent martyrisés. Néron fut surprisjusqu'à l'irritation de les voir, dans l'arène,mourir en chantant. Croyez-vous vraiment

que ces hommes et ces femmes n'auraientpas renié leur foi, s'ils savaient que tout celan'était que tissu de mensonges ? Cela ne tientpas debout !

La croix sur laquelle le Christ est mort a étéSa grande explication aux hommes. Par cetévénement se situant au centre de notre his-toire, Il nous a manifesté Son amour, Sagénérosité, Sa grâce, mais aussi Sa justice etSa sainteté. C'est pourquoi tout homme,toute femme, doit un jour se placer face à lacroix pour savoir qui est Dieu et ce qu'Il veut.Certains, en la regardant, applaudissent etcomplimentent le Christ pour Son martyre,puis vont leur chemin. Ce n'est point lesapplaudissements que Christ recherche. Il n'aque faire de cela. Il n'est pas mort pour sedonner en spectacle, mais bien pour briserles forces du mal, de la corruption et de lamort. Il n'y avait pas d'autre façon de noussauver. D'autres passent, indifférents, son-geurs : «C'est son problème, nous ne Luiavons rien demandé». Erreur, c'est aussi leurproblème, car il a été question d'eux à lacroix, comme il a été question de vous et demoi. Nous ne Lui avions rien demandé,certes, mais Il a voulu nous donner une chan-ce nous sachant en danger de perdition éter-nelle. Son amour a été le plus fort. Au fond,le Christ aurait pu se désintéresser totalementde nous et de notre sort. C'eût été terrible !Notre chance se trouve dans l'amour qu'Ilnous porte. Quiconque, en effet, en appelle àla croix, est sauvé. Vous est-il arrivé de fixer,du cœur, le Christ mourant pour vous ? Non?C'est pourtant là votre seule chance de salut(Colossiens 1 : 20) !

Dans votre vie, vous devez prendre unedécision quant à ce que Jésus est, et à cequ'Il peut être pour vous. Nul ne peut res-ter indifférent à Jésus. Un jour, tousdevront Le rencontrer face à face. Alorssera manifesté que c'est Lui le centre degravité de toute vie. Si Jésus-Christn'était qu'un homme, il n'y aurait pourvous et moi ni avantage, ni inconvénientaprès cette vie. Mais si Jésus-Christ estréellement homme et Dieu, alors vousdevez vous interroger sérieusement, carou vous perdez tout sans Lui, ou vousgagnez tout avec Lui : le pardon, unenouvelle vie, une ferme espérance, laconsolation, la sécurité, la vie éternelle.Demandez-Lui d'entrer dans votre vie.Seule la distance d'une prière vous sépa-re de Lui. Ne vous arrêtez pas à desréflexions pieuses et laissez tomber vosdoutes. Dieu déclare : «Invoque-Moi aujour de ta détresse et Je te répondrai»(Psaume 91 : 15). !!

Par Patrice Dutrois

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Après avoir fondé plusieursEglises en Galatie, en Asiemineure, l'apôtre Paul poursuitsa mission évangélique dans

d'autres régions. Il apprend par la suiteque certaines personnes ont rendu visiteaux chrétiens de Galates leur enseignantque l'Evangile implique beaucoup plusque ce qu'il leur a été enseigné. Et cettehérésie fait son chemin dans l'Eglise. Enréaction, l'apôtre Paul adresse aux Galatesune lettre pour les ramener à la raison etpour défendre l'Evangile qu'il leur a étéannoncé une fois pour toutes.

Salutation et autorité

Toutes les correspondances grecques del'époque commençaient, en général, de lamême façon : nom de l'auteur puis du des-tinataire. Mais dans sa lettre aux Galates,Paul débute son épître autrement. Il jugenécessaire de qualifier d'entrée la légitimi-té de son apostolat : «…Paul, apôtre, nonpar une autorité humaine, ni par l'inter-médiaire d'un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le Père» (Galates 1 : 1).

L'apôtre Paul contraste ainsi l'autorité parlaquelle il est venu évangéliser la Galatie,avec celle de ses détracteurs qui préten-daient venir compléter l'Evangile qui avaitété initialement annoncé. Paul sous-entend que ces faux ministres ont peut-être été envoyés par une autorité humaine,mais que lui l'a été par l'autorité divine.

L'épître n'a pas été seulement rédigée parPaul, lui-même (Galates 6 : 11), maisaussi visée par «tous les frères qui étaientavec lui» (1 : 2a). Même si cette lettre nementionne pas leurs noms - et ce peut-êtreparce que les Galates ne les connaissaientpas personnellement - l'apôtre Paul prendsoin de mentionner que les frères quiétaient avec lui étaient informés de lasituation à Galates et qu'ils l'appuyaientdans sa démarche. Il poursuit dans sonintroduction en remplaçant les salutationsd'usage dans les lettres grecques de sonépoque (charein en grec ou «salutation»)par une expression qui contient le terme

de grâce (charis en grec) suivi de la salu-tation hébraïque «paix» (verset 2b).

L'introduction de l'épître, avec ses cinqpremiers versets, parle de Dieu le Père etde Jésus-Christ le Fils dont Paul rappellel'œuvre en une phrase qui résume toutl'Evangile : «Le Christ qui s'est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arra-cher du présent siècle mauvais, selon lavolonté de notre Dieu et Père» (verset 4).Au premier verset, il est à noter que Paulmentionne d'abord Jésus, et ensuite lePère qui L'a ressuscité. Il se pourrait trèsbien que sur le chemin de Damas lorsquePaul fut appelé par le Seigneur, ce qui lemarqua le plus fut de découvrir que Jésus-Christ avait été ressuscité des morts.

Une étonnante malédiction

L'apôtre Paul ne commence pas son épîtrepar les remerciements d'usage que l'ons'attendrait à lire à cet endroit et que l'onretrouve pourtant dans la plupart de sesautres écrits. Ici, au lieu de bénir ses des-tinataires, Paul exprime sa préoccupationà leur égard : «Je m'étonne que vous vousdétourniez si promptement de celui quivous a appelés par la grâce de Christ,pour passer à un autre évangile». La for-mulation que l'apôtre Paul utilise pourexprimer à la fois sa déception et saconsternation était couramment employéedans les lettres grecques de son époque.D'antan, c'était une expression de répri-mande très connue. Et ce ton de reprochetransparaît tout au long de son épître (1 : 6à 4 : 12, Walter Hansen, Galatians 36.35).

Lorsque Paul écrit donc aux Galates qu'ilsse détournaient de Dieu, cela ne veut pasdire qu'ils le faisaient intentionnellement.Mais en se tournant vers la loi au détrimentde la grâce, l'apôtre affirme que cela revientquasiment au même puisqu'ils renient de lasorte leur appel (5 : 2). Les détracteurs dePaul prétendaient que leur message corres-pondait au véritable Evangile, à l'original.C'est pourquoi Paul rétorque qu'il n'existepas plusieurs bonnes nouvelles (verset 7a).Ce faux évangile qui a été introduit dans

l'Eglise réclamait d'eux notamment l'obser-vance de préceptes de l'Ancienne Alliancedesquels justement Jésus les avait tousrachetés.

L'apôtre Paul les met ensuite en gardecontre ces gens «qui sèment le troubleparmi vous et qui veulent renverser le mes-sage du Christ» (verset 7b). C'est à cemoment que Paul prononce sa malédiction:«si nous-mêmes, si un ange du ciel annon-çait un évangile s'écartant de celui que nousvous avons prêché, qu'il soit anathème !»(verset 8). Paul ne leur demande pas d'êtreloyaux envers lui, mais envers Jésus-Christet Son Evangile. Et Paul est tellement encolère à cet égard, qu'il répète son blâme auverset suivant (verset 9).

En utilisant le terme grec anathema (tra-duit par «maudit» dans certaines versions)au verset 8, l'apôtre Paul ne prononce pasune condamnation éternelle et irrévo-cable, mais il ne fait qu'utiliser une rhéto-rique propre à son époque dans le but dedénoncer ses adversaires. La conjonction«si» aux versets 8 et 9 correspond à deuxmots grecs différents. Le premier indiqueune condition hypothétique improbable :il est peu probable que Paul ou que lesanges prêchent un évangile perverti. Lesecond mot grec pour «si» traduit luiquelque chose qui pourrait être probable-ment vrai : de faux prédicateurs ensei-gnaient effectivement un évangile erroné.

A la suite de ces paroles très sévères, Paulinterroge ses lecteurs : «Et maintenant,est-ce la faveur des hommes que je désire,ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche àplaire aux hommes ? Si je plaisais encoreaux hommes, je ne serai pas serviteur deChrist» (verset 10). Paul déclare ainsi àses détracteurs qu'il ne craint pas d'offen-ser qui que ce soit en prêchant la grâce. Ilsert Christ et non l'opinion publique. Leterme «encore» pourrait faire allusion àson passé de pharisien où il avait l'habitu-de de chercher l'approbation de ses supé-rieurs ou de ses collègues et de mesurer saréussite religieuse en se comparant àautrui.

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L’EVANGILE RÉVÉLÉUne Etude de Galates 1

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Une mission reçue de Dieu

Pour contrer ses adversaires, Paul évoque saconversion et sa relation avec les autresapôtres. Si le livre des Actes relate plus endétails les circonstances de l'appel de Paul etle contexte de son apostolat, dans le livreaux Galates, Paul donne sa propre descrip-tion des événements de sa vie : «Je vousdéclare, frères, que l'Evangile qui a étéannoncé par moi n'est pas de l'homme ; carje ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme»(verset 11). Paul poursuit en écrivant quec'est par révélation qu'il a rencontré le Christ(versets 11 et 12) et que cette rencontre aexigé qu'il réévalue tout ce en quoi il avaitcru jusque-là.

Rien qu'à partir de cette manifestation deJésus, Paul comprit beaucoup de choses :puisque poussé par la loi, il persécutaitChrist, la loi devait contenir en elle quelquechose de profondément erroné. Il avait com-pris qu'il avait été accepté, non pas par l’ob-servance de la loi, mais par la grâce de Dieuqui lui avait épargné la vie. Et finalement,puisque le Messie n'avait apporté aucunebénédiction politique pour Israël, Paul avaitcompris que le salut était de nature spirituel-le et de ce fait qu'il constituait une bénédic-tion pour les Gentils aussi.

Paul évoque alors son passé de persécuteurde l'Eglise (verset 13). Qu'est-ce qui avait pule motiver à s'attaquer aux chrétiens ?Plusieurs autres Juifs avant Jésus-Christs'étaient autoproclamés Messie, sans quecela ne soit pour autant considéré commeblasphématoire. Se peut-il que le fait que leschrétiens honoraient un homme qui avait étécrucifié alors que la loi déclarait une tellepersonne comme maudite par Dieu, aitpoussé Paul à prendre des mesures contreeux ? Ou était-ce dû au fait que les chrétiensavaient la réputation de blasphémer Moïse,le temple ou même Dieu (Actes 6 : 11) ? SiPaul évoque aux Galates son passé judaïque,c'est dans le but de leur rappeler qu'il connaîtbien la loi et de les mettre en garde contretoute tentative d'altération légaliste del'Evangile.

L'apôtre Paul explique au verset 14 que leJudaïsme se fonde sur les œuvres et qu’ilexacerbe l'esprit de comparaison entre ceuxqui le pratiquent et qui se croient plus avan-cés par rapport aux autres. Cet état d'espritcaractérisait Paul avant qu'il ne rencontre leSeigneur (Philippiens 3 : 4-6). Mais il arenoncé à tout cela lorsqu'il a été appelé parla grâce à connaître Dieu (Galates 1 : 15-16);

cette grâce même qui réside au cœur de l'ap-pel de Paul et de sa mission d'aller prêcherJésus-Christ aux nations.

Paul déclare aussi que Jésus a été révélé enLui, et non par lui. Il veut dire par là qu'à tra-vers son ministère et toutes les souffrancesqui l'ont accompagnées, Dieu a continué derévéler Son Fils.

Paul évoque ensuite son séjour à Damasavec Ananias et les disciples (Actes 9 : 19)qui lui ont sans doute parlé de ce qu'ilssavaient de Jésus. Le point de Paul est qu'iln'a demandé à personne ce sur quoi il devaitprêcher. La raison en était que les apôtresignoraient que Dieu appelait aussi lesGentils au salut ; et donc entendre Paul par-ler d'une mission auprès des Gentils auraitpu les pousser à l'en dissuader !

«Trois ans plus tard, je montai à Jérusalempour faire la connaissance de Céphas, et jedemeurai quinze jours chez lui»(Galates 1 : 18). Pierre lui a certainementtout rapporté sur Jésus, mais il ne s'agissaitpas là d'une formation où Pierre instruisaitPaul sur ce qu'il avait à prêcher. Paul sou-ligne ici son indépendance et le fait qu'ildétenait directement de Jésus-Christl'Evangile qu'il avait fidèlement enseignépartout.

«Mais je ne vis aucun autre des apôtres, sice n'est Jacques, le frère du Seigneur […]devant Dieu, je ne mens point» (versets 19et 20). L'insistance de Paul sur le fait qu'il nemente pas indique qu'il souhaite répondre àdes accusations selon lesquelles il étaitenvoyé plutôt par les apôtres. Prétendantdétenir une autorité de même niveau quecelle de Paul, ses adversaires ont doncessayé «d'étoffer» avec des éléments de laloi l'Evangile que Paul avait enseigné. Paul

leur dit qu'ils se trompent à son sujet et qu'ilssont dans l'erreur quant à l'Evangile.

L'apôtre Paul explique la suite de son itiné-raire : «J'allai ensuite dans les contrées de laSyrie et de la Cilicie. Or, j'étais inconnu devisage aux Eglises de Judée qui sont enChrist» (versets 21 et 22). Antioche en Syrieet Tarse en Cilicie sont probablement lesvilles où il s'est rendu.

Apparemment, les églises de la Judéen'avaient jamais rencontré Paul personnelle-ment. Tout ce qu'elles savaient de lui concer-nait sa conversion après avoir autrefois été unpersécuteur de l'Eglise : «Elles avaient seule-ment entendu dire : Celui qui, autrefois, nouspersécutait, annonce maintenant la foi qu'ils'efforçait alors de détruire. Et elles glori-fiaient Dieu à mon sujet» (versets 23 et 24).Paul a donc rompu avec les traditions juiveset prêchait une foi basée sur la grâce et nonsur les oeuvres ; celle que nous appelons lechristianisme. Les chrétiens Juifs de Judéen'étaient pas ceux qui avaient converti Paul.Mais ils reconnaissaient la particularité deson appel et l'authenticité de l'Evangile qu'ilprêchait désormais. !!

Questions :1. Suis-je conscient(e) que c'est par la grâcede Dieu que j'ai été appelé(e) ? (verset 6)2. Est-ce que je cherche encore à plaire auxgens, en ne parlant pas de l'Evangile parexemple ?3. Y-a-t-il eu un moment dans ma vie où j'aipersécuté ou méprisé l'Evangile ? (verset13).4. Dieu révèle-t-Il la vie de Son Fils enmoi (verset 16) ?5. Me suis-je bien détourné(e) d'une religionfondée sur la loi pour embrasser la grâce deChrist ?

Par Pasteur Michael Morrison

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Le souverain sacrificateur occu-pait la place centrale de la viereligieuse de la nation d'Israël, àl'époque de l'Ancien Testament.

Sa responsabilité consistait à présenter àDieu les animaux destinés aux holocausteset aux offrandes que le peuple apportait autabernacle. Cette fonction de souverainsacrificateur était réservée à Aaron et à sesfils. Ils étaient assistés par la tribu desLévites spécialement consacrée aux activi-tés cérémonielles du tabernacle.

Le moment le plus fort dans la liturgie dela nation d'Israël était le Jour desExpiations qui tombait le dixième jour duseptième mois de l'année, quand le souve-rain sacrificateur avait alors le droit d'en-trer dans le lieu très saint du tabernacle,dans la présence même de Dieu. Lui seulpouvait y pénétrer, seulement ce jour-là,non sans avoir au préalable offert pour soncompte et pour celui d'Israël, un sacrificetout particulier.

Le souverain sacrificateur n'aurait eu pournous aucun intérêt si le livre des Hébreuxn'en avait pas fait une préfiguration deJésus-Christ et de Son œuvre pour récon-cilier toute l'humanité à Dieu. Il y a troisaspects du rôle de ce grand prêtre qui nouspermettent de mieux comprendre ce queJésus-Christ a accompli pour nous tous par

Son incarnation, Sa mort, Sa résurrectionet Son ascension.

Un pour tous

De par sa fonction, le souverain sacrifica-teur représentait tout le peuple d'Israël, carlorsqu'il entrait dans le tabernacle, c'étaitcomme si tout Israël rentrait avec lui. Il luiservait d'intermédiaire, car le peuple nepouvait pas se présenter dans la tente d'as-signation. Les Israélites n'avaient pas ledroit de pratiquer un culte personnel oud'offrir leurs propres holocaustes chez eux.Le tabernacle était le lieu de culte collectifet l'accès à Dieu ne pouvait se faire qu'àl'intérieur du tabernacle.

La fonction de substitution et de repré-sentation que remplit le souverain sacrifi-cateur se résume donc par le principe du«un pour tous» : un seul homme est repré-sentatif de tous. C'est au nom du peupleque le souverain sacrificateur se présen-tait devant Dieu pour les péchés dupeuple et pour les siens. C'est pourquoiles sacrifices du peuple étaient regroupésavec ceux que le souverain sacrificateurfaisait en son nom avant d'entrer dans leSaint des saints. Aucun sacrifice ne pou-vait donc être agréé par Dieu à moins quele sacrificateur n'en ait présenté aupara-vant un pour lui.

UNUNpourpour

TOUSTOUS

De plus, le souverain sacrificateur étaitissu du peuple, il n'était en aucun cas dif-férent de ses frères, sauf qu'il avait étémis à part par Dieu pour assumer sesfonctions sacerdotales au nom de tous sesfrères. Comme il était pris du milieu dupeuple, il pouvait d'autant mieux le repré-senter avec crédibilité puisqu'il était lui-même un homme avec toutes ses limites(Hébreux 5 : 3).

Un troisième aspect du rôle du grandprêtre qui illustre le fait qu'à lui seul ilreprésente le peuple d'Israël se trouvedans un accessoire qu'il devait porter dansl'exercice de ses fonctions : un pectoralsur lequel se trouvaient incrustées douzepierres précieuses. Chacune de cespierres correspondait à une tribu d'Israël(Exode 28 : 21). Ainsi, ce pectoral sym-bolisait le fait que le souverain sacrifica-teur portait sur lui tout le peuple d'Israël.Quand il entrait donc dans le Saint dessaints, revêtu notamment de son pectoral,tout le peuple, symboliquement représen-té par cette pièce de sa tenue, rentrait aveclui dans la présence de Dieu.

Le principe du «un pour tous» est présentà travers les Ecritures et notamment dansla vie de certains personnages de la Bibletels que Noé, Esther ou Goliath.

Par Noé, par exemple, l'humanité a étépréservée du déluge de la Genèse, puis-qu'il a pu recommencer une nouvellelignée humaine après avoir sauvé sa vie etcelle de sa famille (Genèse 7 et 8). Si Noéet sa famille avaient aussi péri dans ledéluge, c'est toute chance de survie pourl'humanité qui aurait disparu aussi.

Esther est une autre illustration de ce prin-cipe. Lorsque Esther s'est présentéedevant le roi Assuérus après avoir revêtuses vêtements royaux pour réclamer laprotection du peuple Juif, c'est au nom detous ses confrères qu'elle le fit. Et la grâceque le roi lui accorda s'étendit à tout lepeuple (Esther 5).

Et enfin Goliath, le géant philistin, à luiseul représentait toute l'armée. S'il étaitvainqueur, c'était toute l'armée desPhilistins qui l'emportait avec lui, mais s'ilétait battu (et ce fut le cas, face au jeuneDavid), c'était toute l'armée qui devaitreconnaître sa défaite (I Samuel 17).

Jésus-Christ, un pour tous

Le «un pour tous» résume ce que Jésus-Christ a accompli pour nous. Par l'œuvre

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d'un seul, c'est toute l'humanité qui estréconciliée à Dieu. Par le miracle de l'in-carnation, Jésus-Christ a participé à la chairet au sang comme n'importe quel homme.Il a revêtu une chair semblable à la nôtre.C'est dans ce sens, qu'à l'instar du souve-rain sacrificateur, Jésus-Christ fut issu dupeuple. Mais comme Il était en mêmetemps pleinement Dieu, non seulement Ilétait un homme parmi les hommes, mais Ilétait aussi à part des hommes, tout commele souverain sacrificateur l'était vis-à-vis dela nation d'Israël. Cependant, Jésus-Christ,Lui, était sans péché.

Comme tout souffle tire son existence deJésus-Christ, Il devient le Représentantparfait de toute l'humanité. En Lui, il y aune jonction pleine et entière entre Dieu etles hommes. Il est le second Adam, que lepremier Adam annonçait dès le commen-cement. Adam portait en lui physiquementtoute l'humanité. Jésus-Christ, en tantqu'homme et Dieu à la fois, la porte spiri-tuellement. Parce que tout a été créé en Lui,pour Lui et par Lui (Colossiens 1 : 16), parl'incarnation, Jésus-Christ embrasse dansSa vie le destin de tous les hommes.

Jésus-Christ, en s'incarnant, s'est greffé àl'humanité. Il est le Prince de la vie. Ainsi,tout ce que Jésus fait par la suite, que cesoit par Son baptême dans le Jourdain, parSa crucifixion, par Sa résurrection ou parSon ascension, Il le fait pour l'humanité,avec elle, mais aussi à sa place. C'est l'hu-manité parfaitement soumise à la volontéde Dieu le Père que Jésus (re)présente surla croix. Par Lui, toute l'humanité déclareson amour à Dieu jusqu'à la mort. C'est lavie de tous les hommes qu'Il fait don à Dieusur la croix, en tant que Porte-parole; demême que c'était toute la nation d'Israël quiprésentait son sacrifice à Dieu, à travers lesacrifice d'un seul homme, le souverainsacrificateur.

Jésus-Christ a déclaré : «quand vous m'au-rez élevé, j'attirerai tous les hommes àmoi» (Jean 12 : 32). Par Sa mort, c'est toutel'humanité qu'Il attire avec Lui dans leséjour des morts. C'est le sens des proposprophétiques de Caïphe dans l'évangileselon Jean (11 : 50) : «…il est de votre inté-rêt qu'un seul homme meure pour lepeuple, et que la nation entière ne périssepas». Jésus-Christ est donc mort pour tous.C'est pourquoi l'apôtre Paul déclare aussi :«…si un seul est mort pour tous, tous sontdonc morts» (II Corinthiens 5 : 14).Ensuite, par Sa résurrection, c'est unehumanité nouvelle qui est recréée, non plusselon le premier Adam, mais selon Christ,

selon Son image en accomplissant ainsi cequi avait été déclaré dans la Genèse de fairel'homme à l'image de Dieu (Genèse 1 : 26 ;Ephésiens 2 : 10).

Nous devant Dieu

Le Jour des Expiations, le souverain sacri-ficateur pouvait se présenter dans le Saintdes saints, la partie la plus sacrée du taber-nacle. Mais il devait offrir au préalable, unsacrifice pour ses propres péchés et pourceux du peuple.

Le livre des Hébreux nous révèle qu'il s'agitd'une préfiguration de l'œuvre de Jésus-Christ qui s'est présenté dans le véritableSaint des saints, là où trône Dieu, non pasavec le sang d'un bouc, mais avec Sonpropre sang,en ayantdonné Sa viepour tous lesh o m m e s(Hébreux 7 :27). Jésus-C h r i s t s etient donc àla droite de Dieu en notre nom, et Il com-paraît devant Dieu pour nous et à notreplace (Hébreux 9 : 24). C'était le rôle mêmedu sacrificateur de se présenter dans le lieutrès saint au nom de tout Israël. Il se substi-tuait au peuple, tout comme Jésus-Christs'est substitué à nous, pour faire à notreplace ce qu'il nous était impossible de faire.

L'œuvre de Jésus-Christ ne concerne passeulement une partie de l'humanité. Dieuaime profondément toute l'humanité, sansacception de quiconque. C'est pour toutel'humanité qu'Il est devenu une victimeexpiatoire (I Jean 2 : 2).

La foi est ensuite donnée aux hommes,selon la volonté de Dieu, pour leur per-mettre de reconnaître et d'accepter ce queJésus-Christ a déjà fait pour eux tous et derentrer ainsi dans la joie du salut. Cettemerveilleuse réalité du pardon que Dieuétend aux hommes existe antérieurement àla repentance de l'homme que Dieu appelleà Lui. La foi est donc une découverte : laprise de conscience de l'amour de Dieu quiinclut Son pardon.

Dieu devant nous

Lorsque Aaron sortait de la tente d'assigna-tion, il prononçait alors une bénédiction surtout le peuple d'Israël. Cette prière repré-sentait la bienveillance de Dieu envers lepeuple, et s'accompagnait de la combustion

sur l'autel des sacrifices d'expiation, del'holocauste et du sacrifice d'actions degrâces (Lévitique 9 : 22-23 ; Nombres 6 :22-26). Cette bénédiction traduisait aussi lefait que l'offrande avait été agréée par Dieu,ce qui rendait manifeste aussi le pardonétendu à toute la nation d'Israël. Dans cesens-là, le sacrificateur représentait alorsDieu devant le peuple, car il relayait à toutle peuple la bénédiction de Dieu.

Jésus-Christ devient le Représentant deDieu pour nous dans le sens que toutes lesbénédictions sont incluses en Christ et qu'Illes partage avec nous. Et parce que noussommes en Christ, nous devenons les béné-ficiaires de toutes ces grâces. C'est pour-quoi l'apôtre Paul écrit que «…nous avonsété bénis de toute bénédiction spirituelledans les lieux célestes en Christ»(Ephésiens 1 : 3). Nous pensons au récit deJoseph relaté dans la Genèse. Pendant lafamine de sept ans qui s'était abattue surl'Egypte, les habitants des pays avoisinantsvenaient pour acheter du blé auprès deJoseph (Genèse 41 : 57). Toute la bénédic-tion du pain passait par Joseph qui étaitdevenu la seconde personne la plus impor-tante en Egypte, après Pharaon. Il faut yvoir une image de Jésus-Christ.

Jésus-Christ est de notre côté, nous pou-vons donc être assurés de l'amour du Père,puisqu' Il a réuni en Lui toute l'humanité.Selon II Corinthiens chapitre 5 verset 19«…Dieu était en Christ, réconciliant lemonde avec lui-même…». L'humanitérecréée en Christ, du fait de ce qu'Il estvenu accomplir, se trouve maintenant enLui qui a réconcilié l'humanité avec lePère, par Son sacrifice. Il est le seulMédiateur entre nous et Dieu : Jésus-Christ-homme (I Timothée 2 : 5). Par unseul homme, beaucoup sont sauvés. Oucomme le déclare Romains : «Ainsi doncpar un seul acte de justice, la justificationqui donne la vie s'étend à tous les hommes»(5 : 18).

Voilà la bonne nouvelle de l'Evangile :Jésus-Christ s'est identifié à toute l'humani-té et Il s'est substitué à elle sur la croix,c'est-à-dire à nous. C'est pourquoi noussommes exhortés à accepter l'amour duPère et à nous repentir afin que cet amourse traduise dans notre vie quotidienne parde bonnes oeuvres. Croyons en Dieu etcroyons en Christ, selon l'amour incondi-tionnel que le Père a démontré par l'œuvrede Son Fils. C'est vraiment cela la vie chré-tienne. !!

Par Pasteur Dominique Alcindor

Jésus-Christ,

en s'incarnant,

s'est greffé

à l'humanité

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La foi réside au cœur même de lavie chrétienne. Avoir la foi veutsimplement dire «faire confian-ce». Et en ce qui concerne notre

salut, comme d'ailleurs pour tout ce quiest du reste de notre vie, nous pouvonsentièrement faire confiance à Jésus.

Le Nouveau Testament nous enseigneclairement que nous sommes justifiés nonpas en raison de ce que nous aurionsaccompli, mais tout simplement par laconfiance que nous plaçons en Jésus-Christ, Fils de Dieu. Dans Romains cha-pitre 3 au verset 28,l'apôtre Paul déclare :«Car nous pensons quel'homme est justifié par lafoi, sans les œuvres de laloi». Le salut donc nedépend pas du tout denous, mais de Jésus uni-quement. Quand nousfaisons confiance à Dieu,nous n'avons plus besoin de Lui cacherdes aspects de notre vie. Nous n'avonsplus peur de Dieu, même lorsqu'il nousarrive de pécher. Au lieu d'être effrayésou méfiants, nous avons confiance qu'Ilne cessera pas de nous aimer, et de setenir à nos côtés, en nous aidant tout aulong du chemin à vaincre nos péchés.Lorsque nous croyons en Dieu, nous pou-vons nous donner à Lui sans réserve, enétant confiants qu'Il nous aide à être lapersonne qu'Il souhaite que nous deve-nions lorsqu'Il nous a créés.

Lorsque nous faisons confiance à Dieu,nous en arrivons à Le considérer commenotre plus grande priorité, le fondement etla substance de notre vie. Et comme Paull'avait déclaré aux philosophesd'Athènes : «en lui, nous avons la vie, lemouvement, et l'être» (Actes 17 : 28). Ildevient ce qu'il y a de plus cher pour nousau monde, plus précieux que nos biens,notre argent, notre temps, notre réputa-

tion ou même notre propre vie. Nousavons confiance que Dieu sait ce qu'il y ade mieux pour nous, et nous cherchons àLui plaire. Il est notre point de référence,notre fondement pour une vie qui prenddésormais un sens.

Nous voulons Le servir, ni dans la peur etni dans la crainte, mais par amour et avecjoie. Nous avons confiance en Son juge-ment. Nous avons confiance dans Saparole et dans Ses voies. Nous avonsconfiance qu'Il nous donne un cœur nou-veau, pour nous rendre de plus en plus

semblablesà Lui, pourn o u sconduire àa i m e r c equ'Il aime,et à appré-c i e r S e sv a l e u r s .E t n o u s

avons confiance qu'Il nous aimera tou-jours et qu'Il ne nous abandonnera jamais.

Et là encore, nous ne pouvons faire toutcela par nous-mêmes. C'est Jésus qui l'ac-complit en nous et pour nous, de l'inté-rieur, par l'œuvre transformatrice duSaint-Esprit. Nous sommes les enfantsbien-aimés de Dieu, en vertu de Sa proprevolonté et de Son dessein ; Il nous arachetés par le sang précieux de Christ :«vous savez que ce n'est pas par deschoses périssables, par de l'argent ou del'or, que vous avez été rachetés de lavaine manière de vivre que vous aviezhéritée de vos pères, mais par le sangprécieux de Christ, comme d'un agneausans défaut et sans tache ; prédestinéavant la fondation du monde, il fut mani-festé à la fin des temps, à cause de vous»(I Pierre 1 : 18-19).

Nous pouvons faire confiance à Dieu nonseulement dans notre présent, mais aussi

pour notre passé et notre avenir. En Jésus-Christ, notre Père céleste rachète tout denous. Tel un nourrisson qui dort paisible-ment dans les bras de sa mère, nous pou-vons nous aussi nous reposer avecconfiance sur l'amour du Père, du Fils etdu Saint-Esprit.

Pourquoi avoir la foi ?

Pourquoi avons-nous besoin d'avoir la foisi Jésus nous a déjà justifiés devantDieu ? La Bible nous apprend qu'enChrist, Dieu a déjà accompli pour chaquepersonne, tout ce qui est nécessaire pourson salut. Dans Romains chapitre 5 auxversets 18 et 19, il est écrit par exemple :«ainsi donc, comme par une seule offensela condamnation a atteint tous leshommes, de même par un seul acte de jus-tice la justification qui donne la vies'étend à tous les hommes. Car, commepar la désobéissance d'un seul homme[Adam] beaucoup ont été renduspécheurs, de même par l'obéissance d'unseul [en parlant de Jésus-Christ] beau-coup seront rendus justes».

Ce que Jésus a accompli, Il l'a fait pourtoute l'humanité ; et Il n'a pas attendu quechacun change ou améliore son compor-tement avant de décider d'agir. Commel'apôtre Paul le déclare : «Et comme tousmeurent en Adam, de même aussi tousrevivront en Christ»(I Corinthiens 15 : 22).

L'apôtre Jean nous apprend aussi dans sapremière épître, au chapitre 2 et au ver-set 2, que personne n'est exclue del'œuvre rédemptrice que Jésus a accom-plie pour toute l'humanité : «Il est lui-même une victime expiatoire pour nospéchés, et non seulement pour les nôtres,mais aussi pour ceux du monde entier».

Puisque les péchés de tout le monde sontdéjà pardonnés, quelle est l'utilité de la

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Nous sommes justifiés non pasen raison de ce que nous aurionsaccompli, mais tout simplement

par la confiance que nous plaçons en Jésus-Christ

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foi ? La réponse est tout simplement lasuivante : nous ne pouvons pas devenirparticipants dans quelque chose dont nousignorons l'existence ou que nous ne croyonspas être vrai. Ce serait comme détenir unmillion d'euros sur un compte en banque,mais sans le savoir ; ou à la rigueur le savoir,mais ne pas y croire. Dans les deux cas, cemillion d'euros ne nous servirait à rien,même s'il dort sur notre compte bancaire. Demême, notre salut ne nous est d'aucune utili-té si nous ne croyons pas l'avoir reçu.

La foi n'est pas ce qui nous sauve. Dieu nousa déjà sauvés en Christ. La foi n'est pas ce quifait changer Dieu d'attitude envers nous. Ilnous aime et nous a toujours aimés, et ce, quece soit avant ou après que nous ayons cru enLui. Il n'y a rien que nous puissions rajouterou retrancher au salut qui est déjà le nôtre enChrist. C'est la bonne nouvelle ! Ce n'est pasnous qui provoquons l'existence de notresalut. Tout ce que nous pouvons faire est decroire en notre salut. Et ce qu'il y a de plusétonnant dans le fait d'y croire est que celavous change. Quand vous rentrez dans unerelation avec Dieu, cela a un effet sur vous.

Malheureusement, d'après quelques pas-sages des Ecritures, il semblerait que cer-taines personnes ne veulent pas du salut deDieu, même s'il est déjà le leur en Christ.Peut-être aiment-elles tellement le malqu’elles en détestent le bien ? Et pourtantJésus est mort et ressuscité aussi bien pourelles que pour le plus pieux de Ses saints.

Le refus de l'amour de Dieu ne diminue enrien Son amour. Jésus est mort pour nousalors que nous étions pécheurs, comme nousl'apprend l'épître aux Romains, chapitre 5versets 8 et 10. Voilà la bonne nouvelle quisignifie que le don du salut ne dépend pas devous, de quelque manière que ce soit, nimême de la profondeur de votre foi. Nous neplaçons pas notre confiance dans notre foi,mais en Jésus. Il est Celui qui suscite la foi etla mène à la perfection (Hébreux 12 : 2).

Quand sommes-nous donc sauvés ?

Il m'est déjà arrivé d'entendre de vives dis-cussions sur la question de savoir à partir dequel moment nous sommes sauvés.Quelqu'un est-il sauvé avant de croire ouaprès avoir cru ? Et bien, il s'agit d'une ques-tion de perspective.

D'un côté, nous pouvons déclarer que mêmesi Jésus a expié les péchés de tous leshommes par Son sang et que par conséquentl'humanité entière est réconciliée avec Dieupar Christ, chacun n'est finalement «sauvé»

qu'au moment où il place sa foi en Christ.Comme l'indique par exemple, la premièreépître de Jean : «Il est lui-même une victimeexpiatoire pour nos péchés, et non seulementpour les nôtres, mais aussi pour ceux dumonde entier» (2 : 2). Ou encore Colossienschapitre 1 versets 19 et 20 : «Car Dieu avoulu faire habiter toute la plénitude en lui ;il a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce quiest dans les cieux, en faisant la paix par lui,par le sang de sa croix». Tout le monde, sansaucune exception, est inclus dans l'œuvrerédemptrice de Jésus-Christ, et devientréconcilié à Dieu parSon sang.

Et pourtant, l'apôtrePaul écrit dansRomains chapitre 1verset 16 : «Car jen'ai point honte de l'Evangile : c'est la puis-sance de Dieu pour le salut de quiconquecroit…». Nous devons croire en Dieu, nousdevons Lui faire confiance, si nous voulonsavoir part au salut. La foi ne constitue pas cequi nous permet d'accéder au ciel, mais c'estelle qui nous permet d'en jouir.

En Christ, Dieu a déjà accompli Son œuvresalvatrice pour toute l'humanité. Il l'a adoptéeen tant que Son enfant bien-aimée en Christ.Il a ressuscité l'humanité en Christ, en la fai-sant asseoir avec Lui dans les célestes. Etpourtant, pour pouvoir participer à cette rela-tion avec Dieu, nous devons y croire. Maismême là, nous n'entrons pas encore dans laplénitude de cette relation, dans le sens de«revêtir l'immortalité», avant que nous nemourrions.

Donc, dans un sens nous sommes sauvés,avant même d'être nés. Mais dans un autresens, nous sommes sauvés au moment oùnous croyons en la bonne nouvelle ; et plei-nement encore dans un sens futur, lorsquenous aurons revêtu l'immortalité.

La première perspective met l'accent surle fait que Dieu aime le monde et qu'Il aenvoyé Son Fils pour le sauver, ce queJésus a accompli il y a 2000 ans. Le Filsde Dieu est devenu humain, Il est mortsur la croix, Il est ressuscité et Il estmonté au ciel au nom et à la place detoute l'humanité bien avant que nous nesoyons nés. Le Père a envoyé le Filspour sauver le monde et c'est ce queJésus-Christ a fait. Et puisque vousfaites partie du monde, le salut vousinclut aussi.

La seconde perspective met en évidence le

fait que rallier la célébration éternelle etrécolter les bénéfices de ce que Jésus aaccompli pour l'humanité, signifie croire enJésus et Le suivre.

Les deux perspectives sont justes. Pourconcilier ces deux points de vue, prenonsl'analogie suivante : Dieu a payé vos detteset vous a laissé une énorme fortune ; maisvous devez l'utiliser pour qu'elle vous serveà quelque chose. Si pour vous, cela repré-sente un trop gros soucis, tant pis. Mais l'an-nulation de la dette s'est bien faite, et la for-tune est toujours là, à votre nom, dans l'at-

tente que vous la récla-miez.

En d'autres termes, votresalut n'est pas entre vosmains. Dieu s'en estoccupé. Ce qui dépend

de vous est de savoir si vous croirez à labonne nouvelle, si vous vous repentirez et sivous prendrez votre croix et suivrez Jésus.

Quand avez-vous été sauvés ? Je pense quela meilleure réponse consiste en ces parolesde Paul aux Ephésiens : «En lui Dieu nousa élus avant la fondation du monde, pourque nous soyons saints et irréprochablesdevant lui ; il nous a prédestinés dans sonamour à être ses enfants d'adoption parJésus-Christ, selon le bon plaisir de savolonté, pour célébrer la gloire de sa grâcedont il nous a favorisés dans le bien-aimé»(1 : 4-6).

Votre salut, du début jusqu'à la fin, ne relè-ve pas de votre ressort, mais de celui deDieu. En Jésus-Christ, Dieu a déjà fait devous Son enfant bien-aimé. Il ne sera jamaislas de vous et Il ne vous abandonnerajamais. Dieu vous a sauvé sans vousdemander votre avis ou votre accord. Laseule chose pour laquelle Il vous laisse unchoix, c'est d’accepter ou non Son salut.

Le salut ne contient pas de pré-requis ou deconditions. C'est un don gratuit de Dieu pourtous les êtres humains, basé sur le profondamour de Dieu pour l'humanité. Dieu nous asauvés parce qu'Il nous aime, et parce qu'Il estbon. Quoi de plus encourageant que d'ap-prendre que Dieu n'est pas en colère contrenous et qu'Il ne l'a jamais été d'ailleurs ! Il a agipour nous délivrer de nos péchés alors quenous étions pécheurs. Dieu est riche en bonté,miséricordieux et rempli de grâce. Il est denotre côté. Vous Lui appartenez. Placez votreconfiance en Lui et acceptez personnellementle don de Sa grâce. !!

Par Pasteur Joseph Tkach

En Jésus-Christ, Dieu a déjà fait de vousSon enfant bien-aimé

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Ephésiens chapitre 2 verset 22 :«En lui vous êtes une habi-

tation de Dieu en Esprit».

Cela faisait longtemps que jen'avais pas emprunté ce cheminde randonnée. Quelle ne fut pasma surprise de découvrir au boutd'une allée arborée, une superbemaison en cours de restauration !

Il y a quelques mois, j'avaisremarqué cette imposante bâtisse trônantau milieu d'un verger de pruniers, mais sonétat faisait pitié à voir : des lambeaux decrépis grisâtres se décollaient, laissantapparaître la pierre nue ; le toit s'affaissait,le ruissellement de l'eau avait ouvert delarges fissures sur tout le pourtour supé-rieur des murs, des éboulis de pierresrecouverts de mousse verdâtre obstruaienttoutes les ouvertures. A l'intérieur, il y fai-sait très sombre, cela devait sentir la moi-sissure ! Pour finir, des ronces envahis-santes empêchaient tout accès à la maison.

Quelle joie de voir des ouvriers s'affairer àlui redonner une nouvelle vie ! En haut, ilsposaient un cerclage métallique afin deréduire les brèches béantes ; ils grattaientle crépi défraîchi sur les murs, révélantainsi de magnifiques pierres tailléesrehaussées de briquettes rouges. Ils rem-plaçaient le matériau friable (appelé «sablede renard») d'entre les pierres, par unciment blanc du plus bel effet. Le soleililluminait l'intérieur de la maison au tra-vers de larges fenêtres PVC qui lui confé-raient une touche de modernité et garantis-saient une excellente isolation thermiqueet phonique. Comme une élégante couron-ne, une génoise de trois rangées de tuiles-canal encadrait un toit flambant neuf !

Je m'avançais vers ce beau joyau : je ne visplus de ronces hostiles, mais une belle ter-rasse accueillante. L'ensemble avait entiè-rement été rénové avec des matériauxmodernes de bonne qualité capables derésister au temps. Ce n'était pas un simple«relooking» artificiel mais une véritablemise en valeur de tout son caractère d'an-tan, de tout son charme et de tous sesatouts d'origine. Un homme d'une trentai-ne d'années, souriant, se présenta à moi

comme étant le propriétaire des lieux. Ilentama la conversation. Comme il étaitheureux de me parler de «sa» maison ! Ilm'apprit qu'il avait hérité de cette demeureen ruine et qu'il avait pour elle de grandsprojets. Comme il l'aimait !

«Je passe tout mon temps libre à surveillersa restauration», me dit-il, «pas un instant,elle ne quitte mes pensées. J'y ai mis toutesmes économies et je m'y investis à 100 %,car j'ai le souhait de m'y installer avec monépouse. J'ai retiré les vieux carrelages etles gravats qui jonchaient le sol, modifiétout l'agencement intérieur et réalisé despièces spacieuses agréables à vivre pour yrecevoir tous les membres de notre famil-le et accueillir nos nombreux amis…».C'est sûr, cet homme est passionné, il l'adans la peau !

Jésus aussi nous a montré qu'Il est exhubé-rant d'amour pour nous qui sommes Sesmaisons spirituelles (I Pierre 2 : 5). Il n'ade cesse de se loger dans le cœur de Sescréatures et Il a payé le prix fort pourracheter toutes ces «résidences» qu'Il dési-re ardemment habiter : «…Sa maison c'estnous…» (Hébreux 3 : 6).

Jésus-Christ s'est frayé un chemin versnous au travers de Son corps(Romains 7 : 4). Il a éliminé définitive-ment toutes les «ronces spirituelles» quibarraient le chemin d'accès à notre cœur,qui nous rendaient insensibles aux inten-tions bienveillantes de Dieu et qui tenaientà distance ceux qui s'approchaient de nous.C'est alors qu'Il peut nous envelopper deSes bras puissants pour guérir nos bles-sures, réparer nos fêlures et porter nos fra-gilités. Il souhaite partager Sa gloire avecnous et la relation qu'Il partage en commu-nion avec Son Père. Il nous a déjà fait

asseoir avec Lui sur Son trônedans les lieux célestes(Ephésiens 2 : 6) et a placé Sacouronne royale sur notre tête(Apocalypse 2 : 10 et 3 : 11).Oui déjà !!

N'en doutons pas un instant, lechantier le plus extraordinaireque Dieu ait jamais entrepris, cen'est pas la création du mondeou de l'univers, mais l'œuvre de

restauration mise en action par Jésus-Christ en chacun de nous, Ses enfants qu'Ilaime passionnément !

Au fur et à mesure qu'Il abat les murs deséparation derrière lesquels nous nouscachons (nos peurs, nos angoisses, noshaines…), qu'Il jette dehors nos «gravatsspirituels» (notre assurance, nos certi-tudes, notre confiance en nous-mêmes, nossuffisances, notre orgueil…), Il s'attache àélargir l'espace vital, l'inonde de la lumiè-re de Sa vérité et reconstruit tout l'intérieuravec un nouveau matériau très précieuxdont les qualités d'excellence, de fiabilitéet de résistance ont été testées dans lesconditions les plus extrêmes, et ce pré-cieux matériau, c'est Jésus-Christ Lui-même.

Chacune de Ses «maisons» est une oeuvreunique, et toutes les transformations qu'Ilréalise ont pour objectif de révéler leurcaractère propre, leur beauté et leur origi-nalité. Les décors et les coloris harmo-nieux reflètent la grâce, la sérénité etl'équilibre.

C'est alors que notre «intérieur» deviendraagréable, aimable, fréquentable, exhalantle doux parfum de Christ. Ce lieu de viepermettra l'accueil de ceux qui aspirent àune relation empreinte d'authenticité ouqui recherchent une halte pour se reposerun moment… Et qui sait s'ils n'éprouve-ront pas le désir de faire connaissanceavec le Maître de ces lieux ?

«Si quelqu'un m'aime, il gardera ma paro-le, et mon Père l'aimera ; nous viendronsà lui, et nous ferons notre demeure chezlui» (Jean 14 : 23). !!

Par Dominique Greenwood12 La Vie Chrétienne - N° 27

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Autant le Nouveau Testament estriche en détails sur les faits etgestes de certains apôtres pen-

dant leur ministère, autant pour lesautres, nous manquons totalement derenseignements qui nous permettraientaujourd'hui de dire ce qu'ils sont devenusaprès leurs premiers pas et leurs pre-mières années dans l'Eglise. Où ont-ilsexercé leur ministère ? Pendant combiende temps ? Quand et comment sont-ilsmorts ? Les Ecritures ne le disent pas.

Pourtant, il y avait parmi les douzeapôtres des frères issus de la mêmefamille qui ont servi l'Eglise naissantependant un certain temps. Dans deux cas,l'un a disparu prématurément, alors quel'autre est resté. C'est ce qui s'est passépour ANDRE frère de SIMON PIERREou CEPHAS, et pour JACQUES frère deJEAN, les fils de Zébédée.

La tradition veut qu'ANDRE ait été cru-cifié sur une croix en forme de X, d'oùson nom de «croix de Saint-André», etc'est à peu près tout ce que l'on sait surlui. Nous ne savons pas quand, ni où il aété supplicié.

JACQUES, le frère de Jean, n'a pas eu letemps de faire beaucoup parler de lui.Les Ecritures, toutefois, nous confirmentqu'il a été assassiné sur ordre du roiHérode Agrippa, petit-fils d'Hérode leGrand, dans les années 40 - 44 après J.C.(Actes 12 : 1 - 2).

JACQUES, le frère de Jésus, qui a écritl'épître qui porte son nom, serait mort,selon l'histoire profane (AntiquitésJudaïques de Flavius Josèphe) lors d'uneémeute du peuple juif en 62. Jusqu'à samort, on comprend qu'il a joué un rôletrès important pendant son ministère àJérusalem (Galates 2 : 7 - 10), et qu'ilétait le chef de l'Eglise de l'époque(Actes 15 : 13 - 29).

Quant à JEAN, le fils de Zébédée, c'estlui, parmi les apôtres, qui vécut le pluslongtemps. Irénée, disciple de Polycarpe,lui-même disciple de JEAN, déclare quel'apôtre, après avoir été remis en liberté àla suite de son séjour à Patmos où il écri-vit l’«Apocalypse», demeura à Ephèse

jusqu'à sa mort qui se produisit sousTrajan qui régna de 98 à 117 après J.C.

Pour les autres apôtres, à l'exception deJudas dont on lit qu'il s'est pendu, on nesait pratiquement rien sur leur ministère,et encore moins sur leur disparition.

Il reste cependant les cas de PIERRE etde PAUL sur lesquels les Ecritures duNouveau Testament nous apprennent uncertain nombre de choses historiques etvéridiques. Il n'est donc pas utile d'eninventer d'autres, au risque de créer laconfusion dans les esprits et de provo-quer chez de nombreux chrétiens méfian-ce et scepticisme.

Or, ce qui est curieux, c'est que la tradi-tion et les suppositions populaires quiperdurent jusqu'à nos jours ont fait dePIERRE le premier Evêque de Rome,alors que rien ne permet de le prouver, etencore moins de l'affirmer.

C'est donc en se référant aux écrits del'un et de l'autre que l'on peut apporter uncertain éclairage sur le ministère de cesdeux apôtres reconnus et appréciés, ainsique le confirme le livre des Actes desapôtres, écrit par LUC.

Des écrits apocryphes fort anciens, dusaux Ebionites (adeptes d'une secte héré-tique qui dura du Ier au VIIe siècle)répandirent la légende que PIERREaurait été évêque de Rome pendant25 ans (Nouveau dictionnaire biblique,Editions Emmaüs).

S'il est fort probable que PIERRE ait étémartyrisé à Rome à la fin du règne del'Empereur NERON, grand persécuteurdes chrétiens, sa mort se situerait entre66 et 68. PAUL l'ayant précédé peu detemps avant, ne le mentionne dans aucu-ne de ses épîtres écrites entre les années60, date de son arrivée à Rome, et 66,date de sa mort. PIERRE aurait donc ététransféré à Rome après la mort de PAULpour y être exécuté.

C'est en 56 que PAUL écrit son épîtreaux ROMAINS, alors qu'il se trouvepour la troisième fois en séjour àCorinthe (II Corinthiens 13 : 1). Le der-

nier chapitre de «Romains», le cha-pitre 16, est essentiellement consacréaux salutations qu'il adresse à tous ceuxqu'il connaît pour les avoir rencontrés aucours de ses voyages missionnaires. Aaucun moment le nom de PIERRE estmentionné. Il est étonnant que PAULn'adresse aucune salutation à celui quiaurait été le premier pape résidant àRome, le chef suprême de l'Eglise,auquel il aurait dû : respect et soumis-sion.

En fait, lorsque PAUL arrive à ROMEen 60, PIERRE n'y est pas encore, doncles deux apôtres ne pouvaient pas s'y ren-contrer.

En effet, lorsque PIERRE écrit sa pre-mière épître en 65, il est à BABYLONE(I Pierre 5 : 13). Lorsqu'il écrit la deuxiè-me, un an plus tard, il sait qu'il va êtrepersécuté et même martyrisé (II Pierre1 : 13 - 14).

En réalité, PIERRE et PAUL ne se sontpas croisés souvent, mais ils se connais-saient suffisamment bien pour pouvoirs'apprécier et avoir le courage de sejuger, sans pour autant s'opposer surl'autorité que l'un aurait pu avoir surl'autre. Ils étaient apôtres, l'un des Juifs,l'autre des Païens (Galates 2 : 7 -14 ;II Pierre 3 : 15 - 16).

A cette époque, le siège international del'Eglise naissante n'était pas à Rome,mais à Jérusalem. C'est donc JACQUES,le frère de JESUS, qui en était l'évêque,et qui en assura la direction jusqu'à samort.

Il faudra attendre l'an 440 pour que lenouvel évêque de Rome LEON 1er affir-me la primauté de l'Eglise de Rome surl'ensemble des évêques à travers lemonde de l'époque, donnant un rôleeffectivement politique à l'Eglise dans unempire romain décadent. Nombreuxseront ceux qui le considéreront comme«l'empereur secret de l'occident»(Mémoire du christianisme, traduit del'allemand par Jean-Pierre Bagot,Editions France Loisirs, EditionsLarousse). !!

Par Gérard Stévenin

Pierre, Paul, Jacques et les autres...LLee VVrraa ii dduu FFaauuxx

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De toute évidence, le monde s'en-fonce dans une crise économiquedont les méfaits s'étendentchaque jour davantage. L'une des

causes est la perte de confiance dans le systè-me financier, discrédité par les récentes pra-tiques spéculatives irresponsables.

Dans notre désarroi, il serait tentant decondamner sans distinction le capitalisme, etparticulièrement les gens qui tirent profit del'activité humaine. Alors, posons-nous lesquestions suivantes : le profit est-il immoral ?Dieu est-Il contre le profit ?

Ce qu'est le profit

Pour en parler à bon escient, il faut définirclairement ce qu'est le profit. Alors, prenonsun exemple fictif et simple pour illustrer cesujet :

Plusieurs familles décidèrent un jour d'émi-grer vers un territoire jusqu'alors inexploitéafin d'en tirer leur subsistance. Cent per-sonnes s'installèrent ainsi au pied d'une mon-tagne où chacun travailla avec acharnementpour pourvoir à ses besoins. La seule sourced'eau étant située dans la montagne, chacundevait y grimper avec ses bidons, ce qui pre-nait une heure pour effectuer l'aller et leretour. Jusqu'au jour où l'un d'eux découvritque l'eau de cette source descendait à l'inté-rieur de la montagne et effectuait un trajetparallèle à leur parcours quotidien. Cethomme entreprit donc de creuser un puits àproximité de sa maison, où il put désormaispuiser son eau.

Il autorisa ses 99 voisins - qui passaient uneheure par jour à aller chercher leur eau - àvenir la puiser chez lui. En contrepartie, il leurdemanda d'effectuer dix minutes de travailchez lui. Il reçut ainsi chaque jour 990minutes du temps de ses voisins - ce quireprésente un total de 16 heures. Cet arrange-ment lui permit d'économiser 16 heures detravail par jour. Il réalisa ainsi un profit qui luipermit de mieux pourvoir à ses propresbesoins. Mais ses 99 voisins gagnèrent égale-ment 50 minutes par jour grâce à son espritd'entreprise.

Au fil du temps, cet homme entreprenantapporta d'autres améliorations qui facilitèrentla vie de chacun et firent de ce groupe une

communauté prospère, où il faisaitbon vivre.

Cet exemple concret montre qu'il peut existerun profit qui ne spolie personne, et que l'espritd'entreprise contribue à assurer le bien-être detous. C'est le principe même du capitalismeindustriel.

Précisons que cet article ne veut pas simplifierla question du capitalisme, qui est une notionassez complexe en soi, mais nous voulonsseulement en aborder un aspect : celui du pro-fit, et examiner le point de vue de Dieu sur laquestion.

Le profit selon les Ecritures

La Bible enseigne clairement que Dieu s'at-tend à ce que nous travaillions.II Thessaloniciens chapitre 3 verset 10 nousdéclare : « […] Si quelqu'un ne veut pas tra-vailler, qu'il ne mange pas non plus».

Mais notre Créateur veut aussi que nousjouissions du fruit de notre labeur. Le livre del'Ecclésiaste chapitre 9, verset 9, nous exhor-te de la façon suivante : «Jouis de la vie avecla femme que tu aimes, pendant tous les joursde ta vie de vanité, que Dieu t'a donnés sousle soleil, […] car c'est ta part dans la vie, aumilieu de ton travail que tu fais sous le soleil».

Le livre des Proverbes est une source d'ensei-gnements pratiques visant à nous exhorter àêtre actifs, diligents et productifs. Bien desfemmes chrétiennes ont été inspirées par lechapitre 31 du livre des Proverbes qui décritune «femme vertueuse» qui «travaille d'unemain joyeuse», qui «pense à un champ», etqui «l'acquiert», qui «sent que ce qu'ellegagne est bon», qui «fait des chemises et lesvend», et qui «ne mange pas le pain de pares-se» (versets 10 à 31).

Cette femme active et vertueuse génère duprofit pour elle-même et pour sa famille, carelle «ne craint pas la neige pour sa maison,car toute sa maison est vêtue de cramoisi»[une teinture prisée à l'époque].

De plus, l'abondance des biens matérielsrésultant de son activité diligente profite éga-lement à son prochain, car cette femme «tendla main aux malheureux, elle tend la main à l'indigent». Ce passage biblique ne vous rap-

pelle-t-il pas le scenario fictif du début de cetarticle ?

Le seul profit durable

Dieu accorde des capacités aux hommes dansdivers domaines, tels que la gestion de l'ar-gent ou l'esprit d'entreprise. Il est légitime quela pratique de ces dons soit source de profit.Cependant, quand bien même un hommeréussirait dans l'un de ces domaines, Jésus-Christ déclare que sa vie ne dépend pas desrichesses qu'il a accumulées. Il nous donnel'exemple de ce riche agriculteur dont lesterres avaient beaucoup rapporté : cet hommese reposait sur ses biens (en termes bibliques,«se reposer» signifie «placer sa confiance»).Il pensa abattre ses greniers et en construirede plus grands. Or, le soir même où il faisaitses plans, il perdit la vie. Jésus conclut : «Il enest ainsi de celui qui amasse des trésors pourlui-même et qui n'est pas riche pour Dieu»(Luc 12 : 13-21).

Dieu n'est donc pas contre le profit, mais Ilnous met en garde contre l'attitude de faussesécurité ou de suffisance que la richesse peutengendrer, au détriment de l'esprit de généro-sité. Tout appartient à Dieu : l'or, l'argent, etce que la terre renferme de richesses. C'est enJésus-Christ seul que demeure notre véritablesécurité. Jésus représente le seul profit et lemeilleur investissement durable que nouspuissions faire. Rien, ni personne, ni aucuneconjoncture économique, ne pourra nousenlever cet investissement.

En conclusion

Cet article n'encourage donc pas la cupidité -qui est un amour immodéré des richesses - carc'est un péché. Mais la notion de profit estlégitime dans son principe, pour autant que ceprofit soit le fruit d'une activité honnête. Leprofit a deux conséquences positives : d'unepart, il stimule l'initiative personnelle ; etd'autre part, il contribue indirectement aubien-être de la communauté. Alors, faisonsvaloir les talents que Dieu nous a donnés, touten donnant la priorité aux activités d'ordrespirituel. !!

Par Jean-Pierre Roche

Dieu est-Il Dieu est-Il contre le Profit ?contre le Profit ?

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L'apôtre Paul déclare que lePère «nous a prédestinésdans son amour à être sesenfants d'adoption par Jésus-

Christ, selon le bon plaisir de sa volon-té» (Ephésiens 1 : 5). Il y a trois pointsimportants dans cette brève déclarationqui valent la peine d'être soulignés. Lepremier concerne la prédestination ; ledeuxième : le but de notre adoption ; etenfin le troisième point qui indiquequ'il était prévu que ce dessein s'ac-complisse par Jésus-Christ.

Beaucoup de genssont terrifiés à l'idéede la prédestination,pourtant elle résidea u c œ u r d el'Evangile. Etre pré-destinés veut dire quenous étions connusde Dieu, aimés deLui, appelés de notrenom et réclamés parLui-même avant lafondation du monde. Les Calvinistesont accompli un travail néfaste en vou-lant expliquer la prédestination et enprofessant, en fin de compte, qu'ellelimitait le cœur de Dieu et Son amour àune certaine catégorie de personnes, enexcluant toutes les autres. Mais ne lais-sez pas leur erreur vous empêcher devoir que le Père Lui-même vous aaimés avant la Création et que cela neLui était jamais venu à l'esprit de cesserde vous aimer.

Pour l'apôtre Paul, le Dieu qui prédes-tine n'a rien à voir avec celui que notreimagination distordue a produit : unêtre suffisant, isolé, sans visage et sansnom, ou un juge cosmique froid etinabordable. Le Dieu qui prédestine estle Père de Jésus. Et cette relation n'esten rien triste, distante ou ennuyeuse.C'est une relation vivante, empreinted'amour altruiste, de passion et de com-munion. Le dessein de Dieu pour nousjaillit de cette relation avec Son Fils. Iln'est donc pas surprenant que la penséede Paul parte de la relation qui unit le

Père et le Fils pour arriver à notre adop-tion. Y-a-t-il quelque chose de plus fas-cinant que de lire que nous avons étéprédestinés par le Père de Jésus à êtreadoptés dans Sa famille ?

Une véritable relation

Etre adopté signifie bien plus qu'obte-nir un statut légal devant un Dieu quiresterait distant. Evidemment, le sta-tut n'est pas une mauvaise chose ensoi, mais c'est loin d'être une vraierelation. Ce qui nous est offert dans

l'adoption, c'est lePère Lui-même,en personne.Lisez à nouveaule verset : «Ilnous a prédesti-nés à être sesenfants d'adop-tion par Jésus-Christ». Le Pèrerecherche unevéritable relation

avec nous et non pas la satisfaction decritères légaux. Il veut la communion,l'échange, le partage de la vie, et pasune obéissance religieuse et externe àun ensemble de règles. Il veut quenous apprenions à Le connaître, Luiet l'amour qui prévaut avec Son Fils.Son dessein est de nous offrir unevéritable place au sein de la vie, de lacommunion et de la gloire qu'Il parta-ge avec Son Fils et l'Esprit. Il veutnous inclure dans l'amour et la grâcede la vie trinitaire divine. Telle est lavérité qui nous apprend à quel pointnous sommes précieux pour Lui, dési-rés et chéris à Ses yeux.

Lorsque Paul se penche sur l'histoire,en remontant jusqu'à l'éternité, pourdécouvrir le pourquoi et le comment dece dessein, il y voit la merveilleuserelation qui unit le Père, le Fils etl'Esprit ; et puis il voit la décision qui aété prise de nous accorder une place àl'intérieur de cette relation. Tel est lesens de l'adoption, et Paul nous dit quec'était le plan de Dieu avant la création

du monde. Mais aussi bonne, riche etincroyable que cette nouvelle puisseparaître, l'apôtre Paul ajoute un pointrévolutionnaire.

Bien avant la Création

Qui est celui à qui incombe la respon-sabilité de faire aboutir les rêves queDieu nourrit pour nous ? Sommes-nousdevant le cas d'un grand rêve que Dieuaurait pour nous, mais sans aucunestratégie précise pour l'accomplir ? Est-ce que Dieu en a confié la réalisation àAdam, à Israël ou bien à l'Eglise ?Remarquez attentivement ce que Pauldéclare : «Il nous a prédestinés dansson amour à être ses enfants d'adop-tion par Jésus-Christ». La venue deJésus n'est pas le plan B précipitam-ment mis au point tout de suite après leplan A qui échoua avec Adam. Jésusconstitue le plan original, l'Alpha etl'Oméga, la Parole éternelle de Dieu, lebon Berger désigné avant la fondationdu monde.

Ce que Paul nous affirme ici est que leFils du Père était «sur la voie de revê-tir la chair» -pour emprunter la termi-nologie de l'éminent théologien de laréforme, Thomas F. Torrance- avantmême que la première particule decréation vienne à exister. La chuted'Adam, le péché de l'humanité, l'appeld'Israël et le don de la Loi, tout celatombe sous la tête de chapitre «Lavenue du Fils du Père».

Avant que toutes ces choses ne se pro-duisent dans notre histoire, Dieu a réso-lu de nous faire devenir les Siens parl'adoption en envoyant Son Fils, Jésus-Christ, dans le but de rendre notrerédemption possible. Notre foi repose«sur l'espérance de la vie éternelle,promise avant tous les siècles, par leDieu qui ne ment point» (Tite 1 : 2).!!

Par Dr. C. Baxter KrugerDirecteur de Perichoresis ministries.

Pour plus d'information, visitez le sitewww.perichoresis.org.

Dieu a résolu de nous

faire devenir les siens

par l'adoption en

envoyant Son Fils,

Jésus-Christ

Jésus est-Il le «Plan B»?Jésus est-Il le «Plan B»?

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16 La Vie Chrétienne - N° 27

Dans la Bible, Jésus-Christ estdécrit de différentes façons.Chacune d'entre elles nous aide à

mieux discerner un aspect de Son rôledans l'oeuvre de Dieu et par conséquentaussi dans nos vies. Le Seigneur est par-fois comparé à un berger. C'est le cas parexemple dans Jean chapitre 10. Et celanous montre combien Il prend soin denous. D'autres fois, c'est un rocher qui Lereprésente, et nous pouvons ainsi com-prendre combien Il est solide et à quelpoint nous pouvonsnous appuyer sur Lui.Mais Jésus esta u s s i a p p e l é « l alumière des hommes».

«Au commencementétait la Parole, et laParole était avecDieu, et la Paroleétait Dieu. Elle étaitau commencement avec Dieu. Touteschoses ont été faites par elle, et rien de cequi a été fait n'a été fait sans elle. En elleétait la vie, et la vie était la lumière deshommes. La lumière luit dans lesténèbres, et les ténèbres ne l'ont pointreçue» (Jean 1 : 1-5).

Le début de l'évangile de Jean fait allu-sion à Jésus, la Parole, comme étant notrelumière. Il y est encore affirmé ensuite«qu'il y eut un homme envoyé de Dieu :son nom était Jean [le Baptiste]. Il vintpour servir de témoin, pour rendretémoignage à la lumière, afin que touscrussent par lui. Il n'était pas la lumière,mais il parut pour rendre témoignage àla lumière. Cette lumière était la véri-table lumière, qui, en venant dans lemonde, éclaire tout homme» (versets 6 à9). Jésus-Christ est véritablement lalumière étincelante, qui seule peut éclai-rer tout homme plongé dans les ténèbresdu péché. Sans Christ, sans Son œuvre etsans Ses enseignements, nous ne pou-vons réellement distinguer toutes leschoses mauvaises qui nous entourent eten particulier nos propres péchés oulacunes.

Pour bien comprendre, nous pouvonsillustrer cette idée avec une expérience

que chacun a sans doute déjà vécue danssa vie. Un jour en entrant dans une piècesombre, l'air ambiant comme d'habitudenous a semblé tout à fait propre et sanspoussière. Mais en réalité, si les chosesnous sont apparues ainsi, c'est unique-ment parce que la lumière n'était pasassez puissante dans cet endroit. Aussilorsqu'un rayon lumineux pénétra subite-ment dans cette pièce, nous avons pualors discerner de nombreuses particulesde poussière en suspension dans l'air.

C'est la lumière puis-sante d'un rayon dusoleil ou d'une lampequi nous a permis devoir ces choses, quijusqu'alors restaientinvisibles à nosyeux.

Spirituellement, il enva de même : c'est

Jésus-Christ, la lumière des hommes, quinous permet de voir le monde tel qu'il est.C'est Lui aussi qui nous permet de nousvoir réellement tels que nous sommes.C'est ainsi que nous en venons à ressentircombien nous avons besoin de Lui pourêtre sauvés. «Car c'est par la grâce quevous êtes sauvés, par le moyen de la foi.Et cela ne vient pas de vous, c'est le donde Dieu» (Ephésiens 2 : 8). Ainsi éclai-rés, nous ressentons alors de plus en plusà quel point nous avons besoin d'êtretotalement transformés par la puissancede Sa vie en nous.

«Jésus leur parla de nouveau et dit : Jesuis la lumière du monde ; celui qui mesuit ne marchera pas dans les ténèbres,mais il aura la lumière de la vie» (Jean8 : 12). Tout homme doit en arriver àrépondre à cette invitation du Christ :pour sortir des ténèbres de nos vies, ilnous faut aller à Jésus pour Le suivre.C'est alors qu'un phénomène étrange seproduit, lorsque Jésus commence à rem-plir nos vies. «Autrefois vous étiezténèbres, et maintenant vous êtes lumièredans le Seigneur. Marchez comme desenfants de lumière !» (Ephésiens 5 : 8).Suite à notre acceptation de Jésus-Christ,nous devenons nous-mêmes des lumièresdans le Seigneur. Et nous devons désor-

mais marcher conformément à cette vienouvelle, «Car le fruit de la lumièreconsiste en toute sorte de bonté, de justi-ce et de vérité» (verset 9).

La lumière de Jésus-Christ doit toujoursnous habiter davantage, et c'est ainsi quenous pouvons devenir des instrumentsgrâce auxquels Dieu peut amener leshommes à voir cette lumière. «Vous êtesla lumière du monde…Que votre lumièreluise ainsi devant les hommes, afin qu'ilsvoient vos bonnes œuvres, et qu'ils glori-fient votre Père qui est dans les cieux»(Matthieu 5 : 14-16).

Les croyants peuvent être comparés à deslampes à huile. Si une autre lampe estallumée avec une première lampe, lalumière de l'ensemble va doubler d'inten-sité. La lumière de la première lampe neva pas pour autant diminuer alors qu’elleaura permis d'allumer une autre lampe.Bien sûr, nous pouvons voir qu'unelampe allumée se consume progressive-ment et chacune des lueurs va durer toutela vie de chaque lampe. Mais si la toutepremière lampe vient à disparaître, lesautres vont continuer de luire. Et ainsi desuite… De cette manière, si nous prenonsbien soin d'allumer d'autres lampesautour de nous, la lumière ne s'arrêterajamais et elle éclairera toujours davanta-ge. Jésus l'a annoncé : « [...] Je bâtiraiMon Eglise, [...] les portes du séjour desmorts ne prévaudront point contre elle»(Matthieu 16 : 18).

Voilà le rôle et la mission de l'Eglise.Quand le Fils de Dieu était sur la terre, Ilétait la lumière incarnée et c'est Lui qui aallumé la première lueur. Après quoi plu-sieurs lampes ont été allumées les unesaprès les autres. L'Eglise, composée descroyants véritables, n'a jamais cessé debriller sur cette terre depuis le début etelle ne cessera jamais de le faire.Maintenant chacun d'entre nous peutservir à allumer une autre lampe, oudix autres lampes ou plus encore.Soyons sûrs d'être remplis de la vie etde la lumière du Seigneur pouraccomplir cela. !!

Par Michel Vatry

Jésus-Christ estla Lumière des hommes,qui nous permet de voir

le monde tel qu'il est

La Lumière des Hommes

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Hiver 2008/2009 17

L’Amitié en Christ

Tous, nous aspirons à vivre unebelle amitié, vraie, authentique,durable. Nous aimerions goûterla présence d'un(e) ami(e)

lorsque nous avons besoin d'aide ; pou-voir partager les souffrances que nousenfouissons au plus profond de nous-mêmes quand leur poids nous attire versle fond. Qui d'entre nous n'a jamais sou-haité connaître quelqu'un à qui deman-der conseil, pouvoir s'appuyer sur uneépaule amie et laisser couler les larmesde notre souffrance lorsque notre peineatteint le trop-plein ? Nous recherchonstous un(e) ami(e) pour partager unmoment de bonheur, une espérancejoyeuse. Et tout cela, avec la certituded'être écouté(e), compris(e), et surtoutde n'être ni jugé(e), ni trahi(e).

Une telle amitié est-elle possible de nosjours ? Sommes-nous capables d'avoirdes sentiments purs, sincères, profonds,durables, à l'égard de quelqu'un d'autreque notre conjoint ? Qu'est-ce qui peutbien faire naître cette amitié et qu'est-cequi peut lui permettre de durer ?

Dans les Ecritures, nous trouvons unbel exemple d'amitié. Celle qui liaitDavid à Jonathan. Cette amitié a com-mencé par de l'admiration. Jonathanadmirait David pour ce qu'il était : unhomme simple, humble, ayant une foivivante en l'Eternel Dieu, et à l'éviden-ce, un homme qui servait Dieu avecconfiance, enthousiasme et joie.Jonathan l'aimait comme lui-même, aupoint de lui donner son manteau royalet son équipement (I Samuel 18 : 1-4).Il n'y avait aucune jalousie dans le cœurde Jonathan, mais de l'amour. Il n'yavait pas non plus d'égoïsme ; plutôtque de défendre son titre de futur roi, ilprotège celui qui prendra sa place etl'aide à échapper aux attaques de Saül,son père. David, de son côté, a promis àson ami d'user de bienveillance, lors-qu'il serait roi, envers la maison deJonathan (I Samuel 20 : 15-17) ; Davida tenu sa promesse en honorant le filsde son ami tué au champ de bataille.

P e u t - ê t r e q u eJ o n a t h a n a v a i tconscience qu'ilgoûtait à l'amitiéde Jésus à traversD a v i d . J é s u s -Christ, Lui, nousoffre la possibilitéd'être Ses amis(Jean 15 :14), Il désire vivre cette amitié.Pour cela, Il nous invite à Le rencontrerdans l'autre. Ne dit-Il pas «Chaque foisque vous avez fait cela au moindre demes frères que voici, c'est à moi-mêmeque vous l'avez fait» ? (Matthieu 25 : 40).La véritable amitié a donc une autredimension ; c'est pourquoi elle est belleet a une valeur inestimable.

Jésus a prouvé qu'Il aimait Ses amis ; Ila donné Sa vie conformément à Sa paro-le : «Il n'y a pas de plus grand amourque de donner sa vie pour ses amis». Illeur offre une vie abondante, et l'espé-rance de l'éternité dans un Royaume depaix. Il leur montre le chemin du bon-heur, Il les aime en tout temps. Sesconseils sont doux.

Si nous voulons être l'ami de Jésus, il estnécessaire que nous ayons en nous cesmêmes sentiments à l'égard de l'autre,puisque c'est à travers l'autre que nousallons rencontrer et aimer Jésus. Parconséquent, il nous faut ôter de notrecœur tout sentiment de jalousie oud'égoïsme, pour les remplacer par le désirsincère de voir l'autre grandir et s'épa-nouir. Nous devons même être prêts àdonner notre vie (cela peut être aussi don-ner du temps, lorsque c'est nécessaire).

Dieu a appelé certains personnagesbibliques Ses amis, comme par exempleAbraham ou Moïse. Dans le cas du pre-mier, dans le contexte du récit de la des-truction de la ville de Sodome, il est écritque Dieu se demanda s'il devait cacher àAbraham Ses intentions (Genèse18 : 17). Abraham alors informé du plande Dieu, entra avec Lui dans une formede négociation, une intercession pour

é p a r g n e r l e sh a b i t a n t s d el a v i l l epécheresse. Etl 'E te rne l t in tc o m p t e d e sr e m a r q u e sd ' A b r a h a m ,même si la ville

fut finalement complètement détruite.Pour ce qui est de Moïse, le livre del'Exode relève une observation qui en ditlong sur la relation qui existait entreDieu et lui : «L'Eternel parlait avecMoïse face à face, comme un hommeparle à son ami» (Exode 33 : 11). Etdans cette situation aussi, le prophèteMoïse se distingua par son désir d'inter-céder pour le peuple, comme le révèle lecontexte du passage.

Autant pour Abraham que pour Moïse,Dieu les a mis au courant de ce qu'Ilallait faire dans certaines situations, etparfois ces hommes n'ont pas hésité àfaire connaître leur point de vue. A lasuite de quoi, Dieu modifia Ses plansinitiaux. Nous pouvons retirer de cesexemples une autre composante del'amitié : le fait de partager ses projets entoute confiance et ainsi de bénéficier desconseils de l'autre.

Au regard de ce qui précède, il est mani-feste que la véritable amitié est très raresi nous restons dans la dimension humai-ne. Cependant, ce qui nous réjouit, c'estde savoir que, en Jésus-Christ, cette ami-tié est possible. Parce que Jésus désireêtre notre Ami, Il nous fixe des rendez-vous dans le cœur de l'autre pour décou-vrir et développer cette amitié. Il nousinvite à faire à l'autre ce que l'on vou-drait qu'il nous fasse, et en finalité, c'està Lui que nous le faisons.

Quel bonheur de découvrir ainsi Jésus,de L'aimer et de devenir Son ami, etcelui à travers qui nous L'avons ren-contré ! !!

Par Jeannine Putin

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18 La Vie Chrétienne - N° 27

Qu'en pensez-vous ? Vous avezdeux enfants. Vous vous adres-sez au premier en lui deman-dant de faire quelque chose

pour vous aider dans la maison et celui-civous répond qu'il ne veut pas. Ensuite, ilregrette et s'empresse d'aller se mettre autravail. Au second, vous lui demandez lamême chose, il répond, «d'accord», maisfinalement, il ne va pas faire la tâchedemandée. Lequel des deux a accomplivotre volonté ? N'est-ce pas le premier ?Nous sommes bien d'accord !

Ce tableau de la vie familiale est similai-re à la parabole que Jésus le Christ pré-sente aux principaux sacrificateurs et auxanciens dans le temple, lors de son séjourà Béthanie dans le livre de Matthieu cha-pitre 21 aux versets 28 à 32 : «Lequel desdeux [fils] a fait la volonté du Père ?».

Lisons : «Un homme avait deux fils ; et,s'adressant au premier, il dit : Monenfant, va travailler aujourd'hui dans mavigne. Il répondit : je ne veux pas.Ensuite, il se repentit, et il y alla.S'adressant à l'autre, il dit la mêmechose. Et ce fils répondit : Je veux bien,seigneur. Et il n'y alla pas. Lequel desdeux a fait la volonté du père ? Ils répon-dirent : Le premier».

Qu'il s'agisse de cette parabole ou del'obéissance de nos enfants, la voie àsuivre semble être une évidence. Et pour-tant, qu'en est-il de nous ? Nous ne met-tons pas toujours la bonne décision à exé-cution dans nos vies : obéir et faireconfiance au Père pour le meilleur, enaccomplissant Sa volonté, quitte à renon-cer à soi et à ses propres désirs.

En effet, nous parlons du Seigneur, ôcombien oui ! Nous Le prions certes,mais en «mangeons-nous» réellement(Jean 6 : 32-69) ? Croyons-nous auSeigneur, l'avons-nous non seulement«digéré», mais aussi assimilé, intégré ànos organes, à nos cellules vitales ?Vivons-nous de Sa vie ? Avons-nousrenoncé à nous-mêmes ou préférons-noustout faire pour que la volonté divinedevienne conforme à notre propre volon-té, à nos désirs, à nos ambitions ?

L'attitude de celui qui prétend avoir Dieudans sa vie, mais ne veut en faire qu'à satête, dénote un cœur imbu de lui-même.Aveuglé dans son orgueil, il prend savolonté pour la volonté de Dieu. Certains

oublient qui ils sont, se croient invin-cibles, supérieurs à Dieu, et vont, à l'ins-tar du Prince de Tyr, jusqu'à la folie de seproclamer Dieu : «…Ton cœur s'est élevé,et tu as dit : Je suis Dieu, Je suis assis surle siège de Dieu, au sein des mers !(…)Par ton commerce tu as accru tesrichesses et par tes richesses ton cœurs'est élevé» (Ezéchiel 28 : 1 - 5).

Je vous rassure, rares sont les personnesqui expriment «Je suis Dieu». Cela est duressort psychiatrique ; par contre, pour lecommun des mortels, la chose se fait demanière plus subtile que cela. Elle peut serévéler dans la façon de mener sa vie encroyant pouvoir vivre comme s'il n'y avaitpas de lendemain, «…mangeons etbuvons, car demain nous mourrons !»(Esaïe 22 : 13). C'est vivre et profiter aumaximum, et comme le déclarent cer-tains, «il faut s'éclater, le reste on s'enmoque !» Cela marche un temps, jusqu'àce que la vie, ses contraintes et ses limitesvous rattrapent.

Le chrétien qui pourtant déclare avoirDieu dans sa vie, peut hélas exprimer unepropre droiture, par sa manière de traiterson prochain en se croyant meilleur.Oublions-nous parfois que la soumissionà la connaissance et à la volonté du Christs'exprime aussi par le désir de ne pasjuger, encore moins, de condamner(Matthieu 7 : 2) ?

Comment se fait-il qu'on puisse se pro-clamer plus chrétien que les autres encondamnant le monde, les incrédules etles athées, en oubliant que Christ n'est pasvenu pour juger le monde, mais pour sau-ver l'humanité, comme nous l'expliqueJean au chapitre 12 et au verset 47.Chacun d'entre nous a une poutre à enle-ver dans son œil, et en ôtant celle-ci, celanous permettra de voir comment ôter lapaille de l'œil de notre prochain (Matthieu7 : 3 -5).

Il est bon de prendre le temps de cetteréflexion et de cette remise en question ausujet de notre relation avec Dieu. Nouscroyons être chrétiens, nous croyons ennotre Christ ressuscité et tout-puissant àla droite du Père, mais acceptons-nous defaire Sa volonté ou l'ignorons-nous, oupire, la refusons-nous ?

Combien de fois résistons-nous, ou adres-sons-nous des réclamations à Dieu parceque les choses ne vont pas nécessaire-

ment dans le sens souhaité ? Peut-êtreregrettons-nous de ne pas gagner plusd'argent par un meilleur emploi qui nevient pas ? Souffrons-nous du choix d'unenfant qui s'est engagé dans une filièrequi ne correspond pas aux «bonnes»études que nous avons envisagées pourlui ou pour elle ? Peut-être que certainssont frustrés parce que la fille ou le gar-çon qu'il ou elle fréquente n'est pas amou-reux(se) en retour alors que pourtant vousaviez la certitude qu'il ou elle était«fait(e) pour vous» ! Souhaiteriez-vouspeut-être avoir telle ou telle capacité, telleou telle compétence que vous jugez plusvalorisante que celle dont vous avez héri-tée ou acquise ? Peut-être ne comprenez-vous pas pourquoi vous ne guérissez pas,ou pourquoi vous devriez subir un licen-ciement ? Nous voulons Dieu dans nosvies, mais nous n'aimons pas parfois Savolonté, ou ce qu'Il permet en raison dutemps et des circonstances.

A contrario, si on nage dans le bonheur, sion fait de bonnes affaires, certainsoublient de rendre crédit à Dieu. Aprèstout, ils pensent que leurs deux bras,leurs deux jambes et bien sûr leur belleintelligence «ont fait le boulot et les bonschoix» ! Ah oui, vraiment ? Mais com-bien de fois Dieu n'a-t-il pas arrangé lescirconstances pour que forcément vous nepuissiez faire que les bons et meilleurschoix ?

Si vous lisez ce magazine La VieChrétienne, il y a de fortes probabilitésque vous soyez chrétiens, ou qu'au moinsvous vous interrogiez sur votre vie etvotre devenir spirituel. Jésus frappe àvotre porte, Le laissez-vous entrer ? Pourla majorité d’entre vous, cette rencontreavec le Seigneur vous l'avez eue, il estvenu agir dans votre vie. Comme nousl'incite à le faire la Parabole des deux fils,avons-nous cru en Jésus-Christ, et noussommes-nous repentis (Matthieu 21 :32) ? Je le crois bien sincèrement ! Christest venu frapper à notre porte, nousL'avons accueilli, assurons-nous alors debien Lui laisser occuper toujours la pre-mière place. Faisons en sorte que lesEcritures ne viennent pas nous contredire.

La réflexion est très importante, carJésus-Christ parle de ces personnes qui seprésentent comme ayant le Seigneur dansleur vie, mais que Christ déclare ne pasconnaître. Dans Matthieu chapitre 7 auverset 21, nous lisons : «Ceux qui me

«Que Ta Volonté soit faite!» Partage et Confidence...Partage et Confidence...

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disent : Seigneur, Seigneur ! n'entrerontpas tous dans le royaume des cieux, maiscelui-là seul qui fait la volonté de monPère qui est dans les cieux». Mais comment pouvons-nous accomplircette volonté de Dieu ? A la sueur denotre front ? Certainement pas !

Par-dessus tout, comme David dans lesPsaumes, souhaitons ardemment lademander au Père : «Enseigne-moi à faireta volonté ! Car tu es mon Dieu. Que tonbon Esprit me conduise sur la voiedroite !» (Psaume 143 : 10). Car c'est lavolonté divine qui peut nous soutenir, etnous apporter la joie du salut en notreChrist Sauveur (Psaume 51 : 14). LeSeigneur peut nous accorder un esprit debonne volonté. Christ Lui-même sur lacroix a montré l'exemple en demandant àce que ce soit la volonté de Son Père quis'accomplisse (Luc 22 : 42). Aussi deman-dons-là au quotidien (Matthieu 6 : 10).

Nous ne sommes pas en train de parlerd'un évangile qui pousse à essayer davan-tage, encore et encore, d'être agréables àDieu ou de faire Sa volonté. Ce n'est pasà un changement partiel auquel il faudraitse contraindre, mais c'est à un change-ment radical du tout au tout, même dansnotre façon de raisonner.

Dieu est venu frapper à notre porte, nonseulement nous Le laissons entrer etL'invitons à manger, mais plus encore,nous Le laissons complètement s'installerpour qu'enfin Il puisse nous guider sur lavoie du salut et sur le chemin qui consis-te à donner et non à prendre.

En d'autres mots : «j'ai l'air aux com-mandes, et pourtant j'ai lâché prise». Eneffet, je m'imagine au volant, je vois laroute à proximité et à quelques centainesde mètres devant, pas plus loin, mais je necrains rien. Pourquoi ? Parce que c'estDieu qui conduit, c'est Lui qui est auxcommandes. Certes, il y a une décisionpersonnelle prise qui correspond à monterdans la voiture, à mettre les deux mainssur le volant ; il s'agit d'entendre l'appel etd'y répondre en acceptant de poser lesgestes pour se laisser guider. Nous pou-vons mettre en marche, par la prière, leGPS, l'aide à la navigation du Seigneur, etdemeurer à l'écoute. Prenons le temps,pas à pas, étape par étape, d'entendre lesinstructions du Seigneur. Portons volon-tiers le joug du Christ et recevons Sesconsignes car Il est doux et humble decœur. Même au volant de la vie, nouspourrons y trouver le repos de notre âme(Matthieu 11 : 28 - 30).

C'est une contradiction humainement par-lant : nous nous soumettons à Dieu et parcela, nous devenons finalement libres ;esclaves du Seigneur, nous entrons dans

Sa joie et dans la liberté en Christ(Colossiens 1 : 12 - 23).

L'Evangile ne fait pas de discrimination ;tous sont arrosés par le message de lagrâce (Jean 3 : 16) et pourtant s'ils necroient pas en Christ, s'ils ne renoncentpas à leur propre nature charnelle et àleurs propresvoies, ce mes-sage n'est pasm e i l l e u rq u ' u n emusique desupermarchéque l'onentend certes,mais qu'onn'écoute pas(Hébreux 2 : 1; Apocalypse3 : 3).

Croire enJésus-Christ,avoir la foi enLui, c'est cequi compte, car c'est Lui qui nous repré-sente ensuite auprès du Père. Que nousayons nos moments de doutes et de fai-blesses, nos malheurs ou nos bonheurs,notre «degré de foi» importe peu pour leSeigneur, ce qui compte c'est Christ quis'est sacrifié pour nous. Notre droiture,nous l'avons non pas par nos propresforces, mais par la droiture irréprochableet inébranlable de Jésus-Christ. En tantque Dieu, Il a accepté de se faire chairpour être le Fils de l'homme (Jean 1 : 14 ;6 : 51 ; Romains 8 : 4 - 8).

Romains chapitre 8 nous explique quenous n'avons plus à travailler à la sueur denotre front ; toute condamnation a étéenlevée pour nous qui sommes en Jésus-Christ (versets 1 à 3). Et c'est parce quenous avons accepté et cru à la venue deChrist sur terre en tant que Dieu dans lachair semblable à la nôtre que nous mar-chons à présent différemment (versets 4à 8). Nous n'avons rien à craindre, c'estChrist qui est aux commandes : «Pourvous, vous ne vivez pas selon la chair,mais selon l'Esprit» (verset 9). Et ceChrist qui habite et agit en nous, ayantsouffert dans la chair et fini avec le péché,nous apprend chaque jour de mieux enmieux à vivre la vraie vie. Nous ne vivonsplus selon les convoitises, les désirs deces temps actuels où apparence, acquisi-tion matérielle et superficialité du carac-tère sont maîtres, mais selon la volonté deDieu ; et ceci pendant tout le temps qu'ilnous reste à vivre (I Pierre 4 : 1 - 2).

Ce n'est pas un contrat à durée déterminéequ'on a peur de ne pas voir renouvelé.C'est un contrat à durée indéterminée tantque nous restons soumis à notre Seigneur,

tant dans la joie que dans la douleur,selon les circonstances de notre vie.

Nous apprenons à vivre et à participer à lavie de nos communes et auprès de noscollègues de travail, «car c'est la volontéde Dieu qu'en pratiquant le bien [nous]réduis[ions] au silence les hommes igno-

rants et insensés,étant libres, sansfaire de la liber-té un voile quic o u v r e l am é c h a n c e t é ,mais agissantcomme des ser-viteurs de Dieu»(I Pierre 2 : 15 -16).

Notre bien-aimée diacones-se qui s'occuperégul ièrementdes tout petitspendant noscultes leur fait

chanter parfois une chanson dont lesparoles d'une strophe sont les suivantes :

«Toc, toc, toc quelqu'un frappe à maporte,

Toc, toc, toc, quelqu'un voudrait entrer, C'est Jésus qui veut toute la place, Oui, oui, oui, Seigneur tu peux entrer».

Mais oui, cette chanson, avec des motssimples à la portée des plus petits, porteun message important et profond : «Voici,je me tiens à la porte, et je frappe. Siquelqu'un entend ma voix et ouvre laporte, j'entrerai chez lui, je souperai aveclui, et lui avec moi», déclare le Christ(Apocalypse 3 : 20).

Le Dieu de paix a ramené d'entre lesmorts le Grand Berger des brebis, leChrist Rédempteur, et Il a fait par le sangune alliance éternelle avec nous. Prions etavançons dans la vie spirituellement àgenoux, en demandant à ce que leSeigneur nous rende capables de toutebonne œuvre pour l'accomplissement deSa volonté ; qu'Il fasse en vous et en moice qui Lui est agréable, non par nospropres forces, mais par Jésus-Christ(Hébreux 13 : 20 -21).

Jésus, un jour béni, a frappé à la porte demon âme, j'ai ouvert, je sais qu'Il est entréchez moi ; Il était, par un mystèred'ailleurs, déjà là. Il est certainement déjàentré chez toi, n'est-ce pas ? Si oui, alorsmarchons ensemble et laissons-Lui toutela place. !!

Par Marie-Angélique Picard

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Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,

mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde

pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Jean 3 : 16

Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même en n'imputant point aux hommes leurs offenses […]

nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu.

II Corinthiens 5 : 19

Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés

et parviennent à la connaissance de la vérité.I Timothée 2 : 3

Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde.

I Jean 2 : 2

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