3

Click here to load reader

L'amour des lettres et le désir de Dieu (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-âge)by Dom Jean Leclercq

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L'amour des lettres et le désir de Dieu (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-âge)by Dom Jean Leclercq

EHESS

L'amour des lettres et le désir de Dieu (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-âge) byDom Jean LeclercqReview by: M. M.Archives de sociologie des religions, 3e Année, No. 6 (Jul. - Dec., 1958), pp. 180-181Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115393 .

Accessed: 16/06/2014 00:07

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie desreligions.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 185.44.77.146 on Mon, 16 Jun 2014 00:07:53 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: L'amour des lettres et le désir de Dieu (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-âge)by Dom Jean Leclercq

ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

possible I'6tude purement scientifique de la religion

1, la science 6tant d finie comme l'tude

d~sint~ress~e des phlnom~nes. Si une colla- boration s'av~re indispensable entre nos di- verses disciplines, c'est pr~cistment que pour aucune d'entre cues le point de depart ne peut $tre un religieux pur, c'est-A-dire d~fini A priori (et combien diversement), mais la totalit6 au sein de laquelle se manifeste la multiplicit6 des expbriences et des comporte- ments religieux en vue d'en d~gager les niveaux, les structures, les fonctions.

L'ouvrage comprend trois parties: aprbs une introduction m~thodologique, une etude des Ages religieux de l'individu et une sdlection de quelques aspects de la vie religieuse. Le problkme de la sante mentale, frtquemment abord6 aux Etats-Unis, y est en bonne place. Une annexe pddagogique le termine (indications bibliographiques, sujets de discussion, thames de recherche).

E. P.

180

Ksiazka katolicka w Polsce. Spis biblio- graficzny wydawnictw katolickich za rok 1956. (Le livre catholique en Pologne. Liste bibliographique des 1ditions catholiques pour l'ann~e 1956). - [Varsovie], Ars Chris- tiana, 1957, 48 p.

La maison d'bdition ((Ars Christiana ,, que

dirige le dlput6 Frankowski continue la bibliographic qu'elle fait paraitre depuis 1956. Quelques 209 titres d'oeuvres anciennes et nouvelles ainsi que de traductions sont groupls par ordre alphab~tique dans des divisions mdthodiques. Une table les 6numbre : Ecriture Sainte, -istoire Sainte, (Euvres des Phres de l'Eglise. Philosophic... lHistoire de l'Eglise... Pribres... Cette liste bibliographique comprend parfois, sans que la raison en soit apparente, quelques notices critiques. Elle suit le a Przewodnik bibliograficzny a (Guide bibliographique) dress& par l'Institut de bibliographie de la Bibliothbque Nationale de Varsovie et repose done sur le dbpbt legal. Aucun article de revue n'est signalh.

C. L.

129 KORN (Dietrich). Das Thema des Jiingsten Tages in der deutschen Literatur des 17. Jahrhunderts. (Le theme du dernier jour dans la littbrature allemande du 17e sicle). Tiibingen, Max Niemeyer Verlag, 1957.

A travers une analyse approfondie des hymnes sacr~s de l'Eglise catholique et de l'Eglise 6vang6lique, ainsi que de la littbrature allemande dans son ensemble, I'auteur essaie de montrer les mutations de la conscience eschatologique au cours du 170 sibcle. Dans la litt~rature luthbrienne ayant trait au dernier jour, les themes de la rbsurrection et du renouveau s'effacent devant le theme du jugement proprement dit, accusant ainsi l'individualisation des representations eschato- logiques: a Au 17e sidcle l'homme devint le centre des preoccupations, A la place de l'en- semble de la creation a (p. 21). Dans la litt&- rature catholique les thbmes bibliques sont trait~s d'une fagon objective. M~me le chi- liasme, particulibrement vivace dans le pidtisme, ne put arrater le processus de a d~seschatologisation a, processus d'ailleurs bas6 pour une large part sur la formation de repr6sentations d~istes.

L'inthr~ t de cet ouvrage rAside surtout dans la documentation recueillie avec beaucoup de soin. L'analyse pr~sente des lacunes, dues en partie au fait qu'elle ne tient pas assez compte de la rbalit6 sociale ni de la conjoncture idbologique. Enfin on est surpris de la r6f6- rence A certains racismes (p. 90).

F. F.

180

181 LECLERCQ (Dom Jean).

L'amour des lettres et le d6sir de Dieu. (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-Age). Paris, Editions du Cerf, 1957, 269 p.

Ses 6tudes prbcdentes et la connaissance intime qu'il posshde du milieu monastique qualifiaient particulibrement Dom Leclercq pour 6crire ce livre neuf et riche de pensbe autant que de details. Sous une forme volon- tairement didactique, il s'est efforc& de dbgager les caracteres propres de la culture monastique m(di6vale. C'est-A-dire, d'6tudier la formation, les sources et les r~sultats de la culture d'un groupe humain particulier, isold volontaire- ment du monde exterieur (du moins en partie), poss~dant ses rigles strictes d'ascise et prati- quant une spiritualit6 plus d6velopp~e que toute autre socidth contemporaine.

La formation d'une culture monastique se rdvble libe, 6troitement, avec celled'une lan-ue particulibre. Pour exprimer les concepts spiri- tuels qui la dirigent, il faut un outil: le I: tin devient ainsi la langue du milieu de vie des moines m(didvaux, de leur experience sj iri- tuelle comme il 6tait, dijA, la langue de leur religion. Ainsi, tout, dans cette culture, tend A devenir litteraire, soumis a l'art d'4crire. Mais par 1A, cette culture monastique, que ses traditions propres tournent dejA vers l'anti- quite chr~tienne, devient aussi tributai e de

This content downloaded from 185.44.77.146 on Mon, 16 Jun 2014 00:07:53 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: L'amour des lettres et le désir de Dieu (Initiation aux auteurs monastiques du moyen-âge)by Dom Jean Leclercq

]'antiquit6 classique. L'A. montre bien le rble qu'a pu jouer l'&laboration d'une culture propre A ce milieu dans ce qu'on est convenu d'appeler

la renaissance carolingienne e.

Mais, parce qu'elle posshde des fondements religieux, cette culture monastique est toujours intdressde. L'6tude des Phres de l'Eglise, les emprunts aux auteurs paiens mimes, n'ont d'autre but que la formation spirituelle des individus. L'influence de la spiritualit6 sur la culture apparait, manifestement, dans le do- maine de la production historique. Malgrb le caractbre scientifique trbs net des annalistes, la conception de l'histoire, chez ces auteurs monastiques, est 6troitement li6e ? une H thbolo- gie de l'histoire

,. L'histoire profane et parti-

culibre s'inscrit toujours au plan d'une histoire du salut des hommes: les 6vlnements politi- ques, bconomiques qui tissent la vie quoti- dienne des abbayes sont 4voqu~s, presque toujours en fonction des vertus chr6tiennes, qu'ils n6cessitent pour les affronter ou les supporter.

Enfin, cette culture homoghne, malgr6 les variations dans le temps (du Ve au XIIe s.) et I'espace (de 1'Irlande i la Germanie), reste fond~e, dans son expression spirituelle, sur une experience de vie. L'A. souligne fortement qu'il ne peut ~tre question de litt6rature spiri- tuelle sans une expbrience de la vie spirituelle : Sc'est l'exp~rience qui suscite la littbrature et non l'inverse n (p. 246). Et de citer, comme exemple majeur, Saint Bernard.

Tel apparait, schbmatis6 Ai l'extrime, ce livre remarquable. La siret6 et la precision de l'information, I'abondance des textes cites - dont certains peu connus, voire in~dits - en font un ouvrage indispensable A tout m&dikviste, historien de la spiritualit6. On regrettera seulement que I'A. n'ait pas cru devoir insister plus sur les aspects mat6riels et concrets qui ont permis I'6dification de cette culture : transmission de manuscrits, conditions 4conomiques et sociales, etc... Par 1u, il aurait donn6 un module de ce que peut ~tre une etude de sociologie religieuse, conduite avec le souci, qui reste constamment le sien, de comprendre un milieu par l'intbrieur, et de ne pas se contenter d'en cerner les contours avec une plus ou moins grande apparence d'exactitude.

M. M.

132 LE DOUAREC (F.).

Le Concordat dans un diocese de l'Ouest. Monseigneur Caffarelli et le Pr6fet Boull6. Paris, Alsatia, 1957, 182 p.

Ce r6cit retrace l'histoire de la pacification

BULLETIN DES OUVRAGES

opdrbe par le Concordat dans le nouveau diocese de Saint-Brieuc qui venait d'etre cr46. On y trouve d'une part les efforts de l'6vbque pour liquider l'Eglise constitutionnelle et r6concilier pr~tres rbfractaires revenus d'exil et pr~tres assermentds, d'autre part les ten- sions qui naquirent entre pouvoirs religieux et civil, I'un s'appuyant sur le Concordat, l'autre sur les Articles organiques et qui ressuscit&- rent par bien des points les querelles du galli- canisme et de l'ultramontanisme. Cette page d'histoire du diocese de Saint-Brieuc restitue en rlalit6 l'atmosphbre de tous les dioceses de France au lendemain de la proclamation du Concordat entre Pie VII et Bonaparte.

M. V.

183 LEIRIS (Michel). La possession et ses aspects th64traux chez les Ethiopiens de Gondar. Paris, Plon, 1958, 105 p. (L'homme, Cahiers d'lthnologie, de glographie et de linguistique, nouvelle sdrie, no 1).

Ayant proc~d6 lui-meme s une enqu~te directe sur le culte des zdr en Ethiopie (les zir sont des g6nies dont le pantheon syncr6ti- que emprunte de nombreux 6lments au catho- licisme), I'auteur fait un rapprochement syst&- matique entre la part de sinc6rit6 et l'l16ment artificiel dans les possessions I but th6rapeu- tiques qui forment I'essentiel de ce culte. Ce rapprochement, djis signal6 par Jean Filliozat s propos des chamans sib6riens (Magie et

mddecine, Paris, P.UJ.F., 1944, p. 79-80), est poussl ici d'une fagon trls suggestive en direction du th6Atre proprement dit, avec ses aspects esth6tiques, le problhme du person- nage et de l'acteur, etc. L'6volution vers le th6Atre est libe A l'urbanisation et a I'organi- sation de confrbries specialites, de sorte qu'on aboutit dans une certaine mesure

, l'art pour l'art a.

Les problimes soulev~s ici se relient, en Occident, A la question de la possession et de la sorcellerie, mais aussi aux analyses des fonctions psychologiques et sociales du theatre, themes que l'auteur formule sans avoir la place de les dlvelopper dans cette monographie dense, precise et stimulante.

J. M.

184

La Magie. Paris, H. Roudil, 1957, 265 p. (Numiro special de La Tour Saint-Jacques, 11-12, nov.-d~c. 1957).

Ce recueil comprend 21 articles trls varids saisissant la magie soit dans des monographies

181

This content downloaded from 185.44.77.146 on Mon, 16 Jun 2014 00:07:53 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions