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Situations linguistiques dans les pays de la Communauté Européenne by José Carlos Herreras Review by: Alphonse Leguil La Linguistique, Vol. 30, Fasc. 2, Langage, sujet, lien social (1994), pp. 171-172 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30249069 . Accessed: 14/06/2014 05:54 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to La Linguistique. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.129 on Sat, 14 Jun 2014 05:54:04 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Langage, sujet, lien social || Situations linguistiques dans les pays de la Communauté Européenneby José Carlos Herreras

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Situations linguistiques dans les pays de la Communauté Européenne by José Carlos HerrerasReview by: Alphonse LeguilLa Linguistique, Vol. 30, Fasc. 2, Langage, sujet, lien social (1994), pp. 171-172Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/30249069 .

Accessed: 14/06/2014 05:54

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Comptes rendus 171

En ce qui fait ref6rence au fonctionnement de la negation par rapport aux

expressions positives alternatives il conclut que, s'il y a en general, et de fagon theorique, dans une majoriti de cas des possibilites de dire une meme chose sans recourir 'a la negation, cela ne veut pas dire que la negation soit un mode

d'expression superflu. Diverses caracterisations justifient et expliquent la frequence de ses apparitions. En fait, tous les syste'mes de modalisation logique, 6pist&- mique, semantique et pragmatique oui entre la negation font de celle-ci un ins- trument extremement nuance et precis.

Jose Carlos Herreras (dir.), Situations linguistiques dans les pays de la Communauti Euro-

pienne, preface par Andre Martinet, Lez Valenciennes, Puv, 1992, 188 p.

Compte rendu par Alphonse Leguil.

( Tres peu, ou presque rien, n'a 6t6 entrepris en vue d'assurer la comprehen- sion mutuelle entre les peuples de la Communaut >> 6crivait en 1981, L.Jacoby, membre de la Commission des Communautes europeennes. <<Pourtant, poursuivait- il, le trait6 de Rome a accordi aux travailleurs le droit a la libre circulation et aux ind6pendants le droit au libre 6tablissement. (Et) l'usage de ces droits

depend fondamentalement de la capacite des individus 'a pratiquer la langue du pays oiu ils d6sirent se fixer ,. Ces <<propos pessimistes >>, comme les appelle at juste titre Manuel I. Cabezas Gonzalez (p. 172), tenus trente ans apreis le trait6 de Paris de 1951, demeurent justifies en 1993, oui pourtant l'Acte unique de 1986 a rendu totale au l erjanvier, la libert6 de circulation et d'itablissement dans I'Europe des douze. Serait-ce donc qu'il y aurait comme une malediction de Babel qui frapperait de sterilit6 les longs efforts des pionniers de l'Europe et de leurs continuateurs? Dans sa prdface a l'ouvrage dont il est ici rendu compte, Andre Martinet se demande : < Que faire, maintenant, pour remedier [...] aux 6videntes reticences des pouvoirs nationaux 't prendre au serieux les pro- blemes linguistiques de la communaute ? > (p. 10). En rdponse, il nous place devant le conflit de devoirs suivant: d'une part <toutes les langues de l'Europe ont

6te et restent les vecteurs de la culture europeenne et il y aurait appauvrissement a sacrifier une quelconque d'entre elles >>. D'autre part, <<il s'agit [...] de vaincre l'goisme, largement inconscient, qui fait qu'on pr6f6rera toujours promouvoir sa propre langue plut6t que celles de ses voisins et concurrents >> (p. 11).

Comme l'6crit M. I. Cabezas Gonzalez, << pour ne prendre que l'Europe des Douze, force nous est de constater qu'elle est une veritable mosaique linguis- tique : aux 11 langues officielles ou nationales, il convient d'ajouter, d'une part, une quarantaine de langues dites regionales [...], et d'autre part, une bonne centaine de langues [...] apportees par l'immigration>> (p. 171).

En tout cas, il faut saluer ici l'initiative dont r6sulte le present ouvrage, pre- cieux bilan des situations linguistiques dans l'Europe des Douze. Y ont contribue, outre le directeur de la publication et auteur de l'excellente introduction, Jose Carlos Herreras, qui a traite le cas de l'Espagne, Dieter Welke celui de l'Alle-

magne; Ludo Beheydt et Guy Jucquois, la Belgique; Allan Karker, le Dane- mark; Henriette Walter, la France; Christos Lairis, la Grace; V6ra Regan, l'Irlande; Yves Le Clizio, l'Italie; Jean-Claude Miiller, le Luxembourg; Jan

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172 La linguistique

Pekelder, les Pays-Bas; Urbana Santos-Pereira Bendiha, le Portugal; Maryvonne Akamatsu, le Royaume-Uni.

Chaque contribution nous apporte son lot de renseignements, divers, selon l'orientation de l'auteur. La derniere, celle de M. I. Cabezas Gonzalez examine l'tat de <<l'enseignement/apprentissage des langues etrangeres dans la CEE . Le bilan en est malheureusement negatif: <<il faut souligner les pourcentages de jeunes, [...] tres leves, qui ne sont meme pas capables de parler une langue. Le pourcentage communautaire est de 40 % >. Quant aux connaissances des adultes dans ce domaine, elles <<sont encore pires [et] largement insuffisantes, dans huit pays au moins, pour affronter les exigences du marche unique et pour jeter les fondations solides a la construction de l'Europe unie >, ce qu'a confirme la Commission des communautes en avril 1988 en disant que la situation 6tait << alarmante > (p. 184). L'auteur cite a ce sujet un rapport du juriste Paul Sabourin qui deji en 1979 avait mis <<le doigt sur la plaie >>, en argiiant,

' propos du

droit de circulation et d'6tablissement des personnes proclame au Titre III du traite de Rome, que <<la matirialisation et la concretisation de ce droit depen- dent etroitement de la maitrise d'une ou de plusieurs langues communautaires autres que la <<langue de depart (maternelle) (p. 185). A cet effet, il demande la mise au point d'un < reglement > organisant une < veritable politique linguis- tique commune ) qui permette enfin <<l'osmose entre les peuples de la Commu- naut >> (p. 186). Dans cette perspective l'ouvrage que viennent de publier les Presses universitaires de Valenciennes servira de vade-mecum linguistique et rappel- lera utilement que l'unicite de la monnaie n'est pas incompatible avec la pluraliti des langues.

Gillette Staudacher-Valliamee, Phonologie du creole rhunionnais: unitM et diversiti Paris, Peeters, 1992, xxii + 190 p.

Compte rendu par Tsutomu Akamatsu

This is, so far as I know, the latest welcome addition in a growing body of phonological analyses conducted in the spirit of dynamic synchrony which has established itself within the framework of functional linguistics. Staudacher- Valliamee (hereafter S-V.), herself a speaker of the Reunion Creole, collected data in 1980-1988 for this study with the help of 18 creole-speaking informants

(10 males and 8 females, born 1890-1957) during spontaneous conversations between S-V. and the informants on La Reunion itself. Each informant (idiolect) was recorded for 90 minutes.

S-V. chooses the phonological system of one of the idiolects as the point of reference (p. 25-61) - though without first telling the reader why this parti- cular idiolect is chosen - and then (p. 68-110), those of the remaining 17 idio- lects are compared with the above. We learn later (p. 149) that the idiolect thus chosen has the phonological system common to all the 18. The presentation of the phonological systems of the informants is generally clear, marred occasio-

nally by a number of misprints for symbols standing for distinctive units which it is hoped will be rectified in future editions, and also by certain recurrent notations combining phonetic and phonological tacts which can only be confu-

sing to the reader.

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