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REPUBLIQUE DE COTE D IVOIRE !'fIK1 STERE DE L' EKV1RONNEHEKT i :- REPUBLIQUE FRANCAISE 1-11:\'1 STEFOE DE L' ET\'v1ROl'iNENEl'iT OF::'1CE -DE LA RECHERCHE SC1EKT1FTQ\..1E ET TECHN1QGE D'OUTRE MER L'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE D' AB.ID JAN EVALUATION, PROPOSfTIONS D'ALTERNA TJVES : RAPPORT D'EXPERTISE OCTOBRE 1981-JANVIER 1982 Michel COLCANAP Ingénieur des Travaux pubrlCs de !"Etat. Chargé de Mission au Ministère de rEnvironnement. Direction de la Prévention des Pollutions. Service de l'Eau. Sous Direction des Eaux Marines. 14,Bld du Général Leclerc NEUILLY SUR SEINE CEDEX. FRANCE. 758.12.12. ---_. __ ._- Philippe DUFOUR Ingénieur Agronome. Chercheur à l'Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre Mer. Institut National de la Recherche Agronomique. Avenue de Corzent. 7420) THONON LES BAINS. FRANCE. 16(50) .71.lt9.55.

L'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE D'AB - IRDhorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-01/... · de l'assainissement se complique davantage il s'ajoute, en effet, des

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  • REPUBLIQUE DE COTE D IVOIRE

    !'fIK1 STERE DE L' EKV1RONNEHEKT

    i:-

    REPUBLIQUE FRANCAISE

    1-11:\'1 STEF DE L' ET\'v1ROl'iNENEl'iT

    OF::'1CE -DE LA RECHERCHE SC1EKT1FTQ\..1E

    ET TECHN1QGE D'OUTRE MER

    L'ASSAINISSEMENTDE LA VILLE D'AB.IDJAN

    EVALUATION, RECOMMANDATIOt~S,

    PROPOSfTIONS D'ALTERNATJVES

    :

    RAPPORT D'EXPERTISE OCTOBRE 1981-JANVIER 1982

    Michel COLCANAP

    Ingnieur des Travaux pubrlCs de !"Etat.Charg de Mission au Ministre de rEnvironnement.

    Direction de la Prvention des Pollutions.Service de l'Eau.

    Sous Direction des Eaux Marines.14,Bld du Gnral Leclerc

    ~2524 NEUILLY SUR SEINE CEDEX.FRANCE.

    758.12.12.

    ---_.__ ._-

    Philippe DUFOUR

    Ingnieur Agronome.Chercheur l'Office de la RechercheScientifique et Technique d'Outre Mer.Institut Nationalde la Recherche Agronomique.Avenue de Corzent.7420) THONON LES BAINS.FRANCE.16(50) .71.lt9.55.

  • - 1 -

    "Les eaux vivantes de la Bible sonten~train de devenir des fleuves demort; et avec le dveloppementindustriel, les forces malfiques,qui les dvastent, sont partoutautour de nous "

    11

    **

    *

    "La protection des eaux nationalesest devenue une tche o une plusgrande rigueur s'avre ncessaire.C'est le problme de la surveillancedes ctes avec deux aspects prin-cipaux : lutte contre la pollution( .. ) et ltte contre la fraude( ... ). L encore, des moyens nouveauxsont ncessaires aux Etats quiconsolident leur indpendance".

    **

    *

    Flix HOUPHOUET-BOIGNY

    .Prsident de la Rpublique de Cte d'Ivoire

    , ftQ Papier rcupr et recycl.

  • 2

  • - J -

    PREFACE

    -0-0-0-0-0-0-

    Le prse~t rapport d'expertise arrive temps et vientcombler une grave lacune dans le programme d'assainissement dela ville d'Abidjan. En effet, l'absence d'valuation de toutce qui a t fait dans ce domaine capital de la prservationde la qualit du cadre de vie, ne pouvait pas favoriser la priseen compte des intrts de l'Etat, de la protection de l'environ-nement quotidien et de l'homme. Or sa sant, qui est son plusgrand bien, en dpend intimement. Assainir la ville devientune action essentielle l'amlioration de la qualit de la vie.

    S'agissant prcisment de la ville d'Abidjan, le problmede l'assainissement se complique davantage il s'ajoute, en effet,des intrts de protection du milieu lagunaire,icosystme fragilepar excellence. Or, ce milieu aquatique ,et les ressources hydro-biologiques qu'il recelle,sont actuellement en grand danger depollution irrmdiable ou de destruction, ce qui reprsente unrisque supplmentaire pour la sant, et une perte inapprciableau plan conomique.

    Ainsi, la ralisation de cet important document de rf-rence, en la matire, autorise dsormais, sur la base des valua-tions, des recommandations et des propositions crdibles, lapoursuite d'un programme rationnel d'assainissement de la villed'Abidjan.

    Mais on aurait d, d'entre de jeu, annoncer que cersultat constitue, une fois de plus, une belle illustration dudynamisme et de la fcondit de la coopration Franco-Ivoirienne.Qu'il nous soit permis, en cet instant, de remercier bien sinc-rement le Gouvernement franais et son Ministre de l'Environ-nement pour ce premier jalon pos sur le chemin de la cooprationentre nos deux pays dans le domaine de l'Environnement. Et nousne saurions oublier les experts qui ont assur l'laboration dece rapport, Monsieur COLCANAP et Monsieur DUFOUR, qui mritentbien de la Cte d'Ivoire.

    Nous choisissons galement ce moment pour souligner lefait que ce rapport est aussi le fruit heureux d'une collaborationentre plusieurs dpartements ministriels. Et, nous voudrions,ici, remercier les experts des diffrents Ministres techniquesconcerns par cette action, pour leur esprit de coopration etla qualit de leur contribution l'tablissement de ce document.Mais la grande leon retenir est que ce rsultat const~tuegalement une illustration palpable des vertus de la concertationet de la collaboration. En effet, l'action en matire d'environ-nement intresse tous les domaines du dveloppement conomique,social et culturel elle rclame, pous son succs, lamobilisation et la participation de tous.

    ... / ...

  • - 4 -.,

    Il ne saurait en tre autrement quand on sait que cetteaction revt une dimension internationale, et que les solutionsaux probl~mes de l'environnement concernent toutes'"la Communaut~mondiale mobilis~e autour d'un programme ONUSIEN pour l'Environ-nement. Aussi, la Cte d'Ivoire doit-elle, dans ce domaine,n~cessairement d~velopper des relations et coop~rations ,avecles autres nations aussi bien au plan bilat~ral que multi-lat~ral. Principalement, nous fondons beaucoup d'espoir sur lacoop~ration Franco-Ivoirienne dans le domaine de l'environnement,qui augure par ses pr~mices d'tre un mod~le en la mati~re.

    Forts de cette conviction, nous voudrions, au nom duGouvernement de la,R~publique de la Cte d'Ivoire renouveler auGouvernement de la R~publique franaise et son Minist~re del'Environnement, l'assurance de notre disponibilit~ d~velopperdes relations privil~gi~es de coop~ration dans le domaine del'environnement au b~n~fice mutuel de nos deux pays.

    ANTOINE BROU-TANOH

    Ministre de l'Environnement de la R~publiquede Cte d'Ivoire .

  • - 5 -

    TABLE DES MATIERES-0-0-0-0-0-0-0-0-0

    PrfaceIntroduction1. Les d'onnes

    1.1 Les pressions sur le milieu naturel1.1.1 Ralits et prvisions dmographiques de

    l'ag~lomration.d'Abidjan

    1.1.1.1 Situation dmographique actuelle1.1.1.2 Prvision d'extension dmographique

    Abidjan .1.1.2 Les donnes conomiques1.1:3 Lespressions d'origine industrielle1.1.4 Les pressions particulires

    1.1.4.1 Les rejets de matires de vidange1.1.4.2 La pche aux substances toxiques1.1.4.3 Lemprise des installations portuaires

    3151921

    2121

    2~

    313745454546

    1.2 Les milieux rcepteurs de l'assainissement d'Abidjan 471.2.1 Les cadres gographique, climatique et

    hydrologique 471.2.1.1 Le cadre gographique 471.2.1.2 Le cadre climatique 471.2.1.3 Le cadre hydrologique 50

    1.2.1.3.1. L'ocan 501.2.1.3.2 La lagune Ebri 50

    1.2.2 Utilisation des milieux rcepteurs 571.2.2.1 Pche et aquaculture 571.2.2.2 Cadre de vie et tourisme 571.2.2.3 Alimentation en eau 591.2.2.4 Commerce et transport 591.2.2.5 Extractio~ de sable et de ptrole 591.2.2.6 Absorption des effluents 59

    1.2.3 Etat actuel des milieux rcepteurs 631.2.3.1 Qualit biochimique des milieux rcepteurs 63

    1.2.3.1.1 Rappel sur l'effet des pollutions 631.2.3.1.2 Qualit biochimique actuelle des

    milieux rcepteurs - Bilan enoxygne 63

    1.2.3.2 Qualit bactriologique des milieuxrcepteurs 70

    1.2.3.3 Consquences de la pollution actuellesur la production terminale pche etaquaculture 74

    1.2.3.3.1 Importance de la rgion lagunaired'Abidjan 74

    1.2.3.3.2 Point des tudes aciuelles sur l'effetdes pollutions en lagune sur laproduction terminale 75

    1.JLeschma d'assainissement et de drainage d'Abidjan 771.3.1 Historique 771.3.2 Cadre conomique et perspectives 771.3.3 Descriptif technique actuel 821.J.4 Les perspectives techniques 86

    1.4 Le cadre administratif et r~glementaire 891.4.1.Le cadre administratif 891.4.2 Le cadre rglementaire 93

    ... / ...

  • - 6 -

    2. Evaluation et propositions 952.1 Evaluation du' Schma Directeur Originel 99

    2.1.1 Donnes techniques et conomiques 992.1.1.1 Une forte diminution du prix de revient

    des ouvrages d'puration 992.1.1.2 Une scurit d'entretien 992.1.1.) Une fiabilit du rendement puratoire 1002.1.1.4 Une rduction des investissements 1002.1.1.5 La possibilit d'accepter 'des effluents

    d'origine industrielle 1012.1.1.6 La priorit donne aux ouvrages de transport 1022.1.1. La mauvaise prise en compte de

    l'accroissement des populations 10)2.1.1.8 La ncessit de coordination entre les

    responsables de l'assainissement et lesautres dpartements ministriels 105

    2.1.2 Impact sur les milieux rcepteurs 1062.2 Evaluation des modifications proposes par le

    Ministre des Travaux Publics 1092.2.1 Donnes techniques et conomiques 109

    2.2.1.1 Evaluation technique 1092.2.1.2 Evaluation conomique 111

    2.2.2 Impact sur le milieu rcepteur 1122.2.2.1 Solution provisoire 112

    2.2.2.1.1 Evolution de la charge organique surles diffrents secteurs lagunaires 112

    2.2.2.1.2 Impact sur la lagune 11)2.2.2.1.) Surveillance continue des seteurs

    lagunaires rcepteurs de la pollution lL62.2.2.2 Solution terme ll

    2.) Problmes non pris en compte par le schmad'assainissement et les modifications proposes 121

    2.).1. Assainissement et drainage des zones "habitat 121spontan" ou difficilement viabilisables.

    2.).1.1. Les problmes de mise en place d'un 121rseau classique d'assainissement.

    2.).1.1.1. L'assainissement des zones 121li habitat spontan " et leur viabilisation engnral, sont-ils ncessaires, voire profi-tables, la collectivit?2.).1.1.2. L'assainissement de Ces zones, s'il 122est dcid en tout ou partie, doit s'intgrerdans un programme complet d'amnagement.2.).1.1.). Les essais d'assainissement par 122rseau ciel ouvert (Koumassi).

    2.).1.2. Les limites de l'assainissement collectif 12)et des systmes individuels dans des zones habitat spontan.

    2.).2. Priorit~s de l'assainissement et du drainage des 124bassins versants des zones de captage de lanappe phratique pour l'alimentation en eaupotable d'Abidjan.

    2.).). Gestion des ouvrages d'assainissement 125

    ... / ...'

  • - 7 -

    23.3.1. Gestion des stations d'puration, collecteursde base et postes de relvement principaux2.3.32. Gestion des rseaux de quartier

    2.4. Propositions techniques2.4.1. Rejet en baie de Bitri

    2.4.1.1. Evaluation technique2.4.1.2. Impact sur le milieu lagunaire

    2.4.1.2.1. Le chenal central est2.4.1.2.2. La Baie de Bitri

    2.4.2. Rejet en mer sans traitement et sans missairesous-marin

    2.4.2.1. Aspect technique.2.4.2.1.1. Canalisations de base2.4.2.1.2. Prtraitements ncessaires

    2.4.2.2. Aspect cologique2.4.2.2.1. Les donnes - Volume de l'effluent2.4.2.2.2. Evaluation,de la longueur de littoralcontamin.

    2.4.2.3. Ncessit d'un missaire sous-marinde rejet en mer.

    2.4.3. Le procd de lagunage naturel et son applicationau contexte ivoirien.

    2.4.3.1. Rappel du principe d'puration2.4.3.2. Lagunage simple en baie de Koumassi

    2.4.3.2.1. Limites et contraintes gnrales2.4.3.2.2. Etude de fiabilit pour un seul bassin

    2.4.'3.2.2.1. Fermeture de la baie et pr-traitement.2.4.3.2.2.~~ Bilan d'eau2.4.3.2.2.3. Efficacit puratoire du bassinunique vis vis des matires organiques2.4.3.2.2.4. Efficacit puratoire du bassinunique vis vis des bactries.

    2.4.3.2.3. Etude de fiabilit pour plusieurs bassins2.4.3.2.3.1. Les alternatives de cloisonnement2.4.3.2.3.2. Risques d'anarobiose dans lebassin de tte..2.4.3.2.3.3. Elimination de la DBO.par lesdiffrents dcoupages proposs.2.4.3.2.3.4. Epuration bactrienne2.4.3.2.3.5. Perspectives d'aquaculture liesau lagunage naturel en baie de Koumassi.

    2.4.3.2.4. Avantages et inconvnients d'Un lagunagenaturel en baie de Koumassi.

    2.4.3.3. Le lagunage dans les zones priphriques2.4.3.3.1. Aspects techniques et conomiques2.4.3.3.2. Aspects cologiques

    2.4.4. Assainissement des quartiers populaires et deshabitats spontans.

    2.4.4.1. Les donnes du plan directeur d'Abidjan2.4.4.2. Les solutions proposes habituellement

    et leurs dfauts.2.4.4.2.1. Cot lev du systme

    ... / ...

    128

    128.131131131132132133137

    137137137142142

    146

    149

    149153153155155

    157157

    160

    161161165

    168

    169171

    177177179

    183183'

    183184

  • - 8 -

    184184184

    190195196198198

    185la5185185

    188

    222227229

    221

    199199200200

    202208208209209

    210212212

    213213214217217217

    locale220221

    2.4.4.2.2.2.4.4.2.3.2.4.4.2.4.2.4.4.2.5.

    Gaspillage d'eau potableImpact ngatif sur le milieu rcepteurRupture du cycle biologiqueTemps ncessaire pour la mise en ouvredes installations

    2.4.4.2.6. Exigence technologique2.4.4.3. Les solutions alternatives familiales

    2.4.4.3.1. Les eaux noires et les eaux grises2.4.4.3.2. Les procds de traitement individuel

    des eaux noires2.4.4.3.3. Les procds sans eaux noires et le

    recyclage2.4.4.3.4. L'usage du seau la chinoise2.4.4.3.5. Le traitement des eaux grises

    2.4.4.4. Les solutions alternatives2.4.4.4.1. Position du problme2.4.4.4.2. Blocs sanitaires fosse fixe avec

    pandage souterrain ou connexion auxc.ollecteurs

    2.4.4.4.2.1. Descriptif sommaire gnral2.4.4.4.2.2. Descriptif technique

    2.4.4.4.2.2.1. Les cabinets d'aisance2.4.4.4.2.2.2. Les fosses septiques et les

    drains d'pand~ge2.4.4.4.2.2.3. Le rejet au collecteur debase

    2.4.4.4.2.3. Conclsions2.4.4.4.3. Les latrines compost

    2.4.4.4.3.1. Principes communs de conception2.4.4.4.3.2. Diffrents types de latrines

    compost2.4.4.5. L'ducation et la participation populaire

    2.4.4.5.1. L'ducation sanitaire2 .4.4.5.2. La participation populaire a son

    assainissement2.4.4.5.3. La prise en compte des moeurs locales2.4.4.5.4. Aide du Comit Directeur des Nations Unies

    2.5. Propositions d'ordre conomique et administratif2.5.1. Propositions d'ordre conomique2.5.1.1. Evolution du prix de l'eau2.5.1.2. Evolution des investissements de fonction

    2.5.2. Propositions d'ordre administratif2.5.2.1. Coordination interministrielle en matire

    d'environnement en Rpublique de Cte d'Ivoire2.5.2.2. Proposition relative la mise en place d'un

    Schma Directeur d'Amnagement et d'Urbanismepour Abidj an

    2.6. Etudes complmentaires2.7. Remerciements

    Conclusion.1. Les donnes1.1. Les pressions sur le milieu naturel1.2. Les milieux rc~pteurs1.3. Le schma d'assainissement et de drainage d'Abidjan

    231233'233234236

    ... / ...

  • - 9 -

    1.4. Le cadre administratif e~ rglementaire2. Evaluation et propositions2.1. Evaluation du Schma Directur Originel2.2. Evaluation des modifications proposes2.3. Propositions d'ordre gnral2.4. Propositions techniques

    AnnexesAnnexe 1Annexe 2Annexe 3Annexe 4Annexe 5Annexe 6Annexe 7Annexe 8Annexe 9Annexe 10Annexe 11Annexe 12

    Bibliographie Thmatique Elementaire

    236237238239240241

    247249251253255265267269273279283289295

    297

  • 10

  • - 11 -

    Dcomposition du prix de l'eau Abidjan - 1981 33

    Consommation moyenne mensuelle d'eau potable 34

    Effectif des travailleurs par brancheindustrielle 37

    Situation, emprise et consommation d'eau deszones industr~elles d'Abidjan 41

    31

    23

    26

    Principaux tablissements industriels Abidjan 38

    Situation dmographique du Grand Abidjan

    Revenu moyen des habitants par quartier

    Taux migratoires Abidjan

    Tableau N 1

    Tableau N 2

    Tableau N 3

    Tableau N 4

    Tableau N 5

    Tableau N 6

    Tableau N 7

    Tab1eau N 8

    Tableau N 9 Apport d'eau douce mensuel net en 1977, pour lesrgions est, ouest, et pour l'ensemble de lalagune 51

    Tableau N 10 Modification des bilans de sels nutritifs,d'oxygne et de matire vgtale entre le chenalcentral et une baie urbaine en 1977 63

    Tableau N 11 DBO moyenne de la lagune et de la mer en 1977DBO de quelques autres milieux aquatiquestropicaux 64

    Tableau N 12 Les investissements en assainissement etdrainage Abidjan - Ralisations et prvisons 78

    Tableau N 13 Evolution des investissements en fonction del'aumentation des populations et de l'inflation 80

    Tableau N 14 Dpartements ministriels intresss par lesproblmes d'assainissement 90

    Tableau N 15 Cots d'investissement et de fonctionnement desstations d'puration prvues Abidjan 111

    Tableau N 16 Charge en matire organique supporte par lestrois secteurs de rejet, en fonction deshypo~hses 1 ou 2 113

    Tableau N 17 Evolution d'ici 1990 de la DB05 des eaux lagu-naires des 3 principaux secteurs de rejets,suivant l'hypothse 1 ou 2 114

    Tableau N 18 Charge en matire organique supporte par les2 secteurs de rejets en fonction des hypothses1 ou 2 118

    Tableau N 19 Evolution de la charge organiqu~ en Baie deBitri et dans le chenal central est en cas dejonction du collecteur de base central duPont de Gaulle la Baie de Bitri 132

    ... / ...

  • - 12 -

    Tableau N 20- Elimination de la pollution organique de -l'agglom~ration d'Abidjan, par la Baie deKoumassi 159

    Tableau N 21 Elimination de la pollution bact~rienne-des eaux us~es de la ville d'Abidjan parla Baie de Koumassi 162

    Tableau N 22 Caract~ristiques physiques des quatrebassins de cloisonnement de la Baie deKoumassi 165

    Tableau N 2J DB05 en entr~e et en sortie des bassinsba, bb ou bd utilis~s en tte du lagunagenaturel de la ville d'Abidjan 167

    Tableau N 24 Elimination de la charge organique de laBaie de Koumassi utilis~e en lagunage naturel 169

    Tableau N 25 Contenu des eaux noires par habitant etpar jour d'aprs les r~f~rences (r~f.65 et 66) 186

    ~

    Tableau N 26 Agents pathognes des eaux noires et des f~cs(non limitatif) 186

    Tableau N 27 Composition des eaux grises et volume parhabitant et par jour (moyennes dans diff~rentspays selon plusieurs r~f~rences cit~es dansla r~f. 69) 187

    Tableau N 28

    Tableau A1

    Tableau A2

    Tableau AJ

    Tableau A4

    Tableau A5

    Evolution du prix de l'eau

    Apports d'eaux douces annuels moyens auxdiff~rentes r~gions

    Volume d'eau douce annuel moyen transitant danschaque r~gion lagunaire

    Bilan d'eau au travers du canal de Vridi en1951 d'aprs la r~f. 5

    Flux d'eaux r~siduels sur un cycle de mar~edans diffrentes zones

    Apports d'eau douce mensuels nets en 1977 pourles r~gionsEst, Ouest et pour l'ensemble de lalagune

    219

    256

    256

    257

    258

    261

    Tableau A6 Taux de renouvellement par jour des eaux de laBaie de Bi~tri (d'aprs r~f. 4J) 262

    ... / ...

  • Tableau A7

    - 13 -

    Bilan d'eau dans la Baie de Koumassi, utilise enlagunage simple en 1985 et en 1990, en saisonsche et en saison des pluies, dans le cas d'und'un rseau de type unitaire ou sparatif 277

    Tableau A8 Charge organique, en tonne de DB05/mois, entrantdans la Baie de Koumassi 281

    *

    . *

    *

    FIGURES :

    Figure N 1

    Figure N 2

    Figure N 3

    Figure N 4

    Figur~ N 5

    Figure N 6

    Figure N 7

    Figure N 8

    Figure N 9

    Figure N10

    Figure N11

    Figure N12

    Figure N13

    Figure N14

    Figure N15

    Figure N16

    Agglomration d'Abidjan, zones et secteurs-intituls

    Agglomration du grand Abidjan, zones etsecteurs-intituls 25

    Rpartition de la population par secteur Abidjan 27

    Agglomration d'Abidjan,situation localisationdes diffrents types de zone 48

    Coupe schmatique du littoral au niveau d'Abidjan 49

    Variations mensuelles du volume d'eau ocaniqueentrant en lague Ebri d'aprs la rf. 5 54

    Capturffi totales de poissons, et par engin~ dela-lagune Ebri 58

    Pourcentge, de l'oxygne du milieu consomm en3 jours 30 C 65

    Pourcentages de saturation en oxygne des eauxdu fond en saison d'tiage 68

    Pourcentages de saturation en oxygne des eauxde surface le soir en saison d'tiage 69

    Agglomration d'Abidjan -Qualit du milieulagunaire - Baignade dconseille 71

    Agglomration d'Abidjan -Qualit du milieulagunaire - Baignade dangereuse 72

    _Agglomration d'Abidjan -Qualit du milieulagunaire -Zones impropres toute utilisation 73

    Agglomration d'Abidjan -Plan d'ensemble durseau de base E.U. 83

    Agglomration d'Abidjan - Schma DirecteurOriginel d'Assainissement 84

    Agglomration d'Abidjan -Assainissement :Rejeten mer sans traitement biologique de la tota-lit des effluents '138

    ... / ...

  • - 14 -

    Agglomration d'Abidjan -Assainissement :Rejeten mer sans traitement des zones centrales(A" B, C et D). 139

    Assainissement semi-collectif -bloc sanitaire300 usagers - Plan de masse des raccordements 201

    Bloc sanitaire comprenant 10 cabinets d'aisanceavec rejet des effluents par collec"teur-Vue enpl~n: 204

    Bloc sanitaire comprenant 10 cabinets d'aisanceavec collecte des effluents par canalisationVue de face 205

    Position de la Bie de Koumassi au sein dusystme lagunaire 154

    Lagunage en Baie de Koumassi_: les 8 alternativesde cloisonnement envisages 156

    Fosse septique avec rcupration d~ biogazd'aprs LEHMAN 189

    Quelques exe~ples de latrines compost 192

    Unit de compostage pour les dchets mnagerset les fcs . CLIVUS-MULTRUM 193

    Latrines barils d'aprs la rfrence N69 194

    Quelques modles de fosses eaux grisesfamiliales rf.69 197

    Figure N 17

    Figure N 18

    Figure N 19

    Figure N20

    Figur N21

    Figure N22

    Figure N23

    Figure N24

    Figure N 25

    Figure N26

    Figure N27

    Figure N 28

    Le Lagunage naturel, schmas, principe defonctionnement 150

    Figure N 30

    Bloc sanitaire comprenant 10 cabinets d'aisance fosse septique fixe et rejet par pandageVue de face 206

    Bloc sanitaire comprenant 10 cabinets d'aisance fosse septique fixe et rejet par pandageVue en plan 207

    *

    *

    *

    Figure Ai

    Figure A2

    Flux d'eau rsiduelle et d'eau douce aux sectionsEst et Ouest de la lagune urbaine

    Comparaison des D.B.O.

    263

    266

  • - 15 -

    INTRODUCTION

    La Rpublique de Cte d'Ivoire, en crant au coursde l'anne 1981 un Ministre charg de l'Environnement, aclairement dmontr ses proccupations en ce qui concerne laprservation de la qualit du cadre de vie des ivoiriens etle capital que reprsente la nature.

    Si on se souvient-que la lagune Ebri, qui borde lelittoral ivoirien sur 125 kilomtres, a toujours tenu un rleimportant dans l'conomie ivoirienne, non' seulement au niveaude la pche mais encore des transports, on ne peut que sefliciter qu'une des missions primordiales, que s'est fixle Ministre de l'Environnement, soit la protection et la miseen valeur 'de la lagune Ebri.

    Paralllement ce souci hautement justifi, il convientde constater l'essort, particulirement important, qu'a connuces dernires annes l'conomie ivoirienne, essentiellement grce l'action soutenue, mene en cette matire par Son Excellencele Prsident Flix HOUPHOUET-BOIGNY.

    Il est intressant de constater que,dans tous les paysdu' Monde, l'essort conomique implique et entrane une prise encompte parallle et proportionnelle des problmes lis laprservation de l'Environnement et la garantie de la qualitde la vie.

    C'est ainsi que la Rpublique de Cte d'Ivoire et laFrance ont dcid de mettre en place un systme de cooprationbilatrale dont le but est de favoriser l'change des connaissanceset de l'exprience acquise par les deux pays en matir~ de pro-tection de l'Environnement et plus particulirement de prventionet de lutte contre les pollutions.

    C'est dans ce cadre que la mission d'expertise, qui seconcrtise par le prsent rapport, a t organise.

    L'objectif initial de la mission tait d'analyser leSchma gnral d'assainissement de la ville d'Abidjan en rapportavec la nature et la fragilit des cosystmes lagunaires .

    . . ./ ...

  • - 16 -

    Cette analyse bipolaire a ncessit la prsence d'untechnicien spcialis dans l'assainissement des communeslittorales, et celle d'un scientifique spcialiste des cosystmesaquatiques, des dsquilibres induits par des pollutionsexognes~ et des systmes d'assainissement alternatifs.

    C'est ainsi que le Ministre de l'Environnement franaisa dsign Monsieur COLCANAP, Ingnieur des Travaux Publics del'Etat, Charg de Mission la Sous-Direction des Eaux Marinesde la Direction de la Prvention des Pollutions pour aborderle premier thme, et en accord avec l'Office de la RechercheScientifique et Technique d'Outre Mer, Monsieur DUFOUR, IngnieurAgronome, Chercheur l'O.R.S.T.O.M., pour aborder le second.Cette mission s'est droule Abidjan entre le 5 et le 15 Octobrede l'anne 1981.

    Dans un premier temps, cette mission a permis auxexperts de regouper de nombreuses donnes dmographiques,financires, techniques et cologiques concernant les problmesde l'assainissement d'Abidjan et de la pollution de la lagune)ncessaires l'apprciation objective des installations d6jralises ou prvues.

    Il est certain que l'accueil chaleureux ainsi quel'organisation srieuse et mthodique de cette mission, de lapart des responsables du Ministre de l'Environnement ivoirien,ont favoris et permis des changes trs fructueux entre lesresponsables ivoiriens et la mission d~xpertise.

    Il est important de noter, qu' la suite des contactsobtenus, et des visites sur le terrain, la mthode d'apprhensiondes problmes poss a sensiblement volue au cours de la mission.

    En effet, il est apparu indispensable de ne pas limiterl'tude aux impacts des pollutions rejetes sur le milieu lagunairemais de l'tendre, grce une vision plus large des problmes, l'ensemble de la politique du cadre de vie Abidjan, enabordant, entre autres, des critres d'urbanisme et d'hyginepublique.

    . .. / ...

  • 17 -

    L~assainissement de toutes les communes, quelque soitleur importance et leur localisation, se traduit toujours parun systme de collecte des eaux vannes et mnagres accompagnd'un systme de traitement de ces effluents, qui a pour doubleobjectif de protger les milieux rcepteurs et de garantirl'hygine publique.

    L'analyse du Schma Directeur d'assainissement d'Abidjana donc t tendue le plus largement possible , et ce faitexplique que certaines propositions,figurant au sein du prsentrapport,sont relatives l'Amnagement du Territoire, prisau sens large du terme.

    La premire partie du rapport expose, de faon synth-tique, l'ensemble des donnes qui ont t recueillies au cours dela mission. Il faut noter que, pour la premire fois, des donnesrelatives aux pressions d'origine domestique et industriellesont prsentes en corrlation avec des donnes gographiqueset cologiqus concernant la lagune Ebri et ses cosystmes.C'est grce cette approche simultane, des pressions et desmilieux rcepteurs,qu'il a t pos;ible d'tudier certainespossibilits alternatives, qui sont exposes au sein de laseconde partie du prsent rapport.

    Si certaines de ces propositions, en particulier cellesconcernant le lagunage et les cabinets d'aisance privs ousemi-publics, peuvent paraitre sortir de l'objectif initialde la mission, elles constituent cependant unevoie d'tudes-et de recherches intressante qui pourrait permettre d rsoudre,au moindre coat, quelques problmes existants actuellement ~Abidjan.

    Il est clair que ce rapport n'apporte pas de solutiontoute faite aux problmes rencontrs, le but recherch a td'essayer d'exprimer le plus clairement et prcisment possible,les problmes existants, qu'ils soient d'origine technique,financire ou rglementaire, et de proposer certaines voiesde recherche qui pourraient concourir leur rsolution.

  • LES

    - 19 -

    DONNEES-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

  • - 21 -

    1 - LES DONNEES

    1 - 1 Les pressions sur le milieu naturel

    1 - 1 - 1 Ralits et prvisions dmographiques de

    l'ag~lomration d'Abidjan.

    L'agglomration d'Abidjan connait depuis plusieurs annesune dmographie galopante due la fois 'l'accroissement natureldes populations, caractristique des pays en voie de dveloppement,et aux migrations provenant des pays voisins de la Cte d'Ivoire.

    1 - 1 - 1 - 1 - Situation dmographique actuelle

    La population du grand Abidjan (voir tableau 1) est,estime 1.625.000 d'habitants en 1980.

    La surface totale habite est de 8.875 ha, ce quicorrespond une densit brute moyenne de 183 hbts/ ha habitpour l'ensemble du grand Abidjan

    Il convient de distinguer au sein de l'agglomration,et compte-tenu des programmes d'assainissement en cours ou prvu,plusieurs zones qui apparatront au sein du prsent rapport(voir figures 1 et 2 ) sous les intituls suivants

    ZONE SECTEUR INTITULE INTITULENEDECO RAPPORT

    A Centre Plateau 1 1

    Adjam 2 2

    Atticoub 3 3Cocody 4 4

    B Nord Deux PlateauxWilliamsville 5 5

    Abobo Sud 6 .- 6Abobo Nord 7 7

    C Petit Bassam Tre ichville 9 8

    Zone 4 - Bietri 10 9Marcory 11 10

    Koumassi 12 11

    D Port'Bouet Port BouetVridi 1) 12

    ... / ...

  • - 22 -

    E Banco Banco Nord 14 13Banco Sud 15 14

    Niangon 16 15

    F Riviera Riviera 19 16

    Djibi 20 17-G Zones extrmes Anyama 8 18

    Adiopodoum 17 19!Entre deux Forts 18 20

    Bakr Boulay 22 21

    Bin gerville 21 22

    Gonzagueville 23 23

    L'homognit de ces zones est tout d'abord gographique.Elles forment, en ce qui concerne les systmes d'assainissement,des entits qui peuvent faciliter le raisonnement et permettreune programmation plus rationnelle des investissements.

    La zone du Centre (A) et l'ile de petit Bassam (C)prsentent une densit importante de population (240 hbts/ha habitElles regroupent prs de '50 % de la population totale du grandAbidjan (784.000 hbts), une concentration des services (Plateau)et des industries (Treichville - Bietri) et un ensemble de zonesd'habitat spontan (Marcory - Koumassi).

    Elles prsentent galement sur leur littoral les prin-cipaux points noirs de pollution lagunaire (Cocody, TreichvilleNord, Port, Bietri, Koumassi Sud etc ... ).

    La zone de Port Bouet (D), de densit trs forte(396 hbts/ha habit) doit tre considre part tant donnesa position gographique (mer - lagune) et son rle dans lesystme d'assainissement prvu (lieu d'implantation de lastation d'puration).

    Autour de ces Il entits centrales Il on individualiseratrois zones dites : Il priphriques proches ", soit : Nord (B),Banco (E) et Riviera (F).

    La densit moyenne de ces zones est plus faible (124 167 hbts/ha habit) et leur superficie totale trs importante(5.500 13.500 ha).

    Elles doivent tre considres comme des zones d'urba-nisation future, court terme, au sein desquelles des programmesspcifiques d'assainissement et de faon plus gnrale d'mna-gement du territoire doivent tre mis en oeuvre .

    ... / ...

  • - 23 -

    T A BLE A U l

    SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU GRAND ABIDJAN - 1980

    Zone Secteur Population Surface Surfac densit bruteexistante totale habite (hbt/ha de

    (xl000) (ha) (ha) surf. habite)

    A : Centre Plateau 60 490 200 300

    Adjam 154 400 350 440

    Atticoub 72 260 170 424

    Cocoly 42 1.060 615 68

    Total 328 2.210 1. 335 246

    B : Nord Deux Plateaux(Will) 62 2.035 565 110

    Abobo Sud 145 1360 775 187

    Abobo Nord 125 3905 1.020 123

    Total 332 7300 2360 141

    C : Petit BassamTreichville 110 920 325 338

    Zone4-Bietri 25 560 350 71

    Marcory 116 810 580 2QO

    Koumassi 205 985 630 325 .Total 456 3.275 1.885 242

    D : Port BouetTotal 95 2.045 240 396

    E : Banco Banco Nord 160 1.600 585 274

    Banco Sud 60 1.685 710 85-

    Niangon 35 2.230 230 152

    Total 255 5515 1.525 167

    F : Riviera Riviera 45 3220 365 123

    Djibi 30 10350 240 125

    Total 75 13570 605 124

    Total gnral ~. 5 41 33915 7.950 194

    G : Zones e'xtrmesAnyama 60 15600 500 120

    Adiopodoum 27 15 .315 155 174

    Entre deux forts - 1.630 - ..Bakr Boulay 11 11. 200 - -

    Bigerville 41 14.175 270 152

    Gonzagueville 16 11. 800 65 246

    Total 1. 696 103.635 8.940 190

  • AGGLOMERATION D'AnIDJAN Ech:l/125.000

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    Bingerville

    Gonzagueville

    22

    23

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    ZONES ET SECTEURSINTITULE RAPPORT

    17

    Djibi

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    16

    Rivira

    5

    7

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    , Sud...............

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    6

    Abobo nord_...... _..-........... --~' ......

    1

    18

    Banco

    Fort du Banco

    14

    13

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    21

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    1 LClJ \: Entre 2', ,.. 1Foret s 1,,

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    A Centre

    B Nord I~G)C Petit Bassam

    trlD Port Bouet

    ZE Banco 0

    F Hivira1\)

    G Zones Supra-priphriques

    23

    ZONES ET SECTEURS

    INTITULE RAPPORT

    L'AGGLOMERATION DU GRAND ABIDJAN

    18

    ,eme

    19

    ~'N

    .-.-::-:-:-- ::~--

  • - 26 -

    La population totale de ces trois zones priphriquesse monte actuellement 662.000 habitants, soit 41 % de lapopulation totale du grand Abidjan.

    Mis part ces deux entits gographiques, conomiqueset dmographiques bien dfinies, il sera retenu un ensemblede quartiers dits " sttpra-priphriques ." regroupant des zonesde superficie trs importante (69.720 ha au total), de surfacehabite faible (990 ha, soit : 1,A % de la surface totale) et depopulation relativement peu importante (155.000 hbts).

    Ces zones " supra-priphriques " seront prises encompte dans le cadre de l'urbanisation future correspondant la priode allant de la fin du $icle actuel au dbut dusuivant (1995 - 2000).

    Les problmes d'assainissement y sont moins pressant mis part quelques sites o la concentration en un point d'effluentsnon traits entraine une pollution et une dgradation effectivedu milieu rcepteur.

    La reprsentation graphique de ces donnes est prcisepar la figure J

    1 - 1 - 1 - 2 Prvisions d'extension dmographique

    Abidjan.

    La caractristique principale de l'extension dmographiquEen Afrique de l'Ouest est la concentration des migrations vers leszones industrialis es, soit, en ce qu.i concerne la Cte d'Ivoire,vers Abidjan. .

    Ce phnomne de migration incontrle, accompagn d'unaccroissement naturel des populations particulirement important,entraine un taux d'accroissement annuel, qui peut tre estim 10 % pour la dernire dcennie.

    Les perspectives dcennales d'Abidjan (P.D.A.) ontretenu les taux d'accroissement suivants

    naturel

    migratoire

    total

    TABLEAU II

    1970 - 1980 1981 - 1985 1986 - 1990

    3,9 4,1 4,2

    6,0 3,9 2,2.

    9,9 8,0 6,4

    , La baisse du taux migratoire est base sur l'hypothsed'une rpartition de la population urbaine vis vis de la

    ... / . .. .

  • AGGLOMERATION D'ABIDJAN Ech:l/125.000 ~me

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    22

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    17

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    16

    Rpartition de la pr.pulation par secteur

    Population = Diamtre en cm x

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  • - 28

    population rurale et sur le fait qu~ le taux d'immigrationtendra diminuer au fur e~ mesure de l'accroissement de ladensit Abidjan. .

    A contrario, il semble important de retenir les faitssuivants

    la Cte d'Ivoire est un pays qui se caractrise parune vocation rurale tendant diminuer (instabilit des coursinternationaux du cacao et du caf).

    - la Cte d'Ivoire a une conomie base sur les activitslies l'exportation maritime. Les programmes de liaison inter-africains,par terre ou par fe~ne semblent pas bnficier depriorits par rapport au transport maritime. La dcentralisationindustrielle semble donc peu possible.

    - l'extension voulue des activits industriellesentrane, exception faite du cas de San Pedro, une migrationimportante vers Abidjan de la part des populations ruralesivoiriennes mais surtout des habitants des pays voisins (Benin,Ghana, Niger, Mali, Sngal, Haute Volta etc ... ).

    - la progression attendue des activits ptroliresoff-shore, en Cte d'Ivoire, ne peut, c?urt et moyen terme,qu'accrotre le taux de migration vers Abi~jan,de populationsinactives la recherche d'un emploi dans une branche industrielleprospre.

    - la Convention internationa~e t passe entre les dif-frents Etats de l'Afrique de l'Ouest, sur la libre circulationdes individus, ne permet pas un contrle efficace, voire unelimitation, de l'immigration vers la Cte d'Ivoire et donc verssa capitale.

    La cration d'une deuxime grande ville ivoirienne,qui aurait pour but de soulager dmographiquement Abidjan, n'estpas envisage actuellement par les responsables.

    - la volont,de la part des autorits ivoiriennes~defaire d'Abidjan un ple politique et conomique pour l'ensembledes Etats du Golfe de Guine ne peut qu'en~raner un accroissementdu taux migratoire vers l'agglomration.

    ~ la politique d'am~lioration du cadre de vie, et dergression des ingalits sociales en matire d'quipement(logement, assainissement, eau potable, voierie urbaine,'lectricit etc ... ) ne peut qu'atti~er de nouveaux immigrantsvers Abidjan.

    - Compte-tenu de ces remarques, et sous rserve demodifications de la politique actuellement mene, il semble qu'une

    ... / ...

  • - 29 -

    baisse du taux d'accroissement dmographique, d l'immigration,ne puisse tre logiquement envisage au cours de la prochainedcennie.

    Le taux actuel d'accroissement dmographique d aux.migrations, qui est de 6,0 %, sera donc conserv pour l'tablis-sement des propositions qui apparatront au sein du prseI?-trapport.

    En ce qui concerne l'accroissement naturel des popu-lations, les taux indiqus au tableau II ci-dessus serontconservs. Le taux d'accroissement total sera donc estim 10 % pour la priode 1980 - 1990. Il est difficile, compte-tenudes donnes recueillies, de pousser les prvisions au-del.

    Un accroissement important des populations, va de pairavec une augmentation de la demande en logements. Cela impliquela cration de nouveaux terrains constructibles viabiliss,faute de quoi de nouvelles zones d'habitat dit" spontan" nemanqueraient pas de se crer.

    Si l'augmentation de la densit brute est envisageabledans certaines zones priphriques ( Banco, Riviera,Abobo, Niangon, Djibi), et un moindre degr dans l'ile depetit Bassam (Zone 4 - Bietri), elle s'avre difficil~ envisager dans la zone du centre et dans les quartiers dj" surchargs" : Marcory, Koumassi.

    L'accroissement dmographique impliquera ainsi unaccroissement important de l'emprise gographique de la villed'Abidjan. A cet gard, le Schma d'assainissement prvu doits'intgrer dans un Schma Directeur d'Amnagement et d'Urbanisme vocation bien plus large~ L'Urbanisme et l'Amnagement duterritoire impliquent une viabilisation des zones, l'assainissementne reprsente alors qu'une partie d'un tout, non seu~ement auniveau des ralisations techniques,mais encore en ce qui concernela programmation pralable des quipements et des investissements.

    Techniquement, il convient de dimensionner correctement,et pour un horizon fix, les ouvrages amonts de transport et derelvement des effluents bruts ainsi que les installations detraitement et de rejet situes en aval. Le refus de prendre encompte une dmographie volutive peut engendrer de graves problmesainsi qu'une remise en question complte du systme d'assainis-sement initialement prvu. Ce phnomne tiendra, au sein de cerapport, une place prdominante sinon la plus importante .

    . ../ ...

  • - ]0 -

    Conclusion du 1-1-1

    - la population d'Abidjan est estime 1.625.000 hbts 'en1980,

    - les zones Centre et Petit Bassam 'rassemblent plus de50 % de la population sur 8 % de la superficie totale,

    - les zones priphriques regroupent 4] % de lapopulation sur 78 % de la surface totale,

    - le taux de croissance dmographique peut tre estim 10 % par an pour la priode 1980 - 1990,

    la croissance dmographique implique une croissancede l'emprise gographique de la ville,

    - les croissances dmographique et gographiqueconstituent une donne fondamentale pour l'assainissementd'Abidjan.

  • - 31 -

    1 - 1 - 2 Les donnes conomigues

    Le produit intrieur brut de la Rpublique de Cted'Ivoire a atteint 2.300 milliards de francs CFA en 1981: Le paysa donc russi dpasser la barre des 1.000 dollars par habitantet par a~, qui fait de la Cte d'Ivoire un des pays les'plusconomiquement avancs de l'Afrique de l'Ouest.

    Les perspectives dcennales pour Abidjan estiment ladistribution du revenu des mnages africains en 1990.

    Au vu de ces estimations, on constate que 80 % desmnages ( l'exception des expatris) gagnent moins de100.000 F. CFA (1977) par mois et que 9 % gagnent plus de200.000 F. CFA par mois.

    Le revenu moyen par habitant selon les quartiers d'habi-tation est le suivant (PDA)

    T A BLE A U III

    Zone Revenu par hbt(F - CFA - 1977)Plateau 65100

    Zone 4 - Bietri 39.620Cocody - Riviera - 37.600Williamsville - II Plateaux 18.900Marcory 15630

    Treichville 11. 940

    Adjam - 'Atticoub 10.980

    Vridi - Port Bouet 10.640Koumassi 10.200

    Abobo 9.560.9.400Banco

    Ensemble 14.900

    Le projet de plan quinquenal prvoit l'volution duproduit intrieur brut et de la consommation des mnages :

    1980 - 1985

    P.I.B. 6,0

    Consommation des mnages 5,8

    1985 - 1990

    7,6

    7,1

    Moyenne 1980 - 1990

    6,8

    6,5

    Le fait que le taux d'accroissement de la consommationdes mnages (6,5 %) est infrieur au taux d'accroissement de lapopulation (prs de 10 %) entrainera une baisse du revenu moyenpar habitant~ Ce facteur aura une influence non ngligeable sur lesinvestissements futurs en matire d'assainissement Abidjan.

    ( *) 1 F. CF-A = 0,02 F. Franais

    ... / ...

  • - 32 -

    Au sein du budget de l'Etat, les investissements sontprsents suivant deux fonctions

    - la fonction nationale relative au fonctionnement dupays et aux investissements caractre gnral,

    la fonction locale : relative des actions prcises etlocalises gographiquement dont les bnficiaires sont e~sentiellement les habitants sdentaires de la zone intresse.

    Seuls les investissements de fonction locale sont prendreen compte dans le cas de l'assainissement d'Abidjan.

    En ce qui concerne l'amnagement du territoire etl'amlioration du cadre de vie, les .investissements de fonctionlocale ont ~t pour la mtropole abidjanaise

    5000 F. CFA/hbt en 1971

    30.000 F. CFA/hbt en 1978

    19000 F. CFA/hbt en 1979

    10.000 F. CFA/hbt en 1980.

    Le plan et les perspectives dcennales pour Abidjanprvoient: 15.000 F. CFA/hbt.an, en moyenne, pour la totalitdu pays soit

    Abidjan 28.000 F .

    Villes de l'intrieur 15000 F .

    milieu rural 7.000 F.

    CFA/hbt.an

    CFA/hbt.an

    CFA/hbt.an

    Cela correspond pour Abidjan 40 milliards F. CFA/ande fonction locale.

    Pour la prode allant de 1976 1980, 8 % de la sommeglobale d'investissement de fonction locale ont t consacrs l'assainissement des eaux uses et au drainage des eaux pluviales,50 % de la somme globale allant aux dpenses de voierie primaireet de transport en commun et 17 % de cette somme aux rseaux ditsprimaires (alimentation e~ eau potable: AEP, lectricit, etc ... ).

    Si le pourcentage relatif l'assainissement et au drainagEest conserv (8 %), la totalit des investissements dans ce domainesera de 2.240 F. CFA/hbt.an pour Abidjan.

    Avant 1968, le problme pos par l'assainissement de laville d'Abidjan ne fut pas voqu. A c~tte date, un dbut de prisede conscien~e poussa les Ministres de la Sant et des TravauxPublics prsenter une requte l'Organisation des NationsUnies, dans le cadre du Programme des Nations Unies pour leDveloppement (PNUD). A la suite de graves pidmies, le PNUD

    ... / ...

  • - 33 -

    demanda l'O.M.S. de faire des tudes sur ce sujet et en1975 le Schma Directeur initial de l'assainissementd'Abidjan fut mis au point, et les premires oprations furentlances.

    Le Schma Directeur fut divis en trois phases.Actuellement, les deux pre~ires phases ont t co-financespar la B.I.R.D. et par le Fonds National pour l'Assainissement(F.N.A.).

    La Banque mondiale (B.I.R.D.), tant le principalbailleur de fonds du systme, a droit de regard sur larentabilit des investissements raliss et est l'originede la remise en question du Schma Directeur originel.

    Le Fonds National pour l'Assainissement (F.N.A.) estaliment par une redevance sur le btiment qui se monte 10 % de la valeur locatiye nette des logements.

    Il est galement aliment par une taxe parafiscale basesur la consommation d'eau potable.

    Pour Abidjan, le prix de l'eau potable se dcomposecomme suit (doc. DCH)

    TABLEAU IV

    Tranche tarifaire SODECIS:lr'taxe Surtaxe Prix de

    eau assainis. vente1/ Appareils publics 92 92

    2/ Tranche ~ocia1e (0-10 m3/mois) 99 29 128

    3/ Plein tarif (10-1500 m3/mois) 100 78 46 224

    4/ Tranche industrielle l 99 69 24 192(1500-41666 m3/mois)

    5/ Tranche industrielle II 99 73 172( > 41. 666 m3/mois)

    Prlvements directs d'eau souterraine

    6/ Nappe profonde d'Abidjan( ~ 1,2 M.m3/an) 1,8 41,2 11 54

    7/ Nappe profonde d'Abidjan(~ 1,2 M.m3/an) 1,8 25,2 11 38

    8/ Nappe superficielle d'Abidjan 1,2 14,2 10 26

    9/ Tous prlvements hors Abidjan 1,8 25,2 11 38

    ... / ...

  • - 34 -

    T A BLE A U V

    Consommation moyenne mensuelle en eau potable (toutes catgories

    1er trimestre 1981

    Centre d'Abidjan

    Zone Secteur Pop. totale Nbre Abonns 0/0 Cons. mensuelle Moyenne abonn(x1. 000) moyenne (m3) (m3)

    Centre Plateau 60 1.027_ 2 304.978 297Adjam 154 5.787 4 231.038 40Atticoub 72 1.145 2 ,56.456 49Cocody 42 4.944 12 373888 76

    Total ..le..- 12.903 4 966. 360 12.-Nord Deux Plateaux 62 4.838 8 223260 46

    Abobo Sud 145 855 1 68.872 81Abobo Nord 125 2.409 2 331. 966 138

    Total 332 8.102 2 624.098 12

    Petit BassamTreichvi11e 110 4.762 4 593.,961 125Zone 4 Bietri 25 2.586 10 321. 408 124Marcory 116 7712 7 285.153 37Koumassi 205 6.616 3 229505 35

    Total 456 21.676 2- 1.430.027 66

    Port Bouet -Port BouetVridi .22- 6.141 6 455. 984 li, -

    BancoBanco Nord 160 11. 418 7 262.912

    . 23Banco Sud 60 7.621 13 134.422 18Niangon 35 3186 9 42.135 13

    Total 255 22.225 .2- 439.468 20-Riviera Riviera !!2. 2,,659 6 115301 II

    Total gnral 1. 511 73.706 2- 4.031.238 .2.2.

  • - 35 -

    Il faut constater les faits suivants

    - tranche tarifaire

    - seuls les consommateurs domestiques assez importants+ 10 m3 par mois, payent une redevance assainissement qui semonte 46 F.CFA/m3, soit 20 % du montant total,

    - la redevance assainissement n'est pas perue sur desvolumes exc~ant 41.666 m3/mois.

    La redevance sur les volumes infrieurs reprsente 12,5 %du prix de l'eau,

    - En ce qui concerne les prlvements directs d'eauxsouterraines, la taxe a la mme valeur 11 F. CFA/mJ, maissa reprsentativit au sein du prix de l'eau varie de 20 % J8 %.

    Conclusion du 1-1-2

    - le P.I.B.* par habitant est suprieur 1000 $

    - 80 % des mnages gagnent moins de 100.000 F. CFA/mois

    - les revenus mo~ens par habitant s'chelonnent de9400 F. CFA/mois (Banco) 65.100 F. CFA/mois (Plateau).

    - une diminution du revenu moyen par habitant est prvoir (1 4 %),

    - les investissements en fonction locale seront de28.000 F. CFA/hbt.an pour Abidjan dont 2.240 F.CFA/hbt.anpour l'assainissement pour la priode 1980-1990.

    - le prix moyen de l'eau distribue varie de 92 224 F.CFA/mJ, la taxe alimentant le F.N.A. variede 0 46 F.CFA/mJ.

    * Produit Intrieur Brut.

  • - 36 _

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    1

  • - 37 -

    1 - 1 - 3 Les pressions d'origine industrielle

    L'agglomration abidjanaise a connu ces derniresannes un essort industriel d'une importance notable.

    Le fait que la Cte d'Ivoire ait une conomieessentiellement agricole et qu'Abidjan soit le seul port decommerce suffisamment important sur le littoral ivoirien,a permis le dveloppement d'industries de transfQrmations agro-alimentaires et de zones industrielles bases sur l'import-export.

    Abidjan regroupe 63 % des entreprises industrielles etemploie 50 % des travailleurs de l'industrie de la Cte d'Ivoire.

    En 1980,la zone d'Abidjan.

    il Y avait 1795 tablissements classs dansLes principaux apparaissent au tableau VII.

    Le tableau nOVI regroupe les donnes de base'concernant les principales entreprises industrielles situes Abidjan (Organisation des Nations-Unies pour le dveloppementindustriel).

    Tableau VI Effectif des travailleurs

    Nombre de travailleurs employs dans l'industrie manufacturireivoirienne, selon la branche d'activit (anne 1976)

    Travail des grains et farines 6.210

    Industries de conservation et de prparation alimentaires 3.664

    Fabr~cation de boissons et gla6e alimentaire .......... 2~152

    Industries des corps gras alimentaires ................ 2.162

    Autres industries alimentairs ..................... 1.724

    Industries des textiles et de l'habillement ......... 10.968

    Industries du cuir et des articles chaussants .......... 796

    Industrie du bois .................................. 13572

    Sidrurgie et prmire transformation des mtaux .

    Autres industries mcaniques et lectriques .

    Industries diverses ............................ ~ .

    Raffinage du ptrole et fabrication de drivs

    Industries chimiques

    Industries du caoutchouc

    TOTAL

    . . . . . . . . .. .. 357

    3321

    666

    174

    32391.778

    50.783======

    Compte-tenu d'un taux de croissance moyenne de 10 %par an, les effectifs totaux dans l'industrie manufacturireivoirienne ont t estims 70.000 en 1980, dont 42.000 (60 %)dans la zone ctire.

    . .. / ...

  • - 38 -

    T A BLE A U NVII

    ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS SITUES DANS LA ZONE D'ABIDJAN

    Entreprises

    Socit Ivoirienne deraffinage (SIR)

    Lubtex

    Activit Production annuelle

    Raffinerie de ptrole 2 millions de tonnes

    Formulation d'huilesde graissage etconditionnement 12.000 m3

    Socit multinationalede bitumes (SMB) Emulsions d'asphalte

    SOTEXI Impression etteinture de tissus

    ICODI Impression de tissus

    UNIWAX

    SOFITEX

    BLOHORN

    PALMINDUSTRIE.

    BATA

    SOLIBRA

    BRACODI

    Impression de tissus

    Impression etteinture de tissus

    Huile de palmeraffineSavons

    Huile de palme

    Fabr. chaussuresplastiquecuir

    BireBoissons gazeuses

    BireBoissons gazeusesGlaces

    193000 tonnes

    24 millions de mtres

    27 millions de mtres

    20 millions de mtres

    4 millions de mtres

    50.000 tonnes33.000 tonnes

    1,2 million de paires1,4 million de paires

    600.000 hl120.000 hl

    500.000 hl270.000 hl380.000 tonnes

    SOBOCI Boissons gazeuses(Coca-Cola, Fanta,etc) 68.000 hl

    IPAN

    SICODIS

    SOVINCI

    AGR

    Boissons gazeuses(Pepsi-Cola, Seven Up,et c .. )Glaces

    Embouteillage vin

    Embouteillage vin

    Embouteillage vinEmbouteillage alcool

    68.000 hl10.000 tonnes

    33 millions de litres

    25 millions de litres

    1 million de litres220.000 litres

    ... / ...

  • GANAMET

    SACO

    API

    PROCAI

    CHOCODI

    Grands moulins'd'Abidjan (GMA)

    CAPRAL

    PFCI

    SCODI

    SIVENG

    SHELL-CHIMIE

    IPL

    Tles Ivoire

    Zintec Ivoire

    IMCI

    - 39 -

    Embouteillage vin

    Traitement grainesde cacao

    Traitement grainesde cacao

    Traitement grainesde cacao

    Traitement grainesde cacao

    Minoterie

    Prod. caf torrfiet soluble

    Conserves de thon

    Conserves de thon

    Prod. acide sulfuriqueProd. engrais:superphosphateternaire granulsulfate d'ammonium

    Formulation insecticidesorganochlors etorganophosphoresPyrthrineHerbicides

    Formulation depeintures et laques

    Tles galvanises

    Zingage chaud du feret acier

    Laminage de ronds bton

    220.000 litres

    35.000 tonnes

    18.000 tonnes

    '18.000 tonnes

    7.000 tonnes

    80.000 tonnes

    3.000 tonnes

    8.000 tonnes

    8.000 tonnes

    20.000 tonnes

    8.000 tonnes55.000 tonnes2.500 tonnes

    1.500 m3700 m3100 m3

    3.000 tonnes

    33.000 tonnes

    2.400 tonnes

    25.000 tonnes

  • -- 40 -

    En ce qui concerne les installations en constructionou prvue~, on note surtout la dcouverte rcente et l'exploi-tation prochaine des gisements de ptrole au large deJacqueville. Le ptrole sera envoy directement la raffinerieSIR, dans laquelle des travaux sont en cour~ pour doubler lacapacit de 2 4 mill~ons de tonnes/an.

    Les principales zones industrielles sont situesprincipalement . Vridi, Zo-nes 2, 3 et 4: et Yopougon.

    En ce qui concerne la protection de l'environnement,les tablissements industriels sont diviss en trois catgoriessoumises des conditions d'exploitation:

    - la premire classe comprend les tablissementsqui doivent tre loigns des habitations,

    - la deuxime classe comprend les tablissements dontl'loignement des habitations n'est pas rigoureusemen{ ncessairemais dont l'exploitation est soumise des mesures pour prvenirles dangers ou les inconvnients viss ci-dessus.

    - la troisime classe comprend les tablissements dontl'exploitation ne prsente d'inconvnients graves, ni pour levoisinage ni pour la sant publique, et qui sont soumis seulement des prescriptions gnrales.

    'En 1980, la premire classe comptait 36 tablissements,la seconde 151 et la troisime 1608.

    L situation des zones industrielles est dfinie dans letableau nO VIII , ainsi'que leur emprise et leur consommationmoyenne d'eau base sur des consommations spcifiques. .

  • - 41 -

    T A BLE A U N VIII

    Zones industrielles Surface et Consommation d'eau

    (estimation NEDECO - 1985)

    Zone Secteur Surface Consommationspcifiquem3/ha.j

    Volume consommm3/j.

    Port Bouet VridiTotal

    Centre Plateau 40Adjam -Atticoub -Cocody -Total 40-

    Nord WilliamsvilleII Plateaux 90Abobo Sud 30Abobo Nord 100

    Total 220--

    Riviera

    15 1. 35020 60020 2.000

    18 3.950-

    20 9.60025 4.125- -5 525

    19 14.245

    10 3950-

    50 5.500- -

    20 1.000

    41 6.500-

    - -20 1.000

    20 1.000-

    800

    800

    20

    20

    50

    50

    110

    50

    160

    480165

    105

    750

    Banco NordBanco SudNiangon

    Total

    RivieraDjibi

    Total

    Total

    BassamTreichvilleZone 4 BitriMarcoryKoumassi

    Banco

    Petit

    Zones suprapriphriques1

    Entre deux forts215 20 4.300

    Total 1.830

  • - 42 -

    On remarque que les principales zones industrielles sontconcentres dans les zones C et D (Petit Bassam, Port Bouet-Vridi)et rejettent leurs eaux uses dans la lagune Ebri et enparticulier en baie de Bitri. La zone portuaire fait partiedu secteur de Treichville.

    Les pressions les plus fortes relatives aux polluantsles plus dangereux proviennent

    de la raffinerie SIR

    de l'industrie textile

    hydrocarbures

    colorants et fixateurs,

    - de la firme BLOHORN : Savon et soude (pH lev)

    - de la Socit SIVENG : rejet d'acide sulfurique,

    - de la Socit SHELL Chimie : rejet de compossorganochlors et organophosphors particulirementdangereux pour l'homme et la faune lagunaire,

    - traitements de surface: mtaux: Zinc, Chrome etc ...- traitement du cuir : arsenicLes autres industries sont,en gnral, classer dans la

    catgorie agro-alimentaire. Les polluants qu'elles rejettentsont en gnral du mme type de ceux d'origine domestique etpeuvent donc tre accepts, sans traitement pralable, dans unrseau de collecte des eaux uses.

    En ce qui concerne les industries mettant une pol-lution dominante toxique (hydrocarbures, pesticides, acideet soude, mtaux), il serait ncessaire avant de les collecterd'effectuer certains traitements de d~contamination des effluents.

    L'importance du dveloppement des zones industriellesa~idjanaise e~t prvisible,compte tenu du contexte ptrolier,et de l'essorlconomique entrepris en Cte d'Ivoire.

    On estime actuellement,la part des industries et destablissements gros consommateurs d'eau, 21 % de la pollutionorganique rejete dans le milieu naturel.

    Compte-tenu de l'accrois~ement dmographique, cette partserait de 17 % en 1985 et de 15 % en 1990.

    Tout en augmentant rapidement en quantit, les pressionsd'origine industrielle verront leur importance relative dcrotrepar rapport aux pollutions d'origine domestique.

    Il convient toutefois de considrer ces chiffres avecprud~nce tant ~onnes les. difficults affrentes la prvisiondes volutions dans ce domaine.

    . .. / ...

  • - 43 -

    Conclusion du 1-1-3

    - Les pressions industrielles sont importantes Abidjan (21 % de la pollution organique rejete).

    - Les industries sont concentres au Sud de la villeet rejettent essentiellement s~s traitement~ directementdans la lagune.

    - Certaines industries mettent des polluantsparticulirement dangereux: hydrocarbures,pesticides, mtaux, acide et soude ...

    - Les pressions industrielles vont crotre, maisleur importance relative diminuera par rapport auxpollutions domestiques .

  • 44

  • - 45 -

    1 - 1 - 4 Les pressions particulires

    Paralllement aux problmes de pollution domestique etindustrielle, la lagune Ebri est soumise un certain nombrede pressions que l'on peut qualifier de " particulires '"

    1 - 1 - 4 - 1 Les rejets de matires de vidange

    Le systme d'assairtissement collectif se dveloppe Abidjan, mais la plupart des zones non raccordes sur lecollecteur de base sont assainies par des systmes d'assainissementde type individuel (fosses septiques etc ... ) :

    Ces fosses doivent tre vidanges rgulirement pourpouvoir fonctionner,et les matires de vidange ainsi rcupressont trs souvent rejetes directement dans la lagune voisinesans aucun traitement pralable.

    Ces rejets, bien que diffus, ont un impact notablesur la qualit des eaux lagunaires. Ces matires fcales stagnentdans la zone d~ rejet en consommant la totalit de l'oxygnedissous, amenant ainsi la zone en anarobiose, ce qui ne permetplus la vie de la faune et de la flore.

    De plus, ces matires contiennent un nombre trsimportant de germes bactriens et viraux. La temprature levede la lagune, combine avec les fortes teneurs en matire ensuspension favorise un dveloppement des germes qui peutentrainer de graves maladies (thyphoIdes, hpatites, po~iomylite,mningites, paludisme, etc ... ) chez les personnes rsidant prsde ces zones' de rejet.

    Ces problmes doivent tre pris en compte dans laconception du Schma diassainissement d'Abidjan car leurcaractre ponctuel et diffus ne doit pas ma~quer leur importancesanitaire et cologique. .

    1 - 1 - 4 - 2 La pche aux substances toxiques

    Pour pallier la diminution des tonnages pchs enlagune, certains pcheurs utilisent des substances chimiquesqU'ils rpandent la surface de l'eau afin d'intoxiquer lespoissons. Ceux-ci remontent la surface et sont ainsi plusfacile pcher.

    Ce mode de pche est rglementairement interdit caril prsente deux aspects nfastes sur l'environneme~t.

    - le fait de rpandre qe tels poi~ons implique unepollution chimique des eaux lagunaires qui prsente certainsdangers de part la trs faible biodgradabilit des substancestoxiques employes.

    . .. / ...

  • - 46 -

    - Ce type de pche n'est absolument pas slectif.Les alevins, comme les poissons adultes, sont touchs. Cesystme aura 'pour effet de rduire, moyen terme, le stockde poissons vivant en lagune.

    1 - 1 - 4 - J L'emprise des installations portuaires'

    Le dveloppement des installations portuairesd'Abidjan et de l'industrie ptroli~re " off-shore" induitd'invitables pressions sur l'environnement.

    Les dangers prsents par l'exploitation p~troliresont essentiellement localiss autour des plates-formes deforage et concernent peu l'environnement lagunaire. Cependant,le trafic maritime qui dcoule de cette exploitation engendrecertaines pressions sur la lagune tant donne la situationgographique du port d'Abidjan.

    Bien qu'ayant un lointain rapport avec l'assainissement,ces pressions doivent tre considres dans le Schma gnralne serait ce que pour dfinir l'assainissement de la zoneportuaire actuelle et de prvoir, compte-tenu de l'extensiongographique de l'emprise du port, celui de futures zonesindustrielles situes en bordure de lagune.

    Conclusion du 1-1-4

    - Les rejets de matires de vidange des fossesseptiques ont 'un impact important sur la qualit de certainesparties de la lagune, et peuvent induire des risquesd ' pid mie.

    - Certains pcheurs utilisent des produits toxiquespour amliorer les rendements. Ces produits prsentent degraves dangers pour l'environnement et pour l'homme.'

    - La prsence du port de commerce constitue une pressionsur le milieu lagunaire. Certains risques de pollution lisau trafic maritime ne sont pas ngliger .

  • - 47 -

    1 - 2 Les milieux rcepteurs de l'assainissement d'Abidjan

    ocan et lagune.

    1 - 2 - 1 Les cadres gographique, climatique et

    hydrologique.

    Nous ne retiendrons ici que les principales donnesncessaires la comprhension des contrain~es exerces parl'assainissement d'Abidjan sur les milieux ocaniques et lagu-naires. Des donnes complmentaires pourront tre fournies pardiffrents organismes d'tudes, en particulier, le Centre deRecherche Ocanographique, des publications duquel sont extraitesla plupart des donnes ci-dessous. .

    1 - 2 - 1 - 1 Le cadre gographique (fig. 4 et 5

    Petit

    La ville d'Abidjan est construite au sud de la Cted'Ivoire (latitude 5 20 N) sur la faade littorale Atlantique.Du Sud au Nord on rencontre successivement

    - l'ocan,

    - le cordon littoral sableux et permable,

    la lagune Ebri et des les sablo-limoneusesBassam, Boulay,

    - des bas plateaux (2 10 m. d'altitude)

    - des hauts plateaux (sablo-argileux faiblement permables(40 50 m).

    1 - 2 1 - 2 Le cadre climatique

    La rgion. est soumise au rgime climatique dit Il quatorialde transition ". Les prcipitations abondantes (1400 2500mm/an) sont rparties en deux saisons centres sur juin et octobre.Les averses peuvent tre extrmment violentes : averse dcennalede 200 mm par jour et averse annuellede plus de 100 mm par jour.

    La temprature moyenne mensuelle est peu variable restantcomprise entre 24,5 et 27,5 oC.

    Les vents sont de secteurs Sud-Ouestet ae vitesse modre (2 mis).

    prdominants,

    L'humidit atmosphrique moyenne est trs leve

    L'vaporation est forte (1200 mm/an) et varie entre 67 mmen Aot, et 135 mm en mars.

    L'nergie solaire incidente de 1500 J/cm2. j" estmodre pour la latitud~ et varie entre 1100 (aot) et1900 (mars).

    ... / ...

  • AGGLOMERATION D'A13IDJAN Ech:l/125.000 me

    '-

    ~

    0:

    J:-

    zo

    6N

    1~ t t

    ~

    .Zones mar~cageuses.

    Zones hahit'.es.

    Zones Industrielles.

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    o 10 20km~_....J. 1

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  • COUPE SCHEMATIQUE DU LITTORAL AU NIVEAU D'ABIDJAN(D'aprs J.P. TASTET 1971)

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  • 1-2-1-3

    - 50 -

    Le cadre hydrologigue

    1 -"2 - 1 - 3 - 1 L'oc~an

    La rgion oc~anique au Sud d'Abidjan est parcourue parle courant de Guin~e, paral~le la cte, dirig~ vers l'Est

    ,et d'une vitesse moyenne de 0,5 noeud. Ce courant s'inversependant 15 % du temps'.

    Les eaux superficielles sont chaudes. Leur tempratureest gn~ralement suprieure 20 0 C.

    Le plateau continental, large d'une quinzaine de milesest entaill~ face Abidjan par un profond canyon sous marin : letrou sans fond.

    La houle se brise en une vague d~ferlante violente (labarre), proximit~ du littoral.

    Le littoral est sableux et on observe une rosion intensedes plages l'Est de chaque ~pi perpendiculaire la cte, enparticulier dans le secteur de Port Bouet (nO 12, figure 1 ) l'Est du canal de Vridi.

    1 - 2" - 1 - 3 - 2 La lagune Ebri~

    Le systme lagunaire Ebri~ se compose d'un bass'inprincipal orient~ Est-Ouest paralllement au littoralat.lantique sur une longueur de 125 km, autour duquels'orgariise de nombreuses baies (fig. 4 ). Sa superficiede 566 km2 en fait le milieu saumtre le plus ~tendu d'Afriquede l'Ouest. Sa profondeur moyenne est de 4,8 m. Le bassinlagunaire est renouvel~ de faon variable la fois dans letemps et l'espce par des eaux oc~aniques, fluviatiles etm~t~oriques.

    La lagune communique avec l'oc~an, de faon quasi-exclusive par le canal artificiel de Vridi. Celui-ci, largede 370 m. et profond de 15 20 m., traverse le cordon lagunaireau Sud d'Abidjan. De ce fait, le bassin lagunaire est soumis desmar~es dont l'amplitude s'amortit dri canal vers l'amont. Exemplemar~e de 90 cm en mer = 52 cm la pointe Nord-Ouest de l'lede Petit Bassam, et 8 et 10 cm aux extr~mit~s Est et Ouest.Les mar~es s'accompagnent de courants qui d~passen~ fr~quemment1 mis dans la r~gion d'Abidjan. Les courants de flot (mar~emontante) transportent vers la lagune, au travers du canal deVridi, un VOlU~ d'eau oc~anique estim~ 38 kmJ/an. Ce volumevare saisonnirement selon un rythme inverse de celui des aux

    ... / ...

  • Apports d'eau douce mensuels nets en 1977 pour los rfgions Est,Ouest et pour l'ensemb1e de la lagune. Unit 106 mJ

    (J) O}~1:giI19 de" va leur:;. DmI11'>t:'G du DRES (comm. .T)t?rG.) pour lf? CrJr:t)(~ ri

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    de 1., 1 % (A DOU., 19? 3) pour tour; le" au.trfJS bassin.s Vf?P,gant:::. IlrpCpf;r,

    dil'ects sur la lagune d'apr(~.'; le::, pr(~c1:pitation3 /ldiopou.dollm(~ (Ftation

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    ~I [. Mois 1 J F "1 A. 11 J J A S 0 N 0p--

    - 1 11

    Es t' de Vri di , -:l-------J~~it du fleuve Como 40 18 34 41 150 81 199 1713 1441 280 65 4113D~tit rl2S au~rcs rivires 18 24 24 27 92 140 62 14 54 100 69 18 662

    ~r~cipitatio~s directes 0 6 6 15 28 55 9 2 14 21 31 3 180,

    E'li; :~cri1ti0 Tl 13 15 21 20 15 12 13 12 14 16 17 14 182

    3ilr. net d'cau douce 45. 33 43 63 156 353 139 203 1767 1546 253 72 11773----

    1O:)e5~ de Vt"r::i ,.C0bit des rivi~rcs 16 13 4'0 49 51 91 10 22 61 59 51 21 a34

    Prcipitations directes 0 16 17 42 82 f 158 26 7 41 61 61 8 5191

    E','tJor0t~ an1 38 44 59 58 45

    . 35 36 33 39 46 49 i .41 523Bilan ret d'e~u dcuce \-22 -15 - 2 33 88 214 0 - 4 63 74 63 -12 1180

    ._------- -- 1-_. ,1

    1 1

    1

    1

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    ! 567 11

    8~"':n r.Qt C'C;,lU douce 23 28 41 96 244 139j

    199 1830 1620 1 416 60 '52S3; i ,

    VI1-"

  • - 52 -

    douces, entre 0,35 km3 en novembre et 10,9 krr? en mars (fig. 6En outre, ce volume s'amortit rapidement du canal vers l'amont,car chaque courant de jusant" (mar~e descendante) entraine aveclui la plus grande partie du courant de flot. Aucun bilan deces ~changes d'eau oc~anique n'a ~t~ dress~ en dehors du canalde Vridi. Il en r~sulte qu'on ne "connat pas le volume d'eauoc~anique traversant Abidjan.

    Le r~gimedes eaux douces est mieux connu. Le bassinversant de la lagune couvre 9J.600 km2 drain~ pour l'essentielpar le fleuve Como~ (78.000 km2). Les eaux des rivires et despr~cipitations directes doivent traverser la r~gion d'Abidjan,avant d'aboutir en mer, au travers du canal de Vridi. Ellesprovoquent un renouvellement moyen des eaux lagunaires de lar~gion 20 fois par an. Le taux de renouvellement varie g~ographiquement, de 6 fois par an, l'Ouest du canal de Vridi(Nord de l'le Boulay) JO fois par an l'Est du canal (entrel'le de Petit Bassam et le Plateau). Il est maximum en Juin etOctobre, p~riodes de crues, s~parant les p~riodes d'~tiagescentr~es sur Aot et Mars. Entre ces p~riodes, le volume mensueldes eaux douces circulant Abidjan varie d'un fa;teur100 (tab. IX ).

    Les ~changes d'eau, d'origine diff~rente, entrainent unevariation saisonnire des caract~ristiques hydrochimiques deseaux de la lagune Abidjan." La salinit~ varie entre JO g/l (eaude mer 35) et 0 g/l. La temp~rature moyenne des eaux superficiellesoscille entre 26 et 31 0 C. Le pH varie entre 6,5 et 8,2 unit~s.La charge solide varie aussi saisonnirement, elle est maximaleen p~riode de crue o elle peut atteindre 400 mg/l, elle estalors essentiellement min~rale. Dans la r~gion d'Abidjan, lacharge solide est trs li~e aux matires organiques en suspension.La transparence qui est de J 4 mtres en saison d'~tiag~ peutdescendre en dessous de 50 cm en p~riode de crue.

    Conclusion du 1-2-1

    Cadre g~ographigue : La ville d'Abidjan est construitesur les rives de la lagune Ebri~, l'emplacement deson unique communication avec l'oc~an.

    Cadre climatigue : Les pr~cipitations sont importantes(2.000 mm/an) et violentes (averse annuelle100 mm/j). La temp~rature mensuelle minimale est de24 0 5 C. Les vents dominants sont de secteur s. w.L'vaporation est de 1.200 mm/an. L'~nergie solaireincidente est de 1.500 J/cm2 j.

    Cadre hydrologique : Les eaux oc~aniques ont unetemp~rature sup~rieure 20 0 C. Les courantslittoraux portent l'Est (85 %) plus rarement l'Ouest (15 %). Le plateau continental estentaill~ par un profond canyon sous-marin. Pr~senced'une barre violente la cte.

    / a _

  • - 53 -

    La lagune a une profondeur moyenne de 4,8 m. Seseaux restent comprises entre 26 et 31 C. Le bassinlagunaire de la rgion d'Abidjan est le lieu depassage obligatoire des eaux ocaniques et conti-nentales. Son taux de renouvellement par les eauxdouces est de 20 fois par an, avec des vriationsmensuelles d'un facteur 100. Le taux de renouvel-lement par les eaux ocaniques est inconnu dansle secteur urbain.

    rfrences

    (1) AVENARD etaI, 1971 - Le milieu naturel de la Cted'Ivoire - Mmoire ORSTOM 50 - 391 p.

    (2) MORLIERE A. et REBERT J.P., 1972 - Etude hydrologiquedu plateau continental ivoirien. Doc Scient. CentreRech. Ocanogr. Abidjan, 3 (2) 1 - 30

    (3) TASTET J.P., 1974 - L'environnement physique du systmelagunaire Ebri l et II Univ. Abidjan Srie Doc.nO 11, 28 p., 58 fig.

    (4) GALLARDO Y, 1978 - Assymetry and anomalies ofcirculation and ~ertical mixing in the branching of alagoon estuary.Hydrodynamics of estuaries and Fjords, Elsevier sc,Pub comp : 197 ~ 206

    (5) VARLET (F), 1978 - La rgime de la lagune Ebri, Cted'Ivoire. Traits physiques essentiels. Trav. Doc. ORSTOM,83 : 162 p., 110 fig.

    (6) PAGES-J., L. LEMASSON et P. DUFOUR. 1979 - Elmentsnutritifs et production primaire dans les lagunes de Cted'Ivoire. Cycle annuel Arch. Scient. Centre Rech. Ocanog.Abidjan. Vol. 5, nO 1 : 1 - 60.

    (7) PAGES J. L. LEMASSON et P. DUFOUR. Primary productionin a brackish tropical lagoon. II : effect of light, as studiedat sorne stations by the 14 C method. Revue d'hydrobiologietropicale 1 14 (1) 3 - 15.

    (8) DUFOUR P. et J.R. DURAND. Production vgtale des lagunesivoiriennes. Soumis: Revue d'hydrobiologie tropicale.

    (9) DUFOUR P. Les frontires naturelles et humaines du systmelagunaire Ebri. Incidences sur l'hydroclitnat. Soumis Hydrobiologia.

    . .. / ...

  • - 54 -FIG't.JRE 6

    VARIATIONS MENSUELLES DU VOLUME

    D'EAU OCEANIQUE ENTRANT EN LAGUNE EBRIE d'aprs la rf. 5

    5

    OL.-.---------------------------------f m ,a

    m a S a nmOlS

    d

  • - 55 -

    (10) DURAND J.R. et CHANTRAINE J.M. - L'environnementclimatique des lagunes ivoiriennes - Soumis Rev. Hydrobiol.Trop.

    (11) LEMASSON L., J. PAGES et P. DUFOUR. Lagune de Bitri,Bathymtrie, courants et taux de renouvellement des eaux. Doc.Scient. Centre Rech. Oceanogr. Abidjan, sous presse.

    (12) DUFOUR P. Le rgime nutritif du systme lagunaire EbriSoumis : Oceanographie trop~cale.

  • 56 -

  • - 57 -

    1 - 2 - 2 - Utilisation des milieux rcepteurs

    1 - 2 - 2 - 1 Pche et aguaculture

    Le Centre de Recherches Ocanographiques (Ministre de laRecherche Scientifique) et la Direction des Pches Maritimeset Lagunaires (Ministre de la producttion animale) tudientla pche et l'aquaculture en mer et en lagune. .

    La pche en lagune occupe entre) et 4.000 pcheurs~40.000 personnes en vivraient. 11.400 tonnes de poissons etcrustacs ont t capturs en 1975 (rf. 18~ 9.600 et 8.800en 1976 et 1977 (rf. 21). La production de p~issons en 1980ne serait que de ).500 tonnes (Ministre production animale).Ces quantits sont modestes compares aux 80.000 tonnescaptures annuellement en Cte d'Ivoire tant sur les eauxintrieures qu'ocaniques. L'importance des pcheries en laguneEbri est cependant accrue par diffrents facteurs :

    - facteur conomique : la valeur marchande des poissonset crustacs lagunaires est leve,

    - facteur cologique : les lagunes sont des lieux dereproduction et de croissance pour de nombreuses espcesocaniques. La pche en lagune influence donc les recrutementsen mer,

    - facteur stratgique: la Cte d'Ivoire importe100.000 t. de poissons chaque anne. Le maintien, ou l'ac-croissement des pcheries, contribue donc l'autonomiealimentaire du pays.

    L'aquaculture en lagune en est encore au stade expri-mental. La production est faible, mais de gros espoirs et fi-nancements y sont investis.

    La pche en mer est rpartie sur tout le plateaucontinental ivoirien. La proportion de ce qui est capturface Abidjan est modeste. Il n'y a pas d'aquaculture en mer.

    1 - 2 - 2 - 2 Cadre de vie et tourisme

    La lagune et l'ocan font partie du cadre de vie desAbidjanais. Compte-tenu de son rivage trs dcoup, unegrande longueur de routes et de rsidences bordent la lagune.La baignade en lagune urbaine est exceptionnelle eu gard son tat de salubrit douteux. Par contre, les sports nautiquesse pratiquent en baie de Cocody; et au Nord de l'le Boulay.En mer, la plage de Vridi est trs frquente par un publicpopulaire. Plus l'Est, deux htels de standing (192 chambres)sont construits sur le littoral.

    . .. / ...

  • Figure 7

    10000

    (tonnes)

    5000 '

    - 58 -Captures totales de poissons, et par engin,de la lagune Ebri.

    .,//""

    /'/'

    ~ Sennes tournantes

    1975 76 77 781

    79

  • - 59 -

    Le site exceptionnel d'Abidjan, li la prsence dela lagune et de l'ocan attire de nombreux trangers et faitprosprer l'industrie htelire (650.000 nuites en 1975,rf. 16).

    1 - 2 - 2 - J Alimentation en eau

    Compte tenu de l'accroissement r~pide de la demande eneau usages domestiques, industriels et agricoles, il fautenvisager dans un proche avenir l'insuffisance de la nappephratique du Continental Terminal actuellement exploite.

    Certains secteurs de la lagune peuvent servir despuisages, condition qU'ils ne soient pas dtriors. C'estle cas de la lagune Aghien, partie continentale Est du systmeEbri (fig. 4 ) envisage pour l'alimentation en eau doucede l'agglomration d'Abidjan.

    1 - 2 - 2 - 4 Commerce et transport

    Sur les rives lagunaires des secteurs 1, 14, 12 et surtout8 (fig. 1 ) est implant le port, principal centre de commerceextrieur de la Cte d'Ivoire, et dbouch maritime de laHaute Volta et du Mali. La lagune Ebri est galement unevoie de communication commode pour les hommes et les marchandises.Les canaux qui la relient aux lagunes voisines de Grand Lahouet d'Aby permettent la circulation des navires sur plus de200 kms. En outre, un important service de transport encommun ~rbain y a t mis en place. Il doit encore se dvelop-per dans le futur proche, et dcongestionner les voies ter-restes.

    1 - 2' - 2 - 5 Extractions de sables et de ptrole

    Des extractions de sable sdimentaire sont effectueslocalement en lagune des fins de draguage (bassin du port)ou de remblaiement pour cration de nouveaux terrains urba-nisables (secteurs 8 et 12). Des extractions sont aussi ef-fectues sur les plages ocaniques du secteur 2J, pour lestravaux publics et la construction.

    Le plateau continental ivoirien est l'objet de prospectionptrolire. Un puits est en exploitation au large de GrandBassam.

    1 - 2 - 2 - 6 Absorption des effluents

    Les milieux naturels, la lagune Ebri essentiellement,ont aussi pour fonction, actuellement, d'absorber les dchetsde l'agglomration d'Abidjan.

    . .. / ...

  • - 60 -

    D'aprs les donnes disponibles les plus rcentes,340.000 habitants seraient en 1980 branchs au rseau d'as-sainissement. Leu~ eaux uses sont pour prs de 90 % rejetesen lagune sans traitement. 1.300.000 habitants ne seraient pasdesservis par le rseau. Il est estim que 20 % des dchetssolides et liquides produits par ces derniers aboutissentfinalement en lagune, soit que les fosses d'aisances y sdientvidanges, soit que les eaux de drainage les y entrainent.Ils peuvent galement y tre directement dposs. Lesindustriels et les gros consommateurs (collectivits, htels ... )rejettent galement leurs eaux uses en lagune. Les installationsde traitement sont l'exception, et lorsqu'elles existent, ellesfonctionnent gnralement trs mal.

    La seule pollution organique rejete par les tablissementsindustriels serait quivalente celle de 44.000 habitants (ex-

    trapolation de la rf. 14). La lagune Ebri devait donc absorberen 1980 une pollution organique quivalente celle de plusde 1 million d'habitants.

    A celle-l, il faut ajouter une pollution chimiqueplus ou moins toxique (dtergents, hydrocarbures, mtauxlourds, colorants ... ) rejete par l'industrie.

    Conclusion du 1-2-2

    La pche lagunaire occupe 4.000 pcheurs et faitvivre 40.000 individus. Les tonnages rcolts sont enconstante diminution depuis 1975 (11.000 en 1975 et 3.500en 1980). La production doit tre accrue par l'aquaculture.

    La lagune est un lieu de reproduction et de croissancepour de nombreuses espces pches en mer.

    La lagune est le principal atout esthtique d'Abidjan.la " Venise africaine ".

    La lagune Aghien est envis~ge pour l'alimentation eneau potable d'Abidjan.

    La lagune est une des principales voies de communica-tion au Sud du pays.

    La lagune absorbe la totalit des effluents organiquesde l'agglomration, quivalents plus de 1 milliond'habitants. Elle est aussi soumise ~ une pollutionchimique de la part des industries.

    L'ocan est l'objet d'un trafic maritime dense con-vergent vers le canal de Vridi et en lagune o est

    ... / ...

  • - 61 -

    implant le port de haute mer d'Abidjan.

    Les plages oe0ani~ues l'Est du Canal de Vridi sontfrquentes.Le plateau continental ocanique face la laguneest l'objet d'une exploitation ptrolire.

    Rfrences

    (13) DAGET J., 1974 - L'avenir incertain des grandes lagunesOuest-africaines. Rev. Palais Dcouverte Paris, 3 (23)16 - 34.

    (14) NOVO B., 1974 - La pollution des eaux par l'industrie Abidjan Secrtariat d'Etat charg des mines, Abidjan,15 p.

    (15) ANONYME, 1975 - Les pches dans l'~tlantique Centre-Est,Bibliographie FAO/COPACE/PACE - Sries 75 - 1.

    (16) ANONYME, 1975 - Assainissement et drainage de la villed'Abidjan - SETU - Rp. Cte d'Ivoire.

    (17) GALOIS R., 1975 - Biologie, cologie et dynamique de laphase lagunaire de Penaeus duorarum en Cte d'Ivoire.Thse de spcialit univ. d'Aix - Marseille 120 p.

    (18) GERLOTTO F., S. HEM et R. BRIET, 1976 - Statistiques depches en lagune Ebri (anne 1975) - CRO/MRS Sere Stat 1 (2)42 p.

    (19) BERRON Ho, 1977 -Document de travail sur le schmanational annexe l : le milieu lagunaire - Ministre du Plan.Direc~. Amnag. Terr. et Act. Reg.

    (21) DURAND J.R.et al 1978 - Statistiques de pches enlagune Ebri (Cte d'Ivoire) : 1976 et 1977. Do c. Scient.C. R . 0 0 Ab id j an 9 (2) : 6 7 - 114 0

    (22) GARCIA S., 1978 - Bilan des recherches sur la crevetterose.

    Penaeus duorarum notialis de Cte 'Ivoire et consquencesen matire d'amnagement. Doc. Scient. CRO Abidjan 9 (1) : 1 - 41

    (20) CHAMPAGNAT C., 1978 - Rsultats du groupe de travailFAO/COPACE sur l'valuation des stocks demersaux ctiers dusecteur Cte d'Ivoire - Congo. Doc .. Scient. Centre Rech. Ocanogr.Abidjan 9(2) : 141 - 145.

    o 0/' ..

  • - 62 -

    (23) GERLOTTO F. et B. STEQUERT, 1978 - La pche maritimeartisanale en Afrique de l'Ouest. Caractristiques gnrales.La Pches maritime mai 78 : 1 - 8. .

    (24) AMON K.J.B. et S.G. ZABI, 1979 - Consquences bio-cologiques d'une extraction de sable en baie d'Adiopoudoum -C.R.O., NDR,no 39/79.

    (25) GERLOTTO F., 1979 - Biologie de l'ethmalose (Ethmalosafimbriata Rwd) en Cte d'Ivoire. III Etude des migrations enlagune Ebri. Doc. Scient. Centre Rech. Ocanog. Abidjan/10 (2).

    (26) VERDEAUX F. et F. GERLOTTO, 1979 - La pche artisanaleen Afrique de l'Ouest. IV Evolution et impact socio-conomique travers l'exemple de la pche en lagune Ebri. La PcheMaritime.

  • - 63 -

    1 - 2 - J - Etat actuel des milieux rcepteurs

    Ce que l'on connait de l'tat actuel des milieux rcepteursmer et lagune, compte tenu des pollutions auxquelles ils sontsoumis est brivement rsum' ici. Des informations compl-mentaires et ncessaires une meilleure comprhension du rledes pollutions sont jointffien annexe ou cites dans labibliographie.

    1 - 2 - J - 1 Qualit biochimique des milieux rcepteurs

    1 - 2 - J - 1 - 1 Rappel sur l'effet des pollutions

    Les quilibres au sein des milieux aquatiques rsultentde relations complexes entre les tres vivants et leur environ-nement, biochimique en particulier. Les pollutions constituentune intervention nouvelle, externe ces milieux qui dplaceou bouleverse ces quilibres.

    L'annexe 1 rsume brivement l'effet des pollutionschimiques et prganiques sur quelques aspects de la biochimieaquatique.

    1 2 - J - 1 - 2, Qualit biochimique actuell~

    des milieux rcepteurs - bilan en oxygne

    Il r~sulte du contenu de l'annexe 1 que la qualitbiochimique des milieux aquatiques peut tre teste au moyende trois bilans intimement lis: bilan d'oxygne, bilande sels nutritifs et bilan de matire vgtale.

    Le tableau su'ivant reprsente les mdianes (*) d'un desparamtres reprsentatifs de chacun de ces bilans dans les eauxde surface du chenal central lagunaire, du centre de la baiede Bitri, et de l'extrmit Est de la baie de Bitri en 1977,c'est dire selon un gradient croissant de pollution.

    Tableau X modification des bilans de sels n~tritifs, d'oxygneet de matire vgtale entre le chenal centralet une baie urbaine en 1977.

    Bilan Paramtre chenal central Centre baie Est baie(baie d'Abid.ian) de Bitri de Bitri

    Sel nutritif Phosphore total 1,6 2,8 4,6

    Oxygne DBO JOC, J j . 1,6 J,4 8,5

    ltire vgtale Chlorophylle a 9,5 24,4 96,7

    ... / ...

    mdiane valeur la plus frquente

  • -.64 -

    On constate que, selon le bilan adopt, l'extrmit Estde la baie de Bitri tait en 1977, 3 10 fois plus pollueque le chenal central. Cet exemple traduit bien une situationgnrale. Les chenaux centraux soumis des forts courants d'eaudouce et de mare saline sont relativement moins atteints queles baies priphriques, o d'une part la circulation deseaux est moindre, et, d'autre part la pression polluante estjusqu' prsent sprieure.

    La charge organique, la fois naturelle et issue despollutions, peut tre value par le test DBa (demande biochimiqueen oxygne). Le tableau suivant indique la charge moyennedes milieux rcepteurs de la pollution d'Abidjan en 1977 etla compare d'autres milieux naturels ou artificiels en zoneclimatique tropi~ale.

    DBO moyenne de la lagune et de la mer en 1977DBO de quelques autres milieux aquatiquest

    Tableau : XI

    ropl.caux.

    Milieux DBO (30 0 C, 3 j . ) en mg/le

    Ocan 0,8

    Lagune, bassin central 1,6

    Lagune, baie en rgion urbaine 3,6

    Lagune, secteur Est Bitri 8,5

    Fleuve Como en crue 0,4

    Autres rivires 1,8

    Bassin de lagunage arobie - sortie 20Bassin de lagunage anarobie - sortie 50Effluents domestiques Abidjan 330 750

    c

    En 1981, on peut estimer par extrapolation des mesureseffectues en 1977, que l'agglomration d'Abidjan est responsablede 44 % de ,la DBO des eaux lagunaires de la rgion. Cetteproportion dpasse 80 % dans certains secteurs, tels la baiede Bitri. C'est dire que l'homme est devenu un facteur dter-minant de l'cologie de cette rgion.

    Il n'est donc pas tonnant que, dj en septembre-octobre1976, la demande en oxygne de prs de 10 % des eaux super-ficielles ait t suprieure leur contenu naturel' enoxygne (fig 8 ).

    . .. / ...

  • -65

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    Notons qu' cette poque de l'anne, les eaux sontparticulirement bien renouveles par le fleuve Comoen crue( cf. tab. IX ).

    La situation est plus critique en saison d'tiage. Djen 1974, le fond de l'ensemble des baies urbaines tait toia-lem~nt dsoxygn cette poque de l'anne (fig. 9 ). Unegrande partie des eaux de surface .tait par contre suroxygneen fin d'aprs-midi du fait du phnomne d'eutrophisationdcrit dans l'annexe 1 (fig.l0 ). Il est inquitant de constaterque plus forte est la sursaturation le soir, plus intense estla sous-saturation le' matin conscutivement la respirationvgtale au cours de la nuit. Malgr ces oscillations de forteamplitude, il n'a pas t observ entre 1974 et 1977 deconcentrations en oxygne et en surface infrieures 4 mg/l,ailleurs qu' l'extrmit continentale des baies, ou qu'auvoisinage ds gros gouts. Cette valeur de 4 mg/l est admisepar les Amricains comme la limite inf~rieure ne pas dpasseren zone d'estuaire.

    Une telle constatation ne suffit pas rassurer, cardepuis.1977 le volume des rejets polluants en lagune s'est accru.Malgr l'absence de mesures rgulires, on peut en dduire que

    1/ l'amplitude des oscillations d'oxygne en surfacea du s'accrotre, les teneurs du matin se rapprochant du zro,

    2/ les secteurs couche totalement dsoxygne aufond (fig. 9 ) ont du s'tendre, cette couche s'paissit et serapproche de la surface.

    On peut supposer que les conditions d'apparition.d'unedsoxygnation totale (crise dystrophique) sont runies dansles baies les plus atteintes.

    Une situation aussi spectaculaire n'est, dans la situationactuelle, pas envisageable dans les chenaux centraux bienrenouvels par les courants de mare et d'eau douce. Les effetsplus insidieux de la pollution n'en sont pas moins proccupants( cf. 1-2 - J- J - 2 ) .

    rfrences

    (27) DUFOUR P. 1975 - Notre lagune en pril. L'cosystmelagunaire Ebri boulevers par les interventions humaines.Frate~nit matin (Abidjan) du 11/3 et 12/3.

    (28) DUFOUR P. et M. SLEPOUKHA. 1975 - L'oxygne dissous enlagune Ebri influence de l'hydroclimat et des pollutions. Doc.Scient. Centre Rech. Ocanog. Abidjan 6 (2) : 75 - 11B

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