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development of this heritage. Through a reticence which goes on increasing, the establishments as well as the material and financial support seem to shun the iwational and to prefer that institutions should be profitable rather than qualitatively brilliant. It appears that a wave of pragmatiaation founded on materialism is likely to mask the spiritual aspects of things, as if beauty were to be relegated to the status of outworn beliefs, a musty theme for study at conferences or confabulations or a subject of discussion for a few enlightened authors who no longer fit in anywhere. It is not therefore the machine that is in danger of killing the museum but the importance of the role of information which may cause all the other functions to die away. It is in this context that the debate should take place between those who wish to preserve the right of objects to inspire and those who prefer to draw infor- mation from them, between those who seek understanding as the ultimate goal and those who stop short at knowledge, scarcely touching upon comprehension. If the museums wish to elaborate a hierarchy of their functions, they can call upon the calculating machine to prepare it! The urgent task is to rethink the philosophy of museums, by seriating the questions; for more than twenty years all the material needs of museums have been reviewed and closely examined at various conferences; a number of sections have been cleared up; the next stage calls for choices and a more subtle perception which will combine to give the museums every opportunity to exercise their influence on behalf of sensibility and the intellect. [ Trandczted from French ] L’avenir des ordinateurs dans le monde des musées par Everett Ellin Quoique les musées jouent à certains égards le rôle de “conservatoires”, ils se sont montrés, par tradition, étonnammentpeu enclins à reconnaître l’importance de mettre à la disposition du public des informations à jour SUI les objets qu’ils détiennent. Alors que la conservation de nos collections faisait l’objet de tous nos soins, nous avons négligé les archives qui contiennent de précieux renseignements à leur sujet, renseignements que bien souvent l’on ne saurait trouver nulle part ailleurs. Les don- nées qui représentent la meilleure documentation secondaire sur notre patrimoine ar- tistique sont, par exemple, dispersées (sans même qu’on dispose d’un système de ren- vois) à travers les fichiers de plusieurs milliers de musées situés dans toutes les parties du monde, et dont les techniques de catalogage n’ont guère évolué depuis un siècle. Les conservateurs, les spécialistes, les étudiants et les autres personnes qui ont fréquemment besoin de tels renseignements ont longtemps accepté cet état de choses. Aujourd’hui, cependant, il semble que nous soyons parvenus au moment des changements s’imposent. Étant donné que les collections publiques, tant artistiques que scientifiques, continuent de s’accroître selon une progression géométrique, il est devenu impossible de faire face à la prolifération simultanée de la documentation qui s’y rapporte. Comme tous les autres spécialistes, le muséologue doit affronter une marée sans cesse montante de renseignements. Bien que nous ayons enfin pris conscience du fait qu’il nous incombe d’organiser le vaste stock de renseignements dont nous avons la charge de manière à le rendre plus aisément exploitable, il est évident que les méthodes courantes d‘enregistrement et de catalogage employées par les musées ne sauraient nous permettre d’y parvenir. I1 est évident qu’il nous faut faire appel aux ordinateurs pour avoir quelque espoir de rétablir notre contrôle sur nos archives. Tout système d’informatique destiné à répondre aux besoins présents et futurs des musées doit être c o n p non seulement de fason à aider chaque institution à se tenir au courant de l’évolution de ses propres collections, mais aussi de fason à ne jamais oublier la nécessité d‘aboutir en fin de compte à la création d’archives centrales (ou “banques de données”) seront répertoriés les objets que possèdent les musées d‘une vaste région géographique. Le système actuel consistant à emmagasiner les données relatives à chaque objet uniquement dans les locaux de l’institution qui le détient ne permet pas de disposer d’une source unique centrale l’on puisse puiser toute la documentation écrite et visuelle désirée. De ce fait, il est extrêmement

L'avenir des ordinateurs dans le monde des musées

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development of this heritage. Through a reticence which goes on increasing, the establishments as well as the material and financial support seem to shun the iwational and to prefer that institutions should be profitable rather than qualitatively brilliant. It appears that a wave of pragmatiaation founded on materialism is likely to mask the spiritual aspects of things, as if beauty were to be relegated to the status of outworn beliefs, a musty theme for study at conferences or confabulations or a subject of discussion for a few enlightened authors who no longer fit in anywhere. It is not therefore the machine that is in danger of killing the museum but the importance of the role of information which may cause all the other functions to die away. It is in this context that the debate should take place between those who wish to preserve the right of objects to inspire and those who prefer to draw infor- mation from them, between those who seek understanding as the ultimate goal and those who stop short at knowledge, scarcely touching upon comprehension.

If the museums wish to elaborate a hierarchy of their functions, they can call upon the calculating machine to prepare it! The urgent task is to rethink the philosophy of museums, by seriating the questions; for more than twenty years all the material needs of museums have been reviewed and closely examined at various conferences; a number of sections have been cleared up; the next stage calls for choices and a more subtle perception which will combine to give the museums every opportunity to exercise their influence on behalf of sensibility and the intellect.

[ Trandczted from French ]

L’avenir des ordinateurs dans le monde des musées

par Everett Ellin Quoique les musées jouent à certains égards le rôle de “conservatoires”, ils se sont montrés, par tradition, étonnamment peu enclins à reconnaître l’importance de mettre à la disposition du public des informations à jour SUI les objets qu’ils détiennent. Alors que la conservation de nos collections faisait l’objet de tous nos soins, nous avons négligé les archives qui contiennent de précieux renseignements à leur sujet, renseignements que bien souvent l’on ne saurait trouver nulle part ailleurs. Les don- nées qui représentent la meilleure documentation secondaire sur notre patrimoine ar- tistique sont, par exemple, dispersées (sans même qu’on dispose d’un système de ren- vois) à travers les fichiers de plusieurs milliers de musées situés dans toutes les parties du monde, et dont les techniques de catalogage n’ont guère évolué depuis un siècle.

Les conservateurs, les spécialistes, les étudiants et les autres personnes qui ont fréquemment besoin de tels renseignements ont longtemps accepté cet état de choses. Aujourd’hui, cependant, il semble que nous soyons parvenus au moment où des changements s’imposent. Étant donné que les collections publiques, tant artistiques que scientifiques, continuent de s’accroître selon une progression géométrique, il est devenu impossible de faire face à la prolifération simultanée de la documentation qui s’y rapporte. Comme tous les autres spécialistes, le muséologue doit affronter une marée sans cesse montante de renseignements.

Bien que nous ayons enfin pris conscience du fait qu’il nous incombe d’organiser le vaste stock de renseignements dont nous avons la charge de manière à le rendre plus aisément exploitable, il est évident que les méthodes courantes d‘enregistrement et de catalogage employées par les musées ne sauraient nous permettre d’y parvenir. I1 est évident qu’il nous faut faire appel aux ordinateurs pour avoir quelque espoir de rétablir notre contrôle sur nos archives.

Tout système d’informatique destiné à répondre aux besoins présents et futurs des musées doit être c o n p non seulement de fason à aider chaque institution à se tenir au courant de l’évolution de ses propres collections, mais aussi de fason à ne jamais oublier la nécessité d‘aboutir en fin de compte à la création d’archives centrales (ou “banques de données”) où seront répertoriés les objets que possèdent les musées d‘une vaste région géographique. Le système actuel consistant à emmagasiner les données relatives à chaque objet uniquement dans les locaux de l’institution qui le détient ne permet pas de disposer d’une source unique centrale où l’on puisse puiser toute la documentation écrite et visuelle désirée. De ce fait, il est extrêmement

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ardu de mener à bien une étude (fût-elle du type le plus simple) sur un ensemble d'œuvres d'art, ou de tirer des conclusions de l'examen comparatif de groupes d'objets plus importants. Même la tâche moins complexe consistant à localiser des œuvres en vue de monter une exposition est aujourd'hui d'une difficulté découra- geante. En l'absence d'archives où seront enregistrées sur ordinateur des données relatives à l'ensemble des collections publiques dans les principaux domaines d'acti- vité des musées, il deviendra de plus en plus malaisé, sinon impossible, de faire des recherches originales - voire de dispenser un enseignement de niveau élevé - dans ces domaines.

Non seulement l'existence de systèmes d'information de cette envergure faciliterait les activités quotidiennes des musées, mais encore elle ouvrirait des possibilités de recherche qui jusqu'ici n'ont pas été envisagées ou ont été jugées irréalisables étant donné l'ampleur des travaux nécessaires. Si nous parvenions en outre à emma- gasiner des images, diapositives ou photographies par exemple, sous une forme miniaturisée à l'aide de dispositifs permettant ensuite de les dépister pour les "visua- liser" sous le contrôle d'un ordinateur, nous pourrions espérer placer tous les types de matériel documentaire à la disposition tant des spécialistes que du grand public. Avec un tel outil, il serait possible de mettre au point de nouvelles techniques d'en- seignement qui accroîtraient la portée des services traditionnels des musées. Par exemple, des informations (textes ou images) pourraient être transmises directement d'archives muséographiques centrales jusqu'à l'écran d'une salle de classe. De même, on pourrait enregistrer des conférences audio-visuelles sur tel ou tel sujet d'art, qui seraient ensuite diffusées chez des particuliers ou dans les locaux mêmes du musée à l'intention des visiteurs.

On pourrait aussi songer à relier les systèmes d'information des musées à des banques de données consacrées à d'autres disciplines, encourageant ainsi pour la première fois un dialogue entre spécialistes dont les domaines d'intérêt compren- nent des secteurs communs. Les spécialistes des sciences de l'information prévoient l'établissement de réseaux groupant des centres qui s'occupent de domaines très divers, chacun d'eux étant capable de transmettre au centre compétent une question à laquelle il ne serait lui-même pas en mesure de répondre, ce qui signifie que l'in- formation franchirait les frontières entre les disciplines.

Le succès des projets visant à organiser des services d'information sur ordinateur dans le domaine des musées dépendra non seulement du soin avec lequel les travaux de base nécessaires seront menés à bien au cours des premières étapes, mais aussi du dévouement dont feront preuve les institutions et les hommes chargés de réunir les renseignements qui serviront de base au fonctionnement des banques de don- nées. Les premiers efforts ayant pour objet l'application de l'informatique aux activités des musées ont été entrepris il y a trois ans environ : à ce moment, plusieurs projets, dont les buts étaient analogues, ont été lancés presque simultanément dans diverses régions du monde. I1 s'agissait d'établir à l'aide d'un ordinateur un cata- logue ou une banque de données où seraient enregistrés soit certains types de renseignements relatifs aux musées d'une région donnée, soit le matériel détenu par un groupe d'institutions, ou encore les archives d'une institution dont les collections sont trop abondantes pour être administrées selon les méthodes courantes. A cause du coût très élevé de tout projet dépendant du traitement électronique des données, ces premières tentatives ont été limitées aux situations où l'on pouvait escompter faire des économies du fait que la manipulation d'un vaste ensemble de données importantes serait désormais assurée de faqon plus efficace.

Parmi ces projets de caractère novateur, on trouve trois entreprises ambitieuses visant à organiser des systèmes d'information muséographique sur le plan national au Royaume-Uni, aux Gtats-Unis d'Amérique et en France. Le projet britannique, dont l'exécution a commencé depuis peu, est placé sous les auspices de la British Museums Association et porte à la fois sur les musées d'art et d'histoire, et les musées scientifiques. Le projet américain, connu sous le nom de Museum Computer Network, est patronné par un groupe de vingt-cinq musées d'art ; les responsables de ce projet viennent de mener à bien une étude intensive de deux ans. Bien que ce projet cherche à répertorier les collections de tous les musées des États-Unis dans le cadre d'un système d'information unique, on s'attache pour le moment à élaborer un système de ce genre à l'intention des musées d'art. Les programmes d'ordinateurs m i s au point 7

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peuvent toutefois être appliqués aussi bien aux collections scientifiques ou historiques qu'aux collections d'art. En France, l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques, placé sous l'autorité du Ministère des affaires culturelles, a pour but la création d'"archives artistiques" exhaustives à l'échelon national. Plusieurs autres projets dont la portée est un peu plus limitée sont en cours aux États-Unis et dans d'autres pays.

I1 n'existe que peu de musées dont les collections soient suffisamment vastes pour justifier, sur une base individuelle, les dépenses afférentes à l'enregistrement de leurs propres catalogues sur ordinateur. Cependant le Museum of Natural History de la Smithsonian Institution, à Washington, D.C., a m i s en Oeuvre une expérience de trois ans visant à emmagasiner sur ordinateur l'ensemble de son catalogue, qui porte sur quelque j o millions d'objets. En outre, le Museum of Modern Art et le Metro- politan Museum of Art de New York ont commencé, de même que le Museo Nacional de Antropología de México, à traduire en langage machine l'abondant matériel documentaire que contiennent leurs archives.

Malgré les difficultés techniques considérables auxquelles doit faire face le muséo- logue désireux d'avoir recours à un ordinateur pour mener des recherches person- nelles, plus de cinquante travaux de ce genre sont en cours dans diverses parties du monde, et beaucoup d'entre eux ont déjà donné des résultats encourageants. Ces projets sont de nature très diverse - allant de l'analyse stylistique aux recherches documentaires - et ils portent sur des disciplines purement scientifiques aussi bien que sur l'histoire de l'art, l'archéologie, l'ethnographie et l'anthropologie.

A mesure que les entreprises individuelles et collectives impliquant l'application des ordinateurs aux activités des musées se multiplieront, nous pouvons nous attendre à assister - peut-être avant la fin de la prochaine décennie - à la création de banques centrales de données muséographiques qui seront organisées tout d'abord sur le plan national, puis reliées entre elles en vue de constituer un réseau mondial. D'ores et déjà des mesures ont été prises, sur l'initiative du Conseil international des musées (Icom), pour coordonner les divers projets de ce genre en cours (surtout aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni et dans la République fédérale d'Allemagne), de fason à assurer la comptabilité des *érents systèmes qui seront élaborés. Cette tâche a été confiée au Groupe de travail de 1'Icom sur la documentation relative aux collections de musées, qui s'est réuni à deux reprises l'an dernier afin de s'en occuper. Une attention particulière est accordée à la nécessité de normalisation des ordinateurs afin d'assurer des échanges d'informations, sur le plan international et interdiscipli- naire, tant entre les muséologues qu'entre ceux-ci et les autres personnes appelées à utiliser des données dont les musées sont seuls à disposer.

Cependant, avant même que ces objectifs aient pu être atteints, l'apparition de banques de données employant des ordinateurs et dont l'activité aura un caractère interinstitutionnel, voire interrégional, ouvrira, aux muséologues et aux spécialistes des sciences humaines désireux de faire des recherches personnelles, des possibilités qui ne pouvaient guère être envisagées auparavant. Grâce à l'informatique, nous pourrons bientôt exploiter une documentation sans cesse plus abondante avec autant de facilité et de souplesse que s'il s'agissait de nos fichiers personnels. L'avenirn'est pas circonscrit par les limites de la technologie actuelle ; il dépend plutôt de l'ingénio- sité et de la perspicacité dont nous ferons preuve en vue d'adapter l'ordinateur à nos besoins.

[Traduit de L'anglais]

Computer horizons in the museum world by Everett Ellin

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Quite out of keeping with their custodial role, museums have traditionally shown a surprising indifference to the importance of maintaining accessible records of their holdings. While concentrating on the preservation of our collections, we have neglected the archives which contain valuable information descriptive of these unique resources, information that is often unavailable at any other source. The data which represents the best secondary evidence of our art heritage is, for example, dispersed (without benefit of cross-referencing) in the files of several thousand

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museums across the world, whose cataloguing techniques have changed little in the last IOO years.

Curators, scholars, students and others requiring frequent access to such informa- tion have long accepted this state of affairs. Now we seem to have reached the point of necessary change. As public collections in both the arts and sciences continue to grow at a geometric rate, the accumulation of data descriptive of these materials has reached unmanageable proportions. Like everyone else, the museologist is &ding himself inundated by information.

Although we are aware of our responsibility to marshal the vast store of informa- tion in our charge, it is evident that the accepted methods of museum registration and cataloguing cannot cope with the problem. It is obvious that we must look to computer technology if we are to have any hope of regaining control over our records.

Any computer-based information system designed to meet the current and future requirements of museums must go beyond the need of the individual institution in keeping track of its own collection, and give full consideration to thenecessity for establishing, eventually, central archives or “data banks” covering the combined holdings of museums in a broad geographical region. Under the present practice of storing data only on the premises of the institution which owns the object to which it relates, we are handicapped by lack of a single centralized source for the basic textual and visual information which we desire. It is, therefore, a prodigious effort to conduct even the simplest study of a given body of art or to draw conclusions from the com- parative examination of larger groups of objects. Even the more straightforward task of locating works for the assembly of an exhibition is,.today, discouragingly difficult. Without a comprehensive computerized archive covering the full range of public collections in the more significant areas of museum activity, we may soon find it impractical to conduct original research or to teach at more advanced levels.

Aside from facilitating the daily work of museums, the existence of information systems of this scope would open avenues of inquiry never before considered, or previously dismissed as unfeasible by reason of the magnitude of the search involved. With the additional capability of storing image data, such as slides and photographs, in microform within devices designed to produce such information for viewing under computer control, we could hope to place the full body of reference materials within the reach of scholar and layman alike. Such tools would open the way for new instructional techniques to enhance the traditional museum services. For example, information (both textual and visual) could be transmitted from a central archive of museum resources directly to a class-room screen. Similarly, audio-visual lectures on specific aspects of art might be received in the home or in the museum itself to guide the visitor.

The possibility also suggests itself of linking such museum information systems with “data banks” in other disciplines, encouraging for the first time dialogues between scholars in fields with overlapping areas of concern. Information scientists foresee interconnexion of many specialized information centres, each capable of referring a query it was not equipped to handle to the appropriate one of the others, by which means information would move cross-disciplinarily.

The future of projects leading to the creation of computerized information services within the museum profession is dependent not only on careful groundwork in the beginning, but upon the unselfish support of those institutions and individuals ultimately responsible for marshalling the information from which these data banks are to be constructed. The first efforts having to do with computer applications in museum work began some three years ago, when a number of projects of related scope were launched almost simultaneously in different parts of the world. Each of these projects had as its goal the assembly of a computerized catalogue, or data bank, covering a distinct class of museum information to be found within a given region, the holdings of a group of institutions, or the records of a single institution whose collections were too unwieldy to be managed by ordinary means. Because of the high cost of any project dependent upon electronic data processing, these hrst efforts were confined to situations where there was a foreseeable saving from new efficiency in handling a large body of significant information.

Among these pioneering endeavours were three ambitious undertakings which sought to create museum information systems at the national level, one in the 9

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United Kingdom and the others in the United States of America and France. The British project, now in its first stages of implementation, is being conducted by the British Museums Association and is concerned equally with the requirements of art, history and science museums. The American venture, known as the Museum Com- puter Network, is sponsored by a group of twenty-five art museums. It has just completed an intensive two-year study. Although this project seeks eventually to record all museum collections of the United States within a single information system, it is concerned at present with designing such a system for art museum resources. The computer programmes being developed can, however, be applied either to art, scientific or historical collections. In France, the Inventaire Général des Monuments et des Richesses Artistiques, under the supervision of the Ministry of Cultural Affairs, has as its objective an exhaustive national “Archives Artistiques”. Several other projects, somewhat less comprehensive in scope, are being conducted in the United States and other countries.

There are but a few museums whose collections are sufficiently large to justify the expense involved in computerizing their own catalogue records on an individual basis. The Museum of Natural History of the Smithsonian Institution is at present conducting a three-year project leading to the conversion of its entire catalogue of some j o million specimens to computer storage. Both the Museum of Modern Art and the Metropolitan Museum of Art in New York City have begun the recataloguing of their extensive records in machine-readable form, while the Museo Nacional de Antropología in Mexico City is engaged in a similar venture.

Despite the considerable technical complexities which confront the individual museologist who aspires to use the computer in his own research, there are over fifty projects of this nature under way today in various parts of the world, many of which have already produced encouraging results. These range in application from stylistic analysis to documentation, and are to be found in the purely scientific disciplines as well as in art history, archaeology, ethnography and anthropology.

As individual and consortial ventures involving computer use in museum applica- tions proliferate, we can expect to witness-perhaps within the next decade-the formation of central data banks of museum holdings, organized first on a national scale and later interconnected to form a world-wide museum information network. Steps have already been taken, through the initiative of the International Council of Museums (ICOM), to co-ordinate the various projects of this nature now under way (principally in the United States, France, the United Kingdom and the Federal Republic of Germany) so as to ensure the compatibility of the various systems now under development. This responsibility has been delegated to the ICOM Working Party on the Documentation of Museum Collections, which has convened twice within the past year for this purpose. Particular attention is being paid to the need for standardization, so as to assure the international and interdisciplinary exchange of information between museologists &er se and others who call on the data for which museums are responsible.

Even before such ambitious goals can be achieved, the emergence of computerized data banks that cut across institutional or regional lines will open to the individual museum professional or humanities scholar research possibilities which could scarcely be considered before. Thanks to the computer, we may soon be able to cope with increasingly larger bodies of relevant information with the same ease and flexibility that we now enjoy in scanning our own personal files. The possibilities are not determined by the limits of present technology; they are rather a function of our own imagination and resourcefulness in adapting the computer to our needs.

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