LE CALENDRIER

Nous voici donc au début de l’année. Pompiers, facteurs, éboueurs et autres sont venus vous proposer leur calendrier.

Nous allons vous conter son histoire, à travers les siècles passés. A l’origine, pour diviser le temps, les peuplades primitives , sans connaître l’astronomie faisaient malgré tout référence, à des éléments visibles qui marquaient leur vie, la Lune et le Soleil et le temps, au sens météorologique.

Puis, ROME, le découpa en périodes, de 3 ou 5 mois environ ; ce fut le premier calendrier dit de Romulus, alternait des cycles de 30 ou 31 jours conduisant à une année de 10 mois, avec un découpage de 38 fois 8 jours( 8 jours étant la semaine romaine). On attribue à Romulusla dénomination des mois ; le premier Martius en l’honneur de Mars (dieu de la guerre) , père divin de Romulus, commençait l’année Ensuite , toujours à Rome, vint Numa Pompilus ,, un des rois légendaires de Rome, qui décida de rajouter 50 jours à ce qu’avait établi Romulus. Une belle pagaille s’ensuivit et pour tenir compte de certaines croyances, on ne nota que les mois à nombres impairs ( les nombres pairs étant néfastes). Le mois se divisait en calendes (1er jour du mois), en ides (milieu du mois) en nones ( 9e jour avant les ides).

Vers 46 ou 44 avant Jésus-Christ, Jules Cesar décide, lui aussi, de réformer le calendrier existant.. Se basant les données astronomiques existantes, donc sur l’année solaire, viennent s’ajouter les mois de novembre, décembre et février. On peut définir le calendrier julien Comme suit :

- l’année débute le 1er Janvier - l’équinoxe de printemps est fixé au 25 mars - l’année compte 365 jours et pour rattraper le

retard du quart de jour restant puisque l’année tropique ou solaire compte 365,25 jours, tous les 4 ans, on rajoute 1 jour.

Cependant, ce découpage du temps, en usage pendant quelques siècles ne correspond toujours pas, à la durée réelle de l’année tropique et le décalage grandit entre le temps réel et le temps déterminé par l’homme. C’est donc au XVIe siècle, en 1582, qu’en Italie, le pape Grégoire XIII, va à nouveau réformer

le calendrier instituant le calendrier grégorien permettant ainsi de rééquilibrer par rapport au calendrier julien, le temps exact sur une année. Conçu pour suivre le cycle des saisons, l’année tropique, c'est-à-dire l’intervalle entre les 2 équinoxes de printemps consécutives, il a été tenu compte de l’écart de temps entre la durée de temps de l’année tropique, 365 j.5h. 48mn et 46,02 s et la durée de l’année

usuelle. Il a donc été rajouté 1 jour tous les 4 ans ; c’est l’année bissextile. 2008 est une année bissextile. Il faut remarquer que l’année bissextile est divisible par 4 mais pas par 100. Le calendrier grégorien est avant tout un calendrier chrétien. Or, sous la Révolution française, l’origine catholique de ce calendrier déplut et il fut aboli. S’appuyant sur des données astronomiques et « raisonnées », la Convention décida d’instituer le calendrier républicain ou révolutionnaire. Ce fut le poète Fabre d’Eglantine qui s’en chargea. A partir de 1790, sans décision législative, il entre en usage ; la Convention, lors de sa première séance, décrète la République ; tous les actes seront désormais datés de l’An I de la République, c’était le 22 septembre 1792. L’année était divisée en 12 mois de 30 jours à compter de cette date. Il établissait 3 divisions dans le mois, des décades et 5 jours étaient rajoutés pour atteindre le nombre de 365 jours ; ces 5 jours étaient consacrés à des fêtes républicaines. Les années bissextiles existaient, le jour supplémentaire appelé Franciade était la fête de la Révolution. Les mois se déclinaient suivant les saisons : Printemps : -germinal ( germinaison) -floréal (fleurs) -prairial (prairie) Eté : -messidor (moissons) -thermidor (chaleur) -fructidor (fruits)

Automne : -vendémiaire (vendanges) -brumaire (brouillards) -frimaire (froid) Hiver :

- nivose (neige) - pluviose (pluie) - ventose (vent)

Ce calendrier fut vite abandonné. Il demeura en vigueur jusqu’au 1-1-1806. Sous la Commune de Paris, en 1871, il fut repris mais cessa d’être en vigueur dès la fin de la Commune. Bien sûr, d’autres calendriers existent : aztèques, chinois, japonais, etc.. ; mais nous avons voulu vous faire découvrir uniquement ceux qui intéressent notre pays.

L. CHARNOT