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Le Centre de la Musique canadienne au Québec Une brève descriptionAuthor(s): Mireille GagnéSource: Fontes Artis Musicae, Vol. 34, No. 4 (Oktober-Dezember 1987), pp. 223-226Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres(IAML)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23507517 .
Accessed: 15/06/2014 00:11
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M. Gagné: Le Centre de la Musique canadienne au Québec 223
and, as previously discussed, assistance has frequently been sought and received from
foundations and corporations in order to realize such enterprises as Centrediscs, the McPeek
Pops Library and the 25th anniversary celebrations.
Looking to the future, the challenges for the Centre will be to maintain the confidence of
its sustaining funders while acquiring new sources of revenue in both the public and private sectors - revenue which will ensure resources and flexibility in the coming years.
The Tradition and the Future
Throughout its twenty-five year history, the Canadian Music Centre has played an integral role in the musical life of the country. It has provided a meeting place for such groups as the
Canadian Music Council, the Canadian Music Educator's Association, the National Youth
Orchestra and committees of the Canada Council. It has compiled manuscript scores for all
manner of juries, from the CBC national Competition for Young Composers to the
International Society for Contemporary Music. It has administered prizes, and supplied
logistical support for such extravaganzas as Musicanada, the 1977 festival of Canadian music
in London and Paris and the International Year of Canadian Music in 1986, all this on top of
the regular day-to-day activities.
Le Centre de la Musique canadienne au Québec Une brève description Mireille Gagné (Québec)*
The Canadian Music Centre in Montreal was founded in 1973 to meet the demands for scores by, and
information about composers in Quebec. The library holds about 10,000 scores and responds to requests for borrowing and for information from all over the world. Close co-operation exists between the
Centre and Société Radio-Canada, also with the Montreal municipal government. The Centre actively
promotes 20th century Canadian music, and maintains strong contacts with musical activities in schools.
It receives 90% of its financial support from government subsidies. It is difficult to say if a true
"Canadian" or "québécois" style of music exists, or if it is rather a universal style of music that reflects
the character of the country.
Les origines du Centre de Musique Canadienne au Québec remontent au 12 Octobre
1973. L'augmentation du nombre des demandes de partitions, de renseignements sur les
compositeurs du Québec et le désir de devenir une présence tangible pour les gens de la
région constituaient des raisons sérieuses d'établir un Centre régional au Québec. Un comité
formé d'un musicologue, d'un homme d'affaires, d'un critique musical, de deux composi
teurs et de deux administrateurs (7 personnes en tout) travailla entre 1969 et 1973 à mettre
sur pied les assises de ce Centre.
La première Directrice régionale, Louise Laplante, a mis sur pied la bibliothèque et a
amorcé les premiers contacts avec le milieu musical québécois en vue de faire interpréter la
musique canadienne. Bientôt, elle ouvrait les portes aux ensembles musicaux de l'étranger.
Mireille Gagné est la Directrice régionale du Centre.
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224 M. Gagné: Le Centre de la Musique canadienne au Québec
Par ailleurs, régis par la même charte et les mêmes règlements, les quatre Centres
régionaux organisent des activités et réalisent des projets qui sont propres aux besoins et
réalités de leur région respective. Par exemple, au Québec en 1978, ayant constaté que la
création musicale se développait à un rythme accéléré, le Centre du Québec a ouvert un
Atelier de reproduction. Le ministère des Affaires Culturelles du Québec lui accordait alors
une subvention spéciale pour administrer ce service qui doit reproduire au moyen de
photocopieurs les manuscrits originaux des compositeurs et les distribuer dans les trois
autres Centres régionaux. Cela peut représenter, en ce moment, plus de 150,000
photocopies par année.
La musicothèque du Centre de Musique Canadienne au Québec dispose d'environ 10,000
partitions et répond aux demandes de prêts qui nous proviennent de toutes les parties du
monde. Quant aux dossiers biographiques constitués à partir de coupures de journaux, de
notes de programmes, d'articles de revues spécialisées, etc., ils sont plus complets en ce qui concerne les compositeurs du Québec. Toutefois, dès qu'une requête en information nous
parvient et si nous ne disposons pas de renseignements satisfaisants, nous communiquons avec le Centre régional concerné.
Il va sans dire que la caractéristique francophone de notre province fait en sorte que de
nombreuses demandes concernent le répertoire des compositeurs québécois. Les liens
privilégiés que nous avons avec la communauté européenne des pays francophones
expliquent ce type de demandes.
La Société Radio-Canada, réseau francophone, grâce aux relations étroites que nous
avons établies depuis quatre ans, collabore également avec nous chaque jour à faire mieux
connaître la musique canadienne au pays et à l'étranger (CRPLF: Communauté radiophoni
que des pays de langue française). Plus particulièrement durant 1986, Année Internationale
de la Musique Canadienne, des rencontres musicales ont été organisées autour de la création
d'œuvres de nos compositeurs. Radio-Canada International (R.C.I.) se joignait au groupe
pour participer à des lancements de disques, en hommage entre autres à la S.M.C.Q.
(20ème anniversaire de la plus ancienne société de musique contemporaine au Canada), et à
l'Année Internationale de la Musique Canadienne. Le Centre bénéficie largement de ce
genre d'apport publicitaire puisqu'en raison de nos budgets limités il nous serait imposible d'accéder à ce type de publicité.
Le Conseil des Arts de la Communauté Urbaine de Montréal (C.A.C.U.M.) subven
tionne également, au niveau municipal, des projets de promotion du Centre. En 1986, une
«Tournée dans l'Ile» avec le Centre comme agent promoteur permettait à la S.M.C.Q. et au
pianiste Louis-Philippe Pelletier de présenter des spectacles-animation auprès des publics hors centre-ville, décentralisant ainsi un certain monopole culturel du centre-ville montréa
lais. En plus du rôle de promotion, le Centre doit avoir constamment l'oeil ouvert afin de
vérifier si les sociétés musicales, les solistes de sa région intègrent à leur programmation de
la musique canadienne. Rôle ingrat, mais encore essentiel puisque certaines sociétés
musicales ou certains solistes craignent de perdre leur public en offrant cette musique.
Toutefois, cette tâche tend à s'améliorer au fil des années, car les organismes musicaux
réalisent combien la musique canadienne contemporaine est diversifiée et abondante. Il y a
toujours une œuvre qui peut être inscrite dans un programme plus classique. L'attrait de
donner des commandes aux compositeurs aide également à tenir en haleine le public qui craint ces œuvres mais a la curiosité de venir les découvrir. Il ne faut pas oublier le répertoire
déjà existant, qui, fort souvent dans le cas des œuvres symphoniques jouissent d'une seule
exécution. Là réside un des grands problèmes de la compréhension et de l'appréciation de la
musique contemporaine. Il faut plus d'une audition pour se familiariser avec ces œuvres et
ensuite les apprécier. II en est ainsi pour les interprètes qui doivent dépasser les stades de
lecture pour arriver à faire ressortir la véritable qualité musicale et le sens profond de ces
œuvres.
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M. Gagné: Le Centre de la Musique canadienne au Québec 225
Corollairement, les disques et l'édition musicale sont deux secteurs d'une importance
capitale pour mieux diffuser et promouvoir cette musique. Ces deux secteurs existent au
Québec mais ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour en assurer le plein
développement, surtout au niveau de la promotion et de la diffusion des produits. Le contact avec le secteur de l'Education fait partie des tâches actives du Centre. Nous
devons y être particulièrement présents puisque c'est là que résident les auditeurs de
demain. Le système scolaire au Québec permet des communications en chaînes parce que les CEGEP (niveau post-secondaire), les Universités du Québec et les Conservatoires sont
reliés sous forme de réseau. Il est donc plus facile de faire circuler l'information. De plus,
plusieurs programmes scolaires de niveau primaire, secondaire et universitaire mettent à la
disposition des étudiants des cours d'initiation à la musique du XXème siècle et même des
cours obligatoires d'histoire de la musique canadienne.
Face à la diversité des styles musicaux, peut-on parler de musique „Canadienne",
„Québécoise"? Il semble fort difficile de répondre à une telle question. Les compositeurs, en général, se défendent de faire une musique nationaliste, la musique étant un art universel
transcende les particularismes régionaux. Cependant, nul ne peut nier que cette musique est
écrite par des hommes qui eux, consciemment ou non, sont influencés par leur environe
ment géographique, leurs milieux social et culturel. Par exemple, par tradition et affinités
culturelles et linguistiques, la plupart des compositeurs vont en France par faire leur
connaissance musicale, étudiant auprès de Messiaen, Boulez, etc. Font-ils une musique
française? Pas tout à fait. Plusieurs d'entre eux sont également allés étudier aux États-Unis.
Une musique américaine alors? Pas vraiment. Les échanges entre l'Allemagne, l'Italie,
certains pays d'Amérique du Sud, le Japon, sont autant d'éléments qui entrent dans la
création de la musique canadienne. Universelle? Oui, mais avec un apport typique à notre
pays: les grands espaces, la nature rude et sauvage et l'urbanisme cosmopolite. Il existe de nombreux compositeurs au Québec entre 20 et 76 ans dont cinquante quatre
sont membres du Centre (voir en annexe une liste des noms). Le Centre a, en Mars 1986,
publié un Répertoire des Compositeurs du Québec, indiquant certaines coordonnées
biographiques ainsi que le catalogue des œuvres. On peut se procurer ce répertoire en
écrivant au Centre.
Le Centre tente donc de répondre le plus adéquatement possible aux besoins de ses
membres et de ses utilisateurs. Les subsides gouvernementaux (fédéral, provincial et
municipal) constituent 90% de son budget. Cependant, des efforts constants sont déployés
pour intéresser le monde des affaires au milieu musical contemporain nous permettant d'aller au-delà des réalisations quotidiennes. Le Centre est une véritable mine d'or
d'informations et on peut faire appel à nous pour en bénéficier.
Annexe
Compositeurs qui sont membres du Centre
Arcuri, Serge (1954- ) Cherney, Brian (1942- ) Arseneault, Raynald (1945- ) Evangelista, José (1943- ) Bellemare, Gilles (1952- ) Fiala, George (1922- ) Blackburn, Maurice (1914- ) Frenette, Claude (1953- ) Bottenberg, Wolfgang (1930- ) Gagné Marc (1939- ) Boudreau, Walter (1947- ) Gagnon, Alain (1938- ) Bouliane, Denys (1955- ) Garant, Serge (1929-1986) Brégent, Michel-Georges (1948- ) Gonneville, Michel (1950- ) Brott, Alexander (1915- ) Gougeon, Denis (1951- ) Champagne, Claude (1891-1965) Hambraeus, Bengt (1928- ) Charpentier, Gabriel (1925- ) Hétu, Jacques (1938- )
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226 L. Poirier: La Presse québécoise
Houdy, Pierick (1929- ) Pedersen, Paul (1935- ) Hunt, Richard (1930- ) Pépin, Clermont (1926- ) Joachim, Otto (1910- ) Prévost, André (1934- ) Jones, Kelsey (1922- ) Rea, John (1944- ) Lalonde, Alain (1951- ) Rodrigue, Nicole (1943- ) Lanza, Alcides (1929- ) Roy, Myke (1950- ) Lauber, Anne (1943- ) Saint-Marcoux, Micheline Coulombe
Longtin, Michel (1946- ) (1938-1985) Lorrain, Denis (1948- ) Shoujounian, Petros (1957- ) Mather, Bruce (1939- ) Steven, Donald (1945- ) Matton, Roger (1929- ) Tedman, Keith (1947- ) Mercure, Pierre (1927-1966) Théberge, Paul (1953- ) Minard, Robin (1953- ) Tremblay, Gilles (1932- ) Morel, François (1926- ) Trochu, Pierre (1953- ) Padilla, Antoine (1944- ) Vallerand, Jean (1915- ) Papineau-Couture, Jean (1916- ) Vivier, Claude (1948-1983) Patriquin, Donald (1938- ) Winiarz, John (1952- )
La Presse québécoise comme source de documentation de la vie musicale au Québec dans le dernier tiers du XVIIIe siècle Lucien Poirier (Québec)*
La synthèse des informations tirées de la presse québécoise, entre 1764 et 1799, tend, au-delà d'une documentation abondante, précise et continue, à dégager un certain nombre de traits d'une grande pertinence pour la recherche sur l'histoire de la musique canadienne de l'époque:
1. Les variations du nombre des informations au fil des ans obéissent avant tout à des facteurs extra
musicaux, tels l'arrivée d'une troupe étrangère, le séjour d'un personnage important, des faits
politiques. 2. L'instauration au Canada de traditions musicales associées à l'Angleterre pose le problème de leur
acculturation dans une province peuplée par une majorité de Canadiens d'expression française; quelques rares témoignages rompent à peine un silence lourd de signification de la part de ces derniers sur le sujet.
3. Le regroupement d'éléments disparates dans l'ensemble des publications périodiques crée un véritable réseau d'informations dont l'organisation permet une reconstitution partielle mais valable de la vie musicale.
L'apport de la presse générale et l'expertise des travaux menés par une équipe de recherche travaillant à l'Université Laval autorisent cette conclusion et invitent à dépasser les limites de la presse spécialisée ou musicale comme moyen de développer les connaissances sur l'histoire de la musique canadienne.
* Lucien Poirier est Directeur du projet de recherche «Histoire de la musique au Québec (1764-1918) d'après la presse québécoise de l'époque».
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