Upload
radio-canada
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
8/20/2019 Le communiqué du Conseil de presse
1/2
La plainte visant Alain Gravel et l'émission Enquête renvoyée en première instance
MONTRÉAL, le 16 févr. 2016 /CNW Telbec/ - La commission d'appel du Conseil de presse a jugé
que le dossier D2014-07-008, portant sur une plainte déposée par M. Paul Desfossés contre M.
Alain Gravel et la Société Radio-Canada (SRC), devait être renvoyé en première instance.
Dans sa demande d'appel, la SRC faisait notamment valoir que « la Commission [devait]
reprendre entièrement l'analyse des blâmes portés » envers elle et son journaliste, en raison de
ce qu'elle estimait être des vices de procédure. À ce titre, la SRC dénonçait : 1) l'absence
d'audience des parties; 2) une autosaisie ou à tout le moins un élargissement indu d'un grief; et
3) une apparence de conflit d'intérêts du secrétaire général du Conseil de presse du Québec.
La commission a rejeté les prétentions des appelants concernant le premier vice de procédure
allégué, faisant valoir qu'il appartenait au comité des plaintes de juger s'il détenait toutes les
informations nécessaires pour rendre une décision, et que si la tenue d'audience est
effectivement une avenue que peut choisir exceptionnellement le comité, il serait erroné de
croire qu'elle découle d'un droit qu'auraient les parties de se faire entendre de vive voix. Dans
sa décision, la commission a tenu à rappeler qu'il « ne serait pas souhaitable que le formalisme
procédural qui caractérise l'action des tribunaux s'applique au traitement des plaintes qu'étudie
le Conseil. »
De la même façon, la commission a rejeté les arguments des appelants selon lesquels le comité
des plaintes avait indûment élargi la portée de l'un des griefs du plaignant, et qu'ils n'avaient en
conséquence pas pu se défendre adéquatement sur ce point. En effet, pour les membres de la
commission, le comité était tout à fait en droit de se pencher sur la question de la présentation
du segment où l'on aperçoit un échange d'enveloppes dans la mesure où le plaignant affirmait
dans sa plainte que la « façon de traiter l'affidavit en question était tendancieuse », et quel'affidavit lui-même évoque très clairement cet échange.
La commission s'est cependant rendue aux arguments des appelants quant au troisième vice de
procédure allégué, selon lequel le secrétaire général du Conseil de presse, M. Guy Amyot, se
trouvait en situation d'apparence de conflit d'intérêts étant donné que sa soeur était, à l'époque
où la plainte a été traitée par le comité des plaintes, directrice de cabinet de Stéphane Bédard,
alors chef par intérim du Parti québécois. Aux yeux de la commission, « la situation dans laquelle
se trouvait le secrétaire général du Conseil pouvait avoir l'apparence d'un conflit d'intérêts,
notamment en raison du fait qu'elle impliquait une personne particulièrement proche de lui et
considérant l'importance du poste occupée par sa soeur ». Dans les circonstances, afin dedissiper tout doute quant à l'intégrité du traitement de cette plainte, la commission demande à
ce qu'elle soit renvoyée devant le comité des plaintes pour y être rejugée, et ce, sans nouvelles
représentations des parties.
Conséquemment, la commission n'a pas étudié les autres points soulevés par les appelants.
8/20/2019 Le communiqué du Conseil de presse
2/2
SOURCE CONSEIL DE PRESSE DU QUEBEC
Copyright CNW Group 2016