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LE JOURNAL FRANÇAIS D´ESPAGNE NUMÉRO 71 – NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2013 LECOURRIER.ES – 20 000 EXEMPLAIRES ESP. 3€ / FR. 3€ / 5,60 SFR Le Courrier d´Espagne ® PAPIER RECYCLÉ ATLANTIS, filiale de la MAIF et de la MACIF, 902 368 821 +34 93 496 47 34 [email protected] vous assure en Espagne! Gestion Intégrale en Français Les fonds sud-américains arrivent à grands pas Les poches se remplissent en Amérique Latine. Les fortunes se bâttissent à une allure folle contrairement à la vieille Eu- rope. D’ailleurs, la première fortune mondiale est tout sim- plement mexicaine. Leur yachts s’imposent désormais l’été sur le port d’Antibes au quai des mil- liardaires. P as étonnant, on a plus de chance de faire fortune sur un marché mexicain de 120 millions d’habitants que sur un marché local d’un pays européen de moins de 70 millions d’habitants. Je veux parler de fortunes en centaines de millions de dollars bien entendu. C’est mathéma- tique. Le mexicain Carlos Slim est de plus en plus actif dans le foot et dans la Hight Tech par exemple et pas seulement en Es- pagne. Il vient de prendre 10% de Shazam. Il y a peu, un nicaraguayen a annoncé qu’il mettait sur la table 180 millions de dollars pour construire un resort de luxe au Nica- ragua. Ce monsieur serait la première for- tune du pays. Qui en France a mis 150 mil- lions d’euros personnels sur la table pour construire un hôtel dans l’hexagone de- puis 15 ans ? Il faut ouvrir les yeux. Les sommes dont on parle en Amérique latine sont astronomiques. Les ambitions aussi. Au Brésil, on ne compte plus les milliar- daires. Les médias se chargeront de faire leur portrait l’année prochaine à l’occasion du mondial. Même au Venezuela, ils se sont organisés en fonds d’investissements pour certains et ils débarquent en Espagne : hô- tels de luxe, centre commerciaux,.. Deux fonds ont investi pas moins de 60 millions en pleine crise. Bien entendu cela est passé inaperçu dans la presse française. Enfin du côté chilien et péruvien, on les voit de plus en plus actifs dans les Real State en Espagne. D’ailleurs, le fonds qui vient d’acheter la Tour Agbar pour en faire un Hyatt, est spécialisé dans les investisse- ments en Amérique latine avec des fonds locaux. Le fantastique marché hispanique de 500 millions de consommateurs totalement sous-estimé par les français et espagnols est en train de fabriquer de véritables machines à investir. L’Europe les excite. Plus de 14 hectares de paradis en vente Business p. 2 Dépenses des touristes : chiffres records en Espagne Tourisme p. 11 Tour Agbar transformée en hôtel du luxe Hôtelerie p. 11 20 milliards de fonds étrangers arrivent en Espagne p. 10 « C’est maintenant qu’il faut investir en Espagne » p. 5 Networking du Ritz : Le réseau s’agrandit p. 16 Le nombre d’espagnols au Chili augmente de 75,14% p. 19 Rétail du luxe : Madrid ou Barcelone ? Immobilier p. 12 suite p. 3 Les nouveautés fiscales pour 2014 p. 14

Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

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Page 1: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

L E J O U R N A L F R A N Ç A I S D ´ E S P A G N ENuméro 71 – Novembre/Décembre 2013

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Gestion Intégrale en Français

Les fonds sud-américains arrivent à grands pasLes poches se remplissent en Amérique Latine. Les fortunes se bâttissent à une allure folle contrairement à la vieille Eu-rope. D’ailleurs, la première fortune mondiale est tout sim-plement mexicaine. Leur yachts s’imposent désormais l’été sur le port d’Antibes au quai des mil-liardaires.

Pas étonnant, on a plus de chance de faire fortune sur un marché mexicain de 120 millions d’habitants que sur

un marché local d’un pays européen de moins de 70 millions d’habitants. Je veux parler de fortunes en centaines de millions de dollars bien entendu. C’est mathéma-tique. Le mexicain Carlos Slim est de plus en plus actif dans le foot et dans la Hight Tech par exemple et pas seulement en Es-pagne. Il vient de prendre 10% de Shazam.Il y a peu, un nicaraguayen a annoncé qu’il mettait sur la table 180 millions de dollars pour construire un resort de luxe au Nica-ragua. Ce monsieur serait la première for-tune du pays. Qui en France a mis 150 mil-lions d’euros personnels sur la table pour construire un hôtel dans l’hexagone de-puis 15 ans ? Il faut ouvrir les yeux. Les sommes dont on parle en Amérique latine sont astronomiques. Les ambitions aussi.

Au Brésil, on ne compte plus les milliar-daires. Les médias se chargeront de faire leur portrait l’année prochaine à l’occasion du mondial. Même au Venezuela, ils se sont organisés en fonds d’investissements pour certains et ils débarquent en Espagne : hô-tels de luxe, centre commerciaux,.. Deux fonds ont investi pas moins de 60 millions en pleine crise. Bien entendu cela est passé inaperçu dans la presse française.Enfin du côté chilien et péruvien, on les voit de plus en plus actifs dans les Real

State en Espagne. D’ailleurs, le fonds qui vient d’acheter la Tour Agbar pour en faire un Hyatt, est spécialisé dans les investisse-ments en Amérique latine avec des fonds locaux.Le fantastique marché hispanique de 500 millions de consommateurs totalement sous-estimé par les français et espagnols est en train de fabriquer de véritables machines à investir. L’Europe les excite.

Plus de 14 hectares de paradis en venteBusiness p. 2

Dépenses des touristes : chiffres records en Espagne Tourisme p. 11

Tour Agbar transformée en hôtel du luxeHôtelerie p. 11

20 milliards de fonds étrangers arrivent en Espagne p. 10

« C’est maintenant qu’il faut investir en Espagne » p. 5

Networking du Ritz : Le réseau s’agrandit p. 16

Le nombre d’espagnols au Chili augmente de 75,14% p. 19

Rétail du luxe : Madrid ou Barcelone ? Immobilier p. 12

suite p. 3

Les nouveautés fiscales pour 2014 p. 14

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2 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Congrès, conventionset séminaireswww.andorraconventionbureau.com

Andorre, l’excellent destination pour incentives, team Building et le coaching, autour des activités hivernales (ski, patinoire, toboggan géant, plongé dans les lacs, etc.) dans les 3 grands domaines skiables. Grand choix d’hébergements, o�rant plus de 40.000 places et s’adaptant à vos besoins. Les bonnes communications et le savoir-faire, ainsi que les services techni-ques et les nouvelles technologies, confortent la Principauté d’Andorre comme le cadre parfait pour les séminaires d’entreprises tout au long de l’année. Outre les centres de congrès, il existe dans le pays de nombreux hôtels qui possèdent des salles tout spécialement adaptées et des entreprises spécialisées dans l’organisation de congrès.

Plus de 14 hectares de paradis en venteL’État espagnol a décidé de vendre La Almoraima, une immense propriété de 14.113,1 hectares située à Cádiz. L’objectif est d’obtenir entre 180 et 250 millions pour sa vente et construire un complexe touristique associé à la chasse.

Cet énorme paradis est actuellement dédié à la récolte du liège et a ob-

tenu en 2011 plus de 840.000 euros de bénéfices. L’idée du gouvernement central espagnol est de privatiser cette propriété pour construire un complexe touristique en réhabilitant les 14 petites édifications déjà existantes dans le parc naturel. En dehors de l’espace protégé, il y aurait un hôtel 5 étoiles « grand luxe », des champs de golf, un centre équestre et un aérodrome avec une fina-lité « touristique, sportive et récréative ». L’État garantirait la légalité de ces constructions, mais le développement du pro-jet serait sous la responsabilité de l’acheteur.Il y a déjà deux zones touris-tiques de luxe près de La Al-moraima : Marbella (Málaga) et Sotogrande (Cádiz). Ce-

pendant, celle-là serait le plus grand resort d’Europe. Les ha-bitants de Castellar de la Fron-tera, le village qui se trouve dans cette propriété (77,88% de la localité se trouve dans les limites du parc), ont peur : d’un côté, cette vente impli-querait du travail pour les 480 personnes qui sont au chômage à Castellar (d’un total de 3.200 habitants) mais, d’un autre côté, le succès de ce complexe n’est pas garanti et ce paradis naturel est en danger.La vente de cet immense ter-ritoire, plus grand que la ville de Sevilla et 20 fois plus grand que Gibraltar, est prévue pour 2014. L’État assure qu’il y a beaucoup d’investisseurs inté-ressés, et qu’une option serait de trouver un acheteur pour la propriété et une chaîne hôte-lière exploitant le resort.

Diana Jennen

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Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013 BUSINESS 3

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Les fonds sud-américains arrivent à grands pasSuite de la première pageObnubilés par les qatari et les russes, on ne les voit pas arriver. Les médias quant à eux, aussi bien français comme espa-gnols, se limitent à parler des « gueril-leros FARC » par exemple (c’est une majorité des feuillets de presse des agences quand on parle de Colombie). Mais avez-vous une idée de ce qui est en train de se passer dans la région ? Bogota, c’est une croissance folle, tout y est à faire. Il y a bien plus à dire et à

faire en ce qui concerne leur économie que les FARC ou les narco !Les prochaines années seront donc sous le signe des investissements venant d’Amé-rique Latine. Les fonds se préparent à arri-ver à grands pas. Et quand on est européen et à court de cash, apprendre l’espagnol devient alors un investissement. Car après l’Espagne, c’est en France qu’ils vont al-ler faire leurs courses...

P.C.

Les pharmacies en Catalogne encaisseront 100% du prix des médicamentsLes pharmacies catalanes déclarent l’impossibilité de financer plus de médica-ments et annulent l’avance de fonds à l’Administration autonomique.

Le Conseil de la Corporation Phar-maceutique de Catalogne a déclaré mercredi le refus des pharmacies

de continuer à financer les médicaments prescrits par la Sécurité Sociale. Cela s’est produit après que le Service Catalan de Santé (CatSalut) ait annoncé l’impossibi-lité de payer les médicaments prescrits en septembre (107 millions d’euros), ce qui va leur faire accumuler un déficit de 600 millions d’euros.Ce chiffre correspond, selon le président de la Fédération de Pharmacies de Cata-

logne, Antoni Torres, aux dépenses phar-maceutiques hospitalières d’une année complète. Le Service Catalan de Santé assure que la raison de ce non-paiement est la réduction par les Finances du Fonds de liquidité régional en 1.700 millions.Depuis 2011, les administrations doivent aux pharmacies catalanes plus de 416 millions d’euros. Les non-paie-ments ont obligé 23 pharmacies à fer-mer et plus de 10 pharmacies se trouvent dans une situation précaire.

Diana Jennen

Madrid, nouvel Eldorado immobilier des investisseurs américains

Voilà qui va apporter de l’eau au moulin de ceux qui défendent le potentiel de l’Espagne. Au-

jourd’hui, le pays est devenu un lieu attrayant pour les investisseurs. Car, comme le rapporte l’Expansion.com, ils sont de plus en plus nombreux à s’installer dans ce pays. Ils sont riches, investissent dans les entreprises espa-gnoles ou même européennes, et tirent parti des possibilités offertes par le marché de l’immobilier espagnol. Ce sont les raisons de l’intérêt des grandes fortunes qui achètent une résidence en Espagne et, tout particulièrement, celle des riches Américains qui s’installent à Madrid. « Ils n’achètent pas seulement pour venir en vacances. Plusieurs s’ins-tallent quelque temps à Madrid et de là se rendent à Londres, Paris ou Berlin. C’est un moyen de s’installer en Europe et de contrôler l’ entreprise qu’ils ont sur ce continent », explique Daniel Miquel, directeur de Negocio Residencial de Knight Frank. Selon le rapport Mercado Residencial Prime en Espagne, « Ma-drid est de plus en plus dans le viseur des acheteurs internationaux aux États-Unis et a enregistré une hausse d’intérêt des investisseurs mexicains, colombiens et vénézuéliens » Mais il y a un autre facteur qui attire beaucoup les riches Américains.

L’obtention de la résidence espagnole par les investisseurs les encourageEn effet, depuis quelques mois, le gou-vernement donne aux investisseurs étrangers la possibilité d’obtenir la ré-sidence espagnole s’ils achètent un bien immobilier pour un montant supérieur à 500.000 euros. Cela encourage le mar-ché et les experts s’attendent à ce que ces ventes de maisons se poursuivent. « Nous espérons en particulier que les investisseurs en Asie et au Moyen-Orient virent vers les marchés espagnols avec une plus forte concentration d’actifs, comme cela s’est produit au Portugal », appuie Dannie Miquel. Les nouveaux résidents peuvent voyager dans l’espace

Schengen sans visa jusqu’à 90 jours tous les six mois, ce qui leur permet de faire des affaires avec d’autres marchés euro-péens. Concernant le type d’achat des fortunes américaines, là encore, nous sommes dans le même domaine : « Ils veulent que cela soit au centre, dans des quartiers bien établis, de très bonne qua-lité, et ne s’intéressent pas aux propriétés à la périphérie de Madrid. Ils n’ont pas de limite de prix et méditent beaucoup leur décision », explique Miquel. « Ils veulent le meilleur du meilleur », dé-taille, Bélen Grimau responsable com-mercial à Madrid de Propiedades Sin-gulares, une division de CBRE. « Pour eux, ce n’est pas seulement une question de business, ils achètent également en Espagne parce qu’ils sont attachés au pays » rajoute-t-elle

Un phénomène qui en appelle d’autresLe prix des maisons vendues est com-pris entre un et trois millions d’euros, les ventes se produisent principalement dans le quartier de Salamanca, El Viso, Castellana et de la zone de Jerónimos Kate Everett -Allen, responsable des affaires internationales résidentielles chez Knight Frank, estime que « pour une capitale, le coût de Madrid est rela-tivement faible. Donc, l’offre est limitée et les prix n’ont pas baissé autant que dans d’autres parties de l’Espagne ». D’autres zones, plus périphériques, pourront bénéficier de ce phénomène. Notamment avec la vente de résidences de luxe du côté de La Moraleja, La Finca, Puerta de Hierro y Mirasierra : « Nous nous attendons à une stabilisa-tion des prix en 2014″, continue Kate Everett Allen. Cet intérêt pour Madrid a été renforcé durant la crise de la côte espagnole. Au delà des investisseurs américains, en Europe, l’Angleterre et l’Allemagne mènent le classement des achats d’actifs dans ces domaines, alors que les russes et les suédois ont une cer-taine importance depuis quelques mois

Adrien C.

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4 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Zara, Massimo Dutti et Uterque dans le T4 de BarajasC’est une transformation

« à la mode » qu’est en train de réaliser Aena

(l’organisme espagnol chargé de la gestion des aéroports en Espagne, ainsi que de celle de certains aéroports étrangers en Amérique latine), au T4 de l’aéoport de Madrid. En effet le terminal poursuit sa refonte, avec l’ouverture prochaine de nouveaux magasins. L’objectif d’Aena : augmenter les reve-nus grâce à des achats de luxe et de mode haut de gamme. Et la « star » de ce terminal sera Inditex. En effet l’entreprise présidée par Paul Island et contrôlée par Amancio Ortega a officialisé son accord avec Aena, avec à la clé la signature du bail. Avec, comme résul-tat, l’ouverture de nouvelles boutiques. Inditex s’apprête à ouvrir dans le terminal trois

magasins de ses principales firmes : Zara, Massimo Dut-ti et Uterque. Pour Zara, déjà présent à Madrid et également installée à l’aéroport El Prat de Barcelone, c’est une confir-mation. Pour les deux autres firmes, c’est un pari, qui pour-rait vite s’avérer payant. En effet les firmes qui vendent des vêtements de marque ont l’ha-bitude de bien fonctionner dans les aéroports.

Un loyer aussi cher que la rue la plus chère de MadridMais pour pouvoir obtenir ce privilège, Inditex a dû débour-ser le prix fort. La compagnie de location Amancio Ortega a remplacé les autres opérateurs, remportant les locaux avec un loyer de presque le double de celui de la redevance ini-tiale minimale fixée par Aena.

L’offre de Zara s’élève ainsi à € 2,399 par mètre carré et par an, ce qui équivaut au prix de la rue la plus chère à Madrid, At-lantico, où le loyer est de 2.400 euros. Pour la mise en place de 659 m2 (ce sera le plus grand magasin de mode dans tout le terminal) qu’occupera Zara, le groupe textile, l’année pro-chaine va payer environ 200 euros par mètre carré par mois, en 2020, ce qui implique le ver-sement de 9,8 millions d’euros d’ obligations, plus une variable qui sera de 23%. Son principal rival, Mango, lui, n’a pas été attribué d’un nouvel aéroport dans sa distribution commer-ciale locale. De quoi prouver aussi à Zara que le pari, payé cher, pourrait s’avérer payant dans la lutte avec son rival.

Adrien C.

L’activité industrielle de l’Espagne continue de s’améliorer

Décidément, l’Espagne se relance ! En effet l’activité industrielle

s’est améliorée en octobre pour le troisième mois consécutif, avec une croissance des nou-velles commandes du secteur manufacturier. En effet ces commandes ont atteint leur plus haut niveau depuis deux ans et demi, selon les indicateurs avancés du PMI (indice des directeurs d’achat, qui indique plus ou moins l’activité ma-nufacturière du pays) réalisés par Markit. Plus précisément, l’indice PMI s’est établi à 50,9, contre 50,7 en septembre, ce qui montre une « légère amé-lioration des conditions d’ex-ploitation au cours du mois » comme l’a expliqué Markit. Si cet indicateur est supérieur à 50, cela signifie que le sec-teur est en pleine expansion. L’augmentation des nouvelles commandes des entreprises conjuguée à l’augmentation des exportations montrent en

tout cas des signaux positifs pour l’Espagne.

Rester prudent face à ces chiffresToutefois, il faut rester prudent vis à vis de ces chiffres. L’em-ploi a continué de baisser et le taux de destruction s’est accé-léré au cours du dernier mois. Andrew Harker, économiste chez Markit, auteur du rapport, estime que jusqu’à présent, il y a peu de signes clairs prouvant que la dynamique de crois-sance s’intensifie. « L’aspect le plus positif de cette dernière étude a été l’accélération de la croissance des nouvelles com-mandes, mais encore une fois, cela semble être basé princi-palement sur le succès sur les marchés d’exportation plutôt que d’une amélioration géné-rale de la demande du client. » De quoi, tout de même, y voir des signes positifs.

Adrien C.

Les investissement du « retail » augmentent en Espagne

C’est une augmentation très impressionnante. En effet l’investisse-

ment dans le secteur du « com-merce de détail » espagnol a augmenté de 321% au cours du troisième trimestre de l’an-née. Soit 595 millions d’euros contre 141 millions à la même période de l’année précédente, selon la dernière enquête réa-lisée par la CBRE, société de services immobiliers. Par rap-port au trimestre précédent, la hausse est de 472%, ce qui montre une amélioration de la confiance des investisseurs en-vers l’Espagne.

L’Espagne et l’Italie, mo-teurs de l’évolution des inves-tissementsAu total, les investissements au troisième trimestre en Eu-

rope ont atteint 8.300 millions d’euros, soit une augmentation de 9% par rapport au même trimestre en 2012, grâce, en grande partie à l’évolution des pays du sud de l’Europe, l’Es-pagne et Italie en tête. Le pré-sident de CBRE en Espagne a notamment souligné cette impression, que le secteur de l’ immobilier espagnol avait considérablement changé au cours de l’année : « Au cours des quatre derniers mois il y a eu des transactions de près de 1500 millions d’euros, plus de la moitié du volume d’inves-tissement de l’année dernière. C’est le premier trimestre où l’on voit clairement l’intérêt des investisseurs dans notre pays », a t-il noté, ravi.

Adrien C.

Ferrovial va s’occuper des routes australiennes pour 94 millions

Ferrovial, célèbre multi-nationale espagnole qui s’occupe de la gestion

d’infrastructures débarque en Australie. En effet l’entreprise a obtenu un contrat de main-tenance des routes, s’élevant à 80 millions de livres (€ 94 millions) en partenariat avec Leighton, la filiale d’ ACS sur ce continent. Ce contrat s’ins-crit dans la nouvelle stratégie de croissance et d’internationa-lisation de Ferrovial, menée par Rafael del Pino. Et pour le coup, l’ Australie apparaît comme un marché stratégique. En effet, le projet implique le maintien

d’un réseau de 1000 kilomètres de routes au sud-est du Queens-land, avec des sections de routes régionales et nationales totali-sant 650 kilomètres.

Ne pas s’arrêter làLe contrat, d’une durée de cinq ans, débutera en janvier pro-chain et se poursuivra jusqu’en juin 2018. Il comprendra no-tamment la gestion des voies, l’amélioration et les travaux de réhabilitation et d’incidents de réparation. Ferrovial a obtenu ce premier contrat en Austra-lie par un consortium avec sa filiale britannique Amey, avec

Leighton, filiale australienne de Hochtief (ACS) ainsi qu’avec l’entreprise locale de maté-riaux de construction, Boral. Mais l’entreprise ne veut pas s’arrêter là. Les dirigeants de la multinationale ont notamment déclaré dans un communiqué leur intention de continuer à se développer sur ce marché, dans le cadre de la nouvelle phase de croissance que vient de lancer Ferrovial Servicios. La société espère ainsi développer son ac-tivité au-delà de l’Espagne et le Royaume-Uni, ses principaux marchés actuels.

Adrien C.

Page 5: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

BUSINESS 5Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

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« C’est maintenant qu’il faut investir en Espagne »Dans le cadre de la diplomatie économique, l’ambassade de France en Espagne organise de manière régulière des rencontres d’af-faires entre les acteurs français et espagnols. La semaine dernière, des acteurs tels que le PDG de Saint Gobain pour la péninsule ibérique ou Orange sont venus exprimer leur sentiment sur la situation. Thème abordé : la reprise économique.

Depuis quelques se-maines voire quelques mois, le pays attire à

nouveau les investisseurs étran-gers. Un regain de confiance symbolisé par le récent inves-tissement de Bill Gates : plus de 113 millions d’euros inves-tis dans l’un des secteurs les plus en crise, le BTP. Selon l’Ambassadeur de France en Espagne, Jérôme Bonnafont, « c’est maintenant qu’il faut investir ». Une vision partagée par un grand nombre des diri-geants présents ce jour-là.

Des entreprises satisfaites et optimistes pour 2014Yves Delmas, président du leader espagnol du transport SEUR, confie avoir remar-qué un rebond du marché de l’e-commerce d’environ 20%, avec une très forte hausse du B to C et une augmentation du flux à l’export de 12%.Jean-Marc Vignolles, président d’Orange Espagne, estime quant à lui que même si le secteur a perdu 4 milliards d’euros en Es-

pagne depuis 4 ans, certains indi-cateurs étaient particulièrement positifs. Le taux de pénétration des smartphones est par exemple l’un des plus élevés d’Europe.Air France KLM, qui constitue également un bon thermomètre de l’économie locale et mon-diale, a indiqué via sa directrice de communication Almudena López-Amor que la vente de billets en classe Premium avait augmenté de 19% cet été.Ricardo de Ramón, directeur général de Saint-Gobain pour le Maroc et la Péninsule ibé-rique, a lui fait état d’un regain d’activité important, surtout sur le marché du verre et de la bouteille. Il a souligné les bien-faits des récentes réformes, no-tamment la réforme du droit du travail. Le dirigeant a toutefois évoqué la stagnation du secteur de la construction et les couacs générés par une administration complexe : « nous avons ren-contré de nombreux problèmes pour les certifications, notam-ment énergétiques, les normes étant très variables selon les

communautés autonomes. Plus de la moitié d’entre elles a des certifications différentes. » Le dirigeant a tenu enfin à mettre en avant le potentiel du mar-ché africain, que « la Péninsule ibérique devrait considérer avec plus d’attention ».

L’Espagne doit encore se ré-inventerRichard Gomes, Directeur d’Ubifrance en Espagne et au Portugal, rappelait que le mar-ché espagnol restait deux fois plus important que celui de la Chine en terme de nombre d’implantations d’entreprises françaises. Ubifrance, qui gère également les VIE, a remarqué une augmentation de 50% en un an, un excellent indicateur de dynamisme économique.Mais pour l’Ambassadeur Jé-rôme Bonnafont, l’Espagne doit encore chercher son nou-veau modèle économique et se réinventer : « notre vision de l’Espagne n’est pas une Espagne à deux vitesses, nous voulons un pays plus solide et

équilibré. Le macro se traduit en micro, la crise est aussi une opportunité de mutation cultu-relle. La création de petites et moyennes entreprises est un enjeu social majeur pour la ré-industrialisation du pays. »L’ensemble des acteurs présents ont convenu du fait que l’Es-pagne connaissait un regain de compétitivité et qu’elle repré-sentait toujours une fantastique plate-forme vers l’Amérique Latine. Les entreprises fran-

çaises ont d’ailleurs beaucoup à gagner à s’appuyer sur l’Es-pagne pour profiter de l’in-croyable émergence de l’en-semble du monde hispanique.Une tendance confirmée par le Courrier d’Espagne, qui a re-marqué un regain d’intérêt pour le pays, traduit par une augmen-tation des visites sur son site d’environ 300% dont près d’un tiers viennent de France.

LCE

Page 6: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

6 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

L’Espagne attire plus de 20.000 touristes de la santé chaque annéeLe tourisme médical en Espagne augmente chaque année avec en moyenne 20.000 à 50.000 patients par an. La plupart sont allemands et néerlandais. Ce genre de tourisme a apporté 12,1 millions d’euros en 2012 en Espagne.

Chaque année, 9 millions de déplacements se pro-duisent en Europe pour

des raisons médicales. L’Es-pagne attire une grande partie de ce tourisme en raison de la qualité de son secteur de la san-té : la spécialité la plus deman-dée est la chirurgie esthétique et plastique.Les principaux pays émetteurs de tourisme de la santé (vers l’Es-pagne) sont l’Allemagne, la Hol-lande, la Suède et l’Angleterre.

Ainsi, le secteur sanitaire est devenu une importante occa-sion d’affaires en Espagne. Se-lon un rapport du Ministère du Tourisme Espagnol, les caracté-ristiques qui rendent le marché sanitaire espagnol si fort sont, parmi d’autres, l’excellence de la qualité de son secteur sani-taire, reconnue mondialement ; la force de son secteur touris-tique ; la compétitivité des prix par rapport au reste de l’Europe (surtout en odontologie et en

esthétique) et ses spécialités et techniques de prestige (oncolo-gie, chirurgie…).Le rapport indique que les tou-ristes de la santé sont généra-lement des citoyens d’environ 50 ans, avec un pouvoir d’achat élevé, connaisseurs de l’Es-pagne et qui veulent éviter les listes d’attente et les prix élevés de leur pays d’origine. Norma-lement, la demande se concentre en traitements de bien-être.

Diana Jennen

Vente du centre commercial ABC Serrano pour 60 millions à Madrid

La société immobilière Reyal Urbis vend son centre commercial ABC

Serrano de Madrid à la ges-tionnaire de fonds IBA Capi-tal Partners pour 60 millions d’euros. Cet espace de 14.019 mètres carrés va être acheté pour 60 millions. Le locataire le plus important du centre commercial est Mercadona.L’entreprise Reyal Urbis est en faillite. IBA Capital Partners, par contre, prévoit d’investir jusqu’à 500 millions en actifs prime à Madrid et Barcelone. Cette société gestionnaire, inté-grée par plusieurs investisseurs internationaux, est connue pour l’achat de l’immeuble du Corte Inglés de Plaza Cataluña pour 100 millions en juillet dernier.Les négociations entre l’en-treprise Reyal et sa banque créancière Eurohypo (mainte-nant Hypothekenbank Frank-furt), d’un côté, et le groupe IBA Capital, d’un autre côté, sont déjà bien avancées, en at-tente des dernières formalités de l’opération.L’immobilière Reyal Urbis, di-rigée par Rafael Santamaría, est en faillite depuis février. La dette de cette société envers sa banque s’élève à 4 milliards d’euros.

Les bureaux du groupe IBA Ca-pital Madrid, situés rue Alcalá, sont dirigés par son président, Thierry Julienne. Cette socié-té gestionnaire a des filiales en France, Mexique, Espagne et Suisse et est aussi présente dans d’autres marchés comme l’Alle-magne, l’Angleterre et le Portu-gal. Cette entreprise est née il y a seulement un an et demi, et sa première opération fut l’achat de l’immeuble du Corte Inglés de Plaza Cataluña.

L’investissement étranger en Espagne en plein essor.Ceci est seulement un exemple des nombreux investissements produits ces derniers mois : les achats étrangers d’actifs et par-ticipations d’entreprises espa-gnols s’élèvent à 30 milliards. Il convient de souligner que le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a acquis une participa-tion de 6% dans la société FCC.Dans l’immobilier, Moorpark a vendu au fonds mexicain Fibra Uno des succursales de Banco Sabadell pour 300 mil-lions d’euros. Blackstone a également investi plus de 200 millions dans le marché immo-bilier espagnol.

Diana Jennen

Ils sponsorisent le public pour 600 millionsTraditionnellement, l’administration publique espagnole a toujours évité les accords avec des sociétés privées. Mais, avec la crise économique, elle n’a plus le choix. Luis Gómez, directeur de Marca y Reputación de l’Entreprise Iberdrola, a assuré que depuis quelques temps, les organismes publics n’ont plus peur de négocier avec les entreprises. Un phénomène accéléré par le besoin urgent de revenus.« Des accords similaires ont déjà été signés partout dans le monde pour environ 600 mil-lions d’euros, notamment en matière de transport », explique Carlos Sang, vice-président et chef du conseil du secteur pu-blic et du tourisme d’IMG, qui a expliqué comment gérer ces contrats à la conférence « Le parrainage des actifs dans le secteur public », un débat or-ganisé par le Club de Gestion Publique ESADE Alumni.« Les trois piliers de ce type d’accord sont : économiques, vu que les ressources pu-bliques ont besoin d’argent ; des marques, car c’est une oc-casion de montrer leur enga-gement ; et sociaux, car il y a une amélioration de la qualité du service. En outre, il ne peut

pas avoir un excès de sociétés ; toutes les marques ne peuvent pas être associées à des ser-vices publics et tout ne peut pas être commercialisé. Si tout est bien fait et expliqué, l’accep-tation sociale atteint le 75% », explique Sang.« Le parrainage des services publics renforce les relations de confiance avec la commu-nauté, donnant à l’entreprise une plus grande reconnais-sance de la marque et l’amélio-ration de sa réputation », ajoute Luis Gómez.Vodafone et le réseau du Mé-tro de Madrid ont signé un accord de parrainage de 3 ans pour 3 millions d’euros. Tobias Zisik, directeur général de la planification stratégique et le développement commercial du

métro de Madrid, a déclaré : « Nous avons beaucoup grandi ces dernières années et avons besoin d’optimiser cette struc-ture avec la crise. Nous avons 600 millions de passagers par an, donc nous avions un ca-nal de communication dont on pouvait profiter. Je pense que cet accord est bon pour tout le monde, y compris l’utilisateur, qui a vu l’amélioration de la couverture de cette ligne ». Le résultat de cette nouvelle po-litique est l’accord passé avec Vodafone pour renommer la station de Sol et la ligne 2 avec le nom de l’entreprise.Borja Mengotti, responsable des Parrainages de Vodafone en Espagne, a dit : « On avait une présence dans la F1 et dans le basket-ball espagnol, mais pas

dans le secteur public. Je crois que c’est une chance d’être dans un nouveau territoire ; une opportunité pour innover et se différencier ».Le métro de Dubaï est le plus grand exemple de ce phéno-mène : un an avant l’ouverture du réseau, les premiers accords de parrainage entre celui-ci et une dizaine d’entreprises ont été signés pour renommer le même nombre de stations avec leurs noms d’entreprise. Le montant total versé était de 250 millions de dollars pour 10 ans de soutien et l’initiative a si bien fonctionné que le nombre d’entreprises ayant un nom de station se situe maintenant à 13 (l’une des clés de la réussite est la non surcommercialisation des stations).

Le transport et les parcs de Chicago sont aussi un bon exemple : La Chicago Transit Authority a dû réduire les trans-ports publics de 10% dans la ville en raison de la crise. Pour trouver une solution, elle a lan-cé un programme de parrainage et les premiers accords ont été signés avec les entreprises Mil-ler, Apple et McDonald.La compagnie aérienne Emirates Air Line a investi plus de 42 millions d’euros à Londres en juin 2012. La ville de Londres a ouvert un téléphé-rique qui traverse la Tamise. Ce système fait partie intégrante du transport public de la ville et est sponsorisé par la compa-gnie aérienne Emirates, qui a payé 42 millions pour 10 ans.

Diana Jennen

Page 7: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

BUSINESS 7Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

L’Hôtel Palace à Barcelone en vente pour 62 millionsL’Hôtel Palace à Barcelone, l’ancien Ritz, est de retour sur le marché. Son propriétaire, l’homme d’affaires d’origine algérienne Ali Haddad qui a acheté le bâtiment il y a deux ans pour 68 mil-lions d’euros, le vendrait maintenant pour 62 millions.

Des problèmes pour Husa HotelesL’hôtel est loué à Husa Hoteles, pro-priété de Joan Gaspart, qui traverse des problèmes de flux de trésorerie, ce qui a entraîné des retards dans les paiements. L’Hôtel Palace, un cinq étoiles de luxe avec un total de 125 chambres, est l’un des joyaux de la chaîne de Joan Gaspart.En raison de sa délicate situation finan-cière, Husa Hoteles a été obligée de vendre l’hôtel en 2011, mais l’entre-prise a en suite loué l’immeuble. Des sources proches à l’opération assurent que le loyer convenu à l’époque était très difficile à payer, même pour une chaîne assainie.Près de deux ans plus tard, le proprié-taire, par un représentant en Espagne, essaye de trouver une solution pour l’hô-tel. Selon des sources proches, il a déjà

discuté avec des chaînes hôtelières inter-nationales intéressées par l’exploitation.

De Ritz à PalaceL’hôtel, construit en 1919 par César Ritz, a été le premier cinq étoiles à Bar-celone. Pendant de nombreuses années le Ritz a été une référence dans la ca-pitale catalane et a accueilli des gens comme Cary Grant, Sophia Loren, Pelé et Madonna. Salvador Dalí a vécu pen-dant un certain temps dans l’hôtel et l’une des suites porte maintenant le nom du peintre.En 2007, l’hôtel a subi une restauration minutieuse qui a coûté 30 millions et a rouvert en 2009 en conservant son style classique, mais sous un autre nom : Pa-lace Hôtel, au lieu de Ritz, à cause d’un litige avec ses anciens propriétaires.

Investisseurs étrangersL’Hôtel Palace a suscité l’intérêt de nom-breux investisseurs, mais beaucoup ont décidé ne pas l’acheter à cause du prix. Actuellement, il ya au moins une offre ferme de la part d’un fonds étranger, se-lon des sources du secteur. La correction des prix de l’immobilier espagnol a fa-vorisé l’arrivée de groupes étrangers au marché marché hôtelier, jusqu’à mainte-nant régi par des chaînes espagnoles.L’essor du tourisme international à Bar-celone a également favorisé l’intérêt pour ce secteur des fonds français (Hôtel Diagonal Port), allemands (Hôtel Bar-celó Raval) et portugais (Hôtel Vincci Arena), sans oublier le fonds britannique Aginyo (propriété d’Ali Haddad) qui a acheté l’Hôtel Palace il y a deux ans.

Diana Jennen

L’internationalisation des entreprises familiales, clé de la repriseLe XVIe Congrès de l’Institut de l’Entreprise Familiale (IEF), qui s’est déroulé à Cadiz en début de semaine, a mis cette année l’accent sur la nécessité de l’internationalisation.

Est-il temps de faire le grand saut vers les marchés internationaux ? Est-il utile de renforcer le capital

de la société en faisant appel à un inves-tisseur étranger ? Comment l’Espagne peut-elle redevenir attractive ? Voici quelques-unes des questions évoquées au Congrès de l’Institut de l’Entreprise Familiale, devant plus de 450 entrepre-neurs. Elles résument en réalité cer-taines des principales préoccupations des entreprises familiales, dont le prin-cipal défi est de bien aborder la reprise économique qui pointe depuis quelques mois en Espagne.Le sujet est crucial pour la relance éco-nomique du pays puisque les entreprises familiales représentent aujourd’hui

85% des sociétés espagnoles. L’impact sur l’emploi est lui aussi considérable puisque ces entreprises emploient 14 mil-lions de personnes et représentent 70% du PIB de l’emploi privé en Espagne.Le congrès accueillait cette année en-core des invités prestigieux. Parmi eux, Howard Marks, fondateur et président d’Oaktree Capital Fund, qui gère plus de 75.000 millions de dollars aux États-Unis, en Europe et en Asie. Il a notam-ment donné son point du vue sur la né-cessité d’investir en Espagne. Jim Eun, PDG de Magellan Capital Partners, la branche d’investissement de SK Group,

un conglomérat industriel sud-coréen au chiffre d’affaires de 80.000 millions d’euros par an, était également présent.Le congrès, présidé par José Manuel Entrecanales, président de la FIE et Acciona, a également reçu la visite du Prince Felipe qui a inauguré la séance, d’entrepreneurs comme Javier Marin, directeur général de Santander, ou John Scott, président de KPMG en Espagne et numéro 2 mondial de la société, et de la vice-présidente du gouvernement Soraya Saenz de Santamaria qui a pro-noncé le discours de clôture.

A. Chamerois

Le patron de JP Morgan souligne le grand intérêt des entreprises américaines pour l’Espagne

Le président de Morgan Stanley en Espagne, Luis Isasi, a souligné aujourd’hui le « grand intérêt des

entreprises industrielles et des fonds d’investissement envers l’Espagne ». C’est lors d’un rassemblement organisé par le forum AmChamSpain, qui réu-nit des grandes entreprises américaines avec des entreprises en Espagne, que Luis Iasis a déclaré cela.Ce dernier a rappelé les récents mouve-ments industriels en Espagne, parmi les-quels l’entrée d’un fonds de Bill Gates dans FCC, évoquant « un intérêt pour le pays qui augmente. » Mieux, toujours selon le leader national du géant finan-cier américain, « il y a un an, Bill Gates avait peur d’investir en Espagne et main-tenant il a peur de perdre le pays ».

Une liste de 25 propositions pour une économie plus compétitiveAmChamSpain a présenté à Madrid une liste de 25 propositions pour faire de l’économie espagnole une écono-mie plus compétitive, plus productive et internationalisée. De nombreux diri-geants nationaux des géants américains étaient présents comme Mary Garaña, président de Microsoft en Espagne, ou Daniel Carreño, président de General Electric dans le pays.Le Forum des entreprises a salué les ré-formes du gouvernement, mais veille à ne pas tomber dans la complaisance. En ce sens, les dirigeants appellent à une ré-duction des dépenses publiques comme un moyen de réaliser l’assainissement budgétaire et réduire la dette, éviter les doubles emplois et de contribuer à la rationalisation de l’ administration. Ces entreprises insistent également sur la ré-forme financière complète pour les flux de crédit et veulent que l’Espagne sti-mule les exportations comme un pilier de la croissance économique dans les années à venir.

Adrien C.

Page 8: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

8 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

L’américain Crown va racheter l’espagnol Mivisa 1,2 milliard

Crown, groupe américain leader mondial de l’em-ballage métallique va

payer 1.200 millions pour rache-ter Mivisa. En effet Dinamia et Blackstone, qui possédaient le groupe jusqu’à aujourd’hui, ont accepté la cession de 100% de Mivisa, ce fabriquant d’embal-lage métallique. Un rachat qui accentuera la domination mon-diale de Crown sur ce marché. Car Mivisa est l’un des prin-cipaux fabricants de bouchons et de boîtes de conserves d’Eu-rope. La société, basée à Murcia a une présence dans plus de 70 pays, et emploie plus de 2.000 personnes. En tout, l’entreprise possède 10 usines situées en Espagne, en Hollande, en Hon-grie, au Maroc et au Pérou. La société espagnole a réalisé des revenus de 555 millions euros et un résultat brut d’exploitation de 133 millions d’euros au cours du précédent exercice. Autant le dire tout de suite, c’est un masto-donte que va racheter Crown.

Une bonne affaire pour Di-namiaCependant, le rachat n’a pas encore été validé. La clôture de la transaction est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence en Europe. Dans le cas où l’opération se-rait validée, le revenu brut pro-venant de la vente de Mivisa effectué par Dinamia (qui avait racheté l’entreprise en avril 2011, soit il y a deux ans et demi) s’élèverait à près de 14 millions d’euros. A ce revenu serait ajouté la charge excep-tionnelle d’un montant de 5,4 millions d’euros obtenu début 2013 par l’amortissement par-tiel des prêts accordés par les actionnaires. Ainsi, le rende-ment total de l’opération (avant déduction des frais de tran-saction) pour Dinamia serait de 19,4 millions d’euros, soit un taux de rendement interne (TRI) de l’ordre de 35%.

Adrien C.

Les plus grandes fortunes d’EspagneLes 100 premières fortunes d’Espagne affichent un patrimoine de 57 mil-liards de dollars. Amancio Ortega, président d’Inditex, et Juan Roig, celui de Mercadona, occupent les premières positions du classement. La moyenne d’âge est de 66,5 ans et seulement 9 d’entre eux ont moins de 50 ans.

La première position de la liste est occupée par Amancio Ortenga, qui a

une fortune d’environ 47,6 mil-liards d’euros : son patrimoine est équivalent à la somme des 20 suivantes richesses du ranking. Amancio Ortega oc-cupe la deuxième position, avec 5,8 milliards d’euros de patri-moine. Jusqu’à cette année il occupait la troisième position, ce qui correspond maintenant à Sandra Ortega Mera, héritière de Rosalía Mera. La famille d’Ortega a multiplié par cinq son patrimoine depuis 13 ans.La quatrième position est pour Rafael del Pino, président de Ferrovial. Les autres fortunes appartiennent au fondateur de Mango, la Duchesse d’Albe, Manuel Jove, les banquiers Car-los et Juan March, les proprié-taires de Mahou et le président du Corte Inglés, Isidoro Álvarez.Ces 100 fortunes espagnoles sont principalement des ban-

quiers, des propriétaires de grandes entreprises de distribu-tion et alimentation, ainsi que d’entreprises du secteur textile et du tourisme et du secteur im-mobilier. 30 familles se repar-tissent le gros de la richesse.

Amancio Ortega et InditexCet homme d’affaires espa-gnol est le créateur du groupe textile international Inditex. La marque la plus connue du groupe est sa chaîne de vê-tements Zara, mais Inditex possède aussi Zara Home, Stradivarius, Pull and Bear, Bershka, Massimo Dutti, Oysho, Kiddy’s class, Uterquë et Lefties. Ortega est, selon Forbes, l’homme le plus riche d’Espagne et d’Europe, et le troisième du monde. Sa fortune est estimée à 57 milliards de dollars pour 2013. Inditex est le leader mondial de la confection textile par son chiffre d’affaires et ses bénéfices. Son siège so-

cial est situé en Galicie, où tra-vaillent 300 stylistes.

Juan Roig et MercadonaCet homme d’affaires valen-cien a bien su comment gérer l’entreprise fondée par ses pa-rents. Les secrets du succès de Mercadona ? Dans cette entre-prise, le client est le « patron », le salarié est « fixe » et le four-nisseur travaille exclusivement pour Mercadona et maintien ses prix stables. Cette philosophie a conduit l’entreprise de Roig à la tête du secteur alimentaire espagnol. Avec plus de 1000 supermarchés, le réseau des « paniers verts » est sur le point de faire le saut dans le marché international sans perdre son es-prit de famille. Mercadona a une méthode de gestion d’entreprise unique dans l’industrie alimen-taire, qui est soutenue par une philosophie d’entreprise où le concept de « fixe » est essentiel.

Diana Jennen

Carrefour va racheter des galeries commerciales en Espagne

Le géant français de l’hypermarché et de la distribution Carrefour

devrait renforcer sa présence en Espagne. En effet, comme l’apprend Le Figaro, Carrefour négocie le rachat de 100 galeries marchandes Klépierre dans toute l’Europe, dont certains en Es-pagne. L’opération devrait coû-ter aux alentours de 1,7 milliards d’euros à la multinationale, qui rachèterait ainsi principalement ces galeries marchandes en Es-pagne et en Italie. Un projet ambitieux et que les analystes jugent sain et stratégique, à l’en-

contre de ce que faisait aupara-vant Carrefour. En effet, comble de l’ironie, l’entreprise français, pour financer son expansion in-ternationale, avait vendu près de 150 galeries marchandes au début des années 2000 à l’entre-prise… Klépierre !

Un ancien de Carrefour Es-pagne aujourd’hui à la tête de la multinationaleA l’origine de cette stratégie, George Plassat, arrivé à la tête du groupe il y a un an (il avait notamment dirigé Carrefour Espagne dans les années 90.

L’homme d’affaires avait no-tamment affirmé qu’il fallait que Carrefour renoue avec une véritable stratégie immobilière créatrice de valeur. Ainsi, le deuxième plus grand groupe mondial de distribution accen-tuerait sa présence en Espagne avec cette opération, qui n’est pas créatrice de valeur à court terme mais aurait du sens sur le long terme selon les spé-cialistes. Pour le moment, les deux protagonistes Carrefour comme Klépierre se sont refu-sés à tout commentaire.

Adrien C.

S’annoncer dans Le Courrier d’Espagne et son quotidien online Lecourrier.es :

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Page 9: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

BUSINESS 9Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

« Nous avons accès a 80.000 étudiants en Espagne » Clement Michel, Manager ISIC España

Pouvez-vous nous présenter ISIC et quels sont les avan-tages de votre carte ?En 1953, les étudiants de France, puis d’Europe et enfin du monde entier, ont souhaité la reconnais-sance internationale de leur sta-tut. Ainsi est née l’International Student Identity Card – la carte ISIC – la carte d’identité d’étu-diant internationale. Depuis, l’UNESCO a reconnu la carte ISIC comme seule carte d’étu-diant internationale. La carte ISIC est aujourd’hui distribuée à 5 millions d’étu-diants dans plus de 126 pays. Elle est la ‘clé’ de la mobili-té nationale et internationale. C’est une carte de réductions, d’informations et de services.

Finalement vous êtes une cen-trale d’achat ?Nous sommes une centrale d’achat, dans un certain sens, oui, dans la mesure où nous avons un accès direct aux 80.000 porteurs de la carte ISIC en Espagne, et indirectement aux 5 millions de porteurs au niveau mondial. Nous sommes surtout une plateforme simple et efficace de mise en relation directe de notre public étudiant avec les marques partenaires d’ISIC qui souhaitent, justement, s’adres-ser à ce public étudiant pour attirer son attention et, à terme, le fidéliser.

Le marché espagnol est-il si-milaire au marché français ?Le marché espagnol présente certaines similitudes, c’est cer-tain, cela dit il est beaucoup plus centralisé autour de certaines grandes Universités, pour la plupart publiques. Le système type ‘Grandes Écoles’ y est moins développé qu’en France, même si l’on sent une réelle en-vie de la part de certaines Insti-tutions de dupliquer ce modèle, connu pour être un des meil-leurs en Europe. Il est également à souligner que l’Espagne est la première des-tination des étudiants étrangers dans le cadre des programmes d’échanges universitaires, et l’un des premiers contingent d’étudiants à partir étudier à l’étranger. Il y a donc un vrai potentiel de développement pour la carte ISIC en Espagne ces prochaines années.

Comment diffusez-vous vos cartes ? Comment les étu-diants vous connaissent-ils ?Nous avons plusieurs canaux de distribution. Concrètement : des Universités et des Écoles partenaires, qui souhaitent que leurs étudiants aient la carte ISIC ‘par défaut’ et qui ont donc fait le choix d’une carte ISIC pour leurs étudiants via un cobran-ding avec ISIC, représentant également leur Institution. En-suite la carte ISIC est aussi très largement diffusée à travers les Instituts de la Jeunesse et les Of-fices du Tourisme des Commu-nautés Autonomes espagnoles, ainsi que dans certaines agences de voyage partenaires, acadé-mies linguistiques et auberges de jeunesse, car la carte ISIC, de par son aspect mondial, repré-sente une forte plus-value pour les clients de ces entreprises. Les partenaires bancaires sont égale-ment un autre canal de distribu-tion important pour la diffusion de la carte ISIC, qui, grâce à son reseau d’avantages (45.000 références et marques colla-boratrices au niveau mondial) permet aux banques intéressées d’ajouter de la valeur à leurs pro-grammes de fidélité s’adressant au public ‘jeunes et etudiants’ (18-26 principalement). Enfin nous émettons également la carte ISIC via un canal online, plate-forme classique de commerce en ligne via notre site ISIC España.

Quel est aujourd’hui votre plus grand distributeur et pourquoi ?Aujourd’hui, nos principaux distributeurs sont les Commu-nautés Autonomes, partenaires historiques de la carte ISIC en Espagne, qui possèdent un maillage très dense au niveau de leur réseau et permettent à tout étudiant d’avoir accès à la carte ISIC à proximité de son domicile, dans un rayon de 50 km maximum. Par expérience, cela a tendance à évoluer et nous prévoyons une distribution éga-lement reparties entre les quatre canaux précédemment cités, à moyen terme.

Comment sélectionnez-vous vos partenaires ? Que dites-vous aux partenaires potentiels ?Nous cherchons à élargir notre réseau de partenaires, avec comme principale priorité d’ap-porter de la valeur aux étudiants

titulaires de la carte ISIC : il faut bien évidemment que cela leur soit utile et que l’offre partenaire adressée à l’étudiant soit suffi-samment attractive pour générer de l’intérêt de la part de celui-ci. En collaborant avec ISIC, nos partenaires ont ainsi accès à notre réseau d’étudiants sur l’Es-pagne (80.000 porteurs de cartes ISIC en 2013), et plus largement au niveau mondial puisque nos offres sont relayées et reprises, régulièrement, par nos confrères dans d’autres pays. Enfin, tout cela présente l’avan-tage non négligeable d’être totale-ment gratuit pour nos partenaires en termes de communication et de budget marketing, dans l’op-tique de favoriser le chiffre d’af-faires des entités collaboratrices.

Quelle est la place des fran-cophones parmi vos étudiants membres ? Quelle est la com-munauté la plus active ?En France la carte ISIC est très largement développée et touche donc aujourd’hui plus de 400.000 étudiants. Indirectement, cela est intéressant pour ISIC Es-pagne, dans le sens où beaucoup d’étudiants français, porteurs de la carte ISIC et connaissant nos offres, viennent étudier en Espagne dans le cadre de leurs études, y faire un stage ou simple-ment y faire du tourisme. Ils sont parmi les meilleurs ambassadeurs de notre carte et sont évidemment très actifs dans la diffusion du message par voie de bouche à oreille ou pour relayer nos ac-tions sur les réseaux sociaux tel que Twitter, Facebook, Youtube et LinkedIn, entre autres.

Quels sont les perspectives pour les prochaines années d’ISIC en Espagne ?Les perspectives sont celles d’une croissance forte, à l’horizon 2015, puisque nous souhaitons orienter notre action via deux axes majeurs : premièrement, densifier notre réseau de parte-naires souhaitant s’adresser à un public jeune, et étudiant, pour le capter et par la suite le fidéli-ser, ce qui est une des spécialités d’ISIC depuis plus de 60 ans. C’est d’ailleurs pour cette raison que des marques comme Apple, Microsoft, Taco Bell – entre autres – ont fait le choix de col-laborer avec ISIC pour gagner en visibilité, en notoriété, auprès des

étudiants et dynamiser leur trafic et/ou leurs volumes de ventes. En deuxième lieu, notre objectif est de continuer de développer nos collaborations avec les or-ganismes académiques (Écoles, Universités, Centres d’Ensei-gnement et de Formation, et autres) pour que leurs étudiants puissent avoir directement une carte ISIC, en tant que carte de l’établissement concerné. Tout cela en accord avec nos établis-sements partenaires, dans une logique de cobranding telle que décrite précédemment, dans le respect de leur charte graphique et de leur identité visuelle. Cette situation permet à tout le monde

de s’y retrouver : l’établissement se positionne clairement comme une entité à part entière sur le plan international et en paral-lèle, il offre ainsi à ses étudiants une carte à forte valeur d’usage, reconnue mondialement. C’est le cas des 1.500 établissements ayant déjà fait ce choix, dans le monde. Il en va de même pour les partenaires bancaires, comme expliqué précédemment, puisqu’ils peuvent, via ISIC, en-richir leur offre ‘jeunes/etudiants’ d’une façon simple, efficace et complètement externalisée, sur un segment prioritaire dans leur croissance future.

LCE

Page 10: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

10 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

20 milliards de fonds étrangers arrivent en Espagne« Plus de 100 fonds étrangers ont déjà planifié d’ investir 250 millions d’eu-ros dans le secteur immobilier espagnol dans les prochains 12-24 mois » a expliqué Borja Oria, dirigeant de Arcano Investment Banking.

Bill Gates est parmi ces in-vestisseursL’Espagne n’est plus le mar-ché à éviter. Bien au contraire, chaque mois plus d’investis-seurs étrangers veulent acquérir des actifs immobiliers espa-gnols. Bill Gates, par exemple, a acheté récemment 6% de FCC pour 113,5 millions d’eu-ros, devenant ainsi le deuxième actionnaire de l’entreprise. Blackstone pourrait aussi inves-tir jusqu’à 5.000 millions dans l’immobilier espagnol et encore 5.000 millions dans d’autres

actifs. D’autres fonds, comme Cerberus et Apollo, planifient de grands investissements dans ce marché prometteur.

Le tournant dans le marché espagnolSelon les experts, le chan-gement fondamental dans le marché espagnol s’est produit en mars-avril 2013. L’Espagne est particulièrement attractive pour les investisseurs en ce moment : les prix sont bas, la récupération économique commence.

Cette année va être la meilleure pour le marché de la transac-tion immobilière depuis 2007. Les actifs vendus jusqu’au mois d’octobre, ont une valeur de 3 milliards d’euros, et selon le CBRE ce chiffre pourrait augmenter jusqu’à 4 milliards en novembre-décembre.Le protagoniste du plus gros achat a été un fonds mexicain, Fibra Uno, qui a acquis près de 300 bureaux à Sabadell pour 300 millions.

Diana Jennen

Évolution des Investisse-ments Français en EspagneLes français ont augmenté leurs transactions dans ce pays de 71% en 2013. La France est toujours le pays dont les entreprises ont obtenu le chiffre d’af-faires le plus élevé en Espagne avec 18,6%.

Les investissements étran-gers dans l’immobilier espagnol ont atteint

2.834 millions d’euros pendant le premier semestre de l’année, le montant le plus haut en neuf ans, tandis que le l’investisse-ment espagnol dans le secteur immobilier d’autres pays a en-registré son volume le plus bas avec 199 millions d’euros.Tout ceci se déroule dans un contexte marqué par un ajus-tement important des prix et par l’existence d’un excédent volumineux de biens immo-biliers. Les investissements étrangers ont augmenté de 16% par rapport à l’année dernière. D’après l’analyse statistique réalisée par le Conseil géné-ral du notariat espagnol, le nombre d’achats de logements réalisé par des étrangers en Es-pagne pendant les six premiers mois de l’année a augmenté de 13,6% par rapport à la même période de 2012, ayant atteint 24.552 opérations.D’après cette institution, les étrangers constituent au-jourd’hui le moteur principal des opérations réalisées. Les plus actifs sont les belges, dont les transactions ont augmenté de 78,1% ; suivis des français dont les transactions ont aug-menté de 70% et lesallemands dont les transac-tions ont augmenté de 35,3%. Les britanniques sont toujours les étrangers qui achètent le plus de logements en Espagne, même si leur pourcentage est en train de diminuer.D’après la dernière étude réa-lisée par l’entreprise « Socie-dad de Tasación », la valeur du logement a connu une chute de 47,7% par rapport aux plus

hauts niveaux qui avaient été obtenus au cours de la période du boom immobilier, se situant aujourd’hui au niveau de 1.253 euros le mètre carré.Depuis six mois, des change-ments importants se font sentir sur le marché immobilier espa-gnol grâce à l’afflux de fonds d’investissement, mais aussi par le fait que des sociétés de portefeuille sont intéressées par certaines créances dou-teuses des banques, par leurs plateformes de services et par les portefeuilles de logements à louer.En ce qui concerne les autres types d’investissement en Es-pagne, l’argent s’est d’abord dirigé vers la dette publique, puis vers la Bourse. Il faut maintenant que le capital étran-ger soit placé dans des investis-sements productifs. Le premier semestre a été négatif pour l’économie, mais en septembre les choses semblent avoir com-mencé à changer. Le dernier trimestre de l’année 2013 et 2014 afficheront sûrement des résultats positifs. Il faut espérer que la croissance soit continue. Les investissements sont im-portants pour consolider cette amélioration.L’économie espagnole séduit de nouveau les investisseurs étrangers. Il est vrai qu’ils se méfient toujours de certains déséquilibres, mais ils ont éga-lement changé le regard sur les actifs espagnols. Cette situa-tion diffère radicalement des moments les plus dramatiques de la crise, où l’on ne cessait de parler de plans de sauvetage fi-nancier et même d’une possible rupture de l’union monétaire.

Miguel Morillon

CIC Iberbanco lance une agence 100% en ligneCIC Iberbanco, filiale du groupe Crédit Mutuel-CIC, vient de lancer une agence en ligne qui constitue la 26ème agence de son réseau.

S’appuyant notamment sur l’expérience monabanq, sa banque en ligne, le

groupe Crédit Mutuel-CIC a décidé de développer l’idée d’une banque en ligne pour sa filiale CIC-Iberbanco.Celle-ci, qui se définit comme la banque des communautés ibé-riques de France et des Français ayant des projets dans la pénin-sule, a donc lancé CIC-Iberban-

co.com. Ce nouveau service per-met à ses clients de se connecter depuis n’importe quel ordinateur relié à Internet mais aussi de leur smartphone ou tout autre dispo-sitif mobile. L’entité a intégré tous les services à cette nouvelle agence virtuelle. Une démarche qui s’inscrit dans le plan de dé-veloppement de la banque dont l’ambition affichée est de de-venir une véritable référence.

« Avec l’ouverture de cette 4ème agence en 2013, l’enseigne af-firme sa volonté de devenir LA banque ibérique de France », af-firmait récemment José Miguel Garrido Salvador, président du directoire de CIC Iberbanco.

Des services totalement vir-tualisésL’agence en ligne présente de nombreux atouts, particuliè-

rement adaptés aux nouveaux modes de vie et aux emplois du temps chargés. Elle met notamment à disposition du client une équipe trilingue (français, espagnol, portu-gais), accessible 6 jours sur 7 et sur des horaires élargis, pour un suivi personnalisé. La gestion des comptes est sim-plifiée par un grand nombre d’outils ergonomiques, tels

que les applications dédiées pour tablettes ou smartphones.Enfin CIC-Iberbanco.com pro-pose tout un éventail de pro-duits et services à des prix très attractifs ainsi qu’une offre de bienvenue intéressante. Les clients de l’agence en ligne ont par ailleurs toujours la possibili-té de se rendre dans une agence physique CIC en cas de besoin.

LCE

Page 11: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

LA VIE DES HÔTELS 11Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

Dépenses des touristes : Chiffre record en Espagne !

Voilà qui devrait ravir les pro-fessionnels du tourisme en Es-pagne. Les touristes étrangers

qui ont visité le pays au cours des neuf premiers mois de l’année ont dépensé près de 47.076.000 euros, soit 7,3% de plus que sur la même période en 2012. Un chiffre impressionnant, qui, pour le moment, reste record en Espagne. Selon l’ Enquête sur les dépenses du tourisme (Egatur) publiée récemment, sur ces neuf mois, la dépense moyenne quoti-dienne des touristes a bien augmenté. Par exemple, en septembre, les touristes étrangers ont dépensé en Espagne 6 mil-lions d’euros, soit une hausse de 8% sur le même mois l’an dernier ! Toujours en septembre, le total des dépenses moyennes par touriste, a grimpé de 3%, tout comme le nombre de visiteurs, d’où la croissance de ces chiffres.

Le Royaume-Uni, premier pays de touristes en EspagneS’attarder sur l’enquête réalisée par Egatur permet également de faire un petit tableau des dépenses des touristes par pays. Par exemple, le Royaume-Uni a été le principal générateur des dépenses des touristes, avec 9,7 mil-lions cumulés sur les neuf mois, et un

peu moins de 1,4 M sur le seul mois de septembre. Les britanniques sont suivis par l’Allemagne et ses touristes, qui ont dépensé près d’ 1,2 M en septembre et 7,5 M depuis le début d’année. Avec ces pays, les plus fortes hausses ont été pour les touristes… français, d’abord, qui ont dépensé près de 4.8 M jusqu’à sep-tembre, soit 18,4% de plus que l’année précédente ! Suivent les pays nordiques avec 4,2 M d’euros dépensés en 2012, soit une hausse de 18,7%, et les russes, avec 2 M d’euros dépensés, soit 24,4% de plus que durant les neuf premiers mois de 2012.

La capitale en légère baisseEn terme de destinations, la Catalogne continue de dominer ce classement puisque les touristes y ont dépensé près de 11,4 M d’euros (hausse de 11,9%), suivie par les îles Baléares, (9,5 mil-lions) et les Canaries (8 M). Cependant, revers de la médaille, Madrid a enre-gistré une baisse de 2% des dépenses des touristes étrangers sur ces neuf pre-miers mois de 2013, bien que la capitale se soit rattrapée en septembre avec une augmentation des dépenses de 7,6%.

Adrien C.

La Tour Agbar transformée en hôtel de luxeLa Tour Agbar, icône architecturale de Barcelone, devrait bien-tôt devenir un hôtel de luxe. Le groupe Agbar a conclu un ac-cord de principe pour vendre l’immeuble au groupe hôtelier Hyatt, pour environ 150 millions d’euros.

La Tour Agbar, imaginée et conçue par l’architecte fran-çais Jean Nouvel, compte 31

étages et 50.600 mètres carrés, dont 30.000 mètres occupés par les bu-reaux de la société des eaux barce-lonaise Aguas de Barcelona (Agbar). Le reste sert aux installations tech-niques, parkings et services annexes comme l’auditorium.Contrairement à la légende urbaine, la société des eaux n’est pas le premier propriétaire de la Tour Agbar, c’est même le troisième changement de pro-priétaire depuis l’inauguration du bâ-timent en 2005. La société Layetana a financé la construction avec La Caixa, puis l’a gardée jusqu’en 2007 pour la vendre alors à Azurelau qui la cédera à son tour en 2009.

Un espace dédié au luxeLe groupe américain Hyatt prévoit d’in-jecter 35 millions d’euros supplémentaires pour transformer la tour en un vaste espace de loisirs. En plus de l’hôtel de luxe, la marque souhaite installer des restaurants et autres établissements récréatifs, profi-tant également de l’auditorium déjà exis-tant. On imagine toutefois que le groupe installera uniquement des établissements haut-de-gamme. Hyatt compte attirer dans ce nouvel espace plus de 1,5 millions de touristes par an. Un nouveau projet qui pourrait dynamiser le quartier connexe de Poblenou, que la ville de Barcelone essaie de transformer depuis plusieurs années en une petite Silicon Valley catalane, accueil-lant notamment le musée du design, des entreprises dédiées aux nouvelles techno-logies et de nombreuses start-ups.

Aurelie Charmeois

L’hôtellerie contre les locations illégales en EspagneLe secteur de l’hôtellerie prépare une offensive contre les loca-tions touristiques illégales, une activité qui s’est multiplié ces dernières années avec la crise. Sur Internet, des milliers de loge-ments et chambres sont annoncées pour des prix beaucoup plus bas que ceux des hôtels.

Cette situation provoque une éva-sion de 3 milliards d’euros par an en impôts. La Confédéra-

tion Espagnole d’Hôtels et Logements Touristiques, Cehat, considère que « ce genre d’offre se situe normalement dans l’économie souterraine et met grave-ment en danger la viabilité de l’indus-trie espagnole du tourisme, la plus im-portante du pays ».Les dernières informations publiées par Frontur (l’Institut d’Études Touris-tiques) dévoilent que 37% des touristes étrangers en Espagne louent un loge-

ment non hôtelier, ce qui représente une croissance de 8,6% dans les huit pre-miers mois de l’année. La croissance du secteur hôtelier a été du 2,3%.L’État a demandé aux Communautés autonomes de réguler l’activité de ces établissements. La Catalogne a été pion-nière de l’établissement, depuis novembre 2012, d’une normative pour ce type de lo-cation touristique : les périodes doivent être inférieures à 30 jours, les chambres individuelles ne peuvent pas être louées et des taxes sont imposées aux propriétaires.

Diana Jennen

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Page 12: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

12 LA VIE DES HÔTELS Le Courrier D´Espagne

Retail du luxe, Madrid et Barcelone sont bien différentesÀ l’heure où les marques cherchent à se repositionner en Espagne, certaines hésitent encore entre Madrid et Barcelone. Le choix de l’emplacement rend clairement le projet viable ou pas. À Barcelone, le Paseo de Gracia est l’endroit où il faut être. À Madrid, en revanche, prudence. Christian Menassé est le fondateur de Prime Real Estate, une agence de conseil spécialisée dans un secteur très spécifique du marché immobilier espagnol du Retail. Voici ce qu’il en pense.

Barcelone et Madrid, deux axes commerciaux opposésSelon l’expert en Retail, à Barcelone le luxe a été dépla-cé sur le Paseo de Gracia ces dernières années. En gros, si on analyse la différence entre Ma-drid et Barcelone, à Barcelone il y a un axe formé par Paseo de Gracia – Plaza Catalunya – Portal de l’Àngel – Portaferris-sa. Dans cet axe il y a du mass market ; Puerta del Ángel est l’équivalent de Preciados (Ma-drid) et le Paseo de Gracia est similaire à la rue Serrano.« C’est comme si à Madrid la rue du luxe par excellence, Orte-ga y Gasset, rendait directement sur Gran Vía. À Barcelone, il existe vraiment un flux commer-cial / touristique qui va tout droit et est facile d’accès : c’est la grande différence avec Madrid » – assure Christian Menassé – « L’avantage de cet axe direct est qu’il y a beaucoup plus de passages sur le Paseo de Gracia que sur la rue Ortega y Gasset tandis que sur la Gran Vía et sur Preciados il y a plus de passages qu’à Puerta del Ángel ».Par conséquent, l’avantage pour les marques de luxe qui s’ins-tallent sur le Paseo de Gracia, par rapport à celles qui le font à Madrid, c’est que sur Barce-lone elles bénéficient de la zone touristique. À Madrid, la zone touristique est au centre (Plaza Mayor, Puerta del Sol…) où on a beaucoup de mass market, tandis que la zone de luxe est complètement separée ; alors qu’à Barcelone le luxe et le mass market se côtoient.Une solution pour faire arriver le flux touristique sur le quar-tier de Salamanca ? Le fonda-teur de Prime Real Estate ex-

plique qu’on ne peut pas faire grande chose mais qu’il serait judicieux d’avoir une ou plu-sieurs rues piétonnes dans le quartier de Salamanca. Il existe beaucoup de rues piétonnes dans les zones touristiques du centre (Preciados, Carmen, Arenal, Montera, alentours de Puerta del Sol, Fuencarral…), mais au quartier de Salamanca il manque une zone de « pa-seo ». Serrano a été aménagée récemment mais il n’y a tou-jours pas de zone sans circula-tion pour que citoyens et tou-ristes puissent se promener.

L’évolution du marché espa-gnol : prix, tarifs, opportuni-tés et tourismeSur les 5-6 dernières années, en général, les prix ont baissé de moitié. Cependant, si on parle des meilleures rues, elles ont mieux vécu parce-que les opé-rateurs qui ont été actifs sur le marché ont essayé de se repla-cer, d’améliorer les situations et positions qu’ils avaient. Il y a eu aussi des nouveaux ar-rivants : comme tout le monde cherche les mêmes emplace-ments, l’offre s’est maintenue au niveau des prix.Mais, en gros, il y a eu des baisses d’entre 20% et 30% par rapport à 2007, avant la crise. Les prix actuels des locaux à la rue Serrano sont autour de 2.400€/m2/an, plus hauts ou plus bas en fonction de la taille du local, du tronçon de rue, de la section du trottoir ou de la façade.Dans le centre de Barcelone, les tarifs des locaux commer-ciaux ont été réduits de moitié en quelques années : en 2009, le coût était de 70€/m2/mois, alors que maintenant le prix est de 35€/m2/mois.Cependant, les crises sont tou-jours des moments d’opportu-nités : beaucoup de marques ont profité pour se restructurer, se remotiver, changer leurs men-talités d’entreprise et s’agrandir.En outre, le tourisme en Es-pagne est très important et per-met de maintenir les ventes : en 2012 il y a eu 58 millions de visiteurs étrangers en Espagne et il devrait y en avoir au moins 60 millions en 2013 (+4,2% pour le premier semestre). Voi-là, selon Christian Menassé, la

raison pour laquelle la plupart des marques qui arrivent en Es-pagne se développent dans les villes touristiques et leurs rues les plus fréquentées. Les rues piétonnes à Madrid, Barcelone, Valence, Málaga et Palma de Mallorca sont aujourd’hui les préférées du commerce.

Les marques étrangères et les marques espagnoles« Les marques espagnoles dé-veloppent plutôt à l’internatio-nal. En Espagne, ces dernières années beaucoup d’entreprises étrangères sont arrivées : des nouvelles marques, des nou-veaux concepts. Le luxe mis à part, l’innovation accom-pagnée des petits prix est une bonne formule pour le succès » assure le fondateur de Prime Real Estate.D’un autre côté, Christian Me-nassé souligne qu’aujourd’hui l’important c’est de penser global : « Les marques sont obligées d’être globales, d’être présentes dans les principales villes : Paris, Milan, Madrid, Londres…même si les bou-tiques dans certains endroits ne sont pas rentables et le business se fait ailleurs. Ses points de vente sont autant de cartes de visite pour pénétrer un nouveau marché ou continent ».

Repositionnement du luxe à MadridEn général, l’activité semble s’intensifier sur Serrano : de grands changements se sont produits aux cours de 2013 avec l’arrivée de marques comme Brooks Brothers au nº14 ou de 7 For All Mankind

au nº46 (marque du groupe VF Corporation), les reposition-nements et nouvelles ouver-tures des « Flagships » de Zara (nº23) et Massimo Dutti (nº48), mais aussi pour Tous ou Frey Wille. Le mass market entre aussi timidement avec la pro-chaine ouverture au nº 19, de la 2ème boutique de Nike, qui accompagnera celle déjà pré-sente sur la Gran Vía et selon Christian Menassé « la tonique pour 2014 est plutôt encoura-geante avec plus de 4.000 m2 de surfaces commerciales si-gnées d’ opérations qui seront du domaine public dans les prochains mois, et qui confir-meront la consolidation de Serrano comme une référence du luxe à Madrid, tout autant qu’Ortega y Gasset. »D’un autre côté, le « phéno-mène Corte Inglés » est très important en Espagne, et ce qui n’était pas forcément obligatoire avant, l’est au-jourd’hui, les opérateurs Re-tail internationaux n’envisa-geraient même pas l’ouverture d’un « flagship » sans l’ac-compagner d’ouvertures de corners dans les Corte Inglés. Avant d’entrer sur le marché espagnol, le Corte Inglés reste le partenaire obligé et l’ouver-ture d’au moins une boutique est la condition indispensable avant de pouvoir envisager l’ouverture d’un ou de plu-sieurs corners.

Le retentissant échec du Mega Store de Sony à Serrano Chaque marque a une politique pour son positionnement. Ce-pendant, Apple a montré un peu

la route quand elle est arrivée et Sony a essayé de faire la même chose en ouvrant une boutique sur Serrano. À ce sujet, Chris-tian Menassé explique : « Peut-être n’avaient-ils pas la bonne taille de boutique, le concept assez prêt ou n’ont-ils tout sim-plement pas mis les moyens qu’il fallait au bon endroit… En tous les cas, il est probable que dans le futur nous verrons apparaître ou réapparaître dans le cas de Sony, des boutiques d’opérateurs du même genre avec des « concept store » si-milaires aux « Apple Store » Mais le succès d’un concept ne dépend pas seulement de l’idée, il ne faut pas oublier l’équilibre entre ; le bon mo-ment, la qualité des produits et des équipes, le marketing qui va derrière et surtout un empla-cement à tout épreuve … Apple est un monstre car ils savent très bien faire tout cela ».(Le Courrier d’Espagne note par ailleurs que Samsung vient d’ouvrir une petite boutique dans le centre commercial de luxe ABC Serrano juste à coté de Mercadona).

Peut-on parler de reprise économique ?Christian Menassé assure : « Il n’y a pas de reprise écono-mique tant qu’il n’y a pas de reprise de la consommation ». Par contre, il affirme qu’au niveau macro certaines entre-prises ont déjà commencé à se positionner ce qui pourrait annoncer une reprise de l’éco-nomie et de la consommation.

Diana Jennen

Page 13: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

IMMOBILIER 13Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

ADIF (Etat espagnol) vend 373 propriétés réparties dans toute l’Espagne

L’Administrador de In-fraestructuras Ferrovia-rias (ADIF) va vendre

cette semaine par le biais d’une vente publique, un total de 373 propriétés réparties dans les différentes provinces, y compris les maisons, locaux, garages et locaux de stockage, selon l’organisme public. L’opération s’inscrit dans le cadre de la rationalisation des actifs réalisée par le ministère des Travaux publics, avec pour objectif de vendre un total de 1500 propriétés jusqu’à la fin de l’ année, mais aussi de plu-sieurs stations désaffectées du service ferroviaire.Les ventes d’actifs prévues pour les enchères de cette semaine comprennent 373 propriétés, y compris les maisons, magasins, garages et locaux de stockage, qui ont été organisés en 231 lots.Les prix de départ se situent entre 1.020 euros et 765,000 euros, et sont situés à Alicante, Aguilas

(Murcia), Jerez de la Frontera (Cadix), Valencia, Ávila, Val-ladolid, Oviedo, Pampelune, Pontevedra, Ciudad Real, Sara-gosse, Miranda de Ebro (Bur-gos), Penaranda de Bracamonte (Salamanca), Tomelloso (Ciu-dad Real), Xativa (Valencia) et Calatayud (Zaragoza).ADIF a confié l’organisation de la vente aux enchères pu-bliques à la société d’État de Heritage Property Management (SEGIPSA). Cette dernière, or-ganisée à Madrid, a débuté hier et s’achèvera demain.Avec ce plan, ADIF, cherche à améliorer l’efficacité de la gestion de ses actifs immobi-liers, de générer des revenus et réduire les coûts, comme indi-qué par l’entité publique dans un communiqué. Ce plan vise également à valoriser les ac-tifs immobiliers de la société publique, tout en optimisant l’ utilisation de ces espaces.

Adrien C.

L’Espagne change, peu à peu, sa vision de la locationAujourd’hui, 19,3% de

la population vit dans une location, en Es-

pagne. Un pourcentage bien plus bas que celui enregistré dans d’autres pays de l’UE, mais en nette augmentation (près de 4% !) par rapport aux données de 2011, alors que 15,3% vivaient en location. Se-lon le rapport « Les espagnols et leur relation au logement 2013 », établi par le portail im-mobilier Fotocasa.es non seu-lement, crise oblige,de plus en plus d’espagnols louent au lieu d’acheter, mais leur perception de ce mode de vie change aussi. Ainsi, 76% des répondants dé-clarent que la location est une bonne manière de ne pas subir la crise, et 45% estiment cela reste plus rentable de louer que d’acheter vu le niveau actuel des prix. Quatre espagnols sur dix pensent que « louer c’est

jeter l’argent par les fenêtres », alors qu’en 2011, il y en avait six sur dix pour soutenir cela. D’autre part, la plupart des lo-cataires interrogés affirment que la principale raison qui les amènent à louer plutôt que d’acheter une maison reste leur situation économique (19%). Ainsi, 9,1% disent qu’ils ne peuvent pas dépenser assez pour effectuer l’achat d’une maison et 9,1%, également, disent qu’ils attendent que les prix baissent encore.

Les jeunes encore plus ou-verts à la locationCependant, l’Espagne est en-core un pays qui possède une culture profondément enracinée de l’accession à la propriété. Les chiffres sont clairs : 71,8% des répondants préfèrent vivre dans un appartement ou une maison à leur nom, contre 11,8%

qui pensent qu’il est mieux de prendre une location. Un chiffre assez faible, mais tout de même… trois fois plus que les 4% des espagnols qui se di-saient favorables à la location en 2011 ! Les jeunes restent les plus à même de choisir la location. Dans l’échelle des personnes interrogées, âgées de 18 à 30 ans, 44% des répondants vivent encore chez leurs parents, contre 29% qui prétendent être proprié-taire et 27% vivent en location. En outre, 53,5% des personnes interrogées ayant cet âge là, pensent qu’il est plus rentable de louer, et 28,4% pensent que cette option leur fait « jeter de l’argent par les fenêtres ». Pourtant, la plupart de ces jeunes gens sont sûr de leur avenir. 54,6% sont, par exemple, convaincus qu’il vont acheter un peu plus tard une propriété.

Adrien C.

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Page 14: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

14 ANNUAIRE FRANCOPHONE Le Courrier D´Espagne

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monde du tourisme et du spec-tacle et de Luis Miguel, titu-laire d’une double formation en architecture et en adminis-tration des entreprises a contri-bué au succès d’OPERA 2001.OPERA 2001 organise et pro-duit des spectacles lyriques en Espagne et dans d’autres pays d’Europe. L’entreprise s’est fixée pour mission de maintenir vivantes les œuvres les plus cé-lèbres du répertoire de l’opéra afin que les jeunes générations apprennent à les aimer dans le contexte pour lequel elles ont été créées, c’est à dire sur les scènes des théâtres.Toujours à la recherche de nou-veaux talents, OPERA 2001 choisit de séduire les spec-tateurs par la qualité des ses

productions. Dans chacun des théâtres d’une tournée, une at-tention particulière est portée à chaque détail afin que chacun des spectacles soit unique.L’expérience et le professionna-lisme acquis par OPERA 2001 lui permettent aujourd’hui de comp-ter plus d’un million et demi de spectateurs. Nous proposons également des spectacles clés-en-main pour des évèments privés.

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Page 15: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

BUZZ JURIDIQUE 15Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

Les nouveautés fiscales pour 2014Les taux de plusieurs impôts vont être réduits l’année pro-chaine : la tranche régionale de l’impôt sur le revenu (I.R.P.F.), l’impôt sur les transmissions patrimoniales et le « centime sani-taire », entre autres. Cette réduction serait la plus importante de la démocratie au niveau régional. On verra bien les résultats.

À Madrid le taux de l’impôt sur le revenu va être baissé de 1,6 point. Ce taux avait déjà été ré-

duit d’un point par Esperanza Aguirre en 2007. La réduction de 2,6 points du taux de l’impôt sur le revenu entraînera un taux marginal de 51,5%, qui est le taux le plus bas au niveau régional et se trouve très loin du 56% de certaines ré-gions comme la Catalogne, l’Andalou-sie ou les Asturies.Le taux de l’impôt sur les transmissions patrimoniales sera également réduit. Cet impôt est prélevé, par exemple, sur l’achat des logements anciens. Le taux d’imposition sera baissé d’un point, c’est-à-dire qu’il va passer de 7% à 6% sur la transmission de n’importe quel type de logements.Le taux de Madrid sera alors le plus bas de tout le pays, face au taux de 10% en Andalousie ou aux Asturies, ou le taux de 11% en Estrémadure. La région de

Cantabrie a annoncé une baisse du taux minimum à 5%, mais uniquement si le logement est réhabilité dans les 18 mois suivant son achat.Les achats de logements vont également bénéficier d’une réduction du taux de l’impôt sur les actes juridiques docu-mentés, qui passe de 1% à 0,75%. Cet impôt est prélevé sur des actes notariés comme, par exemple, les constitutions d’hypothèque ou les achats de loge-ments neufs.De plus, le président de la communauté autonome de Madrid a annoncé que la contribution régionale de l’impôt spé-cial sur les hydrocarbures, soit le « cen-time sanitaire », sera remboursé aux consommateurs professionnels (environ 64.200 transporteurs).

Miguel Morillon [email protected]

Avocat au Bureau de Madrid

Distribuer ses produits en Espagne : les précautions à prendre pour négocier une rupture favorableEn Espagne comme en France, le contrat de distribution ne fait pas l’objet d’une réglementation particulière. Il fait partie des « contrats innomés », régulés par le droit commun et la volonté des parties. En l’absence de cadre légal, il est fondamental pour les parties de bien déterminer, au début de leur relation commerciale et par écrit les « règles du jeu ». En l’absence d’écrit, le contrat existe mais si une des parties entend se prévaloir de dispositions particulières (exclusivité, non concurrence, objectifs de vente...), il lui appartiendra de rapporter la preuve de l’accord de son partenaire sur de telles dispositions, ce qui est souvent difficile.

Les objectifs des fabricants et des distributeurs étant identiques d’un côté et de l’autre de la fron-

tière, des clauses similaires, voire iden-tiques, se retrouvent souvent que les contrats soient soumis au droit français ou au droit espagnol. Pour autant, les droits français et es-pagnols différent sur certains points et notamment s’agissant des conséquences de la rupture du contrant. En effet, en France, la jurisprudence est unanime à considérer qu’un distributeur n’est pas fondé à recevoir une « indemnité de clientèle », c’est-à-dire un dédomma-gement financier pour la clientèle qu’il a développée. Le distributeur dont le contrat est résilié par le fabricant est dé-dommagé uniquement si la rupture du fait du fabricant intervient sans préavis ou avec un préavis insuffisant ou en-core si la rupture est abusive (dans des conditions insultantes ou avec l’inten-tion de nuire ou encore lorsqu’elle in-tervient après que le fabricant ait exigé des investissements importants).

En Espagne, la rupture sans préavis suf-fisant ou abusive peut aussi donner lieu à indemnisation. Par ailleurs, certains tribunaux ont longtemps considéré que la loi promulguée pour les agents com-merciaux devait s’appliquer par analo-gie aux distributeurs. Sous l’emprise de cette jurisprudence, les distributeurs avaient donc droit, en cas de rupture non justifiée du contrat par le fabricant, à une indemnité de clientèle qui était en général égale à un an de marge nette (si la comptabilité du distributeur permet-tait de la déterminer, sinon de marge brute) calculée sur la moyenne des dernières années. Cette jurisprudence n’était toutefois pas unanime, d’autres tribunaux refusant d’appliquer la loi sur les agents commerciaux.Le « Tribunal Supremo », la plus haute juridiction espagnole, a tranché ce conflit et a stipulé les règles suivantes : (1) lorsqu’une clause du contrat de dis-tribution le prévoit expressément, le distributeur n’a droit à aucune indem-nité de clientèle en cas de rupture du

contrat ; (2) lorsque le contrat ne stipule pas expressément l’absence d’indemni-té de clientèle, le distributeur est fondé à se prévaloir d’une telle indemnité s’il démontre, d’une part, qu’il a dévelop-pé une clientèle et, d’autre part, que le fabricant profitera de cette clientèle après la rupture du contrat. Si le distri-buteur parvient à rapporter cette double preuve, les juges lui accorderont une in-demnité de clientèle égale en général à un an de marge nette.Il est donc important de s’assurer que les contrats de distribution, souvent conclus pour plusieurs années, sont rédigés conformément aux objectifs et intérêts des parties. Le choix du droit applicable peut aussi s’avérer impor-tant puisque, comme nous l’avons vu, les droits français et espagnol différent notamment sur la question de l’indem-nité de clientèle. Selon que l’on est dis-tributeur ou fabricant, il sera préférable de privilégier tel ou tel droit. Le contrat devra aussi prévoir quel est le tribunal compétent en cas de contentieux. A dé-

faut, ce sont en principe les ressorts du pays de distribution qui seront compé-tentes.Toutefois, s’agissant de contrats de dis-tribution exécutés en Espagne, il est parfois inutile de les soumettre au droit français et à la compétence des tribu-naux français (ou de tout autre droit et/ou ressort étrangers). En effet, même si ces choix de droit et de ressorts sont parfaitement légaux, notre pratique nous a enseigné que les tribunaux es-pagnols, tout au moins en première et deuxième instance, saisis par un distri-buteur commercialisant des produits sur le territoire espagnol qui veut faire exa-miner les conditions de la rupture qu’il subit de la part d’un fabricant étranger, se déclarent parfois compétents, et ap-pliquent leur droit national, même si les clauses accordées par les parties pré-voyaient autre chose !

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Page 16: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

16 COMMUNAUTÉ Le Courrier D´Espagne

Un AfterWork WOMMs Le 13 novembre dernier pour la deuxième année consécutive l’Hôtel Ritz de Madrid a reçu l’AfterWork WOMMs.

Cette édition a accueilli plus de 180 personnes avec notamment une forte augmentation de la communauté russe. Nous remercions nos partenaires : Cap Masao, Lirea International, BNP Pa-

ribas Real State, Targobank et l’Hôtel Ritz ». Pour plus d’information sur ce Club d’Affaires, rejoignez-nous sur www.womms.com

L.C.E.

Photo par Julia Robles 629 077 582

Page 17: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

COMMUNAUTÉ 17Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

Renouveler la fraternité ; 400 ans de l’Œuvre Saint LouisLe 10 août 1613, Henry de Saureulx signe l’acte de fondation d’une infirmerie avec une chapelle pour les français résidents à Madrid qui n’ont pas accès aux médecins et traitements, faute d’argent.

Quatre cents ans plus tard, l’Oeuvre Saint Louis poursuit son pro-

jet à destination des plus dé-favorisés. Chaque année, elle verse plus de 230 000 euros d’aides sociales (pensions aux personnes âgées ou malades en maison de retraite, bourses scolaires, dons à des associa-tions comme l’Entraide Fran-çaise, etc.). Il s’agit encore et toujours de renouveler la fra-ternité pour être humblement les témoins de l’évangile et les artisans d’un monde plus juste.L’œuvre d’Henry de Saureulx est aujourd’hui constituée d’une résidence de personnes âgées (C/ Claudio Coello 94), d’une paroisse catholique (C/ Lagasca 89) et d’un établisse-ment scolaire à Pozuelo. Les personnes qui y sont accueil-lies sont fort heureusement loin d’être toutes dans le besoin. Un petit pourcentage de leurs frais de pension, écolage ou parti-cipation à la vie de la paroisse permet à Oeuvre Saint Louis de venir en aide à ceux qui en ont besoin. La logique du partage est ainsi inscrite dans la struc-ture même des trois institutions qui composent l’œuvre.Oeuvre Saint Louis ne reçoit aucune subvention. A l’occa-

sion de son jubilée, sept entre-prises françaises lui apportent généreusement leur soutien. Deux dons exceptionnels seront aussi fait au cours de l’année à destination de deux associations caritatives, la Caritas de Madrid et l’Entraide Française.Le 17 octobre a lieu l’ouver-ture de ce quatrième centenaire avec une réception à la Rési-dence de l’Ambassadeur de France à Madrid. Ce dernier est en effet depuis 1876 le pré-sident du Comité d’adminis-tration de Oeuvre Saint Louis. À ce titre, chose étonnante en régime de séparation des des Églises et de l’État, il nomme le recteur de la paroisse qui admi-nistre l’œuvre, s’appuyant sur la compétence de profession-nels, à savoir les directeurs de la maison de personnes âgées et de l’établissement scolaire et un secrétaire général chargé notamment des questions ad-ministratives et financières.Dimanche 20 octobre, à 11h30 à l’église paroissiale (C/ Lagas-ca 89) a lieu la messe d’ouver-ture du 4ème centenaire. Elle est présidée par Mgr Hervé Giraud, évêque de Soisson, diocèse d’origine d’Henry de Saureulx. Tous y sont invités.

LCE

Un nouveau service pour les enfantsHexagone, prestataire de formations linguistiques pour entreprises (privées et entités gouvernementales), écoles et particuliers, innove avec le lancement de sa formation FLAM pour enfants français ; Hexakids.

Le principe est simple, un cours de « français langue maternelle » des-

tiné aux enfants français ou ayant un lien particulier avec la langue (enfants espagnols par exemple mais scolarisés dans une école française). Il ne s’agit pas de cours de français classiques. Le but des cours est d’une part de donner aux enfants l’envie de pratiquer et d’approfondir leur langue d’origine et d’autre part, de s’ouvrir à la francophonie. Hexakids représente aussi l‘oc-casion pour les enfants de se constituer « un réseau social francophone » dynamique. Les activités proposées par Hexakids n’ont aucunement vocation à se substituer à l’en-seignement scolaire, leur mis-sion étant d’assurer un appren-tissage linguistique et culturel dans un cadre différent. Disons simplement que ce type d’en-seignement peut constituer une sorte de pont entre l’enseigne-ment espagnol et l’enseigne-ment français. Cela facilite notamment l’adaptation de l’enfant au système français s’il est amené à passer d’un système à l’autre.

Hexagone : votre partenaire linguistiqueHexakids est une corde de plus à l’arc d’Hexagone. Car l’entre-prise, qui existe depuis mainte-nant 11 ans a développé de nom-breux services, formant chaque année un peu plus de 1500

élèves. Académie de langues reconnue, elle propose ainsi des formations individuelles ou en groupes pour les entreprises et les particuliers, des stages à l’étranger, des camps d’été pour les enfants, des cours en ligne (via téléphone et webcam), des préparations aux examens offi-ciels, du e-learning, etc... Au-tant d’activités qui démontrent le dynamisme et le profession-nalisme d’Hexagone qui, forte d’une équipe de 80 profession-nels, apporte ses prestations sur tout le territoire espagnol avec 2 centres (Madrid et La Corogne), de nombreux colla-borateurs à Barcelone, Valence, Séville, Bilbao, et une antenne parisienne. La dernière initiative d’Hexa-gone est l’intégration dans ses parcours linguistiques de Speedlingua, une méthode de

reéducation auditive brevetée absolument spectaculaire. En faisant travailler l’oreille in-terne, par le biais de l’identifi-cation des fréquences propres à la langue d’étude, le pro-gramme permet une améliora-tion durable de la compréhen-sion et de l’expression orale.

Informations complémentaires Hexakids :Hexakids, formation à partir de 3 ansRegroupement des enfants par classe d’âgesCours l’après-midi (après l’école)Entre 5 et 10 enfants par groupeTarif : 108 € par moduleFrais d’inscription pour l’an-née scolaire de 45 €Renseignements : [email protected] · 91 563 21 48

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Page 18: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

18 COMMUNAUTÉ Le Courrier D´Espagne

Le trafic de passagers diminue de 11,5% à Madrid-BarajasL’aéroport de Madrid a perdu 11,5% de voyageurs, mais est tou-jours le plus fréquenté d’Espagne. En revanche, Barcelone a réussi à augmenter ses statistiques de 0,8% par rapport à 2012.Les installations d’Aena ont enregis-tré une baisse totale de 2,9% de la fréquentation.Les aéroports du réseau d’Aena ont en-registré un total de 19,04 millions de passagers en septembre, ce qui repré-sente une baisse de 2,9% par rapport au même mois de l’année 2012, à l’époque où près de 19,61 millions de voyageurs avaient utilisé l’aéroport.L’aéroport de Madrid -Barajas a souf-fert d’une forte diminution de son tra-fic : 3,61 millions de passagers, contre les 4,08 millions de voyageurs de l’an-née précédente. Une perte de 11,5% des clients, soit la plus importante de toute l’Europe.

Barcelone rattrape MadridBarcelone – El Prat a enregis-tré 3,52 millions de passagers, soit 0,8% de plus que l’année précé-dente. En août, cet aéroport a même été le premier en nombre de voyageurs.

Mais hors saison touristique, Barajas reste supérieur.En septembre, Barajas a toujours dépas-sé (et de loin) l’aéroport de Barcelone, en raison des voyages d’affaires. En sep-tembre 2012, par exemple, la distance entre les deux plus grandes installations aéroportuaires en Espagne était de plus d’un demi-million d’utilisateurs.Cependant, en septembre 2013, cette dis-tance a été réduite à 89.046 passagers.Un autre aéroport, celui d’Alicante, a reçu plus d’un million de voyageurs le mois dernier, ce qui représente une hausse de 9,7%. Le trafic des aéroports d’Ibiza, de Málaga-Costa del Sol, de Lanzarote et de Gran Canaria a aussi connu une légère croissance.Aena a notamment souligné le caractère exclusivement national de cette baisse : « Le trafic de passagers internationaux a augmenté de 2,5%, seule la demande interne a diminué ».

Diana Jennen

Les taxis de Madrid auront des forfaits à 30 euros pour l’aéroportLes nouveaux tarifs pour 2014 fixent un minimum de 20 euros pour les tra-jets entre l’aéroport et les destinations en dehors du périphérique. Les prix montent en moyenne de 1,25%. Actuellement, le prix est celui qu’indique le compteur plus des frais de 5,5€.

Prendre un taxi de l’aé-roport de Barajas avec destination à l’intérieur

de l’anneau de la M-30 coûtera 30€ à partir du 1er Janvier pro-chain, selon les nouveaux tarifs pour 2014 proposés par la Ville de Madrid (PP). Ce prix sera fixé, indépendamment de la distance et des jours fériés. En outre, un prix minimum de 20€ sera établi pour les trajets entre l’aéroport et les destinations situées en dehors de la M-30. Les associations du secteur ont déjà exprimé leur opposition à la nouvelle grille tarifaire an-noncée hier par le conseiller d’Environnement et Mobilité, Diego Sanjuanbenito, et ont annoncé des actions légales et des protestations.« C’est une garantie pour l’uti-lisateur, en particulier pour les touristes. Et les clients du centre y gagnent claire-ment », a déclaré le conseil-ler. Sanjuanbenito reconnaît

qu’il peut y avoir un effet de frontière, comme dans tous les services dont les tarifs sont zonés : « Par exemple, prendre un taxi pour l’aéroport dans la rue de Segovia, dans la M-30, coûtera 30 euros, tandis qu’à l’autre côté de l’autoroute, dans le quartier de la Puerta del Ángel, le prix sera beaucoup plus cher. De même, le Conseil reconnait que, pour les habi-tants des quartiers de Barajas ou d’Alameda de Osuna, très proches de l’aéroport, ce prix minimum de 20 euros est une mesure très nuisible.L’Association Corporative du Taxi (la plus grande, avec 9.000 licences, dont 15.700 sont à Madrid) ne s’oppose pas au coût fixe pour l’aéroport ou au taux minimum, comme l’ad-met son président, Julio More-no ; mais elle s’oppose à l’en-semble des prix décidés par la municipalité, qui ne prend pas en considération ses demandes.

Les privés vont débarquerLe « marché du taxi » en Es-pagne est en pleine restructu-ration. L’arrivée de nouveaux acteurs privés pourrait bien remettre en question ce mo-nopole. On pense au service Uber présent à Paris et aux États-Unis, qui grace à une app Iphone, permet de géolocaliser tout de suite une berline. Fondé par le fondateur de Amazon, il offre via un service de géolo-calisation des voitures avec chauffeur souriant en cravate qui vous ouvre les portes. Ce genre de services diffère totale-ment de ce que l’on a l’habitu-de de voir à Paris où les taxis ont la réputation de se prendre pour des petits nababs et par-fois refusent même certains clients.À Madrid, le problème n’est pas la convivialité, mais leur nombre. Ils sont déjà plus de 15.000 dans la capitale.

Diana Jennen

Le Courrier d´Espagne

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Page 19: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

Le Courrier d´Amérique LatineL´actualité des derniers enjeux d´Amérique Latine

Le nombre d’espagnols au Chili augmente de 75,14%Avec un taux de chômage de 6,3%, le Chili est une terre d’opportunités pour les jeunes professionnels et entrepreneurs. Entre 2008 et 2013, le nombre d’espagnols recensés dans ce pays a augmenté de 75,14%.

Un pays en croissanceAvec une population de plus de 17 millions d’habitants, le Chili a vu croître son PIB de 4,9% en 2013. Les émigrants européens qui ar-rivent dans ce pays sont souvent surpris par les inégalités sociales et salariales, plus le premier éle-vées qu’en Europe. Il faut s’habi-tuer également aux systèmes pri-vés d’éducation et de santé.Cependant, le Chili a été pre-mier membre sud-américain de l’Organisation de coopération et de développement écono-miques (OCDE) et l’économie émergente la mieux évaluée de la région. Avec une politique

d’ouverture économique basée sur le commerce international avec une cinquantaine de pays, dont les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, son PIB a augmenté à un taux supérieur à 4,5% par an depuis une décen-nie. Dans le secteur financier, les infrastructures, les télé-communications, l’énergie et l’agro-industrie, entre autres, un millier d’entreprises envi-ron opère dans le pays.

Travailler au ChiliLes étrangers doivent obtenir un permis de travail qui a deux modalités : un visa à partir d’un

contrat ou un visa temporaire. Dans la première, le permis est accordé pour deux ans, renou-velable par périodes égales à celle du contrat. La deuxième forme de l’autorisation est ac-cordée pour une année proro-gée d’une autre, suite à laquelle le visa définitif peut-être solli-cité. Il est destiné aux profes-sionnels et aux techniciens.Pour les entrepreneurs, le Chili ne dispose pas d’un visa d’af-faires : les investisseurs poten-tiels souhaitant entrer dans le pays doivent solliciter un des deux types de visas cité.

Diana Jennen

Isolux Corsan lance trois projets en Amérique Latine

L’entreprise madrilène Isolux Corsán a récem-ment lancé quatre pro-

jets industriels, en partenariat avec les entreprises Total et Petrobras en Amérique Latine cette année. Des projets qui rentrent dans un budget total de 600 millions de dollars (441 million d’euros).. La société di-rigée par Luis Delso a obtenu ces projets à travers sa filiale de construction industrielle Tecna, ce qui renforce la présence de l’entreprise en Amérique La-tine. Avec Total, Isolux va gé-rer deux projets. Le premier en Bolivie, où la société est en train de développer et trai-ter trois puits de production de gaz.Le second a été réalisé en Ar-gentine, où la filiale devrait construire, équiper et lancer une unité « turbo-compres-

seur » de 11.500 kilowatts de puissance avec équipements auxiliaires et interconnexions. Pour les contrats attribués par Petrobras, Tecna a, au Brésil et avec plusieurs autres entre-prises, le projet de construc-tion d’ unités de traitement des gaz, et services industriels de souffre de raffinerie. Dans ce même établissement Isolux va également gérer deux sites de gaz naturel de 10,5 millions de mètres cubes par jour chacun.Selon la société espagnole, la raffinerie de Comperj est l’un des grands projets industriels de l’histoire de Petrobras. Il devrait se situer près de Rio de Janeiro sur une superficie de 45 kilomètres carrés et vise à éta-blir une raffinerie de 165.000 de barils de pétrole par jour.

Adrien C.

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Le Courrier D´Espagne20 AMÉRIQUE LATINE

Virgin veut détrôner Carlos Slim et América Móvil en Amérique du SudL’entrepreneur anglais Richard Branson et son équipe sont prêts à faire concurrence à l’homme le plus riche du monde, le mexicain Carlos Slim. Il va lancer Virgin Mobile et assure qu’il fournira un service de meilleure qualité qu’América Móvil aux utilisateurs mexicains.

La prépondérance de la compagnie de Carlos Slim au Mexique et en

Amérique Latine ne fait pas peur à l’homme d’affaires anglais. « C’est une nouvelle et passionnante région. Le Mexique et l’Amérique du Sud font partie du territoire de Virgin », a déclaré Richard Branson.« Les mexicains n’utilisent pas Telcel pour son bon fonc-tionnement ou prix. Ils ne sont pas contents avec le service », explique Peter Macnee, PDG de Virgin Mobile en Amérique Latine (VMLA).Cependant, la confrontation avec América Móvil sera diffi-cile : Slim sait comment fonc-tionnent les détaillants comme Virgin Mobile. Aux États-Unis il possède TracFone, qui avait en mars 23,2 millions d’abon-nés, environ trois millions de

plus que Virgin.Gabriel Sosa Plata, chercheur à l’Université Autonome Mé-tropolitaine (UAM) et expert en télécommunications, sou-ligne que modifier l’équilibre du pouvoir dans le marché des télécommunications dans cette région sera très difficile : « Ce nouveau concurrent devra être très agressif afin de se position-ner comme une véritable me-nace pour Telcel ».L’entrepreneur anglais Ri-chard Branson et son équipe sont prêts à faire concurrence à l’homme le plus riche du monde, le mexicain Carlos Slim. Il va lancer Virgin Mo-bile et assure qu’il fournira un service de meilleure qualité qu’América Móvil aux utilisa-teurs mexicains.

Diana Jennen

Succès de la brique parasismique d’un retraité espagnol en ColombieLa vie d’Andrés Villamarín a complètement changé quand son invention, une brique parasismique, a commencé à être diffusée. Cette brique, en plus d’être anti-tremblements de terre, réduit le temps de construction de 75%.

Après être apparu dans les médias et avoir suscité l’intérêt international, l’entre-preneur espagnol a créé sa propre en-

treprise: RUSTH Ladrillo Autocentrable SL, à laquelle sont associés ses deux fils.Plusieurs pays d’Amérique Latine vont tester le produit, mais c’est en Colombie que cette brique a vraiment triomphé : son invention a obtenu dans ce pays une certification internationale pour ses propriétés anti-tremblements. Maintenant, la

Colombie va faire des tests de fabrication avant d’approuver sa production en série.Par contre, en Espagne, la crise du secteur immo-bilier ne permet pas d’investir dans des produits innovateurs. Pour le moment, en Colombie, l’Uni-versité Francisco de Paula Santander (Cucutá) a approuvé une thèse de recherche nommée « Ap-plicabilité de la Brique d’autocentrage en Colom-bie conformément au Règlement Colombien de Construction Résistante aux Séismes NSR-10 »

Diana Jennen

La foire de La Havane a ouvert ses portes avec, pour objectif, de s’ouvrir à l’étrangerLa Foire Internationale de

La Havane, plus grand stock commercial des

Caraïbes, s’est ouverte ce di-manche avec, pour objectif, ac-célérer l’ exportation mais aus-si les investissement étrangers sur l’île. Le vice-président du Conseil des ministres de Cuba, Ricardo Cabrisas a symboli-quement coupé le ruban lors de la cérémonie d’ouverture de la foire, qui expose quelques 1.400 entreprises de 64 pays et des centaines de sociétés d’État cubaines.. « Cet événement avec tous les secteurs de l’éco-nomie cubaine, réunies pour

réaliser ensemble le salon le plus complet possible(…), créé des contacts de business, et ma-térialise l’entreprise », a décla-ré le ministre du commerce ex-térieur et des investissements étrangers, Rodrigo Malmierca.

Présentation du nouveau « mega-port »La foire, qui dure sept jours et finira samedi prochain, présente ainsi de nouveaux produits, tels que des rhums et des cigares. Mais l’attention principale porte sur le « joyau » de la 31e édition de la foire. En effet, est présen-té aux investisseurs étrangers,

ce mardi, le port Mariel réalisé avec le soutien du Brésil, qui sera inauguré en janvier par les présidents Raul Castro et Dil-ma Rousseff. Situé à 50 miles à l’ouest de La Havane, Mariel sera le premier méga-port des Caraïbes capable de traiter les grands navires porte-conteneurs qui pourront traverser le canal de Panama, après son expansion en 2015. Ce qui implique la mise en place, à Cuba même, d’une zone libre où les usines à capitaux étrangers pourront produire pour le marché cubain et d’exporter vers d’autres pays.

Adrien C.

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Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013 ART DE VIVRE 21

Un architecte espagnol imagine une ville en mouvement

Créer une ville en mou-vement. Une arche de Noé de l’époque mo-

derne. C’est l’idée, qu’a eu récemment un architecte espa-gnol qui a couché sur papier ce projet d’une ville « nomade ». Comme le rapporte le Huffing-ton Post, Manuel Dominguez a eu cette idée d’une ville qui pouvait se déplacer à travers le monde, en pensant à un futur où les populations ne pourraient rester dans un lieu défini et seraient amenées à se déplacer. Les guerres, climats, ressources pousseraient les villes à se déplacer dans dif-férents endroits du monde. La

ville se déplacerait ainsi vers les endroits chauds en hiver, et vice-versa. Et, si cette dernière ne pouvait être de la taille d’une mégalopole ou même d’une ville de 100 000 habitants, elle disposerait cependant de nom-breuses infrastructures au delà des logements, comme des ma-gasins ou usines.

Un projet réalisable, mais qui pose certains problèmesLe projet pourrait paraître ir-réaliste mais n’en est pas moins possible. En effet les plans dé-voilés sur le site de l’architecte espagnol montrent un projet parfaitement réfléchi et réali-

sable d’une petite ville pouvant se déplacer. Le nom du projet : « City on the Track ». Littérale-ment, la ville en chemin. Mais si l’idée est intéressante, il va falloir trouver l’investisseur acceptant de mettre de l’argent dans un tel projet, mais aus-si les habitants d’accord pour voyager. Et cela pose d’autres questions : Qui déciderait de la destination de la ville ? Cela ne créerait-il pas un désaccord parmi les citoyens ? Autant de questions à se poser, de pro-blèmes à résoudre, avant d’ima-giner l’éventualité d’un monde où nos villes bougeraient.

Adrien C.

12.500 visiteurs au San Sebastián Gastronomika 2013Le San Sebastián Gastronomika-Euskadi Basque Country a présenté, du 6 au 9 octobre, sa quinzième édition avec Londres comme ville invitée. Les meilleurs chefs du Pays Basque et du monde entier, les nouvelles technologies et la tendance « street food » fai-saient partie de cet événement. Les avant-gardes plus provocatrices, les façons de cuisiner les plus frénétiques et les plats les plus exotiques de l’Asie étaient présents sur scène, dans les salles et les cuisines du Kursaal de San Sebastián.

Le Congrès a reçu la vi-site de personnalités influentes de la gastro-

nomie de cette ville cosmopo-lite, multiraciale et talentueuse qu’est Londres : Heston Blu-menthal, Clare Smyth du res-taurant Gordon Ramsay, Atul Kochhar du Benares, James Knappett du Bubble Dogs…Les chefs espagnols établis dans cette grande métropole n’ont pas manqué le ren-dez-vous : Alberto Criado du restaurant Cambio de Tercio, César García ou José Pizar-ro. Arzak a souligné que « À Londres, il y a une évolution totale de la cuisine », tandis que Subijana a souligné la première place de la capitale britannique sur « les aspects des affaires, qui cherchent à rendre le res-taurant le plus amusant ».La quinzième édition du ren-dez-vous culinaire mondial a commencé le dimanche 6 oc-tobre avec plus de 1.000 per-sonnes présentes à la journée populaire. La nuit, le parc tech-nologique de Miramón a ac-

cueilli le dîner inaugural, avec plus de 400 invités.Les personnes présentes au Kursaal ont pu profiter de la Jam Session organisée par les chefs espagnols de la capitale de l’Angleterre. Iván Ortiz et Nephtalí Cumplido, du restau-rant Hispania ; César García, chef du restaurant Ibérica ; Alberto Criado, du Cambio de Tercio et José Pizarro, qui a des locaux à Londres sous le même nom, ont présenté leurs versions de la cuisine tradi-tionnelle britannique. Alfred Romagosa a montré comment il préparait le gin tonic pour la reine d’Angleterre quand il tra-vaillait au Ritz de Londres.Lundi, a eu lieu le premier jour des Wine Sessions : un nou-veau format du San Sebastián Gastronomika qui concentre toutes les activités liées au vin. Josep Roca, Ferran Centelles, Richard Hemming, Sarah Jane Evans ou Jame Goode ont par-tagé leurs connaissances avec des séances de dégustation.Mardi, quelques-uns des chefs

les plus étoilés du monde ont ré-volutionné la troisième journée de l’événement. A leurs côtés, des médias, des ateliers et des dégustations ont rempli le Kur-saal, avec la présence de près de

500 élèves de différentes écoles de San Sebastián, qui ont assisté aux conférences « Gastronomi-ka Adolescents » .Le Congrès San Sebastián Gas-tronomika-Euskadi Basque

Country a finalisé mercredi et sa directrice, Roser Torras, a annoncé que l’Italie sera le pays invité à l’édition de 2014.

Diana Jennen

Primark va ouvrir de nouveaux magasins en Espagne

Les résultats sont excel-lents. Impressionnants, même. De quoi, en tout

cas, donner l’envie de conti-nuer. La compagnie irlandaise Primark, qui propose des vê-tements à bas-prix, et qui ap-partient à l’Associated British Foods, a réalisé, sur son der-nier exercice financier (clos en septembre dernier) un bénéfice de près de 612 millions d’eu-ros, soit 44,4% de plus que l’année précédente. La société a d’ailleurs annoncé qu’elle ouvrirait cinq nouveaux maga-sins en Espagne, juste à temps pour les courses de Noël. Les ventes de la chaîne l’an dernier ont augmenté de 22%, passant de 4 168 millions d’euros à près de 5 milliards. « Cette excellente performance a été obtenue par l’augmentation de l’espace de vente au dé-tail, de l’augmentation de 5% des ventes comparables, et une plus forte concentration des produits vendus dans de nouvelles installations plus

grandes », a déclaré la compa-gnie dans un communiqué.

Treize nouvelles ouvertures en EuropeEn Espagne, cette année, la so-ciété a ouvert de nouveaux ma-gasins à Santander, Santiago de Compostela, Orihuela, Vallado-lid, Vitoria et Zaragoza. Le 14 septembre dernier, par exemple, Primark avait 257 magasins ou-verts dans le monde avec plus de 836.000 mètres carrés de ventes, soit 15 magasins de plus, (ouver-ture de 16 nouveaux et fermeture d’un autre, au Royaume-Uni). Une augmentation qui va conti-nuer, puisque la compagnie va lancer un « programme chargé » d’ouverture dans toute l’Europe avec treize nouveaux magasins qui ouvriront leurs portes avant Noël, dont les cinq en Espagne, qui seront basés à Huelva, Al-mería, Albacete Málaga et Mur-cia, mais aussi les premiers fran-çais à Dijon, Paris et Marseille.

Adrien C.

Page 22: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

Le Courrier D´Espagne22 ART DE VIVRE

Barcelone : troisième destination européenne pour les événements d’entrepriseAu sommet du classement de l’étude Réunion Glo-bal Forecast 2014, menée par l’agence spécialisée en voyages d’affaires American Express, se trouvent Londres, Paris, Barcelone, Amsterdam et Bruxelles. Les prévisions pour l’Europe montrent que le nombre de réunions en 2014 restera stable, tandis que le total des dépenses des entreprises et le nombre de partici-pants par réunion va diminuer de 1,8%.

Le Royaume-Uni et l’Al-lemagne seront, selon cette étude, l’exception :

grâce à ses fortes économies, une augmentation des dépenses est prévue dans ces pays. Aux États-Unis, les cinq villes les plus sollicitées sont Orlando, Chicago, Las Vegas, Atlanta et San Diego. Pour cette zone est prévue une croissance du nombre de réunions de 1,5% et une augmentation des partici-pants de 0,6%, bien que le total des dépenses se maintiendra au même niveau cette année.En Asie-Pacifique, les cinq destinations plus demandées sont Shanghai, Singapour, Sydney, Hong Kong et Macao, Bangkok et Chiang Mai. En Amérique Centrale et du Sud le sommet du classement appar-tient à Rio de Janeiro, Cancun, Lima, Cartagena et San José.Pour l’Asie –Pacifique, une baisse du nombre de réu-nions est prévue (-1,2%), ainsi

qu’une baisse du nombre des participants de 2,4% et des dé-penses totales de 3,6%.En revanche, en Amérique Cen-trale et du Sud le nombre de réu-nions restera stable, les assistants croîtront de 0,6% et les dépenses diminueront de 1,4%. Quant à la façon dont les réunions seront planifiées, l’étude prévoit une légère augmentation dans toutes les régions de l’utilisation des médias sociaux avant, pendant et après l’événement.Les réunions régionales auront un rôle plus important, comme mesure pour contrôler les dé-penses. Le rapport informe aussi sur la nouvelle tendance à choisir des endroits « non traditionnels » comme lieux de réunion, comme des endroits extérieurs ou des universités, en raison de la difficulté pour obtenir les accords afin d’or-ganiser ces réunions dans les endroits traditionnels.

Diana Jennen

Officiel : Port Aventura rejoint le projet BCN WorldInvestindustrial, propriétaire de Port Aventura, a conclu un accord avec les promoteurs de la BCN World pour que les hôtels du parc de loisir rejoignent l’immense projet de complexe. En tout 3.000 des 6.000 lits prévus tout au long du projet BCN World devraient ainsi être issus des hôtels de Port Aventura. Le complexe BCN world, lui, devrait occuper près de 825 hectares et sera compo-sé d’hôtels, donc, mais aussi de casinos, salles de jeux, etc …

Carlo Bonomi, PDG de Investindustrial, ne s’est pas prononcé sur

le montant que demandera la construction d’hôtels. « Nous nous sommes concertés un an et demi avant de prendre notre décision, mais nous avons pris des mesures réfléchies », a no-tamment fait-il valoir, pour jus-tifier cet accord. De son côté, la firme d’investissement Enrique Banuelos a réussi à enrôler dans son projet la chaîne d’hô-tel Melia (deux hôtels de luxe), le gestionnaire de centres com-merciaux Value Retail et le géant du jeu Melco.

Près de 5000 employés prévusCependant, BCN World doit toujours trouver des investis-seurs pour financer le projet. D’autant qu’il faut encore dé-bourser 783 millions €. « C’est un projet privé,,nous ne de-

mandons pas de l’aide du gou-vernement », a souligné Adserà Xavier, PDG de Veremonte, qui gère le projet. Durant la première phase de BCN Wor-ld, une station balnéaire sera d’abord construite, gérée par Meliá avec 1.100 chambres.Par la suite, de nombreux hô-tels seront construits puis reliés à Port Aventura. Par ailleurs, la réservation d’un hôtel dans cette zone sera vendu avec une entrée dans le célèbre parc d’attrac-tion. En tout, BCN World em-ploiera près de 5000 personnes. Les dirigeants ont par ailleurs déjà reçu plus de 4000 CV.

Investindustrial, propriétaire de Port Aventura, a passé un accord avec les promoteurs de BCN World, afin que les hôtels du parc d’attractions se joignent à l’immense pro-jet du complexe. En totalité, 3.000 des 6.000 chambres prévues tout au long du pro-jet BCN World devront faire partie des hôtels de Port Aventura. Le complexe BCN World s’étendra sur près de 825 hectares et sera composé d’hôtels, de casinos, de salles de jeu, etc.

Adrien C.

Une bijouterie de 2000 mètres carrés va ouvrir à Barcelone

C’est probablement l’une des plus grandes bi-jouteries du monde, en

surface, qui va ouvrir prochai-nement à Barcelone. En effet, Rabat, célèbre bijouterie cata-lane a réussit un grand coup. L’entreprise est récemment par-venue à un accord pour louer les deux locaux situés au numéro 37 du Passeig de Gracia, occupés jusqu’aujourd’hui par le res-taurant Tenorio et la banque du groupe Santander, Banesto. Soit, un total de 2000 mètres carrés. Et pas n’importe où puisque la bijouterie sera située sur l’une des artères les plus célèbres, et

surtout les plus fréquentées de Barcelone, qui va pouvoir mettre en avant la marque. La bijoute-rie, une fois ouverte, sera pro-bablement le lieu référence de « Rabat joyeria ».

Le fleuron de la bijouterie catalaneLes dirigeants avaient bien ré-fléchi, et pris tout leur temps avant de trouver un endroit ap-proprié sur le Passeig de Gràcia pour ouvrir ce grand magasin de référence. Ils ont donc trou-vé leur bonheur au numéro 37 du « Passeig », où l’année pro-chaine ils ouvriront cette bijou-

terie de 2.000 mètres carrés. Et qui sera le fleuron de la marque catalane, elle qui dispose pour-tant déjà de huit magasins à Barcelone, Madrid et Valence. Le magasin sera en tout cas le plus grand bijoutier de la ville, qui en possède déjà pas mal. À titre d’exemple, la récente ou-vertue de la bijouterie espagnole « Tous », à l’angle de Avinguda Diagonal et Via Augusta, a une superficie de 200 mètres carrés. Soit dix fois moins. De quoi prouver l’importance qu’au-ra la bijouterie catalane sur ses concurrents, dans Barcelone.

Adrien C.

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Page 23: Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

ART DE VIVRE 23Numéro 71 – Novembre/Décembre 2013

Collaborateurs : Alejandra Novelo, Diana Jennen, Aurélie Charmerois, Aurora Algar, Adrien Courouble, Isabelle Noriega, Philippe Chevassus Impression : Rotomadrid /Souscriptions et Service clients.

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Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris.Membre de WOMMs.

Regie : LeReseau

Le Courrier d’Espagne

Les meilleurs pays pour les expatriés : Espagne 9e

L’enquête Expat Explorer, menée par HSBC, est la plus importante étude mon-diale sur les conditions de vie des expatriés. En 2013, plus de 7.000 expatriés ont répondu à des questions sur leurs finances, qualité de vie propre et de ses familles (éducation, santé, bien-être de ses enfants…).

L’Asie, destination privilégiéeSelon cette étude, l’Asie est le destin avec plus d’avantages pour les expatriés : cinq pays de ce continent sont en tête du ranking des pays avec plus de facilités pour l’intégration sociale et qualité de vie. La Thaïlande se trouve en première position, suivie de la Chine (3e position), Singapour (6e), l’Inde (7e) et Taïwan (8e). Les salaires élevés et les faibles coûts en Asie du Sud-Est font de cette région la destination préférée par les expatriés dans le domaine économique ; ils gagnent en moyenne 74.000 dollars par an, 15% de plus que la moyenne mondiale. En Indo-nésie, 22% des expatriés gagnent plus de 250.000 dollars par an.

Pays pour faire carrièreLa Suisse, la Chine et Qatar occupent les trois premières positions de la liste

des pays offrant les meilleures oppor-tunités pour faire carrière, surtout en raison de l’élévation des salaires. Le seul pays de la zone euro qui se trouve entre les dix premiers classifiés de ce ranking et l’Allemagne (7e). Le désavantage de l’Europe est le coût élevé de la vie : tarifs du transport, impôts…

Europe : le continent pour les famillesLa qualité de l’éducation et les ser-vices de garde et santé, parmi d’autres aspects, ont fait de l’Europe la destina-tion idéale pour les expatriés avec des familles : dans ce classement il y a plu-sieurs pays européens parmi les pre-mières positions, comme l’Allemagne (1e), la France (2e), la Belgique (6e) et l’Espagne (9e).

Diana Jennen

L’Espagne compte 2 millions de skieursL’Espagne compte 2 millions de skieurs dont la moitié habite Madrid, Barcelone, Valence ou Bilbao. Des statistiques qui n’ont pas échappé à la station de ski de Saint-Lary, en tournée promotionnelle en Espagne.

Atout France, agence de dévelop-pement touristique de la France présente en Espagne, a organisé

début novembre une vaste tournée dans les grandes villes espagnoles. Objectif : la promotion des stations de ski françaises et plus particulièrement de celle de Saint-La-ry. La plus grande station française des Pyrénées et ses 100 kilomètres de pistes séduisent déjà les espagnols : « Pendant les week-ends de janvier, février et mars, tous les hôtels de la station sont complets en raison de l’abondance de neige et des bas prix, et sur l’ensemble des saisons, à Saint-Lary, il y a 17 à 18% d’espagnols, explique Christian Portello, directeur de l’Office du Tourisme de Saint-Lary, ce pourcentage augmente en période de vacances et les week-ends jusqu’à 98%. Généralement, ces touristes viennent de Madrid, mais aussi de Barcelone. »

Le tourisme espagnol en France échappe à la criseCar dans la crise qui affecte l’Espagne au niveau socio-économique depuis 2008, deux secteurs tirent leur épingle du jeu : la téléphonie et le tourisme. En 2012, la France a accueilli un total de 6 millions d’espagnols, soit 11,3% de plus qu’en 2011. De plus, les dépenses des touristes espagnols dans l’Hexagone sont passées de 2,3 milliards d’euros en 2011 à 2,5 milliards en 2012. tandis que les nuitées ont augmenté de 12,4% (30,9 millions en 2012).Plus de 20 millions d’espagnols ont déjà visité la France, près de la moi-tié de ces touristes s’y est déjà rendue plus de quatre fois. « Nous avons connu une bonne fréquentation en Aquitaine, en Midi-Pyrénées et dans les régions de l’ouest (La Loire, la Normandie, la Bretagne…), analyse Patrick Goyet,

directeur d’Atout France en Espagne et au Portugal, mais les régions où la clientèle espagnole est mieux placée sont Toulouse (1e clientèle du marché touristique), Nantes (1e) et Lille (2e). Enfin, l’Espagne est aussi le 2e marché émetteur à Tahiti ».Patrick Goyet souligne par ailleurs le bon comportement de ces touristes espagnols, qui continuent de privilégier les vacances dans l’Hexagone. La France est la pre-mière destination de vacances des espa-gnols, qui représentent une part de marché de 19,6%, devant le Portugal (11,4%) et l’Italie (10,5%). Une passion réciproque puisque l’Espagne est également la pre-mière destination des touristes français.

De nouveaux outils pour la promo-tion touristiquePour développer les projets de promo-tion touristique de la France en 2014, le directeur d’Atout France en Espagne assure qu’il est important d’avoir de bons outils de marketing : « Nous avons développé les réseaux sociaux : nous avons une soixantaine de milliers de followers sur Facebook et sur Twit-ter et une personne s’occupe de ces ou-tils à temps complet. Dans ce domaine, l’Espagne est devant tous les pays euro-péens et troisième dans le monde, après le Brésil et les États-Unis ».Atout France a également un nouveau site Internet (www.rendezvousenfrance.com) et a beaucoup travaillé sur le CRM (customer relationship management) : « Nous avons 253.000 adresses segmen-tées par villes et par types de vacances pour pouvoir contacter, par exemple, les golfeurs ou les skieurs exclusivement. Cette démarche qualitative et ciblée est nécessaire, poursuit-il, le blogger a aussi un impact très fort, qui est en

concurrence avec celui de la presse. Par exemple, nous avons fait une action avec un blogger sur la région Rhône-Alpes : 100.000 personnes ont vu son film »

La France festive, protagoniste en 2014Pour 2014, le fil rouge sera la France festive : « Le savoir-faire français en matière de musées est remarquable, mais l’Espagne veut une France qui s’amuse, plus légère et proche du ca-ractère des espagnols. Pour cette raison, Atout va mettre en avant cette France-là en 2014 confie Patrick Goyet qui sou-ligne par ailleurs l’importance de la mise en place des TGV entre Barcelone et Paris en décembre, je pense que ce train, qui passera par plusieurs régions françaises, permettra de développer les escapades de week-ends. Nous allons faire des campagnes publicitaires à Bar-celone conjointement avec les agences de voyage, avec Renfe et SNCF… Pour Atout France, il est très important de trouver des nouveaux partenaires »Selon le directeur de l’Office du Tou-risme de France en Espagne, la France « sait se renouveler » et le marché es-pagnol va continuer à progresser, sur-tout si la fin de la crise arrive en 2014 comme il le prévoit.

L’industrie du ski est en expansionLa capacité d’hébergement de Saint-La-ry s’élève à 30.000 personnes, mais ne compte aucun opérateur hôtelier espa-gnol pour le moment. En revanche, tous les grands opérateurs français y sont présents. D’ailleurs, le seul établisse-ment quatre étoiles des Pyrénées fran-çaises, l’hôtel Mercure, se trouve dans cette station où se rend une clientèle espagnole et portugaise haut-de-gamme qui a l’habitude de dépenser davantage que les touristes français. Saint-Lary reste toutefois beaucoup moins chère que les stations de ski espagnoles.Le premier public de la station est fran-çais, suivi par le public espagnol, portu-gais et anglais. Selon Christian Portello, le marché est mûr en France, mais en Espagne, au Portugal et dans les pays de l’Est, l’intérêt pour le ski est encore croissant. Pour lui, il y a encore beau-coup d’efforts à faire pour faciliter le tourisme russe (davantage de lignes aé-riennes et moins de complications admi-nistratives pour l’obtention du visa entre autres) et développer le tourisme prove-nant de la péninsule ibérique. De belles perspectives donc pour les années à venir et un travail de promotion à poursuivre.

LCE

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