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UE2 – Santé, Société, Humanité
Mr Vauthier
Date : 08/11/2016 Plage horaire : 09h30 12h30
Promo : DCEM1 Enseignant : Mr Vauthier
Ronéistes :
Quentin SOUPIN-COULIN
Mourtaza AKBARALY
Le cycle de contact et l’entretien
III. Approche centrée sur la personne : l’entretien
IV. L’escalier magique
Juste un petit mot sur le contrôle des connaissances :
Il y aura une évaluation sous forme de QCM. Il n’y aura pas de surprises. Je n’aurais pas un esprit
tortueux et pervers pour essayer de vous coincer. Ce sera des choses simples. Vous avez appris, compris,
assisté au cours. Cela sera simple et logique. Ne cherchez pas de midi à 14h.
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Il y a 3 formes d’amour :
- Eros, en lien avec la sexualité
- Filia, un amour pour un membre de sa famille notamment ses enfants
- Agape, amour de partage solidaire et trans-générationnel.
III. L’approche centrée sur la personne.
Carl ROGER, psychologue et psychothérapeute, humaniste (il suit le courant de FREUD) avec une vision
positive de la vie, pédagogue, chercheur, auteur. Son travail sur l’approche centrée sur la personne est
énormément utilisé dans les milieux hospitaliers (infirmière, médecin, sage femme).
L’approche centrée sur la personne est une méthode de psychothérapie, de "counseling "(conseil,
accompagnement) et un outil performant pour la relation d’aide. La psychothérapie est un soin psychique
pour traiter ses angoisses, soigner son psychisme. Dans la relation d’aide on est un cran en dessous, on
l’accompagne dans une étape difficile, pas forcément pour la soigner.
L'idée de l'approche centrée sur la personne ce n'est pas d'objectiver sur le problème réellement, mais
plutôt sur le ressenti émotionnel. On se centre sur ce qu'elle ressent, comment elle vit les choses.
L’ACP repose sur 3 piliers :
• L’accueil et non pas l’initiative : accueil inconditionnel de la personne, je l’accueille telle qu’elle est,
sans jugement de valeur. Ce n’est pas toujours facile, mais je dois la recevoir telle qu’elle est.
Ex: En temps de guerre, vous pouvez être amené à soigner un ennemi , sans distinction.
• Je suis centrée sur ce qui est vécu par le sujet : Ce qui m’intéresse c’est son vécu, son
« éprouvé ». Le reste je m’en moque.
Ex : Une infirmière qui va a domicile et qui doit faire une injection douloureuse. Le patient ne veut pas
parce qu’il va avoir mal, plusieurs réactions possible :
1. « Mais non ça fait pas mal du tout », dialogue de sourd.
2. « Dites moi de quoi avez vous peur », prise de conscience de la peur du patient et de son
appréhension.
On a toujours tendance à vouloir rassurer sans forcément laisser s’exprimer la personne, lui laisser vider
son sac.
• S’intéresser à la personne et non au problème lui même. On demande à la personne ce qu’elle ressent par
rapport à cette expérience, je ne lui dis pas que son ressenti est mauvais, j’essaye de voir avec elle le
problème, de son point de vue à elle.
Ex : Que voyez vous ? La jeune fille ou la veille femme ? ➔ Un problème je peux le voir de différentes
façons, sous différents angles. Certaines personnes ne
verront qu’une des 2 femmes et la question est alors :
comment est-ce que je fais pour pouvoir me mettre à la
place de la personne, de ce qu’elle vit pour adopter le
plus possible son point de vue ? Plus je comprends son
point de vue, plus je peux l’emmener vers un autre point
de vue. Surtout on ne force personne
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IV. L’escalier magique.
Petit exercice sur les émotions et le vécu, par groupes de 2, M.Vauthier nous a demandé de partager des
émotions positives, puis quelque chose qui nous met en colère. Le but est de mettre des mots sur les
émotions, de les reformuler, de comprendre comment l’autre se sent.
Débriefing: • C’est compliqué de s’ouvrir à l’autre, de parler de soi.
• Ce n’est pas forcément simple de trouver quelque chose qui nous rend triste/heureux.
• C’est bien d’avoir quelqu’un à qui parler sans se faire juger, qui nous écoute sans nous
interrompre, qui ne pose pas trop de questions, qui n’est disponible que pour nous.
L’escalier magique est un outil de rencontre avec la personne qui fonctionne en 4 étapes. Pour comprendre
cet escalier magique nous avons fait des binômes, on devait alors penser à un évènement joyeux. Il fallait
alors comprendre ce que cet évènement avait provoqué en terme d’émotions. On a donc une personne qui
parle et l’autre qui écoute. Le rôle de celui qui écoute va être de faire formuler ou reformuler au collègue,
d’abord le déroulement de l’évènement choisi (lui demander de décrire) et ensuite la joie que ça lui a
procuré, et donc à ce moment lui faire décrire cette émotion.
Nous avons donc expérimenté dans ce cours le dialogue entre 2 personnes. On a commencé par des
moments joyeux puis tristes, de colère ou de peur. Si l’expérience vous tente je vous invite à essayer en
binôme (bon après à 20 ans en moyenne je pense que tout le monde a déjà écouté les problèmes de son pote
ou autre :p).
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Dans la suite on vous met les points que le professeur a relevé, ou ce que les élèves ont fait remarquer entre
les différents petits entretiens :
Ce qui est intéressant : le côté communicatif.
Les émotions sont communicatives : la joie mais aussi la tristesse. Nous sommes des êtres humains et nous
sommes liés par quelque chose de fondamental : les émotions, l’empathie…
L’empathie, se comprend par les neurones miroirs.
Identifiés en 1996, par Giacomo Rizzolati chez des singes.
Preuve de l’existence chez l’homme en 2010.
Une vidéo a été montrée en cours.
Le professeur nous demande alors comment on a ressenti ce moment de partage et comment on a pu mettre
en place cette écoute : - On a le regard, il montre l’attention que nous porte l’autre,
- On créée une bulle avec quelqu’un qui nous met en confiance, où on peut tout dire,
- On a besoin de se retrouver dans un moment de vibration en union avec l’autre. Le rôle du thérapeute peut
être de recréer cette bulle que le patient n’arrive plus à avoir dans sa vie personnelle.
- Certains récepteurs pourront lire des signes du faciès ou au niveau du comportement qui peuvent traduire
les émotions (comme par exemple un regard fuyant, un pincement de lèvre, le tremblement du menton…),
ainsi chaque individu aura une réponse particulière (et inconsciente) de son corps.
2 étapes essentielles de l’escalier magique : essayer de comprendre les problèmes de la personne, les
émotions et les sensations qui y sont associées, et seulement après, dans un deuxième temps, réfléchir aux
solutions, etc.
« Si j’ai bien compris ce que tu veux dire… » et de reformuler le sentiment. Ce sont les étapes
fondamentales qui permettent de se vider de ce que l’on ressent pour pouvoir commencer à réfléchir. Si je
suis pris par mes émotions et mes sentiments et qu’ils ne sont pas pris en compte, je suis sous leur contrôle
j’ai du mal à passer à mes objectifs, à ce que j’aimerais.
Il ne faut pas proposer de solutions directement, il faut savoir écouter.
Bien sûr ceci dépend de l’urgence qui peut nécessiter de sauter la 1ère étape !
Le piège : répondre « moi j’aurais fait ceci ou cela » !
Le récepteur peut ne pas avoir de solutions, il a le droit de ne pas savoir. Il ne faut en tout cas pas sous-
estimer les problèmes de la personne en face.
Exemple donné par le professeur : « Les filles, vous êtes fatiguées, vous avez passé une longue journée,
chargée émotionnellement, donc vous racontez ça à votre copain. Vous attendez quoi de lui ? »
Réponses données par les filles en coeur : « un câlin ! » Parfois, on n’a pas forcément besoin que l’autre
nous donne une solution, mais surtout qu’il soit à notre écoute.
La personnalisation c’est l’idée de pouvoir responsabiliser la personne pour pouvoir l’amener à prendre des
décisions qui soient positives pour elle, réalisables, sous contrôle, en harmonie avec elle même. Il faut
parfois plusieurs séances pour parvenir à une solution, il y a en permanence un retour en problème, aux
émotions. Tant que la charge émotionnelle n’est pas purgée, les solutions sont difficiles a trouver.
Enfin, il faut respecter le rythme de la personne qui parle et ne pas vouloir aller trop vite.
Pour comprendre l’autre, il faut être congruent, cad correctement en contact avec ses propres sentiments, et
les accepter.
Ex: on peut être en désaccord avec l’autre, mais on doit accepter cette différence, et ne pas laisser ses
propres sentiments nous envahir.