12

Le Délit d'initié - février 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le Délit d'initié - février 2012

Citation preview

Page 1: Le Délit d'initié - février 2012
Page 2: Le Délit d'initié - février 2012

Cap sur l’Allemagne En décembre, le fabricant berlinois de modules solaires Solon annonça sa faillite après plusieurs mois de vaines négociations avec des créanciers et des investisseurs éventuels. 800 salariés ont été touchés. Le manque de liquidités, en raison de retards pris dans la cession de projets aux Etats-Unis et dans le financement d’un grand projet de centrale solaire en Espagne, fut la principale raison de cette faillite. De manière générale, il est à constater que le prix des modules solaires a subi ces derniers temps une chute brutale, à cause de la concurrence d’acteurs chinois (Yingli, Trina Solar) qui produisent à moindre coût. Par ailleurs, la baisse des subventions accordées par le gouvernement à l’installation de panneaux solaires a été un autre coup dur. Cette fois-ci, Q-cells, qui était il y a quelques mois le leader mondial des cellules photovoltaïques, est au bord de la faillite. 2400 salariés sont concernés. A présent, les fonds propres sont négatifs. Nous observons 57 millions d’euros de pertes pour 228 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’action s’écroule de 16%. La capitalisation de Q-cells a fondu de 99%. Q-cells est principalement victime d’un effondrement des prix des cellules photovoltaïques, effondrement à hauteur de 50%. Nous avons donc l’impression de vivre l’éclatement d’une bulle qui a pris naissance au début des années 2000, et qui a créée plus de

20 000 emplois en deux ans, soit 30 nouveaux emplois par jour. Malgré la croissance de ce secteur, son expansion est beaucoup plus lente que ce qu’elle devait être. Le secteur énergétique a besoin d’une planification à long terme. Cap sur Abou Dhabi Du 16 au 19 janvier a eu lieu à Abou Dhabi le sommet mondial sur les énergies du futur. Des économistes, des experts en énergies renouvelables, des directeurs et chefs d’agences spécialisées ont présidé ce sommet qui a réunit plus de 26000 visiteurs. Le principal constat fut que le ralentissement de l’économie mondiale et la crise de la zone Euro ralentissaient dangereusement les investissements publics dans le secteur des énergies renouvelables. Cependant, malgré ce ralentissement économique mondial, les investissements dans les énergies renouvelables ont augmenté dans le monde : 90% des investissements actuels proviennent en effet du secteur privé. La proportion de l’énergie produite à partir de sources renouvelables devrait passer, si les gouvernements soutiennent ces énergies, de 13% à 18% en 2035. Malheureusement, il apparaît comme une évidence qu’il manque un cadre juridique favorable à l’expansion des énergies renouvelables, et ce rôle là revient aux gouvernements.

Mathilde Caraud

EDITO

ENVIRONNEMENT

page 2 - Le DéLit D’initié

SOMMAIRELes énergies renouvelables touchées par la crise

p.2Le retour de la Soirée Bulles, le Cham-pagne à l’honneur

p.3SOPA et PIPA, deux projets de loi qui créent la polémique

p.4Il était une fois la formule 1

p.5Kim Dotcom, lorsqu’un hacker devient entrepreneur

p.6Les théories du complot, de nouveau à la mode !

p.7Les banques Françaises vont très bien, MERCI !

p.8Les Murdoch, l’histoire d’un empire médiatique familial

p.9Le futur de la Chine

p.10Les chandeliers Japonais

p.11

Les énergies renouvelables touchées par la crise

Depuis quelque temps, un nuage noir souffle sur les entreprises d’éner-gies renouvelables.

Le second semestre est bien entamé, les résultats des partiels du premier semestre sont tombés. A moins d’être parmi les rares qui ont eu 18 en compta ou en cost accoun-ting, vous êtes en train de compter le nombre de rattrapages que vous aurez à la fin de l’année, en espérant secrètement qu’un miracle se pro-duisent et que vous validiez l’année sans passer par la case « adminis-tration ». Mais oublions les mauvais souvenirs et concentrons nous sur le futur : 1A, il va bientôt falloir choisir entre BM ou FE, 2A, il serait temps de trouver une césure. Heureuse-ment, pour nous détendre, il reste encore beaucoup de soirées et d’OB à l’Edhec, notamment la soirée Bulle.

Edhecs, profitez des derniers mois qu’ils vous restent.

L’équipe de Transaction Edhec.

Page 3: Le Délit d'initié - février 2012

Le DéLit D’initié - page 3

Rendons à César ce qui est à César, et rappelons que le Champagne est une appellation française protégée que seules les boissons fabriquées dans la région Champagne peuvent utiliser. Snobons ces champagnes californiens qui osent utiliser cette appellation grâce à l’absence de réglementation. Les espagnols, quant à eux, ont été condamnés par la justice pour avoir nommé leur vin mousseux « Spanish Champagne » en 1960. N’est pas Champagne qui veut. D’autant plus que le Champagne vient de vivre une année exceptionnelle au niveau des ventes. En effet, on enregistre des ventes record en 2011, notamment pour les exportations. Le marché des Etats-Unis est en hausse de 31% et celui de l’Australie de 36%. Globalement l’exportation du Champagne a

augmenté de 3,5% par rapport à l’année 2010. « Nous observons un tassement de la forte croissance qui a suivi la crise 2008-2009, et l’économie du champagne tend à se rapprocher de la tendance économique globale », explique Thibaut le Mailloux, le porte-parole du Comité interprofessionnel des vins de champagne. Il ajoute qu’en attendant les derniers chiffres de fêtes de décembre, il espère que pour l’année 2011, les ventes auront atteint entre 327 et 330 millions de bouteilles. Rappelons que le record avait été atteint en 2007 avec 338,7 millions de bouteilles vendues.Comment expliquer le succès du Champagne lors des fêtes et des soirées ? C’est en parti son côté pétillant et ses bulles qui en sont responsables. Le Champagne est apprécié pour la festivité qu’il apporte lorsqu’on fait sauter le bouchon ou

qu’on le sabre et que la mousse s’étale partout. Il est devenu un symbole de luxe et de glamour.Mais le Champagne, ce n’est pas que de l’alcool que l’on boit lors des grandes occasions pour faire classe. C’est aussi une boisson qui renferme de nombreuses vertus notamment l’amélioration de la digestion, la prévention de la vieillesse et le soin des rhumatismes. C’est ainsi que Transaction Edhec vous invite de nouveau pour sa soirée Bulles le vendredi 9 mars 2012 au People. Tenue de soirée exigée. Du Champagne à foison vous attend pour une soirée de folie. We’re gonna get you wet , We’re gonna make you sweat ,A night you won’t forget ,Are you ready for... Champagne showers Champagne showers

Manal Hachimi

Le retour de la Soirée Bulles, le Champagne à l’honneur

72 Minutes: le temps autorisé pour regarder une vidéo sur Me-

gaupload quand le site existait encore

18,7 millions: le nombre d’entrées pour le film Intouchables, ce

qui en fait le 3ème plus grand succès en France

19,99 euros: c’est le prix du nouveau forfait illimité de Free mo-

bile. Il a Free, il a tout compris

10%: le pourcentage de chômeurs en France, chiffre qui

n’a pas été atteint depuis une dizaine d’années

-30 degrés: température moyenne en février en Europe cen-

trale

126: le nombre de rafale que Dassault a enfin réussi à

vendre à l’étranger

ACTUALITE

LMFAO nous a fait danser pendant des mois sur la chanson « Champagne Showers », et montrant ainsi à quel point le Champagne est particulièrement associé aux fêtes. Transaction Edhec revient sur le succès du Champagne.

Les Chiffres du Mois :

Page 4: Le Délit d'initié - février 2012

SOPA et PIPA : deux projets de loi qui créent la polémique

Que sont PIPA et SOPA ? PIPA est tiré de PROTECT IP Act ( qui reprend lui-même les initiales de Preventing Real Online Threats to Economic Creativity and Theft of Intellectual Property Act). C’est le sénateur démocrate Patrick Leahy qui a soumis cette proposition de loi au Sénat le 12 mai 2011, qui n’est en fait qu’une simple réécriture du texte COICA (Combating Online Infringement and Counterfeits Act ) de 2010. Elle a pour but de donner de nouveaux moyens au gouvernement américain et aux ayant-droits pour restreindre l’accès aux sites proposant du contenu sous copyright, particulièrement ceux hébergés à l’étranger. SOPA est l’acronyme de Stop Online Piracy Act, un projet de loi qui a été proposé par le républicain Lamar Smith à la Chambre des représentants des États-Unis, le 26 octobre 2011. L’objectif est d’élargir les applications du droit d’auteur afin de permettre aux ayant-droits de lutter de façon plus efficace contre ses violations et contrefaçons. Ces textes prévoyaient notamment la possibilité d’un blocage DNS (Domain Name System) qui empêcherait donc votre navigateur d’accéder aux sites, même étrangers, qui ne respecteraient pas le droit américain concernant le droit d’auteur. Ces dispositions furent retirées le 12 janvier.Grâce à SOPA, la justice américaine se verrait accorder le pouvoir de demander aux moteurs de recherche

de retirer tous liens permettant d’accéder à un site soupçonné d’avoir enfreint la législation. Elle pourrait également exiger des fournisseurs d’accès à internet le blocage de l’accès à de tels sites pour les internautes américains. Un filtrage qui se ferait par blocage d’adresses IP et soulève donc des problèmes liés au respect de la vie privée.

Deux propositions de loi controversées. Ces projets de lois ont suscité de vives polémiques et protestations. Le géant américain de l’hébergement web, Go Daddy, qui dans un premier temps, soutenait SOPA et PIPA fut victime d’un boycott qui le poussa à réviser sa position. Des milliers de noms de domaines migrèrent vers ses concurrents jusqu’à ce qu’il affirme ne plus soutenir les projets de loi, il en vint même à annoncer son opposition à SOPA. L’administration Obama ne supporte pas non plus ces propositions de loi et a émis un communiqué, mi-janvier, afin d’expliquer sa position : «Nous considérons que le piratage sur Internet est un grave problème qui nécessite une réponse législative sérieuse, mais nous ne soutiendrons pas une législation qui réduit la liberté d’expression, augmente les risques pour la sécurité cybernétique et sape le dynamisme et le caractère innovant de l’Internet mondial».Le mercredi 18 janvier, en signe de protestation, Wikipedia a suspendu l’accès à son contenu anglais à

l’exception des articles sur SOPA et PIPA. Google, n’étant pas une organisation à but non-lucratif contrairement à Wikipedia, n’a pas bloqué l’accès à son moteur de recherche car la perte de la publicité aurait résulté en un manque à gagner de plusieurs millions de dollars. C’est la page d’accueil américaine qui fut modifiée avec un rectangle noir cachant le logo et une phrase : “Tell Congress: Please don’t censor the web!” . De nombreux autres sites ont participé à cette journée, on citera notamment Mozilla, Tumblr ou encore Reddit. Parmi les soutiens de PIPA et SOPA, on retrouve entre autre les studios hollywoodiens et les grandes maisons de disques.

Avenir de SOPA et PIPA Deux jours après cette journée de contestation, Harry Reid, le leader de la majorité démocrate au Sénat, annonça que le vote de PIPA qui devait avoir lieu le 24 janvier serait finalement reporté à une date encore inconnue à l’heure où j’écris cette article. Quelques heures plus tard, ce fut au tour de Lamar Smith d’indiquer le report de SOPA jusqu’à ce qu’un « consensus plus large sur une solution se dégage ».Alors, simple report ou enterrement des deux projets de lois ? Impossible de le savoir à l’heure actuelle.

Gael Brino

Le piratage et le streaming sont à nouveau sous le viseur des politiciens américains. Après Megaupload, que nous réservent les USA ?

page 4 - Le DéLit D’initié

POLITIQUE

Page 5: Le Délit d'initié - février 2012

Il était une fois la Formule 1

Depuis 2000 environ 175 écuries ont participé à au moins une épreuve comptant pour le championnat du monde des conducteurs alors qu’elles étaient moins de 90 dans les années 1950, c’est-à-dire au début de l’essor de ce sport automobile. Ainsi Ferrari, McLaren-Mercedes, Williams ou encore Renault font partie des équipes au plus grand nombre de victoires. Paradoxalement, le nombre de pilotes ayant participé à au moins une épreuve du championnat du monde a fortement baissé : ils sont aujourd’hui 66 pilotes depuis 2000 alors qu’ils étaient presque 300 dans la décennie 1950. On compte parmi les pilotes les plus connus des légendes telles que le brésilien Ayrton Senna, triple champion du monde dont un film-documentaire sorti en mai dernier lui rend hommage, Alain Prost, quadruple champion du monde et rival de Senna, mais aussi l’argentin Juan Manuel Fangio, quintuple champion du monde entre 1951 et 1957 et enfin l’allemand Michael Schumacher, sextuple champion du monde dont le record n’a pas encore été égalé.

Le financement, un aspect essentiel de la Formule 1 Les budgets pharaoniques des écuries automobiles sont en partie à l’origine de la récente réglementation visant à plafonner ces montants. De fait, en 2007 les budgets des onze écuries de Formule 1 atteignaient 2,3 milliards d’euros dont 467 millions d’euros pour McLaren-Mercedes, le plus petit budget étant celui de Spyker,

une écurie néerlandaise avec 53,5 millions d’euros. Par ailleurs, les revenus de la Formule 1 semblent à l’image des budgets. En effet en 2009, les recettes totales de cette discipline sportive s’élevaient à 3,2 milliards d’euros, chiffre cependant en baisse par rapport à l’année précédente puisqu’elles étaient de 3,34 milliards d’euros. Ce sport ne néglige pas non plus les pilotes qui bénéficient de rémunérations très attractives. Kimi Räikkönen et Fernando Alonso disposent ainsi des cinquième et sixième meilleurs salaires dans le classement des sportifs les mieux payés. Michael Schumacher était, pour sa part, le sportif le mieux payé en 2005 puisque s’ajoutaient à son salaire chez Ferrari de 35 millions d’euros les sommes payées par ses sponsors tels que Puma, L’Oréal et Vodafone.

«Ferrari, l’arrivée d’Alonso après des années difficiles» La nouvelle limite des budgets des écuries a en outre un impact sur les montants que les sponsors fournissent à ces dernières. Cependant, cette nouvelle réglementation affecte peu les avantages que peuvent retirer les entreprises partenaires et mécènes. De cette manière la banque ING a affirmé, après sa première année de

sponsoring pour Renault F1 Team, avoir vu sa clientèle augmenter de 30% dans certains pays. De même, grâce aux victoires de Fernando Alonso, Renault a augmenté ses ventes en Chine, pays où la marque française est dorénavant réputée sportive, jeune et populaire.

Les nouveaux défis des constructeurs et des organisateurs des Grands Prix L’ensemble des évolutions technologiques et réglementaires de la Formule 1 impliquent de nouveaux challenges pour les constructeurs ; notamment la maîtrise de leurs budgets dans la recherche de performances pour les nouvelles voitures. En ce sens Max Hosley réfléchit actuellement à un règlement plus sévère à l’égard des écuries qui utilisent sans compter les souffleries. Par ailleurs, la Fédération Internationale de l’automobile ou FIA doit aujourd’hui relever trois défis. Le premier consiste en l’amélioration permanente de la sécurité pour les pilotes. Le second, montré du doigt par les aficionados et les commentateurs sportifs, concerne le manque de spectacle. Celui-ci correspond principalement aux dépassements rendus difficiles par les turbulences aérodynamiques créées par les monoplaces dans les virages serrés, ceci expliquant en partie la nouvelle législation imposant le retour aux pneus slicks et des modifications de construction des ailerons. Les contraintes induites par les progrès de la technologie et les attentes des spectateurs sont donc le moteur des courses…

Marie FrantzLe DéLit D’initié - page 5

Les fans inconditionnels de Formule 1 diront que « C’était mieux avant », du temps de Prost et de Senna où la victoire du pilote n’était pas principalement le fait de la performance de sa monoplace mais surtout de son pilotage. Une caricature de cette « ère » nouvelle de la Formule 1 est le Grand Prix de Monaco où la place laissée à la prise de risque et au pilotage est insignifiante puisqu’il est quasiment impossible de doubler sur ce circuit.

SPORT

Page 6: Le Délit d'initié - février 2012

Un parcours atypique et un Bu-siness Man pas comme les autres Le parcours du fondateur de MegaUpload commence au milieu de son adolescence lorsque la police al-lemande interpelle Kim Schmitz pour avoir « hacké » les systèmes infor-matiques de plusieurs entreprises. Il écope de 20 mois de prison avec sursis.

Mike DotCom, en compagnie d’une top model.

Le hackeur décide alors de mettre ses compétences à profit. Il crée ainsi sa firme de protection in-formatique, DataProtect. Il décidera plus tard de revendre ses parts pour plusieurs millions d’euros, quelques mois seulement avant que la société ne dépose le bilan. Alors en pleine bulle internet, le futur propriétaire uti-lise son capital fraichement acquis pour créer sa société d’investisse-ment, Kimvestor, qu’il décrit avec sa modestie habituelle comme une « usine à start-up ». Les marchés finan-ciers s’emballent lorsqu’il annonce vouloir investir dans le site d’achats groupés letsbuyit.com à hauteur de 100 millions d’euros. Les titres de la firme grimpent alors de 220%. Les autorités découvriront plus tard que Kimvestor n’a pas d’existence juri-dique, et qu’entre temps Kim Dotcom a empoché de considérables plus-

values sur le titre, environ 1 million d’euros. Le hackeur excentrique est plus tard extradé de la Thaïlande, où il s’était réfugié. Il écopera alors à nouveau de prison avec sursis en janvier 2002 pour Délit d’Initié.

Un personnage excentrique pour une fortune colossale Mais Kim DotCom est aussi (et surtout) connu pour son excen-tricité. Ainsi, durant les années 2000, il publie de nombreuses pho-tos dans lesquelles il met en scène sa vie, s’affichant en compagnie de top-modèles, à la plage ou dans son jet privé, nourrissant son image de personnage décalé et lunatique. Le fondateur de Megavideo, friand de fêtes et d’abus, aurait d’ailleurs déjà accueilli le Prince Rainier, lors d’une fête organisée sur son Yacht, au large de Monaco. Sa mégaloma-nie n’est maintenant plus à prouver : les plaques d’immatriculation de ses voitures de sport n’ont rien d’ambi-güe : « Hacker » ou encore « Dieu ». Il a même offert un feu d’artifice hors normes - pour un montant dé-passant le million d’euros - à la ville d’Auckland pour célébrer la nouvelle année 2011. Il a alors déclaré qu’il était « le personnage le plus flam-boyant que la Nouvelle-Zélande ait jamais connu ».

Mike DotCom , devant son hélicoptère privé.

Sa fortune, estimée à plus de 42 millions de dollars, constituée de plus de 60 comptes bancaires dissé-minés à travers le monde, ne l’em-pêche pas de s’adonner à sa pas-sion -les jeux vidéos-, mais toujours avec son extravagance habituelle. Il a ainsi mis en ligne une vidéo retra-çant les étapes de son accession à la place #1 du FPS (First Person Shoo-ter).

Mike DotCom, dans son jet privé.

Des collectifs de soutien à Kim Schmitz sont apparus à travers le monde, accusant le gouvernement américain de censure et de privation de liberté. La célèbre communauté de hacker Anonymous a d’ailleurs menacé d’une attaque électronique massive si Kim DotCom n’était pas relaché, et MegaUpload remis en service. La communauté est notam-ment connue pour avoir piraté les sites internet de Sony, ou du FBI.Ainsi, bien qu’aujourd’hui arrêté par le FBI et risquant une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison ferme, le fondateur de Megavideo semble encore avoir quelques atouts dans sa manche…

Gaston de Cagny

Kim Dotcom, lorsqu’un hacker devient entrepreneur

PORTRAIT

page 6 - Le DéLit D’initié

Kim DotCom, fondateur de la plateforme de téléchargement direct la plus utilisée au monde, MegaUpload et MegaVideo, s’est récemment fait arrêté dans sa propriété en Nouvelle-Zélande évaluée à environ 18 millions d’euros, après une enquête conjointe entre les autorités locales et le FBI. Portrait d’un hacker atypique.

Page 7: Le Délit d'initié - février 2012

Il est aujourd’hui courant d’entendre dire que les attentats du 11 septembre 2001 n’ont en réalité pas été perpétrés par Al Qaeda, que les politiciens sont manipulés, par la franc maçonnerie, par des sociétés secrètes juives ou pas d’autres groupes machiavéliques cherchant à dominer le monde. De telles allégations relèvent de ce que l’on appelle la « théorie du complot » ou encore « théorie unifiée », le délit tente ici de démêler le vrai du faux.

La première de ces théories est apparue suite à la publication du livre Les Protocoles des sages de Sion, en 1901. Ces écrits faisaient état d’un plan de conquête du monde, établi par les juifs et visant à anéantir la chrétienté. En fait, il s’agissait d’une vaste supercherie, rédigée à la demande de la police secrète de l’empire russe et visant à faciliter les politiques antisémites de Nicolas II de Russie. Ironie de l’histoire, celui-ci jugeant la supercherie trop grossière, il refusa de l’utiliser et c’est un faussaire, Mathieu Golovinski, qui récupéra à des fins commerciales ce travail de propagande.

Pourtant, ce qui aurait du apparaître comme une farce grotesque fit recette. Récupérée par les partis d’extrêmes droite et d’extrême gauche, l’histoire du complot juif fut diffusée et grossie à des fins politiques. C’est ainsi qu’en 1941, les nazis organisèrent une gigantesque exposition à Paris. Intitulée « Le juif et la France », elle confortait cette idée de complot en dénonçant « la main mise absolue des Juifs sur les institutions et les secteurs d’activité français » (sic).

On ne change pas une équipe qui gagne…

Comment ne pas être tenté d’appliquer à nouveau une recette qui avait si bien fonctionné ? Plus récemment, une autre variante de la théorie du complot est apparue : cette fois-ci, c’étaient les américains et plus particulièrement la CIA qui cherchaient à dominer le monde ! A la suite des attentats du 11 septembre 2001, une pléthore d’écrivains et de journalistes autoproclamés ont élaboré toutes sortes de théories farfelues. La plus célèbre d’entre elles est incontestablement celle de Thierry Meyssan. Bénéficiant d’un très large écho médiatique, celui-ci affirme, images à l’appui, qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le pentagone. Il s’agirait en réalité d’un missile. Conclusion : d’après lui, ces attentats sont le fruit d’une conspiration de la CIA et d’une élite de technocrates visant à justifier le changement de politique extérieure des Etats-Unis, en particulier leur interventionnisme au Proche-Orient.

Même si elle ne résiste pas une seconde à l’examen objectif et scientifique des faits, cette théorie a considérablement influencée l’opinion publique. A tel point qu’un sondage en 2003 du spiegel révélait que 70% des allemands pensaient que les médias ne révélaient pas toute la vérité à propos des attentats et que 20% d’entre eux allaient même jusqu’à penser que l’administration américaine était impliquée.

Un beau succès de librairie…

Comment expliquer la parution de telles thèses ? Le principal tenant semble être avant tout économique : Thierry Meyssan a ainsi touché plusieurs millions d’euros grâce aux droits d’auteur sur ces livres à complots…

En revanche, la raison de son succès est tout autre, il est à chercher dans notre nature profonde même. En effet, de telles théories peuvent apparaître comme rassurantes car elles offrent des grilles de lecture clé en main du monde complexe dans lequel nous vivons. Depuis la chute du mur, deux blocs ne se font plus face : il n’y a plus de « gentils » et de « méchants ». Les relations entre individus et Etats se sont complexifiées et de ce fait elles se sont obscurcies. Comment comprendre que l’adversaire d’aujourd’hui est en même temps un partenaire ? Les théories de complot, au contraire, englobent tous les évènements contemporains et leur confèrent un sens évident, c’est pourquoi elles rassurent. Au grand dam des tenants des ces visions étriquées du monde, la vie est malheureusement plus que jamais un dégradé de gris.

Jean-Baptiste Duret

Les théories du complot, de nouveau à la mode !

INSOLITE

Le DéLit D’initié - page 7

Ou comment vendre des livres sans avoir fait de marketing.

Page 8: Le Délit d'initié - février 2012

La crise de 2008 est donc passée et les banques ont montré leur capacité à rebondir. La robustesse de leurs contrôles internes semble donner un nouveau souffle sur le secteur bancaire, hélas, 44% des français (source IFOP) ne font toujours pas confiance à leurs banques.

En juin dernier, l’agence de notation Moody’s dégrade la note du Crédit Agricole (AA1). La BNP et la Société Générale subissent un sort similaire.

Quand la note du Crédit Agricole descend, l’action dévisse de 35% passant de 10.65€ à 6.886€. Les petits actionnaires du CA voient d’ores et déjà leurs vacances prendre le large. Quand Moody’s descend la note de la Société Générale, l’action encaisse une chute de 50%. Et encore une fois les petits actionnaires trinquent.

Mais ce ne sont pas les banques qu’il faut pénaliser, car les banques ne sont que le soutien des Etats et des économies. Les pessimistes franchouillards nous dirons que les banquiers sont

tous corrompus et que leurs cours boursiers reflètent la stabilité de leurs esprits. Les banques ne sont pas de folles institutions obnubilées par les marchés et la rentabilité de leurs produits dérivés. Elles sont les pierres angulaires d’une économie croissante, elles financent le logement, la créativité et l’entreprenariat. Elles financent les États. La chute de leurs actions n’est liée qu’au dévouement envers le consommateur et envers les populations. Les banques croyant en l’avenir, viennent soutenir les pays en difficulté et perdent de l’argent sur leurs investissements.

Ce sont les pays et leurs maigres (voir inexistantes) politiques budgétaires qui ruinent les banques. Le Crédit Agricole voit sa note baissée à cause de son investissement grecque à travers sa filiale EMPORIKI Bank, cet investissement dans la République hellénique va couter la jolie somme de 850 millions d’euro au Crédit Agricole.

Jean-Marc Ayrault, président des députés PS, a estimé en octobre qu’il fallait que les banques prennent «une large part» dans le

processus d’aide à la Grèce. Cette jolie remarque coûtera au Crédit Agricole 150 millions d’euros. La banque a déjà provisionné une nouvelle dépréciation de 359 millions (Source FIGARO). Les Etats et leurs politiciens doivent être attentifs à leurs discours et à leurs budgets. Sans cela, la croissance et la monnaie sont mises à mal.

Dans l’interview hebdomadaire de Jean Pierre Elkkabach sur Europe 1, l’invité Gérard Longuet explique parfaitement cette idée : « Je crois que le problème des banques actuelles est la faillite des Etats, lorsque François Fillion a dit il y a 3 ans, les Etats sont en faillites, il avait simplement 3 ans d’avance sur la dette grecque. […] C’est d’abord un problème des Etats qui n’ont pas d’échéances, a contrario des entreprises, des familles et des banques. […] Pourquoi parle-t-on de recapitaliser les banques françaises ? Parce qu’elles ont prêté à un Etat, c’est bien parce qu’elles ont prêté à des Etats qu’elles sont en faillite » Il s’agirait de rappeler le vrai rôle des banques de temps en temps.

Charles Cabouret

Les Banques françaises vont très bien, MERCI.Les Murdoch : histoire d’un empire

médiatique familial En Octobre 2008, les banques françaises ont bénéficié de l’argent de l’état afin de continuer à financer l’économie française. En 2009, les banques ont remboursé l’Etat français, celui-ci a même gagné de l’argent. En 2010, les 5 grands (Crédit mutuel-CIC, Crédit Agricole SA, BNP Paribas, Société Générale, BPCE) cumulent 21 milliards de bénéfices. Les banques françaises vont très bien, merci pour elles !

ECONOMIE

page 8 - Le DéLit D’initié

Page 9: Le Délit d'initié - février 2012

Chez les Murdoch, l’esprit de famille est de mise pour diriger les différentes filiales du groupe appartenant au patriarche. Tout commence en 1952 lorsque Rupert Murdoch, alors âgé de 21 ans, reprend l’ « Adelaïde News », journal australien crée par son père et en quadruple le nombre d’exemplaires en trois ans. Sa recette est simple : « donner au public ce qu’il désire », autrement dit toujours plus de scandales et de vulgaire. Dès les années 60, il s’attaque à la presse britannique en s’appropriant notamment The Sun, tabloïd britannique très populaire, ou encore The Times et News of the World. Il poursuit le développement de son empire par d’autres rachats de journaux et surtout avec la conquête de la télévision, de l’édition et du cinéma.

Un empire médiatique, oui, mais à quel prix ? La réputation de Rupert Murdoch est exécrable. Jugé sans scrupule, populiste et d’une ambition démesurée, il est le symbole de ce que la presse peut produire de pire en matière de journalisme à scandale. La controverse autour du « tyran milliardaire », comme il se définit lui-même, atteint son paroxysme en mai dernier lors du scandale des écoutes téléphoniques pratiquées par des journalistes de News of the World qui a fait au moins 4000 victimes, dont des politiciens, des acteurs, mais aussi des familles de victimes des attentats de 2005 à Londres. Corruption de policiers pour obtenir des informations, embauches de comédiens pour espionner des personnalités…tous les moyens sont bons pour obtenir un scoop juteux. La liste des accusations est très longue, et ne se limite apparemment plus au News of the World. En

effet, on soupçonne le Sun d’avoir obtenu illégalement des informations médicales sur le fils aîné de l’ancien Premier ministre Gordon Brown qui souffre de mucoviscidose. Même le Sunday Times, journal de News Corp. réputé sérieux, il est accusé de s’être approprié de manière douteuse des informations sur des opérations financières de Gordon Brown. Malgré cette tempête médiatique et les attaques de plus en plus virulentes des actionnaires de News Corp. en assemblée générale, Mr Murdoch et sa famille possèdent toujours 40% des actions dotées de droits de vote et n’ont pas cédé la moindre parcelle de leur pouvoir. Le patriarche s’est contenté d’exprimer sa contrition et de promettre que cela ne se reproduira plus.

Quand est-il de la progéniture du « tycoon » ? Dès les années 90, Rupert Murdoch propulse ses trois enfants issus de son union avec Anna Torv, Elisabeth, Lachlan et James, à des postes stratégiques de News Corporation. L’aînée, Elisabeth, est

pendant longtemps l’adjointe de son père qui lui confie des dossiers sensibles comme le rachat du club de football Manchester United. Mais, après avoir tenu les rênes du groupe Sky, elle quitte News Corp. pour se reconvertir dans la production de cinéma avec sa société Shine Limited. L e groupe Sky est alors repris par son plus jeune frère, James. Adolescent, ce dernier est considéré comme l’ « enfant terrible » de la famille. Il quitte Harvard pour créer un label de hip-hop en 1995. Au bout de trois ans, l’entreprise dégage un bénéfice annuel de 2,5 millions de dollars. Papa la rachète alors et le fiston est « apprivoisé » en étant propulsé à la tête des opérations Internet du groupe. Et il continue d’enchaîner les réussites jusqu’en 2003, année de sa nomination au poste de directeur général de BSkyB (ancien Sky). Quant à Lachlan, il a été directeur d’exploitation adjoint de News Corp. au début de la décennie, mais il quitte le groupe en 2005, laissant à James la possibilité de reprendre le groupe après le retrait de leur père. L’affaire des écoutes semble avoir fait voler en éclats la solidarité familiale, car James Murdoch est en première ligne dans ce scandale. La relation est tendue entre James et Elisabeth et la répartition des responsabilités au sein du groupe est incertaine. Mais James et Lachlan sont bien partis pour devenir respectivement DG et président du conseil d’administration, et Elisabeth se retrouverait isolée.Pour mieux comprendre la famille Murdoch, je vous conseille de regarder Family business, film narrant l’histoire d’une famille d’escrocs affairistes qui se trahissent avant de s’unir pour une ultime entouloupe.

Franck Adell

Les Murdoch : histoire d’un empire médiatique familial

SAGA

Le DéLit D’initié - page 9

Le « tycoon » Rupert Murdoch, récemment entaché par le scandale des écoutes téléphoniques, a mis à contri-bution ses trois enfants issus de son second mariage dans la gestion de son entreprise News Corporation.

Page 10: Le Délit d'initié - février 2012

Le futur de la Chine

Une plus faible croissance démographique Dans une perspective à long terme, le vieillissement démographique de la Chine diminuera son potentiel de croissance. Dans ce pays, le taux de progression de la population en âge de travailler devrait en effet faiblir considérablement au cours des cinq prochaines années et devenir négatif à l’horizon 2015-2020. D’après les prévisions de la Banque mondiale, ce seul facteur devrait faire baisser les estimations de croissance du PIB en Chine de 0,8 point entre 2011 et 2015. Par conséquent, l’atterrissage attendu n’annoncera pas simplement l’entrée dans une nouvelle phase du cycle mais mettra aussi en évidence une tendance économique qui aura été façonnée par une évolution démographique s’étalant sur toute une décennie. La Chine ne pourra probablement échapper à ce processus, même si elle applique un programme politique exemplaire et bénéficie d’un facteur chance optimal.

Le flot des exportations et des investissements se tarit La croissance de la Chine est fortement tributaire des exportations et des investissements en actifs immobilisés. Pour les deux, nous anticipons à terme une diminution. Les économies développées entrent dans une longue période de réduction de leurs dettes qui entraînera un ralentissement des exportations chinoises. Concernant les investissements en immobilisations, la politique incitative de 2009-2010 s’essouffle et la marge de manœuvre du gouvernement chinois pour

continuer à doper l’investissement est sensiblement réduite. De fait, ces dernières années, les dirigeants politiques chinois ont commis de nombreuses maladresses qui ont fait naître des bulles d’actifs, des excédents de production et ont aggravé la menace sur la stabilité financière. Encouragées par des conditions de crédit accommodantes, des suppressions de coûts sur de multiples facteurs, ainsi que par un solide soutien politique, les investissements en actifs immobilisés ont progressé à pas de géants, prenant une bonne longueur d’avance sur la consommation des ménages. Les réticences à réduire la taille du secteur public ont limité l’espace pour les investisseurs privés. En conséquence, les capitaux privés se sont orientés vers un nombre très restreint d’actifs, notamment sur le marché immobilier, ce qui a suscité l’apparition de bulles. Simultanément, les systèmes de sécurité sociale se développent très lentement dans l’Empire du milieu et ne semblent pas en mesure de prévenir l’aggravation des inégalités sociales.

La résolution de ces problèmes va se traduire par des

corrections dans les secteurs sous pression, en particulier sur le marché du logement et des infrastructures. Ces deux secteurs représentent près d’un quart des investissements totaux en immobilisations et contribuent directement pour un dixième du PIB. Compte tenu des liens étroits, en amont et en aval, avec les autres industries, le déclin de ces deux secteurs aura des répercussions sur l’ensemble de l’économie. Toutefois, la structure économique et les institutions politiques de la Chine pourraient permettre une autre issue et lui éviter un déclin brutal à court terme. D’ailleurs, la nature et la gravité des problèmes chinois sont fréquemment mal comprises.

Perspectives pour 2012 Sauf évènement majeur, la Chine devrait encore avoir une croissance à faire pâlir tous les pays occidentaux en 2012. Pour autant, la Chine risque de voir l’afflux de capitaux ralentir dès 2012. En effet, les gros investisseurs, principalement les banques, commencent à avoir des doutes sur la rentabilité future du marché chinois puisque le rapport gain/risque chinois devient de moins

en moins intéressant comme on l’a vu précédemment. D’autres zones géographiques, telles que l’Europe et le Brésil par exemple, peuvent rapporter bien plus gros dans les années à venir. Par ailleurs, l’inquiétude, justifiée ou non, au sujet de la Chine grandit au sein des « marchés ». Situation pour le moins paradoxale, vue l’importance grandissante que prend la Chine dans le jeu politique international.

Ronan Cornillet

Dans les cinq prochaines années, les taux de croissance de l’économie chinoise devraient enfin re-descendre de leurs sommets vertigineux. Ceci ne sera pas dû à l’évolution de l’environnement mais témoignera surtout de changements structurels majeurs affectant le pays depuis des années.

ECONOMIE

page 10 - Le DéLit D’initié

Page 11: Le Délit d'initié - février 2012

Les chandeliers JaponaisANALYSE TECHNIQUE

Le DéLit D’initié - page 11

Comment? Les chandeliers Japonais vous dites??? Mais en quoi des bougies nippones pourraient nous aider à mettre le feu à la bourse? Transac se charge de faire toute la lumière sur le célèbre graphique.

Peut-être que vous connaissez le nom, mais pas la figure. Ou bien l’inverse. En tout cas il y a de fortes chances que vous soyez déjà tombés nez à nez avec l’un des graphiques les plus utilisés dans le monde de la bourse. Mais commençons par le commencement. Les chandeliers Japonais tirent leur origine du (roulement de tambours) Japon! Bien deviné! En effet cette manière de représenter les cours a été inventée dès 1600 au Japon pour analyser les variations du cours du riz. Quatre siècles plus tard, Steve Nison popularise le concept en Occident via « Japanese Candlestick Charting Techniques » paru en 1991. Dès lors, les bougies allaient de nouveau pouvoir éclairer les chemins brumeux qui mènent au firmament du Palais Brognard. Alors enfin, comment marchent-ils ces chandeliers? C’est très simple, et très bien expliqué dans l’image ci-contre. Un trait vertical représente la fluctuation entre le maximum du cours atteint en une journée et son minimum. On appelle ces protubérances les « ombres », hautes et basses. Ensuite la « boite » s’étend de la valeur du cours à son ouverture à sa valeur en fin de journée. Sa couleur dépend donc de la nature de la journée : rouge ou noir si on assiste à une baisse, vert ou blanc si la journée a été plus heureuse.

Il en existe de nombreuses formes qui donnent des informations tout aussi importantes! Voyons ensemble les principales :

1. Les passants de ceinture haussiers indiquent une hausse prochaine s’ils se situent dans une zone de prix plutôt basse.

Voilà, ici se termine cette liste non-exhaustive. Je vous invite à creuser plus en profondeur ce formidable outil. On dit souvent qu’à la manière du fromage, les choses les plus simples sont les meilleures : cela se vérifie particulièrement avec les chandeliers Japonais, vieux de 400 ans (sacré affinage) et qui continuent d’être l’outil favoris des traders, bien devant les tracés et indicateurs les plus sophistiqués. Sur ces bons mots, il ne me reste plus qu’à vous laisser vérifier vos connaissances précieusement acquises plus haut via ce petit jeu ci-dessous. C’est très simple, chaque cercle renvoie à un chandelier étudié, à vous de les retrouver et d’apprécier leur pertinence.La suite au prochain numéro !!!

2. Les passants de ceinture baissier, à l’inverse, annoncent une baisse imminente s’ils se trouvent dans une tendance de prix assez haute.

3. Les marteaux couvrent deux réalités : soit ils peuvent être signe d’un retournement à la hausse s‘ils sont « au fond » d’une tendance baissière; soit ils représentent une baisse qui couve s’ils se trouvent dans une forte hausse. Ils prennent alors le nom très représentatif de pendus. Le message est assez clair!

4. Ici même forme, même conséquence. Les noms passent de « marteaux » à marteaux inversés et de « pendus » à étoile filante, acronyme déjà plus poètique pour une conséquence tout aussi catastrophique.

5. Enfin les dojis, qui se traduisent du japonais par « la constance », « l’absence d’évènements » (je savais bien que ma LV3 servirait un jour dans ces lignes!) montrent une activité intense sur les marchés mais qui s’est soldée finalement par un match nul entre l’achat et la vente. C’est signe de futurs très gros mouvements

Fiche méthode :

A vous de jouer !

Réponse : A-5, B-1, C-4, D-3, E-2.

Thimothée Guérin

Page 12: Le Délit d'initié - février 2012