Le désir en philosophie

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  • 8/14/2019 Le dsir en philosophie

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    Le dsir - Cours de philosophie

    Le dsir

    Les enjeux de la notion une premiredfinition

    Une rflexion sur le dsir se prsente demble comme une rflexion sur sa

    profonde ambigut qui est aussi celle de lhomme en son essence. Le dsir est toujours

    dsir de quelque chose. Ce quelque chose nous manque, que nous en ayons un besoin

    vital ou non. Ainsi, le dsir pourrait se dfinir par la tension vers le dsirable, que

    celui-ci soit un objet, une personne ou encore un tat de choses. De l, la possession du

    dsirable conduirait la satisfaction, la plnitude, lapaisement. Le mouvement du

    dsir trouverait ici sa fin. Mais nous savons dexprience quil nen est pas ainsi. Dune

    part, lobjet dsir une fois quil est possd perd le plus souvent son caractre de

    dsirabilit. Dautre part, une satisfaction complte du dsir semble impossible puisque le

    dsir ne cesse de se tourner vers de nouveaux objets dont il est priv. Sans manque, le

    dsir steindrait. On pourrait dire que cette fuite en avant du dsir rsulte de la

    distance qui spare lhomme du seul tat en lequel il pourrait se repatre, savoir le

    bonheur. Mais on peut aussi penser que jamais le dsir ne pourra trouver dans le monde

    dobjet qui lui convienne ou le satisfasse pleinement. Le dsir se dfinit ainsi par une

    dmesure lgard de ses objets. Comme pure puissance de lhomme, comme dimension

    fondamentale de son essence, il ne steint quavec la mort. Ainsi, on comprend que

    linsatisfaction le caractrise en profondeur en quoi il peut tre utile de trouver des moyens

    de rguler ou de matriser le dsir, notamment pour quil ne perturbe pas outre mesure

    lactivit rationnelle de lhomme. Mais peut-tre aussi linsatisfaction du dsir est-elle le

    moteur de lactivit de ngation et de transformation du monde et de lhomme. Sans dsir,

    aucune cration ne serait plus alors possible.

    La matrise du dsir

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    Lorsque cela saccomplit en nous, les orages de l me se

    dispersent, le vivant ne chemine plus vers ce qui lui fait dfaut et ne vise

    plus quelque supplment au bien de lme et du corps. En effet, noud ne

    sommes en qute du plaisir que lorsque nous souffrons de son absence.

    Or maintenant nous ne sommes plus dans le manque du plaisir picure,

    Lettre Mnce.

    Selon Platon, la seule chose minemment dsirable est la vrit. Mais ce dsir

    qui est la source de la connaissance ne partage absolument rien avec ces mauvais dsirs

    qui naissent de lunion de lme avec le corps. Or, tout ce qui assaille le corps, les

    maladies, les dsirs, les craintes, etc. nous remplissent dit Platon, tel point

    quaucune pense ne devient plus possible. Ce quexige de nous notre corps (qui nous tient

    par l en esclavage), cest la possession de biens. Or ceux-ci tant lobjet de nombreuses

    convoitises entranent des guerres et des batailles sans fin. Mais mme si nous parvenons

    un certain tat de tranquillit, mme si plus rien dextrieur nous semble pouvoir

    entraver notre recherche du vrai, il semble que les dsirs du corps ne puissent se taire.

    Cest ainsi que Platon en vient conclure, et tel est le thme du clbre mythe de la

    caverne, que le seul moyen pour lhomme de parvenir la vrit, la contemplation des

    Ides qui nont rien de sensible est de se sparer du corps pour regarder avec lme en

    elle-mmeles choses en elles-mmes.

    Ce qui intresse en premier lieu la philosophie antique dans sa priode

    hellnistique, cest de donner lieu une morale du dsir. picure entend catgoriser les

    diffrentes sortes de dsirs. Il faut dabord distinguer les dsirs naturels et les dsirs

    vains. Ensuite on peut diffrencier dans les premiers ceux qui sont ncessaires au bonheur,

    ceux qui le sont pour le bien-tre du corps, ceux encore qui sont strictement vitaux. Seule

    une connaissance des catgories du dsir peut, crit picure, permettre de slectionner les

    dsirs, de les approuver ou les refuser, en ayant une juste conception de leurs effets. Le

    critre de choix est le plaisir, qui est le bien premier. On se mprend souvent sur la

    conception picurienne; il ne sagit en aucun cas dune recherche effrne du plaisir

    quelles quen soient les conditions et consquences. Au contraire, picure nous apprend

    quil faut parfois renoncer des plaisirs si nous savons quils seront suivis par des douleurs

    plus grandes et, inversement, quil faut parfois accepter la douleur si elle se trouve sur le

    chemin qui mne un plaisir qui la surpasse.

    Les stociens donnent lieu une formulation sensiblement diffrente. pictte

    affirme ainsi quil faut distinguer les choses qui dpendent de nous de celles qui ne

    dpendent pas de nous. Il faut dtourner son dsir des secondes et accepter les vicissitudes

    ce sur quoi nous ne pouvons rien, quand bien mme ce serait la maladie ou la mort quinous affligerait. La pense de Descartes est proche de la morale stocienne. Il affirme que

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    cest pour lui une rgle de conduite de prfrer rformer ses dsirs plutt que lordre du

    monde car les seules choses qui soient vritablement en notre pouvoir sont nos penses.

    Or, cest une proprit de la volont de ne dsirer que les choses qui semblent possibles.

    En effet, crit Descartes, nous ne dsirons pas possder le royaume de Chine, cette

    possession ne nous manque pas. Ainsi, si nous apprenons ne dsirer que ce que nous

    avons la certitude dacqurir, alors plus rien ne pourra nous manquer. Nous aurons un

    sentiment de plnitude plus dvelopp que celui qui, possdant toutes les richesses, ne sait

    pas mettre fin sa conqute. Descartes a bien soin de prciser que cest l un exercice

    extrmement difficile.

    Terminons cette partie consacre la matrise des dsirs par la critique

    virulente quen fait Nietzsche. Selon lui, la condamnation du dsir nest rien dautre

    quune manifestation du nihilisme, une dprciation de la vie qui nat de la peur de

    souffrir. Se situer Par-del bien et mal, cest pour Nietzsche renverser toutes les valeurs,

    opposer la volont de nant qui exige lextinction du dsir une volont de puissance qui

    dvoile les forces de la vie sensible, opposer la ractivit une activit sans bornes, la

    ngation un acquiescement envers tout ce qui a lieu, au renoncement (caractristique de la

    morale) un profond acquiescement la vie. Il ne peut pas sagir de librer la connaissance

    des vicissitudes du corps car cette connaissance nest rien dautre que leffet dune

    certaine structure corporelle, pulsionnelle. Il ne peut pas sagir de librer lhomme de la

    souffrance car ce serait du mme coup le priver de tout plaisir, car, dans la vision

    dyonisiaque du monde prne par Nietzsche, souffrance et plaisir sont indissociables. Les

    morales du dsir tmoignent bien dune certaine manifestation de linstinct de

    conservation de la vie mais cest alors dune vie mutile, emprisonne.

    Dsir, sexualit et altrit

    Le dsir est une conduite denvotement. Il sagit, puisque je ne

    puis saisir lAutre que dans sa facticit objective, de faire engluer salibert dans cette facticit: il faut faire quelle y soit prise

    comme on dit dune crme quelle est prise, de faon que le Pour-soi

    dAutrui vienne affleurer la surface de son corps, quil stende tout

    travers de son corps et quen touchant ce corps, je touche enfin la

    libre subjectivit de lautre. Sartre, ltre et le nant.

    Schopenhauer montre bien le lien du dsir au besoin et au manque. Ainsi,crit-il, le fait de vouloir est toujours engendr par le manque, celui-ci tant identifi

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    immdiatement la souffrance. La plnitude qui provient de la satisfaction dun dsir

    particulier ne peut jamais tre complet dans la mesure o cette mme satisfaction est ce

    qui empche dautres dsirs de se raliser (le dsir est infini). De plus, cette plnitude trs

    partielle ne dure pas et laisse trs vite place dautres dsirs. Cest en quoi le dsir ne

    saurait promettre ni bonheur ni repos. Le trouble habite irrmdiablement la conscience de

    lhomme attach sa volont. Freud a tent de penser lajustement progressif de la

    nature dsirante de lhomme aux conditions concrtes de son existence. Lhomme, dans sa

    plus tendre enfance, nest gouvern que par le principe de plaisir, toute son activit

    psychique tant alors dirige vers une recherche effrne du plaisir et un vitement du

    dplaisir, rien dautre nentrant alors en considration. Seule alors la pulsion sexuelle, la

    libido, est luvre. Bien que cette tendance sexuelle ne steigne jamais, elle se trouve

    peu peu contrecarre par les tendances du moiqui suivent le principe de ralit.

    Celui-ci apprend au moi refuser ou diffrer certains plaisirs, supporter certaines

    souffrances. Ce nest pas que le plaisir soit abandonn; il cherche simplement alors se

    conformer aux ncessits de la ralit pour se donner une plus grande certitude.

    La psychanalyse ne cesse de poser la question du dsir. La thorie centrale du

    refoulement suppose en effet quil existe chez chaque homme des dsirs interdits qui ont

    t expulss de la conscience et qui continuent constituer une menace. Les contenus

    refouls prsents dans linconscient sont les dsirs que la cure psychanalytique a pour tche

    de dvoiler au patient lui-mme. Lacan a profondment rflchi le statut du dsir en

    psychanalyse. Cest ainsi quil loppose au besoin qui est strictement biologique. Lobjet

    du besoin ne met pas en question le sujet et son monde. En effet, il est de lordre des fins,

    de ce qui est anticip et donc matris quand bien mme les moyens manqueraient pour

    lobtenir. Lhomme a une toute-puissance sur son monde. Cest en ralit dans la relation

    lautre, dans la demande, que va se manifester le dsir. En demandant quelque chose

    lautre que moi, je manifeste encore ma toute-puissance car jexige de lui quelque chose,

    mais cette puissance ne fait que masquer le manque fondamental qui motive la demande,

    car, sans manque, la demande naurait pas lieu dtre. La demande est donc

    simultanment une ngation de ma toute-puissance. Mais ce qui est alors demand

    lautre, cest de combler un manque originel, un vide dtre qui est le dsir lui-mme. Ce

    manque tant une condition commune aux hommes, la demande ne peut tre

    quinsatisfaite, do la profonde ambigut des relations lautre.

    Ce que pense Lacan, ce nest rien dautre que le jeu de la reconnaissance dj

    thmatis par Hegel auquel ses rflexions doivent beaucoup. Pour Hegel, la conscience ne

    peut se raliser pleinement, devenir conscience de soi, quen tant reconnue par lautre

    comme telle. En ce sens, le dsir, sil ne porte que sur les objets du monde (cest alors le

    besoin) ne peut faire advenir cette conscience humaine car il na alors affaire qu ce qui

    lui est tranger, ce qui nest que nature et rien dautre. Seul le dsir de lautre peut

    confirmer lhomme dans sa valeur humaine. Le dsir proprement humain est donc le dsir

    du dsir de lautre, le dsir dtre lobjet de ce dsir. Sartre a son tour pens le dsirdepuis la perspective de laltrit en dfinissant le dsir sexuel comme tentative pour

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    soumettre lautre mon propre dsir, le rduire au statut dobjet. Mais ceci est

    impossible puisque lautre est sujet, conscience, libert. Le mouvement du dsir devient

    donc leffort dsespr pour rduire la distance pourtant insurmontable de la subjectivit

    et de lobjectivit, pour que la libert de lautre se rduise son corps. Cest l le sens de

    la possession qui fait que lamour est amour-chec.

    Les crations du dsir

    Le dsir a souvent t conu purement ngativement comme une force

    aveuglante, une source de dsquilibre sopposant aux autres facults humaines. Spinoza

    offre une alternative cette conception. Il dfinit en effet le dsir comme lessence mme

    de lhomme. Cette dfinition repose sur celle du conatus qui est leffort que chaque chose

    fait ncessairement pour persvrer dans son tre. Spinoza dfinit ensuite lapptit

    comme ce mme conatus en tant quil se rapporte la fois lme et au corps (quand il

    nest rapport qu lme, cest la volont); le dsir est enfin un apptit accompagn de la

    conscience de cet apptit. Le conatus (et par consquent le dsir) est la source de tous les

    affects, et notamment de ceux qui se rapportent un objet (amour, haine, etc.). Il est

    impossible de poser une valeur objective des choses, indpendantes du dsir, et

    permettant dvaluer la lgitimit de celui-ci. Car, crit Spinoza, nous navons pas

    lapptit ni le dsir de quelque chose parce que nous jugeons que cette chose est bonne;

    mais quau contraire nous jugeons quune chose est bonne parce que nous nous efforons

    vers elle. Il nest pas plus possible dopposer purement et simplement une autre facult,

    la raison, au dsir, car la raison serait impuissante si elle ne saccompagnait pas daffects,

    si elle ne se liait pas au dsir. Si une thique est possible, elle se jouera alors au cur

    mme du dsir, depuis lopposition entre raison (action) et passion. Il ne sagira en aucun

    cas de faire taire le dsir mais de larracher progressivement aux forces extrieures pour

    le faire dpendre de plus en plus fortement de la nature ou puissance de celui qui en est

    lauteur. Le dsir peut ainsi devenir affirmation de soi et non plus asservissement.

    Deleuze et Guattari quant eux se livrent une profonde critique de la

    conception psychanalytique du dsir et plus gnralement sa conception comme manque.

    La psychanalyse identifie le dsir la production de fantasmes. En effet, le dsir en tant

    quil ne peut tre satisfait, se dtache de lobjet dsir et par l absolutise ou idalise le

    manque, alors que dans le besoin le manque restait concret, rel. Cest que la psychanalyse

    conoit linconscient comme un thtre, un lieu dillusion. Ne faut-il pas au contraire le

    penser comme une usine productrice de dsir, comme une machine dsirante? Dire que le

    rel est en dfaut par rapport au dsir na plus de sens partir du moment o lon conoit

    ce dernier comme ce qui produit le rel, le faonne, met en place de nouveaux

    agencements. Cest pourquoi, il devient aussi impossible de dire que le dsir est

    rfractaire lobjectivit (do la ncessit de sa rgulation par le principe de

    ralit car tout au contraire le dsir est tou ours en rise avec les conditions

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    objectives dexistence. Le dsir ne drive pas du besoin. Cest au contraire ce dernier qui

    est un contre-produit du dsir.

    Pour finir, on peut citer la pense de Bataille qui conteste lui aussi lancrage

    du dsir humain dans le besoin. En effet, selon les principes de lconomie politique

    classique le premier objectif des socits est de produire le minimum ncessaire la

    conservation de la vie et la reproduction des moyens de production, cest--dire que,

    selon ce modle, production et consommation sont entirement rgles par le besoin. Il

    peut y avoir du surplus, de laccumulation, de la conservation, mais on voit que ces termes

    ne prennent de sens quen fonction du besoin, du ncessaire la vie ou de ce qui est jug

    comme tel. Or, il y a une autre face de la vie des socits qui se manifeste dans les ftes,

    les deuils, les jeux, les cultes, les jeux, les arts, etc. et qui ne rpond plus du tout une

    logique du besoin mais bien plutt une logique de la dpense. Cette dpense est

    improductive, elle na de fin quen elle-mme, elle met laccent sur la perte et la dmesure

    et pourtant il semble que sans elle la vie sociale naurait pas de sens. Le dsir nest pas

    une extrapolation du besoin ou une abstraction du manque, considr prsent en lui-mme; cest une dimension de lexistence humaine dont le besoin, la conservation

    biologique de la vie nest quune dclinaison possible.

    Ce quil faut retenir

    - Le dsir et le corps: Pour Platon, la seule chose qui doit tre dsire est la vrit.Mais ce dsir soppose aux dsirs sensibles, trouvant leur source dans lunion de

    lme et du corps. Cest pourquoi la contemplation des Ides exige de se sparer

    du corps, des impressions sensibles.

    - Les morales du dsir: Selon picure, il est ncessaire de distinguer les dsirsnaturels des dsirs vains. Plus gnralement, cest par la connaissance des

    diffrentes catgories du dsir que l homme sera en mesure de maximiser ses

    plaisirs et minimiser ses souffrances. Pour les stociens, il faut distinguer les

    choses qui dpendent de nous et celles qui ne dpendent pas de nous (comme la

    sant) et ne dsirer que les premires. En ne dsirant que ce qui est en notre

    pouvoir, nous ne risquons plus de voir nos aspirations contraries.

    - La critique de la condamnation du dsir: Selon Nietzsche, les morales qui

    exigent que les dsirs soient matriss, contenus, sont nihilistes en ce sensquelles dprcient la vie sensible, soppose son expansion. Vouloir pargner

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    lhomme les souffrances, cest le condamner ne ressentir jamais aucun plaisir.

    - Principe de plaisir et principe de ralit: Pour Freud, la pulsion sexuelle, lalibido est la source des dsirs qui cherchent saffirmer sans dtours. Mais la

    ralit impose sa ncessit et ce sont les pulsions du moi, visant la conservation

    de ce dernier qui conduise refuser ou diffrer certains plaisirs dangereux et

    accepter certaines souffrances.

    - Dsir et altrit: Selon Lacan, le dsir est un manque originel sopposant aubesoin sur lequel lhomme possde une matrise. Cest alors lautre quil est fait

    appel pour combler ce vide dtre, mais cette demande ne peut tre satisfaite

    car lautre est ncessairement affect du mme manque. Hegel quant lui affirme

    la dpendance du dsir et de la reconnaissance en posant que le dsir est dsir

    dtre lobjet du dsir de lautre. Sartre enfin montre que le dsir sexuel est la

    tentative toujours choue pour rduire lautre qui est conscience, subjectivit, ltat dobjet.

    - Le dsir comme essence de lhomme: Pour Spinoza, le dsir (ou plusgnralement le conatus comme effort pour persvrer dans son tre) est la nature

    de lhomme. La valeur des choses nexiste pas en soi: cest parce quelles sont

    dsires que les choses sont juges bonnes, non linverse. De plus, une raison qui

    ne sappuieraient pas sur le dsir serait profondment impuissante. Cest au curmme du dsir que peut prendre place une morale ou une thique. Aux passions, il

    faut substituer des affects actifs: le dsir devient ainsi affirmation de soi.

    - Dsir, manque et besoin: Deleuze et Guattari critiquent la conception du dsircomme manque absolu, comme fantasme du rel, conception que promeut la

    psychanalyse qui fait de linconscient un thtre. Linconscient est bien plutt une

    usine productrice de dsirs, faonnant et agenant le rel. Bataille quant lui

    montre que le dsir ne rpond pas seulement une logique du besoin, de la

    conservation de la vie mais galement une logique de la dpense, de la perte.

    Dans ces deux exemples, cest le besoin qui drive du dsir et non linverse.

    Indications bibliographiques

    Bataille La art maudite Deleuze & Guattari Lanti-di e Descartes Discours de la

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    mthode; pictte, Manuel; picure, Lettre Mnce; Freud, Introduction la

    psychanalyse; Hegel, Phnomnologie de lesprit; Platon, Le Phdon; Sartre, ltre et le

    nant essai dontologie phnomnologique; Spinoza, thique.

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