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Séquence 5. Texte 2. Lecture et analyse : le discours de Sage l'Ancien Objectif : comprendre et analyser la construction du discours argumentatif et sa visée. Support : extrait de La ferme des animaux de G. Orwell Activités : -lecture à voix haute -éclaircissement du vocabulaire -recueil des premières impressions à l'oral et analyse de la progression du texte. Synthèse rédigée des éléments vus en classe. L'orateur qui est le cochon de la ferme s'adresse à ses congénères en les apostrophant avec le terme « Camarades » afin d'attirer leur attention. Dans la première partie de son discours (premier paragraphe), le cochon commence par se présenter en donnant une image positive de lui-même : comme son prénom l'indique (Sage l'Ancien), il souligne le fait que son âge et son expérience lui ont permis d'acquérir la sagesse. Nous le voyons à travers l e verbe « méditer » et l'expression « avoir des lumières ». Le cochon essaye donc de donner une image méliorative de lui-même d'autant plus qu'il peut être considéré comme l'animal le plus sale et le plus repoussant de la ferme. On appelle « exorde » cette première partie du discours argumentatif. Dans le second paragraphe, le cochon expose sa vision de la vie. Il utilise une question rhétorique « Quelle est donc la nature de notre existence ? » afin que son auditoire réfléchisse à cette question et prenne conscience de la vie misérable qui leur est infligée. Il montre que cette vie est extrêmement difficile à travers l'énumération et la gradation dans la phrase suivante « une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève ». Il illustre ensuite sa thèse c'est-à-dire son point de vue sur la vie en donnant un exemple : il expose en effet ensuite les différents moments de cette vie très brève et démontre que les animaux ne tirent aucun profit de leur travail. Dans le troisième paragraphe, l'orateur dresse une image péjorative de l'homme. L'homme est d'abord évoqué avec une majuscule « Homme » (ligne 17 ) puis par l'expression « notre tyran » (l.17) et enfin par la dénomination « la race des hommes « (l.19). Pour convaincre les autres animaux, le cochon utilise également le mode impératif (« Soulevons nous ! ». Après avoir démontré que l'Homme tient les animaux en esclavage, il appelle ses congénères à la révolte. Enfin, dans la dernière partie de son discours, on peut voir que le cochon met en garde ses camarades en utilisant l'impératif et des tournures négatives. Il parle avec beaucoup d'assurance et emploie le présent de vérité générale (« Tous les hommes sont des ennemis, les animaux entre eux sont tous camarades »). A ce moment là du discours, on se rend compte que le cochon ne veut pas être contredit et donne une ligne de conduite à suivre. Il se permet de penser à la place des autres animaux. On peut dire qu'il manipule et endoctrine les autres habitants de la ferme. Cette dernière partie du discours s'appelle la péroraison. Elle sert à conclure la prise de parole. C'est pourquoi, on trouve l'expression « péroraison révolutionnaire » ligne 29 alors que les rats convaincus par le discours de Sage l'Ancien sont prêts à se soulever. E. Fumery. Collège Saint Louis Sainte Thérèse

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Séquence 5. Texte 2. Lecture et analyse : le discours de Sage l'Ancien

Objectif : comprendre et analyser la construction du discours argumentatif et sa visée.

Support : extrait de La ferme des animaux de G. Orwell

Activités : -lecture à voix haute-éclaircissement du vocabulaire-recueil des premières impressions à l'oral et analyse de la progression du texte.

Synthèse rédigée des éléments vus en classe.

L'orateur qui est le cochon de la ferme s'adresse à ses congénères en les apostrophant avec leterme « Camarades » afin d'attirer leur attention. Dans la première partie de son discours(premier paragraphe), le cochon commence par se présenter en donnant une image positive delui-même : comme son prénom l'indique (Sage l'Ancien), il souligne le fait que son âge et sonexpérience lui ont permis d'acquérir la sagesse. Nous le voyons à travers le verbe « méditer » etl'expression « avoir des lumières ». Le cochon essaye donc de donner une image méliorative delui-même d'autant plus qu'il peut être considéré comme l'animal le plus sale et le plus repoussantde la ferme. On appelle « exorde » cette première partie du discours argumentatif.

Dans le second paragraphe, le cochon expose sa vision de la vie. Il utilise une question rhétorique« Quelle est donc la nature de notre existence ? » afin que son auditoire réfléchisse à cettequestion et prenne conscience de la vie misérable qui leur est infligée. Il montre que cette vieest extrêmement difficile à travers l'énumération et la gradation dans la phrase suivante « unevie de labeur, une vie de misère, une vie trop brève ». Il illustre ensuite sa thèse c'est-à-direson point de vue sur la vie en donnant un exemple : il expose en effet ensuite les différentsmoments de cette vie très brève et démontre que les animaux ne tirent aucun profit de leurtravail.

Dans le troisième paragraphe, l'orateur dresse une image péjorative de l'homme. L'homme estd'abord évoqué avec une majuscule « Homme » (ligne 17 ) puis par l'expression « notre tyran »(l.17) et enfin par la dénomination « la race des hommes « (l.19). Pour convaincre les autresanimaux, le cochon utilise également le mode impératif (« Soulevons nous ! ». Après avoir

démontré que l'Homme tient les animaux en esclavage, il appelle ses congénères à la révolte.

Enfin, dans la dernière partie de son discours, on peut voir que le cochon met en garde sescamarades en utilisant l'impératif et des tournures négatives. Il parle avec beaucoupd'assurance et emploie le présent de vérité générale (« Tous les hommes sont des ennemis, lesanimaux entre eux sont tous camarades »). A ce moment là du discours, on se rend compte que lecochon ne veut pas être contredit et donne une ligne de conduite à suivre. Il se permet depenser à la place des autres animaux. On peut dire qu'il manipule et endoctrine les autreshabitants de la ferme.

Cette dernière partie du discours s'appelle la péroraison. Elle sert à conclure la prise de parole.C'est pourquoi, on trouve l'expression « péroraison révolutionnaire » ligne 29 alors que les ratsconvaincus par le discours de Sage l'Ancien sont prêts à se soulever.

E. Fumery. Collège Saint Louis Sainte Thérèse