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Volume 51, numéro 11 19 novembre 2015 L’Université accorde des bourses de leadership et développement durable 2015-2016 à 100 étudiants qui se sont démarqués par leur esprit d’initiative et leurs réalisations exceptionnelles. p8-9 Inspirants et engagés photo Marc Robitaille La SLA dans la peau p5 Plus de 6 000 visiteurs ! p3

Le Fil 19 novembre 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 19 novembre 2015

Volume 51, numéro 1119 novembre 2015

L’Université accorde des bourses de leadership et développement durable 2015-2016 à 100 étudiants qui se sont démarqués par leur esprit d’initiative et leurs réalisations exceptionnelles. p8-9

Inspirants et engagés

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La SLA dans la peau p5 Plus de 6 000 visiteurs ! p3

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2le fi l | le 19 novembre 2015actualités UL

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fi [email protected] au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communicationsRédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pierre Blais, Pascale Guéricolas, Andréane Girard, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Isabelle Doucet, Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

En route pour le 2 millionième raccompagnement Le 5 décembre, la communauté universitaire est conviée à la soirée de bénévolat « Fierté UL » à l’occasion de l’Opération Nez rouge par Renée Larochelle

L’Opération Nez rouge, c’est…• 55 000 Canadiens qui sont bénévoles chaque année;

• Plus de 76 000 raccompagnements faits chaque année au Canada;

• Plus de 1,1 million de Canadiens qui ont été béné-voles depuis la naissance de l’organisme, en 1984;

• Plus de 20 M$ remis à des organismes consacrés à la jeunesse ou au sport amateur depuis 1984;

• Un organisme à but non lucratif présent dans plus de 100 communautés de 7 provinces du Canada;

• Un organisme présent à l’année avec ses différents programmes de sensibilisation;

• Un concept repris en France, en Suisse et au Portugal.

operationnezrouge.com

Ça ne s’invente pas : Jean­Marie De Koninck était au volant de son auto lorsqu’il a eu l’idée de mettre sur pied l’organisme Opération Nez Rouge. C’était un dimanche après­midi de 1984, et le jeune professeur de ma ­thématiques à l’Université Laval roulait sur l’autoroute Laurentienne. « J’ai entendu à la radio que 3 000 décès au Canada en 1983 étaient liés à l’alcool au volant, raconte­t­il en entrevue au Fil. Des serveurs de bar, appelés à commenter cette nouvelle, expliquaient que leurs clients étaient très réticents à l’idée de laisser leur auto dans les bancs de neige lorsqu’ils sor­taient du bar à 3 h du matin. » À partir de ce moment, le projet de mettre sur pied un organisme de raccompa­gnement pour les gens qui ne sont pas en mesure de prendre le volant en raison de facultés affaiblies par l’alcool a grandi dans l’esprit de Jean­Marie De Koninck. De plus, l’homme cherchait depuis longtemps un moyen efficace de recueillir des fonds pour des bourses

d’études à l’intention des athlètes de l’équipe de nata­tion Rouge et Or, dont il était l’un des entraîneurs.

On connaît la suite : trois décennies plus tard, le pro­jet a fait du chemin, c’est le moins qu’on puisse dire. Par exemple, en 1984, 250 bé ­névoles avaient amassé 463 $. L’an passé, on comp­tait 39 797 bénévoles, qui avaient effectué 55 433 rac­compagnements et récolté 1,5 million de dollars, au Québec seulement. Au fil des ans, l’Opération Nez rouge s’est étendue au reste du Canada. Si la tendance se maintient, l’organisme franchira le cap du 2 millio­nième raccompagnement pour l’ensemble du pays le 28 no vembre, une journée à peine après le début de la 32e campagne, qui aura lieu du 27 no vembre au 31 dé cembre sur le thème « Ça finit toujours bien ». Une première cette année : l es bénévoles peuvent main tenant effectuer leur ins cr ip t ion sur le s i te Internet de l’Opération Nez rouge.

Pour poursuivre une tradi­tion solidement établie à l’Université Laval, la com­munauté universitaire est invitée à s’associer aux équipes de bénévoles qui sil­lonneront les routes de la région de Québec le 5 dé ­cembre. « L’objectif est de témoigner et de partager avec les résidents de Québec notre fi erté d’appartenir à la famille UL, dit le recteur Denis Brière. Cette soirée se veut aussi une occasion de re t rouva i l l e s ent re

étudiants, professeurs, employés, retraités, diplô­més, gestionnaires, membres d’associations et tous ceux qui ont un lien avec l’Univer­sité. » Pour Jean­Marie De Koninck, l’occasion est belle pour les bénévoles de joindre l’utile à l’agréable. Il s’agit de reconduire chez elles des personnes qui ont fêté et qui sont de bonne humeur, souligne­t­il. Bien des bénévoles nous disent également qu’ils ont com­mencé à faire du bénévolat

grâce à l’Opération Nez rouge ». Les « pourboires », qui varient entre 15 $ et 20 $ en moyenne par raccompa­gnement, vont directement au fonds du club de natation Rouge et Or.

Cette année, l’Opération Nez rouge offrira le service de raccompagnement dans 104 communautés à travers le Canada, dont 63 au Qué­bec. Nathalie Tremblay, présidente et chef de la direction de la Société de l’assurance automobile du Qué bec, en assure la prési­dence d’honneur. Rappelons que la SAAQ est un par­tenaire de longue date de l’organisme, tout comme Desjardins.

Selon le recteur, « l’Univer­sité Laval est à l’origine de nombreuses innovations sociales, mais s’il en est une qui a dépassé, et de loin, ses objectifs premiers, c’est bien l’Opération Nez rouge. Nous pouvons être très fiers du chemin parcouru par cette initiative d’un membre de notre communauté. »

Pour participer, visitez le site operationnezrouge.com/identifi cation-benevole et choisissez la région Québec-Lévis. Remplissez le formulaire d’inscription en men tion-nant, dans l’espace Groupe organisateur, « 5 décembre – Université Laval ».

Jean-Marie De Koninck, président-fondateur de l’Opération Nez Rouge et professeur au Département de mathématiques et de statistique, en compagnie des mascottes Nez Rouge et Victor. photo Marc Robitaille

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3le fil | le 19 novembre 2015 Portes ouvertes 2015

En route pour le 2 millionième raccompagnement

Sylvie Demers habite la ville de La Pocatière, à environ 140 kilomètres de Québec. Cette mère de deux enfants, inscrite au cégep local en sciences hu maines, fera son entrée à l’Université Laval en service social à l’au­tomne 2016. Le 14 novembre, e l l e f a i s a i t pa r t i e de s 6 142 visiteurs venus sur le campus à l’occasion de la journée Portes ouvertes.

« J’ai particulièrement aimé la diversité des kiosques et la qualité des informations don­nées, explique­t­elle. L’Uni­ver sité Laval était le meilleur choix pour moi, vu les di ­verses options de cours, de certificats et de maîtrises. »

Sylvie Demers a beaucoup voyagé dans sa vie et elle a travaillé là où il y avait de l’emploi. Par exemple, elle a œuvré dans des maisons de réadaptation pour femmes à Vancouver. Elle désire main­tenant avoir une certaine sécurité et une stabilité financière pour élever ses enfants. Pourquoi le service social ? « J’ai eu l’occasion de côtoyer une multitude de gens dans ma vie et plusieurs étaient dans le besoin, répond­elle. Je crois qu’il est important d’aider. »

La journée Portes ouvertes, une activité coordonnée par le Bureau du recrutement étudiant (BRE), a attiré un nombre exceptionnel de

visiteurs et obtenu un haut taux de satisfaction de leur part. « L’achalandage général correspond à celui de nos meilleures années, indique Marie Gauvin Moisan, coor­donnatrice d’opérations au BRE. Au terme de leur vi ­site, la presque totalité des 200 visiteurs invités à ré ­pondre à un sondage de sa ­tisfaction en ligne ont jugé que l’Université constitue un bon choix pour leurs études universitaires. »

Un sondage en ligne a mis en lumière des aspects po ­sitifs, comme la capacité d’écoute du personnel, l’am­biance générale sympathique et les mesures prises pour faciliter la visite.

Les Portes ouvertes ont pour but d’informer les visi­teurs sur les programmes et les services offerts à l’Univer­sité. L’activité sert également à faire découvrir le campus et le milieu environnant. La majorité des jeunes visiteurs provenait du collégial. Il y avait aussi des personnes en réorientation de carrière, des étudiants d’autres universités et des élèves du secondaire.

Dans une atmosphère cha­leureuse, plus de 500 étu­diants, professeurs et em ­ployés ont contribué à faire de la journée un succès. Ils ont accueilli les visiteurs et répondu à leurs questions. Dans les kiosques, des

Chaque fois, je suis très heu­reuse de voir qu’un demi­ millier de membres de la communauté universitaire s’investissent pour montrer ce que l’on a de meilleur. » Selon elle, cet engagement montre le dynamisme de la communauté universitaire. « Je suis, dit­elle, toujours surprise de voir l’enthou­siasme et l’énergie des gens. On voit la motivation lors de cette activité, qui a pour but de mettre en valeur toutes les poss ib i l i tés qu’offre l’Université. »

Au total, 20 facultés et écoles ont participé à la jour­née. On comptait également 18 ser vices et partenaires. Au complexe Alphonse­Desjardins – Maurice­ Pollack, de même qu’au pavillon Ferdinand­Vandry, la zone Études a attiré plus de 5 000 personnes. La dé ­couverte de l’expérience uni­versitaire passait par plu­sieurs dizaines de kiosques d’information. Parmi les nouveaux, mentionnons celui de la formation conti­nue. Plus de 300 visiteurs ont assisté aux trois conférences générales qui portaient sur l’admission, l’international et la réussite d’un retour aux études. Enfin, plus de 1 000 per sonnes ont pris part aux vi sites guidées. Elles sont notamment allées aux ré ­sidences étudiantes, à la Bibliothèque et au PEPS.

étudiants ont raconté leur parcours universitaire. La haute direction de l’Univer­sité était aussi de la partie. Elle était représentée par le recteur, Denis Brière, le vice­recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, et la vice­rectrice adjointe aux études et aux activités internatio­nales, Nicole Lacasse.

« La journée est une grande opération pour nous faire connaître, soutient­elle.

Une journée de découverte réussiePlus de 6 000 visiteurs ont vécu l’expérience universitaire lors de la journée Portes ouvertes du 14 novembrepar Yvon Larose

Plus de 500 étudiants, professeurs et employés ont contribué à faire de la journée un succès

De nombreux étudiants et étudiantes ont agi comme bénévoles durant la journée Portes ouvertes, notamment à l’accueil à l’entrée du pavillon Alphonse-Desjardins. photos Louise Leblanc

Des milliers de personnes ont convergé vers le Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack lors de la journée Portes ouvertes.

L’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins a servi à l’accueil général. Des kiosques portant notamment sur les services étaient également présents.

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4le fil | le 19 novembre 2015politique

Parvenir à publier un ouvrage col­lectif constitué de 66 analyses signées par des chercheurs univer­sitaires, qui s’expriment sur un aspect du résultat des élections fédérales du 19 octobre, et ce, moins d’un mois après le jour du scrutin, c’est le tour de force qu’ont réussi Thierry Giasson, professeur au Département de science politique, et Alex Marland, professeur en science politique à l ’Univers i té Memoria l de Terre­Neuve­et­Labrador. Le

9 novembre paraissait en ligne Points de vue sur l’élection cana-dienne. Com munication, stratégie et démocratie, comme le pré­voyaient les co directeurs de ce projet.

« C’est une entreprise complète­ment folle à laquelle je ne croyais pas du tout au départ, révèle Thierry Giasson. Mais à la suite de notre appel, quand j’ai vu les gens nous livrer des propositions de texte solides et intelligentes, j’y ai cru ! »

L’aventure a commencé en août, au début de la campagne élec­torale. Alex Marland, coéditeur de la série « Communication, Strategy and Politics », publiée chez UBC Press, propose à son collègue Thierry Giasson, coédi­teur de cette même série, de faire appel à des chercheurs et experts en communication, en science poli tique et en sociologie de diffé­rentes universités du Canada pour qu’ils rédigent chacun une courte analyse postélectorale (de 800 mots maximum). Ils invitent également des journalistes et des sondeurs à collaborer à l’ouvrage. « Nous vou­lions que les réflexions soient diversifiées, de grande qualité, accessibles à un lectorat non spé­cialisé et offertes en libre accès sous forme de livre électronique », précise Thierry Giasson.

Sur les 75 personnes appelées à participer au projet , 66 ont

accepté. Les chercheurs provenant de 31 universités canadiennes ont ainsi produit en moins de 96 heures des analyses sur les résultats de la 42e campagne fédérale. Le compte à rebours a alors commencé pour Thierry Giasson et Alex Marland, qui ont révisé et édité les textes en un temps record pour que l’ou­vrage sorte à la date prévue, soit 21 jours après les élections. Selon Thierry Giasson, le livre suscite énormément d’intérêt dans les médias, surtout au Canada anglais. Pour une raison qu’il ne s’explique pas, les médias francophones ont fait peu état de cette publication. Serait­ce parce que presque tous les textes sont en anglais, même ceux rédigés par des universitaires francophones ?

À cette question, Thierry Giasson répond qu’il aurait évidemment préféré davantage de contenu francophone. Mais il souligne que

certains francophones ont choisi d’écrire leur texte dans la langue de Shakespeare. « C’est la réalité du savoir universitaire, dit le poli­tologue. Le livre est destiné à l’en­semble de la population cana­dienne. Nous n’aurions pas pu relever le défi si nous avions dû traduire les textes. »

À l’Université Laval, trois profes­seurs signent des articles (en fran­çais) : Thierry Giasson (« La cam­pagne du Bloc québécois : quand on n’a rien à perdre… »), de même que François Gélineau et Éric Montigny (« Le NPD à Québec : doublé sur sa gauche »).

L’ouvrage est publié par UBC Press et Samara Canada, un orga­nisme non partisan fondé en 2009, dont la mission est de rebâtir le pont entre les citoyens et la politique.

www.ubcpress.ca/CanadianElectionAnalysis2015/

D’un océan à l’autreProfesseur au Département de science politique, Thierry Giasson a codirigé un ouvrage d’analyses postélectorales unique en son genre par Renée Larochelle

L’ouvrage collectif est constitué de 66 courtes analyses postélectorales signées par des chercheurs universitaires, des journalistes et des sondeurs provenant des quatre coins du pays

Les chercheurs provenant de 31 universités canadiennes ont produit en moins de 96 heures des analyses sur les résultats de la 42e campagne fédérale.

L’ouvrage collectif, qui a été amorcé au début de la campagne électorale fé dérale, en août, a été finalisé moins d’un mois après le jour du scrutin.

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5le fil | le 19 novembre 2015 médecine

en bref

Nos cerveaux font Ho ! Ho ! Ho !L’équipe des intervenants en développement durable vous convie au 3e Marché de Noël responsable visant à sensibiliser la commu­nauté universitaire à la consommation res­ponsable durant la période des Fêtes. Plusieurs associations étudiantes et groupes universitaires seront réunis pour vous offrir des produits locaux et écoresponsables afin de financer leurs activités et leurs projets. Lors de ce marché de Noël, des denrées non périssables, des canettes, des livres et des articles de vaisselle seront recueillis afin d’être remis aux personnes du campus qui en ont le plus besoin. L’an passé, 1 063 personnes ont visité le 2e Marché de Noël responsable. Cette année, 28 kiosques sont prévus. photo Marc Robitaille

Le Marché de Noël responsable aura lieu le mardi 1er décembre 2015, de 10 h à 15 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck.

Lancement de Magnitude 10Le développement durable chez les PME vous intéresse? Assistez au lancement de Magnitude 10, un plan d’accélération pour les regroupements d’entreprises du Québec qui souhaitent promouvoir des pratiques écores­ponsables chez leurs membres. Une occasion à saisir pour vous inspirer, financer vos pro­jets et intégrer le développement durable à vos activités. La Faculté des sciences de l’ad­ministration est l’hôtesse de cet événement, présenté en collaboration avec le Fonds d’action québécois pour le développement durable.

Jeudi 26 novembre, à 17 h 15, au local 3452 du pavillon La Laurentienne. Événement gratuit, mais inscription en ligne à l’adresse bit.ly/1l6ZwGX

Présentation du réseau GlycoNetTodd Lowary, professeur du Département de chimie de l’Université de l’Alberta et directeur scientifique du Canadian Glycomics Network (GlycoNet), sera de passage à l’Université Laval pour présenter ce nouveau centre d’ex­cellence canadien, qui a été officiellement créé en avril 2015. Les chercheurs, étudiants et employés qui s’intéressent à l’étude des hy ­drates de carbone dans les cellules vivantes et à leurs applications potentielles dans le domaine de la santé sont invités à cette ren­contre. Le professeur présentera les projets de ce réseau, qui regroupe des chercheurs de plus de 20 établissements canadiens, dont Sachiko Sato, professeure de la Faculté de médecine.

Jeudi 26 novembre, à 8 h 30, à l’amphithéâtre Fischer du pavillon CHUL du CHU de Québec-Université Laval.

La peau, fenêtre sur le cerveauComparée à la peau produite à partir de cellules prélevées sur des sujets en santé, à gauche, la peau cultivée in vitro à l’aide de cellules provenant de personnes atteintes de SLA montre des anomalies structurales importantes. photo Bastien Paré

Une équipe de la Faculté de médecine vient de démontrer que certaines manifestations de la sclérose latérale amyotro­phique (SLA) s’expriment non seulement dans les neu rones, mais également dans la peau. Cette percée réalisée par l’équipe du professeur François Gros­Louis, de la Faculté de médecine, laisse entrevoir la possibilité d’établir un diagnos­tic de la maladie à partir d’une simple biopsie cutanée et de recourir à de la peau cultivée in vitro pour tester de nou­veaux traitements.

La SLA, aussi connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig, se caractérise par une dégénérescence des neurones qui gèrent l’activité musculaire. Cette atteinte des neu rones moteurs, dont les premières manifestations surviennent à l’âge adulte, en traîne un affai­blissement progressif des bras et des jambes, suivi d’une para­lysie musculaire et de pro­blèmes respiratoires graves pouvant conduire à la mort. La maladie, qui frappe de 5 à 7 personnes sur 100 000, est incurable. Le seul traitement reconnu fait appel au riluzole; ce médicament prolonge de quelques mois la vie d’une par­tie des patients.

L’absence de biomarqueur complique le diagnostic de l a m a l a d i e , s o u l i g n e François Gros­Louis. « En général, le patient se pré­sente chez le médecin avec des problèmes moteurs et il s’écoule environ 18 mois avant que le diagnostic soit confirmé. À ce moment, une partie des neurones moteurs sont déjà morts ou en dégé­nérescence. Si on pouvait diagnostiquer la maladie plus rapidement, l’effica­cité du riluzole ou d’au­tres médicaments serait

peut­être plus grande. » On sait que la SLA, tout comme d’autres maladies neurodé­génératives, s’accompagne de changements de la peau. « Ceci peut s’expliquer par le fait que les tissus neuronaux et cutanés sont formés à par­tir des mêmes tissus pendant l’embryogenèse, rappelle le professeur Gros­Louis. C’est ce qui nous a donné l’idée de chercher des biomarqueurs dans la peau de patients atteints de SLA. »

Les chercheurs ont donc prélevé des cellules cutanées chez des patients qui avaient reçu un diagnostic de SLA et ils les ont cultivées en labo­ratoire en appliquant la méthode développée par leurs collègues du Centre de recherche en organogénèse expérimentale de l’Univer­sité Laval (LOEX). Après quelques semaines de cul ­ture, la peau ainsi produite montrait des anomalies structurales importantes par rapport à la peau produite à partir de cellules provenant de sujets en santé. Les cel­lules manquent de cohésion, la jonction entre le derme et l’épiderme est anormale, les cellules de l’épiderme ne se différencient pas et le col­lagène – la substance qui assure la cohésion et le sou­tien du tissu cutané – est désorganisé. « De plus, nous avons aussi trouvé des agré­gats de la protéine TDP­43 dans le cytoplasme des cel­lules cutanés. C’est la pre­mière fois que cette manifes­tation typique de la SLA est

observée ailleurs que dans les neurones et le système nerveux central », souligne le professeur Gros­Louis.

Le chercheur du LOEX estime que ce modèle de peau est un outil prometteur pour étudier les mécanismes physiopathologiques sous­jacents à la SLA, pour repé­rer des marqueurs prédictifs de la maladie et pour tester de nouveaux traitements. « Jusqu’à présent, la mise au point d’un modèle humain de la maladie se butait à de sérieux problèmes. Prélever des cellules dans le système nerveux des patients est une procédure trop invasive. De plus, comme la maladie ne commence pas toujours dans la même partie du corps, on n’aurait pas su où pratiquer la biopsie. Notre modèle de peau règle ces problèmes et il nous ouvre une fenêtre sur le système nerveux central des patients atteints de SLA et peut­être même d’autres maladies neurodégénératives. »

Bastien Paré, François Berthod et François Gros­Louis, chercheurs au LOEX et au Centre de recherche du CHU de Québec­Université Laval, présentent les grandes lignes de leur découverte dans un récent numéro du Journal of Molecular Bio-markers & Diagnosis. Leurs premiers résultats avaient fait l’objet d’un article signé par 13 chercheurs et publié plus tôt cette année dans la revue Acta Neuropathologica Communications.

La peau de personnes atteintes de la maladie de Lou Gehrig pourrait conduire à de nouveaux outils pour diagnostiquer cette maladie et pour mieux la soignerpar Jean Hamann

«Notre modèle de peau ouvre une fenêtre sur le système nerveux central des patients atteints de SLA

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6le fil | le 19 novembre 2015

Sur l’habitation dans le Nord québécois

Les Inuits du Nunavik et les Innus du Saguenay–Lac­Saint­Jean et de la Côte­Nord font face à des problèmes d’habitation similaires. Des deux côtés, dit Geneviève Vachon, « il n’y a pas assez de loge­ments, ils sont souvent surpeuplés, standardisés, ne ressemblent pas à leurs aspirations […]. Ces com­munautés regrettent de ne pas prendre part aux déci­sions, de ne pas participer davantage à la planifica­tion de leur communauté, voire à la construction de leur quartier. » La profes­seure espère que le projet en partenariat « Ha biter le Nord québécois », dont elle est responsable, aidera à corriger la situation.

Sur l’égalité des sexesMajoritaires dans bien des facultés universitaires, les filles continuent de privilé­gier l’éducation ou la santé plutôt que le génie ou l’in­formatique. « Beaucoup font leur choix sur la base de ce qu’elles connaissent. Quand on ne voit pas de ses pairs inscrites dans tel pro­gramme, ou exerçant telle profession, dif ficile de s’imaginer dans ce rôle­là. Plusieurs ont intégré l’idée qu’une fois mères, elles seront les principales res­ponsables des enfants. Certaines éliminent les métiers qui leur paraissent plus difficiles à concilier avec la vie de famille », es ­time Hélène Lee­Gosselin.

Sur la gestion de patrimoineBien des personnes de la classe moyenne auraient intérêt à engager un conseiller spécialisé pour faire la gestion de leur patrimoine financier. Pensons notamment au professionnel qui manque de temps, au travailleur autonome et au petit entrepreneur. Selon Stéphane Chrétien, les ser­vices d’un conseiller s’avèrent utiles à ceux qui n’ont pas la compétence pour gérer leur patrimoine et à ceux qui ne veulent pas apprendre à le faire. « Même dans leurs temps libres, peu de gens ont envie de lire un manuel sur la fiscalité canadienne plu­tôt qu’un roman. Aussi bien confier la tâche à un conseiller. »

ils ont dit...

Geneviève Vachon, École d’architecture

Le Soleil, 14 novembre

Hélène Lee-Gosselin, Département de management

Châtelaine, 1er décembre

Stéphane Chrétien, Département de finance, assurance et immobilier

La Presse, 17 novembre

agroalimentaire

Quel montant supplémen­taire accepteriez­vous de payer pour une douzaine d’œufs provenant de poules élevées dans des installa­tions qui ont été modifiées de façon à mieux répondre à leur bien­être ? Voilà la diffi­cile question qu’une équipe dirigée par Maurice Doyon, du Département d’économie agroal imentaire et des sciences de la consomma­tion, a posée à des centaines de Québécois afin de mieux cerner les améliorations au logement des poules que devraient favoriser les pro­ducteurs d’œufs du Québec.

Au cours des prochaines années, ces producteurs vont progressivement délaisser la traditionnelle cage à poules à la faveur de systèmes de loge­ment répondant mieux aux besoins biologiques inscrits dans l’ADN de Gallus gallus domesticus. Dans un monde idéal, les Québécois rêvent que les œufs qu’ils consom­ment proviennent de poules libres d’aller et de venir à leur guise entre une verte prairie et un abri les protégeant des intempéries. Les impératifs économiques de la produc­tion massive d’œufs exigent toutefois des compromis.

« Dans le système de loge­ment enrichi qui est envi­sagé, les poules seront en ­core confinées à des cages, mais celles­ci seront plus

grandes, de sorte que chaque poule aura davantage d’es­pace, précise le professeur Doyon, également titulaire de la Chaire de recherche économique sur l’industrie des œufs. De plus, on pour­rait y trouver des éléments permettant aux poules de manifester des comporte­ments naturels, notamment des perchoirs, des nichoirs, des zones où elles prennent des bains de poussière (pour leur hygiène et pour les pro­téger des parasites), de même que de petites surfaces qu’elles peuvent gratter pour trouver de la nourriture. »

Pour déterminer quels élé­ments de cette liste étaient jugés prioritaires par les consommateurs, Maurice Doyon et ses collaborateurs ont sondé les cœurs et les portefeuilles de centaines de Québécois. La première enquête, à laquelle ont parti­cipé près de 400 personnes, a livré des résultats para­doxaux. « Les répondants aimaient certains des aména­gements proposés, mais ils n’étaient pas disposés à payer davantage pour des œufs produits dans un système de cage enrichie. Après coup, nous avons soupçonné que le problème venait du mot “cage”. Nous avons fait un sondage en ligne qui utilisait 12 termes différents pour décrire des systèmes de

logement de poules. Ceux qui comprenaient le mot “cage” étaient toujours reçus de façon très négative », sou­ligne le professeur Doyon.

Les chercheurs ont donc fait une seconde enquête, auprès de 572 Québécois, en prenant soin cette fois de décrire l’aménagement envi­sagé comme un système de logement éconaturel. Résul­tat ? Les gens aiment ce con ­cept et ils sont prêts à délier les cordons de la bourse, sur­tout pour que les poules aient accès à des perchoirs et à des nichoirs. Étonnamment, les répondants n’étaient pas prêts à payer pour que l’es­pace disponible pour chaque poule passe de 67 à 93 pouces

carrés. « Il se peut qu’ils aient mal accueilli cette proposi­tion parce qu’ils la jugeaient insuffisante pour améliorer le bien­être des poules », avance le professeur Doyon.

Cette étude devrait confor­ter les producteurs d’œufs du Québec dans leur dé ­cision de modifier les con­ditions d’élevage de leurs poules et elle met en lumière ce qui importe aux yeux des consommateurs, résume le chercheur. « Elle nous rap­pelle aussi l’importance du choix des mots. Le terme “cage” devra être évité dans les communications qui ser­viront à faire valoir les amé­liorations apportées au sys­tème d’élevage des poules. »

L’étude a été réalisée par Maurice Doyon, Stéphane Bergeron, Lota D. Tamini, de l’Université Laval, John Cranfield, de l’Université de Guelph, et George Criner, de l’Université du Maine.

Après les cages à poulesUne étude cerne les caractéristiques du logement des poules que les consommateurs québécois jugent essentielles pour le bien-être animal par Jean Hamann

«Le terme « cage » devra être évité dans les communications qui serviront à faire valoir les améliorations apportées au système d’élevage des poules

Se percher fait partie des comportements naturels de la poule. Les consommateurs sont sensibles à ce besoin et ils seraient prêts à payer leur douzaine d’oeufs un peu plus cher pour que les poules aient accès à des perchoirs.

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7le fil | le 19 novembre 2015

Q3 communication

Après les cages à poules Depuis les attentats de Paris survenus vendredi soir, le gouvernement français et ses alliés doivent faire face à une situation difficile : affronter un ennemi terroriste aux contours très flous. La lutte engagée contre le groupe armé État islamique dif­fère beaucoup d’une guerre classique contre un État bien identifié. Aurélie Campana, titulaire de la Chaire de re ­cherche du Canada sur les conflits et le terrorisme et professeure au Département de science politique, connaît bien les organisations terroristes.

Q Pourquoi la France abrite-t-elle tant de djihadistes prêts à mourir ?R Elle abrite, il est vrai, beaucoup d’isla­mistes radicaux, mais proportionnelle­ment à sa population, la France héberge moins de djihadistes que la Belgique, par exemple. Pour comprendre le phénomène du djihad, il faut remonter aux années 90 et à la guerre civile en Algérie. À cette époque, certains réseaux islamistes radi­caux se sont implantés en France. Ces réseaux ont alors établi des liens avec des extrémistes d’autres pays, comme ceux de la petite ville belge de Molenbeek­Saint­Jean (une commune de Bruxelles où auraient habité plusieurs personnes impliquées dans les attentats de Paris, selon les premières révélations de l’en­quête, ndlr). Depuis, plusieurs de ces réseaux ont été désactivés, d’autres sont restés plus ou moins clandestins et de nouveaux sont apparus à la faveur des événements. Les jeunes qui y adhèrent ne présentent pas un profil unique et bien défini, car leurs motivations sont très diverses. Cependant, on peut tout de même noter que la France et la Belgique offrent un contexte social particulier où s’est développé un problème d’intégration de certains jeunes des banlieues et où se tient un âpre débat sur la laïcité et l’islam.

Q Chaque intervention des forces étrangères au Moyen-Orient semble donner naissance à une organisation terroriste plus imposante que la précé-dente. Il y a eu d’abord les talibans, puis Al-Qaïda et enfin le groupe armé État islamique. Comment expliquer cette surenchère terroriste ?R L’Occident semble, en effet, avoir contribué à créer des professionnels de la la guerre. Par exemple, quand le conflit contre les Sovitétiques s’est terminé en

sur les suites des attentats de Paris

Afghanistan, les combattants au sein des cellules terroristes ont exporté leur savoir­faire et leurs compétences ailleurs. Ils sont d’abord allés au Yémen pour rejoindre Ben Laden et Al­Qaïda, ce qui n’a pas fonc­tionné, puis au Soudan. Chaque fois qu’on crée des conditions d’embauche de combat­tants étrangers, le risque est grand de les voir ra l l ier de nouveaux groupes . Aujourd’hui, on comprend que l’interven­tion américaine en Irak a été une erreur his­torique monumentale. La gestion des mino­rités sunnites et des islamistes radicaux arrêtés en Irak a constitué une autre erreur. En effet, le groupe armé État islamique est né de cette erreur. Ses principaux dirigeants se sont rencontrés dans une prison améri­caine. Ils ont pu mettre en place des straté­gies parce qu’ils étaient enfermés au même endroit, au même moment, sans qu’il y ait une véritable surveillance des communica­tions entre prisonniers. Pourquoi a­t­on l’impression que le mouvement prend de l’ampleur ? Tout simplement parce que le groupe Al­Qaïda a été affaibli par les inter­ventions au Pakistan et en Afghanistan et que certains groupes qui y étaient affiliés ont ensuite prêté allégeance au groupe armé État islamique quand celui­ci s’est imposé comme le nouvel acteur dans cet espace géopolitique. Le groupe armé État isla mique a réussi là où Al­Qaïda a échoué, en territo­rialisant la lutte. Ses membres essayent d’exporter le conflit sur le territoire des États membres de la coalition internationale qui frappe en Syrie et en Irak.

Q Faut-il intervenir davantage en Syrie pour mettre fin au terrorisme ?R La véritable question, c’est comment s’y prendre. La France a décidé d’intensifier les frappes aériennes et d’envoyer son porte­avion nucléaire Charles-de-Gaulle. Les Américains, qui jusqu’à maintenant s’étaient concentrés sur des frappes en Irak, seraient prêts à intervenir plus massivement en Syrie, mais il reste à coordonner toutes ces opérations avec les Russes. La question de l’envoi de troupes au sol est loin d’être réglée puisque plusieurs pays ne souhaitent pas se lancer dans une guerre qui risque de mal se terminer, comme ce fut le cas en Irak et en Afghanistan. Il y a toujours la solution de former l’armée irakienne, mais cette armée semble rester profondément ineffi­cace. Certains ont proposé de former et d’armer les peshmergas kurdes, mais la Turquie s’y oppose par peur d’une possible contagion. La question est donc très com­plexe, car elle relève d’un contexte géopoli­tique délicat. Pour y répondre, il faudra pen­ser à un processus politique qui ne soit pas partial et faussé dès le départ, comme celui des Américains en Irak. De plus, on ne sait pas si Bachar el­Assad devrait rester au pou­voir en Syrie. Par exemple, pour François Hollande, l’ennemi numéro un est Daesh, mais le président français ne veut pas non plus que Bachar el­Assad demeure à la tête du pays. Or, pour entamer un processus politique qui ait du sens, il va peut­être fal­loir que l’actuel président syrien fasse partie de la transition.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Aurélie Campana

À Madagascar, le bois de rose fait l’objet d’un trafic vers la Chine, bien qu’il soit interdit à l’exploitation. Des forêts classées sur la liste du patri­moine mondial de l’UNESCO sont ainsi détruites, et ce, malgré la volonté des autori­tés locales d’arrêter ce com­merce. Cette situation déplo­rable est expliquée dans un passionnant reportage radio, que l’on peut écouter sur le blogue « Actualité internatio­nale : expliquer, comprendre et découvrir les enjeux de notre monde ».

Lancé à l’automne 2014 par des étudiants du cours Actualité internationale, au Département d’information et de communication, ce site vise à intéresser le grand public à ce qui se passe à l’étranger. Reportages, arti­cles, enquêtes, analyses et chroniques apportent un regard explicatif sur différents enjeux internationaux. Il y est question, entre autres, des récents attentats de Paris, de la guerre en Syrie, de la crise des migrants en Europe et des élections birmanes. Le site, qui met désormais à contribu­tion des étudiants étrangers et une journaliste en France, ne se contente pas de rapporter des myriades de faits bruts. Vidéos, sons, infographies et hyperliens à l’appui, il met en contexte et donne un sens à l’information. « Nous sommes

des passionnées de l’actualité internationale, pour qui il est très important de l’expliquer et de la mettre en contexte. Le blogue ne cible pas que les étudiants de l’Université Laval ou les Qué bécois; il vise à peu près tout le monde », souligne Myriam Adam, étu­diante à la maîtrise en com­munication publique, profil journalisme international.

Très bientôt, d’ailleurs, le site proposera du contenu dans d’autres langues que le français, dont l’anglais, l’ita­lien et le polonais. Cette ini­tiative a beaucoup de sens, puisque le blogue est suivi au­delà des frontières québécoi­ses, notamment en Argentine, au Vietnam, en Corée du Sud et dans plusieurs pays de l’Afrique et de l’Europe. Myriam Adam, qui travaille d’arrache­pied à promouvoir le projet sur les réseaux sociaux et les forums, reçoit de plus en plus de commen­taires de lecteurs étrangers.

Intéressée par la politique, l’étudiante profite de cette tribune pour faire connaître le système électoral du Canada. « Étant Française d’origine, je sais que les Européens ne comprennent pas forcément comment se passent les élections ici. Dans mon dernier article, j’explique le concept d’élec­tions majoritaires, qui est inconnu de plusieurs. Pour

chacun des sujets, on trouve une brèche, l’élément qui fait que les gens vont s’y intéres­ser », dit­elle.

Parmi les projets dont elle est particulièrement fière, elle cite un dossier spécial que son équipe a réalisé sur le journalisme international. Cette section du site com­prend différents articles por­tant sur des sujets aussi variés que la réalité des cor­respondants à l’étranger, le journalisme de guerre, la liberté de presse sous le pré­sident Obama et la censure au Vietnam. Dans les pro­chaines semaines, Myriam Adam veut explorer une panoplie d’autres sujets, dont les croyances et la reli­gion. Un reportage photo sur Haïti, réalisé par un étudiant là­bas, est également à venir. Le monde étant un terreau très fertile, ce ne sont pas les idées qui manquent chez ces jeunes journalistes !

Le blogue est accessible à l’adresse actualiteinter.wordpress.com.

Intéresser tout un chacun à l’actualité internationale, telle est la mission d’un blogue créé par des étudiants en communication publiquepar Matthieu Dessureault

Pour mieux comprendre le monde

Reportages, articles, enquêtes et analyses apportent un regard explicatif sur divers enjeux internationaux

Des personnes assemblées allument leur téléphone intelligent durant une vigile devant un mémorial sur la place du Capitole à Toulouse, le 17 novembre 2015. photo Guillaume Horcajuelo / PC

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8le fi l | le 19 novembre 2015 bourses de leadership et développement durable8

Alain Robert Savoie a publié le premier tome du Paradoxe du futur en 2014. Cet automne, il publiait le deuxième tome. photo Artistic Photography

Les amateurs de romans d’anti­cipation ont découvert un jeune auteur prometteur il y a un an. Alors âgé de 17 ans, l’Acadien Alain Robert Savoie publiait, aux Éditions Véritas Québec, un vo lumineux l i v r e de 435 pages constituant le pre­mier tome d’une trilogie inti­tulée Le paradoxe du futur. L’ouvrage avait comme sous­titre Survivre aux météorites. En octobre dernier, le jeune homme, maintenant inscrit au baccalauréat en sociologie à l ’Université Laval, faisait paraître le deuxième tome inti­tulé La cité de l’espoir.

« J’écris, entre autres, pour envoyer des messages aux gens, explique Alain Robert Savoie. L’un d’eux est qu’il faut agir maintenant, sur les plans so ­ciétal et environnemental, avant qu’il ne soit trop tard. Il faut changer comme personnes et comme société avant d’atteindre le point de non­retour. »

Le 18 novembre, au Grand Salon du pavillon Maurice­Pollack, l’étudiant­écrivain a pris part à la cérémonie an ­nuelle de remise des Bourses de leadership et développement durable. Cette année, 100 étu­diantes et étudiants aux trois cycles d’enseignement, qui se sont démarqués par leur esprit d’initiative et par des réalisa­tions exceptionnelles, se sont

partagé 1,1 million de dollars versés par de nombreux do ­nateurs. Pour sa part, Alain Robert Savoie a reçu une bourse dans la catégorie Leadership artistique.

Le paradoxe du futur effectue un saut dans le temps d’environ 150 ans. Le premier roman dé crit un monde ravagé par les guerres religieuses et la destruction de l’environnement. La bataille du mur des Lamen tations, à Jéru salem, est l’un des temps forts du récit. Le second ouvrage décrit l’émergence d’une nou­velle civilisation, où des gens de différentes croyances et valeurs se serrent les coudes pour bâtir la Cité de l’espoir. Au même mo ­ment se développe la Cité des robots. « Mon but, indique le jeune auteur, est de faire com­prendre qu’il faut accepter les autres. »

Sérieux, passionné, imaginatif, Alain Robert Savoie affi che une maturité assez surprenante pour son âge. Originaire du Nouveau­Brunswick, il a toujours eu à cœur la défense de la langue française en mi lieu minoritaire. Dans cet esprit, il a présenté plu­sieurs conférences dans les écoles primaires et secondaires de sa région. « On se fait dire qu’il faut parler l’anglais pour réussir dans la vie, souligne­t­il. Sans qu’on s’en rende compte, on se fait un peu assimiler. »

Le jeune boursier possède une belle conception de l’engage­ment. « J’ai toujours eu l’impres­sion, dit­il, que chacun d’entre nous a son rôle à jouer pour améliorer les choses. Ma façon d’apporter ma contribution est d’utiliser mon arme la plus puis­sante, la parole. Je pense que si tout le monde avait une dé ­marche qui porte à aider autrui, la société ne s’en trouverait que meilleure. »

Le bénévolat est, pour lui, une réalité familière. « J’ai toujours été à l’écoute des autres », ex ­plique Alain Robert Savoie. L’été dernier, chez lui, à Campbellton, il a passé une vingtaine d’heures par semaine auprès d’adultes souffrant de problèmes men­taux. « C’est très important de donner aux au tres, affi rme­t­il. On apprend beaucoup de ce genre d’expérience. Cela a été une grande leçon de vie qui m’a fait grandir comme personne. »

Son leadership, il l’a déve­loppé et exercé avec succès dans son milieu scolaire en occupant les postes de prési­dent et de trésorier du conseil étudiant. « J’ai toujours travaillé en équipe, précise­t­il. Je n’ai jamais considéré que j’avais une autorité absolue. J’ai toujours usé de diplomatie. J’ai trouvé les solutions qui répondaient le mieux aux besoins. Pour moi, on réussit à trouver une

solution en prenant les meil­leures idées de chacun. »

L’écriture romanesque l’ha­bite. « Elle est devenue une partie de moi, soutient Alain Robert Savoie. Cette passion ne s’éteindra pas. Arrêter d’écrire serait comme arrêter de dire qui je suis. » Comme projet immédiat, il entend rédiger le troisième tome de sa trilogie. Mais déjà il réflé­chit à non pas un, mais deux autres projets d’écriture. Son objectif : toujours faire mieux. Ses modèles en littérature sont J.K. Rowling, la créatrice de la série Harry Potter , George R. R. Martin, l’auteur de la série Le trône de fer, ainsi que l ’écr ivain québécois Patrick Senécal. Invité au Salon du livre de Montréal en 2014, le jeune romancier l’a été de nouveau cet automne. Une invitation qu’il a toutefois déclinée afi n de se consacrer à ses études.

Une autre de ses passions est la compréhension de l’esprit humain. « Ce sujet me fascine, affirme­t­il. Cela explique pourquoi il y a de nombreux personnages dans mes livres. »

Parmi les boursiers 2015­2016, on peut compter 36 étu­diants du premier cycle, 53 du deuxième cycle et 11 du troi­sième cycle. En six ans, le Programme de bourses de leadership et développement durable a soutenu 537 étu­diantes et étudiants et obtenu 6 millions de dollars de nom­breux donateurs.

Pour plus d’information sur le programme et les récipien-daires : ulaval.ca/pbldd

Les 100 lauréats des bourses de leadership et développement durable 2015-2016, dont Alain Robert Savoie, impressionnent par la qualité et l’originalité de leurs réalisationspar Yvon Larose

Passion, polyvalence et engagement

Cette année, 1,1 million de dollars ont été répartis entre les nouveaux boursiers

D’autres boursiers se démarquentILRICK DUHAMEL – LEADERSHIP ENTREPRENEURIALIlrick Duhamel vient de commencer ses études de baccalauréat en génie industriel. Au mois d’octobre, l’organisme Forces AVENIR lui remettait deux trophées pour ses réalisations passées. L’une d’elles est la création, en 2013, du premier atelier vélo dans un établissement collégial, le Cégep Garneau à Québec. Toujours actif, l’atelier offre un service professionnel et abordable d’entretien et de réparation. Au cégep, l’étu­diant a participé à la réalisation d’une cin­quantaine de projets comme directeur de l’entreprise­école Garneau Travail. « J’ai développé un sens des affaires pour bâtir une offre de service concurrentielle et diversifi ée en fonction des capacités et des qualités de mon équipe, afi n d’amener chacun des membres à se dépasser, souligne­t­il. En trois ans, les projets auxquels j’ai parti­cipé ont généré des revenus bruts de près de 60 000 $. »

1. Ilrick Duhamel dans l’atelier vélo du Cégep Garneau lors de la journée d’ouverture en 2013. photo Gabriel Marceau – Cégep Garneau

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9bourses de leadership et développement durable

D’autres boursiers se démarquentÉRIC TCHINDONGO – LEADERSHIP ENVIRONNEMENTALOriginaire de la République du Congo, Éric Tchindongo entreprendra des études de maî­trise en aménagement du territoire et déve­loppement régional à l’hiver 2016. En 2009, il a cofondé l’association Endangered Species International Congo (ESI­Congo). La vocation de cet organisme, toujours actif et fi nancé par la France et les États­Unis, est de protéger les ressources naturelles de la région de Loaka et de faire de ses résidents des acteurs majeurs dans la gestion de leur patrimoine naturel. « Je suis né en pleine zone forestière, explique­t­il. L’obser vation des animaux sauvages me passionnait pen­dant mon enfance. Mais j’ai aussi assisté à la destruction de leur habitat naturel. À la suite de mes études, et en comprenant l’interdé­pendance de l’humain et de la nature, j’ai décidé de travailler pour la protection des espèces animales. »

2. Éric Tchindongo et des collaborateurs durant une mission de terrain de l’organisme ESI-Congo, qui réalisait l’inventaire des gorilles des plaines de l’Ouest aux environs du village de Loaka. photo Franck Mackoundi

MÉLISSA DI SANTE – LEADERSHIP SCIENTIFIQUEMélissa Di Sante est inscrite au doctorat en médecine expérimentale. En 2014, elle crée avec une collègue orthophoniste le blogue de recherche en orthophonie « Tout cuit dans le bec ». Cet outil donne un accès facile à des recherches récentes. Il est novateur, créatif et dynamique. Il est présent sur les médias sociaux et compte maintenant plus de 2 600 lecteurs. En juin dernier, l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec décernait le prix Innovation­Desjardins aux auteures du blogue. « Le blogue répond à un besoin criant exprimé par les orthophonistes québécois, affi rme­t­elle. Nous y présentons, entre autres, des résumés en français d’ar­ticles scientifi ques. Grâce au blogue, les pro­fessionnels peuvent plus facilement faire le pont entre les connaissances scientifi ques et les réalités cliniques. »

3. Pour son projet de doctorat en orthophonie, Mélissa Di Sante est liée au Centre interdis-ciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale à Québec. Elle y planifi e les rencontres avec les participants, prépare le matériel d’évaluation en orthophonie et analyse les données collectées à ce jour. photo Mélissa Di Sante

CAMILLE PEPIN – LEADERSHIP SPORTIFSportive de haut niveau, la fondeuse Camille Pepin poursuit des études de doctorat en psychologie. Elle se distingue également par son engagement social. Par exemple, l’an dernier, elle a effectué un stage au Vietnam dans une école pour enfants handicapés. Mais ce dont elle est la plus fi ère est la créa­tion de clubs de ski de fond au Nunavik, dans le Grand Nord québécois. « J’ai monté ce projet de zéro, dit­elle, en collaboration étroite avec les communautés inuites. J’ai moi­même mis sur pied le club de Kuujjuaq, qui compte aujourd’hui entre 30 et 40 mem­bres. Le club, qui était réservé aux jeunes fi lles, accueille maintenant des garçons. Mais les groupes restent séparés. » L’objectif des clubs est d’offrir aux jeunes une occasion d’apprendre des habiletés telles que le leader­ship, l’esprit d’équipe, l’engagement et un mode de vie sain.

4. Photo de groupe lors de l’événement Rapides et radieuses, organisé à Kangiqsualujjuaq, dans le Nunavik, en avril 2015. Camille Pepin est au centre, en bleu. photo Frédérique Vézina

CATHERINE CYR WRIGHT – LEADERSHIP SOCIAL/HUMANITAIRECatherine Cyr Wright est inscrite à la maî­trise en technologie éducative. À ce jour, deux stages ont marqué ses études. Au bac­calauréat, son séjour comme stagiaire en changement social chez Ingénieurs sans frontières Canada lui a notamment permis de développer son leadership de façon très importante. « Cette organisation, précise­t­elle, m’a donné la chance d’acquérir une vision critique, complète et inclusive du tra­vail en développement international. » À la maîtrise, en 2014, elle a travaillé comme conseillère pédagogique dans une école pri­maire de la communauté de Lhomond, en Haïti. « Au Centre d’enseignement Toussaint­Louverture, poursuit­elle, mon poste deman­dait beaucoup de leadership et de créativité. Ma collègue et moi avions carte blanche en ce qui concernait le contenu et le déroule­ment de la formation continue des ensei­gnantes et enseignants. »

5. Catherine Cyr Wright anime un exercice pra-tique sur les différentes méthodes d’apprentis-sage lors d’un atelier de formation continue avec les enseignantes et enseignants du Centre d’en-seignement Toussaint-Louverture à Lhomond, en Haïti. photo Juliana Léveillé-Trudel

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10le fil | le 19 novembre 2015science

en bref

Un robot autonome volant !Vous avez remarqué la présence d’un cube volant dans l’atrium du pavillon Alexandre­Vachon ? Il s’agit d’un automate utilisé en situation de performance artistique, qui peut réagir aux mouvements du corps, à la voix ainsi qu’à la lumière.

Cette structure, qui évoque le mythe d’une architecture affran chie de la gravité, a posé de nombreux défis technologiques et a demandé la contribution de plusieurs experts, comme David St­Onge, doctorant, et Philippe Giguère, professeur au Dépar­tement d’informatique et de génie logiciel. Ce projet a mo bilisé les efforts de quatre laboratoires, dont le laboratoire DAMAS (section robotique mobile). Jus qu’à la mi­novembre, le public a pu assister aux expé ri­mentations de vol du robot. photo Nathalie Filion

La morue arctique devrait profiter de la disparition de plus en plus hâtive du cou­vert de glace et du réchauf­fement de la température de l’eau provoqués par les changements climatiques, révèle une étude menée par des chercheurs de Québec­Océan. Ces résultats, pré­sentés lors de la 14e assem­blée générale annuelle de ce regroupement interuniver­sitaire, qui se déroulait sur le campus les 10 et 11 no ­vembre, laissent planer la possibilité d’une augmenta­tion marquée des stocks de cette espèce à court ou à moyen terme, a souligné Maxime Geoffroy, qui con­sacre sa thèse à ce sujet.

La morue arctique est une espèce dominante dans les eaux arctiques canadiennes. « Elle forme 95 % des as ­semblages de poissons péla­giques de ce milieu, signale le doctorant du Départe­ment de biologie, qui réalise ses travaux dans l’équipe du professeur Louis Fortier. C’est une espèce “enton­noir” qui canalise 75 % de l ’énergie entre le zoo­plancton et les niveaux

trophiques supérieurs où se re trouvent les oiseaux marins, les phoques et les bélugas. »

En théorie, les change­ments climatiques devraient profiter à cette espèce. En effet, les conditions cli ma­tiques plus clémentes de ­vraient conduire à une hausse de la production du phytoplancton et, par effet domino, à une aug­mentation du zooplancton et des organismes qui s’en nour rissent. Pour vérifier cette hypothèse, Maxime Geoffroy a utilisé des don­nées recueil lies entre 2010 et 2014 sur les populations d e p o i s s o n s d u g o l f e d’Amundsen et de la mer de Beaufort à l’aide d’un écho­sondeur installé à bord du brise­glace NGCC Amundsen. Cet appareil émet des ondes qui sont réfléchies lors­qu’elles frappent un objet. L’analyse des ondes réflé­chies permet de déterminer le nombre de poissons, leur taille et leur biomasse.

La débâcle est survenue de 5 à 8 semaines plus tard en 2013 et en 2014 que lors des trois années précédentes, ce

qui s’est répercuté sur la température moyenne de l’eau de surface entre mai et juillet. « La longueur des jeunes morues arctiques de l’année était positivement corrélée à la température moyenne de surface, résume l’étudiant­chercheur. L’abon­dance et la biomasse des mo rues arctiques attei­gnaient des valeurs signifi­cativement plus élevées les années où la débâcle surve­nait plus tôt. »

Ces résultats, qui devront être confirmés par un suivi à plus long terme, suggèrent que les changements clima­tiques vont conduire à une hausse de l’abondance et de la biomasse de la morue arc­tique. Assez pour envisager l’ouverture d’une pêche commerciale, comme il en existe dans d’autres pays nordiques ? « Peut­être que oui, dans certains secteurs de l’océan Arctique cana­dien, mais ce ne serait pas une bonne idée parce que tout l’écosystème marin dépend de cette espèce, répond Maxime Geoffroy. Quelques mauvaises années de reproduction combinées aux prélèvements commer­ciaux pourraient conduire à un effondrement des stocks, qui se répercuterait sur les populations de phoques et de bélugas dont les Inuits se nourrissent. »

La morue arctique entre deux eauxLes changements climatiques vont favoriser la hausse des populations de cette espèce, mais son exploitation en eaux canadiennes restera risquéepar Jean Hamann

L’exploitation commerciale de la morue arctique serait risquée parce que tout l’écosystème marin arctique dépend de cette espèce

La morue arctique est l’espèce pélagique dominante dans les eaux polaires canadiennes. Elle représente 95 % des assemblages de poissons de ce milieu.

Avis officielASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE Avis de convocation

Aux membres de la communauté universitaire,

Prenez avis que l’assemblée générale annuelle des membres de l’Université, prévue à l’article 15 de la Charte de l’Université Laval, aura lieu le 25 novembre 2015, à 14 h, à la salle Jean-Paul-Tardif (local 1334) du pavillon La Laurentienne.

ORDRE DU JOUR

1. Présentation par la secrétaire générale

2. États financiers de l’Université Laval – John R. Porter, président du Conseil d’administration

3. Rapport des activités de l’Université Laval – Denis Brière, recteur et président du Conseil universitaire

4. Questions des membres

Monique Richer Secrétaire générale 11 novembre 2015

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11le fil | le 19 novembre 2015 arts

en bref

Féerie en musiqueL’Ensemble vent et percussion de Québec (EVPQ) vous convie à son spectacle intitulé Féérie, un concert familial qui ravira les jeunes et les moins jeunes. Au programme figurent Casse-noisette et Le lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski, suivis de Band Land de Derek Bourgeois. Fondé en 1995, l’EVPQ fait partie du paysage musical québécois de ­puis maintenant 20 ans. Comptant 55 musi­ciens, cet ensemble est un partenaire de la Faculté de musique.

Samedi 21 novembre, à 20 h, et dimanche 22 novembre, à 14 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Billets en vente sur le site evpq.ca et à la porte.

Le FaMUL Jazz célèbre SinatraIl y a 100 ans cette année naissait Frank Sinatra, l’un des plus grands crooners de notre époque. Pour rendre hommage à celui qu’on surnommait The Voice, Denzal Sinclaire interprètera quelques­unes de ses chansons lors d’un spectacle qui promet d’être électrisant. Il sera accompagné du big band de la Faculté de musique (le FaMUL Jazz), sous la direction de Janis Steprans. En plus d’être un talentueux pianiste, percus sionniste et acteur, Denzal Sinclaire se classe parmi les meilleurs chanteurs de jazz de sa génération. On a pu l’entendre en première partie du spectacle de la chanteuse Diana Krall lors d’une tournée américaine.

Vendredi 20 novembre, à 20 h, au Palais Montcalm. Billets en vente sur le réseau Billetech. Pour info : palaismontcalm.ca

Lumière sur les cabanes, les abris et les pylônesLes cabanes de pêche sur glace, les abris temporaires pour voitures et les lignes de transport électrique font partie intégrante du paysage hivernal québécois. L’exposition Points-clés : cabanes, abris, pylônes propose un regard neuf sur ces éléments sous­ valorisés. Bertrand Rougier, étudiant à la maîtrise en architecture, les a analysés et disséqués à la suite d’observations réalisées sur le terrain à travers la province. Photo­graphies grand format, maquettes et illus­trations techniques montrent leur potentiel esthétique. L’expo sition est parrainée par Georges Teyssot et Pierre Thibault, profes­seurs à l’École d’architecture.

Jusqu’au 4 décembre, à la salle Jean-Marie-Roy de l’École d’architecture.

En cette période troublée où l’insécu­rité gagne le monde, les photographies de Pierre Coupel font du bien à l’âme. En regardant les clichés qu’il a pris lors d’expéditions dans l’océan Arctique et les mers subarctiques, on ne peut que ressentir une impression de bien­être et reprendre – en les modifiant un peu – les mots de Baudelaire dans L’invitation au voyage, « Là­bas, tout n’est qu’ordre et beauté, silence, calme et immensité. »

« On éprouve une incroyable sensa­tion de liberté quand on voyage dans ces régions. C’est un environnement exceptionnel », dit Pierre Coupel, qui a pris ces photos lors d’expéditions effec­tuées en 2013 et en 2014 à bord des brise­glace NGCC Amundsen, basé à

Québec, et USCGC Healy, basé à Seattle. Titulaire d’un doctorat en bio­géochimie marine du Laboratoire d’océanographie et du climat : expéri­mentations et approches numéri­ques (LOCEAN), Pierre Coupel est actuel lement postdoctorant au Dé partement de biologie, où il étudie les répercussions des changements cli­matiques sur le phytoplancton et le cycle des nutriments dans l’océan Arctique. L’exposition qu’il présente jusqu’au 28 novembre au local 2470 du pavillon Alphonse­Desjardins té ­moigne de sa passion pour la photogra­phie et de son expérience dans les régions polaires.

Un iceberg, érodé à la base par les eaux réchauffées, qui bascule au grand soleil, révélant ainsi sa face cachée; une banquise brisée par les vents et consoli­dée par le froid, d’où émergent crêtes et blocs de glace; le miroir formé par le mélange des eaux salées et des eaux douces issues des rivières et de la fonte des glaces, miroir sur lequel glisse le bateau : tout cela fait partie de ces « visions arctiques » donnant son nom à l’exposition. Dans cette blancheur moi­rée de bleus et d’orangés à cause du soleil rasant, Pierre Coupel affirme se sentir exister plus que n’importe où ailleurs dans le monde. « Quand le bateau avance sans faire de bruit, on ressent une paix absolue », souligne l’océanographe. Et ce navire, c’est bien

sûr l’Amundsen, sorte de cordon ombi­lical reliant l’équipe de chercheurs à la vie réelle, celle de la recherche, au sein de paysages fantasmagoriques. Comme le souligne le jeune homme, « le bateau est notre refuge, il lutte contre les gla­ces, nous protège du froid, encaisse les chocs et se nourrit des expéditions du passé. »

Rien ne prédestinait Pierre Coupel à sillonner les mers de l’Arctique un jour, si ce n’est une attirance depuis toujours pour les régions polaires, attirance qu’il ne s’explique pas lui­même. Originaire de la ville de Pau, au sud­ouest de la France, l’océanographe vit à Québec depuis plus de trois ans. « Je me sens bien ici, j’aime l’hiver et la neige », dit­il simplement. Cela dit, son postdoctorat terminé, il se pourrait que Pierre Coupel nous quitte pour des terres plus glacées, probablement au Groenland, où un contrat l’attendrait l’été prochain. « Je ne sais pas où je serai exactement dans le futur, mais une chose est certaine, je serai dans le Nord », conclut­il.

«On éprouve une incroyable sensation de liberté quand on voyage dans ces régions. C’est un environnement exceptionnel.

L’appel du NordPostdoctorant en biogéochimie marine, Pierre Coupel nous fait partager ses visions arctiques le temps d’une expositionpar Renée Larochelle

Détroit d’Éclipse, proche de Pond Inlet, au Nunavut, 73°N - 77°W.

Mer des Tchouktches, 72°N - 168°W. photos Pierre Coupel

La morue arctique entre deux eaux

Baie de Qikiqtarjuak, au Nunavut, 69°N.Pierre Coupel, océanographe.

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12le fi l | le 19 novembre 2015actualités UL

Avis offi cielCONSEIL D’ADMINISTRATIONSéance ordinaire du 25 novembre 2015

ORDRE DU JOUR

1. Ouverture de la séance

2. Ordre du jour

3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 28 octobre 2015

4. Communications du président et du recteur

5. Questions des membres

Sur consentement des membres

6. Amendement no 13 au Règlement du Régime complémentaire de retraite de l’Université Laval (RCRUL)

− Recommandations du Comité exécutif

7. Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) : déclaration de la masse salariale assurable pour 2016, choix de la limite d’assurance par réclamation et mandat de signataire

− Recommandations du vice-recteur aux ressources humaines

8. Rapport des emprunts à court terme effectués sur le marché monétaire du 1er mai 2015 au 31 octobre 2015

9. Plan décennal d’investissements universi-taires (PDIU) 2016-2026 de l’Université Laval

− Recommandations du Comité exécutif

10. Comités d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval (CERUL) : rapport d’activités 2014-2015

Huis clos (points 11 à 16)

Ordre du jour courant

17. Contrat d’affi liation à intervenir entre le CHU de Québec-Université Laval et l’Université Laval : approbation

18. Projections fi nancières 2015-2016 sur la base des résultats au 30 septembre 2015

− Recommandations du Comité exécutif

19. Contrat d’approvisionnement pour des ser-vices de stockage et de copies de sécurité : autorisation de procéder à l’octroi d’un contrat supérieur à 4 M$ sur cinq ans

− Recommandations du Comité exécutif

20. Service des immeubles – Projet de réamé-nagement des locaux de recherche de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonc-tionnels (INAF) de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) : acceptation de principe

− Recommandations du Comité exécutif

21. Refonte de la Fiducie globale de placement Université Laval – La Fondation de l’Université Laval

22. Plan de surveillance de haut niveau : adoption de la Politique de biosécurité

23. Procédure de nomination des doyens : projet de refonte

24. Clôture de la séance

L’hiver approche à grands pas et nous devons déjà prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manque­ront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météoro­logiques l’exigent, la direction de l’Université peut décréter la suspension de l’ensemble de ses activités. Cette décision est communiquée de la façon suivante : • en prévision de la suspension des activités de l’avant­midi,

la décision est diffusée avant 6 h 30; • en prévision de la suspension des activités de l’après­midi,

la décision est diffusée avant 10 h 30; • en prévision de la suspension des activités de la soirée, la

décision est diffusée avant 15 h 30.

Différents moyens sont utilisés pour communiquer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté uni­versitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Univer­sité (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est émis aux heures indiquées précédemment, la communauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendront comme prévu.La prise de décision liée à la suspension des activités repose sur un ensemble de critères : • les conditions et les prévisions météorologiques diffusées

par Environnement Canada; • la diffi culté pour les autobus de circuler sur le campus et

sur le territoire desservi; • la diffi culté pour les sociétés de transport en commun des­

servant le territoire de maintenir leur service; • l’état des routes observé par le ministère des Transports du

Québec; • l’état des rues et des avenues observé par les services de

police desservant le territoire; • l’état des stationnements, des rues, des avenues ainsi que

des entrées des bâtiments du campus observé par le per­sonnel affecté à la sécurité.

Malheureusement, nous ne saurions prendre en compte dans ces décisions des considérations personnelles liées à la localisation des membres de la communauté universitaire. Il en va de chaque individu d’assurer sa propre sécurité en fonction de sa situation particulière.

REPORT DES EXAMENSLorsqu’une situation « Urgence tempête » empêche la tenue d’un examen, celui­ci est reporté. Pour l’automne 2015, il a été convenu des dispositions suivantes : du 30 novembre au 11 décembre, les examens manqués seront reportés au samedi ou au dimanche suivant; du 14 au 18 décembre, les examens manqués seront reportés au courant de cette même semaine. Dans l’impossibilité de tenir les examens à ce moment, la reprise aura lieu au début de la session d’hiver 2016, à une date à déterminer. Les étudiants concernés seront avisés par cour­riel le plus rapidement possible. Ils pourront aussi s’informer auprès de leur faculté ou de leur direction de département ou de programme.

FORMATION À DISTANCELes étudiants des cours à distance qui ont prévu faire leur examen hors du campus doivent vérifi er si leur centre d’exa­mens annonce une fermeture ou une suspension de ses acti­vités (voir la liste des Centres d’examens et leurs coordon­nées). Si les examens prévus sont annulés, les reprises seront organisées au cas par cas.

On peut consulter la version intégrale de la Procédure en cas de tempête de neige ou de verglas au lien suivant : www2.ulaval.ca/fi leadmin/Secretaire_general/Directives__procedures/tempetesverglas1.pdf

Service de sécurité et de prévention

Urgence tempête à l’UniversitéCe qu’il faut savoir en cas de tempête de neige ou de verglas

Six jeunes diplômés exceptionnels honorés

De gauche à droite sur la photo : Denis Brière, recteur, David Brulotte, directeur développement des affaires – Europe à Investissement Québec, Vincent Bergeron, avocat et agent de marque de commerce chez ROBIC SENCRL, Marie-Maude Denis, journaliste et coanimatrice de l’émission Enquête à Ici Radio-Canada Télé, Guillaume Brière-Giroux, directeur du bureau de Hartford de Oliver Wyman, fi rme de conseil en stratégie, Guillaume Mercier, président-directeur général chez Entreprise en démarrage (en mode furtif), Andrée-Anne Hallé, conceptrice-rédactrice chez lg2, Isabelle Saillant, vice-présidente du conseil d’administration de l’ADUL et associée et stratège en communication chez Triade Marketing, François Chapdelaine, président des Prix Jeunes diplômés 2015 et directeur des ventes au Canada chez Novik. photo Louise Leblanc

L’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL) a remis la médaille Raymond­Blais à six diplômés remarquables, le 17 no ­vembre, lors de la 28e cérémonie des Prix Jeunes diplômés. Bien plus qu’une médaille, cette distinction, remise par l’ADUL depuis 1987, rend hommage à des diplômés âgés de moins de 35 ans qui, par leurs activités professionnelles et leur contribution au développement de la société, ont fait honneur à l’Uni­versité Laval et à leur profession en étant des exemples pour les futurs diplômés. La cérémonie a permis de mettre en lumière le parcours exceptionnel de Vincent Bergeron, de Guillaume Brière­Giroux, de David Brulotte, de Marie­Maude Denis, d’Andrée­Anne Hallé et de Guillaume Mercier. Parents, amis, collègues, membres de la commu­nauté universitaire, diplômés et futurs diplômés étaient présents au Grand Salon du pavillon Maurice­Pol lack pour célébrer leurs accomplissements.

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13le fil | le 19 novembre 2015 politique

Six jeunes diplômés exceptionnels honorés en bref

Soyez généreux lors de la Guignolée étudianteCette année encore, la Guignolée étudiante sera de retour sur le campus. Cette campagne de financement permet de réunir des fonds destinés à tous les étudiants qui vivent des difficultés financières. Ces fonds permettent, entre autres, de financer le projet « La table du pain ».

Le 25 novembre, de 7 h 30 à 18 h, des béné-voles se tiendront dans les principales entrées des différents pavillons pour recueillir vos dons. Si vous souhaitez vous impliquer en tant que bénévole et offrir une heure de votre temps à cette cause, communiquez avec le comité organisateur à [email protected].

Les Hautes Études interna­tionales offriront, au tri­mestre d’hiver 2016, un nou­veau cours sur les fonde­ments et les mutations de la guerre. Réalité de tout temps, réguliè rement à la une des journaux, la guerre est à la fois fascinante et terrible, au dire du professeur invité au Département de science po litique Richard Giguère. « Le phénomène guerrier, souligne­t­il, exerce une grande fascination dans la population. Certains auteurs vont jusqu’à trouver un côté romantique à la guerre. Pour eux, c’est l’aventure à vivre. »

L e b r i g a d i e r ­ g é n é r a l Richard Giguère a récem­ment pris sa re traite des Forces armées canadiennes après 35 années de service. Le cours qu’il donnera mettra l’accent sur les grands conflits survenus depuis le milieu du 19e siècle. Il débutera par la guerre de Sécession améri­caine, qui s’est déroulée de 1861 à 1865. « Ce conflit, dit­il, est considéré comme la première guerre moderne. On a innové, no tamment avec l’utilisation du chemin de fer. Ce conflit a été le pre­mier à être pris en photo. »

Suivront, au 20e siècle, la Pre mière puis la Seconde Guerre mon diale. Autant le conflit de 1914­1918 fut sta­tique, autant celui de 1939­1945 fut mobile. « Il serait très difficile de répéter ce genre de guerre », affirme Richard Giguère au sujet de la guerre des tranchées de 1914­1918. Le premier mot qui lui vient à l ’esprit pour qualifier ce conflit est « boucherie ».

« Aujour d’hui, explique­t­il, les frappes aériennes et les drones sont de plus en plus utilisés puisque les états­majors font tout pour éviter les pertes parmi les soldats. Mais nous devons également remplir les missions qui nous sont confiées. Nous ne pou­vons pas évacuer le danger des théâtres d’opérations où nous sommes déployés; les états­majors sont bien conscients de cette réalité. »

Puis vint la Guerre froide. « Cette guerre “qui n’a jamais eu lieu” a duré plus de 40 ans, indique Richard Giguère. On a vu la cons truction de grosses armées réunies sous l’égide de l’OTAN et du pacte de Varsovie. Le spectre nu ­cléaire a caractérisé cette période. L’arme nucléaire a eu pour effet de ramener les guerres à des conflits de basse intensité. »

Après la chute du mur de Berlin en 1989, l’Union sovié­tique implosait en 1991. Le système communiste en Europe avait assez vécu, ainsi que la Guerre froide. Dans les années 1990, les Casques bleus, ces soldats de maintien de la paix de l’ONU, ont été envoyés dans les Balkans. La guerre d’ex­Yougoslavie n’a pris fin qu’en 1999. « Au début, rappelle­t­ i l , les Casques bleus, canadiens et autres, ont été impuissants à réagir aux exactions com­mises par les belligérants. À la fin du conflit, ces soldats sont re tournés dans les Balkans comme « casques verts » de l’OTAN. Les règles de ce nouvel engagement leur ont permis de mieux faire

leur travail. » Richard Giguère souligne que le militaire n’est pas un tueur. « Chaque fois qu’il se sert de son arme, poursuit­il, il a des comptes à rendre. L’armée donne au soldat un cadre juridique dans leque l i l f a i t son travail. »

La guerre d’Afghanistan, qui a débuté en 2001, à la suite d’une résolution de l’ONU reprise par l’OTAN, entre dans la catégorie des guerres asymétriques. Elle op posait un contingent in ter ­national de soldats profes­sionnels, bien entraînés et équipés d’armes modernes, et des fondamentalistes afghans réfugiés dans les montagnes, mal équipés et menant une guérilla contre les forces étrangères. En 2001, ce pays était un État en déliques­cence où rien ne fonctionnait correctement. La mission canadienne, qui a duré près de 12 ans, prend fin en 2014. Elle s’appuyait sur trois piliers : l’action humanitaire,

la diplomatie et l’action mili­taire. Les Forces armées ca ­nadiennes ont combattu les insurgés et assuré la sécurité des civils. Elles ont aussi construit des écoles et amé­nagé des routes.

Richard Giguère a effec­tué deux séjours totalisant 18 mois dans ce pays. Il a d’abord été chef d’état­major d’une brigade multinatio­nale en 2004 à Kaboul. Puis il a agi comme commandant adjoint de la Force opéra­tionnelle interarmées en 2010 à Kandahar.

« On dit que ce qui est com­pliqué n’est pas de gagner une guerre, mais de gagner la paix, indique­t­il. Nous avons constaté le bien qu’a amené en Afghanistan l’espèce de parapluie sécuritaire de l’OTAN. Mais on ne dé mo­cratise pas un pays en deux ans. Cela prend des généra­tions et ne peut se faire qu’en créant un espace sécuritaire. La population afghane déci­dera ce qu’elle veut comme avenir. »

Cyberguerre, drones, voire robots­soldats : nous avons déjà un pied dans la guerre de l’avenir. Par Internet, il est possible de s’infiltrer dans les réseaux les plus critiques et de prendre notamment pour ci ­bles les sites et les organisa­tions gouvernementales. Le drone, cet avion piloté à dis­tance, peut ac complir des missions variées, comme la surveillance, le renseigne­ment et l’attaque. « Nous dirigeons­nous vers la déshu­manisation du champ de ba ­taille ?, de mande le brigadier général. Au bout du compte, l’humain remporte toujours les combats. Un des avan­tages qu’aura toujours l’hu­main sur la machine est son jugement. »

Les sentiers de la gloireLe phénomène guerrier a beaucoup évolué depuis le 19e sièclepar Yvon Larose «

On dit que ce qui est compliqué n’est pas de gagner une guerre, mais de gagner la paix

Le drone préfigure la guerre au 21e siècle. Avion piloté à distance, celui-ci peut accomplir des missions variées, comme la surveillance, le renseignement et l’attaque. photo lieutenant-colonel Leslie Pratts – US Air Force

2 novembre 1978. François Mitterand, alors premier secrétaire du Parti socialiste français, est accueilli à l’Université par une centaine de personnes, professeurs et étudiants de diverses facultés, à l’occasion d’une conférence sur l’histoire fort mouvementée du so cialisme et de son parti. On le voit ici en compagnie d’Albert Legault, directeur du Centre québécois des relations internationales (à gauche) et d’André Barnard, directeur des relations publiques de l’Université (à droite). François Mitterand fut le 21e président de la République française, de 1981 à 1995. photo Jean-Michel Fauquet | Division de la gestion des documents administratifs et des archives

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14le fil | le 19 novembre 2015bravo !

Marcel BabinPrix d’excellence des diplômés de l’UQARLe parcours exceptionnel du biologiste Marcel Babin a récemment été reconnu par le Prix d’excellence 2015 des diplômés de l’UQAR. Marcel Babin est titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada en télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada à l’Université Laval. Ses tra­vaux portent sur les réper­cussions de la fonte des glaces dans l’océan Arctique et cherchent à déterminer l’évolution des écosystèmes. Il dirige actuellement l’Unité mixte internationale Takuvik.

René BureauMédaille de l’Assemblée nationaleRené Bureau a laissé une empreinte profonde dans le monde de la paléonto­logie québécoise. Ce réci­piendaire de la Médaille de l’Assemblée nationale du Québec est entré au Département de géologie et de génie géologique en 1940. Il a été conservateur de la collection géologique de l’Université et chargé d’enseignement jusqu’en 1979. La réalisation dont il est le plus fier : la fonda­tion du parc national de Miguasha, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. René Bureau a célébré cette année son 100e anniversaire.

Aline CharlesPrix Hilda-NeatbyL’objectif du prix Hilda­Neatby en histoire des femmes et du genre, décerné depuis 1982 par le Comité canadien de l’histoire des femmes lors du colloque annuel de la Société histo­rique du Canada, est d’en­courager la publication d’articles scientifiques sur l’histoire des femmes et du genre. Aline Charles a remporté ce prix pour son remarquable article « Femmes âgées, pauvres et sans droit de vote, mais… citoyennes ? Lettres au pre­mier ministre du Québec, 1935­1936 », publié dans la revue Recherches fémi-nistes. Professeure au Département des sciences historiques, la lauréate est une spécialiste d’histoire sociale et du genre pour le Québec et le Canada au 20e siècle.

Paule HalleyPrix Acfas – Michel-JurdantPaule Halley est une pion­nière du droit de l’environ­nement. Cette lauréate du prix Acfas – Michel­Jurdant possède en effet une exper­tise unique. Depuis 1988, elle contribue à développer cette branche du droit, dont il reste encore plusieurs cha­pitres à écrire. La Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement, dont elle est titulaire depuis 2002, est la seule en son genre au Québec. Elle se dit fière d’être associée à Michel Jurdant, un écolo­giste québécois et ancien professeur de foresterie de l’Université Laval.

Marie-Claire Belleau, Yves De Koninck, Clément Gosselin et Charles M. MorinMembres de la Société royale du CanadaLa Société royale du Canada a récemment élu 83 personnalités, dont quatre professeurs de l’Université Laval. Marie­Claire Belleau, Yves De Koninck, Clément Gosselin et Charles M. Morin ont été remarqués en raison de leur contribution excep­tionnelle à la vie intellec­tuelle au Canada. Devenir membre de la Société Royale est le plus grand honneur qui puisse être accordé à un uni­versitaire des domaines des arts, des lettres et des scien­ces. Cette distinction leur sera remise lors d’une céré­monie, le 27 novembre, à Victoria, en Colombie­ Britannique.

Marc-André LégaréÉtudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du QuébecSupervisé par le profes­seur Frédéric­Georges Fontaine, Marc­André Légaré, étudiant­chercheur au Département de chimie, a été nommé étudiant­ chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies pour le mois d’octobre. Cette dis­tinction souligne la qualité d’un article qu’il a publié cet été dans la revue Science. Ses travaux ouvrent la voie à une nouvelle génération de catalyseurs hautement per­formants, bon marché et moins polluants, qui pour­raient améliorer un procédé chimique couramment employé dans les industries.

Guy PoirierPrix Tony-PawsonLe prix Tony­Pawson, décerné par le Canadian National Proteomics Network, a été créé il y a 5 ans pour souligner le tra­vail d’un chercheur dont les réalisations en sciences fon­damentales ou appliquées ont contribué de façon re ­marquable à l’avancement de la protéomique en sciences biologiques. Le lauréat de cette année, Guy Poirier, professeur à la Faculté de médecine et membre du Centre de recherche du CHU de Québec­Université Laval, est connu mondialement pour ses travaux sur la poly(ADP­ribose) polymé­rase, la mort cellulaire et la réparation de l’ADN.

Peter VanrolleghemPrix du Président de la Water Environment FederationPeter Vanrolleghem, pro­fesseur au Département de génie civil et de génie des eaux et directeur de CentrEau, a remporté le prix du Président 2015 remis par la Water Environment Federation (WEF). Ce prix lui a été décerné pour sou ligner sa contribution remarquable au Réseau Environnement et sa par­ticipation à l’atteinte des objectifs que s’était fixés la WEF sur le plan des parte­nariats mondiaux et de l’en gagement des jeunes pro fessionnels. Il s’est no tamment illustré en orga­nisant le WEFMAX 2015 à Québec.

Georges BeaudoinPrix Jean-Descarreaux et prix du Mérite géoscientifiqueLe prix Jean­Decarreaux de l’Association de l’explo­ration minière du Québec souligne le travail d’un in ­dividu dont les écrits ont contribué à accroître les connaissances liées à l’ex­ploration minière. Cette année, c’est Georges Beaudoin, professeur au Département de géologie et de génie géologique, qui a obtenu cette distinction. Il a également reçu le prix du Mérite géoscientifique de l’Ordre des géologues du Québec, qui récompense les réalisations exceptionnelles en sciences de la terre, dans le secteur des ressources minérales et pétrolières.

Rénald BergeronPrix Reg-L.-PerkinLe prix Reg­L.­Perkin est attribué par le Collège des médecins de famille du Canada à un médecin de chacune des provinces canadiennes. Il vise à re connaître les personnes qui incarnent le mieux l’idéal d’un médecin de famille. En 2015, c’est Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, qui a reçu cet honneur pour le Québec. Son approche d’une grande efficacité, humaniste et axée sur la col­laboration, a retenu l’atten­tion du Collège. Soulignons que Rénald Bergeron a col­laboré à la création de la Maison Michel­Sarrazin.

Jean Martin BeaulieuPrix Royal-Mach-GaensslenPour ses recherches sur le lithium, un médicament utilisé dans le traitement des troubles bipolaires, Jean Martin Beaulieu a reçu le prix Royal­Mach­Gaensslen pour la re cherche en santé mentale. Ce prix, attribué par l’Institut de re ­cherche en santé mentale du Royal, appuie les chercheurs canadiens en début de car­rière pour les encourager à poursuivre leurs recherches sur les troubles bipolaires et autres maladies mentales. Les travaux de ce professeur du Département de psychia­trie et de neurosciences se sont distingués pour leur rigueur scientifique, leur pensée novatrice et leur originalité.

Emmanuel BujoldPrix d’excellence en recherche de l’Association des professeurs d’obstétrique et gynécologie du CanadaProfesseur à la Faculté de médecine et membre du Centre de recherche du CHU de Québec­Université Laval, Emmanuel Bujold a reçu le Prix d’excellence en recherche 2015 de l’Associa­tion des professeurs d’obsté­trique et gynécologie du Canada. Cette distinction est remise à un chercheur qui s’est démarqué par son leadership scientifique, par ses qualités comme mentor, par sa créativité et par ses réalisations en recherche. Le professeur Bujold est un médecin praticien spécia­liste en médecine maternelle et fœtale.

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15le fil | le 19 novembre 2015

en bref

Nouvel atelier  : l’acro-yoga  !Offrez­vous une soirée de plaisir ! L’acro­ yoga est un mélange d’étirements, de balan­cements, de vols thérapeutiques, de vols acrobatiques, de massage thaï et de défis à partager. Tous ensemble, ces éléments offrent une multitude de possibilités. Venez explorer votre équilibre, votre force et votre souplesse ! Exigeant à la fois une présence à soi et aux autres, l’acro­yoga est une invi­tation au partage et à la détente. photo PEPS

Vendredi 27 novembre, de 18 h à 21 h, au PEPS. Inscrivez-vous en ligne (peps.ulaval.ca), par téléphone (418 656-PEPS) ou sur place.

Douzième Collecte de sang du PEPS Depuis 11 ans, les membres de la commu­nauté universitaire et de la collectivité régio­nale sont invités à participer à la tradition­nelle Collecte de sang du PEPS, organisée conjointement par le Département d’éduca­tion physique et le Service des activités spor­tives. Cette collecte de sang accueille sans cesse un nombre impressionnant de don­neurs. L’an dernier, 614 personnes ont donné de leur sang. À ce jour, plus de 4 900 personnes ont répondu à l’appel. Cette année, l’objectif est fixé à 600 donneurs.

Jeudi 26 novembre, de 8 h 30 à 18 h, au PEPS. Pour obtenir de plus amples informations, communiquez avec Jocelyn Gagnon, du Département d’éducation physique, au 418 656-2131 poste 7658 ou avec Héma-Québec au 418 780-4362.

Vendredi 27 novembreBasketball féminin | UQAMPEPS | 18 hBasketball masculin | UQAMPEPS | 20 h

Samedi 28 novembreFootball - Coupe VanierStade TELUS­Université Laval | 13 h

Campus dynamique

L’équipe masculine de cross-country Rouge et Or est grimpée sur le podium national pour la quatrième année consécutive, samedi dernier, alors qu’elle a pris la troisième place du 10 km qui a eu lieu sur le parcours de l’Université de Guelph, en Ontario. C’est la troisième année de suite que l’Université Laval remporte la médaille de bronze. photo Rouge et Or

S’il reste à confirmer quelles équipes seront du grand match, tout le reste est main­tenant bien en place pour accueillir cette grande fête du football universitaire canadien au stade TELUS­Université Laval. Ainsi, les billets de groupe et à l’unité sont en vente depuis un cer­tain temps, et les amateurs les plus pressés ont déjà ré ­servé leurs places. Rap­pelons que l’Université Laval a accue i l l i de s fou le s

d’au­delà de 18 000 specta­teurs pour les Coupe Vanier de 2009 et de 2013, et de plus de 16 000 partisans pour celle de 2010.

DES ACTIVITÉS POUR TOUS Au cours de la semaine de cette 51e Coupe Vanier, plu­sieurs activités se déroule­ront dans la ville de Québec. Le jeudi 26 no vembre aura lieu le Banquet des étoiles canadiennes Financière Sun Life présenté par Mallette.

On y récompensera les joueurs par excellence de la dernière saison dans le foot­ball universitaire canadien. P lu s ieurs membres du Rouge et Or seront notam­ment honorés.

Le vendredi 27 novembre se tiendra le Challenge des étoiles du football scolaire à l’intérieur du stade TELUS­Université Laval. L’événe­ment a pour objectif de reconnaître les qualités athlé tiques de centaines de

jeunes footballeurs des écoles secondaires de Québec et de Chaudière­Appalaches. Puis, le samedi 28 novembre, le public est invité tôt le matin à prendre part à la fête lors d’un tailgate démesuré. L’ani­mation débutera dès 6 h. Taureau mécanique, jeu gon flable et tyrolienne de 300 pieds sont au programme.

Le match, qui est présenté cette année par Promutuel Assurance, débutera à 13 h avec un spectaculaire avant-match. Pour vous procurer des billets, télépho-nez à la billetterie du Rouge et Or au 418 656-FOOT ou présentez-vous en personne à cette même billetterie au PEPS.

La fête du football de retour à l’Université Laval !Pour la quatrième fois de son histoire, l’Université Laval sera l’hôtesse, le samedi 28 novembre, du match de football universitaire le plus important de l’année au pays, la Coupe Vanier ArcelorMittal 2015 par Pierre Blais

Au cours de la semaine de cette 51e Coupe Vanier, plusieurs activités se dérouleront dans la ville de Québec

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16le fi l | le 19 novembre 2015

Socrate selon Platon et Xénophon

Platon et Xénophon sont les deux principaux « témoins » de la vie de Socrate. Pourtant, ils ne conçoivent pas l’exempla­rité de Socrate de la même manière. Pourquoi ? Car ces derniers n’ont pas du tout la même conception des modes d’acquisition de la vertu. Diplômé de l’Uni­versité Laval en études anciennes, Louis­André Dorion mettra cette diffé­rence en évidence à l’occa­sion du prochain Atelier de philosophie moderne et contemporaine. Sa pré­sentation s’inscrit dans un projet plus vaste d’exégèse comparative des différentes représentations de Socrate chez les auteurs de l’Antiquité.

Jeudi 19 novembre, à 13 h 30, au local 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre.

L’œuvre et le droit d’auteur

En droit d’auteur, la notion d’œuvre constitue la clé qui donne accès au régime de protection. On comprend alors l’importance de cette notion et des contours que la jurisprudence lui trace. Alexandra Bensamoun, professeure à la Faculté de droit de l’Université Paris­ Sud, Sophie Verville et Georges Azzaria, profes­seurs à la Faculté de droit de l’Université Laval, en établiront les fondements ainsi que certains de ses développements les plus importants en Europe et au Canada. Les conférenciers discuteront de l’extension de la notion d’œuvre dans le domaine de la création ainsi que son utilisation par les titulaires de marques de commerce.

Jeudi 19 novembre, à 12 h, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. Activité gratuite. Veuillez vous inscrire à l’adresse fd.ulaval.ca/ formulaire-19-novembre-2015-alai.

Féministe et hétérosexuelle : un paradoxe ?

Être féministe et hétéro­sexuelle semble paradoxal, puisque de nombreux écrits posent le lesbianisme comme la pratique cohé­rente pour le féminisme et la lesbienne comme la résistante à l’hétéropatriar­cat. La condamnation de l’hétérosexualité comme lieu et moyen d’oppression des femmes laisserait donc peu d’options entre l’abnégation et la cul pabilité pour les fé ­ministes hétérosexuelles. Stéphanie Mayer, doctorante au Dé partement de science politique, exposera la façon dont les théorisations fémi­nistes de l’hété rosexualité des cinquante dernières années ont con tribué à construire et délier ce para­doxe dans sa conférence « Être féministe et hétéro­sexuelle : un positionnement paradoxal... ». La présenta­tion sera suivie d’une pé ­riode de questions où l’assis­tance pourra échanger avec la conférencière.

Mardi 24 novembre, à 12 h, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

TDA/H : bâillon ou solution ?

Selon le discours médical prédominant, le trouble défi citaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) serait d’origine neurobiologique. Le cerveau des enfants souffrant du TDA/H présenterait ainsi une carence biologique, qu’il s’agirait de pallier avec une médication psychostimu­lante. Au cours des der­nières années, nous avons assisté à une explosion du nombre de diagnostics du TDA/H et des prescriptions médicamenteuses. Jean­Michel Cautaerts, Marie­Hélène Fauteux, Audrey Filion et le chargé de cours à la Faculté de philosophie Mathieu Saucier Guay remettront en question l’as­pect réducteur de ce dis­cours médical. Dans leur conférence « TDA/H : bâil­lon ou solution ? », ils repé­reront les dangers auxquels cette pensée actuelle expose les enfants et cibleront les enjeux sociaux et économi­ques laissés dans l’ombre.

Mercredi 25 novembre, à 18 h 30, au local 2245B du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

Des achats responsables

Les approvisionnements res­ponsables représentent un enjeu de développement durable majeur. Leur mise en place est souvent com­plexe et peut exiger des transformations profondes dans les organisations. Audrey Brault, du Centre de services partagés du Québec, Marie­Michèle Couture, du Service des fi nances de l’Université Laval, Anne­Marie Gargano­Huard, de la Direction des services techniques du CHU de Québec­Université Laval, et Sarah Lepage, du ministère de l’Agriculture, des Pêche­ries et de l’Alimentation, partageront leur ex périence dans ce domaine et les pra­tiques qu’elles ont instaurées dans leurs organisations respectives.

Mercredi 25 novembre, à 18 h 30, au salon Hermès – salle Cossette (local 1651) du pavillon Palasis-Prince. Un cocktail écoresponsable suivra, à 19 h 30, à l’atrium Pierre-H.-Lessard du même pavillon. Pour s’inscrire : [email protected]

Concert de Noël

Les 80 chanteurs du Chœur de l’Université Laval se produiront encore cette année à l’occasion du con ­cert de Noël. C’est sur le thème « Noël à la chapelle » que l’ensemble, dirigé par Guy Lavigne, propose d’émerveiller son public. Dans une ambiance inti­miste et feutrée, il pourra entendre des œuvres de Jean­Sébastien Bach, de Benjamin Britten, de John Rutter et autres airs de Noël traditionnels. Le Chœur sera accompagné par Anne­Marie Bernard au piano, Isabelle Fortier à la harpe et Geneviève Savoie à la fl ûte.

Samedi 28 novembre, à 20 h, à l’église Saint- Thomas-d’Aquin (2125, rue Louis-Jolliet, coin Myrand). Réservez par téléphone, au 1 800 463-6875 ou au 418 656-3242, ou en ligne à commerceweb.ulaval.ca/shopping/adul/event/11_28_21/Detail.view

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Des semences plus écologiques

Tout commence par une semence, petit embryon contenant le résultat de milliers d’années d’adaptation. Alors que les grands semenciers du monde tentent de s’approprier ces précieux encodages génétiques et de les modifi er, d’autres essaient de faire valoir une autre approche. La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation invite Michel Lachaume, sélectionneur passionné depuis plus de 25 ans qui prône l’auto suf­fi sance semencière, à en parler dans une conférence intitulée « Les semences, une façon de faire plus éco­logique et autosuffi sante ». La création de variétés de légumes d’après des critères de résistance aux maladies et de goûts savoureux est ce qu’il vise.

Mercredi 25 novembre, à 17 h, au local 2102 du pavillon Paul-Comtois. Entrée libre. Vous êtes invité à apporter vos semences pour une séance de partage et d’échange à la fi n de la conférence.

Consultez le calendrier complet d es activités sur le campus à ulaval.ca

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