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Volume 49, numéro 17 23 janvier 2014 La Fondation de l’Université et Bell s’associent pour l’amélioration de la santé mentale en milieu universitaire. p3 Un lien insomnie-douleur p2 Hôtel de glace : des suites signées UL ! p8 et p9 Santé mentale : une priorité

Le Fil 23 janvier 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 49, numéro 17 23 janvier 2014

La Fondation de l’Université et Bell s’associent pour l’amélioration de la santé mentale en milieu universitaire. p3

Un lien insomnie-douleur p2 Hôtel de glace : des suites signées UL ! p8 et p9

Santé mentale : une priorité

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2 actualités ULen bref

Jeux de science politique : grande victoire !La délégation de l’Université s’est démarquée cette année en remportant la première place aux Jeux de science politique 2014. Du 10 au 12 janvier, 180 étudiants ont participé aux 4es Jeux de science politique qui se déroulaient dans les locaux de l’UQAM. Les délégations des universités de Sherbrooke, d’Ottawa, de Montréal, du Québec à Montréal et Concordia étaient aussi présentes. Les jeux comportaient trois volets : universitaire, spor-tif et social. Au terme de la fin de semaine, l’Université a obtenu la première place au jeu-questionnaire et en sport et une deuxième place au débat, au cas universitaire et dans le volet social. C’est la toute première fois que l’Université remporte cette coupe.photo Simon Lajoie

Décrocher un emploi « vert »Le Service de placement organise le premier colloque sur l’employabilité en dévelop-pement durable le jeudi 30 janvier, de 13 h à 16 h 30, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. L’activité vise à faire connaître l’offre de formation en dd à l’Université ainsi que ses principaux débouchés. Des conféren-ciers et des panélistes, soit des employeurs engagés en développement durable et des diplômés qui travaillent dans ce secteur, y prendront la parole. De plus, les participants pourront visiter, de 12 h à 13 h, à l’atrium Jean-Guy-Paquet, des kiosques de diverses organisations sur le développement durable.

L’activité est ouverte à tous. On s’inscrit au www.spla.ulaval.ca/journeescarriere.

Pédaler peut mener loinQue diriez-vous de vous entraîner sur un vélo stationnaire pendant 30 minutes et plus afin de financer les étudiants du Fonds d’entraide en développement international et action humanitaire ? C’est ce que vous proposent les futurs stagiaires à la maîtrise en gestion du développement international et de l’action humanitaire qui s’envoleront bientôt sous des ciels moins cléments que le nôtre. Ce vélothon 2014 se tiendra le jeudi 30 janvier au sous-sol de la Pyramide Sainte-Foy. Les par-ticipants pourront réserver, au coût de 20 $, une plage horaire de 30 minutes sur un vélo stationnaire entre 10 h 30 et 14 h 30 ou encore entre 16 h 30 et 20 h 30. Des prix de présence seront tirés.

Pour s’inscrire : [email protected]

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef par intérim: Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Mathieu Tanguay, Pierre-Luc Tremblay, Julie TurgeonCollaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Près de la moitié des patients qui se présentent à l’urgence avec une douleur thoracique qui n’est pas causée par une anomalie cardiaque ou par un autre problème physique souffrent d’insomnie. De plus, l’intensité de cette dou-leur est proportionnelle à la sévérité de leurs troubles de sommeil et au dérangement qu’elle leur occasionne dans la vie quotidienne. Voilà les étonnants constats livrés par une équipe de l’Université Laval et de l’UQAM dans un

Une douleur dans la nuit

Presque la moitié des personnes qui ont des douleurs thoraciques inexpliquées souffrent également d’insomniepar Jean Hamann

Les douleurs thoraciques inexpliquées occasionnent environ 2,5 millions de consultations médi- cales chaque année aux États-Unis.

récent numéro de la revue Psychosomatics.

Les chercheurs ont étudié 324 patients qui s’étaient présentés à l’urgence avec une douleur thoracique pour laquelle l ’électrocardio-gramme et les tests biochimi-ques se sont révélés négatifs. Ils les ont invités à remplir des questionnaires portant sur l’insomnie, l’anxiété et la dépression.

Leurs analyses révèlent que 44 % des répondants pré-sentent des symptômes nets

d’insomnie. Ces problèmes de sommeil n’étaient pas forcément liés à un trouble de l’humeur ou à l’anxiété. L’intensité de la douleur thoracique ressentie par les

sujets était davantage liée à l’insomnie que ne l’étaient leurs scores d’anxiété ou de dépression. « L’insomnie pourrait donc jouer un rôle important dans le dévelop-pement et la récurrence des douleurs thoraciques inex-pliquées », souligne l’auteure p r i n c i p a l e d e l ’ é t u d e , Geneviève Belleville, de l’École de psychologie.

Les douleurs thoraciques inexpliquées constituent un problème de santé publique important. Aux États-Unis, elles occasionnent environ 2,5 millions de consultations médicales chaque année. Dans près de la moitié des cas, il s’agirait d’attaques de panique qui échappent au dia-gnostic des médecins. Il faut souvent plus de dix ans avant qu’une personne aux prises avec ce problème reçoive un diagnostic adéquat.

« Si on retourne ces patients chez eux en leur disant que nous ne savons pas ce qu’ils ont, il y a de fortes chan-ces pour qu’ils reviennent consulter ultérieurement, fait valoir la professeure Belleville. En leur posant quelques questions supplé-mentaires au moment de leur visite à l’urgence, on pourrait déterminer si ces person-nes souffrent d’insomnie ou d’attaques de panique et, au besoin, les diriger vers des professionnels en mesure de les aider. »

L’étude publiée dans Psycho- somatics est s ignée par Geneviève Bel levi l le et Guillaume Foldes-Busque, de l’École de psychologie, Julien Poitras et Richard Fleet, de la Faculté de médecine, et leurs collègues de l’UQAM, Jean-Marc Chauny, Jean Diodati et André Marchand.

Au moment de leur visite à l’urgence, on pourrait déterminer si ces personnes souffrent d’insomnie ou d’attaques de panique et, au besoin, les référer à des professionnels en mesure de les aider

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3actualités UL

« La santé mentale en milieu universitaire : comprendre et agir ». Voilà un titre qui résume bien la teneur du projet pour lequel Bell vient d’offrir 225 000 $ à la Fondation de l’Université Laval et dont le Centre d’aide aux étudiants est le grand bénéficiaire. La conception et la mise en place de ces activités sont sous la responsabilité de la Direction des services aux étudiants et du Vice-rectorat aux ressources humaines.

Une partie de ce montant (75 000 $) sera consacrée à un programme de formation auprès des membres du personnel. L’objectif premier du projet est de guider les employés qui désirent venir en aide aux étudiants qu’ils soupçonnent d’être en détresse.

Henri Hamel, directeur du Centre d’aide aux étudiants, explique que ce projet est né d’un constat. « Plusieurs employés nous ont déjà affirmé qu’ils manquaient d’outils pour aider les étudiants en détresse qu’ils rencon-traient parfois dans l’exercice de leurs fonc-tions, dit-il. C’est dans cet esprit que sera conçue la formation offerte au cours du pro-chain trimestre d’automne. » Élaborée par Julie Cummings, conseillère en formation à la Direction des services aux étudiants, cette formation est d’une durée de deux jours.

Le premier volet du projet, baptisé A.I.D.E.R., repose sur cinq principes : « A » pour accueillir de manière proactive, « I » pour cerner les éléments importants lors de

Une cause pour l’âmeLa Fondation de l’Université reçoit un montant de 225 000 $ de Bell pour l’amélioration de la santé mentale en milieu universitairepar Renée Larochelle

Un Canadien sur cinq sera touché par la maladie mentale au cours de sa vie.

Patricia Akiobe, vice-présidente aux droits étudiants de l’ÆLIÉS et doctorante en droit, François Pothier, vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui à la réussite, Henri Hamel, directeur du Centre d’aide aux étudiants, Martine Turcotte, vice-présidente exécutive chez Bell, Michel Mpambara, humoriste et ancien étudiant en théâtre de l’Université qui est porte-parole Bell Cause pour la cause, et Denis Brière, recteur. photo Marc Robitaille

manifestation de détresse, « D » pour déli-miter son rôle, « E » pour encourager la re- cherche d’aide de la part de l’étudiant et « R » pour le diriger vers des ressources adéquates.

Avec l ’autre partie du don de Bell (150 000 $), le Centre d’aide aux étudiants ajoutera à sa gamme de services une inter-vention spécialisée s’adressant à des étu-diants présentant des problèmes de régula-tion émotionnelle, préalablement détectés lors d’une consultation individuelle. L’aide prendra la forme d’un « groupe d’entraîne-ment à la régulation émotionnelle » composé d’un petit nombre d’étudiants qui appren-dront à mieux comprendre et à gérer leurs émotions. Ces rencontres, qui ne sont pas des thérapies, soulignons-le, seront assorties d’un suivi individuel. « Il nous est tous per-sonnellement arrivé de réagir sous le coup de l’émotion et de réaliser avec le recul que notre réaction émotive nous avait entraî-nés un peu trop loin et peut-être causé des ennuis », dit Martine Coulombe, psycho-logue et responsable, avec les consultantes en counseling Louise Careau et Chantal Thibodeau, de l’élaboration de ce volet. « Il faut savoir que l’hypersensibilité face aux événements de la vie peut rendre le quoti-dien douloureux, voire insupportable, en raison des situations de crise qui surgissent au cours de nos relations avec les autres », insiste-t-elle.

L’objectif premier : guider les employés afin qu’ils soient en mesure d’aider les étudiants qu’ils soupçonnent d’être en détresse

Afin de mesurer le taux de satisfaction et de rectifier le tir au besoin, le Centre d’aide aux étudiants a déjà formé deux groupes réunissant 17 étudiants. Ces derniers ont répondu à un questionnaire avant l’inter-vention ainsi que deux semaines après la fin de celle-ci. Selon Martine Coulombe, le taux de satisfaction a été excellent. « Certains participants nous ont confié

qu’ils avaient des réticences au départ, mais qu’ils avaient beaucoup apprécié. C’est très encourageant pour la suite des choses. »

Selon les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), un Canadien sur cinq sera touché par la maladie mentale au cours de sa vie. Bref, une cause qui ne lais-sera jamais personne indifférent.

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4le fil | le 23 janvier 2014recherche

en bref

De bien bons blogues Deux billets parus sur le site Web des blogues de Contact figureront cette année dans le recueil Les meilleurs blogues de science en français : « Perdre du poids et de la dignité », de Simone Lemieux, et « Population humaine : jusqu’où aller ? », d’André Desrochers. En tout, ce sont 50 billets qui ont été sélectionnés par un jury composé de 5 personnes, dont le journaliste Matthieu Dugal de Radio-Canada. La deuxième édition de cette anthologie, coordonnée par Science-Presse et publiée aux éditions MultiMondes, contiendra les 50 billets sélectionnés ainsi que 2 dessins. Elle paraîtra au printemps 2014.

Pour lire les deux billets de Contact : www.blogues.ulaval.ca.

Nouvelle bourse d’études en théologieLa Faculté de théologie et de sciences reli-gieuses a annoncé récemment la création de la bourse Juliette-Roy destinée aux étudiantes au baccalauréat en théologie. D’un montant annuel de 2000 $, celle-ci est offerte par Guy Veer qui souhaite, par ce don, honorer la mémoire de sa femme, Juliette Roy, décédée en 2013 et diplômée de la Faculté. Cette bourse vise à faire en sorte que les femmes puissent accéder aux études en théologie et poursuivre le travail effectué par Juliette Roy pour initier les jeunes à la foi chrétienne. La bourse sera offerte dès l’automne 2014.

Stages à l’Assemblée nationaleLa Fondation Jean-Charles-Bonenfant offre cinq stages de dix mois à l’Assemblée natio-nale assortis de bourses de 21 000 $. Grâce à celles-ci, cinq diplômés pourront se familia- riser avec la vie parlementaire et seront jume-lés avec un député du gouvernement et un de l’opposition. Ils devront rédiger un essai sur un sujet touchant le parlementarisme et la démocratie en plus de mener une mission à l’étranger pour faire une analyse comparative avec un autre système parlementaire. Pour postuler, les candidats doivent détenir un diplôme universitaire d’un établissement qué-bécois, peu importe le cycle, depuis moins de deux ans ou être sur le point de l’obtenir. Les étudiants et finissants ont jusqu’au 15 février 2014 pour poser leur candidature.

Information et formulaire de candidature : www.fondationbonenfant.qc.ca

Annie vient de remporter le 10 km de l’Université Laval. Son copain l’attend à la ligne d’arrivée et lui lance : « On ne peut pas dire que tu es complè-tement dépourvue de talent ». Que voulait-il réellement dire ? Voilà le type de questions qui a permis à Geneviève Gaudreau, étudiante au doctorat en psychologie, et aux professeurs Laura Monetta et Joël Macoir, du Département de réadaptation, Robert Jr Laforce et Stéphane Poulin, de la Faculté de méde-cine, et Carol Hudon, de l’École de psy-chologie, de conclure que les individus avec un déclin léger de la cognition ont de la difficulté à saisir l’ironie.

Les chercheurs arrivent à ce constat après avoir étudié 60 patients, dont la moitié souffrait d’un trouble cognitif léger. Ces sujets devaient distinguer les énoncés ironiques des énoncés mensongers contenus dans de courtes mises en situation. Les résultats, publiés dans un récent numéro de la revue Neuropsychology, indiquent que la com-préhension des messages ironiques est deux fois moins bonne chez les sujets avec déficit cognitif que chez les su- jets normaux.

« Les personnes âgées présentant un trouble cognitif léger se plaignent de pertes de mémoire, mais elles sont tou-jours autonomes et fonctionnelles. Ce n’est pas un état de démence », précise Laura Monetta. Leur déclin est tout de même plus rapide que ce qu’on observe chez les gens qui vieillissent normale-ment. Il s’agit d’une étape appelée phase

Au pied de la lettreUne équipe de chercheurs découvre que les personnes âgées atteintes d’un trouble cognitif léger peinent à comprendre l’ironiepar Dominique Brunet-Vaudrin

L’ironie, utilisée par des humoristes tel Yvon Deschamps, ne serait pas facile à saisir pour les gens souffrant de trouble cognitif léger. photo Canal D

prodromique de l’alzheimer durant laquelle se manifestent des symptômes précurseurs de cette maladie. D’ailleurs, les individus aux prises avec ce trouble ont dix fois plus de risque que les per-sonnes en santé de souffrir ultérieure-ment d’alzheimer.

La compréhension d’un énoncé iro- nique demande un effort cognitif impor-tant, signale la chercheuse. En plus de comprendre ce que dit le locuteur, le

récepteur doit saisir ce qu’il veut dire en réalité. « Ce processus est étroitement lié à la capacité d’attribuer une intention ou un état à une autre personne, phé-nomène relevant de la mentalisation », souligne-t-elle.

Des chercheurs ont déjà démontré que les personnes atteintes de certaines maladies neurodégénératives telles que l’alzheimer éprouvent de la difficulté à saisir l’ironie. « Notre étude est l’une des premières qui rapportent la présence de ce même déficit chez les individus ayant un trouble léger de la cognition. Plus précisément, elle illustre l’existence de cette difficulté chez les personnes dans la phase prodromique de la maladie d’Alzheimer », conclut la professeure.

La compréhension d’un énoncé ironique demande un effort cognitif important. En plus de comprendre ce que dit le locuteur, le récepteur doit saisir ce qu’il veut dire en réalité.

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5le fil | le 23 janvier 2014 sur le campus

Fébrilité. Émoi. Nervosité. Autant d’émotions qui étaient palpables (et audibles) chez les jeunes participants de la 7e Coupe de science qui se tenait les 21 et 22 janvier au Grand Salon du pavillon Alphonse-Desjardins. Le grand défi ? Réussir une épreuve scientifique dont les détails ne sont révélés qu’à l’arrivée !

Rachel Marceau termine son secondaire cette année. Son dada ? Les mathématiques. Elle qui raffole des formules dit qu’elle s’est laissé prendre au jeu par le côté inattendu de la compétition. « Je pensais qu’on allait nous imposer plus de formules. Les quatre équipes doivent plutôt chercher et trouver des solutions nou- velles; c’est vraiment l’fun ! »

« Cette année, les trois défis avaient pour thème général une catastrophe volcanique », explique Jean-Christophe Gauthier, finissant au bac-calauréat en physique et

Fous de la sciencePlus de 200 jeunes de la région ont participé à la 7e Coupe de science, une compétition aux allures festives qui vise à susciter des vocations scientifiquespar Claudine Magny

vice-président aux communi-cations de l’événement. « Les jeunes doivent déterminer ensemble les zones habitées qui sont à évacuer près d’un volcan en éruption. Pour ce faire, ils doivent d’abord trou-ver le volcan qui est dissimulé parmi les quatre montagnes présentes sur la maquette. Pour bien prendre leur déci-sion, ils ont accès à une carte topographique et à des don-nées sismiques. Mais atten-tion, ces dernières données ont un prix : les jeunes doivent d’abord réussir une activité sportive, comme courir, sau-ter, etc. »

Ce n’est pas tout d’avoir un défi, encore faut-il respecter le temps alloué. Les participants, en équipe de quatre ou de cinq et jumelés à un étudiant de la Faculté des sciences et de génie, ont trois heures pour réaliser les trois défis en utili-sant uniquement les outils et matériaux à leur disposition. D’où l’importance de cibler

rapidement les forces de ses coéquipiers, comme le sou-ligne William Laverdière, un mordu de chimie. « Lorsqu’on constitue l’équipe, c’est clair qu’on en tient compte ! Par exemple, dans la mienne, celui qui est très fort en maths a résolu le problème de mathé-matiques. Ensuite, j’ai un ami qui est super habile en menui-serie, et c’est donc lui qui a réalisé en grande partie le

La plupart des jeunes rencontrés sont clairement attirés par des études universitaires

Les participants, en équipe de quatre ou de cinq, ont trois heures pour réaliser les trois défis en utilisant uniquement les outils et matériaux à leur disposition. photos Marc Robitaille

pont. Moi, je me suis occupé de la partie la plus logique parce que c’est ce que j’aime ! »

Outre la passion pour la science, la plupart des jeunes rencontrés sont clairement attirés par des études universi-taires. C’est le cas notamment de Jeff Yang-Bilodeau, qui songe déjà à faire une maîtrise ou un doctorat en physique, une matière qu’il a découverte cette année. « Je trouve que ça

répond à une tonne de ques-tions. Par exemple, pourquoi les nuages se déplacent-ils d’est en ouest ? Depuis mon tout jeune âge, mes parents me parlent de l’université et affirment que c’est plus facile que le cégep parce que c’est plus concret ! »

Chose certaine, plusieurs scientifiques de demain étaient présents lors de cette 7e Coupe !

Rachel Marceau, William Laverdière et Jeff Yang-Bilodeau étaient au nombre des 200 jeunes de la région qui participaient à la Coupe de science 2014.

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6le fil | le 23 janvier 2014

Sur la réfection du pont de Québec

Le pont de Québec accuse le poids des ans et l’idée de le rénover et de le repein-dre refait surface périodi-quement. Trois professeurs de la Faculté des sciences et de génie, Michel Duguay, Mario Fafard et Xavier Maldague, ont repris le flambeau et proposent de modéliser le pont afin de déterminer sa capacité portante actuelle. Le temps presse estime le professeur Fafard. « Il faut que ça se règle parce que plus on attend, plus il y a des épais-seurs de rouille à enlever et plus les pièces vont avoir besoin de réparations. »

Sur la préservation des arbres centenaires à Sillery

En décembre, le ministre de la Culture, Maka Kotto, donnait le feu vert au projet de construction de copro-priétés sur un des grands domaines du site patrimo-nial de Sillery. Or, l’opéra-tion occasionnera la coupe d’arbres centenaires et le déplacement d’une quaran-taine d’autres. Le ministre et le promoteur immobilier assurent qu’ils ont convenu d’un plan pour protéger les arbres du boisé Saint-Patrick. Jean Bousquet doute de la faisabilité de la chose. « Comment peut-on penser relocaliser de tels arbres lorsque la transplan-tation d’arbres de 20 ans est déjà périlleuse ? A-t-on idée de l’envergure du système racinaire de tels vétérans[...] ?»

Sur les changements survenus dans le NordChercheur réputé au Centre d’études nor-

diques et directeur de l’imposant ouvrage Flore nordique du Québec et du Labrador, Serge Payette connaît le territoire nordi-que comme le fond de sa poche. Il est donc à même de comparer le Nord de la fin des années 1960, où il a débarqué alors qu’il était jeune étudiant en géographie, à celui d’aujourd’hui, touché par le réchauffement climatique. « Certaines forêts sont plus denses, plusieurs espèces poussent plus rapidement. Mais des écosystèmes sont aussi en danger, et des espèces pourraient bien disparaître. »

sociétéils ont dit...

Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux

Le Soleil, 15 janvier

Jean Bousquet, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt

Le Devoir, 13 janvier

Serge Payette, professeur au Département de biologie

La Presse, 19 janvier

Les hommes et les femmes ont beau être pour l’égalité en ce qui concerne le partage des tâches domestiques et parentales, ils souhaitent avant toute chose que l’équité règne au sein du couple, en somme, que les deux fassent leur part. C’est l’un des constats que fait Julie Garon dans son mémoire de maîtrise en sociologie, sous la direction de Madeleine Pastinelli. L’étude visait à mieux comprendre l’écart entre les attentes et la réalité des parents dans le partage des tâches.

« La différence entre l’égalité et l’équité est que l’égalité suppose un partage moitié moitié des tâches de même qu’une interchangeabilité dans les rôles, ex- plique Julie Garon. L’équité renvoie plutôt au sentiment de justice que l’on res-sent quand les deux membres du couple s’investissent également dans les tâches ménagères et parentales, et ce, même si le type d’investissement diffère selon le sexe. »

Aux fins de sa recherche, Julie Garon a mené des entrevues auprès de huit

Tu sors les poubelles, chéri ?L’égalité au sein du couple est de toute évidence un idéal difficile à atteindrepar Renée Larochelle

femmes et de huit hommes. Tous déte-naient des diplômes universitaires et occupaient des emplois à temps plein, à l’exception d’un seul qui terminait son doctorat, tout en travaillant à temps par-tiel. Ils étaient âgés de 33 ans en moyenne et étaient parents d’un enfant. À noter que les participants n’appartenaient pas au même couple afin de ne pas biaiser les données. En effet, précise Julie Garon, des chercheurs ont remarqué que lorsqu’interviewés ensemble, les deux conjoints tentaient de présenter une façade conjugale unie et allaient même jusqu’à remettre en cause leurs percep-tions pour les faire correspondre à celles de leur partenaire.

Si les femmes étaient plus nombreuses que les hommes à ressentir l’inégalité au quotidien, elles choisissaient de sa- crifier leur désir d’égalité pour ne pas nuire au bien-être collectif familial, rapporte Julie Garon. Elles estimaient également qu’il était parfois plus facile d’accomplir certaines tâches ménagères

que d’expliquer à leur conjoint quoi faire. Par ailleurs, les participants correspon-daient aux modèles traditionnels dévo-lus à leur sexe. Par exemple, les hommes sortent les poubelles, pellettent la neige et prennent rendez-vous au garage pour faire réparer la voiture. De leur côté, les femmes prévoient qu’il faudra acheter un nouvel habit de neige au petit, prennent les rendez-vous familiaux et inspectent la boîte à lunch pour voir si tous les légumes ont été mangés.

« Mes répondants se sentaient très à l’aise dans ces modèles traditionnels, dit Julie Garon. Une femme m’a dit que c’était simplement par manque d’envie qu’elle ne jouait pas du marteau ni du tournevis. Pour excuser son manque de participa-tion aux tâches parentales, un homme a indiqué que sa conjointe avait « naturel-lement » plus d’aptitudes à s’occuper des enfants. »

Même s’ils constatent que le partage des tâches n’est pas égal, les participants des deux sexes ne ressentaient pas pour autant le goût de modifier leurs habi-tudes. « Tout se passe comme si le statu quo était préférable à un bouleversement, un peu comme si le poids des habitudes était trop lourd, conclut Julie Garon. Bref, l’insatisfaction demeure. »

Même s’ils constatent que le partage des tâches n’est pas égal, les participants des deux sexes ne ressentaient pas pour autant le goût de modifier leurs habitudes.

Les participants correspondaient aux modèles traditionnels dévolus à leur sexe. Par exemple, les hommes sortent les poubelles et prennent rendez-vous au garage, alors que les femmes prévoient l’achat du nouvel habit de neige du petit ou les rendez-vous familiaux.

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7le fil | le 23 janvier 2014 nutrition

Q3

Le monde entier a fait ses gorges chaudes du feuilleton extracon- jugal du président français, s’échappant quelques heures de l’Élysée en scooter pour rejoindre une actrice. Une affaire qui sera pourtant rapidement classée selon Thierry Watine qui enseigne le journalisme au Département d’in-formation et de communication.

Q Quel effet peut avoir le roman-feuilleton de François Hollande sur sa cote de popularité ?R Le contexte français est très dif-férent du contexte américain. Une affaire semblable aux États-Unis aurait été très déstabilisante dans l’opinion publique, alors qu’en France les sondages montrent que cela ne change pas fonda-mentalement les choses. D’abord parce que François Hollande a un taux de satisfaction tellement bas qu’il ne peut pas descendre beaucoup plus et, par ailleurs, les électeurs accordent à cette affaire peu d’importance sur le plan moral. À la limite, cela l’a même rendu plus humain et plus sym-pathique aux yeux de certaines personnes. Je ne pense pas qu’il va y avoir des conséquences poli- tiques. Selon moi, on va rapidement oublier cette affaire. La France fait face à des problèmes tellement graves sur le plan économique et politique que cela va devenir rapi-dement très secondaire. Un scan-dale en chasse un autre. Il y avait eu l’affaire Cahuzac, [un ancien ministre du budget trouvé cou- pable de blanchiment d’argent] puis l’affaire Hollande. Par contre, il va falloir que le président clarifie la situation. Sa compagne actuelle ne peut absolument plus être dans le décor; la séparation va sans doute être annoncée d’ici quelques jours avant le départ aux États-Unis le 11 février.

Q Pourquoi la presse s’est-elle inquiétée du statut officiel de la compagne du président ?

La carotte constitue une excel-lente source de caroténoïdes. Ces pigments, en plus de colo-rer le légume, ont des propriétés antioxydantes. Ils permettent aussi la formation de la vita-mine A dans le corps. Une carotte crue de moyenne grosseur pesant 61 grammes contient 0,2 gramme de matières grasses, 1,5 gramme de fibres alimentaires et 3,6 milli- grammes de vitamine C.

Ces informations scientifiques, on les trouve dans Tout sur les légumes, un récent ouvrage des Éditions Québec Amérique réa-lisé en partenariat avec l’Acadé-mie culinaire et l’Institut sur la nutrition et les aliments fonction-nels (INAF) de l’Université. Pas moins de 94 légumes savoureux et aux grandes qualités nutritives, tous accessibles dans des villes omme Québec et Montréal, constituent le cœur de ce livre de plus de 200 pages abondam-ment illustré et au contenu bien vulgarisé. La plupart nous sont familiers, comme l’oignon, la pomme de terre ou l’épinard. Une vingtaine d’autres, moins connus, comprennent le fruit à pain, la bardane et le malanga. Les auteurs présentent l’ori-gine de l’aliment et en décrivent les variétés. Il y a des sugges-tions d’utilisation ainsi que des conseils d’achat, de prépara-tion, de cuisson et de conserva-tion. L’ouvrage propose plus de 130 recettes.

Chacune des 94 fiches com-prend une rubrique sur la valeur nutritive du légume. Des cher-cheurs, des nutritionnistes et des professionnels de recherche de l’INAF ont collaboré à la rédac-tion de ces rubriques. Ces courts textes portent sur les caracté-ristiques nutritionnelles, les principes actifs et les propriétés santé propres à l’aliment. Un tableau, également préparé par le personnel de l’Institut, accom-pagne chacune des rubriques. Il contient différentes données nutritionnelles, comme les glu-cides, les minéraux, les calories et autres, d’une quantité précise du légume.

Des experts de l’INAF apportent une contribution scientifique de premier plan à un projet de livre grand public sur les légumespar Yvon Larose

Des experts dans le potager

« Nous avons soigneusement validé toutes les informations de chacune des rubriques, indique la professionnelle de recherche Louise Corneau. Nous avons effectué une revue de la littéra-ture scientifique pour chacun des légumes afin que les données rap-portées dans la rubrique soient scientifiquement démontrées. Le défi était de bien vulgariser l’information. »

Les experts de l’INAF ont eu recours à différents moteurs de recherche spécialisés. Ils ont aussi consulté le Fichier canadien sur les éléments nutritifs de Santé Canada. Ils ont également utilisé la base de données américaine

USDA National Nutrient Database, ainsi que les bases de données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimenta-tion et l’agriculture (FAO).

Tout sur les légumes est le pre-mier tome d’une série consa-crée à la refonte complète de L’Encyclopédie des aliments. Ce succès de librairie, vendu à plus de 450 000 exemplaires au Québec et dans le monde, a d’abord paru en 1996 chez Québec Amérique. Il a été réé-dité en 2006. « Les tableaux sur les données nutritionnelles sont plus complets mainte-nant, souligne-t-elle. Dans le passé, les informations étaient présentées par 100 grammes d’aliment, et non par portion usuelle. Dans Tout sur les légu-mes, les tableaux incluent, entre autres, les vitamines et miné-raux les plus importants dans l’aliment. »

Louise Corneau assurait la coordination de l’équipe rédac-tionnelle de l’INAF, en plus de ses tâches de rédactrice et de réviseure des rubriques et des tableaux sur la valeur nutritive. « La contribution de l’INAF a beaucoup été un travail de collaboration, dit-elle. Lorsque j’avais besoin d’une précision, ou lorsque j’avais un doute, j’al-lais voir un de nos chercheurs spécialisés dans le domaine. »

Selon elle, la population canadienne est consciente de l’importance d’augmenter sa consommation de fruits et de légumes, mais elle ne l’applique pas au quotidien. « On s’entend tous pour dire que les fruits et légumes sont bénéfiques pour la santé, explique-t-elle. Ils contribuent au maintien du poids et au contrôle du dia-bète. Et ils sont associés à un risque réduit de maladies car-diovasculaires et de cancers. Mais on a de la difficulté à at- teindre une consommation minimale de cinq portions par jour, et ce, malgré les campagnes de sensibilisation. »

Une partie des profits des ventes de Tout sur les légumes servira à créer un fonds de bourses pour les étudiants de maîtrise et de doctorat de l’INAF. Le partenariat avec Québec Amérique s’est pour-suivi avec le tome 2 de l’Encyclo-pédie des aliments. L’ouvrage, qui sortira en 2014, sera consacré aux fruits.

Tout sur les légumes permet de découvrir l’incroyable diversité des légumes disponibles sur le marché. Éditions Québec Amérique 2013

Les légumes, comme les fruits, contribuent au maintien du poids et au contrôle du diabète

Thierry Watine sur les infidélités du président François Hollande

R Contrairement aux États-Unis où la Première dame, offi-ciellement investie d’une mis-sion, occupe toute une aile de la Maison-Blanche, son statut en France constitue un véritable flou artistique. Et ce, depuis le général de Gaulle à Hollande, en passant par tous les autres. C’est d’ailleurs ridicule de crier au scandale face au gaspillage des deniers publics car, de toute façon, il faut du per-sonnel pour protéger la famille et les proches du chef d’État. De toute façon, chaque situation est particulière et se négocie au cas par cas. La seule chose que l’on puisse reprocher au président, c’est son manque de jugement et de discernement à se promener ainsi en scooter, et à se faire prendre comme un gamin. Il savait pour-tant que, depuis deux mois, les médias le surveillaient pour véri-fier la rumeur voulant qu’il avait une maîtresse. En même temps, François Hollande avait annoncé qu’il serait un président normal. Il fait donc partie de la normalité puisque 50 % de gens se séparent… Par ailleurs, il ne faut pas oublier que des présidents comme Jacques Chirac et Giscard d’Estaing ont aussi eu des maîtresses.

Q Que penser du traitement de la presse française ?R Certaines frontières, déjà poreu-ses, entre presse people et presse traditionnelle sont carrément tom-bées. Closer, dont c’est le créneau depuis plusieurs années, a sorti le scoop, et les autres l’ont récupéré sans scrupules, avec tout ce qu’on a entendu de faussetés et d’impré-cisions. Une spirale médiatique incroyable s’est mise en route, dont on a inventé 90 % des élé-ments, notamment les liens entre la mafia corse et l’appartement. La presse traditionnelle va mal; elle doit trouver de nouveaux filons et ce genre de dossier fait tourner la machine. C’est un peu triste de voir que les médias traitent davantage cette affaire que l’histoire de gens qui viennent de perdre leur emploi ou qui ne pourront pas avoir leurs traitements de chimio près de leur domicile parce que leur hôpital ferme. Seul le journal La Croix résiste à cette dérive médiatique en gardant sa réserve et sa sobriété. Ses ventes progressent d’ailleurs alors que celles des autres médias traditionnels, Le Monde et Le Figaro en tête, baissent. L’effet people sur le tirage n’a qu’un effet à court terme. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Tu sors les poubelles, chéri ?

Thierry Watine

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8le fil | le 23 janvier 2014

« Nous étions très éton-nés d’obtenir le premier prix; c’était une belle sur-prise inattendue ! Nous étions déjà très heureux d’avoir été retenus parmi les trois équipes finalistes et de voir notre projet de suite réalisé. »

R o m y B r o s s e a u e s t inscrite à la maîtrise en architecture. Le vendredi 17 janvier, l’Hôtel de glace de Québec lui a décerné, ainsi qu’à ses coéquipiers J u l i e n B e a u ch a m p e t Gabrielle Blais-Dufour, le premier prix du concours Architecture éphémère pour leur projet Snowbird.

Chaque année en no- vembre et décembre, depuis maintenant neuf ans, les étudiants en architec-ture des universités Laval, McGill et de Montréal, ainsi que de l’UQAM sont invités à imaginer une suite

thématique originale pour l’Hôtel de glace à partir de deux matériaux : la neige et la glace. Les artistes et artisans de l’hôtel réalisent ensuite les trois meilleurs projets. Le 17 janvier, lors de la Grande Soirée inaugurale, le jury a fait connaître les proposi-tions ayant mérité les pre-mier, deuxième et troisième prix. Une trentaine de pro-jets avaient été soumis. Les étudiants Sarah Raymond et Keven Ross, également de l’Université Laval, ont remporté le deuxième prix, ainsi que le prix du public, pour leur projet Retour aux sources.

Selon Romy Brosseau, le jury a été séduit par la façon dont le projet Snowbird occupe l’espace ainsi que par la réinterprétation que font les étudiants du thème du snowbird dans un contexte hivernal. Rappelons que

100 000 snowbirds québé-cois passent plus d’un mois en Floride chaque hiver pour fuir le froid et la neige. La suite aménagée offre une expérience « tout inclus ». Dans une profusion de couleurs, on y voit des pal-miers, un énorme coucher de soleil, des vagues, un voilier

et des animaux exotiques. « Nous avons été surpris de voir que la majorité de nos idées avaient été réalisées », indique-t-elle.

Les étudiants ont aimé concevoir leur projet à par-tir de matériaux simples comme la neige et la glace. « Nous avons tous déjà joué

dans la neige, construit des forts, des glissades, des bons-hommes de neige, explique Romy Brosseau. Nous en connaissions intuitivement les propriétés. » L’aspect du projet qu’ils ont le plus aimé ? La liberté permise par le concours. « Cette activité sort de l’ordinaire, dit-elle,

elle est ludique et magi-que ! La possibilité de voir le projet construit est aussi très excitante. »

Le projet Retour aux sour-ces, de Sarah Raymond et Keven Ross, s’est démarqué par sa division de l’espace. « Notre concept est celui d’une pièce dans une pièce, précise-t-elle. Après avoir franchi un premier niveau qui correspond à l’“exté-rieur”, le visiteur entre dans la suite proprement dite par une ouverture qui sert de porte. »

Dans son aménagement, la suite s’inspire du chalet qué-bécois typique. Une archi-tecture simple se conjugue à une absence de fioritures. Un mur, fait de neige travaillée, a la forme de rondins de bois posés les uns sur les autres. Le lieu présente un caractère familier et douillet avec la présence d’une fenêtre avec rideau qui donne sur l’exté-rieur, d’un fauteuil, d’un lit et d’un foyer. Chacun de ces éléments est taillé dans la glace. Des blocs de glace ser-vent de cadrage à la porte et à la fenêtre. Ce faisant, ils font office de linteau structural afin de supporter le poids de la neige. Les blocs de glace de la porte et de la fenêtre diffusent une douce lumière blanche. Le foyer, lui, répand une lumière orangée.

« Nous avons imaginé un concept qui évoque la cha-leur durant nos hivers au Québec, souligne Sarah Raymond. Comme c’était notre première participation au concours, nous ne savions pas comment ça allait tenir ni comment ça allait se réa-liser. Lors de notre visite de l’Hôtel de glace, le direc-teur artistique nous a fourni beaucoup plus de détails que nous en avions sur les techniques et les normes de fabrication. »

Chaque hiver, l’Hôtel de glace accuei l le quelque 5 000 clients en nuitée et près de 100 000 visiteurs.

Deux équipes d’étudiants en architecture raflent les premier et deuxième prix d’un concours de l’Hôtel de glace de Québecpar Yvon Larose

Des suites de neige et de glace

Les deux projets étudiants seront vus par près de 100 000 visi- teurs

La suite du projet Retour aux sources comprend une fenêtre avec rideau, un fauteuil, un lit et un foyer, tous taillés dans la glace. photo Renaud Philippe

Dans leur proposition Retour aux sources, Sarah Raymond et Keven Ross tentaient d’évoquer la chaleur des habitations durant l’hiver.

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9architecture

Des suites de neige et de glace

Profusion de couleurs, palmiers, énorme coucher de soleil, vagues et flamants roses ornent la suite Snowbird. photo Renaud Philippe

La proposition de Julien Beauchamp, Romy Brosseau et Gabrielle Blais-Dufour dans toute son exubérance.

Le projet Snowbird a séduit le jury, entre autres par sa manière de réinterpréter le fait que de nombreux Québécois passent plus d’un mois en Floride l’hiver pour fuir le froid et la neige.

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en bref

Sortie hors piste et hors du tempsPour célébrer ses 50 ans, la forêt Montmorency vous convie à une sortie hors piste en arrière-pays sur des sommets de près de 1000 mètres d’altitude. Les descentes pourront se faire en planche à neige, en ski alpin, en ski-raquette ou encore en télémark. Grâce aux coupes forestières et aux 6 mètres de neige poudreuse, la forêt a dégagé un domaine skiable de 35 hectares sur le mont Edgar-Porter. Le transport pour cette sortie encadrée se fera à bord d’une autoneige B12 de Bombardier. Ces excursions de 6 heures se feront les samedis et dimanches de la fin janvier au début mars, au coût de 67 $. Cette forêt-école est située au cœur des Laurentides, à 50 minutes de Québec.

Pour information: www.fm.ulaval.ca. Pour réservation : 418 656-2034 ou [email protected].

Journée de formation en dentisterie implantaireLa Faculté de médecine dentaire organise sa 31e Journée scientifique qui portera sur la « Dentisterie implantaire : options de traitement chez le patient partiellement et complètement édenté ». Celle-ci aura lieu le 7 février, de 8 h 30 à 16 h, au pavillon Alphonse-Desjardins et devrait réunir quel-que 300 personnes, dont une vingtaine de partenaires. Les deux conférencières, Joanie Faucher, dentiste clinicienne enseignante, et Katia Savignac, chargée de cours à la Faculté, aborderont notamment la planification des traitements, les restaurations unitaires versus multiples, l’importance du travail d’équipe et l’évaluation de la complexité d’un cas.

Inscription : www.dgfc.ulaval.ca/formations/cours/journee-scientifique-9109. Coût : 325 $ pour les dentistes et 220 $ pour les hygié- nistes dentaires.

Petit cours de tri 101Des sensibilisations-éclairs sur le tri des matières résiduelles auront lieu tous les jours du 27 janvier au 13 février, de 11 h 30 à 13 h 30, dans les cafétérias du campus. En quelques minutes, les étudiants de l’Équipe verte expliqueront comment faire le tri des matières à l’Université et feront la promotion de l’utilisation de la vaisselle lavable et de la numérisation de documents (en lieu et place de la photocophie) afin de réduire à la source les déchets. Une vidéo, intitulée« Chaque chose à sa place », a d’ailleurs été produite afin d’aider les membres de la communauté à trier adéquatement leurs déchets. On peut la regarder sur le site du Service des immeubles, www.si.ulaval.ca, sous l’onglet Demandes clients, puis sous Développement durable et environnement.

La levure utilisée pour la fer-mentation du pain, du vin et de la bière, Saccharomyces cerevisiae, est une habituée des laboratoires de recher-che. Ce champignon micros-copique est utilisé depuis des lustres comme organisme modèle en biologie molécu-laire et en génétique. En 1996, grâce aux efforts conjugués de plus de 600 chercheurs, elle devenait même le premier eucaryote (espèce qui pos-sède une cellule dotée d’un noyau) dont le génome a été entièrement séquencé.

Christian Landry et son équipe du Département de biologie ont choisi d’emprun-ter le chemin inverse pour étudier les cousines sauvages de la levure à vin. « Nous fai-sons appel aux outils génomi-ques élaborés en laboratoire avec S. cerevisiae pour docu-menter les variations géné-tiques des levures qui vivent en milieu naturel et pour prédire les répercussions des

Des chercheurs du Département de biologie rapportent des nouvelles inédites de leurs premiers travaux sur les levures sauvages du Québecpar Jean Hamann

Des levures bien de chez nous ?

changements climatiques sur leurs populations », explique le professeur Landry.

Disons les choses franche-ment, ce n’est pas le genre de sujets dont on tapisse les unes des journaux. « Il est certain que les levures sont moins photogéniques que les ours blancs ou les caribous, mais les microorganismes sont des rouages essentiels des écosystèmes et ils consti-tuent le plus grand réservoir de la biodiversité naturelle », rappelle l’un des membres de l’équipe, le postdoctorant Jean-Baptiste Leducq.

Leur première é tude , publiée dans la revue FEMS Yeast Research, repose sur 879 échantillons provenant d’écorce d’arbre, de fruits, de sol et d’insectes récol-tés dans 29 sites du Canada, dont 26 au Québec. « Nous avons trouvé 226 souches appartenant à une soixan-taine d’espèces, résume l’étudiant-chercheur

GuillaumeCharron. Nos ana-lyses révèlent également la présence de 24 souches que nous n’avons pu associer à aucune espèce connue. Il pourrait s’agir de nouvelles espèces présentant un inté-rêt pour la médecine ou la biotechnologie. » La levure à vin ne semble pas présente au Québec, mais une autre espèce, Saccharomyces para-doxus, abonde. Sa limite nor-dique se situerait à la latitude de Cap-Chat.

Dans leur deuxième étude, publiée dans Proceedings of

the Royal Society B, les cher-cheurs se sont penchés sur les populations de S. paradoxus dans le triangle Pennsylvanie-Wisconsin-Gaspésie. Ils ont découvert trois lignées génétiques de cette espèce, dont l’une se trouve pres-que exclusivement dans l’Est du Québec. Curieusement, même si cette dernière vit aux latitudes les plus nordiques, ce n’est pas celle qui résiste le mieux au froid. « Nous ne savons pas encore comme expliquer la chose, souligne Jean-Baptiste Leducq. La pré-sence de cette lignée semble toutefois empêcher la péné-tration des autres S. para-doxus dans l’Est du Québec. Nous tentons maintenant de déterminer s’il s’agit d’une espèce distincte. »

Les analyses des chercheurs ont montré que les popu-lations de chaque lignée de S. paradoxus sont adaptées aux conditions climatiques locales, un fait jugé étonnant considérant la grande disper-sion de ces microorganismes. « Le réchauffement anticipé pourrait donc modifier la répartition géographique des trois lignées. Il est tou-tefois prématuré de prédire dans quelle direction iront ces changements », souligne le postdoctorant.

Les microorganismes comme les levures sont des rouages essentiels des écosystèmes et ils constituent le plus grand réservoir de la biodiversité naturelle. photo Masur

«Nos analyses révèlent la présence de 24 souches que nous n’avons pu associer à aucune espèce connue

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11le fil | le 23 janvier 2014 arts

en bref

Nouvelle saison pour Les TreizeLa troupe de théâtre Les Treize a dévoilé récemment son programme hivernal. La saison débute avec Dissident de Philippe Ducros dans une mise en scène de Marjolaine Guilbert (5 au 9 février) et se poursuit avec Et si les sanglots t’étouffaient ? de Virginie Lachapelle, dans une mise en scène de Chantal Prud’homme (19 au 23 février). Suivra ensuite L’imposture d’Évelyne de la Chenelière, mise en scène d’Émilie Rioux (12 au 16 mars). Pour clôturer la saison, place aux Baiseries de Jean-Philippe Baril Guérard (26 au 30 mars), dans une mise en scène de Jean-Nicolas Marquis. Toutes les pièces ont lieu au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

www.lestreize.org

Vive Broadway !West Side Story, Les Misérables, Le Fantôme de l’opéra, Miss Saigon : autant de comédies musicales ayant fait vibrer les cordes sensibles de plusieurs générations. Lors d’un concert ayant pour thème « Broadway », l’Orchestre à vent de la Faculté de musique interprétera des extraits de ces œuvres qu’on ne se lasse jamais d’entendre. Venez faire le plein d’énergie musicale !

Vendredi 24 janvier, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 15 $. Étudiants : 5 $. Billets en vente à la Faculté de musique (local 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault) ou à la porte le soir du concert.

Le Mois Multi en émoiLe Mois Multi a levé le voile sur sa prochaine édition en annonçant son programme qui regroupe une centaine d’artistes des arts mul-tidisciplinaires et électroniques venus d’un peu partout dans le monde. Élaboré autour de la notion du temps, l’événement proposera une variété d’activités : spectacles multi- disciplinaires, performances sonores et lumineuses, danse et arts électroniques, ins-tallations robotiques, cinétiques, sonores et interactives, rencontres avec les artistes, etc. Le tout aura lieu à la Coopérative Méduse et chez de nombreux autres partenaires de l’évé-nement dont la Galerie des arts visuels, Zone Centre-Ville, le Musée national des beaux-arts du Québec, La Caserne, le Cercle, etc.

Renseignements : moismulti.org

Il y avait foule jeudi dernier au vernis-sage de l’exposition Banc d’essai qui a lieu à la Galerie des arts visuels jusqu’au 9 février. Était-ce parce qu’il s’agissait de la première exposition de la saison de la galerie ? Peut-être. Cela dit, il y avait de l’électricité dans l’air dans cette belle grande salle aussi bondée que colorée. Le travail de ces quatre jeunes artistes en cours de formation mérite ample-ment le détour. Le public nombreux venu admirer leurs œuvres ne s’y est pas trompé.

Avec ses photos grand format aux plans rapprochés, Marc-André Jésus brouille les pistes de l’identité. Ses modèles féminins à la beauté atypique exhalent un tel parfum d’étrangeté qu’on se demande ce que peut bien cacher la fragilité de leur regard. Même sensation pour ce garçon aux lèvres pulpeuses et

Banc d’essaiQuatre étudiants de l’École des arts visuels nous font part de leurs élans de créationpar Renée Larochelle

aux mamelons percés qui semble sortir d’un autre monde.

Pour sa part, Anne-Marie Amyot pro-pose des photos prises en Ukraine lors d’un séjour dans ce pays en 2012. C’est dans le modeste appartement de la dame chez qui elle logeait que l’étudiante a pris la plupart de ces clichés tirés du quotidien. Rien n’est pourtant moins banal que ces photos ressemblant à de véritables natures mortes. Ici, des pois-sons gisent dans un évier de cuisine en attendant de passer à la poêle. Là, quel-ques légumes finissent de mûrir dans une chambre froide où s’entassent des boîtes de carton. Là encore, des gants de caoutchouc, scellant des récipients remplis de vin, pointent vers le ciel, indiquant que la fermentation est ter-minée. La scène, un peu surréaliste, est nimbée de lumière. La seule photo prise

à l’extérieur du logis montre un vieux panneau publicitaire dépenaillé se déta-chant d’une tour d’habitation anonyme, grise et sale, figée dans le temps pour ne pas dire dans la misère des jours.

Dans un effet contrastant, Vincent Fournier apporte une touche colorée à cette exposition avec de fascinants col-lages et tableaux sur bois. Illuminant les murs de leur joyeuse présence, les œuvres de cet étudiant se présentent comme de petites abstractions aussi réjouissantes pour l’œil que stimulantes pour l’esprit. Enfin, Christophe Barbeau présente une série d’objets qui, exposés hors de leur contexte habituel, perdent leur signification première et interpellent le visiteur. Cela va de l’imperméable trans- parent suspendu par du fil de pêche aux champignons qui achèvent de sécher sur un guéridon, en passant par un trousseau de clés vierges qui ne peuvent ouvrir aucune porte. À moins que ces objets ne prennent un autre sens ?

Pour information : www.arv.ulaval.ca/galerie.html

Jusqu’au 9 février, l’exposition Banc d’essai présente le travail de quatre jeunes artistes, étudiants à l’École des arts visuels

Vincent Fournier apporte une touche colorée à l’exposition avec ses fascinants collages et tableaux sur bois. photos Marc Robitaille

Marc-André Jésus a un faible pour les modèles qui sortent de l’ordinaire. Ici, avec Pascale, un exemple de beauté atypique parmi d’autres.

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le fil | le 23 janvier 2014actualités UL12

Faculté des sciences de l’éducation

Nomination du doyen ou de la doyenneAvis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomina-tion du doyen ou de la doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation commence le 23 janvier 2014, et que le comité de nomina-tion, prévu à l’article 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 7 février 2014.

Monique Richer

Secrétaire générale

Le 20 janvier 2014

Faculté de philosophie

Nomination du doyen ou de la doyenne Avis est par la présente donné que la mise en marche de la procédure en vue de la nomina-tion du doyen ou de la doyenne de la Faculté de philosophie commence le 23 janvier 2014, et que le comité de nomination, prévu à l’ar- ticle 2.1 de la Procédure de nomination des doyens de faculté, devra être formé au plus tard le 7 février 2014.

Monique Richer

Secrétaire générale

Le 20 janvier 2014

La campagne publique ayant pour but de financer le projet de construction du Centre FSA Banque-Nationale s’est conclue le 16 janvier lors d’une céré-monie de remerciement organisée en l’honneur des donateurs. Menée depuis 2012 auprès de grandes entreprises et de diplômés de la Faculté, cette cam- pagne de financement a connu un vif succès en permettant d’amasser plus que les 9,3 M$ prévus pour la construc-tion du nouveau centre.

Le doyen de la Faculté des sciences de l’administration (FSA ULaval), Michel Gendron, a profité de l’occa-sion pour remercier les partenaires ma jeurs du cent re : l a Banque Nationale, CGI, Cominar, Power Corporation et le Fonds FIÉSA des étudiants de la Faculté, ainsi que les grands donateurs, diplômés et membres de la direction qui ont cru au projet dès le départ et s’y sont engagés.

Au cours des prochains mois, la Faculté procédera aux appels d’offres ainsi qu’au choix du fournisseur. Par la suite, les travaux d’agrandissement du 3e étage du pavillon Palasis-Prince et des installations du pavillon adjacent, dont des salles de formation et une aire de restauration, devraient commen-cer après la session d’hiver 2014. Si tout se déroule comme prévu, le centre sera fonctionnel au début de la session d’automne 2015.

Yves Bourget, président-directeur général de la Fondation de l’Université, Denis Brière, recteur, Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale, et Michel Gendron, doyen de la FSA ULaval. photo Francis Bouchard

Belle récolte pour le Centre FSA Banque-Nationale

Programme de formation des gestionnaires

Le 21 janvier au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins, 17 des 18 membres de la 10e cohorte du Programme de forma-tion des gestionnaires se sont réunis pour souligner la fin de leur formation.

Cette dernière, d’une durée de 20 jours et demi étalés sur presque 2 ans, a été suivie par 7 professionnels en situation de gestion, 6 cadres administratifs ainsi que 5 professeurs admi-nistrateurs. Des démarches sont présentement en cours pour la mise sur pied d’une 11e cohorte. En tout, 170 gestionnaires ont suivi la formation.

1re rangée avant (de gauche à droite) : Marylène Tessier, Geneviève Champoux, Lucie Rochefort, Patrick Marois et Caro-line Boulianne2e rangée : Guy Allard, Martin Boucher, Isabelle Jutras, Fadi Maalouf, Anne-Françoise Allain, Giselle Lafleur, François Paré, Florence Klein et Denis Brière3e rangée : Raymond Lemieux, Nelson Ruel, Robert Beauregard, Éric Morel, André Papillon, Jocelyn Robert et Jean-Claude Méthot photo Marc Robitaille

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le fil | le 23 janvier 2014 recherche 13

En théorie, les chercheurs universitaires sont censés conserver les données brutes issues de leurs travaux afin d’y référer au besoin ou de les communiquer à d’autres chercheurs qui en feraient la demande. La pratique indique toutefois que les scientifiques sont de mauvais gardiens de ce précieux patrimoine. Un article publié dans un récent numéro de Current Biology indique que le taux annuel de disparition des bases de données est de 17 % pour des

Les chercheurs sont de mauvais gardiens des données qui proviennent de leurs propres travauxpar Jean Hamann

Où sont passées les données ?

Seulement 23 % des données sur lesquelles reposent les 516 études publiées de 1991 à 2011 étaient recouvrables. Le reste était soit perdu, soit stocké sur des supports informatiques main-tenant illisibles.

études réalisées au cours des deux dernières décennies. Plus une étude date, plus grands sont les risques que les données sur laquelle elle repose soient introuvables ou irrécupérables.

L’équipe qui signe cette publication – dont fait partie Jean-Sébastien Moore, post- doctorant au Département de biologie – a tenté de com-muniquer avec les auteurs de 516 études publiées de 1991 à 2011 qui contiennent des données morphologiques sur

les plantes ou les animaux. Dans le courriel adressé à leurs correspondants, le post- doctorant et ses collègues demandaient copie de ces données prétextant réaliser une étude similaire.

Première embûche : les adresses courriel des pre-miers et derniers auteurs de même que celles des auteurs attitrés à la correspondance conduisent souvent à des culs-de-sac. Même après des recherches sur Internet, le taux d’attrition des courriels valides atteint 7 % par année.

Les chercheurs sont tout de même parvenus à commu-niquer avec 74 % des signa- taires des études. Dix-neuf pour cent des scientifiques joints leur ont transmis les données brutes demandées et un autre 4 % a refusé

parce que les données étaient encore exploitées. Tous comptes faits, seulement 23 % des données étaient recou-vrables. Le reste était soit perdu, soit stocké sur des sup-ports informatiques mainte- nant illisibles.

Jean-Sébast ien Moore reconnaît que fouiller dans

ses archives et tenter de récu-pérer des fichiers stockés sur des supports informatiques obsolètes exige un effort qui a pu rebuter plusieurs de leurs correspondants. « Une forme de récompense – comme la possibilité de cosigner l’ar- ticle que nous disions pré-parer – aurait pu en inciter

davantage à déployer les efforts nécessaires pour recouvrer leurs données », estime le postdoctorant.

Reste qu’une forte propor-tion des bases de données est tout bonnement disparue et que la communauté scien-tifique ne pourra jamais en tirer parti.

Il existe pourtant une solu-tion simple à ce problème, avancent Jean-Sébastien Moore et ses collègues. Il suffirait de demander aux auteurs d’une publi-cation de déposer dans un site d’archivage public les données brutes sur les-quelles repose leur étude. Certaines revues scientifi-ques, notamment Molecular Ecology, Evolution, Journal of Evolutionary Biology et Heredity ont déjà adopté cette pratique. « Nous espé-rons que le problème que nous avons mis en lumière ici incitera les autres publi-cations à emboîter le pas rapidement », concluent-ils.

Qu’il s’agisse de la Révolution des roses en Géorgie en 2003, de la Révolution orange en Ukraine en 2004 ou du Printemps arabe dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient en 2011, jamais la démocratie n’aura autant été au goût du jour que dans les années 2000. Selon François Gélineau, professeur au Département de science politique, l’engoue-ment pour ce type de régime politique s’ins-crit dans une tendance forte observée depuis les années 1970 dans le monde. « En 1974, rappelle-t-il, les démocraties ne représen-taient qu’environ 30 % des régimes politiques en place. On avait alors une majorité de dicta-tures. Aujourd’hui, la démocratie est devenue le seul modèle de référence dans la majorité des États souverains. »

Cet hiver, aux Hautes Études internatio-nales, François Gélineau donne un nouveau séminaire pluridisciplinaire sur le thème de la démocratie dans l’environnement interna-tional. Selon lui, la remarquable progression de l’idéal démocratique depuis une quaran-taine d’années repose en grande partie sur la victoire du système capitaliste sur le système communiste au terme de la guerre froide. « La chute de l’Union des républiques socia-listes soviétiques (URSS), en 1991, a consa-cré l’échec du modèle communiste, dit-il. Le modèle occidental, fait de démocratie et de capitalisme, a par la suite été adopté par plusieurs pays, notamment ceux qui vou-laient se défaire du caractère totalitaire du modèle soviétique. »

Rappelons qu’une société démocratique se caractérise notamment par la tenue d’élec-tions libres à suffrage universel, par des droits individuels et par des libertés, comme la liberté de parole. Or depuis les années 1970, de nombreux régimes de type hybride,

Soif de libertéÀ la suite de progrès spectaculaires depuis les années 1970, la démocratie, comme système politique, est devenue le modèle de référence de par le mondepar Yvon Larose

caractérisés par un mélange de pratiques démocratiques et autoritaires, ont vu le jour. « La qualité du fonctionnement de plusieurs de ces démocraties émergentes demeure imparfaite », indique-t-il.

Freedom House, une organisation non gouvernementale indépendante américaine, évalue à 118 le nombre de démocraties élec-torales dans le monde en 2012. Ce chiffre représente 60,5 % du nombre total de pays. Durant la même période, Freedom House comptabilise 90 pays « libres », 58 « partielle-ment libres » et 47 « non libres ».

« Le cas de la Russie est intéressant, sou- ligne François Gélineau. Au lendemain de la chute de l’URSS, en 1991, ce pays s’est vu accolé le titre de pays libre. Mais il a régressé depuis. La Russie est aussi un exemple de régime hybride ou à zones grises. On y tient des élections législatives avec une pluralité de partis. Mais plusieurs mesures adoptées par le gouvernement russe vont à l’encontre des principes démocratiques fondamentaux. La liberté de la presse est de plus en plus remise en question. Et on reproche à l’État russe une certaine dérive autoritaire. »

Des reculs sont possibles lorsque les institu-tions démocratiques ne sont pas encore bien consolidées. « Le contexte crée des ouver- tures pour des pratiques populistes, affirme le professeur. Des politiciens vont faire de grandes promesses démesurées. On va promouvoir des idées plus dogmatiques, plus faciles à vendre. »

Le professeur Gélineau croit que les démo-craties émergentes ont comme plus grand défi l’apprentissage du fonctionnement de la démo-cratie. « Elles doivent aussi développer leur confiance envers les institutions », poursuit- il. Selon lui, une démocratie émergente sera

consolidée lorsque tous les acteurs politiques, partis comme citoyens, accepteront de jouer le jeu démocratique et continueront à le jouer en dépit notamment d’une défaite électorale. « Un parti politique qui va perdre aux élec-tions, parce qu’il a suffisamment confiance envers les institutions et qui croit en ses chances, va continuer à militer afin d’être présent aux élections suivantes », explique-t-il. Il ajoute que le principal questionnement au sujet des jeunes démocraties concerne la stabilité de la qualité de la démocratie. Un éventuel recul peut affecter la liberté des personnes ou des enjeux comme la liberté de la presse et l’équité du financement des partis politiques.

L’exemple du Venezuela est instructif à ce chapitre. Ce pays d’Amérique latine a connu pendant une quarantaine d’années un régime

de nature démocratique. Les choses ont com-mencé à se détériorer dans les années 2000 sous la gouverne d’Hugo Chávez. Il y a eu des atteintes à la liberté de la presse. Des accu-sations de fraude ont été faites en périodes électorales. « Ces détériorations ciblées sur certains enjeux ne sont pas uniques au Venezuela », précise-t-il.

François Gélineau estime qu’on ne peut parler de la démocratie comme d’une fin en soi qu’on atteint et qui demeure à jamais. « Même dans une démocratie de longue date et bien établie comme le Québec, dit-il, on constate, à la lumière des récents scan- dales de corruption et d’infiltration du crime organisé dans l’octroi de contrats privés et de financement des partis politiques, que la démocratie n’est pas un système parfait, mais toujours perfectible. »

L’Ukraine n’avait pas connu de manifestation politique d’une telle ampleur depuis la Révolution orange de 2004 qui avait porté au pouvoir un gouvernement pro-occidental favorable aux prin-cipes démocratiques. Le 25 novembre 2013, des centaines d’Ukrainiens en colère ont protesté contre la décision du gouvernement de Kiev de faire une pause dans l’intégration avec l’Union européenne pour pencher vers la Russie. photo AP/Andrew KravchenkoBelle récolte pour le

Centre FSA Banque-Nationale

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le fil | le 23 janvier 2014bravo !14

Ginette Lazure Prix de la Présidente du Conseil d’administration pour service méritoire du BCEIGinette Lazure, professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières, s’est vu décerner ce prix pour son engagement extraordinaire dans l’internationalisation de la formation de la Faculté des sciences infirmières. Reconnue par ses pairs comme une leader incontes-tée dans ce domaine, elle a joué un rôle central dans la mise sur pied des activités internationales. Elle a su partager sa vision, la faire évoluer et a grandement contribué à la mise en œuvre du profil international et du stage international et inter-culturel. L’implication de Ginette Lazure aura permis de développer une ving-taine de partenariats dans une dizaine de pays qui ont profité à une centaine d’étu-diants de la Faculté.

Cindy Chamberland Prix MitacsÉtudiante et stagiaire postdoctorale à la Faculté de psychologie, Cindy Chamberland a reçu le prix Mitacs pour son projet de recherche mené de pair avec le concepteur de jeux vidéo Ubisoft Québec. Ce prix récompense les jeunes chercheurs qui, par les réa-lisations exceptionnelles de leurs travaux de recherche, ont contribué à l’innovation industrielle, à la création de produits et de services et à la transformation de la vie des Canadiens. Les études de l’étudiante portent sur le rapport entre le mouve-ment oculaire des joueurs et l’expérience de jeu. En analysant ce mouvement, celle-ci a découvert que les joueurs étaient plus susceptibles d’abandonner la partie lorsque certains renseignements leurs échappaient.

Guillaume Grégoire Prix de la Relève FIHOQ-La Coop fédérée 2013Ce professionnel de re- cherche au Département de phytologie a mérité ce prix en vertu de son charisme, de sa faculté à développer des partenariats de recherche et de sa volonté à améliorer les pratiques de l’industrie par des données scientifiques. Pour réaliser son projet de recherche sur les effets de la fertilisation des pelouses sur les cours d’eau, il a sollicité un consortium d’entreprises d’un même secteur pour créer un modèle de finance-ment unique dans l’industrie de l’horticulture ornemen-tale. Grâce à lui, des par- celles situées sur le terrain de l’Université Laval ont subi divers traitements de fertili-sation basés sur les pratiques courantes dans le domaine, soit avec des engrais de syn-thèse ou naturels, ainsi qu’un traitement de compost.

Martine Dorais Doctorat honorifique de la Swedish University of Agricultural SciencesChercheuse à Agriculture et agroalimentaire Canada et professeure associée au Département de phytologie de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimen-tation de l’Université depuis 1996, Martine Dorais s’est vu décerner un doctorat honorifique en raison de la qualité de ses travaux effec-tués dans le domaine de la production durable de fruits et de légumes en serre. Sa vision holistique des agro-systèmes horticoles sous abris et son intégration de la recherche industrielle, gou-vernementale et universitaire favorisent le transfert des nouvelles connaissances et des innovations à l’industrie. Martine Dorais a notamment su s’imposer sur la scène internationale par ses colla-borations de recherche avec la Suède, l’Espagne, les Pays-Bas et l’Allemagne.

Jean-François Desbiens et Kathleen Lechasseur Prix Marie-France Thibaudeau Le professeur adjoint à la Faculté des sciences infirmières, Jean-François Desbiens, et la professeure et directrice du programme de premier cycle, Kathleen Lechasseur, ont reçu ce prix pour leur projet de recherche « Pratique des infirmières suite au dépistage de la détresse et retombées auprès des personnes atteintes de cancer en milieu hospi- talier ». Ce projet décrit les pratiques d’évaluation, d’in-tervention, de coordination et de collaboration mises en œuvre par les infirmières en oncologie à la suite du dépis-tage de la détresse, ainsi que leurs retombées cliniques auprès des personnes at- teintes de cancer traitées au CHU de Québec. Ce prix est remis par la Fondation de recherche en sciences infir-mières du Québec (FRESIQ).

Ivan Tchotourian Prix « Manuscrit d’article juridique » de la Fondation du Barreau Le professeur à la Faculté de droit Ivan Tchotourian a remporté ce prix pour la qualité de son article intitulé « Main basse sur le pouvoir dans les sociétés canadiennes » publié dans la Revue générale de droit d’Ottawa. Cet article éclaire les finalités et les modalités des décisions actionnariales et porte sur le phénomène de la prise de pouvoirs des actionnaires dans les sociétés par actions. L’étude du professeur Ivan Tchotourian met en lumière les risques attachés à cette orientation contempo-raine de la gouvernance d’entreprise.

Shelley-Rose Hyppolite Prix 2013 de la Société canadienne de santé internationale (SCSI)Ce prix de la SCSI sou- ligne l’œuvre remarquable accomplie jusqu’ici par cette médecin clinicienne ensei-gnante au Département de médecine sociale et préven-tive. Formée à l’Université Laval, elle pratique d’abord la médecine familiale auprès des communautés autoch- tones de la Baie-James avant de se rendre à Haïti avec Médecins du monde Canada de 1997 à 1999. Elle revient par la suite au Québec pour bâtir le profil international à la Faculté de médecine. À Québec, elle crée des ponts avec les populations marginales afin de produire un document portant sur l’exclusion sociale. Ces der-nières années, elle a travaillé à plusieurs reprises en Haïti pour y organiser des services d’aide médical.

Line Rochefort Ambassadrice de l’annéeProfesseure au Département de phytologie, elle a reçu ce titre décerné par l’Office du tourisme de Québec, la Société du Centre des congrès de Québec, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et Québec International. Cet honneur est attribué à une personnalité qui contribue de façon remarquable à mettre la région de Québec en valeur comme destina-tion d’affaires. Fondatrice et directrice du Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET), Line Rochefort a notamment organisé l’International Symposium on Responsible Peatland Management and Growing Media Production qui s’est tenu à Québec à l’été 2011.

Dominique Brunet-Vaudrin Bourse de la Chaire de journalisme scientifique Bell GlobemediaÉtudiante à la maîtrise en journalisme scientifique au Département d’informa-tion et de communication, Dominique Brunet-Vaudrin est la première récipiendaire de cette nouvelle bourse d’une valeur de 1000 $. Cette dernière a été créée afin d’encourager des étudiants à poursuivre des études et des travaux de recherche dans le domaine du journalisme scientifique. Titulaire d’un baccalauréat en commu-nication publique, profil international, de l’Université, Dominique Brunet-Vaudrin a maintenu la meilleure moyenne cumulative parmi les étudiants de sa promotion.

Guillaume Diss Étudiant-chercheur étoileMembre de l’équipe du pro-fesseur Christian Landry au Département de bio-logie, Guillaume Driss est l’étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec - Nature et techno-logies, pour janvier 2014. Ce prix récompense l’article qu’il a publié dans l’édition du 6 juin dernier de la revue Cell Reports au sujet des interactions protéines- protéines. L’étudiant-chercheur et ses collabora-teurs ont mis au point une méthode qui permet d’élu-cider la structure et l’assem-blage des complexes de pro-téines in vivo. Une bourse de 1000 $ est rattachée à cette distinction.

Jukka-Pekka Verta Étudiant-chercheur étoile Cet étudiant-chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec - Nature et techno-logies pour décembre 2013 est doctorant en sciences du bois et de la forêt. Il a remporté ce prix pour ses travaux sur l’évolution de l’expression des gènes chez l’épinette blanche. Il a publié un article sur le sujet dans l’édition de mai 2013 de la revue Molecular Ecology. Ses travaux sont dirigés par John MacKay et Christian Landry.

L’Indian Society for Non-Destructive Testing a décerné ce titre au professeur Xavier Maldague, du Département de génie électrique et de génie informatique. Cette distinction lui a été attribuée lors de la conférence de l’Asia Pacific Conference on Non-Destructive Testing, tenue à Mumbai en novembre dernier. Le professeur Maldague est un spécialiste de la thermographie infra-rouge, de la vision infrarouge et du contrôle non destructif des matériaux.

Xavier Maldague Honorary Fellow

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15le fil | le 23 janvier 2014 sports

en bref

Un titre à défendre en soccer La saison de soccer intérieur frappe à nos portes pour les deux équipes du Rouge et Or. Le calendrier se met en branle dimanche qui vient alors que les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières seront en ville pour y affronter l’Université Laval. Les dames fou-leront le terrain du stade TELUS-Université Laval dès 13 h 30. Les hommes suivront à 15 h 30. Les clubs des entraîneurs-chefs Samir Ghrib (masculin) et Helder Duarte (féminin) sont les champions en titre de soccer intérieur et partent à la défense de leur couronne. À noter également qu’ils sortent d’une saison extérieure très satisfaisante. L’équipe fémi-nine s’est rendue au championnat canadien et a terminé sixième, alors que les hommes ont créé la surprise en montant sur la deuxième marche du podium. Léa Chastenay-Joseph photo Yan Doublet

Profitez de votre statut d’étudiantEn étant inscrit à 12 crédits de cours à l’Uni-versité, les étudiants sont automatiquement membres du PEPS et peuvent profiter à volonté de quatre privilèges sans rien débour-ser : accès aux bains libres, possibilité de réserver de nombreux terrains de sports de raquette ou de ballon, accès à la piste inté-rieure de jogging et à la patinoire lors des heures de patinage libre. De plus, le statut d’étudiant membre permet de bénéficier d’un tarif préférentiel sur l’abonnement à la salle d’entraînement (4 mois pour 61 $). Pour en profiter le plus rapidement possible, il suffit de consulter l’horaire des activités libres au www.peps.ulaval.ca ou de télécharger l’appli-cation mobile du PEPS à partir des portails Apps Store ou Google Play.

Programme d’entraînement personnaliséSaviez-vous que tous les membres de la salle d’entraînement peuvent rencontrer gratui-tement un instructeur afin d’obtenir un pro-gramme adapté à leurs besoins ? De plus, les membres bénéficient, sous la supervision de trois professionnels en activité physique et santé et, selon le cas, de concert avec d’autres professionnels de la santé (physiothérapeutes, médecins, etc.), de programmes conçus pour des problèmes musculosquelettiques (maux de dos, arthrose, tendinopathies, fibromyal-gie, ostéoporose, etc.) ou cardiométaboliques (diabète, hypertension artérielle, angine, infarctus, etc.). Pour en profiter, il suffit de prendre un rendez-vous en composant le 418 656-2131 poste 4923.

Skier sous les projecteurs dans un stade en plein cœur de la ville de Québec vous semble farfelu ? Cette idée folle va bien-tôt devenir réalité, puisque le club de ski de fond Rouge et Or a mis sur pied une activité pour le moins unique, le Sprint Rouge et Or ski de fond, qui se dérou-lera le mardi 28 janvier, à partir de 17 h, au stade TELUS-Université Laval. Une course de type sprint en style libre dans un environnement festif, convivial et accessible attend les fondeurs amateurs et de la relève.

Les canons à neige sont en fonction depuis deux semaines pour s’assurer que le parcours conçu par la légende du ski de fond canadien Pierre Harvey offre un défi intéressant aux participants. « Il fallait être audacieux pour penser trans-former un stade de football en piste de ski de fond, mais comme d’autres avant nous ont réussi à le faire sur la colline Parlementaire, on s’est dit qu’on pou-vait y arriver », lance Pierre Harvey, en faisant référence à la Coupe du monde de ski de fond FIS, dont une épreuve de type sprint a été présentée devant le parlement l’an dernier. « Je salue éga-lement le travail de l’équipe de HKD Turbo appuyé par les gens de terrain du PEPS ainsi que Martin LaRichelière des dameuses Prinoth de nous offrir un tel parcours dans un environnement aussi stimulant ! » ajoute-t-il.

Le sprint s’inscrit dans le calen-drier annuel du Circuit régional JH

Fondeurs de Québec, à vos marques !Le tout premier Sprint Rouge et Or ski de fond aura lieu sur le campus mardi prochainpar Mathieu Tanguay

Lamontagne, à titre hors concours, et est sanctionné par Ski de fond Québec. Le circuit régional regroupe des skieurs de tous âges qui se rencontrent les fins de semaine dans les centres de ski de fond de la région.

L’entraîneur du club de ski de fond Rouge et Or Luc Germain est catégo-rique. « Pour moi, en plus de 30 ans de carrière comme entraîneur, ce type d’événement, c’est du jamais-vu ! » Ce dernier, qui n’est déjà pas banal en soi, sera rehaussé par l’apport du comité organisateur qui promet une ambiance familiale festive avec musique, anima-tion et écran géant. Les participants et leur famille auront également la chance de côtoyer les étudiants-athlètes du club et pourront échanger avec eux au sujet de leur quotidien de fondeur d’élite et d’étudiant universitaire.

Les fondeurs devront d’abord passer par les qualifications chronométrées afin d’atteindre les vagues éliminatoi-res. Selon les catégories et le nombre de personnes inscrites, les plus rapides sur le parcours du stade passeront en demi-finale, puis en finale. Pour les plus jeunes (6 à 8 ans), une seule course cou-ronnera les gagnants. Chez les adultes, les skieurs auront l’occasion de partici-per à un sprint comme les plus jeunes, ou encore de prendre part à une course de distance avec élimination. La for-mule, courante en athlétisme et en vélo, est plutôt exceptionnelle en ski de fond !

Il s’agit d’un départ en groupe pour une dizaine de tours du parcours de 400 m. À la fin de chaque tour, le dernier à pas-ser la ligne d’arrivée est éliminé. La for-mule promet une course stratégique où vitesse et endurance seront au menu !

Luc Germain espère que le Sprint Rouge et Or ski de fond deviendra une tradition qui grandira au fil des ans. « On peut rêver d’attirer ici, pour cette course, des universités améri- caines du circuit NCAA que l’on côtoie fréquemment durant la saison », croit l’entraîneur-chef.

L’organisation peut accueillir près de 225 fondeurs, âgés de 6 à 70 ans. Les places sont limitées afin que chacun puisse profiter pleinement de la soirée. Un défi des médias est également prévu à l’horaire la veille de l’activité, soit le lundi 27 janvier à 13 h 30.

Tous les détails sur la course seront publiés à compter du 24 janvier sur le site : www.rougeetor.ulaval.ca/skidefond. «Il fallait être audacieux pour penser transformer un stade de football en piste de ski de fond

La légende du ski de fond canadien Pierre Harvey, à gauche, et l’entraîneur-chef du club de ski de fond Rouge et Or Luc Germain, à droite, entourent les étudiants-athlètes Vincent Roseberry, Myriam Paquette, Caroline Drolet et Camille Pépin. photo Rouge et Or

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Spiritualité athée

Les athées sont de plus en plus nombreux et n’ont pas pour autant banni l’aspect spirituel de leur vie. Perspective athée, un groupe constitué par le Bureau de la vie étudiante, leur propose de réfléchir sur la façon de vivre la spiritualité au quotidien et de prendre soin de cette dimension de soi. Comment ? Par des ren-contres qui se déroulent les jeudis midis au pavillon Ernest-Lemieux. Ce groupe est ouvert à toutes les per-sonnes athées et agnosti-ques qui désirent bâtir une spiritualité qui correspond à ce qu’ils vivent et qui les aide à grandir.

Le 23 janvier, de 12 h 30 à 13 h 30, au local 1586 du pavillon Ernest-Lemieux. D’autres rencontres auront lieu les 6 et 20 février, les 13 et 27 mars ainsi que le 10 avril.

Patinons-Dons

Demain vendredi, venez patiner au PEPS pour une bonne cause : la lutte contre le cancer. C’est l’invitation que lance l’équipe du Relais pour la vie du Service de placement à tous les mem-bres de la communauté universitaire. L’activité se déroulera à la patinoire A du PEPS et l’argent recueilli sera entièrement remis à la Société canadienne du can-cer. Bonhomme Carnaval y sera, et vous ?

Vendredi 24 janvier, de 12 h 15 à 13 h 15, à la pati-noire A du PEPS. Coût : 5 $.

Verdir sa carrière

Si vous aimez le développe-ment durable au point de vouloir en faire une carrière, et que vous cherchez une formation gagnante en ce domaine pour accéder à l’emploi de vos rêves, un atelier-midi portera jus-tement sur ces questions. Daniel Forget, responsable du profil en développement durable à la Direction géné-rale des programmes de premier cycle, et Catherine St-Amand, conseillère en emploi au Service de place-ment, pourront vous éclairer sur les programmes et les possibilités d’emploi dans ce secteur prometteur. photo Chaire en dévelop- pement international (UL)

Mardi 28 janvier, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 1609 du pavillon Palasis-Prince. Les places sont limitées. Pour s’inscrire : [email protected].

Fragiles oiseaux de proie

Amoureux des buses à queue rousse, des urubus à tête rouge, des faucons émerillons et des grands-ducs d’Amérique, vous serez heureux d’apprendre qu’un vétérinaire spécialisé dans les soins aux oiseaux de proie viendra sur le campus pour expliquer comment la réhabilitation de ces oiseaux et l’éducation du public sont importantes pour leur conservation. Guy Fitzgerald, vétérinaire et fondateur de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie, fera le bilan de ses 26 années à secourir et à protéger les oiseaux de proie du Québec. Il parlera notamment des défis de taille à relever en ce domaine en raison des cap-tures accidentelles et des cas d’intoxication. Cette activité est organisée par la Société Provancher d’histoire natu-relle du Canada.

Mercredi 29 janvier, à 19 h 30, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pol-lack. L’entrée est gratuite, mais les contributions sont bienvenues.

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Cerveau : où en est la science ?

La prochaine conférence de la Chaire publique ÆLIÉS nous arrive tôt cette année et l’on s’en réjouit. Elle por-tera sur la médecine du cerveau et permettra de faire le point sur les plus récentes connaissances concernant cette structure très complexe ainsi que sur les traitements des maladies d’Alzheimer, de Parkinson et des tumeurs cancéreuses. Trois médecins viendront parler de leur pratique et de leurs recherches, dont Siham Sabri, une oncologue et professeure à l’Université McGill, qui a dirigé l’équipe soignante de Benoît Cliche, un comédien atteint d’une tumeur au cerveau qui viendra témoigner. Les autres invités sont tous deux médecins cliniciens à la Faculté de médecine de l’UL : il s’agit du neurologue Robert Laforce et du neurochirurgien Léo Cantin.

Mercredi 29 janvier, à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro- Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Violons jazz

Un quintette composé de deux violonistes s’apprête à venir taquiner les tym-pans des amateurs de jazz mercredi soir prochain à la salle Henri-Gagnon. Qui sont ces audacieux ? Il s’agit du Marie-Christine Roy et Sylvain Neault jazz Quintet, un ensemble de jazz formé des deux violonistes pré-cédemment nommés, de Sébastien Champagne au piano, de David Gagné à la contrebasse et de Olivier Forest aux percus-sions. Ils interpréteront, avec un enthousiasme contagieux, les Thelonious Monk, Charlie Parker, Lee Morgan, Oliver Nelson, Joe Henderson et Bobby Timmons et autres surdoués de la note bleue. Ce concert s’inscrit dans la Série des diplômés.

Mercredi 29 janvier, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Une contri-bution volontaire serait appréciée.

Hauts et bas de la gouvernance sur le climat

Quelle est la valeur juridi-que des accords négociés sur le climat ? À quel point les acteurs y sont-ils liés ? Que peut-on attendre des négociations ? Sur quoi sommes-nous encore capa-bles de coopérer ? Voilà quelques-unes des questions qui seront débattues lors de la table ronde animée par la professeure de droit spé-cialisée en environnement Paule Halley. L’activité réu-nira quatre invités jouant un rôle dans la lutte contre les changements climatiques : Géraud De Lassus Saint-Geniès, chargé de cours et doctorant à la Faculté de droit, Vincent Royer, expert en négociations climatiques au ministère des Relations internationales, Jean Nolet, président d’ÉcoRessources, et Hugo Séguin, chercheur associé au Centre d’études sur l’intégration et la mon-dialisation de l’Université du Québec à Montréal.

Jeudi 30 janvier, de 11 h 30 à 13 h, au local 3A du pavillon Charles-De Koninck.

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