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Volume 48, numéro 17 24 janvier 2013 Le vice-recteur exécutif Éric Bauce lance un programme volontaire pour réduire l’empreinte écologique de l’Université. p3 Atteinte du cancer du sein ? Sortez votre portefeuille. p7 La Faculté des sciences sociales fête son 75 e anniversaire. p5 Compensez vos GES ! photo Marc Robitaille

Le Fil 24 janvier 2013

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Journal institutionnel de l'Université Laval

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Page 1: Le Fil 24 janvier 2013

Volume 48, numéro 1724 janvier 2013

Le vice-recteur exécutif Éric Bauce lance un programme volontaire pour réduire l’empreinte écologique de l’Université. p3

Atteinte du cancer du sein ? Sortez votre portefeuille. p7

La Faculté des sciences sociales fête son 75e anniversaire. p5

Compensez vos GES !

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2 actualitésen bref

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected]

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditrice : Hélène Côté, directrice des communications

Rédactrice en chef : Mélanie Saint-HilaireJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Annie PicardRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Des étudiants discutent avec Daniel Paillé, chef du Bloc québécois, lors d’un événement antérieur de l’Institut du Nouveau Monde. photo Philippe Rouleau

Le campus accueillera à compter de demain, le ven-dredi 25 janvier, une École d ’hiver de l ’ Inst i tut du Nouveau Monde. Quelque 500 jeunes de 15 à 35 ans, en provenance de toutes les régions du Québec, étu-diants comme travailleurs, sont attendus à cette activité préparatoire au Sommet sur l’enseignement supérieur. Le Sommet, ce grand rendez-vous sur le Québec du savoir, est organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie. Il se tiendra les 25 et 26 février à Montréal.

« Nous avons organisé l’École d’hiver pour per-mettre aux jeunes de tous horizons, pas seulement les étudiants qui seront repré-sentés au Sommet par leurs associations, de s’exprimer sur un sujet qui concerne tous les citoyens du Québec », ex- plique Michel Venne, le directeur général de l’insti-tut. Selon lui, les citoyens

Quelque 500 jeunes se réunissent à l’Université pour tenter d’imaginer l’enseignement supérieur de demainpar Yvon Larose

Citoyens pour l’éducation

doivent prendre la parole. « Par leurs impôts, poursuit-il, ils contribuent à la majeure partie du financement des universités. Et ils ont leur mot à dire pour définir un bien commun comme l’enseigne- ment supérieur. »

L’École d’hiver aura en toile de fond la crise sociale du p r in t emps de rn i e r. « Toute la population a été interpellée par cette crise, souligne Michel Venne. Ce conflit a créé des tensions. La meilleure façon de les apaiser est de permettre à tout le monde de partici-per au débat et se mettre en mode solution. »

La rencontre doit permettre de dégager une compréhen-sion commune des constats et des défis que pose l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. « Nous souhaitions tenir notre activité à Québec pour favoriser la participa-tion des jeunes vivant dans l’est du Québec », précise-t-il.

Des conférences, des tables rondes et des ateliers de

travail seront au programme. Les participants aborderont quatre thèmes. L’un d’eux est la qualité de l’enseignement supérieur. Un autre concerne l’accessibilité ainsi que la participation aux études supérieures. Les échanges porteront aussi sur la gou-vernance et le financement des établissements. Enfin, on se penchera sur la contri-bution des universités et de la recherche au développe-ment du Québec. Les partici-pants tenteront de répondre à des questions telles que : quel sera l’enseignement supérieur en 2020-2030 ? Aurons-nous mis sur pied un nouveau modèle avec des cri-tères de qualité bien définis ? De quelle manière les uni-versités seront-elles gérées et financées ?

Un rapport, contenant les résultats des délibérations, sera remis au ministre Pierre Duchesne en prévis ion du Sommet.

Plusieurs personnalités ont confirmé leur présence. Il y aura notamment le socio- logue Guy Rocher, le psy-chologue Camil Bouchard et l’économiste Pierre Fortin. Mentionnons également la présence de la présidente de la Fédération étudiante uni-versitaire, celle du président

de la Fédération des profes-seurs d’université et celle du président du Conseil du patronat. « Nous n’avons eu aucune difficulté à obte-nir leur participation, indi-que Michel Venne. Les gens sont volontaires pour faire part aux jeunes de leurs réflexions. »

Selon lui, les jeunes d’aujour- d’hui sont aussi engagés que leurs aînés. « Mais ils s’en- gagent différemment et sur des thématiques diffé- rentes. Par exemple, ils uti-lisent davantage les médias sociaux et militent davantage pour l’environnement. »«Les citoyens ont leur mot à dire pour définir un bien commun comme l’enseignement supérieur

Si Galilée m’était contéLe grand public a-t-il une vision réductrice d’un Galilée injuste-ment condamné par une Église toute puissante et obscurantiste pour sa vision héliocentrique de l’Univers ? Selon les spé-cialistes actuels de l’astronome italien, il sem-blerait que oui.

Pour mieux comprendre la complexité de la situation historique, il faut assister à la confé-rence que donnera jeudi prochain la chargée de cours en théologie et sciences religieuses Mireille D’Astous. Dans son exposé intitulé « Galilée, figure de la modernité ? », elle analy-sera une lettre du savant destinée à Christine de Lorraine qui permet de comprendre que les rapports entre science et religion ne relevaient pas seulement de l’opposition et du conflit. Dans cette lettre, en effet, Galilée développe des arguments qui favorisent l’harmonie entre les expériences scientifiques et l’interprétation des Écritures saintes.

Jeudi 31 janvier de 11 h 30 à 12 h 30, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck.

Arts et nouvelles technologiesUne chaire publique ÆLIÉS aura lieu mer-credi sur le thème des arts à l’ère des nouvelles technologies. Cette conférence s’inscrit dans le cadre des portes ouvertes du Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS). Pour l’occasion, Robert Faguy, directeur du Laboratoire, Jocelyn Robert, directeur de l’École des arts, ainsi que Viviane Paradis, directrice artistique du Mois Multi, s’entretiendront avec la journaliste Françoise Guénette sur les formes d’art nées de la technologie ou influencées par elle. Avant la conférence, les visiteurs pourront voir un extrait de la pièce Le voyage de Tchekhov à Sakhaline présenté par le théâtre Ad Lux avec le castelet électronique du LANTISS. Tout de suite après la communication, à 21 h 30, ils seront conviés à la présentation du pro-jet La boîte du professeur de théâtre Liviu Dospinescu.

Mercredi 30 janvier à 19 h, au LANTISS (3e étage du pavillon Louis-Jacques-Casault).

Les infirmiers et infirmières s’amusentCette année, la Faculté des sciences infirmières est l’hôte des 4es Jeux des infirmières et infir-miers du Québec qui débutent demain vendredi 25 janvier pour se conclure le dimanche 27. La relève infirmière des quatre coins du Québec s’y donne rendez-vous pour disputer toute une série de compétitions à caractère sportif, pro-fessionnel et social. En tout, une quarantaine de cégeps et neuf universités participeront à cette saine émulation. Que les meilleurs gagnent !

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3actualités UL

Aujourd’hui, le jeudi 24 jan-vier, l’Université met en marche son programme de compensation volon-taire des émissions de gaz à effet de serre. Une initia-tive qui devrait contribuer à alléger son empreinte environnementale.

Les gaz à effet de serre (GES) sont les plus grands respon-sables des changements cli-matiques. Sur le campus, les efforts visant à réduire de

telles émissions ont pris plu-sieurs formes au fil des ans. Pensons à l’aménagement de pistes cyclables, aux pro-grammes d’efficacité éner-gétique et aux systèmes de climatisation écologiques des nouvelles infrastructures.

« Le Programme de compen-sation volontaire représente toutefois un pas important au sens où il suscite un engage-ment individuel envers la car-boneutralité », affirme Éric

Bauce, vice-recteur exécutif et au développement.

La carboneutralité im- plique qu’une émission de GES se trouvera neutrali-sée par une action posée ailleurs. La compensation se fait par des actions écologi-ques comme le covoiturage ou la plantation d’arbres. Les forêts aident à absorber ces gaz en fixant le dioxyde de carbone.

Comment fonctionne le programme ? Il cible en par-ticulier les conducteurs qui utilisent leur véhicule pour venir sur le campus. Ceux-ci peuvent choisir d’acheter une vignette verte, au coût de 17 $, lors du paiement annuel de leur vignette de

L’Université se dote d’un système qui permet à ses membres de compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serrepar Yvon Larose

Vers un campus carboneutreStéphanie Lacoursière, étudiante à la maîtrise en physiothérapie, est l’une des têtes d’affiche de la campagne publicitaire qui fera connaître le nouveau programme de l’Université pour compenser les émissions de gaz à effet de serre. Elle qui a fait un stage au Sénégal l’an dernier compte compenser ses futurs déplacements. photo Marc Robitaille

«Quinze arbres seront plantés pour chaque tonne de GES compensée, sur le campus ou dans la forêt Montmorency

La Fondation de l’Université Laval a récem-ment tenu des réceptions en l’honneur de deux généreuses institutions. La Société immobilière du Québec (SIQ) et la Société d’habitation du Québec (SHQ) ont toutes deux consenti une importante contribution à un projet novateur de formation en développement durable, dont les détails seront annoncés sous peu. Ces par-tenaires fondateurs ont remis 125 000 $ chacun pour mettre sur pied ce projet à venir. Deux autres partenaires majeurs ont été honorés

Deux grandes sociétés s’engagent pour le développement durable

plus tôt dans l’année, soit le groupe-conseil Roche Ltée et la Régie du bâtiment du Québec.

Le développement durable est une valeur fondamentale de l’Université. « Ce don contri-bue d’importante façon au positionnement de notre établissement comme leader dans ce domaine », s’est réjoui le recteur Denis Brière.

Cette valeur est partagée par les deux socié-tés donatrices. « Soutenir le futur centre de formation est une mesure concrète qui renforcera la capacité des ingénieurs à ré-

pondre aux défis environnementaux, techno-logiques ou culturels auxquels ils feront face dans le futur », a affirmé Richard Verreault, ex-président de la SIQ, avant de prendre sa retraite.

« À la SHQ, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles idées ou de techniques de construction qui respectent les principes de développement durable. Notre engage-ment dans ce projet s’inscrit dans cette voie », a déclaré le président-directeur général de la

société, John MacKay. La Société immobilière du Québec a aussi

exprimé son engagement en accordant un montant de 75 000 $ destiné à la formation des étudiants en génie et en architecture de l’Université. Les jeunes inscrits en génie civil ou mécanique pourront bénéficier de quatre bourses annuelles de 2 500 $, et ceux en archi-tecture, de deux bourses du même montant. Chaque enveloppe sera assortie d’un stage rémunéré à la SIQ.

faire une donation en ligne (www.ulaval.ca/jecompense) pour réduire son empreinte climatique. Le service est aussi offert à celle qui se déplace par transport routier pour assister à un colloque ou une réunion.

L’Université, par le Fonds de développement durable, contribuera au programme en investissant un montant équivalent à celui versé par l’adhérent. L’argent recueilli servira à financer des projets de réduction des gaz à effet de serre sur le campus et ailleurs.

« Quinze arbres seront plantés pour chaque tonne de GES compensée, indique Éric Bauce. Les plantations se feront sur le campus ou dans la forêt Montmorency. Ce type d’action est la manière la plus rapide de concrétiser le Programme de compensa-tion volontaire. Nous pour-rons agir dès le printemps. Notre objectif à long terme est de reboiser à la forêt Montmorency l’équivalent en superficie de 25 terrains de football. »

D’autres initiatives sont envisagées. « On peut penser à des projets en transport éco-logique et à des mesures addi-tionnelles en efficacité éner-gétique, explique ce dernier. Un enclos à vélos sécurisé ou des bornes de recharge pour véhicules électriques sont des possibilités. Les projets iront

dans le sens de l’objectif insti-tutionnel de faire de l’Univer-sité un campus carboneutre. »

Les sommes appariées par l’Université serviront aussi à soutenir des projets de recherche en coopération internationale ou des pro-jets de mobilité étudiante en lien avec le développement durable. La participation au programme demeurera volontaire pour les étudiants et professeurs associés à de tels projets.

« Par exemple, poursuit Éric Bauce, il pourrait s’agir de promouvoir des fours solaires auprès de commu-nautés en Afrique. Ces fours sont constitués d’une pla-que de métal qui concentre les rayons du soleil. Le but est que les gens évitent de couper des arbres comme combustible pour la cuisson des aliments. »

Des ententes pourraient être prises avec des commu-nautés d’Amérique du Sud désireuses de mettre au point tel ou tel produit forestier. L’idée consisterait à plan-ter des arbres qu’on laisse-rait croître pendant plus de 20 ans. Ensuite, ils seraient coupés et pourraient être vendus, par exemple, comme bois de construction. Pendant toutes leurs années de crois-sance, les arbres auront capté le dioxyde de carbone.

Le vice-recteur croit que la réponse des membres de la communauté universitaire au programme sera bonne. Il en veut pour preuve le succès obtenu en mars 2010 par le Défi Énergie. Plus de 1 100 personnes, dont 629 employés, avaient parti-cipé à ce concours de sensibi-lisation à l’efficacité énergéti-que. En un mois, les mesures de conservation d’énergie, donc de réduction des émis-sions de gaz à effet de serre, avaient permis d’économiser plus de 232 000 kWh.

En 2010, l’Université a émis 22 711 tonnes de GES, prin-cipalement pour chauffer ses bâtiments. Les déplacements des membres de la commu-nauté universitaire, quant à eux, en ont généré plus de 15 000 tonnes.

www.ulaval.ca/jecompense

stationnement. « Cette contri-bution individuelle permettra de compenser une tonne de GES annuellement, souligne le vice-recteur. Cette quan-tité correspond grosso modo à ce que génère un employé ou un étudiant, en une année, lors de ses aller-retour vers le campus. Chaque jour, l’Université est la destina-tion de 14 500 véhicules en moyenne. »

Le programme permet aussi aux étudiants et aux profes-sionnels de compenser leurs déplacements à l’extérieur du pays. La personne qui prend l’avion pour faire un séjour d’étude, un stage ou participer à une conférence à l’étranger peut désormais

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4le fil | le 24 janvier 2013actualités UL

en bref

Soirée d’accueil pour étudiants haïtiensAujourd’hui, ce jeudi 24 janvier, la direction de l’Université souhaitera la bienvenue aux 10 étu-diants haïtiens qui se sont inscrits à la session qui débute. Une soirée d’accueil se tiendra de 17 h à 19 h à l’atrium du pavillon Alphonse-Desjardins. Des boissons et un buffet de mets haïtiens seront servis. Le groupe de musique Chay Nanm animera la soirée. L’activité, ouverte à tous, vise à mieux faire connaître les projets de recherche portant sur Haïti par des chercheurs de l’Université Laval avec des col-lègues de la Perle des Antilles. « Ces étudiants ont obtenu des bourses du Bureau canadien d’éducation internationale afin qu’ils puissent venir terminer leur mémoire de maîtrise ici dans de bonnes conditions », explique le pro-fesseur Laurier Turgeon, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethno-logique. La soirée est organisée par la chaire ainsi que l’Institut du patrimoine culturel, le Vice-rectorat aux études et aux activités inter-nationales et le Bureau international.

Entente avec un institut marocainLe 16 janvier, l’Université Laval a signé un accord de coopération avec l’Institut agro-nomique et vétérinaire Hassan II, au Maroc. Cette entente permettra de renforcer les liens entre les deux établissements en matière de recherche et de formation. Elle facilitera aussi l’échange d’étudiants et d’enseignants. Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, a conclu à cette occasion une entente pour réaliser un projet de coopération. Son équipe contribuera à implanter un centre pédagogique à l’Institut, au Maroc. Elle pourra ainsi donner des formations à distance aux employés du ministère de l’Agriculture et de la Pêche mari-time de ce pays.

Le réseau eduroam fait son entréeAvez-vous reconfiguré votre appareil mobile ? À partir du 31 janvier, eduroam sera le seul réseau sans fil offert à l’Université Laval, tant pour les employés que pour les étudiants. Il desservira tout le campus de Québec ainsi que les pavillons externes : Vieux-Séminaire-de-Québec, édifice La Fabrique, campus de Saint-Romuald, station expérimentale de la forêt Montmorency et locaux de Montréal. L’accès est gratuit pour les membres de la commu-nauté. Pour vous brancher, choisissez eduroam dans la liste des réseaux disponibles, inscrivez votre identifiant UL (IDUL) suivi de @ulaval.ca et inscrivez votre mot de passe. Le réseau per-met une connexion sécurisée sans fil à Internet dans des établissements d’enseignement et de recherche sur tous les continents.

Pour information : Dany Côté, 418 656-2131 poste 4019. www2.ulaval.ca/conwifiguration

En ce début de session d’hiver, le Département de sociologie offre non pas un ni deux, mais bien trois nouveaux cours sur des thèmes comme la mode, la santé et l’économie.

Sociologie de la mode (SOC-2151) se donne à dis-tance. Ce cours de premier cycle comprend des éléments théoriques, l’analyse contem-poraine des tendances, la pensée d’auteurs pertinents et des résultats de travaux empiriques. Sous l’angle de la mode, il aborde la société contemporaine de consom-mation. Les sociologues se sont intéressés très tôt à ce phénomène. La mode touche les vêtements, les objets et même les prénoms ! Tout cela relève d’une même logique sociale, que ce soit la recher-che de distinction, l’imita-tion, la diffusion des goûts, le mimétisme, le marquage social ou la construction identitaire.

La sociologie et le design sont en vedette en cette rentrée hivernalepar Yvon Larose

Quatre nouveaux cours

Les cours Sociologie de la santé (SOC-2137) et Sociolog ie économique (SOC-2142) sont enseignés dans le cadre d’études de pre-mier cycle.

Le premier permet de mieux comprendre l’articulation, les conséquences et les enjeux des mutations qui touchent aussi bien le système de santé que le « prendre soin » de soi et des autres. Autour de la maladie et des soins se cris-tallise un ensemble de trans-formations majeures de la société, de l’économie poli-tique, de l’État, de l’identité subjective et de l’éthique.

Sociologie économique aborde des aspects tels que l’analyse sociologique des institutions, la nouvelle sociologie économique et la typologie des systèmes éco-nomiques. Le cours touche également à la genèse et à l’évolution du capitalisme, à la grande entreprise, aux

économies émergentes et à l’économie canadienne.

Pour plus de renseigne-ments : [email protected].

Design DuRabLeL’École de design n’est pas en reste. Elle offre un nouveau cours en design durable, soit le DES-4700 pour le premier cycle et le DES-6700 pour les deuxième et troisième cycles. Ce cours a la particularité de s’adresser à tous les étudiants du campus, car il ne requiert aucun préalable.

Design durable explore les champs disciplinaires du design. Il comprend l’étude des connaissances et prin-cipes généraux en design durable et de son évolution. Il fait l’analyse d’exemples concrets. Il présente aussi des travaux et des recherches menés par des acteurs recon-nus du domaine. Ce cours amène l’étudiant à réfléchir et à approfondir la définition du design. Il l’amène également à élargir sa vision du rôle du designer face à la complexité des réalités sociales et envi-ronnementales actuelles.

Le parcours du designer Jean-Claude Poitras, passé de la couture à la décoration, est intimement lié à l’histoire des tendances au Québec. Un sujet d’étude pour les nouveaux étudiants qui suivent le cours Sociologie de la mode ?

Pour plus de renseigne-ments : [email protected].

Le cours Sociologie de la mode touche les vêtements, les objets, et même les prénoms

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5le fil | le 24 janvier 2013 actualités UL

La Faculté des sciences sociales (FSS) souligne en 2013 ses 75 ans d’existence. Sur le thème « 75 ans de réflexion et d’action », une série d’activités se déroule-ront pendant l’année pour marquer l’événement et rap-peler du même coup à quel point cette école a joué un rôle important dans l’histoire du Québec moderne.

« La Faculté des sciences sociales fait partie des grands établ issements d’ensei-gnement et de recherche du Québec, rappelle avec fierté son doyen, François Blais. Ses professeurs et ses 34 000 diplômés ont marqué son histoire ainsi que son développement social, poli- tique et économique. Le che-min parcouru depuis l’épo-que où elle ouvrait ses portes à une quarantaine d’étu-diants et étudiantes est tout simplement remarquable. Rappelons simplement que nous accueillons aujourd’hui plus de 5 000 étudiants et que nos professeurs se partagent un budget de recherche de plus de 12 M$. »

La FSS comme on la connaît aujourd’hui a bien peu de

La Faculté des sciences sociales souligne son 75e anniversaire avec une série d’activités qui se dérouleront tout au long de l’annéepar Annie Picard

Soixante-quinze ans de réflexion

choses à voir avec ce petit éta-blissement qui a jadis ouvert ses portes au grand dam des autorités bien pensantes qui gouvernaient le Québec de l ’époque. La Grande Dépression des années 1930 est marquée par le chômage, l’exode rural et la mainmise de l’Église sur la vie intellec-tuelle. C’est dans ce contexte que les représentants de l’Université Laval annoncent, le 28 février 1938, la créa-tion de l’École des sciences sociales, politiques et écono-miques. Cinq ans plus tard, l’école est rebaptisée Faculté des sciences sociales.

Son premier doyen, le grand sociologue Georges-Henri Lévesque, est très préoccupé par les profondes mutations engendrées par la crise éco-nomique. Convaincu que les sciences sociales doivent être approchées avec une méthode rigoureusement scientifique, il garde toujours à l’esprit une orientation tournée vers le progrès social. Il travaille avec les professeurs de l’époque à élaborer un programme de formation. Du coup, la FSS devient le foyer de pro-fondes transformations

intellectuelles et sociales. La recherche en sciences humaines au Québec connaît également ses premiers mo- ments importants.

A u j o u r d ’ h u i , l a F S S comprend cinq départe-ments (Anthropolog ie , Économique, Relat ions industrielles, Science poli-tique et Sociologie) et deux écoles (Psychologie et Service social) qui offrent une forma-tion à la fois fondamentale, disciplinaire et profession-nelle. Plus que jamais, elle cherche à mieux comprendre « l’individu dans un monde en changement ».

En 2013, la Faculté sera mise à l’honneur par une pro-grammation riche et diver-sifiée. Les curieux pourront découvrir son histoire par des articles journalistiques, des capsules vidéo ou des conférences grand public. Au total, près d’une quaran-taine d’événements auront lieu cette année pour célé-brer l’anniversaire d’une faculté ouverte sur le monde, qui contribue au débat sur les grands enjeux sociaux et humains. Plusieurs d’entre eux mettront en vedette des personnalités diplômées de la FSS.

Les célébrations seront lancées à la fin janvier lors d’une cérémonie de pré-sentation de la programma-tion. On y présentera une capsule vidéo réalisée avec

Régis Labeaume, maire de la Ville de Québec et diplômé de la Faculté en sociologie. Simon Langlois, directeur du Département de sociolo-gie, offrira une conférence d’ouverture sur Jean-Charles Falardeau, l’un des premiers professeurs et bâtisseurs de la Faculté des sciences sociales.

En février, Pauline Marois, première ministre du Québec et diplômée de la Faculté en service social, présidera en personne la 23e Soirée des Prix d’excellence de la FSS. La cérémonie sera animée par Claude Bernatchez, ani-mateur à Radio-Canada et diplômé en science politique.

L’automne prochain se tien-dra un événement-bénéfice unique : Gérard et Lucien Bouchard, tous deux diplô-més de la FSS, seront réunis sur scène pour la première fois. I ls aborderont des thèmes tels que l’évolution de la société québécoise et son avenir, mais échange-ront aussi des souvenirs de leur expérience d’étudiant à l’Université.

Cet entretien des frères Bouchard sera agrémenté par l’interprétation de cer-tains morceaux choisis par les Violons du Roy. Ce moment fort aura l ieu au Palais Montcalm, là même où la création de la Faculté a été annoncée en février 1938.

www.fss.ulaval.ca/75

Étudiants admis à la toute nouvelle École des sciences sociales, politiques et économiques de l’Université Laval à l’automne 1938. Au centre, le père Georges-Henri Lévesque, fondateur de la Faculté.

L’Université Laval a amassé 442 264 $ lors de la campagne 2012 de Centraide, dépassant largement l’objectif, qui avait été fixé à 410 000 $. Coprésidée par Sylvie De Serres, directrice de la Direction des services aux étudiants, et Marcel Monette, doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, cette édi-tion a permis de hausser de 3,9 % le montant amassé comparativement à l’année précédente. C’est la meilleure campagne Centraide réalisée à ce jour sur le campus.

« Ce succès repose sur la grande générosité des membres de la communauté universitaire. Il dé- montre à quel point ceux-ci se sentent interpelés par l’amélioration des conditions de vie des gens plus vulnérables de notre région », a souligné le recteur Denis Brière. En 2012, l’Université Laval se classe parmi les plus grands partenaires de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, tout comme Hydro-Québec, le Mouvement Desjardins, la fonc-tion publique fédérale et l’Industrielle Alliance.

Les employés des facultés et des services ont versé plus de 354 400 $. À ce montant s’ajoute celui de 56 820 $ de la part des retraités de l’Université Laval. Les autres contributions proviennent d’acti-vités étudiantes et d’autres organisations présentes sur le campus. Environ 200 employés ont agi à titre de bénévoles pour solliciter toute la communauté, participant ainsi à la lutte contre la pauvreté et l’ex-clusion sociale.

Afin de souligner les efforts déployés au courant des derniers mois, le comité responsable de la cam-pagne Centraide à l’Université Laval a rassemblé ses collaborateurs lors d’un événement de clôture tenu le mercredi 23 janvier au pavillon Alphonse-Desjardins. Les coprésidents ont remis des certifi-cats aux facultés et services s’étant démarqués de façon particulière. Le prix Coup de cœur 2012 est allé aux organisateurs de l’activité des câlins, une initiative originale pour faire connaître Centraide tout en procurant du réconfort aux gens sur le campus.

Centraide Québec et Chaudière-Appalaches a organisé sa propre cérémonie de clôture le 11 décembre dernier. La section régionale a fra-cassé son objectif en amassant 11 312 263 $. Cette édition marquante était placée sous la coprésidence de Jean-Guy Bouthot, président fondateur d’IDE Conseil inc., et d’Yvon Charest, président et chef de la direction d’Industrielle Alliance, assurance et services financiers inc.

Record de générosité pour la campagne Centraide 2012

André Careau, de la Direction des technologies de l’information, câline son bon ami Victor, mascotte du Rouge et Or. L’image a été prise en octobre lors de la campagne Centraide. photo Marquis Giguère

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6le fil | le 24 janvier 2013

Sur la trop faible représentation des femmes en politique

« Les hommes arrivent en politique avec de l’argent et un réseau. Ils sont souvent issus des milieux financiers ou avocats, alors que les femmes proviennent de milieux moins propices, comme l’enseignement ou le travail social. Les fem-mes seraient plus prêtes à payer pour l’équipe en se présentant dans des circonscriptions perdues d’avance », avance le pro-fesseur Marc-André Bodet, du Département de science politique, pour expliquer la faible présence des femmes en politique.

Sur le déclin de l’industrie pharmaceutique québécoise

Depuis 2006, plus de 2 000 pertes d’emploi liées au secteur pharmaceuti-que ont été enregistrées au Québec. « C’est très inquiétant », souligne Frédéric Calon, qui s’inter-roge sur les causes de ces licenciements. « Le milieu pharmaceutique était très dynamique au Québec et offrait des emplois de qualité à nos meilleurs diplômés. Le maillage entre ces compagnies et les uni-versités offrait de grandes opportunités en recherche et en formation. De plus, nos politiques provinciales ont toujours été favorables à ces compagnies. Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Sur les dangers de la commandite sportive

« Il est plus dangereux de commanditer un athlète qu’une équipe entière car, quand un sportif fait l’objet d’un scandale, le commanditaire est écla-boussé. » André Richelieu fait référence à la société Nike qui a décidé de se dissocier en partie du cycliste coupable de dopage Lance Armstrong. Il faut cependant croire que com-manditer un athlète de haut niveau est payant pour l’image de la compagnie : en effet, Nike vient tout juste de conclure un contrat se chiffrant à près de 250 M$ avec un nouvel ambas-sadeur, le golfeur Rory McIlroy, âgé de 23 ans.

politiqueils ont dit...

Marc-André Bodet, pro-fesseur au Département de science politique

Le Journal de Montréal, 22 janvier

Frédéric Calon, professeur à la Faculté de pharmacieL’Actualité pharmaceutique, Décembre 2012-janvier 2013

André Richelieu, professeur au Département de marketing

Le Journal de Québec, 16 janvier

La dernière campagne électo-rale, en plus d’avoir enflammé certains repas familiaux, a soulevé les passions dans la twittosphère. Les partis politi-ques, bien conscients du phé-nomène, ont investi en masse cette plateforme numérique. Or, cette activité sur le Web n’a pas changé la donne lors des élections, contrairement aux prédictions des médias, qui nous promettaient une « campagne 2.0 ».

« Avant le déclenchement des élections, les médias nous ont dit qu’on allait vivre la première campagne 2.0 dans l’histoire du Québec. J’étais mort de rire ! Ça fait trois élec-tions qu’ils nous disent ça ! En 2007, on faisait référence aux blogues politiques, en 2008 c’était Facebook, puis Twitter en 2012. Finalement, ça n’a pas changé les règles du jeu », s’exclame Thierry Giasson, professeur au Département d’information et de communication.

Les commentaires envoyés par les internautes n’ont pas eu de conséquences électorales, affirme Thierry Giasson.

Ci-contre : le cinéaste Simon Leroux s’est donné pour mis-sion de répondre à tous les gazouillis du chef de la CAQ pendant la campagne 2012. Peu de Québécois sont aussi actifs sur Twitter.

Les gazouillis de la campagne

Le site de microblogage Twitter n’a pas influencé le résultat des élections québécoises, contrairement à ce que prédisaient les médias traditionnelspar Matthieu Dessureault

Ses collègues et lui ont analysé 2 573 messages diffusés sur Twitter par les principales formations poli-tiques durant la campagne. Ce corpus représente 41 % des gazouillis envoyés du 1er août au 3 septembre der-nier. Leur conclusion a été présentée lors d’un colloque tenu les 18 et 19 janvier à l’hôtel Clarendon. Elle fera aussi l’objet d’un chapitre du livre L’élection québécoise de 2012, auquel collabore-ront plusieurs chercheurs de la province.

Selon le professeur, les journalistes ont promis une campagne 2.0 pour justi-fier leur présence active sur Twitter. « Quand les médias investissent des ressources dans quelque chose, ils veulent que ça rapporte. Tous les journa-listes suivent Twitter à lon-gueur de journée ! Ils ont voulu croire que ça aurait une incidence. » «

Ce qui se déroule sur Twitter reste à l’intérieur du réseau ; ça demeure un espace intime, une chambre d’écho

Sans grande surprise, leurs résultats démontrent que le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) François Legault a été le politicien le plus actif du réseau. Tout au long de la campagne, il a fait preuve d’une ardeur éton-nante pour livrer ses impres-sions en 140 caractères. « Il a tweeté environ 2800 mes-sages en 35 jours, ça n’a aucun sens ! Manifestement, la CAQ a sciemment laissé Legault mener la campagne sur Twitter. »

Ce dynamisme a valu au politicien de nombreuses diatribes, notamment après avoir affirmé que « les filles attachent moins d’impor-tance au salaire que les gar-çons », ou encore que les parents ne transmettent pas de « valeurs d’effort et de dépassement de soi » à leurs enfants. La majorité de ces bourdes, même si elles ont enflammé la twit-tosphère, ont eu peu de répercussions sur la campa-gne, selon Thierry Giasson. « Essentiellement, ce qui se déroule sur Twitter reste à l’intérieur du réseau. Ça demeure un espace intime, une chambre d’écho. »

Le groupe de recherche a par ailleurs répertorié dif-férents usages de Twitter

en fonction de l’idéologie du parti. Les formations de gauche ou militantes seraient plus ouvertes à l ’aspect social de cet outil. Durant la campagne, leurs gazouillis visaient principalement à débattre et à discuter avec les citoyens. Option natio-nale y a mené une cam- pagne dynamique, contre-carrant ainsi son manque de visibilité médiatique.

Le Part i québécois , la Coalition Avenir Québec et les libéraux ont pour leur part privilégié des messages annonçant les orientations et les promesses du parti, favo-risant très peu les échanges avec leurs abonnés.

Et si le Québec replonge en élection l’année prochaine, peut-on s’attendre cette fois à une « campagne 2.0 » ? La question fait sourire le professeur. « Tant qu’il n’y aura pas une masse critique d’électeurs qui s’intéressent à ce créneau en l’intégrant dans sa routine de consom-mation de l’information, ça ne changera rien. Pour l’ins-tant, on en est encore loin. » Selon les dernières données du CEFRIO, à peine 10 % des internautes québécois sont branchés sur Twitter et y pas-sent en moyenne cinq heures par semaine.

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Q3Frank Pons sur les faux pas du Cirque du Soleil

La mise à pied de 400 employés au siège social du Cirque du Soleil à Montréal a résonné comme un coup de ton-nerre dans le milieu du divertissement au Québec. Épuisement de la recette gagnante d’une entreprise dont le chiffre d’affaires s’élève à un milliard de dollars ? Démantèlement de l’empire qui présente 19 spectacles sur la planète ? Les rumeurs courent. Le professeur de marketing Frank Pons, spécialisé en ges-tion de la marque, présente sa vision de la situation.

Q Quels sont les principaux pro- blèmes que vit actuellement le Cirque du Soleil ?

R Essentiellement, les coûts de produc-tion des spectacles et le modèle d’affaires de l’entreprise. Pendant très longtemps, le Cirque du Soleil a fait de l’argent en investissant peu dans les infrastructures qui accueillaient ses spectacles. La Ville de Los Angeles, par exemple, a rénové un théâtre pour qu’il corresponde aux normes de la production Iris, tout comme des casinos à Las Vegas l’ont fait pour d’autres. Cela limitait les coûts, et il y avait un partage des revenus. La crise a réduit l’implication des partenaires financiers. Les possibilités de présen-tation des créations étant plus limitées, cela augmente maintenant les coûts de production. L’autre problème est inhé-rent aux entreprises toujours forcées de se renouveler : c’est l’exigence des spec-tateurs. Il y a 30 ans, les artisans de ce cirque ont complètement révolutionné l’industrie du spectacle et créé d’énor-mes attentes chez le public. Celui-ci a maintenant l’impression de voir du

réchauffé. De plus, pour gérer l’explo-sion de la demande, ils ont multiplié le nombre de spectacles. Ils auraient pu décider de miser sur la rareté en limitant les places disponibles et en augmentant les prix. Leur choix de démocratiser le cirque a contribué à tuer un peu leur produit, car leur masse salariale a grossi énormément.

Q La marque de commerce du Cirque du Soleil est très forte. Est-ce une force ou un handicap ?

R C’est un atout d’avoir bâti une image de marque aussi rapidement. Cela constitue aussi une grosse source de revenus avec les produits dérivés. Les gens du cirque ont restructuré les coûts et dépenses en licenciant des employés et en réduisant leur nombre de specta-cles. C’est une première étape. Il leur faut maintenant se réinventer. Une des pistes de solution passe peut-être par le développement de cirques spécialisés. Sous l’égide de la marque du Cirque du Soleil, par exemple, ils pourraient aller chercher une autre frange de specta-teurs avec des créations plus modestes et renouveler ainsi leur créativité. Ils pour-raient occuper des niches en ciblant les enfants, par exemple, ou en explorant des thèmes comme l’environnement. Ils pourraient aussi se lancer dans d’autres secteurs, comme le cinéma, mais je reste persuadé qu’ils peuvent encore explorer l’univers du cirque.

Q Quelles seront les conséquences de cette restructuration sur l’industrie culturelle au Québec ? R Le Cirque du Soleil constituait une porte d’entrée ou de sortie pour beau-coup de gens qui tournaient autour de ce type d’industrie. Ces licenciements auront donc des conséquences impor-tantes pour le recrutement, car ils vont supprimer des spectacles. La période actuelle oblige les industries soit à faire preuve d’une très grande innovation à moindre coût, soit à ne pas prendre de risques et à laisser passer l’orage.

L’énorme succès du Cirque du Soleil a longtemps fait rêver. C’était l’une de ces entreprises que rien n’arrête. Je me demande si certaines activités de Guy Laliberté, comme son voyage dans l’espace, n’ont pas nui indirectement à la marque. On peut voir cet événement comme l’histoire du petit gars qui a réussi. Ça plaît jusqu’au moment où ça devient trop tape-à-l’œil. On finit par le jalouser pour sa réussite, ce qui arrive souvent au Québec. Ces questionne-ments n’ont peut-être pas constitué un bon positionnement pour la marque. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Gratuits, les soins de santé pour les femmes attein-tes d’un cancer du sein au Québec ? Pas exactement, démontre une équipe de l’Unité de recherche en santé des populations dans le der-nier numéro du Journal of the National Cancer Institute (JNCI). En effet, les patientes débourseraient, en moyenne, 1600 $ de leur propre poche pour couvrir les frais affé-rents à leur maladie dans l’année suivant le diagnostic.

Les chercheurs arrivent à ce chiffre après avoir estimé les coûts assumés par 829 Québécoises pendant le traitement et le suivi de leur cancer. Ces déboursés cou-vrent notamment les déplace-ments à l’hôpital, l’héberge-ment pendant les traitements, l’aide à domicile, la consulta-tion de professionnels de la santé (physiothérapeute, psy-chologue, acupuncteur, etc.), les prothèses mammaires, les perruques, les vitamines et les produits naturels. Les mon-tants rapportés dans l’étude représentent ce que les femmes ont eu à débourser en sus de l’aide financière reçue du gouvernement ou de leur assureur privé.

Les estimations des cher-cheurs révèlent des écarts appréciables dans les frais encourus par les patientes. Le quart des répondantes a défrayé moins de 500 $ alors qu’un pourcentage équiva-lent a dû assumer une facture

Les Québécoises déboursent en moyenne 1600 $ pour couvrir les frais afférents au cancer du seinpar Jean Hamann

Une métastase au portefeuille

de plus de 2000 $. Le fait de résider à plus de 50 kilomè-tres de l’hôpital où se don-nent les soins et d’avoir reçu deux ou trois types de trai-tements adjuvants (chimio-thérapie, radiothérapie, hor-monothérapie) augmente le risque de faire partie de ce dernier groupe.

Au final, 8 % des répon- dantes estiment que ces déboursés ont compro-mis leur capacité à subve-nir à leurs besoins de base. Toutefois, pour la plupart des patientes, c’est la baisse des revenus d’emploi qui a pesé le plus lourd dans la dété-rioration de leur situation financière. Lors d’une étude antérieure, la même équipe avait estimé que les femmes frappées par un cancer du sein subissaient une diminu-tion de revenu correspondant à 27 % de leur salaire dans l’année suivant le diagnostic.

Les frais afférents au cancer du sein représentent envi-ron 2 % du revenu familial. « Pour la plupart des femmes, il ne s’agit pas d’une somme insurmontable, commente la première auteure de l’étude, Sophie Lauzier, de la Faculté de pharmacie. Pour que la chose reste ainsi, il faut tou-tefois maintenir et même bonifier les programmes de compensation financière existants, notamment ceux qui touchent l’hébergement des patientes et les frais de transport. »

Par ailleurs, la professeure Lauzier recommande aux médecins d’amorcer les dis-cussions sur les finances per-sonnelles avec leurs patientes avant d’entreprendre les trai-tements. « Comme les préoc-cupations des femmes por-tent sur leur bataille contre le cancer, la plupart ne pen-seront pas aux répercussions financières de leur maladie. En abordant le sujet dès le départ, on leur évite de mau-vaises surprises. »

L’article paru dans le JNCI est signé par Sophie Lauzier, Pascale Lévesque, Myrto Mondor, Mélanie Drolet, Douglas Coyle, Jacques Brisson, Benoît Mâsse, Louise Provencher, André Robidoux e t E l i zabeth Maunsell. «Il faut bonifier les programmes de compensation financière, notamment ceux qui touchent l’hébergement des patientes et les frais de transport

Les gazouillis de la campagne

La mammographie, suivie du diagnostic de cancer du sein, annonce le début d’une bataille épui-sante pour... le compte en banque.

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Les « Oubliés de Buffalo » se sont réunis le 18 janvier au bar L’Ostradamus pour échanger. Plusieurs affichent sur leur t-shirt le nombre de mois qu’ils ont déjà passés à attendre leurs papiers officiels du gouvernement canadien. Et le chiffre monte… photo Marc Robitaille

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9immigration

Ils se sont appelés eux-mêmes les « Oubliés de Buffalo » en for-mant leur groupe sur Facebook. Il s’agit d’immigrants arrivés ces dernières années au Canada avec un permis de travail ou un visa d’étudiant. Du jour au lendemain, 10 000 de ces nou-veaux venus, dont plusieurs étu-dient à l’Université Laval, ont perdu la trace de leur demande de résidence permanente. Un statut qui leur permettrait de s’installer au Canada pour de bon après des permis tempo- raires de travail ou d’études. Que s’est-il passé ? Le Bureau des visas à Buffalo, institution cana-dienne située aux États-Unis, où leur demande était traitée, a brusquement fermé ses portes dans la foulée des compressions budgétaires du gouvernement fédéral conservateur.

Maryam, 31 ans, qui termine son doctorat en génie des mines, de la métallurgie et des maté-riaux, a mis sa vie sur pause depuis quelques mois. Arrivée en 2008 avec son époux pour entre-prendre des études de troisième cycle, la jeune Iranienne a scru-puleusement accompli toutes les démarches d’immigration. Elle est allée jusqu’à obtenir un visa américain pour une seule journée afin d’aller passer une entrevue de cinq heures dans les bureaux de Buffalo, au printemps dernier, afin qu’Immigration Canada vérifie ses antécédents iraniens. Quelques heures après ce rendez- vous exigeant, la doctorante apprenait que le service allait fer-mer. « Tout ce que je sais, c’est que j’ai réussi l’entretien et que mon dossier est arrivé en juillet der-nier à Ottawa, explique la jeune femme. Par contre, il va sans doute être traité après les de- mandes des gens qui avaient envoyé d i rectement leurs documents dans la capitale canadienne. »

Pour l’instant, Immigration Canada laisse filtrer très peu d’informations sur les délais possibles de traitement des dos-siers qui relevaient autrefois du Bureau des visas à Buffalo. Cette incertitude représente un véri-table casse-tête pour Maryam et ses compagnons d’infortune. Son permis d’études ne lui per-met pas de postuler pour un emploi ni de faire des demandes

pour réaliser un postdoctorat. En plus, ce fameux document expire en mars prochain. Elle qui a investi quatre années de sa vie dans son doctorat, qui maî-trise l’anglais et le français et qui s’est intégré un peu plus chaque jour à la société d’ici, n’envisage pourtant pas de revenir en Iran. « Parfois, je me demande si cela vaut la peine de vivre autant de stress, alors que nous avons choisi le Canada pour sa qualité de vie et pour la liberté, confie-t-elle. Mais j’ai quand même envie de rester. »

Ces doutes, le Marocain Ahmed Berouel les partage également. Lui qui avait choisi de venir étudier au Québec, où son frère habite depuis une dizaine d’an-nées, doit revoir ses plans. « Je croyais que ma demande d’immi-gration, déposée en 2011, roulait comme sur des roulettes. Je me suis donc inscrit l’hiver dernier en génie civil pour entamer mon bac. » Sauf que les démarches qu’il a entreprises à Buffalo pour obtenir la résidence permanente ont pris du retard. Il a donc dû

Arrivés à Québec pour fréquenter l’Université Laval, plusieurs étudiants voient leur démarche d’immigration ralentie par les coupes budgétaires du gouvernement fédéral par Pascale Guéricolas

Visa pour un voyage sans fin

Les « Oubliés de Buffalo » se sont réunis le 18 janvier au bar L’Ostradamus pour échanger. Plusieurs affichent sur leur t-shirt le nombre de mois qu’ils ont déjà passés à attendre leurs papiers officiels du gouvernement canadien. Et le chiffre monte… photo Marc Robitaille

débourser 9200 $ par session, comme les étudiants étrangers, plutôt que de bénéficier des mêmes frais de scolarité que les Québécois et les résidents per-manents. La mort dans l’âme, il a renoncé pour l’instant à son rêve d’ingénieur et travaille comme boucher dans une épicerie.

Le dossier des « Oubliés de Buffalo » est un exemple des relations souvent compliquées qu’entretiennent les étudiants étrangers avec Immigration Canada. Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et activités internationales, en sait quelque chose. Elle est régulière-ment confrontée aux problèmes vécus par les citoyens de certains pays pour venir étudier ici, même si les procédures se sont accélé-rées pour d’autres. « Parfois, les délais de réponse pour les visas sont longs, alors les universités d’autres pays plus rapides à déli-vrer ces documents nous devan-cent, explique-t-elle. On constate aussi qu’Immigration Canada n’accepte que peu de demandes d’étudiants venus par exemple d’Afrique ou d’Haïti, même si, de notre côté, le dossier scolaire est accepté. »

À ces difficultés récurrentes s’ajoute le fait que le gouverne-ment fédéral a récemment aboli au Québec un poste régional de fonctionnaire des services d’im-migration. Cet employé réglait chaque année les problèmes de centaines d’étudiants étrangers dans les universités québécoises.

Aux prises lui aussi avec un service administratif qui le tient dans l’ignorance quant à sa demande de statut de résident, Franck-Armel Tchitembo-Goma déplore de ne pas savoir quand son dossier sera traité. Originaire du Congo-Brazzaville, le doc-torant, qui termine sa thèse au Département des mines, de la métallurgie et des matériaux, attend depuis presque deux ans son fameux sésame. Ce délai va l’obliger à payer dans quelques semaines un nouveau permis d’études. Pour l’instant, sa fille aînée et sa femme payent une assurance privée pour couvrir leurs frais de santé, car elles ne sont pas couvertes par la Régie de l’assurance maladie du Québec. Et son épouse ne peut étudier en soins infirmiers comme elle le souhaiterait, car les frais pour non-résidents sont trop élevés.

Malgré tout, Franck-Armel Tchitembo-Goma reste opti-miste. « Cela va finir par se régler, dit-il. Je constate cependant qu’à l’étranger, on nous vend ce pays comme un endroit où tout se déroule très bien, alors que ce n’est pas toujours vrai. »

«La mort dans l’âme, Ahmed Berouel a renoncé pour l’instant à son rêve d’ingénieur et travaille comme boucher dans une épicerie

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10le fil | le 24 janvier 2013science

en brefRegards croisés sur le développement internationalLa Chaire en développement international présente son second colloque étudiant, qui porte cette année sur le thème de la partici-pation locale et régionale. Les futurs maîtres et docteurs se pencheront sur une variété de sujets, tels la gestion des ressources naturelles, l’éducation comme vecteur de développement participatif, la gouvernance sociale et l’aména-gement urbain ou la responsabilité sociale des entreprises. Plusieurs exposés seront donnés en direct du Sénégal. Le conférencier est Diéry Seck, directeur du Centre de recherche en économie politique de Dakar. Il répondra à la question suivante : « Vers une monnaie unique pour les pays de la CEDEAO ? » La CEDEAO, ou Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, regroupe 15 pays de cette région du monde.

Mardi 5 et mercredi 6 février, à l’audito-rium 1332 du pavillon La Laurentienne. www.chairedi.fsaa.ulaval.ca

Colloque KrugerLe comité organisateur de la Semaine des sciences forestières chapeaute cette année une journée de conférences techniques sur l’agroforesterie. Agronomes et forestiers se repasseront le micro pour explorer divers sujets comme les bandes riveraines ou les cultures qui s’épanouissent sous le couvert des arbres. Parmi les conférenciers se trouve le professeur Alain Olivier, qui parlera de « l’étrange idée de jumeler arbres et cultures ». Venu de France, l’invité spécial Fabien Liagre fera le point sur la recherche-développement européenne en agroforesterie.

Samedi 26 janvier, de 9 h à 17 h, au Grand Salon du pavillon Alphonse-Desjardins. Gratuit pour les étudiants, 50 $ pour les pro-fessionnels, souper en sus. ssf.ffgg.ulaval.ca

Réunion des nations autonomesUne dizaine de parlementaires de nations minoritaires débarquent à Québec le temps d’un colloque à l’Assemblée nationale. Les représentants des parlements flamand, écos-sais, galicien, basque et catalan ainsi que des assemblées du Pays de Galles et d’Irlande du Nord témoigneront de leur rôle dans le déve-loppement identitaire de leur société. Vendredi après dîner se tiendra notamment une table ronde sur les relations entre les parlements des régions autonomes et les États centraux. Ce colloque est organisé par le professeur François Gélineau, titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlemen-taires, avec son collègue Guy Laforest et André Lecours, de l’Université d’Ottawa. L’Assemblée nationale du Québec et le Secrétariat aux af- faires intergouvernementales canadiennes apportent leur soutien.

Jeudi 31 janvier et vendredi 1er février. Entrée gratuite. Inscription obligatoire auprès de [email protected].

Une équipe de la Faculté de médecine a franchi un nouveau pas dans la com-préhension des mécanismes de réparation de l’ADN. En effet, dans un article publié le 14 janvier dans le site Web des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), le professeur Girish Shah et son équipe du Centre de recherche du CHUQ dé- crivent le rôle de la PARP-1 (poly-ADP-ribose poly-mérase 1) dans la répara-tion des dommages induits dans le génome par les rayons ultraviolets.

L’exposition aux ultravio-lets peut provoquer des pho-toréactions qui altèrent les molécules formant l’ADN. Comme la multiplication d’un gène ainsi muté peut conduire à un cancer, une armada de protéines de sur-veillance balaie continuelle-ment l’ADN afin d’en assu-rer l’intégrité. Lorsque des dommages importants sont repérés, l’autodestruction

Des chercheurs démontrent le rôle d’une protéine dans la réparation des dommages causés à l’ADN par les ultraviolets par Jean Hamann

Du neuf sous le soleil

de la cellule est activée. Lorsque les dommages sont mineurs, un mécanisme de réparation s’enclenche.

L’un de ces mécanismes, la réparation par excision de nucléotides, fait intervenir une trentaine de protéines qui repère le site endommagé, excise le segment d’ADN dans lequel se trouvent les altérations et le remplace par des nucléotides intacts. « Bien que les protéines qui inter-viennent dans ce mécanisme aient été bien étudiées, nous ne parvenions pas encore à expliquer la rapidité et l’effi-cacité avec laquelle quelques molécules endommagées peuvent être repérées parmi des milliers de molécules intactes », souligne le profes-seur Shah.

Les travaux que son équipe publie dans PNAS suggèrent que la protéine PARP-1 serait impliquée dans la célérité de cette intervention. En effet, les chercheurs ont démon-tré qu’une déplétion de cette

protéine ou une inhibition de son activité ralentit radicale-ment l’élimination des dom-mages causés par les ultravio-lets dans des cellules de peau humaine cultivées in vitro.

En raison de son abondance et de sa propension à être facilement activée, la PARP-1 mettrait à peine cinq secondes

Devant, Girish Shah, Febitha Kandan-Kulangara et Rashmi Shah, à l’arrière, Alicia Montoni, Véronique Richard, Mihaela Robu et Nancy Petitclerc dans leur laboratoire du Centre de recherche du CHUQ. photo Marc Auger

«La protéine PARP-1 mettrait à peine cinq secondes – et peut-être beaucoup moins – à se rendre au site où l’ADN est endommagé

– et peut-être beaucoup moins – à se rendre au site où l’ADN est endommagé. Une autre protéine impliquée dans le repérage des dommages, la DDB2, arriverait presque au même moment, s’associe-rait à la PARP-1 dans le voi-sinage du site endommagé et stimulerait son activité. « Les deux protéines collaborent pour augmenter l’efficacité du repérage des dommages », résume le professeur Shah.

En théorie, le rôle de gar-dien du génome joué par la PARP-1 pourrait avoir des retombées cliniques, avance le chercheur. On pourrait, par exemple, ajouter dans les crèmes solaires des molécules qui stimulent l’activité de la PARP-1 afin de mieux proté-ger les cellules de la peau. À l’inverse, on pourrait recou-rir à des inhibiteurs de cette protéine pour améliorer l’effi-cacité des traitements contre le cancer. Ces inhibiteurs empêcheraient la réparation des dommages à l’ADN des cellules cancéreuses que les traitements visent à détruire.

L’ a r t i c l e pub l i é dans PNAS est signé par Mihaela Robu, Rashmi Shah, Nancy Petitclerc, Julie Brind’Amour, Febitha Kandan-Kulangura et Girish Shah.

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11le fil | le 24 janvier 2013 arts

en bref

Ma vie… d’étudiantUne Websérie intitulée Les Chroniques d’un gars blasé voit le jour cet hiver. Réalisée par des étudiants de l’Université Laval et de Sherbrooke, elle est née de la volonté de l’étudiant en communication Jean-Charles Dorais (UL) de mettre en image les chroni-ques pimentées d’humour qu’il a fait paraître à l’hiver 2011 sur Facebook. Ces textes portant sur les hauts et surtout les bas de sa vie d’étu-diant abordent notamment les plans de cours, le travail en équipe ou encore les conférenciers invités en classe. Pour réaliser ce projet, Jean-Charles Dorais a approché William Blanchet, étudiant en communication à l’Université de Sherbrooke et passionné de cinéma, qui s’est entouré de cinq comédiens. Une nouvelle chro-nique sera diffusée tous les mardis à compter du 22 janvier jusqu’à la fin du mois d’avril.

www.garsblase.com

Musique du mondeC’est demain, vendredi, que l’Orchestre à vent de la Faculté de musique présente son concert thématique intitulé « À la découverte du monde ». Les mélomanes pourront y entendre Avec les mots du dimanche, Hommage à Gilles Vigneault d’André Jutras, Kilimanjaro : An African Portrait de Robert Washburn, Tanczi : trois danses russes de Jan van der Roost ainsi que l’Hommage à Boris Vian de Maurice Vian. René Joly sera à la direction de cet orchestre qui se donne pour mission d’être un ambassa-deur de l’Université auprès de ses diffé- rents publics.

Vendredi 25 janvier à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Coût d’entrée : 5 $ (étudiants) et 10 $ (grand public).

Portes ouvertes au LANTISSCeux et celles qui se sont toujours demandé à quoi servait le Laboratoire des nouvelles technologies de l’image, du son et de la scène (LANTISS) situé au troisième étage du pavillon Louis-Jacques-Casault seront servis mercredi lors d’une journée portes ouvertes. Les curieux auront droit à une présentation des projets passés et à venir du laboratoire et pourront visiter une salle interactive avec des interfaces bidouillées par des étudiants au doctorat. Ils pourront également contempler des installa-tions, dont celle du projet L’opéra tube du pro-fesseur d’architecture Jacques Plante ou encore celle appelée Filtres du professeur de musique Aaron Liu-Rosenbaum.

Mercredi 30 janvier de 11 h 30 à 21 h 30, au LANTISS (3e étage du pavillon Louis-Jacques-Casault).

Du neuf sous le soleil

Le Mois Multi nous fait oublier le froid sibérien de février en conviant plus d’une centaine d’artistes multidis-ciplinaires à Québec. Pour la première fois, le festival fait appel à l’Université pour pré-senter une installation sonore qui risque d’attirer les foules : Resonant Platinum Records, du compositeur et artiste audio Gordon Monahan.

Avec ce projet, l’artiste torontois, fidèle à son habi-tude, expérimentera une sér ie de sons insol i tes .

L’installation sonore Resonant Platinum Records a attiré des milliers de visiteurs à Berlin avant d’être présentée à la Galerie des arts visuels. photo Gordon Monahan

Changez de disque !La Galerie des arts visuels accueillera bientôt l’artiste torontois Gordon Monahan, figure emblématique de la conception sonore contemporainepar Matthieu Dessureault

L’installation sera composée de 12 disques d’aluminium suspendus au plafond par des cordes de piano. Un système mécanique transmettra par oscillation un signal sonore à chacune de ces cordes. « Ce dispositif ingénieux fera en sorte que chacun des disques deviendra un véritable haut-parleur. Il en résultera une composition sonore finement travaillée, qui sera diffusée dans l’espace », explique la directrice artistique du Mois Multi, Vivianne Paradis.

Le concept, qui a attiré l’été dernier plus de 5 000 visi-teurs à Berlin, résulte d’un long processus de recherche. Depuis 30 ans, l’artiste expé-rimente différentes façons de faire vibrer les cordes de piano, notamment avec le vent. Fasciné par le son élec-tronique provoqué par ces balancements, il a conçu un système permettant d’auto-matiser le processus.

Pianiste de formation et grand collectionneur de microsillons, il a voulu rendre hommage à la musique ana-logique en ayant recours aux disques d’aluminium. « Il y a une grosse différence de qualité sonore entre un vinyle et un mp3, remarque le créateur, joint à Ottawa. Tu peux avoir un vinyle vieux de 50 ans et il fonctionnera tou-jours ! Qu’arrivera-t-il avec

Depuis 30 ans, l’artiste expérimente différentes façons de faire vibrer les cordes de piano, notamment avec le vent

les mp3 dans 50 ans ? Je ne sais pas. » Il reconnaît tout de même transférer la majorité de sa musique sur ordinateur. « J’aime aussi le côté digital de la musique. La numérisation a facilité la création. C’est moins cher, tu n’as besoin que d’un ordinateur. »

Grand admirateur du Mois Multi, Gordon Monahan se dit ravi de venir présen-ter son travail à Québec. « L’organisation de ce festi-val est très sophistiquée et digne des standards interna-tionaux », estime cet artiste volubile et passionné, qui s’envolera bientôt vers l’Eu-rope pour une tournée.

De passage à l’École des arts visuels, il pourra ren-contrer les étudiants et les professeurs, mais aussi les artistes qui gravitent dans le quartier. Une équipe de sta-giaires contribuera d’ailleurs à monter son installation. « La Fabrique n’est pas seu-lement un pavillon. C’est un milieu de vie », dit la direc-trice de la Galerie des arts visuels, Lisanne Nadeau. Celle-ci estime que la venue de Gordon Monahan aura des répercussions positives sur les étudiants. « Ce type de rencontre peut être détermi-nante dans le parcours d’un artiste de la relève. Ça peut l’encourager à poursuivre et lui montrer de nouvelles ave-nues de création. »

Du 31 janvier au 3 mars, à la Galerie des arts visuels (295, boulevard Charest Est). Celle-ci est ouverte du mercredi au dimanche de 12 h à 17 h. Vernissage en présence de l’artiste le jeudi 31 janvier à 16 h 30.

Le narrateur des Chroniques d’un gars blasé.

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le fil | le 24 janvier 2013

l’Univerten direct de 12

Les Inuits sont placés devant un cruel dilemme lorsqu’ils se met-tent à table. Leur alimentation traditionnelle, qui fait une bonne place au béluga, au phoque, à l’omble chevalier et au cari-bou, leur procure de nombreux bienfaits, mais elle les expose à des doses élevées de mercure. Ce polluant, qui peut perturber le système nerveux et les reins, menace particulièrement les jeu-nes enfants en plein développe-ment. Heureusement, il y aurait moyen de profiter des avantages de ces aliments tout en s’épar-gnant leurs méfaits, démontrent des chercheuses du Département des sciences des aliments et de nutrition humaine dans le numéro de janvier de la revue Food and Chemical Toxicology. Ce moyen simple et naturel a pour nom tomate.

Doris Gagné, Julie Lauzière, Rosanne Blanchet , Carole Véz ina , Émi l ie Va iss ière , Huguette Turgeon O’Brien et leur collègue de la Faculté de médecine, Pierre Ayotte, ont étudié l’alimentation de 155 enfants d’âge préscolaire du Nunavik. Les chercheurs ont également prélevé un échan-tillon de sang chez ces sujets afin d’estimer la concentra-tion de mercure à laquelle ils étaient exposés.

Leurs analyses ont révélé la présence de mercure chez 97 % des jeunes. Dans 14 % des cas, les concentrations mesurées excé-daient la norme canadienne. Le taux de mercure augmente en fonction de l’âge de l’enfant, de la durée pendant laquelle il a été

La santé en sauce tomateLes enfants du Nunavik ingèrent plus des deux tiers de leur consommation de tomate pendant les repas qu’ils prennent au Centre de la petite enfance, dont les menus ont été élaborés par les chercheuses en nutrition Doris Gagné et Carole Vézina. photo Audrée Gilbert

allaité et de sa consommation de viande de phoque.

Le mercure consommé par les Inuits provient de la pollution transfrontalière, notamment des émissions des centrales au char-bon. Le mercure disséminé dans l’environnement se concentre d’un niveau à l’autre de la chaîne alimentaire marine ou terrestre. La consommation d’animaux comme le phoque et le béluga, qui occupent le sommet de cette chaîne, les expose à des concen-trations particulièrement élevées de polluants.

Heureusement, la tomate vient à la rescousse des jeunes Inuits. Les chercheurs ont découvert que chaque consommation de produits à base de tomate dans le mois précédant la prise de sang était associée à une diminution de 4,6 % du taux de mercure. « Le mécanisme qui lierait la tomate et le mercure est inconnu, mais nous croyons que certaines molécules contenues dans ce fruit, notamment le lycopène, favoriseraient l’élimination de ce polluant », avance Huguette Turgeon O’Brien.

Les tomates fraîches ou en conserve sont relativement cou-rantes dans l’alimentation des enfants inuits. Soixante-quatre pour cent en consomment au moins une fois par semaine et 87 % en consomment au moins une fois par mois. Les adultes ne sont que 54 % à se laisser tenter au moins une fois par mois par la tomate. La diffé-rence proviendrait du fait que les enfants ingèrent plus des deux tiers de leur consommation de

Une étude lie la consommation de ce fruit à des taux de mercure plus faibles chez les jeunes Inuitspar Jean Hamann

Une usine crachant de belles fleurs colorées dans le ciel. À en croire une publicité de Shell, l’industrie pétrolière ressemble à cela. Depuis quand ses rejets atmosphériques ont-ils un doux parfum floral ? Probablement depuis que l’éco-blanchiment existe.

On reconnaît l’écoblanchiment quand les dépenses en marketing « écologique » sont plus importan-tes que celles visant à améliorer le produit. Pour verdir leur image, les entreprises ont recours à de faux logos, des associations trompeu-ses ainsi qu’à des termes imprécis et vagues. Ainsi, Dasani présente ses bouteilles d’eau entourées de feuilles vertes. Et les autos éco- énergétiques sont vendues comme étant les plus écologiques de leur catégorie. Le bus, lui, fait rarement l’objet de publicités !

L’écoblanchiment permet de don-ner bonne conscience au consom-mateur, qui fait face à un dilemme moral au moment d’acheter. Grâce à lui, on peut penser qu’on sauve-garde l’environnement en consom-mant. Sauf que... une bouteille d’eau, même avec 15 % de plastique en moins, restera une bouteille de plastique, une dépense énergétique superflue et un futur déchet. Une auto écoénergétique sera toujours un moyen de transport individua-liste dont le processus de produc-tion est polluant et extrêmement énergivore. Une entreprise d’en-tretien des pelouses se vantant de travailler pour un environnement plus vert continuera d’encourager les monocultures qui affaiblissent la diversité végétale, qui réquisi-tionne énormément d’eau et de produits polluants.

Comment séparer le bon grain de l ’ ivraie ? En recherchant des logos de confiance, comme ÉcoLogo, un symbole de certifi-cation qui reconnaît des produits et services respectant des normes environnementales élevées. Peu de produits peuvent les arborer. C’est normal, car les standards sont exigeants.

Faut-il systématiquement lever le nez sur toutes les initiatives ver-tes ? Sûrement pas. Certaines déci-sions peuvent apporter un vérita-ble bénéfice pour l’environnement. Qu’elles proviennent d’entreprises dont le lien avec la nature peut sembler faible ne réduit en rien leur valeur. Par exemple, Wal-Mart a annoncé sa volonté de réduire de 20 % ses émissions de GES d’ici 2012. C’est toujours ça de plus pour la planète. On attend maintenant leur bilan. Et tant mieux si cela apporte un bénéfice à l’entreprise.

L’écoblanchiment se compare à la neige : une illusion de pureté, un

Écoblanchiment, n. m. : opération publicitaire par laquelle les entreprises polluantes lavent leur réputation plus blanc que blancpar Léa Cullen-Robitaille

Sous la neige, la saleté ?

scintillement spontané. Mais, tôt ou tard, la neige fond pour laisser place à la réalité. Nid de poule ou sol fertile ? À nous de creuser pour découvrir ce qui se cache derrière les mascarades publicitaires.

QueLQues Logos FiabLes

MaRine stewaRDshiP CounCiLSeuls les poissons et les fruits de mer issus de la pêche sau-vage provenant d’une pêcherie certifiée peuvent porter ce logo. L’évaluation scientifique, réalisée par une tierce partie indépen-dante, porte sur les pratiques de gestion environnementale.msc.org

bioLogiQue CanaDaLes produits certifiés renferment un minimum de 95 % d’ingré-dients biologiques. De plus, ils doivent se conformer à la norme canadienne sur ce type de pro-duction. Ce logo peut se trouver sur des aliments variés tels que le bœuf, les fruits et légumes, le lait et les œufs.organicbiologique.ca

eneRgy staRLa certification Energy Star per-met aux consommateurs de repé-rer les produits qui offrent un rendement énergétique optimal par rapport aux autres produits de leur catégorie.oee.rncan.gc.ca/residentiel/6920

eCoLogoCette certification prend en consi-dération les répercussions envi-ronnementales du produit tout au long de son cycle de vie, de sa production jusqu’à son élimi-nation. Environnement Canada dit la réserver aux biens qui pré-sentent un leadership en matière d’environnement.ecologo.org

tomate pendant les repas qu’ils prennent au centre de la petite enfance (CPE). Les menus ser-vis depuis 2006 dans les 16 CPE du Nunavik ont été élaborés par Doris Gagné et Carole Vézina, deux des auteures de l’étude. Ils font une bonne place aux aliments traditionnels inuits, mais également aux fruits et aux légumes.

« À la lumière des résultats de notre étude, nous allons colla-borer avec les personnes qui tra-vaillent dans ces CPE pour que les menus comportent davantage de plats à la tomate, souligne Huguette Turgeon O’Brien. Les adultes du Nunavik, de même que toutes les personnes qui mangent beaucoup de poissons contenant du mercure, auraient également intérêt à consommer plus de tomate. » «Certaines molécules contenues dans la tomate, notamment le lycopène, favoriseraient l’élimination de ce polluant

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Joies et frayeurs de la scienceOh là là ! La tour va-t-elle résister à cette charge ? C’est ce que semblent se deman-der ces deux élèves de l’École secondaire de Rochebelle. Plus de 300 jeunes de la région de Québec ont participé à la 6e

édition de la Coupe de science, les 21 et 22 janvier. Organisée par des étudiants de la Faculté des sciences et de génie, l’acti-vité s’est déroulée au pavillon Alphonse-Desjardins. Lors de cette compétition amicale, les participants devaient relever un défi de nature scientifique, tenu secret jusqu’à la dernière minute. Le seul outil autorisé était une simple calculatrice. Divisés en une vingtaine d’équipes, les participants disposaient de trois heures pour réaliser trois projets : construire une tour en bois avec des bâtonnets pouvant porter un poids de cinq livres, diriger un rayon laser vers une cible par un jeu de miroirs et, enfin, propulser un morceau de styromousse le plus haut possible avec un

jet d’eau. Chaque équipe était jumelée à un étudiant de la Faculté des sciences et de génie qui servait de mentor. Au terme de l’expérience, les équipes devaient montrer leur prototype et répondre aux questions du jury, composé de profes-seurs de la Faculté. Seule exigence pour participer : suivre ou avoir suivi un cours de physique de niveau secondaire. « Nous voulons montrer aux jeunes que les sciences, c’est non seulement intéressant, mais aussi amusant », ex- plique Jean-Christophe Gauthier, étu-diant au baccalauréat en physique et responsable des communications pour l’événement. « Notre mission est de leur transmettre la passion des sciences. » À en juger par l’ambiance festive qui régnait dans l’amphithéâtre Hydro-Québec lors de la présentation des projets, nul doute que les organisateurs ont atteint leur but. Renée Larochelle

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L’aDaPtation aux étuDes uniVeRsitaiResDes conseils vous seront proposés pour favoriser l’adaptation à l’université sur les plans matériel, social, affectif et scolaire.

Mardi 29 janvier de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

La gestion De son teMPs

Mercredi 30 et jeudi 31 janvier de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

Mieux se ConnaîtRe : un atout PRéCieux PouR s’oRienteRCette conférence vise à favoriser la connaissance de soi et à comprendre comment l’utiliser.

Jeudi 31 janvier de 11 h 45 à 13 h 30, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

La ConCentRation

Mardi 5 et mercredi 6 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

PReMièRe exPéRienCe à L’étRangeR ?Cette conférence s’adresse aux personnes qui souhaitent acquérir une première expérience internationale et développer leur mobilité internationale. Elle présente les étapes de préparation, les princi-paux programmes de stage et d’emploi à l’étranger, les caractéristiques person- nelles recherchées et les mythes et réali-tés de l’emploi à l’international. Elle est présentée en collaboration avec le Service de placement.

Mercredi 6 février de 11 h 30 à 13 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Voici les conférences proposées cet hiver par le Centre d’aide aux étudiants dans le cadre de sa série Les clés de la réussite.

iDentiFieR Mes VaLeuRsCette conférence vise à définir ce que sont les valeurs, à déterminer les vôtres et à préciser le rôle qu’elles jouent dans vos prises de décisions.

Jeudi 7 février de 12 h à 13 h 30, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

La LeCtuRe et La MéMoRisation

Mardi 12 et mercredi 13 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

La RéaDaPtation à La suite D’un séjouR à L’étRangeR

Vendredi 15 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

La PRoCRastination : CoMMent ne Pas ReMettRe à PLus taRD

Mardi 19 et mercredi 27 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

La PRéPaRation et La Passation Des exaMens

Mercredi 20 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

PRenDRe une DéCision : PouRQuoi ai-je tant De DiFFiCuLté ?Pour mieux comprendre ce qui se passe en soi au moment de prendre une déci-sion et mieux s’outiller pour y faire face.

Jeudi 21 février de 11 h 30 à 13 h 30, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Cent trucs pour réussir ses études

Le Contexte De RéDaCtion aux CyCLes suPéRieuRsL’isolement, la gestion du temps, l’anxiété de la page blanche... Des conseils et outils seront proposés afin de faciliter la rédac-tion du mémoire ou de la thèse.

Lundi 25 février de 12 h à 13 h 30, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Réservé aux étudiants de l’Université.

Les tRaVaux éCRits

Mardi 26 février de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles- De Koninck.

La RuPtuRe aMouReuse La rupture amoureuse est l’une des expé-riences les plus éprouvantes de la vie. Les conférenciers présenteront les étapes de la rupture, depuis les premiers signes de discorde jusqu’à la fin du deuil. Ils don-neront des repères pour traverser cette épreuve, tourner la page et redevenir libre de s’engager.

Jeudi 28 février de 12 h à 13 h 30, au local 3344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

L’enCaDReMent aux CyCLes suPéRieuRsSur les différents aspects de la relation directeur-étudiant. Des conseils seront donnés afin de favoriser la collaboration.

Lundi 4 mars de 12 h à 13 h 30, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.

Réservé aux étudiants de l’Université.

aMéLioReR Mes exPosés oRaux

Mardi 5 mars de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles- De Koninck.

bien ViVRe Le stRess

Mercredi 27 mars de 11 h 30 à 12 h 20, au local 3B du pavillon Charles-De Koninck.

Le Centre d’aide aux étudiants organise de nombreux exposés portant sur les divers aspects de la réussite. La plupart sont ouverts à tous : il suffit de se pré-senter au moment et à l’endroit indiqué. D’autres sont réservés aux étudiants de l’Université Laval et requièrent une inscription. Ces exigences sont spécifiées au bas de chaque description d’atelier. Bonne session à tous !

Ateliers avec inscriptionCes ateliers sont réservés aux personnes qui étudient à l’Université Laval. Il faut s’y inscrire quelques jours à l’avance. Information : 418 656-7987 ou www.aide.ulaval.ca.

PRésentation DeVant PubLiC : CoMMent géReR Mon tRaCCet atelier vise à confronter les craintes associées aux présentations et à expéri-menter des moyens concrets pour sur-monter sa nervosité.

Lundi 18 février de 10 h à 12 h, au local 3344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Date limite d’inscription : mercredi 13 février.

PRésentation DeVant PubLiC : PRatiQue en Petit gRouPeDonne l’occasion de pratiquer un exposé de 10 minutes et d’obtenir les commen- taires du groupe.

Lundi 25 février de 10 h à 12 h, au local 3344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Date limite d’inscription : mercredi 20 février.

en aPPRenDRe suR soi PaR L’inDiCateuR tyPoLogiQue Mbti Cet indicateur de personnalité permet de mesurer son propre mode de fonctionne-ment et ses préférences.

Passation individuelle du test : du jeudi 7 au mardi 19 mars au Centre d’aide aux étudiants (local 2121 du pavillon Maurice-Pollack). Remise des résul-tats et interprétation en groupe : jeudi 21 mars de 9 h à 12 h, au local 3342 du pavillon Alphonse-Desjardins.

Date limite d’inscription : vendredi 1er mars.

Lisez. Partagez. Commentez.suivez-nous

lefil.ulaval.ca

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15le fil | le 24 janvier 2013 sports

en bref

Du hockey comme à la patinoire de quartier  !Tous les jeudis de 12 h à 13 h 20, les membres du personnel et les étudiants passionnés par le hockey pourront désormais s’élancer en toute légèreté sur la patinoire du PEPS. Ils seront heureux de ne trimballer que le strict minimum essentiel à cette activité : casque avec visière, protège-coudes et protège-cou, bâton, patins. Le hockey du midi, une nouveauté cet hiver, se déroule selon le principe « premier arrivé, premier servi », c’est-à-dire que les équipes sont composées des 20 premières personnes à se présenter au magasin de l’aréna.

peps.ulaval.ca – section Activités libres. Coût de 5 $ pour les membres du PEPS et de 11 $ pour les autres, taxes incluses.

Programme personnalisé à la salle d’entraînementSaviez-vous que tous les membres de la salle d’entraînement peuvent rencontrer gratui-tement un instructeur afin d’obtenir un pro-gramme adapté à leurs besoins ? Ce spécialiste peut même concevoir des programmes adaptés à des problèmes musculosquelettiques ou car-diométaboliques. Il travaille sous la supervision de trois professionnels en activité physique. Selon les cas, il peut collaborer avec d’autres professionnels de la santé tels des physiothéra-peutes ou des médecins. Les problèmes mus-culosquelettiques sont reliés, entre autres, aux maux de dos, à l’arthrose, aux tendinopathies, à la fibromyalgie et à l’ostéoporose. Les pro-blèmes cardiométaboliques sont reliés notam-ment au diabète, à l’hypertension artérielle, à l’angine et à l’infarctus.

Pour prendre rendez-vous : 418 656-2131 poste 4923.

Enfin un match de soccer intérieurAprès avoir joué leurs deux premiers matchs de la saison intérieure sur la route, les formations féminine et masculine de soccer du Rouge et Or vont enfin jouer une partie devant leurs partisans. Dimanche 27 janvier, ils affronteront les Citadins de l’UQAM au stade TELUS-Université Laval. Les femmes partiront le bal à 13 h 45, suivies des hommes à 15 h 45. Après avoir amorcé leur saison il y a deux semai-nes par des victoires contre l’UQTR (1-0 H, 2-0 F), les équipes de l’Université Laval ont baissé pavillon face aux Carabins de Montréal (3-2 h, 2-1 F), dimanche dernier. À noter que le calendrier 2013 inclut également une partie de la formation masculine contre l’Académie de l’Impact de Montréal, le 10 février, au stade TELUS-Université Laval.

Une délégation de neuf étudiants-athlètes membres du programme de golf du Rouge et Or prendront la route de la Floride mercredi prochain, 30 janvier, afin de prendre part à la cinquième édition de l’entraînement intensif de l’équipe au sud de la frontière.

C h a r l e s C ô t é , S o n ny Michaud, Jean-Simon Ross, Jean-Michel Paré, Stanislas Caturla, Ugo Coussaud et Gabriel Mocquard représen-teront le Rouge et Or aux États-Unis. Pour la pre-mière fois, deux filles passe-ront aussi l’hiver en Floride, soit Virginie Boulianne et Alexandra Pelletier.

Plus qu’une chance d’éviter les rigueurs de l’hiver québé-cois, le séjour des étudiants golfeurs a une autre fonction, celle de former des cham-pions. À deux reprises lors des trois dernières années, l’équipe masculine a rem-porté le titre national des collèges et des universités. Côté, Michaud et Coussaud faisaient d’ailleurs partie de la formation gagnante en juin dernier à Victoria, en Colombie-Britannique.

« Lors de ce camp, on fait du développement, souligne l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Frédéric Théberge. C’est sûr que les joueurs veulent performer lors des tournois

Dans un club loin de chez vousLes golfeurs du Rouge et Or partent en Floride pour deux mois d’entraînement intensifpar Stéphane Jobin

qu’ils disputent, ils veulent faire leur place et c’est nor-mal. Sauf qu’on suit le même processus avec tout le monde, soit d’avoir un plan de match qui sera ajusté en cours de route, et de le respecter. L’idée est d’arriver au mois d’avril tout près de son som-met de performance. »

Frédéric Théberge a été nommé entraîneur univer-sitaire de l’année en 2011-2012 par la Fédération de l’athlète d’excellence du Québec. Selon lui, un gol-feur qui reprend ses activi-tés au Québec à la fin avril, après deux mois intensifs en

Floride, a un avantage. « Tu es presque à ton sommet, affirme-t-il. L’objectif, c’est de l’être à la fin mai, juste avant le championnat cana-dien universitaire. Et obte-nir ce genre de performance au mois de mai, au Canada, c’est la chose la plus difficile à faire, à moins de t’expatrier. Je pense que le succès part de là. Le golf demeure un sport de répétition, donc ça prend du volume. »

Les étudiants-athlètes ne partent pas vers le Sunshine Sta te en vacances . La bonne collaboration des différentes facultés, en par-ticulier celle des sciences de l ’administration, est à souligner.

Comme lors des t rois dernières années, les golfeurs du Rouge et Or établiront à compter du 1er février leurs quartiers généraux au World Woods Golf Club, au nord de Tampa. L’endroit comprend deux parcours de 18 trous de calibre Championship, un parcours de neuf trous, trois trous d’entraînement et un champ circulaire de pratique.

Dès le 7 février, les neuf golfeurs prendront part en tant qu’amateurs à une étape du West Florida Golf Tour. Cette journée permettra de les évaluer en plus de « les mettre dans le bain en par-tant », selon Théberge.

Suivra ensuite une série de cinq tournois de la NCAA (National Collegiate Athletic Association) pour les hommes et deux pour les dames. Du 8 au 25 mars, les membres de l’équipe de golf demeurés à

Sonny Michaud fait partie des neuf étudiants-athlètes de l’Université Laval qui s’entraîneront en février et mars en Floride. photo Yan Doublet

«L’objectif, c’est d’être à son meilleur à la fin mai, juste avant le championnat canadien universitaire

Québec iront rejoindre leurs coéquipiers afin de peau-finer leur technique durant quelques semaines. Selon l’entraîneur-chef, la compé-tition la plus relevée du côté masculin pourrait bien être le Campbell Invitational, en Caroline du Nord, les 1er et 2 avril , tout juste avant le retour de l’équipe au Québec.

En plus de travailler à améliorer leur technique, l e s é t u d i a n t s - a t h l è t e s auront également la chance d’assister à un tournoi de la PGA (Professionnal Golfers Association) en Floride durant leur séjour. « C’est très formateur de voir com-ment les professionnels se comportent lors des parties. Les joueurs ressortent de là gonflés à bloc. C’est vraiment une belle expérience », lance Frédéric Théberge.

Sa formation pourra de plus bénéficier des conseils d’un spécialiste des bâtons lors du premier tournoi qu’elle dis-putera le 7 février. Cet expert, qui travaille avec les profes- sionnels de la PGA, ajustera les bâtons des étudiants- athlètes selon leurs besoins.

« L’ajustement des bâtons est souvent négligé. Ces spécialistes sont normale-ment très difficiles d’accès, donc c’est une chance inouïe que nous avons de pouvoir travailler avec lui », con- clut Théberge.

L’édition 2013 du cham-pionnat canadien des collèges et des universités se tiendra dans la région de Montréal du 28 au 31 mai.

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le fil | le 24 janvier 2013

16 au fil de la semaine

Film sur la traite des femmes au Canada

C’est avec Avenue zéro, un documentaire sur la traite des femmes au Canada, que s’amorce lundi soir la saison d’hiver de la nouvelle asso-ciation étudiante Cinéma Politica. Jusqu’à avril, cette association présentera six films qui permettront à la communauté universitaire d’explorer des phénomènes sociaux de la marge d’ici et d’ailleurs. Dans Avenue zéro (2010), la réalisatrice Hélène Choquette recueille les témoignages de vic- times et de témoins du tra-fic d’êtres humains, dont des travailleuses du sexe et des aides domestiques de Vancouver et de Montréal, qui mettent au jour la réalité de ce phénomène troublant. Le film sera suivi d’une dis-cussion avec Louise Dionne, coordonnatrice du Comité d’action contre la traite humaine et internationale.

Lundi 28 janvier à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Alphonse- Desjardins. Entrée gratuite.

Partie cruciale pour les filles au volleyball

Le Rouge et Or reçoit Sherbrooke vendredi soir. Si les hommes n’ont rien à craindre de ces visiteurs, puisqu’ils sont confortable-ment installés au premier rang au Québec avec une fiche de 11 victoires, le match sera plus déterminant pour les dames. Celles-ci sont au coude à coude avec Sherbrooke et leur dis-pute le premier rang avec une fiche équivalente de 13 victoires et 3 défaites. Dimanche, les compétitions se poursuivent au volleyball avec la visite au PEPS des équipes de l’Université de Montréal. Ajoutons que les demi-finales du Réseau du sport étudiant du Québec arrivent à grands pas, du 8 au 10 février.

Vendredi 25 janvier à 18 h (F) et 20 h (H), au grand gymnase du PEPS. Di- manche 27 janvier, les par-ties seront à 13 h (F) et à 15 h (H) au même endroit.

Cool jazz

Quatre musiciens diplômés de la Faculté de musique viennent donner un concert de cool jazz dimanche après-midi. Si vous aimez ce style tout en douceur et en légèreté, caractérisé par un mélange des tonalités « bop » et « swing », vous aurez sans doute le goût d’assister à cette prestation qui ras-semble le guitariste David Alain, le batteur Maxime Blanchard, le saxophoniste Martin Desjardins ainsi que le contrebassiste Alexandre Leblanc. Ils interpréteront entre autres des standards de jazz de Benny Golson, Billy Strayhorn et Wayne Shorter.

Dimanche 27 janvier à 14 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre, mais une contribution volontaire serait appréciée.

25/01 27/01 28/01

Un show échevelé pour la rentrée

Un incontournable pour célébrer en musique le retour à l’Université. Trois groupes, et pas des moindres, battront le rythme de ce Show de la rentrée. Il s’agit tout d’abord du groupe montréalais Uncle Bad Touch avec son folk rock. L’auteur-compositeur-interprète Keith Kouna (sur la photo), du défunt groupe alternatif Les Goules, fera ensuite sa part pour réchauffer la salle. Il interprétera peut-être son fameux « Pas de panique » tiré de son tout dernier album, Du plaisir et des bombes, lancé en sep-tembre. On pourra également s’éclater au son du « rock sale » de Gros Mené, formation mise sur pied par Fred Fortin en 1999 et récemment sortie des limbes avec l’album Agnus Dei.

Le jeudi 31 janvier, à 21 h (Uncle Bad Touch), 22 h (Keith Kouna) et 23 h 30 (Gros Mené), au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. L’entrée est gratuite.

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Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Soirée de la rentrée pour les étudiants étrangers

On n’a jamais trop d’amis ni de connaissances lorsqu’on arrive en pays étranger ! Pour entrer dans la danse et faire le plein de rencon-tres en ce début de session, les étudiants hors Québec sont invités à participer à la première édition de cette soirée de la rentrée. Au pro-gramme, petites bouchées, jeu-questionnaire, soirée dansante avec D.J. et nom-breux prix de présence.

Mardi 29 janvier dès 20 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Billets en prévente au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse- Desjardins) le 28 janvier au coût de 8 $. Le prix à la porte sera de 10 $.

Changer le monde un geste à la fois 

Avec le Sommet de l’hiver, voici une autre activité qui permet d’aller puiser des forces pour remplir ses bonnes résolutions écolo- giques. Lors de la confé-rence « La route vers la via-bilité : le courage de changer est en chacun de nous », Claude Ouimet, vice- président d’Interface Canada et Amérique latine, viendra parler de la Mission zéro de cette entreprise basée sur l’analyse du cycle de vie et le biomimétisme. L’entreprise de tapis modu-laires souhaite ainsi par-venir à éliminer toutes ses répercussions négatives sur l’environnement d’ici 2020. Selon l’homme d’affaires, tout individu a le pouvoir de changer afin de contribuer à résoudre la crise environne-mentale qui sévit sur la planète.

Mercredi 30 janvier à 12 h, au local 1168 du pavillon d’Optique-photonique.

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Conférence sur l’embellissement des villes

Le grand public est convié à la conférence « Défis et ambitions du projet urbain » que prononcera mercredi la professeure à l’École d’architecture Geneviève Vachon. La chercheuse don-nera de nombreux exemples de projets réalisés à l’École qui sont la preuve que la recherche-création en design urbain conduit souvent à des scénarios réalistes et audacieux qui harmonisent les milieux bâtis aux pay-sages. Cette démarche vise à répondre aux défis posés aux villes que sont l’étale-ment urbain, le vieillisse-ment de la population ou encore les changements climatiques. Cette activité s’inscrit dans le cycle Défis des villes à l’ère du déve-loppement durable. Elle est organisée par l’Institut EDS et le Centre de re-cherche en aménagement et développement.

Mercredi 30 janvier à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro- Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.