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Volume 49, numéro 18 30 janvier 2014 Alexandre Pouliot-Roberge, étudiant d’ici établi en Russie, couvrira les Jeux pour le Comité international olympique. p3 Des bactéries amaigrissantes p3 Développement durable, mode de vie durable ! p8 Un journaliste à Sotchi photo Sochi2014 Press Office

Le Fil 30 janvier 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 30 janvier 2014

Volume 49, numéro 18 30 janvier 2014

Alexandre Pouliot-Roberge, étudiant d’ici établi en Russie, couvrira les Jeux pour le Comité international olympique. p3

Des bactéries amaigrissantes p3 Développement durable, mode de vie durable ! p8

Un journaliste à Sotchi

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2 rechercheen bref

Première édition du Sprint Rouge et OrPrès de 125 fondeurs ont pris part, mardi soir, à la première édition du Sprint Rouge et Or de ski de fond sur la piste d’athlétisme éclai-rée du stade TELUS-Université Laval. Des athlètes de 7 à 54 ans répartis dans 11 caté-gories ont performé sur le parcours original créé par nul autre que Pierre Harvey, sommité dans le monde du ski de fond au Canada. L’événement festif, qui prenait place dans un environnement spectaculaire – avec un écran géant, de l’animation, des commodités et les projecteurs du stade –, fut une expérience inoubliable tant pour les participants que pour les spectateurs. L’événement a d’ailleurs connu un tel succès que le Service des acti-vités sportives a décidé de laisser la piste ouverte au public. Celle-ci sera donc éclairée jusqu’au vendredi 31 janvier de 16 h 45 à 22 h. Bienvenue aux petits comme aux grands mor-dus du ski de patin ! photo Mathieu Bélanger

Journée Portes ouvertesL’Université ouvre ses portes samedi qui vient, 1er février, de 10 h à 16 h. De nombreux étudiants sont attendus. Ce sera une occasion unique de découvrir près de 400 programmes d’études aux trois cycles de même que le milieu de vie universitaire. Une quarantaine de kiosques d’information, des visites guidées ainsi que plusieurs conférences sur l’interna-tional, le processus d’admission, l’aide finan-cière et le choix d’orientation attendent nos futurs étudiants. Il sera possible de faire une demande d’admission sur place. Le station-nement et l’accès à l’Internet sans fil seront gratuits toute la journée.

Pour en savoir plus : ulaval.ca/portesouvertes.

Nouveau baccalauréat en design de produitsUn baccalauréat en design de produits vient de voir le jour à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design. Axée sur les apprentissages théoriques et techniques tou-chant le design et la créativité, cette formation permettra aux étudiants d’assimiler toutes les étapes de la création de produits allant de la conception à la fabrication d’objets. Le baccalauréat se distinguera par l’importance accordée à l’étude approfondie des besoins sociaux, à l’entrepreneuriat et à l’innovation. De plus, la responsabilité sociale et l’environ-nement seront des valeurs qui feront partie intégrante de la formation. Ce programme, qui est en attente d’une autorisation définitive du ministère de l’Enseignement supérieur pourrait être offert à l’automne 2014.

www.design.ulaval.ca/bdp

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef par intérim: Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Catherine Deslauriers, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Pierre-Luc Tremblay, Brigitte Trudel, Julie TurgeonCollaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAdjointe administrative : Carole AlmenarProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesJohanne Côté 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Il n’existe pas de solution miracle pour perdre du poids, mais l’arsenal des petits trucs qui peuvent aider à faire la lutte contre les kilos excédentaires s’est enrichi d’une nouvelle arme. Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition par des chercheurs de l’Uni-versité Laval et du Centre de recher-che Nestlé à Lausanne montre que le recours à un probiotique peut aider les femmes à perdre du poids.

Ce probiotique est une souche de Lactobacillus rhamnosus qui aiderait à rééquilibrer la flore de l’intestin. « Des études ont montré que le microbiote intestinal des personnes obèses différait de celui des personnes minces. Cette dif-férence serait attribuable au fait qu’une alimentation riche en graisses et pauvre en fibres favorise certaines bactéries au détriment des autres. Nous voulions savoir si un apport en probiotiques pouvait aider à rééquilibrer la dynami-que du microbiote au profit des bacté-ries bénéfiques », explique la première auteure de l’étude, Marina Sanchez, du Département de kinésiologie.

Pour mettre cette idée à l’épreuve, les chercheurs ont recruté 125 hommes et femmes présentant un surplus de poids. Ils les ont soumis à un régime amaigris-sant de 12 semaines, suivi d’une période

Des bactéries antikilosCertains probiotiques pourraient aider les femmes à perdre du poids et à maintenir leur ligne après couppar Jean Hamann

Les probiotiques trouvés dans les produits laitiers vendus au Canada pourraient avoir un effet similaire à la souche testée par les chercheurs.

de 12 semaines visant le maintien du poids. Pendant tout ce temps, la moi-tié des participants devait avaler quo-tidiennement deux capsules contenant des Lactobacillus rhamnosus alors que l’autre moitié recevait un placebo.

Au terme des 12 semaines de régime, les chercheurs n’ont observé aucune différence de poids entre les sujets des deux groupes. Les choses sont devenues plus intéressantes lorsque les analyses ont été refaites en tenant compte du sexe. Chez les hommes, aucun effet n’a été décelé, mais chez les femmes, sur-prise !, la perte de poids atteignait 4,4 kg dans le groupe probiotique contre 2,6 kg dans le groupe placebo. « Nous igno-rons pourquoi le probiotique n’a pas produit d’effet chez les hommes. C’est peut-être en raison du dosage ou de la durée trop courte de l’étude », avance Marina Sanchez.

La suite recelait une autre bonne nou-velle. Au terme de la période de maintien, le poids des femmes du groupe placebo était resté stable, mais la perte de poids s’était poursuivie dans le groupe pro- biotique pour atteindre 5,2 kg. Tous comptes faits, la perte de poids est donc deux fois plus grande chez les femmes consommant le probiotique. La plus grande partie de cette perte de poids

est attribuable à une diminution de la masse adipeuse. Chez les femmes du groupe probiotique, les chercheurs ont aussi noté une baisse de leptine, l’hor-mone qui gouverne l’appétit, de même qu’une diminution de l’abondance relative de bactéries intestinales liées à l’obésité.

Selon la chercheuse, les probiotiques agiraient en modifiant la perméabilité de la paroi intestinale. En empêchant certaines molécules proinflammatoires de se retrouver dans le sang, ils prévien-draient le déclenchement de la cascade de réactions conduisant à l’intolérance au glucose, au diabète de type 2 et à l’obésité.

Les probiotiques trouvés dans les produits laitiers vendus au Canada pourraient avoir un effet similaire croit Marina Sanchez. Pour que ces bactéries bénéfiques s’installent et prolifèrent dans la jungle intestinale, il faut tou-tefois leur fournir une nourriture adé-quate, rappelle-t-elle. En deux mots, ça signifie adopter une alimentation pau-vre en graisses et riche en fibres.

L’étude publiée dans le British Journal of Nutrition est signée par Marina Sanchez, Jean Doré et Angelo Tremblay, du Département de kinésio-logie, Vicky Drapeau, du Département d’éducation physique, André Marette, Geneviève Chevrier et Emmanuelle St -Amand, du Dépar tement de médecine, et par neuf chercheurs du Centre de recherche Nest lé à Lausanne.

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3actualités UL

Des bactéries antikilos

Impossible pour Alexandre Pouliot-Roberge d’oublier la date de son arrivée en Russie. Ce jour-là, le 7 sep-tembre 2011, toute l’équipe Lokomotiv, de la Ligue continentale de hockey (Kontinental Hockey League - KHL), trouvait la mort dans un accident d’avion, alors que ses joueurs s’apprêtaient à inaugurer la saison. Un drame particulièrement frappant pour cet étudiant en commu-nication publique passionné de hockey. Attiré par le jour-nalisme sportif, il a justement choisi de s’établir à Moscou pour couvrir les activités de cette nouvelle ligue dans laquelle évoluent, depuis quel-ques années, des anciens de la Ligue nationale de hockey.

Mais le rêve d’Alexandre ne s’arrête pas là. Grâce à l’aide du Centre Québec-Moscou de l’Université Laval, il suit des cours de russe sur place et habite dans les résidences de l’université moscovite.

Alexandre Pouliot-Roberge en compagnie de Boris Mikailov, légende du hockey soviétique et ancien capitaine de l’équipe nationale.

Alexandre sur la patinoire des grands

Un étudiant en communication publique, établi en Russie depuis deux ans, couvrira les Jeux de Sotchi à titre de journalistepar Pascale Guéricolas

Comme sa passion pour le hockey et le journalisme ne font que se confirmer, il déploie bien des efforts pour se rapprocher de la KHL en couvrant le plus possible les matchs de la Ligue. « Dans toute l’Amérique du Nord, il n’existe pas vraiment de jour-nalistes spécialisés dans cette ligue, affirme l’étudiant. On a beaucoup colporté de rumeurs en Occident sur les liens entre la mafia et certaines équipes, mais il faut savoir qu’il y a une lutte contre l’argent illicite depuis que de grandes com-pagnies ont racheté les clubs. »

Au fil des rencontres sporti-ves, le jeune homme de 32 ans a vu l’organisation se profes-sionnaliser et le niveau de jeu s’améliorer. Plongé dans la réalité quotidienne de la KHL, il commente certains projets du milieu, comme la possibilité de rétrécir la pati-noire actuellement de grande dimension pour se rappro-cher du jeu nord-américain

plus physique. D’ailleurs, le jeune homme constate que l’engouement pour la Ligue grandit, surtout en Sibérie, où il a observé un phénomène particulier : certains specta-teurs peu en moyens se par-tagent un même billet. « L’un assiste à une période, pendant que les autres attendent leur tour à l’extérieur de l’aréna en suivant le match à la radio », explique-t-il.

ignore encore à quelle disci-pline sportive il sera affecté. Plutôt terre-à-terre, l’étu-diant explique que l’efferves-cence actuelle autour de cet événement planétaire « ne l’énerve pas trop », lui qui a déjà visité Sotchi l’an dernier pour se familiariser avec les installations. Et, qui sait, tra-vailler pour le Comité olym-pique va peut-être lui ouvrir de nouvelles portes !

L’étudiant a été embauché par le Comité international olympique pour rédiger la partie française du bulletin quotidien de l’organisation

De plus en plus à l’aise avec la langue et la culture russes, l’étudiant, qui poursuit son baccalauréat en communi- cation publique à l’Université Laval l’été, et qui étudie le russe à Moscou l’hiver, rêve de s’intégrer davantage dans son pays d’adoption. Il a d’ailleurs fondé un site Internet, la Gazette du hockey, qui suit les activités de la KHL et vend ses reportages aux médias

québécois comme La Presse, Radio-Canada Sports ou Hockey Le Magazine, qui doit justement publier l’un de ses articles dans quelques jours. Et voilà que, surprise… il vient d’être récemment embauché par le Comité international olympique pour rédiger la partie française du bulletin quotidien de l’organisation ! Rien de moins ! Pour l’instant, Alexandre Pouliot-Roberge

Les Jeux olympiques d’hiver 2014 se tiendront du 7 au 23 février à Sotchi, en Russie, une ville située à environ 1600 km au sud de Moscou. photo Sochi2014 Press Office

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4le fil | le 30 janvier 2014philosophie

en bref

Pour des campus durablesLe 9e Colloque campus durable, qui portera sur le thème « Bieaudivertcité », se tien-dra cette année à l’Université, au pavillon Alphonse-Desjardins, les 7, 8 et 9 février. Ce colloque québécois, organisé par l’association Univert Laval, permettra aux étudiants et professionnels du Québec engagés en envi-ronnement sur leur campus de raconter leurs expériences, de participer à des ateliers et de réfléchir collectivement sur des enjeux régio-naux. La première journée portera sur l’eau et la biodiversité, un thème qui sera approfondi au cours de quatre conférences et de projec-tions de films. La journée du samedi compor-tera des ateliers pratiques où il sera question notamment, des constructions durables et des transports. Enfin, la journée de dimanche consistera en un avant-midi récapitulatif.

Pour plus de détails et pour s’inscrire, au coût de 40 $ : http://cqcd2014.fr.nf/site.

Un diplôme en sciences humaines, ça sert à quoi ?Le 5 février, le Service de placement tiendra une nouvelle formule d’activité carrière pour les étudiants des facultés des Lettres et des sciences humaines, des Sciences sociales, de Philosophie, ainsi que de Théologie et de sciences religieuses. Lors d’un 4 à 6 profes-sionnel, les étudiants pourront rencontrer des diplômés de ces facultés qui leur parleront de leur parcours professionnel et des com-pétences qu’ils ont acquises à l’Université et qui leur sont utiles dans leur travail. Pour se préparer à créer des liens professionnels avec les diplômés, les étudiants pourront assister à une conférence sur l’art du réseautage à 11 h 30 au local 1B du pavillon.

Mercredi 5 février, de 16 h à 18 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Information : www.spla.ulaval.ca/4a6scienceshumaines.

DESS en ergonomie et innovationLa première cohorte d’étudiants du DESS en ergonomie et innovation obtiendra bien-tôt son diplôme. Offerte depuis 2012 par le Département des relations industrielles et le Département de kinésiologie, cette formation de 30 crédits s’adresse aux finissants du pre-mier cycle ainsi qu’aux professionnels déjà en emploi qui désirent parfaire leurs connais-sances en ergonomie. Le DESS forme des intervenants sensibles aux enjeux du monde de l’emploi capables d’améliorer les condi-tions de réalisation du travail. Les étudiants y apprennent à considérer la santé et la sécurité des travailleurs et les facteurs d’efficacité dans leur production de biens et de services.

Pour plus d’information et pour s’inscrire : www.rlt.ulaval.ca, sous l’onglet Études, puis sous Programmes de 2e et 3e cycles.

« À 20 ans, quand j’ai annoncé à mon père que j’abandonnais mes études en génie électrique pour étudier en philo-sophie, j’ai cru qu’il allait avoir un arrêt cardiaque. Il me voyait déjà finir sous les ponts… Ma mère, elle, se demandait à quoi pouvaient bien mener ces études. Mes tantes et mes cousins s’inquiétaient aussi pour moi et mes amis et croyaient que j’étais devenu fou », raconte en substance Victor Thibaudeau, doyen de la Faculté de philosophie, dans un témoignage qu’on peut lire sur le site philophobie.com, « Ensemble contre la philophobie ».

Ce témoignage illustre à merveille les nombreux préjugés entourant les études en philosophie. Comme d’autres diplô-més, Victor Thibaudeau a fait son coming out philosophique sur ce site. L’objectif est de changer les perceptions des gens face à cette science humaine dite « molle parmi les plus molles » et à une matière considérée par plusieurs personnes comme déconnectée de la réalité. Sans compter que ceux qui la choisissent sont souvent vus comme des « pelleteux de nuages » ou de doux rêveurs qui veulent changer le monde en échangeant des idées floues.

Parti pris que tout cela : une formation en philosophie peut mener à bien des chemins, ne serait-ce qu’à soi, mais aussi à une carrière professionnelle stimu-lante. En somme, elle serait une valeur ajoutée dans l’existence. C’est ce qui

Moins de deux mois après sa création, le site, lancé par la Faculté de philosophie, avait été visité plus de 40 000 fois et « aimé » par environ 2000 internautes.

L’objectif du site est de changer les perceptions des gens face à la philosophie et de démystifier cette dernière

Ensemble contre la philophobie Des diplômés en philosophie « sortent du placard » pour dire tout le bien qu’ils pensent d’une formation dans le domaine par Renée Larochelle

se dégage des nombreux témoignages qu’on peut lire sur ce site très populaire lancé l’automne dernier par la Faculté de philosophie.

« Au début de l’aventure, nous nous disions que ce serait déjà très bien si notre site recevait 1000 visites d’octo-bre à décembre et si sa page Facebook était “aimée” par une centaine de per-sonnes, dit Victor Thibaudeau. En moins de deux mois seulement, le site a été visité plus de 40 000 fois et “aimé” par environ 2000 internautes. Lundi [20 janvier], nous avons franchi le cap des 51 000 visites. »

L’initiative de ce projet revient à Alexandre Lavallée qui, après avoir fait un baccalauréat et une maîtrise en philo-sophie, s’est inscrit au diplôme d’études supérieures en relations publiques offert par le Département d’information et de communication. Lors d’un cours où les étudiants devaient mousser un produit ou une entreprise, l’étudiant a eu l’idée de faire la promotion de la philoso-phie. Victor Thibaudeau a trouvé l’idée géniale.

Parmi les personnalités publiques qui ont obtenu un diplôme en philosophie et accepté de parler de leur expérience figurent le chroniqueur Mathieu Bock-Côté, le comédien Alexis Martin, le chef du parti Option nationale Sol Zanetti et la mascotte militante Anarchopanda! On y trouve également des avocats, des informaticiens, des infirmiers, des

conseillers en orientation, etc. Des diplômés dans d’autres domaines ayant côtoyé de ces « pelleteux de nuages » disent aussi tout le bien qu’ils pensent de cette formation. C’est le cas du PDG d’Industrielle Alliance, Yvon Charest. Parfois, le succès professionnel est davantage dû aux philosophes qu’aux livres de management traditionnels, affirme-t-il en substance.

Lorsqu’on lui demande si la popularité du site pourrait inciter des personnes à s’inscrire à la Faculté de philosophie, Victor Thibaudeau demeure prudent. « L’idée première derrière tout cela est de démystifier les études en philo, précise le doyen. On a beaucoup d’étudiants qui fréquentent le site, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils vont entreprendre des études dans le domaine. C’est une formation qui rend sans contredit les gens plus heureux. Quand on perd ses moyens physiques, que nous reste-t-il, sinon notre vie intellectuelle ? »

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5le fil | le 30 janvier 2014 campus vert

Ensemble contre la philophobie

Étudier en développement dura-ble, d’accord, mais à quoi ressemble réellement le marché du travail ? Les perspectives d’emploi sont-elles bonnes ? Comment mettre de l’avant ses compétences ? Le Colloque sur l’employabilité en développement durable compte bien répondre à ces questions.

Gratuite et ouverte à tous, l’acti-vité vise à faire connaître les for-mations offertes à l’Université tout comme les possibilités d’emploi pour les étudiants. Et, à ce sujet, l’offre est abondante. « On trouve beaucoup d’emplois qui n’avaient auparavant aucun lien direct avec le développement durable, mais dont certaines tâches ont évolué. Dorénavant, un avocat ou un jour-naliste peut toucher au développe-ment durable dans le cadre de ses fonctions. Tout le monde peut y contribuer de près ou de loin », expli-que Dominique Cyr, qui obtiendra bientôt son MBA en responsabilité sociale et environnementale des organisations.

L’étudiant s’est joint en mars der-nier à l’équipe du Service de place-ment (SPLA) afin d’aider cette der-nière à intégrer le développement durable à ses activités. Le Colloque sur l’employabilité en développe-ment durable, qu’il a mis sur pied avec ses collègues, représente une première pour l’Université. Il réu-nira des employeurs importants, tels Cascades, Oxfam-Québec et SSQ Groupe financier, qui présen-teront leur plan de développement durable. Aussi au programme : une table ronde avec des diplômés ayant trouvé un emploi dans ce domaine.

Formations et carrières verdoyantesCe jeudi 30 janvier, la communauté universitaire est invitée à prendre part au premier Colloque sur l’employabilité en développement durablepar Matthieu Dessureault

3 au 7 février 2014

Semaine de prévention du suicide à l’Université Laval

Collecte de fonds au profit de la Fondation du Centre de prévention du suicide de Québec Surveillez les bénévoles de l’Association des étudiants en psychologie qui parcourront les pavillons du campus pour recueillir vos dons!

Mardi le 4 février

Atelier de sensibilisation à la problématique du suicide : comment assister une personne en détresse?

Mercredi 5 février : 12 h à 13 h 30Pavillon Alphonse-Desjardins, local 3344Gratuit et sans inscription

Cet atelier permettra de mieux reconnaître les signes de détresse pouvant être lancés par des personnes de votre entourage, et savoir quoi faire si vous soupçonnez qu’une personne pense au suicide. Atelier animé par le Centre de prévention du suicide de Québec en collaboration avec le Centre d’aide aux étudiants de l’Université Laval.

HORS CAMPUS Les bonnes pratiques – Acte 2. Journée colloque du Centre de prévention du suicide de Québec

Jeudi 6 février : 8 h à 16 h 30, Centre Montmartre, QuébecInscription obligatoire (95 $ incluant repas et stationnement)Pour information : [email protected] ou 418-683-0933

SUR LE CAMPUSDavid Goudreault – Poète de l’oralité (slam)David Goudreault, slameur et lauréat de la Coupe du Monde de poésie, à Paris en 2011, nous offrira l’une de ses performances scéniques engagées et humoristiques.

RESSOURCES D’AIDE EN CAS DE BESOIN

Centre d’aide aux étudiants : 418 656-7987

Programme d’aide au personnel de l’Université Laval : 418 656-2131, postes 3741 et 3763

Centre de prévention du suicide de Québec (24/7) : 1-866-APPELLE

POUR INFORMATIONLe Comité de prévention du suicide à l’Université LavalCentre d’aide aux étudiants 418 656-7987www.aide.ulaval.ca

À l’Université Laval, tu es important pour nous ! Le Comité de prévention du suicide à l’Université Laval vous invite à participer aux activités offertes dans le cadre de cette semaine :

Mardi 4 février : 12 h 15 à 13 hAtrium pavillon Charles-De-KoninckGratuit

Gratuit et ouvert à tous, l’événement vise à faire connaître les formations offertes à l’Université et les possibilités d’emploi pour les étudiants

Qu’ils aient étudié en communi-cation ou en ingénierie, ils prou-vent qu’il n’existe aucun parcours type pour travailler en développe- ment durable.

Selon Dominique Cyr, il est essen-tiel de développer des « compétences vertes », peu importe son domaine d’études. « Une personne ayant à cœur le développement durable a une vision plus large des enjeux. Elle ne considère pas seulement l’aspect financier d’une question, mais aussi les volets social et environnemen-tal. De plus en plus d’employeurs recherchent ce type de profil. »

L’événement du SPLA s’annonce prometteur. Au moment d’écrire ces lignes, les organisateurs comptabili-saient plus de 200 inscriptions. Kélie Lamarre-Bolduc, étudiante à la maî-trise en aménagement du territoire et développement régional, fait par-tie du lot. Intéressée plus particu-lièrement par l’environnement et le commerce local, elle espère trouver réponse à ses questions. « Je me suis dit que ça pourrait m’aider à trou-ver un stage ou un emploi d’été, ou encore me donner des idées d’en-droits où postuler après mes études. C’est toujours intéressant de voir des avenues auxquelles on n’avait pas pensé. »

Même son de cloche du côté de Laurence Morin. Cette étudiante en agroforesterie, membre de plu-sieurs associations écologiques, se réjouit de l’initiative. « Ce colloque permettra d’avoir un portrait des employeurs engagés. J’aimerais cer-ner qui sont ces gens et comment ils arrivent à intégrer le développement durable dans leur milieu », dit-elle.

L’activité, offerte gratuitement à l’en-semble de la communauté universi-taire, se tiendra au pavillon Alphonse-Desjardins. Les participants pourront visiter les kiosques de plusieurs orga-nisations à l’atrium Jean-Guy-Paquet, de 12 h à 13 h. Les conférences auront lieu au Cercle, au 4e étage du pavillon, dès 13 h.

Inscription en ligne obligatoire : spla.ulaval.ca/journeescarriere.

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6le fil | le 30 janvier 2014

Sur un privilège fiscal accordé à BlackBerry

Aux prises avec des pro-blèmes importants, la compagnie BlackBerry a obtenu un remboursement hâtif des sommes qui lui étaient dues par le fisc. En décembre dernier, Ottawa et Queen’s Park ont autorisé la compagnie à déduire ses pertes en capi-tal et ses crédits d’impôt sur quatre ans plutôt que trois, ce qui lui a permis de récupérer immédiatement 696 M$. Le recours à ce pouvoir discrétionnaire étonne André Lareau qui y voit un accroc au principe d’équité fiscale. « Tous les contribuables doivent jouer selon les mêmes règles. »

Sur la hausse des foyers sans véhicule automobile aux États-Unis

Une étude d’un chercheur américain révèle que, de 2005 à 2012, la proportion de foyers américains à ne pas posséder de véhi-cule est passée de 8,8 % à 9,2 %. Dans une très grande ville comme New York, la proportion attei-gnait 56,5 % en 2012. La qualité des transports en commun peut expliquer ce phénomène, comme le vieillissement de la population et les coûts d’utilisation d’un véhicule. Pour Yan Cimon, cette tendance va durer. « Les grandes villes sont visées par cette hausse qui va durer, affirme-t-il, mais qui ne fera pas diminuer la possession de voi- tures dans l’ensemble des États-Unis. »

Sur la « tempête dans un verre d’eau »

Récemment, l’archevêque de Québec et tout nouveau cardinal Cyprien Lacroix qualifiait de « tempête dans un verre d’eau » le débat entourant la Charte de la laïcité. Cette réaction a fait sortir de ses gonds Gaston Marcotte. « C’est une façon insidieuse de dénigrer les efforts d’un peuple qui veut s’affran-chir une fois pour toutes des effets néfastes des religions qui ont tout au long de l’histoire divisé les humains et les ont soulevés les uns contre les autres. »

sociétéils ont dit...

André Lareau, professeur à la Faculté de droit

La Presse, 23 janvier

Yan Cimon, professeur au Département de management

La Presse, 27 janvier

Gaston Marcotte, professeur associé au Département d’éducation physique

La Voix de l’Est, 27 janvier

Sensibiliser les parlemen- taires sur les transformations que l’application d’une éven-tuelle Charte induirait dans les pratiques et la culture institutionnelles du monde de la santé. Tel est l’objet du mémoire que présentera dans quelques semaines Guy Jobin, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses et titulaire de la Chaire religion, spiritualité et santé, avec son adjointe, la chargée d’enseignement Johanne Lessard, devant la Commission parlementaire sur le projet de loi 60 sur la Charte de la laïcité.

« Certaines dispositions du projet de loi pourraient modifier les pratiques actuel-les d’accueil de l’expression des inquiétudes spirituelles et religieuses des personnes malades, souligne-t-il. Nous sommes d’avis que la spé-cificité des milieux de soins de santé doit être prise en compte avant d’y appliquer les dispositions du projet de loi. » Selon Guy Jobin, le milieu hospitalier est dif-férent du milieu scolaire, du milieu judiciaire, ou du milieu politique comme l’As-semblée nationale. « Je pense, dit-il, qu’il faut avoir une

La Charte à l’hôpital Le projet de Charte de la laïcité doit tenir compte des besoins spirituels et religieux des personnes hospitaliséespar Yvon Larose

vision un peu plus raffinée de ce qu’est l’État, des différen-tes missions des sous-espaces qui le composent, pour ne pas arriver avec une solution qui va mettre tout le monde sur le même pied et où personne ne sera satisfait. »

Au Québec, les établisse-ments de santé sont tenus d’honorer les besoins spiri-tuels et religieux des usagers, et ce, peu importe leur reli-gion. « Ces besoins varient, explique-t-il. Ceux qui les expriment sont autant les parents d’enfants malades que des adultes aux prises avec des maladies qui remet-tent en cause, et de manière sérieuse, leur intégrité phy-sique et psychique. Ces besoins peuvent découler de questionnements tels que : Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Suis-je prêt à mourir? »

Les demandes les plus faci-lement identifiables sont les rites religieux, comme les prières, les liturgies autour de textes sacrés et les sacre-ments pour les catholiques. L’autre type de demandes concerne des actions comme des temps de dialogue avec un intervenant en soins spiri-tuels ou un soignant, selon les

désirs du patient. « Il y a aussi une demande de gestes sym-boliques qui ne se situent pas dans une tradition religieuse, indique Guy Jobin. Par exem-ple, ce peut être la transmis-sion d’un testament spirituel en présence des membres de la famille, ou encore un rite de recueillement au moment du décès, avec les person-nes de la famille qui sont présentes. »

Le projet de loi remettrait en question l’actuelle culture du soin dans le monde de la

santé. Or, cette culture est de plus en plus sensible à l’expé-rience spirituelle et religieuse des patients et de leur famille. Des études démontrent qu’aujourd’hui, en Amérique du Nord, une majorité de patients s’attend à trouver une oreille favorable à leurs inquiétudes spirituelles et religieuses. « La recherche montre que des soignants abordent ces questions avec les patients pour mieux cer-ner leurs besoins ou pour les informer sur les services disponibles, explique-t-il. De nombreux soignants nous ont dit qu’ils ont été les confi-dents de patients sur les ques-tions spirituelles. »

Les coauteurs du mémoire craignent l’instauration d’une culture du silence dans les établissements de soins. Ils se demandent si les patients se sentiront autorisés à par-ler de leurs inquiétudes spi-rituelles et religieuses dans un environnement placé sous l’interdiction du port de signes religieux, sous la neutralité religieuse et l’affir-mation du caractère laïque voulu par l’État. Cela, conju-gué à une vision négative du phénomène religieux dans la culture contemporaine. « Je pense, affirme Guy Jobin, que l’application du projet de loi peut contribuer à l’instaura-tion d’un tabou sur ces ques-tions dans les établissements de santé. »

On peut lire ce mémoire au www.crss.ulaval.ca.

« Il faut avoir une vision un peu plus raffinée de ce qu’est l’État, pour ne pas arriver avec une solution qui va mettre tout le monde sur le même pied et où personne ne sera satisfait », affirme Guy Jobin, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses.

Au Québec, les établissements de santé sont tenus d’honorer les besoins spirituels et religieux des usagers, et ce, peu importe leur religion

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7le fil | le 30 janvier 2014 recherche

Q3

À la mi-janvier, des citoyens de Limoilou ont à nouveau découvert des traces de poussières rouges dans leur quartier. Ce signe visible de pollution proviendrait des activités de transbordement effec-tuées par l’entreprise Arrimage dans le port de Québec, ce qui empêcherait le gouvernement québécois d’agir selon cette dernière. L’avis de la professeure de la Faculté de droit Paule Halley, qui dirige la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement.

Q On a l’impression dans cette affaire que les règles québécoises s’appliquent de façon différente parce qu’il s’agit du Port de Québec, une organisation fédérale…

R Il n’existe pas d’enclaves fédérales où les règles provinciales en matière d’environnement seraient suspendues. Pourtant, l’entreprise Arrimage invo-que cet argument basé sur la doctrine de l’exclusivité des compétences fédéra-les, un argument qu’on trouve souvent dans des litiges semblables. Il faut savoir que le provincial ne peut pas règlemen-ter les activités de transbordement des navires, car cela relève du fédéral. Par contre, cela ne l’empêche pas d’inter-venir pour protéger la qualité de l’air. Récemment, le ministère québécois du Développement durable, de l’Environ-nement, de la Faune et des Parcs a agi contre Rio Tinto Alcan, accusé d’avoir répandu de la soude caustique dans la baie des Ha Ha, au Saguenay, lors d’un transbordement à quai. L’entreprise pré-tendait qu’elle ne pouvait être poursui-vie par la province, car son activité était de compétence fédérale. En mars 2009, la Cour du Québec a rejeté cet argument, et Rio Tinto Alcan a été condamné à ver-ser 80 000 $ et des frais afférents pour avoir enfreint le règlement sur les matiè-res dangereuses. Autre exemple : la Cour suprême a jugé, en 1995, que même si le transport ferroviaire relève du gou-vernement fédéral, cela ne donnait pas le droit à Canadien Pacifique de polluer et d’être exonéré des règles du ministère ontarien de l’environnement. Un incen-die mal maîtrisé et lié à l’entretien des voies avait incommodé des citoyens.

Aux yeux du profane, les demi-lunes, buttes, boîtes, rails, rampes de saut acroba-tique et quart-de-lunes qui jalonnent les parcs à neige se valent quand vient le temps, pour un planchiste téméraire, de se fracturer le bras. Dans les faits, les risques de bles-sures sont nettement plus élevés pour les deux premiers modules que pour tous les autres, rapporte une équipe de chercheurs canadiens dans un récent numéro du British Journal of Sports Medicine.

Ce groupe – composé de huit chercheurs de l’Université de Calgary et de l’Université de l’Alberta ainsi que de Claude Goulet, du Département d’éducation physique de l’Université Laval, – a ana-lysé les accidents survenus dans le parc à neige d’une station de ski albertaine au cours des hivers 2008-2009 et 2009-2010. À partir des rap-ports des patrouilles de ski et des admissions aux urgences de deux hôpitaux situés à

Là où ça passe, là où ça casseDes chercheurs ont sondé les parcs à neige pour déterminer quels modules sont les plus périlleux pour les planchistes par Jean Hamann

Même s’ils posent un défi technique appréciable, les boîte comptent parmi les modules les moins dangereux dans les parcs à neige.

proximité, les chercheurs ont retracé 333 planchistes qui étaient tombés au combat. Du nombre, 65 % ont dû être traités à l’urgence, la plupart pour une fracture aux mem-bres supérieurs ou une bles-sure à la tête.

Les analyses des chercheurs montrent que, pour l’ensem-ble des installations du parc à neige, la fréquence des blessures se situe à 0,75 par 1000 passages. Les modules les plus dangereux sont les buttes (jumps) et les demi-lunes où l’incidence grimpe à 2,56 accidents/1000. À l’opposé, les rails et les quart-de-lunes causent le moins de dommage avec des taux de 0,43 et 0,24 par 1000 passa-ges. Le risque relatif de bles-sures dans les demi-lunes et sur les buttes est respective-ment 9,6 et 4,3 fois plus élevé que sur les rails.

Comment expliquer les méfaits des deux modules qui se démarquent du lot? « J’ai essayé la demi-lune et

ça pose des défis particu-liers, reconnaît le professeur Goulet, qui est pourtant un skieur accompli. Quand le planchiste arrive dans le haut du module, son corps est presque à angle droit par rapport à la pente et s’il chute, il peut dégringoler assez longtemps. » Il est plus ardu d’expliquer pourquoi les buttes sont deux fois plus dangereuses que les rampes de saut acrobatique (kic-kers). « C’est peut-être une question d’angle de décol-lage ou d’atterrissage », avance le chercheur.

Il existe quatre approches pour réduire les accidents dans les parcs à neige, pour-suit ce spécialiste de la pré-vention des blessures dans le sport : modifier les com-portements et les attitudes des planchistes, assigner du personnel à la supervision du parc à neige, s’assurer que les planchistes utilisent un équipement adapté à leur calibre et qu’ils portent les pièces de protection obliga-toires, et finalement modi-fier les installations pour réduire les risques. « Cette dernière approche est très efficace et elle donne rapi-dement des résultats. C’est pourquoi il faut savoir quels modules posent problème afin d’apporter des correc-tifs. Adapter les installations sportives qui engendrent des risques particuliers est comme un vaccin tech-nologique pour prévenir les blessures. »

Adapter les installations sportives qui engendrent des risques particuliers est comme un vaccin technologique pour prévenir les blessures

Trois questions à Paule Halley sur les poussières rouges dans le port de Québec

Q Qu’attend alors le ministère du Développement durable et de l’Environ-nement pour agir ?

R Le Ministère a déjà transmis des avis de non-conformité basés sur le dépasse-ment des normes de particules fines dans l’atmosphère. Le Ministère pourrait donc appliquer la loi comme dans le cas de Rio Tinto Alcan et lancer une poursuite pénale en s’appuyant sur la jurisprudence dans un délai de 5 ans. D’autant plus que, dans le cas d’Arrimage, il aurait intérêt à faire valoir le caractère obligatoire de la loi, puisqu’il dispose déjà de données pro-bantes. Toutefois, l’histoire montre que ce ministère poursuit très peu en justice les contrevenants. En 2010, le commis-saire au développement durable a fait une enquête sur l’application de la Loi sur la qualité de l’environnement. Le rapport montre que plus de la moitié des entre-prises demeurent en infraction par rap-port à la législation, même après des avis d’infraction du Ministère, et que celles qui se conforment à la loi mettent souvent beaucoup de temps à le faire. L’une aurait même mis plus de 17 ans ! Le ministère de l’Environnement semble plus colla-boratif que coercitif pour faire appliquer la Loi sur la qualité de l’environnement. Pourtant, il faudrait qu’un nombre suffi-sant de recours ait lieu pour que les orga-nisations assujetties à la législation pren-nent conscience qu’elle est obligatoire.

Q Comment arriver à concilier l’activité économique du Port de Québec avec la qualité de vie des citoyens, surtout depuis l’épisode de la construction du terminal de granules de bois en bordure du fleuve ?

R Cela pose beaucoup de questions sur l’aménagement du territoire pour s’assu-rer d’éliminer les inconvénients géné-rés par les activités portuaires. Il faut se demander si le silo est bien intégré au pro-jet de Port, d’autant plus que ce dernier se présente comme une entreprise citoyenne qui met l’accent sur les relations avec la communauté. Dans ce dossier, on doit garder à l’esprit qu’une partie des instal-lations ne se trouve pas en milieu indus-triel, mais dans un milieu historique reconnu. Nous sommes dans une ville du patrimoine mondial de l’UNESCO, et l’arrondissement historique de Québec comprend la basse-ville et le port. Les activités qui s’y rattachent touchent donc la culture, mais aussi la beauté de la ville, une de nos plus importantes ressources commerciales. Les décisions prises par le Port ont donc des effets sur le développe-ment de la ville; il faudrait y réfléchir col-lectivement. Imaginez si le Port de Québec décidait d’utiliser ses terrains voisins de la promenade Samuel-De Champlain pour empiler des conteneurs ! Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Paule Halley

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8le fil | le 30 janvier 2013

« En 2012-2013, nous avons continué à être présents sur la scène internationale pour présenter la démarche de l’Université Laval en développement durable. Celle-ci est reconnue comme structurée et englo-bante. Elle va au-delà de la conservation de l’environnement et de ses ressources. Notre vision est plus large et plus complète. »

Pierre Lemay est l’un des principaux inter-venants en développement durable à l’Uni-versité. Adjoint au vice-recteur exécutif et au développement, il est attitré à la coordi-nation et au suivi de la Table de concerta-tion en développement durable. Selon lui, les gestes posés à ce jour ont donné un élan important à l’Université sur cette voie d’ave-nir. « Mais pour aller plus loin, dit-il, il faut amener les membres de la communauté uni-versitaire à s’approprier le développement durable dans leur quotidien. C’est là-dessus que nous allons de plus en plus orienter nos efforts. »

Cette entrevue avec le journaliste du Fil a eu lieu à l’occasion de la publication du Rapport annuel sur le développement dura-ble 2012-2013. Le document et son annexe font état des progrès accomplis durant cette période. Et ces progrès sont nombreux. Par exemple, 351 étudiants ont suivi le cours Fondements du développement durable en 2012-2013. La même année, nos chercheurs ont déposé quatre demandes de brevet dans le domaine du développement durable. Et 97 % des ordinateurs achetés par l’Univer-sité étaient certifiés EPEAT GOLD. Cette norme reconnue porte sur la consommation d’énergie durant le cycle de vie de l’appareil.

Pierre Lemay insiste sur deux réalisa-tions prometteuses. La première est le programme de compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) lancé en janvier 2013. La seconde, instaurée en avril de la même année, est la nouvelle plateforme d’échange Web, L’Entrepôt.

Le programme de compensation permet de poser un geste personnel dans la lutte contre les changements climatiques. Il s’adresse notamment à l’étudiant ou à l’employé qui se rend quotidiennement sur le campus en auto. Au moment de payer sa vignette de stationnement annuelle, il a la possibilité d’acheter une vignette verte au coût de 17 $. L’Université débourse un montant équiva-lent qui permettra la plantation d’arbres, sur le campus ou à la forêt Montmorency. « Pour la période de juin 2013 à septembre, explique-t-il, 894 personnes ont acheté une vignette de compensation des GES en ache-tant un permis de stationnement. Je pense qu’avec le temps nous allons ancrer de tels comportements dans le quotidien. »

L’Entrepôt, lui, est un outil informatique qui permet de maximiser l’utilisation des biens usagés excédentaires afin de réduire au minimum l’achat de biens neufs.

En 2012-2013, les actions réalisées dans le volet « mode de vie » comprenaient notamment l’aménagement d’une aire de détente, avec tables de pique-nique

Au-delà de l’environnementLe modèle de développement durable de l’Université met de plus en plus l’accent sur les actions liées au mode de viepar Yvon Larose

et bancs, sur la façade ouest du pavillon Alphonse-Desjardins. Il y a eu aussi la créa-tion du Parcours du développement dura-ble, un tour guidé visant à faire connaître les points d’intérêt du campus en matière de développement durable. Selon Pierre Lemay, le programme Mon équilibre UL a connu une « véritable envolée ». Ce programme vise à favoriser l’adoption de saines habitudes de vie chez les étudiants et le personnel. « Plus de 2000 personnes ont été sensibilisées en 2012-2013, indique-t-il. Les activités organi-sées comprenaient notamment l’animation d’un kiosque sur les boissons énergétiques et la gestion du stress, ainsi que cinq cours à dis-tance crédités. »

« Pour aller plus loin, il faut amener les membres de la communauté universitaire à s’approprier le développement durable dans leur quotidien. C’est là-dessus que nous allons de plus en plus orienter nos efforts. », rapporte Pierre Lemay, adjoint au vice-recteur exécutif et au développement. photo Marc Robitaille

En mai 2013, le Plan d’action de développement durable recensait 78 actions

En 2007, l’Université a entrepris une démarche structurée visant à inciter sa com-munauté à adhérer aux valeurs du développe-ment durable. Le Plan d’action de développe-ment durable 2012-2015 recensait 78 actions en mai 2013. L’une d’elles était le certificat en développement durable offert à distance. Premier du genre au Québec, ce programme a été lancé fin mai. Début septembre, et sans beaucoup de promotion, une quarantaine d’étudiants s’y étaient inscrits. « C’est dire l’intérêt pour une telle formation complé-mentaire au domaine d’études ou de travail », souligne Pierre Lemay.

À l’Université, le développement du- rable poursuit sur sa lancée. « Je pense que ce mouvement est solidement ancré, dit-il. Nous avons la prétention de croire, avec les efforts qui ont été faits, qu’il est en train de devenir un trait culturel de notre communauté. »

On peut consulter le rapport et son annexe à l’adresse : www.ulaval.ca/ddd sous l’onglet Documents.

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9développement durable

Voici les principales réalisations du Service des immeubles en matière de développement durable depuis mai dernier :•En ce qui concerne les matières résiduelles, l’Équipe verte a participé à plus de 25 activités à l’automne pour sensibiliser les membres de la communauté universitaire au tri des déchets.•Depuis mai, 33 événements ont reçu la certification Événement écorespon- sable, soit plus que dans toute l’année 2012-2013.•Le Service des immeubles a installé une fontaine d’eau extérieure dans le sen-tier piétonnier qui relie le pavillon Alphonse-Desjardins au Grand Axe.•On a également construit un bassin de rétention d’eau de 2500 m3 sous le sta-tionnement 209 du PEPS. •Une dizaine d’urinoirs situés à l’aréna du PEPS et au pavillon Jean-Charles-Bonenfant ont été remplacés par des modèles utilisant moins d’eau. •En matière de consommation d’énergie, les travaux visant à améliorer l’effi-cacité énergétique du pavillon Jean-Charles-Bonenfant devraient entraîner une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 1100 tonnes annuellement.•Inauguré durant l’été, le nouveau PEPS comprend de nombreuses mesures d’efficacité énergétique. •Le Service des immeubles a procédé à l’implantation du logiciel DABO au stade TELUS-Université Laval ainsi qu’au pavillon Abitibi-Price. Ce logiciel facilite la détection d’anomalies dans le fonctionnement des systèmes de chauf-fage, de ventilation et de climatisation. Il permet le maintien des économies d’énergie, la diminution des coûts de réparation et l’amélioration de la fiabilité des systèmes.

Le Service des immeubles, un acteur de premier plan

Gaz à effet de serre

Gestion de l’eau

« Pour aller plus loin, il faut amener les membres de la communauté universitaire à s’approprier le développement durable dans leur quotidien. C’est là-dessus que nous allons de plus en plus orienter nos efforts. », rapporte Pierre Lemay, adjoint au vice-recteur exécutif et au développement. photo Marc Robitaille

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10 scienceen bref

Colloque en écologie des tourbièresLe Groupe de recherche en écologie des tour-bières (GRET) présentera son 20e col- loque annuel les 19 et 20 février sur le campus. L’événement portera sur les plus récentes recherches en restauration et en aménagement des tourbières ainsi que sur la conservation des habitats humides. Une quarantaine de communications seront pré-sentées lors de cinq ateliers thématiques : aménagement des tourbières, biodiversité et réglementation, climat et hydrologie, extrac-tion de la tourbe, tourbières et sables bitumi-neux. Plus de 100 participants provenant du Canada, des États-Unis, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Finlande et du Royaume-Uni seront présents.

Pour information : www.gret-perg.ulaval.ca

Journée carrière en biophotonique et neurosciencesLa deuxième journée carrière Neurolinks se déroulera le mardi 25 février, en après-midi, au Centre de recherche de l’Institut universi-taire en santé mentale de Québec (2601, che-min de la Canardière). L’activité a pour objec-tif de mettre en lien les étudiants-chercheurs et stagiaires postdoctoraux en biophotonique et neurosciences avec les entreprises spécia-lisées dans ces domaines. Les représentants des employeurs présenteront brièvement les activités et les besoins de leur entreprise. Une séance de maillage suivra. Cette activité est organisée avec le concours de NanoULaval.

Pour information : mario.methot@crulrg. ulaval.ca.

Pourquoi la mésologie ?Le géographe Augustin Berque, docteur honoris causa de l’Université Laval, et profes-seur retraité de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, sera de passage sur le campus pour donner une conférence inti-tulée « La mésologie, pourquoi et pourquoi faire ? ». Cette communication vise à présen-ter la mésologie, cette « sciences des milieux » née en 1848 à la suite des travaux d’un disci-ple d’Auguste Comte, Charles Robin. Ses prin-cipes ont été ensuite disséminés dans l’écolo-gie, d’une part, et les sciences sociales, d’autre part. Cette discipline a ensuite été refondée sur d’autres bases au 20e siècle. Aujourd’hui, la mésologie se veut une solution de rechange au dualisme et à la pensée binaire. Elle vise à saisir les rapports de l’homme à son environ-nement en considérant l’existence humaine comme inhérente à l’environnement, et non détachée.

Mercredi 5 février, de 11 h 30 à 13 h, au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck.

Décortiquer une centaine de plans bidimensionnels qui présentent le tra-cel de Cap-Rouge sous une multitude d’angles, en décomposer l’enchevêtre-ment de membrures et intégrer le tout dans un modèle numérique, voilà tout un casse-tête. C’est pourtant le défi qu’a lancé, il y a dix mois, le professeur Mario Fafard aux étudiants de premier cycle du Département de génie civil et de génie des eaux. Ce concours, orga-nisé de concert avec la Société histori-que du Cap-Rouge et la Société cana-dienne de génie civil de la région de Québec, s’inscrivait dans les activités marquant le centenaire de l’imposant pont à chevalets, « trestle » en anglais, qui surplombe la vallée de la rivière Cap-Rouge.

Le matériel de base pour réaliser ce travail était constitué de 108 plans, fournis par le CN, qui ont été réalisés il y a plus d’un siècle par la Dominion Bridge Company. « Ce sont des plans très détaillés qui ont servi à la construc-tion du pont et qui ne sont pas simples

Un casse-tête numériqueDes étudiants en génie civil modélisent le vénérable tracel de Cap-Rougepar Jean Hamann

à interpréter », souligne le professeur Fafard. Pour modéliser l’ouvrage, les participants devaient recourir à un logiciel produit par SAFI, une entre-prise de Québec qui crée des logiciels de conception de structures complexes.

Douze équipes d’étudiants se sont lan-cées dans la course, mais la complexité de la tâche a fait son œuvre : seulement deux d’entre elles ont franchi la ligne d’arrivée. L’équipe gagnante, à qui une bourse de 3000 $ a été remise le 22 janvier, est formée de Félix Gauthier, François Leprince et Gabriel Levasseur. Le fruit de leur labeur, qui aurait exigé six mois de travail à un ingénieur che-vronné, est de qualité professionnelle, estime le professeur Fafard. « Leurs résultats se situent à moins de 5 % de ceux que nous obtenons avec le modèle qui a été réalisé sous ma supervision », signale-t-il.

Selon les informations obtenues par le professeur auprès du CN, il n’existe pas de modèle numérique du pont à cheva-lets de Cap-Rouge. « Le modèle produit

par les étudiants s’applique au pont tel qu’il était il y a un siècle, précise-t-il. Le CN pourrait actualiser leur travail à l’aide de données provenant d’une auscultation de la structure et utiliser ce modèle pour déterminer comment le tracel se comporte aujourd’hui lorsqu’il est soumis à différentes charges. »

Le tracel enjambe la vallée de la rivière Cap-Rouge sur plus d’un kilomètre et sa hauteur maximale est de 52 mètres. Il a été construit à la même époque que le pont de Québec pour permettre la circulation ferroviaire entre les deux rives. L’instabilité du lit de la rivière avait contraint les ingénieurs à recourir à une technique complexe pour ériger les fondations des principaux piliers du pont, ce qui avait ralenti la progres-sion des travaux. L’ouvrage a été livré en 1913, six ans plus tard que prévu. Pour sa part, la construction du pont de Québec, retardée par deux effondre-ments, a été complétée en 1917.

Le tracel est toujours en usage aujourd’hui, mais la circulation ferro-viaire y est beaucoup moins importante qu’autrefois. « Les seuls trains qui l’em-pruntent sont ceux qui transportent de l’alumine depuis le port de Québec jusqu’à l’aluminerie de Deschambault », signale le professeur Fafard.

Le CN pourrait actualiser la modélisation des étudiants et l’utiliser pour déterminer comment la structure se comporte sous différentes charges

Le tracel de Cap-Rouge est un pont à chevalets complexe de plus d’un kilomètre de longueur. Les étudiants ont utilisé 108 plans dessinés il y a plus d’un siècle pour en réa-liser un modèle numérique. photo GBoivinT

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11le fil | le 30 janvier 2014 arts

en bref

Œuvres d’art à louerVous souhaitez décorer vos murs avec une œuvre d’art originale ? Allez voir ce que pro-pose l’Imageothèque, le service de location d’œuvres d’art du Bureau de la vie étudiante, qui expose une partie de sa collection. Ce service permet de louer des œuvres pendant quatre mois au tarif général de 20 $ et de 10 $ au tarif étudiant. Il est aussi possible de renouveler la location à deux reprises pour la conserver pendant une année complète. En dehors de cette exposition, la collection de l’Imageothèque compte plus de 400 œuvres variées.

Pour avoir un aperçu de la collection : bve.ulaval.ca/imageotheque. Jusqu’au 7 février, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Heures d’ouverture : de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et le samedi de 12 h à 16 h.

Pot des littératuresVenez prendre un pot et participez à cette activité festive annuelle organisée par les associations étudiantes du Département des littératures! Bière et vin seront en vente au cours de cette soirée où des étudiants du Département présenteront des numéros musicaux et théâtraux. Marraine de la soirée, l’auteure Perrine Leblanc lira des extraits de L’homme blanc, roman qui lui a valu le Prix du Gouverneur général du Canada en 2011.

Le 6 février, dès 19 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Les billets sont en vente sur place au coût de 8 $ ou en prévente à 6 $ et donnent droit à une consommation gratuite. Pour plus d’information : [email protected].

Slam poésie« Écrire de la poésie, c’est produire un texte avec l’intention d’y mettre du sens ou de la beauté. Au moment où vous l’écrivez, c’est un poème, mais lorsque vous le déclamez, il devient un slam. » C’est la définition que donne David Goudreault de cet art de l’ora-lité né aux États-Unis dans les années 1980. Gagnant de la Coupe du monde de Slam Poésie à Paris en 2011, compagnon de scène de Grand Corps Malade, l’artiste originaire de Trois-Rivières se produira sur le campus mardi qui vient. Travailleur social de forma-tion, il a travaillé en prévention du suicide durant huit ans. L’activité est organisée par le Comité de prévention du suicide de l’Université.

Mardi 4 février, à 12 h 15, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck.

Charles-Étienne Bolduc n’avait jamais créé de BD de toute sa vie. L’an der-nier, après avoir été mis au parfum du concours par une amie, il décide de se lancer. Surprise : l’étudiant de troisième année au baccalauréat en arts visuels et médiatiques remporte… le troisième prix! « Les règles étaient assez libres et laissaient beaucoup de place à l’exploration et à la créati-vité, raconte le lauréat qui, jusque-là, s’était surtout intéressé à l’illustration. Je me suis senti à l’aise de présenter un projet, même si je n’ai pas de gran-des connaissances techniques dans le domaine. »

L’œuvre de Charles-Étienne Bolduc, intitulée Petite histoire triste, est un système de collage réalisé à l’aide du logiciel Photoshop. « La rédaction de l’histoire était moins évidente pour moi que la conception des images, avoue-t-il. En ce sens, le défi lancé par le concours m’a permis de me dépasser. »

Depuis 10 ans déjà, Annie Raymond, conseillère au Bureau de la vie étu-diante de l’Université, « baigne » lit-téralement dans ces deux concours interuniversitaires de BD et de photo- graphie à titre de coordonnatrice de l’activité. À ses yeux, il ne fait nul doute que ces concours, organisés par le Regroupement des services univer-sitaires d’animation culturelle et com-munautaire (RESSUAC), comportent plusieurs aspects d’intérêt pour les participants. « L’idée de soumettre son travail à un jury composé d’experts dans les domaines des arts visuels s’avère à elle seule très intéressante », note la responsable qui précise que les trois grands prix et les quatre mentions spéciales, qui totalisent 1500 $, sont

Les concours interuniversitaires de photographie et de bande dessinée sont en cours. Verrons-nous encore cette année des représentants de l’Université se qualifier ? par Brigitte Trudel

À vos ordis, crayons ou appareils photo !

une belle forme d’encouragement. À cela s’ajoute le défi de se mesurer à

des représentants d’autres universités : en 2013, 111 étudiants ont participé aux concours de photographie et de BD. Ils étaient issus de 12 universités, dont celles de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et de Saint-Boniface, au Manitoba.

Une autre beauté de ces concours tient au fait que les œuvres primées, avec d’autres sélectionnées, font partie chaque année d’une exposition itiné-rante qui voyage dans les universités

L’œuvre de Charles-Étienne Bolduc, Petite histoire triste, est un système de collage réalisé à l’aide du logiciel Photoshop.

participantes. Le coup d’envoi de cette manifestation culturelle se fera le 3 avril au Centre d’exposition de l’Université de Montréal, conjointement avec la remise des prix.

« Le réseautage est important dans le milieu des arts », rappelle pour sa part Charles-Étienne Bolduc, qui songe sérieusement à se diriger en BD. « Mine de rien, sortir de son environnement immédiat et côtoyer des gens qui fré-quentent d’autres établissements per-met de se mettre au fait des dernières tendances dans le milieu. C’est aussi une possibilité de socialiser et de créer des liens professionnels qu’on n’aurait pu se faire autrement. »

Ce concours vous interpelle ? Sachez que les inscriptions se poursuivent jusqu’au 6 février. Pour plus d’informa-tion : www.bve.ulaval.ca.

En 2013, ces concours ont réuni 111 participants issus de 12 universités, dont celles de Moncton au Nouveau-Brunswick et de Saint-Boniface au Manitoba

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le fil | le 30 janvier 2014actualités UL12

Ordre du jour 1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 3 décembre 20134. Communications du président5. Questions des membres6. Faculté de médecine – Département de kinésiologie : critères de promotion7. Faculté des sciences sociales – Département de science politique : critères de promotion8. Centre de recherche sur les infra- structures en béton (CRIB-Laval) : évaluation périodique- Avis de la Commission de la recherche- Recommandations de la vice- rectrice à la recherche et à la création9. Programme de certificat d’accès à la profession comptable : création- Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration- Avis du comité-conseil de la Commission des études- Recommandations du vice- recteur aux études et aux activités internationales10. Programme de certificat en comptabilité et gestion : création- Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration- Avis du comité-conseil de la Commission des études- Recommandations du vice- recteur aux études et aux activités internationales11. Programme de certificat en entrepreneuriat et gestion de PME : création- Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’administration- Avis du comité-conseil de la Commission des études- Recommandations du vice- recteur aux études et aux activités internationales12. Restructuration des programmes d’études supérieures en recherche en psychologie : réactivation du pro-gramme de maîtrise en psychologie (M.A.) et modification du doctorat en psychologie (Ph. D.)- Présentation par le doyen de la Faculté des sciences sociales- Avis du comité-conseil de la Commission des études- Recommandation du vice-recteur

aux études et aux activités internationales13. Programme de maîtrise en ortho-phonie : augmentation du nombre de crédits- Présentation par le doyen de la Faculté de médecine- Recommandation du vice- recteur aux études et aux activités internationales14. Programme de certificat en comptabilité : suspension des admissions- Recommandation du vice- recteur aux études et aux activités internationales15. Programme de certificat en développement international et action humanitaire : suspension des admissionsRecommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales16. Programme de certificat en langue anglaise : suspension des admissionsRecommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales17. Modification des conditions d’obtention du grade de bachelier de huit programmes de baccalauréat en génie et de quatre programmes de baccalauréat en sciences de la Faculté des sciences et de génie : ajout de la réussite d’un ou de deux microprogrammes, dérogation au Règlement des étudesPrésentation par le doyen de la Faculté des sciences et de génieRecommandations du vice- recteur aux études et aux activités internationales18. Programmes de maîtrise et de doctorat en physiologie-endocrinologie : changement d’appellationPrésentation par le doyen de la Faculté de médecineRecommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales19. Programme de maîtrise en psychoéducation : changement de l’abréviation du gradePrésentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’éducationRecommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales20. Programme de baccalauréat en français, langue seconde : suspension des admissionsRecommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationalesHuis closClôture de la séance

Année record pour la campagne Centraide ULC’est avec une récolte record de 470 790 $ que la campagne Centraide Université Laval 2013 a clôturé ses activités hier midi, en présence de nombreux bénévoles. « Il s’agit de la plus grande augmentation depuis 3 ans, soit près de 10 % de plus que l’objectif fixé. Ce résultat exceptionnel me réjouit et me rend fier de l’engagement social des membres de notre communauté envers des organismes qui font une grande différence dans notre région! », a souligné le recteur Denis Brière à l’occasion de l’activité.

La campagne 2013, coprésidée par Richard Buteau, directeur du Service de placement, ainsi que par Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, a connu le plus grand taux de participation des dernières années concernant le nombre de bénévoles, avec un total de 237 employés et étu-diants qui ont contribué à son succès. La Faculté de médecine s’est particulièrement démarquée par son dynamisme, affichant une récolte de près de 72 000 $, soit une augmentation de 36 % par rapport à 2012.

Richard Buteau, directeur du Service de placement, en compagnie de Rénald Bergeron, doyen de la Faculté de médecine, et du recteur Denis Brière, remettent un chèque symbolique de 470 790 $ à René Hamel (deuxième à partir de la gauche), coprésident de la campagne Centraide pour la région Québec et Chaudière-Appalaches. photo Jérôme Bourgoin/Faculté de médecine

Avis officiel

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 4 février 2014

Les professeurs Serge Dumont, de l’École de service social, ainsi que Clermont Gauthier, du Département d’études sur l’enseignement et l’apprentissage, ont été récemment élus mem-bres de la prestigieuse Société royale du Canada. Provenant de disciplines et de milieux différents, les nouveaux membres ont été élus par leurs pairs en raison de l’excellence de leurs réalisations uni-versitaires et scientifiques. L’élection à la Société royale du Canada constitue le plus grand hon-neur qui puisse être accordé à un universitaire qui travaille dans les domaines des arts, des lettres et des sciences.

Serge Dumont est reconnu internationalement comme un pionnier de la recherche en soins pallia-tifs. Cofondateur de la première équipe interdisci-plinaire de recherche en soins palliatifs au Canada en 1997, il étudie notamment le fardeau financier et émotionnel qui incombe aux proches ainsi que les

enjeux éthiques entourant les soins de fin de vie.Clermont Gauthier, titulaire de la Chaire de

recherche du Canada en étude de la formation à l’enseignement, est reconnu pour sa part comme un chef de file international dans son domaine avec 41 ouvrages et plus de 200 articles publiés en plu-sieurs langues. Il a aussi prononcé plus de 300 com-munications présentées dans une vingtaine de pays. Ses travaux ont eu une influence considéra-ble sur les politiques de formation des enseignants au Canada et dans plusieurs pays.

Fondée en 1882, la Société royale du Canada (SRC) comprend les Académies des arts, des let-tres et des sciences du Canada. Sa mission est de reconnaître l’excellence scientifique, artistique et universitaire, de conseiller les gouvernements et les organismes et de promouvoir une culture du savoir et de l’innovation au Canada en partenariat avec d’autres académies de par le monde.

Deux professeurs honorés

Serge Dumont, spécialiste en soins palliatifs, et Clermont Gauthier, expert en formation des enseignants, ont été élus à la Société royale du Canada. photo Marc Robitaille

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La vraie histoire de Saint-Germain-des-PrésDerrière le mythe, le célèbre quartier parisien cache des secrets bien gardés par Renée Larochelle

Saint-Germain-des-Prés, Paris. Parions qu’à la seule évocation de ce nom, vous pensez au Café de Flore, aux caves de jazz enfumées, aux existentialistes, à la chan-teuse Juliette Gréco ou à l’écrivain et trompettiste Boris Vian. Mais derrière ce paysage idyllique soigneuse-ment entretenu par l’indus-trie touristique, se cache une autre réalité, celle d’un passé beaucoup moins glamour.

C’est cette facette mécon-nue de Saint-Germain-des-Prés qu’Éric Dussault ana-lyse dans sa thèse de doc- torat en histoire intitulée Les mythes et la réalité de l’âge d’or de Saint-Germain-des-Prés (1945-1960) de 1945 à nos jours . Au moment où le Fil l’a rencontré, Éric Dussault donnait une énième entrevue médiatique sur sa recherche qui débouchera

Le mythique Café de Flore, lieu de l’élite intellectuelle de l’entre-deux-guerres à Paris.« Loin d’être exclusivement un haut lieu de la vie intellectuelle, c’était aussi le quartier gai de Paris et de la jeunesse pauvre

Les lecteurs du site Web de l’heb-domadaire Les Affaires auront accès dans les prochains jours à un nouveau texte sur les phénomènes macro-économiques et financiers. Ce texte, produit par Marc-Olivier Caron, un étudiant au baccalauréat en administration des affaires, por-tera sur la théorie des jeux de Nash appliquée à l’effet janvier. Il s’agira du troisième du genre a être publié dans le cadre d’une collaboration entre le Fonds Alpha de la Faculté des sciences de l’administration et le réputé journal consacré à l’éco-nomie, la Bourse et la finance. Le deuxième texte, paru il y a trois semaines, portait sur une poli- tique monétaire, l’assouplissement quantitatif. Le tout premier, signé par Mathieu Lespérance, inscrit à la maîtrise en finance, abordait la notion d’avantage concurrentiel.

« Ce fut une bonne expérience de vulgarisation et de communica-tion, explique-t-il. Mes collègues du Fonds Alpha et moi nous apprenons

financier. Nous l’avons atteint en quelques mois ! »

Dans leur approche, les jeunes gestionnaires démontrent beau-coup de rigueur. Si une entreprise les intéresse, ils vont vérifier si ses ventes sont en croissance, si sa marge de profit est élevée, si elle est stable du point de vue financier, si elle est bien implantée dans son sec-teur d’activité et, enfin, si elle évolue dans un secteur en effervescence. « Nous essayons de prendre le moins de risques possible et d’avoir du rendement », résume Mathieu Lespérance.

Les textes produits pour Les Affaires sont accessibles à lesaffaires.com, sous l’onglet Mes finances et le sous-onglet Placement. Pour plus d’infor- mation sur le Fonds Alpha : fondsalpha.ca

sur un livre, publié en avril. Sans compter deux confé- rences très courues qu’il a prononcées le 21 janvier au Musée de la civilisation à l’oc-casion de l’exposition « Paris, en scène, 1889-1914 ». À n’en pas douter, le sujet captive les foules.

Chargé d’enseignement au Département d’information et de communication, Éric Dussault a commencé à s’in-téresser au mythique quar-tier parisien lors d’un sémi-naire de recherche. Il s’est rendu compte que tout ce qu’on connaissait du Saint-Germain-des-Prés de l’entre-deux-guerres provenait des journalistes, des autobiogra-phies de vedettes ou encore des guides touristiques.

« D’après ces ouvrages, l’existence y était facile et la vie des habitants du quartier tournait autour des boîtes

de jazz et des cafés, dit-il. On a aussi tenté de faire croire que les jeunes étaient tous des intellectuels qui lisaient Sartre. En fait, une minorité essayait de se faire un nom dans le milieu des arts. Mais la majorité ne savait même pas qui étaient les existenti-alistes et ne s’intéressait pas

au jazz contemporain. Loin d’être exclusivement un haut lieu de la vie intellectuelle, c’était aussi le quartier gai de Paris et de la jeunesse pauvre où il y avait de la drogue, du marché noir et des clochards. Enfin, les Noirs qui vivaient dans le quartier n’étaient pas tous des jazzmen, contrairement à l’image qui est véhiculée au cinéma ou sur les photos de l’époque. »

Pour parvenir à ces conclu-sions, Éric Dussault a passé trois ans à Paris, fouillant notamment les archives

beaucoup dans nos cours. Nous sommes des passionnés et nous voulons diffuser nos connaissances. Nos textes portent sur des aspects spécialisés de l’économie et de la finance. Et nous gardons toujours à l’esprit que nous nous adressons à un lectorat large. »

Parler de passion, dans son cas, n’a rien d’exagéré. Chaque jour, Mathieu Lespérance feuillette des rapports financiers d’entreprises. Chaque jour également, il lit de 15 à 20 pages d’un livre sur l’investis-sement « qui ne fait pas partie du curriculum scolaire », précise-t-il. Chaque année, de 15 à 20 ouvrages spécialisés lui passent ainsi entre les mains. Pour lui, la crise finan-cière et économique de 2008-2009 a servi de révélateur. « J’avais placé une partie de mes économies dans un produit indiciel, raconte-t-il. Ce placement avait baissé entre 10 et 15 %. Je me suis alors intéressé au mode de gestion de ce type de pro-duit financier. La crise, pour moi,

a été l’étincelle qui m’a ouvert les yeux sur mon choix de carrière. »

Le FOnDS ALPHACréé il y a plusieurs années, le Fonds Alpha est un véritable fonds commun de placement dans lequel peuvent investir les étudiants de la Faculté des sciences de l’adminis-tration. Il a ceci de particulier qu’il est géré par des étudiants. Mathieu Lespérance est l’un des deux ges-tionnaires de portefeuille du fonds. Ils sont épaulés par six analystes d’expérience et par une trentaine d’analystes débutants. Tous des étudiants. Le Fonds Alpha est régi par l’Autorité des marchés finan-ciers. Cela signifie que ses respon-sables doivent se conformer à de multiples réglementations et stan-dards de sécurité. Par exemple, le montant d’argent à investir dans un titre ne peut dépasser 5 % de l’actif total du fonds. Selon cette même logique, l’argent investi dans le secteur financier ne peut dépasser 20 % de l’actif total. Une équipe de professeurs, de chargés de cours et d’anciens membres du fonds enca-drent les étudiants-gestionnaires.

« Nous n’avons pas le choix de faire preuve d’un grand profession-nalisme parce qu’il y a de l’argent en jeu, qui plus est de l’argent de nos collègues de la Faculté »,

La passion du placement boursier

Des étudiants de la Faculté des sciences de l’administration publient des textes sur l’économie et la finance sur le site Web du journal Les Affairespar Yvon Larose

souligne Antoine Boucher, inscrit au baccalauréat en comptabilité et vice-président en développement des affaires du Fonds Alpha.

Au 17 janvier, le fonds était consti-tué de 34 titres. Parmi eux, des géants comme Apple, Google et Coca Cola. Ceux-ci côtoient des sociétés québécoises telles que Cominar, Quincaillerie Richelieu et Groupe Jean Coutu. Parmi les entreprises canadiennes, mention-nons TELUS, Intact Corporation financière et Yamana Gold. En date du 17 janvier, le nombre d’étudiants-investisseurs dans le Fonds Alpha s’élevait à 64. Le portefeuille, lui, valait 101 682 $.

« Lorsque je suis entré en fonc-tion en septembre dernier, l’actif sous gestion était dans les 50 000 $, raconte Antoine Boucher. Notre objectif a été de doubler la valeur du fonds avant la fin de l’exercice

Le comité de direction du Fonds Alpha devant la salle des marchés Jean-Turmel.

de la Bibliothèque natio-nale de France et celles du Centre national de la ciné-matographie. Il a également parlé avec des personnes ayant habité le quartier dans les années 1940 et 1950. Aucune n’avait été direc-tement témoin de ces nuits folles ayant fait la légende de Saint-Germain-des-Prés.

L’actr ice et chanteuse Juliette Gréco est l’une des figures artistiques qui n’a jamais cessé d’alimenter ce mythe. À 86 ans bien son-nés, celle qu’on a surnommé la muse de Saint-Germain

continue de donner des spectacles, dans le sillage de ses années de gloire. Avec Boris Vian, décédé à 39 ans en 1959, elle demeure une icône de la chanson rive gauche. Tout cela agace un peu Éric Dussault. « Dans les documentaires qui passent à la télé, on con- tinue de présenter une image idyllique du quartier, affirme-t-il, alors qu’il s’agit selon moi d’une marque de commerce jugée gagnante par les gens d’affaires com-merçants et les médias de l’époque. »

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« Un gilet de moins vaut mieux pour l’environne-ment qu’un gilet bio de plus », écrit l’organisme Équiterre dans son Guide du vêtement responsa-ble. Ce guide fort utile éclaire les citoyens sur des mentions telles « éthi-que » et « équitable ». À titre d’exemple, le terme « écologique », qui n’est pas règlementé dans l’in-dustrie textile, l’est par contre dans l’ industrie alimentaire.

Mais qui dit « vêtement responsable » dit évidem-ment « commerce équita-ble ». À ce sujet, Le Petit Robert définit le commerce équitable comme « des échanges économiques

entre consommateurs du Nord et producteurs du Sud, respectueux des droits de l’homme et de l’envi-ronnement, contribuant au développement durable ». Cette pratique, rappelons-le, s’est initialement déve-loppée autour de la produc-tion du café. Les aspects à considérer dans le choix d’un produit éthique sont sa composition, sa provenance, les conditions de travail des employés, son cycle de vie et un prix de vente juste.

Et quels sont les vêtements qui peuvent être qualifiés d’éthiques ou d’équitables ? « Un vêtement équitable a une certification reconnue selon les valeurs du com-merce équitable », tandis

que le terme « éthique » est plus large; « il ne garantit pas qu’un produit soit équi-table bien que les normes à ce sujet soient généralement respectées », précise Annick Girard, chargée de projets en éducation chez Équiterre. Celle-ci encourage d’ailleurs la population à acheter local puisqu’il est ainsi plus facile de s’assurer de bonnes conditions de travail.

À titre d’exemple, la bou-tique Mountain Equipment Co-op (MEC), située sur la rue Saint-Joseph, propose des vêtements éthiques. Leur provenance est affi-chée en magasin et sur son site Internet. Par exemple, des espadrilles de la marque Five Ten, faits aux États-Unis, y sont vendues pour 119 $ avant taxes. Les modè-les de la marque Nike, faits en Chine, ont un prix qui varie de 125 $ à 190 $. Autre comparable, les Yoga Jeans, vendus à partir de 99 $ avant taxes, sont tous faits au Canada. En comparaison,

un jean de la marque Guess coûte au moins 89,99 $ et est assemblé au Mexique.

Et la fameuse étiquette « fabriqué au Canada » est-elle synonyme de vêtement éthique? Le Bureau cana-dien de la concurrence indique que cette men-tion signifie normalement qu’au moins 51 % des coûts directs de production et de

Jeans, chandails et chaussettes responsables

Certains vêtements sont équitables, d’autres pas. Comment s’y retrouver parmi l’offre colossale du marché ?par Catherine Deslauriers

fabrication ont été dépensés au Canada et que la dernière transformation substantielle a eu lieu au Canada. Ce qui est un bon départ, estime Annick Girard, « bien qu’il serait souhaitable de pou-voir distinguer les vêtements fabriqués au Canada à 90 % de ceux à 51 % ».

C h o s e c e r t a i n e , l e s citoyens semblent de plus en

Jérôme Blanchet-Gravel, jeune bachelier en science politique, n’a visiblement pas peur des mots. Dans son essai intitulé Le nouveau triangle amoureux : gauche, islam et multiculturalisme, il témoigne de son

Une vision du multiculturalisme

Des citoyens prennent part à une manifestation contre le projet de Charte des valeurs québécoises à Montréal, le 14 septembre 2013. photo CP/Ryan Remiorz

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Dans un essai percutant, Jérôme Blanchet-Gravel révèle sa propre définition du multiculturalisme par Renée Larochelle

plus désireux de se procu-rer des vêtements éthiques. Selon une étude menée par Statistique Canada en 2003 et en 2008, « la proportion de personnes qui achètent ou boycottent un produit pour des raisons éthiques est à la hausse ». L’enquête a été menée auprès de 21 785 Canadiens âgés de 25 ans en 2003, et de 18 457 en 2008.

ras-le-bol envers l’idéologie multiculturaliste qui imprègne le discours politique actuel. « Le multiculturalisme ne favorise pas l’intégra-tion mais plutôt la ghettoïsation, explique-t-il. Le message qu’on envoie aux immigrants

c’est faites comme chez vous ! Votre culture, quelle qu’elle soit, sera respectée dans notre pays, elle sera même sacralisée, aussi opposée soit-elle aux valeurs nationales. »

L’Amérique a toujours été une terre d’immigration qui a dû composer avec des gens venus d’ailleurs, qu’ils soient Chinois, Italiens ou Grecs. Cette immigration étant majoritairement de souche judéo-chrétienne, les immigrants avaient cependant toutes les chances de se fondre dans la société d’accueil

après une ou deux générations. La chose paraît cependant difficile, pour ne pas dire impossible avec l’islam, une religion peu propice à l’intégration, estime l’auteur, et pour plusieurs raisons, selon lui. D’abord, souligne-t-il, la religion d’Allah ne touche pas seulement à la vie spirituelle, comme le pensent bien des gens, mais elle possède son propre système juridique, la charia, où se trouve réglementée la vie sociale, indi-viduelle et intime du musulman. Ensuite, la fusion entre le religieux et le poli-tique, qui caractérise notamment l’islam, « représente, par conséquent, la négation même du principe de laïcité, qui repose justement sur la séparation entre l’État et le religieux ».

Dans cet essai percutant paru aux Éditions Accent Grave, l’auteur écorche au passage les islamologues qui « s’amourachent » de leur objet d’étude, jusqu’à en avoir une vision complètement tendancieuse. L’islam touche ainsi les universités québé-coises « qui regorgent de bien-pensants convaincus que l’ouverture passe néces-sairement par la négation de l’identité tant nationale qu’occidentale, de même que par l’aplaventrisme face aux revendications des islamistes qu’ils ont accueillis ».

Conscient qu’il pourrait être taxé d’islamo- phobe, comme le sont les individus qui osent critiquer cette religion ou qui s’inquiètent de sa montée, Jérôme Blanchet-Gravel per-siste et signe. « L’universalité des droits de la personne, l’égalité entre les hommes et les femmes, la souveraineté des peuples et la liberté d’expression sont les principes qui doivent guider le monde. Le danger qui nous menace est de les tenir pour acquis ».

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Fortes de leur premier cou-ronnement provincial hiver-nal acquis sans équivoque face aux Carabins de Montréal en mars dernier et d’une saison extérieure qui les a propulsées au championnat canadien, les filles de Helder Duarte comp-tent bien rééditer leur exploit. « On profite de la saison inté-rieure pour travailler des élé-ments qui nous seront utiles à l’extérieur, mais la volonté de gagner reste la même », sou- ligne Duarte qui en est à sa 19e année à la barre du Rouge et Or.

La formule de la saison hiver-nale permet à l’entraîneur- chef plus de latitude que le calendrier extérieur. « On peut se permettre davantage d’essais, étant donné que tou-tes les équipes participent aux séries éliminatoires. On pro-fite aussi de ces rencontres pour donner du temps de jeu aux athlètes qui jouent moins à l’extérieur afin de leur don-ner de l’expérience », explique Duarte.

« Cela dit, la compétition reste très forte. Les bonnes joueuses des autres équi-pes sont toujours sur le ter-rain et elles veulent gagner. On l’a vu l’an passé contre Sherbrooke (en demi-finale) et contre Montréal (en finale). Ça demeure une bannière

Deux titres à défendre en soccer

Pour la première fois depuis l’instauration d’une ligue universitaire québécoise intérieure de soccer en 2008, les deux équipes du Rouge et Or amorcent leur saison en tant que championnes en titrepar Stéphane Jobin

provinciale », poursuit-il du même souffle.

La formation affichera sen-siblement le même visage qu’à l’automne dernier où elle avait pris le sixième rang national, trois étudiantes- athlètes en moins. La défen-seuse Stéphanie Frenette-Blais n’endossera plus le maillot rouge et or puisqu’elle n’est plus admissible. Les milieux de terrain Alexandra B rune l l e e t St éphan i e Lamenta ne joueront pas non plus cet hiver, les deux étant en stage à l’étranger. Elles seront toutefois de retour à l’automne.

Ces absences et l’intention de l’entraîneur de donner plus de temps de jeu aux jeunes athlètes permettront de voir d’autres joueuses à l’œuvre. Comme Cynthia Turcotte, une attaquante qui avait moins de responsabilités à l’automne et qui s’en verra confier davan-tage, ou encore la défenseuse Audrey-Anne Allaire. Carole-Anne Fortin, Sophie Rochon et Katheryne Côté auront également la chance de se faire valoir, estime Helder Duarte. « Ce sont des joueuses dynamiques et intenses qui amélioreront leur confiance en elles au niveau universi-taire », soutient-il.

Deux équipes québécoises

qui évoluent dans la ligue automnale du RSEQ n’enfi-leront pas leurs crampons cet hiver, soit l’UQAM et Bishop’s. Il s’agit donc d’un circuit intérieur à six clubs où toutes les équipes dispu-teront cinq rencontres lors de la saison régulière, les séries étant prévues à compter de la mi-mars.

Chez les hommes, les deux titres provinciaux rempor-tés en 2013 — intérieur et extérieur — de même que la brillante seconde place au dernier championnat cana-dien démontrent que, mal-gré la jeunesse de l’équipe, le Rouge et Or demeure un sérieux prétendant au Québec. « On a connu une merveilleuse année malgré une période de reconstruc-tion de l’équipe avec 60 % des joueurs qui nous avaient quit-tés à la fin de la saison exté-rieure 2012. Je suis très heu-reux de notre progression », laisse tomber Samir Ghrib, entraîneur-chef du Rouge et Or depuis 2000.

« Notre objectif demeure toujours le même année après année : remporter le championnat canadien qui se déroulera à l’Île-du-Prince-Édouard en novembre 2014. La préparation commence dès cet hiver avec le cham-pionnat intérieur. Nous avons une excellente équipe qui possède beaucoup d’ex-périence et qui sera enrichie de recrues de premier plan. Le championnat canadien de 2013 nous a donné beaucoup de certitudes, et les gars veu-lent y retourner pour finir le travail », continue-t-il.

Le club a remporté en mars dernier un second cham-pionnat intérieur en quatre

ans en l’emportant 1-0 sur les Carabins de Montréal en tirs de barrage au stade TELUS-Université Laval. Le Rouge et Or a refait le coup aux Montréalais cet automne, les battant cette fois-ci 2 à 1 dans la métropole, avant de connaître un superbe par-cours au tournoi national à Fredericton.

La troupe de Samir Ghrib démarre la saison hivernale avec pratiquement la même équipe qu’en 2013, un seul étudiant-athlète ayant quitté la formation, soit Thierry Petitjean.

En plus des rencontres de saison régulière contre les six autres formations qué-bécoises, le Rouge et Or se mesurera une fois de plus à l’Académie de l’Impact de Montréal le 13 mars au stade TELUS-UL. Les séries élimi-natoires commenceront la fin de semaine suivante.

Les billets pour les rencon-tres à domicile sont en vente à la billetterie du Rouge et Or ou encore à la porte lors des parties. Les tarifs sont de 4 $ pour les étudiants et de 8 $ pour les adultes. L’entrée est gratuite pour les enfants de 12 ans et moins.

Jade Girard et Léa Chastenay-Joseph, deux joueuses étoiles, montrent ici la puissance de leur jeu. photo Yan Doublet

«On profite de la saison intérieure pour travailler des éléments qui nous seront utiles à l’extérieur, mais la volonté de gagner reste la même

sportsen bref

Les volleyeuses rêvent toujours du 1er rang !La formation féminine du Rouge et Or, qui aspire à prendre le 1er rang du circuit pro-vincial au terme de sa saison régulière, s’est compliqué la tâche dimanche dernier en bais-sant pavillon en cinq manches face à McGill. Il ne reste que deux parties au calendrier régulier du RSEQ. Laval se déplacera d’abord à Sherbrooke vendredi, avant de terminer sa saison samedi au PEPS face aux Carabins de Montréal. Pour espérer terminer en tête, la troupe d’Olivier Caron doit remporter ses deux dernières rencontres et souhaiter une défaite de Montréal vendredi à McGill. Le Rouge et Or est tout de même assuré du deuxième rang. Quant à l’équipe masculine de volleyball, elle est déjà assurée de terminer au premier rang du circuit provincial, et s’est du même coup qualifiée pour les prochains championnats nationaux à Calgary, où elle défendra son titre acquis en 2013 au PEPS.

Yoga à la carteEn plus d’un riche programme de cours cet hiver, le PEPS propose la formule des séan-ces libres en yoga. Ces séances sont idéales pour ceux et celles qui souhaitent varier leur entraînement selon leur emploi du temps. Vous avez un moment de libre cette semaine et vous voulez un entraînement dernière minute qui vous amènera à vous dépasser et à vous sentir bien ? Eh bien, pensez au yoga qui propose plus de 20 cours chaque semaine. Profitez-en pour découvrir de nouveaux sty-les. Nos intervenants vous promettent des séances intenses ou modérées qui sauront vous plaire. Pour y prendre part, il suffit d’acheter un billet à la réception principale au coût de 10 $ pour les étudiants et les membres du PEPS et de 16 $ pour les non-membres. Une carte de 10 séances est aussi offerte au coût de 85 $ (membre) et de 140 $ (non-membre).

Le PEPS vous appartient !Vous entendez souvent parler du PEPS, mais vous n’y avez jamais posé les pieds ? C’est le temps de corriger la situation. Le 1er février, le PEPS ouvre ses portes gratuitement aux membres de la communauté universitaire et aux gens de Québec et des alentours. Venez faire l’essai de trois de nos plateaux sportifs les plus courus : la salle d’entraînement, de 8 h à 21 h, la piscine, de 14 h à 17 h 20 et la piste de jogging, de 7 h à 23 h. De plus, ins-crivez-vous à une des cinq visites guidées de nos installations et profitez d’un point de vue unique sur le PEPS. Les visites sont offertes à 10 h, 11 h 15, 12 h 30, 13 h 45 et 15 h. Vous êtes déjà un habitué ? Qu’à cela ne tienne, c’est le temps d’amener vos amis. Faites leur découvrir l’endroit qui vous fait vous sentir mieux ! Venez en grand nombre et courez la chance de gagner un abonnement d’un an au PEPS d’une valeur de 500 $.

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16 au fil de la semaine

Chostakovitch dans son salon

C’est ce soir que com-mence la série de quatre concerts de musique de chambre qui seront l’abou-tissement de deux semai-nes intensives de travail d’étudiants de la Faculté de musique en com- pagnie du Quatuor Arthur-LeBlanc. Patiemment, les professeurs et membres du quatuor, les violonis-tes Hibiki Kobayashi et Brett Molzan, l’altiste Jean-Luc Plourde et le violoncelliste Ryan Molzan, ont guidé de petits ensembles à inter-préter l’œuvre du grand Dmitri Chostakovitch. On pourra entendre, de jeudi à dimanche, six quatuors à corde, un trio, des trans-criptions de musique de film, des préludes pour piano et plus encore.

Les 30 et 31 janvier, ainsi que les 1er et 2 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Assister une personne en détresse

Du 3 au 6 février, la Semaine de prévention du suicide de l’Université bat son plein. Un atelier se tien-dra mercredi prochain pour les personnes qui souhaitent reconnaître les signes de détresse lancés par une personne de leur entourage. Ils sauront également com-ment intervenir pour éviter peut-être le pire. Cet atelier est animé par le Centre de prévention du suicide de Québec en collaboration avec le Centre d’aide aux étudiants de l’Université.

Mercredi 5 février, de 12 h à 13 h 30, au local 3344 du pavillon Alphonse- Desjardins. Cet atelier est gratuit et ne requiert aucune inscription.

Qu’advient-il de l’or contenu dans nos poubelles ?

Tous ceux et celles qui aime-raient en savoir davantage sur le système de gestion des matières résiduelles à l’UL, mais aussi sur le tri de ces matières sur le campus et à la maison, ont intérêt à assister à l’atelier-midi sur cette question mercredi prochain. C’est Guylaine Bernard, coordonnatrice en développement durable au Service des immeubles, qui donnera cette courte for- mation. Elle en profitera pour déboulonner les mythes entourant la bio- dégradation et donnera des astuces pour réduire les déchets à la source.

Mercredi 5 février au local 0112 du pavillon Abitibi- Price. Le premier atelier aura lieu de 11 h 30 à 12 h 15 et le deuxième, de 12 h 30 à 13 h 15.

L’art, la créativité et la société

Marc Séguin est un artiste iconoclaste dont les œuvres coup-de-poing laissent peu de gens indifférents. Ses livres – La foi du bracon-nier, Hollywood – sont à l’image de ses peintures : violents et charnels. Celui qui désire avant tout sortir des cadres imposés et tordre un peu les structures don-nera mercredi une confé-rence sur « L’art, la créativité et la société », présentée par le magazine Nouveau Projet en collaboration avec la Faculté de philosophie et le Musée national des beaux-arts du Québec. Gageons que l’homme trouvera le moyen de nous « défriser » encore un peu plus lors de cette communication !

We are safe as long as the poor have faith, huile sur toile et fusain, Marc Séguin.

Mercredi 5 février, ouverture des portes à 18 h et confé-rence à 19 h. Coût : 10 $ pour le grand public et 5 $ pour les étudiants et abonnés à Nouveau Projet. Réserva-tions (places limitées) : 418 643-2150.

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Portrait intime du Soudan

C’est mercredi soir que la réalisatrice Alexandra Sicotte-Lévesque viendra sur le campus présenter son documen-taire À jamais pour toujours, qui clôturera le 3e colloque étudiant en développement international organisé par la Chaire de recherche en développement international. Le film propose un portrait intime du Soudan à la veille de sa séparation, en 2011, en présentant le parcours de six jeunes Soudanais musulmans et chrétiens. Si la jeunesse du Soudan du Nord est aux prises avec un régime mu- sulman stagnant et totalitaire, le Soudan du Sud, majori-tairement chrétien, doit bâtir un nouveau pays de toutes pièces. Après la projection, la réalisatrice, qui travaille actuellement pour les Nations unies à New York, pro-noncera une conférence et répondra aux questions du public. C’est la première fois que ce long métrage sera projeté dans la ville de Québec.

Mercredi 5 février, à 19 h, à la salle IBM du pavillon Palasis-Prince.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Jazz et classiques québécois

Les œuvres de Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Daniel Bélanger et autres revisitées par le jazz, c’est la proposition audacieuse du Trio Jean-François Lambert qui don-nera une prestation sur le campus mercredi prochain. Formé de Jean-François Lambert au piano (photo), de François Guilbault à la contrebasse et de Jean-François Gagné à la batte-rie, l’ensemble interprétera et chantera, parmi d’autres morceaux, les pièces de son album à venir : Le jazz de mon pays. Un rendez-vous décoiffant!

Mercredi 5 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Une contribution volontaire serait bienvenue.

La circoncision à l’épreuve des débats publics

Certains pays européens connaissent des polémiques très médiatisées autour de la circoncision non théra-peutique des garçons. Est-ce que cette intervention doit-être condamnée comme une violation des droits de l’enfant ? Est-ce qu’une telle interdiction avec les moyens du droit pénal mettrait fin à la liberté religieuse ? Le pro-fesseur d’éthique à l’Univer-sité catholique de Louvain, Walter Lesch, se penchera sur ce phénomène pour tenter de comprendre pour quelle raison la circoncision suscite tant d’émotions. En tant qu’éthicien, il proposera des pistes d’analyse dans un contexte qui ne permet pas de réponses simplistes, mais qui fait réfléchir sur les fondements du vivre-ensemble dans une société pluraliste. Cette conférence est organisée par la Faculté de théologie et de sciences religieuses.

Jeudi 6 février, de 13 h à 14 h 30, au local 813 du pavillon Félix-Antoine-Savard.

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