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Volume 50, numéro 2 4 septembre 2014 Les vainqueurs de la 49 e Coupe Vanier tenteront de remporter cette année leur troisième championnat national consécutif. p3 Sous le radar attentionnel p2 Vestiges de Chypre et d’Islande p8-9 Le retour des champions photo Mathieu Bélanger

Le Fil 4 septembre 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 4 septembre 2014

Volume 50, numéro 2 4 septembre 2014

Les vainqueurs de la 49e Coupe Vanier tenteront de remporter cette année leur troisième championnat national consécutif. p3

Sous le radar attentionnel p2 Vestiges de Chypre et d’Islande p8-9

Le retour des champions p

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en bref

photo Michel Arnautovitch

Le 10 km de l’Université Laval Le 45e 10 km de l’Université Laval se tiendra le dimanche 14 septembre et sera l’hôte, encore cette année, du Championnat provin-cial de 10 km en course sur route. Cette édi-tion en sera une toute particulière puisque, après 33 années à la tête de l’organisation, Richard Chouinard passe le flambeau au Club d’athlétisme Rouge et Or qui en assurera la relève. Avec plus de 1 200 inscriptions compi-lées à quelques jours de la compétition, la course la plus relevée au Québec est en voie d’afficher complet. Toutefois, ceux et celles qui souhaitent y par ticiper peuvent encore le faire en ligne.

ccp.sas.ulaval.ca

Une année à CopenhagueLe diplômé de l’École d’architecture Jérôme Lapierre est bien déterminé à communiquer avec le grand public les fruits de son année à Copenhague au sein de la firme Gehl Architects grâce à son blogue. Rappelons que ce dernier a remporté l’hiver dernier le Prix de Rome du Conseil des arts du Canada décerné à un architecte prometteur. Assorti d’un montant de 34 000 $, ce prix lui a permis de réaliser cette année d’exploration et de découverte au Danemark. Son blogue est rempli de photos et contient déjà plusieurs billets, dont un où il rêve d’une Sainte-Catherine piétonne en s’inspirant de l’artère Strøget, l’une des plus longues rues piétonnes d’Europe à Copenhague.

jeromelapierre.com

Gouvernance mondiale et migrationsLes Hautes Études internationales (HEI) pré-sentent une grande conférence de la juriste et politologue Catherine Wihtol de Wenden, membre du Centre d’études et de recherches internationales (CERI) à Sciences Po Paris, le mardi 16 septembre. La communication s’inti-tule : « Mondia li sation : vers une gouvernance globale des migrations ». Les migrations con-cer nent 220 millions de personnes dans le monde et ne cessent d’augmenter. Or seuls les pays d’accueil forgent des politiques migra-toires, en vain d’ailleurs puisque les réseaux clandestins se pérennisent. La conférencière s’attardera aux mécanismes de gouvernance régionale et mondiale des migrations interna-tionales qui sont en place et fera une analyse fine des flux de populations.

Mardi 16 septembre, à 16 h, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Inscription obligatoire à : [email protected].

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon, Brigitte TrudelCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Dans la cabine de pilotage d’un avion, les alarmes sonores offrent un grand avantage. Elles informent le pilote qu’il y a un problème sans que celui-ci ait à détourner le regard ou à y consacrer une partie de son attention visuelle. Malheureusement, elles ont aussi un grand défaut. Des enquêtes menées à la suite d’accidents aériens ont révélé qu’en situation d’urgence, ces signaux sont parfois ignorés par les pilotes. Une équipe internationale, à laquelle sont associés deux chercheurs de l’École de psychologie, publie, dans un récent numéro de la revue Human Factors, les résultats d’expériences qui pourraient expliquer cette sur-dité attentionnelle.

François Vachon, Sébastien Tremblay et 4 chercheurs de l’Université de Toulouse ont invité 28 pilotes expéri-mentés à participer à des tests dans un simulateur de vol. Les chercheurs ont étudié les réactions des sujets à une alarme sonore signalant un problème avec le déploiement du train d’atterris-sage. Cette alarme était activée lors de deux types d’atterrissage simulé : dans le premier cas, les conditions météorologi-ques étaient calmes et, dans le second, d’importantes bourrasques secouaient l’appareil.

Les résultats des tests montrent que lorsque les conditions sont calmes, tous les pilotes relèvent le signal sonore et effectuent la manœuvre qui s’impose dans les circonstances. Par contre, en conditions de bourrasques violentes, 39 % ne relèvent pas cette alarme. « Un signal sonore important peut ne pas être noté lors d’une situation d’urgence où la charge attentionnelle est très élevée », résume François Vachon.

Les chercheurs ont découvert que l’ordre dans lequel les sujets exécutaient les tests influençait leur performance. Lorsque le scénario bourrasques était exécuté en premier lieu, seulement 36 % des pilotes remarquaient l’alarme sonore. Lorsque ce scénario était pré-senté en second, 79 % la relevaient. « Une préexposition au signal dans des conditions favorables prédispose les pilotes à noter le signal lorsqu’il se fait entendre de nouveau », commente le professeur Vachon.

Selon le chercheur, ces expériences montrent qu’il y a une limite à la quan-tité d’information qui peut être traitée efficacement par le cerveau, même chez des pilotes qui ont des milliers d’heures de vol à leur crédit. La surdité attention-nelle qui en découle peut avoir des conséquences dramatiques. « Quelques-uns des pilotes que nous avons testés ont tenté de poser l’appareil même si le train d’atterrissage n’était pas déployé », souligne-t-il.

Le défi consiste maintenant à trouver des moyens d’aider les pilotes à pallier ces limites cognitives, poursuit le cher-cheur. « Nos collègues de Toulouse travaillent à la mise au point de contre-mesures automatisées pour éviter que les pilotes se confinent dans un tunnel attentionnel. L’une d’elles consiste à faire disparaître très brièvement les voyants sur lesquels ils fixent toute leur attention. »

Des chercheurs en psychologie proposent une explication au fait que les alarmes sonores sont parfois ignorées par les pilotes d’avionpar Jean Hamann

Des pilotes durs d’oreille

Les alarmes sonores préviennent le pilote qu’il y a un problème sans solliciter davantage son attention visuelle. Malheureusement, en situation d’urgence, elles sont parfois ignorées.

«Un signal sonore important peut ne pas être noté lors d’une situation d’urgence où la charge attentionnelle est très élevée

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Chaque saison, la troupe de Glen Constantin constitue le tro phée de chasse que toutes les équipes sou-haitent conquérir. C’est d’autant plus vrai cette année. L’ensemble des formations québécoises – parti-culièrement les trois de la métropole – voudra assurément jouer les trouble-fêtes et empêcher le Rouge et Or de participer au match ultime pour une cinquième fois de suite.

Les équipes adverses voudront également mettre fin à la série de matchs remportés par le Rouge et Or au stade TELUS-Université Laval. En effet, l’équipe de l’UL a remporté 65 victoires consécutives dans ce stade et n’a pas baissé pavillon depuis le 19 septembre 2004, date où elle a subi un revers de 14-13 contre les Carabins de Montréal.

Fruit du hasard, ce sont justement ces mêmes Carabins qui seront les premiers visiteurs à Québec ce sa medi 6 septembre en soi-rée. Les au tres rendez-vous au stade TELUS-UL auront lieu les

27 septembre (McGill), 5 octobre (Concordia) et 19 octobre (Bishop’s). Sur la route, Laval croisera le fer avec Sherbrooke (13 septembre), Bishop’s (20 septembre), McGill

(14 octobre), avant de conclure la saison régulière face à Montréal au CEPSUM (1er novembre).

Même si la pression sera forte, l’entraîneur-chef Glen Constantin parle une fois de plus d’une « équipe compétitive ». Huit joueurs partants de l’unité défensive lors de la der-nière Coupe Vanier sont de retour avec le club. À cela s’ajoutent les Jean-Alexandre Bernier et Thomas Girard, blessés en 2013.

« Nous aurons un front dé fensif amélioré avec le retour de Vincent Desloges, qui revient du camp d’entraîne ment du Rouge et Noir d’Ottawa, et de Jean-Alexandre

Bernier pour une cinquième saison. C’est très intéressant pour notre ligne défensive de pouvoir profiter de leur expérience », laisse savoir l’entraîneur-chef qui en sera à sa 14e saison à la barre de l’équipe. « Notre tertiaire sera plus homogène et plus mature. Nous espérons avoir moins de changements chaque semaine comme ça a été le cas l’an passé. Nos secondeurs devraient également nous offrir de belles choses, puis qu’on a la chance de profiter d’une certaine stabilité à cette position », poursuit-il.

L’attaque pourra elle aussi comp-ter sur le retour de huit partants, dont quatre des cinq joueurs de la ligne offensive, considérée par plu-sieurs comme l’une des meilleures au pays. « Il y aura une belle lutte à la position de centre pour remplacer Pierre Lavertu, maintenant avec les Stampeders de Calgary », assure Glen Constantin.

« À la position de porteur de bal-lon, l’écurie est pleine malgré la perte de Pascal Lochard (Lions de la Colombie-Britannique). Maxime Boutin, Guillaume Bourassa et Christophe Normand sont tous déjà établis, mais de jeunes joueurs comme Vincent Alarie-Tardif et Christopher Amoah font déjà très bien. »

« Chez les quarts-arrières, Alex Skinner a pris de l’expérience l’an dernier, mais celui-ci ratera les deux premières parties de la saison

régulière en raison d’une suspen-sion imposée à l’interne. La recrue Hugo Richard, qui a très bien fait au camp du printemps, montre de belles choses jusqu’à présent à l’en-traînement », lance Glen Constantin.

« Enfin, nous avons perdu plu-sieurs bons receveurs lors des deux dernières saisons (Seydou Junior Haïdara, Yannick Morin-Plante, Guillaume Rioux), mais nous avons quelques recrues qui sont prêtes à attaquer sur le terrain. »

Il est toujours temps de se procurer des abonnements de saison à la billetterie du Rouge et Or. Les bil lets individuels pour chacune des rencontres sont en vente au 418 656-3668, en personne au PEPS ou encore à reservatech.net.

Une saison décisiveChampion national ces deux dernières années, le Rouge et Or tentera cette fois de devenir la première équipe de l’histoire de Sport interuniversitaire canadien (SIC) à remporter trois coupes Vanier consécutives par Stéphane Jobin

Samedi dernier, le Rouge et Or l’a emporté 35-23 sur les Dinos de Calgary au stade TELUS-Université Laval lors d’une rencontre hors concours. photo Mathieu Bélanger

Lors de la dernière saison, le Rouge et Or a remporté la 49e coupe Vanier, gagnant ainsi son huitième championnat depuis 1999. photo Yan Doublet

Les Carabins seront les premiers visiteurs à Québec le samedi 6 septembre en soirée

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D’ici le printemps 2015, la CADEUL, soit le comité directeur de la Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval, laquelle représente plus de 30 000 étudiants inscrits au premier cycle, s’attaquera à trois gros dossiers de nature politique. L’un d’eux est le mode de scrutin, un autre est le laissez-passer universel. Le troisième concerne les stages finaux que doi-vent effectuer les étudiants en éducation.

C’est connu, les jeunes électeurs votent peu. Dans le but d’augmenter leur participa-tion électorale, la CADEUL produira un

Un ordre du jour bien rempliLa CADEUL mobilisera toutes ses ressources sur une trentaine de dossiers cette annéepar Yvon Larose

Mode de scrutin, laissez- passer universel et halte-garderie font partie des dossiers qui attendent la CADEUL cette année

Les membres du comité directeur de la CADEUL. À l’avant : Dominique Caron Bélanger, Caroline Aubry-Abel et Florence Côté. À l’arrière : Francis Beaudry, Louis-Pierre Trottier, Maxime Morin et Thierry Bouchard-Vincent. photo Marc-André Gallien

document d’analyse de la situation et des modes de scrutin existants. « Est-ce qu’une modification au mode électoral en vigueur au Québec, par exemple l’introduction du scrutin proportionnel, favoriserait une participation accrue des jeunes ? demande la présidente de la Confédération, Caroline Aubry-Abel. La question revient périodiquement. C’est pour-quoi nous allons mener un sondage à l’échelle du Québec, lequel comportera des questions sur plusieurs aspects qui influencent la parti-cipation électorale des jeunes, y compris le mode de scrutin. »

La CADEUL revendique depuis neuf ans l’instauration d’un laissez-passer universel d’autobus (LPU). Ce laissez-passer per-mettrait aux étudiants de l’Université un accès illimité aux transports en commun de Québec et des environs. Son financement proviendrait

d’une cotisation prélevée sur la facture des frais étudiants. « Le comité technique dont nous faisons partie attend l’analyse financière du rapport d’un important sondage mené l’hi-ver dernier auprès de l’ensemble des étudiants du campus, indique-t-elle. Nous voulons connaître le montant fixe qui devrait être cotisé par les étudiants pour que l’implanta-tion d’un LPU soit possible. Une fois ce mon-tant déterminé, nous pourrons consulter nos membres par référendum pour savoir s’ils sou-haitent cotiser ce montant pour un LPU. »

À l’Université, les étudiants inscrits aux pro-grammes en enseignement doivent obligatoi-rement faire des stages de 12 semaines, non rémunérés, en milieu de travail, à la fin de leur programme d’études. Or une grande partie de ces finissants se retrouvent en situation finan-cière précaire durant cette période, puisqu’ils n’ont aucun temps à consacrer à un emploi rémunéré. « Nous voulons lancer une campa-gne, à l’Université et dans plusieurs autres établissements universitaires au Québec, afin de voir comment il serait possible d’améliorer la situation de ces étudiants, explique Caroline Aubry-Abel. Nous voulons collabo-rer avec le gouvernement, les administrations universitaires et les associations externes concernées. »

La CADEUL se penchera au total sur une trentaine de dossiers cette année. Parmi eux, mentionnons celui visant l’amélioration des processus d’évaluation de l’enseignement à l’Université. La création d’une ligue amicale de sports intramuraux figure aussi à l’ordre du jour. La Confédération mettra en marche le second volet du projet Cuisine Campus pour la reprise des installations alimentaires du lot 2. Ce lot concerne tous les comptoirs de café-téria du campus autres que la cafétéria et le restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Enfin, la CADEUL poursuivra ses efforts pour l’ouverture, cette année, d’une halte-garderie à horaire atypique au PEPS pour les étudiants-parents du campus.

L’ÆLIÉS, c’est-à-dire l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supé-rieures, représente 11 000 mem-bres aux 2e et 3e cycles. « Le tiers d’entre eux proviennent de l’étran-ger, in dique le président de l’asso-ciation, Christian Djoko. Leur nombre justifie que nous nous pen-chions de plus près sur leur situa-tion. D’autant que ces personnes représentent environ 85 % de nos membres qui ont recours à notre service des droits étudiants. »

Malgré les nombreux efforts consentis par l’Université pour accueillir et intégrer les étudiants étrangers, beaucoup reste à faire. C’est pourquoi l’ÆLIÉS entend mener une étude sur la réalité uni-versitaire, psychosociale, intercul-turelle et économique de ces

étudiants. Elle entend également sensibiliser les comités de pro-gramme et les directions de pro-gramme sur les conditions de vie et d’études de ces personnes.

Les étudiants-parents sont une autre source de préoccupation à l’ÆLIÉS. Selon Christian Djoko, plusieurs vivent dans des conditions socioéconomiques précaires. Cette année, l’association dressera l’état des problèmes auxquels sont confrontés ces étudiants et fera des recommandations auprès de l’admi-nistration universitaire.

Le plan d’action 2014-2015 com-prend plus de 20 dossiers. L’un des principaux est la promotion de la Charte de l’étudiant-chercheur, dont la rédaction est maintenant terminée. Ce document aborde des aspects tels que la liberté de la recherche, les

principes éthiques, la relation avec la direction et la propriété intellectuelle. « Nous rencontrons présentement différents acteurs de l’éducation au Québec, explique le président de l’ÆLIÉS. Notre document a été très bien reçu lors d’une réunion des uni-versités québécoises. Le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, a lui aussi accueilli très favorablement notre initiative. Nous prévoyons maintenant rencontrer le ministre de l’Éducation. Notre but est d’étatiser la charte à l’échelle du Québec. »

Autre dossier chaud : la valorisa-tion des activités de recherche et des publications étudiantes, étant donné que la plupart des membres de l’ÆLIÉS sont des chercheurs. L’Association entend développer le principe de « l’étudiant-chercheur publiant » en soutenant davantage

plus proche de la réalité d’aujour-d’hui. « Nous voulons nous rappro-cher de nos membres, dit-il. Plus que jamais, nous voulons faire de l’ÆLIÉS une voix qui compte sur le campus. »«Nous voulons faire de l’ÆLIÉS une voix qui compte sur le campus

les plateformes scientifiques étu-diantes de partage et de diffusion de la recherche. « Notre conseil d’admi-nistration a adopté une politique de subvention des publications scienti-fiques étudiantes, explique Christian Djoko. Elle entrera en vigueur cet automne. Nous verrons quelles col-laborations sont possibles avec l’Université. Par exemple, est-ce qu’on ne pourrait pas créer une col-lection Jeunes Chercheurs aux Presses de l’Université Laval ? »

Dans les mois à venir, l’ÆLIÉS mènera une campagne de prévention contre le plagiat. Elle poursuivra ses efforts dans le dossier du rapatrie-ment des fonds de recherche fédé-raux. Elle produira un mémoire sur le projet de loi-cadre des universités. Enfin, l’Association actualisera ses règlements généraux de façon à être

Un comité directeur déterminé

L’ÆLIÉS travaillera sur de nouveaux dossiers visant l’amélioration de la condition des étudiantspar Yvon Larose Les membres du comité directeur de l’ÆLIÉS : Kabeya Kalonji, Stéphane Lebrun, Pierre Boris N’nde, Christian Djoko,

Marie-Diane Ngom, Patricia Akiobe et Simon La Terreur-Picard.

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« Surprenant, beau, bon et pas cher. » C’est ainsi que le directeur de Saveurs Campus, Louis-Marc St-Pierre, résume ce qui nous attend. Il faut dire qu’il a fait appel à une figure connue de la gastrono-mie, Pierre-Laurence Valton-Simard, pour l’épauler comme chef des cuisines. Ce dernier a évolué dans plusieurs cuisines, dont celles du Château Frontenac, de l’Astral et du Saint-Amour, en plus d’avoir participé à la populaire émission Les Chefs !.

C’est à lui qu’on a demandé de repenser les menus, d’embaucher les employés, de gérer les com-mandes et les inventaires et de diriger la brigade culinaire. Cette mission, il ne la prend pas à la légère. Inspiré, le chef compte détruire le vieux cliché voulant que les cafétérias se limitent généralement à des plats anodins ou douteux. Comment? En proposant une cuisine variée, créative et auda-cieuse, inspirée des saveurs d’ici et d’ailleurs. « On se concentre sur des valeurs sûres, mais que l’on va revisiter de façon standardisée », explique-t-il.

Ouverte sept jours sur sept de 7 h à 19 h, la nouvelle cafétéria de la CADEUL mettra l’accent sur les produits du terroir. De la blanquette de veau sur riz basmati au filet de sole à la grenobloise, en passant par la frittata aux champignons et épi-nards, les menus ont été élaborés à l’aide de nutritionnistes. Ils sont axés sur la saine alimentation, ce qui inclut une offre végétarienne et végétalienne quotidienne. Parmi les nouveautés, une grande variété de paninis, de soupes et de frappés aux fruits, en plus de repas qui seront cuits sur une plancha espagnole. De la viande halal sera d’ailleurs servie, celle-ci ayant connu une certaine demande lors des consultations tenues par la CADEUL, surtout en provenance des résidences où vivent une majorité d’étudiants étrangers, dont plusieurs sont de confession musulmane. L’équipe de Saveurs Campus précise que cette viande sera clairement identifiée pour les consommateurs.

Le nouveau chef cite, parmi les plats dont il est le plus fier, l’osso buco de porc cuit à basse tempéra-ture pendant 48 heures grâce à une armoire chauffante dernier cri. Son burger végétarien sera également à essayer. « Pour plusieurs personnes, un burger végétarien, ce n’est pas attirant. Mais on est parvenu à en faire un qui soit si savoureux qu’on oublie qu’il est végétarien ! On uti-lise un pain de blé entier qui contient des graines dont la saveur explose en bouche. On y ajoute de gros champignons, des haricots rouges et des pois chiches, gratinés au parmesan. »

Saveurs Campus, qui emploie quelque 90 personnes, devrait servir jusqu’à 400 repas sur l’heure du midi, en plus de son service de trai-teur. Plusieurs nouveautés seront proposées au fil des prochains mois. « J’ai engagé plusieurs étudiants étrangers qui cherchaient à s’impli-quer dans la conception des menus. Je ne m’y attendais pas, mais je pourrai intégrer leurs idées à ma cuisine », se réjouit le chef.

En plus des nouveaux menus, les clients de Saveurs Campus remar-queront les importantes rénova-tions qui ont été effectuées dans la cafétéria et les cuisines. Ce travail de longue haleine, auquel ont colla-boré des architectes et un cuisiniste, a nécessité un investissement d’un peu plus d’un million de dollars. L’objectif : créer un cadre de vie agréable. « On veut que les gens se sentent chez eux. Ce projet, on l’a développé en consultant l’ensemble de la communauté universitaire. Leurs commentaires seront tou-jours pris en compte », affirme la présidente de la CADEUL, Caroline Aubry-Abel.

L’association étudiante exploitait déjà le Pub universitaire, le dépan-neur du pavillon Maurice-Pollack et trois succursales du Café l’Équi-libre : celles situées au stade de soccer TELUS-Université Laval, au PEPS et à La Fabrique. Elle a aussi reçu le contrat d’exploitation du res-taurant Le Cercle, appelé à être rénové prochainement.

Ouverte sept jours sur sept, la nouvelle cafétéria de la CADEUL mettra l’accent sur les produits du terroir

Une cuisine variée, audacieuse et… santé !Saveurs Campus, la toute nouvelle cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins, promet bien des surprises à sa clientèle par Matthieu Dessureault

Une figure connue de la gastronomie, Pierre-Laurence Valton-Simard, sera le chef des cuisines de la nouvelle cafétéria. Ce dernier a évolué dans plusieurs cuisines, dont celles du Château Frontenac, de l’Astral et du Saint-Amour, en plus d’avoir participé à la populaire émission Les Chefs !. photos Marc Robitaille

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Sur la fermeture de Holt Renfrew à Québec

La chaîne de magasins de mode haut de gamme Holt Renfrew a décidé de fermer sa succursale de Québec ainsi que celle d’Ottawa. En contrepartie, l’entre-prise investira 300 M$ pour agrandir et bonifier ses ins-tallations de Montréal, de Toronto et de trois villes de l’Ouest canadien. Selon Yan Cimon, la décision, sur le plan des affaires, devait être prise. « La nouvelle stratégie, affirme-t-il, sonne le glas des petits marchés dont le potentiel de crois-sance est inférieur à celui de villes comme Toronto, Calgary ou Vancouver. » Il ajoute que l’Ouest du pays attire de nombreuses per-sonnes fortunées en prove-nance d’Asie.

Sur le pouvoir des syndicatsLe fossé économique entre les riches et les pauvres ne cesse de s’élargir dans les pays développés et les syn-dicats, dont on s’attendrait qu’il contribue à freiner le phénomène, n’y peuvent rien. Une étude de l’Institut de recherche et d’informa-tions socio-économiques (IRIS) rapporte que les syndicats ne parviennent plus à faire contrepoids à la montée des inégalités de revenus au Québec. « C’est comme si les syndicats ne parvenaient pas à se servir de leur forte présence au Québec comme levier pour améliorer les conditions de travail de leurs membres et de l’ensemble des travail-leurs », dit l’auteur de l’étude, Paul-André Lapointe.

Sur le jugement social des personnes obèses

La société pose un regard très critique sur les per-sonnes qui affichent un important surplus de poids. Et le discours à leur endroit est à l’avenant, déplore Simone Lemieux. « Cette stigmatisation est réelle, c’est un phénomène qui s’affiche comme si c’était tout à fait normal et accep-table. Beaucoup de per-sonnes sont d’avis que les obèses ne font rien pour sortir de leur état. Ce dis-cours témoigne de l’impor-tante ignorance que l’on a de cet enjeu complexe. »

sur le campusils ont dit...

Yan Cimon, professeur au Département de management

Le Soleil, 29 août

Paul-André Lapointe, professeur au Département des relations industrielles

Le Devoir, 27 août

Simone Lemieux, professeure au Département des sciences des aliments et de nutrition

La Presse, 29 août

Les travaux menés cet été portaient sur les systèmes de levage, l’acoustique, l’éclairage et la sécurité des lieux. photo Marc Robitaille

L’ouverture du Théâtre de la cité univer-sitaire (TCU), tout comme celle du pavillon qui l’abrite, le Palasis-Prince, remonte à… 1952. Soixante ans plus tard, l’endroit vient d’être rénové. On a modernisé les locaux et les systèmes de levage, amélioré l’acoustique ainsi que l’éclairage, tout en rendant les lieux plus sécuritaires. Ces travaux, qui ont com-mencé fin juin, ont nécessité des inves-tissements de l’ordre d’un demi-million de dollars. Une partie de cet argent a servi à acheter de nouveaux équipe-ments pour la régie et pour la scène. Les travaux devraient être terminés fin septembre.

« Dernièrement, nous avons travaillé sur le plancher de la régie, explique le responsable du projet, l’ingénieur Sébastien Côté du Service des immeu-bles. Dans le passé, ce plancher a été refait plus d’une fois. Il craquait beau-coup. On l’a refait à neuf. La régie, qui est située à l’entrée de la salle, aura aussi un nouveau mobilier et des pan-neaux acoustiques. »

Le contrat des rénovations a été octroyé à la firme MDA Architectes. En cours de route, trois spécialistes ont été consultés. Un scénographe a apporté son expertise en ce qui a trait aux normes actuelles relatives aux systèmes de levage dans un théâtre. L’endroit était

équipé de 14 porteuses fonctionnant à la main. Désormais motorisées, dix sont mues à l’électricité. Des câbles d’acier ont remplacé les anciennes grosses cordes de chanvre. Les autres porteuses qui supportent le système d’éclairage fixe ont fait l’objet d’une mise aux normes. À ce propos, un ingénieur a analysé la structure supérieure de la scène. Il vou-lait vérifier si la structure pouvait sup-porter une charge supplémentaire ame-née par l’installation des moteurs. L’ajout d’une poutre, afin de mieux répartir la charge, s’est avéré nécessaire.

Un acousticien a étudié la salle au complet. Résultat : on a ajusté l’acous-tique à l’intérieur de la régie et celle des deux cages d’escaliers. On est aussi intervenu sur le balcon. « Il y avait beau-coup de réverbérations dans la salle, explique Sébastien Côté. Le simple fait d’ajouter un rideau directement sur la structure du balcon pour fermer celui-ci a fait une différence. Il y a moins de retours de son. »

Les ouvriers ont mis aux normes des passerelles afin de les rendre plus sécuri-taires. Un système de barrières a été ins-tallé autour de la trappe, ce panneau qui ferme une ouverture sur le plancher de la scène. Ils ont aussi mis aux normes l’éclairage des loges et celui des coulis-ses. Enfin, on a peint les murs de la salle

Plus de 60 ans après sa construction, le Théâtre de la cité universitaire entreprend sa modernisationpar Yvon Larose

Un nouveau cacheten gris foncé. « La salle commence à avoir un nouveau cachet, soutient-il. Dans un projet futur, on pourra fixer des panneaux acoustiques sur les murs pour une acoustique améliorée. »

La salle du TCU a une capacité de 620 places, soit 420 au parterre et 200 au balcon. L’endroit appartient à la Faculté de musique. À terme, on prévoit y pré-senter des spectacles musicaux variés, des comédies musicales, de l’opéra, des galas, des conférences, des remises de prix et des événements protocolaires.

À terme, on prévoit y présenter des spectacles musicaux variés, des comédies musicales, de l’opéra, des galas, des conférences, des remises de prix et des événements protocolaires

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7le fil | le 4 septembre 2014 technologies

Q3

L’achat de Tim Hortons fin août par Burger King pour 12,5 milliards de dol-lars ne lui a pas seulement permis de devenir le numéro 3 mondial de la res-tauration rapide. Désormais, la nouvelle entité installée en Ontario bénéficiera d’un taux d’imposition de 26 % contre environ 40 % aux États-Unis. André Lareau, spécialiste de la fiscalité des sociétés et professeur de droit à l’Uni-versité Laval, s’intéresse à l’inversion fiscale, le phénomène des entreprises qui quittent leur pays pour débourser moins d’impôts.

Q Quelles sont les conséquences fiscales de l’installation de Burger King-Tim Hortons en Ontario ?

R La nouvelle entreprise va moins payer d’impôts sur les profits réalisés au Canada, mais aussi sans doute sur ceux réalisés dans ses filiales présentes dans d’autres pays que le Canada et les États-Unis. Jusqu’à présent, la société mère Burger King payait des impôts aux États-Unis lorsqu’elle rapatriait en sol américain les profits réalisés à l’étranger. Et ce, même si des impôts avaient déjà été payés dans les pays où les activités avaient eu lieu. Or, ce n’est plus le cas pour la nouvelle entité installée au Canada. Il suffit que le gouvernement canadien ait une convention fiscale avec ce pays ou qu’il ait signé un échange de partage de renseignements. C’est en 2007 que la législation a changé. Le Canada a consenti à ne plus imposer les profits provenant de sociétés cana-diennes à l’étranger, afin d’inciter une vingtaine de paradis fiscaux comme les îles Caïmans à divulguer certains rensei-gnements personnels sur des résidents canadiens y détenant des comptes. Les grands cabinets comptables canadiens ont présenté cette décision à leurs clients comme une occasion inespérée de mini-miser leur facture fiscale en créant des sociétés dans des pays où il n’y a pas d’impôts.

Q Quelle est l’ampleur de cet exode fiscal des fleurons de l’économie américaine ?

André Lareau sur Burger King et l’inversion fiscale

R Plusieurs sociétés sont concernées notamment dans l’industrie pharmaceu-tique. En 2012, Walgreen a acquis une participation importante dans une entreprise suisse et devait acheter le reste de cette compagnie au début d’août dernier pour s’installer dans ce pays afin de minimiser ses impôts. Finalement, elle a renoncé face aux énormes pres-sions populaires de consommateurs américains. On se souviendra aussi des cas de Google ou d’Apple. Ces sociétés évitent de payer des impôts américains par un plan fiscal machiavélique en utili-sant notamment l’Irlande, qui leur per-met pratiquement d’être résidentes de nulle part. On a aussi eu le cas de Starbucks qui n’avait pas payé d’impôts depuis plusieurs années en Grande-Bretagne. Les consommateurs se sont révoltés, et l’entreprise a payé tout récemment deux fois 5 millions de livres [environ 9 millions de dollars canadiens] au Royaume-Uni pour redorer son image. Il faudra voir si la pression popu-laire aura un effet dans le cas de Burger King, car on sait que les Américains sont protectionnistes. Ils vont peut-être délaisser cette chaîne de restauration et privilégier ses compétiteurs en menant une campagne sur les réseaux sociaux.

Q Que compte faire l’administration américaine pour lutter contre ce phénomène ? Baisser les impôts des sociétés ? Ne plus taxer les profits provenant de l’étranger ?

R Ces différentes pistes sont discutées. Il faut savoir qu’actuellement les États-Unis se classent comme le pays industrialisé où le taux d’imposition est le plus élevé, alors que celui des particuliers est bas. Traditionnellement, les entreprises améri-caines bénéficiaient du soutien de leurs consommateurs qui les encourageaient, et le gouvernement a longtemps pensé que ce taux d’imposition des sociétés ne serait pas remis en cause. Aujourd’hui, avec le commerce en ligne, la situation évolue. Les acheteurs sont beaucoup plus aux aguets des offres d’entreprises étrangères, et sont moins fidèles aux entreprises de chez eux. Les États-Unis vont donc devoir ajuster leur politique fiscale. Au Canada, par exemple, on a voulu être plus compé-titif vis-à-vis des sociétés américaines. Graduel lement, le taux d’imposition fédé-ral de base pour les entreprises est passé d’environ 40 % en 1972 à 15 % au jour-d’hui, le taux provincial s’ajoutant. Le cas de Burger King va donc certainement pousser l’administration américaine à avoir une réflexion plus large sur les entreprises qui quittent les États-Unis. Ce n’est pas facile de trouver une solution, car la dette américaine est tellement éle-vée que, pour baisser les impôts des sociétés, il faudrait sans doute augmenter les impôts des particuliers.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

André Lareau

En cette ère du numérique, tout finit par se savoir. Le fait de vouloir cacher des choses sur sa vie peut même conduire les autorités à nous suspecter de tremper dans des activités criminelles. Et c’est justement ce type d’expérience qu’a vécu récemment la sociologue amé -ricaine Janet Vertesi. Sa chant que les réseaux sociaux repré-sentent une mine d’or pour les entreprises de produits pour bébés, la chercheuse a choisi sciemment de ne laisser aucune trace de sa grossesse sur Internet. Elle a également évité de payer par carte de crédit tous les achats reliés à l’enfant à venir, bien au cou-rant que ces données sont elles aussi revendues par les publicitaires. Avec le résultat que son profil a été fiché, ul time conséquence de ce comportement jugé étrange.

L’histoire est racontée par Stéphane Roche, professeur au Département des sciences géomatiques pour illustrer les dérives possibles en matière de réseaux sociaux. « On est visible en permanence, et oui, il y a un aspect de contrôle qui est inquiétant », affirme Stéphane Roche, qui donnera une confé-rence sur le sujet à la biblio-thèque Gabriel le-Roy le 11 septembre à 19 h. Titre de

Les traces laissées sur Internet nous suivent pas à paspar Renée Larochelle

Citoyens sous surveillance

son exposé : « Des citoyens-capteurs aux médias sociaux : de nouveaux indicateurs pour une nouvelle urbanité ! »

Évidemment, tout le monde n’est pas à risque de vivre une aventure comme celle vécue par Janet Vertesi. Mais il n’en demeure pas moins que les choix que nous faisons sur Internet nous suivent pas à pas. « Qu’on le veuille ou non, on laisse des traces partout sur Internet, indique le pro-fesseur Roche. L’enjeu est la commercialisation des don-nées. N’oublions pas que le système apprend de nos habi-tudes de consommation. »

De retour de voyage, qui n’a pas reçu de courriels vantant les bas prix de telle ou telle compagnie d’aviation ? Qui n’a pas été inondé de mes-sages sur la mode, le maquil-lage, les revues féminines, après avoir répondu à une offre de boutique en ligne ? « Prenons par exemple un site d’entreprise électronique comme Amazon spécialisé dans la vente de l ivres, explique le géographe. En fonction des ouvrages que vous achetez, on va vous faire des suggestions. C’est là qu’il y a un risque de catégoriser les personnes et, du même coup, d’exercer sur elles une

sorte de contrôle. Ce qui m’in-terpelle, c’est la perte de sens critique face à nos propres choix qui pourrait limiter notre capacité à découvrir des choses nouvelles. »

Pour limiter les dégâts, Stéphane Roche prône ni plus ni moins le réapprentissage de la déconnexion. « Il faut à tout prix prendre conscience qu’il existe autre chose que ce qu’on nous propose. » Cepen-dant, tout n’est pas noir dans le tableau de la révolution numérique. Au cours de sa conférence, Stéphane Roche parlera entre autres de la vogue du « moi quantifié » et de toutes ces applications per-mettant de mesurer, par exemple, ses performances sportives et de les communi-quer sur Facebook et Twitter.

Jeudi 11 septembre, à 19 h, à la bibliothèque Gabrielle-Roy.

«On est visible en permanence, et oui, il y a un aspect de contrôle qui est inquiétant

La commercialisation des données permet de catégoriser des personnes et, donc, de diriger leurs choix de consommation.

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8le fil | le 4 septembre 2014

Au mois de mai, la tenue du chantier-école en archéologie de l’Université marque le début de la saison des fouilles archéologiques pour quel-ques professeurs du Département d’histoire et pour plusieurs étudiants inscrits dans cette discipline. Du 12 mai au 13 juin, une quinzaine d’entre eux ont travaillé sur le site de l’îlot des Palais, dans le Vieux-Québec. Les supervisaient la profes-seure Allison Bain, ainsi que l’étu-diante au doctorat Céline Dupont-Hébert et l’assistante de terrain Anne-Marie Faucher. Les fouilleurs ont notamment découvert des ves-tiges d’une habitation construite à la fin du 18e siècle. Cette découverte a permis de mieux comprendre l’évolu-tion historique du secteur. « Nos objectifs scientifiques ont été atteints grâce à la découverte de cette occu-pation vieille de 200 ans dans un secteur que l’on croyait inoccupé à cette époque », explique la profes-seure Bain.

À la mi-juin, le professeur Thierry Petit et les étudiants Catherine Delisle et Alexandre Lévesque ont pris l’avion pour Chypre, une île de la Méditerranée. Durant un mois, l’équipe de fouilles, constituée d’une dizaine de personnes et dirigée par le professeur, a travaillé sur le chantier du palais d’Amathonte. Les états suc-cessifs du palais couvrent environ cinq siècles et prennent fin vers 300 avant notre ère. Cette année, les fouilles avaient pour but principal de dégager dans sa totalité la zone des réserves de vivres. « Nous avons dé -cou vert plusieurs grandes jarres de stockage, indique Thierry Petit, ainsi qu’un grand nombre d’objets impor-tants, dont des fragments de figurines et de statuettes provenant de sanc-tuaires proches. » Des sondages pro-fonds ont également permis de dater du 9e et du 8e siècle avant Jésus-Christ des structures architecturales telles que des murs et des sols dallés. « Il s’agit là d’une découverte majeure, affirme le professeur, puisqu’aucun palais de cette époque ancienne n’était encore connu dans l’île. »

Début juillet, une équipe pluridisci-plinaire de l’Université s’est rendue dans le nord-est de l’Islande. Le pro-fesseur James Woollett et sa collègue du Département de géographie Najat Bhiry étaient du voyage. Le groupe comprenait également deux étudiantes en archéologie et deux étudiants en géographie. Durant trois semaines, de concert avec des chercheurs islandais et écos-sais, les Québécois ont visité une dizaine de sites archéologiques. Les chercheurs ont recueilli des artéfacts, des ossements d’animaux et des restes de plantes, ainsi que des

Au cours des derniers mois, quelques professeurs et plusieurs étudiants ont vécu leur passion de l’archéologie au Québec, au Labrador et dans le mondepar Yvon Larose

Un été de découvertes

1. L’équipe de fouilles du palais d’Amathonte, à Chypre. Le professeur Petit est au milieu et les deux étudiants de l’Université Laval, Catherine Delisle et Alexandre Lévesque, sont les deux premiers à gauche. 2. Les fouilles menées au palais d’Amathonte ont permis de mettre au jour un grand nombre de fragments de figurines en terre cuite provenant de sanctuaires proches. 3. L’équipe de fouilles au travail sur les vestiges des murs de l’ancien palais d’Amathonte. photos Thierry Petit

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9archéologie

Au cours des derniers mois, quelques professeurs et plusieurs étudiants ont vécu leur passion de l’archéologie au Québec, au Labrador et dans le mondepar Yvon Larose

Un été de découvertes

carottes de sédiments. « Au terme des analyses, soutient le professeur Woollett, ce matériel témoignera de l’occupation millénaire des lieux et des transformations dans le pay-sage. » Selon lui, six des sites étaient occupés avant le 15e siècle. La ferme de Svalbard semble avoir été établie avant l’an 940 de notre ère.

James Woollett n’est pas retourné cet été sur le site Oakes Bay 1 à Dog Island, au Labrador. Ce qui n’a pas empêché deux de ses étudiants d’y passer 10 jours. Lindsay Swinarton et Yann Foury ont travaillé sur le dépotoir de deux maisons semi- souterraines faites de pièces de bois et de blocs de tourbe. Ces maisons et les cinq autres que contient le site ont été occupées par des populations thuléennes-inuites de la fin du

17e siècle à la fin du 18e. « Des blocs de sédiments issus des parois de la pré-cédente excavation ont été pré levés en vue d’une analyse micromorpho-logique, souligne-t-il. À terme, les données permettront de détailler la fréquence d’occupation du site. »

Le Labrador a servi de terrain de fouilles pour une autre étudiante de l’Université, Laurence Pouliot. Celle-ci a passé la quasi-totalité du mois d’août sur le site de Double Mer Point au sein d’une équipe dirigée par une professeure de l’Université Memorial. Ce site témoigne d’une oc cupation inuite datant de la fin du 18e siècle et du début du 19e. Il com-prend trois maisons semi-souterraines communales servant de campement hivernal. La plus petite maison a été excavée cet été. Parmi les nombreux artéfacts découverts, mentionnons une lampe en stéatite complète de plus de 60 centimètres de longueur.

Les étudiants Catherine Delisle, Alexandre Naud et Alex Saulnier Rathé ont pour leur part mis le cap sur la Guyane française, en Amérique du Sud. Du 21 juillet au 15 août, intégrés à une petite équipe internationale, ils

ont poursuivi la fouille du cimetière de l’habitation Loyola, un vaste domaine agricole aménagé par les jésuites au 17e siècle. Un millier de personnes y ont été inhumées sur près d’un demi-siècle. Pour identifier les fosses d’inhumation, on a eu recours à une technique particulière de lissage du sol, une technique qui a permis d’identifier l’emplacement, les sépultures ainsi que l’étendue du cimetière.

Cet été, des archéologues en devenir de l’Université se sont déplacés sur trois continents

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4. Le chantier-école 2014 à l’îlot des Palais, à Québec, a permis de découvrir les vestiges d’une habitation construite à la fin du 18e siècle. 5. L’équipe de fouilles 2014 de l’habitation jésuite de Loyola en Guyane française. Les étudiants de l’UL étaient Alexandre Naud, à gauche, ainsi que Catherine Delisle et Alex Saulnier Rathé, à droite. photo Alexandre Naud 6. Vestiges d’une maison semi-souterraine communale inuite sur le site de Double Mer Point, au Labrador. photo Lindsay Swinarton 7. L’étudiante à la maîtrise en archéologie Dorothée Dubé faisait partie de l’équipe de fouilles en Islande cet été. photo Céline Dupont-Hébert 8. Fouilles archéologiques de ruines de bâtiments en tourbe au site de Kuda, en Islande. Ces bâtiments ont été érigés entre les 13e et 18e siècles. photo James Woollett

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10 scienceen bref

Le campus le plus vert en ville Connaissez-vous le Parcours du développe-ment durable ? Il s’agit d’une visite guidée d’environ une heure visant à faire connaître des points d’intérêt de l’Université en matière de développement durable. Ce parcours s’ef-fectue à pied avec un guide étudiant, le midi, à l’intérieur et à l’extérieur des pavillons. Cette visite permet d’en apprendre davantage sur des éléments bâtis, des projets étudiants, ainsi que les espaces verts du campus.

La visite aura lieu le mercredi 10 septembre. Départ à 11 h 30 dans le vestibule (près de la cafétéria) du pavillon Alexandre-Vachon. Aucune inscription requise. ulaval.ca/ developpement-durable.html

Cigales recherchéesLe Chœur de l’Université Laval est en période de recrutement pour son concert de Noël du 29 novembre. Pour faire partie du chœur, il n’est pas nécessaire de lire la musique; il faut aimer le répertoire du chant choral classique, notamment la musique sacrée et les extraits d’opéra. Le chœur donne deux concerts par année et constitue un formidable lieu de ren-contre et d’ouverture sur le monde. Il est com-posé d’étudiants, d’employés et de diplômés de l’Université, tous dirigés par Guy Lavigne. Le chœur tient ses répétitions tous les mercre-dis, de 19 h à 22 h 15, au local 1531 du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les personnes intéres-sées pourront s’y présenter dès le 10 septembre.

Renseignements et rendez-vous pour audition : 418 656-2131, poste 6150 ou [email protected]

Sœur Angèle à la Société DanteLa Société Dante de Québec reprendra sous peu ses activités au pavillon Charles-De Koninck. Cet organisme fait partie du réseau de 500 associations de par le monde qui font la promotion de la langue et de la culture ita-liennes. La saison débutera avec la conférence de sœur Angèle, de son vrai nom Angiola Rizzardo, qui s’est fait connaître dès les an -nées 1950 comme spécialiste de l’art culinaire. Elle donnera la conférence « Evocazione di una vita intensa, ricca di sapori e di profumi di paradiso », tirée de sa biographie parue en 2011, sous la plume de Concetta Voltolina. Sœur Angèle y évoquera son parcours qui l’a conduite de sa Vénétie natale à nos contrées. La Société Dante prépare également, cet automne, la visite du poète Claudio Pozzani ainsi qu’une rétrospective du cinéaste Virzì.

Mardi 23 septembre, à 19 h, au local 1A du pavillon Charles-De Koninck. Coût : 5 $ pour les non-membres. Information : 418 656-2131 poste 6658.

Contrairement à l’abeille domestique, le bourdon induit des vibrations dans la fleur du bleuet, ce qui favorise la libération du pollen. photo Joseph Moisan-De Serres

L’abeille domestique est considérée comme la championne toute catégorie au chapitre de la pollinisation des plantes cultivées, notamment celle du bleuet. Toutefois, à la lumière d’une étude menée par une équipe du Centre de recherche en horticulture (CRH), il y a lieu de se demander si cette réputation n’est pas surfaite. En effet, plusieurs espèces indigènes affichent une redou-table efficacité quand vient le temps de conter fleurette au bleuetier, démontrent ces chercheurs dans un récent numéro du Journal of Economic Entomology.

Joseph Moisan-De Serres, Mélissa Girard, Valérie Fournier, du CRH, et Madeleine Chagnon, de l’UQAM, ont analysé le pollen transporté par 627 insectes qu’ils ont capturés dans 4 bleuetières du Lac-Saint-Jean. Les chercheurs ont patiemment dénombré les grains de pollen que ces insectes transportaient sur eux en plus d’établir de quelles plantes ils provenaient.

Ce travail de moine leur a permis d’identifier 82 espèces d’insectes polli-nisateurs, dont plus de 99 % transpor-taient du pollen de bleuet. Les spéci-mens les plus courants étaient des es pèces de bourdon du genre Bombus et des espèces d’abeilles sauvages du genre Andrena. Certains de ces insectes

trimbalaient plus de 100 000 grains de pollen au moment de leur capture.

« Contrairement aux abeilles dont l’in-térêt premier est le nectar, ces insectes récoltent d’abord le pollen du bleuet, précise Martine Fournier. De plus, contrairement aux abeilles, elles indui-sent des vibrations dans la fleur, ce qui libère davantage de pollen. »

Le bleuet est une espèce très prisée par les pollinisateurs que les chercheurs ont recensés. En effet, chez près de la moitié des espèces, le pollen de cette plante représentait plus de 80 % du contenu de leur besace. Le reste provenait de 34 espèces de plantes, notamment des érables, des framboisiers, des pissenlits et du thé du Labrador.

Malgré leur ardeur au travail, les es pèces indigènes ne peuvent rivaliser sur tous les tableaux avec l’abeille domestique. Cette dernière a la force du nombre de son côté : une ruche peut contenir plusieurs dizaines de milliers d’ouvrières. Par ailleurs, le rayon d’ac-tion d’une abeille peut dépasser 5 km alors qu’il est d’environ 400 mètres pour un pollinisateur indigène. Ce n’est pas pour rien que, chaque printemps, plus de 30 000 ruches sont transportées par camions jusqu’au Lac-Saint-Jean pour assurer la pollinisation du bleuet.

Certaines espèces d’insectes du Québec sont de remarquables pollinisateurs de bleuetierspar  Jean Hamann

Un « buzz » local dans les bleuetières

Néanmoins, les producteurs de bleuets auraient intérêt à ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier, estime la professeure Fournier. « L’abeille do mestique est sujette à de nombreuses maladies, et la demande pour les ruches est telle qu’il faut parfois faire appel à des entreprises ontariennes. Les pro-ducteurs pourraient accroître les popu-lations d’insectes indigènes autour de leurs bleuetières en conservant ou en plantant des brise-vent dans lesquels se trouveraient des espèces végétales dont le pollen est prisé par ces insectes. »

Certains insectes indigènes transportaient plus de 100 000 grains de pollen au moment de leur capture dans les bleuetières

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11artsen bref

Les trésors de la médiathèqueIl existe un secret plus ou moins bien gardé à la Bibliothèque de l’Université : la média-thèque. Si un usager s’avisait de visionner l’in-tégralité des vidéos qu’elle comporte à raison d’un titre par jour, il lui faudrait 30 ans pour venir à bout de cette collection unique qui contient des bijoux de films. Cette filmogra-phie ne comprend pas les programmes édu-catifs, les films didactiques, les émissions de télévision, les vidéoclips, les téléromans ni les documents musicaux, concerts et opéras télévisés, sans compter des disques vinyle et les partitions musicales qui font aussi partie de cette collection unique. De quoi s’instruire et se divertir durant de longues heures !

Du lundi au vendredi, de 8 h à 23 h et les samedis et dimanche, de 10 h à 17 h 30, au 4e étage de la Bibliothèque des sciences humaines du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.

L’art performance à QuébecPrendre le pouls de l’art vivant durant 10 jours : c’est ce que propose la Rencontre internationale d’art de performance (RiAP) qui se déroulera du 11 au 21 septembre à Québec. Au programme : deux semaines d’activités originales mettant en valeur des artistes professionnels provenant de Cuba, de Pologne, de Norvège, des Philippines et du Canada. Entre autres événements, Le Lieu, centre en art actuel, en collaboration avec le Centre interuniversitaire d’études sur les arts, les lettres et les traditions (CELAT), accueil-lera des conférenciers qui parleront de la situation de l’art performance dans leurs pays respectifs.

Les dimanches 14 et 21 septembre, à 13 h, à la galerie Le Lieu (345, rue du Pont). Pour information : riap2014.org

Nouvelle saison des Treize Du bon théâtre à petit prix : voilà ce que pro-pose la troupe de théâtre Les Treize. C’est même aujourd’hui jeudi, en fin d’après-midi, que la troupe de théâtre dévoilera sa saison d’automne. Le comédien Jean-Nicolas Verreault est le président d’honneur de la 65e année d’existence de cette troupe estu-diantine qui a servi de tremplin à des artistes tels que Rémy Girard, Dorothée Berryman et Normand Chouinard. Détails à venir !

Marie a reçu en cadeau un presse-citron tellement beau qu’il pourrait figurer sur la première page d’un magazine de décoration ou de cuisine. L’objet risque toutefois de finir ses jours dans le fond d’un tiroir, sa propriétaire s’étant butée à des difficultés de manipulation qui lui ont fait abandonner toute idée de se servir de cet ustensile pourtant si élégant.

« Le designer de produits peut créer un bel objet, mais si cet objet n’est pas adapté au quotidien des personnes, il rate sa cible », dit Caroline Gagnon, directrice du nou-veau baccalauréat en design de produits de la Faculté d’aménagement, d’architec-ture, d’art et de design. Ce programme, qui a accueilli sa première cohorte d’étudiants le 2 septembre, est axé sur les apprentissages théoriques et techniques touchant le design et la créativité. La formation permettra aux étudiants d’as-similer toutes les étapes de la création de produits allant de la conception à la fabrication d’objets.

« Il s’agit d’une discipline appelée à régler des problè-mes, avec des solutions à la fois techniques et humaines », souligne la nouvelle direc-trice. En plus de créer du beau et de l’utile, le designer de

produits doit s’assurer que l’objet ne se brisera pas après quelques utilisations et qu’il ne s’usera pas prématuré-ment. Car les objets ne sont pas que des objets : sentimen-talement, certains prennent de la valeur au fil des années comme, par exemple, un service de vaisselle reçu en cadeau de mariage ou encore ce fauteuil confortable pour lequel on a eu un véritable coup de cœur et qui trône dans notre salon depuis des années.

« Le rôle du designer de pro-duits consiste à embellir la vie des personnes, en proposant des objets de qualité qui ont du sens pour les personnes et qui créent un attachement, affirme Caroline Gagnon. Je pense à l’équipement médical destiné aux enfants dans les hôpitaux, par exemple . Certains appareils, tout blancs et sans âme, n’ont vraiment pas un aspect réconfortant et semblent davantage adaptés aux besoins du médecin qu’à ceux du patient. Or, on ne traite pas les enfants de la même manière qu’on soigne les adultes. Il faut créer des environnements plus chaleu-reux, centrés sur l’humain. »

Avant de proposer des pro-jets, qui peuvent aller de la cuillère au vélo en passant par le banc de parc et le

lampadaire, le designer de produits doit observer les comportements et se mettre à la place de celui qui se servira de l’objet. Le sac à roulettes qu’empruntent souvent les personnes âgées pour trans-porter leur épicerie du maga-sin à la maison est-il facile d’utilisation ? La marche per-mettant de monter dans l’autobus est-elle trop haute ? Y a-t-il moyen d’améliorer le sac à dos des écoliers, souvent trop lourd et peu ergonomi-que ? Car le design, c’est aussi analyser les manières de vivre pour trouver des pistes de solution pour faciliter le quo-tidien des gens et, du coup, rendre la vie plus agréable, rappelle Caroline Gagnon.

Depuis le 3 septembre, cette passionnée de design signe un blogue dans Contact, le site Web des diplômés et des partenaires de l’Université Laval. Elle y traitera diffé-rents aspects reliés à cette dis-cipline résolument 21e siècle qui a le vent dans les voiles.

contact.ulaval.ca

«Le designer de produits peut créer un bel objet, mais si cet objet n’est pas adapté au quotidien des personnes, il rate sa cible

Totalement design Le rôle du designer de produits est de créer des objets à la fois attrayants, utiles et adaptés aux besoins des personnespar Renée Larochelle

Le nouveau baccalauréat en design de produits permettra aux étudiants d’assimiler toutes les étapes de la création de produits allant de la conception à la fabrication d’objets.

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Fort achalandageLa Rentrée UL a visi ble-ment connu encore un succès fou cette année ! Quelque 20 000 étudiants, dont une forte proportion nouvellement admis, ont foulé le sol des pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack pour s’informer de l’ensemble des services et res-sources de la cité univer-sitaire. Une soixantaine d’exposants étaient présents dans l’atrium Jean-Guy-Paquet du Desjardins, dont les unités et services suivants : la Bibliothèque, le Bureau des bourses et de l’aide financière et le Service des résidences. La CADEUL et l’ÆLIÉS étaient d’ailleurs au nombre des associations étudiantes présentes. L’équipe du journal Le Fil était également sur place. Rappelons que la Rentrée UL est organisée par la Direction des services aux étu-diants, en collaboration avec divers partenaires. photo Marc Robitaille

le fil | le 4 septembre 2014sur le campus12

L’Université est tenue de procéder à des exercices d’évacuation dans tous ses pavillons au moins une fois par année. Le secteur des mesures d’urgence du Service de sécurité et de prévention (SSP) a pour mandat de s’assurer du bon déroulement de ces simulations en vérifiant le bon fonctionnement des procédures et des systèmes en place. Pour prendre connaissance des consignes à suivre lors d’une situation d’urgence, rendez-vous à l’adresse suivante : www2.ulaval.ca/urgences/evacuation.html. Sachez qu’au signal d’alarme, il est obligatoire de sortir du bâtiment et de vous diriger vers votre lieu de rassemblement. Le tableau ci-dessous vous indique où se trouve le lieu de rassemblement dans votre pavillon. Cet exercice ne pourrait être possible sans le millier de bénévoles, membres des équipes d’évacuation, qui acceptent de prêter main-forte au SSP afin de mener à bien la réalisation des exercices d’évacuation.

Pavillon Lieu de rassemblement

Abitibi-Price Casse-croûte - Ferdinand-Vandry

Adrien-Pouliot Atrium - Charles-De KoninckAtrium - Alexandre-Vachon

Agathe-Lacerte Casse-croûte - Paul-Comtois

Alexandre-Vachon Casse-croûte - Charles-De Koninck Casse-croûte - Adrien-Pouliot

Alphonse-Desjardins Grand Salon - Alphonse-Marie-Parent

Alphonse-Marie-Parent Casse-croûte - Alphonse-Desjardins

Aréna Hall d’entrée et casse-croûte - Palasis-Prince

Centrale d’eau refroidie Hall d’entrée - Médecine dentaire

Centre des matières dangereuses Porte nº 40, intérieur - Gérard-Bisaillon (atelier)

Charles-De Koninck Casse-croûte - Adrien-Pouliot Théâtre Palasis-Prince

Charles-Eugène-Marchand Casse-croûte - Ferdinand-Vandry

CLUMEQ Casse-croûte - Charles-De Koninck

Édifice du Boulevard (350 boul. Charest Est)

Stationnement adjacent - Édifice du Boulevard

Envirotron Grand Hall - Pavillon des Services

Envirotron-serres Grand Hall - Pavillon des Services

Ernest-Lemieux Agora - Alphonse-Desjardins

Félix-Antoine-Savard Atrium - Charles-De Koninck

Ferdinand-Vandry Atrium - Alexandre-Vachon Casse-croûte - Adrien-Pouliot

Forêt Montmorency Stationnement - Forêt Montmorency

Garderie Centre Jour - Agathe-Lacerte

Garderie la Charmille

Garderie La Charmille Garderie Centre Jour - Agathe-Lacerte

Garderie Univers des enfants – Alphonse-Marie-Parent

Grand Salon - H.-Biermans-L.-Moraud

Pavillon Lieu de rassemblement

Gene-H.-Kruger Casse-croûte - Ferdinand-Vandry

Gérard-Bisaillon - administration Grand Salon - Alphonse-Marie-Parent

Gérard-Bisaillon - ateliers Grand Salon - Alphonse-Marie-Parent

H.-Biermans-L.-Moraud Agora - Alphonse-Desjardins

J.-A.-De Sève Théâtre - Palasis-Prince

Jean-Charles-Bonenfant Atrium et casse-croûte - Charles-De Koninck

La Fabrique Stationnement arrière - La Fabrique

La Laurentienne Théâtre - Palasis-Prince

Louis-Jacques-Casault Casse-croûte - Palasis-Prince

Louis-Jacques-Casault-Archives Casse-croûte - Palasis-Prince

Maison Eugène-Roberge Hall d’entrée - Félix-Antoine-Savard

Maison Marie-Couillard Maison Omer-Gingras

Maison Marie-Sirois Maison Eugène-Roberge

Maison Michael-John-Brophy Parterre avant - Michael-John-Brophy

Maison Omer-Gingras Maison Marie-Couillard

Maurice-Pollack Grand Salon - Alphonse-Marie-Parent

Médecine dentaire Casse-croûte - Abitibi-Price

Palasis-Prince Atrium et Casse-croûte - Charles-De Koninck

Paul-Comtois Casse-croûte - Ferdinand-Vandry

Pavillon de l’Est Casse-croûte au RC - PEPS

Pavillon des Services Grand Hall - Envirotron

Pavillon d’Optique-photonique Casse-croûte - Charles-De Koninck

PEPS Hall d’entrée et casse-croûte - Palasis-Prince

Sciences de l’Éducation Atrium - Charles-De Koninck

Stade de soccer intérieur Porte nº 11, PEPS

Vieux-Séminaire Stationnement rue des Remparts - Vieux Séminaire

Exercices d’évacuation

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le fil | le 4 septembre 2014 société 13

Les différences qui existaient entre hommes et femmes dans la pratique de l’ophtal-mologie sont en voie de dis-parition au Canada. Par con-tre, une constante demeure : les femmes ophtalmologistes assument toujours la plus grande part des tâches paren-tales au sein de leur couple et ces responsabilités freinent la progression de leur carrière. Voilà les deux principales conclusions qui se dégagent d’une enquête nationale dont les résultats ont été publiés en juin dans le Canadian Journal of Ophthalmology.

Menée par c inq cher-cheuses, dont Béatrice Des Marchais de la Faculté de médecine, cette étude com-prenait 48 questions portant sur la pratique professionnelle et la vie familiale. Les ré -ponses fournies par 385 mem-bres de la Société canadienne d’ophtalmologie ont permis de constater que, contrai re-ment à ce qui était observé il y a quelques années, hommes et femmes consacrent main-tenant un nombre équivalent d’heures à leur travail. La parité prévaut également sur le plan du type de chi rurgie pratiquée, de l’affiliation à un hôpital, du statut univer-sitaire et du nombre de pu -blications dans des revues scientifiques.

La seule différence profes-sionnelle relevée par les cher-cheuses est que les femmes opèrent moins souvent : 49 % des répondantes opèrent deux jours ou plus par mois contre 64 % des hommes.

« Cette différence se mani-feste surtout dans les hôpi-taux situés à l’extérieur du Québec, souligne la profes-seure Des Marchais. Lorsque le temps de chirurgie est attri-bué en fonction de l’ancien-neté, les hommes sont sou-vent avantagés. »

À la maison, par contre, les choses tardent à changer : les femmes assument toujours la plus grande partie des res-ponsabilités parentales. Ainsi, à peine 12 % des hom-mes assument le rôle de parent responsable des enfants (sans la présence du conjoint) pendant plus de 20 heures par semaine contre 40 % des répondantes. Autre chiffre révélateur, 27 % des hommes ne sont jamais le seul parent responsable des enfants contre 7 % du côté des femmes. La situation pro-fessionnelle des conjoints explique en bonne partie ces chiffres. Du côté des hom-mes, seulement 30 % ont une con jointe qui occupe un emploi à temps plein contre 72 % des répondantes.

Le temps et l’énergie que les femmes consacrent à leur famille se répercutent sur l’évolution de leur carrière. Elles sont 51 % à affirmer que l’arrivée des enfants a ralenti leur progression profession-nelle. Chez les hommes, à peine 15 % portent le même jugement. Malgré ces diffé-rences, les ophtalmologistes des deux sexes sont égale-ment heureux de leur vie pro-fessionnelle et personnelle. Au final, 83 % des femmes et

87 % des hommes se disent contents d’avoir opté pour une carrière dans cette spé-cialité médicale.

Au Canada, les femmes sont encore nettement minori-taires en ophtalmo logie, même si leurs effectifs sont passés de 16 % en 2000 à 22 % en 2013. Au Québec, elles représentent 36 % de la profession. « Les femmes préfèrent les spécialités non chirurgicales », avance Béatrice Des Marchais en guise d’explication. Elle-même ophtalmologiste et mère de famille, elle estime que cette discipline se prête mieux que d’autres à la conci-liation travail-famille. « Il y a moins de situations d’urgence et moins de gardes de nuit. Pour ce qui est du retard dans la progression de la carrière, il n’est peut-être que tempo-raire si j’en juge par ce que je vois autour de moi à Québec. Les femmes font leur place, mais le pic de leur chemine-ment professionnel arrive plus tard. »

La moitié des répondantes estime que l’arrivée des enfants a ralenti leur progression professionnelle. Chez les hommes, à peine 15 % porte le même jugement

Les différences hommes-femmes dans la pratique de l’ophtalmologie s’amenuisent, mais la famille change encore la donnepar Jean Hamann

D’un autre œil

En ophtalmologie, il y a maintenant parité hommes-femmes au chapitre du nombre d’heures travaillées, du type de chirurgie pratiquée, de l’affiliation à un hôpital, du statut universitaire et du nombre de publications dans des revues scientifiques.

En cette rentrée scolaire, des centaines de jeunes enseignants se retrouveront pour la première fois de leur vie seuls devant leur classe. Bien qu’ils aient effectué des stages qui leur ont permis d’entrevoir les aléas de la profession, le véritable test aura lieu au cours des toutes premières années où ils seront seuls à la barre de leur bateau. Certains garderont le cap, tandis que d’autres choisiront de quitter le navire, parce que la traversée est trop dure ou encore que le voyage ne répond plus à leurs attentes.

« On parle beaucoup de décrochage chez les élèves mais beaucoup moins de décro-chage enseignant », dit Caroline Jeanson, qui en a fait le sujet de son mémoire de maîtrise en sociologie. « C’est pourtant une réalité très présente au Québec. Des statistiques récentes montrent un taux d’abandon de 15 à 20 % au cours des cinq premières années. » Pour mieux com-prendre les raisons qui les avaient motivés à persévérer ou à abandonner, la cher-cheuse a examiné la trajectoire profession-nelle de 22 jeunes enseignants provenant de différentes régions du Québec. Les entrevues ont révélé que les 11 partici-pants à l’étude ayant quitté le domaine de l’enseignement l’avaient fait en majorité après 2 ou 3 ans de pratique. Ceux qui étaient toujours en fonction enseignaient depuis une période variant entre 2 et 10 ans, au moment des entretiens. Les niveaux étudiés concernaient la mater-nelle, le primaire et le secondaire.

Caroline Jeanson a dégagé six profils dans son étude. Parmi les déserteurs figure le profil de « l’émancipé ». « C’est l’enseignant qui sent qu’il a fait le mauvais choix de carrière au départ, explique l’étu-diante. Il pensait être heureux dans l’en-seignement parce qu’il a toujours lui-même aimé beaucoup l’école, les jeunes, etc. Dans son cas, la question n’est pas tant de savoir pourquoi il est parti, mais pourquoi il est demeuré en poste si long-temps. » « L’ana chro nique », lui, entame sa carrière avec des idées préconçues sur l’enseignement. Souhaitant avant tout ins-truire, il s’attend à faire la classe, à corriger des devoirs, bref à enseigner comme il a vécu cette réalité étant enfant. Mais il est vite ramené à l’ordre quand il se heurte aux lourdeurs administratives et aux multiples mandats éducatifs qui lui

incombent. « Je n’ai pas signé pour ça », déplore-t-il. Enfin, « l’insatisfait » s’aper-çoit que l’atteinte de meilleures condi-tions de travail, qu’il s’agisse de stabilité d’emploi ou de tâches, n’est pas pour demain. Il se résigne donc à partir, même si le métier le passionne.

Du côté de ceux qui ont persévéré, trois types sont ressortis. Comme son nom l’indique, « le satisfait » a trouvé dans l’enseignement un endroit où il a pu s’épanouir. Tel un roc, « l’inébranlable » a choisi de rester en poste contre vents et marées. « Il y en a qui m’ont confié qu’ils avaient l’impression de descendre aux enfers chaque matin en arrivant à l’école, dit Caroline Jeanson. Ce qui les sauvait, c’est qu’ils n’hésitaient pas à demander de l’aide à la direction de l’école ou à prendre des congés de maladie. L’en-traide entre collègues leur était égale-ment d’un grand secours. » Fina lement, les nombreuses tempêtes et remises en question traversées par « l’ajusté » n’ont pas eu raison de sa volonté de rester. « On finit toujours par trouver sa place, a expliqué l’un des participants. Avant, je voulais changer le monde, aujourd’hui, c’est un enfant à la fois. »

« Il faut déjà l’avoir vécu pour savoir qu’enseigner est une tâche complexe et exigeante », rapporte Caroline Jeanson, elle-même bachelière en enseignement. Quand le jeune commence ses études universitaires, on devrait s’assurer qu’il sait dans quoi il s’embarque ou que ses attentes sont réalistes. En 2014, une car-rière dans l’enseignement ne se limite pas à enseigner à des jeunes. »

La chercheuse a examiné la trajectoire professionnelle de 22 jeunes enseignants provenant de différentes régions du Québec

Rester ou partir ?Le décrochage enseignant pourrait être contré par une meilleure connaissance de la profession par Renée Larochelle

Certains enseignants se heurtent rapidement aux lourdeurs administratives et aux multiples mandats éducatifs qui leur incombent.

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le fil | le 4 septembre 2014bravo !14

Luc Beaulieu Fellow de l’Association of Physicists in Medicine (AAPM)Lors du congrès de l’or-ganisme, qui s’est tenu du 19 au 24 juillet, Luc Beaulieu, professeur au Département de physique, de génie phy sique et d’opti-que, a été reçu Fellow, ce qui lui a valu les félicitations du président de l’AAPM, John Bayouth. Luc Beaulieu est directeur du Centre de recherche sur le cancer de l’Université ainsi que direc-teur des programmes de 2e et de 3e cycles en phy-sique médicale.

Anne Chartier Directrice du comité du programme Gestion des technologies d’affaires Professeure et directrice du Département de systèmes d’information organisation-nels, Anne Chartier vient d’être nommée, pour un mandat de trois ans, direc-trice nationale du comité consultatif du programme Gestion des technologies d’affaires de la Coalition canadienne pour la relève en technologies de l’informa-tion et des communications (CCICT). Son mandat con-sistera notamment à soutenir les institution postsecon-daires francophones du Canada qui offrent ce pro-gramme, ainsi qu’à établir des liens avec les établisse-ments ac crédités afin d’amé-liorer le programme et les normes d’accréditation.

Leandro C. Coelho Certificat d’excellence en révisionCe professeur au Dépar te-ment d’opérations et systèmes de décision de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) a reçu un certificat d’ex cellence en révision du European Journal of Operational Research pour la qualité des commentaires qu’il a faits à l’éditeur et aux auteurs d’un article scien-tifique. Au total, ce sont 27 réviseurs, dont 2 du Québec, qui ont reçu un tel certificat de l’éditeur euro-péen Elsevier. Le professeur Coelho révise depuis 2011 des articles de chercheurs pour cette revue classée A par la FSA. Ses champs d’intérêt portent principa-lement sur la gestion des opérations et la recherche opérationnelle.

Jean-Marie De Koninck Officier de l’Ordre du CanadaCe professeur au Départe-ment de mathéma tiques et de statistique a reçu cette reconnaissance pour ses réalisations en tant que vul-garisateur des mathémati-ques et pour sa contri bution à l’amélioration de la sécurité routière. Reconnu pour ses talents de péda go gue, Jean-Marie De Koninck est à l’ori-gine de SMAC (Sciences et mathématiques en action), un projet de vulgarisation auprès des jeunes du pri-maire, du secondaire et du grand public. Il est également président de la Table de la sécurité routière et président fondateur de l’Opération Nez rouge. Il est membre de l’Ordre du Canada depuis 1994.

Raynald Ferland Vice-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ)Oto-rhino-laryngologiste au Centre hospitalier de l’Université Laval et chargé d’enseignement clinique à la Faculté de médecine, Raynald Ferland a été nommé vice-président de la FMSQ le 21 mars dernier. Il a auparavant été président de l’Association d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale du Québec de 1996 à 2000, ainsi que de 2004 à 2006. Il s’agit de son premier mandat à la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

Karine Gravel Prix Jean Trémolières de l’Institut Benjamin DelessertCette nutritionniste diplômée de l’Université Laval a reçu à l’hiver dernier la distinction de cet établissement parisien pour sa thèse de doctorat en nutrition intitulée Manger avec sa tête ou selon ses sens : perceptions et com por-tements alimentaires réa-lisée sous la direction de Véronique Provencher. Ce prix, reçu ex æquo avec un chercheur français et assorti de 3 000 €, lui permettra de présenter ses travaux en France en octobre qui vient. Le prix Jean Trémolières met en lumière les ouvrages récents éclairant les habi-tudes et comportements alimentaires individuels ou collectifs.

Fathi Habashi Docteur honoris causa de l’Université San Marcos de LimaCe professeur émérite du Département du génie des mines, de la métallurgie et des matériaux, qui y a ensei-gné pendant 30 ans, a reçu en mai dernier son troisième doctorat honoris causa. Les deux précédents prove-naient de la Saint Petersburg Mining University (1993), en Russie, et de la National University of Engineering de Lima (2010), au Pérou. Fathi Habashi a écrit plus d’une centaine d’articles scientifiques, possède quatre brevets industriels et a travaillé comme con-sultant auprès de plusieurs organismes internationaux, dont l’ONU.

Vincent Marceau Chercheur-étoile en sciences puresÉtudiant au doctorat au Département de physique, génie physique et optique, Vincent Marceau a été nommé, au mois d’août, étudiant-chercheur étoile du Fonds de la recherche du Québec – Nature et technologie pour la qualité de son article publié dans Physical Review Letters. Ses travaux font appel à des lasers de haute puissance qui génèrent des champs élec-tromagnétiques de grande amplitude lorsqu’ils sont for-tement focalisés. Cela permet de conférer une grande accé-lération sur de très courtes distances aux électrons. Ses travaux, réalisés sous la direction de Michel Piché, pourraient conduire à la mise au point d’un instrument permettant l’observation de phénomènes physiques avec une résolution spatiale et temporelle sans précédent.

Jolyane Meloche Étudiante-chercheuse étoile en sciences de la santéCette étudiante-chercheuse est l’étoile du mois de juillet du Fonds de la recherche du Québec – Santé en raison de la qualité d’une publication qu’elle a signée dans la revue Circulation il y a quelques mois. Ses travaux, réalisés sous la direction du profes-seur Sébastien Bonnet, por-tent sur la signalisation des dommages à l’ADN et la surexpression d’une protéine de réparation dans l’hyper-tension artérielle pulmo-naire. Ce même article lui a valu le Sir John Vane Award, décerné par l’European Respiratory Society. Ce prix récompense un jeune cher-cheur qui a publié le meilleur article dans le domaine de l’hypertension pulmonaire au cours des deux der- nières années.

Jacques Plante Prix Grands diplômés 2014Ce prix, remis par l’Association des diplômés (ADUL), récompense le mérite d’anciens diplômés dont la carrière et les réa-lisations font honneur à l’Université Laval. Jacques Plante, professeur à l’École d’architecture, travaille dans ce domaine depuis 35 ans. Seul ou en étroite collabo-ration avec des firmes d’ar-chitectes, il a réalisé de nom-breux projets à caractère culturel, patrimonial et paysager qui ont remporté des prix. D’abord chargé de cours de 1992 à 2007 à l’UL, puis professeur, il a créé la bourse quinquennale de recherche-création Jacques-Plante en 2008. Il renouvelle constamment sa pratique par la critique de projets, la par-ticipation à des jurys et à des concours ainsi que par la publication d’ouvrages.

Alexandre Turgeon Bourse postdoctorale du Fonds de recherche – Société et cultureAlors qu’il termine un doc-torat en histoire sous la direc-tion de Jocelyn Létourneau, Alexandre Turgeon vient de recevoir cette bourse d’un montant de 64 000 $ sur deux ans. Dès 2015, il mènera son projet « Grande Noirceur et Révolution tranquille 2.0 : la mémoire à l’ère de Twitter » à la Brock University, en Ontario. Il a également reçu le prix Jean-Marie-Fecteau pour son article « “ Toé, tais-toé ! ” et la Grande Noirceur duplessiste. Genèse d’un mythistoire » décrété meil-leur article publié dans une revue évaluée par les pairs par la Société historique du Canada.

Peter Vanrolleghem Fellow de la Water Environment Federation (WEF)Professeur au Département de génie civil et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en modélisation de la qualité de l’eau depuis 2006, Peter Vanrolleghem est le premier fellow canadien et le troisième provenant de l’extérieur des États-Unis de la WEF, la plus grande association d’eau usée en Amérique du Nord qui compte 36 000 membres. Vice-président de l’Associa-tion canadienne de la qualité de l’eau, le professeur Vanrolleghem possède plus de 375 publications à son actif.

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15le fil | le 4 septembre 2014 sports

en bref

photo Yan Doublet

Soccer : une nouvelle saison s’amorceLe Club de soccer Rouge et Or amorce le ven-dredi 5 septembre sa saison 2014. À l’occasion de son match d’ouverture, Laval accueillera les Patriotes de l’UQTR. Pour l’équipe fémi-nine, c’est le coup de départ d’une année bien spéciale, puisque l’Université Laval sera l’hôte du Championnat de soccer féminin de Sport interuniversitaire canadien (SIC) du 6 au 9 novembre. La troupe d’Helder Duarte es père améliorer la performance de l’an der-nier, alors que le Rouge et Or s’était incliné en finale provinciale contre les Carabins, avant de prendre le sixième rang du Championnat canadien. Du côté masculin, l’entraîneur-chef Samir Ghrib pourra compter sur une solide équipe puisque tous les joueurs ayant rem-porté le titre provincial en 2013 et qui se sont rendu en finale du Championnat de SIC seront de retour, prêts à conquérir le sommet national. Intéressé à assister à la partie de vendredi ? Composez le 418-656-PEPS.

Huit arts martiaux à découvrirAvec la possibilité de pratiquer huit styles d’arts martiaux au PEPS, il est difficile de faire un choix éclairé. C’est pour cette raison que les Portes ouvertes en arts martiaux, qui se dérouleront du 7 au 12 septembre, sont par-faites pour découvrir celui qui vous convient le plus et pour discuter avec des professeurs expérimentés et qualifiés. Les huit clubs du PEPS présentent les arts martiaux suivants : aïkido, aïdo, jiu-jitsu, judo, karaté, kendo, kung-fu et tai-chi. Il suffit de vous présenter au cours qui vous intéresse selon l’horaire indiqué dans le programme régulier. C’est gratuit, profitez-en !

peps.ulaval.ca sous l’onglet « Programmation », puis dans la section « Cours ».

Vendredi 5 septembreSoccer | UQTRPEPS | 18 h (F) | 20 h (M)

Samedi 6 septembreFootball | MontréalStade TELUS-UL | 19 h

Samedi 13 septembreRugby | McGillStade TELUS-UL | 13 h

Campus dynamique

Avec ses deux piscines de dimensions olympiques, le PEPS offre des bains en continu du lundi au vendredi, de 7 h 20 à 21 h 20, et de 14 h à 21 h la fin de semaine. photo Marc Robitaille

Participer à la Coupe du monde 2014 à Paris, c’était l’objectif qui animait Marie-Pier Pinault-Reid en 2012. Elle avait alors suspendu ses études en médecine, mettant un terme à trois années pas-sées avec le Rouge et Or pour joindre l’équipe RC Lons de Pau. Son rêve réalisé, avec en bonus une sélection sur l’équipe d’étoiles mondiales en marge de l’événement, l’athlète de 25 ans revient au bercail pleine d’énergie.

« J’ai vécu des moments inoubliables, raconte celle qui

Une médaillée mondiale dans la mêlée

Après un exil de deux ans en France pour pratiquer son sport et une médaille d’argent gagnée avec l’équipe canadienne à la Coupe du monde en août, Marie-Pier Pinault-Reid revient avec le Rouge et Or par Brigitte Trudel

Marie-Pier Pinault-Reid, qui commence son internat avec un stage en pédiatrie au CHUL, constate déjà les effets bénéfiques de son aventure sportive sur sa future carrière.

a contribué au tout premier podium du Canada à cette compétition. L’emporter en demi-finale sur la France devant 25 000 partisans qui criaient contre nous était par-ticulièrement intense ! » La joueuse d’élite, qui pratique le rugby depuis une dizaine d’années, croit que la belle performance des Cana-diennes contribuera à popu-lariser un sport qui gagnerait à être mieux connu ici. « Au- delà de son aspect rude, le rugby, notamment la phase qu’on appel le la mêlée,

demande des habiletés straté-giques et techniques fasci-nantes, estime-t-elle. C’est le côté que j’adore. »

Ce sont ces connaissances particulières que la joueuse, qui évolue à la position pilier-gauche, a peaufinées durant son séjour en sol européen. Aujourd’hui, elle est enchan-tée de les communiquer à ses amies du Rouge et Or retrou-vées. Si 2013 a été plus diffi-cile pour l’équipe de rugby du Rouge et Or, la vétérane entrevoit d’un très bon œil la saison qui débute. La victoire remportée 54-17 au match inaugural de lundi à Sherbrooke est de bon au -gure. Sans compter qu’en neuf ans sur le circuit, le Rouge et Or rugby s’est forgé une belle réputation. Ainsi, outre Marie-Pier, deux joueuses de l’alignement canadien à la Coupe du monde – Stéphanie Bernier et Karen Paquin – avaient déjà porté l’uniforme du Rouge et Or.

Reconnaissante à sa faculté pour les deux années de pause accordées, Marie-Pier Pinault-Reid replonge avec joie cet automne dans la conciliation sport-études. « La combinaison me plaît, dit-elle. Elle me pousse à or ganiser mon temps de façon plus efficace ». Celle qui commence son internat avec un stage en pédiatrie au CHUL constate déjà les effets bénéfiques de son aventure sportive sur sa future carrière. « J’ai développé une bonne gestion du stress. J’ai aussi appris l’importance de tra-vailler chaque jour pour me perfectionner et atteindre mes objectifs. Mis au service de mes patients, ces atouts feront de moins un meilleur médecin. »

Quant à la place qu’occu-pera le rugby dans son avenir, l’étudiante envisage la ques-tion une année à la fois. « Je ne sais pas si l’exercice de ma profession me permettra de participer à d’autres com pé ti-tions internationales », admet-elle. Chose certaine, elle en -tend conserver un lien étroit avec ce sport, par exemple en offrant des formations ponc-tuelles aux équipes de niveau secondaire et collégial qui en feraient la demande.« L’emporter en demi-finale sur la France devant 25 000 partisans qui criaient contre nous était particuliè rement intense !

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La fonction créatrice du juge

Vous êtes tous invités, experts du droit ou profa-nes, à assister à la confé-rence de Louis LeBel, juge à la Cour suprême, qui pro-noncera la 11e Conférence Claire L’Heureux-Dubé vendredi. Celle-ci portera sur : « La loi et le droit : la nature de la fonction créa-trice du juge dans le sys-tème de droit québécois ». Cette fonction du juge dans l’évolution du système de droit provoque parfois inquiétude et irritation. Louis LeBel abordera quel-ques aspects de cette fonc-tion créatrice à l’égard de la formation et de l’évolu-tion du droit dans le sys-tème juridique mixte en vigueur au Québec.

Vendredi 5 septembre, de 12 h 30 à 14 h, à l’amphi-théâtre Hydro-Québec du pa villon Alphonse- Desjardins. Le grand public peut y assister gratuitement. Inscription : fd.ulaval.ca/evenement/conference_claire_lheureux-dube_2014.

Cueillette et dégustation de champignons

Eh oui ! L’automne est presque à nos portes. Et pour l’occasion, la forêt Montmorency offre, durant les fins de semaine de septembre, une activité de cueillette de champignons suivie d’un atelier culinaire pour les apprêter. Un myco-logue accompagnera tout d’abord le groupe sur en viron 3 à 4 kilomètres en sentiers où il identifiera les espèces et enseignera les techniques de cueillette ainsi que le nettoyage et la conservation des champi-gnons comestibles. Ensuite, le chef cuisinier de la forêt donnera un atelier culinaire qui débouchera sur une dégustation.

6, 14, 20 et 27 septembre ainsi que le 4 octobre, de 12 h 30 à 18 h (rendez-vous à 12 h 15), à la forêt Montmorency (50 minutes de Québec en prenant la 175 en direction nord). Coût : 55 $ par personne et 50 $ pour les membres de l’Université. Réservation obligatoire au 418 656-2034 ou à [email protected]. fm.ulaval.ca

Parcours gourmand dans Saint-Roch

Difficile de résister à la proposition de déambuler sur la rue Saint-Joseph tout en dégustant des bouchées provenant de 25 boutiques et commerces de détail du secteur de l’alimentation de ce quartier bien desservi en boulangeries, chocolaterie, poissonnerie, boucherie, fromagerie, brasseries et autres. C’est ce à quoi vous convie l’événement Cuisinez Saint-Roch qui a pour but d’inspirer les spécialistes comme les débutants à développer leur créativité ou à redécouvrir le plaisir de cuisiner. Bonnes découvertes!

Samedi 6 septembre, de 10 h à 18 h, sur la rue Saint-Joseph entre les rues Caron et Dorchester. Remis au lendemain en cas de pluie. Coût : bouchées allant de 1 $ à 3 $.

Plein feu sur la musique écossaise

Le Festival celtique de Québec, qui a débuté le 3 septembre et se terminera le dimanche 7, promet des activités uniques et surpre-nantes pour qui veut décou-vrir ses racines celtes. L’atelier de musique écos-saise qui sera donné par Dominic Haerinck, du groupe Crépuscule, en constitue un bel exemple. Il parlera notamment des trois types de cornemuses écossaises (border pipes, great highland bagpipes, scottish smallpipes), de la harpe gaélique, du cistre irlandais ainsi que des styles musicaux allant des gigues aux reels et aux strathpeys. Le musicien abordera éga lement les différences musi cales entre le nord et le sud de l’Écosse. Le groupe Crépuscule sera en concert deux jours avant cet atelier.

Dimanche 7 septembre, de 13 h à 14 h, à l’église St. Andrew’s (106, rue Sainte-Anne). Gratuit. Le groupe sera en concert le vendredi 5 septembre, à 21 h, à la Chaussée-des-Écossais.

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Show de la rentrée

Pour qui veut se faire brasser la cage et veiller jusqu’aux petites heures, le rendez-vous musical à ne pas manquer est incontestablement au Desjardins-Pollack mercredi prochain. Les adeptes de rock et d’électro seront choyés avec pas moins de neuf groupes, dont Les guerres d’l’Amour, Pif Paf Hangover, Random Recipe ou encore Les Indiens, Solids et Duchess Says. Les amateurs de folk et de jazz ne seront pas en reste avec les prestations de Jane Ehrhardt, Mauves, Canailles, Plastic Trees et 5 for Trio. Quelques artistes de la relève viendront également se faire entendre; on parle ici d’Octopus, de The Marquees et des Marinellis. Bref, une soirée survoltée avec bien des décibels !

Mercredi 10 septembre, de 18 h au petit matin, au complexe Desjardins-Pollack. Six scènes : atrium Jean-Guy-Paquet (électro), Grand Salon (rock), amphithéâtre Hydro-Québec (folk), terrasse Pub universitaire (relève), Pub universitaire (DJ), Fou ÆLIÉS (jazz).

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

24 minutes chrono de la Bibliothèque

Vous désirez être plus effi-cace dans vos recherches à la Bibliothèque et connaître les trésors qu’elle recèle et les services qu’elle peut vous rendre durant vos études ? Alors, courez vous inscrire à la toute nouvelle forma-tion 24 minutes chrono de la Bibliothèque afin d’ap-prendre vite et bien les notions de base pour y faire de la recherche documen-taire. Vous aurez droit à des conseils utiles sur l’uti-lisation de ses collections, découvrirez son site Web et visiterez ses lieux physiques comprenant notamment une média thèque (film, musique, livres anciens…), une cartothèque et une didacthèque.

Les 8 (14 h 30), 9 (15 h 30), 10 (9 h 30) et 11 septembre (9 h 30), au local 1353 du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. On s’inscrit en ligne à bibl.ulaval.ca/services/formations/initiation-aux- services-de-la-bibliotheque.

L’avenir de la Cour pénale internationale

Voilà une conférence sur un sujet bien sérieux… et qui risque d’en intéresser plusieurs. Le professeur William Schabas, professeur de droit international à l’Université Middlesex de Londres ainsi que de droit international des droits humains à l’Université Leiden, aux Pays-Bas, sera de passage sur le campus afin de dresser le bilan des premières années d’exis-tence de la Cour pénale internationale. Il fera le point sur les difficultés constatées depuis et abor-dera les défis à venir de cette institution. Le profes-seur Schabas préside la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur les violations alléguées du droit interna-tional commises dans les territoires palestiniens.

Jeudi 11 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30, au local 3A du pavillon Charles-De Koninck. Inscription obliga-toire à : fd.ulaval.ca/formu-laire-11-septembre-2014.

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