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Volume 49, numéro 22 6 mars 2014 Le Laboratoire audionumérique de recherche et de création permettra notamment aux chercheurs, créateurs, professeurs et étudiants d’analyser le processus de création d’artistes de renommée internationale. p8-p9 ADN : quand la réparation est perturbée p2 Faisons la différence, un don à la fois ! p3 Un studio de calibre mondial photo Dragos-Chiriac

Le Fil 6 mars 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 6 mars 2014

Volume 49, numéro 22 6 mars 2014

Le Laboratoire audionumérique de recherche et de création permettra notamment aux chercheurs, créateurs, professeurs et étudiants d’analyser le processus de création d’artistes de renommée internationale. p8-p9

ADN : quand la réparation est perturbée p2 Faisons la différence, un don à la fois ! p3

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2le fil | le 6 mars 2014actualités UL

en bref

Mention honorable pour des étudiants en design urbainUne équipe de l’École d’architecture a obtenu une mention honorable pour sa participation au prestigieux concours étudiant du Urban Land Institute : ULI Gerald D. Hines Student Desing Competition. Il s’agit du projet eco-TONE élaboré par cinq étudiants à la maî-trise en design urbain : Anthony Bouchard, Alexandre Boulianne, Tristan Gagnon, Éric Lizotte et Dominique Morin-Robitaille. La compétition consistait à proposer un modèle de développement pour le quartier Sulphur Dell de Nashville, situé au nord du centre-ville. L’objectif était de construire un quartier résilient, à l’épreuve des inondations, qui per-mettait l’adoption de saines habitudes de vie. Le projet des cinq étudiants s’est démarqué par son approche sensible de l’appropriation des lieux publics par la communauté. Le concours a attiré pas moins de 163 équipes provenant de 72 universités du Canada et des États-Unis.

Tous dans la photo !Vous êtes invité à prendre part à une photo collective le mardi 11 mars afin de souligner les efforts des membres de la communauté en matière de développement durable qui ont permis à l’Université d’obtenir une importante reconnaissance. Cette prise de photo aura lieu de 12 h à 12 h 30 dans les estrades de l’amphithéâtre-gymnase du PEPS. Pour créer l’effet souhaité, vous devez porter un t-shirt ou un chemisier blanc. Vous recevrez de plus amples détails dans un courriel qui vous sera envoyé le lundi 10 mars. Étudiants, employés, professeurs et chercheurs sont tous attendus en grand nombre !

Récolte de prix pour les professeurs de la FSALa Faculté des sciences de l’administration (FSA) a remis ses prix Hermès à quelques-uns de ses professeurs le 21 février. Pour l’occa-sion, un prix spécial a été accordé à Fayez Fouad Boctor, professeur au Département d’opérations et de systèmes de décision, pour sa contribution exceptionnelle à la recherche. Son travail a généré pas moins de 1000 cita-tions provenant d’autres chercheurs. Le prix Hermès d’excellence en enseignement est allé à Nabil Amara, professeur au Département de management, qui obtient, depuis 2005, une note d’évaluation de 95 % et plus de la part de ses étudiants. Enfin, le prix Hermès d’excellence en recherche a été décerné à Jean-François Henri, professeur à l’École de comptabilité, en raison de la qualité de sa recherche et de son engagement auprès des jeunes chercheurs.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Catherine Deslauriers, Pascale Guéricolas, Nathalie Kinnard, Mathieu Tanguay, Pierre-Luc Tremblay, Julie Turgeon, Collaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesJohanne Côté418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Une équipe de la Faculté de médecine de l’Université Laval et de l’Université Yale vient de démontrer qu’une étape cruciale de la réparation de l’ADN est perturbée chez les personnes por- teuses de mutations dans les gènes PALB2 et BRCA2. Selon l’étude que ces chercheurs publient dans la revue scientifique Cell Reports, ces gènes interviennent à l’étape de la synthèse de l’ADN devant remplacer la section endommagée du génome. « Nos travaux expliquent pourquoi les cellules por- teuses de mutations dans les gènes PALB2 et BRCA2 sont instables géné-tiquement. Leur incapacité à réparer l’ADN augmente les risques de cancer », explique le responsable de l’étude, Jean-Yves Masson.

Chaque jour, en t re 10 000 e t 20 000 lésions surviennent de façon spontanée dans l’ADN du corps humain.

La mutation BRCA2, qui a été étudiée par le groupe du Centre de recherche en can-cérologie de l’Université Laval, est une variante de la mutation dont Angelina Jolie s’est déclarée porteuse en mai 2013. photo Amel Emric/AP

Quand la dépanneuse tombe en panneDes chercheurs de la Faculté de médecine précisent le rôle de deux protéines de réparation de l’ADN dans l’apparition de certains cancerspar Jean Hamann

Une centaine de protéines de réparation veillent au grain et interviennent rapi-dement pour limiter les dommages. Ces gardiens de l’intégrité du génome ne sont cependant pas à l’abri de mutations qui compromettent l’efficacité de leur travail. Ainsi, les personnes qui sont porteuses de mutations dans le gène codant pour la protéine PALB2 courent plus de risque de cancer du sein et du pancréas. Quant au gène muté BRCA2 – une variante de celui dont est porteuse l’actrice Angelina Jolie –, il augmente les risques de cancer du sein, de l’ovaire et du pancréas.

PALB2 et BRCA2 sont deux pro- téines de grande taille dont les fonc-tions sont encore imparfaitement com-prises, souligne le professeur Masson. « On savait qu’elles modulaient l’activité d’une autre protéine, RAD51, qui inter-vient dans une étape préliminaire de

la réparation de l’ADN, mais on soup-çonnait qu’elles avaient d’autres rôles. Nous avons découvert qu’elles inter-viennent dans une étape ultérieure; elles “positionnent” une enzyme, la polymérase êta, qui synthétise l’ADN là où la réparation doit être effectuée. Lorsqu’il y a une mutation dans PALB2 ou BRCA2, la réparation de l’ADN ne peut être complétée normalement et les bris s’accumulent, ce qui peut conduire à un cancer. »

Selon le chercheur, cette découverte pourrait avoir des implications sur le traitement de certains cancers du sein. « Si la polymérase êta d’une patiente est défectueuse en raison de mutations dans PALB2 ou BRCA2, il serait possible de réactiver la synthèse de l’ADN en surex-primant cette enzyme ou d’autres en- zymes qui ont une fonction simi-laire dans la cellule. Le mécanisme de réparation de l’ADN pourrait alors être restauré. »

L’article paru dans Cell Reports est signé par Rémi Buisson, Joshi Niraj, Joris Pauty, Ranjan Maity, Yan Coulombe et Jean-Yves Masson, du Centre de re- cherche en cancérologie de l’Université Laval, et Weixing Zhao et Patrick Sung, de l’Université Yale.

Lorsqu’il y a une mutation dans PALB2 ou BRCA2, la réparation de l’ADN ne peut être complétée normalement et les bris s’accumulent, ce qui peut conduire à un cancer

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Quand la dépanneuse tombe en panne

Le 18 février dernier, La Fondation de l’Université Laval lançait sa 12e cam- pagne annuelle auprès de la communauté universitaire. L’objectif : 1,9 M$ pour combler principalement les besoins annuels récur-rents comme les bourses d’études, l’organisation de stages ou l’achat d’équipe-ment. « Chaque don, si petit soit-il, fait toute une diffé-rence, soutient le président- directeur général , Yves Bourget. L’important, c’est de donner. » D’ailleurs, peu de fondations, comme celle de l’Université, offrent la possibilité aux donateurs de décider précisément à quoi serviront leurs dons. À l ’un des 629 fonds et bourses ex i stants ? Ou encore à créer leur pro-pre fonds pour la cause universitaire qui leur tient à cœur ? Bref , le choix est vaste !

Donner au suivantEn quoi se distingue La Fondation de l’Université Laval  ? Contrairement à plusieurs fondations, celle-ci permet aux donateurs de décider eux-mêmes à quoi serviront leurs dons.par Nathalie Kinnard

VaLoRiseR L’engagement et L’exCeLLenCeÀ titre d’exemple, un don à La Fondation peut pren-dre la forme d’une Bourse de leadership et développe-ment durable. Implanté il y a 4 ans, ce programme a pour but de valoriser les indivi-dus qui se distinguent par leur engagement artistique, environnemental, scientifi-que, humanitaire ou sportif, tout en conservant un excel-lent dossier scolaire. « Ce programme, évalué à 1 M$ par an et réparti entre 100 à 110 bourses, soutient des étu-diants durant la durée de leur programme d’études, et ce, tant qu’ils maintiennent leur leadership », précise Yves Bourget.

Audrey Ann Lavoie, étu-diante au doctorat en méde-cine avec profil international, bénéficie d’une telle bourse versée par la Fondation J.A. DeSève. Cette aide financière

couvrant les frais de scola-rité, cette dernière peut donc se concentrer davantage sur ses études, sur la planifica-tion de ses stages à l’étranger ainsi que sur ses activités de bénévolat qui ont lieu sur le campus. Par exemple, Audrey Ann a participé à la rédaction d’outils d’apprentissage avec le groupe Les aidants natu-rels et au développement de l’outil de référence le Petit Précis de médecine, un aide-mémoire résumant l’essentiel de la matière enseignée par la Faculté de médecine.

Maxime Drolet, étudiant au baccalauréat en biochi-mie, a reçu pour sa part une Bourse de leadership et

développement durable pour son engagement sportif. À ce jour, ce joueur de football du Rouge et Or a cumulé de nombreux championnats et honneurs individuels, dont la coupe Vanier et le cham-pionnat mondial junior de football, au Texas, à l’été 2012. Également entraî-neur de football au primaire et au secondaire, il a très à cœur de sensibiliser les jeu-nes à l’importance d’adop-ter un mode de vie sain et actif. Bref, grâce à sa bourse, Maxime peut concentrer davantage ses efforts pour obtenir les meilleures notes possible dans un but person-nel bien précis : être admis

en médecine. Et son rêve ? Travailler dans une clinique de médecine sportive auprès d’athlètes de haut niveau.

souteniR La FoRmation en santéLe Projet Santé dépend éga-lement de la générosité des donateurs. Ce complexe inté-gré de formation en sciences de la santé accueille depuis 2010 quelque 7000 étudiants en médecine, en pharmacie et en sciences infirmières qui bénéficient notamment du Centre Apprentiss. Ce milieu modèle d’apprentissage offre plus d’une trentaine de labo-ratoires, dont certains sont dotés de mannequins élec-troniques sophistiqués qui réagissent aux traitements et aux médicaments administrés par les étudiants. « Les futurs professionnels de la santé ont accès à des répliques de salles d’opération qui leur fournis-sent une rétroaction sur leur simulation d’actes médicaux. Il y a même des médecins qui viennent s’y perfection-ner ! », affirme Yves Bourget. Comme ces équipements de pointe doivent être le reflet de la réalité du milieu clinique, des réinvestissements régu-liers sont nécessaires.

et une FRomageRie-LaboRatoiRe ? PouRquoi Pas !Lors du lancement de la campagne de financement, La Fondation a présenté la Fromagerie du campus, un projet étudiant soutenu par le FER - Fonds d’appui aux initiatives, rattaché à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’ali-mentat ion. Le but pre-mier de cette fromagerie- laboratoire ? Nul autre que l ’appl icat ion prat i-que des connaissances ac- quises pendant le baccalau-réat en sciences et techno-logie des aliments. En plus du traditionnel cheddar en grain, une vingtaine d’étu-diants produisent du fro-mage de chèvre, du moz-zarella, de l’emmental, du camembert, des tortillons et du ricotta. Des recettes de feta et d’un fromage à l’image de l’Université mijo-tent d’ailleurs dans l’air !

Alors, comment donner au suivant ? Très simple ! Partout sur le campus, de nombreux bénévoles ―– professeurs, chargés de cours, employés de soutien et techniciens, retraités et professionnels – s’affairent actuellement à amasser des dons pour La Fondation. Ceux-ci se feront un plai-sir de vous expliquer les différents fonds ainsi que les nombreuses façons de donner. De plus, le site de La Fondation répondra à toutes vos questions: www.ful.ulaval.ca/. Sur ce, et tout comme l’indique le slogan de la campagne : « Faisons la différence, un don à la fois ! »

Année après année, c’est plus de 200 bénévoles, professeurs, employés de soutien et techniciens, retraités et professionnels qui circulent sur le campus pour solliciter leurs pairs

De gauche à droite : Geneviève Tirman, chargée d’enseigne-ment à la Faculté de pharmacie, Jean-Claude Méthot, retraité, Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque et coprésidente de la campagne, Catherine Mathieu, étudiante en droit, Marie-Claude Samson, secrétaire de l’adjoint au vice-recteur à l’administration et aux finances, Anne Lacasse, responsable des relations avec le milieu à la Faculté des sciences infirmières, Richard Buteau, directeur du Service de placement, Jean Lefebvre, doyen de la Faculté de pharmacie et coprésident de la campagne.photo Nicola-Frank Vachon

« J’ai des projets plein la tête. Vos dons me donnent les moyens de les réaliser ! Merci de votre soutien, vous faites la différence, un don à la fois ! ». Tel est le témoignage de l’étudiante à la Faculté de droit Catherine Mathieu, sur l’affiche de La Fondation.

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en bref

Concours L’image des mots Les artistes du campus ont jusqu’au 12 mars, 16 h 30, pour participer au concours L’image des mots qui consiste à illustrer, de façon numérique ou à la main, un des textes gagnants du concours littéraire du Cercle d’écriture de l’Université Laval (CEULa). Ce dernier se trouve sur le site du Bureau de la vie étudiante, sous l’onglet Activités sociocul-turelles, afin que les illustrateurs du campus puissent s’en inspirer. Les participants cou-rent ainsi la chance de remporter le 1er (400 $), le 2e (200 $) ou le 3e prix (100 $) et de voir leur illustration publiée à 5000 exemplaires dans le journal Le Fil ainsi que dans la revue littéraire du CEULa, L’écrit primal. La remise des prix se fera au mois d’avril. Bonne chance ! Illustration : Laurence René, lauréate du concours L’image des mots 2013

Colloque de relations industriellesLe 33e Colloque de relations industrielles se déroulera le 17 mars prochain au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Cette activité, entièrement réalisée par des étudiants, don-nera la chance aux étudiants de découvrir l’étendue des options qui les attendent sur le marché du travail dans un domaine en constante évolution. Outre des conférences sur les secteurs d’activité en relations indus-trielles, les étudiants pourront échanger avec des professionnels, prendre connaissance des affichages de poste et de stage grâce au Service de placement et assister à des confé-rences animées par des professionnels prove-nant de divers syndicats ou encore de la fonc-tion publique, d’Hydro-Québec et de Proxima Centauri qui raconteront leur cheminement de carrière.

Lundi 17 mars, de 8 h 30 à 19 h 30, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Coût d’entrée : 10 $ (étudiants) et 15 $ (grand public). Information : www.colloque-ri. ulaval.ca.

31 jours en poésie Le Mois de la poésie vient de prendre son envol à Québec et propose une multitude d’activités allant du récital classique à la poé-sie punk en passant par du tricot-poésie et des spectacles multidisciplinaires. Quelques membres de la communauté universitaire y sont très actifs, dont la poète-performeuse Hélène Matte, doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran. Soulignons aussi que Anne Peyrouse, chargée d’enseignement au Département des littératures, Jean Désy, chargé de sessions cliniques à la Faculté de médecine, et Sylvie Nicolas, doctorante en études littéraires, participeront à la Nuit de la poésie, le 21 mars à 20 h, au Studio P.

Pour sensibiliser la population à la mala-die d’Alzheimer et permettre aux gens de se mettre dans la peau d’une per-sonne atteinte, une agence de publicité des Pays-Bas a imaginé une campagne publicitaire sur le Web des plus percu-tantes. Sur Facebook, un internaute découpe la silhouette d’un ami puis l’in-sère dans une photo montrant une foule participant à une activité fictive. Puis, on signale à l’ami sa présence à cette acti-vité : il jure évidemment n’y avoir jamais mis les pieds. On remet ensuite à celui-ci la photo sur laquelle il figure. Il n’en faut pas plus pour qu’il comprenne alors tout le désarroi et la confusion vécus par ceux aux prises avec ce terrible trouble cognitif effaçant la mémoire des choses et des gens.

C’est l’un des exemples que donnera Christian Desîlets, professeur en publi-cité sociale au Département d’informa-tion et de communication, lors d’une conférence qu’il prononcera à l’occa-sion du 20e Salon des communications, le 13 mars, au Château Frontenac. Son exposé portera notamment sur l’évo-lution des stratégies numériques et sur l’avenir du domaine.

« Les publicitaires commencent à peine à comprendre comment faire de la bonne publicité sur Internet, dit Christian Desîlets. Avant, on plaquait sur le Web ce qu’on faisait dans les jour-naux et à la télévision en utilisant des bannières, des pop up et les fameux pré-rolls, ces messages publicitaires qu’on nous oblige à voir dans leur intégralité avant de pouvoir accéder à une vidéo.

L’art de la pub sur le WebLa publicité sur Internet n’a vraiment pas fini de nous surprendre, affirme Christian Desîlets, professeur en publicité sociale et conférencier au 20e Salon des communicationspar Renée Larochelle

Aujourd’hui, on crée de l’émotion à vivre et à partager, et on invite les gens à y participer, et ce, sans nécessairement pousser le produit. »

Du côté de la publicité commerciale, on a aussi compris que de jouer avec les cordes sensibles des consommateurs sur le Net pouvait aussi être une for-mule gagnante. À titre d’exemple, cette agence de publicité chinoise engagée par un commerçant d’appareils élec-troniques de Beijing. Partant du fait que les Chinois expriment généralement peu leurs sentiments d’affection envers leurs parents, l’agence a proposé à son client un message publicitaire sur le Web

plutôt original : un message vocal préen-registré est inséré dans une boîte-cadeau contenant un appareil électronique livré à un domicile parental. Lorsque les des-tinataires ouvrent la boîte, le message se met en marche, et les parents écoutent avec étonnement leur enfant leur dire à quel point il les aime… Émotions et éton-nement garantis. La magie de la publi-cité opère, quoi !

Cependant, même si les techniques de persuasion en publicité se sont consi-dérablement affinées sur Internet, cela n’arrêtera pas pour autant la télévision, la radio et les médias écrits de diffuser largement des messages publicitaires, estime Christian Désîlets. À preuve, le vaste domaine des communications, en particulier celui de la publicité, est en pleine croissance en ce qui a trait aux emplois, affirme le professeur. « Au Québec, il y a environ 1500 emplois en journalisme au Québec, 15 000 emplois en relations publiques et 65 000 en publi-cité », explique-t-il avec enthousiasme. C’est donc une bonne nouvelle pour ceux qui seraient tentés par l’aventure.

Le Salon des communications se veut non seulement une journée de réseau-tage entre les étudiants et les profes-sionnels en communication, mais aussi une série de conférences traitant des relations publiques, du journalisme, de la publicité et du marketing. L’activité s’adresse tout autant aux cégépiens et aux étudiants en communication qu’à tous ceux et celles qu’une carrière dans le domaine intéresse. Parmi les conférenciers figurent notamment : Guillaume Dumas, chef d’antenne de Radio-Canada Québec, Luc Grenier, directeur des sports et du Web au Journal de Québec, et Pierre-Thomas Choquette, du cabinet de relations publiques NATIONAL.

Pour s’inscrire ou en savoir plus : www.salondescommunications.com.

Du côté de la publicité commerciale, on a aussi compris que de jouer avec les cordes sensibles des consommateurs sur le Net pouvait aussi être une formule gagnante.

«Aujourd’hui, on crée, par la pub sur le Web, de l’émotion à vivre et à partager, on invite les gens à y participer, et ce, sans nécessairement pousser le produit

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5le fil | le 6 mars 2014 recherche

Trois cents trois millions de dollars : c’est le montant total que les chercheurs et les chercheuses de l’Université ont amassé en subventions et contrats en 2012. Ce résul-tat plaçait Laval au septième rang des grandes universités de recherche au Canada pour l’année budgétaire 2012-2013. Au cours de la même période, l’Université occu-pait le sixième rang national pour le financement qu’elle obtenait des trois grands organismes subventionnaires fédéraux que sont le CRSNG (sciences naturelles et génie), le CRSH (sciences humaines) et les IRSC (santé).

Ce positionnement est perçu on ne peut plus positi-vement par la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours. « Être septièmes au Canada est une excellente nouvelle, affirme-t-elle, dans un contexte où le financement est difficile et la concurrence, forte. »

Le 19 février, devant les membres du Conseil d’admi-nistration réunis en séance ordinaire, la vice-rectrice a déposé le Rapport annuel 2012-2013 du Vice-rectorat à

Dans le peloton de tête au CanadaEn 2012-2013, l’Université occupait le septième rang parmi les grandes universités de recherchepar Yvon Larose

la recherche et à la création. Au nombre des faits saillants du rapport, on peut mention-ner la création d’un fonds de soutien à l’innovation sociale de 300 000 $, ainsi que l’obtention de deux nou-veaux projets de recherche avec Génome Québec finan-cés à la hauteur de 21,8 M$. À l’international, il y a eu, entre autres, la signature de l’Alliance Bordeaux-Laval. Ce nouveau partenariat inter-national de recherche et d’in-novation a permis la création de trois réseaux de recherche sur l’eau, la forêt et l’optique-photonique et laser.

En 2012, 46 % du finance-ment total de la recherche est allé aux sciences de la santé. Venaient ensuite les sciences naturelles et le génie (39 %) ainsi que les sciences humaines, sociales, arts et lettres (15 %). « En sciences de la santé, indique Sophie D’Amours, les chercheurs ont des besoins en infrastruc- tures plus importants et plus coûteux que les chercheurs de sciences sociales. Ce n’est pas parce que 46 % du finan-cement va aux sciences de la santé que les chercheurs des

autres secteurs ne sont pas, eux aussi, performants. »

En juin 2013, le portefeuille de chaires de l’Université comprenait 168 chaires de recherche, de création et d’enseignement. Parmi celles- ci, 46 chaires de recherche en partenariat et 84 chaires de recherche du Canada. En tout, les 168 chaires qui composent le portefeuille de l’Université Laval repré-sentent un investissement de plus de 238 M$.

Huit chaires se sont ajou-tées au portefeuille de l’Uni-versité depuis l’été dernier. L’une d’elles est la Chaire de recherche et d’ inno-vation Goldcorp en droit des ressources naturelles et de l’énergie. Des parte- naires en ont renouvelé deux autres, dont la Chaire de re- cherche industrielle CRSNG en conception optique. Selon Sophie D’Amours, un des enjeux de l’année 2013-2014 sera la diminution des fonds disponibles provenant des organismes subventionnai-res. « Les fonds, explique- t-elle, ne suivent pas la crois-sance de l’économie. Par ailleurs, de plus en plus de demandes de financement leur sont adressées. Les jeunes professeurs nous arri-vent tous avec une expertise en recherche et un projet de recherche. Les fonds ne sui-vent pas au même rythme. »

Le Vice-rectorat comprend trois bureaux, dont le Bureau de liaison université-milieu (BLUM). En 2012-2013, le BLUM a traité 50 nou- velles déclarations d’inven-tion et de droits d’auteur. I l a éga lement accordé 19 nouvelles licences d’uti-lisation ou d’exploitation commerciale. Par ailleurs, 24 nouvelles technologies

ont été protégées par bre-vet. Enfin, une entreprise dérivée a vu le jour pour exploiter une licence rela-tive à un système de com-munication « intelligent ». « Notre équipe est très per-formante, souligne Sophie D’Amours. Nous sommes rendus avec un portefeuille de propriété intellectuelle de plus de 600 brevets actifs.

En 2012, les chercheurs et les chercheuses ont obtenu 303 M$ en subventions et contrats de recherche

En 2012, 46 % du financement total de la recherche est allé aux sciences de la santé.

Mais la grande nouvelle est que la mission du BLUM a été élargie pour inclure les innovations sociales issues des activités de transfert de connaissances. »

Le rapport 2012-2013 du Vice-rectorat à la recherche et à la création peut être consulté à l’adresse sui-vante: www.vrr.ulaval.ca.

Sophie D’Amours : « Être septièmes au Canada est une excellente nouvelle dans un contexte où le financement est difficile et la concurrence, forte ». photo CRSNG

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Sur Stephen Harper et le conflit israélo-palestinien

Les déclarations du pre-mier ministre du Canada quant au soutien indéfec-tible de son gouvernement à la sécurité et à l’intégrité d’Israël lors de sa récente visite au Moyen-Orient en ont surpris plusieurs. Le spécialiste de la politique étrangère et des relations internationales, Jonathan Paquin, estime quant à lui que Stephen Harper est resté fidèle aux positions de son gouvernement depuis son arrivée au pouvoir en 2006. « On peut être d’ac-cord ou en désaccord avec lui, mais il est cohérent. »

Sur les promesses réalisées par le gouvernement Marois

Après un an et demi au pouvoir, le gouvernement Marois a réalisé 26 de ses 113 promesses électorales, soit 23 % de l’ensemble. Les promesses en voie de réalisation, quant à elles, s’élèvent à 41, pour 36 % de l’ensemble. Ces chiffres sont tirés du Polimètre, un outil du Centre d’analyse des politiques publiques de l’Université Laval. Selon François Pétry, le gouver-nement a dû mettre un frein à plusieurs initiatives en raison d’un contexte bud-gétaire difficile. Il a aussi eu du mal à faire des com-promis durant sa première année au pouvoir. « Depuis l’été dernier, ajoute-t-il, il y a beaucoup plus de volonté dans ce sens. On l’a bien vu avec la Loi sur les mines. »

Sur le témoignage de « Rambo »

Lors de son passage récent à la Commission Charbonneau, le leader syndical Bernard « Rambo » a fait plutôt bonne figure, loin de l’image du « Rambo médiatique gros bras pas très intelligent » auquel on s’attendait. Selon Christian Desîlets, qui a analysé son témoignage, l’homme a visiblement été bien préparé par son avocat. « À la surprise de tout le monde, on s’aperçoit que c’est un homme intelligent et qui en plus est capable de faire un témoignage structuré. Donc, c’est un renversement de situation. Dans son témoignage, c’est un homme qui a l’air très authentique, qui défend ses idées, ses opinions. »

rechercheils ont dit...

Jonathan Paquin, pro-fesseur au Département de science politique

Le Journal de Montréal, 23 février

François Pétry, professeur au Département de science politique

Le Devoir, 25 février

Christian Desîlets, pro-fesseur au Département d’informa-tion et de communication

Le Journal de Québec, 2 mars

Une équipe de la Faculté de pharmacie vient de décou-vrir une protéine qui est surexprimée dans le cerveau des personnes atteintes de tremblement familial. Cette découverte, qui paraît dans le dernier numéro de la revue Movement Disorders, laisse présager que la protéine en question, LINGO1, pourrait constituer une cible théra-peutique pour ce trouble du mouvement qui touche 4 % de la population.

Le tremblement familial, aussi appelé tremblement essentiel, est une maladie neurologique qui provoque des tremblements dans dif-férentes parties du corps, le plus souvent les bras, la tête et les cordes vocales. Elle se manifeste surtout après 50 ans, mais il arrive que des cas apparaissent dès l’enfance. On estime que plus de 10 millions d’Amé-ricains souffrent de cette maladie, soit dix fois plus que le nombre de personnes atteintes de parkinson. Le tremblement familial aurait une composante génétique, mais la cause exacte de ce

Tremblement familial : une cible thérapeutique en vue ?L’équipe de Frédéric Calon associe la protéine LINGO1 à ce trouble moteur qui touche 4 % de la populationpar Jean Hamann

trouble neurologique est en- core inconnue.

« Comme il ne s’agit pas d’une maladie dégénérative grave, peu de chercheurs se sont penchés sur le sujet, sou-ligne Frédéric Calon, respon-sable de l’étude parue dans Movement Disorders et aussi membre du Centre de re- cherche du CHU de Québec. Il s’agit tout de même d’un problème très embêtant pour les personnes qui en souf-frent parce que les gestes simples de la vie quotidienne peuvent devenir très difficiles à exécuter. »

Le professeur Calon et ses collaborateurs ont eu recours à une banque de cer-veaux constituée il y a plus de 40 ans par le professeur Ali Rajput de l’Université de la Saskatchewan pour tester l’hypothèse voulant que cer-taines protéines du cerveau soient surexprimées chez les personnes souffrant de trem-blement familial. Les cher-cheurs ont concentré leur attention sur deux protéines, LINGO1 et LINGO2, qui, selon certaines études géné-tiques, pouvaient être liées à

ce trouble du mouvement. Ils ont déterminé les concentra-tions de ces protéines dans le cervelet de 9 sujets atteints de tremblement familial, de 10 sujets parkinsoniens et de 16 sujets sains.

Leurs analyses révèlent que l’expression de LINGO1 est deux fois plus élevée dans le cortex du cervelet des per-sonnes qui avaient souffert de tremblement familial que dans celui des sujets sains. Cette surexpression est plus prononcée chez les personnes qui ont vécu plus de 20 ans avec ce trouble. Ces diffé-rences ne sont pas observées chez les sujets parkinsoniens.

« D’autres études ont mon-tré que LINGO1 freine la régénération neuronale après des dommages au cerveau ou à la moelle épinière, signale le professeur Calon. Nous pen-sons donc que l’inhibition de cette protéine est une avenue thérapeutique à explorer pour le tremblement essentiel. » Les médicaments présente-ment prescrits aux personnes atteintes de ce trouble neuro-logique ont été mis au point il y a une trentaine d’années et leur efficacité est limitée.

L ’ é t u d e p a r u e d a n s Movement Disorders est signée par Charlotte Delay, Cyntia Tremblay, Élodie Brochu, Sarah Paris-Robidas, Vincent Émond, Frédéric Calon et leurs collaborateurs Ali et Alex Rajput.

Les médicaments prescrits aux personnes atteintes de ce trouble neurologique ont été mis au point il y a une trentaine d’années et leur efficacité est limitée

Environ 4 % de la population américaine souffrirait de tremblement familial, ce qui en fait le trouble du mouvement le plus fréquent.

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7le fil | le 6 mars 2014 société

Q3

Fin février, le gouvernement du Québec lançait sa politique sur l’itinérance attendue depuis plusieurs années. Une initiative saluée par de nombreux orga-nismes communautaires qui viennent en aide aux itinérants. Cette politique laisse cependant un peu sur sa faim Yves Hallée, professeur au Département des relations industrielles. Il dirige une équipe de recherche sur l’intégration socioprofessionnelle des personnes en situation d’itinérance.

Q Quel effet pourrait avoir cette poli-tique sur l’itinérance ? R Beaucoup de travail a été déjà effec-tué pour formuler des intentions et des axes d’intervention, lors des nom-breuses discussions au sein de groupes interministériels depuis près de dix ans. Il faudra cependant concrétiser le tout par un plan d’action fonctionnel. Pour l’instant, la politique fait état des diffé-rents visages de l’itinérance, et évoque la dimension d’action collective des différentes institutions à l’aide à l’itiné-rance, ce qui me semble très important. La politique met surtout l’accent sur le logement, mais cela ne suffit pas [Le gouvernement a annoncé la construc-tion de 3250 logements sociaux dont 500 seraient réservés à des itinérants]. Il faut aussi assurer un accompagne-ment des itinérants en ne négligeant pas le réapprentissage des règles de vie à assurer en parallèle. L’approche gou-vernementale se concentre aussi sur les problèmes de santé mentale qui affec-tent de 30 à 50 % de la population itiné-rante, mais j’ai peur qu’on oublie l’autre moitié, d’autant plus que le dossier est piloté par le ministère de la Santé et des Services sociaux. D’autre part, certains axes d’intervention souffrent selon moi d’un manque de recherche, notamment le volet concernant l’employabilité. Les expériences menées sur le terrain avec les organismes communautaires ne sont pas mentionnées, alors qu’on parle de sortie de l’itinérance.

Q Quels sont les exemples d’inté-gration favorisée par l’insertion professionnelle ?R Notre équipe documente depuis 2012 certains parcours d’insertion socioprofessionnelle en s’intéressant à l’inclusion plutôt qu’à l’exclusion. Des organismes communautaires mènent des expériences d’insertion en emploi de façon progressive, en travaillant avec des entreprises qui acceptent d’intégrer des personnes en situation d’itinérance. Une sélection est faite pour trouver des gens aptes à travailler qui, progressive-ment, apprennent ou réapprennent les règles nécessaires. Certains réussissent à sortir de l’itinérance grâce à des pro-grammes comme celui mis en œuvre par la Société de développement social de Ville-Marie, dans le centre-ville de Montréal. Cet organisme joue un rôle d’entremetteur entre les organismes communautaires d’hébergement et les entreprises pour que ces deux mondes se parlent. Le programme mise beaucoup sur le suivi personnalisé, la réinsertion progressive à l’emploi. Certaines expé-riences d’intégration réussissent, que ce soit avec des entreprises d’entretien ménager, multimédia ou de revitalisa-tion de quartiers. On pourrait citer le cas d’un itinérant, une personne immigrante de 55 ans, devenu adjoint du directeur qui l’a embauché. Certaines entreprises, qui côtoient l’itinérance sur leur parvis, prennent conscience désormais de leur responsabilité sociale. Bref, cela peut créer un phénomène d’entraînement.

Q Peut-on s’inspirer des expériences menées à l’étranger pour lutter contre l’itinérance ?R Certaines études européennes met-tent en lumière des actions qui visent l’intégration socioprofessionnelle. On peut donc apprendre de prati-ques novatrices de l’extérieur, même s’il faut s’adapter à la réalité propre à chaque société. Au Québec, par exemple, on doit prendre en compte la question des personnes autochtones itinérantes, qui se conjugue souvent à l’alcoolisme. D’un pays à l’autre, on trouve cependant certains facteurs structurels expliquant l’itinérance, qu’il s’agisse de l’économie, du prix du logement, de la pauvreté. La précarisation du travail constitue un des multiples freins à l’intégration, tout comme la difficulté à accéder au marché du travail, surtout pour les personnes qui ont peu de compétences, ou encore l’obsolescence toujours plus rapide des connaissances. Tout cela montre qu’au-delà de l’itinérance, nous faisons face à une montée de l’exclusion alors que, depuis 20 ans, notre économie est en croissance. Cette richesse ne profite- t-elle qu’aux mieux nantis ? Selon moi, l’itinérance traduit la perte de nos valeurs, dont la solidarité.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Yves Hallée sur la politique de l’itinérance

Yves Hallée

P lus de 6 000 v i s i t e s , 434 annonces créées et 7,5 pages consultées en moyenne durant chaque visite : avouons-le, les huit premiers mois d’existence de la plateforme d’échange Web L’Entrepôt (www.entrepot.ulaval.ca) ont donné d’ex-cellents résultats. De mai à décembre 2013, grâce à ce site, l’espace d’entreposage du PEPS a transféré à lui seul 440 meubles usagés dans dif-férentes unités administra- tives du campus. Parmi ceux-ci, 103 bureaux, 60 classeurs, 49 tables et 32 bibliothèques.

« Une estimation très pru-dente des ventes de meubles usagés faites au PEPS indique que L’Entrepôt a évité des achats en mobiliers neufs de l’ordre de 104 000 $ », révèle Marie-Michèle Couture, conseillère en approvision-nement responsable au Service des finances.

L’Entrepôt est une initia-tive conjointe du Service des immeubles, du Service d e s f i n a n c e s e t d e l a Direction des technologies

L’approvisionnement responsable, ça marche !

Après 8 mois de fonctionnement, le site L’Entrepôt affichait des résultats plus qu’encourageantspar Yvon Larose

de l’information. Il s’inscrit dans la démarche de dévelop-pement durable de l’Univer-sité. Grâce à cette plateforme d’échange de biens excéden-taires appartenant à l’Univer-sité, les employés autorisés par leur supérieur hiérar- chique peuvent devenir annonceurs sur le site. En achetant et en vendant des biens de leur lieu de travail qui, autrement, seraient sous-utilisés ou inutilisés, ils posent des actions responsables.

Rappelons que l’Université acquiert chaque année en moyenne pour 125 M$ de biens et de services. Les biens accaparent environ 85 % de ce montant. Le site contient pas moins de 19 catégories de biens excédentaires, entre autres celles des appareils ménagers, des véhicules, des équipements de sport et des fournitures électroniques. Le matériel excédentaire com-prend notamment des ordi-nateurs, des livres, des ins-truments de musique et des outils. Après 30 jours d’affi-chage à l’interne, le bien peut

être vendu au grand public. L’argent de la vente retourne entièrement à l’unité admi-nistrative qui a conclu la transaction. De mai à décem-bre 2013, les ventes à des par-ticuliers à l’extérieur de l’Uni-versité ont totalisé 14 580 $.

Avant L’Entrepôt, le réem-ploi des biens mobiliers usa-gés n’était pas une pratique courante dans la cité univer-sitaire. Dix mois plus tard, qu’en est-il ? « On constate que l’utilisation du site semble se maintenir et que l’idée de valider ce qui se trouve déjà entre nos murs avant d’ache-ter neuf commence à faire son chemin », répond Marie-Michèle Couture.

Selon elle, le site aurait avantage à ajouter une sec-tion « Biens en location et offres de service ». Par exemple, un laboratoire qui possède un superinstrument pourrait le louer à la commu-nauté universitaire, ou réali-ser des analyses, moyennent des frais d’entretien et de fonctionnement. « Bien que cette pratique se voit déjà, explique-t-elle, nous pensons que l’encadrer et la formali-ser serait un bel ajout à notre offre. Ce serait aussi un bon moyen d’optimiser l’utilisa-tion des biens déjà à notre disposition sur le campus. »

Grâce au site L’Entrepôt, l’espace d’entreposage du PEPS a transféré à lui seul, de mai à décembre 2013, 440 meubles usagés dans différentes unités administratives du campus

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1. Le professeur et pianiste Raphael Zaldivar prépare ici un nouveau cours en ligne sur l’histoire du jazz. 2. Le professeur de piano Arturo Nieto Dorantes joue des extraits de pièces de Chopin lors d’une prise de son. 3. La chanteuse Gabrielle Shonk, ex-participante à La Voix, interprétant l’une de ses nouvelles chansons lors de l’inaugauration du LARC le 26 février. 4. André Papillon, doyen de la Faculté de musique, Serges Samson, technicien à la Faculté, Serge Lacasse, directeur du LARC, ainsi que le recteur Denis Brière lors de l’inauguration du laboratoire. photo Marc Robitaille 5. L’étudiant François Rioux lors de la visite de l’étiquette Deca Records (Angleterre) à l’Université le 8 février pour découvrir de nouveaux talents. photos Dragos-Chiriac

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9musique

Le pavillon Louis-Jacques-Casault abrite depuis quel-ques jours un véritable écrin sonore à la fine pointe de la technologie. Le 26 février, le recteur Denis Brière et le doyen de la Faculté de musi-que, André Papillon, ont inauguré officiellement le Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC). Fonctionnel depuis janvier, ce studio permettra aux chercheurs, créateurs, professeurs et étudiants de la Faculté de musique de réa-liser des enregistrements de musique populaire et d’étu-dier le processus de création d’artistes de renommée inter-nationale. À titre d’exemple,

Un studio digne des stars Le Laboratoire audionumérique de recherche et de création offrira aux chercheurs de même qu’aux étudiants un environnement unique pour la recherche-création en musique par Renée Larochelle

la chanteuse inuite Tanya Tagaq, collaboratrice pour les spectacles et les disques de l’artiste islandaise Björk, y a fait le mixage de son troisième album qui sortira en mai.

« L’un des objectifs de la recherche effectuée grâce au LARC est de mieux com- prendre la démarche de réali-sation en studio », a expliqué Serge Lacasse, directeur du LARC et professeur de musi-cologie. « Les chercheurs, créateurs et universitaires pourront y réaliser des pro-jets touchant des aspects de la réalisation audionumé- rique comme l’enregistre-ment et la conception sonore,

la création multimédia et les recherches en musicologie et en éducation en lien avec l’audionumérique », poursuit ce spécialiste de la musique populaire.

Concrètement, cela signi-fie que des artistes recon-nus pourra ient venir y enregistrer un album pen-dant que des étudiants et chercheurs observeraient leur manière de travailler, pour ensuite documenter leur travail universitaire d’un point de vue ethnogra-phique et musicologique. « Dans certains cas, nous pourrons négocier des en- tentes de production avec d e s p a r t e n a i r e s s e l o n l ’ amp leur de s p ro j e t s , mais on parle ici de cas où les projets de recherche- création seraient subven-tionnés, dit Serge Lacasse. Selon certaines modalités, des clients externes pourront utiliser le laboratoire, mais les projets de recherche- création et ceux des étu-

diants auront toujours la priorité. » Chose certaine, « en tissant des liens avec les milieux artistiques régional, national et international, en stimulant la créativité et en offrant un environnement unique pour la recherche- création en musique, le LARC contribuera de façon importante au rayonnement

international du Canada en faisant de la Faculté de musique un chef de file dans le domaine de la recherche-création », ajoute le directeur du laboratoire.

Conçu par Martin Pilchner de la firme Pilchner Schou- stal International, le LARC comprend un grand studio d’enregistrement de même

que quatre régies. On y trouve des appareils à la fine pointe de la technolo-gie audionumérique, dont une console analogique SSL-4000 G+ (considé-rée comme une référence en matière d’enregistre-ment analogique), le sys-tème aud ionumér ique ultraperformant Pyramix MassCore, des enceintes acoustiques sophistiquées et plusieurs instruments de musique, dont un superbe piano à queue Steinway Hambourg de 9 pieds.

Le LARC a vu le jour grâce à des contributions de plus de 318 000 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et de 318 000 $ du ministère de l’Enseignement supé-rieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie. L’Université a également participé à la réalisation du projet en injectant autour de 162 000 $, portant ainsi à près de 800 000 $ le budget

Les nouvelles infrastructures du LARC comprennent un grand studio d’enregistrement d’une qualité acoustique exceptionnelle ainsi que quatre régies. photo Dragos-Chiriac

Des artistes reconnus pourraient venir y enregistrer un album pendant que des étudiants et chercheurs observeraient leur manière de travailler afin de documenter leur travail universitaire

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10 scienceen bref

Un porte-voix pour la thérapie génique En mai 2013, Jacques P. Tremblay, de la Faculté de médecine, et une cinquantaine de chercheurs créaient le Consortium inter-national de thérapie génique. Leur objectif : susciter un intérêt pour ces nouveaux outils thérapeutiques dans l’espoir d’accroître les fonds de recherche qui y sont consacrés. Conscients que ces technologies sont peu connues à l’extérieur de leur cercle, les mem-bres du consortium ont décidé de mettre sur pied un site Web qui rassemble l’essentiel des connaissances actuelles sur le sujet. Ce site s’adresse aux étudiants et aux chercheurs du secteur biomédical, mais son contenu peut être téléchargé gratuitement de sorte que tous – incluant les enseignants, les étudiants et même les journalistes – peuvent en profiter. Jusqu’à présent, 17 experts ont apporté leur concours au projet et d’autres ont été invités à mettre la main à la pâte. Grâce à la génomique, on connaît maintenant la cause de 10 000 maladies héréditaires attri-buables au mauvais fonctionnement d’un seul gène. « Si la recherche sur les maladies hérédi-taires monogéniques bénéficiait d’un soutien financier adéquat, il serait possible de trouver un traitement pour la plupart de ces maladies d’ici 20 ans », affirme le professeur Tremblay.photo Marc Robitaille

Pour information : http://www.internatio-nalconsortiumofgenetherapy.com/

Prix d’excellence en enseignementLa période d’appel de candidatures pour ces prix vient de s’ouvrir. Tous les membres de la communauté universitaire qui ont à cœur le progrès de leurs étudiants et qui aiment passionnément diffuser leur savoir, que ce soit par une pratique distinctive ou par leurs productions pédagogiques, sont appelés à soumettre leur candidature dans différentes catégories, dont carrière en enseignement, distinction en enseignement, encadrement aux cycles supérieurs, direction de pro-gramme et cours à distance. La limite pour le dépôt des candidatures est le 9 mai à 16 h. Lors de la prochaine remise, dix prix d’excel-lence seront remis en fonds de développement pédagogique par la Fondation de l’Université et totaliseront 32 000 $.

Pour en savoir plus sur le concours : www.ulaval.ca/excellence. Daniel Côté a participé à la mise au point d’un système d’imagerie photonique qui permet d’obtenir des images microscopiques tridi-

mensionnelles de la moelle osseuse chez des animaux vivants. photo Marc Robitaille

Les cellules souches du sang, qui donnent naissance chaque jour à des millions de globules blancs, globules rouges et plaquettes, se ter-rent quelque part dans la moelle osseuse. L’empla- cement exact de leur niche est encore inconnu, mais les experts supposent qu’il s’agit de milieux pauvres en oxygène, question de res-ter en état de latence et de prévenir les dommages oxy-datifs à l’ADN. Pas évident toutefois de débusquer les régions hypoxiques de la moelle osseuse d’un orga-nisme vivant. C’est pourtant le tour de force qu’ont réalisé Daniel Côté, professeur au Département de physique, de génie physique et d’opti-que, et ses collègues des uni-versités Harvard, de Boston et de Pennsylvanie. Cette équipe multidisciplinaire décrit comment elle y est par-venue dans un article publié le 2 mars dans le site de la revue Nature.

Les chercheurs ont mis au point un système d’image-rie photonique qui permet d’obtenir des images micro-

Au cœur de la moelleLes cellules souches du sang auraient une niche préférée dans la moelle osseuse, révèle une étude publiée dans Naturepar Jean Hamann

scopiques tridimensionnelles de la moelle osseuse chez des animaux vivants. Comme le pouvoir de pénétration des photons dans un os est limité, ils ont concentré leurs efforts sur un os très plat situé au sommet du crâne de souris. « On peut obtenir des images jusqu’à une profondeur de 150 microns, ce qui corres-pond à 40 à 60 % de la cavité de la moelle osseuse de cet os, précise Daniel Côté. Pour trouver les régions hypoxi-ques, nous injectons un pro-duit qui émet de la lumière en présence d’oxygène. La lumière est émise rapide-ment ou lentement selon la concentration d’oxygène. »

Les données montrent que même si la moelle osseuse est très vascularisée, elle contient relativement peu d’oxygène comparé aux tissus environnants. Les concen-trations fluctuent du simple au triple selon les régions étudiées et selon le type de vaisseaux sanguins qui se trouvent à proximité. Enfin, les chercheurs ont démontré que des cellules souches fluo-rescentes transplantées chez

des souris s’agglomèrent dans les zones hypoxiques de la moelle osseuse.

Les connaissances fonda-mentales sur l’écologie de la moelle osseuse sont essen-tielles pour comprendre les facteurs qui conditionnent l’implantation et la multipli-cation des cellules souches sanguines. Ces informa-tions peuvent servir à mieux comprendre ce qui survient lors d’une leucémie – une maladie qui provoque une différenciation anormale et insuffisante des cellules du sang –, ou pour améliorer les chances de succès de la transplantation de cellules

souches lors d’une greffe de moelle osseuse.

« Il y a dix ans, un cer-tain scepticisme entourait le concept de niche pour les cellules souches sangui-nes, souligne le professeur Côté. Nos travaux apportent de plus en plus de preuves de l’existence de ce micro- environnement et ils en préci-sent peu à peu les caractéristi-ques. » C’est la quatrième fois depuis 2005 que Daniel Côté et les équipes des professeurs Lin et Scadden, de Harvard, publient dans Nature les résultats de leurs travaux sur les cellules souches de la moelle osseuse. «

Il y a dix ans, un certain scepticisme entourait le concept de niche pour les cellules souches sanguines. Nos travaux apportent de plus en plus de preuves de l’existence de ce microenvironnement.

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11artsen bref

Nathalie Dessay, étoile de l’opéraUne des chanteuses les plus en demande dans le monde, la soprano colorature Nathalie Dessay, donnera un cours de maître à la Faculté de musique. Les étudiantes et étu-diants en chant classique Jean-Philippe Mc Clish, baryton, Emmanuel Bernier, ténor, Nathalie Dumont, mezzo-soprano, et Marie-Andrée Mathieu, mezzo-soprano, pourront bénéficier des conseils judicieux de cette artiste reconnue pour sa virtuosité, sa pré-sence scénique et sa polyvalence. Parmi les rôles fétiches de cette grande dame de l’opéra figurent celui d’Olympia (Les Contes d’Hoff-mann), de la reine de la nuit (La Flûte enchan-tée), d’Ophélie (Hamlet) et de Violetta (La Traviata).

Jeudi 6 mars, dès 14 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.

Expérimentations ludiquesDans son exposition « Instrumentalisation », Peter Flemming propose de redécouvrir des objets sous un autre jour. Le projet est pré-texte à une suite d’expérimentations ludiques où l’artiste tente de créer une tension entre l’organique et le technologique, le fait main et l’industriel. Peter Flemming compte depuis une quinzaine d’années de nombreuses expositions solos au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il possède une impressionnante feuille de route dont témoi-gnent plusieurs participations à des résiden-ces, symposiums et expositions collectives.

Jusqu’au 16 mars, à la Galerie de l’École des arts visuels. Heures d’ouverture : du mercredi au dimanche, de 12 h à 17 h. arv.ulaval.ca

L’impostureLes Treize présentent L’imposture, une pièce d’Évelyne de la Chenelière. Dans cette œuvre, l’auteure s’intéresse aux « impostures » sur les-quelles les individus fondent parfois leur exis-tence. On assiste aux échanges d’une famille dominée par Ève, la mère, écrivaine névrosée mais sympathique, autour de laquelle gra-vitent son mari pragmatique Bruno, sa fille Justine et son fils Léo. Quelle est l’importance de l’apparence pour un artiste ? Quelle est la responsabilité que nous portons envers nos enfants ? Telles sont quelques-unes des ques-tions soulevées dans cette pièce québécoise créée en 2009 au Théâtre du Nouveau Monde. La mise en scène est d’Émilie Rioux.

Du 12 au 16 mars, à 20 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Coût : en prévente 14 $, et les soirs des représentations 16 $. Achat en ligne : www.lestreize.org.

Vous aimez les objets qui sor-tent de l’ordinaire ? Posséder un meuble ou un accessoire unique sur le marché vous allume ? Si vous avez répondu par l’affirmative à ces ques-tions, ne manquez pas de vous rendre au Musée de la civilisation le 14 mars, dès 18 h 30. Un encan tout à fait spécial s’y tiendra, alors que seront proposés 40 objets conçus et réalisés par des étudiants de l’École d’archi-tecture. Ces objets seront d’ailleurs exposés à par-tir du 11 mars dans le hall du musée.

L’événement, qui en est à sa 21e année, a pour thème les sept péchés capitaux. Face à ce mot d’ordre autorisant tous les débordements, les futurs architectes n’ont pas lésiné. Jonathan Simard et Guillaume Larouche ont ainsi réalisé un meuble en contreplaqué composé de sept tiroirs correspondant aux sept fameux péchés que sont l’orgueil, la luxure, l’en-vie, la gourmandise, l’avarice, la paresse et la colère. Colorée et ludique, cette commode de fantaisie a indéniablement beaucoup de caractère.

Tout sauf ordinairesL’activité annuelle de design des étudiants en architecture, l’Objet, est de retour au Musée de la civilisation par Renée Larochelle

De leur côté, Violaine Giroux et Marie Gauthier se sont inspirées du délicieux péché de luxure pour accou-cher d’une bibliothèque aux contours audacieux. Très sensuelles, ses formes évo-quent deux corps enchevê-trés s’offrant l’un à l’autre

Cet encan propose 40 objets conçus et réalisés par des étudiants de l’École d’architecture

avec passion. Comme on se perdrait dans la lecture d’un livre, on se livrerait sans rete-nue à l’être aimé… D’allure très « zen », cet élément de mobilier ravira ceux qui apprécient les formes impo-santes et épurées.

Avec leur chaise en babi-che mariant l’acier et le bois, Louis-Xavier Gadoury et Natalia Gil font pour leur part la preuve que le tradi-tionnel et le contemporain peuvent faire bon ménage. Noémie Roy, Marie-Antoine Ricard et Hazar Garbouj ont

fabriqué une lampe en noyer dont le centre de gravité se situe en-dessous de son point d’appui. Le courant élec- trique se distribue dans les tiges de métal et on peut éteindre la lumière en retirant simplement la partie supé-rieure des tiges métalliques.

La lampe constitue d’ailleurs l’un des objets vedettes de cette édition; on en trouve en effet de tous les genres et pour tous les goûts. Sans compter des horloges, des fauteuils, des sculptures recyclées, des meubles hybrides, et même une « Mona Lisa » revisitée.

Visant à faire rayonner le talent des étudiants en architecture, l’Objet consti-tue pour ces derniers une importante activité de finan-cement. Si le prix de départ des œuvres est habituelle-ment de 30 $, la plupart sont vendues entre 100 $ et 300 $. Les encans précédents ont montré que certaines per-sonnes sont prêtes à débour-ser davantage pour acquérir l’objet de leurs désirs… Cela dit, il vaut la peine de se rendre au Musée pour constater tout le talent de ces étudiants et, pourquoi pas, pour participer à l’encan. L’an passé, pour le 20e anni-versaire de sa création, l’Objet avait attiré plus de 500 personnes.

Pour renseignements : www.objet2014.com.

Meuble en contreplaqué composé de sept tiroirs correspondant aux sept péchés capitaux conçu par Jonathan Simard et Guillaume Larouche.

Violaine Giroux et Marie Gauthier ont imaginé cette bibliothèque aux formes sensuelles qui évoque deux corps enchevêtrés s’of-frant l’un à l’autre avec passion.

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le fil | le 6 mars 2014actualités UL12

Pour à peu près tout le monde, prévoir une sortie au cinéma avec des amis, nettoyer son appartement ou aller faire son épicerie à tel ou tel jour de la semaine sont des activités faciles à res-pecter. Les choses sont cependant diffé- rentes pour les personnes ayant une déficience intellectuelle et pour qui la pratique d’activités routinières néces-site un suivi plus serré. Afin de favori-ser leur développement et de maximiser leur intégration dans la société, les cen-tres de réadaptation en déficience intel-lectuelle (CRDI) réalisent à leur inten-tion des plans d’intervention person-nalisés. Seulement voilà : ces plans ne sont pas toujours faciles à décoder ou à comprendre par des personnes parfois analphabètes ou peu scolarisées.

C’est dans cette optique qu’une équipe de chercheuses dirigée par Francine Julien-Gauthier, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation,

Vivre la routineUne équipe de chercheurs en sciences de l’éducation a conçu un plan d’intervention visant à simplifier la vie quotidienne des déficients intellectuels par Renée Larochelle

a conçu à leur intention un plan d’intervention amélioré qui se distingue par un langage simplifié faisant appel à des points de repère visuels. Sept usa- gers du CRDI de Québec, âgés de 16 à 59 ans, ont participé à cette étude. Le projet a été financé par le Consortium national de recherche sur l’intégration sociale (CNRIS) et par l’Université Laval.

« Concrètement, le plan d’intervention présente une sorte de routine imagée qui aide la personne à ne pas oublier des obligations ou des rendez-vous impor-tants, que ce soit aller chez le médecin ou encore payer son loyer mensuel, explique Francine Julien-Gauthier. Cela peut être sur un calendrier, un cahier ou un agenda. Comme ces personnes ont la mémoire courte, cela les aide à fonc-tionner de façon plus autonome. » Fait intéressant, l’équipe de chercheurs s’est rendu compte que des participants à

l’étude utilisaient cette routine imagée de façon à mieux organiser leur vie. Par exemple, rapporte la professeure, un usager qui devait apporter un plat lors d’un souper communautaire a découpé l’image d’un paquet de fromage dans une circulaire et l’a collée dans son agenda pour consigner ses activités.

En visionnant les bandes vidéo des interactions entre l’usager et l’intervenant spécialisé du CRDI, les chercheurs ont pu proposer différentes stratégies d’intervention. « Nous avons remarqué que les intervenants étaient très suggestifs dans leur relation avec l’usager et qu’il suffisait parfois de lais-ser un silence de quelques secondes s’établir à la fin d’une phrase pour que l’usager prenne la parole et dise son opinion sur un projet, dit Francine Julien-Gauthier. Cela témoigne du fait que lorsqu’on leur en donne les moyens, les personnes déficientes intellectuelles sont capables d’aller plus loin. »

Tous les jours de leur vie, les déficients intellectuels doivent composer avec des situations imprévues. Pour ces véri-tables combattants au quotidien, il n’y a donc pas d’événement traumatique, mais plusieurs situations difficiles à surmonter dans une journée. « En défi-cience intellectuelle, le résilient est celui qui relève les défis tout en demeurant confiant en la vie et envers les gens qui l’entourent, dit en substance Francine Julien-Gauthier. Les résultats de notre recherche ont montré que l’utilisation d’un plan d’intervention adapté per-met d’augmenter la résilience chez ces personnes. »

Concrètement, le plan d’intervention présente une sorte de routine imagée qui aide la personne à ne pas oublier des rendez-vous importants.

Journée de la recherche en sciences de l’éducation Les étudiants-chercheurs et les profes-seurs-chercheurs de la Faculté des sciences de l’éducation se donnent rendez-vous le jeudi 13 mars à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne pour la Journée de la recherche. Les participants pourront avoir un aperçu de la diversité des champs d’études aux cycles supérieurs en visitant les cinq kios-ques qui seront animés par des chercheuses et chercheurs de 10 h à 15 h. Par la suite, des doctorants se livreront à l’exercice « Ma thèse en 180 secondes » de 15 h 30 à 16 h 30, pour laisser place, de 16 h 30 à 17 h, à la Fête des livres, une activité qui permettra de présen-ter les publications récentes des membres de la Faculté. Un verre de l’amitié suivra. L’inscription sur place est gratuite.

Pour en savoir plus : www.fse.ulaval.ca/recherche-2014.

Un autre honneur pour la FSAUne équipe de la Faculté des sciences de l’ad-ministration a remporté la première place, ex æquo, à la 11e Rotman International Trading Competition, une des plus prestigieuses du genre en Amérique. Celle-ci se tenait du 20 au 22 février et comportait six cas calqués sur des situations réelles de la finance de marché. L’équipe de FSA ULaval a remporté la 1re place au cas de gestion des matières pre- mières BP, la 2e au cas de taux d’intérêt CIBC, la 3e au cas d’option et est passée en finale au cas de négociation par algorithmes, ce qui lui a permis de décrocher la médaille d’or de la compétition. La délégation était composée des étudiants en finance de 1er et de 2e cycles Frédérick Auger-Morin, Ekpo Hermann Isaïe Beugre, Olivier Côté-Lapierre, Dave Doyon, Pierre-Luc Nadeau et Étienne Parent. Ce suc-cès s’ajoute à ceux remportés lors de ré- centes compétitions, notamment lors des Jeux du commerce, de l’Omnium financier et du Regional Investment Research Challenge.

Les Journées de linguistiqueDepuis 28 ans déjà, les Journées de linguis-tique permettent aux étudiants des cycles supérieurs de présenter les résultats de leurs travaux dans des domaines relatifs à la lan-gue : linguistique, terminologie, traduction, didactique, communication, orthophonie, littérature, sociologie, anthropologie, philo-sophie, psychologie, etc. Ce colloque étudiant d’envergure internationale a d’ailleurs permis à plusieurs jeunes chercheurs de présenter leur première communication et de publier leur premier article scientifique. L’activité, qui se tiendra du 6 au 7 mars à l’Université, est organisée bénévolement par l’Association des étudiants diplômés et inscrits en langues, lin-guistique et traduction en collaboration avec le Centre interdisciplinaire de recherches sur les activités langagières (CIRAL).

Tous les jours de leur vie, les déficients intellectuels doivent composer avec des situations imprévues

Une cérémonie hommage en l’honneur des 60 professeurs et professeures nom-més titulaires en 2013 s’est tenue le jeudi 27 février à la salle Le Cercle au pavillon Alphonse-Desjardins. Dans son allocution, le recteur Denis Brière a mis en lumière la fierté occasion-née par cette étape marquante d’une car-rière professorale, laquelle est accordée par la communauté des pairs. Au nom des collègues et de la direction, le recteur a félicité et a remercié chaleureusement ces professeurs pour leur contribution à l’excellence de l’Université et à son rayonnement.

Des nouveaux professeurs titulaires

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le fil | le 6 mars 2014 recherche 13

Place de l’Indépendance à Kiev le 21 février. De nombreux citoyens révoltés par le rejet du traité avec l’Union européenne ont manifesté en faveur d’une Ukraine ancrée en Europe. Quelques jours plus tard débutaient les tensions en Crimée et les manoeuvres militaires russes à la frontière de l’Ukraine. photo CP

L’Ukraine : pont ou abîme ?

Les troubles que connaît l’ancienne république soviétique pourraient rappeler ceux qui ont conduit à l’éclatement de l’ex-Yougoslaviepar Yvon Larose

Dans la crise qui secoue actuellement l ’Ukraine, quel sera le comportement du président russe Vladimir Poutine ? Agira-t-il comme un chef d’État en tentant de protéger les intérêts russes dans ce pays voisin, tout en acceptant que l’ancienne république soviétique se rap-proche économiquement de l’Union européenne, comme semble le vouloir une majo-rité d’Ukrainiens ? Ou bien jouera-t-il la carte nationaliste et territoriale, et fomentera- t-il des troubles parmi les minorités russophones de l’est de l’Ukraine, ainsi que dans la région autonome de Crimée ?

« Dans la seconde hypo-thèse , expl ique le pro-fesseur Renéo Lukic, du Département des sciences historiques, Poutine imi-terait l’ex-président serbe Slobodan Milosevic qui a tenté, dans les années 1990, de recréer la Grande Serbie d’autrefois en s’appuyant sur les minorités serbes de pays voisins. »

Selon le professeur, le pre-mier scénario serait l’idéal pour l’Ukraine. Ce pays

maintiendrait sa coopéra-tion économique avec la Russie, laquelle est bonne pour les deux États, tout en ouvrant un champ de coo-pération avec l’Union euro-péenne. Géographiquement, l’Ukraine ferait office de pont entre la Russie et l’Union. « Tout le monde en sorti-rait gagnant, affirme-t-il. Ce serait une décision ration-nelle pour Poutine. Mais si ce dernier adopte un raison-nement basé sur les mino-rités russophones, à l’image de Milosevic, l’Ukraine sera déstabilisée politiquement. À terme, cela pourrait conduire à la division du territoire. »

Renéo Lukic croit que l’actuel gouvernement inté-rimaire d’Ukraine signera, dans les semaines ou mois à venir, un traité avec l’Union européenne. Ce professeur a comme champs d’expertise l’Europe centrale et l’Europe de l’Est. Il y a quelques semai-nes, il publiait aux Presses de l’Université Laval un pavé d’environ 700 pages inti-tulé La désintégration de la Yougoslavie et l’émergence de sept États successeurs. Ces États comprennent

notamment la Croatie, la Bosnie et la Serbie.

Au début des années 1990, soit au lendemain de la chute du mur de Berlin suivie de l’implosion de l’Union des républiques socialistes sovié-tiques (URSS), le président Milosevic a incité les mino-rités serbes de Croatie et de Bosnie, deux pays voisins de la Serbie, à se rebeller contre les autorités. Par une politique délibérée de conquête territo-riale, il a cherché à redéfinir les frontières en vue de créer un espace unifié dans lequel les communautés serbes des trois pays pourraient cir-culer librement. Après quatre années de guerre, l’armée serbe fut défaite en 1995 par les troupes de l’OTAN, de la Croatie et de la Bosnie.

L’Ukraine compte 46 mil-lions d’habitants et 12 mil-lions d’entre eux sont rus-sophones. L’importance de cette minorité explique, entre autres, la volonté de la Russie de faire dérailler le projet de traité que l’Ukraine s’apprê-tait à signer cet automne avec l’Union européenne. En retour, Moscou a proposé à Kiev de joindre l’Union douanière en construction en Europe de l’Est et en Asie centrale. Il faut dire que l’Ukraine a la plus importante population parmi les 15 États successeurs de l’ancienne URSS. Et ce pays possède, dans la péninsule de Crimée, une base navale abritant la

flotte militaire russe de la mer Noire.

« La population de Crimée est très majoritairement rus-sophone, indique Renéo Lukic. Le maintien de la base navale est important pour

la Russie. D’ailleurs, l’ex- p r é s i d e n t u k r a i n i e n Ianoukovitch récemment destitué en avait renouvelé le bail jusqu’en 2042. » Selon lui, les russophones de Crimée, comme les Serbes de Croatie et de Bosnie dans les années 1990, peuvent être manipu-lés, au point de jouer un rôle déterminant dans la remise en question de l’intégralité territoriale de l’Ukraine.

Dans le contexte actuel, les observateurs évoquent ouvertement la création à terme d’une Ukraine fédéra-lisée comptant trois régions, soit l’ouest pro-occidental, l’est pro-russe et la Crimée également pro-russe. « Si la Russie pousse l’Ukraine vers la fédéralisation, ex- plique Renéo Lukic, ce pour-rait être la fin de l’Ukraine en tant qu’État. » Selon lui, la Russie aurait peu de scrupules

à annexer la Crimée. En 1954, comme un cadeau d’amitié, l’URSS avait cédé ce territoire à l’Ukraine lors du 300e anniversaire de l’unification de leurs deux pays. « À la limite, souligne le professeur, si Poutine agit comme Milosevic, il cher-chera à annexer la Crimée en disant : “De toute façon, ce territoire est à nous, on vous l’a donné en 1954”. Et tout cela pourrait se conclure sans une guerre. Bref, la clé de voûte de l’intégrité territoriale de l’Ukraine n’est pas à Kiev, mais bien à Moscou. »

NDLR : L’entrevue avec le professeur Lukic a eu lieu le 25 février, peu avant le début des tensions en Crimée et des manœuvres militaires russes à la fron-tière de l’Ukraine.

L’Ukraine pourrait signer un traité avec l’Union européenne dans les semaines ou les mois à venir

Il y a environ sept ans, le pro-fesseur Patrick Lajeunesse, du Département de géographie, regar-dait un reportage sur la construction du barrage Daniel-Johnson dans les années 1960 quand une scène l’a frappé. On y voyait des travailleurs qui déblayaient les sédiments entas-sés dans un canyon situé au fond de la rivière Manicouagan, près du bar-rage Manic-5. « Les images étaient spectaculaires, se souvient-il, mais quelque chose clochait. La présence d’un tel canyon au fond d’une vallée en U ne concordait pas avec l’expli-cation courante pour la formation des vallées glaciaires. »

En effet, selon l’idée reçue, les val-lées en U résultent de l’action éro-sive des glaciers sur le socle rocheux de vallées où coulaient d’anciennes

Mystérieux canyons

Le professeur Patrick Lajeunesse avance une hypothèse pour expliquer la présence de canyons enfouis sous le lit de nombreuses rivières du Québecpar Jean Hamann

rivières. « En théorie, les glaciers auraient complètement érodé et même surcreusé le socle rocheux de ces vallées. La présence de ce canyon près de Manic-5 suggérait que l’érosion glaciaire était moins importante qu’on le croyait. »

Intrigué par ce phénomène, le chercheur a voulu savoir s’il exis-tait d’autres canyons de ce type au Québec. Pour répondre à cette question, il a exploité trois filons : des documents d’Hydro-Québec datant de 1958 à 2012 relatifs à la construction de barrages, des profils sismiques de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent dressés par la Commission géologique du Canada au cours des dernières décennies et les sondages hydroacoustiques qu’il a lui-même effectués avec

son équipe du Centre d’études nordiques au cours des huit der- nières années.

Résultat? « Il est fort probable que de tels canyons soient présents dans presque toutes les vallées en U de l’est du Canada et peut-être même dans les Rocheuses et dans d’autres régions du monde, avance le cher-cheur. Il y en a probablement dans les grandes vallées glaciaires de la région de Québec, soit celles des rivières Jacques-Cartier, Malbaie et Sainte-Anne. »

Au Québec, ces gorges auraient été formées avant les grandes gla-ciations il y a plus de 2,6 millions d’années. Leur taille est impres-sionnante : elles ont souvent plus d’une cinquantaine de mètres de hauteur et une trentaine de mètres de largeur. Au fil des millénai-res, ces canyons se sont remplis de sédiments de sorte qu’ils sont aujourd’hui enfouis sous le lit des rivières.

Leur présence a d’ailleurs causé des maux de tête aux ingénieurs d’Hydro-Québec pendant la construction de plusieurs barra-ges dont ceux des projets Manic, Outardes et Péribonka. « Les sédi-ments grossiers qu’ils contiennent sont perméables de sorte que l’eau

pouvait s’écouler par ces canyons. À Péribonka, Hydro-Québec a embauché une firme allemande pour étanchéifier le canyon. À Manic-5, les sédiments ont dû être complètement enlevés, à grand coût, pour permettre l’installation des caissons en béton. »

Si ces canyons ne sont pas le résul-tat d’une érosion sous-glaciaire, comment expliquer leur forma-tion ? Dans l’édition de mars-avril du Geological Society of America Bulletin, Patrick Lajeunesse avance l’hypothèse qu’il s’agirait de ves- tiges d’anciennes vallées de rivières qui n’ont pas été érodées lors des grandes glaciations. Ces rivières appartenaient à un système fluvial qui aurait pu s’étendre du Labrador jusqu’à l’Ouest canadien. Les pro-fondes incisions creusées dans le roc suggèrent qu’à cette époque lointaine, il y avait un grand déni-velé entre l’intérieur des terres et la mer. « Un fort gradient topogra-phique pourrait expliquer comment les rivières sont parvenues à creuser des gorges de telles dimensions. C’est ce qu’on observe aujourd’hui dans les régions du monde soumises à une remontée tectonique. Plus la pente est forte, plus les rivières ont tendance à inciser le roc. »

Le canyon situé sous le lit de la rivière Manicouagan près du barrage de Manic-5. La rivière avait été détournée pendant la construction, ce qui a permis de retirer les sédiments accumulés dans cette profonde gorge. photo Archives Hydro-Québec

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Au moment où les Jeux olympiques d’hiver battaient leur plein à Sotchi, un étudiant à la maîtrise en économique présentait des résultats de recherche préliminaires sur le coût d’une médaille olympique sous l’angle des investisse-ments publics dans le sport. Il a fait sa communication le 21 février au pavillon La Laurentienne à l’occasion de la Journée d’économie appliquée 2014. Cette activité était organisée, entre autres, par l’Association des écono- mistes québécois et le Centre inter- universitaire sur le risque, les politiques économiques et l’emploi.

Paul Blais-Morisset a étudié jusqu’à présent une cinquantaine de pays ayant participé aux Jeux olympiques d’été de Londres en 2012. Ses direc-teurs de recherche sont les professeurs Bernard Fortin et Vincent Boucher, du Département d’économique. Les nations étudiées par l’étudiant se trou-vent dans l’ensemble des régions du monde. Selon Paul Blais-Morisset, l’investissement public dans le sport a forcément un effet positif sur le succès olympique d’un pays. « Mon projet de recherche n’est pas terminé, explique- t-il, mais les résultats préliminaires sem-blent indiquer qu’un pays qui double son investissement dans le sport obtient, en moyenne et selon la modélisation employée, trois médailles supplémen- taires aux Jeux d’été. Ce résultat me sem-ble assez réaliste à la lumière des don-nées colligées. Dans le même sens, un pays déjà médaillé qui augmente du tiers son investissement annuel obtiendra en moyenne une médaille de plus aux JO d’été. »

Deux raisons ont poussé l’étudiant vers ce sujet de recherche. D’une part,

Le coût d’une médailleUne étude en économique suggère que le succès olympique est proportionnel aux efforts financiers publics dans le sportpar Yvon Larose

le financement de l’élite sportive est très peu documenté. D’autre part, ce finan-cement soulève plusieurs questions de nature économique.

En 2012-2013, le gouvernement cana-dien a affecté 212 M$ au soutien aux sports, aux athlètes et aux événements sportifs. Ce montant ne couvrait pas les investissements dans les infrastruc- tures sportives.

Depuis les années 1970, certains cher-cheurs ont tenté de cerner les détermi-nants du succès olympique. Ball, par exemple, insiste notamment sur le poids démographique du pays. « Plus le bassin d’athlètes prometteurs est grand, sou-tient Paul Blais-Morisset, meilleures sont les chances de trouver des champions tels que Michael Phelps et Ian Thorpe en natation. » Selon Levine, ce déterminant pèse pour environ 40 % du succès. Clarke, lui, avance que les Jeux ont un effet direct et positif sur les athlètes du pays hôte. Ces derniers sont stimulés par le fait de se produire devant des compatriotes. Et ils n’ont pas à s’ajuster au décalage horaire. Sotchi est un exemple patent. Les Russes ont terminé premiers, à la fois pour le nombre de médailles et pour le nombre de médailles d’or. À Vancouver, en 2010, ils étaient sixièmes pour le nombre total de médailles et onzièmes pour les médailles d’or.

« Le gouvernement russe a investi plus de 50 G$ dans les Jeux de Sotchi, souligne-t-il. Une partie non négli- geable de cet investissement massif est sûrement allée au soutien aux athlètes. En général, les investissements massifs en infrastructures en prévision de Jeux olympiques d’été s’accompagnent d’une aide substantielle aux athlètes pour les aider à améliorer leurs performances. »

Encourager la commu-nau t é un i ve r s i t a i r e à consommer l’eau publique. La sensibiliser aux enjeux éthiques, environnemen-taux et économiques de la consommation d’eau embouteillée. Voilà les principaux objectifs que se sont donnés les membres d’Univert Laval, en 2010, lors de leur toute première campagne de sensibilisa-tion sur le thème À Laval, buvons local !

Un rapport d’Univert Laval, produit en colla-boration avec l’organisme Développement et Paix, révèle des faits pour les moins percutants . Par exemple, on apprend que l’eau de la ville de Québec, qui est d’excellente qualité, est testée pas moins de… 170 000 fois par année ! Ou encore qu’une bouteille d’eau d’un litre coûte en moyenne 1,50 $ et que, pour le même prix, on peut obte-nir 18 750 litres d’eau du robinet. On apprend éga-lement que pour produire un seul litre d’eau embou-teillée, 3 litres d’eau et un quart de litre de pétrole sont nécessaires.

Buvons local !Trois valeureuses étudiantes de l’association Univert Laval nous présentent une chronique verte hebdomadaire. Cette semaine, projecteurs sur la campagne À Laval, buvons local !par Catherine Deslauriers

Pour Jean-Michel Allard Prus, étudiant au 2e cycle en science politique et militant pour cette campagne, il est clair que « l’eau n’est pas un bien de consommation ». Il explique d’ailleurs que le café Chez Pol, qui est géré par les membres de l’Asso-ciation étudiante sur les sys-tèmes politiques (AESPUL) et dont il fait partie, ne vend plus d’eau embouteillée depuis 5 ans. Jean-Sébastien Gauthier, coordonnateur d’Univert Laval, souligne pour sa part « l’absence de redevances aux citoyens par les compagnies qui pui-sent l’eau directement dans les réseaux d’aqueduc pour la vendre ».

L’objectif de cette campa-gne ? Éliminer complètement la vente de bouteilles d’eau par les concessions alimen-taires et les cafés étudiants sur le campus. Jean-Sébastien Gauthier a participé aux dis-cussions avec des représen-tants de l’Université à ce sujet. Ces derniers ne désirent pas imposer de point de vue à la communauté universitaire. L’Université ne proscrit donc pas l’eau en bouteille; sa vision du développement durable

encourage plutôt un change-ment de comportement par la sensibilisation.

Lors de la campagne À Laval, buvons local ! 2012, l’Université s’est notamment associée à Univert Laval pour promouvoir l’eau publique par un concours de décora-tion des fontaines d’eau. Et cette année, que prévoit la campagne ? « Lors de la jour-née thématique, qui aura lieu le 19 mars prochain, il n’y aura pas d’eau embouteillée en vente dans la grande majorité des cafés du campus », affirme Jean-Sébastien Gauthier. De plus, Univert Laval tiendra des kiosques d’information. Les étudiants sont d’ailleurs invités à s’y présenter avec un contenant réutilisable. Ils cou-rent ainsi la chance de gagner 50 $. L’achat d’une gourde réutilisable est d’ailleurs la solution de rechange que pro-pose le comité À Laval, buvons local ! Ensuite, il ne reste plus qu’à relever ce défi personnel fort simple : repérer les fon- taines d’eau qui sont au nombre de 500 sur le campus !

Enfin, et une fois de plus cette année, des affiches seront placardées aux quatre coins de l’Université en pré-vision de la journée sans eau embouteillée du 19 mars. La version numérique de cette affiche, créée dans le cadre d’un concours, a d’ailleurs été vue plus de 2000 fois sur Facebook.

Curieux d’en savoir plus sur cette campagne ? www.face-book.com/alavalbuvonslocal ou encore http://univertlaval.wordpress.com/

Une bouteille d’eau d’un litre coûte en moyenne 1,50 $. Or, pour le même prix, 18 750 litres d’eau du robinet peuvent être utilisés.

Les plongeuses québécoises Jennifer Abel et Émilie Heymans montrent leur médaille de bronze, lors de leur retour des Jeux de Londres à l’été 2012.photo Graham Hughes/The Canadian Press Images

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en bref

L’Académie de l’Impact en visiteLe club de soccer masculin du Rouge et Or recevra de la grande visite le jeudi 13 mars, alors que l’Académie de l’Impact affrontera les protégés de l’entraîneur-chef Samir Ghrib. Le club-école de la formation montréalaise de la Major League Soccer (MLS) jouera un match hors concours au stade TELUS-Université Laval pour la quatrième année de suite. En 2012, Laval avait causé la surprise en défai-sant l’Académie 2-1. La formation U21 a rem-porté les deux autres duels, soit par la marque de 3-1 l’an dernier et 3-0 il y a trois ans. Pour obtenir des billets pour cette rencontre qui débutera à 15 h 45, présentez-vous à la billet-terie du Rouge et Or. Il en coûte 8 $ pour les adultes et 4 $ pour les étudiants, tandis que les enfants de 12 ans et moins auront accès gra-tuitement à l’activité. photo Yan Doublet

Du grand tennis au PEPSL’Université aura l’honneur d’accueillir des matchs de la Fed Cup les 18 et 19 avril. De grandes raquettes mondiales canadiennes et slovaques fouleront le PEPS pour l’occasion. Les deux pays s’affronteront lors de ce tournoi de tennis féminin afin d’obtenir une place au sein du groupe 1 mondial. On y attend des joueuses de la trempe d’Eugenie Bouchard (19e rang) et d’Aleksandra Wozniak ainsi que de Dominika Cibulkova (13e) et de Daniela Hantuchova (33e). Gageons que les amateurs de tennis viendront nombreux. Le PEPS peut accueillir un peu plus de 3000 spectateurs pour l’occasion, et une centaine de bénévoles seront à pied d’œuvre pour assurer le bon déroulement de l’événement.

Inscription aux activités sportives printemps-étéLa neige est toujours bien présente sur le campus, mais il est déjà temps de prévoir l’ins-cription aux activités sportives pour la session printemps-été. Dès 7 h, le mercredi 26 mars, vous pourrez vous inscrire en ligne au www.peps.ulaval.ca, en personne au PEPS ou par téléphone au 418 656-PEPS. Le programme complet des activités sera en ligne dans la semaine du 18 mars. En plus de présenter une quantité impressionnante de sports inté- rieurs, le PEPS offre la possibilité de pratiquer un sport extérieur sur ses nombreux terrains sportifs. Par ailleurs, l’inscription aux ligues intra-muros aura lieu du 29 avril au 1er mai entre 12 h et 21 h à la réception principale du PEPS. Soccer, softball, ultimate frisbee et vol-leyball de plage sont au menu.

Information : 418 656-PEPS ou www.peps.ulaval.ca.

Si des podiums par équipe sont inaccessibles à ce stade-ci du développement du club d’athlétisme Rouge et Or, plusieurs athlètes de l’Uni-versité ont des chances de grimper sur le podium lors du Championnat canadien d’athlétisme disputé cette fin de semaine à Edmonton, en Alberta. À commencer par Charles Philibert-Thiboutot et Marie-Colombe St-Pierre, qui mettront fin à une année 2 013 - 2 014 c o u r o n n é e de succès.

Les médailles par équipe relèvent peut-être du rêve, mais la formation du Rouge et Or est néanmoins en net progrès. Si bien que les gar-çons se sont donnés comme objectif d’égaler le meilleur résultat de l’histoire du club, une sixième place obtenue en 2005. Chez les filles, faire partie des dix meilleures équipes sur le plan canadien serait plus que satisfaisant.

« Ce genre d’exercice est toujours difficile. On ne peut prédire le futur, mais nous avons une bonne idée de nos forces et de nos faiblesses.

Un club au sommet de sa formeLe Rouge et Or fonde bien des espoirs en vue du championnat canadien d’athlétisme qui commence aujourd’hui à Edmontonpar Pierre-Luc Tremblay

Sur papier, nous savons que nous avons une équipe mas-culine assez forte pour s’ap-procher du top 5. De la même façon, nous pensons que les filles peuvent faire partie des 10 meilleures universi-tés au Canada », lance Félix-Antoine Lapointe, l’entraî-neur-chef du Rouge et Or. Mais il n’y a rien d’assuré, tous les athlètes doivent bien performer pour per- mettre à l’équipe d’obtenir de tels résultats. »

Blessé l’an dernier, Charles Philibert-Thiboutot n’avait pu répéter ses excellents résultats de 2012, où il avait gagné l’argent au 1500 m et le bronze au 1000 m. Cette fois-ci, il est en grande forme et compte bien reconquérir ce qui lui est dû. Pour l’en-traîneur Lapointe, Philibert-Thiboutot est prêt à passer à la prochaine étape, lui qui participera au 1500 m, au 3000 m ainsi qu’aux 4 x 800 m.

« Charles est motivé comme il l’a rarement été. Dans son esprit, il ne peut faire moins bien que ses résultats de

2012. Il se voit donc sur le podium et le plus haut pos-sible », explique l’ancien ath-lète du Rouge et Or à propos de son coureur le plus titré.

Marie-Colombe St-Pierre a connu une excellente pre-mière saison sur la scène universitaire. Ses prouesses lui ont valu les titres de recrue et d’athlète de l’année au Québec, un doublé rare et évocateur, qui la qualifie d’emblée comme athlète à surveiller au championnat canadien. Celle-ci partici-pera à l’épreuve du 300 m, où elle a arrêté le chrono à 39,31 secondes à Montréal, un peu plus tôt ce mois-ci. Un record pour le Rouge et Or, et un temps qui la classe pour l’instant quatrième au pays. Une médaille est donc logiquement à sa portée. Et dire que l’athlète n’en est qu’à sa première année !

Outre ces deux athlètes d’exception, le Rouge et Or peut espérer monter sur le podium à quelques autres occasions. Les plus sérieux candidats sont Laurence Côté au 1000 m (quatrième au Canada en 2013), Philippe Jean au lancer du marteau ainsi que les relais 4 x 800 m chez les hommes et 4 x 400 m chez les hommes et chez les dames.

Le championnat canadien a beau avoir lieu à l’autre bout du pays, les athlètes

du Rouge et Or ne seront pas pour autant en territoire inconnu. Edmonton reçoit effectivement le championnat national pour une deuxième année consécutive. « Nos athlètes connaissent bien le site. Ils y sont à l’aise. Nous sommes toujours bien reçus dans nos déplacements à Edmonton », lance Félix-Antoine Lapointe, un ancien coureur de demi-fond.

Mais s’il est une raison qui explique le niveau de confiance des athlètes, ce sont les bons résultats gla-nés sur la scène québécoise. « Nous avons le vent dans les voiles. Si l’importance du moment opportun existe vrai-ment, c’est à ce moment-ci de l’année que nous pourrons le vérifier. Nos deux bannières québécoises et nos excellents résultats qui les avaient pré-cédés n’ont pu que nous pré-parer de manière optimale pour cette dernière compé-tition de l’année », conclut l’entraîneur-chef, sourire aux lèvres.

Le championnat canadien aura lieu du 6 au 8 mars à l’Université d’Alberta à Edmonton. Les athlètes du Rouge et Or seront de retour au Québec dimanche. Par la suite, plusieurs membres du Rouge et Or poursuivront leurs entraînements en vue des compétitions non univer-sitaires à venir.

Charles Philibert-Thiboutot rêve de répéter ses exploits de 2012, lui qui participera notamment au 1500 et au 3000 mètres. On le voit ici lors du Championnat universitaire d’athlétisme du Réseau du sport étudiant du Québec en février dernier. photo Yan Doublet

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Cocktail d’ouverture du Mois de la nutrition

Ça y est, le Mois de la nutrition est bel et bien commencé. Pour mar-quer le coup, le Bureau d’entraide en nutrition, composé d’étudiants du domaine, présente un cocktail d’ouverture lundi prochain. Ce sera l’occa-sion de dévoiler le calen-drier des activités qui se dérouleront tout au long du mois. La directrice du baccalauréat en nutri-tion, Isabelle Galibois, en profitera pour livrer une allocution. Les participants pourront y déguster un cidre de pomme fabriqué par BrasSTA, la brasserie de l’Association générale des étudiants en agri-culture, alimentation et consommation, ainsi que des bouchées. Des prix de participation seront égale-ment tirés.

Lundi 10 mars, à 16 h 30, à la cafétéria du pavillon Paul-Comtois. Coût : 3 $. Pour connaître les activités du mois, rendez-vous au : http://ben-asso.e-monsite.com.

Des réalisatrices d’exception

Comment expliquer que, depuis 10 ans, moins de 20 % du financement public destiné au long métrage ait été accordé à des femmes ? Comment cette marginali-sation des réalisatrices se reflète-t-elle à l’écran dans la proportion d’hommes et de femmes présents dans les films ? Et que gagne-rons-nous collectivement lorsque les réalisatrices occuperont leur juste place derrière la caméra ? C’est ce que viendra éclaircir pour nous la sociologue Anna Lupien lors du prochain midi-recherche de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés. Celle-ci a mené une étude, de connivence avec le collectif Réalisatrices équitables, dans laquelle 250 personna-ges au grand écran ont été passé à la loupe.

Mardi 11 mars, de 12 h à 13 h 30, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck. On confirme sa présence à [email protected] ou encore au numéro 418 656-2922.

Capture de CO2 à moindre coût

Comment capturer du CO2 à moindre coût que ne le font les technologies traditionnelles ? Le cataly-seur enzymatique mis au point et commercialisé par l’entreprise CO2 Solutions pourrait s’avérer intéressant à ce point de vue. La vice-présidente en recherche et développement de cette entreprise, Sylvie Fradette, viendra prononcer une conférence durant laquelle elle expliquera comment fonctionne cette technolo-gie qui consiste à utiliser l’anhydrase carbonique, une enzyme qui, combinée à des solutions d’absorption, accé-lère la vitesse de capture du CO2. Elle abordera égale-ment le projet de démons-tration de l’entreprise dans le secteur des sables bitumineux, qui s’éche-lonne jusqu’en 2015. Cette conférence est présentée par Chimistes pour l’environne-ment, le comité environne-mental du Département de chimie.

Mercredi 12 mars, à 12 h 15, au local 3624 du pavillon Alexandre-Vachon.

Tout sur l’eau potable

La prochaine conférence de la Chaire publique ÆLIÉS se propose de faire le tour de la question de l’eau pota-ble. Quels sont les enjeux réglementaires, territoriaux et socioéconomiques qui entourent cette précieuse ressource ? Quelle gestion de l’eau adopter à l’ère des changements climatiques ? Pour aborder le sujet sous tous ces angles, il y aura François Anctil, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux (UL), Manuel Rodriguez, professeur à l’École supé-rieure d’aménagement du territoire et de dévelop-pement régional (UL) et spécialiste de la gestion de la qualité de l’eau potable, Hugo Tremblay, chercheur postdoctoral à la Faculté de droit de l’Université Montréal, et Scott Mckay, député et adjoint parle-mentaire au ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (volet Politique nationale de l’eau).

Mercredi 12 mars, à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

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L’industrie du ruban rose

Lundi soir, l’association étudiante Cinéma Politica, fidèle à sa mission d’instruire et de faire réfléchir, présentera le documentaire L’industrie du ruban rose (2011) de Léa Pool. Chaque année, des millions de dollars sont amassés au nom du cancer du sein, devenu l’enfant chéri du mar-keting social, afin de financer la recherche. La cinéaste et réalisatrice Léa Pool a cherché à savoir, par ce film, où va l’argent recueilli pour cette cause et à quoi celui-ci sert réellement. Elle pose, par ce documentaire, un regard cri-tique sur la sensibilisation à des causes sociales et à leur commercialisation. Après la projection, la professeure au Département d’information et de communication June Marchand viendra parler de la publicité sociale, sa spé-cialité, et explorera tout spécialement les enjeux entou-rant le ruban rose. photo : Léa Pool

Lundi 10 mars, à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. C’est gratuit.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Donner à Avocats Sans Frontières

Saviez-vous que l’organisme Avocats Sans Frontières Canada (ASFC), qui a pignon sur rue dans le quartier Saint-Roch, a pour mission de donner des ser-vices juridiques de première ligne aux populations les plus vulnérables d’Haïti, du Guatemala et de Colombie ? À l’Université, l’association étudiante Avocats Sans Frontières a pour objectif d’appuyer et de faire con- naître la mission d’ASFC et de sensibiliser les étudiants à la réalité juridique de pays moins favorisés que le nôtre. Cette association organise mercredi prochain sa grande activité de financement de l’année pour ASFC : un vins, pains et fromages suivi d’un encan silencieux durant lequel seront vendus un kayak, des forfaits repas gastronomiques, un manteau Avalanche et bien d’autres choses encore.

Jeudi 13 mars, dès 18 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Coût des billets : 20 $ (étudiants) et 30 $ (adultes). Billets en vente du 10 au 12 mars au 2e étage du pavillon Charles-De Koninck.

Jamais sans les médias sociaux

Le développement d’une stratégie de communication liée aux médias sociaux est aujourd’hui incontournable dans les organisations, qu’elles soient grandes ou petites. Pour apprendre comment réussir cette inté-gration et maximiser sa présence sur Facebook ou Twitter, il faut assister à la conférence que donnera, jeudi prochain, la direc-trice de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques de l’Université, Francine Charest. Intitulée « Intégrer les médias sociaux dans son organisation en 10 étapes », cette conférence est organisée par l’Institut Technologies de l’informa-tion et Sociétés de l’Uni-versité dans le cadre des Rencontres du numérique.

Jeudi 13 mars, de 19 h à 20 h 30, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

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