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Stanculeanu Ionela Madalina FRANCEZA L’histoire du 1-er Mars et sa signification pour les roumaines Qu’est ce que le "Martisor" ? Un Martisor (diminutif de "martie - mars") est une fine ganse formée de deux fils tressés, l’un blanc et l’autre rouge, auxquels on attache une petite figurine en bois ou en métal (un cœur, une lettre, une fleur, un ramoneur, un fer à cheval ou un trèfle à quatre feuilles), qui joue le rôle de porte-bonheur. Pourquoi le rouge et le blanc ? Parce que le rouge symbolise l’hiver et le blanc est le symbole du renouveau, du printemps. On porte le "Martisor" attaché au revers des vestons ou noué au poignet. On offre d’habitude des "martisor" aux femmes et des fleurs de printemps (des perce-neige et des violettes) avec le vœu 1

Le Martisor en Roumanie

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Page 1: Le Martisor en Roumanie

Stanculeanu Ionela Madalina

FRANCEZA

L’histoire du 1-er Mars et sa signification pour les roumaines

Qu’est ce que le "Martisor" ?

Un Martisor (diminutif de "martie - mars") est une fine ganse formée de deux fils tressés,

l’un blanc et l’autre rouge, auxquels on attache une petite figurine en bois ou en métal (un

cœur, une lettre, une fleur, un ramoneur, un fer à cheval ou un trèfle à quatre feuilles), qui

joue le rôle de porte-bonheur.

Pourquoi le rouge et le blanc ?

Parce que le rouge symbolise l’hiver et le blanc est le symbole du renouveau, du

printemps. On porte le "Martisor" attaché au revers des vestons ou noué au poignet. On

offre d’habitude des "martisor" aux femmes et des fleurs de printemps (des perce-neige et

des violettes) avec le vœu d’avoir un printemps beau et ensoleillé !

La tradition

Le fil rouge-blanc avec une amulette (un écu en or ou en argent, une coquille) était soit

noué par les parents au poignet des petits, soit offert par les jeunes hommes aux jeunes

filles (ou inversement en Moldavie), soit échangé entre filles, avec un souhait de bonne

chance, de santé "comme l’argent propre, comme la pierre de la rivière, comme une

moule dans l’eau". Les fils étaient le plus souvent rouge et blanc, mais pouvaient être

aussi noir et blanc ou argent et doré. Avec le temps, le petit écu a été remplacé par divers

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Page 2: Le Martisor en Roumanie

objets en or ou en argent, par des amulettes avec des significations les plus diverses,

sérieuses, sentimentales ou amusantes.

Le Martisor était offert à l’aube du 1er mars et porté 9 à 12 jours. Dans les villages de

Transylvanie, le Martisor , rouge et blanc, en laine, était suspendu aux portes, aux

fenêtres, aux cornes d’animaux, aux enclos des moutons, aux anses des seaux pour

éloigner les mauvais sorts, les esprits maléfiques et pour invoquer la vie, sa force

régénératrice, à travers le rouge, la couleur de la vie elle-même.

Le premier jour de mars était dans les villages des montagnes celui où les filles se

lavaient avec l’eau des neiges fondues, pour être belles et blanches comme neige.

Une tradition specifique aux Roumains

Il s’agit d’une tradition spécifique aux Roumains qui est de toute évidence liée aux

pratiques et croyances agricoles. Le premier mars représentait le retour du printemps, qui

correspondait au nouvel an, chez les Romains .Mars était le protecteur des champs et des

troupeaux, un dieu personnifiant la renaissance de la nature. Chez les Thraces, dont les

Daces faisaient partie, les attributs de mars étaient portés par le dieu Marsyas Silen,

considéré comme l’inventeur de la flûte droite et dont le culte était lié à la terre mère et à

la végétation. Les fêtes du printemps, des fleurs et de la fécondité de la nature lui étaient

consacrées.

Archeologie

Sur plusieurs sites de fouille archéologique en Roumanie, on a trouvé des "Martisors"

vieux de plus de 8 000 ans, sous forme de petites pierres de rivière peintes en rouge et

blanc, ils étaient enfilés et portés comme un collier. Le rouge, lié au feu, au sang et au

soleil était attribué à la femme, à la vie. Le blanc, lié à la clarté des eaux, au blanc des

nuages, était spécifique à la sagesse, celle des hommes. Le fil entrelacé du Martisor

symboliserait alors la cohésion inséparable de ces deux principes, comme ce mouvement

permanent de la vie, ou comme un échange des forces vitales engendrant les éternels

cycles de la nature. Ces correspondances des deux couleurs aux sexes ont survécu de nos

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Page 3: Le Martisor en Roumanie

jours dans les traditions de mariage (le sapin de mariage de certaines régions) et

d’enterrement.

De toute façon il y a plusieurs légendes autour du Martisor . En voilà une qui est liée à

une éclipse du début du millénaire, du temps des ancêtres des Roumains, les Daces.

LA LEGENDE DU MĂRŢIŞOR en ROUMANIE

Il était une fois, il y a longtemps, que le SOLEIL est descendu du ciel, déguisé en jeune

homme, dans un village, en pleine fête, et il est entré dans la ronde des jeunes, et il a

dansé plein de joie et de bonheur. Mais, un grand ogre l’a suivi et l’a privé de liberté, en

le cachant dans les caves de son château. Le monde est devenu triste et malheureux. Les

oiseaux ne chantaient plus, les ruisseaux ne coulaient plus, les enfants ne riaient plus.

Mais personne n’osait affronter l’ogre. Un jour, un jeune homme a décidé de partir

trouver le SOLEIL et le libérer. Beaucoup de gens l’ont accompagné une partie de son

chemin et ont lui donné de leurs forces pour l’aider à vaincre le grand ogre. Le chemin a

été long, fatigant et a duré pendant trois saisons : l’été, l’automne et l’hiver. Finalement,

le jeune homme a trouvé le château de l’ogre et l’a invité se battre avec lui. Ils se sont

battus du matin au soir et la lutte a duré pendant des jours et des jours. Petit à petit, l’ogre

a perdu ses forces et, épuisé, il a été vaincu. Blessé et affaibli, le jeune homme a quand

même réussi à libérer le SOLEIL qui est remonté dans le ciel et a rendu la lumière et le

bonheur à tout le monde. Mais, malheureusement, notre héro n’a pas pu voir le

printemps. Trop blessé, il est mort. Son sang chaud s’est écoulé sur la neige blanche qui

commença à fondre. De sous la neige, de petites fleurs blanches sortaient leurs têtes

fragiles, les perce-neige, qui annonçaient l’arrivée de la belle saison des fleurs. Depuis ce

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temps-là, les gens en Roumanie, confectionnent au début de chaque printemps, des petits

Mărţişor, d’un fil blanc et un fil rouge noué en 8 et les offrent à ceux qu’ils aiment. Le

rouge signifie l’amour pour tout ce qui est beau et rappelle le sang chaud du héro de la

légende, le blanc symbolise la neige , la santé, la pureté de la perce-neige, la première

fleur du printemps.

La legende du perce-neige

D’après une histoire qui circulait en Moldavie, le premier jour du mois de mars, le beau

Printemps est allé dans le bois. À la lisière, il a vu, dans une touffe de prunelier, un perce-

neige qui a sorti la tête de la neige. Il a décidé de l’aider et a pris les branches de l’épine,

a écarté la neige pour qu’il puisse voir le soleil. L’Hiver, en voyant tout cela, s’est mis en

colère, a appelé le vent et le froid et leur a ordonné d’anéantir la petite fleur qui a gelé. En

voyant tout cela, le Printemps a couvert le perce-neige de ses propres mains sous la touffe

d’épines, qui l’ont blessé. Des goûtes de sang chaud sont tombées sur la fleur et le perce-

neige est revenue à la vie et ainsi le Printemps a vaincu l’Hiver et depuis le “mărţişor” est

son symbole et il a ces couleurs : rouge et blanc.

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