Le modèle OG DG

Embed Size (px)

Citation preview

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Page d'impression - econoclaste.org - Site de ressources en conomie pour les nuls et les autres.

C'est quoi le modle offre globale - demande globale ?Le modle offre globale - demande globale, parfois appel aussi quasi-offre / quasi-demande est un modle macroconomique de la ligne IS-LM. Il diffre de celui-ci par l'adjonction d'un march du travail et d'une fonction de production. De sorte que les prix deviennent flexibles et le ct offre est directement pris en compte alors qu'IS-LM est un modle purement orient par la demande. C'est une rintroduction de l'appareillage noclassique dans le schma de Hicks. Le modle reprsente le fonctionnement d'une conomie compose de 4 marchs : march des biens et services, march de la monnaie, march des titres, march du travail. On se dispense de l'tude explicite du march des titres, en vertu de la loi de Walras. On voit ici la variante en conomie ferme. On va tudier l'quilibre sur le march des biens et services et de la monnaie. Cette partie permet d'tablir la fonction de demande globale. On voit ensuite la construction de la fonction d'offre globale, partir de l'quilibre du march du travail et de la technologie de l'conomie (rsume dans sa fonction de production). On abordera ensuite l'quilibre gnral de cette conomie (par l'quilibre entre offre et demande globale). Enfin, on tudiera les proprits de cet quilibre et les consquences des politiques macroconomiques dans ce modle. 1 - La demande globale La courbe de demande globale est construite comme l'ensemble des situations d'quilibre simultan sur le march des biens et services d'une part ; de la monnaie, d'autre part. On retrouve en fait ici le modle IS-LM, ceci prs que le niveau gnral des prix n'est plus fixe. Le niveau des prix intervient sur la march des biens via un effet d'encaisses relles dans la fonction de consommation. Du ct du march de la monnaie, c'est l'galit entre offre et demande de monnaie qui introduit le niveau des prix. a - Le march des biens et services La consommation est une fonction croissante du revenu disponible et des encaisses relles :

C = C((1-t)Y , M/P) C1 > 0, C2 >0 C la consommation, t le taux d'imposition, M l'offre de monnaie, P le niveau gnral des prix, M/P les encaisses relles.L'investissement diminue lorsque le taux d'intrt augmente :

I = I(r) I'(r) < 0 I l'investissement global, r le taux d'intrt nominal.L'quilibre sur le march des biens et services :

Y=C+I+G

1 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

G les dpenses publiques.b - Le march de la monnaie A l'quilibre du march de la monnaie, l'offre de monnaie est gale la demande de monnaie :

M/P = L(Y, r) L1 > 0, L2 < 0 L la demande de monnaie, crot avec le revenu et diminue lorsque le taux d'intrt augmente.c - La fonction de demande globale La courbe de demande globale est la relation entre la demande globale, Yd, et le niveau gnral des prix, P. Elle reprsente l'ensemble des couples (Y, P) tels que march des biens et services et march de la monnaie sont l'quilibre. Elle est donc dtermine par le systme d'quations suivant :

Y = C ((1-t)Yd, M/P)+ I(r) + G M/P = L(Yd , r)Moyennant quelques bonnes proprits des fonctions, ce systme dfinit une courbe de demane globale Yd = D(P). Cette courbe est dcroissante. Dmonstration : en diffrentiant les deux quations en Yd et r, on obtient, aprs avoir un peu arrang l'ensemble, l'quation suivante :

dYd / dP= - [MC2 / I'P + M/PL2] / [ (1 - (1-t)C1)/ I' + L1/L2]Or, puisque (1 - (1-t)C1)/ I' < 0, L1/L2 < 0, MC2 / I'P < 0 et M/PL2 < 0, la pente de la demande globale est bien ngative.

Yd = D(P), D'(P) < 0Quand les prix augmentent, M/P diminue. La consommation baisse donc, via un effet d'encaisses relles. Ce qui conduit une baisse de la demande de monnaie pour un motif de transaction (celle qui dpend de Y). Pour rtablir l'quilibre sur le march de la monnaie, le taux d'intrt augmente, ce qui rduit l'investissement. Par ailleurs, indpendamment de cet effet d'encaisses relles, la hausse des prix rduit M/P et donc dsquilibre le march de la monnaie. L encore, le rquilibrage se fait par le biais d'une hausse du taux d'intrt, ce qui rduit l'investissement. La baisse de la consommation et de l'investissement conduisent ainsi une baisse de la demande globale.

2 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Construction de la courbe de demande globale

3 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Courbe de demande globale 2 - L'offre globale La fonction d'offre globale se construit partir des quilibres du march du travail, qui dtermine un lien entre emploi et salaire rel et, par ailleurs, la fonction de production macroconomique, qui dtermine les possibilits de production (l'offre globale) partir d'un niveau d'emploi donn. Des deux relations, on peut dduire un lien entre niveau des prix (contenu dans l'expression du salaire rel) et offre globale. a - March du travail On suppose un march du travail noclassique traditionnel. Sur ce march concurrentiel, offre et demande de travail rsultent d'un comportement d'optimisation qui, aprs une aggrgation usuelle, mne deux fonctions aux proprits connues : la demande de travail est une fonction dcroissante du salaire rel, tandis que la fonction d'offre de travail crot avec le salaire rel. Les salaris anticipent le niveau des prix. Ils ne savent pas forcment ce qu'il sera. En revanche, les entreprises connaissent les prix qu'elles fixeront. De sorte que les fonctions d'offre et de demande de travail sont les suivantes :

Nd = Nd (W/P), N'd < 0 Ns = Ns(W/P a), N's > 0 Nd la demande de travail, Ns l'offre de travail, W le salaire nominal, P a les prix anticips.A l'quilibre du march du travail :

Ns = Nd = N Nd (W/P) = Ns (W/P a) = NOn peut en tirer une relation entre N, P a et P. : N = H(P/P a), H' > 0 Quand les prix augmentent, les entreprises demandent plus de travail. A anticipations fixes du ct des salaris, cela accrot la demande de travail et l'emploi. Quand les prix anticips4 sur 11 09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

augmentent, prix P donns pour les entreprises, les travailleurs offrent plus de travail et l'emploi augmente. L'ide sous-jacente derrire la construction de la courbe d'offre globale est qu'une hausse des prix engendrer une hausse de la demande de travail et une baisse de l'offre. Mais si les salaris sous-estiment l'inflation, alors la baisse de l'offre est plus faible que la hausse de la demande. L'emploi crot. b - Technologie et emploi La fonction de production du modle est un seul facteur, le travail :

Y = F(N), F'(N) > 0, F"(N) < 0Ces proprits sont usuelles. En remplaant simplement N dans la fonction par son expression l'quilibre du march du travail (soit H(.) ), on obtient :

Ys = F( H(P/Pa) ) = S(P/Pa) S'(P/Pa) 0Lorsque le rapport entre les prix et leur anticipation augmente, l'offre globale augmente. La hausse de ce rapport signifie une augmentation du degr d'erreur d'anticipation des salaris. Ils surestiment leur rmunration relle et offrent plus de travail que s'ils connaissaient les vrais prix (voir au dessus). Comme l'emploi global est plus lev, l'offre globale est galement plus leve. c - Forme des anticipations La forme de la courbe d'offre globale dpend de la forme des anticipations. On retiendra, trs simplement, deux cas : les anticipations sont parfaites, les anticipations sont sous-estimes. Techniquement, ce n'est pas trs puissant, mais cette faon de formuler les choses a le mrite de permettre de poser clairement les problmes qui suivront. Car lesconclusions qu'on peut tirer du modle dpendent largement du caractre parfait ou non des anticipations. Posons donc la relation ad hoc :

Pa = P est l'lasticit d'anticipation (quand P varie de 1%, P a varie de %)Prenons le cas le plus simple : les anticipations sont parfaites, = 1. Dans ce cas, on a systmatiquement P = P a. Ds lors, Ys est insensible aux variations de P. Elle est verticale dans le plan (Ys, P). C'est la forme de long terme de la fonction d'offre. Si 0 < 1, les anticipations sous-estiment la hausse des prix. La courbe d'offre globale est croissante dans le plan (Ys, P). Une hausse des prix conduit une hausse de l'offre. C'est la forme de court terme de cette fonction. La dfinition des anticipations permet de recrire S(P/P a) comme une fonction de P : Ys =

S(P), S'(P) 0

5 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Construction de l'offre globale

6 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Courbe d'offre globale d - Les diffrentes formes de l'offre globale Loffre globale dcrit le lien existant entre niveau de la production et niveau gnral des prix. A long terme, toutes choses gales par ailleurs, loffre globale est dtermine par le plein emploi des facteurs de production. A court terme cependant, si les salaires ne sajustent pas pour garantir le plein emploi, les entreprises seront amenes restreindre les embauches si les prix sont faibles. Cette relation court terme est matrialise dans le graphique suivant :

Les trois zones de la courbe d'offre globale On constate que si loffre long terme est fixe, indpendante du niveau gnral des prix, et correspondant au PIB potentiel de lconomie, la courbe doffre court terme se divise en trois parties. Dans une premire partie, la courbe est horizontale. En effet, lorsque lconomie dispose de capacits de production inutilises en quantit (faible utilisation du stock de capital, chmage important) il est possible daccrotre facilement la production sans lever les prix. Cependant, au fur et mesure que lon se rapproche de la capacit de production de lconomie, des tensions vont apparatre dans lappareil productif, sur le march du travail, entranant une lvation progressive du niveau gnral des prix (seconde partie de la courbe, les prix slvent lorsque la production augmente). Il est alors possible de dpasser la capacit de production de long terme, en faisant usage dheures supplmentaires et en utilisant le capital de faon intensive. Cependant, cette hausse de la production ne pourra tre atteinte quen supportant une hausse importante des prix, jusqu un point (partie 3 de la courbe) ou il nest plus possible daccrotre la production court terme, la courbe doffre devient verticale. 3 - Equilibre offre globale - demande globale Un quilibre dans ce modle est une situation o march du travail, march des biens et march de la monnaie sont en quilibre simultanment, soit lorsque :

Ys = Yd , ce qui quivaut D (P) = S (P)7 sur 11 09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Compte tenu de la forme retenue pour les diffrentes fonctions et la forme gnrale des courbes qui en rsulte, il existe un quilibre (Y*,P*) unique. Cet quilibre dtermine le niveau du revenu global et celui des prix.

4 - Etude des politiques conomiques a - Politique montaire

Cas des anticipations parfaitesLorsque les anticipations sont parfaites, la courbe d'offre globale est verticale. La hausse de la masse montaire nominale est sans effet sur l'offre globale. Elle a un effet sur la demande globale : hausse de l'investissement et de la consommation. Elle dplace la courbe de demande globale vers la droite dans le plan (Y,P). Le nouvel quilibre se caractrise par une hausse du niveau des prix, pour un revenu global inchang. On retrouve un rsultat de neutralit de la monnaie : toute hausse de la masse montaire a pour consquence d'accrotre le niveau des prix dans les mmes proportions, en laissant l'offre globale identique. Sur le march de la monnaie, la hausse des prix ramne les encaisses relles (M/P) leur valeur initiale, ramenant le taux d'intrt sa valeur initiale.

8 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

Cas des anticipations imparfaitesDans le cas o la courbe d'offre est croissante, la hausse de la masse montaire a bien un effet sur le revenu global. La hausse de la masse montaire rduit le taux d'intrt. La courbe de demande globale se dplace vers la droite. Les prix augmentent. Les entreprises sont disposes accrotre les salaires nominaux. Sur le march du travail, la courbe de demande de travail se dplace vers la droite. Les salaris sous-estiment de leur ct la hausse des prix. Une hausse de salaire nominal est donc interprte comme une hausse du salaire rel. L'offre de travail se dplace vers la droite, mais moins que la demande de travail. De sorte que l'emploi crot, ce qui augmente l'offre globale.

b - Politique budgtaire

Cas des anticipations parfaitesSupposons une hausse des dpenses publiques finance par emprunt. La hausse des dpenses dplace IS vers la droite dans le plan (Y,r). La courbe de demande globale se dplace vers la

9 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

droite dans (Y,P). La demande excde l'offre. Les prix augmentent. Les encaisses relles baissent. La consommation diminue aussi. Ce qui ramne IS vers la gauche. Par ailleurs, le taux d'intrt a cr en raison de l'effet d'viction classique dans IS-LM. Au total, l'effet d'viction des dpenses prives par les dpenses publiques est complet. A celui constat dans le modle IS-LM, s'ajoute celui li aux encaisses relles. Y est inchang.

Cas des anticipations imparfaitesLa hausse des dpenses publiques suscite une hausse de la demande, partiellement rduite par l'effet d'viction conscutif la hausse du taux d'intrt. L'excs de demande est rsorb par une hausse des prix. Les entreprises consentent une hausse des salaires nominaux qui est perue par les salaris comme tant en partie comme une hausse des salaires rels (puisqu'ils sous-estiment la hausse des prix). Comme pour la politique montaire, ceci conduit une hausse de l'emploi d'quilibre et une hausse de l'offre globale. Dans le mme temps, la hausse des prix rduit les encaisses montaires, ce qui attnue la hausse de la demande globale. Globalement, le multiplicateur budgtaire est plus faible que dans IS-LM, du fait de cet effet d'viction supplmentaire.

10 sur 11

09/11/2011 21:18

Document sans titre

http://econo.free.fr/scripts/printfaq.php?codefaq=97

On notera que lorsqu'on se situe dans le cas de trappe liquidit, on retrouve les mmes caractristiques que dans IS-LM : l'effet de la politique budgtaire est maximal. C'est la mme chose si on suppose une fonction d'investissement sous forme d'acclrateur. La politique montaire est inefficace dans le cas de la trappe liquidit, comme dans IS-LM.

11 sur 11

09/11/2011 21:18