Bordeaux, le mardi 10 février 2004. Daniel Hébert.

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LE PECHE, SA GRAVITE ET SES CONSEQUENCES. LE PARDON ET SES RESULTATS.

MATTHIEU 9/1-8.

1. UNE AFFIRMATION IMPORTANTE. 1.1. L’étendue du péché. Romains 5/20 : …là où le péché a abondé…. 1.2. L’étendue de la grâce. « …la grâce a surabondé… » Romains 5/20 : Pourquoi alors la Loi ? Elle est intervenue afin de démasquer le péché et de mettre en évidence sa puissance. Mais là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé ; oui, au lieu même où il s’est manifesté dans toute son horreur, la grâce divine a atteint sa plénitude. 1.3. La mise en garde contre une fausse

interprétation de la grâce. Romains 6/1 : Quelle conclusion tirerons -nous de tout cela ? Dirons -nous comme certains : Continuons donc à pécher afin que la grâce de Dieu puisse s’exercer pleinement et qu’elle en apparaisse encore plus glorieuse ? Nous faut-il demeurer dans le péché ? Certes non ! Puisque nous sommes morts au péché, nous n’existons plus pour lui ; comment pourrions -nous vivre encore sous son empire ? Auriez-vous oublié que tous les baptisés ont fait acte de mort au péché ? Ou bien ne savez-vous pas que nous tous qui avons été immergés en Jésus -Christ, nous avons été plongés en sa mort ? 2. LA PORTEE DU MIRACLE DE LA GUERISON

DU PARALYTIQUE. Le Seigneur a guéri cet homme par amour envers lui. Cependant, en disant qu'il l'a fait afin que les témoins de cette scène sachent qu'il a le pouvoir de pardonner les péchés, il a lui-même attribué à ce miracle une valeur d'enseignement à propos du pardon des péchés. 3. LES CONSEQUENCES DU PECHE. 3.1. Précaution. La maladie n'est pas un péché. Elle n'est pas non plus la conséquence systématique d'une faute. Nous verrons plus loin ce que la Bible dit à propos de la définition du péché. L'homme présenté dans ce récit n'est pas paralytique parce qu'il a péché. Cependant, l'éventualité d'une telle situation peut arriver (1 Corinthiens 11/30) et la guérison peut être parfois associée à la repentance et au pardon des péchés (Jacques 5/16 ; 2 Chroniques 7/14).

Celui qui détruit son corps par la pratique d’un péché ou d’une passion en moissonne les effets. Il faut aussi noter qu'ici, le malade a été guéri après avoir été pardonné. 3.2. Le péché paralyse. C'est une de ses funestes conséquences. Il paralyse celui qui le commet au niveau de la paix et du bonheur. Il paralyse aussi les relations avec Dieu et avec les autres. Il enraye toute la vie, la marche de l'Eglise et la société. 3.3. Le péché abat. Il a sur l'homme le même résultat que celui de la paralysie. Il le couche sur un lit de souffrance. Il immobilise et bloque tous les domaines de la vie, le spirituel, le psychique, le mental, l'intellectuel, le social, le familial... 3.4. Le péché éloigne de Dieu. Le simple fait de devoir amener cet homme à Jésus prouve qu'il en était éloigné. Le péché exclut l'homme de la présence de Dieu en dressant un mur devant lui. Ésaïe 59/1 : Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter. Toutes ces considérations nous amènent à insister pour dire combien le péché est dangereux et grave en conséquences immédiates et éternelles. 4. DEFINITIONS DU PECHE ET REFLEXIONS

GENERALES A SON SUJET. 4.1. Le péché a de multiples facettes, c'est

pourquoi la Bible en donne plusieurs définitions.

- Le mot français « péché » vient de « peccare » qui signifie commettre une faute. « Faute » vient de faillite. « Faillir » veut dire « manquer », d'où le sens du mot hébreu qui désigne le péché : « manquer le but." - Le péché est une iniquité (1 Jean 5/17). C'est le contraire de ce qui est équitable, donc juste. - Le péché est un acte de désobéissance, le refus

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d'exécuter un ordre de Dieu explicite et connu (1 Samuel 13/8-11). - Le péché est la transgression de la loi de Dieu (1 Jean 3/4). C'est passer outre, marcher à l'encontre de ce que Dieu a dit. C'est une attitude et un acte de rébellion. - Le péché est une offense (Éphésiens 2/1). C'est une atteinte à la sensibilité de la sainteté de Dieu. Il le blesse et l’attriste. - Le péché est la mise en œuvre d'une conviction que la foi n'autorise pas (Romains 14/23). - Le péché réside dans l'omission de faire ce qui est bien (Jacques 4/17). C'est donc autant ne pas faire ce qui est bien que faire ce qui est mal aux yeux de Dieu. 4.2. Une définition qui résume toutes les autres

(Jean 16/9). Cette définition ne se situe pas au niveau moral, mais au niveau spirituel. C'est la non-foi et la non-dépendance de Dieu. L'état de péché correspond à un état de rébellion vis-à-vis de Dieu, à un état de soumission vis-à-vis de Satan, à un état de corruption vis-à-vis de nous -mêmes. 4.3. La source et la conséquence du péché

(Matthieu 15/19). Le cœur de l'homme en est la source et sa conséquence est qu'il souille aux yeux de Dieu, sans parler de toutes les perturbations que le péché entraîne. Même si le diable est le tentateur, il utilise souvent les convoitises qui sont latentes dans le cœur de l’homme. 4.4. L'emprise du péché (Jean 8/34). Celui qui se livre au péché est esclave du péché. Il devient dépendant et sa pratique devient la norme. 4.5. Le jugement qui attend le pécheur non

pardonné (Jean 8/21-24). La mort dont Jésus parle n'est pas physique, mais elle est une situation éternelle d'éloignement par rapport à Dieu. Romains 6/23 : Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus -Christ notre Seigneur. 5. LE PARDON DES PECHES ET SES BIENFAITS. 5.1. Une affirmation qui est toujours confirmée par

les faits. « Heureux l'homme à qui les péchés sont pardonnés et dans l'esprit duquel il n'y a pas de fraude » (Psaume 32/1-2). Ce texte nous convie à considérer que la plus grande

des bénédictions que l'être humain puisse recevoir, c'est le pardon de ses péchés. Comme tous ont péché, tous en ont besoin. 5.2. Pardonner les péchés est tout aussi difficile

que de faire marcher un paralytique. En demandant aux témoins de dire laquelle des deux actions est la plus aisée, le Seigneur n'obtient pas de réponse, car elles relèvent toutes les deux de la compétence divine. 5.3. Dieu seul peut pardonner (Marc 2/7). La pensée des scribes suite à la parole de pardon prononcée par le Seigneur est juste. Leur problème, est, par contre, de considérer Jésus comme un blasphémateur. Ils n'ont pas admis qu'il est Dieu. 5.4. Jésus peut pardonner car il paiera pour celui

auquel il pardonne. 5.5. Quelques aspects de ce pardon et de ses

résultats. - Le pardon est équivalent à une remise de dettes (Psaume 32/1-2 ; Matthieu 18/27). Il la paiera à la croix. - Le pardon est semblable à un lavage (Jean 13/8). Sa parole purifie et son sang lave de tout péché (1 Jean 1/7). - Le pardon est assimilé à un revêtement mis sur la culpabilité (Luc 15/22). C'est la justification par la foi. - Le pardon correspond à une réconciliation avec Dieu (2 Corinthiens 5/21). - Le pardon est associé à une délivrance (Ésaïe 6/6). Le verbe « expier » veut dire « couvrir » et pardonner, en grec, signifie littéralement « envoyer au loin. » « Il éloigne de nous notre transgression » (Psaume 103/12), c'est-à-dire que Dieu éloigne de l'homme l'emprise que le péché a sur le pécheur. - Le pardon débarrasse de la condamnation (Romains 8/1). Il faut toutefois préciser que cette condamnation était juste (Jean 8/11). - Le pardon soulage d'un fardeau et d'un poids (voir Psaume 38/5-9 et Esaïe 24/20). - Le pardon équivaut à la désinfection d'une plaie purulente (Psaume 38/6). 6. LE MOYEN DE RECEVOIR LE PARDON DES

PECHES. 6.1. Le pardon est soumis à des conditions. Il est accordé par grâce par un Dieu miséricordieux,

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mais il est soumis à l'obéissance et à certaines conditions, notamment celle de sa demande. Il est basé sur le prix payé à la croix. 6.2. Jésus voit la foi du paralytique et de ses amis. Il y a dans leur foi toute la substance des conditions essentielles au pardon. 6.3. La reconnaissance et la confession des

péchés (1 Jean 1/9). Le fait de venir vers le Seigneur implique une démarche sincère qui équivaut à une confession et à un aveu. 6.4. La repentance (Actes 2/38) Amener le paralytique au Seigneur démontre un désir entier, quoique silencieux, de venir à la lumière avec l'intention de se détourner d'une vieille manière de vivre. 6.5. La foi (Actes 10/43). Venir aux pieds du Seigneur manifeste une totale confiance dans son accueil et sa miséricorde. 6.6. Le baptême (Actes 2/38). Ce n'est pas que le baptême puisse avoir par lui-même le pouvoir d'accorder le pardon des péchés. Mais son refus révélerait une carence dans la foi de celui qui prétendrait l'avoir. La traduction plus précise introduit la nuance suivante dans le texte : « Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour ce qui concerne le pardon de vos péchés. » 7. LES RESULTATS DU PARDON. 7.1. Le courage. « Prends courage, mon enfant » est une parole stimulante pour quelqu'un qui a peut-être un soupçon de crainte au fond de lui. La culpabilité abat et décourage. Le pardon restaure. 7.2. La force. « Prends ton lit. » L'homme a la force de porter le lit qui l'a porté. Sans Christ, le pécheur est esclave du péché qui le porte. En Christ, il prend autorité sur lui. Le lit est aussi le symbole d'une habitude qui a été prise. Le Seigneur change la manière de vivre. Le pardon donne une nouvelle vision des choses. L'homme ne peut plus pratiquer le péché qui a conduit Christ à la croix.

2 Corinthiens 5/17 : Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. « Si quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle…. » Romains 6/4 : Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. 7.3. La vie responsable. « Va dans ta maison. » Le paralytique a certainement laissé une maison en désordre. Il doit y retourner afin d'y faire face à toutes les charges qui sont siennes. 7.4. La vie éternelle avec Dieu. Mais, par-dessus tout, la maison dans laquelle celui qui a été pardonné sera reçu est la maison de Dieu, et cela au-delà de la fin de ses jours (Psaume 23/6). Jean 14/2 : Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, vous aurais -je dit que je vais vous préparer une place ?