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EHESS Le Problème du catholicisme by Vittorio Subilia Review by: J. S. Archives de sociologie des religions, 13e Année, No. 25 (Jan. - Jun., 1968), pp. 228-229 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30130258 . Accessed: 15/06/2014 10:46 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.127.119 on Sun, 15 Jun 2014 10:46:37 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Le Problème du catholicismeby Vittorio Subilia

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Le Problème du catholicisme by Vittorio SubiliaReview by: J. S.Archives de sociologie des religions, 13e Année, No. 25 (Jan. - Jun., 1968), pp. 228-229Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30130258 .

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

Belgique. Trois parties inbgales suivent. Elles pr~sentent les trois grandes centrales ouvrilres : la socialiste, la chr~tienne et la libbrale. Bien que n~e quatorze ans plus tard que la Conf&- deration socialiste, la Conf6d~ration chr&- tienne (cr66e en 1912) a, depuis 1958-1959, des effectifs plus importants dans un pays oh le taux de syndicalisation est exceptionnelle- ment 6lev~e (67 % en 1965). Ce taux n'est approch6 que par l'Autriche: 64 %. La diff6rence est plus nette avec les Pays-Bas (40 %) et encore plus avec l'Allemagne (25 %) et la France (autour de 20 % ?). Le taux de syndicalisation progresse en Belgique depuis des d~cennies. II a par exemple augmen- tb de 10 % de 1957 h 1963. Le syndicalisme belge demeure h forte majorit6 ouvribre (70 %). La syndicalisation varie fortement selon les provinces, elle est plus 6lev6e en Flandre qu'en Wallonie. La Centrale chr&- tienne a 74,5 % de ses adherents en Flandre 17,8 % en Wallonie, 7,7

%o B Bruxelles. La

Centrale socialiste a 47 % de ses adh6rents en Flandre, 41 % en Wallonie, 12

o% h Bruxelles. L'A. donne quelques indications sur les liens des syndicats avec les partis politiques, sur la place du syndicalisme dans l'entreprise, dans les branches industrielles et dans les institutions nationales. Les pouvoirs publics, le patronat favorisent dans une certaine mesure l'6toffement des structures syndicales et m~me l'adh~sion syndicale. Les organisa- tions syndicales multiplient les avantages materiels (oeuvres sociales, primes directes) susceptibles d'attirer et de retenir les tra- vailleurs. Dans un pays oh de forts courants centrifuges se font jour, le syndicalisme a 6t6 jusqu'8 present, d'aprbs l'A., une force centri- pete. Dans les pages finales, I'A. formule quelques pronostics sur le r6le des syndicats belges dans la soci~td industrielle B venir. II pr~conise une prolongation de la structure syndicale sur le plan europ~en (des Six) et voit dans un syndicalisme 4 la taille des Six une possibilit6 de ( limiter les autonomies nationales et confessionnelles D. Pour l'instant, en Belgique, la rbalit6 c'est le pluralisme syn- dical, un pluralisme qui ne semble pas prit de disparaitre.

S.B.

220 STROYEN (William B.). Communist Russia and the Russian Orthodox Church. Washington, The Catholic University of America Press, 1967, 162 p.

Plusieurs ouvrages ont ces dernilres annbes trait6 de la religion en U.R.S.S., en particulier ceux de N. Struve, Les chrdtiens en U.R.S.S., Paris, 1963 (Arch., 17, n0 215), de N. Kolarz,

228

Religion in the Soviet Union, Londres, 1962 (Arch., 18, no 159), et de M. Bourdeaux, Opium for the People. The Christian Religion in U.S.S.R., Londres, 1965 (Arch., 23, no 151).

L'ouvrage de Stroyen centre l'attention sur la seule Eglise orthodoxe ? l'exclusion de toute autre confession, denomination ou dissidence du christianisme, et il circonscrit encore cette attention h la seule p~riode 1943- 1962, c'est-Q-dire, selon lui, h une troisibme phase des rapports de cette confession avec le pouvoir sovihtique. Si la premi&re phase a 6t6 celle d'une r6pression et une deuxilme phase celle d'une certaine tolbrance, cette troisilme phase serait celle d'une combinai- son: difficult~s accrues restreignant la libert6 et le ddveloppement de l'Eglise orthodoxe h l'intbrieur (National Church Sphere Narrows, p. 68 et ss.) ; facilit~s 6normes 6tendant l'action et l'influence de la m~me Eglise ? l'ext~rieur de I'U.R.S.S. (International Church Sphere Widens, p. 50 et ss.). La base de cette 6tude est, en particulier, le d~pouillement du journal mensuel du patriarcat de Moscou. D'impor- tants appendices textuels (p. 117-145) prici- dent une non moins importante bibliogra- phie (p. 149-158).

H. 1D.

221 SUBILIA (Vittorio).

Le Probleme du catholicisme. Paris, Ed. ( Les Bergers et les Mages n, 1964, 284 p.

Traduit de l'italien (11 Problema del Catto- licesimo, Turin, Ed. Claudiana, 1962), cet ouvrage, tard parvenu h notre recension, m~rite mention dans nos colonnes. (Ecu- m6nique, ou peut-$tre anti-cecum~nique, oecum~nologique en tout cas, il est l'oeuvre d'un thbologien italien r6form6 qui a observe de pros les mutations du catholicisme autour de Vatican II. Qui doit-on croire, dit-il, des int~gristes ou des < int~grateurs ,

- il appelle ainsi les novateurs ? L'oecumCnisme catho- lique constitue-t-il une tactique nouvelle de l'Eglise de Rome pour confisquer la R~forme, ou une tentative des int~grateurs pour briser l'isolement du ghetto catholique ? Dans ce dernier cas, l'avenir appartient-il aux uns ou aux autres ? Peu importe, au fond. Le vrai problime pos6 aux protestants par la trans- formation des relations du catholicisme avec les autres Eglises apris Vatican II, est celui du catholicisme ut sic.

Aprs avoir souligne les Cl~ments tactiques du ((new look ) catholique (le front commun contre le matirialisme ath6e), I'A. s'attaque au nceud de son sujet. Le catholicisme est

syncr~tique par definition et capable d'int&- grer toutes les tendances idbologiques et

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BULLETINS DES OUVRAGES

pratiques des diverses Eglises chritiennes. La d~monstration est ici faite, sur un certain nombre de points sensibles (l'Ecriture et la tradition, la justification, le renouveau biblique, etc...) A partir d'ouvrages novateurs (Congar et Kiing sont souvent cites). Comment le catholicisme a-t-il pu, dans l'histoire, devenir cette force de synthise syncr6tique ? V. S. I'explique par recours A la notion de

, Friih- katholizismus ' et en fait remonter les racines jusques et y compris dans la litt~rature nbo- testamentaire (l'id~e de tote et de corps chez saint Paul et dans les pastorales). Mais, 1I oh l'Ecriture distingue soigneusement la tite du corps, les thbologiens catho!iques, depuis saint Augustin en particulier, mais d'autres bien avant lui d~js, tblescopent l'un dans l'autre, dans le concept de Christus totus, en une synthbse gnosticisante.

L'opposition entre catholicisme et protes- tantisme est ainsi ramen~e i celle entre un gnosticisme et un billisme. D'un point de vue thbologique, I'ouvrage convaincra vrai- semblablement les convaincus; moins les autres. Le sociologue enregistre une evolution oecuminique de la polhmique ir6nique. I1 ne peut s'emp~cher non plus de poser quelques questions qu'il serait intbress6 de voir traiter; celles qui concernent les conditionnements sociaux et la signification sociologique de la dichotomie gnosticisme-biblisme qu'on 6tablit ici. Enfin, le catholicisme se d~finit-il vrai- ment comme on le dit ? La mime question vaut d'ailleurs pour le protestantisme. Aussi, en quoi l'orthodoxie diffbre-t-elle de l'un et de l'autre ? Enfin peut-on saisir l's essence )) d'une religion sans en diff6rencier les < mani- festations ) ?

J. S.

222

La Survie apres la mort. Paris, Labergerie, 1967, 253 p.

L'Alliance Mondiale des Religions, fondbe en 1965 par Maryse Choisy ((pour travailler au rapprochement des hommes religieux de toute appartenance

, (p. 9), a tenu en janvier 1967 son deuxibme Colloque sur le thLme de s la survie s,. Les communications, toutes trLs courtes, pr~sentent successivement la position de thbologiens et de croyants juifs, chr6tiens, musulmans, hindous et bouddhistes, celle d'un franc-magon et celle d'une 6quipe de mode- cins. Il s'agit incontestablement d's un joyeux travail en 6quipe , (p. 11).

Un travail de ce genre intiressera le socio- logue des religions: moins par le contenu des communications elles-mimes - en raison mime de leur briLvet6, d~pourvues de nou-

veaut6 -, que par le genre que de telles confrontations para-cecumdniques forcent L adopter. Le flou 6pist~mologique que mani- festent ici les thbologiens de toutes appar- tenances est 6trange: en particulier, ce qui est le fait d'une anthropologie naturelle n'est jamais distingub de l'apport d'une rbvblation adopt6e pour telle par une con- fession particulibre. C'est ainsi que les thbologiens chr~tiens sont amends A ne distinguer que trbs peu la croyance en l'immor- talit6 et la survie de l'&me (affirmbe par toute une tradition philosophique), I'affirmation en la resurrection des corps (introduite par une pens~e aux contours philosophiques beaucoup plus incertains) et I'id~e de la resurrection du croyant en J.Tsus-Christ (que seul un appel Ait la notion de rbvblation peut induire): or, ces distinctions, il leur est trbs habituel de les faire. En face des religions orientales oh il semble - Ai l'observateur occidental - que requite rationnelle, repr&- sentations socio-culturelles et apport d'un s donnt r~vl6 sont plus intimement m8l1s, les thbologiens chr~tiens classiques paraissent comme bouscul6s dans leur 6pist~mologie traditionnelle. Ils 6chappent, pourtant dans I'ensemble, au risque du syncr~tisme violem- ment d~nonc6 en debut de colloque.

Par contre nous avouons Ltre assez ganb par s l'apport de la science s, repr~sentte par trois m~decins: un neurophysiologiste, un thanatologue sp6cialiste de m~tapsychique et un psychanalyste. L'impression est trbs lourde d'un extrins~cisme de genres qui ne peut Ltre d~pass6 que dans un syncr(tisme assez inquibtant. Que peut-il bien y avoir dans les procedures scientifiques qui doive ouvrir le scientifique Ait la rlflexion et l'amener alors jusqu'i la m~taphysique rationnelle, jusqu'i la rivblation (Dr Chauchard, p. 82) ? L'in(vitable appel aux ouvertures teilhar- diennes ne suffit pas i nous convaincre.

On rencontre ici toutes les difficultls 6pist&- mologiques de la recherche inter-disciplinaire lorsque c'est autour et A la demande d'une theologie qu'elle s'organise.

J.-P. D.

223 TAVARD (Georges). Les Catholiques ambricains. Paris, Ed. du Centurion, 1966, 181 p.

L'ouvrage s'ouvre sur quelques assertions axiomatiques: s(L'incarnation de la Parole de Dieu n'est pas un mythe. Elle est un fait d'histoire

, (p. 7). ( La doctrine de l'Eglise est immuable, puisqu'elle n'est autre que la Rbvblation s (p. 8). s Il faut porter un juge- ment, ce que l'histoire seuttle ne fait pas

,

229

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