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Le projet pour la région

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Page 1: Le projet pour la région

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Page 2: Le projet pour la région

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Introduction

Notre région est une terre généreuse, créative et fière. Elle forme, par la réunion du Nord-Pas-de-

Calais et de la Picardie, un territoire de 6 millions d’habitants ouvert sur le Nord de l’Europe et sur

l’Ile-de-France, avec un immense potentiel de développement.

La région des talents

Cette grande région qui vient de naître, notre grande région, c’est la région des atouts et des

talents. Nous disposons d’une situation géographique exceptionnelle, entre Paris, Londres et

Amsterdam, avec 80 millions d’habitants à moins de 2h30 par la route et le train et un marché

potentiel de 1 600 milliards €. C’est plus qu’aucune autre région en France. C’est une chance inouïe,

que nous allons saisir à bras le corps, pour développer nos emplois.

Nous n’ignorons aucune des souffrances que porte notre histoire, avec la fermeture des mines

et la délocalisation des usines textiles. Elles ont laissé des traces dans la vie de notre population, que

nous connaissons et que nous comprenons mieux que quiconque, pour vivre réellement avec elle

chaque jour. Cependant, rien de plus faux que de décrire notre région et ses habitants offerts au

déclin et à la passivité.

Le chemin pour transformer une juste colère en espoir, c’est l’invention d’un nouveau projet

local, qui s’appuie sur ce qui marche et qui le généralise. C’est la valorisation de nos forces, plutôt

que l’exploitation cynique de nos difficultés. Nous avons déjà lancé ce grand projet et il porte ses

fruits. La région a rallumé ses moteurs. Elle recrée de l’emploi dans beaucoup de ses territoires. C’est

l’une des seules en France à le faire. Nous portons un projet qui tire parti de nos atouts et de nos

talents économiques exceptionnels : la région est 1ère sur le numérique, 1ère sur l’agriculture, leader

sur les activités portuaires, elle dispose d’une tradition entrepreneuriale et de grands groupes

internationaux, elle a une culture du courage et du travail – n’en déplaise à certains -, qui en font

l’une des terres d’avenir de notre pays.

Notre culture régionale est celle de l’ouverture au monde, à l’Europe notamment, avec les liens

si étroits qui nous relient à la Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et à l’Angleterre. Notre

commerce, notre culture, nos emplois sont liés à cette ouverture. Nous avons aussi une culture de

l’accueil et du brassage, avec une population qui sait faire vivre ensemble des habitants venus de loin

construire notre richesse : d’Italie, de Pologne, du Maghreb et d’Afrique. La chaleur et les liens font

partie de notre identité. C’est un atout majeur, pour aborder notre époque.

Nos habitants ont aussi une énergie et une vitalité exceptionnelles qui se traduisent par nos

talents artistiques et sportifs. Notre région rayonne de plus en plus dans le pays et au-delà, grâce à

ses grandes institutions culturelles – le Louvre Lens ouvert en 2012 est un succès fantastique -, à ses

grands festivals et à ses clubs dans toutes les disciplines, dont le football, grande passion de notre

région. Cette énergie, c’est du partage et c’est de l’or pour le développement de notre région.

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Notre engagement, c’est de miser sur nos talents, en mettant en face de chacun d’eux une

politique régionale efficace, qui leur permet d’exprimer tout leur potentiel. Notre projet, c’est de

tirer notre région vers le haut, avec vous et pour vous, en nous adressant au cœur, à l’esprit, à la

raison, à l’enthousiasme, à la combativité et à la générosité, jamais en activant les peurs ou en

servant des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Notre projet, c’est d’avoir des

résultats, pas des protestations et des postures sans lendemain.

Des élus présents Pour Vous, Pour Chacun

La première nécessité, pour valoriser tous ces talents, pour redonner à chacun toute sa place et

accompagner tous les habitants dans leur vie quotidienne et dans leurs projets, c’est d’avoir des élus

présents. Des élus qui agissent pour la région, qui font avancer les dossiers, qui ne cumulent pas et

qui ont l’intention de siéger et de rester. C’est notre premier engagement. Nous sommes clairs sur

nos intentions. Gagner pour développer la région, pas pour s’éclipser. Se présenter pour servir, pas

pour se servir de la population. Agir pour les habitants, pour personne d’autre, et agir pour eux non

pas en général, mais bien individuellement, dans votre quotidien le plus concret, au plus près de vos

attentes.

C’est le sens de notre projet Pour vous, Pour chacun. Pour Vous, car c’est cela la démocratie et

pas autre chose. Les habitants priment, pas les destins personnels ni les intérêts partisans. Pour

Chacun, car notre projet s’intéresse à chaque habitant et lui apportera des réponses personnalisées,

allant au-delà des réponses générales habituelles, grâce à la révolution des nouvelles technologies.

Un nouveau modèle économique, social et environnemental

Notre engagement « Pour vous, pour chacun », c’est de transformer le formidable potentiel de

notre région en réalité dans votre vie, par des progrès concrets sur l’emploi, les services publics et la

transition écologique. C’est d’amplifier dans notre région le nouveau modèle de développement

économique, social et écologique qui est en train d’émerger. Il n’est ni efficace ni souhaitable de

laisser perdurer plus longtemps la société du tout marché et de l’économie financiarisée. Partout

dans notre région, en France et dans le monde, des expériences nouvelles sont menées, qui

remettent l’humain au centre du projet de société. Notre projet consiste à leur donner un cap, à faire

de la région un booster de cette transformation et à soutenir tous les acteurs qui en sont les

membres, pour augmenter l’ampleur de leurs résultats et les mettre à votre service.

Ce nouveau modèle, c’est d’abord l’économie qui crée des richesses et les met au service de la

société, par l’emploi, par l’investissement dans les projets de demain et par le choix d’une véritable

compétitivité, c’est-à-dire d’une compétitivité sociale, nourrie d’innovations technologiques, de la

formation des salariés, d’une organisation du travail performante et humaine – s’appuyant

notamment sur l’économie de la fonctionnalité -, du dialogue social au sein de l’entreprise et de

l’épanouissement des projets professionnels des salariés. Cette vision valorise les salariés, les

hommes et les femmes et les capitaines d’industrie, ces véritables chefs d’entreprise, qui sont

nombreux dans notre région et qui n’ont jamais cédé devant la logique du court-terme et des

actionnaires.

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Nous ferons grandir notre économie selon ces valeurs, en nous appuyant sur la recherche et sur

nos pôles de compétitivité et d’excellence, développés avec succès dans le mandat précédent dans

tous les domaines en croissance – numérique, santé, textiles innovants, biomatériaux, économie

circulaire, audiovisuel. Nous le ferons en nous appuyant sur nos grands groupes nationaux et

internationaux, qui sont une grande force pour notre région et nos emplois, et nous le ferons en

soutenant notre tissu de PME et d’artisans et indépendants. Les nouvelles formes d’économie,

comme l’économie collaborative seront aussi portées, de même que l’Economie Sociale et Solidaire,

si importante dans notre territoire.

Nous avons déjà recréé des moteurs de croissance partout dans notre région, même si tant reste

à faire pour redonner un emploi à chacun. Le mandat qui vient est le moment, historique, de les faire

donner à plein régime et de redevenir l’une des premières régions économiques du pays. Par la IIIe

Révolution industrielle, nous ferons de notre région Nord-Pas-de-Calais-Picardie la 1ère région de

France sur l’Industrie numérique et la plus dynamique sur la création d’entreprises et d’emplois.

Notre projet revendique clairement et avec fierté l’histoire sociale de notre région, celle qui a

vu naître et grandir les grandes conquêtes sociales en France : les mutuelles, le mouvement syndical,

le revenu minimum de solidarité. Le monde a changé. Nous voulons continuer d’innover et vous

apporter de nouveaux droits, de nouvelles protections, en expérimentant la Sécurité Sociale

professionnelle, qui facilitera l’accès et le maintien dans l’emploi des jeunes et des salariés

expérimentés, tout en offrant un accélérateur de carrière et d’émancipation à tous.

Ce nouveau modèle économique, social et environnemental prend pleinement la mesure de nos

responsabilités devant les générations futures, face au changement climatique. Nous prenons

l’engagement de construire une économie et une vie collective respectueuse de l’environnement,

par le choix résolu du développement durable. La COP21 ne concerne pas que les Etats, les régions

peuvent aussi y prendre leur part, par le logement, les transports et les choix énergétiques. C’est

notre volonté résolue, au service d’une écologie sociale, innovante et courageuse. Par le

développement durable, nous créerons des emplois non délocalisables, nous améliorerons le pouvoir

d’achat des habitants et nous répondrons à l’urgence environnementale.

La région en réseau, valorisant tous ses territoires

Nous pensons que la grande région qui vient de naître sera un succès d’autant plus grand qu’il

sera partagé et s’appuiera sur les forces de tous nos territoires. C’est pourquoi nous voulons créer un

territoire en réseau, mettant toutes les villes en contact les unes avec les autres, pour se compléter,

s’épauler et se renforcer. Nous voulons que Lille, Amiens et Lens avancent main dans la main avec les

autres villes de notre région, chacune solidaire des autres. Nous voulons que les grandes villes soient

les alliées des plus petites. Nous voulons que les communes rurales disposent du soutien de la

région. Une région qui porte une vision équitable de l’aménagement du territoire. Aucun territoire

n’est périphérique à nos yeux. La grande région, c’est un territoire en réseau, pas un aspirateur ou

une recentralisation. Nous serons combatifs pour y parvenir.

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La solidarité, notre valeur commune

Notre société est affaiblie par le repli sur soi et l’individualisme forcené. Trente ans de domination

du libéralisme ont fini par installer des réflexes que nous combattrons de toutes nos forces: voir en

l’autre un concurrent, jamais un partenaire, l’écraser pour survivre, plutôt que se solidariser pour

gagner, rejeter l’autre avant de le connaître, plutôt que le découvrir et s’enrichir mutuellement,

laisser les plus fragiles sur le bord du chemin, si le malheur a voulu qu’ils en soient écartés.

Notre projet, la région pour laquelle nous nous engageons, c’est une région des valeurs. La

première d’entre elles est la solidarité. Notre terre connaît la dureté des combats, elle a eu le

courage de toujours rebondir et elle a appris la valeur de toujours se serrer les coudes. Pour bâtir la

grande région, faisons front ensemble, plutôt que les uns contre les autres. C’est là qu’est le succès,

le seul crédible, loin des recettes d’apprenti sorcier. Plus encore, c’est là qu’est l’humanité, sans

laquelle il n’y a pas de vie authentique.

Pour Vous, Pour Chacun, c’est ce projet d’ensemble, porté par des valeurs, servant une vision et

tourné entièrement vers les réponses à apporter aux habitants. Nous le ferons ensemble, avec des

engagements précis et vérifiables, autour de trois grandes orientations :

Le plus court chemin vers l’emploi

Des services publics plus forts et plus proches

La transition écologique

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Le plus court chemin vers l’emploi

Un nouveau modèle économique, social et environnemental

L’emploi, c’est la première des attentes des habitants de notre région, comme dans tout le pays.

Notre région a des ressources immenses, qui lui permettent de relever les défis qu’elle rencontre. Ce

sont nos salariés, nos chefs d’entreprise, nos jeunes, notre capacité de rebond, notre volonté d’aller

de l’avant.

Nous avons une vision de l’emploi fondée sur une économie au service de l’humain, respectueuse

de l’environnement, de la responsabilité sociale des entreprises et de l’esprit d’innovation de nos

capitaines d’industrie.

Pierre de Saintignon, notre tête de liste, a l’expérience des questions d’emploi, par son parcours

de chef d’entreprise et de directeur général d’une association d’insertion professionnelle. Il a une

grande connaissance des enjeux économiques locaux, ainsi qu’une relation de confiance avec les

syndicats et des chefs d’entreprise. Surtout, il a des résultats : Euratechnologies, c’était 0 emplois il y

a cinq ans, c’est 3 300 emplois aujourd’hui. Il a créé ou accompagné la création d’emplois tout au

long de sa vie professionnelle et d’élu. C’est un atout considérable pour nos emplois locaux.

Ensemble, nous avons déjà commencé à renverser le cours des choses, avec des moteurs de

croissance et d’avenir qui se sont allumés partout sur le territoire. La création d’emplois est repartie

dans de nombreux bassins de vie de notre région. Nous allons donner une impulsion, créer une

étincelle, qui mette toutes ces forces en mouvement Pour Vous, Pour Chacun.

Notre méthode, c’est d’abord de faire de l’emploi la priorité des priorités : Il deviendra donc le 1er

budget de la région. C’est une rupture considérable.

Notre projet, c’est la compétitivité sociale, car une économie n’a de sens que si elle est au service

de l’humain et non l’inverse, si elle ne laisse personne au bord du chemin, quels que soient ses

origines ou son âge. Notre projet, c’est une économie régionale redevenue puissante et fortement

créatrice d’emplois, grâce à la IIIe Révolution industrielle, qui en fera la 1ère région de l’Industrie

numérique de France. Enfin, c’est l’audace économique et environnementale, au service d’une vision

de long terme, autour des Grands Travaux, qui injecteront 5 milliards € dans l’économie locale.

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Le plus court chemin vers l’emploi

L’emploi, c’est la première des attentes des habitants de notre région, comme dans tout le pays.

Notre région a des ressources immenses, qui lui permettent de relever les défis qu’elle rencontre. Ce

sont nos salariés, nos chefs d’entreprise, nos jeunes, notre culture de la solidarité et de l’accueil,

notre capacité de rebond, notre volonté d’aller de l’avant.

Nous avons une vision de l’emploi fondée sur une économie au service de l’humain, respectueuse

de l’environnement, de la responsabilité sociale des entreprises et de l’esprit d’innovation de nos

capitaines d’industrie. Une vision qui s’appuie sur le dialogue social et qui revendique la fierté de

notre histoire. Celle d’une grande région économique qui a beaucoup contribué à la grandeur du

pays, celle d’une région qui a chevillé au corps la culture des grandes conquêtes économiques et

sociales.

Pierre de Saintignon a l’expérience des questions d’emploi, par son parcours de chef d’entreprise

et de directeur général d’une association d’insertion professionnelle. Il a une très bonne

connaissance des enjeux économiques locaux, ainsi qu’une relation de confiance avec les syndicats et

des chefs d’entreprise.

Ensemble, nous avons déjà commencé à renverser le cours des choses, avec des moteurs de

croissance et d’avenir qui se sont allumés partout sur le territoire, autour d’un nouveau modèle de

développement économique, innovant, compétitif et dense en recherche et en outils numériques.

Nous allons donner une impulsion, créer une étincelle, qui mette toutes ces forces en mouvement

pour vous et pour chacun.

Notre méthode, c’est d’abord de faire de l’emploi la priorité des priorités et donc le 1er budget

de la région. C’est une rupture considérable. Pierre de Saintignon présentera mi-novembre la

maquette budgétaire d’ensemble pour la grande région. Elle sera fondée sur des choix. Des choix

politiques assumés. Et elle mettra en avant mes priorités. « Pour vous, pour chacun », c’est la région

qui se donne les moyens de l’emploi, c’est la région des résultats sur le front de l’emploi.

Notre 1er objectif dans le projet régional, vous l’avez déjà compris, c’est l’emploi. C’est pourquoi,

notre projet économique s’intitule « le plus court chemin vers l’emploi ».

Mesures phares

- 20 000 emplois DJ par an : c’est 20 000 jeunes embauchées après une rencontre directe avec les

chefs d’entreprise

- Le lancement du Programme Salariés Seniors : le circuit court pour valoriser l’expérience des plus

de 50 ans auprès des chefs d’entreprise, le soutien aux salariés à qui il manque quelques trimestres

pour une retraite à taux plein

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- L’Acte II des pôles de compétitivité et d’excellence de la région : c’est la multiplication par deux du

nombre d’entreprises créées chaque année

- Soutien aux PME : c’est une commande publique accessible aux PME locales, ce sont des outils

financiers, managériaux, d’ingénierie pour la croissance des PME, le plan régional pour la création et

la transmission d’entreprises, l’accompagnement des PME à l’international

- Le New Deal régional : renforcement des contreparties sociales aux aides aux entreprises, avec

participation à l’apprentissage, au circuit-court jeune et senior et à l’embauche des jeunes sortant de

service civique

- Le soutien à l’Economie Sociale et Solidaire : des aides régionales pour ce secteur efficace

économique et responsable socialement et écologiquement

- Le doublement du nombre d’apprentis par an : 50 000 apprentis, c’est 50 000 jeunes qui vont vers

l’emploi, augmenter les aides aux entreprises qui les accueillent et simplifier les démarches

- L’expérimentation de la Sécurité Sociale professionnelle, en lien avec l’Etat : de nouveaux droits à

la formation pour accompagner les salariés, les jeunes et les chômeurs

I. L’emploi des jeunes

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 1. Le lancement des Emplois DJ: Direct Jeunes, c’est la généralisation du circuit court à

toute la grande région

Notre tête de liste, Pierre de Saintignon, a créé le circuit court, une rencontre directe entre

des chefs d’entreprise et des jeunes sur le terrain, au plus près de chez vous, dans vos

quartiers, dans vos communes, là où les jeunes sont en recherche d’emploi. Le circuit court,

c’est déjà 500 (541 exactement au 27.09.15) chefs d’entreprise mobilisés dans 14

plateformes réparties sur la région Nord-Pas-de-Calais.

Rencontrer des jeunes, c’est leur donner une chance de montrer leur talent. C’est leur

donner une chance de montrer leurs compétences et leur créativité. C’est donner une

chance à tous ceux qui n’ont pas de carnet d’adresse par leur famille ou leur parents. C’est

enfin donner aux entreprises une ouverture sur le dynamisme de notre jeunesse.

En 18 mois, près de 10 000 jeunes (9 947 exactement au 27.09.15) de la région ont trouvé un

emploi grâce au programme circuit-court, qu’il s’agisse de CDI, de CDD de 3 ans ou de

contrats d’apprentissage. Les résultats sont là. C’est le chemin le plus court vers l’emploi.

Nous généraliserons et amplifierons ce programme à toute la grande région dans le Nord-

Pas-de-Calais et en Picardie.

Notre engagement, c’est 3 000 chefs d’entreprise mobilisés demain dans toute la grande

région, c’est 25 plateformes du circuit court, c’est 20 000 jeunes par an qui accèdent à

l’emploi.

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20 000 emplois DJ, c’est une chance pour la jeunesse de notre région.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 2. Le doublement de notre Programme « Apprentissage emploi » sur toute la grande région

Nous avons déjà de très bons résultats sur l’apprentissage. Notre région soutient aujourd’hui

la formation de 23 000 apprentis par an, avec une subvention allant jusqu’à 2 500 €/an et par

apprenti. C’est un moyen d’accès à l’emploi efficace, avec 60% des jeunes en apprentissage

qui accèdent à l’emploi dès l’obtention du diplôme et 80% dans les six mois suivants. C’est un

modèle qui donne confiance aux jeunes, à leurs parents et à leurs employeurs.

Nous prenons l’engagement de doubler le nombre d’apprentis formés chaque année dans la

région, pour atteindre 50 000 jeunes et d’augmenter notre soutien aux entreprises pour

chaque apprenti. C’est une mesure crédible, porteuse de valeurs, d’émancipation pour les

jeunes et de réassurance pour leurs parents.

L’effort déterminant est actuellement fourni par les PME, les PMI let les artisans de notre

région. Demain, nous irons plus loin encore avec elles et nous travaillerons aussi avec les

grandes entreprises de notre région, qui représentent un formidable gisement

d’apprentissage, débouchant sur des carrières porteuses et évolutives.

Pour convaincre et aider les entreprises à entrer dans ce programme, nous faciliterons les

démarches avec le renforcement du service « apprentissage » dans les services de la région,

aplanissant les difficultés administratives et mettant en place une garantie pour l’employeur

et pour les jeunes. Elle permettra de réorienter les jeunes quand l’entente ne se fait pas.

Enfin, nous prenons l’engagement de créer un label d’entreprises apprenantes, accueillant

les apprentis, et d’un réseau le mettant en relation pour le rendre plus fortes.

Le plan apprentissage, c’est le doublement d’une politique d’accès à l’emploi qui

fonctionne.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 3. Le doublement de la Garantie jeunes et généralisation à toute la grande région :

La Garantie jeunes est une mesure innovante initiée par l’Europe, tournée vers l’emploi des

jeunes et leur autonomie. Elle apporte pour la 1ère fois un revenu à des jeunes sans emploi de

moins de 25 ans, qui s’engagent dans un parcours intensif de formation qualifiante organisé

par le Maison de l’Emploi.

Cette mesure expérimentale a été lancée en 2013. Elle vise 100 000 jeunes au plan national à

l’horizon 2017, soit environ 10 000 jeunes pour la région NPDCP.

La Garantie jeunes, c’est une mesure qui marche. Nous l’avons expérimenté dans notre

région. Et ce qui marche, nous l’amplifions. Nous prenons l’engagement de créer les

meilleures conditions pour généraliser la Garantie jeunes à toute la grande région et parvenir

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à doubler le nombre de jeunes concernés. Notre objectif est d’atteindre 20 000 jeunes par

an.

La Garantie jeunes, c’est une révolution par le revenu et la formation pour les jeunes

éloignés de l’emploi.

II. L’emploi des salariés seniors

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 4. Le lancement du Programme Salariés Seniors (PSS), par la création du circuit court senior

La France est l’un des pays d’Europe qui a le taux de chômage le plus important pour les

salariés seniors. C’est un scandale. L’expérience n’est pas reconnue dans notre pays.

Nous nous engageons à créer un circuit court pour les salariés seniors sans emploi. Nous les

mettrons en contact avec les chefs d’entreprise, comme nous le faisons avec les jeunes. Le

circuit court seniors, c’est redonner toute leur place aux salariés expérimentés. C’est donner

aux entreprises un nouveau regard sur les salariés expérimentés. De plus, la région s’inscrira

dans ce programme en développant un plan d’intervention des salariés expérimentés dans

les lycées professionnels.

Nous nous engageons à faire de la question des salariés seniors à qui il manque quelques

trimestres pour une retraite à taux plein, l’objet d’une négociation avec les partenaires

sociaux et les branches professionnelles. En outre, la région mobilisera les entreprises de

l’Economie Sociale et Solidaire et un programme de recrutement d’aide aux élèves dans les

lycées techniques et professionnels, pour aider ces salariés expérimentés.

Le Programme Salariés Seniors, c’est reconnaître la valeur professionnelle et la richesse des

salariés expérimentés.

III. Une économie créatrice d’emplois

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est créer la grande région de l’emploi. L’emploi, il faut le

créer, pour permettre ensuite à tous d’y accéder. Pour y parvenir, il faut une vision et une action de

chaque instant. Ma vision, c’est le choix de l’économie entreprenante, innovante, sociale,

responsable et durable. C’est tout le contraire de l’économie de dividende et de rapacité. Le premier

pilier de cette vision, c’est de soutenir concrètement les entreprises dans leurs projets. Le second

pilier, c’est de créer un écosystème général favorable à la création d’entreprises et d’emplois. Le

troisième pilier, c’est de se battre pour que les entreprises en difficulté ne ferment pas :

- 5. Le développement du programme « Pôles d’excellence » et développement à toute la

région :

La région est déjà largement engagée dans la IIIe révolution industrielle et technologique.

Elle a mis un pied dans l’économie qui gagne au XXIème siècle, avec les pôles d’excellence

que Pierre de Saintignon a créés en tant que Premier Vice-Président en charge de l’économie

et de la formation. Les fondations sont déjà posées, les moteurs sont déjà allumés et les

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résultats sont au rendez-vous. Nous sommes au cœur de la IIIe révolution industrielle, celle

du numérique et du développement durable.

« Nous avons une région qui la met en œuvre : le Nord-Pas-de-Calais. Venez dans le Nord-Pas-

de-Calais et vous verrez la France du futur ! C’est désormais l’une des régions les plus actives

en Europe. » Jeremy RIFKIN, économiste mondialement reconnu, conseiller d’Angela

MERKEL

Les secteurs du numérique (Euratechs), de la santé (NSL), du ferroviaire (I-trans), de l’énergie

(Energie 2020), des biomatériaux (Team 2), des produits de la mer (Aquimer), des textiles

innovants (Uptex), du e-commerce (Picom) bénéficient tous d’un pôle d’excellence ou de

compétitivité qui accueille des entreprises innovantes. Ce sont nos moteurs d’emploi dès

aujourd’hui et encore plus demain dans la grande région.

Ex : Euratechnologies, c’est 0 emplois en 2009 et 3 300 emplois aujourd’hui. Ce sont des

emplois durables, en CDI, ouverts à tous les niveaux, y compris aux jeunes en insertion.

Nous nous engageons à continuer à développer les pôles existants et à en créer de

nouveaux. Ce modèle fonctionne. Il sert une économie porteuse d’emplois durables et

socialement inclusifs. Nous allons continuer à le faire grandir.

Dans ce programme, nous nous engageons à la création du 1er Campus nord européen de

l'innovation, qui diffusera dans toute la grande région l’innovation numérique et écologique

dans nos entreprises, au service de l'emploi. 900 000 emplois vont être créés dans ces

secteurs en Europe dans les cinq ans. Faisons en sorte d’en attirer un maximum en NPDCP.

L’objectif est que notre grande région inscrive globalement son tissu économique dans

l’économie du XXIème siècle. C’est là que sont les emplois. Cela marche et ce qui marche, il

faut l’amplifier, le généraliser.

Le développement des Pôles d’excellence, c’est la région NPDCP ancrée dans l’économie du

XXIème siècle.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 6. Le développement du Plan PME dans la grande région

Les emplois sont aussi dans nos PME, dans nos commerces, chez nos artisans. Pierre de

Saintignon a déjà lancé en tant que Premier Vice-Président le plan PME dans la région, qui

aide les entreprises face aux mutations, impulse une dynamique dans les territoires, et qui

introduit le développement durable.

Nous prenons l’engagement de développer ce plan PME, avec pour objectif de les

accompagner dans la montée en gamme ouvrant sur les marchés internationaux. Nous

mettrons à disposition des PME des outils adaptés à leurs besoins : ingénierie, technologies,

ressources humaines, ressources financières. Nous optimiserons la réponse publique au chef

d’entreprise, en coordonnant l’ensemble des opérateurs (consulaires, pôles de compétitivité,

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pôles d’excellence, autres structures et professions en appui permanent des chefs

d’entreprises).

Nous serons présents pour accompagner nos PME vers le développement international. Pour

cela, nous nous engageons à créer des essaims d’entreprises NPDCP rassemblant grandes

entreprises et PME, pour conquérir de nouveaux marchés.

La commande publique est un levier puissant pour soutenir le développement de nos PME.

Nous nous engageons à faciliter leur accès aux marchés de la région, en nous appuyant sur

les critères d’exécution, en introduisant l’allotissement dans tous les marchés qui le

permettent, et en valorisant la sobriété des entreprises en CO2 par les clauses

environnementales.

La création d’entreprises est un enjeu majeur pour le tissu économique et pour l’emploi.

Notre région a longtemps été en retard dans ce domaine. Nous avons pris le problème à bras

le corps et nous avons lancé un Plan régional pour la création et la transmission

d’entreprises. Le résultat est là. Entre 2010 et 2014, notre région a créé 120 000 entreprises

(120 499 exactement). Nous sommes désormais 7e région en France sur la création

d’entreprises, en moyenne période (2010-2014). Plus encore, nous sommes désormais 1ers

au plan national, depuis 2014, pour le flux annuel de création d’entreprises. C’est un résultat

fondamental. Nous faisons la politique par la démonstration, par les faits, par les réalisations.

Et nous irons encore plus loin dans ce domaine.

Nous prenons aussi l’engagement de soutenir l’attractivité et la qualité commerciale des

centres villes, maintenir l’offre de commerce et de services en milieu rural, soutenir les

groupements d’entreprises artisanales pour aider à leur développement et d’ajouter un plan

d’aide à la reprise des entreprises artisanales et commerciales dans la grande région.

Continuer à créer des entreprises dans la région, c’est continuer à créer de l’emploi.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 7. Le New Deal régional pour l’emploi : des aides aux entreprises liées à des contreparties

sociales

La grande région de l’emploi, c’est la région qui aide ses entreprises à développer leurs

marchés et leurs emplois, pour vous et pour chacun. C’est aussi la grande région qui veille à

ce que ses aides soient utilisées au bénéfice de l’économie qui investit, de l’économie qui

redistribue vers ses salariés, et non de l’économie financière.

Nous avons déjà mis en place des contreparties sociales au versement des aides régionales.

Ce sont les contrats de développement, que nous signons avec toutes les entreprises que

nous aidons. Ils comprennent des engagements précis sur le nombre d’emplois stables (CDI),

sur la formation et sur la santé au travail. Nous exigeons déjà le remboursement en cas de

non-respect de ces engagements. La région est leader dans ce domaine et nous allons

continuer.

Page 13: Le projet pour la région

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Nous prenons l’engagement d’aller encore plus loin vers un nouveau modèle économique, en

mettant en place des contreparties sociales nouvelles aux aides que nous versons. C’est la

participation des entreprises au circuit court pour les jeunes et les seniors. C’est

l’accompagnement vers l’emploi des jeunes sortis du service civique. Ils ont donné du temps

au pays, ils doivent en être remerciés. C’est la participation à notre programme régional

d’apprentissage et la proposition de stage pour les jeunes en formation et en études.

Le New Deal régional, ce sont des aides justes et efficaces, car ce sont des aides

conditionnées et supervisées.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 8. Amplifier le soutien de la grande région aux formes innovantes de développement

économique : le plan Economie Sociale et solidaire

L’Economie Sociale et Solidaire dans notre région, c’est un secteur économique à part

entière. Il représente 210 000 emplois aujourd’hui et continue de se développer. Il œuvre sur

des missions de bien commun, sur le développement durable, sur l’économie circulaire, sur

des services indispensables à nos habitants. Il est bien souvent en avance sur le marché, par

ses valeurs et son engagement et il est aussi efficace et productif. C’est un secteur qui crée

des richesses, les réinvestit dans les entreprises, et ne distribue pas de dividendes à des

actionnaires.

C’est en outre un secteur qui tend la main à des salariés en difficultés, au travers des

structures d’insertion professionnelle.

Nous prenons l’engagement de développer les aides régionales à l’Economie Sociale et

Solidaire.

Face aux licenciements boursiers et aux délocalisations financières, des formes innovantes et

sociales de développement économique se développent au sein de l’Economie Sociale et

Solidaire, notamment les SCOP. Elles jouent un rôle fondamental dans le cas des reprises

d’entreprises par leurs salariés et ont connu de vrais succès, en s’appuyant sur le savoir-faire

et l’expérience des salariés. Nous les soutiendrons activement.

L’Economie Sociale et Solidaire, c’est l’un des chemins les plus courts vers l’emploi.

- 9. Une commande publique au service de l’emploi local :

La commande publique, c’est un levier majeur de l’économie locale. Notre projet, c’est que

les crédits régionaux et ceux rassemblés par les élus auprès de l’Europe et de l’Etat aillent

dans toute la mesure du possible à l’emploi des habitants de la grande région.

Nous prenons d’une commande publique accessible aux PME de la région, leur permettant

de répondre et de développer leurs emplois (critères d’exécution, allotissement de tous les

marchés publics qui le permettent, clauses environnementales valorisant les faibles bilans

carbone chez les prestataires). Nous mettrons en place des coopératives d’achat avec toutes

Page 14: Le projet pour la région

14

les collectivités volontaires de la région, au-delà des clivages politiques, en veillant à ce que

les appels d’offre donnent toutes leurs chances aux entreprises locales.

Nous prendrons l’engagement de généraliser la clause d’insertion professionnelle

notamment dans les projets de rénovation urbaine de la région (ANRU). L’amélioration du

cadre de vie sera aussi demain un engagement d’emploi pour les jeunes des quartiers.

La commande publique, c’est l’un des leviers de l’emploi, pour vous, pour chacun.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 10. L’expérimentation de la Sécurité Sociale professionnelle, pour accompagner les salariés

dans le déroulement de leur vie professionnelle :

La grande région de l’emploi, c’est la région qui mobilise ses compétences pour l’économie

créatrice d’emplois dans les entreprises locales. C’est la région qui mobilise son action pour

faire accéder à l’emploi les jeunes et les salariés seniors qui en sont éloignés. Et c’est aussi la

région qui engage des combats nationaux et qui prend le leadership sur de grandes

conquêtes sociales et économiques.

Notre région a une tradition de combativité et de créativité sociale, avec l’invention des

mutuelles et du 1% logement. Nous revendiquons cette fierté et ce rôle de leader de la

grande région sur les combats sociaux de notre époque.

Nous avons déjà lancé le pacte de continuité professionnelle, avec les partenaires sociaux,

qui concerne 25 000 salariés (24 695 exactement) peu qualifiés, principalement dans les

PME. Ils ont bénéficié d’actions de formation soutenues par la région, pour permettre leur

adaptation aux nouvelles techniques professionnelles et la progression de leur carrière.

Sur cette base, que nous élargirons à tous les salariés, nous prenons l’engagement de faire

de notre grande région une région pilote pour la mise en place de la Sécurité Sociale

professionnelle. Pierre de Saintignon en a fait la proposition officiellement au Premier

Ministre par courrier.

Cette réforme donnera plus de droits aux salariés de notre région, par le développement de

leurs compétences, de leur capital professionnel et ainsi de leurs perspectives personnelles.

En lien avec l’Etat et les partenaires sociaux, nous ferons de la région un booster de vie

professionnelle au service de chacun : améliorer sa rémunération, progresser dans sa

carrière et disposer d’un filet de sécurité professionnelle.

La Sécurité Sociale professionnelle, c’est permettre aux jeunes qui quittent le système

scolaire prématurément de reprendre des études et obtenir des diplômes. Rebondir après un

licenciement sans passer par la case chômage, et progresser professionnellement tout au

long de la vie, en bénéficiant des formations nécessaires. Pouvoir mettre entre parenthèses

son activité professionnelle pendant quelques mois pour accompagner un enfant ou un

parent et pour reprendre ensuite le fil de sa carrière. Partir en retraite progressivement.

Page 15: Le projet pour la région

15

L'enjeu aujourd'hui ne doit pas être d'importer dans le public ce que le privé a de pire, la

précarité, mais d'imaginer comment mieux protéger les salariés du privé par de nouveaux

droits, tout en permettant aux entreprises de s'adapter.

Nous fêtons le 70eme anniversaire des ordonnances de 1945 qui ont instauré la Sécurité

Sociale. À l'époque quatre branches furent créées: santé, famille, retraites, accidents du

travail, mais pas les risques professionnels qui n’étaient pas encore un sujet. On passait sa

vie dans la même entreprise. Quel plus beau projet que de travailler aujourd’hui à ce

chantier national ? D’ajouter une 5e branche devenue nécessaire?

Le chemin le plus court vers l’emploi, c’est changer la donne en ouvrant la voie à la Sécurité

Sociale professionnelle pour les salariés du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :

- 11. La création de la carte personnelle « Mes droits pour l’emploi » comprenant tous les

droits économiques mobilisables auprès de la région.

La grande région de l’emploi, c’est enfin la région qui innove sur le service pour vous et pour

chacun, sur la question de l’emploi. C’est la région qui inverse les logiques traditionnelles et

instaure un nouveau service public, entièrement personnalisé et entièrement tourné vers

les attentes des habitants.

Nous prenons l’engagement de faire de la région une région pilote en créant la carte « Mes

droits pour l’emploi ». C’est le passeport universel des droits professionnels, pour tous les

âges, de 16 à 65 ans. Pierre de Saintignon en a fait la demande officielle au Premier Ministre,

dans le même esprit que la Sécurité Sociale Professionnelle. Nous agirons en co-construction

avec les partenaires sociaux.

Demain, dans la grande région, vous n’aurez plus à aller vers l’administration pour connaître

vos droits et à passer d’une administration à l’autre (Pôle Emploi, Maison de l’Emploi,

Mission Locale, organismes de formation, Caisses de retraite), au prix de démarches

épuisantes. En lien avec tous les acteurs et selon des procédures rigoureuses, la région

réunira tous vos droits et toutes vos informations dans une carte unique, qui vous

accompagnera à tous les âges dans l’emploi.

Pour les jeunes : l’apprentissage, la formation initiale, les aides à la mobilité, l’aide à la

recherche de stage

Pour les salariés et les demandeurs d’emploi : la formation continue tout au long de la vie

(CIF, DIF, compte personnel de formation en lien avec les partenaires sociaux), les aides à la

mobilité, les aides à la création d’entreprise, l’aide à la reconversion professionnelle, le bilan

de compétences, la Validation des Acquis de l’Expérience, l’information sur la lutte contre les

discriminations au travail, pour l’égalité femmes-hommes et pour la prise en compte du

handicap.

Page 16: Le projet pour la région

16

Pour les salariés seniors : information anticipée sur les droits à la retraite en lien avec les

caisses de retraites, information sur le circuit court sénior.

La carte personnelle « Mes droits pour l’emploi », c’est une révolution du service pour

vous, pour chacun, pour tout ce qui concerne l’emploi.

Conclusion :

Ce projet du chemin le plus court vers l’emploi part de notre expérience et de nos résultats.

Ce ne sont pas des promesses, ce sont des engagements. C’est un contrat que nous passons

avec vous et avec chacun. Nous nous y engageons, nous le ferons.

Ce projet du « chemin le plus court vers l’emploi » est crédible, finançable, efficace. Nous

invitons chacun à le comparer avec des promesses creuses que nous avons entendues en ce

début de campagne chez nos adversaires.

Faut-il rappeler que les aides régionales aux entreprises sont déjà conditionnées dans notre

région ? Madame LE PEN promet ce qui existe déjà. Elle ne connaît ni les dossiers, ni la

région.

Elle annonce par ailleurs la fermeture de la coopération décentralisée. Faut-il rappeler que ce

programme accompagne nos entreprises dans leurs démarches d’exportations, qu’il crée de

l’emploi et qu’il ne représente que 0,1% du budget de la région ?

Quant à Xavier BERTRAND, dans l’une de ses propositions qui, il est vrai, varient beaucoup, il

propose de financer des formations pour les 300 000 bénéficiaires du RSA. Cela

représenterait une dépense de 2 à 3 milliards € pour notre région (11€/heure, pour 800 h,

ratio habituel des formations qualifiantes).

Monsieur BERTRAND sait-il que c’est quasiment l’équivalent de la totalité du budget de la

grande région (2,64 milliards sur 2,8 milliards) ?

Cette mesure signifierait l’arrêt de toutes les autres politiques régionales : plus aucune action

économique, plus aucune autre action pour l’emploi, plus de TER dans la région, plus d’accès

aux soins. Cela n’a pas de sens.

Soit Monsieur BERTRAND ne connaît pas ces réalités et c’est grave pour quelqu’un qui a la

prétention d’être Président de la région. Soit il se moque des habitants, ce qui est plus grave

encore.

Les résultats de l’action que Pierre de Saintignon mène depuis vingt ans au service de

l’emploi et des habitants parlent pour lui plus que tous les discours. Notre projet ce ne sont

pas des promesses en l’air, c’est un engagement, c’est un contrat avec tous et avec chacun.

Page 17: Le projet pour la région

17

La 1ère région de l’industrie numérique

La révolution numérique change les habitudes de travail et de vie. Informatique, smartphone,

internet, cloud : tout bouge à grande vitesse. C’est la IIIe révolution industrielle, après celle de la

mécanisation et de l’électricité. C’est surtout une occasion fantastique pour notre territoire, une

opportunité que nous voulons pleinement saisir Pour Vous, Pour Chacun, en construisant la région

2.0. Celle qui vous apportera chaque jour de nouveaux services et de nouveaux emplois dans le

numérique.

Nous avons une vision résolument positive et innovante de la révolution numérique. Elle est une

chance pour notre région, car nous avons tous les atouts pour réussir ce tournant, grâce au travail

gigantesque que nous avons déjà engagé. La région est devenue une référence internationale en

termes d’écosystème numérique.

Avec des projets adaptés, la IIIe révolution industrielle elle va nous faire regagner le statut de

grande région économique en France. En effet, nous vivons un basculement fondamental dans

l’environnement économique global. Désormais, ce ne sont plus les nouveaux objets (réseaux,

smartphone, objets connectés), mais la totalité de la chaîne de production qui va se digitaliser.

L’ensemble des activités économiques va basculer dans l’utilisation massive des outils numériques et

réinventer ses produits. Une industrie numérique va naître, qui verra des géants mondiaux croitre,

mais aussi des champions européens et des PME fortement ancrées dans les territoires. Tous les

métiers sont concernés, du technicien au chercheur. Cela nous concerne tous.

Notre région est idéalement placée pour devenir la 1ère région de France de l’industrie

numérique et lancer ainsi de formidables moteurs d’emploi localement. C’est le cap que nous fixons,

le projet que nous portons.

Pour cela, nous nous engageons à créer la grande région numérique, en lançant le Plan NPDCP

2.0. Nos deux priorités sont vos emplois numériques et vos nouveaux services. Ce plan ira de

l’entreprise à l’habitant et de l’infrastructure au service public innovant.

Mesures phares du Plan NPDCP 2.0

- Consolider l’écosystème numérique de la région : fédération des pôles d’excellence

numériques, internet THD pour les entreprises, paquet numérique (financements, aides à

l’exportation, participation des entreprises numériques aux grands projets régionaux, neutralité

technologique de la commande publique)

- Développer la formation aux métiers du numérique : l’Ecole du Numérique, la sensibilisation

dans les lycées

- Lancer le plan Industrie numérique : 50 000 emplois dans les sociétés des services numériques,

lancement des programmes de l’Industrie numérique (services, industrie, santé, écologie, transport,

services publics)

Page 18: Le projet pour la région

18

- L’arrivée de réseaux de téléphone portable de qualité et de l’internet à Très Haut Débit dans

chaque commune et chaque parc d’activité de la grande région : plan d’investissement régional sur

le réseau de fibre

- Lancement de services publics numériques innovants : les contenus pédagogiques du lycée 2.0,

la digitalisation de l’offre culturelle, le plan éducation en ligne, la télémédecine, les applications

transports en temps réel, grâce à une région tournée vers les technologies numériques

I. Consolider notre écosystème numérique

Pour attirer dans la région NPDCP la plus grande partie possible des 900 000 emplois numériques

à venir en Europe, il faut disposer d’un écosystème numérique complet et compétitif. Nous avons

fait prendre ce virage stratégique à la région ces dernières années et nous avons déjà des résultats

très importants.

1. Les pôles de compétitivités et le paquet numérique régional

Ce sont les pôles de compétitivité et les pôles d’excellence régionaux, qui ont lancé les

innovations numériques et les nouvelles filières de notre économie régionale :

Euratechnologies à Lille, la Plaine Images à Roubaix Tourcoing, le Pôle Numérique Culturel de

Lens, la Serre Numérique à Valenciennes, le Tektos à Calais, la Haute Borne à Villeneuve

d’Ascq, Eurasanté à Lille et à Loos. Le label French Tech qui nous a été décerné en témoigne.

Grâce aux choix que Pierre de Saintignon, notre tête de liste, a impulsés, les grands acteurs

du numérique sont désormais implantés dans notre région : ATO (1500 emplois), GFI (1 000

à terme), SOPRA (1000), IBM (1 500 à terme), Capgémini (750 à terme), Microsoft (voir

chiffre), Tata (idem). Ce sont eux et les start-up qui les environnent qui vont créer les emplois

numériques dans notre région.

Nous nous engageons à compléter et consolider cet écosystème numérique, pour en faire le

plus performant de France. Pour cela, nous voulons fédérer les pôles d’excellence numérique

présents dans la grande région, afin d’atteindre la taille d’un grand acteur international et

continuer à soutenir chacun d’entre eux, dans sa spécialité.

Nous nous engageons à amener l’internet à Très Haut Débit dans chaque entreprise, avec

une bande passante de 1 Giga, grâce à un plan d’investissement régional, porté avec les

agglomérations et communautés de communes.

Nous ajouterons un paquet numérique régional, intervenant sur plusieurs leviers. Nous nous

engageons à créer, avec les banques régionales, des outils de financements adaptés aux

entreprises locales du numérique. Elles n’ont pas besoins des mêmes réponses, selon leur

degré de maturité, qu’il s’agisse d’une start-up, d’une PME ou d’un grand groupe. Une

conférence régionale du financement numérique sera créée pour y parvenir.

Page 19: Le projet pour la région

19

Nous nous engageons à créer un accompagnement à l’exportation, en lien avec le Ministère

des Affaires étrangères et la CCI régionale, afin d’aider nos entreprises numériques à

conquérir des marchés internationaux.

Nous nous engageons à mettre en place des marchés publics innovants, sur les Grands

Travaux du mandat et les projets structurants, nous permettant d’associer les entreprises

numériques locales à la définition des projets régionaux et d’y inclure des volets numériques

nouveaux. Nos entreprises concourront ensuite selon les règles habituelles de concurrence,

dans des projets où elles pourront apporter beaucoup.

Nous nous engageons sur une commande publique quotidienne permettant aux start-up de

répondre, grâce à la neutralité technologique. Les entreprises locales ne doivent pas être

écartées du fait d’un choix technique orientant de fait le marché vers un nombre restreint

d’acteurs, souvent les grands groupes.

2. Développer la formation aux métiers du numérique

Dans notre région, il y a aujourd’hui 2 000 emplois dans les métiers du numérique qui ne sont

pas occupés, faute de salariés formés. Demain, le potentiel de création d’emplois est

immense, à condition d’avoir doté nos salariés des compétences correspondantes.

Nous créerons l’Ecole du numérique dans notre région, sur le site d’Euratechnologies, avec le

financement de l’Etat et le soutien de la région. C’est une première en France. Elle formera

sur site, dans les lycées qui ouvriront des sections labellisées « Ecole du numérique » et en

2.0. Le public sera constitué des jeunes, des salariés et des demandeurs d’emploi. Les

métiers visés sont larges : vente, maintenance, installation, maintenance, testing,

architecture, conception de programmes, intégration. Ce sont des métiers qui concernent

tout le monde, pas seulement les ingénieurs. Ils sont à la fois demandés et en moyenne plus

rémunérateurs et plus durables.

Les formations comprendront un circuit-court numérique, pour les jeunes et les seniors, des

formations dédiées aux décrocheurs, dans les lycées, au plus près des habitants, et des

formations diplômantes de Bac+2 à Bac+5. Un cycle de réorientation des salariés

quinquagénaires vers les métiers numériques sera inclus. Mon engagement est que tous

puissent trouver leur place dans les emplois numériques à venir.

Nous nous engageons sur le lancement d’une sensibilisation dans les lycées, en lien avec

l’Education Nationale, au potentiel des métiers du numérique, pour aider nos jeunes à

prendre ce tournant gagnant. Nous nous appuierons sur les Emplois jeunes numériques,

financés par l’Etat, pour des interventions dans les classes.

Enfin, les salariés déjà en poste doivent aussi être accompagnés dans l’intégration du

numérique dans leur carrière. C’est un booster d’évolution professionnelle. Dans le cadre de

la Sécurité Sociale professionnelle que nous allons expérimenter en NPDCP nous nous

engageons sur un volet dédié à la formation continue aux métiers du numérique. Dans cet

élan économique que sont les métiers du numérique, la région sera avec les salariés pour les

aider à saisir les opportunités.

Page 20: Le projet pour la région

20

II. Bâtir la 1ère région sur l’industrie numérique

Dans les années qui viennent la Commission Européenne estime que 900 000 emplois vont être

créés par le numérique en Europe, notamment dans les sociétés de services informatiques (SSII) et

les entreprises. Nous avons déjà mis notre région en position de leader sur cette économie

numérique en plein développement. Nous renforcerons encore cette orientation, en lançant un Plan

« Industrie numérique » dans toute la grande région. La grande région, c’est un marché de 6 millions

d’habitants pour les nouveaux services numériques.

3. Faire émerger des champions européens des sociétés de service numérique

Nous nous engageons sur la création de 50 000 emplois numériques dans le mandat :

- 120 000 emplois vont être créés en France dans les sociétés de services numériques dans le

mandat. Nous pouvons en attirer 12 000, pour répondre aux besoins locaux (10%, car

NPDCP représente 10 % de la population française), grâce à notre écosystème déjà en place.

- Pour les 38 000 emplois restants, nous nous engageons sur l’accompagnement des sociétés

locales dans une stratégie de conquête des marchés voisins (Benelux et Angleterre) et sur la

relocalisation progressive d’une partie des emplois partis à l’étranger. Nous sommes

désormais concurrentiels à l’international, avec un coût horaire (11,16 €/h) inférieur à celui

du Maroc (11,86 €/h), de l’Espagne et de la Roumanie (supérieurs à 13€/h).

Comment précisément ?

En faisant grandir les sociétés déjà là, par un deal régional entre ces sociétés SSII et nos

grands groupes locaux, qui font la force historique de la région. Si ces derniers choisissent nos

entreprises numériques pour leurs solutions business, l’emploi numérique en NPDCP va

rapidement grandir. Une fois la taille critique de PME locales atteinte, nos sociétés

numériques pourront se placer sur les marchés anglais, belges, hollandais et luxembourgeois,

où nous disposons d’un avantage compétitif.

En mettant en place des appels d’offres publics dédiés au numérique avec les communes et

intercommunalités, tournés vers la performance des collectivités et la recherche d’économie.

Nous créerons un package de solutions intégrées et prénégociées, côté offre, et nous agirons

côté demande, pour l’émergence d’une politique régionale d’administration numérique.

L’union des deux créera de l’emploi numérique local.

En soutenant, avec nos pôles de compétitivité et d’excellence, l’émergence de services

numériques exportables à l’international plus lointain.

En lançant une politique volontariste de relocalisation des entreprises numériques parties à

l’étranger, via un plan dédié porté par Euratechnologies. Nous savons faire au même prix et

désormais moins cher, sans la barrière de la langue.

Et aussi en multipliant par deux le nombre de start-up en incubation dans nos pôles de

compétitivité et d’excellence. Elles sont déjà 50 par an à Euratechnologies et nous nous

engageons à atteindre le chiffre de 100 par an.

Page 21: Le projet pour la région

21

4. Faire émerger les branches de l’Industrie numérique de demain

Le basculement de l’ensemble de la chaine de production dans le numérique va créer de

nouveaux produits, de nouveaux usages et donc des opportunités de création d’entreprises

majeures.

Nous nous engageons à aider notre tissu d’entreprises locales à réussir ce virage, en créant

un programme d’accompagnement, avec les CCI, qui leur prodiguera des conseils, mettra en

place des démonstrateurs technologiques dans chaque départements, les ECRINS, et un

chèque innovation, financé par la région, qui participera à une partie des investissements des

entreprises en matière numérique. Nous nous engageons à créer un Campus de l’innovation,

qui sera le vaisseau amiral de cette politique. Travaillant avec la Silicon Valley, il apportera le

meilleur de l’innovation à nos entreprises.

Geste, fondamental dans la construction de notre économie de demain, nous nous engageons

à lancer six grands programmes régionaux de l’industrie numérique, qui seront l’Acte II de

notre écosystème numérique. Ils seront construits avec l’Etat, dans le cadre de sa politique

« Industrie du futur », et avec les entreprises locales, au sein de Groupement d’intérêt

économique (GIE) rassemblant le public et le privé. Leur but : créer les nouveaux produits et

les nouvelles entreprises qui vont poser les fondations de l’industrie numérique de demain.

Ainsi, redonner à notre région son statut de grande région économique, renouant avec son

histoire sous une forme nouvelle.

Les domaines de ces programmes régionaux :

- Les services numériques. Déjà 10 000 emplois créés, demain un objectif de 50 000

- L’industrie : déconstruction de matériaux, économie circulaire, l’hébergement du big data,

l’agro-alimentaire de pointe, le BTP avec les réseaux intelligents dans la maison et la ville

connectées

- La santé : les entreprises des nouveaux soins et nouveaux services, en lien avec le

vieillissement, la chirurgie de pointe, la recherche et développement

- La transition écologique : gestion écologique des lycées, avec un programme de recherche

lancé par la région, avec Euratechnologies et IBM, l’élargissement aux logements sociaux

- Les transports : installation et maintenance de la fibre et demain du LIFI (wifi par les lampes),

l’information en temps réel sur les transports, le développement du co-transport

- Les services publics innovants : les applications numériques du service public 2.0, l’open data

public

Ces projets régionaux feront naître des champions locaux, qui feront grandir l’emploi local.

Le potentiel est immense. Une fois la période d’incubation passée, nous l’estimons à 50 000

emplois dans la région.

Page 22: Le projet pour la région

22

III. Développer les services publics numériques

La grande région NPDCP c’est une région qui veille à amener le numérique vers chacun, sans

laisser perdurer les inégalités technologiques entre grandes villes et villes moyennes ou communes

rurales. Cette fracture numérique est une rupture dans l’égalité. Personne n’imaginerait une

commune sans électricité. Il n’y a aucune raison d’en accepter sans une connexion internet de

qualité.

De plus, la région numérique, c’est une région qui incorpore totalement les possibilités offertes

par le numérique dans les services publics qu’elle rend aux habitants. C’est plus de services et des

services plus près de vos besoins, à très faible coût.

NPDCP 2.0, c’est :

- 5. La fin des zones blanches et le Très Haut Débit partout

Nous nous engageons sur l’arrivée du Très Haut Débit dans chaque commune de la région et

dans chaque zone d’activité, grâce à un contrat d’infrastructures numériques avec les

opérateurs télécoms. Nous nous engageons à lancer un projet d’investissement régional sur le

mandat, en lien avec l’Etat et l’Europe. Les intercommunalités et les communes pourront

ensuite déployer la fibre vers les foyers et vers chaque entreprise, en fonction de leurs

besoins. Une mission régionale d’accompagnement et un financement inclus dans le Contrat

de Plan Etat Région seront mis en place.

Et parce que qui peut le plus, peut le moins, nous engagerons une négociation serrée avec les

opérateurs privés, afin que le réseau de téléphone portable et d’internet classique ne

comporte plus de zones blanches ou grises dans notre région. La loi en a fait un objectif,

nous en ferons une réalité. La réduction de ces zones blanches et grises sera une condition

pour pouvoir candidater au contrat d’infrastructures numériques.

- 6. La banque régionale de l’open data public

L’avenir du service public, c’est la construction avec les habitants et les collaborateurs

bénévoles numériques des collectivités. C’est aussi leur complément apporté par les

entreprises de services intervenant dans le domaine de l’aide aux habitants, avec

participation du public au capital et dans la définition du cahier des charges.

Tout cela suppose l’accès aux données publiques. C’est la logique de l’open data. Nous y

souscrivons pleinement, moyennant les mesures évidentes de sécurité et d’anonymisation

des données. Nous nous engagerons à créer une Banque régionale de l’open data publique,

en lien avec la CNIL, qui conservera et donnera les accès aux données publiques. Sa politique

sera ouverte et tournée vers une utilisation d’intérêt général. Une charte des valeurs définira

ceux qui sont possibles et ceux qui n’auront pas accès aux données.

Cette banque régionale de l’open data, rassemblant des données publiques avec rigueur,

sera la matrice à partir de laquelle seront développées nos cartes régionales de services : la

carte « Mes droits pour l’emploi » tournée vers la Sécurité Sociale Professionnelle, la carte

Page 23: Le projet pour la région

23

cursus pour les lycéens et les étudiants, la carte de la mobilité, pour les transports publics et

la carte « Ma région numérique » avec toutes vos applications. Elles tiendront toutes sur un

même support, dont le contenu variera selon les besoins de chacun.

- 7. La région, qui invente les services publics numériques de demain

Nous nous engageons à créer des équipes légères et innovantes au plus près de chez vous, au

sein des services régionaux, chargées de développer les applications numériques NPDCP 2.0

en fonction de vos besoins. Elles seront présidées par un comité du service public, avec des

élus, des habitants, des associations et la consultation d’ingénieurs du numérique et des

services concernés. Leur mission, développer des applications sur smartphone et internet

répondant à vos besoins locaux. A vous d’en inventer le contenu.

Ex : l’application « My menu, my school », qui vous donnera le menu du son restaurant

scolaire de l’école de vous enfants.

Ex : l’application « ça a l’heure ! », qui vous donnera accès via un système GPS aux heures de

passage en temps réel de vos transports publics (bus, train, car scolaire) et des services de

ramassage des ordures ménagères.

Au sein de ces équipes régionales, des projets de service public seront plus particulièrement

développés en lien avec le projet Industrie numérique :

Déplacements : nous nous engageons à soutenir l’émergence, au sein d’une grappe

d’entreprises locales, d’applications sur smartphone et internet, interopérables, permettant

de donner aux habitants en temps réel les informations sur le trafic routier, le covoiturage et

les transports en commun. Couplée à la carte transport, c’est une solution globale, qui

permettra à chacun de réduire ses temps de trajets et son empreinte carbone. C’est la

naissance du 1er service public-privé réunissant les concepts de Blablacar, Mappy, Bison futé

et info trafic SNCF.

Lycées : le lycée numérique va passer des tableaux et tablettes aux contenus pédagogiques.

Nous nous engageons à développer un panel ample de réponses nouvelles pour l’éducation

de nos enfants, en lançant le plan éducation 2.0. Il comprendra un volet lycées et un volet

universités, avec des cours en ligne, des conseils d’orientation et du tutorat, depuis les

conseils pour bien réussir son année, jusqu’au taux de réussite et d’insertion par filière et

option universitaire.

Culture : la digitalisation de l’offre culturelle est l’une des pistes d’avenir. Nous nous

engageons à lancer un programme en ce sens avec toutes les institutions culturelles de la

région.

La santé : Nous nous engageons à faire de la région un partenaire fort des hôpitaux régionaux

(CHRU et CH) et des médecins, pour le développement de la télémédecine. Elle permet

d’avoir accès aux meilleurs diagnostics, en tout point du territoire et ainsi de donner Pour

Vous, Pour Chacun un meilleur accès aux soins. Les économies d’énergie : Le pilotage fin du

chauffage des bâtiments publics est un enjeu

Page 24: Le projet pour la région

24

majeur de la durabilité et de la gestion de l’argent public. Je m’engage soutenir un projet

lycée intelligent en ce sens

Les fondations de l’écosystème numérique régional

Choix d’avant-garde ont été faits

Env. favorable à la création de start-up / Maillage du territoire (Pôles d’excellence, pôles de

compétitivité)

Elles sont déjà là.

Ecosystème : choix structurel, outils financiers,

attractivité, lieux d’exception, formation, visibilité

nationale et internationale

Création de start-up : 50 start-up par an, qui correspond

(chiffre qui va doubler puis tripler ces prochaines

années)

Maillage du territoire (Pôles d’excellence, pôles de

compétitivité : tous les territoires sont concernés

L’Ecole / L’éducation / La formation

Le grand chantier en cours : des parcours de formation en adéquation avec ces nouveaux enjeux

Lycée : accès aux nouveaux usages / Véritable laboratoire de l’écologie numérique

Ecole du numérique / Formation professionnelle qualifiante / PRN / Standford et autres partenariats

internationaux

Les lycées : - 13 000 tablettes distribuées avec des

travaux pédago, artistiques, économique, sportifs

=> et une grande soirée qui a récompensé les

meilleurs usages

- Smart lycée : programme de recherche avec IBM

sur les économies d’énergie / mise en place de

FabLab,

LA formation : Ecole du numérique qui se met en

place actuellement et qui va profondément

bouleverser les programmes, les formations, …

SERVICES

SSII + les

sociétés

d’Operateurs

Techniques

Déjà +10,000

emplois

Demain

+50,000

emplois sup.

& création

d’un GIE

INDUSTRIE

Déconstruction

de matériaux

et économie

circulaire

(Vitamine T)

OVH

(hébergement

& big data : #1

Europe, #3

mondiale)

Roquette (lead

mondial, invest

massif agritec)

Fibre (#1

France)

LiWi (Trato-tlv

leader)

FuturoTextile

L’INDUSTRIE NUMERIQUE ET LES NOUVEAUX SERVICES PUBLICS

SANTE

Eurasanté –qui

représente x

emplois dc y

directement sur

le numérique

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Autoroute de

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Coût et

maillage du

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Optimisation

des flux de

transport

Taxes poids

lourd (?)

Programme

innovant de

CoTransport

(en cas

d’absence des

transports

publics)

SERVICE

S

PUBLIQ

UES

Réinvente

la

proximité

Nouveau

Services

Clients

Page 25: Le projet pour la région

25

Construire l’avenir avec les Grands Travaux

Notre pays a plus que jamais besoin de commandes. Les entreprises ont plus que jamais besoin de

clients pour relancer la croissance. Dans ce contexte, les Grands Travaux sont une réponse

particulièrement pertinente. Ils répondent à la fois à un besoin immédiat de croissance et ils ont un

effet structurant, dans la durée, sur la compétitivité et la durabilité de notre économie régionale.

Nous nous battons pour une vision de l’économie dans notre région à la fois responsable et

dynamique. Responsable, car les finances régionales doivent évidemment être maîtrisées.

Dynamique, car nous sommes devant des défis de croissance et d’invention d’un nouveau modèle

social, numérique et environnemental qui nécessitent de forts investissements.

Les Grands Travaux représentent, sans augmentation d’impôt, 5 milliards € de crédits régionaux,

investis dans l’économie locale, auxquels s’ajoutent les crédits de l’Etat et de l’Europe. C’est le plus

grand plan d’investissements publics dans notre région depuis vingt ans. Faire les Grands Travaux,

c’est donner un ballon d’oxygène fantastique à nos entreprises.

Ces Grands Travaux posent aussi les fondations de la grande région de demain. Celle qui invente

sur son territoire une manière plus humaine de conjuguer l’emploi, par la compétitivité sociale,

économique et environnementale. Les Grands Travaux, sur lesquels nous prenons des engagements,

sont sélectionnés pour leur potentiel de développement économique, durable et humain dans la

durée et pour leur rayonnement au service de toute la grande région.

Nous nous engageons à construire l’avenir en NPDCP, avec cinq projets de Grands Travaux. A les

soutenir, à veiller au respect des engagements financiers de l’Europe et de l’Etat, à agir pour un

calendrier de réalisation rapide – tout doit avoir été fait et livré dans le mandat – et à veiller à ce

qu’ils soient pleinement Pour Vous, Pour Chacun, en mettant une part majeure de leur utilité au

bénéfice des salariés et des entreprises de notre région.

Les mesures phares

- le canal Seine-Nord

- la politique portuaire : Calais 2015, puis Boulogne-Calais-Dunkerque 2020

- la rénovation des quartiers populaires et des centres-villes des villes moyennes et des

communes rurales

- le plan logement : 1ère étape, la construction de 100 000 logements à basse consommation

énergétique et l’accentuation de la filière pour aller plus loin, la participation à la construction de

logements sociaux dans les quartiers populaires à l’occasion de leur rénovation, et le soutien à la

construction de logements étudiants

- l’amélioration des infrastructures de transport : le barreau Creil-Roissy, l’électrification

d’Amiens-Rang-du-Fliers, le projet de Réseau Express Grand Lille, le projet d'autoroute ferroviaire

Page 26: Le projet pour la région

26

- le volet « société et économie locale » dans le cahier des charges des Grands Travaux :

mobiliser tous les ressorts du droit pour faciliter l’accès des PME aux Grands Travaux et rouvrir la

discussion contre le dumping social du statut des travailleurs détachés

I. L’or bleu au cœur de la région

Notre région dispose d’une situation géographique exceptionnelle, au croisement de tous les

échanges commerciaux du Nord du continent européen et en lien avec Paris et l’Ile-de-France. Notre

marché potentiel est immense. Pour le valoriser, nous avons besoin de grands équipements adaptés.

Le réseau autoroutier est déjà largement développé et le réseau ferroviaire dispose de solides atouts,

même s’il convient de continuer à les entretenir et à régler les problèmes que les habitants

rencontrent en les utilisant.

En revanche, nous utilisons encore peu le potentiel économique et écologique de l’eau dans la

région. C’est un nouveau cap que nous nous engageons à prendre.

Construire l’avenir, avec les Grands Travaux, c’est :

- 1. Engager les travaux du Canal Seine-Nord

Le canal Seine-Nord est un projet de dimension historique. Il fait partie de ces grands

rendez-vous avec un territoire, qui en changent le destin positivement. Après des années de

négociations, nous avons obtenu l’accord de l’Etat pour son lancement, qui commencera

bientôt.

En créant le chaînon manquant entre les réseaux de canaux de Belgique et des Pays-Bas

et ceux de l’Ile-de-France, le canal Seine-Nord va relier écologiquement et économiquement

le cœur du pays et le Nord de l’Europe. C’est le plus grand projet dans notre région depuis le

percement du canal sous la Manche.

Aujourd’hui, le canal du Nord a un gabarit trop petit (800 tonnes) pour permettre le

passage des flux de péniches de gros tonnage. Le canal Seine-Nord répondra à cette question,

en ouvrant à un tonnage correspondant aux déplacements pratiqués par nos voisins (3 000 à

4 500 tonnes).

C’est une opportunité économique majeure, avec 4,7 milliards d’euros qui vont être

injectés dans l’économie locale. 12 000 emplois vont ainsi être créés pendant les 6 ans des

travaux, puis 45 000 emplois à terme. C’est la mesure pour l’emploi la plus puissante

actuellement sur la table en NPDCP.

C’est un gain de productivité fondamental pour l’économie locale du transport de

marchandises. Les ports de Dunkerque et Calais, les entreprises locales de transport et les

entreprises locales ayant des échanges commerciaux importants, vont y gagner un précieux

oxygène, qui se traduira en emplois.

Ex : un céréalier ayant un fret d’1 million de tonnes sur un trajet Péronne-Rouen paie

aujourd’hui 11 € la tonne par camion. Il ne choisit pas le fluvial, car cela coûte 15€ la tonne.

Page 27: Le projet pour la région

27

Avec le canal Seine-Nord, ce coût tombera à 9 € la tonne, soit une marge annuelle

supplémentaire de 2 M €. Cela représente un potentiel de 30 à 40 postes supplémentaires.

C’est une solution qui permettra de baisser le nombre de camions sur les routes de notre

région. Aujourd’hui, le transport fluvial représente seulement 6% en France. En réduisant le

fret routier et en développant le fret fluvial, la région NPDCP va faire progresser ce curseur,

participera au désengorgement des autoroutes et économisera 280 000 tonnes de CO2 d’ici la

fin du mandat.

Nous nous engageons à faire de la grande région NPDCP un partenaire engagé et

exigeant de l’Etat, pour la réalisation du Canal Seine-Nord dans le cours du mandat. Nous

devons y aller, avec détermination et avec un calendrier dynamique, qui fasse bénéficier de

ses effets aux habitants sans tarder. La région mobilisera 300 millions € pour ce projet, sans

augmentation des taxes. Le soutien de l’Europe est acquis à un niveau déterminant. Elle

apporte 40% des financements. Ceux qui veulent en sortir devraient prendre le temps d’y

songer. L’Etat apportera 22%. C’est un projet majeur et très bien financé.

- 2. Lancer une grande politique portuaire

La région NPDCP a une dimension maritime et portuaire majeure, avec les ports de Calais,

Dunkerque et Boulogne, respectivement engagés dans le transport transmanche, l’énergie et

la plaisance. A eux trois, ils forment le 2e ensemble de France et rassemblent 59 000 emplois

directs et indirects. C’est un atout de 1er plan qu’il faut valoriser pleinement. C’est un outil du

plus court chemin vers l’emploi.

Après des mois de travail intense, la région et les acteurs du port de Calais ont finalisé un

projet d’agrandissement du site qui permettra d’accueillir les navires les plus modernes du

trafic transmanche. C’est un enjeu fondamental pour développer notre capacité économique

dans ce domaine. Nous nous engageons à soutenir Calais 2015, à hauteur de 141 millions €,

pour permettre une réalisation dans le mandat.

Calais 2015, c’est 2 800 emplois directs et 4 200 emplois indirects le temps des travaux,

puis un effet dans la durée, par la croissance des entreprises logistiques implantées sur le

port.

Calais 2015, c’est un soutien immédiat à l’économie locale, par l’investissement de 888

millions €, coût global de l’opération. C’est un projet public-privé exemplaire de ce que peut

faire une région dynamique qui croit en son avenir. 615 millions € seront amenés par le

délégataire du port. Pour chaque euro de la région, c’est 4,3 € du privé injectés dans

l’économie locale. C’est l’effet levier, qui est aussi un effet emploi.

Nous nous engageons à ce que 180 000 heures de travail soient réservées à l’insertion

professionnelle, pour que ce projet profite aux habitants en recherche d’emploi.

Dans les discussions avec la société de projet montée pour Calais 2015, nous avons insisté

sur l’importance des PME locales dans ce grand investissement régional. Nous avons obtenu

des engagements pour qu’elles y aient toute leur place.

Page 28: Le projet pour la région

28

Au-delà de cette réalisation, nous regardons déjà vers l’avenir et l’étape suivante. Le

port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, le premier ensemble portuaire maritime de notre

pays, le seul capable d'accueillir tous les types de navires et tous les types d'activités, le projet

qui fera de toute la région « l'arrière-pays » de notre littoral, le projet pour une grande région

euro-maritime.

Nous avons la chance de disposer de trois ports dont l'activité est fortement spécialisée,

la pêche et la construction navale à Boulogne, le transport de voyageurs et le fret

transmanche à Calais, un pôle industriel et énergétique de premier plan à Dunkerque. Pris

séparément, les ports de notre région ont une dimension nationale. Ensemble, ils constituent

une force de frappe qui donnera une dimension internationale à notre façade maritime.

La fusion initiée entre Boulogne-sur-Mer et Calais, les deux ports gérés par la région,

permet déjà d'organiser la complémentarité de leurs activité, de mettre en synergie les

moyens et les savoir-faire. Nous proposons de créer un syndicat mixte associant les trois

ports. C'est la première étape d'une organisation plus intégrée qui nous permettra d'accueillir

de nouvelles activités et de nouvelles lignes maritimes. Nous nous engageons à lancer sans

attendre les études pour Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, afin de pouvoir lancer les travaux

dès que les financements seront réunis.

II. Priorité logement et cadre de vie

Les Grands Travaux, c’est l’économie, mais cela doit aussi être l’amélioration du quotidien des

habitants de notre région. Pour cela, nous nous engageons à soutenir les projets des communes pour

l’amélioration du cadre de vie des quartiers populaires de notre région et pour l’amélioration du

logement de tous.

- 3. Soutenir les projets de travaux pour le cadre de vie et pour le logement

La région a engagé un fantastique effort dans le mandat précédent, avec l’aide de l’Etat et

de l’ANRU, pour accompagner nos quartiers populaires de nos villes dans la reconquête de

l’égalité républicaine. 1,38 milliards € ont été réunis pour offrir plus de logements neufs et

économes en énergie, plus d’équipements publics, plus de commerces, des quartiers rénovés

et ouverts, et des villes qui en finissent avec la relégation sociale et la ségrégation.

Nous voulons aller plus loin. Nous voulons mener à son terme le projet d’une ville qui

donne à tous les quartiers populaires les mêmes chances de réussite et qui tienne la

promesse de l’équité sociale et éducative. Pour cela, nous nous engageons à lancer l’Acte II

de la rénovation des quartiers populaires de nos villes, avec 37 quartiers qui seront rénovés,

pour un total de plus 500 millions €, dont 180 millions € de la région.

Nous devons redonner aux communes qui l’ont perdu, une vitalité plus grande, en attirant

des commerces, notamment dans les villes moyennes et dans les communes rurales. C’est

pourquoi nous nous engageons à apporter le soutien financier de la région aux dossiers de

rénovation des centres-villes commerçants de ces communes de la région. C’est une volonté

Page 29: Le projet pour la région

29

économique, en soutien au commerce de proximité et c’est une volonté écologique, car il faut

sortir du modèle du « tout voiture » et des grands parcs commerciaux de périphérie.

Nous nous engageons aussi sur un volet logement régional. La crise du logement touche

les habitants de la région, comme ceux des autres régions de France. Aujourd’hui, en

moyenne, les Français consacrent un quart de leurs revenus à leur logement (27% pour les

locataires et les propriétaires en cours de remboursement). C’est devenu insupportable. Il

faut construire plus de logements en NPDCP, pour faire baisser les prix. Nous le ferons en

direction de logements adaptés aux nouvelles demandes (cohabitation des parents et des

jeunes adultes, maintien à domicile des seniors, béguinage) et des logements biens isolés, qui

font baisser les factures et gagner en pouvoir d’achat.

Nous nous engageons à participer dans le mandat au financement de logements neufs

dans la grande région, grâce à l’Acte II de la rénovation des quartiers. Nous avons d’ores-et-

déjà lancé un plan « 100 000 logements à basse consommation énergétique », que nous

nous engageons à mener à bien dans le mandat. Nous devons mettre les Grands Travaux au

service de la transition écologique et du pouvoir d’achat des habitants. Pour cette dernière,

nous prévoyons un total de 250 M € de travaux sur le mandat, logements durables compris. Et

nous nous engageons à financer les projets de logements étudiants dans la région, en soutien

aux communes.

III. Les transports, au cœur des Grands Travaux régionaux

L’amélioration des transports régionaux est l’une de mes priorités. Cela passe par la mise en place

de la carte régionale de la mobilité, mais aussi par l’amélioration de nos infrastructures. C’est un

progrès durable pour la mobilité des habitants et c’est un soutien puissant à l’économie locale, à

travers le BTP.

- 5. Améliorer les grandes infrastructures de transport

Nous nous engageons à financer le barreau ferroviaire entre Creil et Roissy, pour faciliter

les déplacements quotidiens des habitants de l'Oise vers Roissy et l'Ile de France. Ce barreau

permettra également de relier directement Amiens aux lignes à grande vitesse de l'ensemble

du territoire. C’est un projet de 330 M €, au total, auquel participera l’Etat. La négociation est

en cours.

Nous nous engageons sur l'électrification de la ligne Amiens-Rang-du-Fliers, pour des

gains de temps importants lors des déplacements vers Paris. C’est un projet de 200 M €, sur

lequel l’Etat intervient à 30 %.

Nous nous engageons sur le projet de Réseau Express Grand Lille qui doit permettre une

meilleure liaison entre la métropole et le bassin minier doit s'inscrire dans cette perspective

d'une meilleure liaison entre les agglomérations de la grande région. C’est un projet de 2

milliards €, qui verra le jour avec l’aide de l’Etat et d’Europe.

Nous nous engageons sur le projet d'autoroute ferroviaire entre Calais-Dourges-Saint-

Quentin et la façade atlantique via Paris. Nous demanderons au gouvernement de le

Page 30: Le projet pour la région

30

reprendre. Il améliorera la compétitivité de nos entreprises de transport et réduira notre

empreinte écologique.

IV. Mettre pleinement les Grands Projets au service des habitants

Les Grands Travaux, ce sont des changements concrets et durables dans la région et c’est aussi

une méthode qui s’appuie sur des valeurs sociales et régionales. Ils disent dans quelle société nous

voulons vivre.

Construire l’avenir, avec les Grands Travaux, c’est :

- 6. Introduire des clauses économiques et sociales exigeantes, pour choisir un modèle de

société avec les Grands Travaux

Les investissements considérables que représentent pour notre région et notre pays les

Grands Travaux doivent bénéficier à l’économie et aux habitants de notre région. Nous

veillerons très rigoureusement à ce que les PME puissent y accéder, à ce que les habitants en

recherche d’emploi y trouvent l’insertion professionnelle dont ils ont besoin et à ce qu’aucun

dumping social ne trouve de place.

Nous nous engageons à inclure un volet « société et économie locale » dans le cahier

des charges des Grands Travaux que la région financera :

- des clauses facilitant l’accès des PME locales à ces Grands Travaux (clause d’efficacité dans

l’exécution liée à la proximité géographique, groupements d’entreprises locales ou

entreprise générale avec entreprises locales, allotissement)

- une clause environnementale, pour une moindre empreinte en CO2 et la valorisation des

entreprises locales, ayant moins de transports pour les chantiers

- une clause d’insertion, qui veillera à ce que les travaux se traduisent en emplois vers des

habitants en recherche d’emploi

- et une clause de responsabilité sociale, empêchant que de la sous-traitance n’ait recours aux

travailleurs détachés. Ce dernier point est fondamental. Nous ne laisserons pas le dumping

social prospérer dans notre région. Pour cela, nous ouvrirons une discussion avec l’Etat, pour

que la France s’engage à renégocier la directive européenne concernée. L’Europe que nous

voulons, c’est l’Europe sociale, pas l’Europe libérale

Page 31: Le projet pour la région

31

La région tournée vers la mer

Nous bénéficions d'une double façade maritime sur la Mer du Nord et la Manche, située sur l'un

des détroits les plus fréquentés au monde. Cette position géographique exceptionnelle fait

pleinement partie de notre identité. C'est l'une de nos principales richesses avec plus de 60 000

emplois dans la région. Les travaux de rénovation de nos ports ont été engagés. C'est le projet Calais

2015, projet portuaire le plus important en Europe, qui démarre et qui va nous permettre d'accroître

le trafic transmanche en accueillant les nouvelles générations de ferries.

Mesures phares

- Le port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020 : le premier ensemble portuaire de notre pays

capable d'accueillir tous les navires et tous les types d'activité

- Aider les pêcheurs à maintenir et à diversifier leurs activités par la formation et le

développement de l'aquaculture de qualité

- Un littoral protégé et vivant

1. Le port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020

Nous voulons aller beaucoup plus loin et nous fixons un nouveau cap à notre région : le port

Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, le premier ensemble portuaire maritime de notre pays, le seul

capable d'accueillir tous les types de navires et tous les types d'activités, le projet qui fera de toute la

région « l'arrière-pays » de notre littoral, le projet pour une grande région euro-maritime.

Nous avons la chance de disposer de 3 ports dont l'activité est complémentaire, la pêche et la

construction navale à Boulogne, le transport de voyageurs et le fret transmanche à Calais, un

terminal à conteneurs, un pôle industriel et énergétique de premier plan à Dunkerque. Pris

séparément, les ports de notre région ont une dimension nationale. Ensemble, ils constituent une

force de frappe qui donnera une dimension internationale à notre façade maritime. La fusion

initiée entre Boulogne-sur-Mer et Calais, les 2 ports gérés par la région, permet déjà d'organiser la

complémentarité de leurs activités, de mettre en synergie les moyens et les savoir-faire. Nous

proposons de créer une entité spécifique sous forme d'un syndicat mixte ou d'un groupement

d'intérêt économique associant les 3 ports. C'est la première étape d'une organisation plus intégrée

qui nous permettra d'accueillir de nouvelles activités et de nouvelles lignes maritimes.

Une région totalement tournée vers ses ports, c'est une région qui assure leur connexion avec les

plateformes multimodales et les ports fluviaux. Pour cela, nous nous engageons à renforcer les

dessertes ferroviaires et fluviales, notamment dans la perspective du Canal Seine Nord. Le projet

d'électrification de la voie ferrée entre Amiens et Rang-du-Fliers, tout comme la mise au gabarit du

canal Dunkerque-Escaut, devront être menés à bien.

Page 32: Le projet pour la région

32

Nous lancerons un vaste plan en direction de nos entreprises pour les inciter à utiliser le potentiel

de nos ports pour leurs propres activités, qu'il s'agisse de leurs importations ou de leurs

exportations.

2. La première région pour les produits de la mer

Boulogne-sur-Mer est le 1er port de pêche français. Il concentre toutes les activités de la filière

de la capture à la transformation, en intégrant les démarches de formation et d'innovation à

destination des professionnels. Cette interconnexion est le point d'appui pour faire du port de

Boulogne le leader européen des produits de la mer.

Nous prenons l'engagement d'accompagner les pêcheurs à moderniser la flotte, à maintenir et à

diversifier leurs activités pour leur garantir une meilleure activité tout au long de l'année. Le

développement de l'aquaculture de qualité permettra de localiser de nouvelles activités

économiques dans la région. Le pôle de compétitivité Aquimer sera un acteur majeur de ce nouveau

défi. Pour accompagner le développement de l'économie de la mer et le renouvellement de la flotte

de pêche, nous proposons de développer et de renforcer les moyens du fonds d'investissement

public-privé à destination des projets innovants. Raccourcir le circuit entre producteur et

transformateur, c'est sécuriser l'approvisionnement et améliorer la traçabilité des produits.

L'accent sera mis également sur la formation aux métiers de la mer au sein du lycée maritime du

Portel, du lycée de Coulogne et de l'Université du Littoral Côte d'Opale.

3. Un littoral protégé et vivant

De Mers-les-bains dans la Somme, jusqu'à Bray-Dunes dans le Nord, en passant par le Pas-de-

Calais, notre côte maritime constitue un patrimoine fragile et précieux que nous devons protéger.

Nous proposons de mettre en place un observatoire du trait de côte pour prévenir et anticiper les

risques de submersion.

Le parc naturel des estuaires picards et de la mer d'Opale constitue un point d'appui d'excellence

pour le développement du tourisme et des activités de plaisance.

Page 33: Le projet pour la région

33

Des services publics plus forts et plus proches

De nouvelles réponses Pour Vous, pour Chacun

Le projet que nous portons, Pour Vous, Pour chacun, est un projet de justice sociale et de réussite

partagée. Nous voulons la possibilité pour chaque famille de réussir et de s’épanouir. Et nous voulons

l’égalité des chances et l’émancipation de chacun, dans tous les territoires. Pour cela, il faut lutter

contre la société du tout marché et redonner leurs lettres de noblesse aux services publics.

Ce sont des acteurs fondamentaux de la vie quotidienne des habitants, pour la santé, les

transports, l’accès à l’emploi, l’éducation, la Sécurité Sociale et les retraites. Ils sont le patrimoine de

ceux qui n’en n’ont pas. Ils sont l’outil de tous, servant l’intérêt de tous et apportant des réponses à

chacun, aussi bien pour son épanouissement que devant ses difficultés.

Force est de constater que pour beaucoup de services publics, le contact personnel est devenu

impossible. Les habitants sont contraints de passer par des plateformes téléphoniques, où des

messages préenregistrés les guident et souvent les perdent, sans leur apporter de réponse. Loin de

nous l’idée de négliger l’apport des nouvelles technologies, qui doivent être pleinement intégrées,

mais rien ne remplacera jamais le contact direct.

Nous nous engageons sur des Services publics plus forts et plus proches, avec la création des

maisons des services publics pour chaque bassin de vie. Ce projet apportera l’égalité entre tous les

habitants et tous les territoires devant le service public, notamment dans les territoires ruraux et

dans les quartiers populaires. Il créera des services nouveaux, grâce aux nouvelles technologiques. Il

est pragmatique et responsable, veillant à faire « mieux de services », tout en faisant « moins de

dépenses ». Enfin, il engage une évolution majeure, en inventant le service personnalisé, le sur

mesure pour chaque habitant.

Les services publics sont présents dans notre vie quotidienne, pour la santé, les transports,

l’éducation, la culture, la communication, les démarches administratives. Nous voulons les faire

progresser, par l’investissement, par l’innovation et par les nouvelles technologies, pour apporter des

réponses aux attentes des habitants. Dans chaque domaine, nous apportons à chacun une

amélioration concrète.

Page 34: Le projet pour la région

34

Une éducation de qualité pour la réussite de tous les jeunes

L'éducation et la formation sont des enjeux majeurs pour l'avenir de nos enfants et de de

notre société. La grande région Nord-Pas de Calais-Picardie, la plus jeune de notre pays, sera aux

côtés de chacun pour qu'il réussisse son parcours dans l'enseignement général comme dans

l'enseignement technologique et dans l'enseignement professionnel.

Les conditions d'études se sont transformées avec le développement du numérique à tous

les niveaux, dans les salles de cours, dans les ateliers technologiques et professionnels. La

communication entre les équipes éducatives, les élèves et les familles s'établit quotidiennement par

le biais des environnements numériques de travail. Les établissements sont de plus en plus

connectés avec leur environnement, notamment grâce aux « fablabs », lieux de travail en commun

entre les jeunes, les enseignants, les associations, les entreprises, les acteurs des territoires. La

région a donné la parole à tous les acteurs du lycée, et d'abord aux élèves, pour qu'ils décident

ensemble des améliorations à apporter au cadre de vie de l'établissement, dans le cadre des

démarches de budgets participatifs.

Nous souhaitons nous appuyer sur ces bouleversements, les anticiper, les provoquer pour

aller plus loin encore. Chaque jeune doit avoir la possibilité d'exprimer son talent et sa créativité.

Nous voulons leur donner tous les moyens de leur émancipation, leur permettre de choisir et non de

subir leur orientation, leur donner les clés d'un avenir réussi.

Dans notre région, les difficultés scolaires se conjuguent aux inégalités sociales et

territoriales. Pour les combattre et redonner tout son sens à la promesse républicaine, nous nous

appuierons sur tous les leviers dont dispose la région en matière d'orientation, de formation

professionnelle, d'accompagnement des élèves et des apprentis.

Pour vous, pour chacun, nous agirons grâce à l'engagement quotidien des enseignants, des

formateurs, des équipes administratives et des milliers d'agents techniques régionaux de nos

établissements pour :

I. mieux accompagner chaque jeune dans sa vie quotidienne

II. offrir le meilleur du numérique pour la scolarité des jeunes de notre région dans

l'enseignement général et professionnel

III. faire du raccrochage scolaire une priorité

Dans ce cadre, la région renforcera ses actions de professionnalisation et d'accompagnement

des agents techniques régionaux afin d'élargir et de diversifier leurs évolutions de carrière.

Page 35: Le projet pour la région

35

Mesures phares

- Une « carte tous services » pour les jeunes du lycée à la fin des études, des aides à la

scolarité et à la vie quotidienne, des cours de code de la route dans les lycées

- La plateforme lycée 2.0 au service des élèves et des familles dans les territoires, pour

l'information et l'orientation, pour la maîtrise des langues vivantes

- La priorité au raccrochage scolaire

I. Une « carte tous services » pour les jeunes de la grande région

La région Picardie a mis en service une carte personnelle pour faciliter la vie quotidienne de tous

les jeunes. Cet instrument qui marche, nous voulons le généraliser à toute la grande région.

Nous voulons en faire le passeport de la vie quotidienne de tous les jeunes du lycée jusqu'à la fin

des études. Cette carte « tous services » fonctionnera comme un « portemonnaie numérique ». Ce

sera le support des aides de la région accordées aux familles pour l'achat de livres et de matériel. Ce

sera également le support des aides accordées aux jeunes pour la pratique du sport, pour les loisirs,

pour le paiement de la restauration scolaire, pour prendre les transports.

En cohérence avec le transfert aux régions de l'organisation et de la gestion des transports

scolaires en 2017, cette carte sera un précieux instrument pour mettre en œuvre la gratuité des

transports scolaires. Après les aides à l'achat de livres ou de matériel, que nous souhaitons

harmoniser à l'occasion de l'union du Nord-Pas de Calais et de la Picardie, nous proposons de donner

un vrai coup de pouce au pouvoir d'achat des familles. De la même façon, nous voulons garantir à

chacun des repas de qualité à coût correct, grâce à une relation la plus directe possible avec les

producteurs de nos territoires. La région poursuivra ses efforts pour accueillir les jeunes internes

dans de bonnes conditions.

Nous souhaitons également que les lycéens et les apprentis de notre région puissent bénéficier de

cours leur permettant de passer le code de la route pendant leur scolarité. La « carte tous services »

sera le support de conventions entre la région et les professionnels concernés.

Nous souhaitons enfin que les lycéens puissent bénéficier au cours de leur scolarité, d'une

sensibilisation au développement durable et à la citoyenneté.

II. Une plateforme lycées 2.0 pour un lycée connecté au service des élèves

et des familles dans les territoires

Les espaces numériques de travail de chaque lycéen de la grande région permettent la

communication entre l'établissement, les enseignants et les familles. Nous proposons qu'ils soient le

Page 36: Le projet pour la région

36

support de toutes les informations utiles en matière de formation, de débouchés, de découverte du

monde professionnel. Nous voulons que les jeunes et les familles s'y retrouvent plus dans le dédale

des choix d'orientation après le collège et au lycée. Nous voulons également décloisonner les

formations pour qu'elles soient accessibles aux filles comme aux garçons. Les espaces numériques

seront accessibles dans les lycées pour les enfants et les familles qui n'ont pas les équipements

nécessaires.

Simplifier l'orientation c'est rendre accessible et lisible l'information sur les métiers, les

formations, les débouchés, les filières. C'est aussi appuyer l'action des campus des métiers présents

dans nos territoire, dans le numérique et les industries créatives, le bâtiment et les travaux publics, la

métallurgie et la plasturgie. Ils contribuent à l'insertion des jeunes dans l'emploi et accompagnent

nos actions territoriales de développement économique. Nous souhaitons qu'ils s'inscrivent dans une

nouvelle dynamique avec nos pôles de compétitivité et d'excellence.

Un lycée connecté, c'est aussi un lycée ouvert sur la société et sur son territoire. Pour que les

formations professionnelles répondent au plus près des besoins de nos territoires, Pierre de

Saintignon a déjà mené les négociations avec l'ensemble des branches professionnelles et les

partenaires sociaux. Nous voulons conforter notre avance en la matière pour construire une nouvelle

relation entre formation, développement économique, innovation et emploi.

Les lycées agricoles et les maisons familiales rurales ont depuis de nombreuses années pris le

tournant du développement durable. Nous en ferons des références pour les métiers traditionnels et

émergents de l'agriculture et de l'horticulture.

Nous souhaitons tracer des perspectives nouvelles pour les formations sanitaires et sociales, de la

petite enfance au grand âge, pour répondre aux attentes des familles. Les modes d'accueil et de prise

en charge évoluent sous l'effet d'une révolution technologique sans précédent, qui voit arriver les

objets connectés, la domotique, l'habitat intelligent. Nous voulons prolonger ce mouvement avec un

projet numérique spécifique dédié au sanitaire et social. Il s'agit de fournir les outils adaptés aux

étudiants et aux enseignants, à l'image des espaces numériques de travail dont bénéficient les

lycéens, et de connecter formation et besoins des territoires et des habitants. Nous devons

également préparer l'arrivée des nouveaux métiers. La création d'un campus des métiers Autonomie,

Longévité, Santé dans notre grande région développera toutes les complémentarités entre

enseignement, recherche, partenaires des territoires et entreprises du secteur.

Les enjeux environnementaux nous conduisent à accélérer la rénovation des bâtiments. C'est

l'occasion de développer les démarches participatives d'éco-citoyenneté des lycéens, de les

sensibiliser aux usages du développement durable, de les former aux métiers de la transition

énergétique. Les jeunes y sont prêts, la région les accompagnera.

Un lycée mieux connecté sur le monde, c'est aussi un lycée où l'apprentissage des langues

vivantes est facilité. L'égalité des chances, c'est aussi mettre chaque lycéen dans les meilleures

conditions pour apprendre la langue vivante de son choix. Le meilleur du numérique pour les lycéens

de la région, c'est mettre à disposition dans chaque établissement des laboratoires de langues

vivantes 2.0, accessibles en ligne. Notre objectif est « une langue étrangère pour chacun ».

Page 37: Le projet pour la région

37

III. Agir pour le raccrochage scolaire

Dans notre région, trop de jeunes quittent chaque année le système scolaire sans aucun diplôme,

ni formation. Notre grande région doit s'engager pleinement avec tous les acteurs de la communauté

éducative pour raccrocher les jeunes en échec scolaire. Elle doit mettre toutes ses compétences en

matière d'emploi, de formation et d'éducation pour que tous ceux qui quittent trop vite l'école

puissent se remettre en selle.

Nous souhaitons être une région pilote pour que les jeunes concernés bénéficient d'un

accompagnement personnalisé (remotivation, confiance en soi). Nous voulons être aux côtés des

jeunes et de leurs familles face à cette étape cruciale de leur avenir.

Un « guichet unique » regroupant les plateformes DJ et les plateformes de suivi et d'appui aux

décrocheurs permettra par exemple de mieux accompagner individuellement chacun vers une

formation adaptée ou vers un premier emploi.

Page 38: Le projet pour la région

38

Votre santé, notre volonté

Votre santé est une priorité pour nous. La région n’a pas de compétence dans ce domaine, c’est

le rôle de l’Etat et du département. Mais dans une région comme la nôtre où, du fait de notre

histoire et des difficultés de la population, l’espérance de vie plus faible qu’ailleurs en France, où

l’accès aux soins est difficile pour beaucoup, une région où les maladies cardio-vasculaires et le

cancer tuent plus qu’ailleurs, il n’est pas possible de ne pas s’engager. Nous ferons donc de la région

un acteur majeur de la santé dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, un acteur de votre bien-être et de

votre longévité en pleine santé. Quand nécessaire, nous ferons appel au droit d’expérimentation

ouvert par la loi pour les régions, afin de mieux répondre à vos besoins.

De plus, la santé est un secteur économique un plein développement, avec l’avancée des

technologies et l’allongement de la durée de la vie. 350 000 emplois vont être créés en France d’ici

2022 dans les métiers du soin à domicile et de l’accompagnement des personnes fragiles. On estime

le potentiel de création dans les métiers de la santé à 300 000 emplois : médecins, infirmiers,

professions paramédicales. Ce secteur sera le plus gros pourvoyeur d’emplois en France dans les

années à venir.

Nous voulons placer la région NPDCP en leader sur le marché de la santé dans le volet recherche

développement et dans le volet création d’entreprises que ce boom va occasionner. Dans ce grand

changement, dans ce grand progrès qu’est la longévité, qui nous permet de vivre plus longtemps et

bonne santé, plaçons notre région au rendez-vous de l’emploi.

Mesures phares

- La garantie santé : élargissement du plan maisons de santé et création de maisons des

spécialistes dans les zones en manque de médecins

- Soutien de la région aux deux CHRU et aux hôpitaux de proximité : financer des équipements

lourds, mettre en réseau les CHRU avec les hôpitaux généraux et la médecine de ville partout dans la

région, développer la construction du nouvel hôpital de Lens et la rénovation de l’hôpital de

Maubeuge et de la maternité de Dunkerque

- Financement de la recherche médicale : soutien à Eurasanté, à l’Institut Pasteur et aux CHRU de

Lille et d’Amiens

- Trois grands plans santé sur le cancer, la nutrition et la prévention : des politiques intégrées, du

médecin de ville à l’entreprise, en passant par les CHRU, en lien avec l’ARS

- Approfondissement du Plan « Emplois santé » en NPDCP : développement des filières

économiques de la santé, avec nos pôles de compétitivité et d’excellence

I. La garantie santé, des soins de qualité à moins de 30 min

La santé, c’est d’abord le fait de pouvoir accéder à un médecin généraliste près de chez vous

rapidement, sans avoir à parcourir des distances inacceptables. Ce qui était une évidence il y a

quelques années dans notre pays ne l’est plus aujourd’hui. On voit progresser dans les villes

Page 39: Le projet pour la région

39

moyennes et dans les communes rurales de la région, des zones sans médecin ou en tout cas avec un

nombre de médecins par habitant inférieur à ce qui permet des soins de qualité. Connaître des délais

d’attente interminables avant d’avoir un rendez-vous, c’est une inégalité majeure devant la santé,

qui est, rappelons-le, un service public essentiel, financé par le formidable outil qu’est la Sécurité

Sociale. Une inégalité que nous n’acceptons pas. C’est de plus une pression excessive sur les épaules

des médecins, qui n’ont pas la possibilité de préserver leur temps familial. Il faut changer cela.

Votre santé, notre volonté, c’est :

- 1. Le plan maisons de santé

Nous nous engageons à lancer la Garantie santé, un plan régional original, avec un objectif

clair : plus un seul habitant à plus de 30 minutes d’un médecin généraliste et plus de 40

minutes d’un spécialiste, dans tous les territoires de notre région.

Pour cela, la région participera au montage et au financement de 40 maisons de santé, dès

les deux premières années du mandat, pour un total de 7,6 M €. Nous renouvellerons cet

engagement tous les deux ans, à mesure que les projets émergeront.

Ce modèle est très efficace pour les patients, car il permet de se faire soigner par un infirmier

puis un kinésithérapeute dans la même matinée, sur le même site. Il l’est aussi pour garantir

la présence des médecins, car ils leur offre des conditions matérielles d’exercice de qualité,

ainsi que la possibilité de travailler en équipe et de moduler leurs horaires en fonction des

contraintes de la vie de famille.

La médecine spécialisée est aussi un enjeu majeur pour l’accès aux soins dans notre région.

Nous voulons faire reculer la galère d’accès aux radiologues, dermatologues, aux

ophtalmologues…, qui ralentit la prise en charge de trop d’habitants dans notre région. Nous

nous engageons à créer des maisons des spécialistes dans chaque bassin de vie, en lien

avec l’ordre des médecins, rassemblant des spécialistes de plusieurs spécialités, autour d’un

projet de soins coordonné et d’un plateau technique partagé.

C’est une innovation lancée par le Ministère de la Santé en Bourgogne, que nous voulons

implanter et généraliser en NPDCP avec son soutien, en signant le premier contrat régional

de maisons des spécialistes de France. Par cette mesure, nous nous engageons sur l’objectif :

pas un habitant à plus de 40 minutes des spécialistes de 1ère nécessité (ophtalmologue,

dermatologue, radiologue…)

- 2. Des CHRU et des hôpitaux en réseau, au plus près des habitants et des territoires

Nous avons la chance de disposer de deux hôpitaux universitaires dans notre région, le CHRU

de Lille et celui d’Amiens. Nous y tenons plus que tout. Nous veillerons à ce qu’ils continuent

d’exister tous les deux, sans subordination, car nous sommes pour une grande région qui

marche sur ses deux pieds. Nous pousserons à une coordination encore plus forte entre ces

deux grandes institutions, pour que les spécialités de l’un puissent bénéficier aux patients de

l’autre et réciproquement. C’est l’excellence au service de tous les habitants.

Page 40: Le projet pour la région

40

Nous veillerons à ce que les CHRU soient en lien avec les hôpitaux généraux de toute la

région, comme le fait déjà le CHRU de Lille. C’est la solution pour renforcer l’implantation de

ces hôpitaux généraux au plus près des habitants. Ils ont trop souvent été fragilisés ces

dernières années dans notre pays. Ils apportent une précieuse réponse de proximité. Nous

ne les laisserons pas mettre en cause. C’est pourquoi nous nous engageons à ce que les

services des CHRU soient d’avantage encore en réseau avec ceux des hôpitaux généraux.

Nous nous engageons à soutenir le projet de nouvel hôpital de Lens. C’est un investissement

majeur que nous avons obtenu pour notre région : 300 M € et un équipement de haute

technologie, apportant à nos habitants l’excellence dans les domaines des maladies

chroniques, neurologiques ou neurodégénératives. Il sera livré en 2020.

Nous soutiendrons la rénovation en profondeur de l’hôpital de Maubeuge et de la

maternité de Dunkerque, auprès de l’Etat. La région doit offrir le meilleur des soins en tout

point de son territoire.

Nous lancerons de plus des appels à projet « liaison ville-hôpital », développant les parcours

de santé et les réseaux de soins : les spécialistes hospitaliers proposeront des consultations

avancées dans les maisons de santé et les médecins de ville seront en dialogue constant avec

eux pour améliorer la prise en charge globale des patients. Le cloisonnement entre

médecine hospitalière et médecine de ville est l’une des faiblesses de la médecine en France.

Nous y répondrons par cette mesure innovante en NPDCP.

3. Investir dans des équipements médicaux de pointe

Nous avons engagé la région dans un vaste programme de soutien aux équipements de

pointe, pour améliorer les soins médicaux offerts aux habitants : 106 millions € pour 335

équipements ont ainsi été investis sur le mandat précédent.

Dans le domaine des IRM et des scanners, où la région était en retard, nous avons réussi à

devenir leaders, devant l’Ile-de-France et l’Aquitaine, avec un délai moyen de rendez-vous de

26 jours.

Nous nous engageons à continuer cette politique et l’élargir aux plans nutrition et

prévention que nous allons lancer.

Nous soutiendrons la télémédecine, qui permet la mise en place de réseaux de santé

efficaces, au plus près des habitants. Par exemple, grâce à la télémédecine, nous sommes en

mesure à Valenciennes de permettre la prise en charge des AVC directement par les

infirmiers présents sur place, parce qu’ils sont en lien avec les médecins compétents dans les

hôpitaux en réseau. Les gestes qui sauvent et qui préservent des séquelles s’en trouvent

accélérés. Cela n’a pas de prix.

Nous voulons l’installation dès 2016 d’un TEP-SCAN à l’hôpital de Dunkerque. C’est un

équipement médical majeur, qui permet de diagnostiquer les cancers liés à l’amiante. Nous

savons que cette souffrance existe dans notre population et nous nous battons pour y

répondre. C’est un investissement très lourd, que nous avons obtenu de l’Etat et que nous

Page 41: Le projet pour la région

41

suivons de très près. Pierre de Saintignon écrit au Ministre de la Santé pour obtenir

l’accélération du calendrier.

4. Investir dans la recherche et dans le personnel médical

Le manque de médecins est un problème majeur en France, depuis plusieurs années. Les

déserts médicaux se sont multipliés dans beaucoup de territoires, posant de grandes

difficultés dans l’offre de soins. C’est vrai aussi pour l’hôpital public.

Nous nous engageons à poursuivre la politique de soutien de la région au CHRU du Nord-

Pas-de-Calais et l’élargir à celui de Picardie en matière d’installation de médecins:

financement de postes de médecins-chercheurs (Assistants à Temps Partagé et Chefs de

Clinique Régionaux). Elle a eu des résultats très positifs : 93 postes ont été financés et 75%

des médecins concernés se sont installés sur notre territoire.

La santé des habitants de notre région, c’est aussi la capacité de nos hôpitaux à offrir les

protocoles les plus en pointe, pour soigner les maladies graves. Pour cela, la recherche

médicale dans notre région doit être à l’avant-garde. C’est le cas aujourd’hui grâce à nos

grands pôles de recherche : Eurasanté, l’Institut Pasteur, le CHRU de Lille. Nous nous

engageons à leur apporter le soutien de la région dans leurs projets d’avenir.

II. Améliorer votre santé sur les grands problèmes vécus par notre

population

En réponse à la présence plus forte chez nous qu’ailleurs de pathologies comme le cancer, les

problèmes cardio-vasculaires ou l’obésité, nous voulons que la région devienne un

partenaire majeur du Ministère de la Santé. Là où il y a un problème, il y a une réponse des

élus régionaux.

Votre santé, notre volonté, c’est :

5. Les trois plans santé régionaux

Nous nous engageons à lancer trois grands plans santé.

Le plan régional de lutte contre le cancer, initié dans le mandat précédent, a permis de doter

tous nos bassins de vie de scanners et IRM – l’objectif de moins de 30 min d’un centre équipé

est atteint - et d’accompagner les patients et leurs proches dans des centres d’information et

de solidarité, les Espaces Ressources Cancer (ERC). Ce sont 118 M € qui ont ainsi été investis.

Nous reconduirons cette politique, en l’élargissant à la Picardie, avec un objectif : le repérage

précoce des cancers et la mise en place des protocoles les plus en pointe, au bénéfice des

patients de notre région.

Le plan nutrition, qui s’appuiera sur la formidable expertise du CHRU d’Amiens, sur le pôle

d’excellence Eurasanté, spécialisé dans la nutrition et la longévité et sur l’économie agro-

alimentaire de la Picardie, l’une des leaders de France. Il se traduira par une campagne de

Page 42: Le projet pour la région

42

sensibilisation aux enjeux de santé de l’alimentation dans les écoles et à la mise en place

d’une gamme d’alimentation de qualité en direction des patients souffrant de diabète et

d’obésité, labellisée par l’ARS et cofinancée, pour les malades qui s’engageront dans un

protocole dédié.

Le plan prévention et personnalisation des soins. Ce modèle est l’avenir de la médecine.

Prévenir plutôt que guérir. Situer les risques en amont en fonction des antécédents

familiaux. Proposer des soins et une écoute adaptés à chacun – chaque patient est une

personne, singulière et différente de la suivante. Nous nous engageons à lancer notre région

dans cette nouvelle médecine, en initiant un projet innovant dans les deux CHRU, avec

Eurasanté et l’ARS.

III. La filière santé, des emplois aujourd’hui et la longévité demain

La santé, ce sont aussi des emplois, dans le personnel médical et dans les entreprises qui

développent les solutions de demain. Notre région dispose d’importants atouts dans ce

domaine, avec deux pôles de compétitivité et de grands groupes capables de porter les

innovations de demain. Nous nous engageons sur un soutien majeur de la région à la filière

santé, pour la création de 7 000 emplois dans le mandat.

Votre santé, notre volonté, c’est :

- 6. Approfondir le plan « Emplois santé » dans la région

La santé est une branche majeure de l’économie de notre région. Elle représente 24 000

emplois en NPC et 12 300 en Picardie, avec une spécialisation dans les laboratoires pour

l’une et dans les cosmétiques pour l’autre. Nous avons dans la grande région la présence de

tous les très grands groupes de ces secteurs : Roquette, Lesaffre, Bayer, Boirin, Genfit,

Protect & Gamble, Colgate, Clariant.

Ce sont des atouts considérables, qui nous placent idéalement sur un marché en plein

développement. Des dizaines de milliers d’emplois seront créés dans les six ans à venir de ce

secteur. Nous voulons en attirer le maximum en NPDCP. Nous nous engageons sur 7 000

emplois.

Comme nous avons su le faire avec les métiers du numérique sur le pôle d’excellence

Euratechnologies – 0 emplois il y a 3 ans, 3 330 emplois aujourd’hui – nous ferons du pôle

d’excellence Eurasanté et de celui de l’IAR des atouts majeurs pour le développement des

PME locales de la santé et des cosmétiques.

Nous nous engageons à les soutenir dans leur développement et à créer un partenariat

inédit entre leurs incubateurs d’entreprises et les Ministères de la Santé et de l’Economie,

autour du projet Industrie du futur porté par l’Etat. Nous obtiendrons ainsi des financements

pour faire émerger dans la région les projets apporteurs d’emplois en matière de santé.

De plus, nous nous engageons à lancer des appels à projets régionaux, financièrement

dotés, avec les entreprises locales et les laboratoires de recherche publics et privés, pour

Page 43: Le projet pour la région

43

arriver à faire émerger les grappes d’entreprises qui vont percer. Les axes retenus sont ceux

qui prennent le plus court chemin vers l’emploi, là où les gisements d’emplois sont les plus

importants :

- la silver économie ou économie du grand âge qui développe les solutions nouvelles pour nos

aînés (maintien à domicile avec maison et pharmacie intelligente, chambre d’hôpital du

futur, EHPAD du futur et les solutions intergénérationnelles comme le béguinage senior-

étudiant)

- l’impression 3 D médicale (impression de prothèses sur mesure et demain impression de

tissus biologiques à partir du génome du patient)

- la nutrition de demain

- la médecine préventive, qui utilise les big data pour améliorer votre santé

- les cosmétiques intelligents, qui soignent autant qu’ils embellissent

A mi-mandat, autour de la filière qui aura le mieux « pris», nous nous engageons à

démultiplier son succès en créant un nouveau pôle d’excellence régional qui lui sera dédié.

Page 44: Le projet pour la région

44

Faciliter les déplacements

Se déplacer est un droit, trop souvent source de stress et de fatigue. Nous avons été à la pointe

de la décentralisation ferroviaire en reliant la région par le train, en inventant le train régional à

grande vitesse, en facilitant les connections entre tous les moyens de transport, notamment entre le

train et les transports locaux, sans oublier le vélo, en permettant chaque année à de nombreuses

familles d'utiliser les TER vers la mer ou à la campagne pour seulement 1 euro. Ces efforts doivent

être amplifiés pour chacun d'entre vous.

Nous sommes face à un triple défi : social lié au coût des carburants, environnemental, pour

réduire les émissions de CO2 et économique pour faciliter la vie de nos entreprises et de leurs

salariés.

Nous voulons apporter des réponses concrètes pour améliorer la vie quotidienne de chacun des

habitants de notre grande région. Aucun habitant de notre région ne doit se sentir éloigné

durablement de l'emploi ou des services publics faute de pouvoir se déplacer. La priorité doit être

mise sur la qualité et la régularité des transports publics et notamment des TER.

Mesures phares

- La carte PLUM (PLUs loin Ma région), la carte de la mobilité régionale pour tous valable

dans toute la grande région

- Des travaux pour améliorer nos infrastructures ferroviaires (barreau Creil-Roissy,

électrification Amiens-Rang du Fliers)

- 23 nouvelles rames TER dans les 2 ans

- L'extension du TER GV

- Une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le réseau autoroutier à

proximité des agglomérations

- Un nouveau partage de l'utilisation des infrastructures routières et autoroutières

1. La carte PLUM (PLUs loin Ma région), la carte de la mobilité

régionale pour tous valable dans toute la grande région

Nous proposons de créer le trait d'union entre tous les modes de transport avec une carte valable

sur l'ensemble des réseaux de transports publics et compatible avec le réseau TER. Cette démarche

a été engagée avec quelques agglomérations dans le cadre du Syndicat Mixte Intermodal Régional de

Transports du Nord-Pas de Calais. Nous voulons décliner ce dispositif qui fonctionne et qui simplifie

la vie quotidienne à l'échelle de la grande région. Il sera renforcé par la création d'une plateforme

Page 45: Le projet pour la région

45

rassemblant tous les horaires et toutes les informations utiles au bon déroulement des

déplacements, à la fluidité des correspondances.

Avec la même carte, on pourra prendre les transports publics partout dans la région, monter dans

un TER, poser son vélo dans les abris protégés à proximité des gares. C'est la carte « PLUM » (PLUs

loin Ma région), l'équivalent du Pass Navigo en Ile de France. Au cours du mandat, nous engagerons

les discussions avec les élus de la région Ile de France pour assurer une meilleure connexion de nos

réseaux respectifs.

Des déplacements simplifiés, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie plus proche de chacun.

2. Des travaux pour améliorer nos infrastructures ferroviaires

Personne ne doit perdre son temps dans les transports. Nous nous engageons à mettre tous les

moyens en oeuvre pour réduire les temps de trajet domicile-travail de chaque habitant de la grande

région et améliorer la qualité des services et des liaisons TER.

Dès le début du mandat, nous poursuivrons les négociations avec la SNCF pour que la convention

unique prévue à l'échelle de la grande région améliore les dessertes en fonction des besoins des

territoires.

Deux projets doivent être réalisés en priorité :

le barreau ferroviaire entre Creil et Roissy, pour faciliter les déplacements quotidiens des

habitants de l'Oise vers Roissy et l'Ile de France. Ce barreau permettra également de relier

directement Amiens aux lignes à grande vitesse de l'ensemble du territoire.

l'électrification de la ligne Amiens-Rang du Fliers, pour des gains de temps importants lors des

déplacements vers Paris. Ces travaux de mettre fin à la circulation de locomotives fonctionnant au

diesel sur plus de 80 km et donc de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre.

Nous nous battrons également pour renforcer les liaisons Intercités de notre région et

principalement celle entre Aulnoye-Aymeries, Maubeuge et Paris via Saint-Quentin.

3. 23 nouvelles rames TER dans les 2 ans qui viennent

Préserver les temps de vie des habitants, c'est aussi améliorer le confort et les services. Cela passe

par une présence humaine renforcée à bord des trains, par des rames plus confortables et plus

spacieuses.

Dans les 2 ans qui viennent, 23 nouvelles rames TER seront mises en circulation sur notre réseau

dans le Nord-Pas de Calais comme en Picardie.

Nous proposons également qu'un accès à internet gratuit soit disponible dans toutes les gares

de la grande région.

Des trajets moins longs et plus confortables, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie au

service de chacun

Page 46: Le projet pour la région

46

4. L'extension du TER GV

Nous sommes la région du TER GV. C'est une formidable avancée qui a rapproché les habitants de

nos villes et que nous voulons étendre à toute la grande région.

A partir des infrastructures existantes, les temps de parcours entre Lille et Amiens via Arras

peuvent être sensiblement réduits. De la même façon, la modernisation de la ligne Cambrai-Douai

inscrite au Contrat de plan Etat-Région, permettra de réduire les temps de trajet entre Lille et Saint-

Quentin. Le projet de Réseau Express Grand Lille qui doit permettre une meilleure liaison entre la

métropole et le bassin minier, doit s'inscrire dans cette perspective d'une meilleure liaison entre les

agglomérations de la grande région.

Des liaisons à grande vitesse entre les agglomérations, c'est la région Nord-Pas de Calais-

Picardie plus rapide pour chacun.

5. Une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le

réseau autoroutier à proximité des agglomérations

Pour mettre fin à la thrombose routière des agglomérations et principalement de la métropole

lilloise, nous voulons encourager toutes les bonnes pratiques par :

- la création d'une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le réseau autoroutier

situé dans un rayon de 20 km autour des agglomérations,

- la restriction de la circulation des poids lourds aux heures de pointe.

Ces 2 mesures, discutées avec l'Etat, apporteront des solutions immédiatement opérationnelles

pour mieux vivre les déplacements au quotidien.

6. Un nouveau partage de l'utilisation des infrastructures routières et

autoroutières

Le désengorgement de nos autoroutes, et principalement de l'A1 avec ses 13 000 camions par

jour en moyenne, est une priorité sociale et environnementale qui passe par le développement du

fret fluvial et du fret ferroviaire.

C'est le projet de Canal Seine Nord dont les travaux débuteront en 2017 et auxquels la grande

région participe à hauteur de 300 millions. C'est également le projet d'autoroute ferroviaire entre

Calais-Dourges-Saint-Quentin et la façade atlantique via Paris que nous demanderons au

gouvernement de reprendre. Les infrastructures et les matériels d'embarquement des poids lourds

sur les rails existent et sont performants. Ils constituent une alternative compétitive pour les

transporteurs que nous voulons encourager.

Toutes les métropoles sont confrontées aux difficultés quotidiennes d'engorgement. La

métropole lilloise, située au cœur des grandes capitales européennes, est particulièrement touchée

par ce phénomène dont les premières victimes sont les habitants de notre région. Cette situation

n'est plus tolérable.

Page 47: Le projet pour la région

47

Dès le début de l'année 2016, nous engagerons les discussions avec toutes les parties prenantes,

de l'Etat aux collectivités locales, pour construire une solution partagée et opérationnelle de

contournement.

De la même façon, nous engagerons des discussions avec les représentants des organisations

patronales et syndicales pour élaborer des solutions de télétravail et d'organisation du travail qui

permettent de mieux partager l'utilisation dans le temps des infrastructures de transport. La Région

sera aux côtés des entreprises qui mettent en œuvre des plans de déplacement pour leurs salariés.

De meilleures conditions de circulation, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie plus

accessible pour chacun

Page 48: Le projet pour la région

48

Des services publics plus nombreux et plus proches

Le projet que nous portons, Pour Vous, Pour chacun, est un projet de justice sociale et de réussite

partagée. Nous voulons l’emploi pour tous les habitants à travers le plus court chemin vers l’emploi,

car c’est la base de tout le reste. Nous voulons aussi la possibilité pour chaque famille de réussir et de

s’épanouir. Et nous voulons l’égalité des chances et l’émancipation. Pour cela, il faut lutter contre la

société du tout marché et redonner leurs lettres de noblesse aux services publics.

Ce sont des acteurs fondamentaux de la vie quotidienne des habitants, pour la santé, les

transports, l’accès à l’emploi, l’éducation, la Sécurité Sociale et les retraites. Ils sont le patrimoine de

ceux qui n’en n’ont pas. Ils sont l’outil de tous, servant l’intérêt de tous et apportant des réponses à

chacun, aussi bien pour son épanouissement que devant ses difficultés.

Force est de constater que pour beaucoup de services publics, le contact personnel est devenu

impossible. Les habitants sont contraints de passer par des plateformes téléphoniques, où des

messages préenregistrés les guident et souvent les perdent, sans leur apporter de réponse. Loin de

nous l’idée de négliger l’apport des nouvelles technologies, qui doivent être pleinement intégrées,

mais rien ne remplacera jamais le contact direct. C’est plus d’efficacité et plus de reconnaissance

envers les habitants.

La droite et l’extrême-droite veulent déconstruire les services publics dans notre région, par

idéologie et par démagogie. Ils fustigent le secteur public, mais ne disent jamais quel lycée sera

moins doté, quelle ligne de TER sera fermée, quelle maison de santé sera abandonnée en NPDCP.

Nous proposons une vision différente, fondée sur des valeurs et sur une expérience d’élus

proches des gens, vivant au milieu d’eux. Nous nous engageons sur des Services publics plus

nombreux et plus proches, avec la création des maisons des services publics. Ce projet apportera

l’égalité entre tous les habitants et tous les territoires devant le service public, notamment dans les

territoires ruraux et dans les quartiers populaires. Il créera des services nouveaux, grâce aux

nouvelles technologiques. Il est pragmatique et responsable, veillant à faire « mieux de services »,

tout en faisant « moins de dépenses ». Enfin, il engage une évolution majeure, en inventant le

service personnalisé, le sur mesure pour chaque habitant.

Page 49: Le projet pour la région

49

Mesures phares

- Création des Maisons de services publics dans toute la région, par bassin de vie: la région

créera des espaces partagés où seront présents des agents de tous les grands services publics pour

répondre aux habitants (Caisse régionale Assurance Maladie, Caisse régionale d’Assurance Familiale,

Caisse régionale d’Assurance Vieillesse, Pôle Emploi, des agents régionaux répondant aux questions

sur la santé, les transports, l’aide aux entreprises et les lycées, des agents du département et des

agents des communes)

- Création d’un réseau des villes de la région : un aménagement équilibré du territoire régional,

un principe de solidarité entre villes quant à la présence des services publics de l’Etat, des échanges

d’informations et des montages de projets communs.

- Les 5 grands engagements de service public : Plan santé, Plan mobilité, expérimentation de la

Sécurité sociale professionnelle, Plan numérique pour tous et généralisation de la carte cursus dans

les lycées et les universités

- Création de services publics numériques : des applications de service public nouvelles sur votre

smartphone et votre ordinateur, développées avec les communes et les agglomérations, pour un

accès plus simples à votre région et des réponses nouvelles à vos besoins

I. Des services publics plus proches

Les services publics ont beaucoup reculé depuis quinze ans dans notre pays. Trop de villes

moyennes et de communes rurales ont vu fermer le bureau de Poste, les écoles, l’hôpital de

proximité. Il faut aller toujours plus souvent dans les grandes villes, pour trouver l’information et les

services. Cela crée un sentiment insupportable de relégation chez les 25% d’habitants qui vivent dans

ces territoires. Pour nous, pour le service public, il ne peut pas y avoir une région qui gagne et une

région périphérique, avec moins de droits et moins de chances de réussite.

1. Les maisons des services publics

Nous nous engageons à implanter des Maisons des services publics, au plus près des

habitants : à moins d’une demi-heure de chez vous.

Elles accueilleront, dans des lieux accessibles facilement, l’ensemble des services publics

qui sont importants dans la vie quotidienne des habitants de la région : Caisse régionale

Assurance Maladie, Caisse régionale d’Assurance Familiale, Caisse régionale d’Assurance

Vieillesse, Pôle Emploi, des agents régionaux répondant aux questions sur la santé, les

transports, l’aide aux entreprises et les lycées, des agents du département et des agents des

communes.

Les maisons des services publics auront des horaires d’ouverture larges et serviront de

point d’entrée pour toutes les informations et démarches dont vous pourriez avoir besoin.

Nous adapterons la formule, avec les maires, pour trouver le fonctionnement le plus efficace.

Ce sera parfois dans un lieu dédié, d’autres fois en mairie, en gare ou à côté d’une école.

Page 50: Le projet pour la région

50

- 2. Le réseau des villes de la grande région

La réussite de la grande région passe par la réussite de chaque bassin de vie, autour de

ses forces et de ses projets. Nous croyons à une région forte de ses territoires. Nous croyons

à la complémentarité, à l’alliance de nos deux régions et de nos cinq départements en un

grand projet solidaire. Pour incarner cette solidarité, nous nous engageons à créer un réseau

des villes de la région, qui comprendra Lille-Amiens-Lens et au-delà, toutes les autres villes.

Son rôle sera d’assurer la dynamique globale de nos projets locaux, par la coordination, par

des accords nouveaux, par le décloisonnement et l’addition des forces. Si un chef

d’entreprise de Dunkerque a besoin d’un bâtiment d’entreprise que peut lui proposer une

agglomération de la Somme, la région est là pour permettre la rencontre entre cette

demande et cette offre.

Devant la tentation dans les services de l’Etat de priver Amiens de directions régionales

ou départementales à l’occasion de la réforme territoriale, nous voulons rassurer les

habitants et les agents de la région. Nous nous engageons sur la défense claire et ferme des

intérêts de la capitale picarde. L’objectif est le maintien du nombre d’emplois actuel, par la

négociation avec l’Etat. Les rationalisations débouchant sur le recul du service public seront

combattues et les changements d’organisation seront discutés avec les partenaires sociaux.

L’implantation de nouvelles directions départementales sera demandée pour compenser

toute réorganisation conduisant à une réduction des services présents à Amiens. C’est une

question de service public, une question économique et une question de respect de

l’équilibre familial des agents. Notre position, c’est une région solidaire et équilibrée.

II. Les cinq grands engagements de service public

La réaffirmation du service public dans notre région passe pour moi par cinq grands engagements,

qui répondent concrètement aux grandes attentes des habitants. Dans ces domaines, nous nous

engageons sur une action générale, d’échelle régionale, avec l’objectif d’améliorations perceptibles

par chacun, dans sa vie quotidienne dès la première année du mandat.

- 3. Les cinq grands engagements de service public

La Garantie santé : un accès aux soins plus rapide et au meilleur de la qualité par la

création de 40 maisons de santé dans les deux ans et la création de maisons des spécialistes

dans chaque territoire.

Le Plan transport : des déplacements plus fluides au quotidien dans toute la région pour

les trajets domicile-travail, par la création de la carte mobilité valable sur les réseaux de bus,

métro et de TER, partout dans la région ; l’arrivée du TGV à Amiens et des TER-GV partout

dans la région ; la construction du barreau Creil-Roissy ; l’électrification de la ligne Amiens-

Rang-du-Fliers ; le lancement du projet Réseau Express Grand Lille ; décongestion des

autoroutes aux abords des grandes villes

La Sécurité Sociale professionnelle : des droits à la formation plus nombreux et

indépendants du poste occupé, pour les jeunes, les salariés et les chômeurs, par le

Page 51: Le projet pour la région

51

lancement d’une expérimentation en lien avec l’Etat. C’est un outil puissant pour renforcer

les compétences, booster les carrières et renforcer les protections devant le chômage

Le plan numérique pour tous : l’accès à un réseau de téléphone portable et à une

connexion haut débit partout dans la région, par le lancement d’un plan d’investissement

régional pour amener le très haut débit dans chaque commune et chaque zone d’activités et

par l’engagement d’une négociation avec les opérateurs pour faire disparaître les zones

blanches pour le téléphone portable et améliorer la qualité du service dans les zones grises,

mal desservies.

La carte jeunes : l’accès à toutes les aides à la scolarité et pour l’achat des livres et de

matériel sur une seule carte destinée aux lycéens et aux étudiants, par la généralisation du

dispositif instauré en Picardie. Ce support donnera aussi des avantages pour la pratique du

sport et pour les loisirs. Nous engagerons notamment une négociation avec Deezer et Spotify

pour qu’un abonnement préférentiel soit lié à la carte cursus.

III. Plus de services, mieux de services

Les nouvelles technologies permettent de révolutionner l’approche du service public. Il faut pour

cela oser inventer de nouveaux modèles. C’est que nous ferons avec les habitants dans notre région.

Nous mettrons notre expérience en matière d’économie numérique au service d’une devise « plus de

services publics, mieux de services publics ». Il n’y a en effet aucune fatalité au recul des réponses

publiques, si celles-ci sont abordées différemment.

La Nouvelle Frontière publique, c’est :

- 4. La révolution des services publics numériques :

Le service public, c’est l’action au service de tous, dans l’intérêt général et pour

l’émancipation de chacun. Pendant trop longtemps, il a été conçu comme une réponse

générale aux habitants en général. Une réponse qui ne tenait pas compte des besoins précis

et des différences entre chacun. Il faut aller plus loin.

Il est temps d’ouvrir en France un chapitre entièrement différent, avec un nouveau

modèle fondé sur l’apport des technologies numériques et du management issu des

entreprises les plus modernes. Nous nous engageons à lancer des équipes légères dédiées à

l’innovation, au sein même des services de la région et des grandes agglomérations qui

souhaiteront participer à ce projet.

Elles rassembleront des agents publics, des citoyens, des associations et des ingénieurs du

numérique, qui travailleront à définir ensemble les besoins nouveaux et les solutions qui leur

correspondent pour aller plus loin sur vos services du quotidien. L’objectif est de lancer une

application de service public par mois, consultable sur smartphone ou sur internet, avec les

communes et les agglomérations.

Page 52: Le projet pour la région

52

Ex : « My menu, my School », donnant accès aux menus des restaurants scolaires, permettant

d’inscrire son enfant ou de commander un repas végétarien. C’est une meilleure réponse et

c’est une meilleure gestion pour les lycées, qui produiront juste le nécessaire.

Ex : Les cours en ligne, en partenariat avec l’Education nationale, permettant de retrouver les

enseignements du lycée, au moment où l’on est plus disponible ou pour rattraper un retard

après une maladie

Ex : La création d’un service téléphonique et d’une application de la région sur les réseaux

sociaux, pour répondre à vos demandes individuelles. Elles seront appuyées sur une

plateforme d’appel régional, implantée en NPDCP et sur un management collaboratif des

agents de la région, chacun contribuer à la apporter une réponse aux habitants.

Pour y parvenir, nous créerons au sein des services de la région un laboratoire public de

l’innovation, en lien avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Il sera le modèle de ces

start-up publiques et essaimera ensuite sur toute notre région. Il fera travailler ensemble des

agents de la région, des citoyens et des ingénieurs des entreprises du numérique et des

secteurs concernés par chaque projet, pour co-définir à la fois les besoins et les solutions.

Ce modèle comporte une dimension économique. Les meilleurs projets donneront

naissance à des entreprises publiques-privées ou à des contrats de royalties avec les groupes

privés les vendant ensuite dans d’autres territoires. C’est l’innovation publique qui agit pour

le service public et pour l’emploi local en même temps.

Ex : pour le lycée intelligent ou smart lycée, nous sommes déjà en train de développer des

services nouveaux en matière de pilotage du chauffage des bâtiments qui vont permettre de

réduire les factures de plus de 10%. Ces solutions peuvent ensuite être vendues dans

d’autres régions, par les entreprises locales qui les auront développées, avec versement de

dividendes à la région. C’est la boucle vertueuse de l’innovation publique : plus de services

pour vous et plus de ressources pour votre région.

Ces services publics numériques vont introduire une approche plus personnalisée. Plus

proche de vos attentes individuelles et de vos besoins précis. Ma grande région, c’est celle

qui répond concrètement à ce dont vous avez besoin, vous, individuellement. Grâce aux

solutions numériques, c’est désormais possible. Nous créerons des applications de service

public gratuites, téléchargeables sur votre téléphone ou votre ordinateur, vous donnant

accès à vos informations et à vos droits non pas en général, mais à partir de votre situation

personnelle.

Pour y parvenir, nous nous engageons à créer une application numérique « Ma région,

mes services », vous donnant accès à toutes vos informations et vos droits à partir de votre

profil. Elle sera connectable par les habitants à leur carte cursus, pour les lycéens et

étudiants, à leur carte transport ou à leur carte « Mes droits pour l’emploi » tournée vers la

formation professionnelle continue. Nous allons bâtir la région des services 2.0.

Page 53: Le projet pour la région

53

- 5. Mieux de services, moins de dépenses, baisse des impôts :

Avec la crise, les dotations de l’Etat ne cessent de baisser. Les collectivités ont de moins

en moins d’argent pour financer les services aux habitants. Il faut faire des économies. Mais il

faut faire des économies intelligentes. Grâce à un management moderne, collaboratif et

s’appuyant sur les outils numériques, nous nous engageons sur un plan « Mieux de services,

moins de dépenses ».

Le nombre d’agents régionaux n’est pas la bonne question. Ce qui compte, c’est le coût de

chaque service et le niveau de services que nous voulons. Nous nous engageons à faire des

économies sans casser l’emploi public et sans diminuer les services. Les vraies solutions

sont dans une bonne organisation, que l’on améliore chaque année pour plus d’efficacité.

Pour cela, un management différent, plus collaboratif et aussi plus moderne sera mis en

place.

Nous nous engageons à créer des centres de coût, pour savoir à quel prix la région rend

quel service et ainsi progresser chaque année.

Nous nous engageons à lancer un plan de mutualisation entre les deux régions,

comprenant la renégociation des contrats et une commande publique globalisée à l’échelle

de la grande région, en lien avec toutes les communes qui le souhaiteront, au-delà des

clivages politiques. Etre plus forts pour négocier avec les prestataires, c’est proposer un

meilleur service à un moindre coût.

Ces mesures permettront l’alignement de la taxe sur la carte grise dans toute la région sur

le prix le plus bas, celui de la Picardie, soit une baisse d’impôts de 30 M €.

Page 54: Le projet pour la région

54

Une grande région de culture

La culture, c’est ce qui nous permet de vivre ensemble, d’animer le monde en lui donnant du

sens, de relier les hommes et de partager des émotions. C’est à la fois la création qui invente, qui

déconstruit les idées dominantes et qui s’insurge, et le cœur qui rit et qui s’enthousiasme. Elle nous

permet de nous ancrer dans notre passé, pour nous situer dans notre action présente et de lui

donner une direction. Elle permet de s’ouvrir aux émotions et aux autres. Elle est enfin un élément

majeur du rayonnement d’un peuple ou d’un territoire.

La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie doit disposer d’une ambition culturelle forte, fondée sur

une véritable politique culturelle et un soutien très clair aux acteurs de la culture. Dans la crise et

dans un monde en mouvement, qui bouscule les repères anciens, la culture est une politique

essentielle. Elle est plus que jamais fondamentale.

Nous nous engageons sur la création d’une grande région de culture, qui amène une culture de

qualité à chacun, qui soutienne la création et irrigue le territoire. Sur une grande région de la culture

qui mette l’accent sur l’éducation artistique et qui fasse clairement de la culture un atout en termes

de développement économique et de rayonnement du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

Mesures phares

- La valorisation du patrimoine et de la culture commune de la grande région: maintien des

investissements pour la Région des Musées, création d’un grand festival européen dans le Bassin

Minier, et lancement d’une exposition dédiée à la culture de la nouvelle région

- La région de la création : aide aux lieux d’accueil et de répétition pour les artistes locaux en

émergence, introduction auprès des grandes institutions culturelles d’une « bande passante » qui

leur sera dédiée, de 5 à 10 % de leur programmation, pour qu’ils rencontrent le public, aide aux

résidences de longue durée, mise en place de conventions pluriannuelles avec les artistes, lutte

contre la précarité et l’intégration dans l’Economie Sociale et Solidaire

- L’éducation artistique par le projet « culture de qualité pour chacun » : création d’activités

artistiques dans les lycées et les collèges, projet éducation artistique numérique, soutien à la lecture

- L’irrigation culturelle du territoire : maintien des Capitales régionales de la culture, soutien aux

festivals partout dans la région, décentralisation dans les territoires des spectacles des grandes

institutions culturelles de la région

- Le soutien à la filière économique de la culture : renforcement du lien entre culture et tourisme

et émergence de NPDCP comme terre de cinéma et d’audiovisuel

- Le maintien du budget de la culture, la création d’un conseil régional des acteurs culturels et

d’une conférence annuelle de lieux culturels

Page 55: Le projet pour la région

55

- 1. Valoriser notre patrimoine et notre culture commune

Notre région dispose d’un formidable patrimoine historique, religieux, industriel et

paysager. C’est un atout fantastique. Nous sommes la région des cathédrales et des terrils,

des clochers et des beffrois. Nous disposons aussi de 47 musées régionaux, qui permettent

un accès à la culture partout sur notre territoire.

Le premier acte de notre politique culturelle consiste à valoriser ce patrimoine. Il

constitue une grande force en matière d’attractivité touristique. Cette politique, longtemps

modeste dans notre région est montée en puissance ces dernières années grâce à

l’implantation du Louvre-Lens et à la politique « la Région des Musées ». Au total, la région a

investi 34 M € dans la préservation de son patrimoine, depuis 2004.

Nous nous engageons à maintenir les politiques actuelles et à créer un projet de grand

festival européen au sein du Bassin Minier, qui puisse dans son histoire et nous projette vers

la région de demain, tournée vers l’Europe et la IIIe Révolution industrielle.

La création de notre grande région est aussi l’occasion de valoriser la culture commune

de nos territoires et de la partager. Le débat ne porte pas sur le nom de la région, mais sur

ce qui en unit les habitants. Notre région a un passé glorieux, qui lui donne une légitime

fierté. Elle a traversé bien des épreuves et elle a toujours été de l’avant. Enfin, elle est

résolument européenne et ouverte sur le monde, par sa population et par son brassage.

Nous nous engageons à lancer un projet artistique, avec les artistes locaux, les écoles, les

associations et les habitants, qui débouchera sur une grande exposition itinérante : « la

région que nous partageons ».

2. La région de la création

La culture s’écrit au présent. Elle s’invente chaque jour, pour éclairer un monde qui

change. Je m’engage à soutenir la création dans notre région, en soutenant les lieux de

travail et de répétition des artistes et en mettant en place un accompagnement global des

artistes.

Nous aiderons les artistes émergents, en leur donnant des moyens matériels techniques

et financiers sur une durée de trois ans, afin d’accompagner les premiers pas d’auteurs,

musiciens, metteurs en scène, chorégraphes, cinéastes et plasticiens de notre région. La

région aidera les lieux d’accueil et de répétition. Des parrainages, des conseils techniques et

des lieux de résidence de longue durée leur seront proposés.

Nous garantirons une bande passante aux artistes régionaux en émergence. Tous les lieux

de cultures financés par la région leur réserveront 5 à 10 % de leur programmation. C’est une

mesure puissante, qui intervient sur le difficile problème de l’accès à la diffusion pour les

artistes émergents.

Le soutien aux artistes et aux métiers de la culture passe par la professionnalisation et le

développement de leurs compétences. Je m’engage à créer un volet culturel dans le

programme régional de formation, intégrant un renforcement du soutien aux différentes

Page 56: Le projet pour la région

56

formations professionnelles déjà en place. Afin d’en garantir la complémentarité et de veiller

à ce que tous les besoins soient couverts, nous nous engageons à fédérer ces formations

dans un Pôle régional des métiers du spectacle.

Les créateurs vivent trop souvent dans précarité insupportable. Ils vont de contrat de

courte durée en cachet à la journée. Nous voulons que la grande région de la culture soit un

acteur de la sécurisation des parcours des artistes et techniciens.

Nous nous engageons à ouvrir une discussion avec le Ministère de la Culture, les

partenaires sociaux et avec toutes les grandes institutions culturelles régionales pour

diminuer le recours aux contrats précaires.

Nous nous engageons sur la généralisation des conventions de financement

pluriannuelles, pour donner de la visibilité aux acteurs de la création. On ne peut monter un

projet avec une visibilité réduite à douze mois et on ne peut pas proposer un parcours

professionnel aux artistes dans une telle précarité.

Nous nous engageons aussi sur l’intégration des métiers de la culture dans le champ de

l’Economie sociale et solidaire, avec pour objectif de leur permettre d’accéder à des

financements nouveaux et de renforcer l’éducation artistique et la médiation vers les publics

les plus privés de culture.

3. L’éducation artistique

Par la culture, chaque enfant, chaque jeune ouvre son intelligence et sa sensibilité. Il

découvre les joies et les interrogations que procure le contact des œuvres. C’est un élément

extrêmement précieux pour son développement personnel, pour la construction de sa

personnalité et de son rapport au monde. C’est un domaine dans lequel les inégalités sont

très grandes.

Nous nous engageons à lancer un programme innovant d’accès à la culture de qualité

pour chacun, sur le modèle des activités artistiques qui ont trouvé leur place dans les écoles

maternelles et primaires de notre pays, depuis deux ans. Dans les lycées de la région, nous

mettrons en place avec l’Education Nationale, par étape, des activités culturelles dans

l’enceinte des lycées, dirigées par des professionnels.

Nous nous engageons à ouvrir cette discussion avec les départements, pour créer à

terme un parcours global d’éducation artistique, accompagnant les enfants et les jeunes sur

la totalité de leur scolarité, collèges compris. Ce sera pour eux une source d’ouverture

nouvelle incomparable et cela fera de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie une région

leader de l’éducation artistique dans notre pays.

Nous prolongerons et amplifierons la politique de la région en faveur de la lecture, en

accompagnant les médiathèques et bibliothèques de la région dans l’intégration des outils

numériques, grâce à l’appui d’Euratechnologies. Nous apporterons un soutien dans la durée

à l’association Libr’Aire et à l’association des éditeurs du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi qu’à

leurs équivalents en Picardie, pour renforcer l’accès à la lecture dans notre région.

Page 57: Le projet pour la région

57

Nous lancerons une politique d’éducation artistique numérique, rassemblant les

meilleurs cours en ligne actuellement disponibles et conventionnant avec leurs maisons

d’édition, pour les mettre à disposition des habitants de la région, sur leur carte « Ma région

numérique ».

4. Irriguer le territoire

Il y a un enjeu très fort à irriguer l’ensemble de notre territoire par une culture de qualité.

Chacun, où qu’il vive, doit pouvoir accéder à la culture. La politique culturelle que nous

portons est une culture de l’égalité territoriale, luttant contre les fractures.

Nous nous engageons à poursuivre la politique des Capitales régionales de la culture, qui

a déjà fait rayonner les villes de Valenciennes, Béthune et Dunkerque. C’est en moyenne 6 M

€ consacrés par la région, que nous maintiendrons pour les éditions à venir. Nous inclurons

bien sûr la Picardie dans ce projet, avec un beau symbole autour d’Amiens capitale régionale

de la culture, à créer avec les élus locaux.

Nous nous engageons à soutenir les festivals et les temps forts de la culture partout

dans la grande région, avec la volonté que le meilleur du spectacle vivant soit auprès de tous

les bassins de vie. Par notre intensité et notre dynamisme culturel, nous voulons faire de

NPDCP la grande région culturelle du Nord de l’Europe.

Nous développerons une politique de résidences d’artistes de moyenne à longue durée

(trois ans et plus), pour permettre la création de liens forts avec le territoire et même le

quartier. Les artistes feront vivre des projets dans les écoles, dans les centres sociaux, dans

les galeries et musées de notre région.

5. Maintenir le budget de la culture et assurer transparence et

information

La région, comme toutes les collectivités, est soumise à une exigence d’économies

importante. Pour autant, la culture ne saurait servir de variable d’ajustement. Nous nous

engageons sur le maintien du budget de la culture, sur deux ans, à son niveau actuel. Il

s’établit à 55 M € pour la région Nord-Pas-de-Calais, ce qui en fait la 3ème région de France en

matière d’engagement culturel, et à 13 M € pour la région Picardie. Nous le maintiendrons à

ces niveaux.

L’utilisation des crédits de la politique culturelle doit se faire dans la plus grande

transparence, avec le souci de l’équité entre les territoires et entre les acteurs. Pour ce faire,

nous créerons un conseil régional de la culture.

Une conférence annuelle des lieux culturels sera organisée, afin de garantir une bonne

circulation de l’information entre tous les acteurs. La mise en réseau de nos talents

régionaux est un objectif de cette mesure de décloisonnement.

Enfin, nous nous engageons à favoriser la généralisation des billets couplés entre deux

musées ou deux lieux culturels proposant des projets qui dialoguent. A titre d’exemple, le

Page 58: Le projet pour la région

58

Palais des Beaux-Arts a proposé un billet couplé avec le Louvre-Lens, au moment de leurs

expositions sur le thème de l’Egypte.

6. L’économie de la culture

La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie est en train de vivre sa renaissance, avec des

moteurs de croissance qui se sont allumés partout sur son territoire, autour de ses pôles de

compétitivité et d’excellence.

Nous nous engageons à faire de la culture un atout de notre économie locale. Pour cela,

nous rapprocherons la politique touristique de la région et la politique culturelle. Nos

musées, notre patrimoine, nos événements culturels doivent attirer un public toujours plus

large, dans une période où le tourisme international se développe. Nous voulons faire de

notre région une région de tourisme culturel, avec les retombées positives en emplois qui en

découlent.

Nous nous engageons à développer le cinéma et la production de documentaires dans

notre région, en nous appuyant sur les outils existants tels que Pictanovo et en créant un

bureau régional de tournage, appuyé sur les compétences des artistes et techniciens de la

région. Ils feront émerger notre région en terre du cinéma et de l’audiovisuel en France.

Nous sommes déjà en 3ème position et nous irons plus loin encore.

La filière du livre est un enjeu particulier, compte tenu de sa fragilisation actuelle. Nous

poursuivrons la politique que la région a lancé récemment, en votant une aide de 300k€ au

titre de l’action économique pour des aides directes aux libraires et éditeurs de la région.

Page 59: Le projet pour la région

59

La transition écologique

Une région responsable, un développement pleinement durable

La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus grands défis de notre temps, qui va

bien au-delà de notre propre génération et de celle de nos enfants. Nous devons agir à tous les

niveaux, du global, c'est l'enjeu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques

(COP 21), au local, c'est l'action quotidienne dans les territoires.

Nous nous engageons résolument pour construire un modèle de développement durable et

solidaire. Nos actions seront par nature transversales et intégrées dans toutes nos politiques. Agir

pour l'environnement, c'est en effet agir contre les inégalités sociales, contre la précarité

énergétique, contre les dérives d'un certain système de production agricole. C'est agir pour un mode

de production de richesses et de circulation des hommes et des marchandises responsable, pour

réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour protéger et reconquérir la biodiversité dans nos

territoires.

Notre région a joué un rôle précurseur en la matière autour des travaux menés par Jérémy Rifkin.

Nous devons amplifier ce que nous avons engagé et être une région leader de la performance

environnementale qui conjugue réductions des inégalités sociales, protection de nos sols, de nos

paysages, de notre eau, de la qualité de l'air. Nous voulons en faire une chance pour l'emploi local.

La transition énergétique est au cœur de ces enjeux. L'énergie a toujours été un levier majeur de

notre développement, du charbon hier jusqu'à l'éolien terrestre aujourd'hui. Nous nous engageons

pour une grande région de l'efficacité énergétique car la première des énergies économisées est celle

qui n'est pas consommée, et de la transition pragmatique et concrète des énergies fossiles vers les

énergies renouvelables.

L'agriculture est une activité essentielle pour tous les habitants, pour leur alimentation, mais

aussi pour la préservation et l'entretien de nos paysages, pour le cadre de vie, pour le maintien

d'une activité en milieu rural, pour la promotion d'un art de vivre. La fertilité de nos sols et la

diversité de nos productions animales et végétales sont un patrimoine que nous voulons défendre et

faire fructifier. Ensemble, Picardie et Nord-Pas de Calais forment l'une des 1ères régions agricoles de

notre pays.

Nous nous engageons à soutenir et à développer un modèle agricole qui concilie durablement

viabilité économique et performance environnementale, et qui place les questions de sécurité

alimentaire au cœur de leur activité.

Page 60: Le projet pour la région

60

La transition écologique et énergétique

La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus grands défis de notre temps, qui va

bien au-delà de notre propre génération et de celle de nos enfants. Nous devons agir à tous les

niveaux, du global, c'est l'enjeu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques

(COP 21), au local, c'est l'action quotidienne dans les territoires.

Nous nous engageons résolument pour construire un modèle de développement durable et

solidaire. Nos actions seront par nature transversales et intégrées dans toutes nos politiques. Agir

pour l'environnement, c'est en effet agir contre les inégalités sociales, contre la précarité

énergétique, contre les dérives d'un certain système de production agricole. C'est agir pour un mode

de production de richesses et de circulation des hommes et des marchandises responsable, pour

réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour protéger et reconquérir la biodiversité dans nos

territoires.

Notre région a joué un rôle précurseur en la matière autour des travaux menés par Jérémy Rifkin.

Nous devons amplifier ce que nous avons engagé et être une région leader de la performance

environnementale qui conjugue réductions des inégalités sociales, protection de nos sols, de nos

paysages, de notre eau, de la qualité de l'air. Nous voulons en faire une chance pour l'emploi local.

La transition énergétique est au cœur de ces enjeux. L'énergie a toujours été un levier majeur de

notre développement, du charbon hier jusqu'à l'éolien terrestre aujourd'hui. Nous nous engageons

pour une grande région de l'efficacité énergétique car la première des énergies économisées est celle

qui n'est pas consommée, et de la transition pragmatique et concrète des énergies fossiles vers les

énergies renouvelables.

Mesure phares

- Une autoroute du fret ferroviaire pour réduire le trafic poids lourd sur nos routes et nos

autoroutes

- Un parc éolien offshore aux larges des côtes de la Mer du Nord

- Un plan régional d'implantation de méthaniseurs agricoles

- Des logements rénovés et économes en énergie

- Des aides aux collectivités qui s'engagent dans les économies d'énergie

- Un plan régional de protection de nos ressources naturelles

- Un soutien aux mesures fines de la qualité de l’air

Page 61: Le projet pour la région

61

1. Une autoroute du fret ferroviaire pour réduire le trafic poids lourds sur

nos routes et nos autoroutes

Notre région est fortement affectée par le trafic poids lourds de transit. Nous en connaissons les

conséquences sur la santé et l'environnement.

Nous devons émettre en œuvre d'autres alternatives compétitives pour les transporteurs. Nous

demanderons au gouvernement de rouvrir le projet d'autoroute ferroviaire Calais, Dourges, Saint-

Quentin, Paris, Bordeaux, Bayonne, qu'il a abandonné précipitamment. Les infrastructures existent,

tout comme les matériels d'embarcation et de circulation des poids lourds sur les rails.

2. Un parc éolien offshore aux larges des côtes de la Mer du Nord

La diversification des sources d'énergie est impérative pour réduire progressivement la part du

nucléaire et fournir une énergie sûre, compétitive et moins polluante. Les démarches de recherche et

d'innovation se sont diffusées dans toute la filière autour du pôle d'excellence Energies 2020. Les

investissements programmés en faveur du terminal méthanier de Dunkerque ou de la sécurisation de

la centrale de Gravelines en témoignent. La Picardie est devenue la première région éolienne

terrestre avec un doublement de la production depuis 2007 et une forte implication des collectivités

locales. Nous prenons l'engagement de conforter notre place de leader dans le domaine des énergies

éoliennes en tirant profit de notre façade maritime.

Les éoliennes au large de nos côtes produisent plus et plus régulièrement que les éoliennes

terrestres. Nous souhaitons que l'Etat retienne au moins un des sites au large de notre région dans le

cadre de l'appel d'offre lancé pour l'implantation de nouveaux parcs éoliens marins. Nous posons 3

conditions, l'accord des territoires, la protection des activités maritimes, notamment de la pêche et

du trafic transmanche, et les retombées sur l'activité et l'emploi régional. Nous travaillerons en

étroite relation avec le gouvernement pour que le ou les projets retenus soient directement au

service de l'activité et de l'emploi dans notre région pendant la phase de construction comme

pendant la phase d'exploitation. Nous disposons sur notre territoire des industries capables de

construire les éoliennes et des infrastructures de manutention. Ce nouveau parc éolien sera un atout

considérable pour le développement du pôle industriel et énergétique du port de Dunkerque. Une

fois en service, les énergies éoliennes produites dans notre région représenteront la quasi-totalité de

la consommation domestique des habitants.

Parallèlement, pour diversifier l'offre d'énergie conformément aux objectifs nationaux de

réduction de la part des énergies carbonées, nous développerons tous les potentiels de notre région

en matière de géothermie et de biomasse. En revanche, nous sommes fermement opposés au gaz de

schiste, qui a recours à la fragmentation hydraulique, si préjudiciable à l’environnement.

L’équilibre des énergies et la nécessité de prendre en charge les centrales nucléaires arrivant en

fin d’exploitation vont ouvrir un marché fantastique autour du démantèlement des centrales

nucléaires. Nous développerons la filière de démantèlement des réacteurs que Pierre de Saintignon a

mise en place dans notre région et soutiendrons et les investissements engagés pour la maintenance

et la sécurisation du site de Gravelines. C’est une opportunité majeure de lier emplois et

Page 62: Le projet pour la région

62

développement durable, en faisons de notre région le leader européen sur ce marché en plein

développement.

3. Un plan régional d'implantation de méthaniseurs agricoles

Nous voulons donner une nouvelle dimension à notre action en faveur de la production de biogaz

et d'engrais renouvelable. Notre puissance agricole nous le permet. Quelques projets sont en cours

de concrétisation dans notre région. Nous proposons d'aller plus loin et d'apporter une aide concrète

aux porteurs de projets dans nos territoires, sous forme d'aides aux études de faisabilité, d'aides à

l'investissement, ou de garanties de prêts. Les aides régionales porteront sur des projets qui visent à

assurer l'indépendance énergétique des exploitations.

Dans les territoires, nous pourrons mettre en réseau les porteurs de projet et les restaurants

scolaires, en premier lieu ceux de nos lycées, pour une valorisation maximale des déchets organiques

produits par les établissements scolaires. Il s'agit ainsi de créer une filière locale de collecte et de

recyclage des déchets organiques créatrice d’énergie renouvelable.

4. Des logements rénovés et économes en énergie

Notre région compte un peu plus de 2,6 millions de logements, dont 80% ont été construits il y a

plus de 20 ans. Nous avons engagé un vaste plan de rénovation, le plan « 100 000 logements », fondé

sur le programme « qualité de l'habitat » de la politique de rénovation urbaine. Ce plan en direction

des propriétaires privés et publics a enclenché une dynamique vertueuse qui permet d'allier activité

économique dans nos territoires et baisse des consommations d'énergie. Nous voulons l'amplifier.

Ce programme de rénovation est un des grands chantiers de notre région pour les 10 ou 15 ans à

venir. Nous voulons qu'il bénéficie à l'activité et à l'emploi dans nos territoires. Nous voulons qu'il

bénéficie à tous les habitants de notre région, pour qu'ils vivent mieux dans des logements de

meilleure qualité. Nous créerons toutes les conditions pour que les entreprises du bâtiment et les

artisans de notre région s'engagent concrètement dans ce programme. Nous agirons dans le cadre

de nos pôles d'excellence des métiers du bâtiment et du campus des métiers situé à Bruay-la

Buissière pour diffuser les savoir-faire à l'ensemble des professionnels, pour lancer un plan de

qualification des métiers et des compétences, pour généraliser les bonnes pratiques au meilleur coût

pour les habitants.

5. Des aides aux collectivités qui s'engagent dans les économies d'énergie

La région doit être exemplaire en matière de consommation d'énergie. Pour les lycées, c'est le

plan Efficacité Eau Energie dans les lycées que nous renforcerons grâce à la force que nous apporte

l'analyse des données numériques.

La région sera également aux côtés des communes qui s'engagent pour réduire leur propre

consommation d'énergie. S'équiper en éclairage basse consommation représente souvent une

charge importante au regard de la taille des budgets municipaux. Nous proposons un fonds

d'équipement à destination des communes pour les aider à assumer une telle charge. Il interviendra

aussi en soutien aux projets de chauffage collectif à énergie renouvelable, qui permettent de baisser

la facture pour les habitants jusqu’à 30%.

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6. Un plan régional de protection des ressources naturelles

Défendre la biodiversité, préserver nos ressources et les services que nous rend la nature, sont

des actions fondamentales pour la qualité de l'air, de l'eau ou des sols et donc de la santé de chacun.

Elles nécessitent de ne pas opposer entre eux les usagers de la nature, mais de trouver toujours les

voies du dialogue pour apporter les réponses dont nous avons besoin pour aujourd'hui comme pour

l'avenir.

Notre région doit s'engager résolument en faveur d'un modèle d'agriculture responsable de

qualité et de proximité, fondé sur la diversification des activités, respectueux des rythmes de

production et des espèces.

Nous proposons un vaste plan de reboisement de notre territoire. C'est nécessaire pour réduire la

présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et pour mieux préserver les différents milieux

naturels et les espèces menacées. C'est nécessaire également pour structurer et développer notre

filière régionale « bois » au service de l'emploi local et des plans de rénovation thermique.

Nous mettrons également en œuvre une politique d'acquisition foncière au service de la

protection des milieux naturels. La préservation des milieux aquatiques et humides permettra de

lutter contre les inondations et de restaurer les normes de potabilité de l'eau dans les secteurs les

plus dégradés, comme ceux situés à proximité des sites industriels les plus anciens. De la même

façon, la région participera avec tous les acteurs des territoires à la réintroduction des espèces

animales et végétales menacées et amplifiera ses actions en faveur des réserves naturelles régionales

pour mieux préserver la biodiversité.

7. Un soutien aux mesures fines de la qualité de l’air

Notre région est marquée par une qualité de l’air médiocre, du fait des pollutions atmosphériques

diverses qui la marquent. C’est un vrai problème de santé pour nous tous. Nous soutiendrons les

projets innovants de mesure fine de la qualité de l’air, à des niveaux de fiabilité très supérieurs à

ceux actuellement pratiqués et avec des points de mesures beaucoup plus nombreux, pour

permettre une lecture géographique fine. L’Europe a lancé des projets en ce sens, auxquels la région

répondra.

Sur la base des connaissances plus précises qui en découleront, les villes pourront

progressivement adapter leur modèle de déplacement, en s’appuyant sur les transports durables et

sur la réglementation de la circulation des véhicules très polluants, les jours de faible qualité de l’air.

C’est un changement en profondeur, que seule une bonne information des habitants et des élus

rendra possible.

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64

Une agriculture responsable de proximité et de qualité

Ensemble, Picardie et Nord-Pas de Calais forment l'une des 1ères régions agricole de notre pays,

un grand bassin de consommation avec près de 6 millions d'habitants à nourrir. Avec 70% de notre

territoire situé en zone rurale, nous sommes déjà les 1er pour de nombreuses productions végétales

(la pomme de terre, l'endive, le blé tendre), la 3ème région exportatrice de produits agricoles et

agroalimentaires. Nous produisons également 10% du champagne dans notre pays. L'Europe est de

très loin notre 1er partenaire commercial.

L'agriculture est une activité essentielle pour tous les habitants, pour leur alimentation, mais aussi

pour la préservation et l'entretien de nos paysages, pour le cadre de vie, pour le maintien d'une

activité en milieu rural, pour la promotion d'un art de vivre. La fertilité de nos sols et la diversité de

nos productions animales et végétales sont un patrimoine que nous voulons défendre et faire

fructifier.

A cette puissance agricole s'ajoutent des industries, des coopératives et des PME,

agroalimentaires et non alimentaires, puissantes de collecte et de transformation structurées autour

de grands noms du secteur (Bonduelle, Roquette, Lesaffre, Saint Louis, Tereos, Nestlé).

Pour autant, la crise n'épargne pas une partie des agriculteurs et des éleveurs de notre

région. Ils sont confrontés à la volatilité des prix des matières premières, à la pression des charges

ainsi qu'à une pression forte des professionnels de la distribution ou de l'abattage.

La région prendra toute sa place en matière de développement rural et d'aménagement du

territoire. La gestion des fonds européens dédiés permet de mieux coller aux priorités des territoires

et d'adapter les modes de faire. Nous nous engageons à soutenir et à développer un modèle agricole

qui concilie durablement viabilité économique et performance environnementale, et qui place les

questions de sécurité alimentaire au cœur de leur activité. C'est l'agroécologie qui lie agronomie du

territoire et qualité de vie, qui fait face au changement climatique et qui est le garant de la

préservation des ressources naturelles, de nos sols, de nos paysages, de notre eau. C'est aussi une

politique foncière qui respecte les équilibres territoriaux.

Pour cela, la politique régionale agricole soutiendra la diversification des productions au sein des

exploitations, les actions de renouvellement des générations, les démarches de territoires connectés

aux besoins de qualité des habitants.

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Mesures phares

- Des exploitations engagées dans les productions de qualité et de proximité : des aides

régionales ciblées pour ceux qui font le choix de la diversification et des circuits courts vers

les consommateurs

- Construire des filières complètes du producteur au consommateur pour garantir un revenu

et un avenir aux agriculteurs

- Un pacte social renouvelé entre les agriculteurs et les habitants : des coopératives d'achat

avec les collectivités locales de la grande région

- Une région fière de ses savoir-faire agricoles et alimentaires : un pôle d'excellence à

l'échelle de la grande région

1. Des exploitations au cœur de nos territoires engagées dans les

pratiques de qualité et de proximité

Face à la fluctuation des prix et aux enjeux du changement climatique, notre région doit garder ce

qui fait sa force agricole : sa diversité. Nous proposons que la région donne aux agriculteurs les

moyens de développer toutes les stratégies de diversification et de qualité :

maintenir et développer le modèle mixte polyculture-élevage à l'échelle des territoires,

mettre en place des éco-filières de production moins consommatrices d'énergie, capables

également de répondre aux demandes locales d'énergies renouvelables ou d'éco-matériaux

favoriser les démarches de qualité comme Saveurs en Or, Terroir de Picardie, Artisan en Or, ainsi

que les appellations d'origine ou l'agriculture biologique, pour garantir la pluralité et la qualité du

choix pour les consommateurs, encourager les démarches de conversion vers ce type de

productions.

La création et la transmission des exploitations est un enjeu majeur pour la vie et l'aménagement

de nos territoires. C'est un enjeu humain essentiel que de pouvoir transmettre son outil de travail et

son savoir-faire à la génération suivante. Nous avons mis en œuvre un Plan régional de création et de

transmission concerté. Les résultats sont là. De nombreux projets ont vu le jour. Pour aller plus loin,

nous proposons de mettre en place des outils de financement et d'accompagnement sous forme de

prêt à taux zéro ou de fonds de garantie, pour les exploitants qui font le choix de la diversification, de

la qualité et de la proximité pour leurs productions.

Il n'y a pas de crise de vocation dans notre région. Nos établissements sont remplis de jeunes

motivés prêts à s'engager dans des projets d'avenir. La région sera aux côtés des jeunes agriculteurs

au moment de leur installation. Elle agira dans le temps, pour les aider à s'implanter durablement, à

innover et à moderniser leur outil de production, à améliorer leurs conditions de travail, leurs

Page 66: Le projet pour la région

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performances environnementales. Elle utilisera les moyens de sa politique de formation

professionnelle et favorisera la coopération et la mutualisation des matériels.

2. Construire des filières complètes du producteur au consommateur

pour garantir un revenu et un avenir à nos agriculteurs

C'est une mobilisation générale que nous voulons lancer pour que le métier d'agriculteur reste un

métier d'avenir.

La synergie entre tous les acteurs de l'écosystème alimentaire est indispensable pour garantir la

rémunération des agriculteurs. Elle doit permettre de valoriser les services rendus au territoire et aux

habitants et de ne pas laisser seuls les agriculteurs face aux fluctuations des marchés.

Garantir une activité à nos agriculteurs, c'est un moyen d'agir pour une meilleure rémunération

de leurs activités. C'est également un moyen de renforcer les liens de proximité entre les agriculteurs

de notre région et les habitants. C'est enfin un moyen de permettre à nos territoires de gagner en

autonomie et en robustesse.

C'est notamment le cas pour l'élevage. Son maintien et son développement dans notre région

passe par un meilleur maillage territorial entre le réseau des abattoirs et les activités de

transformation. Les démarches de production de proximité imposent des outils d'abattage

dimensionnés à ce débouché. La région soutiendra les projets de ce type dans une logique

d'aménagement du territoire.

Les habitants ont besoin d'un accès facilité à des produits de qualité. La vente directe est née dans

notre région. Nous voulons la développer et l'amplifier. Cela passe par la création et la structuration

des filières complètes de la production à la commercialisation, en passant par la recherche

l'innovation et la transformation. Notre mot d'ordre est produire et transformer dans la grande

région.

3. Un pacte social renouvelé entre les agriculteurs et les habitants

Nous prenons l'engagement de créer une relation la plus directe possible entre les établissements

publics et les producteurs de notre région. Notre réseau de centres de formation d'apprentis et de

lycées publics et privés nous donne une force de frappe considérable pour agir. Les démarches

initiées dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie doivent être généralisées.

Nous mettrons en place des coopératives d'achat avec toutes les collectivités de la grande région,

au-delà des clivages politiques, pour renforcer la puissance de la commande publique au service de

tous exploitants et des productions de notre région.

La proximité entre producteur et consommateur, c'est une agriculture de meilleure qualité pour

vous, pour chacun. Tous les habitants doivent être associés à cette chaîne de l'alimentation et de la

qualité.

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4. Une région fière de ses savoir-faire agricoles et alimentaires

La présence de grands groupes agroalimentaires dans notre région est un atout considérable.

C'est un moteur pour tous nos producteurs, un débouché naturel pour nos éleveurs, nos céréaliers,

nos maraîchers, mais aussi pour le tissu agroalimentaire.

Les agriculteurs ont besoin de stabilité face à la volatilité des marchés. Les consommateurs ont

besoin d'une meilleure traçabilité des produits. Nous mettrons tout en œuvre pour garantir l'un et

l'autre.

Nous nous appuierons sur les actions menées par l'Association Agro-sphère en Picardie et par le

pôle d'excellence AGROE dans le Nord-Pas de Calais. Nous souhaitons qu'elles travaillent ensemble à

la création d'un pôle d'excellence ou de compétitivité agricole à l'échelle de la grande région, qui

concrétisera notre place de 1ère région agricole et agroalimentaire de notre pays.

Les industries agroalimentaires entretiennent des liens étroits avec plusieurs filières comme la

santé ou les textiles innovants dont elles fournissent de nombreuses matières premières. De la

même façon, le pôle de compétitivité Industries et Agro-Ressources (IAR), commun à la Picardie et à

Champagne-Ardenne, rassemble les acteurs de l'industrie et de la recherche autour de la valorisation

non alimentaire des végétaux. Pour travailler aujourd'hui aux produits de demain, nous nous

engageons à développer avec tous les acteurs les débouchés non alimentaires de l'agriculture

régionale.

Notre région rassemble tous les ingrédients d'un territoire digne de la gastronomie française.

C'est un des atouts de notre excellence et de notre image de marque.

A l'image de ce qui a été fait dans le cadre du schéma régional de développement économique,

nous mettrons à disposition des acteurs du territoire, les outils et les leviers nécessaires qu'ils soient

régionaux, nationaux et européens. Chacun doit être l'acteur d'une des plus belles aventures

humaines qui soit : celle de proposer une alimentation de qualité à ses semblables, tout en

préservant la planète et l'avenir des générations futures.